Le choix de François Bayrou de rester maire de Pau fait polémique

Sud Radio

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Transcript

00:00— Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.

00:04— Il est 8h23. Mesdames, mesdames, vous vous exprimez pendant la pub. Vous avez raison. Vous débattez. C'est très intéressant.

00:10— C'est comme si vous parliez... Comme si vous ne parliez pas. Non, mais alors... — Non, mais moi aussi, j'ai parlé.

00:14— Je veux dire... C'est ça. — Non, non, non, mais évidemment. Mais je suis un bavard impénitent. Mais je voudrais que Benjamin nous dise ce qu'il a à nous dire.

00:22— Oui. Poverino. Poverino, vas-y.

00:24— Benjamin, si nous parlions de François Bayrou... — On va continuer de parler de François Bayrou, qui a décidé de cumuler le poste de Premier ministre

00:33et celui de maire de Pau. Durant la séance du Conseil municipal, la fameuse hier soir à Pau, un élu de l'opposition s'est fait remarquer.

00:41Il s'agit de Jean-François Blanco, conseiller municipal des écologistes. Pourquoi François Bayrou a-t-il décidé de cumuler ?

00:47Écoutez cet élu à la réponse.

00:50— La vérité, c'est que je pense que vous avez conscience du fait que votre gouvernement n'est pas un gouvernement durable.

00:59Et Dieu sait si je le regrette, parce que combien de fois je vous ai parlé d'architecture durable, d'économie durable.

01:05Non, ce n'est pas un gouvernement durable dont vous voulez conserver votre base de repli à Pau dans l'hypothèse probable

01:14où ce gouvernement n'irait pas plus loin que celui de votre prédécesseur.

01:19— Je croyais que les écologistes étaient pour le durable.

01:22— Non, mais il y a une part de vérité. C'est bien.

01:27— Oui, c'est bien, c'est amusant.

01:29— Il n'y a pas de...

01:31— Ce qui est intéressant...

01:32— C'est que Benjamin a fini, en fait. Comme Benjamin est trop poli.

01:35— Oui, c'est vrai, il est trop poli.

01:37— Vas-y, vas-y.

01:38— Petite phrase qui m'a amusé en François Bayrou.

01:41Pour justifier le cumul des mandats, qu'est-ce qu'il a dit ?

01:43Il a dit que quand un joueur est appelé en équipe nationale, il ne quitte pas son club.

01:48— Ah, mais ça, c'est vrai.

01:49— Ce qui m'a intéressé, moi, hier, chez Bayrou...

01:51— Voilà, métaphore sportive. Si on pouvait s'abstenir un peu...

01:54— Quoi ? Qu'est-ce que vous avez compris ?

01:56— Des métaphores sportives.

01:57— Parce qu'Élisabeth a appris à peine l'an dernier

01:59qu'on jouait à 15 au rugby et à 11 au foot.

02:01Donc c'est-à-dire l'intérêt...

02:02— Ah, moi, je croyais que c'était l'an dernier.

02:03— On joue à combien, au hand ?

02:05— Alors, une question.

02:06Hier, c'est la proportionnelle qui a été quand même évoquée par François Bayrou.

02:10Donc il coche toutes les cases.

02:11Bayrou, c'est un vrai politique.

02:12Donc proportionnelle et cumul des bandes.

02:14Moi, on va peut-être lancer la chose,

02:16parce que tout le monde est là à la proportionnelle.

02:19Moi, je suis très inquiète de la proportionnelle.

02:21Intégrale, en tout cas.

02:22Vous regardez par exemple...

02:23— Non, mais elle n'est pas forcément intégrale.

02:25— C'est ce que je voulais dire.

02:26Je pense que s'il y a un vrai débat qui s'ouvre,

02:28pour moi, mon modèle, c'est vraiment l'Italie.

02:30C'est-à-dire que vous avez des circonscriptions

02:32qui sont à la proportionnelle intégrale

02:35et des circonscriptions scrutin majoritaire.

02:37Et finalement, c'est peut-être un peu complexe à lire comme résultat,

02:40mais ça équilibre quand même le Parlement.

02:43— Alors là, il y a un exemple terrible de proportionnelle intégrale

02:46où ça a vraiment entraîné la médiocrité de la politique.

02:49C'est Israël.

02:50Parce que c'est les partis qui...

02:53Le parti fait une liste.

02:54Vous n'avez plus aucun ancrage, aucun lien entre...

02:57C'est les européennes.

02:58Aujourd'hui, il y a des régions européennes.

03:00Mais enfin, bon...

03:01Vous voyez bien que vous n'avez aucun lien

03:03avec votre député européen.

03:04Il n'a pas de permanence chez vous.

03:06Enfin, ça n'a pas de sens.

03:07Enfin, de ce point de vue-là, je veux dire.

03:09Donc, je suis comme Françoise.

03:12Moi, en fait, je pense que c'est un peu absurde

03:16de changer de scrutin maintenant,

03:18alors qu'on a un scrutin majoritaire

03:20qui donne des résultats assez proportionalistes, je dirais.

03:24C'est-à-dire une assemblée où il y a quand même...

03:26— Une disparation.

03:27— Aujourd'hui, disons, à partir du moment

03:29où le RN a passé le mur du scrutin majoritaire,

03:33ce qui était le problème,

03:34parce qu'on avait un parti, si vous voulez,

03:36qui se retrouvait au deuxième tour avec rien,

03:38je trouve, moi aussi, c'est une mode.

03:40Mais ce qui est marrant,

03:41c'est que c'est exactement la même mode

03:43que le non-cumul des mandats, c'est...

03:46Et derrière ça, Françoise, il y a la dépolitisation.

03:50Il y a une espèce de...

03:52Je trouve...

03:53Vous voyez, c'est les partis qui ont la main.

03:55Vous n'avez plus ce lien charnel avec le pays.

03:59— Vous avez raison.

04:00Pardon, c'est fini.

04:01Vous savez, les Européennes, il n'y a plus les régions.

04:03C'est au scrutin-là.

04:04Maintenant, c'est national.

04:06— Non, mais là où vous avez raison,

04:08c'est que ça a été un désastre, les Européennes, avec les régions.

04:10On ne comprenait rien.

04:11Vous aviez Harry Vatanen, je me souviens,

04:13qui était candidat.

04:14C'est ça, Harry Vatanen ?

04:15— Harry Vatanen ?

04:16— Oui, il y avait Harry Vatanen,

04:17qui était candidat dans le Grand Sud.

04:18— Oui, je sais que c'est un pilote.

04:19— Non, mais dans le Grand Sud.

04:20Pilote de Formule 1.

04:21— Non, non, pas du tout.

04:22De rallye.

04:23— Ah, c'est pas un pilote d'un avion ?

04:25— Non, c'est pas d'une moto.

04:26— Harry Vatanen, c'est un félon des...

04:28— Est-ce que j'ai un mot sur Boilem ?

04:29— Oui, vas-y.

04:30— Oui, alors Boilem Sansalle.

04:31Vous étiez à la soirée hier.

04:32— J'étais à la soirée hier de soutien

04:33qui a été organisé par le comité de soutien,

04:35la revue politique et parlementaire Arnaud Benedetti.

04:38Et franchement, ça faisait du bien.

04:40Alors je sais pas si c'est utile.

04:41Mais on se sent moins seul.

04:43Et quand même, moi, je crois qu'il faut...

04:45C'est la durée qui compte dans ces affaires-là.

04:47Il ne faut pas lâcher.

04:48Boilem Sansalle est toujours...

04:50Il semblerait qu'il soit à l'hôpital.

04:52— Oui, unité d'assurance.

04:54— Et malgré tout, ce que disaient beaucoup de gens hier,

04:56comme Xavier Driancourt, Pierre Vermeuren,

04:59c'est que l'Algérie est sensible à son image.

05:01— Vous voulez que je vous dise à propos de l'Algérie ?

05:03Il va y avoir un débat.

05:04Écoutez bien ce que je vous dis.

05:05Il va y avoir un débat qui va s'ouvrir.

05:07Vous avez vu qu'Israël a bombardé les bases syriennes russes,

05:11les bases qui sont au bord de la mer en Syrie.

05:15Eh bien moi, je vous dis que le prochain débat,

05:17ce sera l'installation d'une base russe militaire en Algérie.

05:21Écoutez bien ce que je vous dis.

05:22— Oui, oui, bien sûr.

05:23J'ai dû passer un papier là-dessus.

05:24— C'est l'un des prochains débats.

05:25— Oui, oui, dans The Guardian.

05:26Vous avez raison.

05:27— Bien.

05:28— Vous avez une autre bonne nouvelle ?

05:29— Non, mais...

05:30Non, mais merci, mais...

05:31— Je vous dis ce que je pense.

05:32— Oui, moi-même, il faut continuer.

05:34— D'ailleurs, l'Espagne a officiellement dit son inquiétude.

05:39L'Espagne a officiellement dit son inquiétude.

05:41— La France, c'est pas encore ça ?

05:42— Imaginez une base militaire russe en Algérie face à l'Europe.

05:46— Oui, d'accord.

05:47Oui, je suis d'accord.

05:48— Imaginez.

05:49— Je suis d'accord.

05:50— 8 h 29.

05:51Merci.

05:528 h 29.

05:53— Il m'a cassé le ventre.

05:54— Ah, moi aussi !

05:55Les repas de Boulay-Saint-Saëns !

05:56— Laurie Leclerc.

05:57On rappelle des titres de l'actualité.

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