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Retrouvez l'édito politique de Françoise Degois

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##L_EDITO_POLITIQUE-2025-01-14##

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Transcription
00:00— En revanche, nous avons parlé politique. Ça n'a rien à voir. Ça n'a rien à voir, même s'il y a beaucoup de formes de trafic.
00:06Pas de trafic d'influence, pas de trafic financier. Non, mais du trafic, c'est-à-dire des négociations qui n'en finissent pas
00:14entre François Bayrou et le Parti socialiste et la gauche. Mais il y a encore eu cette réunion hier soir.
00:20Françoise de Gouin, que savez-vous du résultat de cette réunion ce matin ?
00:25— Écoutez, j'en sais ce que nous sommes quelques-uns... — Ce que vous savez, ce qu'on vous a dit, discrètement, François Bayrou.
00:32— Oui, ce qu'on nous en a dit, ce qu'on nous en a dit discrètement. Écoutez, de toute façon, je pense qu'en gros, si on doit résumer,
00:35puisque nous sommes un peu libres de parler, si on doit résumer, je pense qu'à 18 h, il n'y avait rien. À 18 h 30, il n'y avait rien.
00:43À 19 h, il n'y avait rien, parce que c'est la négociation. Vous savez très bien, Jean-Jacques, comment ça se passe.
00:47C'est le « money time ». C'est-à-dire qu'il y a longtemps, dans ce pays, qu'on n'a pas négocié. En fait, depuis 2017,
00:53on ne négocie plus. Déjà, avec François Hollande, les partenaires sociaux, c'était pas si extraordinaire que ça.
00:58Mais depuis le premier quinquennat d'Emmanuel Macron, on ne négocie plus. Donc on n'a plus l'habitude de ce que sont
01:04ces négociations, ces rangs de négociations qu'on a connues, vous et moi, par le passé dans la vie politique,
01:10avec des présidents qui aimaient négocier, qui respectaient les partenaires sociaux et les premiers ministres.
01:15C'est plus le cas. Sarkozy, si, encore. Hollande aussi. Mais depuis Emmanuel Macron, ça avait complètement disparu.
01:20Donc, hier soir, on n'était pas dans un petit théâtre. On était juste dans ce qui devrait être normal dans la vie politique,
01:26c'est-à-dire la négociation, la dernière minute, le « money time ». Il me semble qu'il a été obtenu par le Parti socialiste
01:33un certain nombre de points qu'il demandait sur le déremboursement. Il me semble qu'ils ont obtenu ça. Les 4 000 suppressions,
01:40supprimées, d'ailleurs, les suppressions de postes d'enseignants. La question, bien sûr, c'est la suspension ou pas,
01:46de la réforme des retraites. Alors ça, c'est un vrai sujet, parce que comment est-ce que François Bayrou va arriver,
01:52comment dirais-je, dans son discours de politique générale, à expliquer qu'il suspend ou pas, mais qu'il renégocie ou pas,
01:58et qu'il remet à plat... — Alors suspension, pause, report, enfin bon...
02:01— Le problème de la suspension, vous le savez, vous et moi, Jean-Jacques, c'est que quand on suspend, on reprend assez rarement,
02:08quand on pose et quand on gèle. Donc ça veut dire suspension égalerait quasiment abrogation. En tout cas, ce qui est certain,
02:15c'est qu'il y avait des cris d'orfraie de certains négociateurs socialistes hier après-midi qui n'avaient pas, je pense,
02:21l'ensemble du spectre. Il me semble que ce matin, que ce soit Olivier Faure, Boris Vallaud ou Patrick Caner,
02:28qui sont les vrais négociateurs du PS, les trois, je ne suis pas certaine qu'ils soient insatisfaits. Voilà.
02:34Je n'ai pas du tout l'attelage. — Donc il y aura une redégociation de la réforme des retraites, à votre avis.
02:39— Je pense qu'il y aura une conférence sociale. — Une conférence sociale rapidement.
02:43— Peut-être une conférence sociale rapidement. Je ne veux pas préjuger. Je ne sais pas. En fait, je crois que Bayrou,
02:50il cherche la pierre philosophale. C'est comment il arrive à faire entrer des rondes à des carrés, comment il arrive à arracher
02:56la non-censure au PS en leur donnant... Pas l'illusion d'eux, en leur donnant l'idée que oui, il est prêt à renégocier
03:05cette réforme des retraites sans fâcher la droite, sans perdre la droite et sans effrayer le milieu des affaires. Voilà.
03:10— Bien. Alors il y aura... Que les choses soient claires, il y a ce discours de vérité... Enfin, il y a de vérité.
03:17Le discours de politique générale de François Bayrou, oui, c'est un discours de vérité, parce que c'est un programme présenté.
03:22Et jeudi, il y aura cette motion de censure déposée par discussion... Motion de censure déposée par l'FI.
03:30— Et les socialistes ne voteront pas cette motion de censure ? — Je ne le vois pas. Je ne sais pas. On va attendre le discours de politique générale.
03:36C'est l'heure de vérité. — Le RN ne votera pas. C'est ce qu'a dit Ayonji tout à l'heure. — Le RN ne votera pas. Est-ce que les socialistes... On verra.
03:41Vous savez, François Bayrou, c'est quelqu'un qui fonctionne comme beaucoup de politiques à l'ancienne, dans le bon côté,
03:49c'est-à-dire qu'il écrit lui-même ses discours, exactement comme François Hollande. Il laisse reposer ce discours de politique générale.
03:58C'est toujours... Vous avez raison de le dire. C'est un moment de vérité pour tous les Premiers ministres. C'est un discours où on parle de sa feuille de route,
04:04mais où on parle de soi-même. Souvenez-vous, Gabriel Attal, il parle de son homosexualité. Élisabeth Borne, qui dit qu'il faut que je sois quand même assez...
04:11montre mon humanité, elle parle de son père. C'est un moment quand même assez fort, le discours de politique générale.
04:17Qu'est-ce qu'il va faire, François Bayrou ? François Bayrou, il a des tas de choses à raconter. Pour lui, c'est encore plus que pour tous les autres Premiers ministres.
04:23C'est pourquoi, Jean-Jacques, vous suivez la politique depuis tellement de temps. C'est l'avènement de la carrière de François Bayrou.
04:28Trois présidentielles. Combien il a fait de milliers de discours, François Bayrou ? Des milliers. Mais celui-là, c'est le discours de sa vie.
04:35Il arrive au poste de Premier ministre, il a des choses à raconter, François Bayrou. De sa vie personnelle. Fils de paysan.
04:43Son père qui meurt quand il a 18 ans, tué par une charrette de foin. Bayrou qui s'élève socialement, agrégé de lettres classiques.
04:51Il surmonte son bégaiement. Ce qui faisait l'admiration de François Bitterand qui disait qu'un homme qui est capable de surmonter son bégaiement, c'est un homme qui ira très loin.
05:01Et on voit l'entêtement de François Bayrou. En tout cas, la détermination. Donc, il a des choses à nous dire, François Bayrou.
05:07– Moi, je me souviens du premier débat, de ce débat que j'avais animé entre François Bayrou et Ségolène Royal.
05:11– C'était fantastique. – Je me souviens de ça, je me souviens de ce moment.
05:14C'était le grand début, en quelque sorte, le grand lancement de sa carrière politique.
05:19– Et de BFM, qui est devenu, vraiment, ça nous a classé très haut, ce débat.
05:24– Bien sûr, et de BFM, c'était... Il dit toujours le même, je trouve.
05:29– Oui, alors, je ne sais pas. – Il a vieilli, il a...
05:32– Alors, en tout cas, il ne faut pas le prendre pour un idiot.
05:34– Attendez, je ne suis pas là pour être la géographe panégérique de François Bayrou, loin de là.
05:43Mais c'est un homme qui connaît parfaitement la politique, les arcanes de la politique.
05:48– Alors, ce qui est intéressant, ce qui s'est passé hier, c'est qu'ils ont forcément lâché,
05:52tout le monde a lâché, y compris d'ailleurs Emmanuel Macron,
05:54parce que ça s'est joué, a priori, entre Éric Lombard, François Bayrou et Emmanuel Macron.
05:59Comme toujours, dans les négociations, le money time, il n'y a rien à 18 heures,
06:03on atterrit à minuit, on va encore atterrir jusqu'à 14 heures, Jean-Jacques.
06:07– Il y a la retraite, et puis il y a le budget. – C'est ça, c'est là où vous avez raison.
06:11Est-ce qu'on passe le budget ou pas ?
06:13– La France a besoin d'un budget, enfin, je dis ce que je pense.
06:18Aujourd'hui, compte tenu de la situation financière française, on a besoin d'un budget.
06:24– Ceci dit, les socialistes ont négocié jusqu'au bout, je pense que leur posture est excellente,
06:30parce que je pense que les Verts négocient jusqu'au bout,
06:32le parti communiste négocie jusqu'au bout, il se passe quand même une forme de tremblement de terre à gauche.
06:36Ça veut dire que LFI, qui s'est enfermé dans une posture du tout ou rien,
06:40est en train de se déclencher.
06:41– François, vous qui connaissez bien la politique, ce qui s'est passé dans l'ISER,
06:44dans la première circonscription, c'est un signe, il y a dimanche dernier,
06:48le candidat LFI a fait 12 points de moins qu'au printemps dernier.
06:54– Vous savez que Jean-Luc Mélenchon sait lire,
06:57s'il y a bien quelqu'un qui sait lire la vie politique, c'est lui.
07:00Il a compris Jean-Luc Mélenchon, il a vu le score de Liès-Loufocq,
07:03parce qu'il a mis carrément, LFI a mis ses pattes sur Liès-Loufocq.
07:07Je le regrette parce que c'est un candidat qui ne peut pas être réduit à LFI.
07:11Mais en tout cas, c'est ce qui s'est passé.
07:14Liès-Loufocq, je ne sais pas comment il fait pour gagner dimanche prochain.
07:17– Il risque de perdre, il a de grands risques de perdre.
07:20– Jean-Luc Mélenchon pousse à fond, relance tous les maires pour avoir des parrainages,
07:26parce qu'il a mis tout son pari dans une présidentielle anticipée
07:30qui risque de ne jamais arriver.
07:32Et donc la réalité, ce qui est en train de se passer avec ce budget,
07:35c'est le budget de la France, mais c'est aussi l'histoire de la gauche
07:38qui est en train de se modifier, c'est-à-dire,
07:41est-ce que la gauche de gouvernement va remporter son pari
07:44face à la gauche protestataire ?
07:45C'est ça le sujet.
07:46– Merci Françoise, merci pour ces explications.
07:50Il est 7h49, ça vous fait réagir ?
07:52J'en suis certain, 0826 300 300.

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