Retrouvez l'édito politique de Françoise Degois
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##L_EDITO_POLITIQUE-2025-01-21##
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00:00— La France qui doit rapporter, qui doit dire en permanence que la France est forte, qu'elle existe, qu'elle est forte dans une Europe forte, oui, on va en parler, tiens, avec Françoise de Gaulle.
00:15— Bien sûr. Oui, ça, c'est le moment ou jamais. — Mais c'est le moment ou jamais. Parce que moi, je suis pas là... On n'est pas là pour aller courir après Trump.
00:22On est là pour montrer que la France existe. Bien, l'investiture de Trump, le choc attendu est arrivé.
00:28— Ouais, en pire. — Mais en pire, on verra. — En pire, on verra. En pire, en tout cas, dans les mots, dans les mots, dans les mots.
00:34— Parce que je ne veux pas présager de ce qui va se passer. — Moi non plus, moi non plus, moi non plus. J'ai même pas peur.
00:39— L'information, c'est pas de la prévision. L'information, c'est des faits. On a regardé, on a écouté hier. Mais qu'est-ce que ça dit pour nous ?
00:48— Vous l'avez dit. Qu'est-ce que ça dit pour l'Europe ? Bah d'abord, ça dit que Donald Trump, comme ses prédécesseurs, n'a pas une très haute opinion de l'Europe.
00:55En gros, c'est un grand marché. Mais c'est un petit territoire avec des valeurs. — C'est surtout un grand marché, oui.
01:00— C'est un grand marché. Mais bon, on va pas non plus se rouler par terre. Et qui l'a choisi ? Son camp, en invitant toute la droite radicale
01:06et l'extrême-droite européenne, en tout cas celle qui pèse, Georgia Melanie, qui était vraiment en majesté hier, Victor Orban,
01:12qui était absent mais qui était invité, mais aussi Éric Zemmour et Sarah Knafo, 7%. — Non, oui. Enfin, Éric Zemmour et Sarah Knafo,
01:18ils n'étaient pas dans le carré des... Dans le carré des RIP. — Voilà. Pas de VIP et une délégation du RN. Et ils ont eu quand même du petit dé.
01:23Il faut quand même le dire, car Trump, en fait, a récité hier leur brévière en son et lumière avec deux axes, l'immigration et le wokisme.
01:30Alors on a eu droit à la totale et le lien direct notamment entre migrants et délinquance et l'expulsion de millions de migrants.
01:36Bruno Retailleau, par exemple, a rêvé. Trump va tenter de le faire avec les limites, je le rappelle quand même, bien sûr, de l'État de droit
01:42et tous les recours qu'il y aura localement devant les tribunaux. Le wokisme, ensuite. Alors là, fermez le banc.
01:47Il y a deux genres, Jean-Jacques. Hommes et femmes, c'est le bon sens. Retour à la famille traditionnelle. Les transgenres, allez vous faire voir.
01:54Et tous les gens qui croient un peu au progrès, en tout cas au respect de la diversité, eh ben vous êtes des déviants.
01:59Et d'ailleurs, vive les valeurs ultraconservatrices. Dans la foulée, les aides fédérales, il l'a annoncé, pour les agences pour la diversité seront sucrées.
02:07Rajoutez à ça l'obsession des droites et des extrêmes droites européennes, la bagnole.
02:12Eh ben écoutez, retour à l'économie américaine des années 80 comme on l'aime, avec Papa Reagan. Terminer la voiture électrique.
02:19D'ailleurs, ça, c'est quand même une pierre dans le jardin de Elon Musk. Vive la bonne vieille voiture qui roule aux hydrocarbures.
02:25Et vive la reprise de la fracturation pour le gaz de schiste. De toute façon, on sort des accords de Paris, et puis on s'en fout, Jean-Jacques, pourquoi ?
02:32Parce qu'on va aller sur Mars. Alors je schématise, mais tous les mantras de la droite et de l'extrême droite étaient là.
02:38« America first », « travail, famille, pays », « dehors les immigrés » et « abat l'écologisme ».
02:43– Bien, nous verrons la réalité des choses. Et ça peut entraîner un mouvement en Europe ?
02:47– Eh ben écoutez, Victor Orban, il faut écouter sa réaction. Il a réagi tout de suite en déclarant
02:52que c'est au tour des forces nationalistes d'occuper Bruxelles. C'est pas des petits mots, « occuper Bruxelles ».
02:57Georgia Minoling, vous savez, elle a déjà passé un deal, puisqu'elle a confié à Elon Musk
03:01un marché de 1 milliard de dollars pour les communications du gouvernement et des institutions italiennes.
03:06Éric Zemmour, lui, boit du petit lait. On notera quand même, ça, c'est à noter ce matin,
03:11la prudence de Marine Le Pen, qui ne semble pas être dans la Transmania.
03:15– Parce qu'elle n'est pas très pro-américaine, et elle se méfie à juste raison.
03:20– Et c'est très bien que les taxes, vont de toute façon taper son électorat.
03:24En attendant, ce discours de rupture violent va provoquer une réaction évidente en Europe.
03:28La Commission européenne a d'ailleurs évoqué hier sa volonté de défendre ses droits dont acte.
03:32Mais vous le disiez, Jean-Jacques, je pense que vous posez la très bonne question.
03:35On verra ce que dira Thierry Breton. Il manque une femme ou un homme fort, une sorte de maverick.
03:40– Bien sûr. C'est pas avec Ursula von der Leyen que l'Europe sera défendue.
03:44– Et ça n'est même pas d'ailleurs avec Georgia Minoling. Emmanuel Macron, on le voit, est très affaibli,
03:49comme les Allemands. Il n'y a plus le duo Allemagne-France. C'est un duo malade.
03:55Et ça, c'est un véritable problème dans les années qui viennent.
03:57– Eh bien, nous en parlerons justement à Thierry Breton tout à l'heure, de 8h30 à 9h.
04:02Il est, c'est l'homme qu'il fallait avoir ce matin, il est sur Sud Radio, il est 8h moins 10.
04:07Merci. Vous allez réagir 0826 300 300 à tout ce que vous entendez.