Françoise Degois : "Un putsch Macron/Barnier ? Une partie de la presse ferme les yeux !"

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Transcript

00:00Françoise de Gouin, bonjour Françoise.

00:02Bonjour Jean-Jacques.

00:04Vous venez d'entendre Jean, démission fracassante de Thierry Breton, le gouvernement qui semble introuvable,

00:09la destitution du Président de la République sur le bureau de l'Assemblée Nationale,

00:13le tableau politique ce matin tient plutôt du radeau de la méduse que du déjeuner sur l'herbe.

00:19Ah c'est sûr Jean-Jacques, vous le dites vachement joliment vous.

00:22Moi je parlerais plutôt de véritables pétaudières, parce que ça, ça parle vraiment à tout le monde.

00:26Bien sûr il y a cette démission fracassante, excellemment bien expliquée par vous d'ailleurs et Jean Quatremètre,

00:31cette perte d'autorité de la France, l'humiliation politique et personnelle de Mme Macron qui envoie Stéphane Séjourné.

00:38Alors là, arrêtons-nous un instant sur le cas Séjourné.

00:41Actuel ministre démissionnaire des Affaires étrangères et en même temps député de la majorité,

00:47il est propulsé d'un seul coup d'un seul, comme ça, sans discussion vers Bruxelles bien sûr,

00:51que Mme Macron a le droit formellement de le faire, mais faire comme si de rien n'était,

00:55comme si rien n'avait changé le 7 juillet, ça paraît complètement fou.

00:59Mais si l'Elysée, Jean-Jacques, semble patauger dans ses propres stratégies, que dire de LSI ?

01:04Avec la destitution, la fameuse faillemence, celle qui n'a aucune chance d'aboutir,

01:10mais qui est là uniquement pour faire du bruit, pour tendre le débat dans un rapport de force totalement illusoire.

01:16Et les Insoumis, vous savez ?

01:17Il est perdu d'avance !

01:18Illusoire, perdu, les Insoumis font les gros yeux et menacent directement les partenaires du nouveau Front Populaire.

01:23Si tu votes pas, t'as ta gueule à la récré, en gros, c'est ça.

01:26Et bien sûr que les socialistes ne voteront pas dans l'hémicycle, ils voteront contre,

01:30ils auront bien raison, parce qu'elle n'a aucune chance d'aboutir et qu'elle victimise en plus Emmanuel Macron.

01:35Pourquoi ? Parce que les Français, bien sûr, ont voté contre sa politique,

01:39mais une destitution, c'est violent, ce sont des mots qui résonnent,

01:42ce sont des mots révolutionnaires, et les Français n'en veulent pas de cette révolution.

01:46Il va falloir que Jean-Luc Mélenchon le comprenne enfin.

01:48Ajoutons à cela le gouvernement introuvable,

01:51qui va finir par ressembler à un bureau politique des Républicains réduit aux ackets,

01:55et vous avez Jean-Jacques, le radeau de la méduse sous les yeux.

01:58Oui, mais ce n'est pas cela qui vous choque en fait.

02:00Non, moi ce qui me choque Jean-Jacques, c'est la pusillanimité, l'obséquiosité d'une partie de la presse.

02:06Fermez les yeux.

02:07Imaginez Jean-Jacques Bourdin, et vous qui nous écoutez,

02:09imaginez Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon, président ou présidente de la République,

02:14battue aux législatives, battue aux législatives, aux européennes,

02:18mais qui aurait gardé des ministres députés,

02:20et envisagerait même d'en reconduire certains comme Rachida Datta ou Sébastien Lecornu.

02:25Mais mon cher Jean-Jacques, tout ce petit monde de chaînes infos

02:28serait en édition spéciale H24 et hurlerait au putsch.

02:32Et ils auraient raison.

02:34Mais là, c'était Emmanuel Macron, et ça passe crème.

02:37Franchement, tous les constitutionnalistes sont vendebous,

02:40mais ceux qui font l'opinion ne sont pas les invités, ce sont les commentaires.

02:43Et à part quelques molles critiques que j'entends depuis quelques jours,

02:46c'est quand même passe-moi le sel, je te passe le poivre.

02:49Fort heureusement, certains médias échappent à cette pastelisation,

02:53ce oui-ouisme, vous savez, la petite maison à la prairie macroniste,

02:57tout va très bien dormir tranquille,

02:59d'une situation qui est en fait très critique sur le plan politique.

03:02C'est certainement le plus affligeant dans la séquence.

03:04Oui, mais dites-moi François, si je comprends bien, Emmanuel Macron est perdu ?

03:10Il est perdu, je crois que oui.

03:12Je ne parle pas perdu, comprenez, lui-même est perdu.

03:16Il est lost in translation.

03:18Il ne sait plus où aller, dans quelle direction avancer.

03:21Tout le fond du problème est là.

03:23Je suis d'accord, il s'est lui-même piégé, comment sortir ?

03:26Un seul conseil pourrions-nous donner aux chefs de l'État,

03:28si tant est qu'ils puissent les entendre,

03:30on sort toujours par le haut, on sort toujours par le haut.

03:33Alors qu'est-ce que c'est le haut ? Ah, et le bas, nous n'en savons rien.

03:36On reprise les bas et on aime les hauts.

03:39Merci François, on vous retrouve tout à l'heure.

03:41Évidemment, vous êtes sur Sud Radio.

03:43Vous n'hésitez pas, 0826 300 300.

03:46Ici, nous parlons vrai, nous n'avons pas d'engagement militant.

03:50Je le dis et je le répète, aucun engagement militant.

03:54Simplement la liberté de ton et de parole, c'est tout.

03:58Il est 8h moins 10.

04:00Et d'ailleurs, vous êtes avec nous, 0826 300 300.

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