• il y a 8 mois
Retrouvez l'édito politique de Françoise Degois

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##L_EDITO_POLITIQUE-2024-04-24##

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News
Transcription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-8h30, Frédéric Brindel.
00:057h43, vous êtes les bienvenus, vous écoutez Sud Radio et c'est l'édito politique avec Françoise de Gois.
00:11Bonjour Françoise. Bonjour cher Frédéric.
00:13Mathilde Panot est convoquée pour apologie du terrorisme.
00:17La présidente du groupe LFI à l'Assemblée Nationale devra s'expliquer demain sur le communiqué qu'elle avait signé le 7 octobre après le pogrom en Israël.
00:25Communiqué dans lequel elle évoquait des forces armées palestiniennes.
00:29Une décision qui provoque un tollé Françoise.
00:31Oui alors écoutez, je ne suis pas soupçonnable Frédéric de partager un millième de la ligne La France Insoumise sur le Proche-Orient, ni d'ailleurs sur le mot génocide.
00:40Ne pas dire que le Hamas y a-t-il une apologie du terrorisme.
00:44Ne pas dire que le Hamas est une organisation terroriste, ça n'est pas dire qu'on est d'accord avec lui, on est d'accord là-dessus.
00:50C'est une faute morale, c'est une faute politique de mon point de vue, sauf pour la stratégie électorale de LFI, mais est-ce répréhensible pénalement ?
00:58De la même manière qu'on a le droit d'être antisioniste, c'est-à-dire de ne pas accepter l'idée même d'un État hébreu, et d'ailleurs ce mouvement existe en Israël, il a longtemps été représenté par le Mazpen en Israël.
01:09Être antisioniste, ça n'est pas forcément être antisémite, même si dans de nombreux cas, l'antisionisme est désormais le fauné de l'antisémitisme.
01:18Est-ce qu'une opinion politique, plus largement, aussi radicale soit-elle, peut-elle être censurée si elle reste dans les limites de la loi ?
01:25Convoquer une présidente de groupe, ça n'est pas acceptable, c'est d'ailleurs plus une manipulation qu'une censure, une façon de criminaliser la France insoumise.
01:33C'est tout à fait malsain et ça ne permet pas au débat public de s'exercer sereinement.
01:38Bien sûr, la France insoumise récolte ce qu'elle sème politiquement, la stratégie du tout-conflit, les outrances en tout genre, doublée d'une inculture terrible.
01:46Sur la question du Proche-Orient, ça en est même affligeant, notamment de la part de Mathilde Bannot, mais tout cela ne justifie pas cette convocation.
01:54Et je dirais la même chose, Frédéric, s'il s'agissait de n'importe quel élu, de n'importe quel parti, y compris le Rassemblement National, voire Éric Zemmour.
02:02Nous sommes des démocrates, Frédéric, et contrairement aux idées apocalyptiques, distillées depuis des années, pour des raisons, bien sûr, électorales,
02:10nous sommes une démocratie solide qui peut parfaitement encaisser l'éventail le plus large des opinions et des idées.
02:17En vous écoutant, Françoise de Gaulle, alors est-ce la démonstration que nous vivons dans une démocratie autoritaire ?
02:23Vous connaissez bien ce genre de pays, Frédéric, entendons-nous bien sur le mot. Une démocratie autoritaire, par exemple, c'est la Hongrie.
02:30Nous n'en sommes pas encore là, car les institutions, même si elles nous corsettent, elles nous protègent aussi.
02:35Mais attention, nous dérivons vers un autoritarisme politique.
02:39Les faits sont têtus. Le maintien de l'ordre terrible dans la crise des Gilets jaunes et des centaines de blessés, de part et d'autre d'ailleurs, manifestants et policiers.
02:47La criminalisation des activistes écologistes, traités d'éco-terroristes, les garde à vue injustifiés des manifestants pour outrage au président de la République,
02:56les villes vidées de leurs habitants avec des centaines de policiers pour les visites dans ces villages Potamkin d'Emmanuel Macron.
03:02On peut aussi parler de l'autoritarisme politique, l'usage du 49-3 à l'infini, la torsion de la Constitution pour faire passer au forceps des lois.
03:11Aujourd'hui, en fait, c'est une nouvelle étape franchie, la criminalisation d'élus, la judiciarisation de la vie politique.
03:19Toute la classe politique, aujourd'hui, devrait se dresser pour dire non.
03:23Pour le moment, il n'y a que la gauche qui le fait, mais elle devrait le faire, car aujourd'hui, c'est la France insoumise, mais demain, à qui le tour ?
03:30Françoise Degoy, à 7h47, sur Sud Radio. Nous en reparlons tout à l'heure.
03:34Françoise sera face à son adversaire préféré, Elisabeth Lévy, c'est vrai !

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