• il y a 2 ans
Retrouvez l'édito politique de Françoise Degois.

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##L_EDITO_POLITIQUE-2023-06-29##

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News
Transcription
00:00 - On taquine un peu sur ceux de radio. Venons-en donc avec vous Françoise de Gois à l'édito politique.
00:08 Avec évidemment une ambiance assez lourde avec tous ces événements du côté de Nanterre et dans beaucoup d'autres quartiers cités cette nuit en France où ça a flambé.
00:18 Viry-Châtillon, Trappes, Toulouse, Lille, Tourcoing, Lyon, etc.
00:24 La mort de Naël abattue à bout portant par un policier lors d'un refus d'obtempérer qui embrase donc les banlieues mais aussi la classe politique.
00:31 - Oui c'est un véritable brasier. On symboliquement, regardez les images de cette nuit, elles sont dures, elles sont très dures.
00:36 Elles sont à la hauteur de l'émotion, de la rage, de la colère et puis peut-être aussi d'une part de manipulation certainement de certains jeunes de ces quartiers.
00:44 Mais ce qui domine et tous les reporteurs présents cette nuit nous le disaient, c'est le sentiment d'injustice face à une mort qui aurait pu être évitée.
00:52 Tout ce qu'Emmanuel Macron voulait éviter justement avec en nombre porté le spectre des émeutes de 2005.
00:57 Toute la journée le président de la République mais aussi Elisabeth Borne et Gérald Darmanin ont multiplié les messages d'empathie à l'égard de la famille de Naël.
01:06 Ils ont également utilisé des mots très forts pour parler de la vidéo qu'ils ont vue.
01:10 Images extrêmement choquantes pour Darmanin, inexcusables pour Emmanuel Macron.
01:16 Et quel mauvais procès fait-on au président de la République lorsqu'il dit qu'un jeune ne doit pas mourir comme cela ?
01:22 Quel procès peut-on faire à un président de la République qui dit cela ?
01:25 C'est le bon sens qui vaut certainement autant que l'argument qui consiste à dire qu'à 17 ans on ne conduit pas sans permis en optant père.
01:31 Ou celui qui consiste à inventer des casiers judiciaires imaginaires.
01:35 Est-ce que ça vaut la mort ? Non évidemment.
01:37 Emmanuel Macron a pris une position centrale, il a pris une position par rapport à la victime.
01:44 Les propos du président ont évidemment provoqué une levée de boucliers des syndicats de policiers.
01:48 C'est normal, leur travail c'est de défendre les policiers.
01:51 Et de nombreux observateurs également qui dénoncent la présomption d'une ancience bafouée.
01:55 Les mêmes d'ailleurs qui sont les premiers à la bafouer en d'autres circonstances.
01:59 On se souvient d'Annecy où le tueur, l'agresseur était déjà affublé d'une religion musulmane qu'il ne pratiquait pas.
02:06 Donc le climat est toxique, c'est un brasier je le disais.
02:10 Il est alourdi encore par les faux témoignages des deux policiers qui ont d'abord déclaré avoir tiré car ils étaient menacés.
02:16 Témoignage contredit par la vidéo où il n'y a aucun signe à l'évidence de menaces extérieures.
02:22 Et on se demande bien ce qui serait parvenu, ce qui serait passé si cette vidéo n'avait pas existé.
02:27 Ce qui est anormal enfin Patrick, c'est plus important, c'est l'instrumentalisation de ce drame.
02:31 Bien sûr le Rassemblement National mais la Galaxie, Éric Zemmour, la droite radicale,
02:37 cette défense aveugle de la police sans aucune nuance.
02:40 Tout comme les déclarations, et je le dis ce matin, profondément heurtantes du député La France Insoumise, David Guiraud,
02:46 qui n'appelle pas au calme, c'est ce qu'il a dit hier, je n'appelle pas au calme.
02:49 C'est tout aussi toxique et irresponsable dans ce moment précis.
02:53 - Un dernier mot, place à l'enquête quand même aussi.
02:56 - Enquête ouverte pour homicide volontaire, c'est très grave comme chef d'accusation.
02:59 Il faut prendre le temps, même si l'émotion est forte, pour comprendre le fossé entre un contrôle routier et ce résultat dramatique.
03:06 Un jeune homme de 17 ans abattu à bout portant d'une balle à plein cœur.
03:10 La vidéo est à 4 blindes si l'on s'en tient simplement à cette vidéo.
03:14 Mais que s'est-il passé dans la tête de ce policier ?
03:17 Il faudra des réponses car les émeutes de cette nuit nous rappellent également qu'une partie de la population française
03:23 pense véritablement que sa vie n'a plus de valeur aux yeux de la police républicaine.
03:28 - Il est 7h41, merci Françoise de Gouin, vous reviendrez tout à l'heure après 8h30.

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