Françoise Degois - "Retraites : La mère des batailles de retour à l’Assemblée"

  • il y a 4 jours
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##L_EDITO_POLITIQUE-2024-09-10##

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Transcript
00:00Allez, Françoise, justement.
00:03Bonjour, monsieur Jean-Jacques, et bien oui, très bien, et vous ?
00:05Bon, très bien, très bien.
00:07Michel Barnier poursuit ses consultations,
00:09pour former son gouvernement.
00:11Et tout à l'heure, d'ailleurs, je recevrai Arnaud Robinet,
00:13qui est maire de Reims,
00:15on le sait, qui est horizon, l'un des
00:17dirigeants du parti horizon, le parti
00:19d'Edouard Philippe, d'ailleurs horizon
00:21qui organise ses journées
00:23parlementaires à Reims,
00:25à partir de demain, chez
00:27Arnaud Robinet, mais Arnaud Robinet
00:29a une autre casquette, il est aussi président de la
00:31Fédération hospitalière de France, l'hôpital étant
00:33dans un état
00:35déplorable, le mot est peut-être
00:37un peu fort, mais préoccupant,
00:39et j'en parlerai à Arnaud Robinet
00:41tout à l'heure. Bien, les grandes manœuvres, donc,
00:43commencent à l'Assemblée nationale, avec la bataille
00:45des retraites, Françoise. Oui, la mer
00:47des batailles, Jean-Jacques, souvenez-vous,
00:49car on a parfois la mémoire courte, des millions
00:51de gens dans la rue, en 2023,
00:53sans aucun résultat, une motion de censure
00:55transpartisane, déposée par le groupe
00:57Viot, qui est rejetée à neuf
00:59voix près, vous vous en souvenez ?
01:01Le coup passe à si près que le chapeau tomba,
01:03et Emmanuel Macron a sorti du chapeau
01:05justement, son 49-3,
01:07en mars 2023, pour faire adopter
01:09cette réforme, qui rallonge l'âge
01:11de départ à la retraite à 64 ans.
01:13Les retraites, elles ont été aussi
01:15au cœur de la campagne des législatives,
01:17largement perdues par la majorité
01:19relative sortante. Pourquoi je vous rappelle ça ?
01:21Eh bien, pour rappeler que cette réforme,
01:23en fait, Jean-Jacques, vous le savez, c'est la clé
01:25de voûte du bilan Emmanuel Macron,
01:27et que son maintien, en fait, a été la condition
01:29sine qua non pour tout candidat
01:31à Matignon. En gros, tu veux aller à Matignon,
01:33touche pas à ma retraite.
01:35Des millions de gens dans la rue, une majorité battue à
01:37plate couture, mais le chef de l'État a exigé,
01:39il a obtenu, puisque Michel Barnier,
01:41lui, était favorable au départ à 65 ans,
01:43voilà donc les retraites
01:45chassées par la porte, et qui reviennent,
01:47vous le disiez, Jean-Jacques, par la fenêtre,
01:49à l'Assemblée Nationale.
01:51Aujourd'hui, Michel Barnier, vous avez vu, depuis deux jours,
01:53promène le chien, en gros, en disant
01:55on va regarder pour améliorer, autant vous dire
01:57rien du tout, mais ça fait un peu
01:59village gaulois qui résiste, parce que l'abrogation
02:01est non seulement majoritaire
02:03dans le pays, mais à l'Assemblée Nationale,
02:05que ce soit le Nouveau Front Populaire,
02:07le RN, le groupe Lyotte, ou même une partie
02:09de la droite. – Bien, la course
02:11à l'échalote commence donc entre la gauche
02:13et le RN.
02:15Qui va prendre de vitesse l'autre ?
02:17– Qui va tenir la barre du chef de premier ? Parce que Marine Le Pen,
02:19vous savez, a décidé d'utiliser sa niche parlementaire,
02:21qui permet de fixer l'ordre du jour
02:23de l'Assemblée. – Je crois que c'est le 31 octobre.
02:25– 31 octobre, oh, qu'est-ce que vous êtes bon, bourdin,
02:27Jean-Jacques. – Non, je suis pas bon, j'ai un peu de mémoire.
02:29– On a travaillé un peu, c'est ça. La gauche, qui ne veut pas
02:31subir ce piège, imaginez le RN
02:33qui dirait, allez, viens voter avec moi contre l'abrogation.
02:35Eh bien, elle demande depuis plusieurs
02:37semaines l'ouverture d'une session extraordinaire
02:39de l'Assemblée Nationale en septembre.
02:41Alors, je fais juste une petite parenthèse
02:43pour dire que cette session extraordinaire,
02:45c'est l'une des prérogatives du chef de l'État.
02:47La plupart des gens ne le savent pas.
02:49Il peut décider de l'ouvrir ou pas. Ça paraît compliqué
02:51qu'il refuse, puisque beaucoup de groupes
02:53la demandent, à part les macronistes, bien sûr.
02:55Et que ferait la gauche dès l'ouverture ?
02:57Eh bien, la proposition de loi, la PPL,
02:59déjà rédigée, serait
03:01déposée et donc, a priori, votée.
03:03De son côté, la CFDT, parce que c'est un
03:05acteur majeur dans cette histoire,
03:07la CFDT pousse sur le plan syndical
03:09en demandant, à minima,
03:11une suspension avec cette phrase qui
03:13va vous faire rire, très amusante,
03:15de la patronne de la centrale,
03:17il va bien falloir parler de l'éléphant dans la pièce.
03:19C'est-à-dire, l'âge de départ
03:21à 64 ans. Vous voyez le tableau,
03:23en fait, Jean-Jacques, c'est un mur qui se dresse
03:25devant Michel Barnier. Parce que même si la réforme
03:27n'est pas abrogée, malgré une victoire
03:29en première lecture, imaginez le symbole.
03:31En septembre, voilà, tout de suite,
03:33dans quelques jours, la politique, ce sont des
03:35symboles forts et une assemblée, vent debout,
03:37qui ferait tomber la clé de voûte
03:39de l'édifice politique d'Emmanuel Macron,
03:41eh bien, ça laisse assez peu de doutes
03:43sur l'avenir du bâtiment entier,
03:45c'est-à-dire ce bâtiment, le gouvernement Barnier.
03:47Françoise de Gaulle,
03:49avec nous, le mardi matin,
03:51et avec nous, tout à l'heure,
03:53avec Elisabeth Lévy,
03:55pour un débat très attendu, entre 8h et 8h30,
03:57sur l'antenne de Sud Radio,
03:597h49,
04:01c'est à vous dans un instant.

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