Retrouvez l'édito politique de Françoise Degois
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##L_EDITO_POLITIQUE-2025-02-12##
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##L_EDITO_POLITIQUE-2025-02-12##
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Il est 7h45, 8h moins le quart, et puisqu'on parle, tiens, les maires, les maires qui sont les seuls, finalement, qui sont les seuls à sauver...
00:09— À survivre. — Oui, à survivre. Je regardais, vous regardiez, vous m'avez indiqué cette enquête du Cevipof, le centre de recherche politique de Sciences Po,
00:18qui est très intéressante, qui a été publiée hier. Et dans cette enquête, effectivement, les Français font confiance à leur maire, avant tout.
00:2761% des Français. Beaucoup plus à leur maire qu'à leur responsable politique en tout genre, qu'il soit député, président, Premier ministre,
00:37ministre, responsable de l'opposition, enfin bon, etc., etc. Il y a un grand désarroi démocratique. Dites-moi, Françoise Decoy.
00:46— Oui. Alors cette enquête, elle est d'autant plus passionnante qu'elle est européenne. Elle se fait sur un échantillon quasiment de 10 000 personnes,
00:51non, 4 000 en France. Donc c'est pas les petits échantillons de 1 000 personnes sur des sondages au jour le jour. C'est l'étude du Cevipof.
00:58Elle est vertigineuse. Elle est passionnante. Vous avez raison. Le maire, c'est la star absolue. Faute de mieux, ai-je envie de dire, faute de griffes,
01:04on mange des merdes, parce qu'elle nous dit une chose, en fait. Le divorce de plus en plus grand entre les Français et leurs représentants politiques.
01:11Pour en déconne, qu'à peine 26% d'entre eux écoutent aujourd'hui les politiques et leur font confiance. On est dans le grand blues.
01:1845% en hausse de 6 points ou 4 points expriment de la méfiance. 40% de la lassitude. En gros, vous nous cassez la tête.
01:26Les Français démissionnent de leur classe politique et de leur classe médiatique. Elles n'attendent plus grand-chose de la population française,
01:33momentanément, car bien sûr, nous sommes un peuple très politique. Évidemment, on est prêt à s'engager, à s'enflammer à nouveau pour une cause ou un combat.
01:40Mais là, c'est le désamour et surtout, Jean-Jacques, la distorsion entre le sentiment général et nos obsessions politico-médiatiques.
01:48C'est à ça que je veux en venir ce matin. Pensez-vous vraiment que les Français soient obsédés par le droit du sol ? Non.
01:54Mais les politiques et les médias, oui. Notamment Gérald Darmanin, les commentateurs, Bruno Retailleau, dans la guerre que ces deux hommes se mènent pour la présidentielle.
02:02L'identité nationale, le droit du sol, on ne parle que de ça. H24, chacun veut en faire son drapeau pour 2027, mais ils n'ont rien inventé.
02:10Vous vous en souvenez, vous étiez aux premières loges en 2007. Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal avaient terminé leur campagne sur ces sujets.
02:17Le premier inventant de ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale, quand la seconde lui répandait en faisant chanter « La Marseillaise » dans tous les meetings.
02:2518 ans plus tard, Jean-Jacques, nous en sommes au même point, avec les mêmes mots. Je vous ressors les discours de Nicolas Sarkozy et de Ségolène Royal là-dessus.
02:34— C'est sûr que sur ces sujets-là, que les Français doutent des politiciens. — Oui, on est dans l'obsession, oui. — Dans tous les sujets. Bon, très bien.
02:42— Mais attendez, je continue. Les mêmes trucs et les mêmes ficelles. Pensez-vous vraiment alors que les Français soient obsédés par un référendum ?
02:46Et pourtant, Emmanuel Macron ne semble rien n'avoir trouvé de mieux pour revenir dans le jeu et recréer aussi du chaos.
02:53Comment vous pouvez imaginer en effet une campagne référendaire qui se passerait bien, si vous voulez, dans cet état d'esprit actuel ?
02:59Quand vous avez en plus le RN et la France insoumise à la recherche d'une présidentielle anticipée. Je vous pose la question, Jean-Jacques.
03:05Pensez-vous que les Français aient envie de ça ? Une campagne présidentielle de 35 jours, une campagne complètement bâclée comme l'a été celle de 2022 ? Non, évidemment.
03:14— Bien. En fait, vous nous dites ce matin que les politiques et les médias sont à côté de la plaque. Moi, ce que je vois, c'est la désaffection à l'égard des institutions démocratiques.
03:22— Peut-être. — Et ça, c'est vraiment inquiétant. — Mais qui porte les institutions démocratiques, Jean-Jacques Bourdin, à part les politiques ?
03:28Qui a la parole politique ? Qui a la parole médiatique ? C'est vous, c'est nous. La seule question qui va, il n'est jamais posée.
03:34Le seul cadre qui fait République, qui fait même nation, qui fait France aurait dit François Mitterrand. La seule question, c'est où voulons-nous aller ensemble ?
03:41Est-ce que vous entendez aujourd'hui dans le débat politique, dans le débat médiatique quelqu'un qui dit « Voilà où nous allons aller ensemble ».
03:47Non. La seule question qu'on pose aujourd'hui depuis des jours et des jours, c'est « D'où viennent-ils ? ». L'identité nationale, c'est pas « D'où viennent-ils ? »,
03:54c'est « Où allons-nous ensemble ? ». C'est le désert. C'est le désert peuplé d'obsessions, des passions tristes. Les Français le savent et s'en détournent.
04:02C'est une forme de crash démocratique. Mais derrière le crash, moi, je suis sûr qu'il y a toujours une Renaissance qui arrive.
04:08— Oui. Enfin vous, vous êtes optimiste. Moi aussi, de nature. Mais là, je suis pas très optimiste. 41% des Français veulent un homme fort
04:16qui n'a pas besoin des élections ou du Parlement. — Bien sûr. Donc ça veut dire que 59% n'en veulent pas.
04:22— Oui, d'accord. Non mais d'accord, moi. 41% des Français qui ne veulent pas d'élection et qui ne veulent pas, ça, c'est ce qu'on appelle une dictature.
04:31— Qui remettent en cause également l'État de droit. Voilà. Et la justice. Donc faisons bien attention aux mots que nous employons
04:37pour parler des piliers de notre démocratie. — Oui, oui, oui. Et surtout, trouvons des solutions aux demandes des Français, que les politiques
04:46aient un peu plus d'idées et quittent un peu leur idéologie. Droite-gauche réunie, 7h49, vous êtes sur l'antenne de Sud Radio.
04:55— Ça fait du bien d'être en colère un peu. Moi, ça fait du bien, en tout cas. — Non mais oui. Alors on va les écouter, les Français, parce qu'ici,
05:00on les écoute sur Sud Radio librement, sans parti pris. L'idéologie, les idéologies nous tuent et nous tueront, donc sans parti pris.
05:10Écoutons Luc, Johanne, Nathalie. Je vais commencer avec Nathalie dans un instant.