Législatives : dernier jour d’une campagne folle
Mettez vous d'accord avec Alex Darmon, journaliste politique, chaine Youtube Les Indécis, auteur du documentaire "Le ministre qui ne devait pas l'être », Jean Luc Bennahmias, membre de la Ligue des Droits de l'Homme, ancien membre du CESE, Sophie De Menthon, chef d'entreprise, présidente du mouvement ETHIC et Gilles Ganzmann
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00:00SUDRADIO, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
00:07Et nous sommes ensemble en direct jusqu'à midi, dernier jour de la semaine et J-2,
00:15avant le deuxième tour des élections législatives,
00:19pour commenter cette campagne de l'entre-deux-tours
00:22et pour éventuellement imaginer ce qui peut se passer.
00:25Alex Darman, bonjour, journaliste politique.
00:28Bonjour Alex.
00:29YouTube, les Indécis, est une chaîne de débat politique qu'on peut retrouver sur Internet.
00:35Jean-Luc Benamias, membre de la Ligue des Droits de l'Homme
00:38et ancien membre du Conseil économique, social et environnemental.
00:42Bonjour à toutes et à tous.
00:44Bonjour à vous, Sophie de Menton, chef d'entreprise, présidente du Mouvement Éthique.
00:48Bonjour Sophie.
00:49Bonjour tout le monde.
00:50Et Gilles Gansman, qui est resté avec nous pour commenter cette actualité.
00:55Merci d'être resté, Gilles, avec nous dans ce studio.
00:58C'est un plaisir.
00:59Oui.
01:00Parlons vrai.
01:01Vos coups de cœur, vos coups de gueule.
01:02Dernier jour de campagne.
01:03Le RN peut-il avoir une majorité absolue ?
01:05Un gouvernement de coalition vers un pays ingouvernable ?
01:09Une campagne violente ?
01:10Bref, beaucoup, beaucoup de sujets avec vous.
01:13Sophie, coup de gueule, c'est le principe aussi de pouvoir faire des pas de côté
01:19et c'est un coup de gueule qu'on ne cessera jamais assez de répéter.
01:24Oui, absolument.
01:25Mais c'est aussi un coup de cœur pour l'ASPA, parce qu'il y a des tas de bénévoles.
01:31Et c'est un coup de gueule terrible.
01:34On part en vacances, les gens qui laissent leur chien, leur chat, on a le cœur brisé.
01:39J'ai regardé le site de l'ASPA, on a envie de tous les adopter,
01:43mais abandonner son animal sur la voie publique ou dans la nature,
01:46vous savez que maintenant c'est classé comme un acte de cruauté, ça on le sait,
01:49mais que passible d'une amende de 30 000 euros.
01:52J'aimerais savoir d'ailleurs comment on pourrait piquer ces gens-là,
01:55parce qu'ils méritent vraiment l'amende.
01:57Il y a eu quand même, selon l'ASPA, 16 498 animaux de compagnie
02:02abandonnés entre le 1er mai et le 31 août 2023.
02:07Ce sont des monstres ces gens-là.
02:09Dans le détail d'ailleurs, c'est les chiens qui sont abandonnés le plus,
02:15mais aussi les souris et les serpents.
02:18Sans compter les animaux que l'ASPA ne peut pas recueillir, faute de place,
02:21parce qu'il y a des très gros aussi, on abandonne les chevaux, on abandonne...
02:24Un éléphant ?
02:26C'est plus compliqué.
02:28Mais Gilles, on a fait une émission cette semaine,
02:32c'est la semaine dernière avec Sandrine Arciset,
02:35de l'animal adopteur sur C8,
02:40et elle nous expliquait que c'était très compliqué de condamner ces gens,
02:43d'arriver à les prendre sur ces faits,
02:45parce que leurs animaux ne sont pas pucés ni enregistrés.
02:50On dit par exemple que les chats sont très indépendants,
02:53ce qui est vrai, mais les chats abandonnés,
02:56on voit des chats qui perdent 2 kilos alors qu'on les nourrit 2 kilos en 15 jours.
03:01Je trouve ça effroyable.
03:03Il y a quand même dans le fait d'abandonner un animal,
03:06quelque chose qui prouve vraiment une âme épouvantable.
03:10Et quand ils sont pucés, ils disent qu'il avait fui,
03:15qu'il était parti et qu'il ne l'avait pas abandonné.
03:18C'est de la lâcheté en fait.
03:23En tout cas, coup de gueule pour les gens qui aiment les animaux,
03:26assez incompréhensible d'imaginer...
03:28Si vous cherchez à acheter un chien,
03:30moi je sais que j'ai très envie d'acheter un chien en ce moment,
03:32et que j'ai des remords terribles,
03:34je me dis qu'il faut que j'aille à la SPA,
03:36je ne peux pas aller en acheter un.
03:37Oui, il faut aller à la SPA.
03:39Il y a toutes les races à la SPA qui sont abandonnées.
03:43Allez à la SPA si vous voulez adopter un animal,
03:46mais réfléchissez, ce n'est pas un coup de tête, un coup de cœur.
03:49Pour le coup, il faut vraiment réfléchir,
03:51ça coûte cher, il faut les faire garder.
03:53Donc voilà.
03:55Gilles, vous, c'est un coup de cœur...
03:57C'est Valérie qui s'y connaît.
03:59Oui.
04:02Gilles, vous aviez un coup de cœur ?
04:04Oui, moi mon coup de cœur, c'est pour l'Angleterre.
04:06L'Angleterre qui devrait donner un exemple à la France,
04:10puisqu'il y avait des élections législatives.
04:13Ce n'est pas passé comme chez nous.
04:16En fait, c'est un pays qui pratique l'alternance.
04:21Il y a 14 ans, c'était Tony Blair qui était conservateur,
04:26qui était travailliste.
04:32Ensuite, il y a eu les conservateurs pendant 14 ans.
04:35Aujourd'hui, le parti travailliste est de nouveau majoritaire
04:40à la Chambre des communes.
04:42Ce n'est pas une petite majorité.
04:44410 débutés contre 119,
04:46ils vont pouvoir vraiment diriger le pays.
04:49Mais ce qui est assez étonnant, c'est que le nouveau,
04:52donc celui qui va devenir le nouveau Premier ministre,
04:55c'est Cass Tarmer, c'est un avocat.
04:57Et Cass Tarmer, lui, c'est plutôt un centriste.
05:01C'est-à-dire qu'on a reproché parfois au parti travailliste
05:06d'être un peu trop woke, d'être un peu trop exagéré.
05:10Et lui, il a fait toute sa campagne sur le fait d'être modéré.
05:14Et ça pourrait donner un exemple de ce que peut être une gauche modérée
05:19et une vraie gauche qui a vraiment séduit des électeurs anglais.
05:24Par exemple, il a dit qu'il n'augmentera pas les prestations sociales,
05:28mais il va revenir sur les mesures d'expulsion
05:30des migrants et des gos vers le Rwanda.
05:32Donc vous voyez, c'est deux mesures qui sont à la fois centristes
05:39et je trouve, moi, oui, c'est un vrai coup de cœur.
05:43Et puis, il fallait aussi sortir l'Angleterre des années Sunak
05:48qui étaient un peu compliquées.
05:50Je pense qu'ils avaient fait le tour un peu de toutes les mesures
05:53que pouvait faire Sunak.
05:55Donc on va voir ce que va donner.
05:57C'est un ancien avocat, un cas de 61 ans,
05:59ce que va donner ce nouveau Premier ministre.
06:01Alors je voyais Jean-Luc qui hochait la tête.
06:08Simplement, qualifier le Parti travailliste de centriste
06:13est un peu étonnant parce qu'il y a aussi des libérocentristes
06:21qui ont été élus.
06:22C'est une défraction, ce qui est assez surprenant.
06:24Bon, c'est la victoire extrêmement importante du Parti travailliste,
06:26c'est d'accord, et ça n'empêche pas une grande diversité des élus.
06:29Si vous regardez, il y a un certain nombre de formations politiques
06:32qui ont été élues, des écolos, des gens plutôt qualifiés
06:36d'extrême gauche, des gens évidemment d'extrême droite aussi,
06:38malheureusement, mais ça existe aussi.
06:40Ça n'empêche pas une diversité.
06:42Ce qui montre que notre système, par rapport à ça,
06:45n'a pas beaucoup de leçons à donner au système anglais.
06:48Vous entendez, notre système est un système révolutionnaire.
06:51Et d'abord, notre système est un système révolutionnaire.
06:55Il est en train d'exploser, c'est vraiment révolutionnaire.
06:57Mais absolument.
06:59Enfin, insoumis, si vous cherchez la définition,
07:02c'est judicieux, c'est révolutionnaire.
07:06On continue avec vos coups de cœur et vos coups de gueule.
07:11Jean-Luc, c'est un coup de gueule ?
07:14C'est un coup de gueule, mais les termes parfois sont impropres.
07:18La façon dont a été traité Marine Tondelier, secrétaire générale des Verts,
07:25dans les débats, il y a eu un refus d'un certain nombre d'hommes,
07:29M. Bardella, M. Attal, d'avoir des vrais débats face à Marine Tondelier.
07:35Alors qu'elle est, chacun a pu le voir, en trois semaines de temps,
07:42elle est devenue un peu comme Raphaël Guzman pendant les européennes.
07:46Tout d'un coup, on a reconnu, on a connu quelqu'un
07:49qui explosait sur l'ensemble de la place publique électorale.
07:55Je rajouterais, virgule, que dans les débats, il a fallu,
08:00notamment hier soir sur France Télévisions, rappeler que ce n'était pas bien
08:04d'avoir des débats où il n'y a que des hommes dans un débat.
08:07Alors on a rajouté Clémence Guettet.
08:09Très bien, elle est passée très tard à la télévision.
08:12Mais voilà, je crois que les télévisions et les chaînes d'infos
08:15ont d'un intérêt maintenant à faire très attention
08:17à ce qu'il y ait une certaine parité qui soit à peu près obligatoire.
08:21Il n'y a pas de femmes.
08:23Oui, il n'y a pas de femmes, on ne peut pas les inventer.
08:26On ne peut pas inventer les femmes quand il n'y en a pas.
08:29Où est-ce qu'il n'y en a pas des femmes ?
08:31Pardon ?
08:32Maintenant, il y a à peu près 40 % de femmes au Parlement français.
08:34Dans les femmes, en vue, en ce moment, dans cette élection,
08:36il n'y en a pas énormément.
08:38Il y en a plein partout, il y a des centaines de candidats de femmes.
08:41Non, mais des candidats.
08:42Oui, mais on ne parle pas des candidats, on parle des têtes de liste.
08:44Des chefs de partis, des chefs de partis, de législatives.
08:47Pas des têtes de liste, mais des chefs de partis.
08:49On va appeler ça des éditeurs.
08:51Justement, je prenais l'exemple de Marine Tendelier.
08:53C'est une chef de parti qui a montré en quelques semaines
08:56que effectivement, en dehors d'une scorbe pas terrible aux européennes,
09:00que l'écologie, les verts, ça existait sur la place publique.
09:04Oui, mais déjà, il n'est pas assez tard parce qu'il y a un tirage au sort.
09:08Les passages des hommes politiques sont tirés au sort.
09:11Donc, première chose, ce n'est pas France Télévisions qui a décidé
09:15de mettre Marine Tendelier pour le tirage au sort.
09:17Avec l'aide d'avoir mis à 23h30 Clémence Guettet.
09:21C'est tiré au sort.
09:23Et Daphine Lysnard aussi est passée très tard.
09:25Non, mais Clémence Guettet, pardon.
09:27Elle n'est qu'arrivée.
09:28Au départ, il y avait quatre hommes.
09:30Clémence Guettet était en dernière minute.
09:33On va marquer une pause et vous pourrez réagir, Alex.
09:37Mais là, il faut qu'on marque une pause parce que ça va être l'heure du journal.
09:40Mais c'est un débat intéressant.
09:42A tout de suite.
09:44Sud Radio.
09:45Parlons vrai.
09:46Sud Radio.
09:47Parlons vrai.
09:49Sud Radio.
09:50Le 10h midi.
09:51Mettez-vous d'accord.
09:52Valérie Expert.
09:55Mettons-nous d'accord aujourd'hui autour de Sophie de Menton,
09:58chef d'entreprise, présidente du mouvement Éthique.
10:01Jean-Luc Benamias, membre de la Ligue des droits de l'homme,
10:04ancien membre du Conseil économique, social et environnemental.
10:07Sophie, je vous ai déjà cité.
10:09Gilles Gansman, qui est avec moi tous les matins dans l'émission Média
10:14et qui a un avis sur tout et qui connaît bien la politique également.
10:19Restez avec nous.
10:20Et Alex Darmon, journaliste politique.
10:22Votre chaîne YouTube est sur Internet
10:25et c'est les 1 des 6, une chaîne de débats politiques.
10:28Dernier jour de campagne puisqu'à partir de ce soir minuit,
10:34aucun sondage ne sera autorisé.
10:38On annonce effectivement comme le signale Stéphane, un auditeur,
10:42plus de 3 millions de procurations.
10:45Donc Frédéric Daby nous disait, en tout cas pour le précédent tour,
10:50qu'on ne savait pas très bien qui ça favorisait
10:52parce que les deux camps sont mobilisés,
10:54mais beaucoup, beaucoup de mobilisation.
10:59Alors peut-être encore un mot sur le coup de gueule
11:02ou en tout cas le coup de projecteur de Jean-Luc Benamias,
11:05à savoir les femmes invisibilisées pendant la campagne.
11:09On a vu, pour aller dans votre sens, cette affiche,
11:12cette publicité de France 2 où on voyait 4 hommes, les 4 hommes.
11:16Il y avait David Lissnard, Gabriel Attal, Jordan Bardella
11:19et je ne sais plus qui est le quatrième.
11:21Et Raphaël Guzman.
11:24Et elle a été changée très vite pour une photo uniquement
11:28de la journaliste qui présente l'émission
11:32dont le nom m'échappe à l'instant tout de suite.
11:34Caroline Roux.
11:36Parce qu'ils se sont rendus compte que les 4 mecs sur une affiche,
11:39ce n'était pas forcément génial.
11:41Alex Darmon voulait réagir.
11:43Je suis désolée s'il y a des têtes de liste.
11:45C'est Sophie.
11:46Mais c'est des têtes de liste de rien du tout.
11:48Il y a un libéral par exemple, David Lissnard, il est formidable.
11:52Luxman, ben oui.
11:54Et lui, on n'a pas beaucoup entendu je trouve.
11:56Et alors maintenant, excusez-moi,
11:58mais ce n'est pas ce qu'il y a de plus fascinant aussi,
12:00les femmes de temps en temps quand on les écoute.
12:03Excusez-moi, Valérie qui n'a même pas été capable de condamner
12:06le clip qui a eu lieu récemment.
12:08C'est Marine Tondelier.
12:10Moi je trouve qu'il y a son support.
12:12Elle y a passé un quart d'heure.
12:14Oui mais elle n'a pas été foutue de le condamner.
12:19Elle a dit c'est le rap, c'est une expression.
12:22Mais vous imaginez l'inverse ?
12:24Jean-Luc ne vous prenez pas la tête entre les mains.
12:27Non, ce n'est pas grave.
12:29Valérie, en fait c'est une certaine fatigue.
12:32Après c'est moi.
12:33Je suis d'accord avec vous.
12:35Moi aussi je suis épuisée.
12:37Moi aussi je suis très fatiguée.
12:39J'ai l'impression de nous être pris des immeubles sur la figure.
12:42Alex, je ne vous ai pas entendu.
12:44Non, non.
12:45Simplement, effectivement, c'est dommage de ne pas avoir
12:47de femmes plus mises en avant.
12:49Mais concernant le nouveau Front Populaire,
12:51le problème aussi c'est qu'il n'y avait pas de leadership
12:53au Front Populaire.
12:54C'est tout.
12:55Vous n'avez pas de tête de liste.
12:57Effectivement, sur la couverture, la photo de couverture
13:00qui est très vite changée.
13:01Mais Raphaël Glucksmann, il accepte d'être invité à un débat.
13:04Oui, mais c'est bien un problème aussi.
13:06Alors qu'il représente le nouveau Front Populaire
13:08et qu'il n'est même pas candidat au passage.
13:09Donc on ne sait pas trop pourquoi il a invité
13:11et pour dire quoi et pour dire qui
13:13et pour défendre qui.
13:15Donc le problème aussi, c'est que moi je pense
13:17que le nouveau Front Populaire a souffert de cette crise
13:19d'identité, de leadership.
13:21Voilà.
13:23À force de faire tourner, à force de faire tourner
13:26tous les candidats à chaque fois pour un débat,
13:28pour une chaire, il y en a un qui vient parler.
13:30C'est parce qu'il n'y a pas de Front Populaire.
13:32C'est parce qu'il n'y en a pas.
13:33Rassurez-vous d'ailleurs, lundi, il aura éclaté.
13:36Il aura éclaté.
13:37Alors, alors, il aura éclaté comme l'ensemble
13:39de la situation politique française.
13:41Donc ce n'est pas très...
13:42Tout va exploser.
13:44Je suis peut-être plus sur l'aspect médiatique
13:46parce qu'il n'y a pas eu de débat en fait.
13:48Mais déjà, Clémentine Autain ou Mathilde Panot
13:51ont eu quand même les faveurs des émissions
13:53comme C'est à Vous ou autres.
13:55C'est vrai, c'est vrai, c'est vrai.
13:57Elles sont souvent présentes.
13:59Très invitées.
14:00Mais pas les grands débats.
14:02Là-dessus, Jean-Luc a raison.
14:03Si, elles ont été...
14:04Oui, elles sont présentes dans les émissions du Verteur
14:06mais pas sur les grands débats.
14:08Mais parce que chacun veut être présenté.
14:10C'est-à-dire que c'est exactement
14:12ce que vient de dire...
14:16Voilà, j'ai un trou.
14:18Alex a absolument raison.
14:20C'est qu'on invite celui
14:22qui est censé devenir Premier ministre.
14:25Donc, c'est...
14:27Et bien voilà.
14:29Étant donné qu'il n'y a pas eu de nomination
14:31du côté du Front Populaire,
14:33c'était compliqué d'avoir un représentant.
14:36Non, mais...
14:38Ok, d'accord.
14:40Mais clairement,
14:42le Front Populaire,
14:44on verra ce que ça donne dans un futur très proche.
14:46Ok, personne ne peut le savoir, on verra.
14:48Mais quand même,
14:50il y avait, entre eux,
14:52répartis dans les cadres
14:54des différentes émissions proposées.
14:56Ils avaient réparti
14:58et Marine Taudelier, dans la répartition,
15:00était dans une de ses définitions.
15:02C'est tout, voilà.
15:04J'arrête là-dessus.
15:06C'est vrai.
15:08Alex Zarmont, vous me permettez un coup de gueule
15:10qu'on a déjà fait dans l'émission Média,
15:12mais Gilles a raison d'insister.
15:14C'est la grève des employés d'autoroutes
15:16aujourd'hui, le jour des départs en vacances.
15:18C'est...
15:20Ouais, c'est lamentable.
15:22C'est abject.
15:24Franchement, les gens vont passer trois fois plus de temps.
15:26Enfin, écoutez,
15:28vous le savez très bien, vous avez des valeurs
15:30et quand même, dans la vie,
15:32vous êtes dans le bon sens.
15:34Pardon ?
15:36Comment est-ce qu'on peut...
15:38Le pays va mal.
15:40Pourquoi ils n'ont pas laissé
15:42les autoroutes gratuites dans ce cas-là ?
15:44Il y a des employés en grève,
15:46donc il y a moins de péages
15:48ouverts.
15:50Oui, c'est ça. Ils sont en grève à partir
15:52d'aujourd'hui, à partir de
15:54midi jusqu'à dimanche
15:56minuit. C'est des autoroutes...
15:58Le syndicat des autoroutes
16:00du Sud, c'est-à-dire les principales autoroutes
16:02évidemment, parce que
16:04les personnes vont en vacances.
16:06Franchement, les Français, ils ont subi
16:08tellement de choses.
16:10Entre les élections,
16:12les débats, les européennes...
16:14La grève à tout prix, Jean-Luc ?
16:16Non, ce n'est pas la grève à tout prix.
16:18Le syndicat, ce n'est pas pour rien que je l'ai cité.
16:20Ce n'est pas le syndicat le plus révolutionnaire de France.
16:22Ça s'appelle la CFDT.
16:24Un syndicat que chacun considère
16:26comme extrêmement sérieux. Je ne dis pas que les autres ne le sont pas d'ailleurs,
16:28mais comme extrêmement sérieux.
16:30Qu'est-ce qu'ils veulent ?
16:32Les moyens donnés,
16:34vous avez bien vu que sur les autoroutes, il y a de moins en moins
16:36de salariés présents.
16:38Dans ce cadre-là, je pense qu'ils n'ont pas été écoutés.
16:40Est-ce que c'est bien ou est-ce que ce n'est pas bien ?
16:42Mais clairement,
16:44le droit de grève est un droit reconnu.
16:46Oui, bien sûr.
16:48Qui s'emmerde
16:50les gens qui partent en vacances ?
16:52Il ne s'agit pas d'emmerder.
16:54Il s'agit d'obtenir
16:56plus de moyens.
16:58C'est vrai que les autoroutes
17:00sont très pauvres.
17:02Ils veulent des embauches.
17:04Alex Darman,
17:06on revient à la politique avec vous
17:08sur cette campagne
17:10hallucinante.
17:12Campagne lamentable, campagne très violente
17:14puisque Gérald Darmanin
17:16a annoncé ce matin que 51
17:18candidats aux militants ont été agressés physiquement
17:20durant cette campagne éclair.
17:22On a vu, je ne sais pas si vous l'avez vu,
17:24d'ailleurs cette vidéo de la porte-parole
17:26du gouvernement Pouyka Tefno qui a été pris
17:28à partie avec
17:30son équipe de campagne
17:32lors d'une campagne d'affichage
17:34avec des coups,
17:36des coups de nez
17:38pour protester
17:40contre sa candidature,
17:42contre sa personne, des insultes.
17:44On nous annonce ce matin que plus d'une trentaine de personnes
17:46ont été interpellées.
17:48Je crois qu'en fait cette campagne nous amène
17:50au summum
17:52de l'immoralité de la vie politique,
17:54au summum de la violence
17:56de la vie politique
17:58et ça montre bien une chose,
18:00ça montre qu'on arrive au bout d'un système
18:02en quelque sorte.
18:04Et même au bord
18:06d'une crise démocratique
18:08parce que à moins qu'il y ait
18:10un retournement de situation dimanche,
18:12nous n'aurons pas de majorité dans ce pays pour gouverner.
18:14Donc pendant un an
18:16ça va être encore plus compliqué
18:18et plus difficile que ce qui s'est passé
18:20ces dernières années.
18:22Et à mon avis ça va être le début
18:24d'un engrenage encore plus fort
18:26avec une détestation des Français pour la vie politique.
18:28Et moi je suis très inquiet pour les élus
18:30et pour ces petits élus locaux
18:32parce qu'on parle des députés
18:34mais il faut savoir quand même que sur les marchés
18:36les dimanches matins dans nos villes, dans nos villages
18:38en France, les élus sont pris à partie,
18:40insultés, frappés
18:42alors qu'ils donnent de leur temps pour pouvoir faire avancer
18:44la société. Et moi je suis très inquiet
18:46du lendemain
18:48de l'élection de dimanche.
18:50Et vous avez tout à fait raison parce qu'il y a quelque chose
18:52qu'on ne dit pas assez
18:56qui me choque énormément
18:58et je répète parce qu'il va y avoir une confusion
19:00je suis une libérale
19:02je soutiens David Kistna
19:04et je trouve que la façon dont on a
19:06poussé les Français à voter contre
19:08et dont on leur a ôté
19:10les candidats
19:12sur lesquels ils pourraient voter parce qu'on ne voulait pas
19:14qu'on vote pour l'ERN
19:16est une atteinte à la liberté incroyable.
19:18Au nom de quoi
19:20est-ce qu'un gouvernement va donner
19:22des ordres pour que
19:24certains candidats disparaissent
19:26au profit d'autres ?
19:28C'est pas possible, c'est la négation de la démocratie.
19:30On va en reparler
19:32mais sur la campagne violente
19:34je parlais avec
19:36un policier qui me disait
19:38et Jean-Luc pourra peut-être confirmer
19:40que vous avez fait beaucoup de campagnes
19:42il y a toujours eu
19:44des affrontements
19:46entre collères d'affiches
19:48il y a toujours eu ces affrontements
19:50il n'y avait pas les réseaux sociaux à l'époque
19:52je ne nie pas que cette campagne
19:54était d'une violence extrême
19:56mais il y a toujours eu des affrontements
19:58lors des campagnes électorales
20:04Vas-y Jean-Luc
20:06il y en a toujours eu
20:08bon écoutez
20:10chaque cas particulier dont on a parlé
20:12ces derniers jours
20:14et ce sont des cas très différenciés
20:16il y a des cas de violence extrême
20:18je pense à cette personne
20:20à cet élu de 70 ans je crois
20:22son visage
20:24est largement touché
20:26tout ça dénote
20:28effectivement une situation
20:30démocratique extrêmement compliquée
20:32je ne vais pas en rajouter
20:34mais quand même
20:36déclarer cette élection au moment
20:38où ça a été déclaré
20:40dans une situation déjà terrible
20:42de diversité
20:44de difficultés énormes
20:46ça donne des
20:48je vais emprunter des mots
20:50c'est plus que des énervements
20:52moi je pense aux 500 000 élus
20:54de la république
20:56heureusement que tous les 500 000 élus
20:58heureusement qu'ils ne subissent pas
21:00excuse-moi Alex
21:02toujours sur les marchés
21:04j'ai la chance d'être
21:06à la fois j'habite Marseille
21:08et à la fois je suis par ailleurs
21:10dans un village de 600 habitants
21:12dans un village de 600 habitants
21:14il n'y a pas cette violence là
21:16heureusement
21:18globalement les militants
21:20ont monté de part et d'autre
21:22des agressions sur les marchés
21:24des insultes
21:26très violentes
21:28ça fait 12 ans que les élus
21:30les maires, les députés
21:32sont attaqués
21:34que leurs locaux sont attaqués
21:36ça fait 10 ans que les médecins
21:38se font frapper par des clients
21:40que des infirmiers se font frapper
21:42que des policiers, que des pompiers
21:44se font frapper
21:46voilà pourquoi le RN monte
21:48dans le racisme des français
21:50c'est qu'à un moment depuis 10-12 ans
21:52la violence nous entoure, elle est là
21:54et que personne
21:56n'a rien fait que ça soit
21:58Macron ou avant Macron
22:00on a laissé faire
22:02cette violence qui montait
22:04on disait ah jamais c'est aux Etats-Unis
22:06maintenant il y a des portiques dans les écoles
22:08des portiques dans les écoles
22:10on disait c'est aux Etats-Unis
22:12oh là là les armes c'est incroyable
22:14ils mettent des portiques à l'école
22:16on est là, on en est à la violence
22:18on en est à des médecins qui se font frapper
22:20parce qu'ils ne donnent pas le médicament qu'ils veulent
22:22donc cette violence
22:24c'est pas simplement
22:26pour mettre les immigrés dehors
22:28c'est qu'il y a une telle violence
22:30et que les autres n'ont rien fait
22:32et ils faisaient trois phrases
22:34ils condamnaient, ils disaient oh là là
22:36il faut que ça change, ils n'ont rien fait
22:38alors on va continuer d'en parler
22:40dans un instant
22:42mais on doit marquer une pause
22:44à tout de suite
22:46Sud Radio, votre avis fait la différence
22:48merci à vous pour la qualité des débats
22:50et le pluralisme que vous apportez qui est un bien fou
22:52à notre démocratie
22:54Sud Radio, parlons vrai
22:58Sud Radio, le 10h midi
23:00mettez-vous d'accord, Valérie Expert
23:02et on est ensemble
23:04jusqu'à midi pour commenter
23:06cette actualité, on parlait de la violence
23:08de cette campagne, je rappelle qu'effectivement
23:10il y a 68 avocats qui ont déposé
23:12plainte pour menace de mort
23:14leurs noms ont été inscrits sur une liste
23:16publiée par un site d'extrême droite
23:18et ce matin un ami avocat m'a envoyé
23:20pour le coup une autre
23:22affiche à Poissy
23:24en fait c'est car le livre
23:26qu'il a publié des affiches dans Poissy
23:28ils doivent perdre le 7 juillet
23:30ces nouveaux fronts populaires
23:32ou des morts
23:34donc des morts ou des mortes
23:36donc cette violence elle émane
23:38des deux côtés
23:40je trouve que c'est saisissant
23:42pardon Jean-Luc
23:44rien, j'entends des trucs
23:46juste Valérie
23:48moi j'aimerais réagir
23:50c'est que 51
23:52candidats ou militants
23:54agressés physiquement
23:56sur une campagne
23:58qui a duré deux semaines et demie
24:00Jean-Luc, je comprends ce que tu dis
24:02j'ai pas de débat, effectivement
24:04la majeure partie des élus
24:06ne sont pas pris à partie
24:08malheureusement, physiquement
24:10ou même par des maux sur les marchés
24:12mais un seul, ça devrait nous mettre hors de nous
24:14un seul qui s'est fait agresser
24:16sur un marché
24:18je sais, mais ce que je veux te dire par là
24:20c'est que c'est pas normal en fait
24:22ce qu'il se passe aujourd'hui
24:24il y a des gens qui gagnent 800 euros, 500 euros
24:26qui ont des indemnités d'élus locaux
24:28500 ou 800 balles qui donnent de leur temps
24:30et qui le dimanche en allant rencontrer
24:32leur administré se font insulter
24:34mais dans quel pays on vit ?
24:36donc je rajoute à ça Alex
24:38dans la plupart des cas
24:40ces élus dont tu parles ne prennent pas
24:42leur indemnité
24:44et puis Alex aussi
24:46puisque je parlais de la violence
24:48au quotidien depuis
24:5010-12 ans, il y a aussi les réseaux sociaux
24:52c'est-à-dire qu'on laisse aussi
24:54les insultes des hommes politiques
24:56sur les réseaux sociaux, c'est-à-dire qu'il faut voir
24:58quand on lit les réseaux sociaux
25:00ce qui est dit sur les hommes politiques
25:02ou sur Macron ou sur tout ça
25:04c'est qu'on a perdu à la fois le respect
25:06et à la fois l'entre-soi avec des arguments
25:08donc les réseaux sociaux ont libéré la parole
25:10et ce qu'on faisait sur les réseaux sociaux
25:12on commence à le faire dans la rue
25:14il est là le problème
25:16c'est qu'avant ça restait juste sur les réseaux sociaux
25:18et maintenant on se comporte
25:20comme sur les réseaux sociaux dans la rue
25:22ils ont une grosse responsabilité
25:24les réseaux sociaux
25:26Juste une auditrice qui estime
25:28que ce qui est arrivé après ce qu'a fait Thévenot
25:30c'est bien fait pour elle parce qu'elle est méchante
25:32donc voilà
25:34et un autre qui doute de ce qui s'est passé
25:36qui s'est passé
25:38en fait il se trouve que je connais
25:40l'élu, sa suppléante
25:42qui a été frappée à coups
25:44sa voiture a été frappée à coups de trottinette
25:46elle a été emmenée à l'hôpital
25:48donc ce n'est pas des fake news, c'est la réalité
25:50elle a été blessée au bras
25:52les gens demandent des preuves
25:54si cette agression a vraiment eu lieu
25:56Oui Valérie c'est vrai
25:58que c'est insupportable
26:00alors c'est dur
26:02parce que c'est très violent et que ça arrive maintenant autour de nous
26:04mais il faut regarder l'histoire
26:06la politique a été d'une violence
26:08l'assemblée c'était un endroit où l'on se battait
26:10il y avait des duels
26:12les gens étaient attaqués, ils se haïssent
26:14alors le problème aussi
26:16aujourd'hui c'est que
26:18il y a un pseudo camp du bien en France
26:20il y a ceux qui savent
26:22qui respectent les autres, qui sont
26:24woke parce que tout le monde
26:26a le droit de tout faire
26:28et curieusement
26:30ce fameux camp du bien c'est le pire
26:32c'est lui qui entraîne
26:34ces violences et le mal
26:36et tout ce qu'on a fait
26:38dans cette campagne a été
26:40révélateur d'un état d'esprit
26:42de détestation
26:44de haine, de perte de repère
26:46qui est terrible et je ne peux pas m'empêcher
26:48d'en vouloir vraiment au président de la République
26:50qui n'a pas du tout vu ce que cette
26:52dissolution allait faire, qui n'a pas vu
26:54ce que la manipulation
26:56des sondages pour éviter
26:58le camp du mal, qui était le Rennes exclusivement
27:00a provoqué
27:02surcroît de haine et nous sortons
27:04d'une période d'élection
27:06et nous allons en sortir heureusement dimanche
27:08mais nous en sortons
27:10dix fois pire que lorsqu'on en a rentré
27:12lorsqu'on a commencé
27:14il y avait un petit espoir
27:16c'est très grave
27:18C'était quoi l'espoir ?
27:20Non, je dis maintenant
27:22le désespoir est pire
27:24Oui, mais est-ce qu'il y avait de l'espoir ?
27:26On peut revenir sur la décision
27:28d'Emmanuel Macron aujourd'hui, c'est-à-dire
27:30il a joué
27:32et il a perdu d'une certaine
27:34manière. Alors ça je ne suis pas d'accord
27:36je pense qu'il va réussir
27:38son plan
27:40qui est de rester au pouvoir et d'avoir
27:42un parti
27:44unique
27:46moi je pense qu'au contraire
27:48il a montré que
27:50dans ce pays, que ce soit de gauche ou de droite
27:52il ne pouvait pas avoir une majorité
27:54mais bien sûr que
27:56moi je pense qu'il sous-estime
27:58Il se retrouve quand même tout seul
28:00tout seul
28:02alors on ne gère pas un pays tout seul
28:04ça n'existerait pas
28:06Précision de mon auditeur
28:08Stéphane qui disait il ne met pas en doute
28:10l'agression, c'est la place de Priste
28:12qui interroge, c'est une ministre en campagne
28:14en cité, sans service
28:16de sécurité, ça interroge effectivement
28:18je suis d'accord avec vous, je me suis aussi posé la question
28:20Oui mais ils en ont parlé ce matin
28:22dans le grand journal, Valérie
28:24avec
28:26Benjamin Gleize, il y avait quelqu'un
28:28qui est intervenu là-dessus
28:30jamais ils viennent avec quelqu'un
28:32de la sécurité, parce que justement
28:34ils vont dans les marchés en tant qu'élus
28:36et non pas en tant que ministre
28:38et si tu viens avec quelqu'un de la sécurité
28:40tu montres que
28:42tu es différent de monsieur et madame
28:44tout le monde, que tu n'oses pas
28:46venir affronter
28:48les gens du marché
28:50et des quotidiens, et donc voilà
28:52pourquoi ils n'ont pas d'agent de sécurité
28:54c'était très intéressant ce matin
28:56J'ai vu sur mon marché
28:58des ministres en exercice
29:00venir et avoir
29:02un service d'ordre avec eux, mais bon c'est une autre
29:04histoire
29:06En campagne
29:08J'ai croisé des gens politiques avec 4 membres du service d'ordre
29:10Oui mais en campagne, je parle de
29:12personnes qui sont en campagne
29:14Vous avez croisé qui Sophie ?
29:16J'ai croisé Bernard-Henri Lévy
29:18l'autre jour, il avait 3...
29:20Mais ça n'a rien à voir
29:22Il n'est pas candidat
29:24Non, il n'est pas candidat
29:26Ça veut dire que quand on n'est pas candidat
29:28on a quand même des services d'ordre
29:30Mais peut-être que c'est son service d'ordre
29:32à lui, on n'en sait rien
29:34J'aimerais qu'on revienne sur Emmanuel Macron
29:36et sur le fait qu'il est
29:38très seul, est-ce qu'il a perdu
29:40son pari ? J'ai dit qu'il n'était pas
29:42d'accord
29:44Il se retrouve quand même dans une situation très compliquée
29:46J'aimerais bien savoir s'il a gagné
29:48La vérité, c'est que
29:50il a gagné une chose d'abord
29:52c'est que les français se sont mobilisés
29:54et ça, ça sera à mettre à son crédit à un moment donné
29:56pas tout de suite, mais à un moment donné, ça sera à mettre à son crédit
29:58le fait que 70%,
30:00près de 70% des français
30:02ont été votés dimanche dernier
30:04et on verra combien iront voter dimanche
30:06dans 2 jours
30:08Mais c'est contre lui qu'ils ont été votés
30:10Mais peu importe Sophie, moi je trouve que c'est
30:12à mettre à son crédit le fait que les français
30:14se soient mobilisés. Maintenant le problème
30:16et la vraie question, c'est de savoir
30:18est-ce qu'il est seul ?
30:20Mais il est seul depuis le début, depuis 2017
30:22il est seul Emmanuel Macron
30:24et c'est un choix qu'il a fait, je veux dire
30:26on a commenté sur votre plateau Valérie
30:28depuis des années le fait que
30:30Emmanuel Macron était entouré de ministres
30:32qui ne prenaient pas la parole, ou très peu
30:34parce qu'Emmanuel Macron
30:36était ministre de tout
30:38en quelque sorte, donc oui
30:40il est seul, il est peut-être encore plus seul aujourd'hui
30:42mais il est seul depuis 7 ans
30:44maintenant Emmanuel Macron, et ça lui va très bien
30:46c'est quelqu'un de solitaire
30:48Bon courage pour lui demain
30:50pour réussir à faire une majorité
30:52à construire une majorité plurielle
30:54avec tous les groupes, une majorité unique
30:56avec tous les groupes qui ont été élus
30:58Moi je pense qu'il sous-estime la mission qui est celle-ci
31:00de pouvoir mettre d'accord
31:02tout le monde autour de la table
31:04et puis il sous-estime autre chose, c'est la reconstruction
31:06de demain
31:08Emmanuel Macron est un candidat pour 2027
31:10pour pouvoir venir
31:12contrer Marine Le Pen au pouvoir
31:14c'était quand même sa promesse de campagne
31:16en 2017, avec moi à l'extrême droite
31:18ça sera terminé, s'il sort
31:20en faisant une passation de pouvoir
31:22avec Marine Le Pen, là pour le coup
31:24il aura réellement, je parle pour lui
31:26à titre personnel, réellement
31:28tout raté, voilà
31:30La reconstruction se fera sans lui
31:32Vous pensez qu'il peut...
31:34Je voudrais bien savoir comment on va reconstruire
31:36La question c'est ce qu'il peut construire
31:38On peut penser
31:40que après tout ce qu'on vit en ce moment
31:42alors ce sont des suppositions
31:44que je vais faire
31:46la reconstruction d'une gauche démocratique
31:48réellement unifiée
31:50la reconstruction d'une droite démocratique
31:52c'est encore plus dur pour la droite
31:54peut remettre le pays sur ses pieds
31:56on ne peut pas avoir un pays aussi
31:58disloqué que ça au niveau politique
32:00c'est impossible à gérer
32:02Vous avez raison, mais qui va reconstruire ?
32:04Qui va reconstruire ?
32:06Si la cinquième république continue à exister
32:08ce que je ne pense pas dans les temps qui vont venir
32:10mais si elle continue à exister
32:12encore pour un certain temps, il faudra bien
32:14que les gens sérieux
32:16de la droite démocratique et de la gauche démocratique
32:18arrivent à trouver des portes de sortie
32:20C'est qui ?
32:22C'est les gens qui sont là, on ne va pas inventer une nouvelle personne
32:24Tous les gens qui sont là
32:26courent après leur poste, je suis désolée
32:28Ils se tirent dans les pattes
32:30Vous ne pouvez pas dire ça Jean-Luc
32:32Malheureusement je les aime bien
32:34je les connais bien individuellement
32:36Ils sont tous en train de se tirer dans les pattes
32:38Le Premier ministre ne parle plus au Président
32:40qui parle plus à Édouard Philippe
32:42qui parle plus au Ministre des Finances
32:44qui parle plus
32:46C'est ça la droite en Président
32:48C'est encore autre chose
32:50On va marquer une pause
32:52Sophie, on va y revenir
32:54sur ce pays
32:56au lendemain
32:58du 7 juillet
33:00On est ensemble avec vous
33:02jusqu'à midi
33:04nous parlions de la reconstruction
33:06possible
33:08des différents partis
33:10Gilles, vous vouliez intervenir
33:12sur ce sujet
33:14Non, je pensais que
33:16déjà ça peut être
33:18pour la reconstruction
33:20ça pourrait être un parti
33:22de l'opposition
33:24Je pensais que
33:26pour la reconstruction
33:28ça pourrait être un parti
33:30travailliste à l'anglaise
33:32C'est pour ça que c'était un peu mon coup de coeur
33:34Mais après je pense
33:36que ce n'est pas sûr
33:38que Emmanuel ne réussisse pas
33:40à faire une coalition
33:42Emmanuel, vous l'appelez ?
33:44Emmanuel Macron
33:46n'arrive pas à faire une coalition
33:48On a vu que les Verts
33:50étaient prêts à y aller
33:52Non, non, non
33:54Non, mais non
33:56Il est plutôt venu à repréciser derrière sa pensée
33:58Oui
34:00J'ai eu une idée ce matin
34:02que je vais vous soumettre
34:04Est-ce qu'il pourrait prendre François Ruffin
34:06comme Premier Ministre ?
34:08Oh non, on ne peut pas dire ça
34:10comme ça un matin
34:12C'est horrible
34:14Il a quitté Léphy
34:16Non ?
34:18D'abord, ce qui est extraordinaire
34:20c'est que le Président l'a chuchoté
34:22parce qu'il l'a fait élire
34:24à moi il disait pique-pande de Ruffin
34:26Il se trouve que Ruffin, nous l'avons reçu au mouvement éthique
34:28parce que nous recevons tous les mouvements
34:30tous les hommes politiques
34:32et qu'on a vu quelqu'un
34:34qui ne correspondait pas à l'image qu'on peut avoir
34:36qui est quelqu'un d'assez agressif
34:38qui n'est pas bien dans sa peau
34:40qui est un peu violent
34:42qui est révolté contre ce qui se passe
34:44mais pas méchant
34:46mais je dis qu'il l'a, et c'est un homme qui est tourmenté
34:48et il était quand même devant 150 patrons
34:50et une des premières décisions
34:52il était venu avec une députée écolo
34:54et une des premières décisions
34:56qu'il nous a dit prendre
34:58s'il était au pouvoir et Président de la République
35:00c'est qu'on n'aurait pas le droit
35:02d'acheter un portable plus d'une fois tous les deux ans
35:04parce que c'était pour lutter contre l'obsolescence
35:06alors vous avez 150 patrons
35:08qui au moment de l'intelligence artificielle
35:10étaient les bras ballants
35:12personne n'a réagi
35:14et donc non, il faut lutter contre l'obsolescence
35:16alors j'ai essayé de lui expliquer qu'il avait raison
35:18qu'il faut lutter contre l'obsolescence
35:20avec les marques ça se fait
35:22mais c'était hors sol
35:24donc imaginez
35:26pardon je réagis
35:28imaginez que celui qui a écrit merci patron
35:30qui a tendu la piège en particulier
35:32à Bernard Arnault
35:36remarquablement fait d'ailleurs
35:38remarquablement fait
35:40il était caché même dans la pièce
35:42il a fait demander à Bernard Arnault
35:44on va pas refaire le film
35:46moi j'ai une idée pour le Premier Ministre
35:48moi j'ai une idée
35:50il y en a un qui y pense
35:52il s'appelle François alors
35:54il ne pense qu'à ça
35:56sa femme à Saquermasse
35:58ça va beaucoup plaire
36:00et ça prouve que maintenant
36:02il aime les riches
36:06juste pour revenir sur François Ruffin
36:08Valérie
36:10faut quand même pas oublier que François Ruffin
36:12en 2022
36:14il a insulté le Président de la République
36:16il l'a traité de bâtard
36:18c'est quand même une insulte
36:20gigantesque
36:22vous avez vu que
36:24le père de François Hollande
36:26Emmanuel Macron
36:28a dit que c'était un mec pas mal
36:30et que quand même on l'aide
36:32à se faire élire
36:34mais vous n'avez pas trouvé cette interview
36:36du père d'Emmanuel Macron en lunaire aussi
36:38totalement
36:40totalement lunaire
36:42on l'a évoqué ici
36:44et on disait que ça avait vraisemblablement
36:46aussi été télécommandé
36:48depuis
36:50l'Elysée
36:52vous avez vu d'ailleurs qu'il a
36:54appelé, je reste dans ma position de journaliste
36:56média, vous avez vu
36:58qu'il voulait faire l'émission de l'après-midi
37:00de France 2
37:02présentée par Faustine Bollard
37:04et que Faustine Bollard a refusé
37:06oui c'était dans le Parisien
37:08en fait il voulait
37:10avoir une heure d'entretien avec Faustine
37:12Bollard pour raconter
37:14comment, pourquoi il avait fait
37:16la dissolution
37:18raconter
37:20ce qu'il pensait, faire une confidence
37:22être dans
37:24quelque chose d'intime et de confident
37:26et donc
37:28c'est son conseiller qui a appelé Faustine Bollard
37:30qui présente donc
37:32les après-midi des confidences
37:34au départ
37:36c'est le conseiller d'Emmanuel Macron
37:38qui a appelé l'émission
37:40de Faustine Bollard pour qu'il participe
37:42Faustine Bollard a dit qu'elle ne le sentait
37:44pas trop et qu'elle n'avait pas trop envie
37:46et c'est Emmanuel Macron qui a appelé en direct
37:48Faustine Bollard
37:50en disant j'aimerais que vous
37:52m'invitiez pour des
37:54confessions et autres
37:56et donc Faustine Bollard lui a demandé
37:582-3 jours pour réfléchir
38:00et finalement
38:02elle a prévenu
38:04la direction de France Télévisions
38:06et Faustine Bollard a refusé
38:08et c'est pour ça qu'il s'est exprimé par une lettre
38:10dans les journaux régionaux
38:12c'était juste avant, il aurait aimé faire 1h
38:141h30 sur France 2
38:16ce qui m'inquiète beaucoup c'est qu'on a l'impression
38:18et ce n'est pas une critique
38:20etc. on a quand même l'impression
38:22qu'on a un personnel politique
38:24qui n'est pas très équilibré
38:26je pense que
38:28ils n'ont plus de jugement
38:30sain, ils n'ont plus de forme de désintéressement
38:32j'ai un peu
38:34l'impression qu'il y aurait
38:36besoin d'une bonne psychologie
38:38psychanalyse collective du monde politique
38:40parce qu'ils ont tous des réactions
38:42assez étranges
38:44et c'est ça qui est inquiétant
38:46je crois que c'est ça qui a inquiété les français
38:48il y a des comportements
38:50des alliances, des déclarations
38:52qui sont quand même
38:54un peu hors sol
38:56et hors du bon sens
38:58parce qu'ils n'ont plus de vision de la France Sophie
39:00il n'y a plus aucune vision de la France
39:02il n'y a personne qui a des projets à 5 ou à 10 ans
39:04de la France
39:06il n'y a personne qui, comme Chirac ou Mitterrand
39:08construisent des choses en France
39:10je suis désolé Valérie, je vous vois d'audeliner
39:12vous trouvez qu'ils donnent
39:14une envie, une perspective
39:16aux français de nous dire dans 10 ans
39:18vous serez ça, dans 10 ans on fera ça
39:20on ne va pas dire dans 10 ans on ira sur la lune
39:22comme Kennedy
39:24même pas dans 10 ans
39:26dans la campagne, est-ce qu'on a parlé des préoccupations
39:28des français, on n'a vu que des guerres
39:30d'égo, est-ce qu'on a parlé
39:32de pouvoir d'achat
39:34est-ce qu'on a parlé
39:36au quotidien et en concret
39:38cette campagne elle a été assez lamentable
39:40au delà de tout ce qu'on a pu dire
39:42Alex ?
39:44Moi en fait
39:46ce qui m'ennuie dans tout ça c'est que
39:48nous-mêmes participons, et c'est normal
39:50c'est notre métier aux uns et aux autres
39:52à dire que tout va mal
39:54et donc nous-mêmes participons au fait que
39:56les hommes politiques, que notre personnel politique
39:58aille mal indirectement parce qu'on a l'impression
40:00que rien ne va dans notre pays
40:02aujourd'hui, rien ne va. Je vous renvoie vers
40:04un article que j'ai lu la semaine dernière
40:06dans les échos qui ont été
40:08publiés, c'était en début de semaine
40:10ou fin de semaine dernière, sur le fait que
40:12la France va plutôt bien
40:14en Europe
40:16la France va plutôt bien, va très très bien
40:18en Europe, mais qu'il faut absolument
40:20dire le contraire, absolument
40:22et je vous engage vraiment à lire cet article
40:24de Eric Leboucher
40:26où dans cette campagne
40:28on a donné des chiffres faux, on a fait
40:30des diagnostics faux, vous avez quand même un candidat
40:32Jordan Bardella qui dit
40:34il faut faire un audit des comptes
40:36français parce qu'on sait que ça va pas et tout
40:38mais les chiffres existent déjà, les chiffres
40:40on les a, ils sont à disposition de tous les français
40:42si vous voulez les lire, vous pouvez, on a ce qu'on appelle
40:44la cour des comptes, les rapports sont disponibles
40:46et en fait on veut faire monter
40:48l'angoisse, et d'ailleurs ça marche
40:50puisque vous voyez bien que lundi
40:52matin, le pays sera au bord du chaos
40:54puisqu'il sera ingouvernable, et donc en quelque
40:56sorte, quand on dit que nos hommes politiques
40:58n'ont pas de vision, n'ont pas
41:00de projet pour la France, c'est faux, les
41:02projets s'affrontent aujourd'hui, le seul problème
41:04c'est que dans un moment
41:06on dit que tout va mal, et dans une période
41:08de nos vies, dans une période aujourd'hui
41:10aussi, où tout doit s'accélérer
41:12tout le temps, voilà. Oui mais on est,
41:14vous avez raison, vous avez tout à fait raison sauf que
41:16il y a quelque chose qui est très très gênant
41:18c'est que la complexité
41:20les rouages
41:22évidemment je parle des entreprises en particulier
41:24mais enfin tout le pays aussi est tenu par les entreprises
41:26la complexité, la capacité
41:28de mettre en place une décision
41:30quand on veut la mettre en place, les délais
41:32qu'il faut, le nombre d'autorisations
41:34etc, a fini par une sorte de
41:36parole lisie qui donne un sentiment d'inaction
41:38très fort, et donc ça
41:40rend les gens fous ça aussi.
41:42Oui oui, mais là
41:44où Valérie vous avez raison, c'est qu'on n'a pas parlé
41:46des vrais sujets, on a focalisé
41:48la campagne
41:50sur un élément qui est important,
41:52attention, c'est le pouvoir d'achat, c'est important
41:54la croissance et tout, mais
41:56on n'a pas du tout parlé dans cette campagne, et d'ailleurs
41:58dans la campagne précédente sur les élections européennes
42:00de l'Ukraine, on n'a pas parlé du
42:02climat, vous voyez ?
42:04On n'a pas parlé de... Mais on n'en parle
42:06tous les autres jours de l'année !
42:08Une campagne électorale ça sert aussi à ça
42:10ça sert aussi à ça, et on n'a pas abordé
42:12ces sujets, on n'a pas abordé...
42:14Mais alors
42:16dans ce cas là, est-ce que ça vient des
42:18journalistes ou des hommes politiques ?
42:20Les deux ! Malheureusement les deux !
42:22Mais de nous aussi !
42:24Bien sûr, bien sûr,
42:26dans les commentaires. Peut-être
42:28revenir sur ce que vous évoquiez en début
42:30d'émission Sophie, à savoir
42:32les désistements
42:34parce que j'entendais
42:36je ne sais plus qui
42:38ce matin qui parlait de la proportionnelle
42:40est-ce que ça n'aurait pas été plus démocratique ?
42:42Est-ce que ce ne serait pas plus
42:44démocratique de laisser les
42:46candidats, Jean-Luc ?
42:48Parce que ces désistements
42:50mettent les gens dans des situations
42:52impossibles !
42:54Dans les grandes démocraties européennes
42:56qui nous entourent, je parle de l'Europe
42:58des 15, l'ex-Europe
43:00des 15, le système
43:02proportionnel permet de faire des coalitions
43:04alors les coalitions
43:06ça demande un autre schéma politique
43:08que celui que nous connaissons
43:10ça demande juste après l'élection
43:12du temps de travail, la façon dont les Allemands
43:14discutent après l'élection
43:16législative allemande
43:18ils mettent 3 mois à discuter et à voir
43:20quel est le compromis général
43:22c'est souvent des gouvernements de centre droit
43:24ou de centre gauche, le compromis qui va être
43:26discuté, et tout ça est public
43:28la France doit apprendre à faire cela
43:30à un moment donné, je l'ai dit souvent sur cette antenne
43:32la fin de la Vème République
43:34en ce moment
43:36est de plus en plus claire
43:38on doit passer à une 6ème République
43:40je ne sais pas, ça demandera un changement constitutionnel
43:42évidemment, qui passe au système proportionnel
43:44qui permettra à des coalitions
43:46de se créer, et je suis sûr
43:48et certain que dans ce pays, comme dans les autres
43:50pays démocratiques, des coalitions sont possibles
43:52oui
43:54et avoir également
43:56des nouveaux politiques aussi
43:58parce que ça fait...
44:00il y en a plein de nouveaux quand même
44:02j'ai jamais vu autant
44:04de quarantenaires, de trentenaires
44:06hommes et femmes
44:08qui se sont révélés pendant cette campagne
44:10David Gisnard
44:12c'est un exemple, tu as raison
44:14mais le maire de Calais
44:16tu penses que ce qu'il y a à ta droite de David Gisnard
44:18c'est qu'il faut reconstruire les républicains
44:20c'est un très très gros problème
44:22et tu le conçois
44:24allez, on va marquer une pause
44:26et puis je vous demande de plancher sur
44:28une réflexion de notre ami Christian de Villeneuve
44:30les institutions sont plus fortes que les hommes
44:32le chaos n'est donc pas sûr
44:34allez, vous avez deux minutes, à tout de suite
44:42Sud Radio
44:44le 10h midi, mettez-vous d'accord
44:46Valérie Expert
44:48et on est ensemble avec vous
44:50pour ce dernier quart d'heure
44:52donc dernier quart d'heure de cette émission
44:54consacrée
44:56à cet entre-deux-tours
44:58et au vote qui va avoir lieu dimanche
45:00alors est-ce que vous pensez, comme Christian de Villeneuve
45:02que les institutions sont plus fortes que les hommes
45:04et que le chaos
45:06n'est pas sûr
45:08qu'est-ce que vous pensez qui peut se produire
45:10dimanche prochain ou lundi matin
45:12Alex, c'est à vous que je pose la question
45:14en premier
45:16merci
45:18je pense que
45:20quoi qu'il arrive, je peux me tromper
45:22mais je pense que quoi qu'il arrive
45:24le RN aura une majorité relative
45:26on a l'air tous d'accord là-dessus
45:28et je pense donc que quoi qu'il arrive, Jordan Bardella
45:30ira à Matignon la semaine prochaine
45:32même avec 220 ou 230 députés
45:34pourquoi je dis ça ?
45:36c'est parce que Jordan Bardella
45:38vous savez
45:40il est dans une carrière politique
45:42et pour lui Matignon c'est l'objectif ultime
45:44donc il va y aller
45:46après rien ne l'empêche d'y aller
45:48d'essayer et de démissionner en disant
45:50ça n'a pas marché, j'ai essayé
45:52j'avais prévenu, j'ai essayé
45:54il en sortira
45:56renforcé s'il fait ça
45:58et puisqu'on parle des institutions
46:00moi je pense pas qu'en un an
46:02on puisse modifier beaucoup de choses
46:04parce que les projets de loi
46:06aller à l'Assemblée puis au Sénat
46:08puis ça revient, signer les décrets
46:10que Macron signe les décrets
46:12qu'on puisse discuter, c'est pas en un an
46:14qu'on change un pays
46:16faut qu'il apprenne également
46:18comment on est Premier Ministre
46:20donc tout ça, ça prend du temps
46:22on avait vu qu'avec François Hollande
46:24ça avait été très long son apprentissage
46:26de Premier Ministre et des institutions
46:28qui l'a mis un peu de temps à comprendre
46:30comment tout ça fonctionnait
46:32donc moi je pense qu'on a cette sécurité là
46:34entre guillemets qui est
46:36on ne change pas un pays en un an
46:38et donc les institutions vont nous protéger là dessus
46:40Alex, ce serait croire
46:42que c'est M. Bardella
46:44qui dirige le Rassemblement National
46:46ça n'est pas M. Bardella
46:48c'est la famille Le Pen
46:50qui dirige le Front National
46:52et Marine Le Pen n'a strictement aucun intérêt
46:54à ce que M. Bardella
46:56soit Premier Ministre, on ne saurait même pas
46:58pour combien de semaines
47:00donc à ce niveau là
47:02je continue à penser
47:04qu'en dehors d'un gouvernement technique
47:06dont je ne vois pas très bien
47:08quel serait le courageux ou la courageuse
47:10qui prendrait la place de Premier Ministre
47:12d'un gouvernement technique
47:14je ne vois pas d'autres solutions
47:16Moi je suis assez d'accord avec vous
47:18je pense que
47:20c'est un peu suicidaire
47:22surtout s'il n'est pas complètement
47:24majoritaire d'aller prendre d'être Premier Ministre
47:26sachant que le Président de la République
47:28va lui mettre tous les bâtons possibles
47:30dans les pattes
47:32sachant qu'il ne pourra
47:34effectivement rien faire
47:36et que
47:38j'ai l'impression très honnêtement
47:40qu'ils ont envie de faire quelque chose
47:42et ils ont envie de gouverner l'ERN
47:44ils n'ont pas envie de faire de la politique aérie
47:46je crois
47:48ils n'ont pas intérêt, ils ont été trop longtemps dans l'opposition
47:50maintenant ils ont envie que ça marche
47:52ils y croient quand même
47:54Je pense qu'ils n'y croient pas
47:56je pense qu'ils sont assez conscients de leur faiblesse
47:58ça se voit avec le nombre
48:00de candidats et de candidates qu'on a pu voir
48:02sur les réseaux sociaux, incapables de répondre
48:04à la première question, c'est panique à bord
48:06je pense qu'ils sont assez conscients de tout cela
48:08Vous trouvez qu'il y a des réponses
48:10de gauche sur droite ?
48:12Ils pensent avoir le temps
48:14de construire quelque chose de vraiment
48:16fiable. Pour l'instant ils n'y sont pas
48:18ils n'y sont pas du tout. C'est ce que je vous dis
48:20donc ils n'ont pas envie d'y aller tout de suite
48:22Mais vous êtes d'accord
48:24qu'avec quelqu'un qui vient de la gauche
48:26le premier ministre de la gauche
48:28plus le rassemblement national
48:30peut faire tomber
48:32un gouvernement ?
48:34On verra
48:36personne ne peut définir exactement
48:38le nombre d'institutions élus
48:40On parle du vote de confiance à l'Assemblée
48:42par exemple. Exactement
48:44Mais tu as raison Gilles
48:46Le vote de confiance n'est pas obligatoire
48:48On n'est pas obligé de demander la confiance
48:52Tu peux avoir une motion
48:54de censure
48:56et immédiatement ça tombe
48:58Après vous n'êtes pas obligé
49:00de faire un discours. Le discours du petit général
49:02il est obligatoire. En revanche vous n'êtes pas obligé
49:04de demander la confiance du Parlement
49:06Elisabeth Borne l'a fait, très bien
49:08Donc ça peut vous faire gagner du temps
49:10aussi l'été pour essayer
49:12de renforcer votre majorité
49:14même si je n'y crois pas
49:16et de toute façon le pays sera
49:18très difficilement gouvernable
49:20On va perdre une année
49:22Je pense qu'on va perdre une année
49:24et que les institutions vont nous protéger
49:26et qu'on va perdre une année
49:28La seule chose qui pourrait faire en sorte que les institutions
49:30ne soient pas
49:32supérieures aux hommes
49:34c'est si l'homme est supérieur
49:36aux institutions en démissionnant
49:38et je parle ici d'Emmanuel Macron
49:40Il devra garder la même Assemblée
49:42le nouveau Président pour un an
49:44Non mais vous avez raison
49:46Si il y a un nouveau Président
49:48Vous n'écoutez pas
49:50la matinale Valérie, je suis très déçu
49:52Il y avait un constitutionnaliste
49:54qui était invité de la matinale
49:56de Benjamin Gleize et qui expliquait
49:58qu'en effet
50:00un nouveau Président ne pourra pas changer
50:02l'Assemblée Nationale pendant un an
50:04Donc il devra gouverner
50:06avec cette Assemblée, quel que soit
50:08le nouveau Président
50:10C'est une dissolution
50:12par année et pas par session parlementaire
50:14par année, donc année finie
50:16Le Premier Ministre, lui, le Premier Ministre
50:18Il peut changer
50:20Il peut démissionner
50:22Il peut démissionner
50:24Mais il aura la même Assemblée
50:26Pendant un an
50:28On aura cette Assemblée pendant un an, quoi qu'il arrive
50:30Vous ne m'enlevez pas
50:32de l'idée, malgré tout
50:34on parle des institutions, que si demain
50:36Emmanuel Macron, le président de la République, décide de démissionner
50:38il montrera que les institutions
50:40ne sont pas si solides que ça
50:42puisqu'on rentrera dans une période encore plus floue
50:44que celle qui nous attend lundi matin
50:46Et vous serez, par contre
50:48en campagne électorale permanente
50:50depuis maintenant, le mois de juin dernier
50:52jusqu'au mois de juin prochain
50:54Pour les entreprises, ça ne va pas être amusant
50:56pour les entreprises, parce que
50:58actuellement, les gens
51:00remettent à plus tard les décisions
51:02on ajourne, ça commence vraiment
51:04à poser problème
51:06On l'a évoqué hier avec Jérôme Dubu
51:08et je conseille le sondage que vous avez
51:10commandé, Sophie, qui est à découvrir
51:12sur Atlantico
51:14Dans les réponses que vous avez obtenues
51:1633%, presque 34%
51:18des entrepreneurs affirment être
51:20plutôt confiants si le RN arrivait au pouvoir
51:22et zéro si c'était le nouveau Front Populaire
51:24Oui, alors
51:26je ne vois pas
51:28comment on peut arriver à un sondage
51:30avec zéro, c'est très difficile
51:32C'est un vrai sondage ou c'est
51:34une citation ?
51:36Je connais des chefs d'entreprise, il y en a même eu
51:38dans des grandes entreprises
51:40qui pensent que le Front Populaire
51:42tient la route
51:44C'est une consultation, c'est pas un sondage
51:46C'est une consultation
51:48C'est une consultation, c'est pas un sondage
51:50Ce qui est intéressant, c'est que d'abord
51:52économiquement, j'ai le sondage
51:54là, économiquement, ils sont
51:56pratiquement aussi catastrophés
51:58par les programmes, que ce soit
52:00celui du RN
52:02ou celui du Front Populaire
52:04Cependant, ils ont
52:06plus espoir qu'il y ait une évolution
52:08du côté du RN, je vous dis ce qu'ils ont répondu
52:10Et ce qui est assez étonnant
52:12c'est qu'on leur demande, qu'est-ce qui se passe ?
52:14Est-ce que vous êtes désespérés, pas contents, etc.
52:16Il y a des réponses, et il y en a
52:1823%, mais que sur
52:20un échantillon réduit, qui disent
52:22que si c'était le Front Populaire, ils
52:24penseraient à partir à l'étranger
52:26avec leur entreprise, et pas si c'est
52:28le RN, donc ils sont moins terrifiés par le RN
52:30Les TPE, PME
52:32vont partir à l'étranger, enfin
52:34il faut être sérieux
52:36C'est la majorité, je ne t'apprends rien
52:38C'est la majorité des entreprises
52:40C'est vous qui êtes pas sérieux
52:42Vous n'avez pas regardé l'échantillon
52:44Regardez l'échantillon, on a des PME
52:46C'est une consultation, c'est pas un sondage
52:48Mais ça rejoint notre...
52:50Vous avez vu Valérie, c'était sur
52:52sur LCI, une personne
52:54qui vote RN
52:56est interviewée, puis on lui dit
52:58alors si jamais
53:00le Front Populaire passe, qu'est-ce que vous allez faire ?
53:02Alors moi j'ai tout prévu, je m'en vais
53:04je ne veux pas être dirigé par le Front Populaire
53:06Et le journaliste lui dit
53:08Vous allez où ? Ah mais tout est prévu, tout est prévu
53:10Je vais au Maroc, c'est rigolant
53:14Oui effectivement, il y a quand même un certain nombre
53:16C'est pas incompréhensible
53:18Ça rejoint notre sondage
53:20IFOP, Filles du ciel
53:22pour Soud Radio
53:24que je vous conseille d'aller voir
53:26Allez, c'est la fin de
53:28cette émission
53:30C'est la fin de tout, c'est la fin du monde
53:32Moi
53:34je pars en vacances, c'est Thierry Guérier
53:36qui me remplacera, je suis ravi
53:38qu'il soit à cette place
53:40dès lundi, Gilles vous allez continuer
53:42avec lui pendant cette semaine
53:44Petite semaine avec l'émission
53:46Média, moi je remercie évidemment
53:48la formidable équipe de réalisateurs
53:50en particulier Jamel qui a réalisé
53:52les débats à chaque fois
53:54tous les jours avec beaucoup de
53:56précision et de professionnalisme
53:58Julia Truffaut
54:00qui a eu affaire à vous
54:02mes chers débatteurs
54:04avec des annulations, des reprogrammations
54:06C'est qui dirige tout ?
54:08Pardon ?
54:10C'est Juliette qui dirige tout
54:12C'est Juliette qui dirige tout
54:14Il y a un complot avec Fripouille
54:16le chien de Juliette qui est notre mascotte
54:18et redire encore une fois
54:20à Patrick Roger et à Frédéric Jouve
54:22le bonheur de travailler
54:24sur Soud Radio et avec cette équipe
54:26c'est vraiment formidable
54:28on est très très heureux
54:30d'être dans cette émission
54:32et dans cette station
54:34restez avec nous tout l'été sur Soud Radio
54:36dans un instant c'est Philippe David
54:38qui sera avec vous
54:40Alexis Poulin est déjà parti en vacances
54:42mais on va suivre tout ça de très près
54:44merci à vous et très bon été
54:46sur Soud Radio