• il y a 2 mois
Mettez vous d'accord avec Alex Darmon, journaliste politique, chaine Youtube "Les Indécis", Alexandra Szpiner, Enseignante et Alexis Bachelay, Maire adjoint à Colombes.

---

Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
☀️ Et pour plus de vidéo du Grand Matin Sud Radio : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRJgbMndsvDtzg5_BXFM7X_

##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2024-09-30##

Category

🗞
News
Transcription
00:00Allez, on vous attend, vous aussi, on a tenté de se mettre d'accord, tous ensemble, en
00:11ce lundi matin, toujours en compagnie d'Alex Darmon, bonjour Alex, qui était là avec
00:16nous pour parler de ce documentaire sur la place des hommes et des femmes finalement dans
00:20la société que vous avez produit, mais on vous trouve aussi sur votre chaîne YouTube
00:24Les Indécis, et on le disait, les débats tous les vendredis matins dans La Vérité
00:28en face avec Patrick Roger, face à Éric Tegner, Alexandra Asminer, bonjour Alexandra,
00:34vous allez bien, en ce début de semaine enseignante, inhabituée aussi de l'émission, Alexie Bachelet,
00:40bonjour Alexie, maire adjointe à Colombes, et va nous rejoindre dans un instant également
00:45Benjamin Cauchy, chef d'entreprise, alors avec vous tous, on va revenir sur l'interview
00:52de Bruno Retailleau, c'était hier soir chez nos confrères de LCI avec Darius Rochebin,
00:58le ministre de l'Intérieur qui juge que l'immigration n'est pas une chance, que l'État de droit
01:02n'est pas sacré, est-ce que ces propos vont-ils un peu trop loin pour le locataire
01:07de la place Beauvau ? Alors les hausses d'impôts, on est sur le concours lépine en ce moment
01:12de trouver comment remplir les caisses de l'État des hausses d'impôts, surtout pour
01:16les grandes entreprises, c'est une des pistes de travail, est-ce que c'est une bonne solution
01:20qui est avancée par le gouvernement ? Et Michel Barnier qui doit faire son discours
01:24de politique générale demain à la tribune. Marine Le Pen qui sera devant la justice,
01:29deux mois de procès dans l'affaire des assistants parlementaires du Rassemblement National,
01:33un procès politique, dit-elle, est-ce qu'elle a raison ? Et puis bien sûr on reviendra
01:36avec vous quatre sur la situation au Liban, le pays qui plonge dans l'inconnu après
01:41la mort ce week-end du leader du Hezbollah, Nasrallah, que peut-il se passer ? Que peut
01:46faire aussi la communauté internationale face à cette situation ? Voilà pour le menu
01:52de ce lundi, on va commencer par vos coups de cœur et vos coups de gueule les uns les
01:55autres. Alex, vous vouliez revenir sur les hommages rendus ce week-end à la jeune Philippine
02:02avec des perturbations lors de ces manifestations, mais c'est pas grave, ça permet de parler
02:11beaucoup de choses autour de ce sujet. Non, ce qui s'est passé en Isère ce week-end
02:15avec les manifestants, je ne sais pas comment les appeler, malheureusement j'allais dire
02:22d'extrême gauche, mais on ne peut pas dire d'extrême gauche, donc des manifestants
02:25qui sont venus perturber la minute de silence créée et engendrée par un pouvoir local
02:30en Isère, je crois. La députée d'Isère, Anan Mansouri. Voilà, exactement, et qui
02:36sont venus perturber cette minute de silence en chantant le slogan antifasciste qu'on
02:40avait déjà entendu il y a quelques semaines à la fête de l'humanité, je trouvais ça
02:43voilà très honteux, scandaleux, surtout qu'a priori c'est à vérifier, il y aurait
02:49des collaborateurs parlementaires d'actuels députés de l'Assemblée nationale, d'anciens
02:53candidats aux candidats législatifs. Pire encore des candidats LFI évidemment, mais
02:59pire encore des enseignants. Oui c'est vrai, candidats et enseignants. Pour moi c'est juste
03:04insupportable. Est-ce que la récupération de ce drame, d'un côté comme de l'autre,
03:09n'est pas, est-ce que pour l'instant c'est indécent ? Non, attendez, est-ce qu'on n'a
03:12pas le droit de pleurer et de demander ? Non mais je ne parle pas de ça, la récupération.
03:16Non mais il n'y a pas, enfin toujours ce mot récupération. Quelle que soit notre appartenance
03:21politique, on a le droit de dire que le meurtre de cette jeune fille est insoutenable, on
03:31a le droit de la pleurer, on a le droit de dire notre compassion et notre solidarité
03:39avec la famille. Il faut quand même être complètement dérangé pour venir perturber
03:45une minute de silence en hommage à une jeune fille assassinée. Il y a la politique et
03:50puis il y a le temps de l'humanité. Ces gens sont des barbares. On a déjà eu ceux
03:55qui arrachaient les affiches avec le visage des otages du Hamas. Souvenez-vous cette espèce
04:02de monstre, cet ex-contractuel du Quai d'Orsay qui a arraché les affiches dans la jubilation
04:11de sa haine. Je trouve que ces gens sont juste insupportables parce qu'au nom de quoi ? Au
04:16nom d'une lutte pour laquelle la faim justifie les moyens. C'est insupportable. On a le droit
04:21de pleurer cette jeune fille, on a le droit de la pleurer. Déjà, il faudrait connaître
04:29le sens des mots. Le fascisme, ça a un sens. On sait, nous, en France et en Europe, ce
04:36que représente le fascisme. Donc les mots ont un sens. Je regrette que des enseignants
04:42puissent comme ça passer outre le vrai sens des mots. Mais je ne sais pas si vous imaginez
04:48ce que ça veut dire. Il y a là des enseignants, je crois qu'il y avait même un psychologue
04:52pour enfants qui était là à perturber un hommage pour cette jeune fille. Qu'ils soient
05:00en désaccord avec Madame Mansoury, c'est tout à fait leur droit, mais il y a un temps
05:03pour tout. Dans ces cas-là, on peut le dire après, mais on ne vient pas perturber un
05:07hommage. C'est indécent, c'est à l'image de ce qu'on vit, c'est-à-dire qu'on a une
05:14humanité fracturée. Je ne comprends pas qu'on ne puisse pas tous être ensemble et pleurer
05:18pour cette jeune fille, tout simplement.
05:20Alexis ?
05:21C'est vrai qu'on a eu énormément d'émotions suite à cette tragédie et que malheureusement
05:30on est dans une société du bruit et du commentaire de tout tout le temps, où il n'y a plus de
05:36recueillement, il n'y a plus de temps pour le deuil, il n'y a plus de temps pour le respect
05:40des défunts. Et c'est vrai qu'on a vu immédiatement des commentaires politiques, puis effectivement
05:48certaines dérives de groupes, enfin c'est des groupuscules, je ne sais pas combien ça
05:53représente de gens, mais il n'y a plus de respect parce que dès qu'il se passe un fait
06:00divers dramatique comme celui-là, immédiatement il y a la machine médiatique qui se met en
06:05route, on tend des micros et il y a plein de gens qui se croient autorisés à donner
06:09un avis alors qu'on ne leur a rien demandé. La décence et la dignité c'est se taire,
06:14c'est de respecter le deuil d'une famille qui vit un drame incommensurable, une perte
06:23irremplaçable et je crois que malheureusement ça n'existe plus, aujourd'hui on n'est plus
06:30dans cette société où on est dans le recueil, dans le respect, on a du bruit, tout le monde
06:36a un avis, ça prend une tournure politique et je crois d'ailleurs souvent que c'est
06:43les familles elles-mêmes qui demandent, qui sont obligées de s'exprimer en disant
06:46nous on ne veut pas de récupération, on veut juste respect notre douleur, et ça il
06:49n'y a plus de respect, c'est comme ça, on est dans cette société où aujourd'hui
06:53il faut absolument avoir un avis sur tout et tout le temps.
06:58Je vous invite aussi à lire la lettre de la première victime, de notre résumé, qui
07:03est bouleversante et qui s'interroge surtout sur la question de la récidive, elle dit
07:09j'ai tout fait pour que cela ne se reproduise pas, vous imaginez la violence de cette phrase.
07:14Mais ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas des questions derrière, ça ne veut pas dire
07:17qu'à un moment donné il n'y a pas un temps pour l'analyse, mais dans le moment de la
07:23souffrance et alors qu'il y a un temps de deuil normalement, il y a une cérémonie
07:29très émouvante, c'est ça qui n'est pas respecté en fait, après qu'une semaine
07:34après, des responsables politiques, de droite, de gauche, du centre d'extrême droite, d'extrême
07:39gauche, aient un avis et disent voilà ce qu'il aurait fallu faire pour éviter, ça
07:43c'est légitime, on est en démocratie, mais ce que je veux dire c'est qu'il n'y a plus
07:46ce temps de recueillement, il n'y a plus ce respect du moment.
07:50Qui doit être sanctuarisé, qui doit être absolument sanctuarisé.
07:52Qui devrait, qui devrait.
07:53Allez, on va saluer Benjamin Cauchy qui nous a rejoint, bonjour Benjamin.
07:58Bonjour Benjamin.
07:59Bonjour, bonjour à tous.
08:00Comment va l'Occitanie, il va bien ?
08:02L'Occitanie est en forme, il y a un magnifique soleil, donc tout va bien, j'ai écouté
08:06avec attention ce que disait monsieur Bachelet, et effectivement le deuil est important, le
08:11problème c'est qu'on a des événements comme ça qui se passent quasiment toutes
08:14les semaines, donc nous serions tout le temps en deuil, et donc je crois qu'à un moment
08:17donné aussi, la responsabilité politique, sans vouloir mettre de l'huile sur le feu
08:22évidemment, doit prendre le sujet à bras le corps, et là je crois pour le coup qu'on
08:27a un ministre de l'Intérieur qui semble avoir compris, donc après, attendons les
08:30actes, je comprends cette nécessité du deuil, le problème c'est que nous avons
08:33une telle récurrence, et Alexis, c'est pas un fait divers, c'est un fait de société
08:36aujourd'hui, on a des gamins qui toutes les semaines se font tuer, c'est une réalité.
08:40Après, excusez-moi, mais c'est deux choses différentes, on mélange un peu tout sur
08:43le plateau entre de la récupération politique et un simple hommage, un simple hommage samedi
08:48qui a été rendu.
08:49D'accord.
08:50Moi j'entends ce que vous dites Benjamin, et j'entends ce que tu dis aussi Alexis,
08:55sur la récupération, sur le fait politique, le conseil, ok c'est super, tout ça va arriver,
09:01mais là, notre coup de gueule, il était sur l'hommage de samedi, c'était pas de
09:05la récupération politique samedi, c'était un hommage, je vais employer le terme, excusez-moi
09:08mais républicain, où des élus politiques voulaient rendre un hommage à une enfant
09:13qui s'était faite tuer, mais sauvagement, horriblement, qui est un féminicide aussi,
09:20il faut le dire, que vous soyez d'accord ou pas d'accord avec la responsable politique
09:24qui a organisé cet hommage, ok, politiquement, ok, mais samedi, venir devant la mairie pour
09:30chanter des chants antifascistes, ça n'a aucun rapport, aucun rapport, il faut dire
09:35les choses, c'est purement et vraiment scandaleux.
09:40Pardon mais ça s'est reproduit aussi dans des universités, c'est juste lunaire.
09:45Allez on va se retrouver juste après l'info de 11h avec vous Alex Darmon, Alexandra Spiner,
09:50Benjamin Cochy, Alexis Bachelet, on va continuer de voir avec vous vos coups de coeur et vos
09:53coups de gueule et de rentrer ensuite dans les sujets du jour et notamment de l'interview
09:58de notre nouveau ministre de l'Intérieur, à tout de suite.
10:11Et avec Benjamin Cochy, chef d'entreprise aujourd'hui, Alexis Bachelet, maire adjoint
10:16de Colombes, Alexandra Spiner, enseignante et déléguée spéciale à la région Île
10:21de France en charge.
10:22De ce sujet dont on parle très peu, c'est le décrochage scolaire.
10:25Qui est le coeur du problème, de les rattraper, de les raccrocher et de laisser aucun enfant
10:31au bord de la route.
10:32Ça c'était essentiel, et puis Alex Darmon, que vous connaissez, journaliste politique,
10:36la chaîne Youtube, les Indécis, j'ai dit Youtube, Youtube, c'est pareil, débats tous
10:41les vendredis.
10:42La vérité en face, sur Sud Radio avec Patrick Roger, face à Éric Tegner, alors on était
10:46avec vos coups de cœur et vos coups de gueule, Benjamin Cochy, coup de gueule, contre le
10:51projet des hausses d'impôts, alors, qu'est-ce qui ne vous plaît pas ?
10:55Aujourd'hui Benjamin Cochy, non plus sérieusement, on voit bien que depuis quelques jours le
11:01gouvernement est à la recherche d'argent, nous vous rappelons qu'on a 3 228 milliards
11:06de dettes, que notre déficit devrait atterrir à plus de 6% pour 2024 et que le projet du
11:11gouvernement Barnier est d'atteindre les 5% de déficit pour 2025.
11:16Donc il y a des pistes, il y a des ballons d'essai qui sont lancés dans la presse aussi
11:19de là.
11:20Je retiens juste Le Monde ce week-end qui expliquait qu'il y avait un projet d'augmenter
11:24l'impôt sur les sociétés de 25 à 33,5% pour les grosses entreprises, sans en préciser
11:29le périmètre, et c'est en lisant les échos de ce matin que j'ai réussi à découvrir
11:33quel était le périmètre, ça serait des entreprises qui pèsent plus d'un milliard d'euros de
11:37chiffre d'affaires, donc ça ne correspond qu'à quelques centaines d'entreprises.
11:41Quoi qu'il en soit, ce sont des entreprises qui sont créatrices d'emplois et quand on
11:45arrive à 6% de déficit, avec un taux de prélèvement obligatoire qui est déjà assez
11:50exceptionnel, je crois que c'est un record mondial en France, il est plus le temps de
11:53se poser la question de nos dépenses, notamment de nos dépenses publiques et sociales, plutôt
11:58que de se demander sur qui on va taper.
12:01Puisque une autre piste qui a été lancée, c'est de fiscaliser plus encore les particuliers
12:04qui percevraient un revenu supérieur à 83 000 euros par an.
12:08Vous allez me dire qu'il n'y a pas grand monde qui touche 83 000 euros par an et que
12:11le principe du gouvernement Barnier serait sans doute de taxer soit des grands groupes
12:15ou soit des particuliers qui représentent une minorité de personnes et donc ça ferait
12:20passer la pilule.
12:21Quoi qu'il en soit, moi je vais rappeler la courbe de l'affaire et si vous cherchez à
12:25trop taxer des grands groupes et des grandes entreprises, elles vont avoir la tentation
12:29de Venise et ça n'a pas loupé puisque BFM Business s'amusait ce matin à 6h15, nous
12:33rappeler que Total mettait sur la table de nouveau son départ pour une cotation à la
12:38bourse américaine.
12:39Alors ce que je suis en train de dire par là, je ne vais pas me faire le porte-parole
12:42de ces grands groupes et de ces grandes entreprises, mais quoi qu'il en soit il y a surtout urgence
12:47à arrêter de réfléchir en toujours plus de recettes, toujours plus de fiscalité.
12:52Puisqu'il retient les deux principales mesures qui sont annoncées, on va augmenter la fiscalité
12:57sur ceux qui créent de l'emploi, c'est-à-dire sur les grands groupes et sur l'artisanat
13:01en rabotant l'apprentissage qui aujourd'hui fournit un million d'apprentis par an et
13:05qui permet à des gamins des quartiers comme à des gamins de la ruralité à avoir un
13:09métier dans les mains et de pouvoir faire perdurer ce tissu économique qui est fondamental.
13:16Benjamin, on fait comment ?
13:18On travaille dans les dépenses inutiles déjà.
13:22Par exemple le crédit impôt recherche, parce que beaucoup, même dans le milieu patronal,
13:28beaucoup disent, pour avoir discuté avec le milieu des petites entreprises,
13:32le crédit impôt recherche c'est quand même 7 milliards donnés aux entreprises.
13:38Pour quels résultats Alexis Bachelet ?
13:40Pour des résultats mitigés parce qu'effectivement...
13:44Bien devant votre micro mon cher Alexis.
13:46On sait que ce crédit impôt recherche est un peu dévoyé et qu'il ne produit pas forcément
13:51les effets pour lesquels cette niche fiscale avait été créée, mais d'une manière générale
13:56la France c'est le pays champion du monde des niches fiscales.
14:00Qui dit niche fiscale dit en fait...
14:03Alors parfois ça peut avoir des effets incitatifs positifs.
14:06Là officiellement c'est pour inciter à la recherche et l'innovation.
14:10On peut citer d'autres niches fiscales sur la transition écologique, inciter les gens
14:15à isoler leur logement.
14:17Mais il y a aussi beaucoup de niches fiscales qui aujourd'hui n'ont plus du tout les effets
14:24recherchés et qui coûtent des milliards et des milliards à l'Etat.
14:27Donc effectivement je ne vais aller pas dans le raisonnement, parce que moi ça ne me choque
14:34pas que les entreprises du CAC 40 ou les entreprises qui font plus d'un milliard de chiffres d'affaires
14:38soient un peu plus taxées.
14:39Je pense que ce qui est même anormal...
14:41Elles y sont pas Alexis.
14:42Non mais ce qui est même anormal c'est qu'elles ne le soient pas.
14:45Ou en tout cas qu'on leur demande une contribution exceptionnelle.
14:47Et de ce que dit le patronat ce matin, ils ne sont pas tout à fait opposés.
14:50Ils ne sont pas tout à fait opposés parce qu'ils sont lucides.
14:53Parce qu'ils sont lucides aussi sur le fait que ces grandes entreprises
14:57sont relativement moins touchées par la crise et par les difficultés que les PME.
15:04On sait bien que les faillites ça ne touche pas les entreprises du CAC 40,
15:07c'est toujours les plus petites entreprises.
15:08Donc simplement il faudrait que le gouvernement aille au bout du raisonnement
15:13et qu'il trouve d'autres pistes que simplement l'augmentation.
15:17Parce qu'on le sait, c'est arithmétique, on va récupérer quelques milliards.
15:22Et la dette c'est 3 000 milliards.
15:24Donc c'est pas en faisant simplement par les hausses d'impôts
15:27qu'on va permettre de régler cette question de la dette de l'État.
15:31Alexandra.
15:32Oui.
15:33Moi je pense que d'abord il faut déjà tailler dans les dépenses inutiles.
15:36Banlice fiscale.
15:37On est dans le petit bateau de sauvetage du macronisme
15:43et nous devons maintenant réparer les dégâts causés par M. Le Maire et ses camarades.
15:50Donc très bien.
15:51Maintenant, moi j'ai été un petit peu quand même déçue
15:56qu'avant qu'on propose d'augmenter nos impôts,
15:59on ne fasse pas diminuer par exemple les dépenses du gouvernement
16:02et qu'on ne se limite pas à un gouvernement plus restreint,
16:05peut-être avec une trentaine de ministres.
16:07Mais ça c'est une parenthèse.
16:09Maintenant, on a quand même d'autres coupes à faire
16:17et notamment mettre fin aux dépenses sociales inutiles.
16:21Je crois que quand même,
16:23commencer sa gouvernance par une hausse des impôts,
16:28c'est quand même un très mauvais message envoyé.
16:30Mais quelles sont les dépenses sociales inutiles
16:32sur lesquelles on pourrait effectivement trouver les milliards ?
16:34Les arrêts maladie.
16:35Bien sûr.
16:36Les arrêts maladie ça coûte 15 milliards d'euros par an.
16:38C'est gigantesque.
16:3915 milliards c'est...
16:40Ça ne veut pas dire qu'il ne faut plus être malade.
16:41La fraude à la carte vitale.
16:42La fraude à la carte vitale.
16:43Les arrêts maladie, on sait, c'est expliqué,
16:4515 milliards d'euros par an,
16:47il faut peut-être mieux contrôler.
16:49Voilà, mieux contrôler.
16:50Vous allez gagner, c'est les chiffres des experts,
16:52ce n'est pas les miens,
16:533-4 milliards d'euros si vous réussissez
16:55à mieux contrôler les arrêts maladie.
16:57Ça c'est conséquent.
16:59Vous voyez, ça c'est intéressant par rapport à d'autres
17:01que j'entends dire,
17:02il faut réformer l'aide médicale d'État.
17:04Enfin franchement, excusez-moi,
17:06je trouve ça complètement absurde.
17:08Parce que quand vous connaissez
17:10le mécanisme de l'aide médicale d'État,
17:13d'abord, on sait très bien
17:15qu'on cible, quand on veut réformer l'aide médicale d'État,
17:17il faut arrêter de vouloir jouer des violons,
17:19on cible les étrangers et tout.
17:21Franchement, c'est dérisoire
17:23par rapport au reste des dépenses publiques,
17:24l'aide médicale d'État.
17:25Quand vous connaissez l'aide médicale d'État,
17:27son fonctionnement aussi,
17:28au bout de 1000 euros,
17:29un immigré qui vient sur notre sol,
17:31s'il ne gagne plus de 1000 euros,
17:32il perd l'aide médicale d'État.
17:33C'est pour vous dire qu'en fait,
17:35la dépense de l'aide médicale d'État,
17:36ça ne représente rien,
17:37ça rentre dans le débat,
17:38c'est juste un effet.
17:40C'est idéologique.
17:42C'est pas que idéologique,
17:44c'est aussi le fait, pardonnez-moi,
17:46que l'AME crée un appel d'air,
17:51et vous êtes bien conscients
17:53que les passeurs font du benchmarking
17:55et regardent dans quel État européen
17:57il y a les meilleures conditions d'accès à l'infogardement.
18:00C'est 0,001 % d'infogardement,
18:02parce que si les gens coupent l'AME,
18:04sur ce qu'il impacte après.
18:06Alors, il y avait Alexandra qui voudrait l'agir,
18:08et Alexis Bachelet.
18:09On pourrait déjà aussi s'attaquer
18:11à tous les machins inutiles
18:13qui n'atteignent pas leurs objectifs.
18:15On a plein de dispositifs en France
18:17qui nous coûtent des fortunes.
18:20Comme disait Benjamin Cauchy,
18:22faut-il réduire l'aide aux apprentis ?
18:24Alors ça, non.
18:26Je suis d'accord avec Alexandra aussi.
18:28Pour moi, l'aide aux apprentis,
18:30c'est absolument sacré,
18:32c'est un dispositif formidable.
18:34Oui, je sais, je le regrette.
18:36Je suis de droite, je soutiens ce gouvernement,
18:38mais je le regrette.
18:40Je pense que,
18:42comme on l'a dit,
18:44je ne sais plus si c'est toi ou Benjamin
18:46qui le disaient, mais en tout cas,
18:48c'est un dispositif formidable
18:50qui permet de soutenir des jeunes
18:52dans des territoires
18:54qui ne sont pas épargnés
18:58par les difficultés.
19:00Je trouve que c'est un dispositif qu'il faut maintenir.
19:02Certains disent,
19:04dans les chefs d'entreprise,
19:06que c'est une mesure de bon sens
19:08que de préserver l'apprentissage.
19:10C'est une voie d'excellence et c'est une voie à préserver.
19:12C'est formidable.
19:14C'est quelque chose qui permet de récupérer des gamins.
19:16C'est un dispositif formidable
19:18qui permet de donner
19:20un avenir
19:22et d'inscrire des gamins
19:24dans un parcours de réussite.
19:26Des gamins auxquels on a expliqué
19:28qu'ils étaient des bons à rien.
19:30C'est un dispositif qu'il faut absolument
19:32sanctuariser.
19:34Le gouvernement s'apprêterait à baisser
19:36de 1 milliard d'euros les aides à l'apprentissage
19:38qui permettent à toute une frange d'une génération
19:40de trouver...
19:42Il y a des études qui montrent même
19:44que ça permet d'aller plus loin
19:46dans ses études.
19:48Plus loin dans ses études,
19:50ça ne veut rien dire.
19:52Il faut inscrire les jeunes
19:54dans des parcours de réussite.
19:56Parfois,
19:58la voie professionnelle
20:00est une voie d'excellence.
20:02On a du mal à convaincre les familles françaises de cela,
20:04mais c'est une vraie voie d'excellence qui permet
20:06à des jeunes d'avoir un métier.
20:08Au fond, le but, quand on fait des études,
20:10c'est d'avoir un métier.
20:12Nous tous, on est parents, on a envie que nos enfants
20:14aient un métier.
20:16Pas plus loin que la semaine dernière, j'étais au lycée Octave Feuillet,
20:18qui est un lycée professionnel
20:20tout à fait exceptionnel
20:22dans la plumasserie, dans la couture,
20:24dans la broderie.
20:26Ce sont des jeunes talents.
20:28Ce sont des gamins qui, dans 3 ans, auront un métier.
20:30C'est formidable.
20:32C'est une vraie réussite.
20:34On se dit que la politique, ça sert à quelque chose.
20:36N'allons pas chercher de l'argent
20:38là où il est utile.
20:40Allons tailler,
20:42comme l'a dit Alex, la carte vitale,
20:44la fraude sociale, etc.
20:46Il n'y aura pas de manif si on baisse les alternances.
20:48Il n'y aura pas de manif, ni de grève.
20:50Moi, j'irai manifester.
20:52Je peux vous dire qu'en tant que chef d'entreprise,
20:54avoir de l'alternance et de mêler cela
20:56au milieu de l'entreprise,
20:58je trouve ça super enrichissant.
21:00C'est une chance formidable.
21:02C'est formidable.
21:04C'est cette histoire de baisse
21:06programmée sur l'apprentissage.
21:08Benjamin, vous comprenez ?
21:10Vous dites que c'est effectivement
21:12une gabegie ou alors
21:14on se trompe de combat ?
21:16Je crois qu'investir
21:18pour le coup sur la formation
21:20et l'éducation d'un peuple
21:22est fondamental pour son devenir,
21:24pour le maintien d'un pacte social,
21:26pour la réussite économique
21:28et culturelle d'un pays.
21:30Il faut que les gens aient un métier
21:32dans les mains. Il faut que la valeur travail
21:34revienne au centre du jeu.
21:36Donc, toucher à l'apprentissage, c'est une erreur.
21:38En revanche, il y a des pistes.
21:40La retraite par capitalisation, ce n'est pas un gros mot.
21:42Il va falloir qu'on s'y mette. Il va falloir qu'on réfléchisse aussi
21:44sur ce sujet-là. La retraite, c'est
21:46252 milliards d'euros par an.
21:48C'est une réalité. Le système de participation
21:50ne fonctionne plus. Là, il y a une vraie piste aussi,
21:52je pense.
21:54Et puis, Alexandra l'a dit, il y a plein
21:56de comités théodules sur lesquels on pourrait
21:58évidemment gratter. Encore une fois,
22:00je pense que le ministre Armand
22:02va devoir rendre une copie
22:04où il va raboter.
22:06La fragilité de ce gouvernement
22:08et son incertitude dans la durée
22:10font que les réformes de fonds
22:12structurels nécessaires
22:14à des économies fortes de l'État ne sont
22:16pas au rendez-vous.
22:18On en met plus que pendant les années
22:20de François Hollande, voire même ce qu'avait
22:22annoncé François Fillon à son époque.
22:24Réponse demain.
22:26Attendons
22:28le discours de politique générale
22:30du Premier ministre.
22:32Ce n'est pas gagné, comme on dit chez moi.
22:34Allez, on se retrouve dans un instant avec vous
22:36quatre, Alex Darmon, Alexandra Spiner, Benjamin
22:38Cauchy, Alexis Bachelet. On va tenter
22:40de se mettre d'accord jusqu'à midi. A tout à l'heure.
22:48Sud Radio. Le 10h midi.
22:50Mettez-vous d'accord. Christine Bouillaud.
22:52En compagnie d'Alex Darmon,
22:54Jean-Élise Politique, avec
22:56la chaîne Youtube Les Indécis,
22:58et le vendredi dans les débats, La Vérité en face
23:00sur Sud Radio, à partir de 9h,
23:02avec Patrick Roger et en duel
23:04avec Éric Tegner, Alexandra Spiner,
23:06enseignante et déléguée spéciale à la région
23:08Île-de-France, en charge du décrochage scolaire,
23:10Benjamin Cauchy, chef d'entreprise,
23:12et Alexis Bachelet, maire adjoint
23:14de Colombes. On continue
23:16quand même sur cette histoire de
23:18ce coup de gueule, en fait, de Benjamin
23:20autour des hausses d'impôts,
23:22qui doit payer finalement la dette, le déficit...
23:24Bon, de toute façon, il faut faire quelque chose.
23:26Et on se disait quelque chose en rentaine
23:28qui est assez savoureux, en termes
23:30d'observation politique, c'est que
23:32c'est la droite qui dirige le gouvernement
23:34aujourd'hui, le pays, qui va être chargée,
23:36Sandra, d'augmenter les impôts.
23:38Alors, c'est la droite qui est chargée
23:40de régler
23:42les problèmes dont on hérite
23:44par les macronistes.
23:46C'est ça qu'il faut quand même rappeler.
23:48Alors, nous sommes un parti de gouvernement...
23:50— Vos alliés. — Pardon ?
23:52— Les macronistes, vos alliés. — Pas les miens, non.
23:54— Ça commence bien par ici.
23:56— Nous sommes... Non, non, moi,
23:58j'ai toujours été contre le macronisme.
24:00— Vous êtes OLR ? — Oui, je suis OLR, mais je fais partie
24:02de ceux qui ne sont pas compatibles avec
24:04les macronistes. Je pense que, en même temps,
24:06a fracturé profondément
24:08ce pays, et d'ailleurs, on en voit
24:10tous les jours
24:12le résultat toxique.
24:14Ce que je dis simplement,
24:16c'est qu'on se retrouve dans le petit bateau
24:18de sauvetage,
24:20en train de ramer
24:22pour M. Le Maire, qui a laissé ce pays
24:24dans un état catastrophique,
24:26qui a laissé exploser les dépenses
24:28publiques, que nous n'étions pas
24:30dans le paquebot
24:32auparavant, et
24:34que c'est un peu compliqué.
24:36Et je trouve que c'est l'honneur
24:38de Michel Barnier d'avoir accepté
24:40de prendre cette responsabilité,
24:42parce que ça n'est pas facile.
24:44Il faut rappeler et redire que
24:46Emmanuel Macron et les gouvernements
24:48successifs ont laissé ce pays dans un état
24:50catastrophique, avec des dépenses
24:52absolument dingues.
24:54Comme le disait Valérie Pécresse,
24:56ils ont cramé la caisse. C'est la réalité.
24:58— Alex Zarmont, Alexis Bachelet
25:00et Benjamin Cauchy. — Il va quand même
25:02falloir, à un moment donné, que Michel Barnier nous dise clairement
25:04ce qu'il a trouvé. Parce qu'arriver
25:06samedi après-midi et dire, et je veux bien le croire,
25:08c'est pire
25:10que ce que je pensais. Oui, mais alors, qu'est-ce que
25:12vous pensiez, M. le Premier ministre, premièrement ?
25:14Quels sont les chiffres ? Quel est l'état des finances de notre
25:16pays ? Il faut qu'on sache. À un moment donné,
25:18on peut pas juste spéculer depuis des mois,
25:20entendre des chiffres un peu à droite, à gauche.
25:22Donc Michel Barnier, il va falloir nous dire ce qu'il a trouvé, comment
25:24il a trouvé, qu'est-ce qu'il veut faire. Et puis,
25:26aussi, à un moment donné, il va falloir que le président de la République,
25:28il parle. Parce que c'est quand même
25:30le seul facteur commun,
25:32depuis 2017. Alors, on sait tout ce qui s'est passé.
25:34Il y a eu la crise du Covid.
25:36Moi, je pense que
25:38la crise du Covid a été gérée correctement en France,
25:40mais ce n'est que mon avis.
25:42Mais il va quand même falloir qu'il nous explique
25:44aussi ce qu'il a laissé à Michel Barnier.
25:46Il va falloir qu'il y ait une grande explication, à un moment donné.
25:48Si vraiment,
25:50c'est le thème principal des prochains
25:52mois et des prochaines années qui doivent arriver
25:54pour les Français, il faut qu'on comprenne
25:56ce qui se passe. Et là, on est, nous, sur les
25:58plateaux, c'est super, c'est important,
26:00en train de dire, on va jamais s'en sortir,
26:02on va jamais y arriver. — J'ai pas dit ça.
26:04— C'est l'exemple en général, Alexandre. Vraiment.
26:06C'est le thème de tous les débats, de tous
26:08les plateaux, de toutes les interviews politiques,
26:10sauf qu'on ne connaît pas le fond du problème.
26:12On ne sait pas combien on doit.
26:14On le connaît, sans le connaître. Parce que quand vous écoutez
26:16des experts de gauche qui vous disent
26:18« ça va aller », c'est catastrophique,
26:20mais ça va aller. Quand vous écoutez des experts du centre
26:22qui disent « c'est bon, il n'y a que 15 milliards à trouver »,
26:2415 milliards, vous serrez un peu à droite, à gauche,
26:26et ça va rentrer, à un moment donné.
26:28Et puis quand vous écoutez aujourd'hui des experts
26:30Michel Barnier
26:32ou de son entourage, c'est catastrophique
26:34et la situation ne va jamais s'en sortir.
26:36Il faut quand même rappeler une chose, c'est que François Fillon,
26:38François Fillon, en 2000,
26:40je crois que c'était en 2004...
26:42— En 2007, après l'élection de Nicolas Sarkozy,
26:44en Corse, fait une déclaration où il dit
26:46« J'ai été nommé à la tête d'un État en faillite. »
26:48— « J'ai été nommé à la tête d'un État en faillite. »
26:50— Il le dit une fois, il ne le répète pas du quinquennat derrière.
26:52— Non. C'est après on lui a dit qu'il ne fallait pas.
26:54— Voilà. Mais donc, justement, il faut, à un moment donné,
26:56qu'il y ait une grande explication...
26:58— Je crois que nous aurons cette explication,
27:00parce que je pense que si Michel Barnier a accepté
27:02cette tâche extraordinairement difficile,
27:06eh bien, c'est pour aussi dire la vérité aux Français,
27:10parce que je crois qu'il est temps de dire la vérité aux Français.
27:12— Alexis Bachelet.
27:14— Dire la vérité aux Français, ça serait déjà rappeler
27:17que depuis 1979, l'État vote des budgets en déficit.
27:21Donc le déficit, comment on le finance ?
27:24Soit, effectivement, on fait des hausses d'impôts,
27:26mais à un moment donné, on fait de l'emprunt et de la dette.
27:29Et l'État français se trouve dans une situation,
27:32effectivement, d'endettement très préoccupante.
27:36Pas d'ailleurs uniquement parce que...
27:38Enfin, c'est pas un problème national,
27:40c'est un problème aussi européen.
27:41Aujourd'hui, c'est l'Union européenne qui nous dit,
27:43attention, la parole, la crédibilité de la France
27:46sur les marchés financiers est gravement engagée.
27:48Je crois qu'on est passé derrière le Portugal
27:50en termes de crédibilité et de capacité
27:53à poursuivre notre endettement.
27:55Donc à un moment donné, effectivement,
27:56tous les signaux sont au rouge.
27:58Mais je vais avoir un peu la cruauté de rappeler
28:01à Alessandra Spitner que
28:03Bruno Le Maire vient des républicains,
28:05Gérald Darmanin vient des républicains,
28:07les premiers ministres d'Emmanuel Macron,
28:09Édouard Philippe, Jean Castex,
28:11sont tous issus des républicains.
28:12Donc, je veux dire, la droite française, aujourd'hui,
28:15elle se retrouve à gérer une situation
28:17dont elle est aussi, quelque part, un petit peu responsable.
28:20Et donc c'est facile de dire, c'est Macron, les macronistes.
28:23Mais les macronistes, c'est en partie des débauchages à gauche,
28:27mais aussi des débauchages à droite.
28:28Et que je sache, Édouard Philippe n'était pas
28:30un premier ministre socialiste.
28:31Que je sache, Jean Castex avait sa carte chez les LR.
28:34Et aujourd'hui, effectivement, on a eu Gérald Darmanin,
28:37Bruno Le Maire qui avaient aussi un parcours à droite.
28:39Donc oui, vous vous trouvez à gérer une difficulté,
28:42mais vous en êtes très aussi largement responsable
28:45de cette situation.
28:46Déjà, vous parlez quand même de responsables politiques
28:48qui ont quitté les LR
28:50pour quand même embrasser une autre politique.
28:53Je pense que pour beaucoup, ils ont continué
28:56à mettre en œuvre des politiques qui pensaient être...
28:58Moi, je ne le pense pas.
28:59Je ne le pense pas parce que s'ils avaient voulu
29:01mettre en œuvre leurs politiques,
29:02ils seraient restés aux LR.
29:04Ce qu'ils n'ont pas fait.
29:05Donc, à partir du moment où ils sont allés
29:07rejoindre le camp Macron,
29:09c'était pour continuer dans cet en même temps
29:12qui nous a mis dans la situation
29:14dans laquelle nous sommes aujourd'hui.
29:15Donc non, Elisabeth Borne, elle est LR.
29:18Gabriel Attal, il est LR ?
29:20Non, ce ne sont pas des exceptions.
29:25Olivier Dussopt, il n'était pas LR au ministre du budget.
29:28Non, mais il a géré le budget, Olivier Dussopt.
29:31Je suis dégoûté, il a quand même été à la tête
29:33de la réforme la plus importante et la plus clivante
29:35qui est la réforme des retraites.
29:36On va faire une coupure, puis on entendra...
29:39On entendra Benjamin Cochy également
29:41qui est avec nous sur ce sujet,
29:43qui est responsable finalement et que peut faire
29:45le gouvernement Bagné pour redresser
29:47les comptes publics.
29:49Dans un instant, cette question politique aussi
29:51avec un Premier ministre qui est quand même sous pression
29:53de cette question à la veille
29:55de son discours de politique générale
29:57avec des tensions de tous les côtés,
29:59si j'ose dire.
30:00Allez, à tout de suite sur Sud Radio.
30:12Et dans un instant avec Alex Darmon,
30:14Spiner, Benjamin Cochy, Alexis Bachelet.
30:16On va revenir évidemment sur une annonce
30:18qui avec Alex Darmon nous bouleverse,
30:20mais on ne va pas vous dire plus.
30:22C'est dans le monde du football.
30:24C'est quelqu'un qui prend sa retraite internationale
30:26et on est très touché.
30:27Mais on va y revenir dans un instant.
30:28Parce que là, on était sur les hausses d'impôts.
30:30Qui doit payer ? En tous les cas,
30:32Michel Barnier est vraiment sous pression à deux jours
30:34de sa déclaration de politique générale.
30:36Benjamin Cochy, on ne vous avait pas entendu.
30:38Finalement, le paradoxe dans cette histoire,
30:40c'est que ce sont les LR, la droite,
30:42qui va devoir annoncer des hausses d'impôts
30:44aux Français,
30:46sur un bilan qui est plutôt un bilan
30:48d'un gouvernement de droite.
30:52Ce n'est pas le bilan d'un gouvernement de droite.
30:54Je provoque.
30:56Je n'ai pas trop envie de m'amuser à savoir
30:58qui est responsable de quoi.
31:00On est tous dans la même barque.
31:02On va être au clair.
31:04J'aime bien taper sur Emmanuel Macron
31:06depuis quelques années,
31:08mais là, on est à 3 228 milliards de dettes.
31:10Si M. Barnier dit qu'il a trouvé des trucs catastrophiques,
31:12il y a une piste.
31:14C'est que l'État va devoir compenser
31:16les PGE qui ne vont pas être remboursés.
31:18Ça représente à peu près
31:2022 milliards d'euros selon Mark Twatty.
31:22Donc ça, c'est 22 milliards d'euros
31:24qui ne sont pas inscrits dans le budget.
31:26Deuxième élément, c'est qu'on a à peu près 20%
31:28des 900 milliards qui ont été empruntés
31:30par Bruno Le Maire et les gouvernements
31:32successifs à taux variable.
31:34Quand vous avez de la spéculation
31:36sur les dettes souveraines,
31:38je veux souligner que ce soit la Grèce sur 10 ans
31:40ou l'Espagne à 5 ans,
31:42la France est moins bien placée sur les marchés financiers.
31:44Il va y avoir une spéculation sur la dette.
31:46On va avoir une charge de la dette
31:48qui va encore s'accroître.
31:50A priori, on est déjà sur un montant
31:52de 35 milliards d'intérêts par an
31:54de charge de la dette
31:56avant de rembourser la dette, ne serait-ce que les intérêts.
31:58Là, on n'est pas ruiné.
32:00On est dedans.
32:02Là, ce qui va se passer,
32:04c'est qu'on devrait aussi avoir un projet de loi de finances
32:06significatif pour l'année 2024.
32:08A savoir si c'est la faute des Républicains,
32:10de Renaissance, de En Marche,
32:12de Ensemble pour la République
32:14et tous les acronymes que vous pouvez y mettre autour.
32:16Aujourd'hui, on a tous le nez dedans.
32:18Entrepreneurs,
32:20chômeurs, salariés,
32:22exploitants agricoles,
32:24on a tous le nez dedans.
32:26Quand on a parlé d'un gouvernement éventuellement
32:28de gauche à l'époque,
32:30il y a 60 jours, on disait
32:32qu'ils vont augmenter les impôts.
32:34Et Macron n'en veut pas.
32:36C'est ce qu'on disait.
32:38Mais c'est sûr qu'on n'attend pas de la droite
32:40qu'elle augmente les impôts.
32:42Je vous avoue que je suis assez surpris
32:44depuis l'arrivée de Michel Barnier
32:46de nous dire qu'il faut qu'on fasse des économies.
32:48Ça, ça peut arriver à tous les gouvernements.
32:50Mais la première explication
32:52ou solution à porter, c'est l'augmentation des impôts.
32:54On en a parlé en début.
32:56La droite, ce que j'aurais aimé, c'est qu'elle repense un système.
32:58C'est qu'elle repense un système.
33:00Normalement, la droite est progressiste,
33:02libérale économiquement.
33:04Et donc, j'aurais compris
33:06que Michel Barnier nous dise qu'il faut repenser
33:08le système aujourd'hui. Il faut aller chercher des économies.
33:10Il faut supprimer certaines choses
33:12comme les aides médicales,
33:14comme les arrêts maladie,
33:16ou faire de la lutte contre l'Afrique.
33:18C'était le thème de campagne en 2012 de Nicolas Sarkozy.
33:20Ça, c'était intéressant quand vous êtes de droite.
33:22Là, c'est vrai qu'arriver et dire
33:24qu'il faut augmenter les impôts, et on sait pas trop
33:26comment on va le faire en plus, mais on va le faire, vous inquiétez pas,
33:28c'est un peu surprenant venant de la part de la droite.
33:30Attendons le discours de politique
33:32de Michel Barnier.
33:34En effet,
33:36puisque nous sommes tous
33:38en soutien du gouvernement de Michel Barnier,
33:40en tout cas,
33:42en tout cas, je le suis,
33:44attendons de voir
33:46ce qu'il nous dit.
33:48J'ai le droit de rêver, non ?
33:50Oui, c'est ça,
33:52you have a dream aussi.
33:54Alexis Bachelet.
33:56Ça serait pas la première fois qu'un gouvernement
33:58va dans la direction
34:00à laquelle on ne s'attendait pas.
34:02Maintenant, moi je pense que
34:04il y a d'abord eu
34:06un contexte extrêmement particulier
34:08qui a fragilisé
34:10notre pays, c'est évidemment
34:12la pandémie du Covid, puis
34:14la guerre en Ukraine qui a amené l'État
34:16quand même, et les gilets jaunes aussi, n'oublions pas la crise
34:18des gilets jaunes, puisque Édouard Philippe avait aussi sorti son
34:20carnet de chèques, 40 milliards,
34:22donc à force de faire des chèques,
34:24parce qu'en France, c'est toujours vers l'État qu'on se tourne
34:26pour régler tous les problèmes.
34:28Et à force, effectivement...
34:30Ben si, en France,
34:32c'est une culture très française,
34:34on n'est pas très décentralisateur...
34:3611 milliards d'euros, 5 milliards de baisses d'impôts,
34:38et 5 milliards de primes
34:40de la valeur qu'on appelle aujourd'hui
34:42la prime Macron ou la prime gilet jaune,
34:4412 milliards, pas plus.
34:46Moi je suis convaincu que de toute façon,
34:48on ne sortira pas de cette crise
34:50profonde si on ne remet pas
34:52aussi en question autre chose
34:54que simplement augmenter les impôts,
34:56réduire les dépenses. Il faut, à l'évidence,
34:58revoir notre système fiscal,
35:00notre fiscalité. J'ai parlé tout à l'heure de niches
35:02fiscales, mais je pense qu'il faut vraiment...
35:04On peut aussi parler de la fraude à la TVR,
35:06il y a plein de trous dans la raquette.
35:08Et la deuxième chose, c'est que moi je serais
35:10pour que l'État revoie
35:12un petit peu la décentralisation.
35:14Aujourd'hui,
35:16le compteur est bloqué dans les années 80,
35:18sur la décentralisation. Il n'y a toujours pas eu de nouvelles
35:20grandes lois décentralisatrices, contrairement à
35:22beaucoup de pays. On a des régions
35:24qui sont des nains politiques
35:26par rapport à l'Allemagne, par rapport à l'Italie.
35:28On a aujourd'hui des strates
35:30administratives, politico-administratives
35:32plus importantes que n'importe quel
35:34autre pays d'Europe. Donc il y a peut-être aussi
35:36du courage politique à aller dans cette direction-là.
35:38Et sans fragiliser, je le dis
35:40aussi, les collectivités locales.
35:42Il y a eu une petite
35:44musique selon laquelle c'est à cause des collectivités
35:46que l'État est endetté. C'est faux.
35:48L'État est endetté d'abord par lui-même.
35:50Puisqu'en plus, nous, dans les collectivités locales,
35:52on doit voter des budgets à l'équilibre.
35:54On ne peut pas dépenser plus que ce qu'on a
35:56en recette.
35:58C'est aussi vers ça que peut-être
36:00Michel Barlier est attendu dans son discours
36:02de politique générale. Et on
36:04verra effectivement si
36:06il se contente de jouer toujours
36:08sur les deux mêmes leviers, hausse des
36:10impôts, baisse des dépenses, ou s'il est
36:12un peu plus créatif, ce qui évidemment
36:14n'est pas simple compte tenu de la configuration politique
36:16puisqu'il n'a pas de majorité à l'Assemblée nationale.
36:18Voilà, donc, dans
36:20les dernières impôts,
36:22dans tous les cas les dernières fuites, mais bon,
36:24attendons demain, il y a aussi un alourdissement de la fiscalité
36:26sur les véhicules les plus émetteurs de CO2,
36:28les plus polluants évidemment, ou encore
36:30sur les meublés touristiques type
36:32Airbnb, bon, on verra si c'est ça
36:34qui va, à mon avis,
36:36pas forcément rentrer dans le...
36:38Juste pour reprendre les collectivités locales, fort heureusement,
36:40la petite musique s'est
36:42éteinte. Nous, typiquement, par exemple, à la région,
36:44on a une...
36:46Tout le monde est monté au créneau très vite.
36:48Je m'en réjouis parce que, typiquement, à la région Ile-de-France,
36:50à la région Ile-de-France,
36:52on a une gestion tellement
36:54impeccable qu'on a toujours les meilleures
36:56notes possibles de toutes les notations
36:58existantes. Donc, heureusement,
37:00cette petite musique s'est éteinte parce qu'elle est juste
37:02scandaleuse. Attendons demain,
37:04mais attendons aussi mercredi, si vous me permettez, parce que
37:06mercredi, vous aurez les premières questions d'actualité au gouvernement.
37:08Le baptême du feu.
37:10Mercredi, il risque d'y avoir du sang sur les murs,
37:12très honnêtement, parce que... Alors on met des guillemets,
37:14c'est une expression,
37:16vous avez raison de le dire, mais
37:18demain, c'est un discours de politique générale,
37:20il n'y a pas de vote de confiance, a priori.
37:22Donc, il y aura sans doute une motion
37:24de censure déposée,
37:26d'ailleurs, par qui, je ne sais pas,
37:28par la gauche...
37:30Sacha Houllier,
37:32qui dit que l'absence de réaction du Premier ministre
37:34aux propos de Bruno Retailleau justifiait
37:36à elle seule la censure du gouvernement.
37:38Donc, franchement, je peux vous dire que
37:40la motion de censure va être déposée demain,
37:42elle peut être votée dans la foulée,
37:44si je dis n'importe quoi, mais en tout cas,
37:46mercredi, vous aurez les premières questions d'actualité
37:48au gouvernement, et là, ça va être les premiers
37:50règlements de comptes aussi, puisque les députés vont avoir
37:52la parole, et je peux vous dire que les sujets vont
37:54s'enchaîner, et les ministres
37:56qu'on n'avait pas l'habitude de voir, vont devoir répondre.
37:58Voilà, on a...
38:00Ça va être un raccourci,
38:02on me fait confiance,
38:04pour affronter la tempête.
38:06Alors...
38:08Enfin !
38:10Alexis Bachelet,
38:12alors vous vouliez revenir,
38:14on vient d'en parler, les propos de Bruno Retailleau,
38:16hier, lors de cette interview,
38:18vous vouliez revenir dessus, et je pense qu'on va en parler longuement.
38:20Oui,
38:22moi, ça ne vous surprendra pas,
38:24c'est mon coup de gueule, parce que
38:26effectivement, j'ai écouté
38:28et j'ai essayé de comprendre
38:30aussi les propos de Bruno Retailleau,
38:32et je les ai trouvés
38:34particulièrement préoccupants.
38:36Alors d'abord, sur la
38:38forme, Bruno Retailleau nous dit
38:40qu'il faut écouter le message des Français
38:42du premier tour, qui ont placé
38:44le RN en tête.
38:46Mais il ne dit pas...
38:48En fait, il introduit ce qu'il va dire
38:50par une ambiance un peu de contexte,
38:52et en gros, c'est ce que je vais vous dire,
38:54c'est ce que les Français réclament.
38:56Moi, ce que j'avais compris, c'est qu'il y avait eu un deuxième tour,
38:58avec ce qui s'est appelé le Front Républicain,
39:00et que le RN finalement
39:02n'avait que 120 députés,
39:04donc pas
39:06290, donc pas la majorité,
39:08même avec les LR, 47,
39:10120, ça ne fait que 167.
39:12Lui, il dit, non, attention, il y a une majorité
39:14politique dans le pays, avant
39:16d'annoncer à droite toute. Alors à droite toute,
39:18effectivement, c'est d'abord
39:20sur la question migratoire, évidemment,
39:22ce n'est pas une énorme surprise. Ce qui est quand même
39:24surprenant, c'est
39:26la tonalité des propos. Même
39:28dans une partie de l'ex-majorité,
39:30il y a des gens qui commencent à avoir des sueurs
39:32froides. L'immigration n'est pas une chance.
39:34C'est vrai qu'évidemment...
39:36Est-ce que c'est nouveau dans la bouche de Bruno Rotailleau ?
39:38Non, de Bruno Rotailleau, c'est pas nouveau.
39:40C'est pas nouveau
39:42non plus dans une partie de la droite,
39:44mais c'est vrai que ça reprend quand même
39:46presque mot pour mot
39:48ce que dit
39:50Marine Le Pen, le Rassemblement National.
39:52C'est peut-être ça qui est troublant, c'est qu'en fait
39:54on a un Front Républicain contre le RN,
39:56et puis après on se retrouve avec un ministre qui reprend quasiment
39:58mot pour mot les mots du RN. Par ailleurs,
40:00je vous invite quand même à prendre un peu de recul.
40:02C'est vrai que là, il y a un contexte
40:04Bruno Rotailleau, on s'en profite
40:06du contexte notamment dramatique
40:08dont on a parlé juste avant,
40:10le meurtre de Philippine.
40:12Il n'aurait pas pu dire ça au lendemain
40:14de la victoire de la Coupe du Monde.
40:16Je trouve que ce terme de profiter est quand même un petit peu limite.
40:18Il profite de rien du tout.
40:20Il y a clairement une volonté de profiter
40:22de l'émotion et du moment pour tenir ce type de
40:24probos et essayer de faire en sorte que ça passe un peu
40:26comme une lettre à la poste.
40:28Ça passera pas comme une lettre à la poste, parce qu'il est évident
40:30que même si on est tout à fait
40:32en droit quand on est mis de l'intérieur
40:34de critiquer la politique migratoire
40:36de ses prédécesseurs, de dire avec moi
40:38vous allez voir ce que vous allez voir,
40:40il y a quand même manière de le dire.
40:42Là, clairement, il ne dit pas
40:44l'immigration illégale n'est pas une chance.
40:46Non, il dit l'immigration.
40:48C'est-à-dire qu'en fait, c'est un immense
40:50bras d'honneur à des millions de Français
40:52qui sont eux-mêmes
40:54issus de l'immigration ou dont les parents
40:56ou les grands-parents sont issus de l'immigration.
40:58En gros, il dit à des millions de Français
41:00vous êtes une malédiction pour la France.
41:02Votre présence là et celle de vos
41:04grands-parents, c'est une malédiction.
41:06Parce que, si c'est pas une chance, c'est quoi ?
41:08C'est une malédiction.
41:10C'est quelque chose de...
41:12La chance, c'est un bonheur.
41:14L'inverse, c'est la malchance.
41:16C'est une malchance pour la France d'avoir accueilli
41:18des immigrés et de continuer à accueillir des immigrés.
41:20Moi, ce propos-là, personnellement, je le trouve insupportable
41:22et je pense à des millions de Français
41:24qui doivent se dire, mais
41:26qu'est-ce qui se passe ? Deuxième chose,
41:28comme si ça suffisait pas, c'est déjà
41:30un peu... Après, il a détaillé les mesures
41:32qu'il envisage de prendre, remise en cause.
41:34Deuxième chose, sur l'état de droit.
41:36Bruno Rotailleau...
41:38Et là, il n'attaque pas simplement les Français
41:40issus de l'immigration. Là, il attaque
41:42finalement la République, l'édifice républicain
41:44en disant, en gros, si l'état de droit
41:46est un obstacle
41:48à la mise en place d'un certain nombre de mesures
41:50notamment pour restreindre les droits des étrangers,
41:52comme ça a pu être le cas sur la loi immigration,
41:54eh bien, il faut aller outre l'état de droit.
41:56L'état de droit n'est pas intangible,
41:58il n'est pas sacré.
42:00Il n'est pas sacré, Alexandra.
42:02Défendez-moi ça.
42:04Vous allez être en défense,
42:06mais honnêtement, je pense que c'est
42:08pas possible.
42:10L'état de droit protège notre démocratie.
42:12On entend effectivement qu'il y a
42:14beaucoup dans le camp.
42:16Je suis très étonnée
42:18de la réaction de madame Braune-Pivet
42:20parce que son président, Emmanuel Macron,
42:22a dit exactement la même chose
42:24devant le Conseil d'État.
42:26Elle se dit inquiète des propos du ministre de l'Intérieur.
42:28Pourquoi les propos de son président devant le Conseil d'État
42:30ne l'ont pas inquiété ?
42:32L'état de droit, c'est quoi ?
42:34C'est l'ensemble des lois qui sont votées,
42:36des traités qui sont signés,
42:38mais dans un contexte particulier,
42:40dans le contexte de leur époque.
42:42Donc, simplement, ce que dit Bruno Retailleau,
42:44c'est que le souverain suprême,
42:46c'est le fondement même
42:48de la démocratie.
42:50Maintenant, sur l'immigration.
42:52Moi, je suis très à l'aise pour vous répondre.
42:54Je suis petite fille d'immigré.
42:56Ma mère est née dans ce pays, apatride.
42:58Moi, je considère
43:00que c'est la France qui a été une chance pour nous.
43:02J'en ai marre d'entendre que l'immigration,
43:04c'est une chance.
43:06Oui,
43:08des gens qui sont venus
43:10ici dans notre pays sont une chance extraordinaire.
43:12On peut citer Charles Aznavour,
43:14on peut citer Zidane,
43:16et tant d'autres encore.
43:18Et Enrico Macias.
43:20Et Enrico Macias, évidemment.
43:22Pardon, Alex, de l'avoir oublié.
43:24Qu'est-ce que ça veut dire ?
43:26On va faire un procès à Bruno Retailleau ?
43:28En expliquant quoi ? Qu'il est raciste ?
43:30C'est juste ridicule.
43:32Il faut arrêter.
43:34J'aime bien la formulation de dire
43:36que la France est une chance.
43:38Moi, je suis xénophobe ?
43:40Ma mère est née dans ce pays, apatride.
43:42Je suis petite fille d'immigré.
43:44On m'a appris l'amour de la France, tous les jours.
43:46Il est parfaitement au courant.
43:48Parce qu'il vient d'arriver.
43:50Il faut qu'il définisse
43:52sa liste politique.
43:54Que je fasse une coupe.
43:56On va s'arrêter un court instant, on reprend notre souffle
43:58et on continue sur ce sujet-là tous ensemble.
44:00Vous ne bougez pas, on va vous entendre.
44:02Alex Darmon, Alexandra Spiner, Alexis Bachelet
44:04et Benjamin Cauchy. A tout de suite.
44:16Allez, c'est passionnant.
44:18Avec Alex Darmon, Alexandra Spiner,
44:20Benjamin Cauchy, Alexis Bachelet. On revient évidemment
44:22sur l'interview choc.
44:24En tous les cas, qui fait beaucoup
44:26réagir aujourd'hui du
44:28ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau.
44:30Hier, Alexis, vous avez
44:32effectivement évoqué
44:34ce qui vous choquait, c'est votre coup de gueule.
44:36Alex Darmon, Alexandra
44:38et Benjamin Cauchy. Benjamin, rapidement.
44:40Parce qu'il est à distance, Benjamin.
44:42Moi, j'ai retrouvé
44:44cette gauche de posture, comme dirait Nicolas Sarkozy
44:46et comme il l'a exprimé ce matin en écoutant
44:48Alexis Bachelet. Une gauche de posture
44:50parce qu'à chaque fois qu'on peut mettre...
44:52Il y a une droite de posture aussi.
44:54La droite n'est jamais dans la posture sur l'immigration, c'est bien connu.
44:56Sans aucun doute.
44:58Sans aucun doute.
45:00Et donc, juste un élément
45:02par rapport à cette gauche de posture, c'est, on fait quoi ?
45:04Nous ne vivons plus en 1981.
45:06On fait quoi ? L'Afrique
45:08aujourd'hui, c'est 1 milliard 200 millions d'habitants.
45:10Dans 30 ans, c'est 2 milliards et demi.
45:12L'Europe, c'est 500 millions aujourd'hui.
45:14C'est 450 millions dans 30 ans.
45:16Il y a un véritable problème démographique.
45:18La seule chose que l'on peut faire, sur laquelle on peut
45:20s'entendre, Alexis, honnêtement,
45:22il y a un problème avec l'immigration.
45:24L'immigration n'est plus une chance aujourd'hui.
45:26L'immigration est un problème, à la fois
45:28pour notre pays, pour les pays européens
45:30qui sont incapables d'intégrer,
45:32d'assimiler, parce qu'on n'a plus les moyens, on en a parlé
45:34pendant 20 minutes, mais au-delà de cela,
45:36si vous avez 2,5 milliards
45:38d'habitants en Afrique, il faut
45:40que l'Union Européenne, les pays
45:42européens occidentaux, investissent
45:44et aident ces pays africains
45:46dans leur développement économique.
45:48...
45:50...
45:52...
45:54...
45:56Le chef d'entreprise que vous êtes,
45:58sur l'histoire de l'immigration,
46:00est-ce qu'il n'y a pas non plus un paradoxe ?
46:02Dans le monde
46:04des chefs d'entreprise,
46:06on sait qu'on a besoin
46:08de main-d'oeuvre étrangère.
46:10C'est pas ce dont parlait Bruno Retailleau.
46:12Il faut arrêter.
46:14Il sait très bien.
46:16Il y a 3 millions de personnes qui ne travaillent pas aussi en France.
46:18C'est pour ça qu'on en parlait
46:20tout à l'heure de l'apprentissage qui était une nécessité
46:22pour développer
46:24la création d'emplois dans notre pays.
46:26C'est aussi là-dessus qu'il faut louper.
46:28On va supprimer les aides
46:30à l'apprentissage, mais on va continuer
46:32à faire open bar sur l'immigration.
46:34...
46:36Pour compléter ce que vient de dire Benjamin,
46:38il faut aussi dire que l'immigration est un problème
46:40pour les immigrés qui sont déjà assimilés.
46:42Bien sûr.
46:44Juste une fois,
46:46dire la vérité et dire les choses telles qu'elles sont.
46:48On ne peut pas faire France,
46:50on ne peut pas faire nation avec des gens
46:52qui n'aiment pas la France, qui détestent la France,
46:54qui revendiquent leur haine de la France.
46:56C'est contre l'islam en fait.
46:58On ne peut pas faire France
47:00avec des gens qui détestent la France.
47:02C'est pas du tout la religion.
47:04Non mais pas du tout.
47:06Il n'y a pas de bons et de mauvais immigrés,
47:08de même qu'il n'y a pas de bonnes et de mauvaises victimes.
47:10On rejoint le débat que nous avions tout au début
47:12de cette émission.
47:14Ce qu'il faut dire,
47:16et Bruno Rotaillou a eu raison de le dire,
47:18c'est qu'il va falloir prendre des mesures
47:20et qu'on ne peut pas continuer comme ça.
47:22Et que clairement, on ne peut pas faire France
47:24avec des gens qui arrivent chez nous
47:26et qui nous détestent. Ça n'est pas possible.
47:28Et on devrait tous être d'accord là-dessus.
47:30Moi je suis d'accord là-dessus.
47:32Là on essaye de décrypter aussi le message politique.
47:34En tous les cas, le tempo politique
47:36est en train de se dessiner.
47:38Moi ce qui me gêne dans tous les discours que j'entends depuis tout à l'heure sur ce plateau,
47:40c'est qu'en décembre dernier, rappelez-vous,
47:42il y avait un projet de loi immigration
47:44qui n'a même pas été débattu à l'Assemblée nationale.
47:46Il y a eu une motion de rejet. Mais de tous les côtés.
47:48À part de la part du centre et de la majorité présidentielle
47:50à l'époque, tout le monde s'est allié pour voter
47:52une motion de rejet pour ne pas parler de l'immigration.
47:54Donc là c'est bien facile que tout le monde se réveille
47:56aujourd'hui en disant que l'immigration c'est un problème,
47:58l'immigration c'est une chance, l'immigration c'est soit l'un soit l'autre,
48:00mais la réalité c'est que personne ne veut en parler.
48:02On peut parler d'immigration dans notre pays,
48:04en parler sereinement, calmement,
48:06sans être traité de fachos.
48:08Enfin, il faut le dire une bonne fois pour toute.
48:10On peut aussi dire que l'immigration...
48:12C'est ce que disait Chloé Mara ce matin.
48:14Très bien.
48:16On peut aussi très bien dire que le texte immigration
48:18en décembre dernier, il proposait l'article 3,
48:20rappelez-vous, c'était de dire qu'il faut
48:22régulariser les gens qui participent à notre économie,
48:24les immigrés qui participent à notre économie,
48:26sans être accusé de gauchiste
48:28ou quoi que ce soit.
48:30Il y a un moment donné, il faut avoir un peu de hauteur de vue
48:32et se dire que c'est un débat qu'il faut aborder
48:34concrètement, sereinement,
48:36et ne pas avoir peur de le faire. Maintenant, politiquement, pour répondre à votre question,
48:38sur les propos de Bruno Retailleau hier...
48:40On n'y est pas là.
48:42Les déclarations de Bruno Retailleau ne vont pas dans le sens que tu as dit.
48:44Alexis, ce discours-là,
48:46où ne l'a jamais été le débat de l'Ouest sur l'immigration,
48:48a été quand même particulièrement
48:50tendu, compliqué,
48:52alors qu'il pose des sujets sur la table.
48:54Il aurait fallu en débattre,
48:56et je ne sais pas comment on va en débattre aujourd'hui.
48:58Au propos de Bruno Retailleau,
49:00vous savez, je pense que Bruno Retailleau,
49:02déjà pour l'avoir interviewé et côtoyé
49:04plusieurs années à Public Sénat quand j'étais journaliste,
49:06il faut lui reconnaître ça,
49:08c'est un homme politique
49:10remarquable. C'est-à-dire que c'est un sénateur
49:12qui a travaillé, qui a accompagné,
49:14qui a tenu ses idées, et qui aujourd'hui n'est pas là par hasard.
49:16Quand vous êtes à ces postes-là, vous n'êtes pas là par hasard.
49:18On l'a choisi.
49:20Maintenant, il est aussi intelligent, et il est dans la surenchère
49:22médiatique. Hier, quand il tient ses propos,
49:24il sait qu'il ne lui reste
49:26pas beaucoup de temps, à mon sens,
49:28c'est une analyse, je n'en sais rien, qu'il ne lui reste pas
49:30beaucoup de temps à ce gouvernement, et il veut
49:32se placer pour l'avenir. Il veut aussi renverser
49:34la table. Il a tenu des propos qui sont
49:36intéressants quand il dit qu'il veut renverser la table
49:38à un même ordre de Philippines. Il faut lui reconnaître
49:40aussi le fait de vouloir agir.
49:42Maintenant, il est aussi, je suis désolé Alexandra,
49:44c'est un homme politique, il a besoin
49:46de se situer politiquement,
49:48et c'est pour ça, et j'en terminerai par là,
49:50c'est pour ça qu'aujourd'hui, ce gouvernement,
49:52il a un vrai problème d'identité.
49:54Et donc, quand on dit que demain, le discours
49:56de politique générale est important, et que
49:58après-demain, les questions d'actualité vont être
50:00peut-être même encore plus importantes, c'est parce qu'il n'y a
50:02aucune cohérence et aucune cohésion
50:04dans ce gouvernement.
50:06Sur la loi immigration, je rappelle quand même
50:08qu'il y avait une loi
50:10très bien ficelée, qui avait été proposée
50:12par les sénateurs LR,
50:14et qui a été complètement
50:16détricotée à l'Assemblée.
50:18Ça c'est le premier point. Sur Bruno Retailleau,
50:20c'est un homme politique
50:22exemplaire,
50:24loyal, qui a des convictions,
50:26qui a le sens de l'État et l'amour
50:28de son pays, chevillé au corps.
50:30Moi je dis, il est l'homme
50:32qu'il faut, à la place qu'il faut.
50:34C'est tout.
50:36J'espère que c'est le cas de tous les hommes politiques, et femmes d'ailleurs.
50:38Qu'on est tous des patriotes et qu'on aime notre pays.
50:40En tout cas, Bruno Retailleau,
50:42c'est son cas, il l'a démontré.
50:44Et c'est quelqu'un qui pense,
50:46qui est aussi capable de penser contre lui-même.
50:48Et ça c'est une grande qualité.
50:50Maintenant il est ministre, donc on va le voir à l'oeuvre.
50:52J'ai peut-être une petite nuance par rapport à ce qu'a dit Mickaël.
50:54Alex.
50:56Non mais tu peux m'appeler.
50:58Je connais les deux.
51:00Tout à fait la même chose.
51:02Je pense que c'est
51:04peut-être concerté avec Michel Barnier, cette déclaration.
51:06Moi je pense que
51:08Michel Barnier, dans son discours de politique générale,
51:10va endosser les propos de Bruno Retailleau.
51:12Parce que d'abord, il avait déjà fait un virage dans la primaire
51:14de droite où il était candidat
51:16sur les questions migratoires.
51:18Y compris par rapport à l'Europe.
51:20Et qu'il y a un contexte qui, d'ailleurs,
51:22avec les décisions de l'Allemagne,
51:24de ce qui se passe en Italie, etc.,
51:26amène à dire, il faut revoir
51:28ces sujets-là.
51:30Donc moi je pense que, oui,
51:32peut-être Bruno Retailleau a
51:34un autre calendrier en tête et prend date.
51:36Mais peut-être aussi qu'il est coordonné
51:38avec le Premier ministre et que, finalement,
51:40on va découvrir qu'ils sont sur la même ligne sur ce sujet-là.
51:42Et là
51:44où je voudrais terminer, c'est que
51:46je suis d'accord avec ce qu'a dit tout à l'heure
51:48Benjamin Cochy, ça ne m'arrive pas souvent,
51:50dire que la question de l'immigration
51:52est un sujet global, un sujet de politique
51:54pas seulement nationale mais internationale.
51:56Sauf que
51:58ce que disait Benjamin Cochy,
52:00ce n'est pas ce qu'a dit Bruno Retailleau.
52:02Bruno Retailleau, à aucun moment, ne dit
52:04si on veut tarir la source
52:06de l'immigration, et en particulier l'immigration
52:08clandestine, l'immigration illégale,
52:10qui pose des problèmes.
52:12Et ce qu'il faut distinguer
52:14de l'immigration légale, de gens qui rentrent
52:16avec un visa et qui ont un titre de séjour, etc.,
52:18et qui veulent s'intégrer parce qu'ils ont un emploi.
52:20Là, ils ne distinguent pas. Là, c'est
52:22immigration, malchance ou
52:24calamité.
52:26C'est de ça qu'il faut sortir.
52:28Il faut sortir des postures. Il y en a à gauche,
52:30c'est vrai, mais il y en a
52:32aussi à droite.
52:34L'immigration n'est ni une chance,
52:36ni une calamité. L'immigration
52:38est un fait historique
52:40qui s'est
52:42accentué
52:44avec la mondialisation.
52:46Puisqu'il n'y a jamais eu autant de
52:48circulation de personnes à l'échelle
52:50du monde. Et il y a aussi des Français qui vont s'installer
52:52à l'étranger. Et donc, au fond,
52:54c'est le prisme national.
52:56C'est le prisme national.
52:58Je dirais peut-être même
53:00le prisme nationaliste qui
53:02restreint le champ et interdit de penser
53:04les choses de manière plus globale
53:06en Europe, parce que c'est aussi un fait européen.
53:08C'est avec nos partenaires européens qu'on peut sécuriser
53:10les frontières. Et,
53:12évidemment, quand il y aura 2 milliards
53:14de personnes en Afrique, parce que ça, c'est inéluctable,
53:16c'est la démographie, si
53:18on n'a pas stabilisé un développement
53:20endogène de ce continent, évidemment
53:22que les gens continueront à aller partout ailleurs.
53:24Merci Alexis Bachelet, Benjamin Cochellex,
53:26Andrea Spiner, Alex Darmon pour ce débat passionnant.
53:28Malheureusement, on n'a pas pu parler du Liban.
53:30On y reviendra, bien sûr, avec
53:32André Bercoff et dans les émissions d'info.
53:34Merci à tous. Dans un instant,
53:36vous retrouvez André Bercoff
53:38avec Marie Foliot.

Recommandations