Mettez vous d'accord avec :
- Sophie de Menton, cheffe d'entreprise, présidente du mouvement ETHIC
- Rhany Slimane, membre de la France Insoumise
- Alex Darmon, journaliste politique, youtubeur (chaîne Les indécis)
- Alexis Poulin, journaliste – directeur de publication du Monde Moderne - éditorialiste politique sur Sud Radio le jeudi matin et Poulin sans réserve tous les vendredi 12h-13h
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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2023-10-05##
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NewsTranscription
00:00 Et nous sommes ensemble pour commenter l'actualité aujourd'hui avec Sophie de Menton.
00:10 Bonjour Sophie, chef d'entreprise, présidente du mouvement Éthique.
00:14 Rani Slimane, bonjour.
00:16 Vous êtes membre de la France Insoumise.
00:19 C'est ce qui est écrit mais ça avait été modifié la dernière fois.
00:23 Oui, c'est mon orientation politique.
00:25 Mais surtout, moi je fais partie d'une association qui s'appelle Force Populaire et qui intervient
00:29 dans les quartiers populaires à Montpellier.
00:30 Et bien voilà, Alex Darmon, journaliste politique.
00:34 Bonjour.
00:35 Votre chaîne sur Youtube Les Indécis, une chaîne de débat politique.
00:38 Alexis Poulin a-t-il besoin de vous présenter ?
00:41 Oh, aucune maintenant.
00:42 Journaliste, directeur de la publication du Monde Moderne, éditorialiste politique
00:46 sur Sud Radio tous les jeudis matins et également désormais le vendredi entre 12h et 13h.
00:52 Poulin sans réserve.
00:53 Vous êtes vraiment à la promotion.
00:56 Merci.
00:57 Ben oui, oui.
00:58 L'édito sur les clunettes de Lille la semaine dernière.
01:01 Vous étiez bien agité.
01:04 C'est mon rochiste préféré.
01:05 Voilà.
01:06 Les Français...
01:07 Vous ne connaissez pas encore ce pourcentage.
01:08 Les Français abusent-ils des arrêts maladie ?
01:10 Et puis la question de la responsabilité qui est posée sur les chefs d'entreprise
01:17 et les DRH à qui on demande aujourd'hui de faire la chasse aux fraudeurs.
01:21 J'ai vu hier le patron des DRH qui disait que ça commençait à bien faire.
01:25 J'aimerais savoir ce qu'on ne nous demande pas.
01:26 Conseil national de la refondation.
01:29 Alors il y a des rencontres, des consultations pour tenter de comprendre les émeutes qui
01:34 ont eu lieu.
01:35 Et puis il y aura peut-être des réponses un jour.
01:37 Mais encore un machin.
01:38 Et puis la fac de Marseille emploie au dealer.
01:41 On en a un petit peu parlé hier.
01:42 La fermeture est a priori suspendue.
01:45 Mais la fac voudrait passer quand même en tout distanciel puisqu'elle n'arrive plus
01:49 à assurer ses cours.
01:50 Et puis beaucoup d'autres sujets grâce à vos coups de cœur et vos coups de gueule.
01:53 Je vais commencer avec un coup de cœur pour Carla Bruni.
01:55 Une fois n'est pas coutume.
01:56 Je trouve que sa prise de parole hier, enfin même pas prise de parole, elle a fait ça
02:02 de façon assez élégante où elle raconte qu'elle a eu un cancer du sein il y a quatre
02:08 ans et qu'il est important de se faire dépister.
02:11 Vous savez que c'est le mois octobre rose, le mois de la prévention du cancer du sein.
02:17 Trop de femmes ne font pas de mammographie.
02:19 Une sur deux n'en font pas.
02:21 Et une femme sur huit est concernée par ce ras ou est concernée par un cancer du sein.
02:28 Donc c'est important de le faire.
02:30 Et je trouve qu'elle l'a fait de façon assez élégante en disant qu'elle répugnait
02:32 à parler de sa vie privée.
02:33 Mais elle raconte qu'elle a eu un cancer du sein, un vrai cancer du sein avec radiothérapie
02:37 et que si elle n'avait pas fait cet examen, cette mammographie, elle aurait un sein en
02:42 moins.
02:43 Je trouve ça assez courageux quand des personnalités évoquent leur maladie puisqu'en général
02:51 on le cache, surtout quand on est célèbre.
02:53 Et bien sûr, vous l'avez vu, moi je l'ai vu par hasard à la télévision hier et ce
02:56 qui est formidable c'est qu'elle ne dit pas un mot.
02:58 Elle a des cartons où j'ai eu un cancer du sein, deuxième carton en telle année,
03:04 troisième carton c'était un vrai traitement avec chimiothérapie.
03:07 Elle ne dit pas un mot, on ne la voit pas tellement parce que c'est surtout ce qu'elle
03:11 montre et le carton qu'elle montre.
03:12 Et ça a pas mal de classe de faire ça.
03:15 Oui, oui, j'ai trouvé ça pas mal.
03:16 J'ai pas vu mais c'est vrai que de toute façon, participer à ce mois Octobre Rose
03:22 et pour une personnalité comme Carla Bruni faire une sorte de coming out là-dessus sur
03:26 cette maladie, je trouve ça vraiment remarquable.
03:30 Elle a assez fait un sans-faute Carla Bruni, depuis qu'elle a épousé Sarko en tout cas.
03:34 On ne va pas débattre du sujet.
03:37 Non mais c'est une femme quand même étonnante parce que depuis l'arrêt d'Angleterre jusqu'au
03:42 cancer du sein, elle a fait un sans-faute.
03:43 Les femmes de présidents sont peut-être mieux que les présidents eux-mêmes.
03:46 En tout cas, on peut souligner que bien évidemment, c'est important de se faire dépister et
03:51 que c'est encore plus important que l'hôpital et notamment l'hôpital public ait plus de
03:54 moyens parce que je pense que c'est assez compliqué pour les soignants et il faut absolument
03:59 absolument que dans notre pays, l'hôpital se porte mieux et donc plus amicisme.
04:03 Ça, on est d'accord et quand j'entends le président de la République vouloir inscrire
04:09 le droit à l'IVG dans la Constitution, très bien.
04:12 Sauf qu'aujourd'hui, les femmes n'ont pas accès à l'IVG en France.
04:17 De moins en moins de médecins la pratiquent.
04:19 C'est extrêmement compliqué.
04:20 Certaines sont encore obligées de partir à l'étranger.
04:23 Donc c'est bien d'inscrire un fait mais comme l'hôpital va mal effectivement et qu'il n'y
04:27 a plus de médecins, gynécologues, non pas obstétricaux, je ne sais pas si on dit ça
04:33 comme ça, obstétriciens, mais des gynécologues.
04:37 Bref, toujours est-il que c'est très compliqué aujourd'hui d'avoir accès.
04:42 On continue, on change carrément de sujet avec vous Alex.
04:47 - Je peux parler de Nicolas Sarkozy, de Carla Bruni.
04:50 Nicolas Sarkozy est pour le Paris Saint-Germain.
04:51 Moi c'était un coup de gueule contre l'équipe du PSG hier soir.
04:54 - C'est un coup de cœur.
04:56 - Non, c'est pas un coup de cœur.
04:58 Moi je suis pour le Paris Saint-Germain.
05:00 Vous êtes pour l'OM ?
05:02 - Non, moi je suis pour le MHC, le club de Montpellier.
05:06 Ici c'est la paillade.
05:08 - Mais minable le Paris Saint-Germain.
05:10 Comment on dépense autant de pognon, pardon de parler comme ça,
05:12 mais comment on dépense autant de pognon pour avoir une équipe aussi naze ?
05:16 - Valérie, vous êtes quelqu'un d'intelligent.
05:18 - Valérie devient une pro !
05:20 - Ça ne se joue pas sur un match.
05:22 - Je le provoque.
05:24 - Ce qui est effectivement minable hier soir, c'est le niveau de jeu des Parisiens.
05:28 Ils ont pris le match à la légère parce qu'ils jouaient devant une équipe de football
05:30 qui n'avait pas joué à la Ligue des Champions depuis 21 ans,
05:32 comme le RC Lens, qui par contre a battu le leader anglais mardi soir.
05:36 Ça faisait vraiment plaisir de les voir jouer.
05:40 En tout cas, ça rappelle juste une chose,
05:42 ça rappelle que le Paris Saint-Germain est encore une équipe en construction,
05:44 et que le football français ne se porte pas si bien qu'on le dit depuis quelques semaines,
05:48 et qu'on n'est pas encore qualifié quand on est supporter du PSG pour les 8e de la Ligue des Champions.
05:52 - Absolument.
05:54 - C'était ça qui m'a fait mal au cœur ce matin en me levant.
05:56 - Rani lui était content.
05:58 - Par décence, je ne vais pas appuyer là où ça fait mal,
06:00 mais je pense que vous l'avez bien fait.
06:02 Vous avez bien éliminé par contre la performance de Lens,
06:04 et notamment de Lee-Wai-Hee,
06:06 qui est un transfuge de Montpellier,
06:08 qui est un super joueur.
06:10 - C'est pas un coup de cœur ?
06:12 - Que de nombreux clubs auraient dû se battre pour l'avoir,
06:14 il a fait une super prestation.
06:16 Et pour aller sur le sujet de fonds et sur l'état du football,
06:18 effectivement, il y a une mutation dans l'économie du football actuel,
06:22 avec des fonds souverains qui se portent à cœur de clubs,
06:24 de multi-clubs maintenant,
06:26 vous avez des propriétaires qui sont propriétaires de plusieurs clubs.
06:30 C'est un problème, je pense qu'il faut réguler dans tout ça,
06:32 parce que le football qu'on a connu est en train de disparaître,
06:34 et ça fait mal au cœur.
06:36 - Absolument. On continue dans un instant sur Sud Radio,
06:40 il est bientôt 11h, l'heure du journal.
06:42 - Et on va tenter de se mettre d'accord,
06:52 et ce n'est pas gagné je crois aujourd'hui,
06:54 mais on va tenter.
06:56 Aujourd'hui, Sophie de Monton, chef d'entreprise,
06:58 membre du mouvement éthique,
07:00 Rani Slimane, militant de l'association
07:02 Quartier Populaire à Montpellier,
07:04 et co-fondateur de l'association Force Populaire,
07:06 Alex Zarmont, journaliste politique,
07:08 vous dirigez la chaîne Les Indécis,
07:10 chaîne de débats politiques sur Youtube,
07:12 et Alexis Poulin, journaliste,
07:14 directeur de la publication du Monde Moderne,
07:16 éditorialiste politique sur Sud Radio,
07:18 tous les jeudis matins,
07:20 et également, on vous retrouve le vendredi,
07:22 tous les vendredis, entre 12h et 13h,
07:24 pour Poulin, sans réserve.
07:26 On va parler du CNR,
07:28 avec cette consultation
07:30 pour savoir d'où viennent les émeutes,
07:32 voilà.
07:34 Les Français abusent-ils des arrêts maladie ?
07:36 Et puis cette fac de Marseille,
07:38 emploie où dealer ? Est-ce que les dealers ont gagné ?
07:40 Finalement, c'est la question qu'on peut se poser.
07:42 On continue notre tour de table,
07:44 alors Rani, vous, c'est un coup de cœur,
07:46 un coup de gueule, pardon.
07:48 - Un coup de gueule, ou un coup de cœur aussi
07:50 pour le rappeur Booba.
07:52 Alors, qu'est-ce qu'il y a à voir,
07:54 c'est l'affaire Booba, comme vous le savez,
07:56 il y a un micmac avec ce qu'il appelle
07:58 les "influx voleurs", alors comme ça,
08:00 ça peut prêter à sourire, mais en fait, quand on regarde bien l'histoire,
08:02 c'est un peu flippant.
08:04 Valérie, vous allez me demander, mais c'est quoi
08:06 les "influx voleurs" ? Les "influx voleurs",
08:08 c'est tout simplement des anciens candidats
08:10 de télé-à-réalité, bien souvent,
08:12 qui essaient de se recycler,
08:14 et pour cela, ils utilisent les
08:16 largesses qui ont été faites,
08:18 avec les différentes dérégulations qu'il y a eues
08:20 dans divers secteurs.
08:22 Ce sont des gens qui utilisent leur influence
08:24 pour vendre des produits
08:26 surfacturés, ou encore
08:28 donner des conseils à des jeunes filles
08:30 très jeunes à aller faire de la chirurgie
08:32 esthétique, bien sûr, moyenne en finances,
08:34 avec des praticiens pas
08:36 validés.
08:38 Également,
08:40 aller sur des produits financiers
08:42 spéculatifs, des jeux d'argent,
08:44 voire même de la prostitution et du voyeurisme,
08:46 et on parle même de trafic d'enfants.
08:48 - De tout !
08:50 - C'est pas mal !
08:52 Le pire, c'est la cible. En effet, leur
08:54 audience est largement sur les réseaux sociaux.
08:56 Sur TikTok et Instagram, les deux réseaux
08:58 où ils sont, 72%
09:00 des utilisateurs ont moins de 24 ans
09:02 pour TikTok, et c'est 75%
09:04 de moins de 35 ans sur Instagram.
09:06 Donc, clairement, il y a en plus
09:08 un ciblage sur une
09:10 jeunesse qui n'a pas forcément
09:12 besoin de ce genre d'exemple
09:14 dans la vie.
09:16 Selon la répression des fraudes,
09:18 qui est quand même assez habilité pour parler du sujet,
09:20 il y en a environ 15 000,
09:22 et sur ces 15 000, ils considéraient
09:24 que 60% ne respectent pas la législation
09:26 en ce qui a à voir du droit
09:28 de la pub et des consommateurs.
09:30 Donc, ça serait trop facile de dire que c'est
09:32 une petite escroquerie de gens un peu malins qui ont
09:34 subi ça, parce qu'en fait, derrière, il y a pas mal de gens
09:36 qui se défoncent de leur responsabilité,
09:38 une responsabilité morale, politique,
09:40 voire même pénale.
09:42 En effet, sur le banc des accusés,
09:44 on pourrait déjà mettre pas mal de sociétés
09:46 en production de médias qui ont fait en sorte que ces gens-là
09:48 passent à l'heure du goûter à la sortie de l'école
09:50 dans des scénarios...
09:52 - Je suis tout à fait d'accord avec cette analyse.
09:54 - ... avec des gens à moitié dénudés qui se brouillent pour des histoires de secs...
09:56 - Vous mettez-vous d'accord ? Nous sommes d'accord.
09:58 - Ah oui, tant bien !
10:00 Et pour des histoires de secs dans des villas de luxe.
10:02 Donc, on a toute une génération, dans les années 2010,
10:04 qui s'est tapé ça à la sortie du collège.
10:06 Il y a aussi, et là, je pense qu'on doit le pointer aussi,
10:08 c'est la question du gouvernement
10:10 et de pas mal de dérégulations
10:12 qui ont été faites. Il faut savoir que, dès qu'il est arrivé au pouvoir,
10:14 Emmanuel Macron a dérégulé
10:16 le pari sportif. Le pari sportif
10:18 cible essentiellement des jeunes hommes
10:20 dans les quartiers populaires.
10:22 Alors, l'objectif, c'est quoi ? C'est de récupérer
10:24 un peu de la masse d'argent des jeunes
10:26 ou de ceux qui travaillent.
10:28 Je ne suis pas sûr que ce soit un exemple
10:30 pour notre société. Donc, ça, c'est les conséquences
10:32 de la Start-Up Nation. Et on peut le dire,
10:34 ces influx vaux leur dégénérer, c'est tout simplement
10:36 la création de ce monde qu'on ne veut pas.
10:38 - Oui. Alex ?
10:40 - C'est très intéressant, mais je n'ai pas compris. Est-ce que c'est un coup de cœur ?
10:42 - Ah oui !
10:44 Pour Booba... - Mais pourquoi Booba ?
10:46 - Il faut l'expliquer. - Non, expliquez-le vous.
10:48 - Ah ! Parce que Booba, tout simplement,
10:50 a fait le boulot que l'État n'a pas fait.
10:52 - En harcelant quelqu'un. - En harcelant quelqu'un, oui.
10:54 - Il faut le dire. - Ah non !
10:56 - Il n'est pas été jugé !
10:58 - Il est mis en examen.
11:00 - Il s'est jugé ? - Non, mais...
11:02 Magali Berda non plus.
11:04 - Ah si, elle a été condamnée.
11:06 Elle a été condamnée par la justice. Il y a une délinquante
11:08 et il y a quelqu'un qu'on soupçonne
11:10 de moyens d'avoir... - Alors, laissez terminer...
11:12 - Non, mais vous avez raison sur tout, tout, tout
11:14 votre argumentaire. Je suis complètement aligné,
11:16 je suis producteur et je me bats contre ces émissions de télé.
11:18 Donc je suis complètement d'accord avec vous.
11:20 En revanche, même s'il n'est pas jugé, et vous avez raison,
11:22 la présomption d'innocence doit prédominer.
11:24 Mais attendez, il y a quand même eu du harcèlement,
11:26 du cyber-harcèlement
11:28 qui est dégueulasse. - Oui.
11:30 - Vraiment. Et Magali Berda, ce qu'elle a fait, c'est honteux aussi.
11:32 Mais ce que je veux dire par là, c'est que vous ne pouvez
11:34 pas donner un coup de cœur à quelqu'un qui a cyber-harcèlé...
11:36 - Si je peux, je le fais, même. - Très bien.
11:38 C'est votre droit. - On peut ne pas être d'accord.
11:40 - C'est votre droit et on a le droit de ne pas être d'accord. Justement, là, pour le coup, on n'est pas d'accord.
11:42 On a le droit de ne pas être d'accord sur le fait
11:44 que ce rappeur, Booba,
11:46 et je ne juge pas son travail artistique ou quoi que ce soit
11:48 parce que je l'écoute à côté. - C'est le comportement.
11:50 - C'est le comportement.
11:52 Je trouve que c'est dégueulasse. - Il n'y en a pas un pour rattraper le moindre.
11:54 - Il a été mis en examen
11:56 pour cyber-harcèlement et les avocats
11:58 de Magali Berda ont re-saisi
12:00 le juge d'instruction
12:02 pour des nouveaux messages malgré la mise en examen.
12:04 - Et quand vous appelez les gens à envoyer
12:06 des messages en ligne, ces twittos,
12:08 ces abonnés, à aller harceler, c'est du harcèlement.
12:10 Après, on verra le jugement, ce qu'il dira.
12:12 Vous ne pouvez pas dire que...
12:14 - Moi, je peux vous dire qu'on verra le jugement et par contre
12:16 et donc la présomption d'innocence, il y a un moment
12:18 dans ce pays, il va falloir être d'accord, est-ce que la présomption d'innocence
12:20 ça existe ou pas ? - Vous avez raison.
12:22 - C'est une géométrie variable, moi je ne comprends pas.
12:24 Et la deuxième chose, moi... - C'est très contradictoire
12:26 ce que vous avez dit, parce que je suis d'accord sur la...
12:28 Non, je finis. Je suis tout à fait d'accord sur la
12:30 première partie qui est une excellente analyse
12:32 et en même temps, vous prenez
12:34 deux, il n'y en a pas un pour rattraper l'autre.
12:36 Et vous prenez ça comme exemple.
12:38 - Non, on ne va pas comparer Booba à Magali Berda.
12:40 - Mais vous pouvez dénoncer
12:42 sans harcèlement. - Vous pouvez dénoncer les deux.
12:44 - Oui, sans harcèlement.
12:46 - Le harcèlement vient suite
12:48 à la censure des comptes de Booba par Magali Berda
12:50 alors qu'il n'y avait pas ce cyberharcèlement
12:52 donc il y a une réponse à une attaque aussi
12:54 en règle par rapport à un outil de travail
12:56 qui étaient les comptes sociaux de Booba.
12:58 - Mais attendez, ce n'est pas que Magali Berda.
13:00 Il n'a pas dénoncé que c'est Magali Berda.
13:02 - Non, non, mais c'est particulièrement avec Magali Berda que ça s'est passé.
13:04 - Non, non, je ne vous dis pas qu'il ne l'a pas fait.
13:06 - Et derrière ? - Je vous dis simplement qu'il n'y a pas que Magali Berda.
13:08 Je ne vous dis pas qu'il a raison ou qu'il a tort. Il l'a fait.
13:10 Il a appelé des gens sur ses propres comptes
13:12 à venir harceler et dénoncer
13:14 et abaisser cyberharcèlement
13:16 et vous avez raison, il a donc mis en sens.
13:18 - On verra.
13:20 - On ne peut pas faire un coup de cœur à ça.
13:22 - Il a dénoncé aussi la complaisance de Cyril Hanouna
13:24 avec cette sphère
13:26 des producteurs d'influx voleurs
13:28 et ça a débouché quand même
13:30 sur une loi qui n'existait pas avant
13:32 et ça a fait bouger les lignes.
13:34 Maintenant, évidemment, la justice tranchera s'il y a eu cyberharcèlement.
13:36 - Il y a eu.
13:38 - Il y a une proposition de loi qui est portée par
13:40 à la fois des députés de la France Insoumise,
13:42 de la majorité.
13:44 - La France ne justifie pas les moyens.
13:46 - Il a fait un travail.
13:48 Imaginons qu'il a fait du cyberharcèlement.
13:50 Est-ce que le responsable,
13:52 ce n'est pas l'État
13:54 qui n'a pas légiféré,
13:56 qui a laissé faire ?
13:58 - Il a responsabilité individuelle.
14:00 - Il y a peut-être non-assistance à un personne en danger aussi.
14:02 - Vous avez vu,
14:04 vous avez aussi tout ce qui est dans le rap game
14:06 où c'est quand même beaucoup d'invectives, etc.
14:08 Il a peut-être utilisé cette grammaire-là
14:10 qu'il connaissait dans un secteur qui n'est pas ça.
14:12 - Quand on parle en ce moment de dire
14:14 qu'il y a des enfants qui se foutent en l'air pour du harcèlement scolaire
14:16 ou des choses comme ça...
14:18 - Mais là, Gaby Bardin n'est pas une enfant, c'est pas une rancœur non plus.
14:20 - Je suis d'accord.
14:22 Harcèlement, ce n'est pas possible.
14:24 - On est tous d'accord pour dire que le harcèlement,
14:26 ce n'est pas tolérant. Il n'y a pas de problème sur ça.
14:28 Ce n'est pas le débat.
14:30 - Le débat, c'est comment se fait-il ?
14:32 Comment se fait-il
14:34 qu'il ne s'est rien passé ?
14:36 Et ça pose la question aussi
14:38 d'autorités qui n'ont pas été compétentes.
14:40 Il va falloir se tourner autour de ça.
14:42 - Bien sûr.
14:44 Alexis, coup de gueule.
14:46 Je voulais le traiter aussi ce matin.
14:48 - Oui, parce que c'est quand même assez impressionnant.
14:50 Il y a eu l'appel au secours des Restos du Cœur
14:52 il y a un mois de ça, qui demandait une rallonge.
14:54 Bernard Arnault est arrivé à la rescousse.
14:56 L'État aussi, par les messages d'Aurore Berger.
14:58 Mais on apprend, suite à une audition
15:00 à nouveau du responsable des Restos du Cœur,
15:02 qu'ils ne pourront pas de toute façon,
15:04 malgré l'engagement des Français
15:06 qui ont donné aussi de manière anonyme,
15:08 assurer les repas pour tout le monde.
15:10 Le Secours Populaire qui alerte dans le Nord
15:12 qu'ils ne peuvent plus faire les paquets
15:14 comme ils le faisaient auparavant.
15:16 Patrie, ils vont manquer.
15:18 Le nombre de demandeurs aussi qui arrivent.
15:20 - 170 millions de repas à assurer.
15:22 - Voilà.
15:24 Et des profils qui n'étaient pas
15:26 aux banques alimentaires auparavant.
15:28 On parle bien sûr de la précarité étudiante,
15:30 mais c'est aussi les familles monoparentales,
15:32 des gens qui ont un travail et qui n'arrivent plus
15:34 à nourrir leur famille, qui n'étaient pas
15:36 avant aux banques alimentaires, parce qu'il y avait
15:38 une certaine fierté, c'est difficile à faire le pas,
15:40 et qui sont obligés maintenant d'y aller.
15:42 Parce que l'inflation, c'est un fléau
15:44 qui est en train de non seulement paupériser,
15:46 mais affamer une partie de la population française.
15:48 Et on fait comme si ça n'existait pas.
15:50 Et vous avez un président de la République
15:52 qui fait un dîner à Versailles,
15:54 qui chante la Bohème pendant un dîner
15:56 pendant la Fashion Week, avec 200 invités
15:58 à l'Elysée, à nouveau payés par nos impôts.
16:00 C'est proprement indécent.
16:02 Avec l'appel au secours des associations.
16:04 Je rappelle Gabriel Attal,
16:06 lorsqu'il était député,
16:08 a loué
16:10 le monde associatif, en disant
16:12 que grâce au Restos du Coeur, l'État n'a pas
16:14 à payer des fonctionnaires, c'est le monde associatif
16:16 qui s'en occupe. Mais là, on est dans une faille
16:18 totale, et à la fois de l'État,
16:20 et à la fois aussi de l'économie. Parce que
16:22 si on n'arrive pas à vivre avec un salaire, c'est qu'il y a un problème.
16:24 Je ne dis pas que l'inflation
16:26 c'est facile à gérer, mais là, on a
16:28 un vrai grave problème de santé publique.
16:30 Parce que c'est de la malnutrition, derrière.
16:32 - Ce que disent les gens du Restos du Coeur, c'est qu'aujourd'hui,
16:34 il va arriver des femmes... - Des travailleurs pauvres.
16:36 - Des travailleurs pauvres, des femmes qui travaillent...
16:38 - Des gens qui n'y allaient pas auparavant. - Absolument.
16:40 - Des gens qui n'arrivent plus à se loger, à manger,
16:42 alors qu'ils travaillent. Donc on a un problème
16:44 de fond, d'organisation sociale.
16:46 - Et un coup de coeur quand même, au passage,
16:48 pour Antoine Arnault, qu'on insulte, parce qu'il
16:50 l'a apporté. - Bernard.
16:52 - C'est Antoine qui l'a apporté.
16:54 - Moi je pense à tous les Français anonymes
16:56 qui donnent aussi au Restos du Coeur et qui se mettent pas en scène.
16:58 - Mais c'est pas parce qu'on a un riche qu'il faut l'insulter,
17:00 il a donné une sainte-démode.
17:02 - C'est pas la peine de faire de la pub.
17:04 - Est-ce que vous avez été choqué par le dîner
17:06 donné à Versailles ? J'ai eu la discussion hier avec une amie.
17:08 Pour la mode,
17:10 est-ce qu'on reçoit 200 personnes ?
17:12 - Mais c'est choquant en fait.
17:14 En chantant à Bohème en plus, on ne mangeait qu'un jour sur deux.
17:16 - Le dîner de la mode à Versailles,
17:18 hier, avant-hier.
17:20 - Alors, Valérie, je comprends absolument ce que vous dites,
17:22 je pensais à la Reine d'Angleterre,
17:24 parce que les gens étaient choqués aussi.
17:26 Moi je ne l'étais pas.
17:28 C'est vrai ce que vous dites, mais si on va par là,
17:30 il faut arrêter tout ce qui est riche
17:32 et tout ce qui est luxueux.
17:34 - Non, non, non, là on parle d'argent public !
17:36 De l'argent public !
17:38 On apprend aussi qu'il y a des fonds européens
17:40 qui sont bloqués, qui ne sont pas débloqués justement
17:42 pour les banques alimentaires, c'est dingue !
17:44 - Je dis que s'il y a un centime d'argent public, c'est anormal.
17:46 Si c'est le privé, c'est le privé.
17:48 - Mais non, pour le dîner de la mode, pas du tout !
17:50 - C'est à l'Elysée !
17:52 - A l'Elysée !
17:54 A l'Elysée, c'est un encouragement.
17:56 - Ah, c'est un encouragement !
17:58 J'aimerais être encouragé moi à midi !
18:00 - C'était la capitale de la mode !
18:02 Non mais j'hésite, je ne suis pas absolument
18:04 convaincue que ce soit bien.
18:06 - On va en parler pendant la pluie.
18:08 - Je dis qu'encourager un secteur économique,
18:10 ça peut aussi être considéré.
18:12 - Est-ce que recevons-nous Michambel
18:14 et un chanteur que je ne connaissais pas ?
18:16 - Non, non, on peut arrêter.
18:18 - Ils se font plaisir avec notre argent,
18:20 avec les palais d'artifice.
18:22 - D'abord, ce n'est pas pareil.
18:24 - Non mais, qu'ils se fassent plaisir, c'est très bien,
18:26 mais qu'ils prennent à bras le corps des sujets graves
18:28 de santé publique.
18:30 - On va y revenir dans un instant.
18:32 C'est la pub, à tout de suite sur Sud Radio.
18:34 (Générique)
18:36 - Sud Radio, le 10h midi,
18:38 mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
18:40 - Et on continue de débattre et de commenter l'actualité.
18:42 Peut-être avant de vous donner la parole,
18:44 Sophie, ce qui s'est passé hier au Conseil de Paris,
18:46 écoutée hier par Rachida Dati.
18:48 - Ah ah ah !
18:50 - Anne Hidalgo, la piste intéressant.
18:52 - C'est très intéressant.
18:54 - Interpellée par un conseiller de Paris.
18:56 Écoutez.
18:58 - Le roi Midas, chers collègues,
19:00 il transformait tout ce qu'il touchait en or.
19:02 Et bien vous, Madame Hidalgo,
19:04 vous êtes l'exact contraire.
19:06 Vous êtes l'antimidas.
19:08 Tout ce que vous touchez,
19:10 y compris l'or des Parisiens,
19:12 ce bijou qui est notre capitale,
19:14 vous le transformez en plomb.
19:16 - Je n'ai plus de voiture,
19:18 donc je ne sais pas du tout
19:20 à quelle référence de Midas
19:22 vous faites ici.
19:24 Ça doit être culturel.
19:26 - Les pots d'échappement ?
19:28 - Oui, c'est ça. Donc elle a répondu sur les pots d'échappement.
19:30 - Non !
19:32 - Je pense que c'était de l'humour, puisqu'elle a dit "je pense que ça doit être culturel".
19:34 Mais c'est un peu raté.
19:36 Non ? Parce que c'est lamentable.
19:38 - C'est lamentable, mais comme souvent,
19:40 franchement, au Conseil de Paris, mais pas que de la part d'Anne Hidalgo.
19:42 - Non, non.
19:44 - D'un peu tous les conseillers de Paris.
19:46 - Oui, à l'Assemblée nationale, ils ne vont presque pas mieux.
19:48 - D'accord, mais là on parle du Conseil de Paris, c'est pour ça que je dis ça.
19:50 Mais simplement, juste une chose,
19:52 je ne sais pas si vous habitez tous Paris.
19:54 - Non, Montréal.
19:56 - Il faut être honnête, pour ceux qui habitent Paris, c'est dégueulasse.
19:58 - Dégueulasse ! Et pégeantable.
20:00 - Vous avez les JO caribes, les JO olympiques de Paris,
20:02 vous avez la Coupe du monde de rugby en ce moment en France.
20:04 Franchement, dans tous les quartiers de Paris,
20:06 c'est pas nettoyé, c'est sale.
20:08 - C'est vrai, c'est vrai, c'est vrai.
20:10 - C'est vrai, c'est vrai.
20:12 - C'est vrai, c'est vrai.
20:14 - Paris avant, c'était pas comme ça.
20:16 J'ai 35 ans, il y a 10 ans, c'était pas comme ça.
20:18 C'était nettoyé.
20:20 - Alors, excusez-moi, il y a quelque chose à dire,
20:22 c'est que les Parisiens sont dégueulasses.
20:24 - Vous ne pouvez pas parler d'eux.
20:26 - Attendez, avant de hurler, laissez-moi finir,
20:28 je ne peux pas finir une phrase.
20:30 Je veux dire que Paris est sale,
20:32 et je suis tout à fait d'accord avec les responsabilités de la mairie,
20:34 tout à fait d'accord.
20:36 Dans mon quartier, le matin,
20:38 le soir c'est propre, c'est nettoyé,
20:40 le lendemain matin, tout est par terre.
20:42 Il y a des cannes de Coca-Cola,
20:44 des sacs partout.
20:46 C'est répugnant,
20:48 les gens jettent par terre.
20:50 Non mais, attendez, il y a une responsabilité individuelle,
20:52 ça n'empêche pas que la mairie doit faire des efforts.
20:54 - Est-ce que je peux vous raconter les caddies
20:56 sur la voie Georges Pompidou ?
20:58 Il y a des caddies renversés,
21:00 ils sont là depuis la rentrée.
21:02 Il y a des sacs poubelle.
21:04 Ce n'est pas fait non plus,
21:06 ce n'est pas nettoyé.
21:08 Il y a ces poteaux qui soutiennent
21:10 le pont aérien,
21:12 juste avant la maison de la radio,
21:14 qui sont là depuis pratiquement deux ans, sans un seul ouvrier.
21:16 Bon, on ne va pas refaire l'histoire de Paris.
21:18 - Comme on est sur Sud-Rhadeau et que Paris,
21:20 c'est dans la France.
21:22 Je pense que,
21:24 moi dans ma ville, pareil, il y a des gros soucis.
21:26 Bon, effectivement, moi je pense qu'il y a un maire en place
21:28 qui n'est pas capable de gérer, comme je pense que Mme Hidalgo
21:30 n'est pas capable de gérer à Paris.
21:32 Néanmoins, il faut souligner
21:34 que les communes ont
21:36 de moins en moins de dotations.
21:38 Ah mais, j'excuse pas,
21:40 mais il faut être honnête.
21:42 - Il faut y être honnête.
21:44 - Paris est très endetté.
21:46 - Moins en moins de dotations pour les communes.
21:48 Et aussi, il y a un souci, c'est que,
21:50 et ça je parle beaucoup en région,
21:52 beaucoup de villes ont vu
21:54 la gestion des déchets
21:56 soit aller dans du privé,
21:58 qui fait très mal le travail.
22:00 - Ah bah ça dépend.
22:02 - De Richembourg, remarquablement.
22:04 Ils étaient là pendant les grèves.
22:06 Les mains qui conduisent, ils sont fabuleux.
22:08 - Madame de Monton, je vous amène dans des endroits
22:10 où c'est du privé et que, franchement,
22:12 quand la commande publique ne peut pas suivre
22:14 parce que les communes n'ont plus de moyens, ils se disent
22:16 "Eh ben on va faire moins de passages, cet endroit c'est en bas de chez moi,
22:18 donc je peux vous en parler". Et c'est dégueulasse.
22:20 - Non mais vous avez raison.
22:22 Voilà, tout est sale
22:24 et les punaises de lits se portent bien.
22:26 - Mais ça n'a rien à voir avec...
22:28 - Il faudrait se dire pas à manger les punaises de lits.
22:30 - Il faudrait se dire pas à manger les punaises de lits.
22:32 - Sophie, coup de gueule général.
22:34 - Oui, alors, c'est vraiment
22:36 une inquiétude terrible, c'est plus qu'un coup de gueule.
22:38 Il y a une forme de
22:40 proc... j'arrive vraiment à le dire
22:42 procrastination et surtout
22:44 d'impuissance. Parce que
22:46 plus les problèmes
22:48 se développent,
22:50 se multiplient et s'accroissent,
22:52 plus on met en place
22:54 de fausses solutions avec des yakas.
22:56 Je pense, bon, en ce moment,
22:58 c'est un pas, on va faire un référendum. Un référendum sur quoi ?
23:00 Sur les punaises de lits ? Enfin bon,
23:02 le référendum, c'est devenu le sujet. Est-ce qu'on change
23:04 la méthode pour le référendum ? Ensuite,
23:06 vous avez
23:08 les étapes de décentralisation. On lance
23:10 les étapes de décentralisation.
23:12 Alors que les mairies n'y arrivent plus,
23:14 qu'on n'y arrive plus en région, etc.
23:16 On va réformer la Constitution. Ah bon ?
23:18 Et pourquoi on va réformer la Constitution ? Pourquoi faire ?
23:20 On ferme une
23:22 fac pendant 5 jours parce qu'il y a de la drogue.
23:24 Ah bon ? La fermeture de la fac, c'est la solution.
23:26 On a
23:28 les hôpitaux, vous l'avez dit tout à l'heure,
23:30 les médecins,
23:32 on n'arrive pas, on recrute
23:34 des médecins étrangers et on met le niveau
23:36 pour avoir des médecins français
23:38 à des notes où ceux qui ont la moyenne
23:40 ne peuvent pas venir. L'immigration, on en parle sans arrêt,
23:42 on ne fait rien. Le harcèlement et l'anonymat,
23:44 on en a parlé tout à l'heure. Il n'y a pas
23:46 de solution, rien n'est mis en place.
23:48 On est en train de faire, je cite,
23:50 le diagnostic des émeutes.
23:52 - On va en parler dans un instant.
23:54 - Avec un conseil national
23:56 de la refondation. Et enfin,
23:58 un service public de la petite enfance, mais je pourrais
24:00 en citer, je ne sais pas combien.
24:02 On est dans une impuissance
24:04 et on met en place
24:06 justement des enchevêtrements
24:08 de fausses
24:10 mesures que personne n'est capable
24:12 de mettre en place parce qu'on n'a pas les gens pour,
24:14 on n'a pas les fonctionnaires, on n'a pas les contrôleurs
24:16 et ça devient insoutenable.
24:18 - Oui.
24:20 - J'ai poussé à peu près le même coup
24:22 de gueule hier en prenant
24:24 trois faits divers
24:26 c'est-à-dire, vous trouvez en bas de page
24:28 dans le Parisien hier une directrice
24:30 d'école attaquée au mortier dans un quartier.
24:32 Voilà, c'est en bas de page,
24:34 c'est pas grave.
24:36 - Et on se demande s'il faut mettre des plumes.
24:38 - Et un auditeur qui nous a raconté
24:40 une situation tragique, il habite
24:42 dans un quartier à Toulouse où il y a
24:44 un commissariat face à des
24:46 dealers et il ne se passe
24:48 rien, c'est-à-dire qu'ils sont, ils dealent
24:50 devant le commissariat.
24:52 - Mais ils ne peuvent plus, ils n'ont pas les moyens.
24:54 - J'ai raconté aussi un proche
24:56 qui a besoin de joindre un commissariat
24:58 dans le sud de la France.
25:00 Huit appels dans la journée de lundi, personne ne décroche.
25:02 Je ne mets pas en cause les policiers, je dis juste
25:04 la plainte qui a été
25:06 déposée par cette personne
25:08 une heure et demie parce que le
25:10 système informatique a planté, il a fallu
25:12 recommencer.
25:14 On est quand même dans
25:16 une déliquescence.
25:18 - Une clochardisation de la France.
25:20 - C'est vrai.
25:22 - Moi ça m'inquiète énormément.
25:24 - Et il n'y a pas de réponse, et on va parler du CNR.
25:26 - Mais qui pourrait donner une réponse ?
25:28 Parce que mon inquiétude elle est là.
25:30 - Alexis Poulin.
25:32 - On voit ce déclin, on le vit,
25:34 on parlait de la saleté dans Paris,
25:36 mais on le voit sur les services publics
25:38 particulièrement, on le voit sur
25:40 l'allongement des queues devant les banques alimentaires,
25:42 on le voit devant les chiffres du chômage
25:44 où on se félicite de la création
25:46 de 175 000 emplois alors qu'il y a 5 000
25:48 chômeurs, et on appelle ça le plein emploi.
25:50 On a l'impression qu'il y a une sorte
25:52 de dérive
25:54 dans une réalité parallèle
25:56 de la part de ceux qui gouvernent, qui se
25:58 félicitent systématiquement de chiffres
26:00 fantaisistes, et que
26:02 le vécu des Français c'est quand même
26:04 des services publics, que ce soit
26:06 la police, la justice, l'éducation,
26:08 l'hôpital, qui sont
26:10 en voie avancée
26:12 de délabrement.
26:14 Et la réponse à ça c'est quoi ? C'est des budgets,
26:16 il va manquer encore plus de 2 milliards
26:18 à l'hôpital, c'est des gens
26:20 aussi pour travailler, donc c'est encore
26:22 de l'argent public, or où va l'argent
26:24 public ? Il va dans des
26:26 dîners somptueux, il va à la défense...
26:28 - Oh non, c'est pas facile ça ! - Non, non, non, c'est pas facile ! C'est qu'à un moment
26:30 il faut poser la question de l'allocation des
26:32 ressources. Il y a de moins en moins de ressources, on a choisi de baisser
26:34 les impôts. La France est un pays trop imposé,
26:36 c'est vrai, mais le problème c'est qu'en baissant
26:38 les impôts, on fait 3 000 milliards
26:40 de dettes pour continuer à aller dans le mur.
26:42 La question c'est pourquoi on dépense
26:44 toujours autant pour des voyages
26:46 en telle ou telle année ?
26:48 - Mais oui, on est d'accord, vous prenez les risques. - En tout cas,
26:50 je pense que c'est la fin d'un rêve.
26:52 - Il faut mettre l'argent dans des urgences.
26:54 - Le président Macron, quand il a été élu,
26:56 il avait... C'est normal,
26:58 tous les hommes politiques, quand ils se font lire,
27:00 ils proposent une utopie à un rêve. Bon,
27:02 son truc ça n'a pas marché. - Il s'est fait réélire.
27:04 - Il s'est fait réélire.
27:06 - Mais c'est pas parce qu'il s'est fait réélire que ça a marché.
27:08 - Je ne vous ai pas dit que ça n'a pas marché.
27:10 - Je ne vois pas qu'il a la solution.
27:12 - Ça n'a pas marché. Ce que je vais
27:14 expliquer, c'est que là, il a un projet pour moi
27:16 qui est assez clair, c'est de faire de la France
27:18 une espèce d'Irlande des années 2000,
27:20 où en fait, vous allez avoir du travail
27:22 vraiment, vraiment, vraiment
27:24 pas cher payé, pour pouvoir
27:26 tirer le prix vers les bas,
27:28 pour pouvoir permettre
27:30 aux entreprises d'ailleurs
27:32 de venir s'installer et de ne pas payer
27:34 en tout cas un minimum d'imposition
27:36 pour créer des bullshit jobs.
27:38 Moi, j'ai beaucoup d'amis qui sont partis en Irlande dans les années 2000,
27:40 ils sont revenus dégoûtés, rincés
27:42 et moi, je ne veux pas ça pour la France.
27:44 - On va y revenir, vous répondrez à Alex
27:46 Darmant et je vous lirai le témoignage d'un auditeur.
27:48 A tout de suite.
27:50 - Sud Radio, le 10h midi,
27:52 mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
27:54 Sud Radio,
27:56 le 10h midi,
27:58 mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
28:00 - Et Alex, je vais
28:02 vous donner la parole, mais un auditeur
28:04 me dit, Bruno,
28:06 qui déjà a témoigné beaucoup
28:08 sur son quartier de Toulouse,
28:10 où il a vu tous les services publics
28:12 se désintégrer, qui nous parlaient de ses
28:14 dealers face au commissariat,
28:16 il dit "Ce n'est pas une question de moyens, j'ai voulu porter plainte
28:18 parce que ma femme, infirmière, a été
28:20 mordu par un chien dans un immeuble, je n'ai même
28:22 pas pu entrer dans le commissariat, ils m'ont répondu
28:24 par texto "Voyez avec votre
28:26 assurance".
28:28 - Moi, je vais dire à Bruno,
28:30 il se trompe, il y a aussi une
28:32 question de moyens et de volonté.
28:34 Là, il y a une stratégie,
28:36 une doctrine de la police qui a été posée,
28:38 qui est ce qu'ils appellent le "pilonnage".
28:40 Donc on concentre les forces de police,
28:42 je rappelle que les forces de police ont été
28:44 réduites sous le mandat Sarkozy drastiquement,
28:46 - C'est important de le rappeler, police de proximité,
28:48 - Voilà, parce que moi, je vis
28:50 dans le même quartier que Bruno, c'est comme ça qu'il s'appelle,
28:52 et que moi, en bas de chez moi, il y avait un commissariat
28:54 qui l'a été fermé, à l'époque,
28:56 à l'époque, Feu-Georges-Effraich, le maire de Montpellier,
28:58 ça en était plein, et il avait dit
29:00 "vous verrez ce qui arrivera", et il a eu raison,
29:02 pour le coup, et il n'y a plus cette police de proximité
29:04 avec laquelle nous, on les voyait tous les jours,
29:06 avec des îlotiers qu'on croisait tous les matins.
29:08 Et donc, comme il y a peu de ressources,
29:10 ils la concentrent pour des espèces
29:12 de frappes chirurgicales sur des
29:14 points de deal ou sur des choses comme ça.
29:16 Et moi, j'ai eu l'aveu de gendarmes, de policiers
29:18 avec qui on discute, et qui nous expliquent
29:20 qu'effectivement, ils n'ont pas de moyens, et ils ont
29:22 une doctrine qui n'est pas adaptée,
29:24 qui n'est pas adaptée à la présence.
29:26 - Je lui demandais à Emmanuel Macron de venir
29:28 dans l'émission pour écouter nos auditeurs.
29:30 Toujours Bruno dit
29:32 "les flics, ils sont enfermés dans leur fort à Lameau,
29:34 ils n'en sortent pas".
29:36 - Mais une fois,
29:38 alors qu'avant le commissariat,
29:40 j'avais une voiture à côté de moi,
29:42 une voiture de police, on était à l'arrêt,
29:44 j'ai vu quelqu'un, donc doublé tout le monde
29:46 sur la troisième file, en gros, passer devant tout le monde.
29:48 Je pensais que les flics allaient démarrer, ben non.
29:50 Par contre, si vous n'avez pas la ceinture,
29:52 c'est 90 euros.
29:54 - Françoise nous dit
29:56 "ce matin, à Mont-de-Marsan,
29:58 le ramasseur de crottes sur sa moto d'un plan impeccable,
30:00 casquée tel un cosmonaute,
30:02 tapant la discute avec son copain
30:04 primeur, cousin primeur pardon,
30:06 mais passant à côté de la crotte du chien qui a été déposée
30:08 depuis une semaine,
30:10 mais la police en a marre",
30:12 nous dit Anna, "ils arrêtent des voyous dealers,
30:14 trois heures après ils sont dehors".
30:16 - Absolument.
30:18 - Là c'est beaucoup plus grave,
30:20 parce que là vous parlez effectivement de la sécurité,
30:22 - Oui, la sécurité, et de tout ça.
30:24 - Il n'a pas parlé ?
30:26 - Non, non, mais moi je trouve ça très intéressant,
30:28 mais d'abord,
30:30 pour vous répondre, vous avez raison,
30:32 peut-être qu'Emmanuel Macron, il a un programme
30:34 qui ne vous conviendra pas, "Startup Nation",
30:36 mais il a été réélu en 2022.
30:38 Il a été réélu. Donc on ne peut pas dire que ça ne convient pas.
30:40 - Contre Marine Le Pen.
30:42 - Non, mais d'accord, mais il a été réélu en 2022.
30:44 - D'accord.
30:46 - Sans doute, on ne sait pas.
30:48 - Non mais sans doute, j'en sais rien.
30:50 Le deuxième point que je veux dire, c'est que
30:52 depuis tout à l'heure, on dit tout ce qui ne va pas.
30:54 Depuis des jours, des semaines,
30:56 et on n'en parle jamais.
30:58 - C'est pas ce que vous allez faire, franchement.
31:00 - Non, mais je n'ai même pas envie de le faire, je dis juste ça.
31:02 C'est que les chaînes d'info, Twitter, et je travaille sur Twitter,
31:04 je travaille sur les réseaux sociaux, c'est mon gagne-pain
31:06 par rapport à mes productions, donc je ne vais pas m'en plaindre.
31:08 Je vous dis juste simplement, effectivement,
31:10 mais bien évidemment qu'il y a des problèmes dans notre pays,
31:12 bien évidemment qu'il y a une crise mondiale, on n'est pas les seuls à être touchés.
31:14 Alors peut-être plus, et on le voit plus,
31:16 parce qu'on est français, et qu'on a raison.
31:18 On aime manifester, on aime se plaindre,
31:20 on aimerait aller, et heureusement, c'est ce qui fait notre état d'esprit.
31:22 Mais il y a plein de choses qui fonctionnent dans notre pays.
31:24 Il y a eu un prix Nobel il y a quelques jours,
31:26 - Oui, mais qui est parti à l'étranger.
31:28 - Non mais d'accord !
31:30 - Qui est parti à l'étranger,
31:32 parce que l'état profond, la fonction publique
31:34 lui a interdit de travailler au-delà de 65 ans.
31:36 - Mais vous avez raison, et pourquoi pas se dire
31:38 pourquoi il est parti à l'étranger, alors qu'il a eu le prix Nobel ?
31:40 Déjà, il a eu le prix Nobel. C'est intéressant de comprendre
31:42 comment il l'a eu, pourquoi ça marchait.
31:44 Ce que je veux vous dire par là, c'est que, oui, il faut se plaindre,
31:46 il faut dénoncer, mais il faut, à mon humble avis,
31:48 il faut se dire ce qui marche.
31:50 Vous voyez, quand on dit "on a créé 175 000 emplois,
31:52 ça sert à rien", ben c'est pas vrai.
31:54 On peut pas dire ça. On peut pas dire ça pendant des années.
31:56 - Je dis que ça sert à rien, je dis qu'on peut pas appeler ça le plein emploi.
31:58 - Non mais d'accord, on peut pas appeler ça le plein emploi,
32:00 mais on peut pas dire que ça... - Parce que ça on trouve pas recruté.
32:02 - Ben ça j'en sais rien, mais en tout cas,
32:04 ce que je veux dire, c'est qu'il y a des choses qui marchent, et on en parle jamais dans notre pays.
32:06 - Oui, sauf que le quotidien immédiat des Français,
32:10 c'est pas de services publics.
32:12 C'est des métros, des RER, des trains...
32:14 - On supprime un fonctionnaire sur deux quasiment,
32:16 et ça je suis d'accord, c'est pas normal.
32:18 - C'est pas étrange. - C'est l'hôpital qui marche pas,
32:20 l'école... Ce matin, à Gennevilliers,
32:22 200 élèves le constatent
32:24 depuis la rentrée qu'ils n'ont pas d'enseignant.
32:26 - Je suis d'accord.
32:28 - Voilà, on a le nez collé sur notre quotidien.
32:30 - La pauvreté, on parle beaucoup des quartiers, des banlieues, etc.
32:34 Mais la pauvreté, elle est surtout dans la ruralité aussi.
32:36 Des personnes âgées, des retraités pauvres,
32:38 isolées, dans des territoires ruraux,
32:40 où là, il n'y a rien, il n'y a pas de services publics.
32:42 Et le biais qu'on est en train de prendre,
32:44 de vouloir tout dématérialiser,
32:46 de faire toutes les démarches en ligne, etc.
32:48 Vous avez des gens qui n'ont pas accès à Internet,
32:50 qui ne savent pas comment ça fonctionne.
32:52 Et il y a quelques maisons de la République,
32:54 je sais pas comment ils ont appelé ça... - France Service.
32:56 - France Service, qui vont ouvrir.
32:58 Il y a des bus qui font de l'itinérance pour ces gens-là,
33:00 mais c'est pas assez, en fait.
33:02 On voit que plus les services publics,
33:04 plus les commerces s'éloignent des lieux de vie,
33:06 plus c'est de la pauvreté, de la nomine,
33:08 et plus ça va mal, en fait.
33:10 - Alors, Sophie ? - On est dans une équation
33:12 qui est impossible, parce qu'on a une dette
33:14 gigantesque, que l'État ne peut plus dépenser.
33:16 Je suis d'accord, il dépense mal,
33:18 et de façon honteuse, dans certains cas.
33:20 Mais, pour l'instant,
33:22 ce que je constate, c'est que
33:24 les seuls solvables sont les entreprises,
33:26 à qui on demande quelque chose de différent
33:28 tous les jours, qui doivent s'occuper de tout.
33:30 - On leur fait les poches,
33:32 l'Agir Carco, quand même, c'est magnifique !
33:34 - C'est l'État qui va prendre la retraite !
33:36 - C'est dingue !
33:38 - Ma problématique, parce que je veux bien,
33:40 je suis tout à fait comme vous, il y a des choses qui vont bien,
33:42 sauf que le quotidien des Français va très mal,
33:44 et j'aimerais savoir qui...
33:46 Je fais pas de politique, parce qu'il faut
33:48 tout reprendre à la base.
33:50 - T'as pas de politique, je sais pas ce qu'on fait.
33:52 - Non, il faut tout reprendre à la base.
33:54 On vous dit qu'on supprime
33:56 des fonctionnaires, on les supprime pas où il faut,
33:58 on fait pas confiance aux privés,
34:00 on a bien vu que l'hospitalisation privée
34:02 était capable de rendre des services,
34:04 et on les rejette, et on ne veut pas
34:06 qu'ils le fassent. Les écoles privées,
34:08 les gens maintenant commencent à mettre leurs enfants
34:10 de plus en plus dans les écoles privées.
34:12 Donc je suis très inquiète,
34:14 parce que je ne vois pas comment on fait.
34:16 Il y a des gens qui sont hors-sol,
34:18 qui n'ont jamais vu une entreprise, qui ne voient pas le quotidien,
34:20 ils sont hors-sol ! Et j'aimerais savoir
34:22 qui parmi tous les politiques,
34:24 à l'Assemblée nationale partout,
34:26 serait capable de prendre les choses à bras-le-corps.
34:28 Il faut manager l'État
34:30 non pas comme une entreprise, c'est pas une entreprise.
34:32 - Bien sûr, merci de le dire,
34:34 parce que c'est ce qui a été fait.
34:36 - Oui, ça suffit, mais je suis très inquiète.
34:38 Je ne vois pas comment on fait.
34:40 - Je voudrais qu'on parle du CNR,
34:42 donc le conseil... - Oh non, ils t'ont obligé.
34:44 - Bah non !
34:46 - Écoutez, c'est... - Personne ne veut parler de ça.
34:48 - Politiquement, donc Elisabeth,
34:50 il y a eu des émeutes, comme vous le savez, fin octobre,
34:52 et donc le gouvernement cherche à comprendre
34:54 pourquoi il y a eu des émeutes.
34:56 - Oui, oui. - Donc il faut réunir...
34:58 - Tu es bien de chez moi alors, c'était sa mardi.
35:00 - C'était pas la faute des jeux vidéo ?
35:02 - C'était la faute des jeux vidéo.
35:04 - C'était pas... Il y a eu des émeutes,
35:06 donc Elisabeth Borne va présenter
35:08 les réponses du gouvernement aux émeutes,
35:10 mais donc, elle a convoqué
35:12 le CNR
35:14 aujourd'hui,
35:16 pour partager le diagnostic
35:18 et les pistes de réflexion
35:20 sur les émeutes qui ont secoué la France.
35:22 Il s'agit de réfléchir aux causes profondes
35:24 et aux actions publiques qu'on peut
35:26 construire sur le moyen et le court terme.
35:28 - Valérie, franchement,
35:30 le CNR, est-ce qu'il a servi à quoi que ce soit
35:32 depuis qu'il a été créé, à part
35:34 permettre à un pégiste journaliste d'écrire
35:36 un papier ? Franchement, à quoi ça sert ?
35:38 Ce truc ne sert strictement à rien.
35:40 Moi, j'ai regardé quand même
35:42 les promesses,
35:44 en tout cas les questions, les interrogations.
35:46 Il y avait notamment une volonté du président
35:48 à affirmer auprès de sa ministre de revitaliser
35:50 le monde associatif. On en a parlé
35:52 tout à l'heure, c'est indécent.
35:54 C'est indécent quand on voit l'état des restos
35:56 du cœur, et c'est pas la seule association
35:58 qui a du mal à boucler
36:00 ses fins de mois. C'est indécent
36:02 parce qu'également, il a dit qu'il fallait se penser sur la question
36:04 du logement. C'est indécent quand on sait que son premier
36:06 acte politique, ça a été de jeter
36:08 le plan Borloo.
36:10 C'est indécent. - Oui, indécent.
36:12 - C'est indécent quand on sait que le président a mis à genoux
36:14 les bailleurs sociaux
36:16 depuis son arrivée. - 15 milliards.
36:18 - 15 milliards de perdus
36:20 qu'il appelle du dormant.
36:22 - Là, c'est un programme politique que vous...
36:24 - Non, non, c'est pas un programme.
36:26 Le plan Borloo, c'est pas un programme politique.
36:28 - C'est des contre-arguments. La question pour moi, c'est de savoir à quoi
36:30 sert le CNR. - À quoi sert le CNR ?
36:32 - Moi, je vous réponds que ça sert à rien.
36:34 - Est-ce que nous sommes tous d'accord autour de la table pour dire que ça sert à rien ?
36:36 - Oui. - Non, peut-être pas, Alex.
36:38 - Je pense que ça sert à rien,
36:40 mais j'attends de voir. Et là où je suis le plus déçu, c'est pas
36:42 tant le CNR, c'est plus qu'on nous avait vendu
36:44 un communiqué interministériel
36:46 de la ville. - Conseil national de la refondation.
36:48 - Non, mais de la ville, qui devait avoir eu le 9 octobre
36:50 avec les élus locaux. Ça, c'était intéressant.
36:52 - Bien sûr. - Parce que pour le coup, les élus locaux,
36:54 ils ont pris plein fouet ces émeutes.
36:56 Et on voulait le voir, on voulait l'entendre. Et là,
36:58 ils sont déçus, et je le comprends. Ça devait être le 9 octobre,
37:00 c'était calé dans un mois, et à la place, on nous fout
37:02 un CNR qui, effectivement, je sais pas
37:04 à quoi il va servir, parce qu'on peut écouter des chercheurs
37:06 qui sont très... Enfin, très intéressants,
37:08 ce qu'ils ont à dire, mais on peut le lire avant, et puis
37:10 le donner justement aux élus locaux, et en parler,
37:12 en débattre avec eux. Là, on va perdre deux jours
37:14 pour écouter leurs conclusions,
37:16 pour entendre des ministres qui vont se dire
37:18 "Ah, ça va pas, ça va pas,
37:20 mais qu'est-ce qu'on va faire ? On sait pas, parce que Gérald Darmanin
37:22 est attendu, le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti,
37:24 aussi est attendu, mais en fait,
37:26 à quoi tout ça va servir ? On sait pas trop, c'est juste...
37:28 - Ils le disent, ils veulent faire un projet de société.
37:30 - Ils disent qu'ils veulent faire un projet de...
37:32 Ils veulent réfléchir à un projet de société.
37:34 - Non, mais là, là, là...
37:36 - Il faut redescendre, il faut réfléchir à un projet de société.
37:38 - Juste pour préciser, donc, le CNR va rassembler
37:40 une cinquantaine de personnes, donc c'est aujourd'hui
37:42 à partir de 17h,
37:44 dont plusieurs ministres, Aurore Berger,
37:46 Charlotte Cobell, Gérald Darmanin, Éric Dupond-Moretti,
37:48 Sabrina Agresti-Roubaix,
37:50 Jean-Noël Barraud et Dominique Faure.
37:52 Une dizaine de maires seront là,
37:54 ainsi que des chercheurs, très importants les chercheurs,
37:56 des représentants des collectivités,
37:58 des syndicats. Il y aura
38:00 quatre thèmes. Le profil des émeutiers...
38:02 - Mais on le connaît !
38:04 - La prévention de la délinquance,
38:06 le soutien aux familles, la justice
38:08 des mineurs et la responsabilité...
38:10 - Et tout ça, en combien de temps ? En combien de temps ? C'est intéressant, d'ailleurs.
38:12 - Bien sûr que c'est important, mais est-ce que c'est là...
38:14 - Non, mais en combien de temps ils vont faire ça ?
38:16 - Non, parce que d'ailleurs,
38:18 ce qui est grave pour moi, selon le CNR,
38:20 quand on est attaché à la démocratie
38:22 et à la soi-disant cinquième constitution
38:24 qui dit qu'il ne faut pas changer,
38:26 eh ben, c'est, moi, une manière de court-circuiter
38:28 le débat parlementaire. Je suis désolé,
38:30 mais là, c'est... - Il y a une insemblance...
38:32 - Non, mais là, il réfléchit, c'est déjà ça pour une fois.
38:34 - Il n'y a pas de débat, en fait.
38:36 Là, ce que vous venez d'énumérer, c'est juste du travail
38:38 interministériel. C'est-à-dire que chaque ministère
38:40 a à faire son travail. Chacun,
38:42 aujourd'hui, c'est ce qu'il a à faire. C'est un manque
38:44 de moyens qui fait qu'on n'arrive pas à mettre les choses en place.
38:46 Et après, au niveau interministériel,
38:48 vous avez un comité qui va permettre de gérer ça
38:50 et d'organiser de manière à
38:52 mettre en place une politique efficace.
38:54 Là, on a quoi ? On a
38:56 un faux comité interministériel, le CNR.
38:58 C'est le gouvernement, avec Bayrou en plus,
39:00 qui va se mettre autour d'une table
39:02 pour parler, pour dire "Bon, ce serait bien qu'on fasse un comité
39:04 interministériel sur ces sujets-là et qu'éventuellement,
39:06 on arrive à faire des trucs." Mais qu'est-ce qui se passe dans les ministères ?
39:08 On peut se poser la question, parce que quand vous avez
39:10 eu l'audition de Marine Schiappa, ministre
39:12 sur le fonds Marianne, toutes ses réponses
39:14 étaient "Je sais pas, j'étais pas au courant, je savais pas,
39:16 j'étais pas là, j'étais en vacances." Bon, à un moment,
39:18 à quoi servent les ministères ?
39:20 - Est-ce qu'on pourrait finir sur une note d'espoir ?
39:22 - Je n'en peux plus d'entendre ça. - C'est vrai !
39:24 - Moi, je suis pas contre l'idée que ces gens-là se rencontrent
39:26 et parlent et fassent l'état des lieux.
39:28 C'est étonnant qu'ils le fassent si longtemps
39:30 après, et que ce soit dans ce cadre-là
39:32 et que ce soit public. Je pense qu'il y a
39:34 un travail de fond qui est déjà fait par les chercheurs, par des fonctionnaires,
39:36 par des hauts fonctionnaires. Ce qui est
39:38 malheureux, c'est de dire "Ok, maintenant, on voudrait
39:40 juste avoir un plan." - Mais si tout le monde
39:42 est d'accord, je suis vraiment
39:44 gêné que ce débat
39:46 court-circuit le débat
39:48 parlementaire. Il y a des commissions.
39:50 Pourquoi ?
39:52 - C'est en parallèle. - Et si le gouvernement
39:54 a vraiment envie de
39:56 savoir ce qui se passe dans le pays, il n'a pas besoin
39:58 de faire un CNR, honnêtement. Il peut
40:00 aller, tout simplement, sortir dans la rue, ça sera
40:02 déjà pas mal. - Allez, petit pause
40:04 et on se retrouve dans un instant sur Sud Radio.
40:06 - Sud Radio.
40:08 Le 10h midi, mettez-vous d'accord.
40:10 Valérie Exper.
40:12 Sud Radio.
40:14 Le 10h midi,
40:16 mettez-vous d'accord. Valérie Exper.
40:18 - Avec vous, sur Sud Radio,
40:20 on a encore pas mal de sujets.
40:22 Les Français qui abusent des arrêts maladie,
40:24 ou la FAC de Marseille
40:26 en proie aux dealers, avec la
40:28 fermeture a priori suspendue
40:30 de l'aveu de
40:32 ce qu'a dit la ministre
40:34 Sabrina Agrestri-Roubach,
40:36 que la FAC ne fermerait pas.
40:38 Mais c'est quand même une situation invraisemblable,
40:40 non ? D'entendre
40:42 les dealers et les
40:44 descentes de police. Là aussi, on est
40:46 dans l'impuissance.
40:48 - Dans une série, franchement.
40:50 On est dans une série...
40:52 - Ah oui, une série policière. - Oui, policière.
40:54 On pourrait voir le lundi soir sur Canal+, André.
40:56 Sérieusement, on ferme une FAC
40:58 parce qu'il y a des dealers, au lieu de
41:00 arrêter les dealers. - Alors, la fermeture,
41:02 c'est en signe de protestation.
41:04 - Oui, c'est vrai. - Mais il ne se passe rien.
41:06 - Peu importe, en fait, que ce soit en signe de protestation
41:08 ou pas, ça veut dire qu'effectivement, là, pour le coup,
41:10 il y a une vraie défaillance.
41:12 - On n'a pas les moyens d'intervenir, c'est ça
41:14 - C'est très grave. - Il faut arrêter de dire qu'on n'a pas les moyens.
41:16 - C'est gravissime, non. Franchement.
41:18 On n'a pas les moyens. Il n'y a pas
41:20 assez de policiers, il n'y a pas assez de gendarmes.
41:22 On n'a pas les moyens d'intervenir.
41:24 - Mais comment ? Il y a bien des policiers qui...
41:26 - Mais là, il promet depuis combien de temps ?
41:28 Macron a encore de renforcer les effectifs.
41:30 Il a promis ce qu'il refait à l'éminence.
41:32 - C'est vrai qu'il y a de moins en moins de personnes qui veulent devenir policiers.
41:34 - Oui, et on en en voit là.
41:36 - De moins en moins de personnes qui veulent devenir professeurs.
41:38 - D'ailleurs, les gendarmes des brigades...
41:40 - Oui, Valérie, on n'a pas les moyens, on n'a pas les effectifs.
41:42 - Ce que je pense, c'est que c'est comme l'échec
41:44 de Darmanin et de sa politique
41:46 qui ne fonctionne pas.
41:48 - C'est avant. - Non mais...
41:50 - Bien avant. - Ça ne fonctionne pas.
41:52 Non mais, oui, avant, bien évidemment.
41:54 Je l'ai dit tout à l'heure, Nicolas Sarkozy et François Hollande
41:56 derrière, la faillite
41:58 elle est générale, il n'y a pas de débat.
42:00 Mais là, il y a une doctrine qui est posée. C'est de faire du petit
42:02 flac dans la rue. On ne veut pas se donner
42:04 les moyens. Je ne dis pas qu'il n'y a pas de moyens. On ne veut pas
42:06 se donner les moyens de démanteler des réseaux.
42:08 - Ils n'y arrivent pas ! Interrogez les professionnels.
42:10 - Les professionnels ? Je les ai interrogés,
42:12 madame, et ils nous disent quoi ? Ils nous disent
42:14 "Nous, on nous demande de faire
42:16 du pilonnage sur des petits points de deal
42:18 et il faut du temps pour faire des enquêtes."
42:20 Gérald Darmanin veut dissoudre la police judiciaire.
42:22 C'est eux qui font les enquêtes en temps long.
42:24 Évidemment, pour démanteler un réseau, ça ne se fait pas en 10 minutes.
42:26 Et donc, lui, il a décidé de mettre ça
42:28 et il dit "Bon, moi, je veux du bleu partout, histoire
42:30 que les gens ont l'impression d'être en sécurité."
42:32 Ça ne marche même pas. Et en plus, on démantèle
42:34 les gens qui ont la capacité de démanteler
42:36 le réseau. Je n'ai pas dit que c'était facile. Personne ne le dit.
42:38 Par contre, si jamais les seuls
42:40 types en France, et franchement, les policiers
42:42 de la police judiciaire, c'est vraiment
42:44 des messieurs et des madames qui sont
42:46 super compétents, qui travaillent sur des réseaux de pédophilie,
42:48 qui travaillent sur le bleu.
42:50 Mais vraiment, ces gens-là, c'est des héros.
42:52 - Mais ils sont surchargés de boulot. Il y en a pour des mois
42:54 et des mois pour avoir les résultats.
42:56 - Et pour ça, il faut mettre les moyens là.
42:58 - Mais qui ? On n'a pas les gens, en plus.
43:00 - C'est quoi la problématique
43:02 à Marseille ? Comment on laisse effectivement ?
43:04 - La problématique à Marseille, c'est
43:06 plusieurs démissions
43:08 des pouvoirs publics, une situation
43:10 qui est restée comme ça, des habitants qui n'en peuvent plus.
43:12 Enfin, on rappelle qu'il y a trois semaines,
43:14 c'était une étudiante qui était tuée dans sa chambre
43:16 par un rafale de Kalashnikov.
43:18 C'est un ras-le-bol total
43:20 des gens et une démission qui continue. C'est-à-dire que
43:22 la réponse, c'est quoi ? C'est une unité volante
43:24 de CRS, la CRS 8, qui va arriver
43:26 de temps en temps pour dire "Bon, on va
43:28 faire une opération de com'. Voilà.
43:30 La réalité, c'est que
43:32 c'est une économie parallèle qui est devenue
43:34 une économie principale. Vous avez des gens
43:36 qui vivent du trafic et vous enlevez ça,
43:38 ils vivent de rien. Donc, ça fait vite des familles entières.
43:40 Donc, c'est ultra compliqué
43:42 de s'y attaquer parce que vous attaquez une économie
43:44 locale en réalité. Et c'est quelque chose
43:46 qui va, à la fois,
43:48 ça montre une guerre des gangs qui monte
43:50 en intensité dans les villes moyennes,
43:52 mais aussi dans les différents quartiers.
43:54 Et ça montre simplement que cette économie parallèle
43:56 s'est implantée à un point tel que
43:58 on peut s'y attaquer, c'est faire tomber tout un système.
44:00 - On va accepter ça ? On a Bruno qui nous raconte
44:02 à Toulouse les dealers devant
44:04 le commissariat, on a cette fac
44:06 qui est congrénée... - Mais vous faites quoi ?
44:08 - Mais vous faites quoi ? - La beautatisation...
44:10 - On n'accepte pas !
44:12 - On devient Médellin,
44:14 on devient le Mexique,
44:16 c'est très bien. La question, c'est
44:18 qu'est-ce qu'on fait quand on enlève le trafic ?
44:20 Si on arrive à enlever le trafic
44:22 pour faire vivre ces gens qui vivent du trafic.
44:24 Voilà. Est-ce qu'il y a une solution ?
44:26 - Je ne sais pas.
44:28 - Il y a deux solutions, en vrai.
44:30 Soit on fait comme des pays,
44:32 comme l'Indonésie,
44:34 les Philippines, où vraiment
44:36 ils y sont allés, mais nous dans notre
44:38 état de droit, on ne peut pas se permettre de ce genre de choses.
44:40 Soit l'autre
44:42 versant, c'est...
44:44 Et moi à la base, philosophiquement, je ne suis pas pour,
44:46 parce que je ne veux pas avoir un discours, faire croire que
44:48 la drogue, même le shit,
44:50 c'est bien, non c'est de la merde.
44:52 Mais on n'a pas d'autre choix que de
44:54 l'égaliser pour faire en sorte que
44:56 le prix soit comprimé vers le bas,
44:58 que l'état et le monopole...
45:00 - Ça ne marche nulle part au monde. - Non c'est faux ce que vous dites.
45:02 - Mais non ! - C'est faux ce que vous dites.
45:04 - Sur le cannabis, ça marche très bien, aux Etats-Unis
45:06 notamment, ça fait des virages.
45:08 - Il y a un nombre de drogués aux Etats-Unis, New York est devenu quelque chose d'éprouvantable.
45:10 - Il faut comprendre, il ne faut pas comprendre.
45:12 Là par exemple, on parle du trafic de cannabis.
45:14 - Moi je parle de drogués. - Et la chose qu'il y a,
45:16 c'est que si jamais on fait cela
45:18 et que c'est contrôlé par l'état et pas par les entreprises
45:20 par l'état, vous allez avoir quelque chose qui est régulé,
45:24 un prix qui est baissé,
45:26 un prix comme la vente d'alcool,
45:28 comme la vente de tabac.
45:30 - Il ferait mieux d'arrêter du thé contre le tabac et du thé contre la drogue.
45:32 - Moi ça dit ce qu'on m'inquiète.
45:34 - Moi aussi, vraiment. - Moi ce qui m'inquiète, c'est ce qui se passe en bas de chez moi.
45:36 - Très bien, mais ça se passe en bas de chez tout le monde, rien de le dire.
45:38 Donc vous pourrez être à Paris dans le 16ème, c'est pareil.
45:42 - Pire. - C'est pas pareil, je vous garantis.
45:44 - C'est pas les mêmes vendeurs. Je suis désolé, c'est pas les mêmes vendeurs.
45:46 Mais allez dans le 16ème arrondissement, vous avez du deal, vous avez des achats.
45:50 - La drogue est partout, je suis d'accord.
45:52 - Sauf qu'on ne s'y attaque pas parce que c'est dans le 16ème.
45:54 - Ça on est d'accord. - Donc moi ça m'inquiète d'entendre quelqu'un dire
45:58 il faut légaliser parce que ça va permettre de mieux contrôler
46:00 ou d'apaiser les tensions.
46:02 - Non je ne parle pas d'apaiser les tensions.
46:04 - C'est un peu ça indirectement. - On n'a pas toute solution.
46:06 - On n'a pas d'autre solution.
46:08 - La solution en tout cas qui est proposée par la préfète,
46:12 c'est de mettre plus d'une présence policière permanente
46:14 et renforcée à partir d'aujourd'hui.
46:16 - Moi je suis d'accord.
46:18 - Des patrouilles élargies autour du secteur, il faut qu'on soit plus visibles,
46:20 plus présents, plan de reprise du centre...
46:22 - Ça ne marche pas.
46:24 - On verra, on verra, des mesures concrètes et pérennes
46:26 qui vont rassurer les collègues qui ont le sens du service public.
46:28 - Oui, oui, c'est ça qui est bien.
46:30 - Mais bon, on verra ce que ça va donner.
46:32 - En tout cas c'est une solution qui est éthique.
46:34 - On vous en rendez-vous dans 6 mois à Marseille.
46:36 - Je vais vous dire quelque chose, on s'en parle.
46:38 - J'en avais parlé la semaine dernière sur votre plateau Valérie
46:40 d'un programme que je produis qui s'appelle "Au coiffeur".
46:42 On tourne à Marseille,
46:44 tous les jours on met nos caméras
46:46 dans 3 salons de coiffure pour parler d'un sujet.
46:48 On a mis nos caméras à Marseille
46:50 pour un épisode où, dans un barber,
46:52 dans le quartier Nord de Marseille,
46:54 où les gars parlaient entre eux et disaient
46:56 "par rapport à avant, il n'y a plus de grands frères,
46:58 on n'est plus respectés".
47:00 - Il n'y a plus d'état ça.
47:02 - Mais laissez-le finir.
47:04 - Il n'y a plus d'état ça, on l'a dit depuis le début de l'émission.
47:06 - On n'a pas les grands frères, ils ne se foutent pas des problèmes.
47:08 - Vous avez raison, mais juste, il n'y a plus de grands frères,
47:10 il n'y a plus de respect,
47:12 plus personne ne se parle, tout ce que vous voulez.
47:14 Ce que je veux vous dire par là, simplement, c'est que
47:16 oui, bien évidemment que la police
47:18 doit agir, qu'elle ne le fait pas assez,
47:20 ça c'est certain, qu'elle n'a pas
47:22 les moyens, ça c'est aussi sûr et certain.
47:24 Mais en tout cas, il y a aussi quelque chose,
47:26 on l'a dit en début d'émission, qui, dans nos sociétés,
47:28 on ne se parle plus,
47:30 on ne s'écoute plus, on ne se respecte plus.
47:32 Et donc, à partir de là, quand il y a une faillite
47:34 à tous les secteurs, vous arrivez au fait de dire
47:36 qu'on peut aller même devant la fac
47:38 vendre de la drogue.
47:40 Et ça, on ne peut pas se résoudre à dire
47:42 il faut légaliser parce que c'est la suite logique
47:44 des choses. Non, ce n'est pas la suite logique des choses.
47:46 - Moi, je ne parle pas de suite logique, la question
47:48 c'est qu'est-ce qu'ont les solutions ?
47:50 - Il y a un équipement.
47:52 - Soit on le fait à l'indonésienne,
47:54 et il faut l'assumer, et moi je ne suis pas pour,
47:56 ou soit, là, le chemin qu'on voit ne fonctionne pas.
47:58 - Allez, la solution,
48:00 nous, du Bruno, c'est des actions conjointes,
48:02 justice, police, secteur, sociaux, asylés,
48:04 Dans un instant c'est André Bercoff qui sera avec vous. Très bonne journée.