• il y a 2 semaines
Mettez vous d'accord avec Eric Revel, Alex Darmon, Pascal Bataille et Benjamin Cauchy

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2024-12-05##

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News
Transcription
00:00C'est vous d'accord, Valérie Expert ?
00:02Avec vous sur Sud Radio pour commenter l'actualité.
00:05L'actualité, évidemment, évidemment, évidemment.
00:07C'est la censure du gouvernement Barnier.
00:10Emmanuel Macron va s'exprimer ce soir.
00:12Beaucoup de questions.
00:14On verra tous les angles possibles dans cette émission.
00:18Avec aujourd'hui Eric Revelle. Merci d'être resté.
00:20Bonjour Valérie, merci de votre invitation.
00:22Vous êtes éditorialiste sur Sud Radio du lundi au jeudi à 7h25 dans le Grand Matin.
00:26Sud Radio, Alex Darmon, journaliste politique.
00:29Bonjour, on vous retrouve sur Youtube.
00:32Vous avez une chaîne de débats politiques, les Indécis.
00:34Et puis tous les vendredis matin, La Vérité en face de Patrick Roger avec Eric Degner.
00:39Pascal Bataille, animateur, producteur, chef d'entreprise.
00:42Bonjour et Benjamin Cauchy, chef d'entreprise également avec nous.
00:46Bonjour à vous Benjamin.
00:48Je vous propose qu'on lance notre grand jeu de Noël.
00:52Le Grand Sapin de Sud Radio, c'est maintenant et c'est le moment d'ouvrir votre cadeau.
00:56Enfin de jouer avec nous.
00:58Vous savez que vous pouvez gagner énormément de très beaux cadeaux.
01:01La marque Guino qui vous propose un calendrier de l'Avent avec des produits de soins et de beauté.
01:06Une montre intelligente Smartwatch offerte par Sud Radio et la Confédération des Buralistes.
01:14Plein de cadeaux vous attendent. 0 826 300 300 et nous prendrons le 7ème appel.
01:22Allez, jouez et bonne chance à tous.
01:24On va commencer avec Pascal, qui a retenu votre attention.
01:27C'est vrai que je voulais faire un peu une spéciale autour de la situation politique en France.
01:31Mais il y a quand même des choses dans l'actualité qui font réagir.
01:34Et Pascal, je partage votre coup de gueule. Pascal Bataille.
01:37Alors coup de gueule et puis surtout inquiétude effectivement.
01:40Parce que l'enquête TIMS, l'enquête internationale sur le niveau des élèves dans tous les pays est sortie.
01:49Elle est réalisée toutes les quatre années.
01:52Et les résultats sont assez catastrophiques.
01:55Alors ça vise le niveau en maths plus particulièrement.
01:59Et les résultats de la France sont catastrophiques.
02:01Puisque au niveau du CM1, on arrive bon dernier de l'Union Européenne.
02:07Et dans toute l'OCDE, je crois que seul le Chili fait moins bien que nous.
02:12Et au niveau des quatrièmes, c'est guère mieux puisqu'on est avant dernier en Europe.
02:18Et qu'à cet âge-là, on était dans le top 5 quand même en 1995 au niveau de l'OCDE.
02:27Donc c'est un recul catastrophique.
02:30Même si le ministre de l'Éducation nationale qui était en poste à l'époque où l'étude a été faite,
02:36c'est-à-dire Jean-Michel Blanquer, se félicite du fait que le recul s'arrête.
02:43Mais je me demande comment on pourrait reculer davantage en étant déjà bon dernier.
02:48Et il y a une autre chose qui est préoccupante dans cette étude concernant la France particulièrement.
02:54C'est que les inégalités sociales se creusent de plus en plus.
03:01Dès 8 ans, on peut dire que l'école ne joue pas du tout son rôle d'ascenseur social.
03:08Mais on a aussi enseigné les mathématiques de façon anarchique.
03:15Je me souviens de mon époque où on a appris les bases, les machins.
03:18Il y avait tellement de méthodes.
03:20Apprendre à lire, écrire et compter.
03:22Compter pour que ce soit utile dans la vie aussi.
03:24Il n'y a pas de raison que les élèves français soient moins astucieux et moins doués.
03:39C'est vraiment nos méthodes d'enseignement.
03:44Cette manie de faire des réformes, tous les changements de ministre, etc.
03:48qui est en cause et la façon dont on apprend.
03:50Ce qui me semble le plus catastrophique, au-delà du niveau en maths qui est catastrophique,
03:55c'est le fait quand même, et ça c'est un échec de l'éducation nationale,
03:58quoi que nous disent les enseignants,
04:00c'est qu'en réalité l'éducation nationale continue avec ses méthodes,
04:05avec ses enseignements, de creuser l'écart qui existe entre les élèves les plus favorisés et les élèves les moins favorisés.
04:12Pardonnez-moi, mais l'école publique normalement a pour mission aussi de réduire cet écart.
04:18Or, pardonnez-moi, ce n'est pas un problème de moyens.
04:21Cet écart ne cesse de se creuser.
04:24Ça veut dire que l'école de la République ne remplit pas sa mission.
04:28Donc je ne sais pas qui doit se remettre en cause.
04:31Mais je pense quand même que les enseignants devraient se pencher sérieusement sur le sujet.
04:36Alors les enfants ont changé aussi.
04:38Très bien.
04:40Le quotidien des enfants, les réseaux sociaux, les téléphones portables, les écrans.
04:45Si on se projette un petit peu en arrière.
04:47Mais il n'y a pas qu'en France que ça se passe.
04:49Sauf que c'est bien encadré dans les autres pays.
04:52D'ailleurs on a testé des méthodes en France qui ne fonctionnent pas, parce que ce n'est pas les mêmes cultures non plus.
04:56Donc à partir de là, c'est très compliqué de pouvoir améliorer la situation.
05:01Quand le bilan et quand la constatation de la situation actuelle n'est même pas tirée.
05:06Après, la grosse différence avec les pays étrangers, c'est effectivement que les ministres ne changent pas tous les deux ans.
05:11Les systèmes éducatifs ne changent pas.
05:14Benjamin Cauchy, c'est vrai que ces chiffres sont très inquiétants.
05:18Ces chiffres sont effectivement dramatiques.
05:21On constate l'échec de nos méthodes d'apprentissage.
05:25Je pointerai également le nivellement par le bas de la qualification des professeurs de mathématiques.
05:32Les difficultés de recrutement depuis de nombreuses années ont eu pour impact une baisse de la qualification des personnes qui se trouvent devant nos enfants.
05:42Dans les établissements de la République.
05:44Pour dispenser les cours de mathématiques, d'économie ou tout autre science dure.
05:51Moi-même père de famille, je peux vous assurer que ça m'arrive de tomber de l'armoire assez régulièrement.
05:57On avait fait le choix de les laisser dans le public.
06:01Je vous avouerai que si j'ai la chance d'avoir un troisième enfant dans quelques années, il sera non privé.
06:06C'est plus possible.
06:07On sent vraiment la limite.
06:09Il y a une génération de cinq ans, on trouvait deux garçons.
06:11Désolé de vous parler de ce cas personnel, mais au moins, on est dans le concret.
06:14On sent véritablement la différence de niveau.
06:18Non seulement dans l'exigence qui est demandée aux élèves, mais en plus dans le niveau des professeurs qui se font reprendre par les élèves eux-mêmes.
06:26Je vous assure.
06:28La baisse du niveau des enseignants touche aussi bien le public que le privé.
06:32Ne croyez pas le contraire.
06:34Je peux vous donner des exemples que je connais bien aussi.
06:37Ça se voit.
06:40Pour une raison très simple, c'est que quand vous avez des concours de recrutement en maths ou ailleurs,
06:44où comme on n'a pas suffisamment de candidats, on se contente d'une moyenne de 7 sur 20 pour recruter un prof de maths,
06:49forcément, il a des lagunes puisqu'il n'a que 7 sur 20.
06:52Tout ça, ça finit par irradier sur les élèves eux-mêmes.
06:58Vous avez l'impression peut-être, Pascal, que je mets beaucoup en cause des profs.
07:02On se souvient tous de profs.
07:06Ça va vous faire rire, mais 5 fautes à la dictée, c'était zéro.
07:11Vous aviez zéro.
07:13C'était 4 points la faute.
07:15On marque une pause.
07:16C'est l'heure du journal.
07:17On se retrouve dans un instant pour commenter cette censure du gouvernement Barnier.
07:22A tout de suite.
07:35Éditorialiste sur Sud Radio, on vous retrouve du lundi au jeudi à 7h25 pour Le Grand Matin Sud Radio.
07:42Dans Le Grand Matin Sud Radio, Alex Zarmont, journaliste politique, La Vérité en face, face à Éric Tegner.
07:49C'est tous les vendredis, animé par Patrick Roger.
07:52Votre chaîne de débat politique est sur YouTube.
07:55Elle s'intitule Les Indécis.
07:56Pascal Bataille, animateur, producteur, chef d'entreprise.
07:59Ça marche bien.
08:00Il n'y a que la vérité qui compte sur ces 8.
08:02C'est un revival.
08:04Mais bientôt, on n'aura plus de chaîne pour diffuser.
08:07Attendez, on verra.
08:09Benjamin Cochy, chef d'entreprise.
08:12Merci d'être là, évidemment.
08:14Le gouvernement de Michel Barnier censuré.
08:16Emmanuel Macron qui s'exprimera ce soir au 20h.
08:20Une victoire politique pour Marine Le Pen.
08:22La question, c'est qui sont les gagnants, qui sont les perdants ?
08:25Qui pour remplacer Michel Barnier dans combien de temps ?
08:28Beaucoup de sujets.
08:29Mais nous avons notre gagnant.
08:30Et ça, c'est le plus important.
08:31Michel qui est en ligne avec nous.
08:33Bonjour Michel.
08:34Oui, bonjour.
08:36Vous étiez le 7ème appel.
08:37Vous nous appelez de Perpignan ?
08:39Non, de Tarascon.
08:41J'ai entendu Eric Crevel parler de Perpignan tout à l'heure.
08:44C'est le sud-ouest, c'est la famille.
08:47Vous préparez Noël déjà ?
08:49Oui.
08:51Le sapin est fait ?
08:53Oui, le sapin est fait déjà.
08:55On va découvrir votre cadeau.
08:57Alors, vous avez gagné une BD de Mike Horn, l'aventurier de l'impossible chez Michel Laffont.
09:05Vous allez partir avec ce personnage formidable.
09:08C'est un vrai personnage, Mike Horn, à travers 4 de ses plus belles expéditions.
09:13Descendre du fleuve de l'Amazone, tour du monde.
09:16Vous allez voir, c'est passionnant.
09:18Des expéditions spectaculaires.
09:20Et je vous souhaite une bonne lecture.
09:22Vous allez le garder ou le frire ?
09:24Oui, je vais le garder.
09:27Très bien. On vous remercie en tout cas d'être fidèle à Sud Radio.
09:31Merci pour vos émissions.
09:33Merci à vous, merci de votre fidélité à Sud Radio.
09:35On se retrouve tout au long de la journée avec le grand jeu Sud Radio.
09:40Alors, on va continuer notre tour de table.
09:42Benjamin Cochy, ça a un lien évidemment avec la situation politique.
09:47Votre coup de gueule ?
09:49Oui, c'est un coup de gueule, j'ai envie de dire.
09:52Et qu'il ne sera pas politique, puisque la motion de censure a été votée.
09:55Donc, dons tact.
09:57Maintenant, il faut que nous regardions devant.
09:59Mais pour le coup, c'est un coup de gueule.
10:01En tant qu'entrepreneur, et de la part de nombreux entrepreneurs,
10:04que ce soit dans le milieu de l'hôtellerie, de la restauration,
10:07bref, dans l'entreprise, dans l'entrepreneuriat, dans l'économie réelle.
10:12Puisqu'effectivement, la motion de censure ne semble pas pour l'instant
10:15faire tergiverser les marchés financiers outre mesure.
10:18Je pense qu'il l'avait déjà intégré.
10:20Donc, on va dire que l'économie financière, dans les heures qui viennent,
10:22là, pour l'instant, sont plutôt, j'ai envie de dire, sereines,
10:25même si on a une inquiétude sur les taux directeurs à court moyen terme.
10:29Moi, j'ai envie de vous parler de l'économie réelle.
10:31L'économie réelle, ce sont des consommateurs
10:34qui décident de reporter leur investissement.
10:36Exemple, vous allez dans les concessions automobiles midi-toulousaine.
10:40Vous vous rendez compte que c'est complètement à l'arrêt.
10:43Lorsque vous savez que le PTZ, qui devait être le prêt-à-tôt zéro,
10:47qui permet aux gens de pouvoir investir dans leur résidence principale,
10:51que ce soit un appartement, une maison, et ça, sur tout le territoire,
10:55c'était une mesure qui était attendue par les entrepreneurs
10:57de la construction, du BTP, de l'immobilier.
11:00Et là, je peux vous dire qu'ils sont encore une fois la tête dans le bec.
11:02Donc, c'est un coup de gueule et plutôt un cri d'alerte en disant
11:05« Écoutez, vous, mesdames et messieurs les censeurs,
11:09vous qui avez décidé de rompre et de refuser ce texte dont acte,
11:15les entrepreneurs attendent rapidement d'avoir de la visibilité.
11:18On a l'impression d'être, tout simplement, de rouler à 50 à l'heure
11:21dans le brouillard, sans les phares, et en plus, on aurait un radar
11:24qui viendrait nous annoncer qu'on est dans une ZFE à 30.
11:26Vous voyez, c'est à peu près l'image que peuvent avoir aujourd'hui les entrepreneurs.
11:30Et puis, les reports d'investissement également de toutes les collectivités territoriales.
11:34Clairement, le report ou la suspension d'appels d'offres,
11:37des décisions d'investissement des collectivités locales,
11:39parce qu'ils ne savent pas également où est-ce qu'elles vont.
11:41Donc, coup de gueule et coup d'alerte, puisqu'on avait jusqu'alors
11:44une économie ralentie et là, Valérie, on a une économie à l'arrêt.
11:47Oui, très ralentie, Eric, sur l'aspect économique,
11:50pour parler effectivement avec des chefs d'entreprise,
11:53des patrons, des restaurateurs. Ils vous racontent
11:56qui a envie aujourd'hui de dépenser de l'argent dans un restaurant
11:59quand on ne sait pas de quoi l'avenir s'appelle.
12:01Oui, on ne connaît pas, puisque le budget 2025, pour l'instant,
12:05il est en l'air, on ne connaît pas le niveau de fiscalité,
12:08que ce soit pour les consommateurs, pour les investisseurs.
12:10Il y a aussi beaucoup d'investisseurs étrangers
12:12qui sont en train de décaler leurs investissements en France,
12:14parce qu'évidemment, l'instabilité politique,
12:17qui était quand même l'une des pièces maîtresses de notre pays,
12:20a volé en éclat hier soir.
12:23Donc, tout ça, plus évidemment des Français qui renforcent
12:26ce qu'on appelle l'épingle de précaution, c'est-à-dire que
12:28quand vous voyez, à cause du brouillard dont parlait Benjamin mal dans l'avenir,
12:32que vous ne savez pas à quelle sauce vous allez être mangé,
12:34quel est votre sort si vous n'allez pas aller te virer,
12:36vous épargnez si vous pouvez le faire.
12:38Et évidemment, en gonflant l'épingle, on consomme moins,
12:40et comme la consommation des ménages, c'est historiquement
12:42le premier moteur de la croissance française, on a un sujet.
12:45Je vous rappelle quand même que c'est palier,
12:47mais ça veut dire aussi dans quel état est l'économie française,
12:50qu'hier, l'OCDE, l'organisation économique, a revu à la baisse
12:54les prévisions de croissance, qui n'étaient déjà pas très épaisses,
12:57de 0,3 pour la France. Alors 0,3, ça ne vous dit rien,
12:59sauf que ça fait des recettes fiscales en moins, etc.
13:02Et que le déficit va sans doute se creuser.
13:04Donc la période est quand même grave et délicate.
13:08– Vous pouvez juste compléter en quelques secondes
13:10sur ce que disait Eric sur l'épargne.
13:12Effectivement, on a un taux d'épargne qui est incroyablement haut,
13:15on est à 18%. Sur 100 euros de revenus,
13:17il y a 18 euros qui sont épargnés par les Français.
13:20Actuellement, c'est mon job, je vois beaucoup d'appels d'épargnants
13:26qui nous demandent de réallouer leurs actifs sur des fonds émergents,
13:31sur les fonds américains, sur les fonds technologiques,
13:34sur des choses diversifiantes,
13:36mais de se désengager de l'économie française.
13:39Donc il y a deux choses, il y a le fait effectivement
13:41que la fiscalité elle-même sur l'épargne est complètement dans l'aléatoire,
13:45mais il y a aussi ce que font les investisseurs,
13:47ils changent leur fusil d'épaule et préfèrent miser
13:50sur la réussite américaine, sur la réussite de l'Amérique du Sud
13:53plutôt que la réussite française, c'est une réalité.
13:55Et ça, c'est ça qui doit également inquiéter les décideurs politiques.
13:59– Oui, bon là-dessus Alex…
14:01– Mais c'est la confiance en règle générale,
14:03de toute façon, on va en parler dans quelques minutes,
14:05mais moi j'ai aussi le sentiment que les français sont fatigués,
14:08nous on commente et ça nous intéresse, c'est quelque chose qui est important,
14:12je pense que les français sont juste fatigués qu'il y a les fêtes
14:14qui arrivent dans quelques semaines, qu'ils ont besoin de repos
14:17et que là on leur remet encore un coup politique
14:20et de leur dire que ça ne va pas, que l'instabilité,
14:22mais ils font comme ils peuvent en réalité,
14:25et donc on va parler dans quelques minutes de ce qui va se passer au Parlement,
14:29parce que je pense que c'est quand même malheureusement le plus important,
14:31si le Parlement ne va pas, rien ne va, c'est tout.
14:33– Absolument, vous aviez un coup de gueule Alex…
14:36– Oui justement, c'est un coup de gueule sur Ségolène Royal,
14:39je n'en peux plus en fait, vous l'avez vu ce matin,
14:42elle déclare encore sa candidature pour être Première Ministre,
14:45elle a rajouté un problème…
14:47– Elle a envoyé une lettre au Président de la République
14:49pour être de nouveau candidate, elle a dit…
14:51– On rigole de l'efficacité, peut-être à juste titre,
14:57franchement Ségolène Royal ça en devient, je suis désolé,
14:59je vais être un peu méchant mais pathétique,
15:01à un moment donné il faut savoir tourner la page,
15:03il faut passer à autre chose,
15:05et puis ses arguments de dire qu'il faut faire une équipe gouvernementale,
15:09en réalité tant qu'on ne comprendra pas qu'il faut tourner la page pour de vrai,
15:13qu'il faut passer à autre chose,
15:15qu'on a essayé de le faire il y a quelques années,
15:17on voit le résultat,
15:19que la politique a perdu en crédibilité,
15:22mais considérablement depuis plusieurs années,
15:24et qu'en faisant ça elle ne rend pas service à la chose politique,
15:29moi j'enlève en rien au talent de Ségolène Royal,
15:31ça a été une femme politique brillante,
15:33moi j'ai cette image en tête,
15:35j'étais tout petit ou pané,
15:37quand elle demandait au culot au Président de la République de l'époque,
15:40Mitterrand, une circonscription,
15:42oui tout le monde n'est pas capable de faire ça,
15:44et ça c'est un grand geste,
15:45parce que c'est aussi ça faire de la politique,
15:46c'est aller chercher les choses,
15:47aujourd'hui elle devrait plutôt analyser avec du recul
15:50que dire j'ai encore envie d'en faire,
15:52et ça je trouve ça terrible pour l'image.
15:54Et ça se voit aujourd'hui, les français comprennent,
15:56Pascal vous l'avez vu, Pascal Bataille.
15:58J'attendais moi que Manuel Valls fasse acte de candidature lui aussi,
16:02pour couronner le tout,
16:04mais Alex a complètement raison,
16:06on est dans une figuration absolument pitoyable
16:11de nos soi-disant responsables
16:15qui portent bien mal leur nom politique,
16:17et effectivement des déclarations comme celle-ci
16:21ne font qu'accroître le décalage
16:23entre ce qu'attendent les français aujourd'hui
16:26et ce que leur offre la classe politique,
16:28qui le représentent bien mal.
16:30Alors Eric, on va passer à votre coup de cœur,
16:32parce que c'est lié d'une certaine manière,
16:34parce qu'on a vu dans les discours hier,
16:37moi je les ai suivis à l'Assemblée,
16:40et celui de Michel Barnier en particulier,
16:43qui était plutôt très digne.
16:45Voilà, moi je voudrais saluer le...
16:47Il était un honnête homme, je ne sais pas si c'est la bonne expression,
16:53mais en tout cas il avait le ton juste.
16:55Oui, il avait le ton,
16:57alors on parle de Michel Barnier,
16:59défendant mais sans y croire
17:01le non-vote de la motion de censure hier,
17:05d'ailleurs c'était plutôt un discours d'adieu
17:07qu'un discours de défense contre la motion de censure.
17:11Moi je reconnais à Michel Barnier
17:14de la dignité et du courage,
17:16parce qu'en fait il est condamné depuis le début politiquement, il le sait,
17:19il a eu 15 jours pour préparer un budget, il le sait,
17:22il a hérité d'une situation budgétaire catastrophique,
17:26catastrophique, hein.
17:28On aimerait entendre Bruno Le Maire
17:30au-delà d'une commission d'enquête devant le Sénat,
17:33on aimerait avoir un peu moins d'arrogance de la part de M. Attal,
17:36vous voyez, tous ces gens,
17:38donc il a hérité d'une situation très difficile, Michel Barnier,
17:41il est parti avec dignité,
17:43et moi je conserverais chez lui,
17:45au-delà de 3 mois vous pouvez pas faire grand-chose, hein,
17:47mais cette espèce de rectitude à vouloir
17:50rehausser le niveau du débat politique,
17:54et surtout d'une certaine forme de politesse,
17:57vous voyez, qui peut paraître un peu old school,
17:59moi j'ai adoré sa phrase, vous voyez, en direction de Mathilde Panot,
18:02quand il lui a dit, Madame, plus vous serez agressive,
18:05plus je serai respectueux.
18:07Voilà, et bien ça, je vais vous dire,
18:09on peut me dire, c'est une vision conservatrice de la politique,
18:12c'est plus comme ça, etc.
18:13Moi je dis, Barnier,
18:15voilà, on avait un ancien Premier ministre
18:18qui était un Premier ministre youtubeur,
18:20on avait hérité d'un Premier ministre, la guerre des Michards, voilà.
18:23Et bien ça, ça, si vous voulez, ça a donné un peu,
18:26ça a rassuré,
18:28vous voyez, on parlait de ces Français qui étaient fatigués,
18:30il a, non mais, je ne dis pas sur ce qu'il a fait,
18:33il n'a pas fait grand-chose,
18:35mais si vous voulez, il a donné, à mon sens, de nouvelles,
18:40il a rappelé que la politique, c'était autre chose que les invectives,
18:43que la bordélisation permanente,
18:45que l'agressivité permanente,
18:47dont les Français, finalement, n'ont rien à foutre.
18:49Et moi, je voulais rendre hommage à Michel Barnier, ce matin,
18:52parce que je trouve que, voilà,
18:54il était condamné, il le savait politiquement,
18:56il a quand même fait le job,
18:58et il l'a fait, je trouve, avec beaucoup de dignité.
19:01Oui, je suis d'accord,
19:02quoi qu'on pense de ce qu'il a pu faire,
19:04c'était un discours de haute tenue
19:07dans un hémicycle bordélisé,
19:09dans un hémicycle sans tenue,
19:12avec même des gestes,
19:15on voyait Jean-Luc Mélenchon-Gognard,
19:18qui était...
19:20C'est devenu le théâtre.
19:21Voilà, oui, c'était un théâtre,
19:22et puis Marine Le Pen qui fait le pouce vers le bas,
19:24enfin, on est où ?
19:25Mais au-delà de l'hémicycle, Eric a tout à fait raison,
19:28depuis qu'il a accepté d'aller au front,
19:31parce que c'était ça, effectivement,
19:33Eric disait que, très justement,
19:36dès le début, il se savait plus ou moins condamné
19:39à court ou moyen terme,
19:41et néanmoins, il s'est mis au service du pays,
19:44et il a essayé,
19:45il a incarné cette fonction,
19:47qui est une fonction capitale,
19:48celle du chef du gouvernement,
19:50avec, effectivement, non seulement dignité,
19:52mais beaucoup de courage politique
19:54et, effectivement, d'élégance,
19:56des mots qui sont...
19:59On ne peut plus galvauder aujourd'hui
20:01par la plupart de nos élus,
20:04et moi, ce n'est pas mon bord politique,
20:07spécialement Michel Barnier,
20:09mais dès le début,
20:10et je l'ai dit plusieurs fois ici,
20:11je n'avais qu'une envie,
20:12c'est qu'il réussisse,
20:13parce que je pense que notre pays avait besoin
20:15que, quel que soit le gouvernement en place,
20:18ce gouvernement réussisse.
20:19– Je voudrais juste rajouter quelque chose,
20:20quand je vois le bal des hypocrites hier,
20:22des leaders qui ont pris la parole,
20:24je pense à deux d'entre eux,
20:26Wauquiez et Attal,
20:27qui lui ont quand même savonné la planche
20:29et qui essaient de dire
20:30« Oh, Michel, comme tu as été fort,
20:31comme on t'a soutenu ».
20:33Alors la politique, c'est ça, je suis d'accord,
20:35mais vous voyez, entre ces gens
20:37et la dignité de Barnier,
20:38peut-être qu'il écrira un livre
20:39et qu'il nous racontera tout ça dans le détail,
20:41mais pour avoir un peu échangé,
20:43je sais ce qui s'est passé,
20:44je peux vous dire qu'il a fallu
20:46qu'il ait un certain aplomb
20:47pour ne pas dire ce qu'il pensait à ce moment-là.
20:49– Alors on va marquer une pause,
20:50vous direz ce que vous en pensez,
20:52Alex Zarmond, dans un instant.
20:55– Sud Radio.
20:56– Parlons vrai.
20:57– Sud Radio.
20:58– Parlons vrai.
20:59– Sud Radio.
21:00– Parlons vrai.
21:02– Le gouvernement censuré hier,
21:04un sondage Teluna Harris Interactive
21:07nous apprend que 53% des Français l'approuvent,
21:10mais 82% se disent inquiets
21:12pour l'avenir de la France.
21:13Ça montre une France quand même fracturée.
21:1553%, c'est pas une immense majorité
21:18qui approuve cette dissolution.
21:20Mais Alex Zarmond, vous vouliez revenir,
21:22vous, sur ce qu'on disait de Michel Barnier.
21:26– Moi j'entends ce que dit Eric,
21:28ce que vous dites tous, c'est très digne,
21:30c'est très bien,
21:31mais la réalité c'est que c'est un échec.
21:33– Bien sûr.
21:34– C'est un échec.
21:35Je veux dire, il est arrivé au mois de septembre,
21:37on nous a vanté ses talents de négociateur,
21:39de sage et tout.
21:41Oui, en effet,
21:42mais c'est le Premier ministre le plus éphémère quasiment
21:44de la Ve République.
21:46Donc OK, il a été digne,
21:48OK, effectivement, il a apporté un peu de calme
21:51dans le débat politique,
21:53mais ce matin on se réveille tous,
21:55on ne retient rien de son passage à Mathieu.
21:58– Est-ce qu'il pouvait mieux faire ?
22:00– On peut toujours mieux faire.
22:02Il a juste donné raison à une chose,
22:03ça veut dire que c'est vraiment le Rassemblement national
22:05qui a les clés aujourd'hui.
22:07– Il les avait.
22:08– Oui, très bien, mais il le savait en arrivant.
22:10Donc dire qu'il se savait condamné en arrivant,
22:12il n'aurait pas dû accepter si ça ne lui allait pas.
22:14– C'est quand même le quatrième Premier ministre de l'année.
22:17– Depuis 2022 ?
22:18– Oui.
22:19– Depuis 2022, ça va être le quatrième,
22:21et ça va être le quatrième qui va être nommé,
22:23depuis 2022.
22:24Mais donc ça veut dire qu'il y a un blocage,
22:26et on va en parler,
22:27il y a un blocage politique,
22:28mais simplement sur Michel Barnier,
22:30on était en droit de pouvoir attendre que ça se passe mieux.
22:34– Mais ça pouvait être difficilement…
22:36– Mais dans ces cas-là, il ne fallait pas venir.
22:38Mais ce n'était pas que de sa faute, attention,
22:40c'était de la faute générale.
22:41– Dès l'instant où vous avez fait de la majorité à l'Assemblée,
22:43vous ne pouvez pas faire de réforme structurelle,
22:45donc vous avez été obligés d'augmenter les impôts, etc.
22:48Moi ce que je ne comprends pas très bien,
22:50il faut quand même parler d'Emmanuel Macron,
22:52parce que le choc des images est absolument flagrant.
22:56Vous avez un pays qui est dans une crise politique folle,
22:58on parlait des investissements qui vont être différés,
23:00et pendant ce temps-là, vous avez le Président de la République
23:02qui emmène plein de chefs d'entreprise avec lui
23:04pour vanter la destination France.
23:06Je ne sais pas si vous voyez l'incohérence de la situation, du contexte.
23:10Vous dites à l'Arabie Saoudite, aux Saoudiens,
23:12vous dites venez investir chez nous, on est bien.
23:14Et pendant ce temps-là, la France est dans une crise profonde.
23:16Vous savez, l'erreur quand même, le fiasco, il faut l'appeler comme ça,
23:20c'est celui, celle d'Emmanuel Macron.
23:24La dissolution, c'est un poison lent, sans antidote politique.
23:28Parce que, quel que soit celui qui va être nommé,
23:30alors je ne sais pas si d'autres parties appuieront de nouveau et rapidement sur la censure,
23:34mais qu'est-ce que vous voulez que fasse un Premier ministre de gauche, de droite,
23:38aujourd'hui, maintenant, il va se heurter au même problème, à la même situation.
23:42Donc, la cartouche suivante, c'est quoi s'il y a une nouvelle censure ?
23:46Ben oui, c'est que le Président de la République renonce.
23:48Alors, il a dit jusqu'à la dernière seconde.
23:50Oui, mais il ne peut pas dire autre chose.
23:52Imaginez qu'il ait dit en arabe et saoudite quand on lui posait la question,
23:56je réfléchis, ça va dépendre de l'évolution du contexte.
23:58Ben non, il est cuit.
24:00Donc, on est quand même dans cette seringue dans laquelle nous a mis Emmanuel Macron.
24:06Vous avez raison, c'est vrai.
24:08Hier, tout le monde a pris le risque.
24:10Demain, on ne sait pas quel Premier ministre il va y avoir dans ce nouveau gouvernement.
24:14Il peut y avoir quelqu'un qui réconcilie, entre guillemets, tous les partis.
24:18Je m'explique.
24:20Marine Le Pen, hier, en votant la censure,
24:22elle prend quand même un risque politique considérable.
24:24C'est-à-dire qu'on parle, on entend des noms,
24:26et on va en parler dans quelques minutes,
24:28de gens comme François Barrouin.
24:30Quelqu'un comme François Barrouin, qui arrive à mettre tout le monde d'accord,
24:32et à tenir pendant un an et demi, deux ans,
24:34elle le remet dans le jeu politique.
24:36Elle le remet dans le jeu politique national directement.
24:40Et François Barrouin est quelqu'un que les Français espèrent,
24:42espèrent, aiment bien,
24:44qui a manqué de courage à un certain moment,
24:46parce qu'il aurait pu y aller.
24:48Et aujourd'hui, si ce qui est dit est vrai,
24:50qu'il a envie de revenir,
24:52ce ne sera que la responsabilité de Marine Le Pen
24:54de l'avoir remis dans le jeu politique.
24:56Ils avaient juste à temporiser le RN.
24:58Stratégiquement, je ne trouve pas que ce soit
25:00vraiment une réussite,
25:02hier, de voter la motion de censure.
25:04Et surtout, maintenant,
25:06on pourra leur reprocher, dans les années qui viennent,
25:08d'avoir fait alliance avec la France insoumise
25:10sur cette question-là.
25:12Peut-être, mais quand vous lisez
25:14la motion de censure,
25:16quand vous lisez la motion de censure,
25:18elle est quand même extrêmement violente
25:20envers le Rassemblement national.
25:22Ça veut dire que toutes les barrières politiques,
25:24toutes les analyses, toutes les idées qui n'étaient pas communes
25:26tombent pour une seule chose,
25:28foutre le bordel. Voilà.
25:30Mais si vous avez un désaccord commun,
25:32après, effectivement, il y a des priorités.
25:34Ça veut dire que le désaccord commun, il était plus important
25:36avec le budget, alors qu'ils avaient fait des efforts
25:38sur le budget, qu'avec la France insoumise
25:40et la motion de censure. C'est pas logique.
25:42Je pense qu'il n'y en a pas un
25:44pour rattraper l'autre, en fait.
25:46Au final, dans cette histoire,
25:48Eric a quand même raison de pointer
25:50du doigt la responsabilité immense
25:52du Président de la République
25:54dans cette situation.
25:56Mais évidemment qu'hier,
25:58on a assisté à
26:00un manque de responsabilité totale,
26:02aussi, de la part
26:04des responsables des différents
26:06partis qui ont voté la motion
26:08de censure, qui ont eux aussi joué
26:10aux apprentis sorciers, Alex le dit bien,
26:12parce qu'on ne sait pas du tout vers quoi
26:14tout cela va nous amener.
26:16De la même façon qu'Emmanuel Macron n'avait aucune stratégie
26:18en dissolvant
26:20l'Assemblée, aujourd'hui,
26:22les Le Pen
26:24et Mélenchon n'ont d'autres stratégies
26:26que leurs petits intérêts personnels,
26:28les uns dictés par le calendrier judiciaire,
26:30les autres par le calendrier,
26:32on va dire, biologique, pour Mélenchon.
26:34Mais tout cela
26:36ne témoigne
26:38d'aucune vision.
26:40Et Macron,
26:42il faut le dire, je me semble
26:44voué à démissionner,
26:46sauf
26:48à ce qu'effectivement, et je l'espère,
26:50parce qu'on ne peut que l'espérer,
26:52quel que soit le nom qui soit celui
26:54annoncé sans doute ce soir ou demain,
26:56puisqu'il a dit qu'il ferait ça avant
26:58Notre-Dame,
27:00quel que soit le nom du futur Premier ministre,
27:02on trouve ce personnage
27:04totalement harlésien qui pourrait
27:06réconcilier tout le monde, mais
27:08à défaut de ce nom un peu miraculeux,
27:10on va sans doute vers
27:12une nouvelle censure
27:14à court terme, vers
27:16un désordre total, et la seule solution
27:18sera que le Président de la République démissionne.
27:20Ce qui veut dire quoi ? Ce qui veut dire qu'il a mis en péril
27:22en faisant ça,
27:24la fonction même du Président
27:26de la République dans la Ve République,
27:28qui ne doit pas être soumis normalement aux aléas
27:30des changements de majorité.
27:32Alors Benjamin Cauchy ?
27:34Oui, alors beaucoup de choses.
27:36Concernant
27:38Michel Barnier, je suis d'accord
27:40effectivement sur la forme. Eric, tu as parfaitement
27:42raison, Michel Barnier nous a fait
27:44du bien, nous a fait du bien
27:46dans cette période de crise. Sur la forme on va dire,
27:48mais pas sur le fond. Sur la forme,
27:50mais pour le coup je pense qu'il a soit manqué de pugnacité,
27:52ou en tout cas il n'a pas
27:54suffisamment été soutenu effectivement par
27:56ceux qui étaient censés le soutenir, et je pense
27:58que face à une technostructure
28:00qui n'a pas envie de se réformer,
28:02malheureusement il n'a pas pu aller chercher
28:04les économies là où il aurait
28:06véritablement souhaité. Il n'a pas pu,
28:08il n'a pas voulu.
28:10Si vous voulez faire des réformes structurelles
28:12sans aucune majorité...
28:14Juste pour montrer...
28:16Donc finalement c'est
28:18une impasse, mais sur le style
28:20je suis d'accord avec Eric, ça a fait du bien.
28:22Je ne suis pas sûr que ça soit
28:24ce dont nous ayons véritablement besoin.
28:26C'était une pause intéressante,
28:28mais quand je vois des milleils en Argentine,
28:30quand je vois des discours
28:32beaucoup plus affranchis sur le plan libéral
28:34dans de nombreux pays européens,
28:36je me dis que
28:38le thème de la concorde
28:40par la prose de Michel Barnier
28:42finalement n'est pas suffisant.
28:44La responsabilité évidemment elle incombe au Président de la République,
28:46mais il faut le rappeler aux auditeurs,
28:48il n'y a pas de concomitance entre le calendrier
28:50présidentiel et un calendrier
28:52législatif, ou combien même le Président
28:54de la République déciderait de démissionner
28:56ce soir, nous ne pourrions pas
28:58recomposer
29:00une nouvelle Assemblée nationale
29:02avant juillet 2025. Donc pour moi
29:04la démission de Macron
29:06est un fantasme,
29:08tout simplement.
29:10Pour le coup,
29:12je puis être en désaccord
29:14avec de nombreux sujets de fond avec lui
29:16sur tout ce qu'il a pu faire,
29:18et la manière notamment dont il se fait comporter à l'époque
29:20des Gilets jaunes, je ferme cette parenthèse,
29:22on n'oublie pas les choses,
29:24mais pour autant aujourd'hui,
29:26la race que nous sommes, c'est le dernier point de stabilité
29:28de la Ve République.
29:30Alors si c'est pour avoir un Mélenchon
29:32qui est prêt,
29:34mais clairement on vous parlait de Président,
29:36qui est prêt dans 35 jours
29:38d'avoir 500 parrainages,
29:40la démocratie va s'en trouver ressortie
29:42avec la capacité
29:44de n'avoir que 3 ou 4 candidats,
29:46c'est ça la réalité aussi.
29:48La responsabilité
29:50d'Emmanuel Macron, elle est grande,
29:52elle est importante.
29:54On va marquer une petite pause,
29:56et on se retrouve dans un instant.
30:04Et je voulais vous...
30:06Ça me faisait penser à cette chanson,
30:08ce qui se passe en France.
30:16Merde in France, c'était Jacques Dutronc,
30:18la scène de The Economist,
30:20qui est parue hier soir.
30:22C'est un lampadaire
30:24avec écrit
30:26un gros merde dessus.
30:28France steps into the unknown,
30:30la France plonge dans l'inconnu.
30:32On parlait
30:34de la façon dont l'étranger va nous percevoir.
30:36Moi je voulais dire un mot sur ce qu'évoquait
30:38Eric, la visite en Arabie Saoudite.
30:40Je trouve que sur la forme, sur la com',
30:42ce Président de la République en bras de chemise,
30:44certes il fait chaud en Arabie Saoudite,
30:46dans les ruines,
30:48voir des monuments.
30:50Il aurait pu ne pas aller à Al-Houla,
30:52il aurait pu se contenter de faire cette cope,
30:54et de rentrer. On n'avait pas besoin de le voir.
30:56Je ne sais pas ce que vous en avez pensé.
30:58C'est anecdotique.
31:00Moi ce qui m'a frappé le plus, c'est ça.
31:02C'est ce qu'on disait sur les investissements.
31:04Vous partez en Arabie Saoudite avec des chefs d'entreprise
31:06de premier plan français pour vanter
31:08la destination française, alors qu'en France,
31:10précisément, il n'y a plus un investisseur
31:12ou très peu qui veulent imaginer d'investir dans ce pays.
31:14Donc le décalage est brutal.
31:18Parlons d'Emmanuel Macron.
31:20Il va recevoir Yael Bouane-Privé
31:22et Gérard Larcher
31:24à l'Elysée ce matin.
31:26Est-ce qu'il va nommer un Premier ministre
31:28rapidement ?
31:30Ou est-ce qu'il va prendre son temps ?
31:32C'est ce qu'il promet de faire. Je pense qu'il a intérêt
31:34à nommer un Premier ministre rapidement,
31:36même pour récupérer la main.
31:38Ce n'est pas un secret, mais avec Michel Barnier,
31:40ils ne s'entendaient plus du tout.
31:42C'est-à-dire qu'il a
31:44torpillé de l'intérieur son gouvernement,
31:46Emmanuel Macron, avec le ministre de l'économie
31:48et avec d'autres
31:50personnalités de ce gouvernement.
31:52Par conséquent, Emmanuel Macron, aujourd'hui, doit récupérer
31:54la main. Logiquement, il devrait avoir nommé
31:56un Premier ministre avant
31:58sa prise de parole ce soir, mais c'est Emmanuel Macron.
32:00Donc on ne sait pas.
32:02Il va le nommer dimanche ou dans une heure.
32:04On n'en sait absolument rien.
32:06Le deuxième point, je ne pense pas qu'on aura
32:08un gouvernement avant le week-end.
32:10C'est-à-dire avant mardi ou mercredi prochain.
32:12Vous avez les vérifications et ça prend
32:14énormément de temps.
32:16Un moment qu'il le prépare depuis longtemps,
32:18ce qui est possible aussi.
32:20Après, il va falloir savoir qu'est-ce qu'il va garder
32:22et qu'est-ce qu'il va sortir.
32:24Emmanuel Macron, c'est simple.
32:26Soit il nomme, on parlait de François Barron,
32:28c'est-à-dire qu'il fait une vraie cohabitation.
32:30Parce que Michel Barnier, finalement, ce n'était pas une cohabitation,
32:32c'était une solution
32:34temporaire. Soit il fait une vraie cohabitation
32:36et il va chercher un Premier ministre de droite.
32:38C'est François Barron,
32:40c'est Xavier Bertrand, mais l'ORN n'en veut pas.
32:42Ou c'est des personnalités comme ça.
32:44Soit il prend un très très proche,
32:46on parle de Sébastien Lecornu,
32:48et c'est possible, c'est probable,
32:50parce que Sébastien Lecornu, c'est le seul ministre
32:52qui est là depuis le début, depuis 2017.
32:54C'est un proche parmi les proches du Président de la République.
32:56C'est vraiment son nom qui revient.
32:58Emmanuel Macron, il faut qu'il récupère la main, encore une fois.
33:00Sauf que les Français n'ont pas voté ça.
33:02Ils avaient voté LR ?
33:04Non.
33:06Mais il a un autre avantage, Sébastien Lecornu,
33:08c'est que
33:10il aurait sans doute l'assentiment de Marine Le Pen.
33:12Parce que vous savez que ça a fuité.
33:14Thierry Solaire, qui est l'un des conseillers
33:16d'Emmanuel Macron, avait organisé
33:18un dîner ou un déjeuner où il avait convié
33:20le ministre de la Défense et Marine Le Pen
33:22pour qu'ils se rencontrent.
33:24Maintenant, Macron, il peut vouloir aussi
33:26mettre en selle quelqu'un
33:28qui pourrait s'opposer au futur
33:30candidat à la présidentielle.
33:32Il peut le faire grandir.
33:34Le deal entre les deux, ça peut être ça.
33:36Si tu ne m'emmerdes pas,
33:38moi je te conserve.
33:40Les paroles, surtout en politique.
33:42Mais ça peut être ça aussi, le deal.
33:44Moi, je mettrais une pièce sur Lecornu.
33:46Je mettrais une pièce sur Lecornu.
33:48Je pense que Marine Le Pen
33:50refuserait Retailleau comme Premier ministre.
33:52Parce que là, évidemment, dans le champ politique
33:54qui est celui de Retailleau, ça devient un concurrent direct
33:56pour la suite, si tant est qu'elle s'en sort
33:58au mois de mars, devant les juges.
34:00Mais vous vous rendez compte qu'on est en train de parler
34:02de calculs politiciens, alors que
34:04dans le sondage de la douzième vague des fractures
34:06françaises, de Bruce Tinturier,
34:08on apprend que 55% des Français, en fait,
34:10ne joignent pas les deux bouts à la fin du mois.
34:12Donc en fait, en quoi tout ce
34:14pataquès politicien parle aux Français ?
34:16Vous voyez, c'est ça aussi. On a l'impression
34:18que cette classe politique, elle est ailleurs.
34:20C'est pas ça le sujet des Français. C'est comment je fais
34:22pour acheter ce dont j'ai besoin pour nourrir
34:24ma famille.
34:26Qui veut réagir ?
34:28Non, je suis juste sur Lecornu
34:30pour insister sur ce côté
34:32boutiquier qu'a
34:34aujourd'hui la politique française.
34:36Il semblerait qu'effectivement, il soit
34:38adoubé par Marine Le Pen, mais en revanche
34:40rejeté par une partie des macronistes
34:42ou en tout cas
34:44du camp macroniste, parce que
34:46trop macroniste, ça ne va pas faire
34:48plaisir à l'entale.
34:50Donc, vous voyez
34:52où on en est rendu.
34:54– Ils ne voteront jamais la censure si c'est Lecornu qui arrive
34:56demain. – Non, effectivement, il est censurant pas.
34:58Si c'est un Premier ministre socialiste,
35:00ça évite la nouvelle censure
35:02d'un gouvernement. – Vous dites socialiste.
35:04Bernard Cazeneuve, il est socialiste ?
35:06Parce que ce matin, on entendait Mathilde Panot,
35:08alors qu'il n'est pas socialiste, qui est Nouveau Front Populaire,
35:10dire que la censure
35:12arrivera, quoi qu'il arrive, si c'est un ministre de droite,
35:14Premier ministre de droite, y compris si c'est
35:16Bernard Cazeneuve. – Donc, il n'est pas socialiste.
35:18– Je ne sais pas.
35:20– C'est pas Mathilde Panot qui
35:22décerne les brevets non plus de socialisme.
35:24– Si elle fait voter le Nouveau Front Populaire...
35:26– Oui, je pense
35:28effectivement qu'Emmanuel Macron a intérêt
35:30à garder la main
35:32qu'il tente de reprendre.
35:34Il a intérêt à agir vite,
35:36parce que, comme je vous l'ai dit tout à l'heure,
35:38il y a des acteurs économiques du quotidien
35:40qui sont dans l'attente d'une solution rapide
35:42et ne comprendraient pas qu'on prenne encore 51 jours
35:44pour nommer
35:46un nouveau Premier ministre.
35:48Après, dans la cour des castings,
35:50celui dont on parle
35:52toujours quelques heures avant l'arrivée
35:54nommait finalement celui qui est arrivé à l'élection.
35:56J'ai l'impression que
35:58le corps nu est un hochet
36:00qui agite les rédactions, peut-être,
36:02mais qui occupe bien les esprits.
36:04Et Macron est toujours
36:06habitué de nous faire des surprises.
36:08Donc, je ne m'emballerai pas là-dessus.
36:10Moi, ce qui m'importe surtout, c'est de savoir
36:12sur quels compromis on va pouvoir trouver une majorité derrière.
36:14Et j'ai envie de dire, qu'importe le personnage.
36:16Alors, savoir s'il est
36:18en très plat dessert compatible avec Marine Le Pen,
36:20parce qu'il a déjà mangé avec,
36:22en fait, le Premier ministre, alors qu'on a
36:243 228 milliards de dettes.
36:26Et la question est de savoir s'il peut ou non manger
36:28avec la chef du premier groupe d'opposition
36:30en France. Je trouve qu'on est
36:32à un niveau plutôt bas. Donc, la question, c'est
36:34sur quel budget on va s'accorder,
36:36quels vont être les sacrifices,
36:38concrètement, c'est ça, quels vont être les
36:40efforts que le Bloc central
36:42va faire auprès du Rassemblement national
36:44sur l'indexation des retraites, et comment on va le compenser
36:46financièrement. Honnêtement, on ne va pas réinventer
36:48la lune. Et je ne suis pas sûr, effectivement,
36:50qu'on ait un gouvernement complet des deux mains.
36:52Mais est-ce qu'on a besoin de changer tous les ministres ?
36:54Madame Gennevard, elle a parfaitement fait le boulot,
36:56les gens étaient d'accord avec elle.
36:58M. Retailleau...
37:00Vous voyez ce que je veux dire ?
37:02Donc, il y a quand même des ministres...
37:04Quelle majorité on va trouver derrière ?
37:06Il n'y aura pas de majorité, quoi qu'il arrive, derrière.
37:08Non, mais il peut arriver...
37:10Vous n'aurez pas de majorité.
37:12Il n'y aura pas de majorité.
37:14La politique, c'est la passion.
37:16La France, c'est la passion. OK, très bien.
37:18Mais là, de façon très concrète,
37:20vous avez des restaurateurs qui ne savent pas
37:22s'ils vont obtenir leurs prêts.
37:24Vous avez des commerces qui sont à l'arrêt.
37:26Vous avez des gens dans les galeries marchandes
37:28qui regardent les passants passer.
37:30Enfin, soyons clairs, voilà où est-ce qu'on en est.
37:32Donc, il faut arrêter aussi. Il faut qu'il y ait
37:34une prise de conscience, clairement,
37:36au-delà des grands partisans.
37:38Le RN se veut être opposant
37:40et co-constructeur.
37:42Qu'il y aille gaiement, quoi, aussi.
37:44Mais ce qu'on a évoqué hier,
37:46c'est l'idée concrète de Marine Le Pen
37:48dans la vie politique.
37:50Je vous rappelle quand même,
37:52parce qu'on l'a déjà oublié,
37:54c'est que Macron a été obligé
37:56de discuter avec Marine Le Pen pour trouver
37:58le nom de Michel Barnier. Je vous rappelle quand même
38:00qu'elle avait refusé Xavier Bertrand, etc.
38:02Donc là, c'est la même chose.
38:04C'est en gros la même chose qui va se produire.
38:06Mais où, quand même, le président de la République
38:08est obligé de clore rapidement cette séquence
38:10de crise politique immédiate,
38:12c'est que derrière, vous avez effectivement
38:14un chef d'Etat, dont Donald Trump.
38:16L'inauguration officielle de Notre-Dame
38:18reconstruite, réhabilitée.
38:20Et qu'il a besoin,
38:22ne serait-ce que de manière
38:24protocolaire aussi, il a besoin d'avoir
38:26un Premier ministre à ses côtés.
38:28Il ne pouvait pas accueillir
38:3051 chefs d'Etat en disant
38:32« Je suis en pleine crise politique ».
38:34— Alors, est-ce qu'il peut demander à Michel Barnier de...
38:36— Ah ben non.
38:38— De gérer les affaires courantes ?
38:40— Non, je ne crois pas.
38:42Enfin, ça serait un cadeau sympathique à lui faire.
38:44Et puis, vous savez, il va avoir
38:46une séquence où il va peut-être pouvoir
38:48faire penser aux Français à autre chose.
38:50C'est que quand il va rencontrer
38:52Donald Trump, sauf si celui-ci lui réserve
38:54un tour dont il a le secret
38:56gestuel. Je me souviens quand il avait
38:58enlevé les pellicules sur les épaules
39:00du président de la République française. Mais sinon,
39:02l'image va être très forte. C'est-à-dire Trump, l'homme
39:04le plus puissant du monde, qui vient d'une certaine
39:06manière réconforter, consoler
39:08le petit Emmanuel Macron.
39:10Et puis, bon, sans être trop méchant,
39:12on pourra dire quand même qu'à part
39:14Notre-Dame, il aura laissé le pays en ruine
39:16quand même, le président de la République.
39:18Ben, si, si, si, si.
39:20Mais attendez, d'où qu'on se tourne,
39:22il y a quand même le feu un peu partout.
39:24Vous savez, le sévipoff dont je vous parlais
39:26là, vous savez ce que dit Brice Tinturier ?
39:28Vous savez, Pierre Viançon-Ponté,
39:30quelques mois avant mai 68, avait
39:32titré un article dans Le Monde qui s'appelait
39:34« La France s'ennuie », qui était un peu
39:36l'exégèse de ce qu'allait se passer en mai 68.
39:38Ben, Brice Tinturier,
39:40dans cette douzième vague de l'étude
39:42que je citais, il a cette phrase, il dit
39:44« le chaudron bouillonne ».
39:46Vous voyez, en parlant des Français, « le chaudron
39:48bouillonne », que vous ayez des problèmes
39:50de pouvoir d'achat, de crise sociale, de crise
39:52politique, de licenciement, enfin,
39:54tout ça, c'est quand même
39:56le résultat de ce qui s'est passé depuis quelques
39:58années, je suis désolé de le rappeler.
40:00Ils sont assommés les Français, je sais pas si ça bouillonne,
40:02si c'est une... Ils sont fatigués,
40:04ils veulent effectivement peut-être
40:06autre chose. Je propose qu'on marque une pause
40:08et que nous continuions...
40:10Si, si, on peut parler, on va continuer à parler.
40:12Et puis il y a la gauche, la gauche qui sort
40:14fracturée quand même de cet épisode
40:16avec Gabriel Attal
40:18qui interroge
40:20les socialistes en disant « comment est-ce que vous pouvez
40:22continuer à rester dans cette
40:24alliance ? ». A tout de suite.
40:36On aurait pu aussi repasser
40:38la chanson de Gilbert Bécaud et maintenant
40:40que vais-je faire parce que ce pays
40:42voulait nous chanter.
40:44Que vais-je faire
40:46de tout ce temps ? Que sera ma vie ?
40:48Très bien. C'est un beau l'héros.
40:50Absolument, je vous conseille
40:52de regarder l'émission d'Yvan Cujous
40:54dimanche, « Les maisons enchantées »
40:56où il visite la maison de
40:58Gilbert Bécaud.
41:00Oui, trop oublié. Absolument.
41:02Si on pouvait faire des émissions sur Gilbert Bécaud,
41:04ça serait tellement bien.
41:06Je notais que Jean-Luc Mélenchon
41:08devait s'exprimer ce soir au 20h de TF1
41:10mais Emmanuel Macron aussi.
41:12Donc je ne sais pas
41:14comment ça va se gérer, à quel titre,
41:16au nom de quoi.
41:18Il y a aussi un problème à gauche
41:20qui va se poser parce que
41:22le PS sort, la gauche
41:24sort quand même déchirée de cette
41:26séquence. Benjamin Cochy.
41:28Je me suis pris
41:30au jeu hier. Je savais que
41:32ça sera un grand moment parlementaire.
41:34J'ai pris le plaisir d'écouter Gabriel Attal
41:36sans ironie.
41:38Je suis quand même tombé de l'armoire.
41:40Quelle toupée, finalement, de dire
41:42aux socialistes présents
41:44« Ressaisissez-vous. »
41:46« Ressaisissez-vous. »
41:48« Que faites-vous avec Eléphi ? »
41:50Alors que lui-même
41:52a fait passer des accords,
41:54notamment dans les Hauts-de-Seine, entre le Nouveau Front Populaire
41:56et Ensemble pour la République
41:58pour sauver lui et son propre siège
42:00et quelques amis. Il faut dire quand même les choses.
42:02Donc j'ai trouvé ça extrêmement culotté.
42:04Moi, ce qui m'intéressait, en parallèle de ça,
42:06si je puis me permettre, concernant les socialistes,
42:08j'ai pris le soin d'écouter Olivier Faure
42:10hier. C'était ma soirée masochiste.
42:12Et donc Olivier Faure qui, finalement,
42:14commençait légèrement aussi
42:16à se détacher un petit peu de la France Insoumise.
42:18Enfin, petite touche. Vous savez, c'est du Olivier Faure.
42:20Difficile.
42:22Le mar de café, c'est très subtil à lire.
42:24Mais pour le coup, on a quand même senti
42:26une certaine distanciation
42:28qui pouvait se faire
42:30et à répéter à plusieurs reprises
42:32qu'il n'était pas opposé à un
42:34Premier ministre de gauche.
42:36Il n'était pas
42:38très inclusif hier. Il n'était pas très casté.
42:42Moi, j'avoue que la gauche,
42:44pour moi, c'est aussi
42:46le gros enjeu depuis
42:48le début de l'année, depuis septembre.
42:50On ne comprend rien aux partis socialistes.
42:52En tout cas, on n'y comprend plus rien depuis un moment.
42:54Mais là, encore plus depuis
42:56quelques jours, quelques heures.
42:58Vous savez,
43:00demain, il va falloir nommer un Premier ministre.
43:02Emmanuel Macron va le faire. Demain, aujourd'hui,
43:04il va le faire. Ce qui est certain, et on en est tous
43:06pratiquement sûr, c'est que ça ne sera pas
43:08un Premier ministre de gauche.
43:10Maintenant, il faut savoir où est-ce que
43:12le parti socialiste se situe dans l'échec politique.
43:14Pour répondre à votre question, Cazeneuve
43:16avait quitté l'EPS.
43:18Oui, il a monté sa petite structure
43:20qui s'appelle la Convention.
43:22Il faut quand même se dire, en tout cas,
43:24c'est la façon dont on joue à les choses, très modestement,
43:26c'est que la seule
43:28issue aujourd'hui pour
43:30qu'on puisse essayer de trouver
43:32une sorte de terrain
43:34de consensus qui puisse
43:36permettre de sortir un tout petit peu le pays
43:38de cette crise qu'on vient d'évoquer et de
43:40décrire, ça serait quand même que le PS
43:42sorte de cette alliance
43:44contre nature avec
43:46LFI et que peut-être
43:48même certaines personnalités de LFI
43:50ne jetons pas
43:52le bébé avec l'eau du bain
43:54qui peuvent mériter d'être parfois
43:56écoutés ou entendus
43:58prennent leur distance
44:00avec Mélenchon et que
44:02on est effectivement
44:04une sorte de
44:06socle consensuel
44:08Alex a raison de dire
44:10que ça ne serait pas vraiment une majorité
44:12mais en tout cas quelque chose sur lequel s'appuyer
44:14pour essayer de faire passer un certain nombre
44:16de mesures qui ne seraient pas radicales
44:18mais qui seraient peut-être quand même utiles et nécessaires
44:20et qui aillent effectivement
44:22du PS
44:24au Républicain
44:26et donc le problème c'est qu'Olivier Ford
44:28ne peut être élu dans sa circonscription qu'avec
44:30les voix des Mélenchonistes
44:32donc chacun encore une fois voyant son
44:34midi à sa porte
44:36pour l'instant tant qu'il est à la tête du
44:38parti c'est compliqué mais ça me
44:40semble être la seule issue
44:42possible aujourd'hui
44:44c'est que le NFP
44:46vole en éclats
44:48je ne sais pas si c'est ce qui se produira
44:50alors après Macron il peut
44:52tenter d'enjamber les 8 mois qui nous restent
44:54jusqu'à la prochaine dissolution
44:56en se disant
44:58alors là je vous ferme la politique politicienne
45:00il use encore deux premiers
45:02ministres ou un de plus
45:04et à la fin au bout du compte il dit écoutez
45:06vous êtes comme moi effaré par la
45:08situation politique économique
45:10en France donc je vais dissoudre l'Assemblée
45:12nationale et donnez moi une majorité
45:14pour qu'on arrête tous ensemble ce bordel
45:16et là pof il se remet en scène
45:18il a une majorité et termine son mandat
45:20dans ses parenthèses
45:22pour moi c'est le grand gagnant Eric
45:24pour moi c'est le grand gagnant
45:26Emmanuel Macron
45:28il a eu ce qu'il voulait
45:30il ne voulait pas de Michel Barnier
45:32on lui a quasiment imposé au mois de septembre
45:34dernier, il s'engueulait avec lui ces dernières
45:36semaines parce que vraiment je le répète mais l'ambiance
45:38entre les deux cabinets était exécrable
45:40d'ailleurs vous ne voyez pas
45:42Emmanuel Macron parler ou échanger
45:44sur la politique du gouvernement, il ne l'a jamais soutenu
45:46il n'en a jamais dit un mot
45:48et puis il y a des petites phrases qui sont sorties
45:50qui ont montré que...
45:52donc hier Emmanuel Macron il a eu ce qu'il voulait
45:54il reprend la main, il va reprendre la lumière
45:56entre aujourd'hui et samedi
45:58entre l'annonce du premier ministre
46:00entre l'inauguration de Notre-Dame
46:02il va reprendre la main, il va se réinstaller
46:04et puis progressivement il va sans doute aller jusqu'au mois de juin
46:06prochain et annoncer une dissolution
46:08pour encore une fois dicter le jeu politique
46:10il aime le mettre des horloges, il aime le répéter, il aime le dire
46:12force est de constater que c'est le cas
46:14un juriste qui dit
46:16à ma connaissance seulement deux articles de la Constitution
46:18obligent à consulter le président
46:20du Sénat et de l'Assemblée Nationale
46:22dissolution, impossible avant juin prochain
46:24et pouvoir exceptionnel
46:26article 16, oui ça c'est le truc
46:28les pleins pouvoirs aux chefs de l'Etat
46:30c'est extrêmement délimité
46:32dans la Constitution
46:34ça voudrait dire quoi ?
46:36article 16 c'est les pleins pouvoirs aux présidents de la République
46:38là vous pensez qu'il est en train
46:40d'annoncer à la présidence de l'Assemblée Nationale
46:42alors ça c'est ce qu'on voit
46:44sur les réseaux sociaux
46:46sur un plan juridique effectivement
46:48sur un plan constitutionnel
46:50effectivement il y a ces deux options
46:52mais on peut ici y voir une volonté
46:54de concertation
46:56dans un marasme parlementaire
46:58c'est peut-être aussi de la politesse
47:00si j'ai pu me permettre
47:02si c'est ce scénario là
47:04il enclenche le scénario
47:06du chaos dans la rue
47:08il prend l'article 16 je ne peux pas y croire un seul instant
47:10c'est pas possible
47:12on n'est pas en Corée du Sud
47:14on n'a pas nos lois martiales
47:16il a peut-être trop regardé ce qui se passait en Corée du Sud
47:18qu'est-ce qui va se passer avec le budget ?
47:20ce budget que tout le monde a
47:22rejeté
47:24il va bien falloir qu'on ait un budget
47:26pour la France
47:28donc vous allez avoir un nouveau gouvernement
47:30qui va essayer de remettre en place un nouveau budget
47:32d'avoir une majorité pour voter ce nouveau budget
47:34en attendant puisque le deadline ça va être la fin décembre
47:36vous allez faire voter une loi spéciale
47:38aux députés
47:40qui revoteront le budget 2024
47:42sur lequel il s'était prononcé favorablement
47:44sauf à imaginer qu'il y a des gens qui votent
47:46contre le budget sur lequel ils avaient voté avant
47:48et donc tout va
47:50en gros continuer comme avant
47:52sauf les histoires d'indexation de l'inflation
47:54donc des gens qui vont payer un peu d'impôt sur le revenu
47:56qui n'en payaient pas
47:58les retraités grands vainqueurs
48:00parce que du coup ils vont avoir une pleine et entière augmentation
48:02à partir du 1er janvier de leur retraite
48:04les recrutements de militaires
48:06tout ça est en suspens
48:08donc on reprend le budget 2024
48:10avec un déficit
48:12qui continue de se creuser
48:14je vous rappelle quand même qu'on doit emprunter
48:16pour l'année prochaine 300 milliards d'euros
48:18quand même
48:20et là plus les taux vont augmenter
48:22et l'écart avec l'Allemagne est en train de se creuser
48:24plus les 0,2% qui parlent à personne
48:26ou 0,1% c'est des milliards
48:28d'euros de services de la dette
48:30ce nom est trébuchant en plus
48:32on avait 60 milliards de services de la dette
48:34c'est vos agios
48:36quand vous étiez découvert
48:38vous remboursez pas ce que vous devez
48:40c'est 60 milliards
48:42et le maire nous avait expliqué que ce serait sans doute
48:4470 milliards d'ici 2 ans
48:46c'est à dire plus que le budget de l'éducation nationale
48:48c'est ça, c'est pas une situation
48:50financière catastrophique
48:52je vous rappelle qu'on emprunte à plus cher que l'Espagne ou le Portugal
48:54aujourd'hui
48:56qu'à un moment donné les taux français sont passés devant les taux grecs
48:58j'ai rien contre les grecs, les espagnols
49:00et les portugais mais on est quand même encore
49:02la deuxième économie de la zone euro
49:04et puis
49:06vous avez une rentrée qui va être explosive
49:08parce que dans ce budget on oublie un peu
49:10les agriculteurs
49:12et je peux vous dire que là en février prochain
49:14vous avez le salon de l'agriculture
49:16on sait très bien que tous les débuts d'année sont très compliqués
49:18parce qu'ils ont des revendications
49:20qui sont souvent bien légitimes
49:22là c'est aussi eux qui vont être
49:24les grands perdants de ce budget 2024 revoté
49:26en tant que tel
49:28la rentrée va être animée aussi
49:30et ça on n'a pas
49:32on s'en rend pas forcément compte tout de suite
49:34une journaliste de TF1
49:36me confirme bien que Jean-Luc Mélenchon sera
49:38aux 20h de TF1 ce soir
49:40je n'ai pas la réponse
49:42mais je pense qu'il va parler après
49:44c'est incroyable
49:46c'est pour ça que je vous le redis
49:48c'est à dire que l'interlocuteur derrière la déclaration du chef de l'Etat
49:50c'est Jean-Luc Mélenchon
49:52ça vous qui avez été patron de chaîne
49:54il y a un moment vous avez une latitude
49:56je ne sais pas où ils en sont
49:58éditoriellement
50:00vous dites
50:02c'est pas possible de faire parler
50:04Jean-Luc Mélenchon
50:06il est passé hier
50:08ça correspond à 3 soirs de suite
50:10vous avez eu Paris
50:12vous avez eu Le Pen
50:14et là vous avez Mélenchon
50:16c'est le triumvirat, c'est les 3 blocs
50:18il aurait du passer demain soir
50:20c'est pas une interview
50:22de Macron
50:24c'est une déclaration solennelle
50:26il reste 5 minutes
50:2810 minutes
50:30peut-être que c'est coup de chance pour Mélenchon
50:32il arrive là au bon moment
50:34dans le bon timing
50:36c'est à suivre
50:38évidemment tout ça
50:40et on va écouter le Président de la République
50:42ce soir à 20h
50:44sur TF1
50:46merci à vous et on se retrouve demain
50:48très bonne journée

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