• le mois dernier
Mettez vous d'accord avec Sophie De Menthon, Mehdy Raïche, Cedric Nouvelot et Matthieu Hocque

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2024-10-24##

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News
Transcription
00:00Le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
00:04Et nous sommes ensemble pour commenter l'actualité.
00:07On a un petit peu débordé, je m'en excuse avec Thierry Arnisson.
00:10Mais bon, c'est toujours passionnant de l'avoir.
00:12Comme c'est passionnant de vous avoir autour de cette table.
00:15Sophie de Menton, chef d'entreprise, présidente du mouvement Éthique.
00:18Bonjour Sophie.
00:19Bonjour Valérie.
00:20Mehdi Raïch, porte-parole de Génération Libre.
00:22Bonjour.
00:23Bonjour.
00:24Vous êtes là, vous avez changé de place.
00:25Cédric Louvelot, conseiller régional de Normandie.
00:27Bonjour.
00:28Bonjour.
00:29Mathieu Hoque, secrétaire général du Millénaire.
00:31Bonjour à vous.
00:32Bonjour.
00:33On va revenir sur un certain nombre de sujets qui sont dans l'actualité,
00:36que vous n'avez peut-être pas vus.
00:37100 millions d'euros pour la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques.
00:41Le chiffre a été donné hier.
00:43Les députés contre la défiscalisation des primes des médaillés olympiques.
00:48Et puis on va revenir sur les propositions d'Ottman Nasrouk
00:51qui veut mettre en place des tests civiques pour attribuer,
00:55pour accorder l'asile aux demandeurs ou pour accorder la nationalité.
01:00Et puis beaucoup d'autres sujets.
01:03Avec vous, commençons avec vos coups de cœur et vos coups de gueule.
01:07Mathieu, on va commencer avec vous.
01:09C'est un coup de gueule.
01:10Vous êtes où ?
01:11Je suis là.
01:12C'est un coup de gueule.
01:13Oui, en effet.
01:14C'est un coup de gueule qui concerne notamment la gestion de la politique RH de la ville de Paris.
01:19Aujourd'hui, on demande beaucoup aux collectivités territoriales,
01:23notamment Michel Barnier a proposé un certain nombre d'économies à réaliser aux collectivités territoriales.
01:30Et c'est une politique qui s'inscrit dans la continuité de celle d'Emmanuel Macron
01:34qui avait obligé les collectivités territoriales à baisser leurs dépenses de 11 milliards d'euros depuis 2017.
01:44Or, on s'aperçoit aujourd'hui, avec notamment une loi qui est la loi de 2019 sur la réforme de la fonction publique
01:50et notamment de la fonction publique territoriale.
01:52Avec par exemple un exemple qui, je pense, touchera tout le monde
01:56qui est de faire appliquer les 35 heures dans les collectivités territoriales.
02:01Sachant que ces 35 heures, les gens qui nous écoutent sont tous aux 35 heures ou à 39 heures pour la plupart.
02:07Les collectivités territoriales, jusqu'en 2019, beaucoup d'entre elles, les fonctionnaires des collectivités territoriales
02:11ne respectaient pas cette réglementation nationale des 35 heures.
02:15Et donc en 2019, on a souhaité harmoniser cela pour faire justement des économies.
02:19Or, ce que l'on voit, c'est que la ville de Paris ne s'est toujours pas emparée de ce sujet-là
02:23puisqu'il y a aujourd'hui un certain nombre de fonctionnaires qui ne respectent pas encore les 35 heures dans la ville de Paris.
02:29A cela s'ajoute également un fort taux d'absentéisme, plus de 10% au sein de la fonction publique territoriale de la ville de Paris.
02:35Et à l'heure où on demande toujours plus d'efforts aux Français, à l'État et aux collectivités territoriales,
02:41il serait bon ton que la mairie de Paris puisse revoir sa politique RH
02:45parce que l'argent de la ville de Paris, c'est l'argent des Parisiens,
02:49mais c'est également l'argent des Français puisque l'État renfloue les caisses de la ville de Paris
02:53qui a 8 milliards de dettes aujourd'hui jusqu'à présent.
02:57– Et la ville de Paris qui a vendu, on le rappelle, un terrain de pétanque à Montmartre
03:02pour y faire construire un hôtel de luxe.
03:06Alors Mehdi, vous c'est un coup de gueule.
03:10– Oui parce que j'appelle l'impoïstan ou le dépensistan français.
03:15En fait hier je n'étais pas très inspiré quand je voulais trouver un coup de coeur ou un coup de gueule
03:18et puis miracle, je suis tombé sur David Guirault qui parle à l'Assemblée Nationale.
03:23– Toujours aller voir du côté de la France Insoumise, on n'a pas le coup de coeur.
03:28– L'ex futur maire de Roubaix.
03:30Et puis sur un ton très péremptoire, moi je pensais que quand on faisait des économies
03:34c'était qu'on allait moins dépenser, repenser la notion d'efficience dans la dépense publique,
03:39le périmètre de l'État, c'est-à-dire qu'on ne se pose plus la question de savoir
03:43comment l'État doit intervenir, l'État intervient tout le temps
03:47et son seul justificatif était de dire que pour faire des économies il faut taxer.
03:53Et je trouve la logique absolument fascinante.
03:55Idem, je continue de regarder un peu l'actualité,
03:59puis un peu plus tard je vois une dépêche de BFM TV
04:01qui parle d'un jeune militant communiste, Fabien Roussel,
04:05qui dit qu'il lui faudrait 600 000 fonctionnaires de plus.
04:09Mais avec quel argent ? Comment on fait ça ?
04:13Moi je trouve ça absolument fascinant ce concept-là.
04:16Au lieu de trouver des solutions qui sont beaucoup plus simples,
04:19par exemple parler de décentralisation, de redonner du pouvoir aux communes,
04:22je pense que la France est un pays sclérosé,
04:24qui n'a plus de liberté d'entreprendre, de liberté économique,
04:27le pouvoir il est dans les régions, il est dans les communes,
04:29c'est pour ça qu'on signe tant qu'on défend la subsidiarité ascendante.
04:33On ne parle plus de ces notions-là,
04:36on est toujours dans une solution, un impôt,
04:38et je trouve ça absolument dramatique.
04:40Mais vous avez raison, mais nous sommes responsables.
04:42Les Français sont drogués.
04:45On est tous d'accord, d'ailleurs si vous les interrogez ils diront oui,
04:49sauf que c'est leurs fonctionnaires qui doivent rester,
04:52c'est les aides qu'ils demandent, c'est insensé.
04:56Regardez le cas des tickets restaurants,
04:59le Canada est en train de payer la bouffe des Français dans les supermarchés.
05:03C'est invraisemblable.
05:05Sauf que d'ailleurs ce n'est pas vrai, c'est l'entreprise qui paie les tickets restaurants et les salariés aussi.
05:09Elle décide de l'attribution de ça,
05:12elle oblige les entreprises à donner des tickets restaurants.
05:15Donc je suis d'accord, mais on est outrés,
05:18et quand même, je ne sais pas comment,
05:21je crois que le peuple, vraiment au bon sens du mot,
05:24se rend compte qu'on n'y arrive pas,
05:27et commence à appuyer sur eux.
05:30Je veux dire l'Assemblée nationale a tout pouvoir,
05:33on a laissé lire encore un verre hier à la vice-présidence de l'Assemblée nationale,
05:37ils se sont débrouillés, ça c'est bravo,
05:40c'est LR et le parti En Marche,
05:43je ne sais plus comment il s'appelle, je change de nom tout le temps.
05:46Ensemble pour la République.
05:49Ah c'est Ensemble pour la République, bravo pour le Ensemble.
05:52Et ils se sont débrouillés pour se venger et s'engueuler entre eux.
05:56C'est Attal et Wauquiez qui sont pourtant des gens qu'on trouvait plutôt efficaces,
06:01moi en tout cas, et bien ils se sont débrouillés
06:04pour que finalement des postes reviennent aux écolos.
06:07C'est dramatique.
06:10On va marquer une pause, c'est l'heure du journal des infos,
06:13et on se retrouve tout de suite après, et on va évidemment parler
06:16taxes et impôts dans un instant.
06:26C'est l'heure de débattre de l'actualité avec Sophie de Menton,
06:29chef d'entreprise, présidente du mouvement Éthique,
06:32Mehdi Raïch, porte-parole de Génération Libre,
06:35Cédric Nouvelot, conseiller régional de Normandie,
06:38et Mathieu Hoque, secrétaire général du Millénaire.
06:41100 millions d'euros pour la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques,
06:44c'est ce que ça a coûté. On va parler pas mal du budget
06:47sur les députés qui s'opposent à la défiscalisation
06:50des primes des médailles olympiques.
06:53On l'a entendu dans le journal, vous ne pourrez plus revendre
06:56votre maison au bout d'un an sans plus-value,
06:59il faudra attendre 5 ans. Notre madame Nassrou qui veut mettre en place
07:02des tests civiques pour imposer la plus-value.
07:05Et puis payer l'entrée à Notre-Dame,
07:08mais c'est vous qui allez en parler, Sophie, dans un instant.
07:11Petite information, l'homme qui avait été vu
07:14dans le métro avec son t-shirt anti-juif dans le dos
07:17vient d'être arrêté.
07:20Donc c'est plutôt une bonne nouvelle.
07:23Et vous me permettrez aussi un coup de gueule
07:26que je partage avec Dominique Farruggia.
07:29Vous connaissez Dominique Farruggia,
07:32les nulles, entre autres, qui est en fauteuil aujourd'hui,
07:35qui est handicapée et qui est arrivée
07:38à un comptoir Transavia et on lui a dit
07:41c'est quoi ce truc en parlant du fauteuil.
07:44Et il a commencé à parler, on lui a dit non, vous taisez-vous,
07:47c'est pas à vous qu'on parle, on veut une personne responsable.
07:50Sous-entendu, la personne handicapée n'est pas responsable.
07:53Donc j'ai été particulièrement choquée par cette information.
07:56Je trouve que ça dénote un petit peu
07:59de l'esprit de la société d'aujourd'hui
08:02où il n'y a plus tellement d'empathie.
08:05Pourtant les gens olympiques handicapés ça fait un tabac.
08:08Oui, mais la preuve...
08:11Ils ont peut-être dit qu'ils voulaient parler
08:14à quelqu'un de responsable dans la compagnie d'aviation plutôt.
08:17Non, c'est la personne de la compagnie d'aviation qui a dit
08:20à Dominique Farugia qui voulait répondre
08:23je ne vous parle pas à vous, on veut parler à quelqu'un
08:26de responsable.
08:29Tu parles d'empathie, mais en matière de handicap, moi je suis vice-président
08:32en matière de l'autonomie sur le département du Canada, c'est la vraie problématique
08:35qu'on va avoir, ça va être de financer dans le contexte de réduction
08:38des budgets pour les départements le handicap
08:41et l'accompagnement des personnes handicapées, ça va être dramatique.
08:44Il y a effectivement la compréhension et l'intégration des gens
08:47mais il y a aussi l'accompagnement, comment on fait ?
08:50Le président d'Aéroports de Paris
08:53s'est félicité que les athlètes aient pu récupérer
08:56leurs fauteuils à la sortie, il faut savoir que les personnes
08:59qui ont des fauteuils ne peuvent pas voyager avec leurs fauteuils
09:02ils ne les récupèrent pas à l'arrivée, ils sont obligés
09:05de les récupérer plus tard.
09:08C'est ultra choquant, non ?
09:11On est choqués toute la journée.
09:14Oui, c'est effectivement assez minable.
09:17On continue le tour de table
09:20avec vous, Cédric, vous c'est un coup de gueule.
09:23Oui, moi c'est un coup de gueule en lien
09:26avec le terrain et ce que je vis avec mon député local.
09:29Tout le monde se surprend
09:32actuellement de la dette du pays, du déficit extraordinaire
09:36astronomique et les députés macronistes
09:39ont quand même voté pendant 7 ans les budgets
09:42les comptes, sont surpris eux aussi de ce déficit
09:45alors moi-même je suis surpris qu'ils soient surpris
09:48parce qu'on a quand même des gens qui sont élus pour voter les budgets
09:51alors ou ils ne savent pas ce qu'ils votent ou alors ils ont tourné le regard
09:54et alors maintenant ce sont les premiers à être outrés et à taper
09:57sur le président de la République qui nous avait dépeint pendant 7 ans
10:00comme étant un dieu parmi les dieux.
10:03Est-ce qu'on peut savoir ce qu'on vote ?
10:06Parce que quand on voit le niveau d'ailleurs entre parenthèses
10:09on se présente, on est à l'Assemblée, on est élu député
10:12on a vu que le niveau avait considérablement baissé mais c'est horriblement compliqué.
10:15Vous savez ce que vous votez à partir du moment où vous travaillez ?
10:18C'est-à-dire qu'à partir du moment où vous travaillez les dossiers vous savez ce que vous votez ?
10:21Il y a une commission qui étudie ça
10:24donc vous pouvez aussi vous appuyer sur nos voix
10:27sur les collectivités locales, régions, départements
10:30on va non plus connaître tous les sujets, on s'appuie sur nos collègues qui le connaissent
10:33après on débat et on voit quand même ce qu'on vote.
10:36On voit si c'est équilibré, si ce n'est pas équilibré ou si la dette augmente.
10:39Voir que la dette a augmenté chaque année et qu'il fallait que l'Etat prenne des empreintes de plus en plus
10:42ils l'ont fait, ils l'ont vu cette empreinte.
10:45D'où la commission d'enquête quand même où on se demande qu'est-ce qu'ils ont planqué.
10:48Mais il ne faudrait pas que la commission d'enquête ne flèche que Bruno Le Maire, Bercy
10:51encore une fois je trouve que les responsabilités c'est aussi ceux qui votent
10:54et ils ont tendance en ce moment à se mettre de côté
10:57parce qu'ils sont passés sur différents partis les uns les autres.
11:00Certains sont partis chez Horizon, d'autres sont partis etc. ou ils changent de parti.
11:03Et ils font comme s'ils n'étaient responsables de rien.
11:06Ils nous donnent même des leçons aux ministres actuels de gestion en leur disant
11:09vous devriez faire des économies, vous devriez faire ceci.
11:12Alors qu'ils ont été aux manettes pendant 7 ans. Et je trouve que là les Français sont sympas
11:15parce qu'ils ne leur reprochent pas, ils ne leur font pas porter cette responsabilité.
11:18Moi je trouve que ce n'est pas normal. Il y a un moment on est élu, on assume sa responsabilité
11:21on ne se défausse pas. Et là ils se défaussent complètement
11:24et quand on voit le niveau de l'état français, franchement je pense que
11:27collectivement ils devront tirer des conséquences.
11:30Vous avez raison, c'est ce que je disais, on est tous responsables et on se lave les mains.
11:33Je trouve en quelques mots que c'est particulièrement vrai
11:36chez les macronistes, c'est quand il y a une véritable culture d'irresponsabilité.
11:39On l'a vu sur un certain nombre de sujets.
11:42Moi je prends par exemple souvent cet exemple là, le Stade de France
11:45quand on a eu la problématique
11:48des supporters anglais et des violences au Stade de France
11:52lors de la finale de la Ligue des champions, on s'est tout de suite dit
11:55que ce n'est pas une responsabilité politique mais c'est la responsabilité
11:58d'une personne à la préfecture et donc tout le monde se défausse
12:01et transfert la responsabilité sur des agents d'administration.
12:04On a eu pareil sur des cas de harcèlement où finalement on se retrouve
12:07avec une assistante d'une rectrice qui se fait punir
12:10parce qu'elle a envoyé un courrier à la mauvaise personne.
12:13Il y a une véritable culture d'irresponsabilité, particulièrement vraie je trouve
12:16chez les macronistes.
12:20Oui bien sûr mais il y avait quand même cette responsabilité
12:23et notamment d'un point de vue budgétaire où effectivement là on parle
12:26quand même de dérapage budgétaire, c'est-à-dire justement
12:29d'une surévaluation de l'activité économique et donc d'un mauvais calcul
12:32du budget et un trop de...
12:35On a quand même eu le Covid aussi.
12:38Oui mais sur la crise sanitaire c'est un très bon exemple.
12:41Par exemple après la crise sanitaire, les calculs de Bercy
12:44ont escompté une croissance bien supérieure parce qu'on avait dit
12:47qu'il y aurait une politique de relance très forte etc. qui n'a pas eu lieu
12:50puisque la Chine n'a pas alimenté, n'a pas rouvert les vannes de son économie
12:53rapidement et donc une décision qui aurait pu être anticipée
12:56par l'administration et par Bruno Le Maire
12:59et par Emmanuel Macron.
13:02Or elle n'a pas été calculée et donc effectivement ils ont calculé
13:05des recettes fiscales sur l'impôt sur le revenu mais surtout sur l'impôt sur la société.
13:08On parlait de super profit à l'époque des énergéticiens etc.
13:11On a calculé pour l'année 2023 des recettes sur l'impôt sur la société
13:14beaucoup trop importants et donc on se retrouve finalement
13:17avec un trou budgétaire et là, toutes les économies
13:20qu'offrera Michel Barnier et son gouvernement
13:23ce n'est que pour rembourser
13:26l'ardoise que nous laissent les macronistes
13:29sur les deux derniers budgets, 2023 et 2024.
13:32Alors il y a une seule chose, je suis tout à fait d'accord
13:35mais il y a un seul truc qu'on ne peut pas vraiment reprocher
13:38c'est de se tromper dans une prévision
13:41parce que c'est vrai que ça a été une période très compliquée
13:44mais par contre il faut rectifier immédiatement, il faut le dire ce qu'ils n'ont pas fait
13:47on s'est trompés, d'ailleurs il y avait un projet de loi rectificative
13:50qui a été zappé
13:53mais se tromper c'était une période quand même compliquée.
13:56Oui enfin se tromper mais ils ne se trompent pas dans les dépenses
13:59c'est-à-dire que quand ils ont engagé les dépenses supplémentaires, ils y sont allés.
14:02Ils ont sauvé les boîtes, il faut quand même le dire Macron d'accord.
14:05Ils ont sauvé les boîtes.
14:08On ne se pose pas la question du périmètre d'action de l'Etat
14:11de pourquoi l'Etat intervient.
14:14On part du principe qu'il intervient nécessairement.
14:17Si l'Etat intervient, il faut que ce soit pour une bonne raison
14:20il faut que ce soit justifié.
14:23Je suis mon libéral un peu bête et méchant mais c'est aussi le principe de base.
14:26Il y a un côté consentement à l'impôt
14:29parce que les gens paient parce qu'ils savent que l'Etat va intervenir pour une bonne raison.
14:32Sauf que là ils ne voient pas la raison.
14:35En fait il est dissipé, il est partout et il est nulle part à la fois.
14:38Il n'est pas efficace.
14:41On le répète tous les jours, on voit que les services publics ne fonctionnent pas.
14:44Il n'arrête pas. Surtout ce qui est grave, c'est que là on s'en rend compte.
14:47On vit une crise majeure. Mais rien n'est arrêté.
14:50Moi je serai Premier ministre, je donnerai au moins 2-3 exemples
14:53de quelque chose qui s'arrête immédiatement.
14:56Et là il n'y a rien.
14:59Les seules choses qu'ils ont fait c'est effectivement baisser les subventions
15:02les contributions qu'ils apportent aux collectivités
15:05et reporter l'effort sur les collectivités
15:08qui elles comme elles doivent avoir un budget équilibré ne vont pas avoir d'autre choix
15:11que elles faire les économies et assumer ce risque politique
15:14que n'assume pas l'Etat.
15:17Elles sont très dépensières aussi.
15:20Non elles ne sont pas dépensières du tout.
15:23On investit en dépenses pour investir. C'est tout à fait différent.
15:26L'Etat dépense dans du fonctionnement et s'il est en déficit par son fonctionnement
15:29Il y a beaucoup de fonctionnaires vous les régions ?
15:32Bien sûr. Mais on a des budgets équilibrés.
15:35Pourquoi des fonctionnaires ?
15:38Il n'y a pas que des fonctionnaires.
15:41Il y a eu énormément de fonctionnaires.
15:44On marque une pause et on se retrouve dans un instant avec vous sur Sud Radio.
15:53On va évidemment reparler budget puisqu'il y a des amendements
15:56qui sont en train d'être adoptés.
15:59D'autres qui vont être discutés.
16:02On continue avec vous Sophie de Menton et votre coup de cœur
16:05et c'est l'actualité de ce matin également.
16:08C'est vraiment un coup de cœur parce que pour une fois qu'il y a quelqu'un
16:11qui veut faire quelque chose d'utile, c'est un coup de cœur pour Rachida Dati
16:14qui a du caractère en tout cas et qui a mis les pieds dans le plat
16:17en disant que notre patrimoine culturel
16:20était complètement en danger.
16:23Et au lieu de dire que c'était en danger de se plaindre, elle a donné les solutions.
16:26Alors on les veut ou on ne les aime pas.
16:29Mais elle a donné des solutions qui me semblent très bien.
16:32Faire payer l'entrée à Notre-Dame de Paris entre autres.
16:35Parce que c'est effectivement dans la capitale, c'est fondamental.
16:38Et puis faire payer pourquoi pas,
16:41alors là on peut étendre, on ne va pas développer son plan,
16:44aux églises. Moi je suis désolée, je reviens de Sicile, à Noto.
16:47Une petite ville merveilleuse en Sicile.
16:50On ne peut pas mettre un pied dans une église sans payer.
16:53Alors c'est très amusant en Italie.
16:56Pas toutes les églises ici. Vous payez dans toutes les églises.
16:59C'est les églises connues.
17:02Mais il y a beaucoup d'églises.
17:05Il y a même des trucs incroyables en Italie.
17:08Si vous voulez éclairer une œuvre d'art, vous mettez une pièce pour que ça s'allume.
17:11Donc il y a une façon de récolter de l'argent que nous n'avons absolument pas en France.
17:14Notre patrimoine culturel est en danger.
17:17J'ai vu d'ailleurs un couple qui avait repris une église,
17:20lui-même avec ses enfants, l'église du village,
17:23pour la mettre à jour. Donc elle propose ça.
17:26Elle propose, et je trouve ça très intelligent,
17:29de nationaliser entre guillemets la tour Eiffel,
17:32qui appartient à la ville de Paris, on va en faire à Luna Park,
17:35et on voit ce qui s'y passe, y compris la privatisation du pont,
17:38qui doit être une catastrophe, c'est un coup de gorge.
17:41Elle propose, parce qu'il faut du cran quand même,
17:44de réformer l'audiovisuel.
17:47Excusez-moi, on en parlait tout à l'heure.
17:50Donc j'espère tellement, oui,
17:53il faut faire payer l'entrée de Notre-Dame,
17:56qui sauverait à peu près toutes les églises de France.
17:59Alors elle dit, les messes, les offices, bien sûr, de mairie libre,
18:02d'accès est gratuit, mais chaque visiteur culturel
18:05devrait contribuer à préserver notre patrimoine.
18:08Il s'agit d'aider en particulier tous nos clochers auxquels nous sommes profondément attachés.
18:11Vous disiez tout à l'heure, Antenne, que ça risquait de ne pas suffire.
18:14Oui, elle prévoit 75 millions. Moi, je suis sur le Calvados.
18:17Effectivement, déjà, on y met 4 millions avec l'État chaque année
18:20pour restaurer le petit patrimoine.
18:23Alors moi, je trouve qu'il y a une vraie question intéressante,
18:26c'est que ce sont effectivement des actes,
18:29le patrimoine est intéressant touristiquement,
18:32mais il faut encore que les gens puissent payer.
18:3575 millions, ce n'est pas suffisant, mais c'est déjà une belle chose si ça peut arriver.
18:38On a l'habitude en France d'avoir un accès à la culture qui ne coûte rien,
18:41qui est gratuit, sauf que la culture a un coût
18:44et que l'entretien du patrimoine a un coût.
18:47On le voit, la Sagrada Familia,
18:50vous pouvez même aller sur d'autres monuments.
18:53Moi, j'étais à Istanbul pour le travail, je voyais la mosquée de Sainte-Sophie,
18:56c'est payant, et c'est 17-25 euros.
18:59On est sur des montants très élevés.
19:02L'accès à la culture, que ce soit payant pour permettre de mieux entretenir nos bâtiments
19:05et le patrimoine, c'est plutôt une belle chose.
19:08Après, il faut l'organiser vis-à-vis du culte, mais ça ne pose pas de souci.
19:11On définit les créneaux des horaires et ça se passe partout ailleurs.
19:14Je pense que c'est plutôt une bonne proposition.
19:17– Elle a été soutenue par Valérie Pécresse.
19:20Ce que j'aimerais savoir, et ce que je ne sais pas,
19:23c'est qui peut décider ça ?
19:26– Sur quel point ?
19:29– Sur la juridique.
19:32– Est-ce qu'elle a un pouvoir ?
19:35– Elle a un pouvoir.
19:38– Le ministère de la Culture a deux vocations.
19:41Il a ce que vous avez rappelé, c'est-à-dire gérer l'audiovisuel public
19:44et les sociétés, et tout ce qui est filmographie, etc.
19:47Et puis il y a effectivement cette mission de patrimoine.
19:50Beaucoup proposent d'ailleurs de faire du ministère de la Culture
19:53un ministère uniquement du patrimoine et de délaisser le reste
19:56de ce qu'on appelle la politique culturelle en France.
20:00Donc justement dans l'audiovisuel public,
20:03mais également dans tout ce qui est filmographie, etc.
20:06Et donc effectivement, à ce titre-là, en termes de responsable
20:09du patrimoine des Français, elle a la possibilité…
20:12– Elle peut lever la peau.
20:15– Pour ce qui est ciblé, évidemment.
20:18– Et puis pour ce qui est de la ville de Paris, parce que c'est de ça dont on parle.
20:21Parce qu'ensuite après, toutes les églises qui ont été construites avant 1905,
20:24donc avant la loi de la laïcité,
20:27ont été livrées aux collectivités territoriales.
20:30Et c'est pour ça que cette décision-là, elle devra être…
20:33Si vous voulez la nationaliser, il faudra effectivement
20:36que toutes les municipalités prennent cette mesure.
20:39– Et il est totalement anormal de nationaliser les églises.
20:42Il faut changer de toute façon, on est au bout d'un système.
20:45– Une auditrice me dit, mépris de classe, les pauvres n'auront plus accès.
20:48Marie c'est 5 euros, 5 euros.
20:51– Non mais c'est les touristes.
20:54C'est les touristes qui allaient à la messe, c'est gratuit.
20:56– C'est pour savoir qui est touriste, qui n'est pas touriste.
20:58– C'est ce qui se passe en Italie.
21:00– Mais 5 euros, arrêtons de rigoler, 5 euros.
21:03– C'est pas pour aller à la messe qu'on va payer, c'est un corrosif.
21:05– Non mais elle dit, c'est les pauvres, les pauvres ne pourront pas accéder.
21:08Effectivement, allez voir dans les pays…
21:10– Les touristes pauvres ?
21:11– Non, vous êtes français, vous voulez aller à Notre-Dame, vous devrez payer.
21:14Il n'y a pas que les touristes qui vont payer.
21:16Tout le monde va payer l'entrée à Notre-Dame, si vous voulez aller visiter.
21:19Mais 5 euros, effectivement, allez voir à Istanbul, c'est entre 20 et 30.
21:23Oui, oui, mais ce que je veux dire, c'est que voilà, moi ça ne me choque pas.
21:28– Non, inversement, ça peut être intéressant aussi
21:30si ça permet de maintenir nos lieux de patrimoine ouverts.
21:33Parce que ce qu'il faut, ce n'est pas en faire des musées qui ne sont pas ouverts.
21:36Il faut effectivement que ça soit du patrimoine vivant, c'est ce qu'on essaie de faire.
21:39C'est-à-dire qu'il y a des choses qui s'y passent après dans ces églises.
21:41Dans beaucoup de villages, les églises sont fermées,
21:43elles ne sont plus ouvertes, il n'y a plus rien qui s'y passe.
21:45Et c'est dommage, c'est des lieux à faire vivre.
21:47– J'ai vu quelque chose d'extraordinaire dans cette ville de Nonoto, 2 minutes.
21:50Je vois une boutique somptueuse de mode, c'était dans une église.
21:55L'église était évidemment…
21:57– Je ne sais pas s'il faut s'en réjouir parce que c'est…
21:59– L'église a été désacralisée parce qu'on n'a pas besoin d'autant d'églises.
22:02Il faut dire qu'en Italie, il y en a une à tous les 100 mètres.
22:05Et ils ont donc des, comment on appelle ça, des sacralisées à l'église.
22:09Du coup, elle est rénovée.
22:12C'est une boutique du luxe, elle est absolument somptueuse.
22:15Et pourquoi pas ?
22:17– Oui, enfin, c'est pas le sujet aujourd'hui.
22:20– Si, c'est le sujet d'entretenir le patrimoine.
22:22– Je ne trouve pas que ce soit le sujet.
22:24– C'est pas l'idéal, mais c'est un exemple.
22:26– Henri de Beauregard, qui était un président de la Haute Autorité
22:30des Républicains Vendéloirais, lui trouve ça choquant sur le plan historique
22:34puisqu'il dit que les cathédrales et les églises ont été confisquées en 1789
22:38puis gardées en 1905 contre la promesse de leur entretien
22:41et de leur mise à disposition gratuite.
22:43L'État doit tenir sa promesse.
22:46– Je suis plutôt pour de payer 5 euros, je trouve ça très bien.
22:50Mais ça pose aussi la question qui est,
22:53pourquoi on en est arrivé à devoir payer les 5 euros ?
22:56– Exactement.
22:57– Normalement, je vais faire l'inverse du libéral méchant que j'étais tout à l'heure,
23:01sur un sujet comme Notre-Dame, c'est quand même un patrimoine historique,
23:05c'est le patrimoine de tous les Français,
23:07tout le monde se souvient de Notre-Dame qui brûle,
23:09il y a même un film qui a été fait dessus d'ailleurs.
23:11– Merci Bernard Arnault au passage.
23:13– Ça devrait être à l'État de dire, écoutez, je prends en charge,
23:16c'est le bien de tout le monde, je peux comprendre que c'est moi qui l'entretiens.
23:20Or là, l'État a tellement dépensé ailleurs qu'il n'est plus en capacité d'assurer ça.
23:24Donc ça pose en fait une question qui est beaucoup plus intéressante derrière,
23:27c'est pas la question de vous êtes pauvres, vous ne pourrez pas payer 5 euros,
23:30c'est qu'on a tellement fait de la gabegie avant
23:32que l'État n'est plus en capacité d'entretenir ses lieux.
23:34Alors que ce sont des lieux communs à tout le monde.
23:36– Alors Gilles me dit, expliquez à Sophie que certains ne rentrent pas à Notre-Dame
23:40mais pour prier, pour ces 5 euros, c'est beaucoup trop.
23:43Alors il y a 45 000 églises en France,
23:45je comprends qu'on puisse avoir expressément envie d'aller prier à Notre-Dame,
23:49mais ce sera toujours gratuit pour les offices.
23:52Vous pourrez toujours aller prier à Notre-Dame pendant les offices.
24:00– On peut effectivement imaginer un modèle, comme vous l'avez dit,
24:03à deux vitesses, voire même à trois vitesses,
24:05avec effectivement d'une part la gratuité pour les offices,
24:09et ça c'est tout à fait légitime, d'autre part ensuite après pour les Français,
24:13parce qu'effectivement il faut quand même entendre ce que disent les gens,
24:17c'est-à-dire qu'on est le pays le plus imposé,
24:19les gens payent 48% de la richesse nationale et prélevée par l'État,
24:24ensuite on voit de plus en plus de services publics qui sont tarifés,
24:28et les collectivités par exemple mettent aussi en place
24:30beaucoup de tarifications sur leurs services publics,
24:32et donc les gens ont l'impression de payer pour se garer,
24:34pour aller à l'école, à la cantine, etc.,
24:39ils payent de plus en plus de choses,
24:41et donc effectivement ils se disent encore quelque chose à payer,
24:44donc on peut penser qu'effectivement on peut payer 5 euros
24:46quand on est français, et faire payer peut-être un peu plus cher…
24:49– C'est le cas, c'est ce qu'elle propose.
24:50– Oui exactement, je suis d'accord avec cette proposition,
24:52et faire payer peut-être un peu plus cher les touristes étrangers,
24:54sur le modèle un peu des Britanniques,
24:56parce que moi je reviens de Londres pour le coup,
24:58j'étais à la cathédrale… – Westminster ?
25:01– Oui, à Westminster, et puis à la cathédrale Saint-Paul,
25:04et effectivement on paye 40 pounds pour rentrer dans cette cathédrale,
25:08donc on peut imaginer qu'effectivement…
25:10– Et à Venise ?
25:11– Mettre un contribution un peu plus et tout…
25:12– Trouver le bon équilibre entre un accès gratuit à toute la culture,
25:15et trouver un tarif qui permette quand même de faire rentrer.
25:18– Mais ce n'est pas les français qui vont être les premiers à payer,
25:20on peut même imaginer que ceux qui habitent des rues adjacentes à Notre-Dame
25:23ne payent pas quoi qu'il arrive,
25:25parce qu'ils vont à Notre-Dame.
25:28En tout cas, vous avez tous raison, ceux qui nous écoutez,
25:32mais le système ne fonctionne plus, on ne peut plus,
25:36donc quand nous n'aurons plus de retraite,
25:40plus rien, qu'on sera ruiné, dégradé…
25:43– Je voulais vous faire écouter un son que nous a passé Gilles
25:46dans le zapping à propos de Rachida Dati,
25:48qui était l'invité de cet avou, écoutez, elle n'est pas à court d'idées.
25:51– Merci Madame la Ministre, je crois que vous avez fait…
25:54– Ah non, le plan fanfare !
25:56– Ben oui !
25:57– Ben oui, le plan fanfare !
25:59– Alors première info, il existe un plan du gouvernement
26:04qui s'appelle le plan fanfare,
26:06et deuxième info, Rachida Dati est hyper calée sur le sujet.
26:08– 1,7 millions pour les plans fanfare,
26:10et là déjà cet été, on a vu que ça s'est fortement déployé.
26:14– C'est ce qui fait le sel des commissions,
26:16soudain, alors qu'il était question de fanfare,
26:18qui n'est, avouons-le, pas le premier mot qu'on accole au mot commission,
26:20ça part en débat sur les majorettes.
26:22– J'allais dire, c'est comme les majorettes, c'est revenu…
26:24Non, il y a certains endroits, c'est devenu…
26:26– Je préfère la fanfare.
26:28– Ah c'est sexiste ?
26:30Moi je trouve ça pas mal, mais il y a des majorettes hommes,
26:32il y a des majorettes tout genre.
26:34– Merci pour cette belle tranche de vie, Catherine et Liliane.
26:36– Voilà, elle n'était pas invitée de cet avou,
26:39c'est Bertrand Charmeroy, toujours très drôle,
26:41qui a repris cette intervention de Rachida Dati,
26:43donc on a appris qu'il y avait un plan fanfare,
26:45effectivement, qui existait.
26:47Allez, on se retrouve dans un instant avec vous,
26:49on va parler du budget, de certains amendements,
26:52à tout de suite.
26:54– Sud Radio.
26:56– Parlons vrai.
26:58– Parlons vrai.
27:00– Sud Radio, le 10h midi,
27:02mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
27:04– Alors, on va parler un petit peu du budget,
27:08de certains amendements qui sont en train d'être disputés, débattus,
27:12pardon, disputés oui,
27:14les députés sont contre la défiscalisation des primes
27:17pour les médaillés olympiques.
27:19Alors, est-ce que je trouve ça intéressant, comme ces gadgets ?
27:23– Non, je trouve ça scandaleux,
27:25parce qu'on ne se rend pas compte de ce que c'est que d'être athlète.
27:28Pour les Jeux Olympiques, on ne parle pas de basketeur,
27:30on ne parle pas de footballeur, on ne parle pas de perse.
27:32– On ne parle pas des gens qui sont richissimes.
27:34– On ne parle que des Jeux Olympiques,
27:36mais pour les Paralympiques, ils n'ont pas de revenus,
27:38c'est franchement la…
27:40– Alors, est-ce que vous voulez laisser terminer, Sophie, les gens ?
27:43– C'est une idée de Bruno Le Maire en plus,
27:45c'était une idée qui a été pensée par Bruno Le Maire à l'époque, il me semble,
27:48et moi, je trouve ça scandaleux.
27:50C'est 80 000 euros des personnes qui ont des médailles d'or,
27:52on n'en croise pas tous les jours dans une vie,
27:54donc l'idée, moi, je la trouve…
27:56– Et l'impact sur le but, tu es objectif.
27:58– Mais oui, mais c'est rien, pour le coup, c'est rien.
28:00– Donc c'est quoi, c'est de la com ?
28:02– Je ne vois même pas l'intérêt.
28:04– Objection ?
28:06– Objection, j'étais tout à fait de votre avis, et j'ai changé d'avis.
28:10– Allez-y, faites-moi changer d'avis.
28:12– Parce que je vois quand même, les primes qui s'élevaient
28:14à 80 000 euros pour une médaille d'or,
28:1640 000 euros pour l'argent, 20 000 euros pour le bronze.
28:18Les sportifs médaillés ont touché 18 millions d'euros.
28:22La fiscalité va rapporter 4 millions d'euros,
28:24c'est un trait de plume, c'est vrai,
28:26mais les sportifs bénéficient déjà
28:28de dispositifs très avantageux,
28:30et notamment fiscaux, exonération,
28:34glissant les revenus exceptionnels sur plusieurs années, etc.
28:36Donc il faudrait vraiment regarder,
28:38je crois que, je comprends,
28:40moi j'étais tout à fait pour, on a une médaille d'or,
28:42bon, on ne va pas payer les impôts.
28:44– Il y a combien de sportifs qui n'ont pas de moyens,
28:46qui assument leur passion,
28:48qui essayent de briller et qui cherchent des sponsors,
28:50qui cherchent un petit boulot pour pouvoir financer leur sport ?
28:52Voilà, c'est la grande majorité,
28:54c'est la quasi-totalité,
28:56donc il y a quelques-uns qui tirent un peu tout ça,
28:58qui tirent le flambeau.
29:00En plus, il faut savoir que les répercussions
29:02sur les associations sportives sont énormes.
29:04Quand on a un sportif qui gagne,
29:06c'est des adhérents nouveaux pour une association,
29:08donc ça va financer nos associations.
29:10Tout à l'heure vous disiez, il faut supprimer
29:12l'économie qui est créée grâce à ça.
29:14Non, je pense que là, à mon avis,
29:16il faut que ce soit un débat national,
29:18vu l'enjeu budgétaire.
29:20– Surtout qu'on aurait pu très bien,
29:22supposons que ça coûte trop cher,
29:24donner une prime moins importante,
29:26mais défiscaliser,
29:28parce que l'idée de payer l'impôt, c'est très dur.
29:30– Mais on parle du nombre,
29:32je ne sais pas combien il y a d'athlètes qui sont concernés,
29:34c'est sûr si c'est Wembeyama,
29:36je me doute bien que lui, il n'a pas besoin de 80 millions d'euros.
29:38– Ça allait rapporter 4 millions d'euros de fiscalité.
29:40– L'État paye une prime
29:42pour ne pas récupérer un impôt dans le nombre d'athlètes.
29:44– Je suis d'accord.
29:46– Plus globalement, je pense que c'est le message politique
29:48derrière qui est désastreux.
29:50Ça veut dire quand même que
29:52vous ne récompensez pas
29:54l'effort et le mérite.
29:56– Pour la France.
29:58– Les sportifs incarnent ça quand même pour les gens
30:00depuis déjà des décennies,
30:02ça ne date même pas de ces Jeux Olympiques.
30:04Or, quand même, il faut le dire,
30:06notre société est beaucoup marquée,
30:08on taxe beaucoup la réussite et le mérite,
30:10que ce soit à l'école,
30:12quand vous êtes bon à l'école,
30:14vous êtes pointé maintenant du doigt
30:16parce que vous êtes trop bon,
30:18parce que vous êtes trop intelligent,
30:20au niveau des entreprises,
30:22vous montez votre entreprise,
30:24vous êtes industriel, vous savez ça mieux que moi,
30:26vous montez votre entreprise, vous réussissez,
30:28vous êtes taxé, vous êtes imposé,
30:30on ne veut pas que vous réussissiez.
30:32Et ça, on peut démultiplier les exemples
30:34sur un certain nombre de sujets.
30:36Le message qu'il y a envoyé,
30:38de ne pas défiscaliser les primes,
30:40même si c'est pour M'Bayama,
30:42même si c'est pour Kyan Mbappé,
30:44on est français, on mérite,
30:46si il n'y a pas besoin d'argent,
30:48on fait des primes moins importantes,
30:50mais il faut valoriser l'effort,
30:52valoriser le mérite et le travail
30:54pour des gens qui se donnent beaucoup de mal,
30:56vous l'avez rappelé, être sportif de haut niveau,
30:58on ne sait pas dire qu'on est riches,
31:00c'est beaucoup d'investissement
31:02depuis ces 15 ans, 14 ans, 13 ans.
31:04– Non, Véronique, je réponds à mon auditrice
31:06qui dit que ce n'est pas le gouvernement
31:08qui a refusé, puisque le gouvernement,
31:10le ministre Bruno Le Maire
31:12a travaillé depuis des mois, justement,
31:14à cette défiscalisation.
31:16Ce sont les députés qui ont dit non
31:18à la proposition de Corentin Le Fur,
31:20qui avait fait cette proposition.
31:22Donc ce n'est pas le gouvernement
31:24qui était favorable,
31:26puisque c'était le ministre du Budget
31:28qui avait porté cette idée.
31:30– Drôle, parce qu'ils adorent fiscaliser.
31:32Quels députés ?
31:34C'est bien la première fois.
31:36– Je prolonge un tout petit peu.
31:38C'est aussi mal concevoir ce qu'un athlète,
31:40c'est un entrepreneur de lui-même.
31:42Son outil de travail,
31:44je ne veux pas faire une vulgate marxiste,
31:46mais c'est lui.
31:48Quand tu dis récompenser le mérite,
31:50un marathonien,
31:52ce n'est pas quelqu'un qui gagne
31:5455 000 euros par mois, il ne faut pas rêver.
31:56Ce sont des personnes qui galèrent.
31:58Je me souviens de Yohann Diniz,
32:00pour faire la marche,
32:02c'est ultra…
32:04Franchement, on ne peut qu'être humble
32:06devant de tels athlètes,
32:08et se dire, tu as galéré pendant 15 ans,
32:10pendant 20 ans à faire ta discipline,
32:12tu as enfin une médaille,
32:14tu es sur le toit du monde,
32:16tu es champion olympique,
32:18c'est inouï comme performance,
32:20les 80 000 euros,
32:22on va quand même te les reprendre,
32:24enfin en 30-50 %.
32:26– On ne prend pas le mécanisme non plus,
32:28pour après récupérer une partie d'impôt,
32:30il n'a qu'à donner une prime nette et qu'on n'en parle plus.
32:32– C'est un peu, franchement…
32:34– Effectivement, Stéphane me dit,
32:36pourquoi les gains au jeu ne sont pas déductibles
32:38quand on gagne des millions,
32:40soit à la télé, soit au jeu d'argent,
32:42c'est vrai qu'il y a beaucoup de questions,
32:44un mot toujours sur les Jeux olympiques,
32:46donc on a appris que la cérémonie d'ouverture
32:48avait coûté environ
32:50100 millions d'euros,
32:52c'est un rapport relatif à l'effort
32:54financier public dans le domaine du sport,
32:56c'est beaucoup 100 millions d'euros.
32:58– Trois fois plus que Londres je crois.
33:00– Mais Londres c'était un stade,
33:02là c'est sûr, donc il y a le coût de la sécurité.
33:04– En attendant…
33:06– Alors, ça a rapporté, les recettes totales s'élèvent
33:08à 4 397 000 millions,
33:124 500 000 euros,
33:16portés en grande partie
33:18par la billetterie et les hospitalités,
33:20c'est-à-dire avec Chorfex, etc.
33:22Les partenariats nationaux,
33:2450 000 euros, bref,
33:26budget équilibré,
33:28dit le rapport, qui ne progresse
33:30que de 15,5%,
33:32ce n'est pas grand-chose 15,5%
33:34finalement de débord,
33:36mais c'est vrai que le chiffre brut
33:38de 100 millions,
33:40ça peut faire grincer des dents
33:42en cette période.
33:44– Oui, oui, alors moi pour une fois,
33:46je pense que
33:48je suis aussi entrepreneur, je suis industriel
33:50et ce qui est important c'est qu'on investit
33:52sur les retours, alors là on a des retours directs
33:54avec les recettes qui sont relativement faibles,
33:56mais il y a tout le retour sur l'image que ça véhiculait,
33:58sur l'image de la France, ça a été excellent,
34:00enfin il faut voir comme les journalistes ont parlé,
34:02comme les journaux à l'étranger ont parlé de la France,
34:04nous qui étions vus comme un pays avec,
34:06ce qui était vrai, avec de l'insécurité, etc.
34:08on a plutôt envoyé, pour le coup, une belle image,
34:10ça s'est très bien passé, il faut quand même reconnaître
34:12ce qui fonctionne, et puis ça a été dit tout à l'heure,
34:14mais ça a été l'image de la France qui gagne,
34:16c'était l'image de la France numérique
34:18et c'est plutôt bien par rapport à ce qu'on vit,
34:22dans les associations sportives,
34:24tout ça, ça ne se calcule pas, ça ne se mesure pas,
34:26alors oui, ça doit servir de leçon, certainement,
34:28pour les futurs Jeux Olympiques d'hiver,
34:30parce que si l'idée du débat qui est lancé au niveau national
34:32sur les 100 millions, c'est de se dire
34:34il faut qu'on fasse mieux la prochaine fois,
34:36bon, des Jeux Olympiques d'été, avant qu'on en ait en France,
34:38je pense qu'on ne sera plus là tous,
34:40mais pour les Jeux Olympiques d'hiver,
34:42ça peut peut-être servir de leçon, effectivement,
34:44et regarder un peu ce qui peut être fait,
34:46mais calculons toujours, on investit,
34:48quel est le retour sur investissement derrière,
34:50dans la France.
34:52Je suis sûrement d'accord avec ce qui vient d'être dit,
34:54je pense que ces 100 millions-là,
34:56ce ne sont pas 100 millions qui sont gâchés,
34:58mais c'est véritablement un investissement sur l'attractivité,
35:00parce qu'il faut quand même rappeler
35:02que quand on fait une cérémonie d'ouverture
35:04qui n'est pas dans un stade,
35:06ça veut dire que vous ne faites pas la cérémonie
35:08pour les gens qui vont assister à la cérémonie sur place,
35:10parce que les gens qui ont assisté à cette cérémonie
35:12n'ont absolument rien vu, parce qu'on ne pouvait rien voir
35:14quand on était sur les quêtes scènes,
35:16mais vous faites la cérémonie pour les gens qui vous regardent
35:18et ce sont des centaines de millions de téléspectateurs.
35:20C'est-à-dire qu'on a fait...
35:22Oui, une centaine de millions, plusieurs milliards.
35:24Donc ça veut dire que vous faites une cérémonie pour les gens,
35:26et donc c'est-à-dire que vous faites une cérémonie
35:28pour véhiculer une certaine image de la France,
35:30une certaine attractivité, et l'on voit,
35:32vous parliez de l'exemple des Jeux Olympiques de Londres,
35:34on voit que même avec la cérémonie d'ouverture
35:36qui était une cérémonie même dans un stade,
35:38mais qui était quand même grandiose,
35:40avec la conciliation
35:42entre la modernité britannique
35:44et les traditions de la Reine Elisabeth,
35:46ça avait beaucoup marqué les gens,
35:48et on s'est aperçu que,
35:50selon une étude du cabinet de conseil,
35:52il y avait à peu près 40% de retombées positives
35:54pour les Jeux Olympiques de Londres.
35:56On pouvait espérer que ce soit la même chose pour la France,
35:58puisqu'on a quand même restauré une partie de notre attractivité.
36:00La difficulté qu'on a, c'est déjà
36:02faire perdurer cet esprit des Jeux Olympiques
36:04à Paris, et donc garder la ville propre,
36:06garder la ville en sécurité,
36:08ce qui est déjà en grande difficulté.
36:10Les sujets sont en souffrance.
36:12Et puis aussi, que l'on puisse avoir
36:14quand même, d'un point de vue plus moral,
36:16que les Français puissent être fiers
36:18de leur pays et fiers de leur ville à plus long terme.
36:20Et là-dessus, on voit quand même que
36:22sur l'attractivité,
36:24les indicateurs
36:26sur l'attractivité sont positifs,
36:28mais il y a quand même ce climat
36:30d'instabilité politique, qui va quand même aussi gêner
36:32la croissance économique et la reprise
36:34de la croissance,
36:36justement, après les Jeux Olympiques, qu'on aurait pu espérer
36:38lui égard à une augmentation de la France.
36:40– Ce qu'on peut regretter, effectivement, c'est qu'il n'y ait pas cette continuité
36:42sur la partie des Jeux Paralympiques,
36:44qui a été aussi une magnifique vitrine.
36:46Moi, je suis allé assister à la finale
36:48du volet pour représenter le département.
36:50J'ai trouvé que c'était l'ambiance,
36:52la sportivité, c'était magnifique.
36:54Magnifique de voir ces Français rassemblés
36:56pour soutenir les sportifs, qu'ils soient handicapés ou pas handicapés.
36:58Mais derrière, le contre-coup,
37:00ça a été effectivement, tout de suite, moi je vois
37:02comment est-ce qu'on finance les mesures pour accompagner le handicap.
37:04Donc, on ne peut pas avoir deux points de mesure.
37:06Je serais satisfait s'il y avait cette continuité,
37:08mais de façon concrète.
37:10– C'est le blues des Jeux Olympiques.
37:12– Mais vraiment, ça pose question.
37:14Et pour les associations, moi je les rends compte,
37:16les associations de handicap, ça leur pose vraiment question.
37:18Parce que ça a aussi donné beaucoup d'espoir.
37:20Et le retour par rapport à ça,
37:22il est finalement, aujourd'hui, c'est difficile.
37:24– Il y a un retour à la réalité.
37:26– C'est un retour à la réalité.
37:28Parmi les amendements qui ont été adoptés,
37:30les hommes ne pourront plus défiscaliser
37:32les pensions alimentaires qu'ils versent à leurs ex-femmes.
37:34Et les femmes qui perçoivent ces pensions
37:36cesseront d'avoir à payer des impôts dessus.
37:38Donc c'est, pour les mères isolées,
37:40une mesure importante.
37:42Et pour des femmes qui, parfois,
37:44n'ont effectivement pas des pensions très importantes.
37:46– Ça me paraît normal de payer des impôts
37:48sur une pension quand on est mère seule.
37:50Il ne faut pas charrier.
37:52– Mais bonnes mesures pour le coup.
37:54– Oui, bonnes mesures pour le coup.
37:56– C'est même plutôt curieux qu'elle n'ait pas été faite avant.
37:58– Et est-ce que le père a le droit de déduire ?
38:00– Non, justement, c'est ce que je viens de dire.
38:02On a défiscalisé, on a interdit la déduction.
38:04– C'est passé hier soir, ça, il me semble.
38:06– Voilà, exactement, l'État sur tire.
38:08– Bon, on se retrouve dans un tout petit instant
38:10avec vous pour poursuivre ces débats tout de suite.
38:12– Sud Radio, votre avis fait la différence.
38:14– Détails sur carrefour.fr.
38:16– Pour votre santé, évitez de grignoter.
38:18– Sud Radio, le 10h midi,
38:20mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
38:22– Alors, nous venons d'entamer un débat
38:24sur l'impôt sur les femmes.
38:26C'est un débat qui est très important
38:28parce qu'il s'agit d'un débat
38:30qui est très important.
38:32Alors, nous venons d'entamer un débat
38:34qui n'était pas prévu, mais on suit l'actualité
38:36en direct et c'est Emmanuel Macron
38:38qui répond à Benjamin Netanyahou
38:40hier qui, sur CNews, a dit
38:42« Le combat que nous menons,
38:44c'est un combat de civilisation,
38:46c'est un combat qu'on mène non seulement pour nous
38:48mais pour vous aussi. »
38:50Et Emmanuel Macron répond à Benjamin Netanyahou
38:52« On ne défend pas une civilisation
38:54en semant la barbarie. »
38:56Des mots assez forts qui choquent
38:58beaucoup, qui font beaucoup réagir,
39:00évidemment, sur les réseaux sociaux.
39:02Qu'est-ce qu'il cherche, Emmanuel Macron,
39:04dans cet affrontement ?
39:06– J'ai aucune idée de ce qu'il cherche.
39:08Depuis la séquence où il dit
39:10qu'Israël devrait remercier l'ONU
39:12pour 1948,
39:14je trouve,
39:16sur le plan de la politique internationale,
39:18Emmanuel Macron, je le trouve pas bon.
39:20Depuis un petit moment.
39:22Et là,
39:24même l'intérêt de dire
39:26« On ne défend pas une civilisation avec la barbarie. »
39:28– La barbarie, c'est Israël et barbares,
39:30ils comparent...
39:32– Ce n'est pas Israël qui est barbare
39:34mais il y a des actes qui sont barbares.
39:36– Oui, mais la logique,
39:38c'est le chef de l'État qui le dit,
39:40ce n'est pas M.Toulonde.
39:42Je ne comprends pas l'optique derrière,
39:44je ne vois pas l'intérêt.
39:46Il fait ça sans rien.
39:48– On pourrait s'attendre à ce qu'Emmanuel Macron
39:50veuille jouer un jeu et arriver finalement
39:52à être acteur de la future paix.
39:54Or, avec des déclarations comme ça,
39:56je ne vois pas comment derrière,
39:58il va pouvoir retourner voir les Israéliens
40:00et avoir du poids pour cette négociation.
40:02Parce qu'on a pour l'instant,
40:04la France ne joue aucun rôle
40:06dans ce qui se passe.
40:08On n'arrive pas à peser les uns ensemble.
40:10Qu'ils veuillent que les combats s'arrêtent,
40:12qu'on arrive à une solution de paix,
40:14je pense que c'est partagé par tout le monde.
40:16Mais la façon dont il s'y prend,
40:18je pense que ce n'est pas la bonne façon.
40:20– La communauté juive de France,
40:22elle est de moins en moins en accord.
40:24– C'est intuitif.
40:26Et à la limite, on pourrait comprendre,
40:28je crois qu'il a peur depuis le début
40:30qu'on apporte cette guerre en France.
40:32Ce qui d'ailleurs est un peu internationalement déjà,
40:34enfin c'est le cas,
40:36et que c'est déjà un peu le cas.
40:38Quand on voit des drapeaux
40:40à l'Assemblée nationale
40:42brandis par El-Effi,
40:44quand on voit ce qu'il se passe,
40:46la violence, la hausse des actes antisémites,
40:48il se dit, qu'est-ce qu'on fait ?
40:50Et il a probablement pensé
40:52que c'était mieux d'être en ville sur le feu
40:54que de critiquer un peu Netanyahou.
40:56– Là, le mot de barbarie,
40:58je pense, a du mal.
41:00– Même le mot civilisation.
41:02– Alors je ne sais pas si c'est Netanyahou
41:04qui l'a employé le premier hier.
41:06– Je pense qu'Emmanuel Macron,
41:08sur ce sujet-là,
41:10mais je dirais plus loin que ce que vous avez dit,
41:12je pense que sur la politique étrangère,
41:14sa politique étrangère est désastreuse.
41:16C'est-à-dire que depuis 2017,
41:18quand vous reprenez l'ensemble des relations
41:20et les autres pays,
41:22avec quels pays nos relations sont meilleures
41:24aujourd'hui qu'en 2017 ?
41:26Peut-être le Canada, en général,
41:28mais sinon, vous prenez l'Allemagne,
41:30ça ne se passe pas bien,
41:32le Royaume-Uni, ça ne se passe pas bien,
41:34avec Giorgia Meloni, ça ne se passe pas bien,
41:36au niveau international, avec la Chine, ça ne se passe pas bien,
41:38avec les États-Unis, ça ne s'est pas bien passé,
41:40avec Donald Trump, et même avec Joe Biden,
41:42ça ne s'est pas bien passé également
41:44avec le Brésil de Jair Bolsonaro,
41:46et même l'Ukraine, ça ne se passe pas très bien non plus,
41:48avec les pays asiatiques non plus,
41:50avec le Maghreb, j'en parle même pas,
41:52on est fâchés,
41:54et avec le Maroc, et avec l'Algérie,
41:56c'est quand même fantastique,
41:58avec le Liban, pareil,
42:00il s'est voulu sauveur du Liban,
42:02les Libanais ont dit, Emmanuel Macron nous a vendu
42:04un jeu de dupe,
42:06la politique étrangère d'Emmanuel Macron,
42:08malheureusement, c'est un échec pour lui.
42:10Et le Quai d'Orsay, votre avis ?
42:12Alors même qu'il devait incarner,
42:14le Times avait titré ça quand il avait été élu,
42:16le nouveau leader de l'Europe,
42:18il devait justement faire rentrer la France dans la modernité du XXIème siècle,
42:20et apaiser les relations entre la France
42:22et le reste du monde,
42:24donc là-dessus c'est un échec,
42:26et donc ce qu'il cherche à faire, je pense,
42:28c'est qu'il cherche à reconstruire une certaine image
42:30gaulo-mitterrandienne, ou chiraco-mitterrandienne,
42:32en se payant Israël.
42:34Et aujourd'hui,
42:36c'est pour cela qu'il a démultiplié
42:38les annonces à l'encontre d'Israël,
42:40avec effectivement un objectif international,
42:42parce que dans cette guerre-là,
42:44le Sud global et les pays arabes
42:46vont plus naturellement soutenir Gaza,
42:48de par leur proximité politique,
42:50et d'autre part,
42:52également d'un point de vue interne,
42:54parce qu'effectivement, Emmanuel Macron a peur
42:56des émeutes dans les banlieues,
42:58c'était déjà le cas lorsqu'il avait eu la mort de Naël,
43:00il avait tout de suite pris parti
43:02pour Naël,
43:04plutôt que pour le policier.
43:06Et donc,
43:08la réalité aujourd'hui,
43:10face à Emmanuel Macron, c'est qu'il cherche, je pense,
43:12à reconstruire une certaine image
43:14un peu shirakienne sur le dos d'Israël,
43:16alors même que c'est une erreur stratégique,
43:18parce qu'effectivement, Israël défend
43:20les valeurs de la civilisation occidentale,
43:22dans cette région du Moyen-Orient,
43:24face à l'hispanisme qui touche Israël
43:26au Moyen-Orient, les pays arabes également,
43:28mais également la France.
43:30– Ce n'est pas exact de dire
43:32que tous les pays arabes sont derrière la Palestine.
43:34– Ce n'est pas ce que j'ai dit.
43:36– Ah oui, mais du coup, j'ai eu peur de le comprendre comme ça.
43:38– Au contraire même, justement, les pays arabes
43:40sont en train de se rapprocher d'Israël,
43:42notamment avec les accords, donc on prend les différents accords,
43:44Camp David de 1979.
43:46– Et à ce moment-là, il y a eu le 7 octobre.
43:48– Exactement, jusqu'aux accords d'Abraham,
43:50et le 7 octobre, forcément, réintroduit la question de Gaza
43:52dans les opinions publiques des pays arabes,
43:54et qui peuvent du coup faire pression,
43:56effectivement, sur leur gouvernement,
43:58notamment au Maroc, en Arabie Saoudite,
44:00ou en Jordanie, avec des leaders arabes
44:02qui étaient plutôt, enfin,
44:04se rapprochaient, tendaient à se rapprocher
44:06vers Israël, mais qui finalement…
44:08– Avec en normalisant les relations,
44:10mais doivent aujourd'hui composer avec une opinion publique
44:12qui forcément est plus prompte à défendre Gaza,
44:14parce qu'il y a une solidarité.
44:16– Le danger, c'est qu'ils ne visent pas que Netanyahou,
44:18ils visent le peuple israélien, c'est ça que je trouve dangereux.
44:20On n'est pas simplement sur une opposition
44:22entre gouvernants.
44:24– Oh non, ils visent quand même majoritairement Netanyahou.
44:26– Ah ben oui, mais dans les éclarations plus générales,
44:28c'est dans le sens du peuple israélien qu'ils sont visés.
44:30– Alors, maintenant, il y a aussi quelque chose qu'il faut voir,
44:32c'est l'émergence du sud global qui est terrifiante,
44:34y compris, regardez les jeunes de notre pays,
44:36et les réseaux sociaux,
44:38les jeunes du pays,
44:40ils sont contre Israël et Netanyahou,
44:42ils n'ont pas compris grand-chose.
44:44– Mais là, il y a un auditeur qui me signale,
44:46effectivement, ce qui est en train de se passer,
44:48la réunion des BRICS, où on voit que la Russie
44:50n'est pas si isolée que ça,
44:52et avec la visite du secrétaire général de l'ONU.
44:54– Il a été très rusé, incroyable.
44:56Là, aujourd'hui, la population des BRICS,
44:58donc, c'est des pays antidémocratiques,
45:00disons-le, tous, pratiquement.
45:02Eh bien, c'est 44% de la population mondiale,
45:04alors que c'était 20%,
45:06et que ça va forcément aller en grandissant,
45:08et qu'on est en train de basculer
45:10d'un monde dans l'autre,
45:12et je ne sais pas comment on fait,
45:14mais c'est terrible d'avoir de…
45:16– Oui, et puis, en plus, les BRICS…
45:18– Avec la Corée qui a envoyé des troupes en Russie,
45:20c'est très, très inquiétant,
45:22donc, il a probablement tort Macron,
45:24mais enfin, je ne sais pas très bien…
45:26– Il n'est pas obligé de faire des déclarations
45:28avec ces mots-là,
45:30le choix des mots est quand même…
45:32Parler de barbarie face à Israël,
45:34qui a quand même subi une attaque
45:36plus que barbare,
45:38alors, évidemment,
45:40en Palestine, il y a des combats,
45:42il y a des morts,
45:44il y a des femmes, des enfants,
45:46c'est la guerre.
45:48– Et puis, vous l'avez rappelé,
45:50nous avons fait un texte dans le JDD
45:52avec les collègues du Think Tank,
45:54justement sur la question d'Israël,
45:56aujourd'hui, Emmanuel Macron,
45:58je pense vraiment qu'il se trompe
46:00parce que vous avez très justement rappelé
46:02que c'est une guerre.
46:04Or, aujourd'hui, cette guerre, il y a deux camps,
46:06il y a effectivement Israël et les proxys,
46:08donc les proxys Hezbollah, Hamas,
46:10et donc, de fait, l'Iran derrière.
46:12Or, si cette guerre-là est perdue par Israël,
46:14Israël, il faut le dire, disparaît.
46:16Alors que si la guerre est perdue par les proxys iraniens
46:18et même par le régime iranien,
46:20d'un point de vue plus global,
46:22c'est le régime iranien qui disparaîtra,
46:24l'Iran ne disparaîtra jamais.
46:26Or, Israël, aujourd'hui, est entouré
46:28également des pays qui lui sont quand même hostiles.
46:30Il y a quand même aujourd'hui, sur 22 pays dans le monde arabe,
46:32il n'y en a qu'une dizaine qui reconnaissent
46:34l'État d'Israël.
46:36Donc, à un moment donné, il faut un peu moins d'une dizaine.
46:38– Et le régime iranien est une catastrophe pour les femmes,
46:40on ne le dira jamais assez.
46:42– En plus, le régime iranien est une catastrophe pour les femmes
46:44et pour l'Occident d'un point de vue plus global
46:46parce qu'il nous pose véritablement un sujet de valeur
46:48et qu'on retrouve aujourd'hui dans un certain nombre de quartiers
46:50avec la présence de l'islamisme de notre société.
46:52– Sunnite, plus précisément que islamisme.
46:54– Sunnite.
46:56– Islamisme, c'est un terme qui ne veut pas dire grand-chose.
46:58On peut parler d'idéologie d'islam sunnite
47:00et là, on tombe parfaitement sur le sujet,
47:02même si les Iraniens s'en chient.
47:04Mais islamisme, c'est un mot qui est trop vague
47:06pour être définitivement précis.
47:08Mais islam sunnite, on rentrerait parfaitement dans le schéma.
47:12– Peut-être un mot sur les propos de Bruno Retailleau
47:16qui est favorable à l'arrêt des matchs de foot
47:20dès lors qu'il y a des champs racistes ou homophobes
47:24qui sont entamés.
47:26Je ne sais pas ce que vous en pensez,
47:28à savoir en plus que suite aux champs homophobes
47:30d'il y a quelques jours, les deux personnes ont été interpellées.
47:34Mais quand on entend dans les tribunes
47:36la ferveur avec laquelle ces champs interviennent,
47:38je ne sais pas vous, vous en pensez quoi, Cédric Nouvelot ?
47:40– C'est compliqué.
47:44– Oui, mais il faut envoyer quand même des signaux.
47:46Ce n'est pas parce qu'on est évidemment une enceinte de stade de foot
47:50que tout est permis, que tout est possible.
47:52Et comment arriver à bloquer ça ?
47:54Comment arriver à arrêter cette tendance ?
47:56Ce sont des messages aussi qu'on envoie
47:58quand c'est repris comme ça sur des audiences ou dans des stades.
48:02Ça touche aussi les jeunes.
48:04– Les jeunes sont très tolérants.
48:06– Je suis en phase avec Retailleau sur le sujet.
48:10– Je suis d'accord parce qu'on le faisait déjà,
48:12ça se fait déjà naturellement chez les joueurs
48:14lorsqu'il y a des insultes racistes.
48:16En Italie et en Espagne, il y a quand même de graves problèmes
48:20de racisme dans les stades.
48:22Généralement, les joueurs, quand ils sont touchés d'une personne de couleur,
48:24ils stoppent le match, ils disent, c'est mort.
48:26– Et puis sur les matchs locaux, les arbitres, les coachs
48:30sont assez rigoureux sur ce sujet-là.
48:32Donc ce n'est pas normal que sur des matchs plus importants,
48:34on laisse les choses se faire.
48:36Non, je pense que c'est normal d'être un peu rigoureux.
48:38– Ça serait intéressant et symbolique.
48:40– Oui, je suis entièrement d'accord.
48:42Je pense que ce qui se fait pour le racisme en Italie,
48:44doit être fait également pour l'homophobie.
48:46Je suis un grand fan de foot également.
48:48Il y a un véritable sujet sur l'homophobie aujourd'hui.
48:50Dans le foot, je pense que c'est l'un des sports,
48:52avec les sports de combat peut-être,
48:54qui est l'un des plus homophobes.
48:56– Pas pas en politique en tout cas.
48:58Et je crois que… non mais c'est vrai.
49:00– Le truc, c'est qu'est-ce qu'il ne risque pas
49:02d'y avoir un dévoiement de cette règle ?
49:04C'est-à-dire que vous voyez que votre équipe
49:06est en train de battre, de se faire battre,
49:08vous chantez pour faire arrêter le match.
49:10– Dans ces cas-là, fermeture des tribunes.
49:12– Et est-ce que vous ne croyez…
49:14– Si les supporters ne respectent pas les règles
49:16et utilisent ça pour des trucs qui,
49:18entre guillemets, les matchs,
49:20vous feriez fermer les tribunes
49:22et vous verriez que les gens auront…
49:24– De retrouver le stade.
49:26– Je vois mal quelqu'un le faire, sachant qu'il y a des caméras,
49:28on peut très vite retrouver la personne.
49:30Il prendrait une fonction tellement énorme…
49:32– Est-ce que vous ne croyez pas qu'on a de telles reprises médiatiques
49:34sur tous les sujets, tous les faits divers,
49:36tout le petit dévoiement, tout ce qui peut se passer ?
49:38Est-ce que ce n'est pas envahissant
49:40un point qui est contre-productif ?
49:42Est-ce qu'il faut tout relever tout le temps
49:44et que ça fasse la une de tous les médias ?
49:46– Un petit dévoiement, les chants homophobes…
49:48– Des chants homophobes, c'est pas un petit dévoiement,
49:50c'est vraiment pas très grave,
49:52quand on a des centaines de supporters
49:54qui hurlent des chants homophobes,
49:56on ne peut pas les laisser faire.
49:58Allez, c'est fini pour aujourd'hui,
50:00on a évoqué plein de sujets,
50:02c'était très intéressant,
50:04merci à vous,
50:06et on se retrouve demain.
50:08Bonne journée sur Sud Radio.
50:10– Sud Radio.
50:12– Parlons vrai.
50:14– Parlons vrai.

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