Mettez vous d'accord avec Mehdy Raïche, Jean Luc Bennahmias, Jérôme Dubus et Gilbert Azoulay
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NewsTranscription
00:00Mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
00:02De retour dans le studio de Sud Radio pour le 10h midi avec l'actualité du jour.
00:09On en parle et on essaye de se mettre d'accord autour de Mehdi Raich, analyste politique.
00:13Bonjour Jean-Luc Benamias, membre de la Ligue des Droits de l'Homme.
00:16Bonjour Jean-Luc, ancien membre du Conseil économique, social et environnemental.
00:20Jérôme Dubu, membre de Pôle ID d'Orizon.
00:23Bonjour Gilbert Azoulay, directeur général de Newstank Education.
00:26On va revenir sur les drapeaux en berne, petite polémique autour de la décision du Premier ministre
00:34de mettre les drapeaux en berne pour la mort du pape, une laïcité à géométrie variable.
00:41Les attaques contre les prisons et contre les agents pénitentiaires, Bruno Retailleau évoque 65 faits depuis 10 jours.
00:48Les économies budgétaires avec cette question toujours autour de la suppression de l'abattement fiscal de 10% des retraités.
00:56Et puis François Bayrou, bouleversé par le témoignage de sa fille, c'est-à-dire dans Paris Match,
01:03sa fille qui raconte qu'elle a été victime, sa fille qui a 54 ans aujourd'hui, 53 ans,
01:08et qui raconte qu'elle a été victime de violences à Bétarame, qu'elle ne l'a jamais dit à ses parents.
01:13Bref, nous en parlerons avec vous.
01:15Jean-Luc, on va commencer avec vous.
01:17C'est l'actualité également avec le Président de la République qui est à Mayotte, enfin qui était à Mayotte.
01:23Oui, c'est une histoire sans fin à Mayotte.
01:29Il serait bon que les promesses faites par les différents ministres ou le Président
01:32d'aider vraiment Mayotte et la population vivant à Mayotte
01:37sur la reconstruction, sur l'aide aux entreprises, sur l'aide aux écoles.
01:42Alors, on a raison de toujours retourner à la même histoire.
01:46Alors là, il annonce 3 milliards.
01:50Mais quand on regarde et quand on écoute les Mohorais sur place,
01:55les bidonvilles se sont reconstruits à l'identique.
02:01Beaucoup d'écoles ouvrent une, deux jours, trois jours par semaine, mais jamais à plein temps.
02:07Les moyens d'aide aux différentes entreprises, commerce et autres, sont toujours en attente.
02:12Alors, je ne mets pas l'État responsable de tout par rapport à ça,
02:17parce que, par exemple, il y a des histoires d'assurance qui n'arrivent jamais
02:19ou qui arrivent très lentement pour la reconstruction.
02:22Enfin, voilà, c'est...
02:23Et pour finir, on n'avance toujours pas sur un accord réel
02:29entre les différentes villes de l'écomore et l'écomore et Mayotte
02:34pour éviter l'arrivée successive de dizaines, de milliers, de milliers de personnes
02:41venant chercher un peu d'aide, enfin, beaucoup d'aide d'ailleurs, sur l'île de Mayotte.
02:46Voilà, c'est facile à dire, je le conçois à ce que je dis, la réalité est plus difficile.
02:52Mais enfin, je termine là-dessus.
02:54On a quand même fait de Mayotte un département français.
02:57Oui, donc il faut assumer...
02:59Et si c'est un département français, il devrait avoir les mêmes aides
03:01que les départements français avec la même rapidité.
03:04C'est un département qui exige beaucoup plus d'aide qu'un département français.
03:08Au contraire, c'est ça la difficulté, si je peux me permettre.
03:12C'est si ?
03:13Oui.
03:14Je sais, je ne suis pas sûr qu'il y ait beaucoup plus d'aide dans ce cas-là.
03:17Qu'il y ait beaucoup plus d'aide.
03:19Oui, oui, oui, mais dans le cas précis, je crois que Jean-Luc a raison.
03:21Moi, ce qui m'énerve, c'est qu'effectivement, c'est récurrent.
03:25Ça fait des années que ça dure.
03:27La départementalisation n'a rien changé.
03:30Les rapports avec les Comores sont très dégradés.
03:35Et ils nous mettent, passez-moi l'expression, une gifle à chaque fois qu'on tend la joue droite.
03:40Ils nous mettent une gifle sur la vue gauche parce qu'ils ne respectent rien.
03:43Donc on a l'impression qu'effectivement, c'est sans fin.
03:46Et que ça va durer des années et des années.
03:48que la situation va se dégrader, que la vie, l'hygiène, la vie économique, la vie sociale à Mayotte devient insupportable.
04:00Et on continue à accueillir des tas de gens qui viennent des Comores.
04:04Enfin, accueillir, c'est de l'immigration illégale.
04:06Non, il y a une partie illégale et puis il y a une partie illégale.
04:09Tu as raison.
04:09C'est ça le problème.
04:11J'ai compris ce que disaient les Maourais eux-mêmes.
04:13J'ai l'impression qu'on ne maîtrise rien alors que ce n'est quand même pas un territoire très compliqué.
04:18Ce n'est pas un territoire très difficile.
04:20C'est un territoire qui a beaucoup souffert récemment, bien évidemment.
04:24Mais sur le fond, ce n'est pas un territoire particulièrement compliqué.
04:28Il n'y a quand même pas d'industrie, il n'y a pas d'économie, il n'y a pas de richesses endogènes.
04:34Il est compliqué.
04:34Quand on entend ceux qui vivent là-bas raconter les problèmes d'eau, les problèmes de violence,
04:40c'est quand même un territoire particulier.
04:42Oui, mais parce qu'on ne prend pas les affaires en main.
04:45Ce sont un peu les oubliés de la République.
04:46On ne prend pas les affaires en main.
04:47Mais comment vous voulez prendre les affaires en main ?
04:49Déjà, avec les Comores, il faut arrêter cette espèce de jeu de dupe.
04:55Enfin, ils se moquent de nous.
04:57Oui, c'est vrai.
04:57C'est pareil avec l'Algérie.
04:59Non, non, c'est très différent avec l'Algérie.
05:02Non, mais c'est un sens des priorités.
05:04Une auditrice a raison.
05:06Elle dit que pour envoyer de l'argent à Mayotte, il faut trois ans.
05:08Mais en Ukraine, il n'y a aucun délai.
05:09Il y a un moment...
05:10Non, mais ça peut paraître populiste.
05:12C'est un petit peu simpliste.
05:13Oui, mais quand on cherche de l'argent, on en trouve.
05:15Quand on cherche de l'argent, on en trouve.
05:16Non, mais on envoie de l'argent à Mayotte.
05:18Il n'est pas si mauvaise que ça.
05:20Pardon ?
05:20L'analogie n'est pas si mauvaise que ça.
05:21Non, l'analogie n'est pas si mauvaise que ça.
05:23Elle n'est pas.
05:23Bon, on pourrait dire que c'est caricatural.
05:25Mais il y a quand même un fait.
05:27C'est qu'on a l'impression que c'est toujours un été le recommencement,
05:29ce qui se passe à Mayotte.
05:29Il y a une catastrophe.
05:31Tout le monde est là pour pleurer.
05:32Et que les relations avec les Comores,
05:33les îles comoriennes et les Comores,
05:36n'avancent pas une seconde.
05:37Oui, c'est pour ça qu'on est toujours dans une situation
05:39qui s'enlise depuis 10, 20, 30 ans.
05:41On fait l'aide au développement aux Comores aussi.
05:42Très bien, je suis d'accord.
05:44Mais dans ces cas-là, il faut gagner que l'échange soit fait.
05:46Soit respecté.
05:47Parce qu'il y a de l'argent.
05:49Soit respecté.
05:49Une surveillance réelle.
05:50Ou pas.
05:51Une île comme Mayotte.
05:52Aucune île ne peut accueillir des centaines,
05:55des milliers de personnes sans avoir été autorisées.
05:58Ce n'est pas possible.
05:59Ça n'a pas de sens.
06:00Et ça ne cesse d'arriver.
06:0350% des gens sur Mayotte, c'est ce qu'on disait.
06:0550% des gens sur l'île sont illégaux.
06:07C'est un problème.
06:08Au médium, pour terminer.
06:10Non, mais je suis d'accord avec toi.
06:15Mais moi, ce qui me chagrine, c'est que...
06:19Je me répète, mais c'est toujours l'éternel recommencement.
06:22Oui, mais c'est ce qu'on dit tous.
06:24C'est ce qu'on dit tous.
06:25Tout le monde est là pour pleurer.
06:27C'est une catastrophe sanitaire sur une catastrophe sanitaire.
06:29Le président ou le ministre des Affaires Outre-mer, il va.
06:32Ils seront sur place.
06:33Et puis après, ça recommence 10 ans.
06:34Macron nous dit qu'il va mettre un rideau de fer entre les Comores et Mayotte.
06:38D'abord, l'expression n'est pas très bonne.
06:40Non, pas très bonne.
06:41Premièrement.
06:41Et deuxièmement, ce que ça rappelle de mauvais souvenirs.
06:43Et deuxièmement, on sait très bien que ce ne sera pas un rideau de fer.
06:46Qu'il n'y aura pas de rideau de fer.
06:46Qu'il n'y aura rien du tout.
06:47Ça va continuer.
06:49C'est très très près.
06:50Les îles comoriennes sont extrêmement prêtes.
06:52Et pas si dangereuses que ça, me semble-t-il, en mer.
06:54Sinon, on entendrait parler de...
06:59Il y a un problème, pour moi, réel de négociation.
07:02Et de taper du poing sur la table sur...
07:04Maintenant, on veut de vraies négociations avec les Comores.
07:07Et on dit maintenant, ça va.
07:08On peut accueillir un certain nombre de gens.
07:10On ne peut pas accueillir l'ensemble des îles comoriennes.
07:12Il y a aussi un autre problème.
07:13C'est que c'est aussi...
07:14Je n'aime pas trop cette expression.
07:16Un problème de volonté politique.
07:18Je pense que personne ne veut s'éteindre à ce problème.
07:20Parce que le problème est vraisemblablement assez complexe par moment.
07:24C'est loin.
07:26C'est très loin.
07:27C'est très loin.
07:283 milliards sur 6 ans.
07:31Pourquoi 6 ans ?
07:32Il y a une urgence totale avec des gens qui n'ont plus d'eau,
07:36qui vivent dans des conditions sanitaires effroyables,
07:39avec une insécurité épouvantable.
07:42Il y a une urgence.
07:43Il y a une urgence, effectivement.
07:44Et quand il s'agit de Mayotte,
07:45je n'écoute quasiment que la députée Stéphane Lussoffa.
07:48Oui, qui est formidable.
07:49Qui est extraordinaire.
07:50Qui se bat de manière incroyable.
07:52Pour le coup, elle aurait dû être ministre des Outre-mer.
07:56Gilbert, un coup de gueule.
07:57Ah, bah oui, parfait.
07:59Alors moi, merci.
08:00On passe de Mayotte.
08:02Sans transition, comme dirait les autres.
08:04Je vais vous parler du budget, des idées farfelues de certains parlementaires,
08:08si vous me permettez, pour faire des économies.
08:10Alors, dernière en date, c'est l'amendement déposé par LFI,
08:13avec quelques soutiens du RN,
08:15pour supprimer,
08:15l'acronyme, c'est HCRS,
08:18le Haut Conseil de l'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur.
08:21Il ne vous a pas échappé que je maîtrise un peu ces sujets.
08:24Une autorité qui, comme son nom l'indique,
08:25permet d'évaluer les formations, les établissements français,
08:28dans un cadre européen,
08:30en cohérence avec les standards de qualité internationaux.
08:32Alors, selon le député à l'origine de cette initiative,
08:35le HCEERS est un outil bureaucratique d'évaluation
08:39qui a introduit des logiques de gestion néolibérale
08:42dans l'enseignement supérieur et la recherche.
08:45Alors, ce qui est plutôt faux,
08:46puisque le rôle de cette instance serait plutôt de favoriser
08:48une meilleure lisibilité et plus de transparence dans les formations,
08:52avec un rôle d'assurance qualité,
08:54utile pour la reconnaissance des diplômes au niveau international.
08:56Il faut savoir, tout ça s'inscrit dans un cadre international.
08:59Alors, au moment où vous pouvez réguler l'enseignement supérieur privé,
09:01c'est un peu paradoxal de supprimer une autorité de régulation.
09:06Alors, j'ajoute qu'au fond,
09:07et c'est le génie de ce député à l'origine de ce texte lunaire,
09:11l'économie réalisée, elle est de combien ?
09:1324 millions d'euros, ce qui est absolument génial.
09:16Ils ont passé un temps fou pour proposer d'économiser,
09:19ce qui n'est pas sûr d'ailleurs.
09:20Alors, ridicule au regard des besoins d'économie nécessaires,
09:23mais surtout très dangereux de laisser notre enseignement supérieur sans boussole.
09:26Un pays qui supprime son agence d'évaluation
09:28envoie un signal extrêmement négatif sur la rigueur de son système universitaire,
09:32sachant qu'en plus, le HCEERS évalue pour le compte d'autres pays.
09:37Alors, bien que l'amendement n'ait pas été adopté,
09:39parce que ça doit passer au Sénat,
09:41ça a été fait,
09:42le ministre de l'enseignement supérieur
09:43et toutes les institutions d'enseignement supérieur
09:45vont debout sur ce texte.
09:49Puis franchement, il serait temps de s'attaquer aux vraies dépenses,
09:52on les connaît,
09:53et pas de la roupie de sans sonner,
09:55comme dira l'autre 24 millions, on ne va pas aller moins.
09:57Oui, mais en fait, ça ne fait pas partie d'un ensemble de choses à revoir.
10:02À revoir, tout est à revoir, Valérie, je suis d'accord,
10:05et peut-être qu'il y a une certaine lourdeur,
10:06peut-être qu'il y a des process qui peuvent être,
10:08mais pitié, 24 millions,
10:09si on ne fait que par billet de 24 millions,
10:12300 milliards, on va avoir du mal à les trouver,
10:13même les 40 d'ailleurs.
10:14Je pensais qu'on parlait de l'administration Trump,
10:15mais non, on parle d'eux et les filles,
10:18comme quoi les extraps se rejoignent.
10:20Allez, on se retrouve dans un instant
10:21après les infos sur Sud Radio, à tout de suite.
10:24Sud Radio.
10:25Sud Radio.
10:26Parlons vrai.
10:26Parlons vrai.
10:27Sud Radio.
10:27Parlons vrai.
10:29Sud Radio.
10:30Le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
10:34Et je vous présente les débatteurs du jour,
10:38Mehdi Raich, analyste politique,
10:40Jean-Luc Benamias, membre de la Ligue des droits de l'homme,
10:42ancien membre du Conseil économique, social et environnemental,
10:45Jérôme Dubu, membre du pôle Idées d'Horizon,
10:48Gilbert Azoulay, directeur général de Newstank,
10:50Éducation, et vous collaborez également à la revue
10:53L'Hémicycle, dirigée par notre camarade Éric Revelle.
10:57Drapeau en berne pour la mort du pape,
10:59une laïcité à géométrie variable,
11:02les attaques contre les prisons et les agents pénitentiaires,
11:06beaucoup de questions autour de ces attaques.
11:08Bruno Retailleau évoque 65 faits depuis 10 jours,
11:12qui se cache, qui dirige ces attaques.
11:15On va revenir sur les économies budgétaires,
11:17les différentes pistes,
11:18et en particulier la suppression de l'abattement fiscal
11:20de 10% des retraités.
11:22Et toujours l'affaire Bétarame,
11:24avec la fille de François Bayrou,
11:26qui témoigne dans Paris Match,
11:28qui raconte qu'elle ne l'a pas dit à ses parents,
11:29mais qu'elle a été victime de violences
11:32dans cet établissement.
11:34On continue avec vos coups de cœur et vos coups de gueule.
11:37Mehdi, vous vouliez revenir sur...
11:39Oui, sur les propos de Marine Tondelier,
11:42et l'objectif d'abaisser le droit de vote à 16 ans.
11:45Alors, je trouve le sujet intéressant,
11:48parce qu'on est entre...
11:49Peut-être un sujet démocratique, au fond.
11:51C'est un argument qui pourrait s'entendre,
11:53je dis bien si on pose la logique jusqu'au bout,
11:55puisque l'argument qu'elle annonce,
11:57c'est...
11:58En gros, les jeunes subissent des politiques,
12:02donc la SNU, le post-culturel,
12:03et puisqu'ils subissent ces politiques publiques-là,
12:05ils devraient être en capacité de voter.
12:07Sauf que moi, je trouve l'argument particulièrement bancal,
12:10puisque dans ce cas-là,
12:11on pourrait faire voter des maternelles aussi.
12:13Ce qu'ils subissent, c'est la politique éducative.
12:15Donc l'argument, il est particulièrement bancal.
12:16On sait que les écologistes,
12:18ou de manière générale,
12:20certains partis de gauche sont en grande difficulté dans des mairies.
12:22Donc l'objectif est de faire voter ces jeunes-là dans les municipales.
12:25Et je trouve ça un peu stupide,
12:27excusez-moi l'expression,
12:28mais on en a parlé il y a deux semaines,
12:30notamment du recul de la lecture.
12:32On voit un retour de l'esprit critique dans la société.
12:34Et je trouve ça même dangereux
12:36de faire le pari sur la jeunesse,
12:38qui n'est pas encore totalement formée,
12:39qui n'a pas un sens civique totalement développé.
12:42Moi, je me souviens de la personne que j'étais à 16 ans.
12:44Désolé, mais entre mes 16 ans et mes 18 ans,
12:46il y a une sacrée différence au niveau sensibilité politique.
12:49Et puis c'est un pari cynique,
12:50puisqu'on parle d'1,5 ou 1,6 million de voix potentielles pour les mairies,
12:55tout en sachant que,
12:56dans cette jeunesse-là,
12:58c'est essentiellement des personnes
12:59qui peuvent être très sensibles à des idées de gauche,
13:00mais qui peuvent très vite évoluer par la site,
13:02même s'il y a une partie du Rassemblement National
13:05qui gratte beaucoup dans la jeunesse.
13:06Donc je trouve ça du populisme démocratique.
13:09Je vois bien derrière
13:10qu'il y a du cynisme électoral,
13:13même si le sujet pourrait être abordé.
13:15Ça pourrait être un...
13:15Même si moi, je suis contre le droit de vote à 16 ans.
13:1818 ans, je trouve ça déjà jeune.
13:20Les descendants en dessous, je trouve ça compliqué.
13:21Voilà, je voulais mettre un petit éclairage dessus
13:24sous ce que je trouve le sujet.
13:26Non, mais c'est...
13:26Donc il est amené bancal.
13:27Mais parce qu'il y a un sondage qui vient d'être publié,
13:29donc je l'avais lu,
13:30qui disait que les jeunes se sentent pas du tout représentés
13:34par le monde politique,
13:35genre à 80%.
13:36Donc c'est une façon de surfer aussi sur ce chiffre
13:38qui démontre qu'ils se sentent pas entendus, pas écoutés.
13:40Et puis c'est vrai, je te rejoins,
13:42on est plus sensibles à des idées un peu humanistes
13:45à 16 ans.
13:46Et c'est plus porteur.
13:48Et ce calcul cynique,
13:49je le sens poindre très nettement chez les écoles.
13:51Mais vous qui êtes au contact des jeunes
13:53ou qui avez été au contact des jeunes
13:55toujours encore,
13:57je voyais des gens qui réagissaient assez
14:00en disant, venez voir mon fils de 16 ans,
14:02vous voulez vraiment pas qu'il vote.
14:07Donc...
14:07Non, non, mais il y a quand même,
14:08chez les jeunes, il faut le savoir,
14:10une vraie partie engagée,
14:11une vraie partie, j'allais dire,
14:13de la courbe de gauche en haut,
14:14celles qui s'en foutent un peu
14:16mais suivent le mouvement,
14:17et puis d'autres, les 15%
14:18qui s'en foutent complètement.
14:19Et si on fait ceux qui sont très motivés
14:21et ceux qui sont prêts à suivre un mouvement,
14:23ça fait quand même beaucoup de monde,
14:24en réalité,
14:25qui pourraient être séduits
14:27par des idées humanistes.
14:29Non, moi je suis assez partagé
14:30parce que je me souviens,
14:31enfin je me souviens,
14:32j'étais jeune,
14:33donc au moment des débats
14:35quand Giscard a baissé de 21 à 18.
14:38Oui, ça avait fait beaucoup de polémique.
14:38On avait à peu près les mêmes débats.
14:40C'est-à-dire qu'on disait,
14:40mais non, mais à 18 ans,
14:41vous êtes irresponsable,
14:42vous ne pouvez pas voter,
14:44ce n'est pas possible,
14:45jamais ça marchera.
14:46Au fond, ça s'est retourné d'ailleurs contre lui
14:48puisqu'il a été battu
14:50d'un certain nombre de voix
14:52qui sont sûrement des voix
14:53de ceux qui sont passés
14:54de 21 à 18,
14:55enfin de la tranche,
14:5621 à 18 ans,
14:57qui ont pu voter,
14:57et qui ont sûrement voté largement
14:59pour Mitterrand.
15:00Mais bon, peu importe,
15:02mais on avait à peu près le même débat.
15:03Donc, il ne faut pas l'amener maintenant
15:05à un an des municipales,
15:07parce qu'on voit évidemment,
15:08la ficelle est assez grosse, c'est clair,
15:10mais ça mérite quand même un débat.
15:11Tout comme la majorité,
15:13l'abaissement de la majorité pénale
15:15à 16 ou à 15 ans,
15:18dont je parle assez souvent,
15:19est un vrai débat.
15:21Jean-Luc ?
15:22Moi, je ne vois pas de difficulté.
15:25Sérieusement,
15:27il y a un certain nombre de jeunes
15:28qui seront décalés par rapport à ça,
15:30et une grande partie de la jeunesse
15:31qui ne sera pas décalée.
15:32Il n'y a pas de grande différence
15:33entre 7 et 18 ans.
15:35Puis Jérôme vient d'en parler,
15:36si on met la majorité pénale,
15:38il faut aussi la majorité élective,
15:39par exemple,
15:40enfin en tout cas du droit de vote.
15:44Juste un mot,
15:46je ne sais pas où sont les mairies vertes
15:49en difficulté,
15:50il faudrait me faire des choses.
15:51Nantes et Lyon et Bordeaux,
15:53désolé,
15:53mais il n'y a pas mal de soucis.
15:54Il y en a une dizaine de grandes mairies
15:56de 50 000 habitants,
15:57et je ne le perçois pas.
15:59C'est Grenoble.
16:00C'est Grenoble.
16:04À Lyon,
16:05je ne suis pas certain
16:05de ce qu'il va se passer.
16:06Grenoble,
16:07Lyon,
16:08Strasbourg,
16:09Tours,
16:09Poitiers,
16:10Strasbourg,
16:10pour y avoir habité,
16:11je peux vous assurer
16:12que ce n'est pas forcément
16:13la joie pour les éclos.
16:13Grenoble,
16:14ce n'est pas la joie.
16:15Grenoble,
16:15ce n'est pas la joie.
16:16Et Lyon,
16:17il n'y a pas du tout
16:17de problèmes de délinquance.
16:19Il a un point pratique
16:19très important dans la ville.
16:21Donc,
16:21ce n'est pas certain.
16:22Je connais,
16:23je m'intéresse beaucoup au foot.
16:24Jean-Michel Aula,
16:25c'est un point très important,
16:27c'est évident.
16:28Dans les sondages
16:29qui sont sortis
16:30sur la ville de Lyon
16:30jusqu'à maintenant,
16:31les verts qui dirigent
16:33la ville et la communauté urbaine,
16:34enfin la métropole,
16:36sont toujours en avance.
16:37Oui,
16:37enfin de peu.
16:39Ça peut basculer.
16:41Ça peut basculer,
16:42Jean-Luc,
16:43tu sais bien.
16:43On a un petit peu de temps.
16:45Après,
16:46il faut avoir des bons candidats
16:47de l'autre côté,
16:47ce qui n'est pas le cas
16:48pour le moment.
16:48Mais cette question
16:49à un an,
16:49oui,
16:50des élections,
16:51ça peut quand même
16:53interroger,
16:53j'ai posé.
16:54Il y a des sujets
16:54tellement importants,
16:55moi c'est ça quoi,
16:56j'ai entendu ce truc
16:57de vraie forme de...
16:58C'est un peu comme
17:00mon coup de gueule quoi,
17:01mais intéressons-nous
17:02au vrai problème,
17:03if you please,
17:03s'il vous plaît.
17:04Même s'il y a un débat
17:05sur le...
17:06Je pourrais parfaitement
17:07attendre un débat,
17:07je ne suis pas fondamentalement contre.
17:10Non mais vous n'êtes
17:10en an des municipales,
17:11c'est pas terrible.
17:12Après,
17:12il y aura les présidentielles.
17:13Le timing n'est pas bien choisi.
17:14Madame Tandelier,
17:16s'il vous plaît,
17:16rangez votre dossier
17:17de majorité élective
17:20à 16 ans
17:21et puis on en parlera
17:22une autre fois.
17:24Jérôme,
17:25alors ça fait plusieurs jours
17:26qu'on souhaitait aborder le sujet,
17:28mais c'est vrai qu'avec
17:29mort du pape...
17:30Heureusement que j'arrive.
17:31Heureusement que vous arrivez.
17:32Non mais avec la mort du pape,
17:34on a...
17:35On a évidemment...
17:37Il y a beaucoup de sujets
17:37qui sont passés à l'as,
17:40comme on dit,
17:40en particulier ce sujet
17:41sur la suppression
17:42de l'abattement fiscal
17:43de 10% des retraités.
17:45Alors il y a deux choses
17:45en fait dans les réflexions
17:47des ministres actuellement.
17:49Le ministre de l'économie
17:50et puis la ministre du budget
17:52qui se sont exprimés
17:53et effectivement ça a commencé
17:55il y a une dizaine du jour
17:56puisqu'ils cherchent
17:57à peu près 40 milliards d'économies.
17:59Entre 40 et 50 milliards d'économies
18:00pour la préparation
18:01du budget 2026
18:03qui va être voté
18:04à la fin de cette année.
18:06Et parmi ces pistes,
18:07il y a deux pistes
18:08qui concerneraient les retraités.
18:10Alors est-ce que c'est alternatif
18:11ou est-ce que c'est cumulatif ?
18:12Je n'en sais rien.
18:13D'abord la désindexation
18:14dont on avait déjà parlé
18:16l'année dernière,
18:17vous vous souvenez,
18:17qui a fait chuter
18:18le gouvernement Barnier
18:20puisque le Rassemblement National
18:21avait mis un casus belli
18:23sur cette désindexation
18:25qui s'était présentée
18:26dans le projet de budget
18:27et que Michel Barnier
18:28a été censuré.
18:29Il y a cette désindexation
18:31qui revient encore
18:32dans l'air du temps
18:33qui consiste à dire
18:34que les retraites
18:35ne seront pas augmentées
18:36au niveau de l'inflation.
18:38L'inflation a baissé,
18:40on est plutôt à 2,5%
18:41cette année,
18:42donc ça voudrait dire
18:43qu'il faut revaloriser
18:44les retraites de 2,5%
18:45en 2026.
18:46Bon, c'est plus 4 ou 5%
18:48comme ça l'était avant.
18:49Et puis le deuxième sujet,
18:51c'est effectivement
18:51cette affaire
18:52d'abattement
18:53pour frais professionnels.
18:55Alors, d'abord,
18:56c'est une affaire
18:57qui n'a rien à voir
18:58bizarrement
18:59avec l'abattement professionnel.
19:01En réalité,
19:02j'ai regardé un peu
19:02quand ça a été voté,
19:03ça a été voté en 78,
19:04donc gouvernement Barnier,
19:06en pleine austérité d'ailleurs,
19:09en disant
19:09les retraités
19:11baissent de revenus
19:12quand ils touchent
19:13leur pension,
19:14quand ils liquident leur pension
19:15par rapport à leur salaire,
19:17ils baissent environ
19:18entre 30 et 40%.
19:19Ce n'est pas négligeable.
19:20Et donc,
19:20pour compenser ça,
19:22eh bien,
19:22on va effectivement
19:24leur permettre
19:24de continuer
19:25à avoir un abattement
19:26de 10%
19:27pour les frais professionnels.
19:28Voilà un peu
19:29l'explication
19:29de ce 10%
19:30de cet abattement.
19:31Donc, ça n'a rien à voir
19:32avec les frais professionnels.
19:33Effectivement,
19:34les retraités
19:34n'ont plus de frais professionnels.
19:36Mais,
19:36ça permet de moins chuter
19:38en matière de revenus
19:39car la chute
19:41est importante.
19:42Alors,
19:42ça rapporterait
19:43à peu près 4 à 5 milliards.
19:44Moi,
19:45je trouve ça
19:45absolument scandaleux.
19:47Je vais vous dire pourquoi.
19:48D'abord,
19:48parce que les retraités
19:49ont déjà été,
19:50contrairement à ce qu'on dit,
19:52ont déjà été mis
19:53à caution
19:54depuis une dizaine d'années.
19:57On a plafonné
19:58sous Hollande,
19:58on a plafonné
19:59le régime général.
20:01Plafonné
20:01le régime général.
20:02On a augmenté
20:03les cotisations
20:03des régimes complémentaires.
20:05La Gire Carco,
20:06on a augmenté
20:06les cotisations.
20:07On a plus ou moins
20:08désindexé
20:09parce que si vous regardez
20:10l'évolution,
20:11ça n'a pas évolué
20:12en fonction de l'inflation.
20:13Ça a évolué
20:14de manière inférieure
20:15à l'inflation
20:16depuis une dizaine
20:16d'années aussi.
20:18Enfin,
20:18quatrièmement,
20:19on a,
20:19quand Macron est arrivé,
20:21la CSG
20:21sur les retraites
20:22a augmenté.
20:24Donc,
20:24si vous voulez,
20:25dire qu'il faut faire
20:27cotiser encore un peu plus
20:29les retraités,
20:30c'est déjà le cas.
20:31J'ai nommé
20:32ces quatre mesures principales
20:33depuis dix ans.
20:35Deuxièmement,
20:36le régime par répartition.
20:37Si on réfléchit bien,
20:39alors les gens,
20:40on a l'impression
20:40qu'ils cotisent pour eux,
20:41pour leur retraite.
20:42Bon, en réalité,
20:43non,
20:43ils cotisent pour la retraite
20:45de ceux qui sont déjà partis.
20:46C'est un peu l'ambiguïté
20:47du système.
20:48Sauf les fonctionnaires
20:49qui ont un système
20:51qui s'appelle
20:51la Préfonds,
20:52qui est un système
20:53par capitalisation
20:54qui ne dit pas son nom
20:55et qui permet de mettre
20:56un complément de retraite.
20:58quand vous liquidez votre retraite,
21:00vous avez le régime général,
21:02vous avez le régime complémentaire
21:03et puis vous avez la Préfonds
21:04qui est un régime
21:04par capitalisation.
21:07Aucun gouvernement
21:08jusqu'à maintenant
21:08qui soit de droite
21:09ou de gauche
21:10n'a touché à ça
21:12et surtout
21:12n'a étendu
21:13au secteur privé
21:15le régime
21:15par capitalisation.
21:16Et alors, pourquoi
21:17est-ce que ce verrou
21:18a sauté ?
21:19Ah ben, je ne sais pas.
21:20Le PEPR, quand même,
21:21pour les salariés privés,
21:23ils ne peuvent pas capitaliser,
21:24ils peuvent...
21:25Oui, mais ce n'est pas
21:25les avantages de la Préfonds,
21:27ce n'est pas un vrai régime
21:28par capitalisation.
21:29Donc, si vous voulez
21:30un vrai régime
21:30par capitalisation,
21:31il faut le mettre en place.
21:32Je ne vois pas
21:33ce qui s'y oppose.
21:35Sur les retraités,
21:37toutes les études
21:38démontrent que
21:38les retraités français
21:39par rapport
21:40à nombreux retraités européens
21:42sont plutôt mieux traités.
21:43En fait,
21:44sur le plan
21:45de la suite...
21:46Ça dépend.
21:47Les retraités suédois,
21:48non, ils ont un régime
21:48par capitalisation.
21:49Ils sont mieux retraités.
21:50En gros,
21:51ils ne sont pas
21:52les plus maltraités.
21:53Et puis,
21:53tout le monde a été
21:54mis à l'amende
21:55ces dernières années.
21:56Pas que les retraités.
21:57C'est vrai que l'on a listé
21:58un peu là
21:58où ils ont été
21:59mis à contribution.
22:01Mais tout le monde
22:01a été mis à contribution.
22:03Donc, l'idée,
22:04c'est que pourquoi
22:04exclure une population
22:05plus qu'une autre ?
22:06C'est ça qui me déroge au fond.
22:07Je ne dis pas
22:07qu'il faut les taxer forcément,
22:09retirer.
22:09Et puis,
22:10il y a aussi un problème.
22:11Il y a des petites retraites
22:12et il y a des vrais retraités
22:13qui ont des moyens supplémentaires.
22:15Et c'est peut-être aussi
22:15ce fan-tuning
22:16qu'il faut faire.
22:17Alors, je vous donne
22:18la parole, Jean-Luc,
22:19dans un instant.
22:20Petite pause de pub
22:21mais on se retrouve
22:22très très vite
22:23et vous pourrez réagir.
22:24A tout de suite.
22:26Sud Radio.
22:26Sud Radio.
22:27Parlons vrai.
22:28Parlons vrai.
22:28Sud Radio.
22:29Parlons vrai.
22:30Je suis d'accord.
22:31Valérie Expert.
22:32De retour avec vous
22:33pour le 10h midi
22:34et mettez-vous d'accord.
22:37Alors, Jean-Luc Benamias,
22:38sur cette proposition
22:40de suppression
22:42de l'abattement fiscal
22:43de 10% des retraités,
22:45qu'est-ce que vous en pensez ?
22:47Je n'ai pas l'impression
22:48qu'il y ait une majorité possible
22:49par rapport à cela
22:50ni à l'Assemblée
22:51ni au Sénat,
22:52premièrement.
22:52Deuxièmement,
22:54ces 10% sont quand même
22:57au-delà de 4 500 euros,
22:59il n'y a pas de baisse.
23:01Donc, ça ne touche pas
23:02les retraités riches
23:03qui ne peuvent pas
23:05aller plus loin.
23:05C'est 4 500.
23:06Alors, 4 500 par rapport
23:08à des personnes très riches,
23:09c'est rien.
23:09Mais 4 500 par rapport
23:11à des populations
23:12et la population des retraités,
23:15mais pas très.
23:16En moyenne,
23:17ils touchent en gros
23:182 000, 2 500 euros
23:19et encore,
23:19je suis dans une moyenne
23:20sans doute haute.
23:22Voilà.
23:22Donc, on est sur...
23:23Pour moi,
23:24ça ne passera pas,
23:26d'une part.
23:26Et deuxièmement,
23:27le gain est assez insignifiant.
23:30Le gain pour l'État.
23:31Pas tout à fait,
23:33parce qu'en réalité,
23:34le gain attendu,
23:35il est d'environ 5 milliards,
23:36donc ce n'est pas vraiment
23:37insignifiant,
23:37mais tu as raison,
23:38ça va toucher effectivement
23:39en réalité les classes moyennes,
23:41ce qu'on appelle
23:41les classes moyennes,
23:42les classes moyennes inférieures,
23:44voilà,
23:45puisqu'il y a environ
23:4711 millions de gens
23:48qui vont voir
23:49leur impôt augmenter
23:50et donc leur retraite
23:51nette baisser.
23:53Il y a quand même
23:53500 000 personnes,
23:55a priori,
23:55selon les premières simulations,
23:57qui vont devenir imposables,
23:59qui ne l'étaient pas,
23:59qui vont devenir imposables.
24:00Alors,
24:01pas une grosse imposition,
24:03mais enfin,
24:03c'est très symbolique.
24:04Donc,
24:05moi,
24:05je ne sais pas
24:05s'il y a une majorité ou pas,
24:06mais cette affaire
24:07est mal embarquée
24:09et je trouve que c'est
24:10une erreur de communication
24:12majeure
24:12que de revenir là-dessus.
24:13Mais en deux points,
24:14si je dois résumer la question,
24:16c'est,
24:17le premier,
24:19c'est,
24:19en fait,
24:20on ne parle pas du vrai sujet
24:21qu'est la dépense publique derrière
24:22ou la manière dont l'État
24:23administre les choses
24:25ou la manière dont on dirige
24:26l'argent public.
24:27Je trouve que derrière,
24:27en fait,
24:28on ne se pose pas la question
24:28du périmètre d'action de l'État,
24:30ce qui est pour moi
24:30un vrai problème à ce niveau.
24:32Et le deuxième point,
24:34c'est toujours
24:34les mêmes vieilles recettes
24:36qu'on ressort.
24:37On n'avance pas
24:37sur ce sujet
24:38et pour moi,
24:40on navigue à vue.
24:41En fait,
24:41on n'a pas de politique claire
24:42sur ce sujet,
24:43on n'a pas de vision,
24:44on n'a pas de projet politique
24:45et on ressort sans arrêt
24:46les mêmes recettes.
24:47Donc,
24:47c'est quand même grave,
24:48d'autant plus que ça va
24:49essentiellement toucher
24:50des retraités pauvres
24:51ou moyens.
24:54Je trouve
24:54cette idée mauvaise,
24:56même si le sujet
24:57de l'abattement fiscal
24:58pourrait être repensé.
25:00Mais la manière dont ça a mené,
25:02c'est pas bon.
25:02Mais ça, c'est une mesure
25:02totalement impopulaire
25:05qui va toucher en plus
25:06l'électorat d'Emmanuel Macron
25:07puisque c'est...
25:08Ce qui est intéressant,
25:09c'est la manière
25:10dont, par exemple,
25:11Laurent Wauquiez
25:11en a parlé.
25:12Oui.
25:12Il a dit quelque chose
25:14d'intelligent.
25:16Je te laisse libre
25:16de tes propos.
25:18Il a dit quoi ?
25:19En gros,
25:20c'était de dire
25:20que c'était un scandale
25:21absolu.
25:22OK, très bien.
25:23Mais on le sent bien
25:24que ce n'est pas par rapport
25:25à une vision politique claire.
25:27C'est parce que c'est
25:27son électorat.
25:28Donc, il ne faut pas
25:29toucher à son électorat.
25:30Oui, il y a toujours
25:31évidemment des arrière-pensées
25:33politiques.
25:34Le sujet des retraités,
25:35il ne faut jamais l'oublier,
25:36mais ce sont les retraités
25:37qui votent le plus
25:38et le poids électoral
25:39des retraités
25:39est très important.
25:41Donc, quand on s'attaque
25:41au sujet des retraites,
25:42peu importe l'angle
25:43par lequel on le prend,
25:45on s'attaque toujours
25:46au sujet du vote par derrière.
25:47Écoutez, jusqu'en 82,
25:48en France,
25:49on avait des retraites
25:50qui ont parté à la retraite
25:52à 65 ans.
25:52Est-ce que les gens
25:53s'en portaient moins mal ?
25:54J'ai pas l'impression.
25:56Ce qui est étonnant,
25:57c'est en Italie, quand même.
25:59Elle a réussi à réduire
26:00le déficit de 70%
26:02et à mener une politique.
26:04Alors, c'est quand même
26:05un peu bizarre pour nous
26:06de regarder Mme Mélanie,
26:07mais quand même,
26:08ils ont réussi,
26:09pour rejoindre ce que je disais,
26:10à aller sur des aides
26:11de vraies économies
26:12et puis, visiblement,
26:13un pays qui repart.
26:14Oui, enfin, je me souviens
26:15quand je suis un peu
26:16dubitatif sur les chiffres
26:17qu'elles viennent d'annoncer.
26:17Vous êtes dubitatif tout le temps,
26:18de toute façon.
26:19Non, non, non.
26:20Je suis dubitatif.
26:24Je voudrais qu'on avance
26:25drapeau en berne
26:26pour la mort du pape.
26:28Qu'en pensez-vous ?
26:28Je crois pas
26:28que c'est une question
26:29de gauche-droite.
26:31Une laïcité
26:32à géométrie variable.
26:34Mehdi Raich,
26:35notre spécialiste.
26:36Laïcité.
26:39Diplomatiquement,
26:40ça se justifie.
26:40C'est un chef d'État.
26:41C'est un chef d'État.
26:43Là-dessus,
26:43j'ai rien à dire.
26:45Politiquement,
26:45je trouve ça un peu maladroit.
26:47A titre personnel,
26:48moi, j'en ai un à France.
26:49Ça ne m'intéresse pas.
26:50Je suis athée,
26:51donc je n'ai jamais cru de ma vie.
26:53Le sujet du pape,
26:54pour moi,
26:54n'est pas très intéressant.
26:56Mais je trouve ça
26:57politiquement maladroit
26:58puisqu'on est dans une société
26:59qui a quand même
27:00sous tension religieuse.
27:01Je peux comprendre
27:02que certains vont se poser
27:03la question,
27:03et on le voit déjà à gauche
27:04avec Alexis Corbière notamment,
27:06qui disent que finalement,
27:07l'État ne respecte pas
27:08sa neutralité.
27:09Donc, je peux comprendre
27:11ce sujet.
27:12Mais bon,
27:13ce n'est pas...
27:13C'est incompréhensible.
27:15Ça ne me passionne pas.
27:17Je vous le dis.
27:17Ce n'est pas passionnant.
27:18Et puis,
27:19c'est surtout
27:19de quoi on parle.
27:20Un des chefs d'État meurt.
27:21On met les drapeaux en berne
27:22et je les vois encore
27:23tourner en rond
27:24comme des toupies
27:24sur des sujets.
27:26En plus,
27:26je pense que politiquement,
27:27ça va les desservir.
27:28Très franchement,
27:29je pense qu'ils font
27:30une grosse erreur
27:31et c'était un chemin
27:31sur lequel il ne fallait pas aller.
27:32Je n'ai pas compris
27:33votre position.
27:35Qui ça va desservir ?
27:36Les gens qui disent
27:37qu'il ne faut pas mettre
27:38les drapeaux en berne.
27:39Parce qu'évidemment,
27:40je pense,
27:40j'en suis convaincu
27:41que personne n'aurait été choqué
27:43s'il n'y avait pas eu
27:44cette polémique
27:44et personne n'en aurait parlé.
27:45D'ailleurs,
27:46je suis encore étonné.
27:48Un peu,
27:48ça revient quand on sort
27:49des sujets comme ça.
27:50Et ça permet d'exister
27:52plus que d'aller sur des sujets
27:53de fond comme d'habitude.
27:55Oui,
27:55Caroline Fourest,
27:56en l'occurrence,
27:58dit bon courage aux profs
27:59pour expliquer
28:00le concept de laïcité.
28:02Bon courage aussi
28:04pour lutter contre les islamistes.
28:05Pour lutter contre les islamistes
28:07qui vont se servir
28:08de cet argument
28:10pour prôner
28:12ce deux poids deux mesures.
28:13Je ne vois pas
28:15deux poids deux mesures,
28:16moi personnellement,
28:16d'un point de vue diplomatique.
28:18C'est-à-dire que politiquement,
28:19certains peuvent les récupérer,
28:20et là-dessus,
28:20c'est tout à fait vrai,
28:21en disant que c'est
28:22un deux poids deux mesures.
28:23Ça, il ne faut pas...
28:24Mais ça,
28:24c'est à nous de contrer.
28:25Enfin, oui,
28:26ceux qui ne trouvent rien
28:28à redire à cette affaire,
28:29c'est à nous de contrer
28:30ces exploitations politiques.
28:32Parce qu'en réalité,
28:33effectivement,
28:33on a un chef d'État
28:36et un chef religieux.
28:37Bon,
28:38il est chef d'État,
28:39il est...
28:39Jean-Paul II a été...
28:40On a mis des drapeaux en berne
28:41pour Jean-Paul II aussi.
28:43Alors, à l'époque,
28:44c'était M. Bayrou
28:45qui contestait.
28:45Oui, absolument.
28:46J'ai vu ça.
28:47C'est assez comique.
28:49Mais voilà ce que dit...
28:50Mais bon...
28:50Voilà ce que dit Caroline Faurès.
28:51L'histoire de France,
28:52c'est la loi de 1905.
28:53Les drapeaux en berne
28:54n'apportent rien
28:55à une émotion sincère.
28:56En revanche,
28:57ils vont faciliter
28:57la propagande islamiste
28:59et compliquer la tâche
29:00des enseignants
29:01chargés d'expliquer
29:02que la laïcité
29:03s'applique à tous.
29:04Mais pourquoi
29:04on reste toujours
29:05dans le défensif ?
29:06Soyons fiers
29:08de ce que nous affirmons
29:09et défendons-le.
29:10Non, non,
29:11mais il y a l'argument
29:12du chef d'État
29:13qui peut s'entendre.
29:14Jean-Luc,
29:15vous en pensez quoi ?
29:16Je pense que...
29:19Il faut rester
29:20sur la loi de 1905
29:21et pour une fois,
29:21je suis d'accord
29:22avec Caroline Faurès.
29:22Ce n'est pas souvent le cas.
29:25Bon, après,
29:25ce n'est pas non plus
29:26un énorme problème.
29:27Non, non,
29:29ce n'est pas un énorme problème.
29:30Il faut être sérieux.
29:31Mais quand même,
29:32il y a quand même...
29:33Oui, je veux bien...
29:35Chef d'État...
29:35Enfin, vous vous rendez compte
29:36de ce qu'on dit.
29:38Le Vatican est un chef d'État...
29:40Non, mais c'est quoi cet État ?
29:42C'est quand même un État
29:43totalement religieux.
29:44Et il y a la séparation
29:45de l'Église
29:46et de l'État
29:47au niveau français.
29:49Je comprends,
29:50ce n'est pas une polémique
29:50très intéressante,
29:51mais je comprends
29:52qu'il y ait un débat
29:53par rapport à cela.
29:54Voilà.
29:55Moi, j'ai du mal
29:56à considérer.
29:57Je respecte
29:58tout à fait
29:59les catholiques.
30:02Je respecte
30:03le pape
30:04parce que c'est
30:05une personnalité reconnue
30:07par rapport
30:08à des gens qui croient.
30:09Moi, je ne crois pas.
30:10Mais voilà.
30:11Mais après ça,
30:12le chef d'État,
30:13non.
30:13Chef d'État,
30:14de rien.
30:14Par contre,
30:15ça soulève
30:15un autre sujet.
30:16C'est un chef d'État.
30:17C'est un peu à la ligne.
30:18Ça, on peut dire
30:19que c'est un chef d'État.
30:20Ça, c'est incontestable.
30:24Mais c'est pas parce que
30:24c'est un confetti,
30:25le Vatican,
30:26que c'est pas un chef d'État.
30:27Par contre,
30:27ça soulève un autre sujet.
30:28C'est le retour
30:29du fait religieux
30:30et de la religion
30:31dans la société.
30:33Il y a un vrai retour
30:34à ce niveau.
30:34On parlait du nombre
30:35de baptêmes qui augmente.
30:36Il y a un vrai sujet
30:37à ce niveau
30:38et quand je parle
30:40de tensions religieuses,
30:41pour moi,
30:41c'est ça.
30:42Mais ça,
30:42ça fait sur un certain
30:43nombre de religions.
30:44Ça fait très longtemps
30:45que ça a lieu.
30:46Nous, on découvre ça,
30:47les catholiques,
30:48parce qu'effectivement,
30:50ça vient de...
30:51On essaye de le mettre
30:51en exergue un peu,
30:53on en parle,
30:53etc.
30:53Mais dans la religion juive
30:55et dans la religion musulmane,
30:58vous avez des jeunes
30:59qui s'engagent
31:00de manière extrêmement identitaire.
31:02Moi, ça me frappe.
31:03Quand je rencontre,
31:04dans le XVIIe,
31:05il y a une forte communauté juive,
31:09comme vous le savez,
31:10parce que c'est
31:10la plus importante d'Europe,
31:12maintenant.
31:13Il y a beaucoup de jeunes
31:14et beaucoup de jeunes
31:15qui sont fiers
31:16de leur identité religieuse.
31:18C'est là où je suis tout à fait...
31:19Si je me permets,
31:20sur la religion juive,
31:21je voudrais juste ajouter
31:22un des dogmes de la religion,
31:24c'est de s'insérer
31:25dans le pays
31:25où on est accueilli.
31:26C'est une règle élémentaire.
31:27Non, mais l'un n'empêche pas l'autre.
31:28Oui, non, mais ce que je veux dire,
31:29c'est qu'on peut aussi
31:30vivre son culte
31:31ou vivre sa spécificité,
31:33mais en tout cas,
31:33avec l'idée
31:34de s'insérer parfaitement
31:35là où on est accueilli.
31:37Tout à fait.
31:37Non, mais reprenez
31:39l'article,
31:41la tribune de Jean-Pierre Denis
31:42qui parle de ce verrou
31:43qui a sauté
31:44de la religion
31:45sur la place publique.
31:47Avant, la foi,
31:48c'était pour soi.
31:49Maintenant,
31:49c'est un auditeur
31:50qui me dit
31:51depuis qu'on a mis
31:52la laïcité avant,
31:52on a des problèmes.
31:53Qui ?
31:54Pourquoi on a mis
31:54la laïcité en avant ?
31:55Pourquoi ?
31:56Posez-vous la question, Stéphane.
31:58Pourquoi on ne parlait pas
31:59de laïcité avant ?
32:00Parce qu'il n'y avait pas
32:01ces problèmes,
32:01parce qu'il n'y avait pas
32:02ces revendications religieuses
32:04partout.
32:05Les Juifs,
32:06à ce moment,
32:06ils ont tendance
32:07à se cacher.
32:07Oui, oui, absolument.
32:09On se retrouve
32:12dans un instant
32:12avec vous.
32:13On va parler
32:13de Bétaram
32:14et des attaques
32:15contre les agents pénitentiaires
32:17et contre les prisons.
32:18On va tout de suite.
32:19Sud Radio.
32:20Sud Radio.
32:20Parlons vrai.
32:21Parlons vrai.
32:22Sud Radio.
32:22Parlons vrai.
32:23On est ensemble
32:24avec vous jusqu'à midi.
32:26Parlons peut-être
32:26de l'affaire Bétaram
32:27avec l'interview
32:28de la fille
32:29de François Bayrou
32:31qui a 53 ans aujourd'hui,
32:33Hélène,
32:34et qui témoigne
32:34dans Paris Match
32:35des violences
32:36dont elle a été victime
32:38à Bétaram.
32:39C'est un témoignage
32:40assez fort.
32:42Elle dit
32:42qu'elle ne l'a jamais dit
32:43à ses parents.
32:44Elle aurait appelé
32:44son père hier seulement
32:46pour le lui dire.
32:48Ça pose un certain nombre
32:49de questions.
32:51On peut effectivement
32:52garder un secret de famille.
32:54Moi, ce qui m'interroge toujours,
32:55c'est le rapport aux médias
32:56et le besoin
32:58de témoigner dans Paris Match
32:59sur un fait comme celui-là.
33:00Je ne pense pas
33:01qu'elle lui a rendu service
33:02à François Bayrou,
33:03en allant témoigner,
33:04en allant ouvrir la bouche
33:05comme ça
33:05dans un média
33:06comme Paris Match
33:07parce qu'au fond,
33:09si elle avait été battue
33:10et qu'elle ne l'a pas dit,
33:11ok,
33:12mais ça conforte l'idée
33:13qu'il y avait des violences
33:14et que ça aurait dû remonter
33:15à un moment ou à un autre
33:16et ce qu'on le sait maintenant,
33:17c'est remonter
33:18d'une manière ou d'une autre,
33:19pas assez haut,
33:19pas assez loin,
33:20pas assez vite,
33:21sans doute,
33:21mais en tout cas,
33:22ça ne va pas l'aider
33:23à mon sens.
33:24Oui,
33:24et puis il y a une partie
33:25qui est intéressante,
33:28c'est que son père
33:28n'était pas au courant,
33:30il ne l'a jamais dit
33:31à son père
33:31et maintenant qu'elle le dit
33:32dans Paris Match,
33:33les gens diront
33:33attends,
33:33c'est tellement gros,
33:35comment ça se fait
33:35que ton père n'était pas au courant ?
33:36Le problème,
33:37c'est que ça devient très tard
33:39et que moi,
33:40je ne sais pas
33:40s'il m'était arrivé ça
33:42dans un pensionnat catholique,
33:44j'en ai fréquenté
33:45un certain nombre,
33:45ça ne m'est pas arrivé,
33:46je sais que c'est arrivé
33:47à d'autres,
33:48donc on savait tous
33:49que ça arrivait.
33:50Si ça m'était arrivé,
33:51moi,
33:51je n'aurais pas attendu
33:5253 ans pour le dire.
33:53Mais ça c'est très personnel
33:55parce que vous ne connaissez pas
33:57la situation familiale.
33:57Non, non, d'accord,
33:58mais porter cette affaire,
33:59alors oui,
34:00Valérie,
34:01vous avez raison
34:02de dire que c'est très personnel,
34:03mais porter cette affaire,
34:05c'est arrivé quoi ?
34:05Elle avait 15 ans,
34:0616 ans ?
34:07Elle a 40 ans,
34:0940 ans pour porter ça ?
34:10Oui,
34:10mais si,
34:11ça c'est possible,
34:11ce n'est pas ce qui me surprend,
34:13ce qui m'étonne,
34:14c'est qu'au moment
34:14où l'affaire éclate,
34:16c'est peut-être le moment
34:16de le révéler à sa famille.
34:19Je veux dire,
34:19franchement,
34:21après,
34:21chaque personne réagit différemment,
34:23mais aller faire ses révélations
34:25dans Paris Match
34:25avant de le faire
34:27à vos parents
34:27et dans un bouquin,
34:29moi,
34:30j'avoue que ça me laisse pontoise.
34:32Jean-Luc ?
34:33Histoire compliquée.
34:35La famille des Routes
34:35est une grande famille,
34:36il y a beaucoup d'enfants.
34:38Je ne savais pas
34:38qu'il avait une si grande fille
34:39que ça.
34:39J'en ai connu d'autres
34:40dans sa famille
34:41qui était plus jeune.
34:42C'est très compliqué.
34:46La maman est totalement
34:47impliquée dans les violences,
34:50impliquée dans Bétarame.
34:52Elle était prof.
34:53Pas prof.
34:54Elle était...
34:55Prof de religion.
34:57C'est toujours religieux.
35:00Implication,
35:00ça tombe,
35:03c'est ça,
35:03c'est étonnant,
35:04mais moi,
35:04je ne suis pas étonné
35:05que ce genre de choses
35:06sortent très tardivement.
35:07Oui,
35:08ça,
35:08je suis d'accord avec vous.
35:09Moi,
35:09c'est la démarche.
35:10Je vois le tweet
35:12de quelqu'un qui dit
35:12résumons.
35:13Il ne savait pas
35:14mais sa femme était prof
35:15et témoin de l'inchage d'élèves.
35:17Il ne savait pas
35:17mais une prof
35:18l'a interpellé oralement
35:19et par écrit.
35:20Il ne savait pas
35:20mais sa fille s'est faite lyncher
35:22elle aussi.
35:22Il ne savait pas
35:23mais il a pris rendez-vous
35:24avec le juge d'instruction
35:25pendant deux heures à ce sujet.
35:26Il ne savait pas
35:27mais il a lancé quand même
35:28une inspection
35:29quand il était ministre.
35:31Ça pose un certain nombre
35:32de questions.
35:34Effectivement...
35:34Il passe en commission
35:35le 14 juillet, je crois.
35:36Et il passe le 14 mai, je crois.
35:38Non, mais...
35:38Mais c'est vrai que
35:44bon après
35:45les violences sur les enfants
35:46les choses comme ça
35:47c'est parfois
35:47c'est très très compliqué
35:50de les partager
35:50et de les dire
35:51mais à partir du moment
35:54où il y a une libération
35:55de la parole
35:55il me semble que vous allez avoir
35:57des relations familiales
35:58très compliquées
35:58et là on n'est pas au courant.
35:59Moi je pense que
36:00il y a peut-être un problème
36:00entre elle et son père.
36:02C'est possible
36:02mais en tout cas
36:03Bétharam
36:04c'était quand même
36:05relativement connu
36:06comme un établissement
36:07qui enfreignait
36:08toutes les règles
36:09de la bienséance
36:10et de l'éducation normale
36:12d'enfants
36:13c'était connu.
36:14Ce n'est pas le seul endroit
36:15Jérôme
36:16Oh là là
36:16ne m'en parle pas
36:18Élargissons
36:19à la problématique
36:20qui a existé
36:21dans l'église catholique
36:22notamment française
36:23qui a pris les choses en main
36:26en France
36:26de manière absolument
36:27radicale
36:28depuis maintenant
36:28plusieurs années
36:29c'est plusieurs centaines
36:30plusieurs milliers
36:31de cas de violence
36:32et donc il n'est pas
36:33on reste sur Bétharam
36:35parce qu'évidemment
36:35ça touche
36:36le premier ministre
36:37aujourd'hui
36:37mais il sort
36:39un certain nombre d'affaires
36:40tout le monde
36:40est au courant
36:41puisque c'est dans
36:42les journaux
36:43dans différentes écoles privées
36:45et souvent catholiques
36:46c'est un des problèmes
36:47qui ne sont à l'église
36:48mais c'est ce que je viens de dire
36:49moi je répète
36:49je l'ai vécu
36:50je l'ai vécu
36:52la façon dont ils l'ont géré
36:53enfin
36:54mais tardivement
36:55mais quand même
36:56avec une commission indépendante
36:57qui continue
36:58à prendre des décisions
36:59elle justifie
37:03j'ai une interview
37:03sur les yeux
37:04elle répond à la question
37:05vous n'en avez pas parlé
37:06à vos parents
37:07elle dit
37:07je suis resté 30 ans
37:08dans le silence
37:08en dehors de cela
37:09pas une allusion à personne
37:10mon père
37:11j'ai peut-être voulu
37:12le protéger inconsciemment
37:13je pense des coups politiques
37:14qu'il se prenait localement
37:16et il en prenait
37:16la violence a toujours été là
37:18même lors de ses premiers mandats
37:20et donc
37:22vu la question
37:22qu'il m'a posée
37:23très récemment
37:23en fait le canard enchaîné
37:25l'a contacté pour réagir
37:26il m'a demandé
37:28c'est vrai
37:28tu dis quoi
37:29tu penses quoi
37:30j'ai un peu la trouille
37:32tu vas me dénoncer
37:33suite aux révélations
37:34je ne réponds pas
37:36tu verras
37:36il ne sait pas que je suis victime
37:37il ne sait pas que je vais témoigner
37:38en tant que victime
37:39oui mais précisément
37:40son argument ne tient pas
37:42le Beyrou est à l'apogée
37:43de sa carrière
37:44il est premier ministre
37:45il rêvait ça depuis des années
37:46et c'est le moment
37:47où elle choisit
37:48pour révéler ça
37:50moi je ne comprends pas
37:53j'ai eu du mal à comprendre
37:54il y a un passage qui est intéressant
37:55dans ce qu'elle dit
37:57je disais ça pour protéger mon père
37:58parce qu'il se prenait des coups politiques
38:00même localement
38:01il y avait une omerta
38:02c'est encore pire
38:03il y avait quand même une omerta
38:06parce qu'il y avait pression politique
38:07ou parce qu'il ne fallait pas
38:08il y a le jeu politique local
38:11c'était sa fille
38:11donc si on ne va pas parler à son père
38:12ça montre bien qu'il y a une énorme problématique
38:14à ce sujet
38:15c'est que tout le monde protège tout le monde
38:16même de manière indirecte
38:17il y avait une omerta pour ne rien dire
38:18mais tout le monde savait
38:19quand même
38:19c'est ça qui est fou
38:21c'est fascinant ce niveau-là
38:22c'est fascinant
38:23c'est un cas d'école
38:24ce qui nous fait dire
38:25on l'a dit souvent Valérie
38:26c'est que François Bérot
38:28à mon avis plus de temps
38:29avec ses conseillers
38:30à gérer l'affaire Béteram
38:31qu'à gérer des sujets importants
38:33comme ceux du déficit
38:34c'est ça qui m'en a
38:35dans Paris Match
38:36on lui pose la question
38:37à votre avis
38:37votre père savait-il
38:38ce qui se passait à Béteram
38:40évidemment
38:40on peut penser
38:41qu'il a eu toutes les infos
38:42mais lui
38:43comme les autres parents
38:43était très très impliqué
38:45politiquement, localement
38:46lui davantage
38:47mais je ne le mets pas
38:48au même niveau
38:48que tous les parents
38:49plus on est intriqué
38:50on est intriqué
38:51moins on voit
38:52moins on comprend
38:53et plus il y a de témoins
38:56moins ça parle
38:57savoir et voir
38:58sont les deux verbes
38:59les plus attaqués
39:00de l'intérieur
39:01dans le système pervers
39:02elle dit qu'elle a
39:02de très bonnes relations
39:03avec son père
39:04lui et moi
39:05on se parle très franchement
39:06on s'aime beaucoup
39:07il sait ce que je pense
39:08de certains de ses choix
39:09mais on n'en parle pas
39:10on a un mode
39:11de communication
39:11de communication plutôt bref
39:13de communication aussi
39:15de la connivence
39:17avant de raccrocher
39:18il m'a dit
39:18un truc hyper sympa
39:19je te fais confiance
39:20partout où tu iras
39:21j'irai
39:21comment va-t-il réagir
39:23en lisant le livre
39:24il me fera peut-être
39:25une blague
39:25ou il me lira
39:26un verre de poésie
39:27bref
39:30no comment
39:32mais ça risque
39:33je trouve ça très bizarre
39:34ça risque d'être compliqué
39:35ça risque d'être compliqué
39:37pour lui en tout cas
39:38devant la commission
39:40ça va être compliqué
39:41sa fille confirme
39:43qu'il ne savait pas
39:44maintenant on peut s'interroger
39:45sur
39:45moi je crois
39:48c'est l'histoire de famille
39:49c'est l'histoire de famille
39:50oui absolument
39:50c'est l'excité absolue
39:51après ça
39:52ce que nous savons
39:54aujourd'hui
39:54toutes les faits
39:56des faisceaux
39:57de preuves
39:58entre guillemets
39:59font que
39:59il était impossible
40:01de ne pas savoir
40:01ça rejoint
40:03il y avait le documentaire
40:04plusieurs fois
40:05j'en ai entendu parler
40:06dans cette même émission
40:07la congrégation du silence
40:08si je me trompe
40:09mais moi je vous confirme
40:11ce que j'ai vécu
40:12c'était ce sujet là
40:13je vous confirme
40:14ce que j'ai vécu
40:14dans un pensionnat
40:15catholique
40:16qui était un pensionnat
40:17de garçons
40:18bien évidemment
40:19qui allait
40:20du primaire
40:22de la 6ème
40:23jusqu'à la terminale
40:24c'était un énorme bahut
40:26il y avait énormément de gens
40:27des centaines de garçons
40:29moi je n'ai pas été victime de ça
40:30mais tout le monde se taisait
40:32bien sûr
40:32tout le monde se taisait
40:33y compris les parents d'élèves
40:34tout le monde se taisait
40:36y compris la hiérarchie catholique
40:38y compris les professeurs
40:41il y avait un silence total
40:43surtout la hiérarchie catholique
40:45quand on regarde
40:46non pas seulement
40:46pas seulement
40:47les parents d'élèves aussi
40:48quand on regarde
40:49l'affaire Abbé Pierre
40:50c'est autre chose
40:52l'affaire Abbé Pierre
40:53non c'est pas autre chose
40:54si si c'est autre chose
40:55c'est autre chose
40:56non c'est l'Omerta
40:57il n'y avait pas de
40:59le Vatican s'avait en 45
41:02ou 55
41:03le voyage aux Etats-Unis
41:05là où ils étaient
41:06oui ils savaient
41:07non mais les pensionnats
41:08c'était totalement différent
41:09c'était des centaines
41:10d'élèves par an
41:11c'était une relation
41:13entre le corps professoral
41:15ou le corps encadrant
41:16mais qu'est-ce qui fait tenir
41:16cet Omerta ?
41:17le pensionné
41:19si je puis dire
41:20l'élève
41:20et puis le parent d'élève
41:21avec l'Abi Pierre
41:23il n'y a pas de parent d'élève
41:24là les parents d'élève
41:25aussi se taisaient
41:26qu'est-ce qui fait tenir
41:27ce système là ?
41:28c'est l'Omerta
41:29ce qu'il y a
41:30c'est juste un déni volontaire
41:32de chacun des autres
41:33non on avait l'impression
41:34les parents d'élèves
41:35c'était normal
41:35qu'en attaquant
41:36non c'était pas normal
41:37il y avait quelque chose
41:38qui n'était pas normal
41:39mais qu'en attaquant
41:41ce prof
41:42ou ce surveillant
41:44ou cet encadrant religieux
41:45on attaquait le système
41:47voilà
41:47c'est tout
41:48vous êtes parent
41:51votre enfant
41:51passe avant le système
41:52me semble-t-il
41:53le côté statutaire
41:55d'être dans cet établissement
41:56et d'en être exclu
41:57si on dénonce quelque chose
41:58vous expliquez
41:59cette relation sociale
42:00à appartenir au lycée privé
42:02catho
42:02de la ville
42:03qui représentait peut-être
42:04une réussite
42:06ou quelque chose
42:06un aboutissement
42:08pour des familles
42:09c'était une espèce d'élite
42:10effectivement
42:10c'est quasiment une question
42:11de distinction
42:12c'est la place qu'on a
42:13au sein de la communauté
42:13il y a un peu de ça
42:15mais on était encore
42:18dans une société
42:18très figée
42:19où il y avait
42:20des normes
42:21etc
42:21et ça ne bougeait pas
42:23et aujourd'hui
42:24la parole est libérée
42:25mais à l'époque
42:25la parole n'était pas libérée
42:27elle était complètement cloisonnée
42:28des dizaines de milliers
42:29de vies brisées
42:29mais cette époque
42:30Jérôme
42:31malheureusement
42:31cette époque
42:32n'est pas si ancienne
42:33il y a 30 ans
42:34il y a 40 ans
42:36dans le scoutisme
42:43souvent catholique
42:45avec des curés
42:48ou des intervenants religieux
42:50dans les différents camps
42:51de scoutisme
42:52les centaines de cas
42:53si ce n'est les milliers
42:54malheureusement
42:55de cas dont on parle
42:56c'est bien des cas
42:57qui ont duré
42:57pendant des dizaines d'années
42:58qui ne sont pas
42:59si anciens que cela
43:00vu que
43:02je le répète
43:03l'église catholique
43:04vraiment française
43:06a pris le taureau
43:07par les cornes
43:07et elle s'en est vraiment occupée
43:09que depuis
43:09cette commission indépendante
43:11fait vraiment son travail
43:12je pense que les gens
43:14ont bougé
43:14elles ont mis
43:15un temps fou à bouger
43:16et ce n'est pas si ancien
43:17que ça
43:17je vous encourage
43:19à aller lire
43:19cette interview
43:20dans Paris Match
43:21avec
43:22votre
43:23jugement
43:25non mais c'est intéressant
43:26elle a changé de nom
43:27elle a repris le nom de sa mère
43:28parce qu'elle ne voulait pas
43:29être identifiée
43:30à son père
43:31il y a un certain nombre
43:31de choses
43:32d'éléments
43:33des signes étonnants
43:34quand même
43:34mais politiquement
43:35c'est explosif
43:36pour François Bayrou
43:37bien sûr
43:38c'est pas le grand service
43:40c'est une bombe
43:42à faire augmentation
43:42toutes les semaines
43:44il y a quelque chose
43:45de nouveau sur ce sujet
43:46on marque une toute petite pause
43:48et on se retrouve
43:49dans un instant
43:49on va parler de ces attaques
43:50contre les prisons
43:51et contre les agents
43:52pénitentiaires
43:53Sud Radio
43:54votre avis fait la différence
43:56j'adore vos invités
43:58la variété
43:59de vos émissions
44:00je suis bercée
44:01par le rythme
44:02Sud Radio
44:03Sud Radio
44:05parlons vrai
44:05Attaques de prison
44:08agents pénitentiaires
44:10menacés
44:11attaqués
44:12des véhicules incendiés
44:14qui se cachent
44:16derrière ces attaques
44:17qui télécommandent
44:18ces téléguides
44:19ces attaques
44:20visiblement
44:21c'est une
44:22en tout cas
44:23assez bien organisée
44:24et assez
44:25assez bien
44:27oui
44:28contrôlée
44:29ce matin
44:30Bruno Retailleau
44:31évoquait
44:3265 faits
44:34depuis 10 jours
44:35l'extrême droite
44:36l'extrême gauche
44:37ça fait penser
44:38certains évoquent
44:39actions directes
44:40je ne sais pas qui
44:41comment
44:43non je vous vois
44:44où je fais la tête
44:45Jean-Luc
44:45parce que j'ai lu
44:47un article comme vous
44:48sans doute
44:48dans un journal
44:49je ne sais plus lequel
44:50un quotidien
44:51un spécialiste disait
44:53ça ne ressemble pas du tout
44:54aux actions
44:55de ce qu'on appelle
44:56l'ultra gauche
44:56il s'agit pour moi
44:58mais je n'en sais pas plus
45:00évidemment
45:00de narcotrafiquants
45:01qui sont d'ailleurs
45:03complètement cinglés
45:03parce que
45:04quand j'ai regardé
45:05les actus hier soir
45:05ils se trompent même
45:06de maison parfois
45:07c'est là que c'est curieux
45:09ça fait quand même
45:10amateurs
45:11ça fait quand même
45:12amateurs
45:12des trafiquants
45:13qui trafiquent
45:14ça
45:14même les armes
45:16utilisées
45:17ça fait quand même
45:17très amateurs
45:18le fait de se tromper
45:18de maison
45:19c'est quand même
45:19très amateurs
45:20je peux comprendre
45:21qu'il y a 3 ou 4
45:24possibilités
45:24c'est soit
45:25l'extrême gauche
45:26soit une entité extérieure
45:27une ingérence étrangère
45:28soit des narcotrafiquants
45:30il y a une association
45:30pour le traitement
45:31des traitements humains
45:32dans les prisons
45:33ou des choses comme ça
45:34oui mais ça
45:34ça fait une revendication fictive
45:35c'est à dire que
45:36c'est un rapport à avant
45:37donc en fait
45:38on ne sait pas trop
45:38moi je plaiderais plus
45:40effectivement
45:40pour les narcotrafiquants
45:42mais on n'est pas non plus
45:43à l'abri
45:43que ce soit une ingérence étrangère
45:45qui se sert du narcotrafique
45:47pour faire cette chose
45:48évidemment
45:49il s'agit quand même
45:50ils sont armés
45:51d'après ce que j'ai lu
45:53ils sont armés
45:54d'enjeux de guerre
45:57oui il y a eu des kalachnikovs
45:58sur la prison de Toulon
45:59des tirs de kalachnikovs
46:01c'est très disparate
46:02ce qui est absolument
46:04terrifiant
46:05c'est qu'il y a des
46:06des agents pénitentiaires
46:08qui sont menacés
46:08chez eux
46:09oui c'est ça
46:10ça c'est terrible
46:10avec de l'intimidation
46:12on connait leur famille
46:14on connait leur
46:14leur lieu de vie
46:16enfin c'est terrifiant
46:17donc c'est amateur
46:18mais il y a quand même
46:18un certain nombre
46:19de traits
46:20avec des informations
46:22très précises
46:23on est forcément
46:24face à des gros bonnets
46:25qui donne ces informations
46:27là c'est pas
46:28c'est pas non plus
46:29très compliqué
46:29de trouver l'information
46:30où habitent les agents pénitentiaires
46:32mais si vous êtes un abruti
46:33entre guillemets
46:34un petit délinquant
46:35il faut être organisé
46:37il faut être organisé
46:38il faut être organisé
46:38il faut un peu de moyens
46:39il faut un peu de moyens
46:40parce qu'il y a des gens
46:41et il y a des armes
46:42donc oui ça peut pas être
46:44des pieds nickelés
46:44à mon avis
46:45et se tromper d'appartement
46:46la police parfois
46:47défoncer des portes
46:48en coulant faire des perquis
46:49et en déchet le voisin
46:50donc c'est pas arrivé
46:52mais c'est quand même
46:54c'est assez inquiétant
46:56oui c'est très inquiétant
46:57les menaces
47:00les cocktails Molotov
47:01qui sont balancés
47:02dans les immeubles
47:03dans les halls d'immeubles
47:04des agents pénitentiaires
47:06c'est absolument effrayant
47:07on se souvient
47:09vous vous souvenez
47:10des cas de ces policiers
47:12qui avaient été exécutés
47:13chez eux
47:13parce qu'on les avait ciblés
47:16donc il y avait déjà
47:18des gens qui avaient
47:19les adresses
47:19bon alors
47:20effectivement tu dis
47:22que les adresses
47:23c'est facile à trouver
47:24ok mais enfin
47:24là on arrive
47:25à des menaces
47:26qui sont extrêmement préoccupantes
47:2865 faits
47:2965 faits
47:30certains ont été
47:31il y a eu
47:34un certain nombre de choses
47:36qui ont été mises en place
47:37pour protéger
47:38les établissements
47:39les agents pénitentiaires
47:40moi ce que j'espère
47:40c'est un peu comme
47:41pour revenir au premier sujet
47:42de Mayotte
47:42c'est que l'Etat
47:43il faut qu'il fasse
47:44une démonstration de force
47:45parce qu'il y a les moyens
47:46en zonant les téléphones
47:48en faisant plein des enquêtes
47:49il y a déjà des gens arrêtés
47:50il y a des gens arrêtés
47:50mais ce que je veux dire
47:51c'est qu'il faut marquer
47:51très très fortement
47:52et fermement
47:53ce sujet là
47:54parce que sinon
47:55c'est un peu la fête
47:56d'autres pourront faire la même chose
47:58et c'est là où l'Etat
47:59doit être
47:59oui mais il faut aller
48:00au-delà des incantations
48:01c'est juste ce que je veux dire
48:02je crois que c'est 125 enquêteurs
48:04plus 30 dans la
48:05il y a déjà 3 personnes arrêtées
48:07bon
48:07c'est un début
48:08il faut continuer
48:09on verra ce que ça donne
48:09mais par contre
48:10ça dit beaucoup
48:11sur si c'est le crime
48:12organisé derrière
48:13et le narcotrafic
48:14on est sur un autre type
48:15de narcotrafic
48:16mais moi j'ai une petite pensée
48:18pour les agents pénitentiaires
48:20parce qu'ils vivent
48:20dans des conditions épouvantables
48:23enfin d'abord
48:23ils sont mal rémunérés
48:25premier point
48:25deuxième point
48:26on leur paye
48:27quand on a le temps
48:28l'Etat leur paye
48:29leurs heures supplémentaires
48:30les primes etc
48:31tout ça
48:32c'est payé
48:33quand l'Etat
48:34en a envie
48:34ou en a les moyens
48:37enfin c'est absolument effrayant
48:38et maintenant
48:39ils sont menacés
48:40jusqu'à leur domicile
48:41enfin c'est vraiment
48:42des conditions terribles
48:43oui
48:43et donc ça vise
48:45ça vise
48:46si si on en parle quand même
48:47on en parle
48:48parce qu'il y a ces incidents là
48:49ah oui
48:50vous voulez parler
48:51des conditions de travail
48:51qui sont effectivement
48:54pourtant il y a des campagnes
48:55de recrutement
48:55parce qu'on manque de personnel
48:56quand je vois les campagnes
48:57un boulot engagé
48:59un boulot de partage
49:00un boulot
49:00quand je vois les campagnes
49:01de communication
49:01je me dis wow
49:02personne n'a envie de faire ça
49:03Jean-Luc
49:03Jean-Luc Benamès
49:04il y a deux métiers
49:06infirmier psychiatrique
49:07et agent pénitentiaire
49:09ce sont des métiers
49:11par ailleurs
49:13potentiellement dangereux
49:15Jean-Luc a raison
49:16en plus c'est des parents pauvres
49:17c'est-à-dire que ce sont des sous-rémunérés
49:19et une sous-attention de l'État
49:20sur ces sujets
49:21et j'ai entendu moi
49:24un surveillant
49:24dire qu'il aimait son métier
49:26et qu'il s'était enrichi
49:30dans ce travail
49:31maintenant il faut savoir
49:32effectivement
49:33qu'ils peuvent être corruptibles
49:34vous avez des professeurs
49:35qui adorent leur métier
49:36il y a des professeurs
49:37qui écrivent des bouquins
49:38en disant
49:38dans mon école
49:39c'est l'horreur
49:39donc il y a des gens
49:40heureusement qui sont heureux
49:41il y a des masos
49:43le problème
49:45c'est qu'ils sont corruptibles
49:46aujourd'hui
49:46compte tenu du faible
49:48il y en a un qui s'est fait arrêter
49:49pour trafic de téléphone
49:50récemment
49:51téléphone cannabis
49:53mais ils sont
49:54ils sont effectivement
49:55victimes d'intimidation
49:56il y en a un
49:57qui a été menacé
50:00surveillant, surveillant
50:01tu as peur maintenant
50:02donc l'idée
50:02c'est la terreur
50:03c'est du terrorisme
50:04il y a un point
50:05qui est
50:06très très très préoccupant
50:09c'est qu'on parle
50:10de 65 faits
50:12à divers endroits
50:13du territoire
50:14connus
50:14parce qu'on n'a pas
50:15tous les chiffres
50:16donc ça veut dire
50:17potentiellement
50:18une organisation
50:19entre plusieurs organisations
50:21d'arcotrafic
50:21qui s'allie
50:22pour faire ce type de choses
50:23là c'est très préoccupant
50:25c'est-à-dire qu'on est
50:25sur une formation de cartel
50:27on voit déjà
50:27que la DZ Mafia
50:28elle n'est pas juste
50:29implantée à Marseille
50:30il y a des je crois
50:31il me semble à Poitiers
50:32ou il y a des potiers
50:33surtout à Dubaï
50:34voilà donc
50:34avec les influenceurs
50:37mais on voit
50:37que c'est
50:38c'est une évolution
50:40à ce niveau
50:41et là
50:42on est potentiellement
50:44vers des choses
50:45qui ressemblent plutôt
50:45au Salvador
50:45regardez ce qui se passe
50:47en Belgique
50:48et aux Pays-Bas
50:48pas la peine
50:49d'aller au Salvador
50:50en Belgique
50:51et aux Pays-Bas
50:52il y a maintenant
50:52des menaces
50:53très claires
50:53sur les hommes politiques
50:55sur les élus
50:55en disant
50:56si tu ne fais pas ça
50:57je te zigouille
50:58je tape sur ta famille
50:59voilà
51:00tous les jours
51:01mais là qu'est-ce qu'on fait
51:02ça fait quand même
51:04une dizaine de jours
51:05maintenant
51:05qu'est-ce qu'il peut
51:08Jean-Luc ?
51:09je pense qu'à ce niveau-là
51:10les forces de police
51:12sont plus qu'au travail
51:14puisque là
51:14ça dépasse l'entendement
51:16donc je les crois responsables
51:20non pas de ce qui se passe
51:22mais de fait d'aller vite
51:23et de réagir
51:25parce que ce n'est pas possible
51:25ça n'a pas de sens
51:28c'est une
51:29par rapport aux forces de police
51:31je pense qu'elles sont mobilisées
51:32de A à Z
51:33la chose qui m'étonne
51:35c'est que les cartels
51:36quand vous écoutez un peu
51:38ils n'aiment pas
51:39quand il y a trop de bruit
51:40ils n'aiment pas
51:40quand c'est un peu
51:41le bordel autour d'eux
51:42donc je me dis
51:43parce que quand même
51:44les saisies de cocaïne
51:45ont été records cette année
51:46donc est-ce que
51:48faire la promo du cartel
51:49qui peut menacer
51:50qui veut
51:50quand il veut
51:51dans toute la France
51:52selon les personnes incarcérées
51:56parfois je me dis
51:57c'est étonnant de leur part
51:58parce qu'ils sont
51:59évidemment violents
52:00mais ils ne sont pas bêtes
52:01ils ne sont pas bêtes
52:02et ils n'aiment pas
52:03parce que ça va
52:04remuer la police
52:05et ça va évidemment
52:07mobiliser tout
52:07on est à l'ère du TikTok
52:08oui c'est ça aussi
52:10il y a aussi une manière
52:11il y a une démonstration de force
52:12je pense qu'aujourd'hui
52:13tu parles de cartels
52:14c'est peut-être aussi
52:15des mafias
52:15aujourd'hui
52:17on prend clairement ce chemin
52:19mais ce qui se passe
52:19en haut au Pays-Bas
52:20et en Belgique
52:21j'en ai parlé tout à l'heure
52:22c'est typiquement ça
52:23c'est typiquement ça
52:25c'est-à-dire
52:25une organisation territoriale
52:27très bien organisée
52:29avec beaucoup de moyens
52:31et qui arrivent à déstabiliser le pays
52:34c'est une déstabilisation
52:35c'est vrai qu'il y a eu des menaces
52:37très claires
52:38quand on en vient à menacer de mort
52:40carrément les gens chez eux
52:41ou à vouloir les tuer
52:42ou on a eu le cas aussi
52:43de la DZ Mafia
52:44qui a commandité un meurtre
52:45à travers une prison
52:46c'est que vous êtes dans un autre type
52:48de banditisme
52:48les moyens derrière sont colossaux
52:50et les réseaux aussi derrière
52:51mais ce qui est étonnant
52:52et le paradoxe
52:53c'est qu'effectivement
52:53les trafiquants
52:54plutôt ont envie de faire profil bas
52:56et qu'on se mêle
52:57le moins possible
52:57de leurs affaires
52:58sauf qu'à un moment
52:58ils sentent que
53:00cette affaire de regroupement
53:03dans les prisons
53:04dans deux prisons
53:05ce qu'il y a dans ces Gérald Darmalin
53:06des gros bonnets de la drogue
53:09effectivement
53:09ça les déstabilise visiblement beaucoup
53:11sur ce sujet
53:14j'invite les gens à s'intéresser
53:16à ce qui s'est passé en Russie
53:17ça s'appelait la guerre des Soukhas
53:18Soukhas en russe
53:19ça veut dire chienne
53:20et juste à
53:23fin des sorties de la guerre
53:24ils ont réuni
53:25les plus grands bandits
53:26dans des prisons
53:27donc ils ont tout centralisé
53:28l'URSS a jeté les clés
53:30et en fait
53:30ce qui est sorti
53:31c'est ce qu'on appelle
53:31les voris
53:32c'est-à-dire les plus gros
53:33ça a tellement été violent
53:35dans ces prisons-là
53:36les criminels
53:37se sont tellement assassinés
53:38qu'il ne leur restait
53:38qu'une portion congrue
53:39et la portion congrue
53:40qui en est sortie
53:41c'est la mafia
53:41qu'on a aujourd'hui
53:42donc la logique
53:43de tout concentrer
53:44dans quelques endroits
53:45peut aussi avoir
53:46des effets particulièrement
53:47néfastes par les sujets
53:48dans ce cas-là
53:48il ne faut pas les faire sortir
53:49il faut jeter les clés
53:51merci
53:53merci à tous les quatre
53:54on se retrouve demain
53:56très bonne journée
53:57sur Sud Radio
53:58Sud Radio
53:59Parlons Vrai
54:00Parlons Vrai
54:00Sud Radio
54:01Parlons Vrai
54:01Sud Radio
54:02Parlons Vrai