Mettez vous d'accord avec Rhany Slimane, militant Quartier Populaire à Montpelier, co-fondateur de l'association Force Populaire, Fanta Bérété, députée Renaissance de Paris, Kevin Bossuet, professeur d'histoire en Seine Saint Denis et Alexis Poulin, journaliste – directeur de publication du Monde Moderne - éditorialiste politique sur Sud Radio le jeudi matin et Poulin sans réserve tous les vendredi 12h-13h
---
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
☀️ Et pour plus de vidéo du Grand Matin Sud Radio : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRJgbMndsvDtzg5_BXFM7X_
##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2023-10-19##
---
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
☀️ Et pour plus de vidéo du Grand Matin Sud Radio : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRJgbMndsvDtzg5_BXFM7X_
##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2023-10-19##
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 - Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
00:06 - Et on continue ce 10h midi avec, comme tous les jours, à 11h moins le quart, les débats
00:11 avec aujourd'hui Rani Slimane, bonjour.
00:14 - Bonjour Valérie.
00:15 - Méditant, quartier populaire à Montpellier, cofondateur de l'association Force Populaire.
00:20 Fantin Berreté, bonjour, vous êtes député Renaissance de Paris.
00:24 - Bonjour Valérie.
00:25 - Kevin Bossuet, professeur d'histoire en Seine-Saint-Denis.
00:27 - Bonjour Valérie.
00:28 - Pauline Poulin, journaliste, directeur de la publication du Monde Moderne et vous êtes
00:31 également éditorialiste politique sur Sud Radio tous les jeudis matins et également
00:36 le vendredi, décidément, quel CV, entre 12h et 13h en lieu et place d'André Bercoff.
00:43 - Bonjour.
00:44 - Bonjour, en ce moment même sont célébrés les obsèques de Dominique Bernard, cet enseignant
00:51 assassiné, on a envie de dire un enseignant de plus, va-t-on s'en souvenir et surtout
00:58 qu'est-ce qui va changer ? On avait dit après Samuel Paty que plus jamais ça, et bien si,
01:04 encore un enseignement a été assassiné, 84% des français sont inquiets et puis de
01:10 plus en plus de menaces, d'alertes à la bombe, sommes-nous impuissants face au terrorisme.
01:17 On y revient, on va parler de tous ces sujets avec vous et surtout vos coups de cœur et
01:21 vos coups de gueule.
01:22 On va peut-être commencer avec vous, Fanta, c'est un coup de cœur pour le pacte des premiers pas.
01:31 Qu'est-ce que c'est que ça ?
01:32 - Alors oui, je voulais commencer quand même en douceur parce que c'est vrai que la période
01:36 est assez complexe.
01:37 Donc le pacte des premiers pas, c'est un plan qui a été lancé par Aurore Berger mardi
01:42 dernier qui a vocation, vous le savez, dans un certain nombre de français ont des difficultés
01:48 à finir le mois et notamment quand ils ont des enfants parce que les couches, parce que
01:54 le lait infantile coûte cher.
01:56 Donc en fait, dans le cadre de ce plan, Aurore a proposé 6 millions d'euros aux associations
02:05 afin qu'elles puissent justement venir en aide à ces familles et également avec une
02:10 solidarité avec un certain nombre de grandes entreprises qui ont vocation à distribuer
02:14 11 millions d'euros en valeur faciale de produits.
02:18 Donc je pense que c'est important d'en parler parce que souvent les gens ne savent pas.
02:22 Ils se terrent chez eux et ne font pas le pas.
02:25 Donc j'ai envie de dire aujourd'hui, n'hésitez pas.
02:27 Les associations, on les connaît, les grandes associations, mais je pense également aussi
02:31 à toutes ces villes de France ou plus petites villes de France où il y a des mini-associations
02:35 qui sont là pour faire du lien avec les gens et elles seront donc chargées de redistribuer
02:41 l'ensemble de ces produits.
02:42 Et nous le savons, quand les Restos du Cœur font leur campagne, bien souvent ils nous
02:45 disent dans les médias "nous n'avons pas assez de couches, de lait, etc.
02:49 Donc nous ne devons pas laisser ces enfants dans cette situation.
02:53 L'État est là, les associations sont là.
02:56 Donc j'espère que cet appel sera entendu et je pense qu'il est primordial de le diffuser
03:01 afin que ces familles-là puissent subvenir à l'ensemble des besoins si importants pour
03:06 nos tout-petits.
03:07 Oui, mais plein de choses sont annoncées, me disent les auditeurs, et en général c'est
03:11 abandonné en cours de route.
03:14 J'ai entendu aussi un sujet qui fait polémique sur le fait que, je crois que c'est Prisca
03:19 Tevneau qui veut aller chercher sur les comptes inactifs, ponctionner sur les comptes inactifs
03:24 pour alimenter justement un certain nombre d'associations.
03:28 Effectivement, la question des associations, moi je suis élue à Paris, donc dans le 15ème
03:33 arrondissement on a 10 000 associations, 5 000 qui sont très actives.
03:37 Aujourd'hui, elles ont besoin de fonds.
03:40 Donc moi j'ai envie de vous dire que la captation des fonds sur des comptes qui sont inutilisés,
03:45 pour lesquels chaque Français concerné a reçu des relances pour récupérer son argent,
03:50 en fait il faut en faire quelque chose.
03:51 Les associations, c'est le dernier kilomètre, c'est-à-dire qu'il y a l'action de l'État,
03:55 il y a ce que, en tant que citoyens, nous pouvons faire, mais aujourd'hui elles sont
03:59 primordiales dans tous les écosystèmes et je trouve que c'est normal et Prisca Tevneau
04:03 a raison, il faut trouver les solutions là où elles sont.
04:05 Cet argent, d'or pour rien, dans un certain nombre de banques, et donc autant l'utiliser
04:10 à bon escient.
04:11 Alexi ?
04:12 Sur les associations, oui, clairement on se rappelle tous de l'appel à l'aide des Restos
04:18 du Coeur et des autres associations.
04:19 Il y a aussi une question sur les fonds européens.
04:22 On a appris récemment qu'il y avait plus de 60 millions d'euros, je crois, qui étaient
04:26 volatilisés, qui n'étaient pas utilisés et je crois que ça pourrait être clairement
04:32 utilisé pour les associations, mais ça pose un problème plus vaste, la question de la
04:37 paupérisation.
04:38 Il y a eu un rapport aussi récent sur plus de 3 000 enfants qui sont à la rue.
04:41 C'est quand même grave de voir l'état de la société, de voir la difficulté qu'ont
04:48 les Français à joindre les deux bouts, même avec un travail, on ne parle pas là de minima
04:52 sociaux.
04:53 Et les associations, à un moment, ne peuvent pas se substituer à un travail qui paye correctement,
05:00 à une vie où on peut se loger, se nourrir et assurer un avenir pour ses enfants.
05:05 Donc c'est assez inquiétant de voir la place grandissante que prennent les associations,
05:10 même si elles sont nécessaires.
05:11 Ça pose la question du modèle social.
05:14 - Alexis, c'est un coup de gueule ou un coup de coeur ?
05:19 - Moi c'était un...
05:20 - Un coup de coeur qui va se transformer en coup de gueule.
05:23 - C'était pas ça, c'était une question...
05:25 On voulait parler d'Elisabeth Borne qui a annoncé de lancer un débat sur Israël-Palestine
05:34 à la fois à l'Assemblée nationale et au Sénat.
05:37 Alors je ne sais pas si ça va changer quoi que ce soit au Proche-Orient, malheureusement
05:41 non, mais le problème du débat c'est que ça risque de rajouter un peu d'huile sur
05:46 le feu.
05:47 Je veux rappeler qu'au mois de mai, quand même, il y avait le groupe communiste qui
05:50 voulait faire voter un texte sur l'état d'Israël comme étant un état d'apartheid.
05:57 Ça avait déjà beaucoup divisé à l'époque, donc si on relance un débat aujourd'hui,
06:02 est-ce que le groupe communiste et les élus de gauche vont être sur la même ligne ?
06:06 Il y a un risque que je trouve de lancer de l'huile sur le feu aujourd'hui, de faire un
06:13 débat sur cette situation.
06:15 Alors si c'est pour évidemment redire la position française et clarifier aussi la
06:22 position française à la fois diplomatique mais sur le soutien à Israël et sur aussi
06:27 le soutien pour l'aide aux Palestiniens, je pense que ce n'est pas forcément une bonne
06:34 idée.
06:35 Il serait mieux d'avoir un débat sur le budget plutôt que de passer par 49-3.
06:37 Voilà mon idée.
06:38 Non, moi je ne suis absolument pas d'accord avec ça.
06:41 Je ne vois pas pourquoi il ne pourrait pas y avoir en France de débat sur le conflit
06:45 israélo-palestinien.
06:46 C'est-à-dire que ceux qui veulent nous censurer, ce sont les islamistes.
06:49 Et si finalement on décide de ne plus parler de ça parce que de peur de se dire de l'huile
06:54 sur le feu, on leur donne raison.
06:56 Il y a dans le champ politique depuis quelques jours des propos qui sont inacceptables.
07:01 Madame Obono qui nous parle du Hamas comme étant un mouvement de résistance, c'est
07:05 une honte.
07:06 Monsieur Mélenchon qui jette de l'huile sur le feu, il est bon qu'il y ait un débat
07:09 pour condamner ceux-là et je crois que la communauté juive qui est aujourd'hui de plus
07:13 en plus persécutée en a besoin.
07:15 Mais je ne parlais pas de ça, je parlais justement du débat qu'il y avait en mai
07:19 où le groupe Parti Communiste voulait fermer l'Israël.
07:22 Oui mais alors qu'on les entende et qu'on voit qui est qui, ça c'est important dans
07:26 une démocratie.
07:27 Mais ne me dites pas que ça ne va pas juste être de l'huile sur le feu.
07:28 Là, vous avez un communiqué de presse de la France Insoumise ce matin parce qu'il
07:30 y a des menaces de mort sur les élus insoumis et pas que d'ailleurs.
07:33 Il y a eu une permanence du Parti Communiste qui a été saccagée en Bretagne.
07:37 Le climat est délétère.
07:39 Le climat est absolument terrifiant.
07:42 Sans compter les gens qui sont déjà sous protection policière qui doivent se cacher
07:46 parce que justement ils prennent la parole.
07:48 Je ne sais pas où vous en êtes.
07:49 Et donc la solution c'est de se taire ?
07:51 Non, la solution...
07:52 Mais quel débat ? Moi ce que je ne comprends pas c'est de quoi on va débattre ?
07:57 Qu'est-ce qu'on va dire ?
07:58 Peut-être que Mme le député peut nous dire ?
08:00 Alors moi je n'ai pas d'information complémentaire là-dessus.
08:02 Par contre en tant que parlementaire, je trouve que c'est bien qu'on puisse prendre le temps
08:07 de débattre avec...
08:08 Donc dans ce cas-là qu'on a ce type de journée, donc on a un ordre du jour avec des sujets.
08:14 Moi j'ai envie de vous parler de mon expérience de maman parce que moi ce qui m'inquiète aussi
08:19 c'est la réaction des jeunes.
08:20 C'est-à-dire qu'on apprend un certain nombre de choses à l'école.
08:23 Aujourd'hui via les réseaux sociaux, il y a un certain nombre de vidéos qui tournent sans cesse
08:28 et qui font que nos jeunes en fait sont soit tout blanc, soit tout noir.
08:34 Donc la variation, c'est-à-dire la nuance en fait, elle est difficile à capter.
08:39 Et je pense que le fait qu'on puisse en parler au Sénat, à l'Assemblée Nationale,
08:43 va aussi permettre de mettre certains mots et faire en sorte que certains groupes
08:48 sortent véritablement de là où ils sont cachés et puissent nous exprimer ce qu'ils pensent réellement
08:55 par rapport à la situation que nous traversons.
08:57 Donc je pense qu'on doit pouvoir en parler.
08:59 Et je pense qu'on doit pouvoir parler et des Israéliens et des Palestiniens
09:04 et de la position française qui suit toute la question diplomatique
09:10 afin de trouver un équilibre qu'on n'a pas trouvé malheureusement depuis des dizaines d'années.
09:14 Mais là nous sommes véritablement au croisement d'histoire.
09:18 Et je pense que nous devons prendre en main cette question véritablement.
09:22 Petite pause, c'est l'heure des infos et on se retrouve après.
09:25 Vous aurez la parole, vous n'êtes pas censuré Rani dans un instant sur le sujet.
09:30 Avec vous sur Sud Radio pour la suite des débats.
09:39 Je vous rappelle que nous commençons à 10h45 cette année.
09:43 Et ravi de vous accueillir à nouveau.
09:45 Rani Slimane, militant quartier populaire à Montpellier, cofondateur de l'association Force Populaire.
09:51 Fanta Berreté, député Renaissance de Paris. Kevin Besuet, professeur d'histoire en Seine-Saint-Denis.
09:56 Alexis Poulin, journaliste, directeur de la publication du Monde Moderne.
10:00 On vous retrouve tous les jeudis matin comme éditorialiste politique dans le Grand Matin.
10:05 Et puis également le vendredi entre 12h et 13h.
10:08 On va continuer notre tour de table.
10:10 On va évidemment revenir sur le climat de peur qui s'installe en France.
10:15 Les menaces du Hamas qui annonce une journée noire contre Israël demain.
10:22 Et puis la lutte contre le terrorisme où on se sent impuissant.
10:26 Et puis il faut parler des enseignants puisqu'aujourd'hui et en ce moment même
10:30 se déroulent les obsèques de Dominique Bernard assassinée la semaine dernière.
10:38 Donc on va reparler de tout ça avec vous.
10:41 Rani, on était sur le débat, je ne sais pas si on continue là-dessus.
10:46 Le débat à l'Assemblée, utile, pas utile sur le sujet ?
10:49 Moi, je viens de l'éducation populaire.
10:52 Et il y a quelque chose que je sais quand on lance un débat, c'est qu'il faut un cadre,
10:55 il faut un objectif et il faut bien identifier où est-ce qu'on veut aller.
10:59 Pas de donner la réponse finale au débat, mais au moins de savoir où se projettent les débats.
11:04 Et les choses que je vois à l'Assemblée nationale, c'est que des fois, c'est pas très cadré.
11:07 Et je pense que dans ce cas-là, ce genre de débat qui ne servirait à rien,
11:13 dans le sens où c'est pas que parler avec les gens ça ne sert à rien,
11:16 c'est qu'il n'y ait pas d'objectif précis, un endroit où on veut aller,
11:21 où on se dit, on va parler par exemple typiquement de la position de la France,
11:25 qui peut être un débat cadré, et pas de la situation en ce moment.
11:28 C'est pas un débat ça, c'est la phorosidé.
11:32 Donc moi, je ne suis pas de souci pour le débat, juste un ordre du jour clair.
11:36 - En même temps, il faut dire des choses, pourquoi ce n'est pas cadré,
11:39 ce n'est pas le fait des députés de la majorité, ce n'est pas le fait des députés LR,
11:42 ce n'est pas le fait des députés Rassemblement National,
11:44 c'est le fait des députés insoumis, qui depuis le début font n'importe quoi,
11:50 invectivent les autres et font le show dans une institution qui n'arrête pas de respecter le problème aux autorités.
11:57 - Oui, on n'a pas dit de cette manière.
11:59 - Ça a été prouvé au coup.
12:01 - Vous avez pas de chance, parce qu'à l'Assemblée Nationale, vous savez madame la députée,
12:07 tout, chaque mot est consigné.
12:09 Il y avait dans le passé, parce qu'il y avait une fois une polémique autour de ça,
12:13 donc du coup, par curiosité, je suis allé voir ce qui se disait à l'époque,
12:16 mais il y avait des choses pires que maintenant, donc il faut arrêter.
12:20 Maurice Thorez, il avait le verbe "o" et Paris a droite, vous aviez des gens qui savaient.
12:25 - Mais respectez l'institution, ce qui est plus clair aujourd'hui.
12:27 - Mais ça ne veut rien dire, respecter l'institution.
12:28 - Vous parlez de propagande ?
12:30 - On parlait bien dans le micro, ok.
12:31 - On parlait de propagande, on a affaire à de la propagande, bravo.
12:34 La propagande d'extrême gauche.
12:36 - D'accord, monsieur Bossuet, vous me traitez de propagandiste.
12:38 C'est quoi votre travail ? Vous êtes instituteur ?
12:40 - Non, je suis professeur d'histoire géographique.
12:42 - Excusez-moi, oui, c'est sympa pour vous collecter un instituteur.
12:45 - Pas du tout, je vous dis la vérité.
12:46 - Vous passez votre journée, normalement, à éduquer des enfants,
12:49 je vois votre tête sur tous les plateaux télé,
12:51 et vous me traitez, moi, de propagandiste.
12:53 C'est votre goût de passer à la télé et de marteler les mêmes messages.
12:55 - Ce n'est pas mon boulot, je suis d'abord professeur d'histoire géographique.
12:57 - Je n'ai aucun, je n'ai aucun, aucun, aucun...
12:59 - Bon, je ne vais pas faire comme Madame Spiner, parce que ça va se terminer comme ça.
13:01 - Vous allez faire quoi ? - Allez.
13:03 - Voilà, je m'en vais. Bonne journée, monsieur. Au revoir.
13:05 - Non, non, non, restez, Kevin.
13:07 - Je ne parle pas avec cette activité. - Moi, je parle avec vous. Au revoir.
13:10 - Bon. - A bientôt.
13:12 - Je ne parle pas avec cette activité. - A bientôt, monsieur Bossuet.
13:14 J'espère vous croiser sur un autre plat. - Il n'y avait rien de grave, là.
13:16 - Mais non.
13:18 - Bon. - Non, il n'y a aucun souci.
13:20 - C'est celui qui s'énerve qui perd, dans un débat.
13:22 - Mais il ne veut pas s'énerver. - Non.
13:24 - Il est propagandiste, je vous expliquais qu'il l'était.
13:26 - Il n'est pas propagandiste non plus.
13:28 - Il a dit que je l'étais, vous le pensez ?
13:30 - Non, mais je ne m'en rends pas compte.
13:32 - Vous êtes militant. - Non, non.
13:34 - Vous êtes militant. - Pour moi, on était dans le débat.
13:36 - Moi aussi. - Moi, je suis assez d'accord sur le cadre.
13:38 - Vous êtes d'accord, madame la députée. - Je trouve que c'est important et l'objectif.
13:41 Ce que je peux vous dire de mon expérience sur ces journées-là,
13:44 c'est qu'effectivement, on a un cadre.
13:46 Les points sont mentionnés à l'avance.
13:48 C'est vrai qu'après, une fois qu'on prend la parole dans l'hémicycle,
13:51 la question c'est que, voilà, la passion, je veux dire,
13:55 pour faire court, mais c'est vrai qu'on va sur d'autres sujets.
13:59 Donc là, je pense que c'est un, vraiment, je le disais tout à l'heure,
14:02 pour moi, on est au croisement de l'histoire
14:06 et on a une responsabilité, notamment, je pense à nos jeunes,
14:09 parce que je sens que vraiment la prise est difficile,
14:13 que ce soit dans une classe d'école, que ce soit sur les réseaux sociaux,
14:16 que ce soit dans nos universités,
14:18 et qu'on s'honorerait, en fait, de véritablement suivre ce débat
14:25 avec beaucoup de précision, avec, enfin, essayer de se calmer tous les uns et les autres
14:30 et d'apporter, en fait, aux Français, en fin de journée,
14:33 et éventuellement, d'arriver aussi à faire des propositions
14:36 qui peuvent venir aussi renforcer certains nombres de plans
14:40 qui sont pris en charge par nos ministres,
14:43 je pense notamment à Gabriel Attal et à ce qui est en train de se passer
14:46 au sein de l'éducation nationale.
14:48 - Oui, ça va être compliqué, ça va être très compliqué
14:51 quand on voit qu'il y a la Ligue des droits de l'homme
14:53 qui dénonce le fait que certaines associations
14:58 soient privées de leurs subventions,
15:01 en particulier dans le basket,
15:03 il y avait eu un article très intéressant dans le Figaro,
15:05 il y a une semaine, et ça n'a pas pu être repris,
15:08 puisqu'il y a eu cette actualité tragique,
15:10 mais de nombreux clubs de basket voulaient voir leurs subventions
15:13 suspendues par la région Île-de-France
15:15 pour non-interdiction du port du voile
15:17 pendant les compétitions, une décision discriminatoire
15:19 qui empêche de nombreuses femmes d'avoir accès à ce sport.
15:22 Donc on en est là à voir la Ligue des droits de l'homme
15:24 qui s'insurge en ce moment sur ce sujet,
15:28 je ne sais pas ce que vous en pensez.
15:30 - Parce que j'étais beaucoup moins.
15:32 - C'est-à-dire que le Figaro avait, la semaine dernière,
15:35 publié une enquête en montrant que les clubs de basket
15:37 étaient de plus en plus perturbés,
15:41 ou en tout cas soumis à une poussée du port du voile
15:46 dans les clubs de basket féminins.
15:48 - Les joueuses qui portent pas le voile pendant les matchs.
15:51 - Donc il y a eu des décisions qui ont été prises
15:53 pour retirer les subventions à ces clubs.
15:57 - Moi je pense qu'en tout, les punitions collectives,
15:59 c'est jamais utile, c'est jamais intelligent.
16:03 Je ne vais pas tirer la corde jusqu'à ce qu'il se passe
16:06 en ce moment au Proche-Orient,
16:08 mais on voit bien que les punitions collectives,
16:10 c'est vraiment la source de l'injustice dans tous les cas.
16:12 - Vous ne pouvez pas accepter que des joueuses
16:16 viennent jouer avec un voile ?
16:18 - Par exemple, imaginez que votre fils ou votre fille
16:20 viennent jouer, ils n'ont pas le voile,
16:24 ils sont sanctionnés, le club est sanctionné,
16:26 tout le monde est sanctionné.
16:27 - Non mais c'est l'inverse là.
16:28 - Pour celles qui ne portent pas le voile,
16:30 c'est une sanction pour tout le monde.
16:32 - Il faut prendre sa responsabilité.
16:34 - Je ne partage pas votre opinion.
16:36 - On doit autoriser le voile sur les terrains de basket ?
16:40 - Moi je pense qu'on ne fait pas de punitions collectives,
16:42 c'était mon propos.
16:44 - On fait quoi alors ?
16:46 - Je ne sais pas, mais pas de punitions collectives.
16:48 - Sur la baïa, par exemple, effectivement,
16:52 on en a parlé, surparlé pendant des jours,
16:56 le résultat, c'est qu'en fait,
17:00 sur tous les signalements qu'il y avait,
17:02 il y a eu ce temps d'échange aussi qui était important
17:04 entre les parents, avec les élèves concernés,
17:08 et avec l'institution.
17:10 Et de mémoire, au dernier relevé,
17:13 on avait 69 cas qui restaient sans réponse,
17:17 c'est-à-dire 69 cas considérés comme durs,
17:19 je vous avouerai que je n'ai pas re-suivi ensuite,
17:22 sur un phénomène où on nous pointait
17:24 des milliers de cas au démarrage.
17:26 Donc je pense que sur les clubs de basket,
17:28 la ministre s'était exprimée d'ailleurs,
17:30 la ministre des Sports, pardon,
17:32 s'était exprimée sur le port du voile,
17:34 et avait été revenue sur les principes de laïcité.
17:37 Moi, ce qui m'intéresse dans la décision
17:39 qui a été prise par Valérie Pécresse,
17:41 et concernant les subventions,
17:42 c'est est-ce qu'il y a eu des réunions intermédiaires,
17:45 est-ce qu'on a échangé avec les associations,
17:48 et est-ce qu'on a trouvé le moyen d'aller parler
17:50 aux parents de ces jeunes femmes,
17:52 pour leur expliquer que malheureusement,
17:55 ou heureusement, en fait, pas de port de voile,
17:58 et c'est vrai que priver toute une équipe,
18:01 ou tout un club de subventions,
18:03 ça reste compliqué.
18:05 Donc moi, je n'ai pas le détail de cette affaire.
18:07 - C'est une victoire de l'antrisme islamiste,
18:10 c'est aussi ça, c'est eux qui ont cette victoire, quelque part.
18:13 - Tout à fait, et c'est pour ça que je pense qu'il faut travailler.
18:16 - C'est eux qui gagnent ?
18:17 Puisque vous dites "il ne faut pas punir tout le club",
18:21 donc si on ne punit pas tout le club, on fait quoi ?
18:23 - Ce que vous faites, c'est un faux dilemme.
18:25 Quand vous dites "si on ne fait pas le club, on ne fait rien",
18:27 c'est la même chose de dire "on ne fait pas de punition collective",
18:30 et on voit ce qui peut se passer pour que,
18:32 entre guillemets, on puisse amener...
18:34 Moi, je pense qu'il y a quelque chose qui est clair,
18:36 c'est que la loi doit être respectée.
18:38 - C'est ça, le rappeler.
18:40 - Eh bien la loi n'est pas respectée, donc on ne donne plus de subventions.
18:42 - On ne sanctionne pas ceux qui n'ont pas de subventions.
18:44 - Ce sont les clubs...
18:46 - Ah là, on parle de question de responsabilité.
18:48 - Ce sont les clubs qui décident d'autoriser les femmes à venir voiler.
18:51 Donc à partir du moment où elles prennent cette décision-là,
18:54 imaginez que les municipalités qui attribuent les subventions
18:57 décident de ne pas donner de subventions.
18:59 - Moi, comme je vous l'ai dit,
19:01 je pense qu'on partage un peu toutes nos opinions.
19:03 - Moi, c'est le détail, c'est quand on arrive à cette décision.
19:05 Parce que là, c'est un peu brut,
19:07 on arrive, c'est la conclusion, il y a toutes subventions.
19:09 - Vous vouliez revenir, vous Rani,
19:12 sur l'affaire Benzema.
19:14 Je rappelle le contexte, Gérald Darmanin,
19:17 sur CNews a affirmé "Monsieur Benzema est en lien,
19:20 on le sait tous, notoire avec les frères musulmans".
19:23 Donc nous constatons
19:26 une lente dérive des prises de position de Karim Benzema
19:29 vers un islam du rigorisme caractéristique
19:32 de l'idéologie frériste.
19:34 On va y revenir dans un instant, parce que c'est l'heure du journal.
19:36 Pas du journal de la pub,
19:38 mais je vous aurai la parole dans un instant.
19:40 - Avec vous sur Sud Radio pour commenter l'actualité.
19:48 Alors Rani, vous vouliez revenir
19:50 sur les déclarations du ministre de l'Intérieur
19:53 et la réaction de Karim Benzema ?
19:56 - Alors, ça serait vraiment démagogue de ma part
19:59 de ne me focaliser que sur M. Darmanin.
20:02 Parce que cette histoire, ça révèle quelque chose.
20:04 C'est la nullité,
20:06 excusez-moi de vous dire en présence Madame la députée,
20:08 mais d'une grande partie, j'allais dire l'ensemble,
20:10 d'une grande partie de la classe politique.
20:12 En effet, il y a M. Darmanin
20:14 qui a dit que M. Benzema
20:16 avait des liens établis
20:19 avec les frères musulmans.
20:21 Derrière, il y a la sénatrice LR, Madame Boyer,
20:24 qui a demandé la déchéance de nationalité
20:26 et de retirer le ballon d'or à Karim Benzema.
20:29 Il faut savoir que ce matin, je suis allé sur Twitter,
20:31 elle avait retiré son tweet.
20:33 Derrière, il y a le cabinet de M. Darmanin
20:36 qui pédale dans la semoule et qui explique
20:38 que non, mais en fait, c'est que M. Darmanin,
20:41 M. Benzema,
20:43 en fait, sur ses réseaux sociaux,
20:46 il montre des fois qu'il fait la prière
20:48 le jeûne du ramadan et le périnage à la Mecque.
20:51 Bon, moi, je vais faciliter
20:54 les autorités, venez me chercher moi,
20:56 parce que moi, il se trouve que je suis musulman
20:58 et que je fais ça aussi, donc c'est quoi le souci en vrai ?
21:00 Et je fais même pire, vous vous rendez compte ?
21:02 Moi, dans le métro, je laisse la place aux personnes âgées
21:04 et de temps en temps, je donne de l'argent au peu.
21:06 Donc, en fait, on voit à quel point,
21:08 je le prends à l'ironie et au ridicule
21:10 parce qu'on est dans une situation qui est vraiment
21:12 complexe, on vient de le voir à l'instant,
21:14 émotive, éruptive,
21:16 et je pense que vraiment, ça, c'était vraiment
21:18 rajouter quelque chose qui ne sert à rien.
21:20 Mais je ne veux pas aussi
21:22 défausser l'antériorité de ce débat,
21:24 parce qu'il y a aussi un mouvement politique
21:26 qui est aussi un peu responsable,
21:28 notamment sur le fait que Mme Boyer a pu se permettre
21:30 de demander la déchéance de nationalité
21:32 d'un compatriote, parce que
21:34 Benzema ou Tartonpion, pour moi, c'est pareil,
21:36 c'est un compatriote, et ça,
21:38 on ne remerciera jamais assez le Parti Socialiste,
21:40 la gauche,
21:42 d'avoir mis ce débat à l'époque
21:44 sur les tablettes. Donc, conclusion,
21:46 si vous êtes un politique en manque
21:48 d'idées en ce moment, vous prenez
21:50 un musulman, un arabe qui dépasse,
21:52 et vous tapez dessus, et ça marche. - Vous pensez vraiment que
21:54 le ministre
21:56 de l'Intérieur affirmerait,
21:58 oserait ses affirmations
22:00 s'il n'avait pas des éléments ? Moi, j'ai trouvé
22:02 que l'avocat de Karim Benzema,
22:04 que j'ai entendu ce matin,
22:06 pataugeait un peu dans la smooth. - On va rappeler
22:08 les déclarations de Gérald Darmanin avec les supporters
22:10 anglais au Stade de France. - Bien sûr.
22:12 Gérald Darmanin, il n'est pas un mensonge près.
22:14 Donc, qui dit que tout le monde, c'est de
22:16 notoriété publique. Evidemment, si vous allez sur le compte
22:18 "X Twitter" de Karim Benzema,
22:20 c'est le pèlerinage
22:22 à la Mecque, la prière, etc. - Bien sûr.
22:24 - C'est du prosélytisme, et c'est aussi
22:26 du prosélytisme pour l'Arabie Saoudite, puisqu'il
22:28 habite là-bas maintenant. Donc,
22:30 oui, il y a foot et prosélytisme.
22:32 Mais, c'est pas... Est-ce que
22:34 derrière, il a une information, à ce moment-là, qui dit
22:36 "Nos services sont au courant de la proximité
22:38 de ce joueur". - C'est ce qu'il dit. - Voilà. C'est autre chose.
22:40 Mais, Eric Cantona a fait, lui aussi,
22:42 une déclaration publique
22:44 en soutien de la Palestine. Personne n'a dit qu'il fallait
22:46 retirer Eric Cantona de sa majorité française,
22:48 etc. Donc, il y a là, quand même,
22:50 quelque chose à voir avec
22:52 la religion Karim Benzema
22:54 et son nom, aussi. - J'attends
22:56 la plainte.
22:58 - Il allait, peut-être, déposer plainte. - Peut-être.
23:00 Peut-être. Peut-être, je pense qu'il ne déposera pas
23:02 plainte. - Mais, à propos de ça, vous avez
23:04 à contrario, le joueur
23:06 de Nice, Youssef Atal, qui a été
23:08 suspendu, qui lui avait fait retweeter
23:10 un prédicateur. - Un prédicateur
23:12 qui revendiquait l'attentat de Brussels.
23:14 - C'est ce qui pose la question. - C'est très grave.
23:16 - Ce qui pose la question de pourquoi, lorsqu'il y a
23:18 véritablement quelque chose de pénalement
23:20 répréhensible, on ne le souligne pas,
23:22 et on souligne quelque chose qui n'est pas...
23:24 Je rappelle que la loi de laïcité de notre pays
23:26 garantit le culte, garantit même
23:28 le prosé... Même si, imaginons qu'il fait du proséthisme.
23:30 La loi de
23:32 1905 garantit ça. En fait, c'est notre liberté
23:34 à tous de croire ou de ne pas croire.
23:36 Et moi, en tout cas, Madame
23:38 Royi, qui a fait donc... qui était pour
23:40 une proposition de loi,
23:42 moi, je me demande pourquoi elle ne ferait pas une proposition
23:44 de loi qui empêcherait les élus de réclamer
23:46 une faveur sexuelle en échange
23:48 d'un appartement. Ça, ça serait une loi intéressante.
23:50 - Je vous rappelle qu'il y a eu un non-lieu.
23:52 Il y a eu un non-lieu.
23:54 - J'ai rien dit, je vous propose juste une fois comme ça.
23:56 - Fanta ? - Moi, là-dessus,
23:58 moi, ce qui m'interroge,
24:00 c'est ce que représentent
24:02 ces stars du foot, du sport, etc.
24:04 et l'impact de leur parole, en fait.
24:06 C'est véritablement ça, au-delà
24:08 des réactions des uns et des autres.
24:10 Donc, voilà.
24:12 Karim Benzema a grandi
24:14 à Bronx. Moi, je suis de Bronx,
24:16 à l'origine.
24:18 Mes frères jouaient sur le...
24:20 Voilà, sur ce terrain-là,
24:22 avec l'ensemble des petits. Et c'est vrai que
24:24 même quand, aujourd'hui, je vais voir mes parents,
24:26 il y a cette ferveur. Il représente
24:28 véritablement quelque chose. Quand il arrive avec sa
24:30 voiture, en fait, c'est toute une
24:32 ville qui est derrière. - Fierté !
24:34 - Voilà, derrière quelqu'un qui a réussi. Donc, en fait,
24:36 c'est ce poids, à l'aune des réseaux
24:38 sociaux. Voilà.
24:40 - Mais qu'est-ce qui l'a fait de mal ? - Est-ce que moi, par exemple, en tant de députée,
24:42 ma parole, en fait, on se sent
24:44 obligés de dire ça. C'est mon avis personnel.
24:46 C'est mon avis de députée. Et donc,
24:48 moi, j'ai entendu son avocat... - Il a pas condamné...
24:50 - Il a pas condamné... - Il a pas condamné,
24:52 mais il a le droit. - Mais il a le droit de ne pas condamner.
24:54 - Et je pense qu'il y a cette question...
24:56 - Là, on est dans le jugement moral absolu.
24:58 C'est-à-dire qu'il n'a rien fait de réprensible.
25:00 - Bien sûr. - C'est qu'en fait, on lui reproche...
25:02 En fait, on est à un stade où,
25:04 bien sûr, on peut reprocher la parole de quelqu'un,
25:06 mais on peut pas reprocher à quelqu'un de ne pas avoir
25:08 dit quelque chose. Enfin, sinon, on tombe dans un...
25:10 - Apparemment. - Oui, simplement que oui.
25:12 - Il faut pas jouer... Enfin, je vais me faire l'avocat
25:14 du diable, mais il faut pas jouer avec les...
25:16 Il faut pas jouer avec
25:18 les mots ou la réalité. C'est-à-dire que
25:20 si vous ne condamnez pas ce qui s'est
25:22 passé...
25:24 en Israël, samedi dernier,
25:26 qui est une horreur, qui n'est pas juste...
25:28 - Bien sûr. - Qui n'est pas juste
25:30 une attaque lambda
25:32 et qu'à contrario, vous soutenez le Hamas,
25:34 vous prenez position... - Il n'a pas le Hamas !
25:36 - Et vous soutenez... Pardon, c'est un lapsus.
25:38 - Voilà, ce lapsus, il est révélateur.
25:40 Et c'est pas spécialement vous, Valérie.
25:42 C'est qu'on est à un stade, une époque...
25:44 Voilà. Palestine, Hamas,
25:46 Israël, le gouvernement, les Israéliens,
25:48 les Juifs, les musulmans, les Arabes.
25:50 Tout est mélangé. Tout est... Et moi,
25:52 je pense qu'il faut se poser,
25:54 il faut tranquillement revenir à la raison,
25:56 et ça passe par ne pas commencer
25:58 à aller chercher des poux à Karim Benzema
26:00 qui est franchement le non-problème de l'humanité.
26:02 Et moi, je pense qu'il y a quelque chose d'autre
26:04 et je suis tout à fait d'accord avec vous, madame,
26:06 quand vous parlez de ceux qui ont la chance
26:08 d'avoir une audience, un micro, comme nous,
26:10 comme vous, vous en particulier.
26:12 Vous, les politiques, parce que vous avez
26:14 un mandat, vous avez été
26:16 élu. Karim Benzema, il est élu
26:18 par personne. Bon, donc je pense que...
26:20 - Eh bien, on dort quand même. - Oui, c'est une faute.
26:22 - C'est pas faux.
26:24 - Mais je pense que
26:26 les politiciens qui, eux,
26:28 ont un mandat, ont plus
26:30 de responsabilité encore sur leur parole
26:32 qu'un sportif, et c'est pour ça que je ne comprends
26:34 pas la démarche de Gérald Darmanin.
26:36 Enfin, je la comprends. Moi, je soupçonne
26:38 que... Je soupçonne
26:40 qu'il y a une décision du Conseil d'État
26:42 qui a cassé sa décision
26:44 d'empêcher les manifestations
26:46 en soutien à la paix et à la Palestine.
26:48 Moi, je pense que c'était
26:50 pour faire un contrefeu, et les politiciens,
26:52 les contrefeux, et de
26:54 tous les partis, c'est quand même
26:56 la règle. Quand on a une affaire
26:58 qui ne nous arrange pas, on allume une autre
27:00 histoire encore plus grosse. Je crois que c'était Charles Pasqua
27:02 qui disait, "On a gagné l'affaire, on va aller dans une autre affaire."
27:04 - Je suis pas sûre non plus. - Comment vous comprenez ?
27:06 - Je suis pas sûre. Je pense qu'il y a eu un emballement
27:08 sur les réseaux sociaux, et je pense que
27:10 tout le monde a sa part de responsabilité.
27:12 C'est-à-dire qu'on a même plus du tout de recul.
27:14 Il y a un tweet de quelqu'un, tout le monde s'emballe,
27:16 etc. Moi, ce qui m'inquiète aussi,
27:18 c'est ces questions de déchéance de nationalité.
27:20 Alors, peut-être que certains diront que c'est parce que
27:22 je viens du continent africain.
27:24 Moi, comme Karim Benzema,
27:26 et comme d'autres, en fait, on est avant tout
27:28 français. Moi, quand je vais dans mon pays,
27:30 je suis la blanche.
27:32 - C'est votre pays.
27:34 - La République de Guinée.
27:36 Vraiment. Donc, en fait, mes racines
27:38 sont ici. La République, j'y crois fort.
27:40 Et comme toute cette génération,
27:42 ces générations, en fait, d'enfants,
27:44 de migrants, donc, en fait,
27:46 dès qu'il y a quelque chose qui ne va pas
27:48 dans le sens où il y a une interprétation,
27:50 peu importe, en fait, on en revient
27:52 finalement à ces français de papier,
27:54 la déchéance de nationalité.
27:56 Ça, ça fait mal à notre société. Et ça, ça fait
27:58 mal à notre jeunesse qui ne le comprend pas.
28:00 Parce qu'elle n'a pas les mêmes critères,
28:02 ou les mêmes points de l'histoire.
28:04 Et ça, ça nous tue à petit feu.
28:06 Il faut faire attention.
28:08 - Moi, Madame, pour aller dans votre sens,
28:10 vous faites très bien de souligner la phrase de
28:12 "français de papier" qui a été utilisée de manière
28:14 indécente par Madame Morano.
28:16 Cette phrase,
28:18 c'est une phrase, à la base, qui a été utilisée
28:20 par un antisémite notoire,
28:22 parler des juifs à l'époque.
28:24 Donc, il y a une extension de la haine,
28:26 de la haine antisémite,
28:28 qui n'est pas supportable de notre pays.
28:30 Il y a un moment où il va falloir vraiment revenir à raison.
28:32 Et franchement, la majorité présidentielle
28:34 s'honorerait à
28:36 vraiment mettre au pilori
28:38 cette question de déchéance de nationalité
28:40 et de condamner vertement.
28:42 Et comme vous avez le micro de l'Assemblée nationale,
28:44 moi, je vous invite à condamner
28:46 votre... enfin, elle est signatrice,
28:48 mais Madame Boyer, pour la phrase
28:50 qu'elle a dite, notamment sur la déchéance de la société.
28:52 - On se retrouve dans un instant.
28:54 On va parler de la peur
28:56 des Français aujourd'hui.
28:58 Climat très
29:00 instable
29:02 et qui fait peur. On voit que 86%
29:04 des Français ont peur des attentats.
29:06 On est en alerte maximale.
29:08 On y revient dans un instant.
29:10 - En ce moment même, les obsèques
29:20 de Dominique Bernard, cet enseignant
29:22 assassiné en voulant
29:24 défendre l'entrée
29:26 du collège, l'entrée de son
29:28 établissement à ce
29:30 terroriste. Je pense qu'on ne peut pas le qualifier
29:32 autrement ou présumer terroriste,
29:34 puisqu'il n'est pas encore jugé.
29:36 En tout cas, cet enseignant, une fois de plus
29:38 un enseignant qui paye
29:40 de sa vie.
29:42 Ils sont
29:44 assassinés parce qu'enseignant,
29:46 assassinés parce que laïc,
29:48 assassinés parce que
29:50 Français, vraisemblablement aussi.
29:52 On nous avait dit, après
29:54 Samuel Paty, "Plus jamais ça".
29:56 Et force est de constater,
29:58 c'est dommage que Kevin Bessuet soit parti,
30:00 que ce n'est pas si simple que ça.
30:02 J'entendais, je crois que c'était
30:04 Olivier Aubin qui avait fait ce rapport,
30:06 qui disait qu'un enseignant sur deux ne voulait pas
30:08 enseigner dans un collège dont le nom
30:10 serait Samuel Paty.
30:12 20% pratiquement des enseignants
30:14 également
30:16 souhaiteraient qu'on puisse
30:18 porter la baïa dans les
30:20 écoles. Alexis Poulin,
30:22 on voit que les choses sont compliquées,
30:24 que les enseignants ont peur aujourd'hui.
30:26 On en a autour de nous
30:28 qui vont aujourd'hui travailler la peur au ventre.
30:30 - Mais évidemment, clairement
30:32 ce sont des cibles
30:34 des organisations terroristes, parce qu'ils
30:36 diffusent un savoir, parce que
30:38 ils sont aussi là pour
30:40 éduquer, pour émanciper.
30:42 Et c'est
30:44 horrible
30:46 de voir finalement que
30:48 il y a une faillite totale
30:50 de l'État français par rapport aux
30:52 enseignants. On leur demande trop.
30:54 Je rappelle le cas Samuel Paty,
30:56 il y a eu le fonds Marianne qui a été monté à l'époque
30:58 par Marlène Schiappa, de l'argent public
31:00 évaporé, qui était censé
31:02 aider. Je rappelle aussi
31:04 les brigades de la laïcité qui devaient
31:06 être mis en place après Charlie Hebdo.
31:08 Encore un truc qui...
31:10 Globalement, beaucoup
31:12 d'effets d'annonce, beaucoup
31:14 de critiques aussi vis-à-vis des enseignants. On se rappelle
31:16 bien sûr des
31:18 dysfonctionnements au rectorat de Versailles.
31:20 Le pas de vague
31:22 qui fait que l'enseignant est systématiquement lâché
31:24 par sa hiérarchie, c'est
31:26 insupportable. Et aujourd'hui
31:28 on a Dominique Bernard qui reçoit la Légion
31:30 d'honneur à titre posthume.
31:32 Enfin, voilà, ça ne leur amènera
31:34 pas à la vie. Ça ne fera
31:36 pas avancer la cause des enseignants
31:38 qui, je pense, oui,
31:40 malheureusement, aiment leur métier
31:42 mais ils vont avec la peur au ventre dorénavant.
31:44 Et aussi avec la question de
31:46 "mais quel est mon métier finalement ?
31:48 Qu'est-ce qu'on me demande ?" - Ils s'autocensurent
31:50 pour beaucoup d'entre eux.
31:52 - Oui, oui, parce que c'est insupportable d'être seul.
31:54 - Kevin nous disait en rentaine que c'était très compliqué d'enseigner la Shoah,
31:56 qu'il faut le faire,
31:58 qu'il faut expliquer les choses mais avec beaucoup
32:00 de pédagogie.
32:02 - C'est le métier. Mais pour
32:04 le faire dans des bonnes conditions,
32:06 il faudrait être assuré d'être protégé
32:08 et couvert par sa hiérarchie
32:10 en cas de risque, comme ça a été le cas
32:12 à l'époque pour Samuel Paty qui avait été lâché
32:14 en race campagne.
32:16 Donc c'est assez terrible.
32:18 Et puis après, évidemment, la question de la sécurisation
32:20 des établissements.
32:22 On ne va pas pouvoir
32:24 être en vigilance orange + +
32:26 rouge à vie
32:28 devant les différentes écoles
32:30 et particulièrement les écoles privées
32:32 de confession juive ou
32:34 d'autres religions. - Oui, Fanta Bereté ?
32:36 - Sur la question
32:38 de la sécurité, moi j'étais en réunion hier
32:40 avec M. Attal.
32:42 Donc il y a 100 millions
32:44 d'euros. Alors évidemment, les gens disent "vous répondez
32:46 par des millions d'euros"
32:48 qui ont été mis en place et déployés
32:50 depuis Samuel Paty pour la sécurisation
32:52 des établissements.
32:54 Et donc ça passe par les collectivités
32:56 bien entendu. Et là, M. Attal
32:58 précisait que du coup, le temps était venu
33:00 de l'audit aussi parce que c'est vrai qu'entre
33:02 l'argent qu'on met, on a parfois du mal à
33:04 évaluer nos politiques publiques et ce qui
33:06 en résulte, c'est-à-dire en plus entre ces délais
33:08 d'installation, etc.
33:10 Chaque établissement
33:12 va recevoir un questionnaire assez simple pour dire
33:14 où j'en suis dans le déploiement
33:16 de la sécurité. Après,
33:18 moi, encore une fois, souvent je parle
33:20 en tant que maman, c'est-à-dire que
33:22 je me dis que le risque
33:24 zéro n'existe malheureusement
33:26 plus, ou pas,
33:28 en tout cas. Et la question, c'est est-ce que
33:30 l'État est en capacité, donc
33:32 même en dehors de ces zones où on est
33:34 en ultra-vigilance, de protéger
33:36 autant que possible. Parce que quelqu'un qui a décidé
33:38 d'aller tuer, moi je crois profondément
33:40 qu'il peut le faire. Ma fille était allée faire
33:42 hôtesse au Stade de France
33:44 deux soirs de suite. Je l'ai serrée avant
33:46 qu'elle parte dans mes bras en me
33:48 disant "mais en fait j'ai peur, j'ai peur
33:50 pour cette enfant qui le fait depuis un an,
33:52 j'ai peur qu'elle croise quelqu'un
33:54 qui va ne pas juger
33:56 et se dire "ben j'y vais".
33:58 Donc c'est ça en fait qui s'installe chez
34:00 les Français. Donc quand ce sondage
34:02 avait été lancé, 52%
34:04 des Français de mémoire disaient en 2010
34:06 "j'ai peur". Après les attentats de
34:08 2015,
34:10 93% des Français disaient
34:12 avoir peur et je pense qu'aujourd'hui, nous
34:14 avons peur. Donc
34:16 nous devons être très clairs concernant
34:18 nos écoles. Donc effectivement, il y a un
34:20 renforcement de la sécurité de tous et je pense que la
34:22 vigilance, on doit tous être vigilant dans ces
34:24 périodes-là et se dire
34:26 "mon prochain est à côté de moi
34:28 et à un risque". Alors évidemment,
34:30 ce n'est pas rassurant
34:32 mais malgré les 7000
34:34 militaires en plus un peu partout
34:36 en France, malgré les 10 000
34:38 flics et gendarmes qui sont
34:40 en ultra-vigilance en plus depuis des mois
34:42 suite à tout ce que nous avons traversé
34:44 parce que c'est ça aussi la mandature précédente
34:46 et c'est ça aussi cette mandature, c'est-à-dire qu'il n'y a plus
34:48 de semaine où nous ne sommes plus
34:50 en alerte sur quelque chose. Donc
34:52 ces flics sont aussi épuisés.
34:54 Donc la question véritablement, c'est
34:56 qu'on doit faire collectif et moi je crois
34:58 que sur les enseignements, on doit résister
35:00 parce que ce que nous apprenons à l'école,
35:02 c'est ce qui nous permet ensuite de vivre en
35:04 collectivité en France mais aussi
35:06 à travers le monde et je ne pourrais pas
35:08 faire les annonces mais Gabriel Attal disait
35:10 également hier qu'il
35:12 travaillait aussi avec un certain
35:14 nombre de personnes sur comment en fait
35:16 innover en termes de
35:18 pédagogie pour faire passer
35:20 des messages sur justement tous ces sujets
35:22 qui semblent heurter
35:24 en fait un certain nombre de nos
35:26 enfants. Donc est-ce que l'innovation
35:28 pédagogique nous devons avoir pour
35:30 enseigner la Shoah ? Est-ce que nous ne devons pas
35:32 nous dire que le prof ne
35:34 doit pas être seul et faire intervenir des
35:36 experts comme c'est fait dans certaines écoles
35:38 qui viennent témoigner etc.
35:40 - C'est exactement ce qu'on voit à l'école en France.
35:42 - Donc dans la réalité
35:44 du terrain, le problème c'est
35:46 voilà, vous avez au final un prof
35:48 qui est seul face à des élèves
35:50 et qui quand il va remonter
35:52 un incident, et il y en a eu
35:54 pendant la minute de silence de lundi par exemple,
35:56 peut-être
35:58 qu'il y aura un suivi ou pas.
36:00 - Aujourd'hui je pense qu'il y aura un suivi.
36:02 - Mais combien de non-suivis
36:04 auparavant ? - Mais j'ai envie de vous dire qu'il faut qu'on regarde
36:06 de face le suivi. Qu'est-ce que vous pouvez contre
36:08 un individu qui effectivement a décidé de passer à l'âge ?
36:10 - Je parle pas d'individu, je parle des élèves
36:12 qui vont empêcher le cours,
36:14 qui vont avoir des discours dangereux etc.
36:16 - On l'a évoqué hier,
36:18 de les sortir et puis
36:20 essayer d'expliquer
36:22 les choses. Juste je vous signale
36:24 qu'il y a eu
36:26 aujourd'hui encore les
36:28 aéroports de Nantes, Bordeaux et Montpellier
36:30 qui ont été évacués suite à
36:32 des alertes à la bombe. Cinq lycées
36:34 à Toulouse, nous a dit ce matin Christine Bouillaud.
36:36 Je pense qu'on est parti
36:38 dans un... - C'est des fausses alertes à la bombe.
36:40 - Oui, c'est des fausses. - En plus c'est des fausses alertes.
36:42 - Mais oui, mais on peut pas prendre le risque.
36:44 - Quand vous avez le Louvre,
36:46 vous avez Versailles
36:48 qui sont régulièrement évacuées.
36:50 Mais 84%
36:52 des Français inquiets.
36:54 Rani, qu'est-ce que...
36:56 - Moi, j'ai pas besoin
36:58 d'un sondage indispensable
37:00 pour ce goût-là. Je pense qu'on est tous
37:02 pas bien, on est tous
37:04 inquiets.
37:06 Moi, j'en veux beaucoup quand même.
37:08 Alexis Poulin l'a cité, mais
37:10 moi je pense que ce fonds Marianne,
37:12 il aurait peut-être pu sauver des vies.
37:14 Et s'il avait été
37:16 utilisé à bon escient.
37:18 En tout cas, peut-être, je sais pas.
37:20 Mais moi je pense qu'en tout cas, il y a une responsabilité morale
37:22 et politique sur les gens
37:24 qui ont préféré s'en mettre plein les poches
37:26 sur un sujet aussi
37:28 sérieux et qui a frappé notre pays
37:30 avec la mort de Samuel Paty au préalable.
37:32 - C'est très intéressant.
37:34 - J'en veux beaucoup aussi à certains politiques qui,
37:36 au moment où ça se passe,
37:38 essayent de briller, sortent une idée
37:40 comme ça. Il y a Carole Delga qui a dit qu'il fallait
37:42 installer... que sa contribution
37:44 c'était d'installer des téléphones dans les lycées.
37:46 OK, merci Carole.
37:48 Ensuite, il y a...
37:50 Pareil,
37:52 on sait que les services de sécurité,
37:54 il y a ce terrorisme-là,
37:56 il y a une autre forme de terrorisme aussi,
37:58 c'est le terrorisme d'extrême droite, d'après les spécialistes
38:00 qui commence à élargir le spectre
38:02 du terrorisme.
38:04 Ce qui fait qu'à mon avis, en termes de...
38:06 Vous parlez d'audit, madame la députée,
38:08 moi j'aimerais bien savoir, est-ce qu'il y a assez de gens
38:10 dans les services pour pouvoir traiter ces différentes
38:12 formes de...
38:14 de...
38:16 de terrorisme, de motivation
38:18 terroriste en tout cas.
38:20 Notamment quand on sait, par exemple,
38:22 sur... ça c'est autre chose, mais par exemple
38:24 la police judiciaire a subi
38:26 de larges coupes dans son fonctionnement,
38:28 on est quand même quasiment menacé de disparition.
38:30 Je me dis, voilà, est-ce que c'est la même chose ?
38:32 - C'est la majorité qui a remis,
38:34 en fait, de par les
38:36 textes que nous avons votés, et je ne vais pas
38:38 vous rappeler qui n'a pas voté ces textes-là,
38:40 l'an dernier...
38:42 - Vous dites, vous devez, moi j'ai pas joué !
38:44 - L'an dernier, qui a remis des plans pluriannuels
38:46 de financement, pour pouvoir
38:48 recruter justement, et
38:50 avoir les effectifs
38:52 nécessaires dans les différents services.
38:54 Notamment sur la police judiciaire,
38:56 notamment sur nos magistrats,
38:58 notamment sur nos policiers, notamment sur nos commissaires.
39:00 Vous avez dans différentes
39:02 villes de France des cérémonies pour l'arrivée
39:04 de nouvelles promotions, donc
39:06 moi j'ai assisté aux 600 nouveaux
39:08 invalides
39:10 il y a quelque temps, donc en fait,
39:12 c'est fait. Après il y a la question de la vocation, mais ça
39:14 ce sera le cadre d'une autre...
39:16 Donc ça, on le fait. Après il y a la
39:18 question de faire parler les différentes bases
39:20 et les différents services aussi, parce que là
39:22 c'est la guerre aussi de l'information et
39:24 de la donnée, en fait, qui est très dense.
39:26 Donc voilà, effectivement, il y a
39:28 de grosses enveloppes qui sont prévues pour
39:30 véritablement venir appuyer
39:32 tout ce qui concerne la data.
39:34 Et je voulais juste
39:36 revenir sur le fonds Marianne.
39:38 Effectivement, bon,
39:40 il y a l'affaire, je pense que
39:42 est-ce qu'on aurait pu éviter, ou pas
39:44 éviter, je pense qu'il y a quand même des actions
39:46 qui ont été menées dans différents établissements
39:48 de sensibilisation,
39:50 de partage là-dessus. On a également
39:52 des proviseurs d'école qui
39:54 mènent des actions au quotidien
39:56 parce qu'ils le voient qu'ils sont dans un établissement
39:58 où il y a 3, 4 personnes qui sont
40:00 donc à la marge,
40:02 ou en tout cas ils ont cette impression là.
40:04 Et je trouve que c'est important. Moi j'ai fait
40:06 la rentrée scolaire dans un établissement que je ne vais pas citer
40:08 et le proviseur m'avait demandé
40:10 de parler expressément
40:12 de laïcité et
40:14 des valeurs de la République en me disant
40:16 "j'ai l'impression qu'il y a
40:18 un questionnement de mes élèves et j'ai envie
40:20 de voir où ils en sont" et comme vous députés
40:22 c'est plus simple en fait que l'extérieur aussi
40:24 vienne en parler pour que moi je puisse relever
40:26 et voir le travail qu'on va avoir à faire
40:28 pour nouer du lien avec ses élèves.
40:30 Donc il y a des actions
40:32 qui sont faites par les différents
40:34 responsables et je pense qu'aujourd'hui
40:36 les réactions en tout cas de
40:38 Gabriel Attal, je pense que ça va au-delà
40:40 de l'annonce post-traumatique
40:42 d'un événement qui
40:44 est important. Il y a des choses
40:46 qui sont faites, il y a des visions qui sont organisées
40:48 avec les différents responsables, il y a des décisions
40:50 qui sont parfois dures et qui sont commentées
40:52 en plus par les uns et les autres
40:54 c'est-à-dire qu'aujourd'hui le politique à partir du moment
40:56 de toute manière où il prend une décision, c'est vrai que
40:58 je reprends la question de la baïa, mais sur
41:00 la baïa en fait tout le monde n'était pas derrière
41:02 c'est-à-dire qu'on a pendant des jours
41:04 et des jours commenté la décision qui était attendue
41:06 par de nombreux professionnels. Et qu'est-ce que disent
41:08 les instituteurs aujourd'hui ou les professeurs plutôt
41:10 de collège ? C'est au moins ça ne
41:12 pèse pas que sur nous en fait cette décision.
41:14 Donc en fait il faut aussi laisser le politique
41:16 déblayer et
41:18 déployer un certain nombre
41:20 de mesures et je l'espère
41:22 effectivement que les fonds que
41:24 nous utilisons à l'heure actuelle
41:26 vont véritablement servir
41:28 le terrain à aider.
41:30 - Moi je reviens, plus
41:32 vous êtes parti sur les discours politiques
41:34 je reviens à des choses concrètes et je fais
41:36 un pas de côté sur les commissariats
41:38 qui fonctionnent pas. Je ne jette pas la
41:40 pierre au policier. Je veux vous dire, j'ai un
41:42 proche, une amie qui a porté
41:44 plainte pour attouchement sur un mineur
41:46 petit enfant il y a un mois.
41:48 Pas de nouvelles, zéro
41:50 appel, rien. On parle d'un
41:52 prêtre qui aurait touché un enfant, rien.
41:54 Est-ce que c'est normal ?
41:56 Est-ce que c'est normal ? - Bien sûr que non, c'est pas normal.
41:58 - Quand vous avez quelqu'un qui se fait fracturer
42:00 sa voiture à qui vous dites "va porter plainte"
42:02 mais ça sert à rien ? Enfin même
42:04 les policiers eux-mêmes vous le disent.
42:06 On n'est plus dans un sentiment
42:08 d'insécurité, on est dans un sentiment d'injustice
42:10 totale et ça ne fonctionne pas.
42:12 - Les policiers qui me l'ont dit de Vivois
42:14 et des gendarmes, ils doivent
42:16 prioriser les affaires. - Oui c'est ça, c'est exactement ça.
42:18 - Ils l'ont dit. - C'est comme à l'hôpital.
42:20 - Et ils ont dit "c'est pas normal". - On peut parler de la mortalité à un
42:22 frontier de l'hôpital aussi, c'est grave. - Voilà, exactement.
42:24 On est passé en médecine de guerre à l'hôpital, je pense que
42:26 là c'est pareil pour les policiers. Et ils m'ont
42:28 dit clairement, ils m'ont fait "les atteintes aux biens"
42:30 - On s'en fout. - Non, c'est pas "on s'en fout".
42:32 - C'est un prioritaire. - On ne priorise pas.
42:34 - C'est un prioritaire. - Les policiers s'en foutent pas.
42:36 Ils disent "on ne sait pas priorité, d'abord
42:38 sur les attaques aux personnes".
42:40 Il y a quelque chose qui est incroyable, parce que tout à l'heure
42:42 vous avez parlé de ce que vous avez fait. Moi,
42:44 je vous le maintiens madame, j'ai discuté avec des gens
42:46 de la police judiciaire, ils ont été clairs.
42:48 Ils sont mécontents de ce qu'a fait
42:50 monsieur Darmanin.
42:52 C'est une quasi suppression de la police judiciaire.
42:54 Parce qu'il y a une doctrine et
42:56 il y a une cohérence, je la reconnais.
42:58 C'est de dire "bon, les enquêtes longues
43:00 voilà, on va aller dans la rue, faire du
43:02 pilonnage". Moi, j'habite dans un quartier populaire.
43:04 Ça ne marche pas.
43:06 Ça ne marche pas, ce n'est pas
43:08 efficace. Le point de ville, le point de deal,
43:10 vous venez, vous le ramassez, il se reconstitue
43:12 deux semaines après. Pourquoi ? Parce que
43:14 ce qui compte c'est l'emplacement, c'est comme un commerce, c'est un commerce.
43:16 Donc, comme on dit, l'emplacement, c'est le plus
43:18 important. Donc, quand vous avez tout ça, ce faisceau,
43:20 moi je pense, et je vous le dis en
43:22 toute tranquillité, votre doctrine
43:24 à la majorité, sur les questions de sécurité,
43:26 n'est pas bonne. Il faut revenir à une doctrine
43:28 posée de présence
43:30 notamment pour la...
43:32 de présence et pas de
43:34 coups comme ça. Et surtout, comme l'a dit
43:36 Valérie, en question, il faut
43:38 augmenter à mon avis les moyens des policiers
43:40 qui travaillent dans des conditions déplorables.
43:42 - Alors, demander aux députés
43:44 - Déplore ! Mais je ne demande pas !
43:46 - Non mais non, mais notamment de
43:48 - Je sais les budgets, moi je trouve que c'est inadmissible
43:50 aujourd'hui d'avoir des députés
43:52 qui sont en incapacité de se dire qu'on a des problèmes.
43:54 - Mais vos budgets portent donc du pilonnage !
43:56 - Mais vous pouvez l'expliquer madame !
43:58 - Les héritiers de situations comme dans l'hôpital !
44:00 - Bercy refuse d'augmenter le nombre de fonctionnaires !
44:02 - Comment ? - Bercy refuse d'augmenter le nombre de fonctionnaires !
44:04 - On a augmenté le nombre de fonctionnaires,
44:06 - Il le refuse ! - Je ne peux pas vous laisser !
44:08 - Il le refuse ! - Les lignes de crédit sont là !
44:10 - Il y a des coups de rabot dans plein d'agences gouvernementales !
44:12 - Arrêtez ! - Et c'est différent !
44:14 - Allez, petite pause et on se retrouve
44:16 dans un instant avec vous.
44:18 A tout de suite !
44:20 Sud Radio, le 10h midi
44:22 Mettez-vous d'accord, Valérie Expert
44:24 - Nous cherchions un sujet
44:26 un peu sympa, mais on avoue qu'on n'en trouve pas !
44:28 - On fait oeuvre pour vous, Charles-Edouard !
44:30 - Mais les punaises de l'IS sont toujours là !
44:32 - Ah oui, ils sont encore là !
44:34 - On n'en parle plus, le conflit continue en Ukraine.
44:36 Continuons sur le
44:38 climat de haine, on en parlait avec
44:40 des signalements de part et d'autre.
44:42 Jean-Luc Mélenchon a reçu
44:44 des menaces de mort. De l'autre
44:46 côté, également, on a vu
44:48 Florence Bergeau-Blacklare
44:50 qui elle-même est menacée.
44:52 La France Insoumise vient de publier
44:54 un communiqué. "Les campagnes
44:56 de dénigrement alimentant la violence contre
44:58 la France Insoumise doivent cesser."
45:00 Ils sont diffusés
45:02 dans des boucles publiques comme
45:04 Brigade Juive, etc.
45:06 - Tous les côtés, ça !
45:08 - Oui, je pense que de chaque côté,
45:10 mais il y a des
45:12 choses extrêmement violentes.
45:14 Je vous racontais hors antenne, et ce que nous disait
45:16 aussi Franck Tapiroyer, des
45:18 simulations d'égorgements
45:20 quand on croise un juif
45:22 identifié dans la rue.
45:24 - À Bordeaux, il y a eu des...
45:26 Peut-être que j'ai une bêtise, peut-être à Lyon, je ne sais plus.
45:28 Il y a eu des collages
45:30 où il y a écrit "mort aux Arabes", de l'autre
45:32 côté, pareil comme vous venez de le dire, avec la communauté
45:34 juive qui est menacée. On est dans un climat
45:36 qui est juste insupportable.
45:38 Il faut un retour au calme général.
45:40 Mais malheureusement, ça ne se décrète pas un micro.
45:42 Qu'est-ce qu'il faut faire ? Je vous avoue que je n'ai
45:44 pas la baguette logique.
45:46 - C'est des condamnations, je pense, qui doivent être
45:48 unanimes et de chaque côté.
45:50 C'est-à-dire que ce n'est pas un camp contre un autre.
45:52 C'est vraiment là...
45:54 Mais ce n'est pas nouveau. On parlait déjà de la violence
45:56 vis-à-vis des élus.
45:58 C'est un sujet grave. De fond,
46:00 les nombreuses détériorations
46:02 de permanence
46:04 parlementaire, les menaces de mort
46:06 reçues par des députés à l'Assemblée nationale.
46:08 - De tout bord. - Maintenant,
46:10 les numéros de leaders politiques
46:12 qui sont comme ça donnés en public
46:14 pour... Il y a vraiment
46:16 un climat délétère.
46:18 - Mais là, ça dépasse
46:20 aussi les politiques.
46:22 Là, on est aussi...
46:24 On le voit sur les plateaux.
46:26 - Oui, mais c'est là où vous avez arrivé.
46:28 - On voit en animation des plateaux de plus en plus difficiles
46:30 à animer et clivants.
46:32 - Et parlons des réseaux sociaux. La plateforme
46:34 de signalement qui est débordée.
46:36 Il y a je ne sais pas combien de signalements par jour
46:38 de contenus d'apologie du terrorisme,
46:40 antisémites, etc.
46:42 Le climat est
46:44 à l'affrontement, il est à la haine.
46:46 Et personne
46:48 aujourd'hui n'a les mots, et même
46:50 des mots ne seraient pas suffisants pour
46:52 apaiser le débat public et dire "on ne peut pas continuer
46:54 comme ça".
46:56 Et je pense d'ailleurs, c'est une
46:58 erreur, heureusement que le Conseil d'Etat a
47:00 validé cette décision, d'interdire
47:02 par exemple les manifestations pro-palestinienne.
47:04 Parce que de toute façon,
47:06 ces manifestants trouveront d'autres
47:08 moyens de faire entendre leur voix.
47:10 Et on peut ne pas être d'accord avec les gens.
47:12 C'est la beauté de la démocratie, mais c'est pas
47:14 la censure qui doit être dégainée en
47:16 première chose. Et je pense que là,
47:18 c'est ce qu'on disait
47:20 sur le cadre du débat,
47:22 la censure ne va faire qu'empirer les choses
47:24 en réalité.
47:26 Et c'est plutôt
47:28 remettre de la liberté de parole, remettre
47:30 de la liberté d'opinion et de dire
47:32 "vous pouvez discuter, et c'est la beauté démocratique
47:34 d'être capable de discuter".
47:36 On voit comme les gens sont à cran, Kévin a
47:38 quitté ce plateau pour rien, quasiment.
47:40 Des sénatrices qui parlent de déchéance de nationalité pour des tweets de footballeurs, enfin !
47:46 C'est délirant.
47:48 Donc à un moment,
47:50 il y a une hystérie là qui est en train de s'installer,
47:52 qui risque de créer d'autres drames.
47:54 Et je ne sais pas qui aura les mots pour dire "stop".
47:56 - Je pense que les mots
47:58 ne suffiront hélas pas.
48:00 On voit qu'à Berlin, 65
48:02 policiers ont été blessés
48:04 lors d'une manifestation pro-palestinienne.
48:06 On sent ce climat
48:08 de tension extrême.
48:10 - Je pense que,
48:12 vous allez dire que je suis peut-être simpliste,
48:14 mais je pense que c'est le moment où j'aime aussi
48:16 pour un certain nombre de familles,
48:18 que la cellule familiale, elle est importante, je trouve.
48:20 Et c'est vrai que parfois,
48:22 les gens disent "oui, mais c'est dépassé", etc.
48:24 Je ne pense pas que ce soit dépassé. Je pense qu'en fait, il y a des discussions
48:26 sérieuses à avoir en intergénérationnelle
48:28 au sein de nos cellules
48:30 familiales. Alors évidemment, tout le monde n'a pas le même
48:32 rapport à l'histoire, mais il faut que les mots sortent.
48:34 Il faut que les parents puissent aussi
48:36 donner du "là".
48:38 Voilà, donc il y a déjà ça.
48:40 Moi, concernant...
48:42 J'ai un ami
48:44 qui est pratiquant
48:47 juif et qui me disait
48:49 "je ne me sens plus en sécurité en France,
48:51 je vais partir". Et en fait,
48:53 ça m'a heurtée parce qu'il y a quelques années,
48:55 en fait, on a assisté
48:57 à une vague de départ vers Israël.
48:59 Moi, je me suis sentie peinée parce que j'ai perdu
49:01 un certain nombre de personnes que j'aimais.
49:03 Bon, c'est pas loin, mais en fait, voilà, on les a plus
49:05 au quotidien. Et là, en fait, c'est quelqu'un
49:07 qui travaille ici, qui a sa famille ici,
49:09 qui a ses enfants, ses petits-enfants,
49:11 qui m'écrit "je vais partir
49:13 avec toute ma famille". Mais il me dit "finalement,
49:15 je ne sais pas où". Parce que, effectivement,
49:17 de partout, le conflit, il est là.
49:19 Il y a un sondage
49:21 de l'Agence
49:23 des droits fondamentaux de l'Union
49:25 européenne, qui constate que 89%
49:27 des personnes juives dans 12 pays
49:29 européens disent qu'elles ne se sentent plus
49:31 en sécurité. Donc ça, c'est véritablement
49:33 important.
49:35 Alors, évidemment, moi, je porterais toujours,
49:37 je suis un peu comme Rani, aussi, la question
49:39 de l'autre côté. Si je parle de ça,
49:41 je ne dis pas qu'il faut oublier le reste. Mais ça,
49:43 c'est important. Et ça, ce n'est pas
49:45 normal. Il n'est pas normal que, voilà,
49:47 ces mamans ou ces papas laissent leurs
49:49 enfants aller à l'école avec le ventre
49:51 qui n'en peut plus de souffrir.
49:53 Donc, nous devons
49:55 trouver des solutions. La solution politique
49:57 ne peut pas tout régler. C'est pour ça que je parle
49:59 de dialogue dans les cellules
50:01 familiales, que je parle de dialogue aussi avec les
50:03 associations. On en parlait au début des missions.
50:05 On a ces associations de terrain
50:07 qui vont devoir aussi
50:09 faire ce dernier kilomètre
50:11 pour aussi raconter
50:13 l'histoire et dire à ces jeunes
50:15 aussi, voilà ce qu'il se passe,
50:17 voilà pourquoi c'est important et voilà vers où nous
50:19 devons essayer et tendre d'aller. Et
50:21 nous devons vivre tous ensemble.
50:23 Personne ne pourra nous l'enlever. Et le plus
50:25 grand de moi... - Mais ce sont des mots, ce sont des mots, au fond,
50:27 en terme de vérité, vous le savez bien. - Oui, mais il y a la
50:29 force des mots, il y a la force des mots, il y a
50:31 décision de justice pour ceux qui y sont signalés
50:33 et on a voté la semaine dernière
50:35 une loi concernant justement
50:37 donc les plateformes numériques
50:39 sur lesquelles encore un certain
50:41 nombre de députés n'étaient pas
50:43 en phase pour protéger
50:45 notamment les plus petits. Donc, je pense qu'il y a
50:47 réponse politique. Il y a ce que nous devons faire à l'intérieur
50:49 de la famille parce que c'était oublié
50:51 et que les réseaux sociaux n'apportent
50:53 rien de véritablement bon
50:55 pour les plus jeunes à l'heure actuelle
50:57 et chacun doit prendre sa part.
50:59 - Moi, je
51:01 souscris à beaucoup de choses que vous venez de dire.
51:03 Moi, il y a un véritable...
51:05 En tout cas, il y a une chose par contre que
51:07 j'évite de faire, c'est de citer les chiffres
51:09 actuels sur les attaques
51:11 aux personnes selon
51:13 leurs origines ou leurs
51:15 croyances. Non pas parce que je pense
51:17 que c'est surévalué,
51:19 je pense qu'elle s'est sous-évaluée.
51:21 Il y a beaucoup de gens qui ne portent pas plainte.
51:23 Il y a beaucoup de gens qui ne portent pas plainte. Dans la
51:25 communauté juive, c'est vrai qu'étant donné
51:27 qu'il y a des associations qui font un travail
51:29 d'arrache-pied
51:31 pour dire "tout le monde le fait,
51:33 vous allez porter plainte", il y a d'autres communautés
51:35 ou carrément là qui ne le font pas du tout.
51:37 - Qui ne connaissent même pas le... - Qui ne savent même pas
51:39 que c'est possible. Donc, en fait, je pense
51:41 que les chiffres
51:43 de haine
51:45 contre les Blancs, contre les Arabes, contre les
51:47 Musulmans, contre les Juifs, sont sous-évalués
51:49 et je pense
51:51 qu'il y a une extension, vraiment,
51:53 quand on parle de montée d'antisémitisme, je pense qu'il y a une extension
51:55 d'antisémitisme parce qu'on retrouve, et je le disais
51:57 tout à l'heure, des mots qu'on disait
51:59 aux Juifs à une certaine époque, qu'on retrouve
52:01 maintenant à d'autres communautés. - Il y avait des étoiles
52:03 de David à Berlin sur des maisons.
52:05 - Comment ? - Il y a une étoile de David...
52:07 - Ah oui, c'est un synagogue qui a été attaqué.
52:09 Mais évidemment, il y a une extension,
52:11 c'est même plus de montée, c'est une extension
52:13 et c'est très inquiétant.
52:15 Moi, je crois du coup que
52:17 le seul
52:19 organisme qui est vraiment
52:21 capable d'améliorer les choses,
52:23 et ce sera sur le moyen, le long terme, c'est l'école.
52:25 C'est l'école, c'est pas l'armée, c'est pas la police,
52:27 c'est pas... La justice, c'est que des moyens de réponse.
52:29 - Mais l'école
52:31 ne peut pas tout non plus quand vous avez...
52:33 - Non, je parle sur le long terme.
52:35 C'est la seule qui peut sur le long terme travailler.
52:37 C'est pas la police ou la justice qui va régler sur le long terme
52:39 le problème. - Merci à vous.
52:41 On se retrouve demain et tout de suite,
52:43 c'est André Bercoff qui sera avec vous.
52:45 Parlons vrai.
52:46 Parlons vrai.
52:47 Sud Radio.