• il y a 3 jours
Mettez vous d'accord avec Fanta Bérété, ancienne députée Renaissance, Nicolas Corato, président fondateur du think tank Place de la République, Frédéric Fougerat, Président de Tenkan Paris (agence de communication), auteur de "Anthologie de la Com' " (éditions Bréal/Studyrama) et Mehdy Raïche, Porte parole de Génération Libre

---

🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
☀️ Et pour plus de vidéo du Grand Matin Sud Radio : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRJgbMndsvDtzg5_BXFM7X_

##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2024-12-20##

Category

🗞
News
Transcription
00:00SUD RADIO, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
00:08Alors, nous commentons l'actualité, nous tentons de nous mettre d'accord, contrairement à François Bayrou,
00:13qui a du mal, lui, à trouver un accord avec les différentes personnes, personnalités qu'il contacte pour devenir ministre.
00:24Pour commenter l'actualité, Fanta Berete, ancienne députée Renaissance, Nicolas Corato, président fondateur du think-tank Place de la République,
00:31Frédéric Fougera, vous êtes spécialiste en communication, président de TENCAN Paris, et vous avez publié Anthologie de la com' aux éditions Bréal,
00:38Studi Rama et Mehdi Raïch, porte-parole de Génération Libre.
00:42On va revenir sur la condamnation de Dominique Pellicot sur ce gouvernement Bayrou promis avant Noël.
00:48Bon, Noël, c'est mardi soir. Macron, Emmanuel Macron, le président de la République à Mayotte, bref, beaucoup de sujets.
00:57Avec vous, on parlait de la compassion opportuniste des politiques. Est-ce que vous voulez réagir sur ce que disait Frédéric Fougera ?
01:05Peut-être dire, pas dans la continuité, mais qu'on remarque quand même que les hommes politiques communiquent trop et ne travaillent plus assez.
01:15Et moi, je pense qu'il y a un vrai sujet là-dessus. Je pense qu'il y a beaucoup de communiquants aujourd'hui, de bons communiquants, on a ici à table,
01:21qui conseillent à leurs clients de moins en faire, mais de mieux en faire.
01:26D'ailleurs, qui est-ce que ça intéresse, le soutien de tel ou tel homme politique à telle ou telle cause ?
01:32C'est ça, c'est la question que je posais. Est-ce que les gens y croient encore ?
01:35Les femmes et les hommes politiques doivent comprendre qu'ils ne sont que des citoyens parmi les autres qui ont un mandat de représentation,
01:41ce qui ne leur donne pas une importance plus, que qu'il y a à Mme Bappé, que des personnalités très publiques,
01:48qui touchent le public par l'émotion, par leur art, s'engagent dans des causes, ça on l'a connu,
01:53et ça peut effectivement bénéficier à la cause, ça peut aussi bénéficier à la personnalité.
01:57Les hommes politiques n'apportent jamais, jamais, jamais un soupçon de plus aux causes qu'ils défendent.
02:04C'est difficile d'apporter autre chose à ce qui a été dit, après...
02:10C'est vrai que, effectivement, je peux me faire l'avocat du diable,
02:16lorsque vous dites qu'il y a beaucoup de communicants, c'est vrai que maintenant le politique est devenu un communicant,
02:21et même des fois un mauvais communicant, je trouve.
02:24C'est plus la posture qui... En fait, lorsqu'un politique s'adresse à vous, il va s'adresser, il va faire passer son message,
02:31il va s'adresser à ses électeurs, il va viser un public cible, et c'est tout.
02:36Et je trouve que l'une des défiances qu'il y a aujourd'hui dans la politique,
02:42et moi c'est quelque chose que j'entends très régulièrement, que ce soit dans des échanges formels ou informels,
02:47c'est vrai que la défiance vient souvent de la manière dont le politique va communiquer.
02:52On sent qu'il n'y a pas véritablement d'authenticité, qu'il y a un manque de sincérité,
02:57il y a un détachement, même par rapport à la réalité, et ce sujet finalement, je trouve que c'est un vrai sujet de fond.
03:04Et beaucoup trop, comme le disait Nicolas.
03:07On en reparlera à l'occasion de la visite du Président à Mayotte.
03:11Certains y voient...
03:13Gros sujet.
03:14Oui, gros sujet. On continue Nicolas, c'est un coup de cœur, on va partir effectivement à Mayotte.
03:19C'est un coup de cœur pour les avocats de Mayotte.
03:22Alors qui sont les avocats de Mayotte ?
03:25Mayotte est un tout petit barreau, il y a 40 avocats à Mayotte.
03:28C'est un barreau jeune, puisque le département est jeune aussi,
03:33et c'est un barreau qui est en construction depuis des années,
03:36qui, peu ou prou, essaye de faire face aux demandes de droits qui sont très prégnants sur cette île.
03:44Je prends un seul exemple, la moitié des OQTF, on parle souvent des OQTF,
03:49la moitié des OQTF prononcées en France le sont dans le tribunal de Mayotte.
03:53Donc vous imaginez qu'il faut des avocats pour accompagner les personnes
03:58qui ont besoin d'être défendues, d'être assistées, d'être conseillées.
04:01Ils sont 40. Ils ont très peu de moyens.
04:04Ils ne sont pas aidés du tout par la chancellerie ni l'État.
04:10Ils essayent de développer leur activité,
04:13ils essayent de venir en aide à ceux qui ont besoin de droits.
04:16Et je dis ça parce que d'abord je pense à eux,
04:18parce que je suis allé les voir sur place dans d'autres fonctions
04:23et que j'ai été assez ému de leur dévouement.
04:25Et puis je pense à eux aussi parce qu'on a raison aujourd'hui
04:29de focaliser sur l'accès aux soins, sur l'accès à l'eau,
04:32sur l'accès à l'alimentation, sur l'accès tout simplement au logement
04:35par rapport à la tragédie qui parcourt cette île.
04:38Mais va vite venir un besoin d'accès aux droits,
04:41parce que tous ces gens qui ont tout perdu,
04:43ils vont avoir besoin d'être accompagnés, ne serait-ce que par rapport à leur assurance.
04:46Ceux qui n'ont pas de papier ou qui sont en situation irrégulière
04:49pour ne serait-ce qu'avoir de quoi survivre.
04:52Et donc il va y avoir un besoin de droits sur cette île.
04:55Et moi, c'est un coup de cœur pour ces avocats qui vont devoir être sur le front
05:00pour venir en aide à nos concitoyens
05:03et qui vont peut-être se sentir très seuls
05:06et trop peu nombreux pour faire face à cette demande de droits.
05:09Il ne faut pas oublier que malgré les catastrophes,
05:11nous sommes un État de droit
05:13et que le droit continue à s'exercer partout sur le territoire,
05:16y compris lorsqu'il est dévasté comme à Mayotte.
05:18Sauf qu'à Mayotte, le droit ne s'exerçait pas
05:21et que l'île était en proie aux gangs.
05:24Il y a une précarité dans cette île qui préexistait.
05:27Vous savez que les enfants étaient obligés d'être accompagnés,
05:30escortés par des gendarmes pour ne pas être assassinés.
05:33Il y a des magistrats à Mayotte qui étaient menacés,
05:35il y a des avocats à Mayotte qui étaient menacés.
05:37Mais notre démocratie, c'est de faire vivre, coûte que coûte,
05:41le droit partout sur le territoire.
05:43Alors, Fanta, on va parler de Mayotte évidemment.
05:46Oui, je connaissais, je ne savais pas qu'ils étaient 40.
05:50C'est vrai qu'il nous manque souvent des professionnels
05:53dans certains de nos départements,
05:55mais là, encore une fois, Mayotte se détache
05:57et dans le mauvais sens.
06:00Donc effectivement, il va y avoir énormément de besoins.
06:03J'espère que la solidarité sera faite aussi avec la métropole
06:07parce que je pense que la tâche va être immense,
06:09ne serait-ce que pour les dossiers d'assurance,
06:11si les gens étaient assurés.
06:13Parce que je crains que...
06:14La plupart ne l'étaient pas.
06:15Voilà, d'après ce que j'ai compris,
06:17c'est vrai que peu étaient assurés
06:20et que la question va être de comment on fait
06:23pour reconstruire et reconstruire bien.
06:26Donc, merci de les avoir mis en avant.
06:31Alors, c'est votre coup de gueule qui rejoint un petit peu ça ?
06:35Oui, alors moi, j'ai un coup de gueule.
06:37Souvent, j'ai des coups de cœur ici,
06:39mais j'ai un coup de gueule
06:40parce que je suis à la recherche des millionnaires.
06:43Comme tout le monde, j'ai été époustouflée en fait
06:46par les travaux de rénovation,
06:48de reconstruction de la cathédrale Notre-Dame
06:51et sa chance là-dessus,
06:53c'est que les millionnaires ont été au chevet
06:56et je regardais les titres des journaux 48 heures après le drame
07:01et à l'époque, on écrivait que le feu n'était pas encore éteint,
07:06que déjà François Pinault et Bernard Arnault
07:08se lançaient dans la course à la philanthropie des millionnaires.
07:12100 millions pour Pinault, 200 millions pour Arnault,
07:14200 millions pour Meyer-Bettencourt,
07:16100 millions pour Total Énergie
07:18et ensuite des petits joueurs à 10 millions, 50 millions.
07:22Bref, plus d'argent que nécessaire, nous le savons maintenant,
07:25pour cette reconstruction, pour Mayotte,
07:28qui se mourait déjà, vous l'avez rappelé,
07:31et qui est complètement actuellement diffigurée.
07:33Effectivement, on a ce deuil national lundi 23,
07:36j'en profite pour le rappeler,
07:38parce que je pense qu'il faudra y penser,
07:40l'aide d'urgence qui s'organise
07:42et la Fondation de France qui annonçait hier 14 millions
07:46et on l'a entendu dans votre page info,
07:49c'est un bon démarrage.
07:51Mais finalement, ces 14 millions,
07:53c'est 1,6% des dons de Notre-Dame.
07:561,6%.
07:58Donc je crois que nous pouvons tous faire mieux.
08:00Je fais partie de cette Macronie
08:02qui a protégé l'impôt des grandes entreprises
08:04et également, quelque part, ces millionnaires.
08:07Et aujourd'hui, j'ai envie de leur dire
08:09où êtes-vous ?
08:11J'ai envie de voir vos noms.
08:13Ils ne sont pas là pour ça, pardon.
08:15Ils peuvent être là pour ça.
08:17Dans ce cas-là, on fait un gouvernement d'entrepreneurs.
08:22Je ne sais pas.
08:24Moi, je dis simplement que quand on a pu être
08:26au chevet de Notre-Dame de la manière dont ça a été fait,
08:28comme le disait le président Macron
08:30d'ailleurs dans une de ses interventions à Mayotte,
08:32il serait dommage qu'on ne puisse pas avoir les fonds
08:35pour pouvoir avancer.
08:37Et simplement pour terminer là-dessus,
08:39est-ce que vous avez déjà entendu parler
08:41de la cathédrale de Mayotte ?
08:43Non.
08:44C'est à chacun.
08:45C'est normal parce qu'à Mayotte,
08:47en fait, c'est le seul territoire français
08:49habité dont la cathédrale n'est pas située en France.
08:52Elle est située au Comores.
08:54Donc j'ai envie de lancer quelque part
08:57un hashtag une cathédrale pour Mayotte
08:59parce que peut-être que là,
09:01certains qui ont plus les moyens
09:03et qui ont des moyens qui ont été préservés
09:05pourront se mobiliser pour cette cause.
09:08En sachant que c'est une population
09:10majoritairement musulmane à Mayotte.
09:12Tout à fait.
09:14Mais il y a des églises.
09:16C'est pas ce que vous en pensez.
09:18Mais c'est pas le rôle des milliardaires
09:20de venir en aide.
09:23Je crois que les milliardaires
09:25peuvent venir en aide
09:27quand on a des besoins particuliers.
09:29Ça reste un département.
09:31Ils pourraient aussi aider les hôpitaux.
09:33Ils font des dons à des hôpitaux.
09:35Vous avez tout un tas d'hôpitaux
09:37qui reçoivent des dons
09:39de ces grandes maisons.
09:41Et pour Mayotte,
09:43moi j'ai regardé, j'ai checké.
09:45Pour l'instant, pas de grande mobilisation.
09:47Et il faudrait aussi que les entreprises françaises
09:49puissent se mobiliser
09:51pour reconstruire les routes,
09:53pour reconstruire les canalisations, etc.
09:55Elles seront là et elles sont là
09:57parce qu'il y a des marchés.
09:59Sans incriminer nécessairement
10:01les millionnaires et les milliardaires,
10:03je rejoins ce que vous dites,
10:05ce qui me choque,
10:07c'est l'application d'une loi du journalisme,
10:09la loi du mort au kilomètre.
10:11Notre émotion est beaucoup moins grande
10:13au fur et à mesure que les choses se passent loin.
10:15Imaginons la catastrophe naturelle de Mayotte
10:17dans l'hexagone.
10:19Les télés auraient arrêté leur programme,
10:21auraient passé une chaîne nationale.
10:23On n'en serait pas à 14 millions mais à 140 millions.
10:25Mais c'est le cas, Nicolas, arrêtez.
10:27C'est la une de tous les journaux.
10:29Il y a une émission spéciale sur France 2.
10:31Le sujet est traité, il y a des envoyés spéciaux.
10:33Ce que je veux dire,
10:35c'est que je ne vois pas dans la population française,
10:37pardonnez-moi, le même élan de solidarité
10:39s'exprimer que si la catastrophe
10:41s'était déroulée dans le territoire hexagonal.
10:43Il faut le reconnaître.
10:45Nous sommes indifférents, mais ce n'est pas nouveau,
10:47nous sommes indifférents à ce qui se passe
10:49dans nos outre-mer et particulièrement
10:51à ce qui se passe aujourd'hui à Mayotte.
10:53Et il faut le reconnaître,
10:55aujourd'hui il n'y a pas un élan de solidarité.
10:57Je pense qu'il y a moins d'élan de solidarité
10:59pour Mayotte que pour Notre-Dame.
11:01Et quand vous êtes catholique,
11:03vous savez que les pierres sont vivantes.
11:05Et qu'une église, ce n'est pas fait de pierres.
11:07Je comprends ce qui est dit.
11:09De la fois votre avis et le vôtre, je le comprends parfaitement.
11:11Parce qu'au fond, il y a aussi un appel à l'émotion.
11:13Ces gens sont dans la détresse, il faut les aider.
11:15Les personnes les plus fortunées peuvent faire quelque chose.
11:17Mais on retombe sur ce que vous disiez tout à l'heure.
11:19Sur le fait que si par exemple demain,
11:21Bernard Arnault donne 100 millions d'euros à Mayotte,
11:23je suis sûr et certain
11:25que certains vont lui faire le procès
11:27et lui dire, regardez, il donne de l'argent.
11:29Pourquoi pas 200 ?
11:31Pourquoi pas 300 ?
11:33Ce qui avait été fait pour la cathédrale.
11:35Et d'ailleurs, il avait avancé qu'il n'allait pas faire défiscaliser
11:37les sommes à cette époque-là.
11:39Et donc, ils peuvent encore le faire.
11:41Ils ont de la marge pour le faire.
11:43Je comprends.
11:45Je trouve que pour ce type de personnalité,
11:47pour en connaître quelques-unes,
11:49en avoir côtoyé, ce qui va les intéresser,
11:51c'est surtout de rester anonyme pour ce type de sujet.
11:53Comme c'est de l'humanitaire.
11:55Je pense que par exemple,
11:57pour la cathédrale, il y a quelque chose,
11:59je reste ad vitam aeternam, mon nom est dans la cathédrale.
12:01Il y a un côté un peu empire romain, j'ai envie de dire.
12:03J'inscris mon nom.
12:05Alors que pour une catastrophe humanitaire,
12:07je pense qu'il serait capable de faire un don.
12:09Mais il y avait eu, à l'époque du Covid,
12:11LVMH avait acheté un nombre de respirateurs
12:13considérables,
12:15sans en faire publicité.
12:17Donc il y a des moments où ces gens
12:19interviennent,
12:21sans forcément
12:23le clamer au effort.
12:25Je suis parfaitement d'accord.
12:27Oui, chacun doit,
12:29en tout cas peut et devrait
12:31aider en fonction de ses possibilités
12:33et de ses moyens. Plus on a d'argent, plus on est
12:35apte, a priori,
12:37à aider. Mais on devrait aussi être
12:39libre de le faire, parce que j'ai vu que
12:41certains, je crois chez LFI,
12:43voudraient que les milliardaires soient taxés
12:45pour reconstruire
12:47Mayotte. Je trouve ça complètement
12:49démago et
12:51absurde. Maintenant, effectivement, on peut
12:53le faire sans être obligé
12:55d'en faire la publicité. C'est même plutôt honorable
12:57de ne pas en faire la publicité, puisqu'on parle
12:59de religion et de cathédrales.
13:01Je voudrais vous rappeler que dans
13:03l'islam, la valeur de votre
13:05don est perdue.
13:07On perd la valeur d'un don si on en fait la publicité.
13:09La valeur du don
13:11n'existe que s'il est anonyme
13:13et donc, quelque part, désintéressé. Et ça, on revient tout à l'heure
13:15à l'opportunisme hypocrite
13:17que j'évoquais sur un autre sujet.
13:19Donc, oui,
13:21on peut
13:23soutenir, mais on n'est pas obligé d'en faire la publicité.
13:25Allez, on va marquer une pause,
13:27mais juste avant, on a notre gagnante.
13:29Bonjour, Florence.
13:31Oui, bonjour Valérie.
13:33Bonjour à vous. Alors, vous avez
13:35déjà préparé
13:37le sapin, les cadeaux ?
13:39Oui, ça y est, tout est prêt.
13:41Vous avez des enfants ?
13:43Oui, des grands-enfants, des petits-enfants.
13:45Formidable.
13:47Tout est prêt, on attend le Père Noël.
13:49Nous, le Père Noël est déjà passé à Sud Radio.
13:51Et nous allons découvrir
13:53votre cadeau.
13:55Alors, c'est un coffret
13:57de la marque Maricor, contenant
13:59des produits de beauté d'une valeur de 120 euros.
14:01Vous allez trouver une crème
14:03Nouvelle Genèse, bien que si
14:05j'entends votre voix, vous n'en avez pas
14:07besoin. Un doux dommage,
14:09un masque Nouvelle Genèse.
14:11Bravo à vous. Vous allez le garder ou
14:13l'offrir ?
14:15Non, je crois que je vais le garder pour moi.
14:17Vous avez bien raison. Passez de très bonnes fêtes.
14:19Merci, vous également.
14:21Et à toute l'équipe de Sud Radio.
14:23Merci, Florence, de votre fidélité
14:25à Sud Radio. On se retrouve dans un instant.
14:27A tout de suite.
14:33Sud Radio.
14:35Le 10h midi.
14:37Mettez-vous d'accord. Valérie Expert.
14:39Alors, de retour avec vous.
14:41Nous allons commenter la visite d'Emmanuel
14:43Macron à Mayotte.
14:45Il devait passer uniquement la journée.
14:47Il y est resté dormir,
14:49comme il l'a confirmé.
14:51Et on a pu
14:53ce matin découvrir plusieurs
14:55scènes, dont l'une qui a
14:57beaucoup fait réagir.
14:59Il est pris à partie par une population
15:01qui est en colère,
15:03qui réclame de l'aide. Écoutez.
15:05Pourquoi vous me venez dire ça ?
15:07Moi, je vous dis,
15:09tout le monde se bat.
15:11Vous avez vécu quelque chose de terrible.
15:13Tout le monde se bat, quelle que soit
15:15la couleur de peau.
15:17Et n'opposez pas les gens.
15:19Si vous opposez les gens,
15:21on est foutus. Parce que vous êtes
15:23contents d'être en France.
15:25Parce que si ce n'était pas la France,
15:27vous seriez 10 000 fois plus dans la mer.
15:29Il n'y a pas un endroit
15:31de l'océan Indien où on aide autant les gens.
15:33C'est la réalité.
15:35Et donc, on ne peut pas vouloir être
15:37un département français et dire que ça ne marche pas
15:39dès que la France est en solidarité.
15:41Quel est notre territoire
15:43de cette région comme ailleurs,
15:45qui livre de l'eau, du fret, des soignants
15:47comme on le veut ici ?
15:49Alors il faut que tout le monde se respecte.
15:51Mais dirais-je,
15:53cette phrase particulièrement déplacée...
15:55Oui, déplacée, parce qu'on parle de personnes
15:57qui sont perdues, des proches,
15:59qui n'ont rien, qui n'ont véritablement
16:01plus rien, qui n'avaient pas grand-chose.
16:03Et il se retrouve à leur dire
16:05si vous n'étiez pas français, vous seriez encore plus dans la merde.
16:07Moi, quelqu'un me dit ça
16:09alors que j'ai tout perdu, mais j'ai envie de l'emplafonner.
16:11Je le dis tout de suite.
16:13C'est déplacé. Il ne faut pas dire ça.
16:15Je trouve que la séquence
16:17à Mayotte est catastrophique en termes de con.
16:19Je laisserai le grand communicant
16:21qui est ici. Il ne voulait pas parler
16:23de communication de crise, mais là ça va être le cas.
16:25Mais...
16:29Même le ton qu'a employé, on a l'impression
16:31qu'il les engueule.
16:33Oui, il les engueule.
16:35Comme si il y avait un manque de reconnaissance
16:37envers ce que lui fait.
16:39Mais c'est une inversion, en fait.
16:41Écoutez le deuxième
16:43extrait, puis après on pourra commenter
16:45quand il se fait alpaguer
16:47et haranguer par la foule.
16:49Écoutez.
16:51...
16:53...
16:55Je ne suis pour rien pour le cyclone.
16:57C'est très intéressant.
16:59Je pense que ça restera un cas pratique
17:01dans les écoles de journalisme,
17:03de communication, de sciences politiques.
17:05Il y a plein de choses à dire.
17:07D'abord, et donc je vais être très court.
17:09D'abord,
17:11à quoi ça sert qu'un président de la République
17:13se déplace
17:15sur le cadastre de la Turquie ?
17:17Il ne s'est pas déplacé.
17:19Vous-même, les Outre-mer, on s'en fout.
17:21Je vais apporter la réponse.
17:23La seule utilité de ce déplacement,
17:25c'est symbolique.
17:27Le symbole, c'est très important.
17:29Le président de la République,
17:31il a une mission quand il se rend
17:33sur ce genre de catastrophes naturelles,
17:35c'est d'apporter le soutien
17:37et la solidarité de la nation qu'il représente
17:39auprès de ceux qui ont tout perdu.
17:41Ce n'est pas de rentrer
17:43en débat avec la population.
17:45Ce n'est pas de vendre
17:47malgré tout et contre tout
17:49sa position, et ce n'est certainement pas,
17:51comme il l'a fait aussi sur le port de Beyrouth,
17:53souvenez-vous, à l'époque,
17:55de donner des leçons
17:57ou d'engueuler, entre guillemets,
17:59les personnes qu'il a entre lui.
18:01Il est là pour apporter et pour
18:03représenter le soutien de la nation.
18:05Et c'est très intéressant quand il dit
18:07je ne suis pas responsable du cyclone,
18:09parce qu'en quoi est-ce qu'il représente la nation ?
18:11C'est finalement la tradition du corps
18:13sacré du roi, souvenez-vous, le roi de France.
18:15Il venait bénir les écrouelles.
18:17Souvenez-vous de Emmanuel Macron qui faisait dire
18:19par ses conseillers qu'il était un président thaumaturge.
18:21Son corps, lui-même,
18:23représente la nation et peut guérir
18:25la nation. Dans ces cas-là,
18:27on se met à la hauteur de ce roi
18:29ou de ce président thaumaturge.
18:31On ne rentre pas dans l'arène et on garde
18:33un peu de distance avec le sujet.
18:35Surtout, on essaie peut-être
18:37de réitérer ce qu'avait très bien fait
18:39malgré tout et malgré les circonstances, le roi
18:41d'Espagne et Valence, c'est-à-dire
18:43d'apporter de l'empathie et de la compassion,
18:45pas des leçons
18:47et certainement pas, pardonnez-moi l'expression,
18:49des engueulades.
18:51Je voudrais compléter ce que dit Nicolas
18:53sur l'objectif
18:55de ce type de déplacement. C'est effectivement
18:57manifester de la solidarité,
18:59montrer son intérêt réel
19:01et donc afficher
19:03de l'empathie. C'est aussi
19:05prendre conscience directement,
19:07personnellement, d'une situation.
19:09On dit souvent que nos élus sont déconnectés
19:11mais entre nous qui commentons depuis un studio
19:13de radio et être sur place
19:15et vivre cette réalité,
19:17voir cette réalité, j'ai envie de dire sentir
19:19cette réalité.
19:21Tout est tellement plus difficile
19:23et plus pénible en réel. C'est ça pour moi
19:25les deux objectifs
19:27d'un déplacement politique,
19:29d'un responsable politique dans ce genre de
19:31catastrophe. Mais se rendre sur le terrain, c'est aussi
19:33accepter que tout va médiatiquement être réduit
19:35à un incident, à une maladresse,
19:37à une parole
19:39malheureuse. Et là, manque de bol,
19:41comme le disait Nicolas,
19:43on est vraiment dans un cas d'école qu'on va certainement
19:45pouvoir retrouver ensuite dans
19:47l'enseignement parce que
19:49tout est loupé dans sa
19:51communication de crise.
19:53La gestion
19:55de communication de crise, c'est gérer des émotions.
19:57C'est d'abord gérer ses propres émotions
19:59et puis ensuite gérer celles des autres, gérer celles de
20:01toutes les parties prenantes. Et en communication de crise,
20:03il y a une phrase qui souvent marque
20:05quand j'enseigne ou quand j'interviens, c'est que je dis
20:07toujours qu'il vaut mieux paraître quand il y a
20:09des victimes, exactement dans ce genre
20:11de cas, qu'il vaut mieux paraître coupable
20:13que salaud. Et quand on dit je ne suis
20:15pas responsable, en fait on se trompe de temps.
20:17Le premier temps de communication
20:19politique, c'est celui de l'empathie.
20:21C'est pas le jeu.
20:23Et celui des responsabilités, il arrive dans
20:25un second temps. Alors dans ce second temps,
20:27il ne faut plus être dans l'empathie et pleurnicher.
20:29À un moment, il faut prendre ses responsabilités
20:31et assumer sa fonction. Mais le premier temps,
20:33c'est celui de l'empathie. Donc on ne peut pas être en train
20:35de s'excuser, on ne peut pas être en train de se justifier,
20:37on ne peut certainement pas être en train d'engueuler les gens.
20:39On ne peut être que dans l'empathie.
20:41Et là, c'est là où il y a une énorme erreur de communication.
20:43On va marquer une pause
20:45et je vous donne la parole. Fanta, vous nous donnerez
20:47votre point de vue. A tout de suite.
20:49Sud Radio.
20:51Parlons vrai.
20:53Parlons vrai.
20:55Sud Radio. Le 10h
20:57midi, mettez-vous d'accord.
20:59Valérie Expert. Nous consacrons une grande
21:01partie de cette émission
21:03au déplacement d'Emmanuel Macron
21:05du président de la République
21:07à Mayotte.
21:09Fanta, qu'est-ce que vous pensez
21:11de cette séquence ?
21:13Comme vous le dites Valérie, il s'agit
21:15d'une séquence.
21:17Elle ne reflète pas la journée
21:19du président.
21:21Vous l'avez annoncé vous-même. Je ne le savais pas.
21:23Il y a passé la nuit.
21:25Donc il prend le temps aussi de prendre la température
21:27et de lancer
21:29tous les dossiers qu'il va falloir
21:31traiter dans une extrême urgence.
21:33Cette phrase, effectivement,
21:35je ne peux pas vous dire qu'elle n'est pas malheureuse.
21:37Maintenant, je pense que sur place,
21:39la pression est intense.
21:41Et quand il répond,
21:43ce n'est pas une histoire de couleur.
21:45Moi, je pense que
21:47j'aurais été intéressée de savoir tout ce qui a été dit
21:49avant. Malheureusement, on est en crise.
21:51Il le dit, ça sort
21:53très rapidement. Mais effectivement,
21:55je pense qu'on lui a mis une pression
21:57importante. Alors vous me direz, c'est le président,
21:59il doit savoir se contenir,
22:01etc.
22:03Mais je pense qu'il est important qu'il se déplace.
22:05Il est important qu'il y reste une journée de plus
22:07et qu'il puisse, comme il l'a fait,
22:09annoncer cette loi spéciale
22:11qui va nous ramener, du coup, en France
22:13et dans l'hémicycle.
22:15Dans l'hexagone.
22:17En métropole, j'allais dire.
22:19Pour pouvoir donner
22:21les moyens financiers
22:23de commencer l'aide d'urgence.
22:25Oui, mais c'est une séquence,
22:27effectivement, on en parle. On le commentait
22:29hors antenne.
22:31Vous disiez, Nicolas, personne ne
22:33pouvait...
22:35C'était très compliqué, cette déambulation.
22:37Il y a une forme de démesure
22:39chez le président. Cette idée de penser qu'il, lui,
22:41serait à la hauteur
22:43de cette confrontation
22:45alors qu'il y a une émotion
22:47extrêmement vive, à fleur de peau
22:49dans cette île. Et qu'il pouvait
22:51déambuler, comme il l'a fait, dans
22:53d'autres cadres, avec les Gilets jaunes.
22:55Et qu'il pouvait se remettre à cet exercice
22:57et être à la hauteur. Personne n'aurait
22:59été à la hauteur de cet exercice.
23:01Ce qui m'ennuie, c'est moins ce qu'il a dit.
23:03Parce que je comprends la pression, l'émotion, la tension.
23:05Mais comment le président de la République
23:07a-t-il accepté ou même voulu
23:09de se mettre dans cette situation
23:11de tension et de pression ?
23:13Parce que c'était prévisible.
23:15Et personne n'est à la hauteur de cette confrontation.
23:17Vous êtes face à des gens qui ont tout perdu,
23:19qui vivent dans le dénuement
23:21le plus total. Je rappelle quand même qu'il n'y a pas d'eau
23:23à Mayotte depuis des mois
23:25que le choléra est arrivé
23:27il y a quelques semaines.
23:29L'île est en proie aux gangs.
23:31C'est une situation absolument
23:33catastrophique.
23:35On est sur une situation
23:37qui est déjà épouvantable
23:39à la base. J'ai entendu hier soir
23:41dans un reportage
23:43indégité
23:45une femme qui s'exprimait,
23:47qui témoignait et qui disait
23:49je ne veux pas pleurer parce qu'on a tout perdu
23:51mais on est vivant.
23:53Mais qui confortablement
23:55en train de nous écouter peut se imaginer
23:57cette situation et cette force
23:59d'être capable de dire je ne veux pas pleurer
24:01parce que je suis encore vivante mais j'ai tout perdu.
24:03Plus de maison, plus de papier, plus rien
24:05du tout, plus de vie. C'est très très
24:07dur. Donc face à ça, personne ne peut
24:09tenir un discours. On ne peut pas tenir un discours.
24:11On peut juste être empathique,
24:13constater et réfléchir
24:15pour la suite mais on ne peut pas tenir un discours.
24:17C'est pour ça que le symbole, le fait qu'il y aille
24:19je ne sais pas si je l'aurais fait
24:21maintenant. En fait, plus j'y réfléchis
24:23je ne sais pas si je l'aurais fait maintenant.
24:25Si il n'y va pas, on va le reprocher.
24:27On l'aurait reproché.
24:29Il n'y aura pas de bon timing.
24:31Il y a aussi une dimension
24:33qu'on prend peu finalement en compte.
24:35Pour l'organisation
24:37des secours sur place,
24:39c'est très compliqué de voir
24:41un président venir lors des premiers jours.
24:43Ça complique absolument tout.
24:45C'est pour cette raison
24:47que peut-être je n'aurais pas été,
24:49peut-être, attendu un tout petit peu.
24:51J'y serais peut-être venu le dimanche
24:53ou le lundi, je ne sais pas, suivant le calendrier.
24:55Mais je ne l'aurais peut-être pas fait maintenant.
24:57Moi, ce que je remarque dans la séquence,
24:59c'est que je le trouve à fleurs de peau, épuisé.
25:01Je trouve que c'est un peu
25:03au bout du rouleau. Je pense que les vacances
25:05arrivent au bon moment pour lui.
25:07Il n'y en a pas un à voir. Je ne sais pas s'il va avoir beaucoup de vacances.
25:09Il n'y en a pas un à voir.
25:11Je trouve ça inquiétant
25:13parce qu'il y a aussi une autre séquence. On le voit
25:15discuter avec un jeune homme. Il se tutoie.
25:17Encore, c'est un échange
25:19à bâton repus. Je trouve ça intéressant.
25:21Il y a une autre séquence où on voit Stélie Youssoupha
25:23qui lui parle.
25:25C'est un peu tendu. On sent qu'il y a un peu de tension
25:27parce qu'elle dit qu'il y a encore
25:29des charniers. On sent l'odeur
25:31qui monte dans les charniers.
25:33En fait, on a l'impression qu'il est dépassé.
25:35Et là, c'est bon. C'est pour ça qu'on ne veut pas communiquer
25:37des chiffres. On ne sait pas combien de centaines
25:39ou de milliers de morts il y aura.
25:41Je trouve qu'en fait, il avait tout à perdre
25:43à y aller maintenant, plutôt que
25:45d'attendre et de laisser finalement les secours
25:47faire ce qu'ils doivent faire tout de suite et y aller un petit peu après.
25:49Moi, ce qui me choque, ce n'est pas qu'il y aille. Je pense que c'est
25:51important qu'il y soit allé.
25:53La catastrophe est tellement déflagrante
25:55que ce qui me choque, ce n'est pas qu'il y aille.
25:57Ce président est trop bavard
25:59en général.
26:01Et là, dans ce cas particulier, dans une île
26:03qui est en deuil, il a lui-même décrété un deuil
26:05national. Je pense que le président de la République
26:07aurait pu économiser
26:09de la parole, jouer sur le silence,
26:11sur le respect du haut mort
26:13et plutôt travailler avec les équipes,
26:15avec les sauveteurs, leur apporter
26:17le soutien, plutôt que d'une certaine manière,
26:19mettre en scène. Je ne sais pas s'il a voulu
26:21ces séquences-là.
26:23Mais il y a des moments
26:25où il faut arrêter de faire ce qu'on aime.
26:27Comme on aime, il faut aussi
26:29s'adapter à l'émotion,
26:31s'adapter à l'instant.
26:33Mais c'est ce qu'il aime, aller au contact
26:35des gens, leur parler.
26:37Il est profondément comme ça. Et 2016-2017,
26:39on a ce candidat
26:41qui sort de l'ombre et qui est
26:43sûr complètement en termes de communication
26:45sur ce terrain-là.
26:47Et ses déambulations
26:49et toutes ses prises
26:51de parole pendant le grand débat,
26:53il est au milieu de la foule.
26:55Alors effectivement, par contre,
26:57il y a des équipes de communicants
26:59à l'Élysée et qui
27:01accompagnent dans le cadre
27:03de ce type de déplacement.
27:05Et je me posais la question par rapport aux agriculteurs,
27:07va-t-il déambuler dans quelques semaines
27:09au salon de l'agriculture ?
27:11Moi, je pense que ça devrait être non.
27:13Et je me demande ce que
27:15les communicants vont
27:17proposer. Maintenant,
27:19s'il n'y allait pas là maintenant,
27:21on avait déjà eu deux jours
27:23de pourquoi le PM ne part pas.
27:25Le Premier ministre ne part pas.
27:27On se serait
27:29endisé. Donc il y est.
27:31Moi, j'attends de voir aussi d'autres images
27:33parce qu'il existe d'autres images
27:35de ce déplacement, des moments
27:37aussi où il est complètement
27:39dans une posture empathique.
27:41Et je pense que
27:43effectivement, ça fait moins vendre aussi
27:45que tout ce qui nous faut.
27:47Ce n'est pas les journalistes qui font les bourdes.
27:49Ce n'est pas les journalistes qui ont dit vous allez être
27:51mille fois dans la merde.
27:53Je n'accuse pas les journalistes, Valérie.
27:55Je dis simplement que, par exemple,
27:57il y a cette photo qui m'a énormément touchée
27:59avec cette petite fille qu'il a dans les bras.
28:01C'est dans Le Parisien de ce matin.
28:03Avec les propos qui ont été reportés.
28:05C'est une belle image et cette petite
28:07fille s'en souviendra. Et ça marque
28:09les esprits. Et la foule était calme autour.
28:11Donc, effectivement, je suis complètement
28:13d'accord. Il y a un malaise.
28:15Maintenant, il y est.
28:17Il faut qu'il lance les grands travaux parce qu'on a
28:19besoin de cette loi et on a besoin
28:21que les choses soient prises en compte.
28:23Mais vous n'échappez pas qu'on manque un peu
28:25d'argent aussi.
28:27L'argent des millionnaires, Valérie.
28:29Milliardaires.
28:31Déjà des millionnaires.
28:33Mais il faut rétablir
28:35l'impôt sur la fortune, ma chère Fonta.
28:37Mais je note que vous êtes favorable au rétablissement
28:39de l'impôt sur la fortune.
28:41Alors, attendez. Un auditeur me dit
28:43une mer Horace demande de l'eau à Macron.
28:45Il répond, ça va être livré.
28:47Bon, à suivre.
28:49François Bayrou promet
28:51son gouvernement avant Noël.
28:53Il nous avait parlé d'un Himalaya. Hier soir,
28:55sur France 2, il nous a dit qu'on était au bord de la falaise.
28:57Tout ça, toutes ces
28:59métaphores
29:01d'un alpiniste.
29:03François Bayrou.
29:05Il s'est d'ailleurs comparé lui-même à une montagne.
29:07Ce qui n'est pas
29:09très modeste.
29:11Non, je crois qu'il n'est pas un de ces traits
29:13de caractère.
29:15Un gouvernement avant Noël, il remet
29:17les retraites sur la table sans convaincre
29:19pour autant la gauche que là aussi
29:21une séquence un peu
29:23hallucinante.
29:25On naviguait vu. On en parlait
29:27avec Frédéric juste avant
29:29l'émission. Ce soir,
29:31on va rentrer en vacances parlementaires.
29:33Le 14 janvier, ça sera la rentrée.
29:35Il ne va quasiment rien se passer au niveau du Parlement pendant
29:37trois semaines. Je ne vois pas en fait
29:39ce qu'on va faire pendant trois semaines.
29:41Et la séquence qui vient de se passer avec
29:43François Bayrou où je vois Bruno
29:45Retailleau qui parle et puis d'un coup, il y a François Bayrou
29:47qui dit non, mais je préfère laisser Bruno
29:49Retailleau parler. Puis ensuite, il est au conseil municipal
29:51de la Ville de Pau. Même au conseil municipal,
29:53on lui fait le reproche. Mais qu'est-ce que vous foutez là ?
29:55Toute la séquence, déjà
29:57il n'était pas très apprécié des LR, mais là, j'ai l'impression
29:59qu'il s'est quand même mis pas mal de LR à dos.
30:01Je ne vois pas trop...
30:03Je ne vois pas comment ça peut se passer bien.
30:05En fait, tout de suite.
30:07Les négociations, je ne vois pas.
30:09Cette séquence, depuis
30:11juillet, elle est lamentable,
30:13déplorable et elle donne une image
30:15du monde politique en général.
30:17On va accrimer le premier responsable, qui est quand même
30:19le président de la République, qui a fait cette dissolution que
30:21personne, y compris nos concitoyens,
30:23n'a comprise.
30:25Il y a un point quand même.
30:27Il y a quand même des acteurs publics, des citoyens,
30:29des acteurs privés qui attendent des décisions.
30:31On n'est pas,
30:33on ne vit pas hors sol.
30:35Normalement, vous savez, au 31 décembre, au journal officiel,
30:37il y a plein de décrets qui paraissent qui sont très
30:39importants. On va indexer, on va
30:41relever les prix, on va permettre
30:43à certains de toucher un peu plus d'argent.
30:45Qu'est-ce qu'il va se passer le 31 décembre
30:47s'il n'y a pas de ministre pour signer les décrets ?
30:49C'est M. Bayrou à Pau qui va
30:51prendre les paraffers et qui va tout signer.
30:53C'est le ministre démissionnaire, non ?
30:55Ils sont limités dans leur action.
30:57Et une dernière chose quand même,
30:59on a, il faut arrêter aussi
31:01de nous-mêmes être instrumentalisés par la machine
31:03politique ou présidentielle,
31:05on voit bien que derrière tout ça, il y a l'idée de gagner
31:07du temps. Il y a l'idée de jouer la montre.
31:09Et qu'on a un président de la République qui sait
31:11qu'en juillet prochain, il devrait retrouver
31:13un peu de facilité institutionnelle
31:15avec le retour de la dissolution.
31:17Et on voit très bien que ce président de la République,
31:19depuis le mois de juillet, il joue la montre,
31:21il joue la lenteur, il nous promet
31:23des choses sous 24 heures, ça arrive 24 jours après.
31:25Et que nous, on continue
31:27à penser que véritablement, il y aura
31:29un gouvernement à la place du petit Jésus
31:31dans la crèche.
31:33Nous-mêmes, il faut qu'on arrête
31:35d'être trop naïfs par rapport
31:37à cette séquence institutionnelle. Nous avons
31:39un président qui ne veut pas prendre en compte
31:41les résultats des élections législatives
31:43et qui joue la montre jusqu'à
31:45retrouver le pouvoir de dissolution.
31:47Ça veut dire quoi, ne refuser de prendre en compte
31:49les résultats des élections législatives ?
31:51Ça veut dire de nommer un gouvernement qui correspondait
31:53aux résultats des élections législatives. Et certainement pas
31:55de nommer au gouvernement Michel Barnier,
31:57pardonnez-moi, mais qui n'avait rien à voir
31:59avec le résultat législatif, ou même
32:01M. Bayrou qui fait partie du camp présidentiel.
32:03En fait, on retourne toujours sur les trois parties.
32:05Et donner la chance à la démocratie.
32:07Donner la chance à la démocratie.
32:09La démocratie, elle a eu sa chance
32:11puisque les Français ont pu s'exprimer
32:13et ils ont été incapables de sortir une majorité.
32:15Un mouvement est arrivé en tête, n'a pas gagné, mais est arrivé en tête
32:17et le mouvement ne lui donne pas sa chance.
32:19Parce qu'il a déclaré qu'il ne gouvernerait pas s'il n'avait pas de majorité absolue.
32:21Donc il a fermé immédiatement la porte.
32:23Nommer une personnalité de gauche,
32:25vous voyez ce qui se passe.
32:27Mais pourquoi le président de la République ne fait pas cet essai ?
32:29Ne fait pas cette tentative qui correspond aux urnes ?
32:31Ça va certainement être l'essai suivant
32:33après Bayrou et son échec.
32:35Et pourquoi on aura perdu six mois ? Il aura fait partie de moi la nation.
32:37Six mois en plus qui sont des mois décisifs.
32:39Oui, mais cet essai
32:41ne va pas davantage fonctionner.
32:43Vous n'en savez rien.
32:45Laissez sa chance à la démocratie.
32:49Je suis parfaitement d'accord avec ça.
32:51Non, vous n'avez pas d'accord.
32:53Mais la démocratie a fait
32:55qu'il n'y a pas de majorité à l'Assemblée nationale.
32:57Mais essayons, puisqu'il y a un mouvement qui arrive en tête.
32:59Si on limite
33:01à un camp politique
33:03les affaires du pays, on sait que ça ne fonctionnera pas.
33:05Vous êtes d'accord avec moi que c'est encore plus absurde
33:07de laisser à M. Bayrou et à M. Barnier
33:09qui sont ultra minoritaires
33:11l'idée que peut-être ils dégageraient une majorité.
33:13Je suis complètement d'accord
33:15sur le fait qu'il a été plutôt absurde.
33:17Mais encore une fois, je n'aime pas
33:19me positionner à la place
33:21de celui qui donnerait des leçons d'exercice du pouvoir
33:23alors que je ne l'ai pas exercé moi-même.
33:25Mais j'essaie d'avoir cette humilité.
33:27Ce que je ne comprends pas, c'est
33:29de chercher un nom, un homme
33:31en l'occurrence, ça aurait pu être une femme
33:33dans le désignant Premier ministre
33:35sans savoir pour faire quoi et pour aller avec qui.
33:37J'aurais trouvé beaucoup plus simple
33:39et beaucoup plus confortable pour le Président de la République
33:41de demander au groupe parlementaire
33:43« Dites-moi avec qui vous pouvez gouverner,
33:45avec qui vous pouvez faire une majorité,
33:47et dites-moi qui je nomme dans votre groupe. »
33:49Ce n'est pas comme ça que les choses se sont faites.
33:51Il n'y a pas de culture parlementaire
33:53qui fait que les partis sont politiques.
33:55D'abord, c'est quand même un choix du Président de la République
33:57de ne pas procéder de cette façon-là.
33:59Après, il y a quand même
34:01une irresponsabilité des parlementaires
34:03qui sont dans un temps politique
34:05extrêmement fort.
34:07Pour la première fois, tous les pouvoirs sont au Parlement
34:09mais ils préfèrent ne pas les prendre,
34:11ils préfèrent ne pas travailler.
34:13On va écouter en qualité d'ancienne parlementaire.
34:19Je comprends tout ce qui a été dit.
34:21Si on en revient au Premier ministre,
34:23c'est le rôle de sa vie,
34:25il l'a tendu quasiment toute sa vie.
34:27On en avait parlé il y a des mois
34:29sur ce plateau.
34:31Il a quasiment fait un hold-up,
34:33lui aussi, pour avoir ce rôle.
34:35Finalement, il semble qu'il n'y ait pas d'idée.
34:37C'est ce qui me fruste le plus,
34:39le projet et le projet.
34:41C'est-à-dire qu'on a des dossiers
34:43qui sont chauds, sur lesquels on peut
34:45essayer de trouver le plus petit
34:47dénominateur commun.
34:49On montre que les 577 députés
34:51et le reste de la classe politique
34:53sont dans la capacité
34:55de faire cet effort pour pouvoir
34:57fournir aux Français
34:59des réponses concrètes.
35:01Moi, je suis très inquiète.
35:03Je suis très inquiète aussi
35:05de ce que j'entends en off,
35:07parce que je recroise un certain
35:09nombre de députés, de ministres, etc.
35:11J'ai l'impression que personne n'y croit.
35:13J'ai envie de dire que quand on est en crise,
35:15il faut que tout le monde y croit,
35:17et que tout le monde se pose les bonnes questions.
35:19Maintenant, il n'y a pas d'effort.
35:21Personne ne souhaite consentir.
35:23Ce Premier ministre, qui a été haut-commissaire
35:25au plan, j'en avais parlé ici,
35:27pendant des années, qui connaissait
35:29quand même les dossiers,
35:31ne semble ne rien avoir à proposer
35:33au PS. C'est vraiment dommage.
35:35On dit souvent qu'on a
35:37des syndicats qu'on mérite dans une boîte.
35:39Je dis ça parce que je viens de la filière RH.
35:41On a les politiques qu'on mérite,
35:43et c'est dommage pour tout le monde.
35:45On marque une pause et vous pourrez réagir,
35:47Médhi, à ce qui vient d'être dit tout de suite.
35:59Mettons-nous d'accord. Médhi Rahi,
36:01réagir peut-être à ce que disait
36:03Fanta et puis à la situation.
36:09L'erreur de Macron d'avoir fait la dissolution,
36:11c'est quelque chose qu'on peut tous lui attribuer
36:13et tout le monde est d'accord là-dessus.
36:15Non.
36:17Lui n'est pas d'accord.
36:19Mais sur les partis politiques,
36:21je trouve qu'eux aussi sont totalement irresponsables.
36:23Et le personnel politique, les totalement.
36:25Ils sont incapables de s'entendre.
36:27Quand vous disiez tout à l'heure que c'était
36:29alarmant ce qui se passait et que vous étiez inquiète,
36:31je suis désolé,
36:33plus le temps avance, moins j'ai confiance
36:35dans le personnel politique.
36:37Alors qu'avant je pouvais avoir
36:39une certaine naïveté
36:41à l'égard de certains, aujourd'hui je me dis
36:43non, en fait, c'est que
36:45une quête personnelle, c'est que de l'égotrip,
36:47c'est qu'un positionnement, une posture,
36:49c'est un énième tour de l'élection présidentielle
36:51qu'on voit jouer
36:53encore devant nos yeux.
36:55Je trouve que ça n'avance pas, il n'y a pas de culture du parlementarisme,
36:57personne n'est capable d'avoir des compromis.
36:59En fait, je trouve que tout marche à l'envers.
37:01Et même la manière
37:03dont le président se positionne par rapport à ça,
37:05au lieu d'être
37:07le garant des institutions, lui aussi,
37:09il a participé à ce jeu-là.
37:11Je trouve qu'en fait, on est juste
37:13en train de tuer
37:15magnifiquement la Ve République.
37:17On est en train de voir tous ses défauts.
37:19Pour moi, c'est une crise institutionnelle énorme,
37:21on a un blocage institutionnel énorme.
37:23Ce blocage entrait à un blocage politique,
37:25je trouve qu'on est dans l'incapacité,
37:27parce qu'on n'a pas les bonnes personnes.
37:29Et je trouve que François Bayrou, il est typique de ça.
37:31Ce n'est pas la bonne personne au bon moment.
37:33– Mais qu'est-ce qui va se passer ? Qu'est-ce qui peut se passer ?
37:35Est-ce qu'il va réussir à composer un gouvernement ?
37:37Ça ne semblait pas très bien parti.
37:39Et que se passe-t-il
37:41s'il ne compose pas son gouvernement ?
37:43– Je pense qu'il y a une grosse question.
37:45Le PS a été très clair.
37:47Je trouve qu'on est un peu dans le flou
37:49du côté de Heller,
37:51entre les propos d'hier matin
37:53et de la fin de journée.
37:55Donc je pense que les conversations vont être tournées…
37:57– Cécile Bellamy a été un petit peu plus tranchée ce matin.
37:59– Voilà, tournées vers eux
38:01tout au long du week-end.
38:03Au sein du gouvernement actuel,
38:05il y a des personnalités qui souhaitent rester, coûte que coûte aussi.
38:07Et puis après, pour aller chercher des nouveaux,
38:09c'est très compliqué.
38:11Parce qu'à ce niveau-là de responsabilité,
38:13vous rentrez, vous avez toute la haute autorité
38:15à la transparence, vous ressortez,
38:17trois mois après, vous avez encore ça.
38:19Vous avez un contrôle de tous vos comptes.
38:21Donc il faut aussi trouver des personnalités
38:23qui souhaitent rentrer pour éventuellement ressortir
38:25fin février, j'ai envie de vous dire presque.
38:27Donc voilà, c'est pas une mince affaire.
38:29Mais en tout cas,
38:31dans tout ce que moi j'ai entendu cette semaine,
38:33pour l'instant,
38:35il ne donne pas envie.
38:37Et je pense que quand on fait de la politique,
38:39il faut avoir cette envie de la chose publique,
38:41il faut avoir cette envie envers les Français,
38:43cette exigence.
38:45Et moi, en tant que simple citoyenne,
38:47là, aujourd'hui, je vous dis,
38:49il n'a pas très envie.
38:51Et depuis combien de temps aussi ?
38:53Fanta parlait de flou,
38:55je trouve qu'il y a aussi un flou sur sa philosophie
38:57ou sur sa méthode.
38:59Il décide de rencontrer l'intégralité
39:01des groupes parlementaires, en commençant
39:03par le Rassemblement National,
39:05je trouve ça juste républicain,
39:07c'est le premier groupe à l'Assemblée Nationale,
39:09il rencontre l'intégralité des groupes,
39:11il est dans sa posture, dans sa fonction, très bien.
39:13Ensuite, il prend des rendez-vous,
39:15dans l'idée de constituer un gouvernement,
39:17dans le Rassemblement National,
39:19et il exclut LFI.
39:21Donc c'est une position assez étonnante,
39:23par rapport au début de la semaine,
39:25où il reçoit le Rassemblement National,
39:27et puis hier, sur France 2, il explique qu'il travaillera
39:29avec tous les groupes politiques,
39:31donc le Rassemblement National comme LFI.
39:33Donc quelle est sa position ?
39:35Elle change tous les jours.
39:37Donc quel est le rôle de chaque parti politique,
39:39de chaque mouvance, dans son souhait
39:41de construire un gouvernement et d'aller travailler ensemble ?
39:43On est dans le flou.
39:45Oui, moi je rebondis sur ce que vous disiez,
39:49c'est une crise certainement institutionnelle,
39:51peut-être une crise de régime.
39:53Moi, ce qui me fait le plus peur, c'est la crise
39:55quasiment culturelle.
39:57Il faut voir que cette crise affecte
39:59le quotidien des Français.
40:01Il faut lire les études.
40:03Les Français ne sont pas simplement inquiets,
40:05ils sont un peu déprimés
40:07par le spectacle auquel ils assistent.
40:09Et déboussolés,
40:11et se demandant si cet exercice démocratique
40:13a encore un sens,
40:15si effectivement ce personnel politique
40:17pense encore à eux,
40:19plutôt que de penser à eux-mêmes.
40:21C'est pas une boutade,
40:23mais vous savez, les Grecs,
40:25à Athènes, dans l'Antiquité,
40:27ils avaient mis en place le tirage au sort
40:29pour éviter que les hommes et les femmes politiques
40:31deviennent, enfin que les hommes politiques
40:33à l'époque, n'en fassent leur métier.
40:35Moi, j'ai presque envie de dire, mais on tirerait au sort
40:37des citoyens pour composer un gouvernement,
40:39peut-être qu'on s'en tirerait mieux qu'avec ce personnel politique-là.
40:41C'est ce qu'on appelle la critique aristotélicienne
40:43de la démocratie.
40:45C'est-à-dire que, et c'est d'ailleurs un danger
40:47qui nous guette, c'est pour ça qu'on voit les populismes
40:49aussi bien à gauche qu'à droite montée.
40:51C'était pour Aristote, il disait que le principal problème
40:53de la démocratie, c'est que
40:55le pouvoir ne réside pas dans la foule.
40:57Le pouvoir, il réside dans celui qui séduit la foule.
40:59En latin, on dit
41:01seducere, mener par le bâton.
41:03Et donc aujourd'hui, ceux qui séduisent la foule,
41:05je pense à des populistes comme Jean-Luc Mélenchon,
41:07on peut aller aussi à droite avec Marine Le Pen,
41:09c'est-à-dire la compartition, et ils l'ont très bien compris.
41:11Aujourd'hui, il faut plus jouer sur les peurs des gens,
41:13jouer en fait, finalement,
41:15accélérer cette crise,
41:17quitte à faire péricliter
41:19tout le système, c'est préférable
41:21pour une ambition personnelle,
41:23pourquoi pas une cinquième, ou une sixième république,
41:25ou une présidentielle.
41:27C'est toujours ça qui se joue, au fond.
41:29Je rebondissais sur la critique.
41:31Les populistes ont toujours raison puisqu'ils nous disent ce qu'on a envie d'entendre.
41:33Forcément. Quelques mots sur
41:35ces deux articles du Monde,
41:37une série de trois ou quatre articles
41:39signés par
41:41Raphaël Baquet, Ariane Chemin
41:43et Irene Trippenbach
41:45qui
41:47racontent
41:49l'Elysée de l'intérieur
41:51avec beaucoup d'informations,
41:53beaucoup de détails,
41:55des propos qui ont été attribués à Emmanuel Macron,
41:57démentis par l'Elysée,
41:59puisqu'il aurait dit, entre autres,
42:01il aurait dit
42:03que dans les hôpitaux, il y avait plus
42:05le problème, c'était les mamadous.
42:07C'est ce qu'il aurait dit
42:09à Aurélien Rousseau.
42:11Qui balance ? Dans quel but ?
42:13Pourquoi sont des articles
42:15très à charge sur le Président de la République ?
42:17Celui d'avant-hier
42:19parlait de réunion de Boys Club
42:21le soir,
42:23pour boire du whisky,
42:25qui traitait le matignon
42:27à l'époque de Gabriel Attal,
42:29de cage aux folles.
42:31Moi, vous savez, cette séquence,
42:33cette ambiance, me fait penser
42:35à celle de la fin du
42:37second septennat de François Mitterrand.
42:39C'est crépusculaire,
42:41c'est crépusculaire,
42:43tout fuite de l'Elysée, on lit des choses
42:45qui semblent complètement hallucinantes,
42:47ça donne
42:49un sentiment de tristesse,
42:51mais aussi de fin de règne.
42:53Crépusculaire,
42:55un Président
42:57enfermé dans son château, avec quelques
42:59courtisans qui continuent à lui raconter
43:01que la réalité est belle
43:03et qu'il est le plus intelligent,
43:05et un pays qui est complètement
43:07déconnecté d'avec son dirigeant. Moi, je trouve
43:09qu'il y a une ambiance de fin de règne qui ressort
43:11de ces articles, qui est terrifiante.
43:13Fanta, vérité ?
43:15Moi, je suis très affectée, vraiment.
43:17Et encore une fois...
43:19Vous pensez qu'il a changé, le Président de la République,
43:21que c'est pas le même que celui que vous avez,
43:23pour lequel vous vous étiez engagée ?
43:25Je suis extrêmement peinée, parce que vous parlez de la cité
43:27avec un grand C, et moi, je fais partie
43:29de ces gens qui se sont engagés en 2016,
43:312017.
43:33Je suis une maman solo, j'avais rien à faire
43:35en politique, en fait, et j'y suis allée, parce que
43:37j'avais énormément d'espoir.
43:39Et...
43:41Toutes ces choses qui sortent,
43:43finalement, dans la presse,
43:45une fois, deux fois, vous pouvez vous dire
43:47bon, il y en a
43:49qui craquent, etc., mais c'est répétitif.
43:51Alors, qu'est-ce qui est vrai, qu'est-ce qui
43:53ne l'est pas ? Moi, ça me heurte
43:55au plus haut,
43:57et vous le voyez,
43:59j'ai même pas d'autres commentaires.
44:01J'étais porte-parole de mon groupe,
44:03donc j'étais en lien avec les communicants
44:05de l'Elysée, évidemment,
44:07on est là en petit format,
44:09et ce type de choses,
44:11en fait, ce n'est pas dit, mais en tout cas,
44:13si ça a été dit,
44:15comme c'est révélé, c'est assez
44:17grave, parce qu'encore une fois, moi,
44:19je fais partie des gens qui se disent que si on est en
44:21engagement politique ou associatif,
44:23en fait, la première chose,
44:25c'est d'aimer les gens, quels qu'ils soient,
44:27et notamment ceux qui
44:29ont le moins de chance
44:31dans notre cyprophilie.
44:33– Allez, un dernier mot ?
44:35– Je trouve qu'on devrait faire
44:37preuve de beaucoup de réserve
44:39sur les procès, sur les
44:41hors-rédits. Voilà, Le Monde, c'est quand même
44:43en 2018, le journal qui a fait
44:45une une avec des codes
44:47nazis pour présenter Emmanuel Macron,
44:49les hors-rédits, soyons
44:51très réservés sur les hors-rédits et les procès
44:53sur les hors-rédits. – Merci à tous les quatre,
44:55très bon week-end, on se retrouve lundi, on sera là
44:57lundi en direct avec un gouvernement,
44:59on l'espère. Très bon week-end à tous.

Recommandations