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Mettez vous d'accord avec Frédéric Fougerat, Président de Tenkan Paris (agence de communication), auteur de "Anthologie de la Com' " (éditions Bréal/Studyrama), Mehdy Raïche, Analyste politique, Sophie De Menthon, cheffe d'entreprise, présidente du mouvement ETHIC et Alexandra Szpiner, Enseignante et Déléguée spéciale en charge du décrochage scolaire à la région Ile de France.

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2025-02-18##

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Transcription
00:00Soudradio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Experts.
00:06Et on est ensemble avec vous jusqu'à midi pour commenter l'actualité avec Frédéric Fougera.
00:11Bonjour. Président de TENCAN Paris, agence de communication spécialiste communication,
00:18auteur de « Anthologie de la com » aux éditions Bréal Studi Rama.
00:21Mehdi Raïf, bonjour. Analyste politique. Sophie de Menton, chef d'entreprise, présidente du Mouvement Éthique.
00:26Bonjour. Et Alexandra Spiner. Bonjour. Vous êtes enseignante déléguée spéciale en charge du décrochage scolaire à la région Île-de-France.
00:34Bonjour à tous. J'ai eu lieu un truc formidable ce matin dans le Parisien. Je sais pas si c'est la région, c'est les navettes sur la Seine,
00:40les bateaux qui vont faire bateau-bus. Ça va enfin exister, visiblement. Ça existait déjà. Non, mais beaucoup plus développé.
00:48Plus de fréquences. Oui, plus de fréquences. Ça, c'est bien. Plus de points d'accès. Donc ça, c'est une bonne chose.
00:54Faut-il interdire les mariages lorsque l'un des époux est sous OQTF ? Ce matin, Robert Ménard refusait de plaider coupable.
01:01On va y revenir. Faut-il interdire le voile dans le sport ? François Bayrou toujours sous pression. Et puis la guerre en Ukraine.
01:08Est-ce qu'il faut envoyer des troupes européennes sur place ? En tout cas, l'Europe est dans une position pour le moins compliquée.
01:14On commence avec vos coups de cœur et vos coups de gueule. On va commencer avec vous, Alexandra. C'est un coup de cœur culturel.
01:20Oui, un coup de cœur. Mon coup de cœur initial, c'était la loi sur l'interdiction des signes religieux dans le sport.
01:28Et puis, j'ai voulu faire un petit pas de côté, un coup de cœur en forme de clin d'œil. C'est le livre de Laetitia Strauss-Bonnard.
01:40La Gratitude, c'est un très beau titre pour un propos qui est très dense, très original, passionnant et qui répond à la question « Pourquoi est-on de droite ? »
01:51Alors j'avoue que, en tant que femme de droite, depuis des années, il faut se justifier, il faut s'en excuser presque.
01:58Et c'est un très beau traité, très belle analyse, très personnel, en forme d'autobiographie. C'est très bien écrit, c'est très facile à lire.
02:07On y apprend plein de choses. C'est vrai qu'elle cite des auteurs, donc on a envie de relire.
02:13Et c'est vraiment passionnant. J'invite vos auditeurs à le lire.
02:17Et ça répond aussi à une question intime. Je ne sais pas si vous avez vu l'échange entre Vincent Jambrin et notre ami Alex Darmon.
02:26Non.
02:27C'est une question passionnante, l'intime absolue. Comment peut-on être de droite quand on est né dans un quartier populaire ?
02:37Contraire.
02:39On est d'accord, Sophie. Et j'ai trouvé que c'était une question passionnante.
02:42Évidemment, Vincent Jambrin était celui qui pouvait le mieux répondre.
02:45Donc lisez ce livre. Regardez aussi ce podcast d'Alex Darmon avec Vincent Jambrin qui est vraiment intéressant.
02:53La Gratitude, est-ce que ce n'est pas un très très beau titre ?
02:56C'est un très beau titre. Vous l'avez lu, Médic ?
02:58Non, mais je connais un petit peu Laetitia.
03:00Formidable livre.
03:02Laetitia Strauss-Bonhart est quelqu'un de brillant.
03:04Évidemment, je crois qu'elle est normalienne.
03:06Bonne question.
03:08Quand j'étais dans le Think Tank Génération Libre, on avait organisé avec elle un colloque sur Raymond Aron.
03:13C'est quelqu'un qui a beaucoup de pensée, c'est rien de le dire.
03:17Elle avait aussi écrit un autre livre juste avant qui était très intéressant, mais j'ai oublié le nom, elle ne m'en voudra pas.
03:22Mais c'est le type de bouquin qui m'intéresse.
03:24C'est vraiment à lire. Et surtout, ce que j'aime bien, c'est que ce n'est pas prétentieux.
03:27Parce que souvent, quand on parle de philosophes, de sujets très pointus, très abscons, parfois hermétiques,
03:34comme la philosophie, l'épistémologie, la philosophie, le politique, c'est parfois complètement abstrait, emmerdant.
03:42Et chacun se dit, en tout cas ceux qui ne sont pas de profs ou chercheurs, se disent « Oh là là, ce n'est pas pour moi ».
03:51Mais c'est un livre pour tout le monde, c'est magnifique. Et c'est une autobiographie.
03:54Justement, pour rentrer dans le concret, est-ce qu'il y a quelques conclusions à partager rapidement ?
04:00Pour en profiter avant de le lire ?
04:02Qu'est-ce qu'être à droite d'abord ? Je ne sais pas du tout ce que c'est qu'être à droite.
04:06Ni être à gauche, je ne sais pas.
04:08Oui, alors là, c'est encore moi.
04:09C'est une certaine façon d'être à la société, d'être à droite.
04:17Il y a évidemment tous les poncifs, la liberté, le droit à la sécurité, l'ordre, tout ça, on sait.
04:26Mais il faut vraiment lire ce livre.
04:28Les valeurs, non ?
04:29Les valeurs aussi, un certain attachement à ce qui nous rattache à notre histoire.
04:37Et surtout, ce que j'ai trouvé très intéressant, c'est ce questionnement de là où on vient.
04:44Parce qu'il y a toujours cette assignation à résidence du territoire, de la religion, de la couleur de peau,
04:49ce contre quoi je me bats depuis toujours.
04:51Et à droite, on se bat contre cela, et c'est très intéressant.
04:55Lisez ce livre.
04:56Alors, Frédéric, coup de gueule.
04:59Un coup de projecteur, mais qu'on peut interpréter comme un coup de gueule, effectivement.
05:03Moi, je voulais faire un coup de projecteur sur une situation qui devra interroger, je pense, les politiques.
05:08Faire réagir Sophie.
05:10Pour comprendre ce que dit notre société, je ne sais pas.
05:13Moi, je note que depuis quelques années, à chaque pont, chaque vacances, Paris notamment,
05:17mais c'est le cas de beaucoup de villes, se vide.
05:19Et de plus en plus.
05:20Et c'était encore très visible le week-end dernier.
05:22Et nous sommes en pleine vacances de février.
05:25Donc Paris, c'est en partie vidé.
05:28Commerces et restaurants sans un client dans certaines rues.
05:31Des artères qui sont désertes le samedi et le dimanche.
05:34À Paris, c'est quand même très surprenant.
05:36Alors, je dis bien certains quartiers, parce qu'il n'y a pas la même situation dans tous les quartiers.
05:41Mais alors, pourquoi finalement, à chaque grand week-end ou vacances scolaires,
05:45ceux qui le peuvent, j'insiste bien sur vous, ceux qui le peuvent,
05:48voyagent, partent et voyagent souvent de plus en plus loin ?
05:51Ceux qui le peuvent ne semblent plus avoir qu'une seule obsession,
05:54c'est partir et changer d'air dès que c'est possible.
05:57Mais alors, changer d'air...
05:58C'est ça qui a toujours été le cas, non ?
06:00Vous trouvez que c'est plus qu'avant ?
06:01Franchement, je le trouve...
06:02C'est une désertion !
06:03Je le note de plus en plus, oui.
06:05Mais alors, on fuit quoi en réalité quand on fuit ?
06:07Est-ce qu'on fuit la pollution ? Est-ce qu'on fuit les problèmes de circulation ?
06:10Les incivilités ? La petite délinquance ?
06:12Est-ce que c'est un climat anxiogène ?
06:15Est-ce qu'on fuit les polémiques ?
06:17Non mais c'est la perte du travail !
06:19Si je peux finir, je vais peut-être vous laisser commenter mon propos une fois que j'aurai tenu.
06:25Ça nous enthousiasme !
06:27Est-ce que c'est aussi un effet post-COVID ?
06:29Peut-être que les choses ont changé après le COVID ?
06:31Est-ce que c'est un cumul de tout ça ? Je ne sais pas.
06:33On a tous probablement un avis, mais au-delà des avis personnels,
06:36je pense que les décideurs publics devraient s'emparer de ce sujet
06:39et de s'interroger sur les raisons de cette migration périodique.
06:43On parle beaucoup de migration, mais nous aussi, nous avons des migrations périodiques.
06:47Pourquoi ceux qui le peuvent voyagent de plus en plus dans une société
06:51où on installe l'idée qu'il faudrait faire le moins réduire nos déplacements ?
06:55Ça va complètement à l'encontre des images véhiculées.
06:59Pourquoi les aéroports battent des records de fragmentation ?
07:02Pourquoi il est de plus en plus difficile d'avoir un vol dans un avion
07:05qui sont réservés parfois un an à l'avance ?
07:08Tout ça me paraît assez incohérent.
07:10Société du loisir ?
07:12Est-ce que c'est le signe d'un échec ?
07:15Est-ce que c'est le signe d'un échec supposé de la politique du vivre ensemble ?
07:20Est-ce que c'est un besoin de coupure forte par rapport à une vie professionnelle
07:24qui est de plus en plus harassante ?
07:27Est-ce une transhumance à la recherche d'une certaine douceur de vivre aussi
07:30par rapport à une société qui est de plus en plus violente dans les médias,
07:33dans la politique, dans la rue, dans l'école, partout ? Je ne sais pas.
07:36En tout cas, je trouve que ce serait intéressant que les politiques s'en parlent de cette question.
07:39Ça interroge. Sophie, la réponse ?
07:41Moi, la réponse, c'est aucune des raisons données pratiquement.
07:44C'est qu'on fuit le travail.
07:46Et que les politiques nous ont expliqué d'ailleurs qu'il fallait passer à la semaine de 4 jours.
07:50Je rappelle encore que c'est un sujet qui est intéressant dans la fonction publique.
07:55Les syndicats, depuis des années, expliquent que c'est une exploitation de l'homme.
08:00On a ce rapport au travail qui est à fuir.
08:05Mais ce qu'on oublie, ce qui n'a pas été dit dans ce long exposé passionnant, c'est que...
08:10Je vais évoquer le rapport au travail.
08:12Mais les enfants... Je ne vais pas écouter religieusement.
08:17Les enfants, c'est les vacances scolaires.
08:22Et les vacances scolaires, on en met beaucoup trop.
08:24On sait que les enfants ont du mal à se remettre au travail après des coupures incroyables.
08:29Et puis, comble du comble, parce que je reviens de quelques jours de vacances,
08:33c'est que je les ai prises avant les vacances scolaires.
08:36Ce qui fait que la désertification s'étend.
08:39Parce qu'il paraît qu'il n'y avait déjà personne la semaine dernière.
08:41Et là, on a 15 jours où il n'y aura personne.
08:44Donc je trouve ça très grave.
08:45Et puis on a quand même les installations à la campagne et le télétravail.
08:48On va y revenir dans un instant.
08:50C'est l'heure des infos sur Sud Radio.
08:52A tout de suite.
09:04Bon, on est parti sur un autre sujet.
09:07Toujours ensemble, Frédéric Fougera, président de Tencan Paris.
09:11C'est une agence de communication.
09:12Vous avez publié Anthologie de la Com' aux éditions Bréal.
09:15Studi Rama.
09:16Mehdi Raïch, analyste politique.
09:17Sophie de Menton, chef d'entreprise et présidente du mouvement Éthique.
09:20Et Alexandra Spiner, enseignante déléguée spéciale en charge du décrochage scolaire à la région Île-de-France.
09:26On va revenir sur ce qui est en train de se passer ce matin.
09:31Robert Ménard qui refuse de plaider coupable après avoir refusé de marier un couple dont l'homme était sous au QTF.
09:40On va parler du voile dans le sport.
09:42On va parler de François Bayrou, toujours sous pression avec Betaram.
09:46Et ce scandale sexuel dont il dit qu'il n'était pas au courant.
09:51Mais finalement, il était un peu au courant, mais pas tout à fait au courant.
09:54Bref, beaucoup de sujets avec vous.
09:57On va continuer avec vous.
10:00Alors avec qui ? Avec moi ?
10:03Avec Sophie.
10:05Moi, j'ai cherché en vain un coup de cœur dans l'actualité.
10:08Et j'ai trouvé un coup de cœur quand même, qui n'est pas non plus un grand élan du cœur.
10:15Mais le président chinois Xi Jinping a tenu une réunion exceptionnelle avec les dirigeants d'entreprises privées.
10:22On se réjouit déjà.
10:24Oui, mais vous rigolez, il n'y avait que des entreprises publiques.
10:27Et devant la crainte que la Chine aille moins bien, etc., qu'a-t-il fait ?
10:33Il a convoqué les principaux dirigeants d'entreprises privées, notamment dans le secteur du numérique,
10:39pour élaborer une stratégie pour relancer la croissance économique en Chine.
10:42C'est-à-dire qu'en Chine, on va relancer la croissance en s'appuyant sur les entreprises privées.
10:48Ça ne vous scotche pas ?
10:51C'est-à-dire que la Chine n'est pas forcément le pays sur lequel on imagine s'inspirer.
10:59Oui, mais ça, c'est quand même...
11:01D'où le coup de cœur de ce qu'on vit.
11:02D'où mon coup de cœur.
11:04C'est vrai que l'entreprise privée, la Chine, ce n'est pas forcément...
11:06C'est impossible.
11:07Là, ils sont repris.
11:09Ils sont un peu anoxymores.
11:11Il y a des gens auxquels ils ne parlaient pas, les entreprises privées, etc.
11:16La réunion a été marquée par la présence et la réhabilitation de Jack Ma,
11:20qui est le cofondateur du Mastodonte à Alibaba.
11:23Qui a réapparu.
11:25Ils ont pensé qu'il était mort depuis trois ans.
11:27Et donc, il y a le géant des télécoms privés, constructeur électrique.
11:31Moi, je trouve que c'est très symptomatique d'un monde,
11:34de toute façon, on ne sait plus sur quel pied de recette, nulle part.
11:37Mais que les Chinois réhabilitent le privé me semble très important.
11:41Très bien.
11:42Ils vont fêter la fête des entreprises.
11:44J'en ai vraiment intérêt.
11:46C'est un peu une vision caricaturale qu'on a de la Chine.
11:49C'est un régime communiste, mais qui sait très bien s'accommoder
11:52du business model de l'économie de marché.
11:54De plus en plus, absolument.
11:56Là, ils le reconnaissent.
12:01C'est l'administration Trump qui a licencié, vous avez vu,
12:05des experts en sécurité nucléaire.
12:07Mais ils se sont trompés.
12:09Ils se sont trompés parce qu'ils se sont rendus compte
12:11qu'ils n'avaient personne pour les remplacer.
12:13Je trouve que le problème, c'est qu'ils ont viré leurs adresses e-mail.
12:16Ils les ont bloquées.
12:18Donc, ils ne peuvent pas les rappeler.
12:20Donc là, ils sont dans une situation un peu...
12:22Ils peuvent lancer un appel à la télévision.
12:24Je ne suis pas sûre que les mecs aient envoyé.
12:26Il y a un courriel qui a été envoyé aux employés.
12:28Les lettres de licenciement de certains...
12:30C'est incroyable, ça.
12:32Je pense surtout sur la question du nucléaire.
12:34C'est un peu inquiétant, si je puis dire.
12:36C'est un peu inquiétant, effectivement.
12:38Vous me permettrez un coup de gueule et un coup de cœur ?
12:41Parce que je sais que j'ai deux amoureuses des animaux.
12:44Ça se passe au Congo.
12:46Peut-être plus, absolument.
12:48Alors, quatre.
12:50Il se trouve que je connais une jeune femme formidable
12:52qui est seule au Congo,
12:55qui récupère des singes qui ont été...
12:57Amandine ?
12:58Amandine, absolument.
12:59La mairie du 16e avait justement accueilli une exposition.
13:03Très belle exposition.
13:05Avec des très beaux messages.
13:06Et donc, ça ne la concerne pas qu'elle,
13:08mais c'est les refuges des primates du Congo
13:10qui vont servir à remplir les zoos.
13:12Quand vous voyez l'état du zoo de Kinshasa,
13:14on ne peut être qu'inquiets.
13:16Et surtout, ce que nous apprend le point,
13:19c'est qu'il y a des deals qui sont passés avec l'Inde,
13:22un riche indien qui fait venir ses singes
13:25pour son propre plaisir,
13:28dans une sorte de parc d'attraction.
13:30Ils sont peut-être très bien.
13:32Oui, mais on a des gens qui ont des ONG
13:35qui s'occupent de ces singes qui ont été braconnés,
13:37qui font un boulot formidable sur le terrain.
13:40On parle des affrontements qui ont eu lieu à Goma.
13:43Et il y a des gens qui, en deuxième ligne,
13:46sont victimes de ce qui est en train de se passer,
13:48qui ne sont absolument plus protégés.
13:50Et il y a un orphelinat pour bébés éléphants.
13:52Aussi, mais là, on parle des...
13:53Mais regardez les images du zoo de Goma.
13:55Les singes sont dans un état absolument épouvantable.
13:58Au zoo de Kinshasa, non ?
13:59Oui, au zoo de Kinshasa.
14:01J'ai dit quoi ?
14:02De Kinshasa.
14:03Peut-être qu'ils sont mieux adoptés par des milliardaires.
14:05Peut-être qu'ils sont mieux adoptés par des milliardaires.
14:07Je ne pense pas.
14:08Je pense que les gens...
14:09Regardez ce que font ces ONG qui récupèrent les singes.
14:12Il y a vraiment une réacclimatation.
14:15Oui, bien sûr.
14:16Je pense qu'il faut, par tous les moyens,
14:18signaler ce qui est en train de se passer là-bas.
14:21Comme les Marineland, c'est un peu la même chose.
14:23On va mettre des singes en captivité
14:26dans des espèces de zoos.
14:28C'est supprimé, d'ailleurs, en France.
14:29Les Marineland, il y a beaucoup...
14:31Il y a un problème, visiblement,
14:32pour savoir où ils vont mettre les orques et les dauphins.
14:34Ils devraient les mettre dans la mer.
14:35Ce serait peut-être mieux.
14:36Oui, on a trouvé des dauphins missés au bord de l'eau.
14:39La déclaration européenne des droits de l'animal a été proclamée.
14:43Et Luc Ferry était beaucoup intervenu.
14:46Il s'était beaucoup battu pour ça.
14:47Il n'a pas de défauts.
14:49C'est très bien.
14:50Non, c'est mon ami, donc il n'a pas que des défauts.
14:53L'amitié, c'est un dotage d'humilité.
14:56Je vais réussir à m'imposer.
14:57Imposez-vous.
14:59Coup de gueule.
15:00Oui, sur Sébastien Delogu.
15:01C'est arrivé la semaine dernière.
15:02Vous avez dû voir qu'il a été condamné de 5000 euros pour avoir frappé une CPE.
15:06Et je n'ai entendu aucune condamnation, aucune pétition, aucun appel.
15:10Quel scandale.
15:11Je ne sais pas.
15:12Est-ce qu'il démissionne ?
15:13Je n'en sais rien.
15:14De par les féministes de gauche.
15:15Et moi, ça m'interpelle beaucoup.
15:16Toujours elles.
15:18C'est juste poser cette question.
15:20Mais où êtes-vous, mesdames ?
15:21Pas de Sandrine Rousseau, pas de Mathilde Pannot.
15:24Incroyable.
15:25Personne n'en a parlé.
15:26Mais elles ont un féminisme à géométrie variable.
15:28C'est quand même grave.
15:29On parle d'un député, donc un représentant de la nation, qui frappe une CPE.
15:34Qui plus est, une femme.
15:35CPE, conseillère principale d'éducation.
15:37L'arrêt de travail et tout.
15:38Oui, il y a eu des jours d'itété.
15:40Et qui a eu une condamnation assez dérisoire.
15:44Alors que son camp politique se présente comme la morale.
15:47On se souvient tous de la séquence Katniss.
15:49Et au final, on se retrouve avec une nouvelle personne qui frappe, délibérée,
15:53qui agresse une femme et personne ne dit rien.
15:56Franchement, c'est un vrai sujet de fond.
15:58On partage votre coup de gueule ici.
16:02Mais ce que je trouve incroyable,
16:04c'est qu'au moment où les enseignants sont tellement en première ligne,
16:08subissent tellement de violence à l'école,
16:11je trouve incroyable qu'il n'y ait pas eu un sursaut absolu à ce moment-là.
16:20Qu'on n'ait pas protesté.
16:22On ne prend pas.
16:23Vous devez nous reconnaître qu'à droite,
16:26on a protesté mais ça devrait être transpartisan.
16:30Les féministes de gauche, on en a souvent parlé ici.
16:35Depuis le 7 octobre,
16:39les féministes de gauche n'ont plus aucune crédibilité en réalité.
16:44Quand on ne s'est pas ému des viols,
16:49des otages israéliennes, des femmes israéliennes,
16:54on est déshonoré.
16:58On n'a plus voix au chapitre sur le sujet du féminisme.
17:02Vous auriez pu rajouter la visite de Sandrine Rousseau
17:05au stade Vélodrome avec Rachid Eroual.
17:08Elle était dans le virage des Ultras,
17:11où il y a quand même des chants homophobes.
17:13Une association de lutte contre l'homophobie l'a épinglée.
17:16Oui, ça a été relevé un petit peu partout.
17:20C'est vrai que sa photo se posait en photo à côté d'un Ultra.
17:24Je ne veux pas le foutre d'être un peu clivante peut-être,
17:28mais c'est très masculiniste.
17:31C'est dangereux ce que tu dis !
17:34C'est très curieux parce qu'elle parle tout le temps
17:37de la culture du viol, du patriarcat.
17:39Dans le milieu le plus patriarcal,
17:41qui est censé être dans son imaginaire les Ultras...
17:44Tout ce que vous dites pose un problème terrible.
17:46Quand il n'y a plus de justice, il n'y a plus d'équivalence.
17:49Là vous revenez sur de l'augu.
17:51Non, pas du tout. Je reviens sur le fait que
17:54quand on est à gauche on se braque sur des choses,
17:56à droite sur d'autres.
17:57Il devrait y avoir effectivement zéro clivage
18:00lorsqu'on viole une femme.
18:02Et là ce qui est très très grave,
18:04c'est que la division de la société devient terrible.
18:08On en a un exemple, on va en parler tout à l'heure,
18:12sur le mariage de quelqu'un qui n'a pas le droit d'être sur le territoire.
18:16On a perdu la raison, on a perdu tout bon sens.
18:19Et je ne vois pas comment on peut retrouver ça.
18:21Frédérique Fougera, sur la com,
18:23déjà aussi de Sandrine Rousseau, elle dit
18:25« J'appréhendais, je pensais que j'allais me faire siffler
18:27parce que j'étais députée de Paris
18:29et que je mène des combats contre l'homophobie et le scepticisme.
18:32Mais leur combat était incroyable.
18:34Ce moment a été très émouvant et très touchant.
18:36C'est un peu, j'ai un ami noir ou j'ai un ami juif,
18:40c'est un peu, je vais en expédition là-bas.
18:45Et elle dit qu'il faut entrer en discussion avec ces gens-là.
18:48Je pense qu'elle a raison et je pense qu'il faut dialoguer
18:50et entrer en discussion avec tout le monde.
18:52Mais on n'était pas prêts pour la raison.
18:54J'ai un ami juif, j'ai un ami arabe,
18:56surtout j'ai plus de compte Twitter,
18:57donc du coup plus personne ne parle de moi,
18:59donc elle cherche une façon ou une autre à exister.
19:01Donc peut-être se mettait-elle en danger
19:03pour essayer d'attirer l'attention sur elle,
19:05pour rebondir sur le coup de gueule de Mehdi.
19:09Il n'y a pas que les féministes qui sont absentes.
19:12Où sont les syndicats de l'éducation nationale ?
19:15Leur silence est terriblement bruyant.
19:18Il n'existe pas.
19:20Et où est le patron de Monsieur Delogu
19:22qui affirme que tout élu qui est condamné devrait démissionner ?
19:25Allons-nous avoir la démission de Monsieur Delogu ?
19:29Mais les journalistes aussi, parce que dimanche,
19:31il y avait un article, une grande interview
19:33dans la tribune dimanche de Jean-Luc Mélenchon,
19:35pas une question lui a été posée sur ce sujet-là,
19:38qui est quand même une question.
19:39Au fond, ils ne bénéficient pas de leur manque de crédibilité.
19:42On les prend tellement plus au sérieux.
19:44On considère tellement qu'ils sont là pour bordéliser l'Assemblée nationale
19:47que finalement, quoi qu'ils fassent...
19:49C'est une bonne question, pourquoi les syndicats ne réagissent pas ?
19:51Les syndicats, c'est très grave pour le coup.
19:53Grave ?
19:54Parce qu'ils sont censés défendre la profession,
19:56se discréditer par ce silence.
19:58Là, on tombe dans l'idéologie, pour le coup.
20:00Absolument.
20:01On se retrouve dans un instant après la page de pub
20:04et on va parler de l'actualité chaude.
20:07Robert Ménard, je vois un tweet de Valérie Pécresse
20:10qui dit « Demander à un maire de marier un clandestin sous eQTF est une hérésie. »
20:14Robert Ménard n'a rien à faire dans le bureau d'un procureur.
20:17On va y revenir.
20:30Avec vous sur Sud Radio.
20:32On est parti sur un autre sujet encore.
20:34Faut-il faire des tests de salive,
20:36de dépistage à l'Assemblée nationale ?
20:40Non.
20:41Refus de marier un homme en situation irrégulière.
20:44Robert Ménard affirme avoir refusé de plaider coupable.
20:47Écoutez, c'était ce matin.
20:49Il était convoqué ce mardi par le procureur de Montpellier
20:52pour avoir refusé de célébrer un mariage
20:55entre une Française et un Algérien en situation irrégulière.
20:58...du bureau du procureur et j'ai refusé de plaider coupable.
21:03Et donc il m'a annoncé que je me retrouverais devant le tribunal correctionnel.
21:09Il me semblait impossible, ubuesque, sans aucun sens
21:15aujourd'hui de dire je suis coupable.
21:18Je ne suis coupable de rien.
21:20Je ne suis responsable de rien dans cette histoire-là.
21:23Rien.
21:24Ce n'est pas moi qui décide de mettre une eQTF sur ce garçon.
21:29Ce n'est pas moi qui suis responsable de son parcours devant la justice
21:37puisqu'il a même été condamné, ce que je ne savais pas,
21:40à six mois de prison avec sursis.
21:43Ce n'est pas moi qui l'ai mis dehors et qui l'ai renvoyé en Algérie.
21:50Voilà, donc il était effectivement sous eQTF,
21:54obligation de quitter le territoire français,
21:56depuis août 2022.
21:58Il était défavorablement connu des services de police.
22:03Alors est-ce qu'un maire peut refuser de marier ?
22:06Non.
22:07Je viens de le lire.
22:09Il refuse de marier un homme en situation irrégulière.
22:12Il n'a pas le droit, c'est une question juridique purement,
22:15on est évidemment d'accord avec Robert Ménard,
22:19mais ce n'est pas le maire qui peut décider.
22:22Parlez bien dans le micro, Sophie.
22:24Alexandra, qu'est-ce qu'un maire peut faire ?
22:27Effectivement, la seule possibilité pour un maire,
22:32c'est de dénoncer le mariage.
22:37Un mariage blanc.
22:39Un mariage gris ou blanc, comme on veut l'appeler,
22:42au procureur de la République.
22:43Néanmoins, là on voit bien qu'on marche complètement sur la tête.
22:46Est-ce que Robert Ménard a sa place dans le bureau d'un procureur ?
22:49Mais c'est totalement révoltant.
22:51Et c'est d'ailleurs la raison pour laquelle un sénateur,
22:54Stéphane Demy, va faire une proposition de loi,
22:57et j'espère qu'elle sera très largement votée ce jeudi,
23:02pour interdire les mariages en France
23:06avec une personne en situation irrégulière.
23:10Mais vous vous rendez compte de quoi on parle ?
23:12Ça paraît tellement dingue en réalité.
23:14C'est une question de bon sens.
23:16Comment peut-on autoriser un mariage
23:19avec une personne qui est en situation irrégulière sur notre territoire ?
23:22Ça paraît dingue.
23:24Et la réalité, c'est que les maires sont confrontés à ce sujet
23:28depuis toujours,
23:31et que si un maire ne veut pas célébrer un mariage,
23:35il demande à son adjoint de le faire.
23:37Moi je trouve très heureux finalement
23:40qu'on soit face à ce sujet-là,
23:42et qu'on soit obligés de s'en emparer,
23:44parce que c'est juste scandaleux.
23:46C'est juste scandaleux.
23:48Alors Mehdi, vous précisiez ?
23:51Oui, en fait, il y aurait plein de choses.
23:54Oui, je suis d'accord.
23:56Il faut déjà rappeler ce qu'est une OQTF.
23:58Une OQTF, ce n'est pas un indicateur de dangerosité d'une personne,
24:01c'est une situation administrative.
24:03Et dans le groupe des OQTF, ce n'est pas uniforme.
24:05Il y a des personnes qui sont là en tant que demandeurs d'asile
24:07qui se font rebooter,
24:09il y a des personnes qui se prennent quelque chose sur la tête
24:11parce qu'ils ont été condamnés,
24:13il y a des personnes qui sont là juste parce qu'ils n'ont pas déposé
24:15les bons papiers au bon moment et il y a un retard administratif.
24:17Donc sur la question du mariage
24:19et pourquoi des gens ne pourraient pas se marier
24:21parce qu'ils ont une OQTF,
24:23je pense qu'il y a beaucoup de questions
24:25et une loi pareille
24:27pourrait poser problème.
24:29Sophie m'envoie un communique par SMS pendant l'émission.
24:33Le seul procurant de la République peut s'opposer à un mariage.
24:36Le maire se trouvant sous son autorité,
24:38aujourd'hui la liberté de mariage est protégée
24:40par la déclaration des droits de l'homme
24:42et l'article 12 de la convention européenne des droits de l'homme.
24:45Pour ça, c'est stupide.
24:47Est-ce qu'on peut dire qu'on marche sur la tête ?
24:49C'est absolument absurde.
24:51Demain c'est abrogé à l'Assemblée.
24:53Vous avez vu que l'Assemblée nationale a décidé
24:57aujourd'hui ou demain, ce qui est dingue
24:59parce qu'on le convoque aujourd'hui,
25:01de faire abroger ça.
25:03C'est justement la proposition de loi du sénateur.
25:05C'est ça, absolument.
25:07Qu'est-ce que vous en pensez Frédéric Fougera ?
25:09J'en pense que si on sort de l'émotion,
25:11il y a deux sujets. Il y a un sujet politique
25:13et il y a un sujet juridique.
25:15Je pense à la position que prend Robert Ménard.
25:17Il sait très bien ce qu'il fait,
25:19mais il fait un choix politique
25:21de mettre à jour ce sujet
25:23pour dénoncer ce qui lui paraît
25:25être une incohérence.
25:27Il plaide non coupable alors qu'il sait
25:29qu'il va être condamné.
25:31Personnellement, ça ne me choque pas de dire
25:33que si on est capable de définir juridiquement
25:35ce qu'est une personne en situation irrégulière,
25:37qu'un maire,
25:39ce n'est pas qu'il puisse ou pas,
25:41mais qu'il ne soit pas autorisé à être le complice
25:43de cette situation irrégulière
25:45en agissant
25:47et en mariant une personne
25:49sous ce statut. Après, il y a une question
25:51juridique. Aujourd'hui, la loi
25:53ne permet pas à un maire
25:55de se mettre contre
25:57un mariage. On ne peut pas
25:59aujourd'hui s'émouvoir, et quand je vois
26:01le ministre de l'Intérieur qui prend à témoin les Français en disant
26:03que c'est quand même un scandale que ce soit un maire
26:05qui se retrouve devant la justice et non pas l'OQTF,
26:07mais c'est la loi. Le ministre de l'Intérieur
26:09a été parlementaire, il a été président
26:11d'un groupe. Donc ça fait deux semaines
26:13de suite qu'il nous fait le coup de prendre les témoins,
26:15de prendre les Français à témoin,
26:17en s'étonnant de ce que la loi précise.
26:19Mais il suffit de changer la loi.
26:21Mais il ne faut quand même pas s'étonner que des juges
26:23appliquent la loi. C'est le ministre de l'Ordre.
26:25Donc si le ministre de l'Ordre s'inquiète qu'on applique la loi
26:27en France, c'est moi qui suis inquiet.
26:29Nous changeons la loi parce qu'elle paraît
26:31aberrante, et ça je le comprends, en tout cas je le partage,
26:33mais ne nous étonnons pas
26:35que des juges appliquent le droit.
26:37On n'est pas en train de critiquer
26:39le juge. Donc ce qu'on dit,
26:41c'est que c'est totalement surréaliste
26:43que ce soit Robert Ménard,
26:45quoi qu'on pense de lui,
26:47et qu'on soit d'accord avec lui ou pas,
26:49c'est totalement surréaliste
26:51qu'il se retrouve dans le bureau d'un procureur.
26:53Alors qu'est-ce qu'il fallait faire ?
26:55Il fallait une loi différente.
26:57Précisez-moi. On change la loi.
26:59Non mais ce qu'il a fait, il en a fait une
27:01manifestation politique.
27:03Il a raison.
27:05Il est très cohérent dans ses agissements.
27:07Il est cohérent et il va
27:09obliger finalement
27:11à ce qu'on se pose les vraies questions
27:13et qu'on arrête de marcher sur la tête.
27:15En fait, Moustapha a subi un contrôle
27:17de police en août 2022 pour un vélo
27:19que la police soupçonnait voler.
27:21Il est ressorti libre avec le vélo,
27:23mais comme il n'avait pas de titre de séjour valable à présenter,
27:25le préfet lui a mis
27:27cette EQTF
27:29d'un an, ça c'est ce que dit la jeune
27:31femme, et il a été expulsé vers
27:33l'Algérie le 20 juillet dernier.
27:35Il n'est plus sur le territoire français.
27:37Après, effectivement,
27:39on peut se demander ce que Robert Ménard fait
27:41devant un tribunal.
27:43C'est la seule question qu'on pose.
27:45Parce que c'est une affaire qui devient politique.
27:47C'est ce que j'ai dit.
27:49C'est une manifestation politique.
27:51Frédéric a parfaitement raison.
27:53Je ne veux pas être psychorigide,
27:55mais quand on commence à dire
27:57que la loi n'est pas appliquée
27:59parce que ça manque de bon sens, ce qui est vrai,
28:01alors qu'est-ce qu'on fait ?
28:03C'est une affaire
28:05qui se transforme.
28:07C'est un sujet politique.
28:09Comme le QTF est un vrai sujet
28:11d'actualité, on prend
28:13ce prétexte-là du mariage. En plus, ce que j'avais
28:15dit en rentaine, il ne veut pas
28:17marier parce qu'il soupçonne
28:19un mariage blanc derrière.
28:21Donc en fait, c'est pas le QTF qui est en question,
28:23c'est la suspicion que les deux personnes
28:25le font pour des raisons qui sont parfaitement
28:27fraudes.
28:29Est-ce qu'Amère a le droit de soupçonner un mariage blanc ?
28:31Oui, là, ça, c'est dans son
28:33autorité.
28:35Il doit le signaler au procureur.
28:37Il doit le signaler.
28:39On marche tout le temps sur la tête sur cette histoire.
28:41Ça n'a pas de sens.
28:43De la même façon qu'un mariage
28:45doit se faire dans une mairie avec les portes ouvertes,
28:47parce que quelqu'un peut s'opposer au mariage
28:49pour mille raisons, mais un mariage,
28:51ça ne se fait pas à huis clos, ça se fait porte ouverte.
28:53Si quelqu'un considère que le mariage
28:55ne se fait pas pour de bonnes raisons, il peut le dire,
28:57il peut s'exprimer.
28:59C'est déjà plus gai.
29:01Véronique me dit que la loi a été retoquée
29:03ce matin en commission.
29:05C'est possible ?
29:07Je ne sais pas.
29:09On va regarder ça.
29:11On se retrouve dans un instant avec vous
29:13pour continuer de commenter cette actualité chargée.
29:15A tout de suite.
29:17Et nous sommes ensemble pour commenter l'actualité.
29:29L'actualité, c'est cette proposition
29:35qui a été légiférée sur le port du voile
29:39par les fédérations sportives
29:43qui autorisent pour certaines,
29:47et pas pour d'autres, le port du voile.
29:49C'est un sujet qui divise, évidemment.
29:51C'est un débat qui ne devrait pas diviser,
29:53qui suscite l'incompréhension à l'étranger.
29:57Et pourtant, on demande une harmonisation.
29:59C'est une proposition de loi
30:01de Michel Savin,
30:03et non pas Sapin,
30:05sénateur de l'ISER,
30:07qui souhaiterait qu'il y ait une harmonisation
30:09qui soit faite parce que c'est ce que réclament
30:11plusieurs. Alors, qui est-ce qui voulait faire le coup de gueule
30:13là-dessus ? C'est vous, Alexandrie.
30:15Moi, je voulais faire mon coup de coeur
30:17plutôt là-dessus, parce que je trouve que
30:19c'est très heureux qu'on s'empare de ce sujet.
30:21Nous, à la région,
30:23avec Valérie Pécresse, en 2015,
30:25on a rédigé,
30:27avec Patrick Caram,
30:29une charte de la laïcité
30:31qui a servi de base pour interdire
30:33le burkini dans toutes
30:35les îles de loisirs.
30:37Et je trouve
30:39qu'il est
30:41urgent
30:43de lutter contre ce biais
30:45de prosélytisme religieux
30:47qu'on retrouve dans le sport
30:49aujourd'hui dans notre pays.
30:51Les valeurs de la République,
30:53c'est notre modèle
30:55de société.
30:57Vous dites qu'à l'étranger, ça choque. Très bien.
30:59Est-ce qu'on a envie de vivre dans un modèle
31:01de société comme en Angleterre ?
31:03Moi, personnellement, pas du tout.
31:05Ça se passe bien dans les Anglais.
31:07Non, ça ne se passe pas bien du tout, Sophie.
31:09Tu ne peux pas dire ça, Sophie.
31:11Et donc,
31:13avec cette charte de la laïcité,
31:15on a créé une espèce de réseau d'alerte
31:17dans le sport, avec des référents
31:19qui interviennent
31:21dans les clubs et qui informent
31:23et qui font remonter
31:25tout de suite les signaux faibles.
31:27Moi, je trouve que c'est heureux
31:29qu'on s'en inspire.
31:31Est-ce qu'on pourra le faire appliquer ?
31:33J'espère.
31:35En tout cas,
31:37dans les clubs...
31:39Moi, je ne suis pas pour l'interdiction.
31:41C'est-à-dire ?
31:43Il y a les grandes enseignes qui vendent des burkinis.
31:45C'est incroyable. On se balade dans les grands magasins.
31:47Vous trouvez qu'on peut faire du sport en hijab ?
31:49J'ai déjà dit,
31:51puis Frédéric était là quand j'en ai parlé,
31:53de ce qu'était le voile.
31:55J'ai même cité les sahihs ou les tafsirs du Coran.
31:57Je sais ce que le voile, et je le dis encore une fois,
31:59c'est la séparation de la femme libre
32:01qui doit porter le voile de la femme esclave
32:03dans l'islam sunnite. C'est comme ça.
32:05Le voile, c'est une distinction visible dans l'espace public.
32:07Les femmes que l'on peut consommer,
32:09elles ne portent pas le voile.
32:11Les femmes mariées, elles ont le voile.
32:13C'est la séparation de la femme libre de la femme esclave.
32:15Mais moi, je ne suis pas pour l'interdiction.
32:17Rappelez-moi, en quelle année ça a été écrit ?
32:19Il y a 1400 ans.
32:21Et les sahihs de Bukhari, c'est 1300 ans.
32:23On a le droit de ne pas vouloir...
32:25En fait, je n'aime pas le voile.
32:27Si il y a une question qu'on me pose,
32:29je déteste le voile.
32:31Je déteste l'intelligence humaine.
32:33Comment vous faites pour appliquer ça ?
32:35Pour moi, c'est impossible.
32:37D'autant plus que ça pose une question.
32:39Vous allez interdire quoi ?
32:41Le fait de porter le voile.
32:43Il faut définir la religiosité du...
32:45Ou le vêtement tout court.
32:47Vous allez interdire le vêtement.
32:49Vous enlevez une liberté de porter un vêtement.
32:51Je ne suis même pas sûr que...
32:53C'est très pervers.
32:55C'est justement ce qui est dénoncé.
32:57Ce que racontent ceux qui ont vécu en Algérie,
32:59celles et ceux qui ont vécu en Algérie,
33:01et qui racontent comment
33:03l'islam politique,
33:05les frères musulmans,
33:07arrivent en politique par la société.
33:09C'est ce qui s'est passé en Algérie aussi.
33:11C'est ce qui s'est passé en Algérie.
33:13C'est un biais de prosélytisme religieux.
33:15En Algérie, il faut oublier que c'est une théocratie.
33:17On ne peut pas critiquer le dogme religieux.
33:19Alors que nous, on peut le faire.
33:21La religion n'exige qu'une opinion comme une autre.
33:23Le sujet, ce n'est pas la laïcité ou la séparation.
33:25En Afghanistan, les femmes sont des esclaves opprimés
33:27qui n'ont pas droit à l'éducation.
33:29C'est là qu'on devrait vraiment agir.
33:31C'est des femmes en esclavage
33:33qui n'ont plus droit à rien,
33:35dont on arrête l'éducation à l'âge de 8 ans.
33:37En Afghanistan, c'est terrible.
33:39C'est pas le sujet.
33:41Non, c'est pas le sujet.
33:43Parce que c'est un symbole.
33:45Oui, c'est un symbole, c'est vrai.
33:47Moi, je suis favorable à ce que l'on soit cohérent
33:49et à ce que l'on respecte les lois de la République.
33:51Je ne suis pas non plus complètement naïf
33:53et je vois bien quelques pièges que ça nous tend.
33:55Donc, qu'il y ait une harmonisation
33:57comme l'évoque Alexandra.
33:59Qu'est-ce que c'est une harmonisation ?
34:01Difficile.
34:03Qu'il y ait de l'harmonisation,
34:05ça me paraît très utile
34:07et ça permettrait à l'ensemble des fédérations
34:09d'être sur une seule et même ligne.
34:11Ça, c'est parfait.
34:13Ça veut pas dire que ça passe par la loi
34:15ou par une réglementation.
34:17En tout cas, il y aurait une cohérence à respecter.
34:19Maintenant, quid des compétitions internationales
34:21où on reçoit des athlètes
34:23étrangers ou étrangères ?
34:25Est-ce qu'on leur impose nos règles ou pas ?
34:27Si c'est le cas, pourquoi pas ?
34:29Mais alors quid de nos athlètes français et françaises
34:31quand ils s'en rendent à l'étranger ?
34:33Est-ce que dans un pays où le voile est obligatoire,
34:35est-ce qu'on trouvera normal que nos athlètes portent le voile ?
34:37Donc ça, c'est pas pour fuir le débat.
34:39A Rome, c'est comme les Romains.
34:41Oui, oui.
34:43A Rome, c'est comme les Romains, je suis d'accord.
34:45Mais je ne suis pas certain que tout le monde soit d'accord
34:47que nos athlètes françaises portent le voile
34:49dans les pays où ça s'impose.
34:51Oui, dans certains pays.
34:53Et maintenant, une fois qu'on a réglé ce problème-là,
34:55ce qui déjà n'est pas simple,
34:57après, on va toujours trouver
34:59de toute façon un biais pour
35:01tourner autour du chèvre.
35:03Je vous donne un exemple très visible,
35:05parce qu'on le voit tous les jours dans les médias.
35:07Combien de fois Rima Hassan
35:09se fait sortir de la tribune au Parlement européen
35:11parce qu'elle porte un keffier
35:13ou parce qu'elle porte...
35:15Qu'est-ce qu'elle fait maintenant ? Elle n'a plus de keffier.
35:17Elle a son badge, son porte-coup
35:19qui est en tissu de keffier. Là, on la laisse
35:21parce qu'elle ne porte pas un vêtement,
35:23c'est un accessoire.
35:25Mais ça met des entraves.
35:27Moi, l'argument que je...
35:29C'est juste pour dire que malheureusement,
35:31de toute façon, il y a toujours une façon
35:33de venir à la réunion.
35:35Mais ça prouve bien que c'est
35:37une volonté politique.
35:39C'est une volonté politique
35:41de s'imposer, de s'afficher.
35:43C'est la fin du processus.
35:45Il faut aller tout en amont.
35:47On regarde sur la conséquence.
35:49On se dit qu'il faut utiliser la laïcité.
35:51Mais la laïcité, c'est avant qu'il faut faire le processus.
35:53Il faut parler de ce que c'est.
35:55Il faut le définir, il faut le critiquer.
35:57C'est toujours la même chose.
35:59Même si je vous donne le super-pouvoir
36:01d'arrêter tous les islamistes de la Terre,
36:03d'un coup, les Daesh, les GIA, les Al-Qaïda
36:05disparaissent. Ils n'ont jamais existé.
36:07Ça va quand même revenir.
36:09Parce que c'est l'islam, dans sa manière de fonctionner,
36:11qui crée ces choses-là.
36:13Ce qu'il faut dire aussi, c'est que c'est un test
36:15de la République.
36:17Est-ce qu'en mettant
36:19des barrières,
36:21quand vous vous frappez
36:23à un mur,
36:25il y a un moment où ça freine ?
36:27Ça freine, mais ça n'empêche pas
36:29de grimper.
36:31Il ne faut pas mettre de division
36:33entre les Français.
36:35Je ne suis pas une grande sportive,
36:37mais ce qu'on a vu pendant les JO,
36:39c'est que le sport,
36:41ça fédère vraiment.
36:43Et que,
36:45quand on fait du sport,
36:47il faut laisser au vestiaire
36:49ses convictions politiques et sa religion.
36:51Et qu'on est tous sur un pied d'égalité.
36:53Je pense que c'est fondamental.
36:55Le fait de ne pas légiférer
36:57sur ces questions,
36:59c'est terrible, parce que ça permet
37:01à des situations de dégénérer
37:03et de pourrir
37:05la vie de certains territoires.
37:07– De l'argument,
37:09moi j'ai du mal à entendre,
37:11c'est un problème qui est donné
37:13pour les accompagnatrices voilées
37:15dans les écoles,
37:17ce que dit l'avocate du collectif
37:19des footballeuses,
37:21ou des hijabeuses.
37:23On écarte ces femmes
37:25d'un milieu qui serait propice
37:27à leur intégration dans la société.
37:29On encourage, en interdisant
37:31le port du foulard, ce communautarisme
37:33en dehors de toutes les compétitions officielles.
37:35C'est-à-dire que si on ne les autorise
37:37pas à porter le voile,
37:39elles arrêteront le sport.
37:41Donc d'une manière, elle renvoie la faute
37:43sur la France, sur la démocratie.
37:45– J'avais des femmes voilées,
37:47et on m'a dit au début, est-ce que vous prenez
37:49les femmes voilées ? Je dis bien sûr,
37:51elles vont être dans un centre de télémarketing,
37:53elles vont côtoyer d'autres femmes, etc.
37:55Donc j'en ai accepté une,
37:57qui s'appelait Sarah Benfigui.
37:59– Vous n'en avez peut-être pas le nom à l'antenne.
38:01– Elle a été déléguée syndicale,
38:03donc elle a été très…
38:05– D'accord, parlez bien dans le micro.
38:07– Donc je l'ai acceptée en me disant,
38:09bon voilà, et puis ça a fini en un mois,
38:11j'avais 22 femmes voilées,
38:13elles arrivaient non voilées,
38:15elles étaient voilées le lendemain.
38:17Donc il y a un vrai prosélytisme, c'est exact,
38:19et c'est horriblement compliqué.
38:21– Médié, solution,
38:23je précise que
38:25Michel Savin sera demain l'invité
38:27de Jean-Jacques Bourdin à 8h30,
38:29et c'est lui qui est le sénateur qui propose…
38:31– La vraie interrogation,
38:33c'est jusqu'où vous vous arrêtez ?
38:35En fait, si vous mettez le pied à l'étrier de l'interdiction,
38:37vous l'arrêtez où ?
38:39Et de plus, d'autant plus que…
38:41– C'est ostentatoire.
38:43– Oui mais dans ce cas-là,
38:45comment vous faites pour différencier deux femmes,
38:47l'une qui porte le voile pour une raison religieuse,
38:49l'autre qui le porte parce qu'elle se dit en fait c'est cool ?
38:51– Non mais…
38:53– Techniquement c'est impossible.
38:55– On décide tout simplement que le voile
38:57est interdit dans les compétitions sportives.
38:59– C'est pareil, pour connaître la méthode des fréristes,
39:01je vous assure, par exemple,
39:03ils vous donnent pareil la capacité d'intéresse.
39:05– Non mais c'est l'inversion de la preuve, c'est toujours…
39:07– Oui mais du coup, il faut se mettre en situation,
39:09il faut pousser la situation jusqu'à l'extrême
39:11pour comprendre toutes les aspérités du problème.
39:13Vous interdisez carrément le voile dans l'espace public,
39:15on l'interdit, imagine.
39:17Mais comment vous faites pour distinguer deux femmes,
39:19comme je l'ai dit,
39:21et puis imaginons, pour connaître un peu
39:23comment ça fonctionne chez les fréristes,
39:25ils peuvent d'un coup dire, mais attendez,
39:27le voile, ce qu'on appelle la haura dans l'islam,
39:29c'est-à-dire ce que vous devez cacher,
39:31c'est ce que vous devez cacher de votre corps.
39:33Mais ce n'est pas forcément le voile.
39:35Je peux vous mettre une casquette avec un foulard,
39:37vous allez aussi interdire le casquette et la foulard ?
39:39– Et puis il y a les religieuses catholiques.
39:41– Mais oui, dans ce cas, c'est sans fin.
39:43– Regardez, nous, on a réussi à la région
39:45à interdire le burkini dans les îles de loisirs,
39:47grâce à Patrick Carham, ça a fonctionné,
39:49ce qui prouve que quand on est courageux
39:51et qu'on résiste à l'offensive islamiste,
39:53concrètement, on arrive à imposer quelque chose.
39:55– Mais on ne peut pas contre ça
39:57qu'en interdisant une chose.
39:59– C'est une conséquence.
40:01Il faut faire en amont le travail.
40:03– Mais oui, c'était pour de l'hygiène.
40:05– En amont, c'est quoi ?
40:07C'est d'aller où, c'est de faire quoi, c'est comment ?
40:09– Ce qui m'étonne, c'est que quand il y a un imam sur un plateau,
40:11personne ne le challenge sur les textes.
40:13C'est impossible, par exemple,
40:15vous pouvez mettre n'importe quel imam ou défenseur de l'islam,
40:17jamais il ne voudra parler du mariage des petites filles,
40:19de la sororité 65 et de la C4.
40:21Impossible, il ne voudra jamais.
40:23Il va trouver tous les subterfices possibles et imaginables
40:25pour ne pas parler du dogme.
40:27C'est hallucinant, c'est toujours la même chose.
40:29La seule manière que vous avez de lutter contre ça,
40:31c'est de revenir au texte.
40:33La charia, ce qu'on appelle islamisme,
40:35c'est l'application ou la volonté d'appliquer la charia.
40:37Ce qu'on appelle l'islam politique,
40:39c'est utiliser les moyens qu'offrent les démocraties
40:41pour appliquer la charia.
40:43C'est ça l'islam politique.
40:45Mais si personne ne discute des textes
40:47et qu'on laisse ces personnes-là faire leur prosélytisme,
40:49souvent en mentant, parce que des fois ils mentent sur les textes,
40:51vous n'y arriverez pas.
40:53En fait, vous ne vous battez pas.
40:55Il y a des imams qui sont capables.
40:57Non, parce que le dogme ne changera pas.
40:59Il y a Ijma, ça ne changera pas.
41:01En fait, ce qu'il faut, c'est connaître les textes et critiquer.
41:03C'est quand même très compliqué,
41:05parce que les textes, il y en a une infinité.
41:07Même les gens n'arrivent pas à distinguer eux-mêmes l'islam.
41:09Il y a des textes contradictoires.
41:11On ne vous croira pas et on écoutera l'imam qui lui va...
41:13Vous savez quelle est la raison,
41:15ce qu'on appelle le sabbat balnouzoul,
41:17de la raison de la révélation des versets du voile ?
41:19Pourquoi le verset du voile est descendu ?
41:21C'est un hadith sahih de Bukhari
41:23du prophète qui s'appelait Saouda.
41:25A ouvert la porte et elle était dedans ?
41:27C'est pour ça que les femmes se voilent dans l'islam.
41:29Saouda, elle est partie faire,
41:31c'est marqué, l'appel à la nature,
41:33répondre à l'appel de la nature la nuit.
41:35Elle est partie faire ses besoins la nuit.
41:37Et c'est Omar, ou Abu Bakr, je ne sais plus, c'est l'un des deux,
41:39l'un des compagnons du prophète qui lui a dit
41:41« Oh, je t'ai reconnu, Saouda, pourquoi tu fais caca à la nuit ? »
41:43Et ensuite, elle est revenue voir le prophète,
41:45c'est sahih de Bukhari, je peux citer la source après,
41:47elle dit « Les versets du voile sont descendus. »
41:49La raison de la révélation des versets du voile,
41:51c'est une sombre histoire de femme
41:53qui va faire ses besoins la nuit.
41:55Est-ce que les femmes musulmanes le savent, ça ?
41:57Moi, je peux sortir le sahih du Bukhari.
41:59Mais quand vous dites ça,
42:01comment vous faites pour défendre ça sur votre tête ?
42:03Mais vous le dites vous-même, c'est-à-dire que l'interprétation
42:05des versets du Coran est tellement possible
42:07qu'on va vous renvoyer un autre verset ?
42:09Non, ce qu'on appelle
42:11les tafsirs du Coran
42:13et ce qu'on appelle les hadith sahih,
42:15il y a ce qu'on appelle un nijma, c'est-à-dire que les écoles
42:17de jurisprudence, ce qu'on appelle les madhabs en arabe,
42:19en fait, ils sont tous d'accord dessus.
42:21Lorsqu'il y a nijma, on ne contredit pas l'nijma.
42:23D'ailleurs, l'nijma, quand on le contredit
42:25ou qu'on ne le respecte pas, c'est la...
42:27Est-ce que c'est à nous de rentrer dans cette religion ?
42:29Je veux dire, c'est compliqué, parce que là...
42:31C'est ce qu'on a fait au début du 19ème
42:33avec le christianisme...
42:35Oui, je crois que rentrer dans les versets du Coran
42:37et rentrer complètement dans les raisons,
42:39c'est très intéressant,
42:41mais rentrer là-dedans pour faire une loi républicaine
42:43me semble très compliqué.
42:45Non, ce n'est pas la loi, c'est le débat.
42:47La loi, elle ne doit pas...
42:49Est-ce qu'il y a débat ?
42:51Sur ce sujet-là, pour moi, oui. On en parle tout le temps.
42:53Dès qu'il y a un débat public, il y a des gens qui ne veulent pas l'aborder.
42:55Est-ce qu'on mesure
42:57l'absurdité du débat ?
42:59C'est passionnant ce que vous dites,
43:01c'est totalement passionnant.
43:03L'absurdité du débat qu'on nous impose.
43:05En Iran, les femmes sont
43:07violées, tuées,
43:09persécutées, parce qu'elles refusent
43:11de porter le voile, et nous, nous sommes ici.
43:13Dans le pays des droits
43:15de l'homme, à commencer
43:17à discuter de
43:19pourquoi il faudrait porter le voile ou pas.
43:21Le voile doit être interdit,
43:23le burkini doit être interdit,
43:25dans le sport.
43:27On verra.
43:29C'est aussi plus scolaire, c'est encore autre chose.
43:31D'abord,
43:33j'aime écouter Mehdi, parce que
43:35j'ai le sentiment qu'il me rend plus intelligent.
43:37Et pour reboucler avec
43:39Alexandra, je suis parfaitement d'accord avec elle
43:41sur le fait que mettre de la cohérence
43:43et légiférer, ça permet,
43:45ça ne réglera certainement pas le
43:47problème, ça permet de le bloquer, ça permet d'avancer,
43:49ça permet au moins d'être tous sur une
43:51même ligne, mais faut pas non plus
43:53être naïf, faut aller croire, ce qui n'est pas le cas
43:55d'Alexandra, parce que
43:57une loi réglera tout. Le sujet
43:59est bien plus complexe, et quand on entend Mehdi,
44:01on le croit.
44:03L'interdiction ne fait pas
44:05qu'une chose va être supprimée, elle peut toujours exister.
44:07On a supprimé le meurtre, il existe toujours.
44:09Et surtout, on a l'arme atomique,
44:11nous, les Occidentaux, on a l'arme
44:13atomique contre ce qu'on appelle l'islamisme.
44:15C'est le débat critique et la liberté d'expression.
44:17Sauf qu'on ne l'utilise pas ou on ne le fait pas assez bien.
44:19Surtout qu'elles ne vont pas bien en ce moment
44:21la liberté d'expression.
44:23On a remis le respect dans l'espace.
44:25On marque une pause et on se retrouve dans un instant
44:27pour parler de François Bayrou, à tout de suite.
44:29Sud Radio, votre avis fait la différence.
44:31Sud Radio, le
44:3310h midi, mettez-vous d'accord.
44:35Valérie Expert.
44:37Je voulais revenir sur l'affaire
44:39de Bétharame.
44:41Cette école
44:43qui
44:45se trouve dans les Pyrénées
44:47à Pau, dans les Pyrénées Atlantiques.
44:49François Bayrou y avait scolarisé
44:51ses enfants. Il y a eu
44:53plusieurs plaintes de déposés.
44:55François Bayrou dit qu'il ne savait
44:57rien des actes subis par les centaines
44:59d'élèves scolarisés à l'époque à Notre-Dame
45:01de Bétharame. Des sévices sexuels
45:03ont été commis pendant des années.
45:05François Bayrou était ministre de l'éducation.
45:07Ça a duré
45:09depuis avant. Il dit qu'il ne savait rien.
45:11Puis à la rencontre, il a passé trois
45:13heures hier avec
45:15l'association
45:17des victimes.
45:19Est-ce qu'il pouvait
45:21ignorer ? Il y a eu un rapport dont il dit
45:23qu'il ignorait l'existence. Puis finalement,
45:25il en avait entendu parler. Il avait
45:27consulté un magistrat.
45:29Vous en pensez quoi de cette affaire ? Affaire politique,
45:31hurlent
45:33les partisans de François Bayrou ?
45:35D'abord,
45:37j'ai été bouleversée
45:39par les témoignages
45:41de ces victimes
45:43qui, des années après,
45:45on voit combien la blessure
45:47est ouverte et qui ont crié
45:49dans le silence absolu et dans le mépris
45:51absolu. Moi,
45:53très honnêtement, je ne vois pas comment
45:55le Premier
45:57ministre a pu ignorer
45:59tout cela. Mais de façon
46:01plus large, ce que je trouve
46:03effrayant,
46:05c'est combien ces histoires
46:07surgissent régulièrement
46:09et notre indifférence,
46:11finalement,
46:13parce que c'est bien beau de s'en émouvoir,
46:15c'est bien beau de débattre,
46:17mais on n'en sort pas.
46:19Comment est-ce possible
46:21d'avoir à connaître
46:23ce genre d'histoire terrifiante
46:25et de ne pas réagir tout de suite ?
46:27Je vous invite à lire le rapport, d'ailleurs,
46:29parce qu'il est très différent de tout ce que
46:31vous pouvez entendre. Il est, de mon point
46:33de vue, terrifiant.
46:35Il y a vraiment des
46:37alertes qui ont été faites.
46:39À rapport de quand ?
46:41Je ne veux pas raconter de bêtises,
46:43on en a raconté beaucoup dans cette affaire.
46:45Je ne voudrais pas y contribuer.
46:47C'est plus la date
46:49exacte.
46:51Ce que je veux dire, c'est qu'on ne peut être
46:53qu'horriblement choqués
46:55par ces histoires.
46:57On ne peut être que
46:59très choqués par ce type d'histoire,
47:01mais j'attire quand même l'attention
47:03sur le fait que c'était il y a
47:0520 ou 30 ans.
47:09Le regard là-dessus,
47:11on n'entendait jamais parler de ce type d'affaires
47:13il y a 20 ou 30 ans.
47:15Les victimes que ça a été
47:17il y a un an, 10 ans, 20 ans ou 30 ans,
47:19elles le portent en neige.
47:21Je ne porte pas un jugement de valeur.
47:23Je n'explique que...
47:25On n'y faisait moins attention.
47:27Il y a 20 ou 30 ans,
47:29on n'y faisait quand même pas du tout attention.
47:31On n'entendait pas parler de ça.
47:33Mais il y a 10 ans, on faisait attention.
47:35Pourquoi il ne s'est rien passé ?
47:37Pourquoi on n'a pas fermé cet établissement ?
47:39Je suis absolument étonnée.
47:41En plus, quand on connaît
47:43Béroux qui avait ses enfants dans le scolage,
47:45je suis étonnée, j'ai le droit de l'être.
47:47Je finis.
47:49Il avait ses enfants dans le scolage.
47:51Est-ce qu'il a été averti de la nature
47:53de son passé ? J'en sais rien.
47:55Est-ce que c'est paru insignifiant à ses yeux ?
47:57Ce qui est coupable, je ne dis pas ça.
47:59Je dis que c'est insignifiant.
48:01Et je dis que ça ressorte.
48:03Les victimes sont victimes à vie.
48:05Je partage absolument ce que tu dis.
48:07C'est horrible.
48:09Mais ça surgit brutalement
48:11pour faire sauter le Premier ministre.
48:13Je suis très troublée.
48:15Je suis troublée par tout ça.
48:17Je suis troublée par l'époque,
48:19par la réalité de Béroux qu'on connaît.
48:21L'aimer ou l'aimer,
48:23Béroux n'est pas la type correcte.
48:27On peut être correcte et lâche.
48:29Oui, mais c'est plus compliqué que ça.
48:31Juste une petite précision.
48:33C'est facile de jeter dessus.
48:35Quand on a vécu dans un petit village,
48:37quand on a grandi dans un petit village,
48:39on sait qu'il est totalement impossible
48:41que tout le monde n'ait pas été au courant.
48:43Vous êtes d'accord ?
48:45Tout le monde sait ce qui se passe.
48:47C'est évident.
48:49Il y a des choses de la sorte.
48:51Il y a des trucs bizarres.
48:53C'est insupportable
48:55que ces victimes
48:57n'aient pas été entendues.
48:59Il faut entendre la parole d'un enfant.
49:01Et d'ailleurs,
49:03le Président de la République
49:05nous parle depuis des années
49:07d'un haut commissariat à l'enfance.
49:09On en est où de cela ?
49:11Ce n'est pas très loin de Lourdes.
49:13On a envie de sourire.
49:15Frédéric,
49:17on parle de manipulation politique,
49:19que c'est une manière
49:21de faire tomber François Bayrou.
49:23Ce n'est pas le sujet.
49:25C'est aussi le sujet.
49:27On voit bien la manipulation politique
49:29derrière tout ça.
49:31La motion de censure
49:33n'est pas passée.
49:35On essaie de le censurer d'une autre façon.
49:37J'ai plutôt envie de mettre ça à côté
49:39parce que ce n'est pas l'essentiel.
49:41Tous les ministres de l'Education nationale
49:43et tous ceux qui sont passés par ce ministère
49:45sont responsables autant que lui.
49:47Si le ministère de l'Education nationale
49:49était à ce point au courant,
49:51il y avait Jacqueline,
49:53Ségolène Royal, Jean-Luc Mélenchon
49:55qui étaient ministres délégués.
49:57À ce moment-là, on met tout le monde dans le même panier.
49:59Peut-être qu'il y a eu
50:01un manque de prise de mesure
50:03de la réalité des choses.
50:05On est au courant,
50:07mais on est au courant exactement de quoi,
50:09parmi quel type,
50:11je ne cherche pas à le défendre,
50:13je cherche à comprendre.
50:15Plutôt que de nous focaliser
50:17sur il savait, il ne savait pas,
50:19il savait comment, il a agi, il n'a pas réagi,
50:21je voudrais en venir à l'essentiel.
50:23C'est quand même la question des violences
50:25qui sont faites aux enfants.
50:27Je veux bien entendre que tout un village, toute une ville
50:29soit au courant, mais tout le monde est coupable.
50:31Les gens envoyaient leurs enfants dans cette école
50:33en disant que ça leur ferait une bonne expérience
50:35de la vie.
50:37J'ai du mal à croire.
50:39Si on admet l'idée
50:41que des parents mettent leurs enfants
50:43dans l'école parce qu'ils n'y croient pas,
50:45alors on peut admettre que les autorités
50:47n'aient pas pris la mesure du sujet.
50:49Ça ne les excuse pas, mais ça permet de comprendre.
50:51Donc il va y avoir,
50:53ça me fait un peu sourire,
50:55il va y avoir une inspection
50:57le 17 mars prochain.
50:59Quand on pense que ça a monté il y a 30 ans.
51:01Il y a une photo sinistre
51:03dans le parisien
51:05de cet établissement.
51:07Il y a un des prêtres accusés
51:09qui s'est suicidé.
51:11Et condamné.
51:13Un des prêtres condamné.
51:15Ce qui est assez
51:17frappant dans cette histoire,
51:19pas troublant, mais très triste,
51:21c'est qu'ils ne savaient pas tous qu'ils étaient victimes.
51:23Chacun ne l'avait pas forcément dit.
51:25Ils se sont rendus compte qu'il y avait plus d'une centaine
51:27de victimes.
51:29C'est le pouvoir des prédateurs de faire que chacun culpabilise
51:31et donc n'en parle à personne.
51:33Ça crée ce silence terrible.
51:35Là où je vous rejoins,
51:37c'est quand des gamins rentrent à la maison
51:39et disent
51:41je suis restée 4 heures sur le perron
51:43en slip, sous la pluie.
51:45Que les parents ne réagissent pas.
51:47C'est notre époque aussi.
51:49Mais ça interroge.
51:51Je suis d'accord avec ce qu'a dit Frédéric.
51:53Il y a quand même un sujet politique,
51:55c'est que l'histoire a combien de temps ?
51:5720, 30, 40 ans ?
51:59Plus de 30 ans.
52:01Il y a eu combien de ministres de l'éducation ?
52:03C'est un sujet politique, on exime cette histoire.
52:05Ce sujet-là m'inquiète.
52:07C'est terriblement inquiétant.
52:09En 30 ans, il y a eu quand même des faits
52:11graves qui ont probablement été rapportés.
52:13Et successivement, les dossiers sont passés
52:15et personne n'a dit.
52:17Il faut quand même aller vérifier ce qui se passe.
52:19Moi je trouve ça inquiétant.
52:21Vous avez comme tous ces faits divers.
52:23Quand des enfants, on apprend
52:25des histoires monstrueuses d'enfants
52:27qui ont été torturés et qui sont assassinés
52:29par leurs parents. Puis après il y a les témoignages
52:31des voisins. Ah bah oui, on l'entendait hurler
52:33toutes les nuits. Je crois que chacun doit
52:35prendre ses responsabilités à son niveau.
52:37C'est arrivé à mon fils.
52:39Il y a des signes qui sont beaucoup plus
52:41faibles, etc. Il revient, il n'osait pas
52:43me le dire. Il dit j'ai eu une mauvaise note
52:45et j'ai eu pampan des culottés.
52:47Je dis pardon ? Collège à Paris.
52:49Je dis...
52:51Elle leur dit oui parce que j'avais une
52:53ordre de retenue où j'acceptais pampan des culottés.
52:55J'ai accepté pampan des culottés.
52:57Ça fait mon fils.
52:59Je me roule sur le téléphone
53:01pour appeler la directrice.
53:03Une femme d'ailleurs charmante qui dit
53:05Madame je suis désolée, ça fait
53:07maintenant des parents qui me l'ont dit plusieurs fois.
53:09Ça fait deux mois que ça arrive. Il y avait
53:11un prof qui les faisait
53:13mettre sur ses genoux pampan
53:15des culottés. C'est complètement dingue.
53:17Mais il s'est passé quoi ? Ce qui est beaucoup plus grave c'est que...
53:19Il s'est passé quoi ? Il s'est passé en fait
53:21rien. Elle a dit vous inquiétez pas il ne sera plus
53:23dans l'établissement dans huit jours.
53:25Donc il n'a plus été dans l'établissement dans huit jours.
53:27Mais il est allé où ? Dans un autre.
53:29Dans un autre.
53:31C'est la raison pour laquelle la justice
53:33doit intervenir.
53:35La justice a porté plainte pour attouchement sur enfant
53:37il y a plus d'un an et qu'il n'y a
53:39aucune, dans une école
53:41et qu'il n'y a aucun retour.
53:43C'est incroyable.
53:45De la police, de rien.
53:47Parce que la directrice aurait pu porter plainte.
53:49Merci à vous.
53:51De vraies bonnes journées sur Sud Radio.
53:53Parlons vrai.
53:55Parlons vrai.

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