• il y a 13 heures
Les Vraies Voix avec

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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2025-03-21##

Catégorie

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News
Transcription
00:00Les vraies voix sud-radio, le grand débat du jour.
00:03La grogne des maires de France.
00:06Il a supprimé aux maires la taxe d'habitation.
00:08Ce qui est idiot, parce qu'en réalité, en faisant ça, on enlève
00:11ce qui permet aux maires de gérer leur commune.
00:13Oui, quand la France va mal, quand la France se déchire,
00:15les maires sont là pour réparer à proximité.
00:18C'est devenu très compliqué pour les maires.
00:19Il n'a pas tant de pouvoir que ça.
00:21Entre la suppression de la taxe d'habitation, la baisse régulière des dotations de l'État,
00:25le coût délirant, l'hiver dernier, on s'en souvient, de l'énergie,
00:28bien beaucoup de communes, aujourd'hui, se retrouvent sur le flanc.
00:32Et Camille Pouponneau, qui est maire, qui était maire de Pibrac, en Haute-Garonne,
00:37raconte pourquoi elle a démissionné quatre ans plus tard.
00:39Prise en tonneille entre les normes contradictoires, les budgets contraints
00:43et la sollicitation à toute heure des administrés,
00:4570 heures de travail par semaine, 100 marches de manœuvre.
00:49Comme elle, plus de 2400 maires ont jeté l'éponge depuis 2020.
00:52Alors, parlons vrai.
00:54À un an des municipales, craignez-vous qu'on manque de candidats
00:57et donc d'élus locaux dans un an ?
00:58Et à cette question, violence des administrés, faible rémunération,
01:02horaire à rallonge, les maires ont-ils raison de démissionner ?
01:04Vous dites oui à 87%.
01:06Vous voulez réagir ? Le 0826 300 300.
01:08Et notre invité, Jean-François Bigier, maire de Burs-sur-Yvette dans l'Essonne
01:11et vice-président de l'Association des maires de France,
01:14bienvenue sur Sud Radio, Philippe Bilger.
01:17Je crains qu'on alterne assez régulièrement sur Sud Radio,
01:21comme dans d'autres médias, sur les sujets contrastés suivants.
01:26La fonction de maire est la plus belle dans notre vie politique.
01:30Et la seconde, c'est est-ce qu'il est normal que les maires démissionnent en masse ?
01:37Autrement dit, entre la lumière et l'ombre,
01:40en permanence, on est obligé de choisir.
01:43Et je regrette que, évidemment, les dangers qui sont évoqués
01:48et qui font partir les maires sont indiscutables, sont éprouvants.
01:53Moi, ce que je regrette tout de même, et il est facile de regretter
01:57quand on n'est pas confronté aux défis qu'ils connaissent,
02:00c'est qu'ils ne tiennent pas alors qu'ils exercent un formidable métier.
02:05Je pourrais le dire pour d'autres métiers, d'autres fonctions,
02:10je les comprends, mais je voudrais qu'ils restassent, mon Dieu, en poste.
02:17Parce que 40, vous l'avez rappelé, qui partent de manière régulière, c'est effrayant.
02:24Gilles Boussingo, qui ne s'est pas remis de cet imparfait du subjonctif tombé comme ça ?
02:28Oui, effectivement, c'est tellement rare maintenant d'entendre l'imparfait du subjonctif.
02:33Après, le problème du maire, c'est que, d'une manière générale,
02:36la société française s'est quand même énormément dégradée
02:39sur le plan de la violence et des communications interpersonnelles entre les gens.
02:43Donc, du coup, le maire sert de tampon aujourd'hui.
02:46Et qui plus est, aujourd'hui, le maire a une responsabilité pénale qui est ouverte tous azimuts.
02:51Dès qu'il y a un problème, que ce soit dans une piscine ou qu'il y ait un trou dans un trottoir,
02:55c'est le maire qui est responsable pénalement.
02:56Et pourtant, il y a la loi Fonchon.
02:58Oui, bien sûr, mais malgré tout, ça ne suffit pas à endiguer ce genre de problème.
03:02Donc, le maire, il est tout le temps le dos tendu,
03:04craignant que pour la moindre chose qu'il puisse décider,
03:07il y ait une levée de bouclier et qu'on lui tombe dessus à bras raccourcis.
03:10Ça rend une position de maire très souvent intenable.
03:13C'est ce que je disais tout à l'heure sur la violence.
03:15Ils sont aussi responsables des administrés.
03:17Donc, je comprends M. le maire qui se dise au service de ses administrés.
03:21Mais on voit souvent l'invectif vis-à-vis des maires qui est souvent injustifié.
03:26Un maire qui démissionne, c'est la République, la démocratie française qui s'en va.
03:31C'est effectivement un référent pour un grand nombre de Françaises, de Français,
03:37dans des villes, dans des villages, dans des villes de moyenne importance.
03:41Et ce sont des gens qui ont voté à l'unanimité et qui perdent pourdant l'homme, la femme,
03:50qu'ils avaient choisi démocratiquement.
03:52Donc, c'est très profond un maire qui s'en va.
03:55C'est très significatif d'un mal-être.
03:58Il devrait être protégé beaucoup plus par l'État et pas raquetté, rançonné, mis à l'amende,
04:05quasiment condamné à obéir au doigt et à l'œil.
04:07Justement, on leur a retiré leurs moyens de subvention et ce qui les rend dépendants de l'État
04:15qui, eu égard ses problèmes budgétaires, n'est plus en mesure d'honorer ce qu'il doit
04:20et en plus fait de la politique politicienne.
04:23Très très dur d'être maire aujourd'hui et de bien s'occuper de ses administrés.
04:27Jean-François Vigier, vous êtes maire de Bure-sur-Yvette, c'est en Essonne,
04:30vice-président de l'Association des maires de France.
04:33Est-ce que quelque part aujourd'hui, être maire, ce n'est pas la quadrature du cercle ?
04:38On vous demande plus avec moins d'argent, etc.
04:42D'abord, je voudrais revenir à un fondamental pour moi très important,
04:47c'est que maire, c'est pour moi l'un des plus beaux métiers du monde,
04:50même si on ne peut pas dire que c'est un métier, c'est un mandat,
04:53mais s'occuper d'une ville, c'est-à-dire en même temps regarder l'évolution de sa ville dans 15 ans,
05:01c'est-à-dire construire sa ville ou reconstruire sa ville et s'occuper du quotidien de ses habitants
05:06par les services publics, scolaires, sociaux, associatifs, par la rénovation d'équipements publics,
05:13c'est magnifique et c'est vrai que c'est très exaltant à mener au quotidien.
05:18Mais c'est un mandat qui est devenu extrêmement complexe,
05:23pour lequel nous subissons beaucoup de pression,
05:27pour lequel on demande des résultats de plus en plus rapides, quasi immédiats,
05:32et depuis quelques années, pour lequel les maires ou leurs familles peuvent subir des violences physiques ou morales,
05:39ce qui est devenu ça totalement inacceptable.
05:43Et donc, nous l'exerçons dans des conditions, il faut le dire, de plus en plus difficiles,
05:48par cette pression qui s'accentue,
05:51et aussi, disons-le, dans le cadre d'un désengagement financier de l'État qui ne cesse pas,
05:59et dans le cadre aussi de normes qui nous tombent dessus.
06:02Il y a un rapport sénatorial qui est sorti il n'y a pas longtemps,
06:04qui dit qu'en quatre ans, ce sont 4 milliards de normes qui sont tombées sur les communes.
06:08À l'Association des maires de France, on essaie d'examiner tout ça à la loupe,
06:14autour de notre président David Lissnard,
06:16et on voit bien dans toutes nos instances que le mandat se complexifie, devient de plus en plus difficile.
06:23Donc, énormément de respect pour cette maire qui a quitté ses fonctions,
06:29mais vous remarquerez que 40 démissions par mois, c'est énorme,
06:33et c'est extrêmement préoccupant pour la démocratie locale.
06:36Vous êtes maire ou élue locale, vous l'avez été, venez témoigner au 0826 300 300.
06:43Monsieur le maire, sans compter les sièges de conseillers municipaux qui sont vacants.
06:49Aujourd'hui, il y en a quand même 57 000, ce qui est important,
06:52c'est-à-dire que c'est aussi le maire, mais aussi l'engagement de certains citoyens auprès de la mairie.
06:58Oui, parce que pour le coup, les citoyens qui s'engagent dans une liste,
07:04on les prévient, ils s'engagent pour six ans, ce qui est une durée quand même assez longue.
07:09Ils ont un métier, ils ont une famille, ils ont une vie à côté,
07:12et au bout d'un moment, cette pression, cette complexité peut les amener à renoncer.
07:18Donc, on est là aussi pour les entourer, pour essayer de dialoguer avec eux,
07:22mais au bout d'un moment, il y a la décision qu'on prend d'arrêter ses fonctions.
07:27Donc, c'est vrai que c'est problématique,
07:29et c'est vrai qu'il faut absolument qu'on apporte des solutions concrètes à cette situation
07:34qui va en s'amplifiant, on le sent bien.
07:37Philippe Billiger, bonjour.
07:38Monsieur le maire, vous avez rappelé les deux fléaux qui menacent à l'heure actuelle les mairies,
07:44le désengagement de l'État, et puis évidemment la contestation de plus en plus vive
07:51de ce qui représente le pouvoir officiel, en l'occurrence celui des maires,
07:56avec les agressions, les insultes, les injures, et parfois la mensuétude scandaleuse de la justice.
08:03Si vous aviez à choisir entre ces deux mots,
08:06est-ce que le plus grave ne serait pas le désengagement de l'État
08:10qui lui pourrait ne pas trahir la mission qui est la sienne ?
08:15Alors, il y a deux choses, parce que le désengagement de l'État,
08:20il n'est que d'un côté, nous on souffre évidemment d'un désengagement financier de l'État,
08:24et vous le citiez au début du débat, la suppression de la taxe d'habitation en est un exemple,
08:30mais la baisse des dotations consécutives, pratiquement tous les ans nous subissons
08:35une baisse des dotations que l'État doit donner aux communes,
08:39ce qui complexifie la réalisation de nos budgets.
08:43Donc là on a un désengagement de l'État, et de façon tout à fait contradictoire,
08:48nous avons une présence de plus en plus imposante de l'État sur les normes
08:54qui n'arrêtent pas de nous tomber dessus, qui viennent contredire la précédente,
08:59et nous avons même parfois l'État qui ne parle pas de la même voie
09:04entre le national et le local.
09:06Exemple, on encourage tout le monde à rénover ses habitations,
09:11à faire de l'isolation par l'extérieur, à poser du photovoltaïque
09:14pour la transition écologique, pour les économies d'énergie,
09:16tout le monde dit oui, l'État dit il faut y aller,
09:18nous on dit également à nos concitoyens, montez des dossiers,
09:21vous avez l'architecte des bâtiments de France qui donne des avis défavorables.
09:26Donc, quelle est après nous, notre parole ?
09:30Vous imaginez qu'est-ce qu'on dit à nos concitoyens
09:33quand on est face à de telles décisions ?
09:35Tout ça devient vite ingérable.
09:38On parle 0826 300 300, on retrouve Emmanuel, bonsoir Emmanuel.
09:43Bonsoir Emmanuel, bienvenue.
09:44Bonsoir les amis, oui oui, tout à l'heure j'entendais un de vos intervenants
09:49qui parlait d'Abrakos, on tombait sur Abrakos,
09:52et moi j'ai tout de suite pensé en fait au maire, au chef du village gaulois d'Astérix,
09:57parce que lui aussi en fait, si vous vous souvenez de cette bande dessinée,
10:02il était tout le temps aux prises avec les commerçants qui venaient se plaindre,
10:06avec les administrés qui n'étaient pas contents,
10:09et puis en même temps le village était effectivement assiégé,
10:13assiégé par une force obscure, en l'occurrence c'était les Romains,
10:18mais là aujourd'hui ce sont les normes, les horribles normes qui en fait font beaucoup de mal,
10:24et je suis d'accord tout à fait avec l'intervenant précédent,
10:28parce que j'ai une vieille maison en Bourgogne, le village,
10:33et bien je n'ai pas le droit d'installer un Vélux pour utiliser la pièce du haut,
10:40qui est sous la toiture, parce que le bâtiment est classé,
10:46et en même temps on me demande si je veux le vendre,
10:50de dépenser des fortunes pour l'isoler en mettant sur la pierre à l'intérieur du polystyrène et des cochonneries comme ça.
10:57C'est ubuesque ?
10:59C'est ubuesque absolument,
11:01donc il faudrait un Elon Musk qui vienne et qui nettoie les normes.
11:07Restez avec nous Emmanuel, Philippe est avec nous de Marmont Pacha,
11:11Bonsoir Philippe.
11:12Bonsoir monsieur le maire.
11:13Monsieur le maire exactement.
11:15Bonsoir oui.
11:16Bienvenue vous, c'est une petite commune du Lot-et-Garonne,
11:19et visiblement les problèmes sont en relation avec la taille de la commune selon vous.
11:25Oui c'est vrai que nous dans le milieu rural on n'a peut-être pas les sollicitations qui sont dans les communes un peu plus grandes,
11:32mais c'est vrai qu'au milieu de 180 habitants il y a toujours quelques petits problèmes,
11:36mais ce n'est pas quand même trop lourd à gérer.
11:39C'est vrai qu'au niveau de l'agglo je côtoie quand même d'autres maires,
11:41et je comprends que des fois c'est un peu lourd et ce n'est pas évident à supporter,
11:46parce que quand même les maires ont des emplois du temps qui sont très très chargés,
11:51et ils font tout ce qu'ils peuvent souvent,
11:53et dans la majorité des cas pour que tout se passe bien,
11:57et que tout se déroule bien pour les administrer,
11:59donc ils comprennent très mal que des fois des gens s'emportent,
12:02je veux dire à un moment donné il faut trouver des solutions,
12:05et c'est ensemble qu'on les trouve,
12:07et ce n'est surtout pas aux élus qu'on va améliorer la vie sociale de nos concitoyens et de tout le monde.
12:15Philippe, une question,
12:17combien vous rapporte votre indemnité par mois, pour 180 habitants,
12:20et combien de temps ça vous prend par semaine ?
12:23Sur notre commune ça a été amélioré, j'aurai droit à 1000 euros,
12:28et je ne les prends pas parce que je n'ai pris que 600 euros
12:32quand on a monté le conseil municipal,
12:35parce que je n'étais pas sûr du budget,
12:38et donc je n'ai pris que 600 euros,
12:40et c'est vrai que ça me prend pas mal de temps,
12:42avec l'agglomération, les réunions, les permanences,
12:44et puis d'aller voir à droite à gauche,
12:46et c'est vrai que quand on a encore une activité professionnelle prenante,
12:51ce n'est pas évident à gérer, après les week-ends et tout,
12:55après si on fait ça c'est parce que je suis né sur la commune,
12:59et voilà, c'est venu petit à petit,
13:03Combien de mandats, M. le maire, vous, aujourd'hui ?
13:07C'est le premier mandat,
13:10je le fais surtout parce que j'ai envie de défendre le monde agricole,
13:14au milieu de ces agglomérations,
13:16et c'est quand même important, sur 44 communes,
13:19on n'a plus que 2 maires agriculteurs sur la côte Agen,
13:22et c'est très peu, et c'est dommage,
13:25donc c'est important qu'il en reste pour se faire entendre.
13:28Jean-François Vigier, quand vous entendez ça,
13:30est-ce que finalement le dialogue est primordial,
13:33quand on est un maire ?
13:35C'est permanent, c'est constant, c'est tous les jours, à toutes les heures,
13:39quoi qu'on fasse, qu'on soit en mairie, qu'on soit en dehors de la mairie,
13:42il faut savoir qu'à tout moment,
13:45nos concitoyens nous saisissent de différents sujets,
13:49du plus petit au plus grand,
13:51et il faut qu'on apporte des réponses de plus en plus précises,
13:54rapides, évidemment favorables.
13:57Le témoignage de Philippe Lévrais-Voix, qui est maire d'un petit village,
14:00qui dit « j'ai droit à 1000, je prends 600 seulement »,
14:03c'est quand même la preuve qu'on te disait que,
14:05oui, les politiques font ça pour l'argent, on peut le saluer,
14:08et que c'est vraiment pas du tout ce qu'on dit d'une manière,
14:10et j'ai pas de complexe à utiliser ce mot-là, vraiment populiste, non ?
14:13Oui, oui, c'est un vrai engagement, là, pour le moment.
14:15Oui, c'est un sacerdoce.
14:16Absolument.
14:17Mais je ne crois pas que l'on devienne maire
14:20pour des raisons politiques dans ce genre de ville et de village.
14:26On veut être élu d'abord parce qu'on est porté par la majorité
14:30que l'on connaît personnellement, et dont nos parents se connaissaient déjà, etc.
14:35Donc on ne peut pas non plus trahir...
14:37C'est presque un héritage.
14:38Absolument, qui nous dépasse.
14:40Et ça implique un respect des règles, des lois,
14:45on ne trahit pas ceux qui ont voté pour soi, parce qu'on les connaît.
14:48Donc cet engagement populaire, il est majeur, je crois.
14:51C'est quand même le plus beau mandat du monde.
14:53Philippe Ilegin, vous auriez aimé, vous, être maire d'une ville ?
14:55Non, je ne suis pas...
14:57Si, au fond, j'aurais beaucoup aimé.
15:00Si, mais parce que la question de Cécile est pertinente,
15:04et donc qu'elle n'appelle pas une réponse péremptoire,
15:07contrairement à ce que vous espérez, mon cher Philippe.
15:10C'est le fait qu'on a envie de rendre service à ses concitoyens,
15:17mais en même temps, c'est une tâche insurmontable,
15:21parce qu'il faut être tout le temps sur le front.
15:25Allez, 0826 300 300, avec Pascal qui est avec nous.
15:29Bonsoir Pascal.
15:30Bonsoir Pascal.
15:31Bonsoir tout le monde, bravo déjà pour votre émission.
15:34Je voulais intervenir parce qu'en fait, je suis élu d'une petite commune de 10 000 habitants.
15:40D'accord.
15:4110 000, c'est pas mal déjà.
15:42Ouais, mais nous, on se prend vraiment pour un petit village encore.
15:49Dans les bouches du Rhône.
15:51Et moi, je suis élu de ce qu'on appelle les minorités.
15:55Je suis élu de l'opposition.
15:57Et aujourd'hui, je comprends que c'est certaines maires qui en auront le bol,
16:01parce que c'est dur, la tâche de maire, elle est difficile,
16:04et c'est une proximité tout le temps.
16:06Mais aussi, aujourd'hui, il y a beaucoup de maires qui ne respectent pas la parole des minorités.
16:10Moi, par exemple, si je vous envoie les photos de mon bureau,
16:15vous savez que j'ai fait mes permanences,
16:17pas de sauvetage des verres, pour vous dire.
16:19Je reçois les convocations pour le conseil municipal 4 jours avant.
16:24Il faut que j'étudie tous les dossiers.
16:25Le maire ne m'a inclus dans aucune commission.
16:27C'est-à-dire qu'en fait, moi, j'étais uniquement pour être présent au conseil municipal
16:32et être une pièce enregistreuse.
16:34Et ça, c'est bien dommage, parce que ça touche la démocratie.
16:37Il y a plein de gens comme moi qui ne vont pas se rentrer,
16:39qu'on soit dans les minorités ou...
16:42C'est beaucoup plaisant.
16:44Petite réaction de notre maire, Jean-François Vigier, peut-être là-dessus ?
16:49Peut-être s'ouvrir à l'opposition aussi ?
16:52De toute façon, la présence de l'opposition, elle est réglementée dans les textes.
16:56Et nous avons des obligations pour que l'opposition puisse s'exprimer.
17:01Et notamment, nous avons des délais de convocation à respecter.
17:04Donc, il appartient à chaque commune de faire ce travail-là,
17:08d'avoir une bonne intelligence avec ses minorités.
17:12Mais moi, je veux vraiment rappeler que les maires,
17:16c'est le dernier rempart de la démocratie, en fait.
17:20Depuis qu'on a supprimé le cumul entre un mandat de député et de maire,
17:24ou de sénateur et de maire,
17:26c'est nous qui connaissons la température dans une commune, dans un territoire.
17:29C'est nous qui pouvons faire remonter à l'État.
17:32Et c'est ce que nous disons sans cesse à l'AMF, autour de David Lysnard.
17:36C'est que si nous ne sommes plus là,
17:38il n'y aura personne pour sauver la démocratie.
17:41Absolument. Merci beaucoup, Jean-François Mégier,
17:44maire de Bure-sur-Yvette, en Issole,
17:46et vice-président de l'Association des maires de France.
17:49Merci d'avoir accepté notre invitation.
17:51Dans un instant, le qui-sait-qui qui l'a dit,
17:53et qui-sait-qui qui l'a gagné, vous le saurez juste après.
17:56C'est à la fin du bal qu'ont pas les musiciens.

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