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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2025-03-19##
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00:00Les Vraies Voix Sud Radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:07Les Vraies Voix tous les jours de 17h à 19h, nous avons fièrement fêté tout à l'heure avec toute l'équipe les 1 million passés avec des chocobéennes.
00:17Et ça je remercie la direction générale.
00:20C'était très bon.
00:23Moi qui avais pris mes deux petites clémentines en me disant c'est fini, pas de sucre aujourd'hui.
00:29Chocobéennes, c'est des cookies, des sabates, tout ça.
00:36Bref, c'était la fête. J'en ai mangé 12. Je vous remercie la direction générale.
00:41Mon corps d'été, je vais le passer à quelqu'un d'autre.
00:44Vous l'avez encore ? Vous l'avez déjà ?
00:46Vous dites ça parce que je m'habille en noir.
00:49J'ai tous les trucs pour que ça fonctionne.
00:52En attendant, Philippe Iger est avec nous, Françoise de Gouin et Sébastien Ménard et bien entendu Philippe David.
00:56Et tout de suite, le grand débat du jour.
00:58Les Vraies Voix Sud Radio, le grand débat du jour.
01:01Bonjour Bruno Retailleau.
01:03Bonjour Jean-Jacques Bourdin.
01:04Pendant des semaines, je me suis retrouvé seul, si j'ose dire, face aux menées algériennes.
01:09J'étais seul et ce comité intermédiaire a acté une ligne qui est celle de l'ensemble du gouvernement, c'est la riposte graduée.
01:18Rappel de l'ambassadeur de France à Algérie ? Non.
01:21Vous dites non ? Je ne dis pas non.
01:23Gêle des visas, gêle des transferts de fonds privés, fin de l'aide publique au développement, dénonciation des accords de 68.
01:32Mais c'est sur la table.
01:34La riposte graduée tout simplement parce que nous ne sommes pas belliqueux.
01:37Nous ne voulons pas la guerre avec l'Algérie.
01:39C'est l'Algérie qui nous agresse.
01:41Bruno Retailleau était ce matin l'invité de Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio.
01:45Nous ne voulons pas la guerre avec l'Algérie.
01:47Je rappelle, c'est l'Algérie qui nous agresse, c'est ce qu'il a dit ce matin.
01:50Il menace de mettre fin aussi aux avantages des Algériens sur les soins en France.
01:54Si Alger refuse d'accueillir les ressortissants expulsables, il exprime aussi une position personnelle contre le voile dans les compétitions sportives.
02:00Parlons vrai, est-ce que la fermeté de Retailleau est réelle ou ne sont-ce que des paroles ?
02:05Et à cette question, lutte contre le terrorisme et le narcotrafic, voile d'Algérie, Retailleau est-il l'homme de la situation ?
02:11Vous dites non à 63%.
02:13Vous voulez réagir au délai Vrai Voix ? Attendez vos appels au 0826 300 300.
02:19C'est étonnant Philippe Bigère, 63% négatif alors qu'il était plutôt plébiscité pour ses actions.
02:26Oui mais en même temps, il me semble que les auditeurs sont assez lucides puisqu'ils comprennent que
02:33ce qu'on appelle riposte graduée à l'encontre de l'Algérie impose évidemment, comme l'a très bien dit Françoise,
02:41souvent que le Président de la République non seulement s'en mêle mais s'en occupe,
02:46même si j'ai lu avec beaucoup d'intérêt, un spécialiste nous a indiqué que la suspension des accords de 68
02:55pouvait relever d'un pouvoir partagé entre le Premier Ministre et le Président.
03:00Mais en réalité, l'alternative elle est simple.
03:04Moi j'ai trouvé Bruno Retailleau très bon ce matin mais parce que je suis accordé à la ligne de fermeté conservatrice
03:13qu'il veut développer notamment à l'égard de l'Algérie.
03:17Mais hier on a entendu un député LFI, très intéressant aussi, qui lui est sur une ligne disant
03:25la seule solution elle est diplomatique, l'alternative elle est là.
03:30C'est pas que LFI, je pense qu'il y a beaucoup de gens, le Parti Socialiste, même au centre.
03:36Parce qu'il était là hier et qu'il en a parlé, c'est pour ça.
03:39Bien sûr, il y a évidemment que c'est la diplomatie.
03:42Vous savez Bruno Retailleau, quand vous êtes ministre de l'Intérieur, c'est le seul poste de la République
03:45où vous pouvez faire turbuler le système tous les matins.
03:48Tous les matins vous pouvez être invité d'une matinale et annoncer des trucs et exister.
03:52Mais c'est une existence qui est assez artificielle en réalité.
03:55Parce que tous les ministres de l'Intérieur se sont heurtés à ça.
03:59Il y a le déclaratif, la volonté, Manuel Valls le premier, et il y a les résultats.
04:04L'obsession algérienne, puisque c'est sa ligne Bruno Retailleau,
04:10l'obsession algérienne même d'une partie du reste de la droite,
04:13d'une certaine manière comme pour contrebalancer l'obsession ukrainienne, j'ai envie de dire,
04:18c'est quelque chose qui ne fonctionne pas.
04:21Les gens, à un moment donné, voient qu'il y a les mots, il faut être ferme, etc.
04:26Mais jusqu'où ? Sur quel barreau de l'échelle vous montez sur l'échelle des perroquets ?
04:30Vous comprenez ? Il y a un dernier barreau.
04:32Bruno Retailleau, dimanche, a dit « Retenez-moi, je fais un malheur, je peux démissionner ».
04:36Il n'a toujours pas démissionné.
04:38Donc c'est des phrases qu'on laisse filtrées, il faut être capable d'aller au bout.
04:42C'est la limite entre le déclaratif et les résultats.
04:46Il n'a pour le moment, Bruno Retailleau, je vous l'affirme, aucun résultat.
04:49Et il n'est pas le seul.
04:51Gérald Darmanin n'a eu très peu de résultats avant lui.
04:54Et Manuel Valls a eu très peu de résultats avant lui.
04:56Donc ça donne des existences de ministres de l'intérieur très puissantes sur le plan médiatique,
05:01mais dans la réalité des faits, ça s'effondre toujours.
05:05Pour moi, il n'y a pas d'obsession algérienne.
05:09Je m'inscris totalement faux dans ce que dit Françoise de Goy.
05:12Il n'y a pas d'obsession algérienne.
05:14Il y a une obsession, et qui est une réalité, qui est une préoccupation,
05:18que sont les OQTF. C'est ça le sujet.
05:20Et d'où viennent, enfin, où sont censés repartir ces OQTF ?
05:25Majoritairement en Algérie.
05:27Quel est le pays qui refuse le plus le retour de ses propres sortissants
05:32avec des papiers sur leur territoire d'origine ?
05:35C'est l'Algérie.
05:36Donc il n'y a pas d'obsession algérienne.
05:38Oui, il y a le Sahara occidental, il y a le Samsa, bien sûr que si.
05:40Il y a une situation particulière en Algérie.
05:42Mais on est d'accord, il y a des éléments...
05:45Non mais Françoise de Goy a raison.
05:47Pour le coup, elle a raison.
05:48Ce sont des sujets qui se croisent.
05:49Mais il n'y a pas d'obsession politique avec l'Algérie.
05:52Il y a simplement un problème.
05:53Et puis aujourd'hui, évidemment, quand on a des doux rêveurs qui disent
05:57que c'est la diplomatie, etc.
05:59Il n'y a pas de diplomatie, il n'y a pas de relation.
06:01Mais ce n'est pas ce que je dis.
06:03C'est qu'aujourd'hui, et je ne suis pas militant pro-Rotaïo,
06:06je dis simplement qu'à un moment donné, c'est l'épreuve de force.
06:09C'est qu'on a probablement beaucoup plus de leviers,
06:12beaucoup plus d'atouts pour imposer à l'Algérie le respect,
06:16le respect des traités, le respect du...
06:19De récupérer ses réfugiats qui sont ses ressortissants.
06:21Evidemment.
06:22Mais on n'ose pas.
06:23Et on avance et on recule un pas en avant.
06:25Enfin, un effet d'annonce, je suis d'accord avec Françoise de Goy.
06:28Trois pas en arrière.
06:30Et à un moment donné, on a vu quand même dans la presse
06:33que l'Algérie demandait, pas plus tard qu'il y a quelques heures,
06:36l'extradition d'un de ses anciens ministres des mines
06:39qui est recherché ou condamné.
06:42Trois peines de 20 ans, le mec a 72 ans.
06:45Il est d'ores et déjà à la cas de procès.
06:47Il y en a trois qui ont été purgés.
06:50Il a trois peines de 20 ans à purger.
06:52Quand l'Algérie a envie de faire revenir ses ressortissants,
06:56là, elle le fait savoir par la voie diplomatique, par la voie de France, etc.
06:59Donc, il n'y a pas d'obsession algérienne.
07:01Il y a un problème avec l'Algérie.
07:03Il y a quelque chose tout de même qui, ça a déjà été dit,
07:06moi, qui me frappait, c'est être Goliath avec l'Ukraine.
07:11Le président Macron l'est.
07:13Et David, si j'ose dire, ça n'est pas vous.
07:16Philippe, avec l'Algérie.
07:19Paradoxalement, l'Algérie est trop proche de nous
07:23pour imposer une politique de fermeté
07:26comme je l'ai fait.
07:29Je ne suis pas d'accord avec vous.
07:32Vous avez tout dit.
07:33C'est-à-dire que l'Algérie est l'Algérie.
07:35Les gens qui nous expliquent
07:36« Regardez ce que Trump fait avec le Venezuela quand on l'écoute.
07:39Laissez-le faire. »
07:41Nous avons cet abcès que nous n'avons jamais purgé
07:45avec la question algérienne.
07:47Laissez-moi terminer.
07:48C'est un vrai sujet.
07:49Et qui traverse d'ailleurs politiquement tous les groupes politiques.
07:52A chaque fois, ça se rouvre.
07:54Je vous renvoie au 6 octobre 2001.
07:57Vous vous souvenez ?
07:58France-Algérie.
07:59La pelouse envahie.
08:01Lionel Jospin blême.
08:02Marie-Georges Buffet qui demande du calme.
08:04Qui se fait insulter.
08:05C'était Jacques Chirac qui intervient.
08:07Nous avons cette passion contrariée avec l'Algérie.
08:10Et le deuxième point, les leviers...
08:12Vous faites du Macron.
08:13Je vais terminer.
08:14Non, non, je ne fais pas du Macron.
08:15Je fais du Françoise de Gouin.
08:16Laisse-moi finir, s'il te plaît.
08:17Parce que ça fait quelques années quand même qu'on bosse sur ces dossiers.
08:20Nous avons aussi la question russe.
08:22L'Algérie est le plus grand pays d'Afrique.
08:24Nous avons une perte d'influence depuis Hollande avec Macron, etc.
08:29Sur la question, pas simplement de l'Afrique de l'Ouest,
08:32également de l'Afrique centrale.
08:34L'Algérie est aux mains de la Russie en termes d'influence.
08:37Et bien avant même de l'URSS.
08:39Vous vous souvenez avec Boudin et Dienne.
08:41Le sentiment anti-français, ce n'est pas les russes.
08:43Mais non, mais je sais.
08:44Nous avons ces problèmes-là.
08:45Nous savons que si nous manœuvrons pas bien avec l'Algérie,
08:48ou pas finement, nous aurons évidemment un problème russe aux portes d'Alger.
08:53Le jour où vous avez une base navale qui s'installe à Alger,
08:56face aux côtes françaises, vous faites quoi ?
08:58C'est pas à peine de secouer la tête ?
08:59C'est exactement ce qui nous menace.
09:01Non, je suis désolé Françoise de Gaulle.
09:04Je veux bien vous écouter jusqu'au bout.
09:07Vous savez très bien que depuis l'indépendance de l'Algérie,
09:11depuis plus de 60 ans,
09:13la classe politique algérienne dans son entièreté,
09:16quelque part, vit sur ce thôtème,
09:22qui est finalement ce sentiment anti-français.
09:25Voilà, c'est-à-dire que le français bashing,
09:27les entreprises françaises ont les sorts, les investissements...
09:29Enfin, voilà, la France a besoin de l'Algérie,
09:32l'Algérie a besoin de la France,
09:34sauf qu'aujourd'hui vous avez une classe politique algérienne,
09:37et c'est pas...
09:38Le seul qui réussissait à peu près, je dis bien à peu près,
09:41à faire respecter la France, et à se faire respecter,
09:44c'était le président Chirac avec Bouteflika.
09:46Ils avaient une relation particulière.
09:48Ils avaient une relation amicale particulière.
09:50Mais c'était quand même extrêmement difficile.
09:52Aujourd'hui, c'est devenu n'importe quoi.
09:54C'est devenu n'importe quoi.
09:55Parce que c'est une dictature, je rappelle.
09:57Évidemment, c'est une dictature militaire.
09:58Dis-moi, depuis l'indépendance...
10:00Bien sûr, c'est toujours la même classe qui a mis le pays en coupe.
10:03Absolument.
10:04Je ne dis pas ça, Sébastien...
10:05Mais surtout qu'on est le 19 mars aujourd'hui.
10:07Je n'enlève rien à l'Algérie,
10:09à la capacité de la rendre mémorielle.
10:11Je dis juste que nous avons une affaire géopolitique
10:14également qui nous pend au nez et qui explique aussi cela.
10:16Mais ça ne nous empêche pas d'être fermes.
10:18Et lorsque Dominique de Villepin,
10:20qui a dit récemment,
10:22parce que tout de même, c'est partie de la reconnaissance du Sahara,
10:25évidemment,
10:26qui a été faite de manière...
10:29Cavalière !
10:31Maladroite.
10:32C'est le moins qu'on peut dire.
10:34Il refusait quand même tous les OQTF.
10:36On a mis en lumière, justement,
10:38pour revenir au sujet de ce débat,
10:40Retailleau, il a au moins le mérite
10:42d'avoir mis en lumière
10:44un certain nombre de choses qu'on n'osait pas dire.
10:46Il y a le Sahara oriental, évidemment.
10:48Vous avez raison, mais l'Algérie...
10:50L'Algérie a été confrontée à une embardée brutale
10:53sans que jamais Emmanuel Macron
10:56ne l'ait préparée à ce changement.
10:58Et ça, ça pose un problème.
11:01Mais Dominique de Villepin,
11:03d'ailleurs, avait dit dans une interview,
11:05je ne sais pas si c'est concevable,
11:07qu'il faudrait accepter
11:09non pas une révision
11:11de la position sur le Sahara,
11:14mais quelque chose qui, peut-être,
11:17amenderait, infligerait la solution...
11:19Là, vous allez vous engueuler avec les autres.
11:21C'est plus possible.
11:23C'est encore possible.
11:25Je suis sérieuse, je pense qu'on peut amender.
11:28On peut amender, parce que tant qu'on n'amendra pas,
11:30ça va être comme ça.
11:31826, 300, 300, et Yann est avec nous.
11:33Pardon, Yann, parce que c'était enflammé.
11:35Oui, mais c'est normal.
11:38Moi, je suis désolé de contredire un petit peu
11:41Françoise de Gois.
11:43Très clairement, on n'est pas assez ferme, en fait, sur ce problème.
11:45On a des moyens de pression
11:47qui sont des moyens financiers.
11:49On a des moyens de pression sur les visas.
11:51On a des moyens de pression...
11:53Je pense qu'à un moment donné,
11:55il faut qu'on montre aussi un petit peu les muscles
11:57et qu'on ne soit pas la dernière roue du carrosse.
11:59Alors qu'effectivement,
12:01Françoise de Gois avait peur que
12:03les Russes nous mettent une base navale
12:05de l'autre côté de la Méditerranée
12:07pour nous mettre un missile sur la tronche.
12:09Très clairement, on est aussi une puissance nucléaire.
12:11Et c'est à ce titre-là
12:13qu'on est encore un petit peu respecté par Poutine.
12:15Parce qu'on est une puissance nucléaire
12:17et qu'on a approximativement 300 têtes nucléaires.
12:19Voilà.
12:21Ils en ont un peu plus que nous, quand même.
12:23Un bouton, ça serait la destruction du monde.
12:25C'est ça.
12:27Avant ça, il y a quand même des trucs à faire.
12:29On peut négotier un peu avant.
12:31Non, non, j'ai pas peur ni des Russes, etc.
12:33Je vous explique juste le contexte.
12:35On dit qu'on a des moyens de pression, bien sûr.
12:37On peut dire qu'on a des moyens de pression,
12:39des leviers, des visas.
12:41Et ça, ça fait des années que le ministère de l'Intérieur
12:43les regarde et les moyens de pression.
12:45Mais ils en ont autant que nous.
12:47C'est ce que je veux vous expliquer.
12:49Ils ont quoi pour moyens de pression ?
12:51Je vais terminer. Le gaz.
12:53Le gaz, on l'achète ailleurs.
12:55Écoutez, les intérêts.
12:57Nous avons des intérêts français en Algérie.
12:59Des intérêts de grands industriels.
13:01Demandez donc à Xavier Niel
13:03s'il n'a pas d'intérêt en Algérie.
13:05Demandez donc aux grands milliardaires français
13:07s'ils n'ont pas d'intérêt en Algérie.
13:09Mais c'est pas le problème de moins en moins.
13:11Vous ne croyez pas qu'ils ont des intérêts en France ?
13:13Mais tout le monde a les banques
13:15chez tout le monde.
13:17Comment vous expliquez que tout le monde a l'argent
13:19planqué chez tout le monde ?
13:21Je vous dis juste que nous ne sommes pas des paillassons.
13:23Cette idée de dire qu'il faut mettre
13:25ces coronets sur la table et qu'on va régler
13:27la question comme ça, on ne montera jamais
13:29que les Algériens sur l'échelle des perroquets.
13:31Vous verrez ce que je vous dis.
13:33Moi je vais vous donner un indicateur.
13:35J'ai jamais eu autant de demandes d'étudiants étrangers
13:37notamment d'origine algérienne
13:39pour venir à la fois étudier
13:41et obtenir des stages dans mon groupe.
13:43Bizarrement,
13:45la réciproque n'est pas vraiment vraie.
13:47C'est-à-dire que l'Algérie, ce n'est pas si friendly,
13:49si attractif que ça. Par contre, effectivement,
13:51vous avez, mais ça ne l'est pas,
13:53en tout cas pour des étudiants français,
13:55c'est pas très friendly.
13:57Moi je pense qu'il faut juste
13:59que la France utilise, comme le dit
14:01très justement notre auditeur,
14:03un certain Yann, bravo Yann.
14:05En tout cas, tous les leviers mis à notre disposition
14:07pour durcir le ton, évidemment,
14:09sans prendre en otage, et c'était ça mon point,
14:11la société civile. Vous avez
14:13des tas de jeunes Algériens
14:15qui rêvent et qui sont surdiplômés,
14:17qui sont surqualifiés et qui honnêtement
14:19ont beaucoup plus d'avenir chez nous que d'avenir malheureusement
14:21chez eux. Il faut quand même leur permettre de venir.
14:23C'est vrai que
14:25l'effet pervers
14:27de cette espèce de surenchère,
14:29ça peut être effectivement de sacrifier
14:31celles et ceux qui sont
14:33méritants et qu'on doit
14:35évidemment accueillir sur le sol français.
14:37C'est quand même pas paradoxal, alors que le pays vit sur la route
14:39mémorielle depuis 63 ans
14:41aujourd'hui,
14:43quand un président français va en Algérie,
14:45on demande quoi ?
14:47Des visas, des visas, des visas. C'est quand même pas
14:49un peu surprenant. Si c'est des visas pour étudier,
14:51moi ça me pose pas de doute.
14:53On enseigne la haine contre la France
14:55depuis l'école la plus jeune,
14:57que les gens veuillent venir dans ce pays horrible.
14:59Moi les jeunes que je reçois, je peux vous assurer qu'ils ont pas la haine de la France.
15:01Loin de là.
15:03On ne leur incule que ça là-bas.
15:05Moi je vous dis que ce que je vois, c'est qu'on a des jeunes
15:07qui sont extraordinairement bien formés
15:09en Algérie, qui aiment la France,
15:11qui aiment l'Europe et leur rêve c'est d'avoir
15:13un visa et un job
15:15en France pour tenter d'avoir des papiers
15:17en France. Je crois que vous avez raison
15:19Sébastien, c'est une banalité
15:21de le dire, mais il ne faut pas confondre
15:23le pouvoir algérien avec le peuple.
15:25Je vous rappelle que
15:27on a 800 000 ressortissants à peu près
15:29algériens, plus les familles, ça touche des millions
15:31de gens. Je redis,
15:33mais je redis qu'on ne parle pas d'un pays
15:35ordinaire. On parle de notre
15:37relation à l'Algérie. Alors moi je veux bien
15:39qu'effectivement ce pouvoir
15:41dictatorial vit sur la rente mémoriale
15:43mais il y a aussi une chose
15:45que nous n'avons pas réglée. Notre comportement
15:47de la France en Algérie
15:49n'a pas été réglée.
15:51Regardez la preuve,
15:53on ne peut pas discuter de ça.
15:55Il y a un journaliste qui se fait virer quand on
15:57discute de ça. Tous les historiens ont donné raison
15:59par exemple à ce journaliste
16:01sur sa comparaison, tous les historiens,
16:03y compris les moins gauchistes.
16:05Mais qu'est-ce qu'il faut qu'on fasse Françoise ?
16:07On a une guerre bien plus violente en Indochine,
16:09les Vietnamiens ne sont pas toujours
16:11à nous le dire. Parce que d'abord c'est pas du tout
16:13nous sommes les voisins de la Méditerranée.
16:15Mais qu'est-ce qu'on fait ? Qu'est-ce qu'il faut qu'on fasse ?
16:17Il y avait une commission qui était
16:19formidable d'histoire et de réconciliation
16:21qui n'a jamais servi à rien. Malheureusement...
16:23C'est sûr qu'avec Benjamin Storra c'était peut-être pas
16:25tout à fait le... Mais il n'y a pas que Benjamin Storra
16:27là-dedans. Mais il n'y a pas que lui
16:29dedans. Il y a aussi des gens, il y a des gens
16:31Chapoulot, il y a des gens, il y a...
16:33Mais non, mais vous avez des gens
16:35qui sont extrêmement
16:37historiens sans être idéologues.
16:39Vous en faites un combat gauche-droite.
16:41C'est justement ça, c'est là qu'est le drame.
16:43Le drame il est là. Nous devons
16:45regarder notre passé
16:47en face. Tant qu'on n'aura pas regardé ça
16:49eh bien on n'y arrivera pas.
16:51C'est tout. Moi je propose de nommer Françoise Deguas
16:53dans cette commission. Comme ça j'aurai
16:55enfin le dernier mot sur cette antenne.
16:57Je n'ai pas la capacité de ça mais je veux dire
16:59c'est profond. C'est quelque
17:01chose de tellement profond entre nous qu'il faut vraiment
17:03s'y atteler. C'est vrai.