Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2025-01-16##
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NewsTranscription
00:00Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:04Nous sommes dans l'opposition et nous y resterons.
00:08Nous sommes dans l'opposition mais nous avons aussi signifié notre ouverture au compromis.
00:13Il n'est donc plus question de pacte de non-censure,
00:16comme cela peut exister dans d'autres pays avec des gouvernants minoritaires.
00:20Un vote de censure est donc possible à tout moment.
00:24Nous n'avons pas la négociation honteuse.
00:27Comprenons-nous bien, le résultat de cette négociation n'a pas miraculeusement
00:31transformé le futur budget en budget de gauche.
00:35Si vous êtes gêné, prenez la parole après moi, vous l'avez prise avant moi, faites-le.
00:39Mais si vous pensez que ce que je vous dis là n'a aucun intérêt pour les Français
00:44qui ne sont pas heureux de voir une gauche qui propose, une gauche qui avance,
00:48une gauche qui fait céder le gouvernement, alors dites-le !
00:52Les socialistes n'ont finalement pas voté cette motion de censure des insoumis
00:55contre le gouvernement. François Bayrou leur a concédé des compromis et des retraites
01:00sur les retraites et les jours de carence des fonctionnaires
01:02et la réduction des effectifs dans l'éducation nationale.
01:05Alors parlons vrai, le nouveau Fonds Populaire va-t-il survivre à la non-censure du PS
01:09ou va-t-il imploser ? Et à cette question, Bayrou a-t-il acheté la non-censure
01:12des députés socialistes ? Vous dites oui, à 95% voulaient réagir.
01:17Le 0,826, 300, 300.
01:20Olivier Bilger, finalement, Olivier Faure, c'est sa journée aujourd'hui.
01:24Absolument. D'abord, si vous le permettez, ma chère Cécile, mon cher Philippe,
01:29je considère que François Bayrou a bien joué. Parce qu'en définitive,
01:34il a donné des gages, bien sûr à la gauche socialiste, mais sur des thèmes
01:39où on n'était pas persuadé qu'il avait raison. Je veux dire, les jours de carence
01:45et notamment examen, la réduction des effectifs dans l'éducation nationale
01:51qui n'était pas une bonne chose. Du côté du PS, j'ai trouvé qu'Olivier Faure
01:57a fait un discours, pardon de le dire, on n'est pas obligé d'être socialiste
02:02pour être honnête, d'une belle tonalité républicaine. Il a contredit LFI.
02:10Il a battu en brèche, pour l'instant, le NSP et proposé une vision
02:16de la social-démocratie que je trouve lucide et estimable.
02:20— Éric Renel. — Alors, pour moi, Bayrou n'a pas acheté
02:26la non-censure des socialistes, il a fait de la politique.
02:29— Bon, c'est un peu pareil. — Non, non, c'est pas pareil.
02:33C'est des circonvolutions politiques. Je pense que Bayrou veut rester
02:37le plus longtemps possible. On verra en mars prochain, lors du vote du budget 2025.
02:42Mais je voudrais quand même dire une chose. « On peut ne pas être socialiste
02:46et être honnête », a dit Philippe Bidjer. Alors moi, je dirais qu'on peut être honnête
02:51et ne pas être LFI. Mais je pourrais remarquer quand même quelque chose.
02:54C'est que quand vous vous faites élire sur un programme électoral pour les législatives
02:58avec l'étiquette NFP, que vous avez Causes communes, LFI, les Verts, les communistes
03:04et les socialistes, et que dans ce programme, il y a l'abrogation de la réforme des retraites,
03:10bon, si vous me demandez ce que j'en pense, je pense qu'il ne faut surtout pas l'abroger.
03:13Mais ce n'est pas le sujet. C'est-à-dire que vous signez un programme,
03:16vous vous faites élire dessus, et ensuite, vous dites « Non, en fait, si la réforme
03:22des retraites n'est pas abrogée ou même suspendue, ce n'est pas grave,
03:25on va obtenir autre chose ». Eh bien, vous savez, les staliniens ou les trotskistes,
03:29ils appellent ça les social-traîtres. Voilà. Et d'une certaine manière,
03:32même si Olivier Faure, il faut aussi qu'il sauve sa tête pour le prochain congrès PS aussi,
03:36mais même si Olivier Faure fait de la politique, il met quand même en garde Bayrou
03:40et il lui dit « Ce n'est pas parce qu'on vous donne quittus là que la prochaine fois,
03:43on ne vous censurera pas ». Bon, peut-être que Bayrou voulait faire exploser le NFP,
03:47il n'est pas loin d'y arriver. François de Rugy.
03:49Moi, je ne sais pas si c'est l'explosion du Nouveau Front Populaire,
03:52parce que le Nouveau Front Populaire, c'était une construction électorale.
03:55C'était pour se présenter aux élections. Avant, ça portait un autre nom,
03:57mais c'était la même chose. C'était la NUPS, Nouvelle Union Populaire, etc.
04:01Et ça a plutôt fonctionné de leur point de vue, c'est-à-dire,
04:05ils ont sauvé leur siège et ils en ont même gagné quelques-uns.
04:08Mais ça ne leur permettait pas de gouverner.
04:10En fait, d'abord parce qu'ils n'avaient pas la majorité,
04:12contrairement à ce qu'ils ont raconté un temps, mais ils en étaient très loin.
04:15Mais par ailleurs, leur programme était tout sauf un programme de gouvernement.
04:18Des promesses dans tous les sens, rien qui n'est financé, des mesures dangereuses,
04:23quasiment le désarmement de la police, l'absence de tout contrôle de l'immigration.
04:28Il n'y a pas que l'aspect fiscal, économique, budgétaire
04:31qui était délirant dans le programme du Nouveau Front Populaire.
04:34Le PS, dans le fond, la question qui se pose sur lui,
04:38que peuvent se poser les gens qui votent pour lui,
04:40ou tous ceux qui s'intéressent à la vie politique,
04:42est-ce que le PS est encore un parti de gouvernement ?
04:45Est-ce qu'il croit encore un peu à la responsabilité ?
04:48Ou est-ce qu'il est complètement suiviste de ce programme délirant du Nouveau Front Populaire ?
04:53Là, on a une petite indication que le Parti Socialiste se détache un peu de LFI,
04:59assume lors d'un vote, c'est quand même un acte politique fort,
05:03de dire bon ben, laissons au moins ce gouvernement gouverner,
05:07ne faisons pas semblant tout de suite de le censurer
05:10alors qu'il y a eu des discussions qui ont été entamées
05:12et qui peuvent amener à des compromis.
05:15Alors en France, c'est jamais bien vu.
05:16Les compromis, les négociations, c'est un gros mot d'ailleurs.
05:19Il le dit d'ailleurs, Olivier Faure, le PS n'a pas la négociation honteuse.
05:23Moi, je trouve que ça, en soi, c'est positif,
05:25et Dieu sait si je n'ai pas beaucoup par ailleurs d'admiration pour Olivier Faure.
05:28Mais voyez, on pose la question, est-ce que Bayrou a acheté les socialistes ?
05:32Mais il n'a rien acheté du tout.
05:33Il essaye de mettre sur la table les termes d'un compromis.
05:37Moi, c'est pareil, je suis comme Éric Revelle, la réforme des retraites,
05:40je pense même qu'il faudrait aller un peu plus loin,
05:42parce qu'on n'est toujours pas à équilibrer le régime de retraite avec cette réforme.
05:46Si à un moment donné, il faut passer des compromis pour éviter à la France
05:51d'être dans l'instabilité gouvernementale permanente,
05:53éviter à la France d'avoir une absence de budget,
05:57donc d'avoir demain une dette qui va coûter de plus en plus chère sur les marchés financiers,
06:01et ainsi de suite, ça vaut le coup d'essayer.
06:04Je ne dis pas que ça va marcher, mais ça vaut le coup d'essayer.
06:06Si le PS est prêt à s'engager sur la voie maintenant de la négociation sur le budget,
06:11pas simplement sur la retraite, sur le budget, pour adopter un budget,
06:14eh bien, ce sera peut-être quand même mieux que d'aller de censure en censure,
06:19où des gouvernements ne dureraient que trois mois.
06:21Et vous pensez que le NFP va imploser ou pas ?
06:23Vous pensez qu'il a fait de la politique ou qu'il a acheté le PS ?
06:26Venez nous donner votre avis au 0826 300 300.
06:29Pour répondre très modestement à Éric Revelle,
06:33et tout de même la manière dont Olivier Faure a accepté
06:37de discuter avec François Bayrou sur les retraites,
06:40c'est une manière peut-être subtile de battre en brèche la loi sur les retraites.
06:46Il ne trahit pas complètement sa cause.
06:49Deuxième élément, pour la question très centrale posée par nos animateurs,
06:55j'espère que le PS, si jamais il y avait dit solution,
07:01ne reviendrait pas au bercail de l'extrême gauche pour des raisons purement électorales.
07:08– Excusez-moi, s'il n'y a pas la proportionnelle,
07:10ils sont obligés d'y aller, sinon ils ont dix députés.
07:13– Non mais je pose une question…
07:16– La proportionnelle fait partie d'ailleurs des sujets
07:18que François Bayrou a mis explicitement sur la table
07:20dans sa déclaration de politique générale.
07:22Et c'est quelque chose qui est logique.
07:24Ça permet au Parti Socialiste de s'autonomiser un petit peu.
07:27– Il a toujours voulu, il faut être clair,
07:29la proportionnelle est la banque de la démocratie.
07:32– Et moi je me permets aussi de comparer l'attitude du PS et des Verts.
07:36Les Verts ont participé aussi aux négociations
07:38avec le ministre de l'économie, des finances, etc.
07:40Mais ils ont fini par dire qu'on censure.
07:41J'entends Marine Tondelier ce matin sur une radio qui dit
07:44« Non mais de toute façon les discussions vont continuer
07:47parce que le gouvernement ne va pas être renversé. »
07:49C'est-à-dire qu'on censure en sachant que ça ne changera rien
07:52et presque en se disant « C'est pas grave, on garde notre virginité
07:55parce que nous on ne mange pas de ce pain-là, on censure le gouvernement. »
07:58Mais on sait qu'il sera toujours là après
08:00puisque le RN a dit qu'il ne censurerait pas
08:02avant même de savoir ce que le PS allait faire.
08:04Donc après on continuera à discuter.
08:06Ça je trouve que c'est vraiment un comportement irresponsable.
08:08Alors que celui du PS, au moins, est un peu logique.
08:11Il dit que pour continuer les discussions,
08:12il ne faut pas commencer par censurer le gouvernement
08:14qui n'a qu'un mois d'existence, rappelons-le.
08:16Qui n'a qu'un mois, même pas, même pas,
08:18puisqu'il a été nommé le 23 décembre.
08:19Et donc il n'a même pas un mois d'existence.
08:21Et de dire, au moins, on va essayer de poursuivre les discussions
08:24sur le budget, sur les retraites, sur la proportionnelle et ainsi de suite.
08:27– Moi ce que je crains quand même, cher François de Rugy,
08:30c'est qu'au prix d'éviter une crise politique,
08:33et donc de donner des gages qui vont se répercuter
08:37de manière sonnante et trébuchante.
08:39– Qui vont coûter cher, oui.
08:40– Qu'en fait on arrive à une stabilité politique à court terme,
08:45pour quelques mois peut-être.
08:46– C'est au détriment de la stabilité budgétaire.
08:48– Oui mais stabilité budgétaire qui déclencherait une crise financière.
08:53Moi j'ai vu quelques banquiers de la place à midi,
08:56je peux vous dire qu'ils sont très inquiets.
08:58C'est-à-dire que vous avez, je vais être un peu technique,
09:00mais vous allez voir, ce qu'on appelle le spread
09:02de taux d'intérêt entre la France et l'Allemagne
09:04qui s'accroît irrémédiablement.
09:06– Oui la différence en fait, les taux sont plus élevés pour la France.
09:08– Aujourd'hui la France emprunte plus cher que l'Espagne, le Portugal
09:13et parfois quelques jours la Grèce.
09:15Donc je ne sais pas si vous voyez, là au début on avait dit
09:18qu'on allait emprunter 300 milliards en 2024,
09:20on sait que ce sera plutôt 350 milliards.
09:22On sait que le service de la dette dans deux ans,
09:25il est supérieur au budget de l'éducation nationale.
09:27Donc en fait on n'a plus un rond, on n'a plus un euro en caisse
09:30et on a un Bayrou, bon je comprends, pour la stabilité politique
09:34qui dit j'accepte cette concession, j'accepte ceci, j'accepte cela.
09:39Vous savez quand il annonce un taux de croissance
09:41à 0,9% dans son discours politique général,
09:430,9% n'importe quel statisticien vous dit que c'est l'épaisseur du trait.
09:470,9 ça peut être aussi bien moins 0,4 que plus 0,4.
09:51Donc ça veut dire qu'il y a des recettes fiscales également
09:53quand vous envoyez une prévision de croissance à la baisse
09:55qui vont également reculer.
09:57Donc c'est ça aussi qu'il faut avoir en tête,
09:59c'est qu'on est dans une situation financière compliquée.
10:02Est-ce qu'il y a un Audi ?
10:04Oui, on part au 0,826, 300, 300, on retrouve Johan.
10:08Alors Johan, qu'est-ce que vous en pensez ?
10:10Il a acheté les socialistes, vous pensez que le NFP peut imploser,
10:14qu'est-ce que vous en pensez ?
10:16Moi ce qui m'importe c'est qu'on se retrouve dans la même situation
10:19qu'on était avec le gouvernement Barnier,
10:21sauf qu'au lieu d'avoir une alliance entre guillemets,
10:24gouvernement RN, on est avec une alliance gouvernement PS.
10:28C'est exactement la même configuration avec un autre parti.
10:32Avec le RN, c'était pareil, ils n'ont pas censuré,
10:36ils ont fait d'ailleurs comme ils ont fait aujourd'hui,
10:39ils ne censurent pas a priori,
10:41et puis après on voit ce que ça donne en fonction des concessions
10:44qu'ils arrivent à avoir.
10:45Le PS suit exactement la même ligne.
10:48C'est-à-dire qu'ils ont obtenu des premières concessions,
10:51des premiers engagements, des premières promesses du Premier ministre.
10:54Si celui-ci ne tient pas, ce n'est pas un problème,
10:57ce n'est pas impossible qu'ils le censurent plus tard.
11:00La différence près, c'est que le RN était tout seul
11:03et le PS était dans une coalition du NFP.
11:07Et là clairement, depuis quelques semaines on le sentait déjà,
11:12il fait cavalier seul, il se détache du NFP.
11:16Est-ce que le NFP va exploser ?
11:18Moi je pense que oui.
11:20Et par rapport à ce que disait Philippe Billard tout à l'heure,
11:23si demain, à nouveau, élection législative,
11:29ce n'est pas dit que le PS ne cherche pas à retrouver ses compétences à défier
11:34pour des questions électoralistes, pour essayer de conserver ses places.
11:37– Ce que dit Johan est très juste et il y a un message qui passe,
11:41le vrai vote c'est le budget.
11:43– Oui, moi comme je n'ai pas la science,
11:46et je le dis sans ironie,
11:48sur le plan technique de François de Rugy et d'Éric Reuvel,
11:53j'ai tendance peut-être à surestimer la nouveauté de ce discours d'Olivier Faure.
12:00Je le vois tout de même lorsqu'il loue cette gauche
12:04qui préfère des compromis à l'inaction et à la révolte permanente,
12:09le triomphe de François Hollande.
12:12Et je me demande si ça ne va pas donner au paysage politique français
12:17quelque chose de plus raisonnable, je l'espère en tout cas.
12:21– Bon, moi je ne veux pas être ultra négatif,
12:24mais pour bien comprendre dans quelle situation on est,
12:26je vais prendre un exemple précis dont j'ai fait mon édito éco
12:29dans la matière de Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio il y a deux jours.
12:32Les allocations chômage, les allocations chômage, l'UNEDIC n'est-ce pas ?
12:36Bon, l'UNEDIC a 59 milliards d'euros de dettes,
12:39il dégage des excédents parce que le chômage a beaucoup baissé en France
12:42même s'il remonte maintenant.
12:43L'année dernière, l'UNEDIC a dégagé 3 milliards d'euros d'excédents.
12:46Mais comme l'État fait les poches de tous les organismes publics,
12:49il en reste 300 millions aujourd'hui.
12:51Résultat des courses, écoutez bien, l'UNEDIC doit emprunter de l'argent
12:56avec la garantie de l'État, en gros pour refaire un peu sa trésorerie.
13:00Le problème c'est que pour l'instant il n'y a pas de garantie de l'État
13:02parce qu'il n'y a pas de budget.
13:03Résultat des courses, dans la hiérarchie de l'UNEDIC,
13:06l'assurance chômage, croyez-moi sur pièces,
13:08on m'indique que pour janvier il n'y a pas de problème
13:11pour régler les allocations chômage,
13:13pour février il faudra sans doute que l'État je cite
13:16vienne au secours de l'UNEDIC.
13:18Ça veut dire qu'en réalité, voyez, le déclencheur social,
13:21imaginez, imaginez, je pense qu'il y aura une solution
13:24qui sera trouvée d'ici là, si on me l'a dit,
13:26c'est que déjà les têtes pensantes de Bercy se penchent sur la question,
13:29mais imaginez qu'on ait un problème de versement, de décalage,
13:32même de 15 jours, de 3 semaines des allocations chômage dans ce pays.
13:36Et bien là, vous avez un déclencheur social puissant.
13:39Et c'est la situation aujourd'hui de l'UNEDIC.
13:42François de Rugy.
13:43Oui, moi d'abord je pense que Philippe Bilger a raison
13:45sur le fait qu'il y a quand même un vrai changement de position,
13:48pas seulement de discours, du Parti Socialiste.
13:50Et c'est quand même pas si négligeable que ça,
13:52parce qu'en effet il y avait quand même une tradition sociale-démocrate en France,
13:55incarnée par François Hollande et par d'autres,
13:57et qu'on ne l'entendait plus ces dernières années,
14:00complètement étouffée par la radicalité de Mélenchon.
14:04Mais là, Olivier Faure a tenu un discours,
14:07hier Boris Vallaud, le président du groupe socialiste,
14:09aussi un peu plus, on va dire modéré, un peu plus ouvert au compromis.
14:13Déjà ça, c'est une première chose qui n'est pas inintéressante.
14:15L'autre chose, c'est que moi je pense que Michel Barnier,
14:18qui était plein de bonne volonté,
14:19a sous-estimé l'obstacle du vote du budget.
14:22Il s'est dit, bon je présente un budget,
14:24je viens juste d'arriver, on ne va pas me censurer tout de suite,
14:26je vais faire le 49-3, et bon an, mal an, ça va passer.
14:29Et là, l'ERN a dit stop.
14:31Avec la gauche.
14:32L'alliance entre la gauche et l'ERN.
14:34Et il est tombé.
14:35François Bayrou, il tire les leçons de cette expérience.
14:38Il se dit, je ne veux pas revivre la même chose.
14:40Pas simplement parce qu'il a envie de durer plus de trois mois, évidemment.
14:42Mais par ailleurs, parce qu'il faut quand même un budget à la France.
14:44Et ce que vient de dire Éric Revelle, c'est un exemple parmi plein d'autres,
14:47où le fait de ne pas avoir de budget,
14:49fragilise considérablement la France,
14:52les institutions sociales, économiques, etc.
14:55On nous a fait croire, ERN comme gauche, au mois de décembre,
14:59mais non, non, ne pas voter le budget, ça ne change rien,
15:02il n'y aurait aucun problème,
15:03il n'y aurait pas de shutdown à la française, etc.
15:05Nous y sommes.
15:06Et donc, avoir cette voie qui est un peu K1K,
15:09qui n'est pas très satisfaisante, évidemment, sujet par sujet,
15:12mais cette voie de compromis,
15:13ouvre au moins la possibilité qu'on ait un budget,
15:16et qu'ensuite, le gouvernement puisse gouverner au moins un certain nombre de mois.
15:21Sur les retraites, il y a quand même une chose aussi qui est intéressante,
15:24c'est que Bayrou dit trois mois.
15:26Donc ce n'est pas quelque chose où on s'enlise pendant un an.
15:28Et c'est les partenaires sociaux qui doivent faire des propositions.
15:31Or, on sait que les partenaires sociaux en France,
15:34que ce soit un certain nombre de syndicats comme la CFDT, l'UNSA, etc.,
15:38ou que ce soit le Medef de l'autre côté,
15:40ils sont quand même ouverts à la négociation,
15:43plus que les politiques,
15:44plus que l'Assemblée nationale n'est capable de le faire.
15:46Et donc, si en trois mois, ils arrivent à réformer la réforme,
15:50puisque ce sera ça sur les retraites,
15:51ce ne sera pas un chamboulement complet,
15:53mais une réforme de la réforme,
15:54et que ça permet d'avancer et de ne plus avoir sans cesse
15:58ce sujet des retraites qui vient sur le tapis,
16:00ça aura été utile.
16:01Et puis, si ça ne marche pas, on reviendra à la case départ,
16:04mais au moins, on aura essayé.
16:05Merci beaucoup, messieurs.
16:07On verra si vous êtes aussi locas et aussi parfaits
16:10dans le qui-sait-qui qu'il a dit dans quelques instants.
16:12Sans aucun doute.
16:13Johan, vous restez avec nous,
16:14on fait une petite pause et on revient dans un instant.
16:16Sud Radio, votre avis fait la différence.
16:19Merci à Sud Radio de pouvoir m'exprimer
16:21et pour la qualité de vos informations.
16:23Sud Radio, parlons vrai.