Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Gilles Boussaingault, Emmanuel Abramowicz, Jean-François Vigier
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NewsTranscription
00:00Radio, le code projecteur des vraies voix.
00:02Je suis à la tête d'un état qui est en situation de faillite sur le plan financier.
00:06L'argent ne fait pas le bonheur, mais on est tout de même bien content d'en avoir.
00:10Mes chers compatriotes, au moment où je m'exprime,
00:14des attaques terroristes d'une ampleur sans précédent
00:17sont en cours dans l'agglomération parisienne.
00:21C'est une horreur.
00:22On était heureux parce qu'on était ensemble.
00:25Comment on a pu oublier ça ?
00:26J'ai décidé de renforcer encore les mesures
00:29pour réduire nos déplacements et nos contacts.
00:32Parce que nous vivons plus longtemps,
00:34il nous faudra travailler plus longtemps et partir à la retraite plus tard.
00:37Alors, heureux ?
00:39Mais voilà, j'habite en France
00:44Et la France, c'est pas du tout ce qu'on dit
00:49Êtes-vous heureux ?
00:50C'est la grande question du jour.
00:51La France qui dégringole de la 20ème à la 33ème place en deux ans
00:55au classement onusien du bonheur
00:59déclaré par les habitants,
01:00classement dominé par les pays nordiques avec la Finlande
01:03et indéboulonnable première place, bien sûr.
01:06Alors, parlons vrai.
01:06Est-ce que cette chute s'explique pour vous ?
01:08Et à cette question, êtes-vous heureux de vivre en France ?
01:10Vous dites non à 78%.
01:12Vous voulez réagir ?
01:13Le 0 826, 300, 300.
01:15Et donc, j'ai envie de vous demander autour de cette table,
01:17est-ce que vous êtes heureux ?
01:18Philippe Biger, êtes-vous heureux ?
01:19Alors, vous nous demandez, vous nous interrogez.
01:23Il faut qu'on fonde notre cœur et nos reins.
01:26Ce qui est rare d'avoir à donner une pensée aussi intime sur un plateau.
01:32Mais profondément, pour aller très vite et au risque d'être sommaire,
01:39moi, personnellement, intimement, je me sens heureux.
01:43Même si je serais prêt à soutenir qu'on n'est jamais totalement heureux
01:49et qu'au fond, la quête du bonheur remplit une vie.
01:52Mais disons que je me sens très heureux
01:55dans le pays qui est le nôtre, même s'il y en a d'autres que j'adore,
01:59dont la population, parfois, me plaît davantage.
02:02Quand je vais en Italie, je me sens presque mieux,
02:05ou en Espagne, que parfois avec certaines catégories de Français.
02:09Et ils me le rendent bien, probablement.
02:12Et deuxième élément, ce qui peut altérer le bonheur personnel qu'on éprouve,
02:18c'est lorsqu'on est fondamentalement généreux et altruiste,
02:23c'est le sentiment que l'environnement, le pays qui vit à côté de nous,
02:28est malheureux, connaît des zones de misère et désespoir.
02:33Et quand on est généreux et altruiste, ça peut détruire votre propre bonheur.
02:38Absolument.
02:39Gilles Boussingo ?
02:40Je dirais globalement que oui, moi aussi, je suis heureux de vivre en France,
02:44parce que la France n'est pas le pire des pays, loin s'en faut.
02:47Mais il est clair que, par rapport au pays que j'ai connu depuis mon enfance,
02:51la situation s'égrate terriblement.
02:53Et que, effectivement, le droit au bonheur dont parle Philippe,
02:56qui est d'ailleurs inscrit dans la Constitution américaine,
02:58mais pas dans la Constitution française,
03:00il est de plus en plus difficile à trouver.
03:02Et j'aurais tendance à dire, pour reprendre la bonne vieille phrase
03:05que j'adresse aux politiques, la bonne vieille phrase de Pompidou,
03:08arrêtez d'emmerder les Français.
03:10Oui, mais oui, parce que nous avons les meilleurs fromages,
03:15une filière bovine exceptionnelle et qu'on s'en met plein les papilles,
03:18et que c'est un vrai bonheur.
03:19Ça, c'est un argument.
03:21On a des paysages à couper le souffle.
03:23En France, on se baigne, on fait du ski.
03:26Il y a une diversité phénoménale.
03:29Donc oui, mais la défection des politiques,
03:34la peur des politiques au pouvoir,
03:37l'anti-respect qui prend le dessus,
03:42les leaders politiques qui nous tirent vers le bas intellectuellement.
03:46Tout ça, c'est le mais.
03:48Ça veut dire, je suis heureux en France.
03:50Oui, mais encore combien de temps ?
03:52Le sujet fait réagir à beaucoup d'appels au 0826 300 300.
03:56Et un heureux oui, mais, c'est Mickaël.
03:58Bonsoir, Mickaël, du Tarn.
04:01Bonsoir, bonsoir à tous.
04:03Alors, heureux, oui, mais ?
04:05Alors oui, je suis heureux en France.
04:07Moi, j'ai 21 ans, je travaille.
04:09Je suis parti à peu près de la classe moyenne,
04:10donc je n'ai pas à me plaindre sur mon pouvoir d'achat.
04:14Mais par contre, je m'inquiète pour la suite de l'effondrement social,
04:20de ma sécurité financière,
04:22ma sécurité même tout court quand je sors dans la rue,
04:24parce que je vois que ça se dégrade.
04:26Et ça m'inquiète fortement parce que moi,
04:27j'ai ma petite fille qui arrive dans un mois.
04:30Félicitations !
04:32Merci beaucoup.
04:35Et vous avez peur pour ça, pour l'avenir.
04:36Vous êtes heureux, mais vous avez beaucoup d'incertitudes pour l'avenir.
04:40Restez avec nous, Mickaël.
04:41Sarah est avec nous de Bellegarde.
04:43Bonsoir, Sarah.
04:43Bonsoir, Sarah.
04:45Bonsoir, tout le monde.
04:47Alors, heureuse ou pas ?
04:50C'est plus facile si c'est moi qui le dis, Philippe.
04:53Non, mais vous avez raison.
04:56Non, mais moi, je ne suis pas heureuse.
04:58Je le dis au effort.
05:00Je suis dans un pays merveilleux.
05:01Je suis dans le Gard.
05:02Je fais 20 kilomètres.
05:03C'est magnifique.
05:04Et dès que je descends de ma voiture et que je suis confrontée
05:07à mes collègues français, comme disait Philippe Bigère,
05:11ou à la moindre paperasse,
05:12j'ai envie de me tirer une balle dans la tête.
05:15Et pour rebondir sur ce que disait le jeune homme tout à l'heure,
05:18il y a un signe qui ne trompe pas.
05:20Pour la première fois, les jeunes ne veulent plus faire d'enfants.
05:24Et ça montre bien que c'est un vrai problème.
05:26Alors, il y a aussi un problème.
05:28Moi, j'ai lu des choses, j'ai failli faire un coup de gueule.
05:30Tu vas peut-être venir un de ces jours, un extrait de livre
05:32avec l'écho-anxiété.
05:33Maintenant, il y en a qui disent
05:35maintenant, il ne faut plus faire d'enfants parce que sinon,
05:37la planète va disparaître.
05:38Mais c'est les mêmes qui demandent la retraite à 60 ans.
05:40Donc, il faudrait être un peu cohérent.
05:41Mais ça, c'est juste mon point de vue.
05:42Mais c'est un signe très préoccupant.
05:45Ce que dit Sarah Fenton ?
05:46Il y a des années, enfin, en ce qui me concerne,
05:49je n'ai jamais été...
05:52Aujourd'hui, ça a été dit, on appréhende le bonheur de la procréation
05:58sous un angle sociologique et politique, écologique.
06:02Ça n'existait pas à l'époque,
06:05même si, bien sûr, les conditions économiques
06:07favorisent ou non la procréation.
06:10Ou nécessaires, parce qu'on vous incite à faire des enfants
06:13parce qu'il faut en faire pour la population.
06:16Oui, Emmanuel.
06:17Oui, il y a un autre phénomène qui se superpose à celui-là,
06:19mais qui envoie le même message.
06:21C'est le nombre d'étudiants français qui partent étudier à l'étranger,
06:25qui sont censés revenir en France pour exercer et qui ne reviennent pas.
06:30Et alors, finalement, on a perdu un citoyen.
06:32On a perdu quelqu'un qui devient un talent,
06:36porteur d'une réelle expertise.
06:38Alors, on perd beaucoup.
06:39Il faut s'interroger, effectivement.
06:410800 26 300 300, Jean-Charles est avec nous.
06:43Bonsoir, Jean-Charles.
06:45Oui, bonsoir. Vous m'entendez bien ?
06:47Oui, on vous entend très bien.
06:48On était dans le Tarn, on est parti dans le Gard.
06:50Maintenant, on va en Seine-et-Marne.
06:51C'est le tour de France sans l'école.
06:53Êtes-vous un homme heureux ?
06:54Eh bien, bonsoir à tout le monde.
06:56Eh bien, je l'ai été dans ce merveilleux pays.
07:00Et puis, je dois dire que de décennie en décennie,
07:02malheureusement, ça s'est dégradé.
07:04Et pour beaucoup, à cause de nos politiques.
07:07Et la dégradation, pour vous,
07:08elle est la plus prépondérante ?
07:10C'est laquelle ?
07:11C'est quoi ?
07:13C'est comme disait Mickaël,
07:14c'est l'insécurité dans l'avenir,
07:16la peur de la dette,
07:17la peur pour sa sécurité tout court.
07:18C'est quoi, Jean-Charles ?
07:19Le respect.
07:20Eh bien, écoutez, vous venez de résumer
07:21absolument tous les sujets.
07:24Oui, c'est la peur du lendemain.
07:25En effet, on a l'impression finalement
07:29que nos gouvernants à aujourd'hui
07:31nous dictent les bonnes conduites.
07:34On n'est plus réellement autonome
07:36de nos décisions.
07:37Toutes les décisions se prennent
07:39sans finalement que les Français
07:43n'interviennent réellement.
07:44Ce n'est pas 30% de taux d'électeurs
07:48qui font le gouvernement d'un pays.
07:51Par ailleurs, j'avais de merveilleux
07:53cours d'histoire, de merveilleux cours
07:55d'instruction civile qui me faisaient
07:57aimer mon pays.
07:58Je me levais la main sur le cœur
08:01systématiquement à chaque fois que j'entendais
08:03la marseillaise.
08:04Aujourd'hui, très sincèrement, j'hésite.
08:06Mon épouse est marocaine.
08:07Elle me dit souvent,
08:08oui, mais tu sais, Arnaud,
08:09ou tu sais, Jean-Charles plutôt,
08:11le pays est en voie de développement.
08:17Et je lui réponds, je ne sais pas
08:19ce qu'il en est pour la France.
08:20Mais c'est intéressant ce que dit
08:21Jean-Charles, puisque finalement,
08:23c'est dans les grandes compétitions
08:24internationales, c'est derrière le sport,
08:27c'est les Jeux olympiques.
08:28Là, on s'est rendu compte que finalement,
08:30les choses étaient quand même possibles
08:32où tout le monde s'asseyait les uns
08:33à côté des autres et que
08:35on s'en fichait de savoir d'où il vient,
08:37ce qu'il faisait.
08:38Ça, ça reste finalement,
08:40Philippe Bulger aujourd'hui.
08:41Oui, en même temps, pardon
08:43d'introduire toujours un petit peu
08:45de négatif, j'ai tout regretté
08:49que le dernier lien qui nous reste
08:51en France soit le lien sportif.
08:54Non pas que je méprise le sport.
08:56Au contraire, vous avez totalement raison,
08:58Cécile, mais j'aurais rêvé d'un lien
09:01qui puisse être créé par l'exemplarité
09:04des politiques.
09:05Ce que je dis, pardon, c'est que c'est
09:07l'espoir, c'est juste l'espoir de dire
09:09que c'est possible puisque ça revient
09:11et que c'est possible.
09:12J'avais juste une petite question
09:13à poser à Mickaël qui est avec nous.
09:15Mickaël, est-ce que vous avez réfléchi
09:17avant de faire cet enfant ?
09:18Est-ce qu'aujourd'hui, vous vous dites
09:19j'en ferai quand même d'autres ?
09:22Alors déjà, on va voir comment
09:23se passe le premier.
09:25S'il est comme Philippe David,
09:26vous en ferez qu'un, c'est sûr.
09:30A part ça, oui, c'était réfléchi,
09:32évidemment, mais après, moi,
09:33je suis quelqu'un de profondément
09:34patriote, malgré la situation.
09:36Je continuerai à vivre pour mon pays.
09:39Et du coup, je pense qu'aujourd'hui,
09:40même, c'est nécessaire d'avoir cet enfant
09:42et je suis sûr qu'il m'apportera
09:43du bonheur, même si je suis quand même
09:44inquiet pour son futur.
09:46Ça, c'est sûr.
09:47Emmanuel Abramovic ?
09:48Nous sommes là dans un paradoxe
09:49extraordinaire parce que moins
09:51d'enfants part crainte du bonheur
09:53et de plus en plus de politiques,
09:56aussi bien en France qu'en Europe,
09:58qui disent ah oui, mais pour payer
09:59les retraites demain, il faut
10:01faire venir des gens qui ne sont pas
10:03comme nous à quelques niveaux que ce soit.
10:05Alors nous, nous nous abstenons
10:09parce que nous avons peur de perdre
10:11le malheur et c'est ce qui
10:14entre-ouvre une porte pour peut-être
10:16créer plus de malheur.
10:18En tout cas, soyons positifs pour l'avenir
10:20puisque le week-end arrive.
10:22Merci en tout cas à vous,
10:23Michael, Sarah et Jean-Charles,
10:25absolument de nous avoir appelés.
10:27Surtout, merci beaucoup, Philippe Bilger.
10:28Merci, Gilles Boussingo.