Les Vraies Voix avec Thierry Braillard, ancien secrétaire d’État aux sports, président de la Fondation du sport français.
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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2025-01-23##
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NewsTranscription
00:00Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:04Il faut faire des économies, il faut limiter les dépenses.
00:07Je vous propose de supprimer les avantages des anciens présidents de la République et des anciens premiers ministres.
00:12Vous avez une idée du pognon qui fout le camp dans les banquets, les balles, la décoration, le mobilier ?
00:16Je vous propose donc une diminution des crédits de...
00:19Allez, dites un chiffre.
00:21Deux millions.
00:22Combien ?
00:23C'est l'histoire de 425 athlètes français en colère dans une tribune publiée aujourd'hui dans les colonnes de l'équipe.
00:28S'indignent de la baisse de près d'un tiers du budget du gouvernement pour les sports en 2025.
00:33Pognon, pognon, pognon, pognon, pognon, j'entends parler que de ça tous les jours.
00:36Quand on voit la liste au final, on se dit, est-ce que tout ça a servi à quelque chose en fait ?
00:41Aujourd'hui, les crédits du sport ne pèsent que 0,2% du budget total de l'État.
00:46C'est honteux !
00:48La foire d'empoigne des économies est ouverte.
00:50Donc Emmanuel Macron qui s'oppose au gouvernement sur les coups de rabot envers le sport.
00:55Les sénateurs qui s'attaquent aux voitures, des collaborateurs et des anciens présidents et des premiers ministres.
01:00Alors parlons vrai.
01:01Est-ce que parler de ces deux sujets permet d'évincer du débat les vraies sources d'économies qui pourraient être faites ?
01:07Et à cette question, où feriez-vous des économies en priorité ?
01:11Vous dites à 1% le sport, à 57% les anciens présidents et premiers ministres, à 37% les deux et à 5% aucun des deux.
01:19Vous voulez réagir ?
01:20Vous avez des pistes d'économies.
01:21Venez nous les donner au 0826 300 300.
01:24Et Thierry Braillard est avec nous, ancien secrétaire d'État au sport et président de la fondation Sport français.
01:30Merci d'avoir accepté notre invitation monsieur le ministre.
01:33Merci à vous.
01:34Thierry Braillard.
01:35Philippe Bilger pardon.
01:37Vous n'avez pas le micro.
01:39Vous avez un micro.
01:40Vous étiez puni.
01:41Je pense tout de même et je rejoins je crois beaucoup de politiques
01:46qu'on pourrait accepter l'idée que ça n'est pas grave d'avoir moins d'État si on a mieux d'État.
01:53Première observation.
01:54Deuxième observation, j'ai cru comprendre dans la question de Sud Radio qu'on a le droit de cumuler une double réponse positive.
02:03Absolument, une double négative.
02:05En ce qui concerne les sports, bien sûr sous réserve de l'appréciation monsieur le ministre et des contraintes budgétaires,
02:14il est évident qu'on devrait augmenter le budget des sports.
02:19Troisième élément à propos de ce qu'a décidé le Sénat, j'ai été très critiqué parce que tout en ayant conscience de ma démagogie,
02:29je pense qu'il n'est pas choquant d'annuler des avantages, des privilèges liés à la fonction de président et de premier ministre,
02:38d'autant plus que pour certains, sa date est discrétion, contre laquelle je n'ai rigoureusement rien, continue à en bénéficier.
02:47Alors on me répond que c'était des grandes personnalités, notre vie politique.
02:52On peut en discuter.
02:54Mais vous voyez, donc je suis partisan, j'approuve le Sénat, j'espère qu'on pourra augmenter le budget du sport.
03:02Et troisième élément, il ne faut pas non plus se focaliser uniquement sur l'augmentation de l'argent.
03:08Il y a d'autres manières de devenir efficaces.
03:11– Moi je trouve qu'il y a une gaffe-gille.
03:13Alors j'ai eu la chance d'avoir fait la sécurité rapprochée auprès de ministres et autres.
03:17Et je vois que, mais sans aller chercher les ministres, les premiers ministres et compagnie,
03:21effectivement il y a un président de la République qui nous coûte du fric.
03:23C'est des millions d'euros par an, c'est pas quelques centaines.
03:25– 200 000 euros pour chaque premier ministre l'an dernier.
03:28– Président de la République, beaucoup plus.
03:30Mais ce que je trouve non aberrant, c'est de façon générale,
03:32c'est-à-dire cette gaffe-gille d'argent qui est faite au niveau des élus de façon générale.
03:38C'est-à-dire on profite de la situation à outrance.
03:40Allez dans une cour n'importe où, vous n'avez pas le moins de petits présidents de départements
03:45qui arrivent sans un chauffeur, sans une bagnole, etc.
03:48Enfin je veux dire, peut-être pratique pour qu'ils se déplacent, j'entends bien,
03:51mais à un moment donné, les Français, on aura la casquette, parce qu'ils ne bouffent pas.
03:55Et à côté de ça, on voit tous ces gens-là qui vivent grassement, grâce à nos données, à nos épaules.
04:00Donc moi je le vois en tant que maire du rural, on n'a rien nous.
04:02Le maire du rural, j'ai 300 euros, je les reverse dans ma caisse.
04:05Je ne fais pas maire pour avoir un cachet.
04:07Je fais maire parce que je suis investi dans la vie de la société.
04:10Mais il y en a beaucoup et quand on regarde un petit peu la panoplie des élus qu'on a,
04:14vous n'en avez pas un qui vit en HLM, etc.
04:16Ils sont tous cumulables et ils prennent un paquet de fric.
04:19Donc à un moment donné, tout ça, il faut que ça s'arrête et qu'on fasse priorité au sport,
04:23à la jeunesse, etc. et qu'on mette du fric là-dessus.
04:25Tom Collin.
04:26Moi je pense qu'on vit dans un pays où le salaire moyen et le salaire médian est assez faible.
04:30Le salaire médian, il est à 1900 euros.
04:32Voilà, c'est quand même un des plus...
04:33Juste de 1892, je crois.
04:35Et le PIB par habitant ne cesse de baisser en France depuis des années.
04:38Donc il y a quand même un appauvrissement réel des gens, des classes moyennes, des classes populaires, etc.
04:44Même s'il y a un enrichissement d'autres personnes par ailleurs,
04:46mais ça concerne que très peu de gens, très faible proportion de gens.
04:49Donc c'est assez normal effectivement que les avantages de ceux qui sont les plus privilégiés puissent baisser
04:53parce que c'est tout simplement eux qui peuvent consentir effectivement à un effort.
04:56Le plus important, c'est à la fois pour des personnes comme pour les entreprises.
04:59Il y a certaines entreprises qui ne font pas forcément besoin d'être autant aidées que d'autres.
05:03Je pense qu'il faut aussi concentrer les aides du point de vue économique là-dessus,
05:07y compris par exemple sur les aides qui peuvent toucher les bas salaires, etc.
05:10les exonérations, etc. ce genre de choses.
05:12Il faut faire en sorte que là, dans la situation exceptionnelle dans laquelle on est,
05:15les plus gros, qui effectivement ne sont pas non plus illimités en nombre,
05:19puissent au moins de manière exceptionnelle supporter cette charge-là,
05:22de façon à ce que le rééquilibrage se fasse,
05:24que les comptes publics s'assainissent un peu d'ici quelques années.
05:27Mais pour l'instant, c'est une période de vache maigre.
05:29– C'est pas gagné.
05:30– Thierry Braillard, allez-y.
05:32– Thierry Braillard, vous êtes ancien secrétaire d'État au sport
05:35et président de la fondation du sport français.
05:37Tapez dans les crédits du sport, alors qu'on sait que le sport amateur est toujours,
05:42vous ne passerez l'expression, mais en train de chercher de l'argent
05:45pour acheter des ballons, des maillots, des shorts, etc.
05:48et que ça permet quand même de réduire la délinquance,
05:50parce que quand des jeunes courent derrière un ballon de foot, de rugby ou de basket,
05:54ils ne font pas de bêtises.
05:55– Pas que la santé mentale.
05:56– Et puis la santé mentale, etc.
05:59Est-ce que vous ne pensez pas que c'est vraiment des économies de bouts de ficelle
06:02ou de bouts de chandelle ?
06:03On ne sait pas comment dire.
06:04– Au lendemain des JO.
06:05– Au lendemain des JO, oui.
06:06– C'est ouf.
06:07– Oui, ça va même plus loin.
06:09Déjà, je vous remercie pour l'unanimité par rapport au budget sport que je viens d'entendre.
06:15Ça va même plus loin.
06:16Quand j'étais au gouvernement, on a officiellement déposé la candidature
06:21pour organiser les JO de Paris 2024.
06:24Et si on se réfère à ce qu'on disait à l'époque,
06:27c'était pour rendre la France encore plus sportive,
06:31permettre aux jeunes français la pratique du sport.
06:35C'était pas simplement sur un divertissement de 2 fois 15 jours.
06:39On a eu une augmentation du budget des sports ces dernières années,
06:44avec notamment tout ce qui était investissement pour les infrastructures liées aux jeux.
06:48On avait grosso modo un budget de 890 millions d'euros.
06:54Il faut relativiser, c'est-à-dire que le sport, c'est même pas un milliard.
06:58Quand on connaît le budget de la France,
07:01on voit très bien qu'on est sur une toute petite proportion budgétaire.
07:06En comparaison, je crois que l'éducation nationale, c'est 90 milliards.
07:09Donc le sport, on n'est même pas sur un milliard.
07:12Et qu'est-ce qui vient de se passer ?
07:15C'est pas maintenant.
07:16Il faut déjà se souvenir du rabot de Michel Barnier,
07:20qui a décidé d'enlever la somme de 273 millions.
07:27Quand vous enlevez à 890 273 millions,
07:31prenez pas votre calculette, j'ai fait le calcul, c'est 30%.
07:35C'est-à-dire qu'on baisse le budget des sports de 30%.
07:38C'est scandaleux.
07:39On vient de terminer les Jeux en disant,
07:42comme les Jeux ont été une réussite,
07:44il y a plus de jeunes qui veulent aller dans les clubs.
07:47Mais les clubs, ils ont besoin d'avoir plus d'éducateurs, il faut les rémunérer.
07:51Plus d'infrastructures, c'est souvent les collectivités qui payent.
07:54Et c'est là où on avait besoin de la manne financière pour poursuivre cet effort.
07:59Or, quand déjà, avec Michel Barnier, on baisse de 30%,
08:02c'est un premier coup de poignard.
08:04Et là, on en a eu un deuxième, il y a 8 jours,
08:07avec une baisse supplémentaire voulue de 34 millions d'euros.
08:11Celle-ci, par rapport aux 273 millions,
08:14j'allais dire, c'est un peu une goutte d'eau,
08:16mais ça fait beaucoup et ça fait beaucoup trop.
08:19Hier soir, j'étais au vœu du Comité national olympique et sportif français
08:23et j'ai rarement vu l'ensemble des fédérations être unanime.
08:27Parce qu'au même moment où on leur dit qu'il faut donner plus pour les clubs,
08:32pour les comités départementaux,
08:34l'État va baisser d'autant plus les moyens.
08:38Donc, c'est incompréhensible.
08:40Vous êtes bénévole dans le sport amateur, vous avez peur de cette baisse de budget ?
08:44Venez nous donner votre avis au 0826 300 300 Philippe Bilger.
08:47Justement, monsieur le ministre,
08:49comment expliquez-vous qu'on ne parvienne pas à appréhender le sport
08:54et je ne suis pas, moi, un parfait sportif en chambre,
08:58je ne prétends pas être autre chose,
09:00on ne parvient pas à l'appréhender comme une activité qui pourrait rapporter,
09:06alors que profondément on l'appréhende, comme vous l'avez dit,
09:10plutôt sur le mode du divertissement
09:13qui peut plaire aux gens qui le regardent ou qui éventuellement le pratiquent.
09:18Pourquoi c'est si difficile à concevoir ?
09:21C'est assez simple à comprendre,
09:23dans le sens qu'on a le budget, on a Bercy,
09:28qui fonctionne avec la calculatrice.
09:30C'est inhumain.
09:32On vous dit faites une coupe sombre de 30%,
09:36on fait une coupe sombre de 30%.
09:38On ne va pas voir derrière que le sport, c'est le sport à l'école,
09:42c'est le sport santé,
09:44c'est le sport moyen d'équilibre urbain,
09:48c'est le sport qui peut permettre aussi à des jeunes, vous l'avez dit,
09:52et c'est une vérité,
09:54plutôt que d'être dans une sorte d'inertie,
09:57de pouvoir pratiquer, de pouvoir défendre des couleurs,
10:00de pouvoir s'émanciper dans des quartiers parfois populaires qui ne sont pas simples.
10:05C'est ça le sport.
10:07Et ce n'est pas simplement une calculatrice où on dit on fait moins 30%,
10:11parce que ça, j'allais dire, on n'a pas besoin d'un Bercy pour le faire.
10:14Tout le monde est capable de le faire.
10:16Thierry Braillard, je rebondis sur ce que vous dites,
10:18parce que généralement on regarde à la télévision,
10:20des bandeaux, faites du sport, mangez 5 légumes et fruits par jour,
10:23en fait on est en contradiction avec les informations qui nous sont envoyées.
10:27Comment on interne à l'époque où vous étiez ministre et en charge de ce portefeuille,
10:33et qu'est-ce qu'on vous opposait ?
10:35Qu'est-ce qu'on vous justifiait sur les 30% de baisse ?
10:39Non mais nous à l'époque, on n'a pas eu 30% de baisse.
10:42Le budget avait augmenté déjà.
10:45Il faut quand même rendre à César ce qui appartient à César.
10:47Là, il y a une troisième chose.
10:49Je vous l'ai dit, il y a déjà le rabot parnier, parce que celui-là, il ne faut pas l'oublier.
10:53Il y a le fait qu'on a fait les Jeux, organisé les Jeux,
10:56qui a quand même été une vraie réussite,
10:58et derrière, quelque part, cette réussite-là, on la jette à la poubelle.
11:02Et troisièmement, on annonce qu'on veut organiser les Jeux d'hiver en 2030.
11:07Et au même moment, on dit qu'on va baisser le budget du sport.
11:11Il faut être schizophrène.
11:14Là, on est vraiment une sorte de schizophrénie à la tête de l'État.
11:17Et surtout, il me semble qu'il faut une vision stratégique.
11:23On n'a pas forcément 450 000 secteurs dans lesquels on est particulièrement bons en France.
11:27On vend des sacs à main, on vend des armes, on vend un certain nombre de choses.
11:32Mais il y a beaucoup de domaines dans lesquels on est quand même un peu distancés.
11:35C'est vraiment un euphémisme que de le dire.
11:37Ça fait partie des éléments sur lesquels on peut concentrer les efforts.
11:41Vous connaissez la théorie des avantages comparatifs qu'on étudie en économie.
11:44Et là, il se trouve qu'avec les JO, on a cette publicité incroyable,
11:48cette campagne de communication sur la France et sur Paris
11:51qui a été une réussite absolument totale.
11:53Il faut capitaliser dessus.
11:55– Vraiment, quand on fait le résultat,
11:57et je suis totalement à ce que dit Thierry Braillard,
12:00quand on voit le nombre de milliards qu'a balancés
12:03et l'État et les partenaires privés, parce qu'il y a beaucoup de partenaires privés,
12:06et qu'on est incapable ensuite d'avoir une vraie politique sportive,
12:09c'est de ça dont on parle.
12:10Moi, je vois avec mon association, le sport c'est quelque chose de formidable
12:13pour tous ces gamins de quartier.
12:14Eh bien, on est incapable de valoriser.
12:15Par contre, je voulais poser une question.
12:17– Juste avant votre question, ce qui est dommage,
12:19c'est que vous parlez des partenariats, des entreprises,
12:22des grands groupes qui ont payé les JO.
12:24Mais à quel moment, on ne s'est pas dit, une partie du budget
12:27que vont donner les entreprises, on va les mettre de côté
12:30pour déployer des opérations sur le terrain, sur les années à venir.
12:34C'est ça qui aurait été intéressant.
12:35– Oui, alors il est resté le tire-le-cas, mais quoi, 20 millions d'euros ?
12:38Ridicule par rapport aux milliards qu'ont coûté les jeux.
12:40Mais une question que je voulais poser à Thierry Braillard,
12:42c'est pourquoi, alors, à contrario évidemment,
12:44par rapport au fait que l'État ne veut le pas suivre,
12:47pourquoi on ne pourrait pas faire payer plus le sport professionnel ?
12:50Je pense à la Ligue Nationale du Football,
12:52je prends le football parce que c'est ce qui génère le plus de pognon.
12:55– Il y a déjà le taxe.
12:56– Oui, mais il pourrait peut-être mettre beaucoup plus,
12:58je ne sais pas ce qu'en pense Thierry Braillard.
13:00– Le sport est malade, le sport français finalement est malade,
13:03c'est ça le constat.
13:05Faire payer le foot, alors qu'il y a la plupart des clubs,
13:09la DNCG vient de rendre le bilan 2024, ils sont à moins 1 milliard,
13:13ils ont perdu 1 milliard d'euros.
13:15Donc le foot professionnel français est au bord du précipice,
13:19donc il ne faut malheureusement rien leur demander.
13:22– Mais il va où le pognon ?
13:23Excusez-moi parce que je n'ai pas arrangé du tout…
13:24– Ah bah non, c'est qu'ils n'ont plus les droits télé qu'ils avaient avant
13:26et qu'ils risquent de les perdre totalement dans un peu moins d'un an.
13:30– Oui mais bon quand même.
13:31– Et surtout ce qui est dommage c'est qu'ensuite le sport devient
13:33après une pratique privée, c'est-à-dire les gens vont en salle de sport,
13:35ce qui est très bien, mais du coup la dimension collective qui peut exister
13:38effectivement disparaît progressivement.
13:40– C'est ça aussi les valeurs du sport.
13:42– Si je peux résumer une chose pour être un peu choquant à votre antenne,
13:46c'est à quoi cela a servi d'organiser les Jeux olympiques ?
13:50– Oui, tout à fait.
13:53– Allez, 0826-300-300, Frédéric est avec nous de Paris.
13:57Frédéric, votre avis, est-ce que vous êtes sportif ?
14:01– Je le fus il y a longtemps, j'essaye de l'être un petit peu.
14:07Je suis complètement, alors à 100, même à 1000% avec le ministre sur le sujet.
14:13J'étais un de ceux qui ont participé à l'organisation des Jeux olympiques
14:19à Paris 2024, c'était une fête extraordinaire.
14:23Et je suis sidéré de voir que plus tôt que d'utiliser la formidable réussite
14:29de ces Jeux comme un grand plein pour faire de la France une grande nation de sport,
14:34non, on décide d'enlever de l'argent dans un budget qui partait déjà de très loin,
14:40le budget du sport en France, il n'y a déjà rien,
14:43et à rien on va encore enlever quelque chose.
14:45Et je suis sidéré, je suis même en colère, je trouve ça d'une stupidité phénoménale.
14:52– Absolument, le mot de la fin peut-être, monsieur le ministre, Thierry Braillard.
14:56– Pour lancer un autre débat sur une hypocrisie bien française par rapport au sport,
15:01quand on a créé les paris sportifs, vous vous souvenez ?
15:04– Oui, tout à fait.
15:05– Ça s'appelait l'auto-sportif à l'époque.
15:07– Ce que l'État allait percevoir des paris, allait nourrir le budget des sports.
15:12Et un jour, sans coup férir, Bercy a imposé un plafond.
15:19Et tout ce qui dépasse le plafond va dans les caisses de l'État,
15:22et donc on a mis un plafond à 100 millions.
15:25Et on ne peut pas aller au-delà,
15:27même si les paris sportifs sont de plus en plus bénéficiaires pour l'État.
15:31Voilà le genre d'hypocrisie, où quelque part on essaie de prendre de l'argent de partout.
15:36Mais tant pis, si les jeunes qui vont voir un club et qui ne peuvent pas les accueillir
15:41après les Jeux sont très tristes, la calculette l'a emporté.
15:46– Merci beaucoup Thierry Braillard, ancien secrétaire d'État au sport,
15:49président de la Fondation du sport français.
15:51Frédéric, vous restez avec nous, on poursuit cette émission dans un instant.
15:56– Avec l'épreuve sportive.
15:58– Sportive.
15:59– Parce que le qui-c'est-qui qu'il a dit, c'est vraiment du sport.
16:02Au rugby, c'est un ruck où il n'y a aucune règle.
16:05Tout le monde peut y aller avec la tête, les poings.
16:07Surtout un qui se situe légèrement à ma gauche.
16:10– Si vous continuez de parler comme ça, je vais vous couper les budgets Philippe.
16:13– A toute suite.
16:15– Sud Radio, votre avis fait la différence.
16:18– Vous êtes auditrice de Sud Radio depuis longtemps ou pas ?
16:20– Depuis plusieurs années, depuis que je me suis rendu compte
16:24qu'on ne nous disait pas tout à la télévision.
16:26– Sud Radio, parlons vrai.