Harcèlement scolaire / Qui à Matignon ? / E. Macron et l'Assemblée Nationale

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Mettez vous d'accord avec Frédéric Fougerat, Président de Tenkan Paris (agence de communication), cofondateur de l'agence Cogiteurs et auteur de "Anthologie de la Com' " (éditions Bréal/Studyrama), Fanta Bérété, ancienne députée Renaissance, Nicolas Corato, président fondateur du think tank Place de la République et Samuel Lafont, Porte parole de Reconquête.

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2024-09-05##

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00:00Modalité sur intermarché.com
00:01Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper
00:07Mettons-nous d'accord, puisque le président de la République ne sait pas le faire.
00:12Il n'arrive pas à mettre d'accord tous ceux qui sont autour de lui et même avec lui-même, j'ai l'impression.
00:18Donc ça continue. Au suivant, la chanson de Brel est toujours d'actualité.
00:23On évoque ce matin la possibilité de nomination de Michel Barnier.
00:29On va débattre de cette actualité avec vous et avec Frédéric Fougera, président de Tancan Paris.
00:37Bonjour Frédéric, c'est une agence de communication, vous êtes également cofondateur de l'agence Cogiteur
00:43et vous avez publié Anthologie de la com aux éditions Bréal Studi Rama.
00:47Fanta Berrettet, ancienne députée Renaissance, bonjour.
00:50Bonjour Valérie.
00:51J'ai lu sur un de vos tweets que vous aviez été obligée de refaire des CV.
00:56Oui, tout à fait. Comme chaque Français qui perd son emploi, France Travail.
01:02Nicolas Corato, président fondateur du Think Tank Place de la République, bonjour Nicolas.
01:07Et Samuel Laffont, porte-parole de Reconquête, bonjour à vous également.
01:12Marine Le Pen, faiseuse de roi, c'est un petit peu ce qui est en train de se passer.
01:16On va parler de l'indemnisation des arrêts de travail des fonctionnaires
01:19et puis de la situation quand même des Juifs de France et de l'étranger.
01:27Quand on voit ce bus à Londres réservé aux Juifs, on ne peut quand même que s'interroger sur ce qui est en train de se passer.
01:35Commençons avec vos coups de cœur, vos coups de gueule, ce coup de coup de cœur et coup de projecteur Nicolas.
01:41Pardon Frédéric, on commence avec vous.
01:45C'est un double coup de cœur Valérie, c'est pour rattraper tous mes coups de gueule de l'été.
01:50Oui, vous avez été très présent cet été sur Sud Radio.
01:53Oui, mais j'ai quand même pris les vacances, rassurez-vous.
01:55Double coup de cœur qui va dans le même sens, mais je pointe régulièrement la responsabilité des médias,
02:00négative, quand ils entretiennent et participent au climat d'anxiété de notre pays.
02:05Je tiens aussi à faire un coup de cœur sur la responsabilité des médias qui,
02:11avec l'ouverture des Jeux paralympiques, font énormément de sujets sur les questions d'accessibilité,
02:16sur le retard de notre pays sur cette question d'accessibilité,
02:19parce que c'est quand même un sujet que, généralement, on évacue,
02:22et qui aussi montre et met en avant beaucoup d'exemples, souvent individuels,
02:26de gens qui, par leur initiative ou leur innovation,
02:29finalement palient aux absences de l'État, des collectivités, des entreprises,
02:33de toutes celles et ceux qui pourraient jouer un rôle et qui ne l'ont pas.
02:36Donc ça, c'était la première partie de coup de cœur.
02:38Je voudrais enchaîner sur le fait que ces Jeux sont aussi l'occasion d'attirer l'attention du grand public
02:42sur des sujets particuliers, notamment liés au handicap.
02:46Et je voudrais faire un coup de cœur à toutes celles et tous ceux qui s'engagent dans la lutte contre le paludisme.
02:51Je ne sais pas si vous savez, mais chaque minute, il y a un enfant qui meurt dans le monde de paludisme,
02:56et des dizaines qui sont porteurs de handicap à vie à cause de cette maladie.
03:00Chaque année, c'est 250 millions de cas de paludisme qui sont enregistrés dans le monde.
03:04Évidemment, la très grande majorité est en Afrique.
03:07600 000 personnes en meurent.
03:10Ce n'est pas notre sujet principal de préoccupation, mais c'est un vrai sujet de société.
03:14Évidemment, ça touche principalement l'Afrique, mais l'Afrique, c'est un des continents de la planète sur lesquels nous vivons.
03:19Donc ça nous concerne tous.
03:21Le paludisme, quand il ne tue pas, c'est un obstacle à la vie normale.
03:24Il empêche d'étudier, de travailler, de cultiver, de créer, de s'entraîner pour faire du sport, de vivre tout simplement.
03:31C'est un enjeu de société. C'est un enjeu de société pour nous tous.
03:34Le fait d'en parler peut permettre et faire que nous soyons peut-être la génération qui va permettre de gagner contre cette maladie.
03:43Grâce aux Jeux Paralympiques, il y a aussi ce type de focus, de projecteur qu'on peut mettre sur ces questions-là.
03:50Petit coup de cœur pour une organisation qui s'appelle Team 0 Palu.
03:54Ils passent leur temps à essayer de convaincre, d'expliquer, de faire comprendre les enjeux de cette maladie.
03:59Je voulais profiter de cette antenne, de cette audience, pour vous dire que le paludisme, ça peut nous concerner toutes et tous.
04:05En cause de handicap aussi, malheureusement.
04:09Coup de cœur pour ces Jeux Paralympiques.
04:12On l'a évoqué lundi, j'espère que Valérie Pécresse ira au bout de sa promesse de rendre accessible une grande partie des transports en commun en Île-de-France.
04:22Ce qui n'est pour l'instant pas le cas.
04:26Il y a les trottoirs aussi qui sont dans un état absolument épouvantable.
04:30Pour les personnes qui sont en fauteuil, l'accessibilité d'un certain nombre d'endroits.
04:34Il y a tout à faire.
04:40C'est un peu tard pour se poser la question parce que ça veut dire que l'héritage des Jeux Paralympiques sur ces questions-là, ça sera zéro.
04:46Ce ne sont pas les quelques aménagements qui ont été faits pour les épreuves ou pour les cérémonies qui seront retirés ensuite.
04:52Donc héritage zéro sur la question d'accessibilité.
04:55Si ça peut permettre d'enclencher quelque chose, tant mieux, plutôt que d'être polémique et de critiquer ce qui n'est pas fait.
04:59Si on peut voir ce qui pourrait être fait, mais espérons que quelque chose sera fait.
05:02Il y a le patron d'ADP d'Aéroports de Paris qui se félicitait que chaque athlète ait pu avoir son fauteuil à la sortie de l'avion.
05:08Comme dans n'importe quel aéroport dans le monde.
05:10Formidable ! Sauf que les personnes en situation de handicap n'ont pas leur fauteuil à la sortie de l'avion.
05:15Elles n'ont pas leur fauteuil. Elles ont un fauteuil roulant, brinque-ballant souvent.
05:21Donc j'ai répondu sur Twitter.
05:23Oui, ce serait bien aussi que tous les escalators fonctionnent, que tous les ascenseurs fonctionnent.
05:27Moi qui prends souvent l'avion, je vois que ce n'est souvent pas le cas.
05:30Et ces couloirs interminables, je crois qu'il n'y a que dans les aéroports parisiens,
05:33où il n'y a pas de petites voitures de golf pour aider les personnes âgées ou les personnes à mobilité réduite, comme on dit.
05:38Donc oui, il y a des efforts qui sont faits.
05:40Oui, il a répondu qu'ils étaient en train d'y penser.
05:43Mais vous avez raison, quand on voyage et qu'on voit dans le monde comment les choses se passent, on peut s'interroger.
05:48Sur la notion de l'accessibilité, il faut dire aussi qu'une ville accessible, c'est une ville plus agréable à vivre,
05:53aussi pour les personnes qui ne sont pas en situation de handicap.
05:56Quand vous êtes une personne âgée, vous n'êtes pas une personne en situation de handicap,
05:59mais vous apprécierez d'avoir les aménagements qui ont été faits pour les personnes en situation de handicap,
06:03pour les familles avec des poussettes, c'est quand même la croix et la bannière aujourd'hui pour vivre dans Paris.
06:08Donc c'est un bénéfice collectif, une ville qui s'empare et qui gère le sujet de l'accessibilité.
06:15Et manifestement sur ce sujet, depuis la loi de 2005, qui je vous le rappelle,
06:20prévoyait que normalement là, en 2024-2025, tous les établissements recevant du public devaient être parfaitement accessibles.
06:26On a reculé, on a attendu, on n'a pas fait des investissements,
06:30et manifestement aujourd'hui, certaines villes accusent du retard.
06:33Il ne faut pas incriminer nécessairement les transports parisiens ou Paris,
06:37c'est des situations qui sont historiques.
06:39Le métro parisien, il n'a pas été conçu en imaginant que des personnes en situation de handicap pouvaient l'emprunter,
06:44donc il y a des problèmes techniques, mais il faut s'y attaquer, il faut faire quelque chose.
06:48Et aujourd'hui, on manque de volontarisme politique et d'aide en termes de financement.
06:52Oui, Fantin, Brété, vous qui avez été...
06:55Alors, au niveau de l'accessibilité, il y a quand même un plan qui avait été lancé par Mme Katabi,
07:00et d'ailleurs Mme Grégoire, là-dessus, en tout cas concernant l'accès au commerce, etc.
07:05Ce n'est pas suffisant, effectivement, je me souviens de cette loi de 2005
07:08pour l'avoir appliquée concernant l'accès des personnes en situation de handicap à l'emploi ordinaire.
07:13Donc on a avancé sur leur insertion sur le marché de l'emploi,
07:16ce n'est pas suffisamment, et concernant l'accessibilité,
07:19effectivement, nous devons tous agir,
07:22parce que moi j'ai eu un enfant à Paris avec une poussette,
07:25et c'est juste l'enfer.
07:26C'est l'enfer sur terre.
07:27Et c'est maman salie de dos.
07:29Il y a plusieurs dizaines d'années.
07:31Je me souviens de cette époque où la poussette trois roues avait été lancée,
07:36en fait on ne pouvait pas passer les portiques de la SNCF avec.
07:40Donc il faut se faire pour revenir au coup de cœur de Frédéric,
07:45concernant les médias et les athlètes.
07:48Moi je trouve qu'on vit une époque formidable,
07:51et j'espère que ça va durer,
07:53parce que c'est vrai que je trouve qu'il y a plus d'attention
07:56pour les personnes en situation de handicap qu'on rencontre sur notre chemin actuellement à Paris.
08:01Je vois des portes qui s'ouvrent, je vois des gens qui font des sourires,
08:03des gens qui aident certaines personnes à pousser leur fauteuil.
08:07Donc j'aimerais que, si héritage il y a, que ça, ça reste,
08:11parce que bien souvent ces personnes ne sortent pas de leurs appartements,
08:14restent coincées avec leurs aidants,
08:17et finalement on ne les voit pas et on ne les traite pas.
08:21Donc je trouve que les médias ont fait un travail extraordinaire là-dessus,
08:25et que nous avons aussi vu des visages,
08:27des visages de personnes qui sont sponsorisées.
08:29J'espère que ces sponsorisations vont durer dans le temps pour qu'elles puissent mieux se préparer.
08:35Et puis il y a cette question aussi du sport au quotidien pour les personnes en situation de handicap,
08:41et donc des moyens que peut mettre le ministère des Sports à leur destination,
08:45de façon à pouvoir leur offrir tout au long de l'année l'occasion de sortir de chez eux et de pouvoir s'entraîner.
08:53Et on pense évidemment aux aides également scolaires,
08:56qui ne sont pas là dans de nombreuses classes sans s'être entrées.
09:00Oui, pour compléter ce qui a été dit, effectivement quand on parle d'accessibilité,
09:03on parlait de transport en commun, en Ile-de-France en particulier,
09:06très concret, on prend l'exemple du métro,
09:08certes il a été construit il y a fort longtemps,
09:11mais dans le métro on a des escalators qui ne fonctionnent pas,
09:14on a des ascenseurs qui ne fonctionnent plus,
09:16et malheureusement, vous le disiez très justement,
09:18quand on a une personne handicapée en fauteuil,
09:20qu'on a du mal à marcher, une personne âgée,
09:22ou qu'on a une poussette, c'est simple, on ne peut pas se débrouiller tout seul.
09:24Donc vous voyez systématiquement quand vous empruntez le métro parisien,
09:28souvent des hommes qui vont aider, des femmes qui sont avec des poussettes,
09:30c'est le cas le plus fréquent,
09:32mais en fait on peut changer ça, on peut changer ça.
09:35Sur les Jeux, moi je suis très content que les Jeux Olympiques aient si bien fonctionné,
09:39ça donne une très bonne image de la France à l'étranger,
09:41et ça continue avec les Jeux Paralympiques,
09:43c'était pas certain, c'était pas dit qu'il y aurait ce suivi,
09:46et si vous regardez pour acheter des places pour les Jeux Paralympiques,
09:49certes les enceintes ne sont pas toutes pleines,
09:51mais il était par exemple très difficile d'avoir des places
09:53pour les matchs de l'équipe de France,
09:54donc il y a un engouement qui a continué,
09:56je pense au rugby fauteuil, je pense au basket fauteuil,
09:58et je pense que ça éclaire non seulement le sport en général,
10:02ça éclaire sur le handicap,
10:03et ça donne une très bonne image de la France à l'international.
10:05Valérie, si vous me permettez,
10:07je voulais juste réagir sur ce qu'a dit Nicolas,
10:09et certainement pas pour polémiquer,
10:11mais sur la question de l'accessibilité,
10:13je dis qu'il faudrait absolument qu'on sorte de notre logiciel
10:16le fait que parce que des bâtiments sont anciens,
10:19parce que le métro a été construit il y a longtemps,
10:21que cette raison de l'ancienneté soit déjà un prétexte
10:24pour essayer de ne pas faire.
10:26Quand on voit dans tous les pays dans lesquels
10:28il y a une accessibilité 100% ou quasi 100%,
10:30et je prends souvent l'exemple du Japon,
10:32et notamment de leurs temples,
10:33qui n'ont pas été construits il y a quelques années,
10:35l'accessibilité est absolument totale dans la question de l'ancienneté,
10:38et je sais que pour le métro parisien,
10:40il y a des questions de technicité,
10:41de dégoût, il y a beaucoup de choses,
10:43mais si on part déjà du principe que ce n'est pas possible
10:46parce que c'est ancien,
10:47alors oui, on n'avancera jamais.
10:48Donc juste, je voulais revenir là-dessus,
10:50dans plein plein plein de pays,
10:51on a montré que sur des situations,
10:52des bâtiments, des réseaux très anciens,
10:54on peut, c'est parce que 1. il faut vouloir,
10:56et 2. il faut vouloir mettre les investissements,
10:58et ça c'est des choix.
10:59On se retrouve dans un instant pour commenter l'actualité,
11:01toujours pas de premier ministre à l'heure qu'il est,
11:04tic tac, tic tac, on attend,
11:06et on va en parler dans un instant, à tout de suite.
11:19Et on va se mettre d'accord jusqu'à midi avec vous,
11:23avec l'actualité aujourd'hui,
11:25donc tous les mots sont dans les ordres,
11:27je vais commencer une phrase,
11:29mais bon, on va commenter l'actualité aujourd'hui
11:31avec Frédéric Fougera,
11:32président de TENCAN Paris,
11:34vous êtes cofondateur de l'agence Cogiteur,
11:36et vous avez publié Anthologie de la com
11:38aux éditions Bréal Studiorama,
11:40vous êtes un spécialiste de la communication,
11:42Fanta Béreté, ancienne députée Renaissance,
11:45Nicolas Corato, président fondateur du Think Tank Paris,
11:47fondateur du Think Tank Place de la République,
11:49et Samuel Laffont, porte-parole de Reconquête,
11:52on va évidemment parler de cette attente,
11:55plus de 50 jours maintenant,
11:57pour nommer un premier ministre,
12:00Marine Le Pen qui se retrouve finalement
12:03au centre de cette décision,
12:06et puis beaucoup d'autres sujets,
12:08avec vos coups de cœur et vos coups de gueule,
12:10beaucoup de réactions à notre débat sur le handicap,
12:13juste avant, Patrick nous dit
12:15on voit les personnes handicapées uniquement une fois par an au Téléthon,
12:18une fois tous les quatre ans pour les Jeux Olympiques,
12:20et le reste du temps on ferme les yeux,
12:22ils s'en foutent, alors je pense que c'est quand même en train de changer,
12:25c'est en train de changer,
12:27Marie nous dit vous avez déjà pris le bus pour aller à l'école,
12:30le cartable, le sac de sport,
12:32tout ça c'est dans un bus bondé,
12:34avec un fauteuil roulant c'est encore plus compliqué,
12:37effectivement, et puis il n'y a pas qu'à Paris,
12:39vous avez bien raison,
12:41et puis les chiens d'assistance me dit Brigitte,
12:43qui sont refusés,
12:45qui sont refusés, donc il y a encore,
12:47dans pas mal d'endroits,
12:49donc il y a encore du boulot.
12:51On continue notre tour de table,
12:53Fantas, t'as un coup de cœur ?
12:55Oui, moi je reste sur les coups de cœur,
12:57l'actualité est déjà tellement...
13:01C'est un coup de cœur qui peut partir d'un coup de gueule aussi.
13:03Oui, effectivement,
13:05j'aurais souhaité reparler en cette semaine de rentrée
13:07du harcèlement scolaire,
13:09vous le savez depuis 2021 il y a un plan,
13:11ce n'est pas parfait, mais en tout cas il est là,
13:13il permet finalement
13:15de faire l'analyse en chaque établissement scolaire,
13:17de mobiliser les adultes,
13:19d'avoir des ambassadeurs qui sont plutôt
13:21les enfants, et de déployer un certain
13:23nombre de mesures. Pour l'avoir testé en tant qu'élu,
13:25effectivement, ensuite,
13:27une fois qu'une situation est détectée,
13:29il faut savoir travailler tous
13:31en commun et bouger quelquefois
13:33un certain nombre d'administrations.
13:35Mais je voulais parler de la
13:37dernière campagne, donc ce clip
13:39qui est paru sur nos écrans il y a quelques jours,
13:41que je trouve formidable,
13:43moi je suis restée complètement bouche bée,
13:45donc très rapidement,
13:47vous avez deux groupes, un groupe
13:49d'adultes et un groupe de jeunes.
13:51Le groupe d'adultes rentre
13:53sur un plateau où on a l'impression
13:55que c'est une école, donc une cour d'école,
13:57et on demande à ce groupe,
13:59d'après leurs souvenirs, ce qu'ils ont vécu,
14:01sachant que certains ont subi le harcèlement scolaire,
14:03de se mettre en situation
14:05et de nous faire vivre
14:07ce qu'ils ont vécu. Donc effectivement,
14:09j'ai envie de vous dire que c'est presque
14:11gentillesse et des phrases que nous avons tous
14:13entendues quand nous étions à l'école, ce genre de choses.
14:15Et ensuite, on fait rentrer
14:17en fait la jeune génération,
14:19et cette jeune génération, elle a été
14:21briefée avec un certain nombre de
14:23phrases qui ont été déposées sur les
14:25sites recueillant la parole des victimes.
14:27Et donc là, c'est d'une brutalité
14:29sans nom, on se dit
14:31ce n'est pas possible que nos enfants,
14:33quel que soit leur âge, vivent ces situations.
14:35Moi, j'ai pleuré devant mon
14:37écran tellement j'étais émue.
14:39Un des adultes pleure
14:41à ce moment-là, donc je pense
14:43qu'il n'y a pas de comédie, etc.
14:45Et finalement, je salue ce
14:47clip, j'espère qu'il va être diffusé
14:49très largement, et là-dessus,
14:51je pense que chaque parent
14:53doit se dire que son enfant peut être
14:55harcelé, mais harceleur.
14:57Et ça, c'est véritablement
14:59important, parce que quand j'en parle avec mes amis
15:01institutrices, on a l'impression que quand il y a
15:03des situations de harcèlement,
15:05les parents ne se disent
15:07jamais c'est mon enfant.
15:09Il y a le phénomène de meute
15:11qui apparaît très bien dans ce clip-là,
15:13c'est-à-dire je soutiens, je ne défends pas,
15:15et donc votre enfant peut être
15:17harceleur. Donc il faut en parler,
15:19il faut leur montrer les clips, il faut leur
15:21dire que cette situation n'est pas normale,
15:23et que le fait de ne rien dire, ou de
15:25rajouter juste un petit mot
15:27peut détruire la vie d'un enfant à jamais.
15:29Donc voilà, coup de cœur pour ce
15:31clip. Alors si j'en profite,
15:33j'enchaîne sur votre coup de cœur.
15:35C'est un auditeur
15:37qui était un peu choqué par
15:39une pub d'AXA qui propose
15:41une assistance psychologique et juridique
15:43dans son assurance scolaire.
15:45C'est quoi une
15:47assurance anti-harcèlement ?
15:49Franchement, c'est pas un peu profiter
15:51d'une
15:53situation qui angoisse effectivement
15:55les parents ? Je pense que,
15:57en tout cas, quand j'étais députée, j'ai traité
15:59d'un cas qui me revient dans Paris,
16:01c'est-à-dire qu'il y a
16:03la parole, par exemple, de Gabriel Attal
16:05sur le fait que celui qui
16:07harcèle est celui qui doit sortir de l'école.
16:09Il y a la mise en place, et je pense que
16:11les parents sont complètement perdus de temps
16:13en temps, donc avoir une assistance pour demander
16:15à quoi, comment
16:17je peux procéder, qui je peux contacter,
16:19voilà, je pense que c'est pas...
16:21Il y a un problème d'adulte, ce que dit une auditrice, c'est que
16:23normalement un adulte doit mettre le holà,
16:25et un enfant ne doit pas être harcelé.
16:27Et si le prof,
16:29où les adultes ne se rendent pas compte, il y a un problème ?
16:31Oui, deux réactions là-dessus.
16:33Première réaction, c'est que ce que vous pointiez
16:35du doigt, qui est dans ce clip, c'est qu'il y a une différence
16:37de perception,
16:39c'est le mot, de perception, entre
16:41ce que
16:43des adultes pensent de ce qui se passe dans les écoles
16:45et en fait ce qui se passe véritablement et qui est
16:47beaucoup plus dur, et qui marque évidemment
16:49des enfants à vie, certains, on sait, des adolescents
16:51ou plus jeunes se suicident,
16:53carrément, pour les cas les plus graves, parce que
16:55ils ont été attaqués, moqués,
16:57agressés systématiquement, ils allaient à l'école
16:59avec peur au ventre. Pour venir à ce que
17:01vous venez de dire Valérie, effectivement,
17:03on se demande parfois ce que font les adultes.
17:05Il y a certains collèges, certaines écoles
17:07où en fait ça se voit et en fait
17:09il n'y a pas de vague,
17:11et il n'y a pas d'intervention alors que ça se passe
17:13au sein de l'établissement.
17:15Deuxième réaction, c'est, vous vous rappelez du cas de Mila ?
17:17Et Mila c'était un exemple parmi tant d'autres.
17:19Quand vous dites que
17:21normalement c'est les harceleurs
17:23qui doivent quitter l'établissement, malheureusement,
17:25c'était trop peu le cas et on voit des personnes qui sont changées
17:27de l'établissement, des enfants,
17:29parce qu'elles se font harceler et que les personnes
17:31qui continuent d'agresser,
17:33si elles étaient majeures, elles seraient poursuivies
17:35systématiquement pour
17:37soit insultes,
17:39soit agressions physiques,
17:41souvent agressions à plusieurs, et ce sont des délices
17:43qui sont graves, et finalement on se retrouve avec des personnes,
17:45des victimes qui doivent se déplacer,
17:47et donc il y a un sentiment d'injustice pour les parents qui est très très grand,
17:49et pour les enfants, et ça peut les marquer la vie.
17:51Non mais c'est en tout cas
17:53bénéfique, plus on en parle
17:55et plus les familles en parleront.
17:57Sur la sensibilisation des enseignants,
17:59qui est capitale, qui est importante,
18:01qui est difficile, qui n'a pas été naturelle,
18:03il y a un angle mort qu'ils visent
18:05à chaque fois, c'est tout ce qu'ils ne voient pas
18:07et ce qu'il se passe sur les réseaux sociaux.
18:09C'est-à-dire qu'aujourd'hui, quand vous parlez à un principal de collège,
18:11moi j'avais monté plusieurs actions de sensibilisation
18:13au cyberharcèlement avec les principaux,
18:15ils vous disent que ce qui a changé dans nos cours,
18:17depuis qu'il y a des iPhones,
18:19c'est qu'avant nos cours, elles étaient bruyantes.
18:21Et on voyait des gamins se chamailler, se taper dessus,
18:23on les séparait, on voyait le type
18:25un peu isolé, le gamin qui personne ne parlait,
18:27etc. Là aujourd'hui,
18:29nos cours sont silencieuses, parce que les enfants
18:31sont sur leurs iPhones,
18:33sur leurs smartphones, et on ne sait pas
18:35ce qui se passe. Parce qu'on n'a pas accès
18:37à leurs réseaux, on n'a pas accès
18:39à ces niveaux de communication.
18:41Et donc il faut aussi qu'on s'interroge
18:43sur l'impact des réseaux sociaux et la manière
18:45dont les profs peuvent se réapproprier
18:47ces voies de communication
18:49desquelles ils sont complètement exclus.
18:51Camille, une auditrice, il y a un jeune qui rapporte
18:53qu'il se fait moquer,
18:55voire pire,
18:57quand ils sont harcelés, souvent ils se taisent
18:59parce qu'ils ont peur. Il faut absolument
19:01changer cette donne, évidemment.
19:03Bien sûr.
19:05C'est essentiel et c'est parce que
19:07aussi, effectivement, la communauté
19:09pédagogique s'engage
19:11et quand il y a des ambassadeurs
19:13qui sont mis en place, alors effectivement, ça prend du temps
19:15scolaire, que les choses vont mieux.
19:17Mais ça demande du temps.
19:19Et la responsabilité
19:21des parents et même
19:23du tonton de la tata pour recueillir
19:25la parole est primordiale.
19:27Je lisais dans le Parisien un article sur
19:29les cours d'empathie en CM2.
19:31Visiblement, c'est quand même un peu bullshit, pardon
19:33de le dire comme ça, mais c'est
19:35très compliqué.
19:37C'est gadget, quoi.
19:39Ça a été
19:41annoncé, on est obligé de le faire
19:43mais l'application n'est pas
19:45d'une efficacité redoutable.
19:47On ne ferait rien.
19:49On nous le reprocherait.
19:51Faire mal, c'est pas mieux.
19:53Je dis qu'il faut poser les choses.
19:55Faisons des choses efficaces. Les cours d'empathie,
19:57ayons de l'autorité.
19:59Je pense que les choses se font petit à petit aussi.
20:01Après, moi, là-dessus, je pense qu'il y a aussi
20:03toute la question autour du rôle du parent.
20:05Le cours d'empathie, excusez-moi.
20:07Peut-être que vos auditeurs
20:09ne seront pas d'accord.
20:11Le rôle du parent, aujourd'hui,
20:13ça veut dire avoir des responsabilités.
20:15Je pense que les responsabilités, il faut les remettre
20:17dans les mains des parents et que l'éducation nationale
20:19ne peut malheureusement pas tout faire.
20:21Vous savez très bien ce qui se passe.
20:23En plus, on a souvent ces images,
20:25ces mèmes sur les réseaux sociaux
20:27qui montrent qu'il y a 40-50 ans,
20:29si vous aviez un enseignant qui faisait
20:31une remarque à un enfant, le parent
20:33avait plutôt tendance
20:35à faire confiance à l'enseignant en disant
20:37à son enfant, qu'est-ce que tu as fait ?
20:39Et l'image montre
20:41qu'actuellement, c'est plutôt l'inverse.
20:43On voit des enseignants qui sont parfois
20:45attaqués, agressés par des parents.
20:47Il y a d'abord le rôle du parent
20:49pour éduquer à la maison
20:51et ensuite au niveau de l'établissement scolaire.
20:53Le problème, c'est que, moi je pense
20:55à des jeunes profs, des amis qui sont devenus profs,
20:57quand ils sont agressés physiquement,
20:59comment est-ce qu'ils peuvent réagir ?
21:01Parce qu'en fait, ce n'est pas leur boulot.
21:03Ils ne sont pas inscrits,
21:05ils n'ont pas passé le concours de prof pour être
21:07policiers dans la classe.
21:09Ils ne savent pas comment réagir, il n'y a pas forcément d'équipe pour réagir directement
21:11et ça les marque. Il y en a certains
21:13qui quittent le boulot à cause de ça.
21:15Je répète cette histoire depuis avant les vacances
21:17puisque c'est un prof qui me l'a raconté
21:19qui me raconte que dans son collège,
21:21il y a des élèves qui ont des tasers
21:23et qui tasent les autres élèves
21:25et d'autres qui urinent dans les couloirs
21:27et nous,
21:29on est un peu sidérés de voir ça et je lui dis
21:31mais que dit le proviseur ? Bah rien, parce que
21:33s'il fait remonter des signalements, il est mal noté.
21:35Donc on laisse aussi
21:37des situations comme ça perdurer.
21:39Je voulais réagir exactement comme Samuel
21:41sur la question de l'autorité qu'on peut déplorer
21:43mais c'est vrai qu'un enseignant qui a peur
21:45de se faire agresser à la sortie du collège ou du lycée
21:47ou quand il rentre chez lui,
21:49il ne va pas réagir avec toute l'autorité
21:51qui devrait être la sienne sans devoir jouer un rôle
21:53de police mais au moins un rôle
21:55d'enseignant et donc d'autorité par rapport
21:57à sa classe. Allez, on se retrouve dans un instant,
21:59on va revenir à la vie politique
22:01française, à tout de suite.
22:05Parlons vrai.
22:07Sud Radio.
22:09Sud Radio.
22:11Le 10h midi, mettez-vous d'accord.
22:13Valérie Expert.
22:15Avec vous sur Sud Radio jusqu'à midi,
22:17on va évidemment évoquer
22:19cette attente de plus de 50 jours
22:21pour trouver un premier ministre.
22:23Vous me permettrez juste avant
22:25un coup de cœur pour
22:27les femmes espagnoles qui ont
22:29lancé une pétition pour soutenir
22:31les femmes afghanes. On en a parlé
22:33hier ici. Néanmoins,
22:35je pense que c'est important d'en parler
22:37quasiment tous les jours
22:39tellement la situation de ces femmes
22:41est absolument atroce.
22:43Je vois qu'il n'y a pas tellement
22:45de soutien des femmes françaises et des
22:47féministes en particulier.
22:49Cette pétition a été
22:51lancée pour dire qu'elles
22:53étaient choquées et qu'elles veulent
22:55élever la voix en soutien aux femmes et aux filles
22:57afghanes.
22:59Moi, je suis effectivement
23:01assez sidérée qu'il n'y ait pas plus de réaction
23:03sur ce qui est en train
23:05de se passer en Afghanistan et en France.
23:07Hier, cette
23:09jeune femme championne de taekwondo
23:11qui, sur France Info, a évoqué
23:13son harcèlement mondial,
23:15c'est-à-dire des SMS, des WhatsApp,
23:17un harcèlement numérique qui vient du monde
23:19entier, la menaçant de viol et de meurtre.
23:21Il n'y a aucune réaction.
23:23On a des femmes, on a une femme aussi
23:25la marathonienne
23:27qui a été brûlée vive
23:29par son mari
23:31et qui est morte ce matin.
23:33Pas de réaction, c'est-à-dire tout ce qui
23:35ne se passe pas en France, alors que
23:37c'est un mouvement mondial.
23:39Ce que font les talibans est un mouvement mondial.
23:41Elle est signée cette pétition,
23:43elle est relayée par le journal El Pais.
23:45C'est signé là,
23:47mais je ne sais pas ce que vous en pensez.
23:49Je suis fascinée par le silence
23:51et le soutien,
23:53encore une fois,
23:55le soutien des femmes de gauche
23:57aux femmes voilées. Je ne comprends pas.
23:59Pourquoi de gauche ?
24:01Oui, mais les femmes de gauche en particulier,
24:03quand on est une femme de gauche,
24:05on a peut-être plus de conscience
24:07de ce que doit être
24:09la liberté des femmes.
24:11Féministes de droite ou de gauche,
24:13c'est vrai qu'on entend peu de soutien
24:15aux femmes afghanes en venant de la France,
24:17que ce soit un soutien institutionnel.
24:19Je me souviens de la chute de Kaboul et des grands discours
24:21qui étaient prononcés.
24:23Depuis, finalement,
24:25on a assez peu de demandeuses d'asile
24:27venant d'Afghanistan
24:29comparé à d'autres pays occidentaux.
24:31Donc il y a aussi un sujet sur le sujet.
24:33Et puis moi, j'y ajoute la situation
24:35des femmes iraniennes,
24:37qui depuis maintenant des années
24:39souffrent, sont torturées,
24:41humiliées, violées
24:43et exécutées par le régime des Mollahs.
24:45Pareil dans, aujourd'hui,
24:47une forme d'indifférence
24:49que j'applique à toute la classe politique.
24:51Ça fait très longtemps que je n'ai pas entendu
24:53une femme ou un homme politique,
24:55parce qu'à la limite, le sujet des femmes ne concerne pas que les femmes,
24:57s'exprimer sur le sort des femmes afghanes
24:59ou des femmes iraniennes.
25:01Oui, vous savez,
25:03on a envoyé des soldats, quand même, en Afghanistan
25:05pendant un certain nombre d'années. Pas que nous, pas que la France,
25:07mais d'autres pays occidentaux, dont les Américains.
25:09Malheureusement, le résultat
25:11n'a pas été celui qui était espéré.
25:13Et finalement, les Américains sont partis, le pays est retombé
25:15dans la main des talibans. Alors après, quand la France
25:17va à l'étranger, on l'accuse de vouloir faire de l'ingérence,
25:19de se positionner, d'avoir ses propres intérêts.
25:21Mais la réalité, c'est que, malheureusement,
25:23la situation est devenue
25:25ce qu'on devait redouter, c'est-à-dire que les talibans,
25:27une fois que son pouvoir est en Afghanistan,
25:29il faut régner leur charia sur place.
25:31Et on n'a pas la main, malheureusement.
25:33Non, mais l'ONU,
25:35à quoi sert l'ONU ? On peut poser la question.
25:37Je la cite, l'athlète olympique
25:39Rebecca Sheptegei,
25:41qui est décédée après avoir été aspergée
25:43d'essence et incendiée par son petite amie.
25:45Elle est ougandaise.
25:47Et rien,
25:49rien, pas de réaction à ça.
25:51C'est sidérant.
25:53Valérie, vous disiez, avec ironie,
25:55j'imagine, que si on ne s'y intéressait pas,
25:57c'était peut-être parce que c'était loin de notre pays.
25:59Il y a bien des événements qui sont loin de notre pays,
26:01et qu'on s'est importés pour les exploiter,
26:03et pour mobiliser toute notre attention
26:05sur ces sujets, donc il n'y a pas de raison que le sort
26:07de ces femmes, on ne s'y intéresse pas,
26:09et qu'on soit, comme le dit Nicolas, pas forcément une femme,
26:11mais aussi un homme, pas forcément de gauche,
26:13de droite, tous en parti politique.
26:15Ce sont des êtres humains qui vivent une telle
26:17barbarie qu'on est obligé, et un de s'en émouvoir,
26:19de le dénoncer et d'en parler
26:21quand on peut avoir la parole pour le faire.
26:23Absolument. Samuel, coup de gueule.
26:25Oui, alors coup de gueule, coup de cœur.
26:27C'est un coup de cœur sur la lucidité
26:29des Français, par rapport à la situation politique
26:31et la classe politique actuelle.
26:33Je vous cite trois chiffres, entre deux
26:35sondages qui sont sortis cet été. Premier chiffre,
26:3782% des Français ont
26:39une mauvaise opinion des partis politiques.
26:4182%.
26:43Deuxième chiffre, 78% des Français
26:45pensent que le pays n'est pas dirigé
26:47par des personnalités politiques de qualité.
26:49Ifop. Troisième et dernier chiffre,
26:5161% des Français ne comprennent
26:53pas que les partis politiques ne cherchent
26:55pas à construire des coalitions. C'était
26:57un sondage d'Odoxa.
26:59Ce dernier chiffre me semble très important, donc 61%
27:01des Français, les seuls
27:03électeurs qui considèrent qu'il ne devrait
27:05pas y avoir de coalitions, ce sont les électeurs
27:07LFI. Tous les autres,
27:09Écolo, PS, Macronisme, CRN, etc., ce que vous voulez,
27:11à l'air reconcrète,
27:13c'est le mode de scrutin actuel des coalitions,
27:15et on en a beaucoup déjà parlé sur ce plateau,
27:17le mode de scrutin actuel,
27:19on voit le désir des Français finalement, on sait qu'ils soutiennent la proportionnelle,
27:21le mode de scrutin actuel
27:23pousse les partis à se faire la guerre
27:25systématiquement et à ne pas avoir
27:27de coalitions, ne pas chercher à avoir de coalitions.
27:29Moi j'ai déjà dit ici, vu les résultats
27:31des élections, malgré ce système
27:33qui déforme actuellement
27:35la voix du peuple,
27:37on voit une assemblée qui devrait être plutôt à droite,
27:39on devrait avoir un Premier ministre,
27:41on va pas avoir de Premier ministre, malheureusement
27:43on conquête tout de suite, mais un Premier ministre
27:45de droite, de centre-droite.
27:47Ça parait logique, mais en fait on est tellement habitués
27:49avec ce mode de scrutin à s'opposer
27:51systématiquement, que finalement,
27:53n'est pas intervenu ce qui se passe dans la plupart des pays européens,
27:55la très grande majorité des pays européens,
27:57c'est-à-dire des discussions, ça ne veut pas dire
27:59qu'on va avoir un Premier ministre en deux jours,
28:01mais au moins des discussions qui paraissent aboutir à quelque chose.
28:03Et finalement, là, on va sans doute avoir un Premier ministre,
28:05je ne sais pas quand,
28:07mais ça sera fait,
28:09et il y aura un accouchement dans la douleur,
28:11parce qu'on a l'impression que chacun défendait sa position.
28:13Et c'est ce que disent les Français à un sondage.
28:15Oui, c'est, je ne sais pas, réaction.
28:17Mais complètement d'accord.
28:19Les Français ont envoyé trois blocs égaux
28:21à l'Assemblée nationale, donc ça ne permet pas
28:23de dégager une majorité.
28:25Aucun n'a une majorité.
28:27Donc ça suppose quoi ? Soit un gouvernement
28:29d'union nationale ou de coalition, ça veut dire des gens
28:31intelligents qui décident que le pays
28:33est plus important que leur boutique, et que donc ils vont
28:35sur un certain nombre de mesures
28:37se mettre d'accord. Donc je ne suis pas d'accord avec toutes les mesures,
28:39mais je suis d'accord avec certaines, et les autres
28:41ne sont pas d'accord avec toutes mes mesures, mais vont se mettre
28:43d'accord pour soutenir les miennes. Ou alors
28:45un gouvernement technique qui ressemble un peu
28:47à la même chose, sauf que ce ne sont pas des membres qui font partie
28:49d'une boutique politique, mais ça, ça peut faire peur.
28:51Ça peut faire très peur aux politiques, parce qu'imaginez
28:53un gouvernement technique qui réussisse
28:55ses projets, qui passe de bonne loi
28:57et qui soit approuvé par les Français. Ça ferait beaucoup
28:59de mal aux partis politiques. Le problème,
29:01c'est qu'aujourd'hui, en fait, j'ai plutôt le sentiment
29:03que personne n'a vraiment envie de gouverner,
29:05parce que beaucoup pensent à 2027,
29:07à leur calendrier personnel,
29:09et donc la seule chose qui compte,
29:11c'est leur avenir personnel,
29:13donc c'est pour ça qu'on est plutôt dans une zone
29:15d'irresponsabilité. Chacun veut
29:17jouer le coup d'après, mais pourtant aujourd'hui,
29:19il y a le pays à gouverner.
29:21Oui, on peut voir les choses autrement,
29:23mais arriver aux mêmes conclusions.
29:25Finalement, on a du mal
29:27à qualifier le sens du vote des Français
29:29au second tour des législatives.
29:31On sait ce qu'ils nous ont dit par défaut.
29:33Ils n'ont pas voulu
29:35que l'extrême-droite
29:37arrive au pouvoir.
29:39Je pars un peu à l'inverse de ce que vous dites.
29:41Moi, je ne reconnais pas trois blocs. Je reconnais finalement
29:43qu'il y a eu un Front républicain
29:45qui, contre toute attente,
29:47a très bien fonctionné et qui a
29:49cantonné l'extrême-droite
29:51dans ses cordes, c'est-à-dire à un niveau
29:53de 30 %, et qui, donc, il reste
29:5570 % des députés qui ont été
29:57élus par des électeurs qui ne voulaient pas
29:59de l'extrême-droite au pouvoir.
30:01Je dis aussi à mes amis de gauche
30:03qu'il ne faut pas faire du Macron à l'envers.
30:05Ces électeurs
30:07n'ont pas voté nécessairement pour le programme
30:09du NFP. Tout comme
30:11nous, en 2017 et 2022,
30:13au second tour de l'élection présidentielle,
30:15nous n'avions pas nécessairement voté pour le programme de
30:17M. Macron. Au contraire, nous avions voté
30:19pour empêcher Mme Le Pen
30:21d'arriver au pouvoir. Et qu'à partir de là,
30:23il appartient à tous les gens responsables
30:25de trouver des
30:27majorités de projets. Alors,
30:29j'ai inversé un peu votre camembert, mais
30:31vous voyez que deux tiers des députés
30:33ont la même origine,
30:35une origine de refus et de
30:37front républicain. C'est à eux de s'entendre.
30:39Et c'est à eux que doit porter la responsabilité
30:41de créer une majorité de projets. C'est pas au président
30:43de tripatouiller depuis l'Elysée
30:45pour savoir exactement qui il voudra dans son
30:47gouvernement. Il doit nommer un Premier ministre
30:49à charge pour lui ou pour elle, ensuite,
30:51d'organiser une majorité de projets.
30:53Ce qu'on dit hier, est-ce qu'il semble être
30:55une évidence, une logique ?
30:57Ce n'est pas celle
30:59du Président de la République.
31:01Au-delà de la question
31:03du Président de la République,
31:05moi...
31:07Pour en revenir
31:09au coup de cœur,
31:11au coup initial,
31:13j'entends ce que disent
31:15les Français. D'ailleurs, les vacances
31:17sont propices à écouter ce que
31:19disent les gens, là où vous vous trouvez en vacances.
31:21Et effectivement, ça se recoupe.
31:23Maintenant,
31:25la problématique
31:27autour de
31:292027, c'est pour moi
31:31le problème majeur, c'est-à-dire que
31:33tout le monde est dans cette course.
31:35Et mon constat, après deux ans
31:37à l'Assemblée Nationale, c'est que
31:39j'ai trouvé que peu de gens, finalement,
31:41s'intéressaient
31:43réellement au
31:45parcours des Français, à leurs
31:47difficultés.
31:49C'est un vrai regret pour quelqu'un comme moi
31:51qui s'est engagée sur le TAR,
31:53en 2016.
31:55C'est-à-dire que, je pense
31:57que les mains tendues sur certains sujets
31:59qui avaient vocation
32:01à apporter une solution,
32:03on n'a pas su le faire.
32:05Et que là, on s'inscrit dans une continuité.
32:07Et que, en fait,
32:09intellectuellement,
32:11moi, c'est là où j'ai
32:13une problématique, c'est-à-dire que
32:15pour moi, la politique, c'est l'humain. Et aujourd'hui,
32:17au travers de ce que nous sommes en train de
32:19vivre, effectivement,
32:21j'ai l'impression que de tout parti
32:23confondu, quasiment, on n'en a rien
32:25à faire de l'humain.
32:27Que c'est derrière et que
32:29ce qui intéresse, ce sont
32:31les clés pour 2027. Et ça, ça me fait mal
32:33au cœur, véritablement, parce que
32:35j'ai eu un engagement sincère.
32:37Je pense qu'il y a dans tous les bancs
32:39des gens qui ont des engagements
32:41sincères. Mais, en fait,
32:43l'accès au pouvoir, cette course au pouvoir,
32:45le fait de devenir
32:47celui qui va compter, ruine
32:49tout ça. Et je crois que les
32:51nouvelles générations méritent
32:53véritablement mieux. Et que
32:55nous devons absolument tenter
32:57d'effriter ce mur, presque de la
32:59honte, parce que nous n'y arriverons
33:01pas. Et que les Français nous
33:03ont amenés sur un chemin
33:05que nous devons respecter et trouver
33:07des majorités de projets. – Allez, on se retrouve
33:09dans un instant. Vous répondrez, Samuel Laffont,
33:11dans un instant,
33:13justement, sur cette situation
33:15avec Marine Le Pen, qui se
33:17retrouve, ô surprise,
33:19à être au centre
33:21de la décision. À tout de suite.
33:33– Et on est ensemble pour tenter de
33:35comprendre la situation
33:37qui est celle de la France et celle
33:39de cette non-décision du Président
33:41de la République pour trouver
33:43un Premier ministre. Samuel Laffont,
33:45vous voulez répondre ? – Oui, je voulais réagir, puisque
33:47autant, j'ai envie de dire
33:49le cirque, c'est le jeu aussi,
33:51de Jean-Luc Mélenchon cet été, qui a poussé
33:53à dire qu'ils avaient gagné,
33:55que le NFP aurait gagné. Non, ils n'ont pas gagné, c'est le regard du nombre de voix.
33:57Mais qu'ils auraient gagné l'élection, et donc qu'il faudrait avoir
33:59un Premier ministre de gauche
34:01été exasperant, à mon avis, pour beaucoup de Français.
34:03Autant,
34:05je trouve que le bière à trois bandes, à droite,
34:07est aussi énervant.
34:09On parlait du fait d'attendre
34:112027 systématiquement. Moi, j'en ai assez
34:13de voir des personnes à droite dire,
34:15j'en ai encore récemment qui m'ont dit, mais tu vas voir, si on laisse
34:17passer un macroniste ou quelqu'un de gauche maintenant,
34:19donc pour, de mon point de vue,
34:21un risque certain,
34:23parce que ce n'est pas la politique qu'on veut,
34:25derrière, mécaniquement, on aura
34:27un gouvernement, un Président de droite. Non, c'est faux.
34:29J'ai envie de dire, il faut arrêter la politique.
34:31Il faut aller
34:33monter une roulotte et lire La Bonne Aventure,
34:35parce qu'en fait, ça ne tient pas la route.
34:37Ces gens-là font des prophéties qui ne tiennent sur rien.
34:39Ils imaginent qu'il faut abandonner le pouvoir systématiquement
34:41pour ensuite, peut-être,
34:43mécaniquement, qu'il nous tombe dans la main. C'est faux.
34:45Là, on voit...
34:47Vous avez des trotskistes à droite aussi.
34:49Il y a des gens qui font des calculs vraiment étranges.
34:51Appelez-les trotskistes
34:53si vous voulez, ou prophètes.
34:55Moi, je vois des prophètes, des gens qui disent les cartes
34:57ou qui ont des boules de cristal. En tout cas,
34:59ça ne tient pas la route. Et à un moment, il faut prendre sa responsabilité.
35:01Encore une fois, on n'a pas
35:03le gouvernement que je souhaite, qui serait un gouvernement
35:05reconcret, mais à un minimum, on peut se mettre
35:07d'accord sur certaines choses, sur la baisse des impôts,
35:09sur le rétablissement de la sécurité,
35:11sur la baisse, l'arrêt de l'immigration massive,
35:13tout de suite. Et ça, il faut que
35:15les gens qui sont en possibilité de discuter
35:17pour faire une coalition, le fassent maintenant.
35:19Ils n'attendent pas que ça sorte du chapeau.
35:21Visiblement, ce n'est pas la voie qui semble se dessiner.
35:23Néanmoins, on peut s'interroger
35:25sur ce qui est en train de se passer avec
35:27Marine Le Pen, qui est consultée par le président
35:29de la République, alors qu'il y a quelques mois,
35:31on nous disait, avec une
35:33pince à linge sur le nez, qu'est-ce que c'est
35:35que ce parti de fascistes ?
35:37Il ne faut pas composer avec eux, etc.
35:39Sauf qu'aujourd'hui, c'est elle qui a fait
35:41capoter la candidature de
35:43Xavier Bertrand,
35:45celle, a priori, aussi de
35:47Bernard Cazeneuve.
35:49Valérie, il faut peut-être quand même rappeler que le Rassemblement
35:51National, c'est le premier groupe à l'Assemblée Nationale.
35:53Il y a beau avoir un
35:55front républicain et des
35:57gens qui s'entendent pour
35:59faire barrage au Rassemblement
36:01National, mais qui après sont incapables de s'entendre
36:03pour gouverner ou pour avoir quelques
36:05projets, mais le Rassemblement National,
36:07c'est le premier groupe. On a une ancienne députée
36:09dans le studio, elle confirmera,
36:11c'est bien le Rassemblement National qui occupe la salle
36:13Colbert à l'Assemblée Nationale. La salle Colbert,
36:15c'est un mini-hémicycle qui fait
36:17partie des zones qui sont attribuées aux groupes
36:19majoritaires. Aujourd'hui, c'est ce groupe qui
36:21utilise la salle Colbert.
36:23Le deuxième groupe,
36:25c'est Ensemble, et le troisième groupe, c'est
36:27LFI. Parce qu'on
36:29mélange les coalitions et les
36:31groupes. Donc, il y a une coalition présidentielle,
36:33il y a une coalition au Nouveau Front Populaire,
36:35mais il y a un groupe, et ce groupe majoritaire...
36:37Les candidatures étaient communes,
36:39et uniques pour le NFP. Les électeurs
36:41ont voté pour une seule étiquette
36:43qui était NFP. Oui, mais il reste...
36:45Pourquoi ils ne se déposent pas comme un groupe ?
36:47J'en reviens au suffrage.
36:49Oui, mais on n'en revient pas à ce qui nous arrange.
36:51Non, c'est justement au suffrage.
36:53La situation à l'Assemblée Nationale aujourd'hui, c'est
36:55qu'il y a un groupe, le premier groupe majoritaire,
36:57c'est le Rassemblement
36:59National. NFP n'est pas un groupe.
37:01Le groupe NFP a été déposé seulement par LFI.
37:03Et je voudrais rajouter une chose,
37:05et laisser la parole à Nicolas,
37:07j'entends pas l'empêcher
37:09de me répondre, mais
37:11je n'ai aucune prétention de dire
37:13au Président de la République ce qu'il aurait dû faire, mais dans une situation
37:15comme celle-ci, est-ce qu'en fait il n'aurait pas dû
37:17peut-être reconnaître si le
37:19NFP avait désigné
37:21un chef de file,
37:23le représentant
37:25de la coalition présidentielle et Marine Le Pen
37:27qui est présidente du groupe RN, est-ce qu'il n'aurait pas dû
37:29dire à chacun, vous êtes
37:31à la tête d'une coalition
37:33ou d'un groupe qui fait un tiers de l'Assemblée,
37:35avec qui êtes-vous prêts à gouverner ?
37:37Dites-le moi et je nomme quelqu'un de chez vous.
37:39Et après on aurait assisté au spectacle de
37:41j'ai personne, oui j'ai quelqu'un, oui j'ai une coalition,
37:43au lieu de sembler
37:45vouloir arranger les choses par lui-même.
37:47Il aurait pu engager la responsabilité
37:49de chacun. Je vous donne la parole
37:51Nicolas, dans un instant. Écoutez ce que
37:53disait François Hollande
37:55hier chez nos confrères de Quotidien.
37:57Il n'y a pas de tactique, je pense,
37:59de la part d'Emmanuel Macron.
38:01Si c'était ça, on pourrait saluer.
38:03Franchement, 50 jours
38:05à faire
38:07croire qu'on va décider
38:09tout en ayant déjà décidé
38:11sans donner la décision. Non, ça serait
38:13de grand art. Non, je pense qu'il y a
38:15un problème chez le président de la République,
38:17c'est son rapport à la décision.
38:19Pour l'avoir exercé cette fonction,
38:21gouverner, puisque je pose cette
38:23question dans le livre, gouverner c'est nommer.
38:25C'est le premier
38:27acte de président,
38:29c'est de nommer.
38:31J'ai été élu en 2012, la première
38:33décision que j'ai prise, c'est de nommer
38:35le premier ministre. Une fois que vous avez
38:37nommé le premier ministre, il faut nommer des membres
38:39du gouvernement. Il faut nommer
38:41vos entourages. Et donc,
38:43cette fonction-là de nommer est essentielle.
38:45Il y en a d'autres, heureusement.
38:47La situation n'était pas exactement la même
38:49non plus. Non, ça manque pas de sel.
38:51Ça manque pas de sel.
38:53On est en colère.
38:55Allô, quoi.
38:57Il faut rappeler Nabila, c'est pas possible.
38:59Pas Nabila...
39:01Je sais plus qui...
39:03Non, non, non.
39:05C'était Nabila, je crois, le Allô.
39:07Je pensais que vous parliez de la
39:09jeune roumaine.
39:11Là, je peux pas entendre ça, j'avais même pas entendu.
39:13J'ai une réaction en direct.
39:15Déjà, 2012,
39:17c'est pas 2024.
39:19C'est juste la première chose.
39:21La situation n'a rien à voir.
39:23Et je vais vous dire juste une chose. Le fait que lui-même
39:25soit, en fait,
39:27au
39:29nouveau Front Populaire
39:31est juste
39:33inacceptable.
39:35Un ancien président
39:37qui traîne...
39:39avec le genre de député
39:41que nous connaissons
39:43à l'heure actuelle. Non, il ne peut pas
39:45aller sur un plateau et dire ça.
39:47Et il fait de la politique,
39:49soit de faire de la politique. Il aurait dû rester
39:51sous son statut d'ancien président
39:53et nous épargner des phrases
39:55comme ça qui ne servent à rien. Franchement, je suis très en colère.
39:57Même moi, je trouve que ça manque pas de sel
39:59d'entendre François Hollande
40:01parler de l'acte de décider.
40:03On se souvient à quel point ces décisions
40:05étaient tranchantes, rapides
40:07et irréversibles.
40:09Je pense que là-dessus,
40:11c'est facile de donner des leçons aux autres.
40:13Mais comme on se parle vrai, quand même,
40:15et comme on est sur Sud Radio,
40:17pourquoi est-ce qu'on est bloqués ?
40:19Il faut se dire les choses. Parce qu'Emmanuel Macron,
40:21Président de la République, ne veut pas de la gauche au pouvoir.
40:23Et ne veut pas d'un programme de gauche.
40:25Et à partir de ce moment-là,
40:27on assiste au blocage institutionnel dans lequel nous sommes.
40:29Mais il faut le reconnaître.
40:31Il ne faut pas commencer à entendre la petite musique
40:33que j'entends que c'est la faute des partis politiques,
40:35que c'est la faute des députés. Demain,
40:37ce sera la faute des électeurs qui auront mal voté,
40:39qui ont envoyé trois blocs.
40:41Quelle idée d'aller voter pour trois blocs.
40:43Ils ont voté pour qui ils voulaient, les Français.
40:45La réalité, c'est qu'Emmanuel Macron,
40:47au lieu d'appliquer la Constitution à la lettre,
40:49article 8,
40:51le Président de la République nomme
40:53le Premier ministre. C'est pas
40:55à temps de savoir s'il y a une majorité pour nommer
40:57une personne qui pourra animer
40:59une majorité de projet. C'est pas ça la Constitution.
41:01Il nomme le Premier ministre.
41:03Et ensuite, c'est au Premier ministre,
41:05pas au Président de la République,
41:07de concilier et de
41:09réconcilier une majorité autour de lui-même
41:11et de la tenir. Et c'est au Parlement
41:13de contrôler le gouvernement.
41:15Le Président de la République n'est ni Premier ministre,
41:17ni Président de l'Assemblée nationale.
41:19Et je pense qu'aujourd'hui, on assiste à une vraie confusion
41:21de l'usage du pouvoir présidentiel
41:23avec le pouvoir législatif et une partie
41:25du pouvoir exécutif qui ne lui est pas
41:27dévolue, qui est bien dévolue au chef du gouvernement.
41:29Oui, Samuel Laffont.
41:31Il y a un point important, à mon avis,
41:33c'est que la gauche a été la seule
41:35à revendiquer la victoire. Je ne pense pas qu'elle ait gagné
41:37les élections, comme j'ai déjà dit ici, mais ça a été la seule
41:39à revendiquer la victoire, alors que la plupart des autres
41:41mouvements, on a l'impression qu'ils se sont
41:43un peu endormis après l'élection. Et donc,
41:45la situation a été la suivante, pour aller dans le sens
41:47que vous indiquiez, c'est-à-dire
41:49qu'Emmanuel Macron s'est retrouvé avec
41:51un seul groupe politique, une coalition
41:53qui a dit « on a gagné, on veut ce Premier ministre »,
41:55et les autres n'ont rien dit pendant un moment. Donc, effectivement,
41:57comme il n'a pas dit, la réalité, c'est que lui, il ne veut pas
41:59et à mon avis, il a raison sur ce point-là,
42:01c'est peut-être le seul point sur lequel on est d'accord,
42:03de Premier ministre de gauche. Comme il n'a pas dit,
42:05pendant des semaines, on a laissé
42:07entendre qu'il aurait peut-être un Premier ministre de gauche,
42:09pour faire l'équilibre qui me semble plus logique
42:11vis-à-vis des préoccupations
42:13des Français, c'est d'avoir un Premier ministre
42:15qui serait de droite ou centre-droite.
42:17Mais la réalité, c'est qu'effectivement, Emmanuel Macron
42:19n'a pas tranché. Encore une fois, je sais
42:21que je suis loin d'être d'accord avec François Hollande sur
42:23la totalité des sujets, mais là, ce qu'il disait,
42:25c'était clairement qu'Emmanuel Macron ne décidait pas,
42:27et parfois, il est très lent. Alors, François Hollande, s'il arrive
42:29à être Hollande et à ne pas choisir, mais Emmanuel Macron
42:31se rappelle aussi que quand il doit décider,
42:33agir rapidement et montrer qu'il comprend les Français,
42:35il est très lent à le faire. Rappelez-vous la crise des Gilets jaunes,
42:37où on n'a pas entendu Emmanuel Macron
42:39pendant des mois.
42:41Mais l'absurdité, c'est qu'on risque de se retrouver
42:43avec un Premier ministre adoubé
42:45par défaut par Marine Le Pen,
42:47qui n'a pas gagné les élections,
42:49qui les a même perdu, d'une certaine manière.
42:51Ils ont le groupe majoritaire à l'Assemblée.
42:55Oui, mais ils avaient comme objectif
42:57d'obtenir une majorité relative
42:59ou une majorité absolue. Ils n'ont pas réussi
43:01à passer le cap.
43:03Aujourd'hui, ce sont les principaux
43:05perdants de l'élection législative, même s'ils font
43:07un très gros score, qui vont se retrouver
43:09faiseurs de rois et décider de la politique
43:11du pays, alors que deux tiers des électeurs
43:13ont voté contre eux par le Front républicain.
43:15Là, Emmanuel Macron est en train de commettre
43:17une faute institutionnelle majeure,
43:19et à mon sens, a une responsabilité
43:21sur l'avenir de la démocratie dans ce pays.
43:23Frédéric Fougerard ?
43:25Pour moi, une partie de la responsabilité,
43:27et Samuel l'a évoqué, c'est le fait que la gauche,
43:29dès l'annonce des résultats, a revendiqué la victoire.
43:31Et donc, de ce point de vue, elle a trahi le Front républicain.
43:33Sans dire que le Front républicain, c'était bien
43:35ou c'était pas bien, mais en tout cas,
43:37elle a empêché, tout d'un coup,
43:39toute organisation, toute coalition
43:41autre possible, en revendiquant
43:43et en s'appropriant la victoire.
43:45Petite parenthèse, mais humoristique,
43:47j'ai le sentiment qu'on a entendu le Président de la République
43:49s'exprimer dans une émission
43:51dont le présentateur-producteur avait dit
43:53quatre jours avant qu'il n'inviterait plus de politique. C'est bien ça ?
43:55Ça ne tient pas longtemps.
43:57Mais il avait précisé, sauf événements
43:59exceptionnels ou personnalités
44:01exceptionnelles. Donc, il estime
44:03que François Hollande, effectivement, ancien
44:05Premier ministre, n'est pas...
44:07Ancien Président.
44:09Malheureusement, il a fourché.
44:11Si vous le souhaitez comme Premier ministre,
44:13à mon avis, c'est possible.
44:15L'obsession de ce
44:17Premier ministre qu'on attend...
44:19Mais pourquoi il ne décide pas, Macron ? Il y a un moment où il faut
44:21qu'il lance le truc.
44:23Il va décider avant la fin de l'émission. On va la voir.
44:25Vous allez voir.
44:27Ça lui coûte vraiment de l'argent, on le voit.
44:29On a l'impression qu'il se moque du monde.
44:31On est sur l'ensemble du spectre politique.
44:33Tous les électeurs. A quoi ils jouent ?
44:35Samuel, je n'y crois pas une seule seconde.
44:37Je crois que c'est le microcosme
44:39politico-médiatique que ça intéresse.
44:41Sur le marché, chez le boulanger,
44:43dans les métros, je n'entends personne dire
44:45qu'on n'a pas de Premier ministre.
44:47C'est quoi ce cirque, en fait ? On a beau leur bourrer le crâne
44:49depuis 50 jours, parce que ça nous occupe,
44:51mais franchement... Il en faut.
44:53A priori, il en faut.
44:55On a besoin d'un gouvernement.
44:57Quand est-ce qu'on aura un Premier ministre ?
44:59C'est quoi ce cirque ?
45:01Pourquoi est-ce qu'un nouveau nom qui sort tous les jours ?
45:03Pourquoi il fait ça ?
45:05Il y a Bernard Cazeneuve
45:07qui s'est exprimé à la télévision
45:09et qui a dit « je suis prêt à assumer mes responsabilités
45:11si on m'en confie ».
45:13On va peut-être lui en confier
45:15avec un grand Mitterrand régulier.
45:17Peut-être.
45:19Après, il y a un gouvernement.
45:21On tourne autour du nom du Premier ministre.
45:23Ça va être 50 jours pour un Premier ministre,
45:25mais ça va être combien de jours, de semaines ou de mois pour avoir un gouvernement ?
45:27Le plus longtemps possible, puisque Emmanuel Macron
45:29a intérêt à gagner du temps.
45:31Un éditeur me dit
45:33que c'est juste Emmanuel Macron
45:35à consulter Mme Le Pen,
45:37mais en braille pour ne pas la voir.
45:39C'est-à-dire qu'il l'a appelée alors qu'il a reçu
45:41les autres chefs de parti, mais pas Mme Le Pen.
45:43Il a passé le coup de fil à certains.
45:45A Roussel, il a téléphoné.
45:47Il y a eu un mix de rencontres.
45:49Il y avait ceux qui avaient la carte
45:51et ceux qui n'avaient pas la carte.
45:53Sans compter ceux qui n'ont pas voulu répondre.
45:55Je ne mettrais pas M. Roussel et Mme Le Pen
45:57au même niveau
45:59de poids politique.
46:01On est d'accord.
46:03On entend parler
46:05beaucoup du fait que soit négociée une proportionnelle,
46:07il faut voir quelle proportionnelle on aura.
46:09Je pense que c'est quelque chose de bien pour le pays,
46:11pour la représentation des Français.
46:13Il y a des discours qui ne sont pas faux, mais qui sont différents.
46:15Effectivement, au second tour,
46:17il y a une grosse campagne du NFP
46:19qui a réussi en partie ce qu'il voulait,
46:21mais au premier tour, on voit bien où étaient les voix.
46:23Majoritairement. Et ce mode de scrutin,
46:25je sais qu'il y a des gens qui le soutiennent, moi je ne le soutiens pas du tout,
46:27mais depuis des années, il déforme
46:29la volonté populaire. Et je pense qu'il est
46:31vraiment malheureux. Ensuite, une fois qu'on a dit ça,
46:33non seulement il faut qu'on a un Premier ministre
46:35et un gouvernement, mais en plus, il faut que pour
46:37les années qui viennent, il y a plusieurs possibilités.
46:39On peut avoir une proportionnelle intégrale. Moi, je ne suis pas favorable
46:41à une proportionnelle intégrale pour plein de raisons.
46:43On peut avoir un système mixte, comme la plupart des pays européens.
46:45On peut avoir de la proportionnelle par département
46:47et garder un effet majoritaire tout en ayant la possibilité
46:49d'avoir de nouveaux partis politiques qui émergent,
46:51mais il ne faut pas que ça soit fait en quelques minutes
46:53et qu'après on dise que le système est figé,
46:55comme Michel Debré l'a décidé au début
46:57pour le majoritaire de Tours.
46:59C'est un sujet très intéressant, mais reconnaissez que c'est un peu étrange
47:01de voir un système politique
47:03mettre sur la table le sujet de la proportionnelle
47:05qui n'a pas du tout été abordé
47:07pendant toutes les séquences électorales précédentes.
47:09Alors, comme il y a
47:11un problème institutionnel, le système se met en place
47:13et on se dit que le problème, c'est
47:15le mode de scrutin. Mais vous avez entendu ?
47:17Pour le coup, les Français vous disent...
47:19J'entends que les partis politiques
47:21se réveillent là-dessus.
47:23Le pouvoir d'achat, la sécurité, l'immigration, je veux bien.
47:25Mais moi, ça fait très longtemps qu'on ne m'a pas parlé
47:27sur les marchés de la Ve République, des institutions
47:29et du mode de scrutin uninominal
47:31majoritaire à deux tours pour les élections législatives.
47:33Mais là, on voit autour de la table
47:35les gens se mettre en place et se dire
47:37finalement c'est la solution, mettons-nous d'accord sur le mode de scrutin,
47:39regardons comment on va être élus le prochain coup
47:41et ça va régler les problèmes des Français.
47:43Je pense que ce serait une erreur majeure
47:45de faire cette réforme dans le dos des Français
47:47et dans le dos des électeurs.
47:49Nicolas, c'était quand même dans le...
47:51On va marquer une pause, Fanta, et je vous donne la parole
47:53tout de suite après.
48:05Alors, Fanta Béreté, vous avez été interrompue
48:07par la pub sur...
48:09Je suis souvent d'accord avec Nicolas,
48:11je rappelle juste que sur la proportionnelle,
48:13c'est pas non plus un sujet qui arrive comme ça,
48:15c'est que le sujet avait été mis
48:17dans le programme 2017 en tout cas d'Emmanuel Macron.
48:19Lors de la dernière remondature,
48:21on a eu des discussions
48:23dans les groupes et au sein
48:25nous d'Ensemble
48:27sur la manière justement de présenter
48:29un projet. Et d'ailleurs, c'est madame
48:31Yael Broun-Pivet qui était
48:33en lead sur ces travaux-là.
48:35Donc effectivement, là où je suis d'accord par contre,
48:37c'est que ça ne peut pas être le seul projet
48:39de loi qui doit nous animer
48:41parce que je crois qu'il faut en revenir
48:43à l'essentiel. La question du budget
48:45est primordiale. Alors même si
48:47on ne sera pas bloqué, comme c'est le cas
48:49aux Etats-Unis, parce que
48:51les institutions ne fonctionnent
48:53pas de la même manière. Il y a un sujet
48:55dont on devait parler par exemple concernant
48:57le Ségur de la santé.
48:59On a aujourd'hui
49:01un certain nombre de lois qui ont été votées
49:03dont on n'a pas les arrêtées. On a aujourd'hui
49:05un certain nombre de projets qui sont là.
49:07Moi j'ai une grosse question concernant la sécurité
49:09et notamment le fait qu'on ait
49:11pu s'organiser d'une autre manière
49:13pendant les JO. Et donc
49:15quelle audite on fait de cela
49:17et comment on peut faire
49:19pour améliorer les choses ? Donc du travail
49:21il y en a. Il y en a je pense
49:23pour chaque député
49:25de chaque banc. Chacun pourrait
49:27prendre les sujets avec lesquels il a le plus
49:29d'idées et d'appétence. Donc il faut
49:31avancer. Donc pour ça évidemment
49:33il nous faut une nomination. J'espère que ce sera aujourd'hui.
49:35On espère aussi. Effectivement
49:37le Ségur de la santé c'était votre coup de gueule
49:39que j'ai salvé. Juste une parenthèse
49:41Fanta j'ai descendu hier
49:43les Champs-Elysées en voiture. Il y avait
49:45une voiture de police tous les 20 mètres.
49:47Il y a des policiers partout.
49:49Donc oui la sécurité a été l'un des grands enjeux.
49:51On y a mis quand même
49:53les moyens. Il y avait des flics partout
49:55partout. Gendarmes, armées.
49:57Et des moyens qu'on a retirés ailleurs.
49:59C'est en lien
50:01avec notre discussion parce que finalement
50:03les attermoiements du Président de la République
50:05et le fait qu'on n'ait pas de gouvernement
50:07on peut se dire assez, ça amuse
50:09beaucoup les salons parisiens mais après tout
50:11on peut très bien vivre sans gouvernement. On cite
50:13souvent l'exemple de la Belgique.
50:15Mais il y a des Français qui souffrent
50:17de l'absence de ce gouvernement. Et moi je veux parler
50:19des oubliés du Ségur. Vous savez le Ségur
50:21c'est cette revalorisation salariale
50:23qui avait été décidée après le Covid
50:25d'abord pour les personnels hospitaliers de soins
50:27et puis beaucoup d'autres professions. On dit
50:29ensuite mais nous on travaille
50:31dans des univers de soins et notamment les salariés qui travaillent
50:33tiens, ça tombe bien, dans les établissements
50:35qui accueillent des personnes en situation de handicap.
50:37Qui sont oubliés du Ségur.
50:39Le 2 juin, les partenaires sociaux
50:41patrons, syndicats de travailleurs signent un accord
50:43étendant le Ségur à ses personnels.
50:45240 euros de plus par mois.
50:47Avec rétroactivité au 1er janvier.
50:49Au mois de juillet
50:51le gouvernement démissionnaire
50:53donne l'agrément
50:55à cet accord.
50:57Et au mois d'août l'étend à tous les salariés
50:59de la branche.
51:01Il y a des centaines de salariés qui travaillent
51:03aujourd'hui dans des établissements aux côtés d'adultes
51:05ou d'enfants en situation de handicap
51:07qui attendent une revalorisation de leur salaire de 240 euros
51:09par mois. Qu'est-ce qui manque ?
51:11Le budget de la France.
51:13Un signal puisque c'est les départements de France
51:15qui financent
51:17et qu'est-ce que disent ces départements ?
51:19Pas de gouvernement, pas de visibilité
51:21sur le budget, nous ne finançons pas
51:23et nous gelons la mesure.
51:25Donc concrètement, il y a des gens, des salariés
51:27à qui on doit quasiment 2500 euros
51:29sur l'année, qui attendent
51:31d'être payés, à qui on avait promis
51:33de les payer en septembre
51:35et qui ne seront pas payés en septembre.
51:37Voilà une conséquence très concrète
51:39du sujet institutionnel dans lequel nous sommes
51:41et qui touche 250 euros par mois.
51:43C'est très important dans les ménages
51:45et souvent des gens se sont engagés
51:47vis-à-vis de leurs banquiers, vis-à-vis de leurs propriétaires
51:49en disant voilà je vais avoir une rentrée
51:51d'argent, on va avoir un treizième mois.
51:53Ce treizième mois n'est pas versé à ces personnels
51:55qui par ailleurs le méritent amplement.
51:57Fantin, qu'est-ce qu'on peut dire ?
51:59C'est la raison pour laquelle
52:01je t'ai passé le mot
52:03parce que je trouve que c'est important
52:05c'est ça qui m'intéresse moi tout à l'heure
52:07je vous disais c'est le côté humain de la chose
52:09et qu'effectivement le Ségur de la Santé
52:11c'est 8 milliards d'euros
52:13de revalorisation par an
52:15donc c'est quand même la majorité
52:17d'Emmanuel Macron qui la met en place
52:19et qui fait ce rattrapage.
52:21Ils n'ont pas payé ?
52:23Non mais qu'il l'a fait
52:25sur de nombreuses professions
52:27et par exemple
52:29pour les sages-femmes
52:31c'était 293 euros
52:33mais moi politiquement
52:35ce qui me fait mal c'est qu'en fait les gens
52:37ne le reconnaissent pas. Tu le dis, ça fait un
52:3913ème voire un 14ème mois pour certaines professions
52:41personne ne le reconnaît. Là on le voit
52:43parce qu'en fait l'argent n'est pas versé
52:45j'espère qu'il le sera
52:47mais il y a beaucoup de professions
52:49qui ont bénéficié du Ségur de la Santé
52:51personne ne le reconnaît, personne ne reconnaît
52:53les efforts financiers
52:55donc là j'espère qu'on ira jusqu'au bout
52:57parce que je fais partie des députés qui ont porté
52:59ces choses-là et qui ont répertorié
53:01toutes les petites fonctions pour lesquelles
53:03il y avait des trous
53:05véritablement et des manquements
53:07donc j'espère qu'on ira au bout
53:09mais effectivement la question du budget
53:11est primordiale pour les fonctionnaires
53:13il y avait aussi un sujet fonctionnaire
53:15et pour un certain
53:17nombre de services de l'État.
53:19Effectivement on vient d'entendre
53:21parler, de discuter de situations personnelles
53:23qui sont très préoccupantes
53:25si tout allait bien dans le pays, on pourrait se dire
53:27même sans être très libéral, pas besoin de gouvernement
53:29tout roule, sauf qu'en fait on a des sujets
53:31qu'on doit régler très concrètement
53:33je vous parlais tout à l'heure de sécurité notamment
53:35on a discuté des JO
53:37on a vu effectivement qu'il y avait une sécurité
53:39notamment dans les villes olympiques à Paris
53:41que les Français n'ont plus vécu depuis longtemps
53:43alors il y avait des moyens qui étaient énormes
53:45par rapport à ceux qui sont dépensés à l'habitude
53:47c'est un sujet urgent à traiter
53:49c'est pour ça qu'on a besoin d'un gouvernement rapidement
53:51et Emmanuel Macron traîne des pieds
53:53juste pour terminer sur le proportionnel
53:55effectivement c'est pas le sujet tout de suite
53:57pour les Français qui ont des urgences
53:59notamment de voir d'achat, sécurité, d'autres thèmes
54:01je vous parlais de la santé, du logement
54:03mais beaucoup de Français ont dit
54:05on a le sentiment que ça te fait voler ces élections
54:07à cause du mode scrutin
54:09donc c'est juste pour les prochaines élections
54:11vous savez quand vous regardez les mémoires de Michel Debré
54:13qui parle de comment a été choisi le mode de scrutin à deux tours
54:15lui c'est parce qu'il était très opposé au mode de scrutin
54:17d'avant de la 4ème République
54:19de manière un petit peu caricaturale
54:21et il l'ornie du côté anglais
54:23qui à mon avis est un mauvais mode de scrutin
54:25c'est un peu comme ça que c'est fait le mode de scrutin à deux tours
54:27mais il ne faut pas qu'on pense
54:29que c'est quelque chose qui est exceptionnel
54:31qu'on doit conserver, on peut très bien en changer
54:33et si les Français se sentent mieux représentés, changeons le mode de scrutin
54:35mais c'est pas la priorité je pense des Français
54:37c'est juste pour les prochaines élections
54:39mais vous savez moi je m'étonne toujours
54:41dans ce pays, quand on voit que le pays a des problèmes
54:43que les habitants souffrent
54:45on fait des réformes institutionnelles
54:47et regardez les dernières grandes réformes
54:49qu'on a faites, le quinquennat
54:51etc. c'était pour résoudre les problèmes des Français
54:53finalement ça a beaucoup résolu
54:55les problèmes des hommes politiques et des femmes politiques
54:57mais je ne suis pas sûr
54:59que ça ait eu une incidence quelconque
55:01sur la vie concrète des Françaises et des Français
55:03et donc il faut à mon avis
55:05sortir de ce réflexe un peu
55:07professionnel de la profession
55:09en gros il y a un problème dans le pays, on change les institutions
55:11je ne suis pas sûr que ça va aider
55:13les Français à mieux vivre
55:15quand il y a des Français qui considèrent qu'ils ne sont pas bien représentés
55:17c'est important que leur voix
55:19puisse être portée
55:21je l'ai dit ici
55:23je ne suis pas libertarien ni maoïste
55:25on pourrait très bien avoir des maos ou des libertariens
55:27à l'Assemblée Nationale et finalement on n'en a pas
55:29parce qu'en fait il y a toute une partie des Français qui ne se sentent pas représentés
55:31c'est fini pour aujourd'hui
55:33très bonne journée sur Sud Radio
55:35dans un instant André Bercoff, à demain

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