Mettez vous d'accord avec Alexandre Malafaye, Président du think tank Synopia, Gilles Ganzmann, Journaliste Médias Sud Radio, Jacques Myard, Maire de Maisons Laffitte et auteur de "Bye Bye démocratie" (Lafont Presse) et Baptiste Menard, maire adjoint de Mons en Baroeul
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NewsTranscription
00:00SUDRADIO, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
00:05Les débats avec vous sur SUDRADIO dans ce 10h midi.
00:08Commentaire de l'actualité avec Alexandre Malafaille, président du think-tank Synopia.
00:13Bonjour Alexandre.
00:14Bonjour Valérie.
00:15Baptiste Ménard, maire adjoint de Monts-en-Barreul.
00:18Bonjour Valérie.
00:19Merci d'être avec nous.
00:20Vous êtes membre du bureau national d'un truc qui s'appelle le PS.
00:25Vous êtes membre du bureau national du PS.
00:27Gilles Gansemanet est resté avec nous, journaliste média à SUDRADIO et beaucoup plus encore.
00:33Et Jacques Myard est avec nous.
00:35Le retour, la rentrée de Jacques Myard.
00:37Bonjour Jacques Myard.
00:38Parlez, salut et fraternité.
00:40Salut et fraternité.
00:41Maire de Maison-Lafitte, vous avez publié ce brûlot « Bye bye démocratie » chez Lafond Presse.
00:47Et ceux qui nous suivent sur les réseaux peuvent voir votre livre que vous brandissez avec fierté.
00:53Vous allez être au gouvernement Jacques ?
00:56Vous allez être au gouvernement ? Il vous a contacté ?
00:58Moi je ne m'embarque pas sur le Titanic.
01:01Bon, le ton est donné.
01:04On va revenir sur les débats Trump-Harris.
01:09On va parler de la constitution de ce gouvernement.
01:13Les ministres de gauche seront-ils présents ? Est-ce qu'il faut des ministres de gauche ?
01:17Est-ce qu'ils vont répondre positivement ?
01:21La question de l'immigration, c'est une question, on l'a évoqué hier,
01:27qui évidemment s'invite dans le débat et qui va occuper Michel Barnier.
01:33Et on va commencer tout de suite avec vos coups de cœur et vos coups de gueule.
01:36On va commencer avec vous Gilles, c'est un peu plus léger.
01:38On est dans la poursuite des médias.
01:40C'est un coup de cœur ?
01:41Oui, c'est un coup de cœur ou peut-être un coup de gueule, je ne sais pas.
01:46Parce que je n'ai pas encore vu, c'est demain que sera dévoilé Emily in Paris.
01:51Vous savez, la fameuse série, la quatrième saison de Netflix,
01:55où on voit un Paris tellement propre, avec une boulangerie,
01:59où ça sent bon, le pain fait maison et non pas du pain industriel.
02:04Valérie, on voit ce Paris incroyable, on peut se balader.
02:09Et dans ce Paris incroyable, nous allons rencontrer Brigitte Macron.
02:13Puisque Brigitte Macron a tourné dans Emily in Paris.
02:17Elle est fan évidemment de la série.
02:22Et la première dame avait été aperçue d'ailleurs et photographiée le 2 avril.
02:28Et donc c'est confirmé, elle sera bien dans la série Emily in Paris.
02:33Elle connaissait toutes les références.
02:36Et donc moi j'ai hâte de voir ce clin d'œil et de la voir.
02:40Evidemment, ça crée débat, polémique. Est-ce que c'est son rôle ?
02:45Je vois Alexandre qui dodeline de la tête.
02:48Oui, parce qu'il y aura un clin d'œil sur le fait qu'Emmanuel Macron est de 24 ans son cadet.
02:56Un des thèmes de l'épisode où elle est sera sur les Français aiment les femmes plus âgées.
03:03Ah voilà, pourquoi ? Et donc comme on a un président jeune et sexy, je nie un texte.
03:10Et donc voilà pourquoi elle est dans l'épisode.
03:14Et donc c'est un coup de cœur.
03:15Parce que la femme de notre président est un exemple.
03:19Alexandre ?
03:20Je n'ai pas vu les trois premières saisons, je n'irai sans doute pas voir celle-là.
03:24Bon après, c'est du domaine de la vie privée, elle est première dame.
03:28Son métier n'est pas codé, si elle veut faire un peu de cinéma, si ça l'amuse,
03:31si ça fait vendre le film, si ça fait plus beau Paris comme pendant les JO et que ça fait venir des touristes.
03:35C'est la mode, c'est une ode à la mode parisienne.
03:40En particulier Baptiste, vous avez regardé la série ?
03:42Je ne connais pas la série, je vais rattraper ça lors des prochaines vacances.
03:46C'est très, très, sans, j'espère que je ne m'attirerai pas les foudres du politiquement correct,
03:52mais c'est quand même très féminin, on va dire, c'est quand même très girly.
03:55Non mais non, je ne connais pas comme Barbie.
03:57C'est plutôt pour les filles.
04:00Dans ce genre de choses, les Français sont toujours très compliqués à saisir,
04:05parce que ce serait Obama qui tournerait dans un épisode de Dallas,
04:11ou dans un flic, ou autre, on dirait, mais c'est génial, quel humour, tellement fabuleux ces Américains.
04:18Et là, nous, on le fait avec un clin d'œil de la présidente qui se fait entre guillemets un petit jeune,
04:25et au lieu d'en rire en se disant, ah là là, quelle modernité,
04:29eh bien évidemment, on est dans la critique, comme toujours,
04:32alors qu'on admire quand, dans l'autre côté, il y a Obama qui danse.
04:37C'est réussi, ça fait le buzz, c'est réussi, bravo.
04:40Jacques Myard, vous êtes fan d'Émilie de Paris ?
04:42Écoutez, non, moi je ne suis pas fan, parce que je crois qu'il y a une confusion des genres,
04:47il ne faut pas exagérer.
04:48Vous savez, je vais vous dire une chose, les institutions, c'est sacré dans l'esprit des Français,
04:55et faire ce genre de mélange, et jouer, on a même vu un ministre, l'ancien locataire de Bercy,
05:03jouer également à l'Assemblée en félicitant celui qui tenait le rôle, je dirais, d'un militaire d'affaires étrangères.
05:12Tout ça, franchement, ça fait artificiel, et ça n'a aucun intérêt.
05:18Moi, je vais me dispenser de perdre mon temps à aller voir cette série.
05:22Bon, Alexandre Malafaille, alors c'est votre dixième saison sur Sud Radio ?
05:27Mais oui, donc c'est un petit coup de cœur personnel,
05:30et j'en suis d'autant plus fier que j'ai commencé mes armes dans des émissions, on va dire politiques,
05:34sur Sud Radio, grâce à Juliette Rioufol, qu'il faut citer, qui m'avait repéré,
05:38lorsque j'avais publié un livre avec Sinopia, qui s'appelait Reprenons le Pouvoir,
05:41et qui était un manifeste en faveur du droit des Français à être bien gouvernés.
05:44Le sujet reste encore plus vif, si on approfondit un peu le sujet aujourd'hui.
05:48Et le deuxième coup de cœur...
05:49Donc votre coup de cœur, c'est un autosatisfaisance ?
05:51Oui, c'est surtout un remerciement, c'est un remerciement à Sud Radio,
05:58parce que c'était chouette de m'avoir ouvert la porte, et donné ma chance,
06:01et je suis toujours là, et je suis heureux de revenir à chaque fois.
06:04On est ravis de vous accueillir. Néanmoins, vous avez un coup de cœur.
06:08J'ai un vrai coup de cœur, qui concerne le rapport qu'a présenté Mario Draghi
06:13sur la compétitivité de l'Union Européenne.
06:15C'est un rapport qui vient après de nombreux rapports,
06:18mais on peut même remonter aux années 2010,
06:21où Michel Barnier avait écrit des choses très similaires.
06:24Mais là, il met vraiment les pieds dans le plat, c'est pas n'importe qui Mario Draghi.
06:27Il a été président du Conseil Italien, patron de l'ABCE.
06:30C'est un garçon écouté, influent, intelligent, de très haut niveau.
06:34Il dit que l'Europe est en train de rentrer dans une espèce de phénomène de crise existentielle,
06:38qu'on assiste à une lente agonie de notre univers,
06:42qu'on n'aura plus demain les moyens, si on continue comme ça,
06:44de financer le modèle social européen, que le déclassement nous attend.
06:48Il reprend les mots de Bernard Cazeneuve, qui parlait de déclassement en juillet.
06:50C'est un rapport de 400 pages, qui rentre vraiment dans le détail des constats,
06:55mais aussi de ce qu'il faut faire.
06:56Il réclame un choc d'investissement en Europe, mais majeur,
07:00pour dire si on ne veut pas se retrouver très loin derrière,
07:02et pour très longtemps, avec les Etats-Unis et les Chinois,
07:04qui nous auront ratatinés, piétinés.
07:06Il faut investir 800 milliards d'euros par an,
07:08ce qui veut dire qu'il faut que l'Europe se mette enfin à recourir à l'emprunt.
07:11Il faut choisir les domaines stratégiques, que ce soit l'innovation, la décarbonation,
07:14la sécurité énergétique, tout ce qui est lié à nos dépendances stratégiques.
07:18Et il faut bien sûr lutter, avant toute chose, contre la bureaucratie,
07:22contre ces règles qui freinent, empêchent, entravent l'initiative,
07:27qui obligent nos licornes, il a donné le chiffre de 30% des licornes en Europe,
07:31qui au bout de quelques années finissent par partir à l'étranger.
07:34Il raconte effectivement qu'on n'a que 4 leaders mondiaux
07:38dans les 50 leaders mondiaux de la tech,
07:40donc on est vraiment en train de sortir du jeu dans beaucoup de domaines.
07:43Il tire un ciel d'alarme extrêmement fort,
07:45il met des propositions sur la table,
07:47il encourage le regroupement des entreprises, comme aux Etats-Unis,
07:50pour fabriquer des groupes de classe mondiale,
07:52voilà, il met tout ça sur la table.
07:54Alors, évidemment, est-ce que ce sera suivi des faits ? On n'en sait rien.
07:56En tout cas, à ce niveau-là d'effet et de qualité, on peut en tout cas dire bravo.
08:00Les premiers signaux venant de la commission de Mme von der Leyen
08:03sont modérément enthousiastes, évidemment,
08:05même si elle est contente parce qu'elle avait commandé ce rapport,
08:07mais on voit bien qu'il y a toute l'inertie qui est derrière.
08:09Et puis il y a des pays qui, malheureusement, encore et toujours vont freiner.
08:12C'est le cas de l'Allemagne, c'est le cas des Pays-Bas,
08:14parce que ce système qui consiste à pratiquer de l'investissement
08:17pour encourager la croissance et, au bout du compte,
08:20favorise aussi peut-être des pays qui sont un peu moins vertus
08:22que sur un plan budgétaire, leur pose un problème.
08:24Mais si on ne le fait pas, et là où l'Union Européenne
08:26aurait raison quand même d'aller dans cette voie,
08:28c'est le grand déclassement parce que les Américains pratiquent ça à fond.
08:31C'est-à-dire que le modèle américain, l'État américain n'hésite pas à en investir,
08:34à s'endetter pour des financements de long terme
08:36et l'Union qui veut devenir un continent
08:38qui ressemble un peu à un modèle de type américain,
08:40c'est-à-dire un gros bloc, n'a pas le choix
08:42si elle veut effectivement éviter ce grand déclassement qui nous promène.
08:44Jacques Myard, ça vous parle ?
08:46Ça me parle, il y a deux points majeurs avec lesquels je suis d'accord.
08:50Premièrement, la nécessité absolue d'avoir des investissements.
08:54Je l'ai dit, je l'ai répété,
08:57lorsque vous prenez toutes les 1000 milliards de dépenses publiques en France,
09:01vous avez 3% d'investissement,
09:03alors qu'il y a un moment, il y avait 25% d'investissement,
09:06et notamment dans les collectivités territoriales
09:09où on leur a coupé les ailes.
09:11Et ensuite, effectivement,
09:13il y a le handicap de la technocratie et des normes.
09:16En revanche, ce que pense M. Draghi,
09:20que je connais un peu,
09:22c'est qu'en réalité, c'est quelqu'un
09:25qui ne voit pas les réalités politiques.
09:28Or, aujourd'hui, personne, en dehors de Macron,
09:32ne veut un emprunt.
09:34L'Allemagne a toujours dit
09:36que ça avait été l'exception au moment du Covid.
09:39Mais, en tout état de cause,
09:41je vous rappelle qu'un emprunt,
09:43quoi qu'il arrive, il faut le rembourser derrière.
09:45Et là, la France va certainement avoir,
09:49je dirais, plus à payer qu'à recevoir.
09:52Et donc, le système est pervers.
09:55Deuxièmement, il y a une possibilité, effectivement,
09:59de retrouver des investissements
10:02dans ce qui fut le système
10:04qui a fonctionné sous la 4ème et la 5ème républiques,
10:07qui étaient les avances des banques centrales
10:10aux trésors pour l'investissement.
10:12Et ça, c'est bien plus performant,
10:14c'est bien plus rapide.
10:16Alors, bien sûr, c'est un problème
10:18qu'il y a l'article 123 du TFUE
10:21qui l'interdit, ce qui est une imbécilité.
10:23Mais, de toute façon, y compris
10:25toutes les dispositions proposées,
10:27justement, par l'emprunt, par Draghi,
10:30sont contraires au traité actuel.
10:32Donc, c'est, aujourd'hui,
10:34je dirais, c'est un plan sur la comète.
10:36Et donc, je pense qu'il y a une nécessité d'investir.
10:40Alors là, il a mille fois raison.
10:42Je l'ai dénoncé depuis des années et des années,
10:45mais le système qu'il propose,
10:48à mon avis, est politiquement inatteignable.
10:51Il est contraire à l'article 5, etc.
10:53Bref, tout ça pour dire
10:55qu'il ne faut pas comprendre,
10:57il ne faut pas confondre en politique,
10:59surtout au niveau de l'Union européenne,
11:01je dirais, l'utopie et les réalités politiques.
11:05– Et le rôle de Michel Barnier dans tout ça, justement ?
11:08– Oui, mais Michel, c'est très simple,
11:10je le connais par cœur,
11:12et je peux vous dire qu'il n'a aucune marge de manœuvre
11:15avec Bruxelles dans l'état actuel des traités.
11:18C'est la raison pour laquelle je dis
11:20qu'il est impératif de retrouver
11:23les avances des banques centrales
11:25au Trésor pour l'investissement.
11:27Et il faut mettre entre parenthèses,
11:29effectivement, l'article 123 du traité du TFU.
11:33C'est un peu techno que je vous dis,
11:35mais c'est la réalité.
11:37C'est-à-dire qu'il y a d'une part
11:39ce qui a été signé à un moment
11:42où on a mis en place avec Maastricht les traités,
11:45et la réalité.
11:47Aujourd'hui, il faut appliquer
11:49la formule internationale
11:51« rebus instantibus »,
11:52c'est-à-dire qu'on n'applique pas
11:54les conditions d'un traité
11:56qui est devenu obsolète.
11:58– A noter quand même,
12:00par rapport à ce que vous dites,
12:02Michel Barnier est en train de réussir
12:04à négocier avec l'Europe
12:06notre dette et de décaler
12:08ce qu'on devait faire en septembre.
12:10– Mais c'est du baratin !
12:12– Pourquoi c'est du baratin ?
12:14– Parce que c'est uniquement
12:16une question de date.
12:18Alors que le fond,
12:20il n'a aucune marge de manœuvre.
12:22Je peux vous dire que ce qui va se passer,
12:24c'est que les Allemands vont faire
12:26des bons de cabri,
12:28que les Néerlandais vont faire
12:30des bons de cabri.
12:32Il n'y a pas de solution à la dette française
12:34dans le cadre des traités d'aujourd'hui.
12:36– Bon.
12:38Gilles, avant le journal,
12:40on vient d'apprendre une triste nouvelle.
12:42– Ah oui, nous on l'a beaucoup aimé
12:44tous les deux, Valérie.
12:46On a appris la mort de Didier Roustan,
12:48un canois passionné
12:50attaché évidemment au Rouge et Blanc.
12:52Évidemment…
12:54– C'est David Lysnard qui twitte l'information.
12:56– David Lysnard qui twitte l'information.
12:58On l'avait reçu pour son livre.
13:00Ici, il était resté.
13:02Il est arrivé en avance.
13:04On avait pris un café.
13:06Il était incroyable.
13:08Après, il était resté avec nous
13:10à discuter du football,
13:12de sa passion et autres.
13:14Je verrai comment demain,
13:16c'est un peu compliqué parce qu'on reçoit
13:18quelqu'un, mais on verra comment on pourra
13:20lui rendre hommage demain.
13:22– On se retrouve dans un instant avec vous sur Sud Radio
13:24pour continuer de débattre de l'information.
13:26– Sud Radio.
13:28– Parlons vrai.
13:30– Parlons vrai, Valérie Expert.
13:32– Et on est ensemble avec vous sur Sud Radio
13:34jusqu'à midi pour commenter l'actualité.
13:36On va évidemment revenir sur le débat
13:38Trump-Harris
13:40d'hier soir. On va parler de la composition
13:42du gouvernement avec la difficulté
13:44de trouver des ministres de gauche.
13:46On va revenir
13:48sur ce sujet de la professionnalisation
13:50des politiques. Ce sera intéressant
13:52d'avoir votre avis, Jacques Myard,
13:54à ce qui s'est passé autour
13:56du député de l'Augus,
13:58j'arrête pas de dire de l'Augus,
14:00qui sera d'ailleurs l'invité de Jean-Jacques Bourdin
14:02demain.
14:04Et puis l'immigration, évidemment, qui est au cœur
14:06des débats. Alexandre Malafaille
14:08est dans ce studio pour débattre.
14:10Rebonjour. – Bonjour.
14:12– Président du Think Tank Sinopia, Gilles Gansman,
14:14journaliste média à Sud Radio. Jacques Myard,
14:16maire de Maison Lafitte,
14:18et vous avez publié
14:20« Bye bye démocratie » chez La Fond Presse
14:22et Baptiste Ménard, maire adjoint
14:24de Mont-Saint-Barreul. Alors on continue
14:26notre tour de table de vos coups
14:28de cœur et de vos coups de gueule.
14:30Jacques Myard, c'est un coup de cœur.
14:32– Oui, c'est un coup de cœur
14:34pour une fois, parce que d'habitude
14:36je profite pour
14:38tacler diverses possibilités
14:40ou divers événements.
14:42Et là c'est un coup de cœur
14:44à la région Île-de-France, présidée par
14:46Valérie Pécresse, sur le milliard
14:48d'investissements, je dis bien le
14:50milliard d'investissements, dans les lycées.
14:52Et hier, j'étais
14:54notamment à Ivariste-Galois,
14:56à Sartreville, où on
14:58reconstruit depuis deux
15:00ans le lycée
15:02avec les
15:04enfants qui sont accueillis,
15:06et il y en a encore pour deux ans, il y a 83
15:08millions d'investissements,
15:10et donc on voit bien qu'après
15:12je dirais, il faut le reconnaître,
15:14je dirais
15:16une mauvaise
15:18gestion de
15:20la présidence précédente
15:22qui était à gauche,
15:24qui avait coupé de
15:26moitié les investissements dans
15:28les lycées, on voit là
15:30que la région Île-de-France
15:32met le paquet. C'était le
15:34troisième programme
15:36d'investissement en France,
15:38derrière le Grand Paris,
15:40derrière les Jeux Olympiques,
15:42et maintenant vous avez les lycées parisiens,
15:44franciliens,
15:46d'une manière pas parisienne seulement,
15:48et je peux vous dire que c'est
15:50étonnant, et je
15:52voudrais ici saluer
15:54cet effort en faveur
15:56de nos enfants, avec des problèmes
15:58qui sont liés, par exemple on voit que sur
16:00Paris, le nombre d'enfants diminue,
16:02et qu'ils viennent en
16:04province pour un tas de raisons,
16:06et donc
16:08on voit combien la région
16:10met le paquet, et je tiens à
16:12saluer la présidente,
16:14on l'a beaucoup critiqué,
16:16on lui a dit qu'elle n'était
16:18pas à la hauteur, et bien,
16:20c'est une excellente gestionnaire
16:22de la région Île-de-France.
16:24Et ce n'est pas du ressort de l'État, la
16:26rénovation des écoles ?
16:28Non, pas du tout !
16:30J'apprends quelque chose.
16:32Ah mais non Valérie, vous le saviez déjà.
16:34Non mais je pensais qu'il y avait
16:36une part
16:38de l'État dans
16:40ces investissements. Alors je vais vous donner la part de l'État.
16:42Ce qui se passe, et d'ailleurs hier
16:44c'était symptomatique, on a eu
16:46le proviseur qui a parlé,
16:48les deux proviseurs parce que le nouveau
16:50proviseur vient d'arriver, ensuite
16:52on a eu le maire de Sartre-Houïs
16:54bien évidemment parce que c'est
16:56un lycée d'ailleurs dans lequel beaucoup d'enfants de maison
16:58lafite vont, et on a eu
17:00Valérie Pécresse
17:02qui a parlé, et c'est le
17:04recteur qui a terminé.
17:06Il a terminé, pourquoi ?
17:08Parce que c'est l'État qui paye
17:10bien sûr les professeurs
17:12mais tout ce qui est
17:14je dirais, équipement
17:16tout ce qui est
17:18dotation
17:20notamment en digital
17:22etc, ce sont
17:24c'est le conseil
17:26c'est le conseil régional, comme nous
17:28au niveau
17:30des villes, c'est nous
17:32qui je dirais
17:34prenons garde et investissons
17:36dans les écoles primaires
17:38et maternelles, et le département
17:40dans les collèges, c'est un peu compliqué
17:42Baptiste Ménard
17:44alors
17:46vous aussi vous êtes très impliqué dans
17:48la vie locale évidemment
17:50c'est effectivement, on ne peut que saluer
17:52ce que vient de dire Jacques Myard
17:54Bah écoutez oui, j'apprends
17:56cette nouvelle, je pense que c'est bien
17:58on sait que, c'est pour ça d'ailleurs
18:00qu'il faudra être attentif à ce qui sera
18:02au sort, qui sera réservé aux
18:04collectivités territoriales dans le cadre des
18:06des dotations de l'Etat en leur
18:08direction, parce que nous savons qu'effectivement
18:10elles agissent
18:12pour le quotidien de nos
18:14concitoyens, et Jacques Myard le
18:16disait avec justesse
18:18les régions c'est les lycées, les départements
18:20c'est les collèges, et
18:22les communes nous le faisons
18:24pour les écoles maternelles et primaires
18:26et c'est très important d'offrir un endroit
18:28de qualité pour
18:30l'enseignement de nos enfants
18:32et ça me permet d'enchaîner sur mon
18:34coup de gueule, puisque
18:36c'est une étude du SNES
18:38qui a démontré qu'il manque
18:40cruellement d'enseignants pour nos
18:42enfants, c'est au moins
18:44un prof manquant dans la moitié
18:46de nos établissements, qu'il s'agisse
18:48des collèges et des lycées, c'est un
18:50véritable drame, d'autant que
18:52nous savons que les différents ministres de l'éducation
18:54qui se succèdent très rapidement
18:56depuis quelques temps,
18:58et bien à chaque fois promettent au mois de
19:00juin qu'il y aura un enseignant
19:02devant chaque enfant au mois de septembre
19:04et malheureusement
19:06cette promesse
19:08n'est pas tenue
19:10et cela pose un
19:12grave problème
19:14ça représente combien de profs ?
19:16l'année dernière je crois qu'il manquait
19:183000 postes
19:20qui n'étaient pas pourvus
19:22et en particulier sur les disciplines
19:24de lettres et de maths
19:26est-ce que c'est la faute
19:28des ministres ou est-ce que c'est la faute
19:30des vocations et des professeurs
19:32qu'on ne trouve pas ? On se rappelle de
19:34ceux qui ont été appris
19:38on se rappelle du fameux
19:40dating, version dating
19:42pour trouver des profs
19:44est-ce qu'il y a une vraie responsabilité des politiques
19:46ou plutôt une responsabilité
19:48de comment les élèves se comportent
19:50avec les professeurs et autres
19:52qui se font insulter et qui n'ont pas du tout
19:54envie de continuer
19:56les vocations
19:58et puis vous vous retrouvez avec votre voiture
20:00avec les pneus crevés
20:02des insultes
20:04donc les politiques
20:06ne sont peut-être pas forcément responsables
20:08les politiques me semble-t-il sont responsables
20:10en grande partie parce que nous savons bien
20:12que la crise des vocations
20:14est liée aussi à la situation
20:16dans laquelle se trouvent les enseignants
20:18il y a un gros problème de recrutement
20:20il y a un gros problème de formation
20:22il y a un gros problème d'accompagnement
20:24notamment des enfants
20:26en situation de handicap
20:28des enfants face à de nouvelles difficultés
20:30comme la dyslexie etc.
20:32sur lesquelles nos enseignants ne sont pas formés
20:34et se sentent parfois en grande difficulté
20:36et démunis, nous le savons bien
20:38toute la communauté éducative s'en plaint
20:40à chaque rentrée et puis bien évidemment
20:42il y a aussi la question du salaire
20:44il faut mettre le paquet
20:46sur l'éducation nationale
20:48il faut redonner une formation de qualité
20:50aux enseignants avec moi je pense
20:52qu'il faut leur redonner la possibilité
20:54dans le cursus
20:56parce que quand même maintenant on demande 5 ans
20:58dans ce cursus là il faut des stages
21:00moi mes parents étaient enseignants
21:02à l'époque il y avait au fur et à mesure de la formation
21:04vous étiez amené à être en situation
21:06devant les élèves
21:08et vous étiez accompagné par vos collègues
21:10vos futurs collègues qui vous donnaient des conseils
21:12aujourd'hui on a parfois des enseignants
21:14qui arrivent au bout de 5 ans d'études
21:16sans avoir croisé un seul enfant et qui se retrouvent
21:18dans une situation difficile et par ailleurs
21:20nous le savons aussi lorsque l'on
21:22démarre sa carrière d'enseignant
21:24c'est souvent là qu'on est envoyé
21:26dans les établissements les plus difficiles
21:28donc il y a peut-être aussi là
21:30une réflexion à conduire
21:32pour faire en sorte que les enseignants les plus expérimentés
21:34puissent prêter main forte dans ces établissements
21:36donc on est passé de dégraisser le mammouth
21:38à un mammouth anorexique
21:40je vous laisse la formule
21:42mais en effet il y a un véritable
21:44problème nous le savons bien
21:46dans nos établissements et en particulier
21:48encore une fois pour nos enseignants
21:50parce qu'il y a aussi
21:52un certain nombre de fonctionnaires
21:54qui sont dans les administrations de l'éducation
21:56peut-être qu'il faut regarder là aussi
21:58peut-être Jacques Myard ça se passe comment
22:00chez vous il manque des profs ?
22:02alors paradoxalement
22:04la rentrée scolaire dans la ville de Maison Lafitte
22:06a été parfaite
22:08tout le monde était là que ce soit nous-mêmes
22:10il y a eu une création
22:12une fermeture et une montée
22:14des enfants en maternelle c'est nouveau
22:16mais il y a toujours un manque
22:18dans le primaire c'est un problème
22:20de cycle démographique. Du côté du lycée
22:22Evariste Galois où j'étais
22:24le proviseur m'a dit que
22:26tous les professeurs étaient là
22:28ce que vient de dire effectivement
22:30Baptiste est
22:32frappé au coin du bon sens
22:34c'est-à-dire qu'il faut impérativement
22:36que l'on puisse
22:38je dirais rendre la profession
22:40attractive mais dans le
22:42même temps il faut
22:44rétablir le principe d'autorité
22:46il y a un certain nombre de gamins
22:48que vous savez ce qui se passait c'est-à-dire qu'il est
22:50expulsé d'un côté on le met de l'autre côté
22:52et puis ça continue
22:54et donc il faut sortir
22:56ces perturbateurs et les mettre
22:58dans des unités
23:00spécialisées où on va
23:02leur réapprendre un certain nombre
23:04de principes qu'on respecte
23:06les professeurs comme on respecte les parents
23:08et comme on respecte l'autorité
23:10et la république
23:12et donc ça il faut mettre ça en place
23:14et malheureusement
23:16là il y a
23:18je dirais certains
23:20laxismes de la part de l'autorité
23:22enfin là il manque de prof
23:24on est même pas sur la question de l'autorité
23:26c'est qu'il y a des élèves aujourd'hui
23:28il manque de prof c'est parce que
23:30la profession est devenue
23:32peu attractive
23:34il y a un problème bien évidemment
23:36de salaire
23:38mais il n'y a pas que ça il y a le fait
23:40qu'il faut faire respecter les professeurs
23:42et on a bien vu
23:44d'ailleurs le nouveau recteur que nous avons
23:46maintenant je dirais
23:48dans l'académie de Versailles
23:50je vous rappelle qu'il a remplacé quelqu'un
23:52qui avait été extrêmement
23:54maladroite vis-à-vis des parents qui se
23:56plaignaient d'un certain nombre
23:58je dirais d'attaques etc.
24:00et de harcèlement et qu'on a eu des
24:02drames donc tout ça
24:04c'est une chaîne tout est dans tout
24:06et réciproquement
24:08sur la question de la revalorisation
24:10du métier d'enseignant c'est indispensable
24:12le volet financier sera quand même compliqué
24:14à tenir dans l'équation budgétaire actuelle
24:16on pourra toujours rêver
24:18d'augmenter les profs et de faire en sorte
24:20que leur rémunération soit vraiment attractive
24:22c'est vrai que ça restera un levier important
24:24alors il y a eu des efforts qui ont été fait ces dernières années indéniablement
24:26avec notamment des systèmes de primes
24:28ou la volonté de mieux rémunérer les enseignants
24:30qui travaillent en zone difficile
24:32c'est sans doute pas suffisant, c'est vrai que ce sont des carrières qui sont assez
24:34linéaires une fois qu'on est rentré
24:36la trajectoire est relativement plate
24:38c'est un gros sujet, et comme on fait dans le contexte budgétaire
24:40c'est compliqué, sur la question de la restauration
24:42de l'autorité, on part de très très loin
24:44on a depuis une vingtaine d'années
24:4625 ans, on pourrait même remonter plus loin
24:48casser le rapport à l'autorité dans tous les
24:50domaines de la société, dans tous les compartiments de la société
24:52maintenant c'est un constat qui est partagé
24:54partout, y compris à gauche, c'est une bonne nouvelle
24:56on est tous d'accord pour dire que peut-être
24:58qu'effectivement il va falloir un peu s'y prendre autrement
25:00sans quoi, voilà, sauf que c'est très loin
25:02très long, je veux dire, de rétablir l'autorité
25:04et ça part très vite, j'allais dire
25:06en dérapage, regardez ce qui s'est passé
25:08hier, dans une école maternelle
25:10dans Paris, dans le 15ème arrondissement
25:12ce qui s'est passé n'est pas bien, mais bon, il y a une enseignante
25:14qui a perdu ses nerfs, et tout d'un coup ça fait
25:16le buzz dans la France entière
25:18donc je veux dire, de toute façon, on ne peut rien
25:20faire, dès qu'on fait quelque chose,
25:22on se fait sanctionner, c'est comme quand
25:24un policier, à un moment donné, sort son arme et fait
25:26usage de son arme, la première chose qui lui arrive, c'est
25:28effectivement d'être mis en examen, et d'être
25:30en tout cas placé en détention
25:32Vous ne pouvez pas dire, il a perdu ses nerfs
25:34Vous ne pouvez pas valider
25:36le droit de taper un enfant
25:38Je ne valide pas, je
25:40invalide en revanche, je valide la polémique nationale
25:42sur un sujet pareil, voilà, c'est ça que je veux dire
25:44c'est qu'à partir du moment où vous mettez, et ça a commencé
25:46Gilles, ça a commencé quand ? ça a commencé il y a un peu
25:48plus de 20 ans, quand pour une fois
25:50il y a un prof, à l'époque les pratiques étaient un peu
25:52différentes et il fallait les combattre, je suis d'accord
25:54mais pas n'importe comment, il y avait un prof
25:56qui avait mis une gifle à un élève dans une classe
25:58et ça avait fait la une du 20 heures de TF1
26:00ou d'Antenne 2 à l'époque, j'en en sais rien, en tout cas ça avait fait la une
26:02et c'est à partir de là, moi j'ai dit c'est fini
26:04l'autorité en classe est terminée, si à un moment donné
26:06il n'y a pas moyen de se faire respecter, alors évidemment
26:08le fait de frapper un élève n'est pas la solution
26:10L'autorité ne doit pas rimer avec
26:12violent le problème de ce qui s'est passé
26:14Mais le procès qu'on a fait, le procès qu'on a fait
26:16à ce professeur, j'en termine là, avec
26:18cette espèce de misopylorie
26:20et depuis à stériliser le rapport à l'autorité
26:22et on ne sait plus faire parce qu'en fait on a remplacé
26:24on a remplacé des pratiques qui étaient un peu
26:26fermes par rien à la place. Mais vous savez bien que ça vient
26:28aussi des parents, les parents ils vont
26:30voir, ils vont menacer
26:32les professeurs et les maîtresses
26:34il suffit que vous dites un truc
26:36à l'enfant pour que vous vous retrouviez
26:38avec les parents d'élèves et les parents
26:40donc c'est plus compliqué ça
26:42Mais c'est même l'autorité au sein de l'école, moi j'ai eu une affaire personnelle
26:44qui a touché quelqu'un d'assez proche
26:46qui avait un problème de harcèlement de sa fille
26:48en classe de troisième
26:50l'autorité, le directeur, personne n'a
26:52rien voulu faire, c'est le papa qui est allé
26:54un jour à la sortie pour dire au petit con, pardonnez-moi
26:56pour l'expression, de 14 ans
26:58d'arrêter, c'est le papa qui s'est retrouvé
27:00en correctionnel
27:02Allez, on va marquer une pause et on se retrouve
27:04dans un instant avec vous
27:06et on va parler du débat
27:08Trump, Harris, à tout de suite
27:10Sud Radio, parlons vrai
27:12Sud Radio
27:14le 10h midi
27:16Mettez-vous d'accord, Valérie Expert
27:18Et on est ensemble jusqu'à midi
27:20avec Alexandre Malafaïe, Gilles Gansman
27:22Jacques Myard et Baptiste Ménard
27:24Un mot sur cet abominable procès
27:26des viols de Mazan
27:28et je voulais, moi, pousser un coup de gueule sur cet
27:30avocat qui a dit, il y a viol
27:32et viol, c'est-à-dire pour justifier
27:34le fait
27:36que son client ait pu aller
27:38violer
27:40parce qu'il n'y a pas d'autre mot
27:42violer cette femme, il dit
27:44oui mais il ne pouvait pas savoir qu'elle n'était pas consentante
27:46donc de dire, il y a viol et viol
27:48j'ai envie de lui répondre
27:50il y a avocat et avocat aussi
27:52je trouve ça absolument
27:54absolument lamentable
27:56Parlons
27:58du débat Trump-Harris
28:00Gilles nous a fait un
28:02zapping ce matin spécial
28:04Trump
28:06suite à ce débat
28:08vous avez regardé Jacques Myard ?
28:10Vous qui aimez bien les Etats-Unis
28:12Je vous l'ai déjà dit, je suis assez
28:14stupéfait, je dirais, de l'engouement
28:16des Français pour une élection
28:18qui n'aura pas d'incidence
28:20même si, de toute façon
28:22il y aura toujours un président des Etats-Unis
28:24qui défendra ses intérêts et pas les nôtres
28:26Oui c'est ça, mais évidemment qu'il y aura
28:28des assurances sur
28:30le changement de la face du monde
28:32vous ne pouvez pas dire ça
28:34ils sont impliqués
28:36dans chaque conflit
28:38sur le territoire européen
28:40sur Gaza
28:42c'est eux qui mènent le jeu
28:44c'est pas l'Europe sur Gaza
28:46vous n'êtes pas d'accord
28:48Alors là c'est très bien ce que vous dites Gilles
28:50mais ça veut dire une chose
28:52c'est qu'il faut qu'on existe par nous-mêmes et qu'on ne colle pas au cul des Américains
28:54Mais qu'est-ce qu'on ferait
28:56sur l'Ukraine ?
28:58Il n'y a pas de corrélation
29:00entre la taille
29:02et la puissance, c'est un problème
29:04de cohérence et de volonté politique
29:06Il menace
29:08Trump, lui, de lâcher l'OTAN
29:10Non mais il lâchera rien du tout
29:12parce que l'OTAN est une machine américaine
29:14Mais là où je vous rejoins
29:16je l'ai un peu dit hier
29:18c'est la fascination
29:20qu'ont les Européens
29:22en tout cas les Français et les journalistes en particulier
29:24pour Kamala Harris
29:26c'est-à-dire qu'il y a vraiment le bon et le méchant
29:28et ils sont
29:30persuadés
29:32Il y avait le caveau de Dizor jadis
29:34maintenant il y a l'élection américaine
29:36tout le monde rigole
29:38ça vous intéresse Alexandre Malafaille ?
29:40Moi je ne suis pas du tout d'accord avec ce que dit Jacques Myard
29:42je pense que c'est une élection importante
29:44d'abord parce que ce qui se passe aux Etats-Unis
29:46a souvent un impact sur nous
29:48quelques années plus tard y compris sur un plan social ou sociétal
29:50deuxièmement parce que ça reste la première puissance mondiale
29:52sur un plan économique et militaire par exemple
29:54et qu'évidemment en fonction
29:56de leurs orientations géostratégiques
29:58qui sont souvent dans une dynamique de fond
30:00les présidents souvent
30:02prolongent le travail de leurs prédécesseurs
30:04parce qu'en matière de géopolitique ils ne sont pas totalement farfelus
30:06et leur système notamment sur le complexe
30:08militaire ou industriel fait que tout ça est très structuré
30:10et très structurant mais comme ça a un impact
30:12et tout le monde sait que
30:14si Trump arrivait à nouveau aux affaires
30:16sur le conflit ukrainien ça peut avoir quand même
30:18un effet relativement court terme
30:20et de la même manière ce qui se passe en ce moment
30:22entre Israël et Gaza il peut prendre des décisions
30:24parce qu'il est absolument, ce personnage là
30:26est vraiment quelqu'un qui est imprévisible
30:28c'est ce qui lui est reconnu par tous les dirigeants du monde entier
30:30qui n'aiment pas cette gouvernance de Trump
30:32parce qu'on ne sait pas sur quoi il peut s'engager
30:34après sur le débat d'hier
30:36moi je ne l'ai pas suivi, c'est vrai que c'est un peu tard
30:38j'ai écouté comme tout un chacun quelques extraits
30:40bon c'est des combats de coque mais je veux dire version poids lourd
30:42évidemment parce qu'on est sur des fonctions extrêmement importantes
30:44il n'y a pas de chaos hier soir
30:46mais il y a quand même Kamala Harris qui a marqué pas mal de points
30:48comme victoire au point indéniable
30:50et la confirmation que Donald Trump
30:52est quand même dans une dynamique maintenant
30:54qui vraiment est usée, c'est à dire qu'on est dans l'outrance
30:56on est dans l'excès
30:58il suffisait d'écouter ce qu'il disait il y a quelques jours
31:00quand il qualifiait ce jeune
31:02qui avait fait un carton
31:04qui avait tué 4 personnes
31:06il a mis des mots idiots, des mots malades mentaux
31:08mais une fois qu'il a dit ça il n'a rien dit
31:10on voit que je crois que le modèle
31:12Trump s'essouffle et c'est l'avantage
31:14que peut en tirer Kamala Harris à ce stade
31:16et puis elle a fait une prise de guerre
31:18à l'issue c'est Taylor Swift
31:20Taylor Swift qui annonce son ralliement
31:22avec le poids qu'elle a eu, je crois qu'il y a eu 6 millions de partages
31:24dans les 3 heures de sa déclaration
31:26ça pour le coup ça peut encourager des jeunes
31:28qui n'auraient peut-être pas voté à voter
31:30et ça peut faire la différence parce qu'une fois de plus
31:32c'est un système où globalement il y a une partie des états qui sont
31:34quoi qu'il arrive acquis aux démocrates, une partie qui sont quoi qu'il arrive acquis
31:36aux républicains et ça va jouer dans
31:38quelques états clés, ce qu'on appelle les swing states
31:40et là pour le coup c'est des inputs qui peuvent
31:42faire la différence. Oui enfin c'est ça qui est triste
31:44si il faut que ça soit Taylor Swift pour que les gens
31:46puissent aller voter
31:48vous imaginez quand même
31:50on a le même problème à la maison
31:52non mais est-ce que nous c'est les Marseillais
31:54qui vont dire s'il faut voter pour
31:56Macron ou pas, non mais c'est impossible
31:58cette société là. C'est la vie politique
32:00américaine qui est vraiment effectivement très particulière
32:02nous en France on aurait une star
32:04qui annoncerait son soutien
32:06à tel ou tel, je pense que ça ne ferait pas bouger
32:08un seul vote. On l'a eu quand même
32:10on l'a eu pendant les dernières élections avec l'ORN
32:12il y a eu pas mal de prises de
32:14positions quand même sur le barrage
32:16en barrage mais pas
32:18me semble-t-il pas en adhésion
32:20après sur le débat effectivement moi je ne l'ai pas
32:22regardé non plus, j'ai regardé quelques extraits
32:24ce matin, j'ai vraiment le sentiment que
32:26Donald Trump devient un peu
32:28un disque rayé, il est toujours dans la logique
32:30de 2016, de 2020
32:32toujours dans le déni par rapport à sa défaite
32:34toujours dans une
32:36forme d'outrance et une incapacité
32:38finalement à saisir que l'adversaire
32:40a changé. On le voit presque
32:42regretter Joe Biden
32:44face à une forme de dynamique
32:46Kamala Harris, alors une dynamique
32:48qui est liée finalement
32:50je pense plus à l'effet de surprise
32:52parce qu'au final personne ne l'attendait
32:54elle a fait vite
32:56l'union du parti démocrate derrière elle
32:58et surtout Trump n'arrive pas
33:00manifestement à endiguer
33:02un certain nombre de départs
33:04au sein même de sa formation politique
33:06donc voilà, moi j'ai le sentiment que
33:08elle a montré
33:10il n'en reste pas moins qu'il a
33:12un vote profondément ancré
33:14Donald Trump et que les sondages
33:16le donnent
33:18les sondages sont toujours à touche touche
33:20non mais c'est
33:22pour l'instant
33:24dans les sondages en tout cas que moi
33:26j'ai vu jusqu'à présent, Donald Trump reste
33:28favori
33:30il reste dans la course, il reste favori
33:32mais je pense que là, en tout cas Kamala Harris
33:34dont on avait dit qu'en 2020
33:36elle avait eu un peu de mal dans les débats
33:38dans le cadre de la première démocrate, là elle a quand même
33:40démontré une capacité à agir
33:42et une solidité
33:44après est-ce que ça suffira ? Nous verrons dans les semaines à venir
33:46On peut rappeler Valérie
33:48puisque je suis journaliste média
33:50le complément d'enquête de jeudi
33:52sur le chaos
33:54et ce qui est intéressant dans ce qu'a fait
33:56France 2, c'est qu'ils ont
33:58interviewé que des républicains
34:00et c'est les républicains qui
34:02racontent comment ils ont été poussés
34:04par Trump
34:06au-delà de la prise du capital
34:08à ensuite modifier, à tricher
34:10parce qu'ils ne voulaient pas quitter le pouvoir
34:12ce sera en deuxième partie de soirée
34:14et puis l'autre chose
34:16ce que j'ai eu dans le zapping
34:18on peut passer un extrait, évidemment il y a eu ce moment
34:20fort, puisque vous n'avez pas regardé le débat
34:22où il a parlé
34:24alors c'est ce que je racontais ce matin
34:26d'habitude on disait
34:28les étrangers vont manger les enfants
34:30et maintenant c'est
34:32les chiens et les chats
34:34les haïtiens
34:36manger les chats et les chiens des gens
34:38d'aller chez les gens, prendre leur chat et les chiens
34:40écoutez, oui
34:42je voudrais juste ajouter, ils ne veulent pas en parler
34:44parce que c'est gênant
34:46à Springfield, en Ohio
34:48ils mangent des chiens
34:50ils mangent des chats
34:52ils mangent les animaux des gens
34:54ils mangent les animaux des gens
34:56qui vivent
34:58c'est ce qui se passe dans notre pays
35:00et c'est dommage
35:02oui, moi je comprends
35:04que les français peuvent
35:06je dirais suivre
35:08ces débats
35:10et on voit bien qu'il y a
35:12dans les médias français, tel que je l'ai
35:14entendu sur un certain nombre de radios
35:16ce matin, je dirais
35:18une appétence pour
35:20Harris, ça me paraît évident
35:22par rapport aux remarques
35:24farfelues de Trump
35:26mais, ce que je veux dire
35:28quel que soit le président
35:30des Etats-Unis
35:32n'attendez pas à ce que
35:34ils ne défendent pas leur
35:36intérêt et de manière brutale
35:38avec les lois extraterritoriales
35:40avec les procès, avec
35:42notamment, parce qu'il n'y a pas une politique
35:44étrangère américaine, il y en a 4 ou 5
35:46vous avez la CIA
35:48le Pentagone
35:50le département du commerce
35:52le département de la justice
35:54le département de l'Etat en dernier
35:56et enfin la Maison Blanche
35:58et nous avons affaire à des gens
36:00qui, je dirais, violent
36:02très souvent le droit international
36:04c'est aussi simple que ça
36:06et moi, en tant que français
36:08en tant que défenseur des intérêts français
36:10je dis, ouvrez les yeux
36:12allez, on marque une pause, on se retrouve
36:14dans un instant avec vous sur Sud Radio
36:16Sud Radio
36:18Parlons vrai
36:20Parlons vrai
36:22Sud Radio, le 10h midi
36:24Mettez-vous d'accord, Valérie Expert
36:26Alors, on va parler dans un instant
36:28de la composition du gouvernement
36:30de la problématique des ministres
36:32de gauche, des ministres socialistes
36:34mais je voudrais revenir sur ce débat qu'on a eu en toute fin
36:36d'émission hier à propos de Sébastien
36:38de Logus, député
36:40de la France Insoumise
36:42qui a été moqué sur les
36:44réseaux parce que, lors de la
36:46commission des finances, il a
36:48lu avec beaucoup de difficultés
36:50un texte, donc
36:52toute la France Insoumise
36:54s'est indignée en disant
36:56que c'était du
36:58mépris de classe
37:00au-delà de
37:02ce qui s'est passé, c'est la question
37:04de la professionnalisation
37:06des députés et des politiques
37:08alors, est-ce qu'il faut avoir
37:10des gens de la société civile
37:12qui soient députés parce qu'ils
37:14représentent le peuple, mais est-ce qu'il ne faut pas aussi
37:16quelque part, des gens qui soient
37:18capables de comprendre le fonctionnement
37:20de
37:22la République, des institutions
37:24ce matin, Rachel Keké
37:26a tweeté tout son soutien
37:28à Sébastien de Logus
37:30qu'il sache lire ou pas, qu'il sache écrire ou pas
37:32il est mieux que vous, vous qui parlez
37:34la langue de Molière, remplie de mensonges
37:36envers la population
37:38etc, etc, bourré de fautes d'orthographe
37:40alors c'est pas
37:42c'est pas
37:44l'orthographe qui fait la qualité
37:46mais on prend un Bérégovoy
37:48qui était un ouvrier, il y avait quand même
37:50autre chose, une histoire, un parcours
37:52et le fond de Logus
37:54c'est pas qu'il sache lire ou pas, c'est ce qu'il est
37:56au fond. Mais Valérie, si demain
37:58vous voulez conduire une voiture, vous avez
38:00totalement le droit, mais vous allez être formé
38:02vous allez passer le permis, on va vous apprendre
38:04le code, on va vous apprendre des choses
38:06et puis si vous ratez le code, vous allez devoir
38:08le repasser une deuxième fois, une troisième fois
38:10une quatrième fois
38:12donc c'est une histoire de formation
38:14c'est une histoire aussi de
38:16connaître à la fois le fonctionnement
38:18de l'Assemblée, avoir aussi
38:20des aptitudes quand on va à la commission
38:22des finances, il n'était pas obligé
38:24non, il ne s'avait pas compté non plus
38:26vous n'êtes pas obligé d'aller à la commission
38:28des finances, vous pouvez
38:30demander que ce soit un autre collègue
38:32là c'est pas, il ne siégeait
38:34pas à l'Assemblée, il siégeait
38:36à une commission, donc c'est deux choses
38:38différentes, il ne faut pas mélanger
38:40être débuté, voter
38:42des lois, donner son avis
38:44et siéger à l'Assemblée où il faut
38:46en effet représenter le peuple
38:48et aller à des commissions qui sont des choses
38:50techniques, où les
38:52lois sont discutées derrière
38:54et qui sont deux choses différentes
38:56et j'en profite pour dire qu'il sera demain
38:58chez Jean-Jacques Bourdin, dès 8h30
39:00Vous en pensez quoi vous qui avez été député
39:02Jacques Mirard ?
39:04Je pense, ça me rappelle, vous savez
39:06la formule de Cicéron
39:08qui disait, les sénateurs
39:10sont des hommes sages
39:12et le Sénat est une sale bête
39:14c'est à dire que la vie politique
39:16est raide
39:18voilà
39:20je voudrais dire aussi qu'on a eu un
39:22garagiste qui est devenu un excellent ministre
39:24des finances, vous vous souvenez ?
39:26etc, donc il ne faut pas
39:28exagérer ça, mais contrairement à ce que vient de dire
39:30Gilles, il n'y a pas de différence quand
39:32on est en commission, les commissions
39:34de l'Assemblée Nationale concourent directement
39:36et encore
39:38davantage depuis la réforme que je n'ai
39:40pas votée de Sarkozy
39:42c'est que c'est là où se fait le texte
39:44qui sera présenté ensuite
39:46à l'Assemblée plénière, il ne faut pas
39:48l'oublier, donc il ne faut pas exagérer
39:50Vous méprisez ma petite classe de journaliste, c'est ça ?
39:52c'est honteux
39:54Non, mais ce qui est certain
39:56Gilles, ce qui est certain
39:58c'est qu'il ne faut pas exagérer
40:00bon, il peut y avoir effectivement
40:02je dirais l'expérience
40:04et l'école de la République
40:06et notamment
40:08à l'Assemblée, au début
40:10moi quand je suis arrivé
40:12j'étais le petit poussin
40:14et on y va
40:16doucement, mais quand
40:18on prend ensuite de l'expérience
40:20je suis devenu quelqu'un
40:22qui ne mâchait pas ses mots
40:24donc il est évident
40:26que tout ça, ça monte en puissance
40:28et que si effectivement il y a eu un collègue
40:30qui s'est pris un peu les pieds de tapis
40:32je dirais dans l'élocution
40:34voire l'écrit, et bien
40:36il va apprendre
40:38et puis il avancera
40:40ou il disparaîtra
40:42Jacques, il était là il y a la précédente
40:44session, c'est pas un nouveau
40:46député
40:48il a été réélu, donc il a eu 5 ans
40:50il me semble que
40:52ce n'est pas la question du mépris de classe
40:54moi je considère que être élu
40:56c'est une responsabilité, il y a
40:58effectivement un temps d'apprentissage
41:00on le sait tous, moi j'ai été élu
41:02en 2020, j'ai mis du temps à comprendre le fonctionnement
41:04de la collectivité, l'organisation
41:06des services, etc.
41:08Mais par contre,
41:10j'ai travaillé, mais il y a un devoir
41:12d'exemplarité, c'est-à-dire que
41:14là je rejoins un peu ce que vous avez dit tout à l'heure
41:16tous les deux d'ailleurs
41:18c'est que le travail en commission est fondamental
41:20aujourd'hui, d'ailleurs si cette histoire
41:22peut nous permettre de mettre l'accent là-dessus
41:24c'est là que se fait le travail parlementaire
41:26c'est très important, moi ce qui m'a plus gêné
41:28ce n'est pas le niveau d'élocution
41:30même si c'est quand même
41:32un peu compliqué, ce qui m'a plus gêné
41:34c'est qu'on avait l'impression qu'ils découvraient le texte
41:36qu'ils lisaient, or c'est une intervention politique
41:38or nous sommes dans un
41:40débat éminemment politique
41:42c'est la commission des finances, nous avons aujourd'hui des problèmes
41:44financiers majeurs devant nous
41:46et oui, il ne suffit pas d'aller
41:48agiter un drapeau au sein de l'hémicycle
41:50pour faire député
41:52faire député, c'est travailler, le fond des dossiers
41:54et donc moi c'est ça
41:56c'est plutôt ça qui m'a choqué
41:58si vous voulez, et puis après je suis un peu
42:00nostalgique effectivement des politiques
42:02d'antan, ça ne fait pas très moderne
42:04mais je trouve que voilà, être
42:06élu, c'est être exemplaire
42:08c'est se mettre au niveau
42:10c'est travailler dans l'intérêt des français
42:12et ce n'est pas juste faire des tweets
42:14ou des tiktoks ou que sais-je
42:16La qualité du personnel politique, à l'Assemblée nationale
42:18en particulier, s'est dégradée brutalement
42:20il y a deux raisons à ça, la première
42:22c'était l'élection d'Emmanuel Macron
42:24qui était une surprise avec un président
42:26élu, pas préparé en fait
42:28et qui n'avait pas structuré quoi que ce soit pour aller chercher
42:30ses candidats, et donc qui a fait sur les
42:32313 députés macroniens de la première
42:34heure, il y en avait 250 qui venaient de nulle part
42:36et qui avaient des profils assez proches de celui
42:38de M. Delegue, et ça c'était pas
42:40effectivement tirer vers l'eau
42:42la compétence, et la deuxième c'était
42:44la fin du cumul des mandats, qui était une
42:46fausse modinée où tout d'un coup, les partis politiques
42:48ne pouvaient plus aller piocher dans
42:50des maires qui pouvaient devenir aussi députés
42:52et donc tout d'un coup, on a appauvri la personne politique
42:54et ça ne s'est pas arrangé, parce qu'en plus, entre temps
42:56il y a des partis politiques comme LFI
42:58qui sont arrivés avec des
43:00des profils, et le RN aussi
43:02une auditrice me dit
43:04bizarrement qu'il ne parle pas de la députée RN
43:06qui s'est servie de son enveloppe pour ses besoins
43:08personnels
43:10mais c'est vrai, pour être
43:12très sincère, j'ai regardé lundi
43:14une bonne partie de la commission des finances et de l'audition
43:16de Bruno Le Maire et Thomas Cazenave, c'était
43:18un naufrage, à part Charles de Courson
43:20et deux ou trois parlementaires
43:22dont Jean-Philippe Tanguy du RN
43:24il fallait écouter ce qu'ils racontaient
43:26ils ne comprennent rien à ce qu'ils lisent, ils essayent
43:28de faire des déclarations parfois sans trop avoir leur texte
43:30mais c'est absolument inaudible et incompréhensible
43:32on a les outrances des uns qui profitent du fait qu'il y a des caméras
43:34M. Lecoq, député LFI
43:36qui à deux reprises traite
43:38Bruno Le Maire de voleur, Bruno Le Maire
43:40qui dit écoutez, si j'étais pas sortant, je vous attaquerais en diffamation
43:42et il aurait raison, voilà, c'est dialogue de sourds
43:44ça ne sert à rien et pourtant c'est là que s'élabore la loi
43:46mais c'est là l'autre paramètre qui a changé
43:48au delà des deux paramètres que vous avez cités
43:50le paramètre qui a tout changé
43:52c'est l'introduction
43:54des caméras, les commissions
43:56n'étaient jamais filmées
43:58c'est l'introduction
44:00des choses qui sont en direct
44:02toutes les commissions sont en direct
44:04sauf évidemment quand c'est
44:06le secret défense ou autre
44:08et que ces personnages, ces politiques
44:10qui étaient parfois des besogneux
44:12entre guillemets, et c'est plutôt un compliment
44:14dans ma bouche, sont devenus
44:16des gens de télévision
44:18et pour de temps en temps faire du
44:20médiatraining, ils savent très bien
44:22à quel moment il faut intervenir
44:24à quel moment ils font le buzz
44:26à quel moment ils peuvent parler
44:28et donc évidemment que tout
44:30ce travail parlementaire soit filmé
44:32maintenant a complètement changé
44:34la donne et changé les personnages
44:36quand vous avez les caméras
44:38mais c'est à dire que ça a donné le sentiment
44:40que parler suffisait
44:42et ça c'est dramatique
44:44parce que la politique, encore une fois
44:46et je pense que Jacques Millard ne me contredirait pas
44:48quand on est parlementaire, on met du temps à comprendre
44:50les rouages, après on travaille
44:52sur des thématiques sur lesquelles
44:54on est intéressé, on dépose des propositions
44:56de loi, parfois on arrive à la faire inscrire
44:58par son groupe politique
45:00au sein d'une niche, on le défend
45:02c'est un apprentissage, moi ce que je voulais dire quand même
45:04c'est que la politique est l'affaire de tous
45:06tout le monde peut faire de la politique
45:08simplement quand on en fait, quand on a la chance
45:10de bénéficier de la confiance des concitoyens
45:12on doit travailler pour être à la hauteur
45:14de la mission qui nous est confiée
45:16il devrait y avoir si vous me permettez d'ajouter quelque chose
45:18une espèce de validation de l'expérience et de la compétence
45:20je pense que pour arriver à l'Assemblée nationale
45:22on devrait avoir un moment donné
45:24un minimum de prérequis
45:26parce qu'il s'agit d'aller fabriquer la loi
45:28ce n'est pas qu'une question de représenter les français
45:30ou simplement de voter les consignes du parti
45:32dans lequel on a la chance d'avoir été élu
45:34mais c'est aussi d'apporter la compétence de fond
45:36et ça ça ne s'invente pas, donc un profil comme le vôtre
45:38avec un parcours
45:40dans un territoire, dans une collectivité
45:42et construire pour arriver
45:44à un moment donné un niveau de maturité où on peut aller plus loin
45:46ce qui arrive dans tous les autres univers
45:48et là tout d'un coup on peut dire qu'on peut arriver à l'Assemblée
45:50on fait du vélo, on peut aller à l'Assemblée parce qu'on fait du vélo
45:52qu'on tient sur son vélo
45:54ça n'a aucun sens, il faut remettre
45:56de la compétence dans la vie politique française
45:58Jacques, Jacques Millard
46:00c'est tout à fait exact, il faut travailler
46:02il faut, et Gilles
46:04ce qu'a dit Gilles est tout à fait vrai
46:06c'est-à-dire que la médiatisation
46:08des petits mots et des vacheries
46:10qu'on se balance sont nocives
46:12et à mon avis il faut s'en méfier
46:14il faut tenir un peu sa langue
46:16et il faut montrer
46:18qu'on est capable de comprendre
46:20et d'oeuvrer par rapport au texte
46:22pour ou contre
46:24mais avec des arguments
46:26et donc tout ça, ça s'apprend
46:28tout ça c'est une question de travail
46:30et il est exact qu'aujourd'hui
46:32on a un certain nombre
46:34d'élus qui sont arrivés là
46:36par ce que j'appelle le concours de circonstances
46:38par une vague
46:40et ne sont pas toujours à la hauteur
46:42alors en règle générale
46:44ça tient pas longtemps
46:46mais certains arrivent à revenir
46:48Regardez Valérie
46:50ce qu'on retient
46:52de ce qui se passe à l'Amérique de Paris
46:54c'est des engueulades
46:56entre Rachida Dati, au Conseil de Paris
46:58c'est la même chose, ce que vote
47:00le Conseil de Paris, le travail
47:02de ce qui se passe au Conseil de Paris
47:04on le voit pas, et ça aussi c'est les caméras qui ont changé
47:06Allez, on marque une pause
47:08et on revient sur la composition
47:10du gouvernement de Michel Barnier
47:12qui est en quête de ministre de gauche
47:14qui ira, qui acceptera
47:16d'aller dans ce gouvernement
47:18à tout de suite
47:20Sud Radio
47:22parlons vrai
47:24Sud Radio, le 10h midi
47:26mettez vous d'accord
47:28Valérie Expert
47:30avec vous jusqu'à midi
47:32l'actualité c'est évidemment la composition du nouveau
47:34gouvernement, Michel Barnier
47:36consulte, discute
47:38il dit avoir eu des contacts
47:40avec plusieurs personnalités
47:42de gauche, le nouveau Front Populaire
47:44rejette en revanche
47:46l'idée d'entrer dans ce gouvernement
47:48et Olivier Faure, lui
47:50refuse de lui parler
47:52tant que le discours de politique
47:54générale n'aura pas
47:56eu lieu, Baptiste Ménard
47:58quel est votre rôle
48:00d'opposition pour le PS
48:02et la gauche en particulier ?
48:04Alors, je vais avoir besoin d'un petit peu
48:06de temps
48:08Premièrement, je voudrais dire que
48:10lorsque l'on est républicain
48:12même si nous avons un désaccord, même si nous
48:14affirmons qu'effectivement nous censurerons
48:16le gouvernement de Michel Barnier parce que nous considérons
48:18qu'il ne tiendra
48:20finalement dans le temps que par la clémence
48:22et par la volonté de Marine Le Pen, je considère
48:24qu'on doit aller voir le Premier Ministre
48:26quitte à exprimer des désaccords
48:28mais on doit accepter cette invitation. De la même
48:30manière, j'ai fait partie des socialistes
48:32qui ont dit qu'il fallait poursuivre les échanges
48:34avec le Président de la République avant la nomination
48:36du Premier Ministre pour
48:38tenter d'obtenir une cohabitation
48:40pour tenter d'arracher des mesures
48:42sociales que nous aurions pu inscrire
48:44dans l'intérêt des Français à l'ordre du jour
48:46des mesures gouvernementales. Vous étiez
48:48pour l'élection de Bernard Cazeneuve, vous étiez
48:50un soutien fort à Bernard Cazeneuve
48:52Absolument, je considère que Bernard Cazeneuve
48:54est un homme d'Etat qui a montré
48:56c'est votre parti qu'il fallait sacrifier
48:58qui a montré, et je vais y venir
49:00qui a montré ses capacités lorsqu'il était aux responsabilités
49:02et dont le profil
49:04dans cette assemblée
49:06complètement morcelée aurait pu correspondre
49:08au moment, et encore une fois dans l'intérêt
49:10du pays et des Français, il y avait d'ailleurs
49:12des macronistes, des gens de droite
49:14qui étaient prêts effectivement à ne pas
49:16le censurer et donc à lui laisser
49:18la possibilité de dérouler
49:20si j'ose dire pour les Français
49:22avec une feuille de route claire
49:24il avait dit qu'il souhaitait revenir sur la réforme
49:26des retraites, il avait dit
49:28qu'il souhaitait un geste pour le pouvoir d'achat
49:30et j'en passe. Je regrette
49:32moi que mon parti, le Parti Socialiste
49:34n'ait pas accepté l'amendement
49:36que nous avions défendu avec Hélène Joffroy
49:38lors du bourreau national
49:40où j'étais présent d'ailleurs
49:42et où nous avons demandé
49:44au parti d'inscrire dans notre
49:46communiqué que nous ne censurions pas
49:48par principe et a priori
49:50un gouvernement Cazeneuve.
49:52Le fait de ne pas l'avoir inscrit a donné
49:54la possibilité à Emmanuel Macron
49:56de saisir
49:58cette occasion pour dire
50:00dans ces cas-là, je ne nomme pas Bernard Cazeneuve.
50:02Je ne sais pas si c'était sa conviction
50:04ou pas. Toujours est-il qu'en tous les cas
50:06nous avons manqué à notre devoir
50:08parce que moi, mon sentiment c'était que
50:10lorsque l'on est de gauche
50:12lorsque l'on est engagé, on fait en sorte
50:14jusqu'au maximum
50:16jusqu'au bout des possibilités
50:18d'obtenir
50:20encore une fois l'inscription
50:22de mesures auxquelles nous sommes attachés.
50:24Alors maintenant, Michel Barnier est aux responsabilités
50:26moi j'ai du respect pour l'homme
50:28en revanche, on voit bien que
50:30la pente sur laquelle il est
50:32n'est pas une pente de gauche
50:34je ne vois pas ce que des
50:36personnalités de gauche iraient faire dans son gouvernement
50:38L'intérêt national, monsieur.
50:40L'intérêt national
50:42c'est d'être présent à l'Assemblée nationale
50:44de défendre ce en quoi nous croyons
50:46ce n'est pas de s'associer à un gouvernement
50:48dont nous voyons bien quand même
50:50c'est quand même assez incroyable
50:52de se retrouver dans cette situation
50:54c'est-à-dire que l'ELR est quand même
50:56l'un des partis qui a eu le moins
50:58de voix, le moins de députés
51:00et qui aujourd'hui se retrouve à la tête du gouvernement
51:02nous voyons que globalement
51:04Emmanuel Macron veut poursuivre la même politique
51:06veut garder les mêmes lignes
51:08Pourquoi avoir fait cette
51:10dissolution ?
51:12Donc moi je dis qu'effectivement
51:14nous ne devons pas participer au gouvernement
51:16je dis que nous devons être
51:18présents à l'Assemblée nationale pour
51:20tenter d'obtenir des avancées
51:22sur les sujets sur lesquels nous savons
51:24les Français préoccupés, je parle du pouvoir d'achat
51:26je parle du socle républicain, je parle des services
51:28publics, mais nous n'avons pas vocation
51:30à aller dans un gouvernement dont vous le savez bien
51:32aujourd'hui il ne devra encore une fois
51:34sa survie qu'à la clémence
51:36de Marine Le Pen. Le jour où elle va appuyer sur le bouton
51:38ce sera terminé.
51:40Le PS est d'une culpabilité
51:42extraordinaire. Un, parce qu'en effet il a permis
51:44à Emmanuel Macron de ne pas prendre Bernard Cazoeuvre
51:46et je pense que ça l'a rangé
51:48de fait parce que là on avait un homme d'état et d'autorité
51:50qui aurait sans doute tenu la dragée haute
51:52au Président de la République et fait ce qu'il voulait faire
51:54dans une approche...
51:56Je pense que c'est différent parce qu'en fait le problème de
51:58Michel Barnier, c'est le problème
52:00et c'est la deuxième fois du Parti Socialiste, c'est qu'en fait
52:02cette équation-là étant rejetée
52:04le Président de la République n'a pas eu d'autre choix que de choisir
52:06quelqu'un qui allait laisser un peu de porosité
52:08avec le RN. Et c'est là où le PS est fautif
52:10parce que si le PS avait joué le jeu de
52:12Bernard Cazeneuve, les
52:14Insoumis et le RN, ça faisait pas
52:16tomber le gouvernement en cas de censure.
52:18Et vous avez créé les conditions de ce rapprochement
52:20de la droite et de cette porosité avec l'extrême-droite
52:22et de cette situation politique qui est
52:24désastreuse d'un point de vue politique, malheureusement.
52:26Alors après que vous censuriez...
52:28Et ils auraient pu voter la proportionnelle
52:30et la proportionnelle vous libèrerait de l'IFI.
52:32Alors après que vous censuriez Michel Barnier sur le...
52:34Vous censuriez Michel Barnier
52:36sur son discours de politique générale, ça n'a aucun
52:38impact parce que de toute façon le RN le soutiendra
52:40ne serait-ce que pour pas précipiter trop vite
52:42la chute effectivement de ce gouvernement. Et après
52:44ça se jouera texte par texte. Et j'espère que texte
52:46par texte, le PS petit à petit
52:48reprendra son indépendance politique,
52:50réglera ses comptes avec les Insoumis
52:52pour qu'on passe à autre chose. Parce que là, vous êtes dans une
52:54approche qui est mortifère, mais qui est en plus tellement
52:56décalée par rapport à la réalité attendue des
52:58Français que c'est délirant.
52:59Alors après, attention, le groupe
53:01socialiste n'était pas
53:03forcément sur la position qui a été exprimée
53:05par...
53:07Ils auraient dû le dire en disant on votera
53:09pour Bernard Cazin, mais dans ces cas-là,
53:11Emmanuel Macron n'aurait pas été dans l'initiation.
53:13Non mais attendez, Alexandre, on voit bien
53:15quand même que c'est la quadrature du cercle
53:17et qu'il n'y a pas de solution
53:19durable à ce gouvernement
53:21quel qu'il soit. C'est évident.
53:23Donc on va petit à petit
53:25vers la crise de régime
53:27et ça ne se résoudra que par la démission
53:29du Président de la République et de nouvelles élections.
53:31Mais ça attendra un peu.
53:33Je ne suis même pas sûr que
53:35ça tienne au-delà du budget
53:37qui va être innommable.
53:39Donc il faut
53:41relativiser tout ça.
53:43Il faut garder une certaine
53:45sérénité et avancer
53:47par petits pas.
53:49Je pense que de toute façon
53:51le gouvernement
53:53de notre ami
53:55Barnier
53:57ne pourra pas durer
53:59car il est coincé.
54:01C'est aussi simple que ça.
54:03Il est coincé et donc
54:05on ne va pas y arriver.
54:07Je pense que ça se terminera
54:09comme c'est prévisible.
54:11Vous savez, l'annonce aujourd'hui
54:13de l'homme que j'appelle
54:15le 80 km heure, c'est-à-dire Édouard Philippe
54:17qui a annoncé
54:19que bien évidemment il annonçait
54:21sa candidature, ce n'est pas pour rien.
54:23Il pense
54:25qu'à plus ou moins courte échéance
54:27le Président de la République sera obligé de démissionner ?
54:29Bien évidemment.
54:31Il devra faire avec l'Assemblée actuelle
54:33s'il démissionne.
54:35C'est la raison pour laquelle...
54:37Attendez, attendez.
54:39C'est la raison pour laquelle, à mon avis,
54:41ça ne va pas venir tout de suite.
54:43Ça viendra, peut-être
54:45que ça peut aller
54:47parce que la démission interviendra
54:49peut-être uniquement en début
54:51de 25, c'est-à-dire
54:53à un moment où, bien évidemment
54:55derrière, il y aura
54:57de nouvelles élections.
54:59Donc c'est aussi simple que ça.
55:01Il faut s'en rendre compte.
55:03Il ne faut pas croire qu'aujourd'hui
55:05le Deus Ex Machina
55:07va tout résoudre et que Barnier
55:09a toutes les possibilités.
55:11Qu'il prenne un tel ou un autre, etc.
55:13De toute façon, il y en aura toujours un pour dire
55:15qu'on n'est pas d'accord.
55:17Est-ce que pour vous, Olivier Faure,
55:19il est toujours quelqu'un du Parti Socialiste
55:21ou c'est quelqu'un de la France Insoumise ?
55:23Il est toujours membre du Parti Socialiste, c'est notre premier critère.
55:25Maintenant, j'ai des désaccords majeurs avec lui.
55:27J'estime d'ailleurs que nous devons
55:29avoir un congrès pour
55:31trancher l'orientation politique.
55:33On a fait les élections européennes
55:35en indépendance,
55:37seules, sous nos couleurs.
55:39Avec Raphaël Glucksmann,
55:41qui fait sa rentrée politique au début octobre.
55:43Vous allez l'entendre, ne vous inquiétez pas.
55:45Et nous avons terminé
55:47en tête de la gauche.
55:49Je considère que nous aurions dû capitaliser
55:51sur ce bon score
55:53pour affirmer ce en quoi nous croyons
55:55et ce que nous sommes.
55:57Je considère que, je l'ai dit,
55:59que l'alliance avec la France Insoumise
56:01pose une question politique
56:03mais désormais aussi éthique.
56:05Moi, je suis très mal à l'aise et je condamne
56:07les dérapages. Quand on a Mme Chikirou
56:09qui nous compare à des punaises de lit,
56:11qui, toujours la même, partage
56:13une espèce d'hommage
56:15au chef
56:17du Hamas.
56:19Il y a un moment où il faut être sérieux.
56:21Quand on appelle à l'intifada...
56:23Mais on croit que vous avez un François Hollande
56:25qui accepte que son nom soit associé
56:27à ça.
56:29François Hollande
56:31s'exprimera aussi dans le cadre de ce congrès
56:33pour, encore une fois, clarifier
56:35notre ligne. Moi, je crois en ce que nous sommes.
56:37C'est-à-dire, nous sommes des sociodémocrates.
56:39Nous devons l'affirmer, nous devons
56:41dire ce en quoi nous croyons
56:43et nous devons, désormais, reprendre
56:45notre autonomie. En tout cas, c'est ma conviction.
56:47L'union de la gauche
56:49est un moyen pour
56:51transformer la vie de nos concitoyens.
56:53Ça ne peut pas être un but en soi.
56:55Si vous voulez votre autonomie, allez dans le gouvernement
56:57Barnier, alors, dans ce cas-là.
56:59Quand on dit
57:01gauche de gouvernement, il y a quand même le mot gauche dedans.
57:03Donc, on ne va pas aller avec Michel Barnier.
57:05Si le PS était social-démocrate, ça se saurait
57:07pour l'instant. Juste un point pour répondre
57:09à Jacques Myard, c'est que
57:11je ne suis pas sûr que son scénario soit le bon.
57:13En tout cas, si le président
57:15devait être astreint ou contraint à une démission,
57:17c'est dans tous les cas de figure
57:19après que le RN aura choisi le calendrier.
57:21Parce que c'est le RN qui décidera de faire
57:23tomber une fois, deux fois, trois fois un gouvernement et qui créera
57:25la crise de régime. Et ils vont observer le temps
57:27qu'il faudra pour se dire, là, c'est le bon moment,
57:29on y va, parce que derrière une présidentielle, il faut la gagner
57:31et ce n'est pas pour la perdre.
57:33Donc, ni Carole Delga,
57:35ni M. Bohamran,
57:37maire de Saint-Ouen, n'iront dans un gouvernement de droite
57:39soutenu par l'extrême droite.
57:41Merci à tous les quatre.
57:43Très bonne journée sur Sud Radio. A demain.
57:45Sud Radio.
57:47Parlons vrai.