Mettez vous d'accord avec Jean-Philippe Dugoin-Clément, maire UDI de Mennecy (91) et vice-président de la région Ile de France, Alex Darmon, journaliste politique, chaine Youtube Les Indécis, auteur du documentaire "Le ministre qui ne devait pas l'être" , Benjamin Cauchy, chef d'entreprise et Matthieu Baccialone, communicant, président de M2B Conseil
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00:00Bonjour à ceux qui nous rejoignent pour les débats, on va commenter l'actualité,
00:11une actualité dont on se disait, Jean-Philippe Dumas Clément, qu'elle n'était pas vraiment
00:17très joyeuse.
00:18Vous êtes maire UDI de Mency et vous êtes également vice-président de la région Île
00:23de France.
00:24Avec nous également Alex Darmon qui est journaliste.
00:28Bonjour.
00:30On vous retrouve sur votre chaîne.
00:31Les un des six chaînes de débats politiques sur YouTube.
00:34Benjamin Cochy, bonjour, chef d'entreprise, et Mathieu Bachialon, communiquant et président
00:38de M2B Conseil.
00:39Bonjour à tous.
00:40Bonjour.
00:41Oui, on se disait avant que vous n'arriviez avec Jean-Philippe Dumas Clément que c'était
00:45difficile de trouver des coups de cœur dans cette actualité, que depuis le début de
00:52la semaine on est quand même passé, on a quand même franchi des capes, on va revenir
00:57sur l'appel hier de Rima Hassan au boycott et au sabotage de TF1, également appel fait
01:04par Thomas Porte qui est député.
01:06On va parler de Donald Trump, on va parler des paquets de cigarettes peut-être bientôt
01:11à 20 euros.
01:12Nicole Belloubet ce matin qui était l'invité de Jean-Jacques Bourdin favorable à la majorité
01:16civile et pénale à 16 ans, on va revenir sur tous ces sujets avec vous.
01:19On va quand même essayer de trouver des coups de cœur dans tout, non je vois que des coups
01:24de gueule d'ailleurs.
01:25Peut-être avec vous, allez on va commencer avec vous Jean-Philippe Dumas Clément puisque
01:28vous avez essayé de trouver un coup de cœur, polémique certes, mais c'est un coup de cœur.
01:32Vu l'état de l'actualité, je vais essayer d'éviter le coup de gueule et trouver quelque
01:36chose de positif, ce qui a été quand même extrêmement dur dans l'actualité, quand
01:38on fait un petit peu le tour des choses.
01:40Ce qui est pour moi un coup de cœur, qui pour d'autres ne le sera pas, qui est un
01:44sujet polémique, c'est que vous avez vu qu'Éric Werth a rendu son rapport au président
01:48de la République sur la question de la décentralisation, c'était quelque chose qui était très attendu.
01:53Il y a d'autres sujets dont on reparlera, il fait toute une série de propositions,
01:55je crois qu'il y en a 51 au total, et il y en a une que je trouve extrêmement positive,
01:59c'est de dire qu'on va peut-être enfin arrêter, mettre un terme à la folie d'Anne Hidalgo
02:04par rapport à l'embolie organisée de cette région, puisque Eric Werth propose, ce sera
02:09suivi ou pas, par le président, le gouvernement et les chambres parlementaires, de « nationaliser
02:16le périphérique parisien ». Aujourd'hui le périphérique est géré par la ville
02:19de Paris, ce qui est d'une certaine façon une aberration, puisqu'on est sur une voie
02:24ride d'intérêt régional voire national, c'est jusqu'à 250 000 véhicules jours sur
02:30le périphérique, c'est-à-dire qu'on est sur l'un des principaux axes routiers de
02:34l'Île-de-France, sur ces 250 000 véhicules jours, c'est plus de 80% qui n'appartiennent
02:40pas des Parisiens, et plus de la moitié de ce trafic qui ne rentre pas dans Paris.
02:45Donc on est véritablement sur un axe vital pour les gens qui travaillent, pour le fret,
02:52pour la vie quotidienne des Franciliens, et l'un des projets d'Anne Hidalgo mené
02:56sans aucune étude d'impact, sans aucune concertation, c'est de réduire la vitesse
03:01à 50 km sur le périphérique et de fermer une voie pour le réserver au covoiturage.
03:05Qu'on réfléchisse à l'évolution d'un axe routier, pourquoi pas, mais qu'on le
03:10fasse sans étude d'impact, de manière totalement autocratique, en méprisant tout
03:15l'écosystème qui est autour.
03:17Quand on dit qu'on va réduire le périphérique à 50 km heure, la réalité c'est que dépasser
03:21les 50 km heure sur le périph', aujourd'hui qui est limité à 70, c'est pas en journée,
03:26c'est à quelques heures très tôt ou très tard, et en gros c'est cette France qui se
03:28lève tôt ou qui se couche tard, c'est la France des classes populaires qui travaille,
03:33qui a besoin de son véhicule, emboliser le périphérique, c'est emboliser les grands
03:37banlieusards qui ont besoin de leur véhicule pour aller travailler, parfois pour y compris
03:42aller travailler au service des parisiens, c'est emboliser le fret qui est fait au service
03:46des parisiens, et je pense qu'on est en train de mourir dans cette région et dans ce pays
03:50de la montée des égoïsmes, et Mme Hidalgo, au sein de la ville de Paris, mène une politique
03:55totalement égocentrée, égoïste, et peut-être que cette proposition d'Éric Woerth permettra
04:01de mettre un terme à cette folie.
04:03Mais dans quelle mesure elle peut être entendue et appliquée cette proposition ? Est-ce que
04:06ce n'est pas un énième rapport qui va finir à l'échivelle ?
04:09Ça peut parfaitement l'être, il y a toute une série de propositions, après est-ce
04:13que le Président de la République, puisque c'est un rapport remis au Président de la
04:16République et pas au gouvernement techniquement, s'en emparera, demandera au gouvernement
04:19d'agir, est-ce qu'il y aura des compromis parlementaires pour ? Dans le rapport on propose
04:23également de changer le mode de scrutin sur Paris-Lyon-Marseille pour avoir des circonscriptions
04:28uniques, c'est quelque chose qui est demandé par la plupart des partis politiques, hormis
04:33Dalgaux et le PS, et donc les 51 propositions du rapport n'aboutiront pas, mais certaines
04:39dedans peuvent prospérer, et je pense que pour l'Île-de-France, la question du périphérique
04:44gagnerait à être retenue, on le saura dans les semaines qui viennent.
04:48Heureusement que c'était un coup de cœur !
04:49Non mais le dernier rapport qu'on avait remis au Président de la République, si ma mémoire
04:53est bonne, c'était celui de Jean-Luc Borloo, et on sait comment il a terminé ce rapport,
04:57nulle part.
04:58Donc moi j'ai l'impression, je partage votre coup de cœur et je partage même les
05:02idées de ce rapport, le non-cumul des mandats aussi, la fin du non-cumul des mandats proposé
05:07par Éric Woerth, et je pense que ça ferait du bien à beaucoup de parlementaires quand
05:10on voit comment ils se comportent cette semaine dans l'hémicycle et à côté.
05:13Donc moi je partage le fait que ce rapport soit, un, nécessaire, et deux, intéressant
05:18avec des bonnes propositions, par contre, je partage moins malheureusement votre enthousiasme
05:23sur le fait qu'il puisse être écouté, entendu, et pourquoi pas appliqué pour certaines
05:28mesures par le Président.
05:29Si je vous fais un pari, et c'est pour ça que c'est un coup de cœur parce que je suis
05:32quelqu'un de résolument optimiste, c'est qu'il y aura quelques mesures qui seront
05:36adoptées.
05:37Je pense que la loi PLM, il y a un consensus politique pour le faire, et donc il y aura
05:40quelques autres mesures qui seront prises.
05:42Je le souhaite, je le souhaite.
05:43Mathieu, Bachalon, rapidement.
05:44Ce qu'on voit très rapidement, c'est qu'on a de plus en plus de discours, le discours
05:49qui est de dire, à juste titre, qu'il faut qu'il y ait une région capitale, qu'il faut
05:53faire le grand pari, et on voit qu'il y a des avancées concrètes avec les JO, et puis
05:57après avec le fameux Arc Express, le Super Métro, ça va quand même permettre.
06:01Et dans le même temps, on a des dispositions, et c'est là que je rejoins M.
06:06Dubois Clément là-dessus, sur la gestion du périphérique, on a une opposition de
06:11fait entre Paris Intramuros et le Grand Paris, et effectivement toutes ces personnes qui
06:16habitent, qui sont en plus, on en a déjà parlé ici, qui souvent n'ont même plus le
06:21choix d'habiter dans Paris parce qu'ils sont chassés par la pression immobilière.
06:25Donc non seulement ils sont chassés par la pression immobilière, ils sont obligés d'aller
06:28assez loin, d'avoir des temps de trajet très importants pour aller travailler, et en plus
06:32on leur explique qu'ils ne sont pas forcément les bienvenus dans Paris, et qu'en plus, on
06:35va leur compliquer la vie.
06:37Quelque chose qui est assez intéressant, c'est juste de regarder la séance du Conseil
06:40de Paris la semaine dernière, où David Béliard, qui est l'adjoint Europe Écologie et Verts
06:45de la mairie, explique de manière très dogmatique au préfet de police M.
06:48Macron, qu'il le veuille ou non, la réforme du périphérique se fera, et Laurent Lunez,
06:55grand empruntant de l'État, ramène un peu quand même tout ce petit monde à la réalité,
06:58en disant que ce projet ne se fera bien évidemment pas sans l'accord de l'État, et que le destin
07:02du périphérique sera autre.
07:04Merci, on se retrouve dans un instant avec vous sur Sud Radio, à tout de suite.
07:19Mettons-nous d'accord aujourd'hui autour de Jean-Philippe Dugoin-Clément, maire UDI
07:24de Mency et vice-président de la région Île-de-France.
07:27Alex Darmon, journaliste politique, on peut vous retrouver sur Youtube avec votre chaîne
07:32de débat Les Indécis, Benjamin Cauchy, chef d'entreprise, et Mathieu Bachalon, communicant
07:36et président de M2B Conseil.
07:39On va revenir sur ce qui s'est passé hier, cet appel au boycott de la part de Rima Hassan
07:44et d'une grande partie de LFI, appel au sabotage de TF1, c'est quand même du jamais vu.
07:52On va revenir, vous l'avez entendu, sur la condamnation de Donald Trump, sur les paquets
07:56de cigarettes à 20 euros, beaucoup de sujets ce matin.
07:58On continue notre tour de table sur ce qui a retenu votre attention aux uns et aux autres.
08:02Alex Darmon, c'est un coup de gueule ?
08:05Oui, un coup de gueule, un coup de gueule contre la suspension du joueur de football
08:09Camara de l'AS Monaco, c'est ce joueur de football qui avait refusé de porter le logo
08:15et en soutien à la lutte contre l'homophobie lors de la dernière journée de Ligue 1 de
08:19football, et qui avait refusé de faire la photo en faisant semblant de se cacher dans
08:23son lacet, bon bref, et il a été suspendu par la Ligue de Football Professionnel de
08:294 matchs.
08:30C'est un coup de gueule, je vais vous expliquer pourquoi, c'est parce qu'il est double, d'abord
08:33parce que je trouve que c'est pas assez, ce genre d'attitude devrait être sanctionnée
08:38de 1 an, voilà, moi je vous le dis, je propose, 1 an, vous voulez pas jouer, ben vous jouez
08:42plus du tout, comme ça c'est fait, et par le club, et par la Ligue, et surtout c'est
08:46un coup de gueule parce que la Ligue se félicite d'avoir été exemplaire.
08:50Vous êtes exemplaire quand vous mettez 4 matchs à un joueur qui refuse de respecter
08:57la loi, de respecter la tradition, de respecter des valeurs plutôt morales, je suis désolé,
09:02c'est moral de vouloir lutter contre toutes les formes de racisme, d'homophobie et de
09:06lutte contre les différences, et donc ils se félicitent hier en disant qu'ils ont été
09:09intransigeants.
09:10Bon, franchement, c'est à l'image de tout ce qui se passe en ce moment dans notre société,
09:14c'est, il faut sanctionner mais pas trop, et puis il faut faire attention à pas trop
09:17choquer non plus, et donc on verra ce genre de football, Camara, avec l'AS Monaco, jouer
09:23au début septembre dans notre championnat.
09:26Oui mais le problème c'est que depuis longtemps, les clubs, et notamment les clubs français
09:29sont un peu sous l'empris, enfin il y a la dictature des joueurs, c'est pas moi qui ai
09:32inventé cette expression.
09:34On le voit que la ligue est un peu en difficulté, on ne peut pas revenir là-dessus, mais c'est
09:38le sujet des droits télé, on est un petit championnat qui n'est pas en mesure, avec
09:43des clubs faibles, qui ne sont pas en mesure d'imposer leur volonté, et voilà, il y a
09:48la dictature des joueurs qui font un petit peu ce qu'ils veulent, qui imposent leur dictate
09:53et c'est assez triste pour le championnat de France, mais c'est pas étonnant, moi ça
09:57m'étonne pas que la LFP qui est généralement toujours à la rue sur plein de sujets gonfle
10:01les muscles et se félicite d'une action qui en réalité, je suis d'accord avec Alex,
10:07c'est une sanction de pacotille, et Camara va se remettre à jouer dès le mois de septembre,
10:12mais c'était pas le seul, dans le passé il y a dû à chaque fois qu'il y a ça, déjà
10:16ils ont un peu rétrogradé, l'année d'avant le symbole était beaucoup plus visible, les
10:21joueurs avaient le flocage arrière sur le maillot avec les numéros aux couleurs du
10:26drapeau arc-en-ciel, visiblement ça choquait déjà beaucoup trop de joueurs, donc on avait
10:29rétrogradé en disant on va mettre un patch, l'année prochaine je sais pas ce qu'on va
10:33mettre, peut-être qu'il y aura juste un petit ruban de 2 centimètres, un pin's, c'est assez
10:41lamentable. Mathieu, vous aviez un coup de gueule, c'est un dossier de libération aujourd'hui.
10:47C'est un coup de coeur sur la une de libération et le dossier qu'ils font sur les femmes
10:52avocates qui sont harcelées et discriminées, notamment lorsqu'elles sont enceintes, donc coup
11:00de coeur et coup de gueule effectivement, c'est un sujet que je connais bien parce que moi j'ai
11:04travaillé pendant longtemps dans ce milieu, j'ai travaillé avec les avocats, c'est un vrai sujet
11:07qu'on le sait, on va faire d'angélisme, il y a beaucoup de sujets et de problèmes pour l'égalité
11:14professionnelle encore aujourd'hui qui ne sont pas réglés, l'égalité femmes-hommes sur les
11:18questions salariales, mais il est vrai que le milieu professionnel des avocats n'échappe pas
11:25à ce phénomène et c'est même renforcé. Pour rappeler, ce n'est pas les mêmes règles de
11:32droit du travail puisque les avocats ne sont pas soumis aux salariats, y compris les jeunes,
11:38ils sont généralement collaborateurs, c'est un système de collaboration libérale où elles
11:44sont généralement particulièrement précarisées, j'invite nos auditeurs à lire ce dossier qui est
11:49assez édifiant où il y a pas mal de jeunes femmes qui sont brillantes, qui sont très bien insérées
11:55dans leur cabinet, qui travaillent et qui du jour au lendemain lorsqu'elles annoncent à leurs
12:01associés qu'elles sont enceintes, c'est la douche froide, elles sont rétrogradées, on essaie de
12:08stopper leurs contrats du jour au lendemain. Les instances représentatives de la profession,
12:14pour le coup, on essaie de prendre les choses en main, que ce soit le bâtiment de Paris ou la
12:19présidente du conseil national des barreaux, mais c'est compliqué, là encore, il faut gagner la
12:23bataille culturelle et il faut faire changer les mentalités. Ces articles, c'est un très bon
12:29dossier de libération, peuvent mettre un petit peu le projecteur sur ce sujet et agir pour la
12:36cause de ces jeunes femmes, en tout cas un soutien à toutes celles qui essayent de faire valoir leurs
12:42droits dans leur cabinet, ce qui n'est pas facile tous les jours aujourd'hui. Alors Benjamin, on va
12:47passer à votre coup de gueule, on rentre en politique avec vous. C'est ça, on va rentrer en
12:52politique à huit jours du scrutin européen. Je voulais faire un petit focus sur cet argument
12:59un petit peu fantasme qui bruit depuis quelques semaines qui est de dire que le président de la
13:06république sera amené à dissoudre l'assemblée nationale si le score du rassemblement national
13:11est extraordinaire et allait dépasser les 30, 31, 32, 33%. Je trouve que c'est malhonnête, c'est un
13:18choix stratégique évidemment de la part du rassemblement national et je respecte tout à
13:23chacun l'utilisation de leurs propres arguments, pour autant je trouve que c'est assez dicieux
13:28finalement parce que sur un plan institutionnel c'est faux, il n'y aura aucun impact et il n'y a
13:31aucune obligation pour le président de la république de dissoudre l'assemblée nationale s'il y a une
13:35déconvenue de la liste renaissance au parlement européen. C'est politiquement improbable également
13:41pour la simple bonne raison c'est que ne serait-ce que les LR ont fait un test, les dernières ont fait
13:46un sondage, ont bien vu qu'il y avait une dissolution de l'assemblée nationale, il y aura encore des
13:50majorités relatives et personne n'aurait véritablement de majorité. Et puis ce qui me gêne un petit peu
13:55c'est que quand on utilise des arguments comme ça finalement on fragilise la démocratie et on
13:59fragilise, on affaiblit la parole publique. Donc c'était surtout cela que je voulais pointer
14:03aujourd'hui, que chacun utilise les arguments qu'il veuille, aucun souci de ma part. Maintenant je
14:08trouve que c'est parfois de la manipulation intellectuelle. On voit également qu'il y a
14:13une tentative de motion de censure qui est déposée, qui sera votée lundi à l'assemblée
14:19nationale justement pour tenter de renverser le gouvernement si je puis dire. Le rassemblement
14:24national l'a déclaré ce matin, le vice-président de l'assemblée monsieur Chenu disait ce matin
14:29est-ce que les LR seront la béquille du gouvernement en refusant de voter la motion de
14:33censure ? Bref, beaucoup de gesticulation autour du parlementarisme national mais pour le
14:39coup l'issue du scrutin du 9 juin n'aura aucun impact dessus. Donc c'est un petit coup de gueule
14:43quand même et rappelez que ça sert à rien d'utiliser des faux arguments, ça ne fait que
14:47décevoir les gens et pour moi c'est surtout les 50% d'abstention qui m'inquiètent et des arguments
14:52comme ça ne font que creuser l'abstention. Voilà, c'était mon petit coup de gueule du jour.
14:58Le 9 juin passé, la question sera, c'est quoi la suite de l'histoire ? Qu'est-ce qui se passe le 10 juin au matin ?
15:03Le président de la République a trois possibilités, après il choisira en fonction de son calendrier,
15:09il y a une possibilité qui est de dissoudre mais la réalité de dissoudre c'est qu'il n'y ait
15:13probablement pas de majorité marquée pour l'un ou pour l'autre. Deuxième cas de figure c'est de
15:18chercher à récupérer une majorité parlementaire. Très bien, quelle majorité ? Est-ce que c'est un
15:23changement de gouvernement, un changement d'alliance ? Troisième cas de figure c'est de ne rien faire,
15:26c'est-à-dire de continuer dans le schéma actuel avec une majorité relative, essayer de trouver
15:33des majorités de circonstance et de tenir. Je suis incapable de savoir quelle sera la décision du
15:38président mais en tout cas c'est pas le Rassemblement National qui peut décider ou faire campagne sur ce
15:42qui serait la décision d'un président que lui-même ne connaît probablement pas aujourd'hui d'ailleurs.
15:46Mais il y aura effectivement un questionnement le 10 juin sur la suite.
15:50A mon avis c'est la conséquence du fameux match qui existe depuis, qu'on nous vend depuis des années,
15:57le fameux match RN-Renaissance avec le président de la République qui s'est quand même beaucoup
16:02engagé plus ou moins directement ou du moins s'est proche dans ce que tient en parlant, vous savez,
16:07du fameux débat, il est prêt à débattre avec Marine Le Pen, tout ça. Donc du coup forcément de l'autre
16:11côté il y a l'instrumentalisation un peu de ce pas de deux. Deuxièmement si on prend à mon avis plus
16:15de recul, à mon sens, ça démontre aussi un peu l'essoufflement de la Ve République et du système
16:23présidentiel. On a effectivement cette figure centrale du président de la République qui
16:27consomme tous les pouvoirs et donc toutes les attentions et la conséquence d'un scrutin,
16:32là je suis d'accord avec ce qu'ont dit nos amis, qui institutionnellement n'a strictement rien à
16:36voir pour le coup. C'est un scrutin européen, on va voter pour des députés européens, ça n'a pas
16:40d'incidence normalement sur la politique française, mais par ricochet, étant donné que là il y a ce
16:45temps démocratique où il y a l'élection présidentielle et les législatives qui les suivent, qui est le
16:50temps démocratique très important pendant cinq ans et ensuite des élections accessoires, enfin
16:55accessoires, intermédiaires on va dire, forcément le risque est aussi qu'il y ait cette
17:01instrumentalisation-là lors des élections intermédiaires. Juste Mathieu, rapidement, moi je suis pas
17:06d'accord sur le match qu'on veut nous imposer. Il y a des électeurs, ils ont choisi à chaque fois
17:10Macron, devant Le Pen, Rennes, devant Renaissance, il faut arrêter avec cet argument parce que
17:14justement je trouve que ça enlève le fait de dire que les français peuvent choisir. Voilà, ça c'est
17:18le premier point. J'entends qu'il ne faut pas faire que des débats entre eux, n'empêche qu'en 2017 c'est
17:22les français qui ont amené Marine Le Pen et Emmanuel Macron au second tour et en 2022 aussi.
17:26Je dis pas qu'il est artificiel, je dis qu'il est entretenu, peut-être, ça peut être, mais en tout
17:33cas c'est les français qui ont choisi sur ces différentes élections. Ensuite sur le fait
17:37dissolution ou pas dissolution, au-delà des européennes et au-delà du 9 juin, je pense qu'il
17:41va quand même falloir sérieusement se poser la question. Sérieusement, parce que quand vous
17:44voyez ce qui se passe, encore une fois, à l'Assemblée nationale cette semaine, vous avez des
17:48députés, des élus de la République qui s'insultent, qui se traitent de porc entre eux, dans les
17:53couloirs de cette institution, et c'est pas la première fois qu'il se passe des choses comme ça
17:58à l'Assemblée. Au-delà des élections européennes, on peut pas dire que c'est pas un argument ou ce
18:03que vous voulez. Il faut se poser la question de savoir est-ce que cette Assemblée représente les
18:07français ? Moi la réponse, je l'ai, c'est non. Donc à partir de là, ce que vous voulez,
18:10dissoudrons pas, c'est le Président de la République qui peut choisir.
18:12Allez, on se retrouve dans un instant, on va parler hier de l'appel au sabotage de Reema Hassan
18:17à l'encontre de TF1 qui diffusait l'interview de Benjamin Netanyahou hier. A tout de suite.
18:23Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
18:27C'est trop chétien.
18:28Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
18:34Et nous débattons de l'actualité avec vous. Hier, quand même, il s'est passé quelque chose de très
18:41grave. LCI diffusait l'interview de Benjamin Netanyahou. Il n'y a jamais été question que
18:48ça passe sur TF1, ça a toujours été prévu sur LCI. Première intervention du président israélien,
18:56quoi qu'on en pense, c'est une interview faite par un journaliste, Darius Rochebin.
19:00Et suite à cette annonce, Reema Hassan, de la France Insoumise, a appelé au boycott et au
19:06sabotage. Elle a appelé les salariés de TF1 à saboter, à couper les fils pour empêcher la
19:13diffusion. Elle a mis une cible dans le dos de Darius Rochebin, de la médiatrice de TF1. Hier,
19:19il y avait des dizaines de cars devant le siège du groupe. Et puis, 3000 personnes qui se sont
19:26rassemblées en un claquement de doigts, Alex Darmoncet. Et avec l'appel de Thomas Porte,
19:32également député de la République, qui a également appelé au sabotage de cette interview,
19:38à couper les fils. Moi, je crois que c'est du jamais vu. Franchement, je n'ai jamais vu ça.
19:43C'est quand même juste une conception de la démocratie qui est quand même ahurissante.
19:50Il y a un travail qui est fait par un journaliste. J'ai regardé l'interview,
19:53il l'a fait de façon tout à fait correcte. Il a posé les bonnes questions. Ce n'était
19:58pas complaisant. Et ça s'appelle, oui, Alex, pardon. Non, non, mais moi, je suis terrifié,
20:04Valérie. Je suis terrifié. On voit devant nos yeux notre pays qui est en train de sombrer,
20:08en fait, à tous les niveaux. Depuis quelques semaines, ce qui se passe sur notre territoire,
20:13c'est affligeant. Au prétexte qu'il y a des élections européennes, on peut faire n'importe
20:17quoi. Au prétexte qu'on a envie de se faire élire, on peut faire n'importe quoi et appeler des gens.
20:232015, c'était il n'y a pas longtemps. Je suis Charlie. Hier, on appelle des gens à venir
20:28manifester devant la tour TF1 pour empêcher un journaliste de faire son boulot. Encore une fois,
20:34moi, je suis terrifié. Je vais vous dire, je suis très triste. Je suis très triste depuis plusieurs
20:39semaines parce que vous ne pouvez pas être insensible à toutes les images que vous découvrez,
20:42que ce soit le 7 octobre. C'était terrible, c'était horrible, c'était ignoble. Quand vous voyez les
20:48images de Rafa, quand vous êtes un être humain, bien évidemment que vous ne pouvez être que triste
20:52et que désolé de ce qui se passe et pas d'accord avec ce qui se passe. En revanche, quand vous voyez
20:58les images d'hier soir, que vous voyez cette femme, Rima Hassan, parce qu'il faut lui donner son nom,
21:02vous voyez cette femme qui est 6e sur une liste ou 7e sur une liste d'élections européennes,
21:08appeler à bafouer les règles de notre pays, appeler à bafouer la liberté d'expression. Parce qu'elle
21:14se plaignait il y a quelques semaines du fait qu'elle ne pouvait pas s'exprimer dans une fac et
21:18qu'on bafouait la liberté d'expression. Là, hier, ce qu'elle a fait dans notre pays, c'est honteux,
21:23c'est un scandale. Et j'espère qu'il va y avoir un sursaut le 9 juin. J'espère que, quand je dis un
21:28sursaut, ça va remettre les pendules à l'heure, que les Français sont en train de se rendre compte
21:31de ce qui se passe. On ne fait plus de la politique aujourd'hui, on appelle à taper les
21:35Juifs. Je suis désolé, c'est ce qui se passe dans les manifestations. Un sioniste égale une balle,
21:39c'est ce qu'on a pu lire cette semaine dans les rues de Paris. On appelle à taper les flics,
21:42les policiers. Et maintenant, on appelle à taper les journalistes et à ne pas les lancer faire le
21:47travail. Il y a un moment donné, il faut dire stop. Il faut que le gouvernement réagisse aussi.
21:51On ne peut pas laisser faire ça impunément, sans aucun problème, et laisser les gens manifester.
21:55Et moi, ce qui m'inquiète par-dessus tout, c'est qu'elle arrive en quelques heures à réunir 3000
22:00personnes devant la tour TF1. Si c'était organisé, il ne se serait pas fait quoi ?
22:05Mathieu, vous êtes communiquant. Déjà, l'attitude du groupe TF1 qui n'a absolument pas réagi,
22:13ni porté plainte pour l'instant. C'est assez étonnant. On en parlait pendant la pub. Effectivement,
22:17j'imaginais et j'espère que le groupe TF1 va quand même porter plainte. Déjà, pour protéger ses
22:23salariés. Parce que le groupe TF1, c'est pas que... Dario Schrojbain est bien évidemment,
22:28qui d'ailleurs a fait une excellente interview hier. Mais il y a beaucoup de gens qui travaillent
22:32à la tour TF1. Il y a énormément de gens, des cadreurs, des monteurs, énormément de métiers.
22:38Ces gens-là ont été mis en danger hier. Mis en danger dans l'exercice de leur métier. Moi,
22:45je serais salarié de TF1 et je serais aux organisations représentatives du personnel
22:49de TF1. J'attendrai de mon employeur qu'il porte plainte, afin de nous protéger,
22:55il y a eu quand même hier un point de bascule qui est quand même assez hallucinant. De voir
23:00que des méthodes groupusculaires arrivent dans le champ de... Vous parlez d'élus,
23:09de parlementaires. Monsieur Porte est élu, il est parlementaire. Parce qu'on a quand même
23:12normalement du respect pour ce qui est la fonction de député, quelle que soit la couleur politique.
23:17Et on voit aujourd'hui des parlementaires qui appellent au boycott et à des actions violentes
23:22et illégales contre un organe de presse. Je suis d'accord avec Alex, il y a vraiment un point de
23:26bascule sur ces actions. En plus, on peut s'interroger, c'est une parenthèse où on peut
23:32sourire, elle a appelé au boycott de Gilles Pélisson qui n'est plus président de TF1 depuis
23:39bientôt deux ans. Donc la connaissance des médias de Rima Hassan nous fait un petit peu sourire.
23:46Jean-Philippe Dugoin-Clément. C'est terrible, on est sur un parti qui est un parti anti-républicain,
23:53anti-démocratique. La France rêvée, d'ailleurs ils détestent la France par Madame Assad,
23:58par Monsieur Guiraud, par Monsieur Mélenchon. C'est un pays totalitaire. On vient aujourd'hui,
24:04ce qui a été fait hier, mais qui est une énième sortie de route, une énième attaque des
24:10institutions. Ce qui a été fait hier, c'est s'en prendre à la liberté de la presse. Il y a
24:16dix ans de cela, moins de dix ans, on manifestait, c'était je suis Charlie. Aujourd'hui, on est
24:20censé avoir des responsables politiques qui détestent la France, qui détestent la liberté
24:25d'opinion, qui détestent la liberté de la presse. Pour qui les références, c'est le Venezuela. Pour
24:29qui les références, c'est Cuba. Et qui veulent chercher à imposer ce type de régime. Moi je
24:34pense qu'on a dissous des groupuscules d'extrême droite au motif qu'ils étaient dangereux et
24:39anti-républicains. Aujourd'hui, on a un parti qui pourrait essayer de se sauver d'un désastre
24:43électoral aux européennes. Parce qu'on va quand même passer de 17-18 points de monsieur Mélenchon
24:47aux européennes, des sondages à 7-8. Alors un peu plus, un peu moins. Et en train d'essayer
24:51d'importer, quels que soient les partis pris, ou le drame, ou le ressenti qu'on peut avoir. Mais
24:56qui est en train d'essayer d'importer sur le territoire national un conflit, qui s'en prend
25:00aux institutions, qui s'en prend à ce qu'a fait la liberté de ce pays. C'est totalement scandaleux.
25:05Moi j'espère qu'effectivement le groupe TF1, le groupe Bouygues porteront plainte. J'espère que
25:09l'État, le ministre de l'Intérieur saisira le parquet d'office, que le parquet se saisira de ça,
25:14et qu'on se pose à un moment ou l'autre la question de, est-ce que dans un pays démocratique on peut
25:19continuer à tolérer des partis antidémocratiques ? Mais vous aviez vu cette semaine, on en a parlé
25:24ici. Je vous donne la parole dans un instant. Rima Hassan à Dauphine qui dit toi tu n'auras pas la
25:32parole. C'est-à-dire que c'est cette espèce de totalitarisme. Mais vous êtes sur des apprentis
25:37dictateurs. Alors, Benjamin Cochy. Je suis en train de bondir depuis chez moi, vous écoutez.
25:44Clairement un parti politique qui appelle à saboter un média, moi j'appelle ça du terrorisme. Donc
25:52moi j'appelle solennellement le ministre de l'Intérieur à prendre en considération les
25:58évolutions sémantiques de la France insoumise qui se positionnent dans des actes insurrectionnels.
26:04Je vous rappelle qu'il y a quelques jours, Mme Hassan a appelé à marcher sur l'Elysée. La
26:09dernière fois que quelqu'un a appelé à marcher sur l'Elysée, il s'appelait Éric Drouet, il s'est
26:12fait trois jours de garde à vue. C'était un petit gilet jaune qui n'avait rien demandé. Il y a une
26:16différence de traitement parce que le président de la République a peur puisque la France insoumise
26:23met la pression sur tous ceux qui ne pensent pas comme eux. C'est une dictature de la pensée.
26:28Et j'appelle également M. Moudink, le maire de Toulouse, parce que samedi après-midi il y a
26:34l'un des derniers meetings de campagne de Mme Hassan, de M. Mélenchon et de Mme Aubry dans
26:39la salle Baudis à 15h samedi. Je pose la question, est-ce qu'avec les propos qu'ils
26:46tiennent, avec les élans insurrectionnels qu'ils portent, est-ce que dignement le maire de Toulouse,
26:51est-ce que le préfet de Haute-Garonne, est-ce que le ministre de l'Intérieur souhaitent permettre,
26:56dans cette ville qui a été touchée par les attentats, par Mohamed Merah, par les meurtres
27:00au lycée Osara Thora, est-ce qu'ils vont permettre de laisser les ambassadeurs du Hamas venir
27:05s'exprimer à Toulouse ? Je suis vraiment outré. C'est inadmissible que ces gens soient encore dans
27:11le champ politique. Ce sont des terroristes. Ils terrorisent les gens, ils terrorisent les médias,
27:17ils terrorisent les journalistes, ils terrorisent les gens qui ne pensent pas comme eux. Donc à
27:21partir du moment où ils ont des attitudes insurrectionnelles et terroristes, ils n'ont
27:25plus rien à faire dans le champ politique. Oui, après c'est un parti démocratique qui a des élus.
27:34Jusqu'en 1934, il y avait des partis qui étaient également démocratiquement élus. On a bien vu
27:38ce que ça donnait. Imaginez un seul instant, 3000 personnes du Rassemblement National devant
27:43France Télévisions pour dénoncer l'interview de je ne sais quel ministre ou autre. Vous imaginez
27:48le scandale ? Vous avez un parti politique qui est en train de menacer les médias en France.
27:53Moi j'aimerais quand même entendre les alliés de l'ANUPS, notamment le Parti Socialiste, sur le
27:57fait de savoir s'ils cautionnent ou pas cette déviance totale de l'ANUPS. Parce que tout ça,
28:03on nous dit très bien, l'ANUPS n'existe plus jusqu'au 9 juin. Mais enfin, le 10 juin au matin,
28:07les Verts, les communistes, l'ANUPS et le PS recréeront l'ANUPS et vont retravailler ensemble.
28:12Moi j'aimerais votre clarification là-dessus. Une auditeuse me dit, est-ce que l'LCI accepterait
28:17que Poutine soit interviewé ? Oui, je pense que Poutine a déjà interviewé Poutine.
28:22Il n'est pas sur l'LCI mais il l'a déjà interviewé. Et dès lors qu'il n'y a pas
28:26de complaisance et tout, c'est de l'info et c'est intéressant pour les téléspectateurs et les
28:31citoyens que nous sommes d'avoir cette explication, quelle que soit la réalité. Steven, il n'est pas
28:36du tout d'accord avec notre plateau. Il dit, mais égalité pour tous, il me semble que vous êtes
28:40Charlie. Mais ça n'a strictement rien à voir. On parle d'un appel au sabotage. Ça n'a rien à
28:46voir avec Charlie Hebdo, ça n'a rien à voir avec être Charlie. Vous avez des gens, Steven,
28:50qui aujourd'hui veulent interdire la parole d'autres personnes et qui est dans une forme de
28:56délit. Ils mettent des cibles dans le dos de journalistes, de salariés de TF1. Je veux dire,
29:01sabotage, ça a un nom. Être Charlie, c'est au contraire un sens défendre la liberté de la
29:07presse. Oui, absolument. Et là, c'est interdire. Absolument. On se retrouve dans un instant avec
29:11vous sur Sud Radio. Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
29:18Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert. On va continuer de commenter
29:27cette actualité qui est quand même assez grave. La non-réaction du groupe TF1 pour l'instant,
29:33je ne sais pas comment on peut l'interpréter. Si c'est de la peur, si c'est le pas de vagues,
29:38si c'est... Il y a un appel au boycott quand même de Bouygues Télécom, de tout ce qui est Bouygues.
29:44Ce n'est pas neutre, Benjamin Cochy ? Oui, deux éléments. La première, moi, je peux comprendre
29:51la non-réaction pour l'instant du groupe TF1. Je pense qu'ils ont dû avoir des échanges,
29:57à mon avis, avec leurs collaborateurs ce matin pour également savoir ce qu'eux ont dû ressentir,
30:02je pense. Je pense que la partie RH en interne a dû intervenir avant tout jugement en externe.
30:08Et puis après, j'ai envie de dire que les appels au boycott sont inadmissibles. Mais bon,
30:12je me souviens que ça fait des mois et des mois que les amis de la France Insoumise et du Hamas
30:16s'appellent au boycott des entreprises israéliennes, notamment McDo et compagnie. Le sandwich et le
30:20burger de McDo ne s'est jamais aussi bien porté en France. Donc je crois qu'il faut faire attention
30:25aussi à ce que TF1 ne fasse pas une surréaction et ne donne trop d'importance. Donc je pense qu'ils
30:31sont en train de juger et de jauger, mais qu'il y a, à mon avis, une prise en compte du ressenti
30:36des collaborateurs. Et je pense que ça, ça devait être déterminant avant la réaction du public.
30:40Je pense que c'est ça. Alors, Stéphane nous parle des manifestants qui étaient sur le périph. Je
30:45ne sais pas très bien ce qu'il veut exprimer en me disant, mais c'est grave ce qui s'est passé. Oui,
30:49c'est moi, je trouve grave que des gens aillent sur le périph, traversent les voies du périph. Et si
30:54les policiers les ont arrêtés, c'est bien fait pour eux. Si on est assez con, pardon, pour aller
30:57sur le périph, c'est hyper dangereux. Vous provoquez des accidents et autres. Oui, c'est
31:07comme ça. Véronique me dit, oui, il y avait 50 camions de flics qui ne pouvaient pas approcher.
31:11Mais l'appel au sabotage, Véronique et aux autres, c'est l'appel au sabotage à l'intérieur de TF1.
31:22C'est à dire que Rima Hassan dit, technicien, assistant, allez saboter l'antenne. Ce n'est pas
31:28à ceux qui sont à l'extérieur et qui, effectivement, ne peuvent pas rentrer dans la cour. Peut-être
31:32rappeler quelque chose qui peut paraître évident, mais qu'en France, quand on veut faire une
31:35manifestation, il y a des règles, notamment la règle de dépôt en préfecture et qu'on n'organise
31:38pas une manif comme ça, une manif sauvage, deux heures avant, en disant converger vers un endroit.
31:42Non, voilà. Donc, les forces de l'ordre sont intervenues. On a la capacité de faire des
31:48manifestations en France, bien évidemment, mais il faut respecter un certain protocole. Les
31:51organisations syndicales et tous ceux qui font des manifs dans ce pays savent comment ça marche.
31:55Alors, Stéphane juste me dit, oui, mais les forces de l'ordre ont merdé. Non, les forces de l'ordre
31:59n'ont pas merdé. Ils font ce qu'ils peuvent face à des abrutis qui envahissent le périph. Les forces
32:03de l'ordre, ils font ce qu'ils peuvent et moi, je dis qu'ils doivent aller jusqu'au bout de ce qu'ils
32:07ont à faire. Et vous êtes responsables si vous allez sur le périph et qu'on vous nasse, c'est
32:12bien fait pour vous. Vous imaginez ce qui est criminel, c'est de faire une manifestation sans
32:15autorisation, en la lançant en deux heures. S'il y avait eu un accident, s'il y avait eu un mort,
32:20que ce soit un journaliste, que ce soit quelqu'un qui se fasse renverser sur le périph, que ce soit
32:24une force de l'ordre, que ce soit un manifestant, qui est-ce qui était responsable ? C'était Madame
32:28Ehsan et Monsieur Mélenchon. Il y a un moment, il faut arrêter cette chianlie, il faut arrêter
32:32cette folie. Quand on est député européen, député de la République élue, on essaye de respecter les
32:38lois, les règles. On n'organise pas des manifestations comme ça. Et sur le fond, en 2024,
32:43qu'en France, on puisse dire qu'on veut interdire, empêcher un média de travailler, moi je suis
32:47désolé, ce n'est pas ma vision du monde. J'estime que ma vision du monde, ce n'est pas la Corée du Nord.
32:50Intéressez-vous à Madame Ehsan et à ses tweets ? Elle est très proche de la Syrie. Elle dit vous
32:56pouvez m'attaquer, j'ai tous les avocats qu'il faut, j'ai le temps et j'ai l'argent. Et il y a
33:01aussi des questions sur cet argent et sur la manière dont... Pourquoi elle ne s'intéresse
33:08pas à la Syrie, à la manière dont ont été exterminés, à l'Ukraine, à ce qui se passe en ce
33:14moment avec les forces turco-jihadistes qui sont en train d'incendier des hectares de champs de
33:21blé pour affamer les Kurdes ? Tout ça, pourquoi ça n'intéresse pas les gens ? Il y a des
33:26Rohingyas qui sont en train d'être exterminés, pour le coup, totalement. On ne veut pas...
33:31On peut parler du Soudan, on peut parler du Congo, Valérie. Il y a des millions de morts, de déplacés,
33:36de gens qui vivent la famille... Donc la notion... On peut parler des Ouïghours aussi, la Chine, les
33:42amis de M. Mélenchon. La notion d'antisémitisme... Mais tous les yeux sont rivés sur Israël, c'est
33:49bien facile aussi. Enfin, il y a quand même une chose qu'il faut dire. Encore une fois, je le répète, c'est
33:53catastrophique ce qui se passe en ce moment dans cette région du monde. Mais c'est la guerre.
33:57Je veux dire, le 7 octobre, il y a eu une déclaration de guerre. D'accord ? Et comme il y a eu une déclaration de guerre,
34:02il y a eu deux forces armées, terroristes contre une armée d'un pays démocratique, qui s'affrontent.
34:07Ça, c'est le premier point. Mais pour revenir sur Mme Hassan, le fait d'appeler au boycott, parce que
34:11ce n'est pas la première fois qu'elle appelle au boycott. Ils sont partis appeler au boycott. Une fois, c'est sur BFM,
34:15vos confrères de BFM et sur SFR, parce que c'est tenu par M. Drahi, qui est un juif. Là, maintenant, c'est
34:20Martin Bouygues. Il faut appeler au boycott contre Bouygues. D'ailleurs, je ne sais pas comment ils vont faire pour
34:25téléphoner à la fin, parce que s'ils boycottent tous les opérateurs téléphoniques, ils vont avoir du mal à
34:28s'en sortir. Bon, bref. En tout cas, ce que je veux vous dire par là, c'est que c'est trop facile de mettre des gens
34:34dans la rue, de leur dire il faut boycotter, il faut machin, et que les gens de l'autre côté ne se réveillent pas,
34:39ne voient pas ce qui est en train de se passer. On est en train de les hypnotiser, tout ça, par la haine de l'autre.
34:46Par la haine de l'autre, c'est exactement ce qui est en train de se passer. On n'arrive plus à se parler dans ce pays,
34:50parce qu'il faut être dans un camp, il faut être d'accord ou pas d'accord avec ce qui se passe sur ce territoire-là.
34:55Et là, aujourd'hui, il faut enfin, je le dis vraiment, que le gouvernement intervienne, que le ministère de l'Intérieur
35:00intervienne. On ne peut pas laisser se dérouler des manifestations sauvages tous les jours, tous les soirs, sur le périph,
35:06aller marcher sur une ambassade parce qu'on n'est pas d'accord avec ce qui est en train de se passer, et que tout le monde trouve ça normal.
35:10Mais il n'y a qu'à Paris, Alex, il n'y a pas qu'à Paris. Il y a en Guyane aussi, il y a eu à Tours dans la semaine,
35:15il y a plusieurs villes régionales. À Toulouse, par deux fois, il y a eu des manifestations avec plusieurs milliers de personnes également.
35:20Ils manipulent partout.
35:22Je suis assez fasciné par le personnage de Reema Hassan, cette personne qui est sixième de liste, vous entendez parler beaucoup
35:28des sixièmes de liste, des hautes listes, qui est quand même candidate aux élections européennes. A-t-elle une seule fois
35:35donné un avis sur un sujet qui concerne ces élections, sur un sujet européen ?
35:40Rien, pas du tout. Reema Hassan, personne ne la connaissait il y a six mois. Et aujourd'hui, elle fait,
35:47elle jouit à la France Insoumise d'une marge de manœuvre hallucinante
35:50qui lui permet de donner le tempo de cette campagne pour son parti,
35:54alors qu'elle n'évoque à aucun moment un sujet européen. Je trouve ça assez fascinant de voir cette personne qui
36:00est sur cette liste et qui parle uniquement des sujets qui l'intéressent et qui bordélise tout depuis plusieurs semaines.
36:06Mais c'est la stratégie, non ?
36:08Bien sûr, de courir la conflitue.
36:10Juste une chose, c'est la stratégie, je l'ai déjà dit, je le répète parce qu'on s'en rapproche, il y a les Jeux olympiques qui arrivent
36:15fin juillet prochain. Vous avez l'équipe de foot israélienne qui est une équipe de foot très forte chez les moins de 23 ans
36:22qui va jouer, qui va jouer au Parc des Princes, juste à côté là,
36:25juste à côté, qui va aller jouer à Nantes aussi, où il y a eu des manifestations.
36:29Qu'est-ce qui nous dit que
36:31les gens qui ont manifesté hier devant la tour TF1
36:33ne vont pas aller manifester devant le Parc des Princes ou devant le stade de la Beaujoire et que ça peut ne pas déraper ?
36:39Ce qu'on est en train de laisser faire là, on est en train d'installer un climat
36:42qui, à l'approche des Jeux olympiques, est très dangereux, très dangereux, parce que vous allez avoir beaucoup plus de monde et que vous allez avoir
36:48beaucoup plus de nations
36:49et qu'on n'est peut-être pas les seuls concernés par ce problème là et qu'ils vont peut-être se réunir tous au même endroit au même moment.
36:55Et ça sera une humiliation mondiale de toute façon, ça sera une humiliation mondiale s'il se passe quoi que ce soit, une défaillance de l'autorité
37:01nationale et du gouvernement, ça on la connaît déjà, mais alors s'il y allait aux yeux et aux sus de toute la planète en
37:08Urbie et en Torbie, ça sera une humiliation nationale.
37:10Mais,
37:11toujours Steven me dit, mais c'est vous les médias qui ne parlez que de la Palestine. Bah non,
37:17le problème, le problème, c'est pas assez facile, c'est toujours de la faute des journalistes.
37:21C'est pas nous qui avons appelé à manifester hier devant la tour TF1 pour empêcher
37:26le déroulé d'une interview.
37:28On va peut-être changer de sujet, on va passer, bah tiens, le paquet de cigarettes à 20 euros, vous en pensez quoi ?
37:36On peut le mettre à 200 euros aussi dans ce cas-là.
37:39Moi je fume pas en plus, donc on peut pas me soupçonner d'être, voilà, à un moment où on peut effectivement lutter contre
37:47faire des politiques de santé publique,
37:49d'accord, mais enfin, il y a des faits, on voit bien que, d'ici dix ans, c'est pas pour tout de suite,
37:56on sait qu'il y a un marché parallèle de contrebande de cigarettes qui est de plus en plus important, qu'il y a des gens qui du coup
38:04vont se reporter sur le cannabis et d'autres produits, il faut faire des politiques de santé publique, mais il y a un moment où on peut pas non plus
38:13avoir comme seule réponse l'augmentation du prix. On a des personnes qui
38:16ont déjà des vies compliquées,
38:19qui ont à supporter, voilà, plein de choses dans leur existence.
38:23Je fais pas du tout l'apologie de la cigarette, mais il faut comprendre que certaines personnes ont besoin de cette soupape et que
38:30leur mettre le paquet à 20 euros, ça va encore leur compliquer la vie, ce sont les plus précaires pour le coup qui vont être,
38:36qui vont payer les prix.
38:38Oui, moi je suis un fumeur repenti, donc c'est, c'est, enfin,
38:43soit on autorise, soit on interdit, mais dire on interdit aux pauvres et on autorise aux riches, ça me semble
38:49assez dingue, parce que ça revient, ça, enfin, bientôt, ça reviendra moins cher de fumer un joint que d'acheter un paquet de clopes, si on veut aller
38:55par là. Moi, je pense qu'il faut lutter contre les addictions, il faut lutter contre
39:00l'alcoolisme, contre le tabagisme, contre la consommation de stupéfiants, parce que c'est des choses qui sont intrinsèquement
39:04mauvais pour les personnes et qui ont un coût pour la société extrêmement important.
39:08Est-ce qu'on est dans un pays où on peut tout interdire et surtout mettre ce qui sont des cliquets, des leviers
39:15sociaux,
39:16et on se rend compte de plus en plus, c'est la même chose, vous savez, quand on parle des zones à faibles émissions, enfin, on a
39:21toute une vision de la société où on crée des discriminations sociales extrêmement fortes pour des raisons, des justifications
39:28vertueuses, enfin, quand on interdit les centres-villes à des personnes qui ont des voitures anciennes, c'est les classes populaires qu'on frappe
39:33et c'est pas les classes aisées qui peuvent continuer à avoir accès. Je pense qu'à un moment,
39:39au-delà des politiques
39:41environnementales, au-delà des politiques sanitaires,
39:43il y a la question de la justice sociale qui doit se poser et, dans ce cas-là, si on estime que le tabac est à ce point
39:49dangereux, il faut peut-être l'interdire, très bien, mais mettre un cliquet qui est un cliquet qui permet...
39:53Je trouve qu'on va un peu loin.
39:55Sur 10 ans, c'est ce que propose le Sénat, le paquet de cigarettes
39:59aujourd'hui est aux alentours de 12 euros, je crois 11,50 euros, pardon ?
40:03Ce qui est déjà énorme, moi je ne fume pas, je n'ai jamais fumé de ma vie, mais
40:06effectivement, c'est ce qu'on interdit, ce qu'on autorise et puis bon, après il y a des résultats sur ces campagnes, il faut aussi le reconnaître, il y a des résultats.
40:14Oui, oui, ça a été relativement efficace.
40:17Benjamin, un mot ?
40:19Je suis fumeur, donc je vais pouvoir vous répondre
40:21avec grand plaisir sur ce sujet-là et je n'en ferai certainement pas la promotion.
40:25Ce que je retiens, c'est que les pays qui ont décidé d'avoir des tarifs extrêmement élevés de cigarettes sont des îles.
40:33Et donc, je pense encore qu'à la sécu, on a un techno qui s'est dit, regardez, en Australie, ils ont passé le paquet à
40:4020 ou 30 dollars, regardez en Angleterre le prix des cigarettes. Oui, mais c'est une île.
40:45Moi, habitant à côté de Toulouse, une cartouche, c'est 120 euros. Je vais à Andorre, c'est 40 euros. Je vais en Espagne, c'est 60 euros.
40:52Il y a quelques semaines de cela, il y a eu un assouplissement des règles
40:55des cartouches dans les pays européens, à l'exception d'Andorre. Ça veut dire que
41:01jusqu'à présent, vous ne pouviez ramener, je crois, que 15 ou 20 paquets de cigarettes par personne. Je ne le fais jamais, mais je crois que
41:06c'est ces chiffres-là. Désormais, il n'y a plus de limitations et c'est au pouvoir et à
41:12l'évaluation du douanier de déterminer si c'est pour votre consommation personnelle ou non. Qu'est-ce qu'une consommation personnelle ?
41:18Quelle récurrence vous venez, ou non, en Espagne pour venir vous fournir ?
41:21Bref, on est en train de se tirer une balle dans le pied puisque, d'un côté, on assouplit les règles européennes pour faire venir du tabac,
41:27notamment de Belgique et de tous les pays frontaliers, y compris de l'Espagne, et en parallèle de ça, on va augmenter le tarif. C'est une fausse bonne
41:33idée. Ça ne mettra pas plus d'argent dans les caisses de la Sécurité Sociale,
41:37ça ne fera pas arrêter les fumeurs puisqu'ils iront ailleurs et ça va affaiblir
41:40le tissu des buralistes qui sont déjà bien en souffrance dans notre pays. C'est une petite connerie.
41:44On se retrouve dans un tout petit instant avec vous sur Sud Radio.
41:48Sud Radio, le 10h midi. Mettez-vous d'accord.
41:52Valérie Expert.
41:55Sud Radio, le 10h midi. Mettez-vous d'accord. Valérie Expert.
42:00L'actualité du jour, c'est également ce qui s'est passé aux Etats-Unis. Donald Trump déclaré coupable à l'issue d'un procès
42:08historique. C'est la première fois qu'un président
42:11des Etats-Unis est déclaré coupable. On attend le verdict pour le mois de
42:16juillet. C'est assez... C'est évidemment aux Etats-Unis un séisme.
42:21Les douze jurés ont estimé, il faut le dire,
42:25l'unanimité que l'ancien président a tenté de cacher un paiement de 130 000 dollars à l'actrice de film X pour éviter
42:31Stormy Daniels, pour éviter un scandale sexuel. Il avait tweeté il y a quelques jours pendant son procès
42:37boring, ennuyeux. Il s'ennuyait pendant son procès.
42:41Et là, patatras.
42:44Alors Alex Arnaud, quelles conséquences ?
42:46Honnêtement, l'époque, elle est quand même super étrange, Valérie.
42:49Là, vous voyez, hier, depuis cette décision, que les sites de financement pour sa campagne sont complètement saturés,
42:56qu'il n'arrive plus à encaisser assez les dons, que ça renforce sa
43:01candidature et les intentions de vote pour lui se favorisent encore plus, ils sont encore plus appuyés.
43:08Je suis désolé, mais l'époque est quand même super étrange. C'est un acte criminel, parce que c'est un acte criminel,
43:13à un certain degré. Il est jugé, en tout cas par les jurés, coupable
43:18et il en ressort renforcé.
43:21C'est quand même la prime, mais dans tout ce dont on a parlé depuis tout à l'heure, c'est la prime aux méchants à chaque fois.
43:26Et entre guillemets, entre guillemets méchants. Et ceux qui sont à peu près normaux,
43:31c'est eux les coupables. C'est eux qui ne comprennent rien et qui voient rien. Donc, il faudra voir, parce qu'effectivement, ça ne va pas du tout
43:38l'empêcher de se présenter quoi qu'il arrive, a priori, même s'il y a une décision
43:42prononcée par la cour où il est coupable. Mais c'est quand même, je suis désolé de le dire, très bizarre tout ce qui se passe.
43:48Et mentir, un éditeur me dit, mentir aux Etats-Unis est plus grave que le délit.
43:55Mais là, c'est vrai qu'on a un parti très conservateur et avec un délit qui est une relation sexuelle avec une prostituée,
44:03avec de la corruption, ça va quand même assez loin. Peut-être vous Jean-Philippe Dubois-Clément ?
44:09Oui, mais je pense que ça ne s'est pas arrivé.
44:12Non, non, non, je n'ai pas 130 000 euros comme ça, c'est, c'est, voilà. Non, mais
44:18plaisanterie de mauvais goût et mise à part, je pense que ça n'aura absolument aucune incidence sur les élections à venir.
44:23Même titre que les questions de Marine Le Pen sur ses financements, ses attachés parlementaires, je pense qu'elles n'ont aucune incidence sur le vote des Français.
44:32Pour moi, il y a une déconnexion totale et dans une démocratie médiatique, avec une utilisation du média,
44:39avec une outrance systématique
44:42de la part de Trump, mais comme on peut le retrouver de la part d'autres candidats dans d'autres pays, dans d'autres démocraties, qui sont toutes bien malades.
44:50Ce qu'on disait il y a quelques minutes, je pense que ça ne joue pas sur l'électorat. Au contraire, ça peut créer un phénomène de victimisation.
44:56Ça peut donner pour une partie de l'électorat un sentiment que c'est les élites entre elles qui cherchent à casser la représentation du peuple.
45:03Et je pense que ça peut même être contre-productif.
45:06Robert Kennedy Jr. estime qu'il s'agit d'une stratégie antidémocratique du Parti démocrate pour faire battre Donald Trump à tout prix.
45:16Ce que vient de revivre Jean-Philippe, c'est intéressant de se dire que
45:20quoi qu'il se passe, ça n'aura aucune incidence sur le vote.
45:23Et le parallèle est certes osé, mais on le voit un peu aussi. Quand on revient en France, on se dit que
45:28la liste en tête, donc Bardella, peut
45:31cumuler les mauvais débats, les approximations, ça ne change pas.
45:35Donc on a l'impression qu'on a un électorat assez radicalisé, qui est assez fort sur ses convictions.
45:42Peu importe ce qui va se passer, il n'y aura pas d'incidence, ça ne va pas bouger.
45:47C'est un peu, vous savez, le concept de post-vérité en réalité.
45:51Avec des croyances très fortes d'une partie d'un électorat
45:55qui verra, en fait, tout événement va être interprété en fait à l'aune de ce qui les arrange.
46:03Donc là, par exemple, on prend Trump, c'est ce qu'on disait, c'est-à-dire que ça va être interprété par
46:07bon ben voilà, c'est un coup de flot, on veut l'abattre, et tout va être analysé
46:13avec cette grille-là. C'est assez fascinant là aussi,
46:16fascinant, point de vue pas très réjouissant, pour rejoindre ce que disait Alex, de cette époque.
46:21Oui, oui, lui il a dit que ce procès était une honte, mais bon, je ne sais pas, oui, pour vous Benjamin ?
46:30Oui, juste, je partage l'avis d'Alex Darmon effectivement.
46:36Moi ce qui m'a amusé, entre guillemets, c'est que les compteurs d'appels aux dons explosent
46:39et qu'ils aient un bug-système tellement finalement le syndrome du martyr va bientôt arriver.
46:45Je voulais vous lire la réaction d'Elon Musk justement à cette condamnation.
46:49En effet, la confiance du public dans le système judiciaire américain était aujourd'hui gravement
46:54endommagée. Si un ancien président peut être condamné pédalement pour une affaire aussi insignifiante, je vous laisse juger de ce qui est insignifiant ou pas,
47:02motivé par la politique plutôt que par la justice, alors tout le monde risque de connaître le même sort.
47:07Donc au-delà du fait qu'effectivement il estime qu'il y a un coup politique, il estime aussi que cette interprétation
47:13politicienne de la justice pourrait desservir également les détracteurs de Donald Trump.
47:18Donc je trouve effectivement que cette
47:21judiciarisation de la politique peut être extrêmement dangereuse pour la démocratie, pour un camp comme pour l'autre, voilà ce que je veux dire.
47:27Politiquement, il faut quand même aussi s'interroger sur la réaction des démocrates.
47:31Un, on ne les entend pas beaucoup et la seule chose qu'on entend c'est
47:34Robert de Niro qui vient devant le tribunal pour dire attention, il ne faut pas voter pour Donald Trump parce que
47:40là-bas aussi franchement le niveau politique
47:43on a de quoi s'interroger quand même parce que pour envoyer Robert de Niro...
47:47Non mais pour envoyer Robert de Niro devant le tribunal pour avoir une réaction politique en disant attention il ne faut pas voter pour Donald Trump,
47:54je me pose des questions sur
47:56l'engouement et la motivation et la croyance des chances de victoire de la part de Joe Biden, honnêtement.
48:02Oui, c'est un coup politique, mais d'une auditrice...
48:07Après il y a des faits qui sont là, il y a des faits qui sont là.
48:10En fait c'est deux choses totalement décorrélées.
48:12La question judiciaire et la question politique sont pour moi dans cette affaire
48:15totalement décorrélées et au contraire je pense que la question judiciaire peut contribuer à nourrir une ascension politique sur une logique de
48:23victimisation, sur une logique de rejet de l'establishment et de haine d'une élite mythifiée.
48:31Avec le tour de force de Trump qui est de faire oublier qu'il est, parce que Trump
48:38joue de manière très douée le côté anti-élite, rappelez qui est Donald Trump. Donald Trump est un héritier,
48:45un produit de l'élite new-yorkaine, une famille qui a fait fortune dans l'immobilier, qui possède le Trump Tower dans un endroit
48:50du monde où le prix du mètre carré est le plus cher et qui arrive en réalité à se faire
48:55apparaître comme le défenseur des opprimés et de la middle class
49:01du centre du pays. C'est un vrai tour de force.
49:04Absolument. En fait il incarne le fait de ne pas vivre sur le dos du contribuable.
49:09Et on verra ce matin. Il n'y a pas de libéralisme aux Etats-Unis qui est extrêmement important, donc il incarne
49:16le contribuable de façon générale. Oui j'entendais ce matin qu'il y avait peu de chance d'ailleurs que
49:22qu'il aille en prison, enfin il n'ira pas.
49:25Merci à tous les quatre.
49:28Tout de suite c'est Alexis Poulin que vous allez retrouver. Très bon week-end à vous sur Sud Radio. A tout de suite.
49:33Sud Radio, parlons vrai.