Mettez vous d'accord avec Sophie De Menthon, chef d'entreprise, présidente du mouvement ETHIC, Arnaud Stéphan, fondateur de l'agence La Note de com, Noémie Halioua, Journaliste, essayiste, auteur de La terreur jusque sous nos draps (Plon) et Régis de Castelnau, avocat (blog : « Vu du droit »), auteur de « Une justice politique » (L'artilleur) et membre de la rédaction Front Populaire
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NewsTranscription
00:00SUD RADIO, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
00:04Et on est ensemble pour ce 10h midi avec les débats, avec Sophie de Menton,
00:08chef d'entreprise, présidente du mouvement éthique, Arnaud Stéphan,
00:11fondateur de l'agence La Note de Com, bonjour.
00:15Noémie Allioua, bonjour, journaliste, essayiste.
00:18Votre dernier livre, La Terreur jusque sous nos draps,
00:20est paru chez Plon et Régis de Castelnau, vous êtes avocat.
00:24Bonjour Régis, vous êtes également l'auteur d'un livre
00:28qui s'intitule Une justice politique, aux éditions L'Artilleur,
00:31membre de la rédaction de Front Populaire.
00:33Et votre blog, Vues du droit, où vous donnez votre avis
00:37et vous commentez l'actualité politique.
00:40On va parler de cette taxe, cette menace de Donald Trump,
00:45taxer de 200% l'alcool européen,
00:49l'angoisse des jeunes et des Français face à l'actualité,
00:52l'Assemblée nationale qui valide la création d'une commission d'enquête sur TikTok,
00:56bref, plein de sujets avec vous,
00:58et évidemment avec vos coups de cœur et vos coups de gueule.
01:02Régis, on va commencer avec vous ?
01:05Avec plaisir.
01:06Alors, mon coup de gueule que j'ai proposé,
01:09c'était à partir des déclarations de David Béliard,
01:12qui est un des adjoints d'Anne Hidalgo,
01:15et qui est, j'ai l'impression, candidat à la succession,
01:19et qui est venu nous expliquer que Paris était une ville woke,
01:24antiraciste, inclusive, ou je ne sais quoi,
01:26et qu'elle devait en être fière.
01:28Bon, ça fait longtemps, et on est d'accord là-dessus, Valérie,
01:33que cette façon de gérer, de confisquer Paris,
01:37de confisquer la capitale de tous les Français,
01:39au profit d'une petite bourgeoisie urbaine,
01:41est extrêmement déplaisante.
01:43Qu'est-ce que c'est que cette façon de se comporter comme ça en propriétaire ?
01:47Non, Paris n'est pas woke, Paris n'est pas ceci, Paris n'est pas cela,
01:52c'est une ville, c'est une capitale,
01:54c'est une capitale extrêmement importante dans le monde,
01:57qui a toute une histoire, et qui appartient à tous les Français.
02:00Donc ça m'a choqué, mais bon,
02:04les campagnes électorales sont commencées,
02:07simplement ce que ça caractérise,
02:09c'est une idéologie de cette petite bourgeoisie urbaine,
02:14qui se vit un peu comme une forteresse,
02:18préservée de l'horrible périphérie d'extrême droite,
02:22qui mange les petits-enfants.
02:23Je suis en train de lire,
02:25maintenant on peut télécharger les bouquins et ça encombre moins les bibliothèques,
02:29je lis le bouquin de Christophe Guilluy, le dernier,
02:31qui est une critique très vive,
02:35comme d'habitude d'ailleurs,
02:37de la métropolisation,
02:39et dans son rapport à la périphérie,
02:42et celui de Pierre Vermeeren,
02:44qui dans la revue Le Débat a également fait un bouquin
02:48qui s'appelle L'impasse de la métropolisation.
02:52Cette segmentation,
02:54cette rupture entre
02:56les métropoles,
02:58qui sont les métropoles riches,
03:00où se fait la richesse d'ailleurs,
03:02et la périphérie, je pense qu'elles sont dangereuses.
03:04Elles sont très dangereuses,
03:06en tout cas, cette métropolisation est en crise.
03:08Et je trouve qu'on a tendance,
03:11et c'est un peu normal,
03:13que les médias,
03:15la communication qui sont
03:17élaborées dans ces métropoles
03:19donnent une image
03:21du monde et de la société française,
03:23qui est fausse.
03:25Il y a en plus un phénomène
03:27de parisianisme
03:29et de microcosme
03:31qui est très évident,
03:33c'est la mairie de Paris, le cinquième,
03:35la gauche bobo qui a évolué vers le...
03:37Il n'est pas très bobo, Florence Berthoud,
03:39qui est dans le cinquième.
03:41Qui a évolué
03:43vers le wokisme, etc.
03:45Et je crois que
03:47ce que vous dites est absolument exaspérant
03:49et juste. Et ce qui est grave,
03:51c'est que la France
03:53est vraiment scindée en deux de façon incroyable.
03:55Et on est tellement exaspérés
03:57par tout ce qui se passe,
03:59par cette façon
04:01d'imposer, etc., que
04:03les français,
04:05il y a pas mal de français, maintenant il y a une nouvelle division
04:07qui sont pour Trump, parce qu'il a un coup
04:09de balai gigantesque avec un Karcher,
04:11et que les français ne supportent plus ça.
04:13Donc ça devient un mélange des politiques intérieures.
04:15Attendons de voir ce que le Karcher va nettoyer, réellement.
04:17Oui, ça c'est autre chose.
04:19Les français ne savent pas,
04:21ils ne savent plus à quelle sasse vouer.
04:23Karcher, oui.
04:25Vermeren, qui en effet a commis
04:27un très,
04:29très bon numéro du débat,
04:31qui est assez ancien en fait, le numéro du débat
04:33de Pierre Vermeren sur l'impasse
04:35de la métropolisation, il a plus de deux ans.
04:37Il était passé un peu inaperçu, et c'est bien dommage
04:39parce que c'est vraiment un très bon
04:41numéro de cette
04:43intéressante revue. Mais il avait
04:45fait d'autres ouvrages
04:47Vermeren qui sont passionnants,
04:49qui s'appellent notamment La France qui déclasse.
04:51A la base,
04:53Vermeren est un spécialiste
04:55du monde
04:57arabe, et particulièrement
04:59du Maghreb.
05:03Là aussi il a fait pas mal
05:05de bouquins sur le sujet, il est évidemment
05:07historien, mais il s'est spécialisé sur
05:09cette vision justement
05:11de la France qui déclasse,
05:13cette métropolisation qui confisque
05:15à la fois les ressources,
05:19la politique culturelle,
05:21tout !
05:23C'est-à-dire l'enseignement, tout !
05:25Au détriment d'une France
05:27qui travaille, cette France périphérique
05:29décrite par Guillouis. D'ailleurs il y a eu un entretien,
05:31je sais plus dans quelle revue, je le mettrai sur
05:33mes réseaux sociaux, il y a eu
05:35une conversation croisée entre Guillouis
05:37et Vermeren il y a quelques années,
05:39et c'était vraiment passionnant.
05:41Pour parler de Pierre Vermeren, on est obligés de marquer une pause
05:43puisque son livre, un de ses livres,
05:45vient d'être interdit
05:47par les pufs.
05:49Oui, par les pufs,
05:51les presses universitaires de France.
05:53Face à l'obscurmentisme, vous en avez bien entendu parler.
05:55On va y revenir dans un instant.
05:57Salut, c'est Anthony Martin-Smith
05:59de Sud Radio, faut que ça change.
06:011 million d'abonnés,
06:03je sais pas si vous vous rendez compte, mais ça c'est grâce à vous,
06:05et merci pour ça. Mais n'oubliez pas
06:07que le plus important, c'est ce qui se passe à l'antenne,
06:09c'est le direct et surtout,
06:11de parler vrai. Alors restez à l'écoute de Sud Radio.
06:39On vous retrouve sur votre blog Vu du droit.
06:41Vous avez publié une justice politique aux éditions L'Artilleur,
06:43et vous êtes membre de la rédaction
06:45de Front Populaire.
06:47On va parler de cette taxe de 200%
06:49sur l'alcool européen
06:51annoncée par Donald Trump.
06:53C'est une menace qu'il a proférée
06:55hier, l'angoisse des jeunes,
06:57également la peur des Français.
06:59Ça a fait un sondage du Figaro,
07:01dans le Figaro aujourd'hui, qui est très intéressant,
07:03sur le fait que les Français ont
07:05très peur, peut-être, à corréler avec
07:07le très bon score,
07:09la remontée d'Emmanuel Macron dans les sondages.
07:11Bref, beaucoup de sujets avec vous.
07:13Un mot sur Pierre Wermeren que vous évoquiez
07:15tout à l'heure, Régis De Castelnau.
07:17On a un petit peu parlé,
07:19enfin, c'était la fin
07:21de la première partie. Les presses
07:23universitaires de France, PUF,
07:25a donc refusé de publier,
07:27a annulé la publication d'un livre
07:29qui a été commenté, écrit par
07:31Pierre Wermeren,
07:33face à l'obscurantisme woke,
07:35parce que
07:37Patrick Boucheron, qui est un professeur
07:39au Collège de France,
07:41a pointé du doigt le côté
07:43injurieux de ce livre.
07:45Oui, on voit
07:47qu'il n'y a pas beaucoup de courage, malheureusement,
07:49dans certains milieux, même des milieux dits
07:51intellectuels, universitaires, etc.
07:53Parce que ce livre, vous l'avez dit, Valérie,
07:55il était prévu.
07:57C'est un collectif, en fait.
07:59Il est co-dirigé par Pierre Wermeren
08:01et deux professeurs,
08:03Pierre Wermeren et Xavier-Laurent Salvador.
08:05C'est un collectif d'auteurs qui entendait
08:07démontrer les pressions auxquelles
08:09se livrent plusieurs groupuscules woke
08:11dans le milieu universitaire.
08:13CQFD.
08:15C'est-à-dire que c'est un livre qui est
08:17censé dénoncer
08:19le pouvoir du wokisme,
08:21et c'est un livre qui est annulé par les woke,
08:23parce qu'ils considèrent que c'est une parole transgressive
08:25qui n'a pas lieu d'être. Donc, j'ai envie de vous dire
08:27que c'est la preuve que
08:29la thèse de ce livre est une réalité.
08:31Moi, je pense que l'honneur
08:33de l'édition française consiste
08:35à ce qu'un éditeur reprenne
08:37immédiatement ce livre et le publie.
08:39Parce qu'il faut résister.
08:41Il faut résister à tout.
08:43Ces gens n'ont pas de courage, ils ont arrêté l'édition.
08:45Les auteurs ont absolument
08:47le droit de réagir devant
08:49des tribunaux. Ils ont des contrats signés, ils ont
08:51créé un bouquin, l'éditeur est là pour le publier.
08:53Finalement, alors qu'il l'avait lu,
08:55relu, il était prêt à être publié,
08:57ils y renoncent. Je veux dire, c'est légalement,
08:59ils ont le droit de reprendre leur oeuvre
09:01et moi, je lance un appel à toute l'édition
09:03française. Il faut que ça paraisse.
09:05Ça, c'est une question d'honneur de la liberté en France.
09:07C'est...
09:09Juste pour vous dire, je lisais
09:11l'interview de Pierre Vermeuren dans
09:13le Figaro, qui dit qu'il a reçu en 24
09:15heures 10 propositions d'éditeurs
09:17parmi les plus grands de la place parisienne.
09:19Il y a un coût commercial aussi à faire pour les éditeurs.
09:21Il y a un effet Streisand
09:23absolument incroyable.
09:25Un livre qui aurait peut-être été vendu
09:27à quelques milliers d'exemplaires, peut-être,
09:29parce que les pufs, c'est pas non plus...
09:31Absolument, les pufs sont pas
09:33non plus... Et donc,
09:35ce que dit Pierre Vermeuren, c'est un peu étrange qu'une
09:37censure préalable d'un livre qui n'a pas été
09:39distribué, que personne n'a lu en dehors
09:41de l'éditeur, et qui était d'ailleurs très content
09:43et qui nous a félicité...
09:45Et donc, c'est la pression,
09:47effectivement, une intimidation, dit-il, qui est venue du
09:49Collège de France, par la voix
09:51de M. Boucheron. Il y a une chose de très intéressant,
09:53Valérie, c'est ce qu'on disait, c'est que
09:55il y a... Alors, l'honneur de l'édition française,
09:57très bien, mais ils ne l'ont pas lu, ils savent pas
09:59ce que c'est, et je trouve que la puissance
10:01du désir marketing des
10:03médias, de faire un ouvrage, vous l'avez
10:05dit, qui aurait peut-être été lu par personne, de faire
10:07un best-seller, parce que, moi, je vais me précipiter
10:09pour l'acheter. Donc,
10:11c'est aussi un phénomène de société
10:13terrible. Oui. Oui, Régis,
10:15un mot ? Je voulais ajouter une petite chose.
10:17Effectivement, cet épisode,
10:19j'aurais dû en parler, illustre cette
10:21rupture. Absolument. Cette rupture entre
10:23la métropole, entre
10:27ces universitaires,
10:29cette académie,
10:31qui est complètement coupée
10:33des réalités, parce que
10:35ils considèrent que c'est leur espace,
10:37qu'ils y ont tous les droits,
10:39y compris celui de la censure. Moi,
10:41j'ai vu la séquence
10:43où Boucheron répète
10:45le puf, vous vous rendez compte ?
10:47C'est affreux, quoi. Pour lui,
10:49on lui arrache le cœur si on publie un bouquin,
10:51un tel bouquin. Mais, attendez,
10:53le wokisme, moi,
10:55ça ne m'intéresse pas beaucoup, parce que
10:57c'est une idéologie qui concerne,
10:59j'y reviens, surtout cette petite
11:01bourgeoisie urbaine qui s'en
11:03excite beaucoup. Mais, si vous allez
11:05dans la périphérie,
11:07ça fait rire les gens, mais tout le monde s'en
11:09fout du wokisme.
11:11Absolument.
11:13Il y a une fracture territoriale qui est aussi une fracture
11:15sociale et économique.
11:17Lui, c'est vraiment
11:19le premier géographe à avoir travaillé sur ces questions.
11:21En fait, effectivement, ce sont
11:23deux Frances qui s'affrontent, mais je pense que l'une
11:25existe autant que l'autre.
11:27L'une existe autant que l'autre. On parle des métropoles
11:29contre la France dite périphérique,
11:31et c'est vrai que cette France des métropoles
11:33et cette
11:35capitale française,
11:37on l'a vue de façon éclatante,
11:39cette idéologie woke dite parisienne,
11:41dite métropolitaine.
11:43Dans l'exemple,
11:45souvenez-vous de la
11:47cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques
11:49qui a été l'exemple
11:51même de cette image
11:53de Paris, d'un Paris qui
11:55n'est pas celui de la France
11:57et qui a été lancée à l'international.
11:59D'ailleurs, qui a choqué beaucoup de gens
12:01dans le monde entier et qui a
12:03révélé ces fractures-là. Ce sont deux
12:05Frances qui s'affrontent, effectivement.
12:07C'est une France qui est à la manœuvre.
12:09Quand on dit
12:11non, c'est un truc de parisien,
12:13c'est complètement faux.
12:15Et c'est une
12:17erreur d'analyse qui est
12:19en vérité mortifère. Pourquoi ?
12:21Parce que le woke, aujourd'hui, c'est ce qui
12:23va déterminer la façon dont fonctionnent les entreprises
12:25et les contrats.
12:27Le RSE a bouffé
12:29idéologiquement.
12:31Je vais vous donner un exemple.
12:33Je ne citerai pas l'entreprise.
12:35Il se trouve que je connais
12:37pas mal de gens qui sont consultants.
12:39Aujourd'hui, ils sont obligés de faire des dossiers.
12:41Je dis n'importe quoi, il y a une centaine
12:43de pages, par exemple, sur la présentation d'un dossier.
12:45Il y en a 40 sur le RSE.
12:47On a été gentils,
12:49la diversité a été respectée,
12:51etc.
12:53Vous pouvez pas dire ça, Sophie.
12:55Non, mais je vous vois.
12:57C'est terrible.
12:59C'est un retour en arrière incroyable.
13:01En France, mais pas
13:03aux Etats-Unis.
13:05Les grandes entreprises, oui.
13:07Les grandes entreprises, oui.
13:09Les grandes entreprises.
13:11La France a toujours du retard sur ces questions-là.
13:13Vous ne pouvez plus gagner un appel d'offres
13:15si vous n'êtes pas compliante sur le RSE.
13:17Vous avez tout à fait raison.
13:19La France est toujours en retard.
13:21La France a eu le virus du wokisme
13:23tardivement par rapport aux Etats-Unis.
13:25Aux Etats-Unis, vous avez Donald Trump qui arrive
13:27et la première chose qu'il dit lorsqu'il arrive au pouvoir,
13:29c'est qu'il n'y a que deux sexes.
13:31Il n'y a que deux sexes, homme et femme.
13:33Ensuite, vous vous débrouillez sur ce que
13:35chacun, dans sa sensibilité, il est.
13:37Ce que je veux vous dire,
13:39c'est que l'anti-wokisme gagnant,
13:41si je puis dire, la victoire de l'anti-wokisme,
13:43arrivera en France, mais plus tardivement.
13:45Je ne comprends pas que vous refusiez
13:47la notion de générationnelle.
13:49Les jeunes sont beaucoup plus marqués.
13:51Ils ont été marqués très tôt par le wokisme,
13:53par le metoo, les rapports entre garçons et filles.
13:55Moi, je suis beaucoup plus inquiète
13:57par des jeunes
13:59qui ont vécu le début du wokisme.
14:01Quand on est marqué par des trucs
14:03à 16-17 ans, c'est embêtant.
14:05Vous pouvez me rappeler
14:07le 11e arrondissement,
14:09oui, mais...
14:11Non, non, c'est un prime.
14:13Je vis dans la France profonde.
14:15Les gens ne s'en passent au-dessus de la tête.
14:17Le jeune, il est
14:19le même un peu partout.
14:21On va avancer. Il y a aussi l'excellent
14:23livre de Frédéric Dhabi et
14:25Brice Socol, Parlons-nous la même langue,
14:27qui est paru aux éditions de l'Aube et qui revient
14:29sur cette rupture entre ce qu'on appelle maintenant
14:31les territoires, ce que je continue d'appeler
14:33la province, sans aucun mépris.
14:35Au contraire.
14:37L'archipélisation, c'était le terme de Jérôme Fourquet.
14:39Absolument. On continue.
14:41On avance. Peut-être un petit mot pour vous qui
14:43fustigeait la capitale aussi.
14:45Regardez cette interview sur les réseaux
14:47sociaux, chers Régis, où vous voyez
14:49Emmanuel Grégoire,
14:51c'est un tweetos
14:53qui a publié ça, Enzo Morel,
14:55la réalité
14:57versus l'image où on a
14:59Emmanuel Grégoire sur un vélo et qui est
15:01interviewé à l'arrière d'une voiture
15:03et qui est interviewé
15:05à l'arrière d'une voiture. Voilà, ça m'a fait
15:07souffrir. La com' versus la réalité.
15:09Souffrir ou sourire, il y a deux absusses.
15:11Voilà.
15:13On continue, alors on vient d'apprendre,
15:15peut-être qu'on pourrait se mettre en breaking news,
15:17puisqu'on vient d'apprendre que Laurent
15:19Wauquiez se présentait à la présidence de la
15:21République en
15:232027. Voilà.
15:2511h ce matin.
15:27On en connaît un
15:29qui va être très heureux, vous savez de qui je
15:31parle. Bruno Retailleau.
15:33Oui, mais c'est très compliqué, parce
15:35que je me demande si tous ces magouilles
15:37ne favorisent pas Bruno Retailleau.
15:39Et moi je me disais que s'il
15:41est élu à la tête du parti,
15:43j'étais vraiment embêtée. J'en ai parlé à des
15:45politiques d'ailleurs, c'était drôle leur réaction.
15:47J'ai dit, est-ce qu'on peut
15:49gérer un parti aussi important qui
15:51veut prendre la tête de la France,
15:53pour que la droite revienne ?
15:55Ils ont fait moins de 5%
15:57aux dernières élections.
15:59Avec un mec comme Retailleau, qu'elle va en tout,
16:01on a deux ans, on sait jamais. Et est-ce que
16:03avec le boulot qu'il y a à faire,
16:05il peut être ministre de l'Intérieur alors qu'il fait du bon boulot
16:07et que ça n'a jamais été aussi compliqué
16:09d'être ministre de l'Intérieur ? Donc je pense que
16:11briguer la présidence du parti,
16:13je pense que dans l'intérêt de Retailleau,
16:15il n'aurait pas forcément intérêt à être élu.
16:17Le conseiller en com' dit quoi ?
16:19Le conseiller en com' il dit que le LR est
16:21un parti résiduel,
16:23qui n'a plus d'espace politique et qui
16:25vaut 8% à une élection présidentielle,
16:27et en plus vous avez une sûreté de vote
16:29extrêmement élevée à la fois des électeurs
16:31de gauche et à la fois des électeurs
16:33du Rassemblement National.
16:35Donc la porosité
16:37ou une fuite
16:39d'une partie de l'électorat sera
16:41extrêmement minime.
16:43Et puis ça sera surtout des gens plutôt proches de Zemmour
16:45qui voteront.
16:47En fait, pour tout vous dire,
16:49il l'avait annoncé hier,
16:51mais personne ne l'a entendu.
16:53C'est terrible !
16:55Il a envoyé un fax !
17:01Il y a eu au fond
17:03un conflit de stratégie,
17:05c'est-à-dire que Bruno Retailleau, lui, l'a accepté
17:07d'entrer dans le gouvernement Macron, alors que
17:09Laurent Boquet, lui, il considérait
17:11que c'était trop dangereux parce que,
17:13souvenez-vous, on parlait de l'État
17:15comme un Titanic, et d'ailleurs
17:17l'instabilité perdure malgré tout
17:19aujourd'hui. Donc il a pris la décision
17:21d'entrer dans le gouvernement, et c'est la meilleure décision en termes
17:23de politique et de communication qu'il ait pu prendre
17:25parce qu'il n'a jamais été aussi populaire.
17:27Bruno Retailleau, qui était
17:29une figure de la droite, mais de la droite classique,
17:31il était au Sénat, il était
17:33un personnage, entre guillemets, de seconde zone.
17:35Aujourd'hui, il est sur le devant de la scène,
17:37il est partout. Bruno Retailleau, il est
17:39en train d'incarner quelque chose. Maintenant,
17:41effectivement, il est dans un parti qui, aujourd'hui, ne représente
17:43plus grand-chose.
17:45On remarque une pause
17:47et puis on va parler de Dominique
17:49de Villefins.
17:51C'est Brigitte Jahé. Sud Radio.
17:53Grâce à vous, nous sommes un million
17:55sur YouTube. Écoutez, franchement,
17:57bravo et merci, merci,
17:59merci à tous d'être à l'écoute de Sud Radio.
18:01Parlons vrai.
18:03Sud Radio, le 10h
18:05midi, mettez-vous d'accord.
18:07Valérie Expert. Allez, on continue.
18:09Noémie, c'est une enquête
18:11dans le Figaro.
18:13C'est un coup de cœur pour vous-même.
18:15D'ailleurs, de me donner l'occasion
18:17d'en parler, c'est parce que
18:19j'ai travaillé dessus pendant plusieurs semaines.
18:21Ça apparaît ce week-end dans le Figaro magazine.
18:23Cinq pages.
18:25Et le titre, c'est « Pourquoi les Français de confession juive
18:27sont de plus en plus à droite ? ».
18:29J'ai rencontré différentes personnalités.
18:31Serge Klarsfeld, Paul Amard, Muriel Wagnin-Melki,
18:33René Tailleb.
18:35Et l'idée, c'était vraiment de retracer
18:37cette sociologie électorale
18:39depuis la Seconde Guerre mondiale jusqu'à aujourd'hui,
18:41parce qu'il y a une vraie bascule. Et c'est ça que je voulais analyser
18:43avec des experts.
18:45Les Français de confession juive,
18:47certains étaient, peut-être pas en majorité,
18:49mais en tout cas à gauche.
18:51Historiquement,
18:53mais même historiquement, c'est-à-dire depuis
18:55la Révolution française, jusqu'à la
18:57Seconde Guerre mondiale, jusque dans les années 68,
18:59jusque les années 80,
19:01puisqu'il y a eu un vote massif en faveur de
19:03Mitterrand. Les Juifs,
19:05globalement, on ne rentre pas dans les individualités,
19:07c'est de la sociologie électorale,
19:09c'est des grandes tendances, étaient plutôt à gauche.
19:11Et depuis les années 2000,
19:13il y a un glissement vers la droite
19:15et de plus en plus de Français de confession juive
19:17qui votent RN.
19:19C'est ça que je voulais comprendre.
19:21C'est pour ça que j'ai rencontré des spécialistes,
19:23j'ai récupéré des chiffres
19:25de l'IFOP. Encore une fois, c'est un gros travail
19:27sur cinq pages.
19:29Et ça se traduit, d'ailleurs, parce que quand je travaillais
19:31sur cette enquête, bim, on apprend que
19:33l'État d'Israël, via son ministère
19:35des Affaires étrangères, accepte de normaliser
19:37ses relations avec le Rassemblement
19:39national, ce qui est historique.
19:41D'ailleurs, vous avez vu que dans quelques semaines,
19:43Jordan Bardella et Marion Maréchal sont
19:45invitées à Jérusalem pour une conférence sur l'antisémitisme.
19:47C'est historique et c'est tout
19:49ça que je voulais comprendre. Donc je vous invite
19:51à lire le Fillaro Magazine.
19:53C'est très intéressant. J'avais commis
19:55moi-même un article il y a quelques
19:57années dans L'Incorrect
19:59qui, à la base,
20:01s'appelait l'adieu aux Juifs,
20:03point d'interrogation, où justement on parlait
20:05de ces Juifs qui quittaient les banlieues.
20:07Et j'avais découvert que de plus en plus
20:09dans mes conversations avec les associations,
20:11avec les locaux, etc.,
20:13il y avait un glissement qui était très marqué.
20:15Et puis, évidemment, j'avais eu
20:17des conversations avec
20:19M. Bensoussan, etc.
20:21Il y avait déjà cette critique de l'islamisme
20:23qui commençait à monter, et voyant
20:25que c'était une thématique
20:27qui ne prenait pas dans leur famille
20:29politique originelle,
20:31il s'était de plus en plus droitisé, mais c'était
20:33il y a 7 ans maintenant, donc les choses
20:35ont encore évolué, et on voit
20:37bien ce qui s'est passé.
20:39Évidemment, la bise
20:41entre le député
20:43des Français de l'étranger qui représentait
20:45Israël, Meir Habib,
20:47et Jordane Bardella
20:49lors de la cérémonie...
20:51Il y a encore autre chose, je ne sais pas si vous en avez parlé, mais la différence qu'ils font
20:53entre l'antisionisme
20:55et l'antisémitisme est extrêmement subtile.
20:57Alors même qu'aujourd'hui,
20:59et ça c'est l'avocat de Muriel Wagner-McGee qui l'explique très bien,
21:01c'est qu'aujourd'hui,
21:03la majorité des agressions anti-juives
21:05se font au nom d'Israël.
21:07Lorsque les juifs vont se faire agresser
21:09dans la rue, c'est parce qu'on les accuse d'être
21:11sionistes, parce qu'on les accuse d'être génocidaires,
21:13et donc, quelque part, qu'on reprend absolument
21:15tous les éléments de langage qui sont aujourd'hui
21:17ceux de la France insoumise. C'est pour ça que cette distinction
21:19entre antisémitisme et antisionisme ne fonctionne pas
21:21sur le terrain. Aujourd'hui,
21:23l'antisionisme est le principal
21:25vecteur d'antisémitisme.
21:27Et donc, en fait,
21:29les juifs se sont droitisés parce qu'aussi
21:31l'antisémitisme s'est gauchisé.
21:33Parce qu'effectivement, vous avez un chiffre
21:35de l'IFOP qui est extrêmement parlant,
21:37c'est 92% des Français
21:39de confession juive
21:41considèrent que Jean-Luc Mélenchon,
21:43aujourd'hui, est l'homme qui fait monter l'antisémitisme
21:45en France. Et ça,
21:47c'est le résultat d'un long glissement
21:49depuis les années 2000.
21:51Tout s'est passé au début des années 2000,
21:53et donc, il y a une sorte de modification
21:55politique.
21:57Il y avait quand même un hiatus,
21:59c'est que pendant très longtemps,
22:01à la fin des années 90,
22:03il votait à gauche en France,
22:05mais il votait à droite en Israël.
22:07Et ça, pendant longtemps,
22:09c'était quand même un hiatus
22:11qui était un peu particulier.
22:13Et qu'ils ont plutôt
22:15remis en adéquation
22:17leurs idées par rapport
22:19à ce qui se passait en Israël
22:21et à ce qui se passe en France.
22:23Après, c'est les éléments en France
22:25qui ont fait basculer les choses,
22:27c'est vraiment...
22:29Régis, on ne vous a pas entendu sur le sujet,
22:31sur cette enquête.
22:33Je vais mettre un bémol.
22:35Non, pas du tout !
22:37Elle a peur de moi, maintenant !
22:39Mais non !
22:41C'était quoi votre bémol ?
22:43Un petit témoignage
22:45et une question à Noemi.
22:47Le témoignage, bon,
22:49j'ai un lourd passé bolchevique,
22:51communiste. Dans les années 70,
22:53il y avait
22:55beaucoup de dirigeants
22:57du Parti communiste qui étaient juifs,
22:59et il y avait deux cellules
23:01d'avocats, on était 80 là-dedans,
23:03et donc plus
23:05des trois quarts étaient juifs.
23:07C'était
23:09assez extraordinaire.
23:11C'était déjà
23:13des cadres.
23:15Bon, il y avait...
23:17Ils étaient tous à Schénaz,
23:19et il y avait un séfarade,
23:21c'était mon ami Paul Boisis, qui est
23:23aujourd'hui décédé, un homme extraordinaire.
23:25Aujourd'hui, c'est totalement terminé,
23:27mais c'était plus que représentatif.
23:29Le secrétaire général
23:31de la CGT, Henri Krasucki,
23:33non seulement était juif, mais c'était
23:35un rescapé d'Auschwitz.
23:37Mais ça, c'est complètement terminé.
23:39Alors ma question,
23:41Noemi, il y a plein de phénomènes
23:43probablement, mais est-ce que
23:45finalement, l'arrivée
23:47des juifs séfarades
23:49après l'indépendance de l'Algérie,
23:51après le retrait
23:53des pays arabes,
23:55est-ce que ça n'a pas joué
23:57dans cette droitisation ?
23:59Vous avez tout à fait raison.
24:01D'autant que les séfarades qui sont
24:03arrivées après la décolonisation,
24:05mon précédent livre, c'était sur la ville de Sarcelles,
24:07où j'ai grandi, qui est une ville séfarade
24:09dont la communauté juive a été construite
24:11après la décolonisation par des juifs séfarades,
24:13donc des juifs qui proviennent
24:15d'Afrique du Nord. Et au fond,
24:17effectivement, c'est une communauté qui par définition
24:19est plus à droite,
24:21plus conservatrice, plus religieuse
24:23par rapport aux juifs,
24:25à Ashkenaz, qui étaient en France
24:27depuis longtemps. Et donc, ce phénomène de
24:29droitisation, vous avez raison, il est aussi
24:31dû à la séfaradisation
24:33de la communauté juive, et au fait
24:35que cette communauté plus religieuse,
24:37plus pratiquante, plus conservatrice,
24:39a plus tendance aussi à être de droite.
24:41Il y a beaucoup d'éléments qui entrent en compte,
24:43mais vous avez raison, cet élément-là
24:45entre aussi en question.
24:47C'était Jean-Pierre Pierre-Bloch, tout ça ?
24:49C'est ça, qui était
24:51au repère. Alors, on passe
24:53du temps sur les coups de cœur et les coups de gueule, c'est bien Sophie ?
24:55Je sais qu'il ne plaît pas du tout,
24:57alors je tiens à le dire.
24:59Moi, je fais un coup de gueule,
25:01parce que
25:03les gens qui nous écoutent
25:05beaucoup, que ce soit des voyageurs
25:07de commerce, que ce soit des cadres dans les entreprises
25:09qui bougent, ont droit à une voiture de fonction.
25:11On dit encore voyageurs de commerce ?
25:13Oui. Les commerciaux ?
25:15Non, les voyageurs de commerce. Ah bon, d'accord.
25:17Mais ça, c'était la parisianisme
25:19territoire. Voilà, absolument.
25:21Et donc,
25:23qu'est-ce
25:25qui s'est passé ? Il s'est passé
25:27que le 25 février 2025,
25:29il y a eu un arrêté,
25:31parce que quand même, le gouvernement est actif,
25:33pour modifier les règles d'évaluation des avantages
25:35en nature, pour le calcul
25:37des prélèvements sociaux. C'est-à-dire
25:39que la plupart des salariés
25:41qui bénéficient d'un véhicule
25:43mis à leur disposition par leur entreprise,
25:45ils ont le droit de s'en servir
25:47pour leur usage personnel, parce qu'aucun patron
25:49va aller vérifier ou va demander
25:51est-ce que vous le mettez au garage
25:53pendant le week-end ? C'est hallucinant, depuis tout le temps.
25:55Eh bien, dorénavant,
25:57il va y avoir les charges sociales
25:59qui vont augmenter, en raison
26:01de la hausse des forfaits, servant
26:03à estimer cet avantage. C'est un avantage
26:05si vous prenez votre bagnole le week-end.
26:07Mais ça a toujours été le cas.
26:09On vous taxe,
26:11je m'en étouffe,
26:13on vous taxe
26:15considérablement. En plus, ça va revenir
26:17à peu près, je crois,
26:19à 120 euros de plus
26:21pour les salariés.
26:23On leur enlève de leur revenu. Nous, les chefs d'entreprise,
26:25on cherche à augmenter les salariés.
26:27Le pouvoir d'achat, c'est le sujet.
26:29Tout ce qui contribue au pouvoir d'achat...
26:31Vous ne pouvez pas refuser de le faire ? Non, c'est une loi ?
26:33C'est par décret. C'est un décret.
26:35D'accord. Ça n'a pas l'air de vous emballer.
26:37Vous n'avez pas de voiture de fonction ?
26:39Non, non, je n'ai pas de voiture de fonction.
26:41Donc, ça représente quoi pour les salariés ?
26:43Pour les salariés,
26:45en principe,
26:47ils devraient payer 120 euros par mois.
26:49Ça va faire 1500 euros à la fin de l'année.
26:511500 euros qu'on leur enlève
26:53parce qu'ils ont une bagnole dans leur entreprise
26:55qu'on leur donne.
26:57Ça n'a pas l'air de vous intéresser alors que c'est tous
26:59ceux qui nous écoutent. En quoi ça les intéresse ?
27:01Bon, allez, on marque une pause
27:03et on va parler avec
27:05Arnaud Stéphan de Dominique de Villepin
27:07et puis après on reviendra sur
27:09la menace de taxer
27:11à 200% les alcools français
27:13européens, évidemment,
27:15lancés par Donald Trump. À tout de suite.
27:17Bonjour, c'est Philippe David.
27:19Bonjour, c'est Cécile Domenibus.
27:21Sud Radio.
27:23Sud Radio, le 10h midi.
27:25Mettez-vous d'accord. Valérie Expert.
27:27Et nous continuons.
27:29C'est bien parce que les cours de cœur,
27:31coups de gueule font débattre et créent l'actualité
27:33aussi. Les voitures de fonction,
27:35vous avez appris quelque chose.
27:37On dit voiture de fonction, on a l'impression
27:39que c'est le mec riche qui est dans une
27:41magnifique bagnole. Non, les salariés
27:43en France ont du boulot,
27:45surtout en région,
27:47et ils ont besoin
27:49et le patron leur file une bagnole.
27:51C'est une façon d'ailleurs de compléter
27:53leur commerce. Et là,
27:55l'État dit, tiens, on n'aurait pas
27:57piqué d'argent ça, c'est invraisemblable.
27:59C'est effectivement en contradiction.
28:01Alors, votre...
28:03Valérie, Sophie parlait
28:05de voyageurs de commerce.
28:07En fait, Sophie,
28:09la bonne formulation,
28:11c'est VRP, Voyageurs
28:13Représentants Placiers.
28:15C'est mieux les VRP.
28:17Voilà, très classe.
28:19Aujourd'hui, il doit y avoir un nom à Jean
28:21Commercial. Alors, Arnaud Séfan, coup de gueule.
28:23Oui, coup de gueule parce qu'on
28:25voit monter depuis
28:27quelques jours, quelques semaines,
28:29une hype autour de
28:31Dominique Devillepin. Donc une hype, c'est quoi ?
28:33C'est un mouvement de mode ?
28:35C'est un mouvement de mode autour de
28:37Dominique Devillepin. Il faut arrêter d'employer ce type de vocabulaire.
28:39C'est un
28:41langage urbain, comme on dit.
28:43Justement.
28:45Et qui nous rappelle furieusement la
28:47campagne autour de la Juppémania,
28:49vous vous en rappelez, avec des centaines de unes autour
28:51de la Juppé qui finalement a fait pchit.
28:53On connaissait les blousons en sky,
28:55les costumes en tergal, les poules
28:57en acrylique. Et nous voici
28:59maintenant avec la possibilité d'une
29:01campagne, d'une candidature
29:03Villepin. Alors ce qui est curieux
29:05avec Dominique Devillepin, c'est qu'on ne va pas
29:07dire qu'il ait le sens politique de Bismarck.
29:09On se rappelle évidemment de
29:11de la terrible dissolution.
29:13Terrible ! Ça valait la
29:15nôtre. Qui avait amené
29:17d'ailleurs la gauche à rester 5 ans au pouvoir.
29:19Ils avaient fait une dissolution.
29:21Ils étaient majoritaires partout.
29:23C'est extraordinaire.
29:25C'est une dissolution alors que la droite était majoritaire
29:27à l'Assemblée Nationale, au Sénat.
29:29Je crois qu'ils étaient aussi dans les régions à cette époque-là.
29:31Et qu'il y avait tous les outils
29:33pour enfin que cette droite
29:35qui promettait une grande révolution
29:37économique, sociétale, etc.
29:39puisse appliquer son
29:41programme. C'était celui de la
29:43fracture sociale promise
29:45la réduction
29:47de cette fracture sociale promise par Jacques Chirac.
29:49Et puis finalement, patatras,
29:51dissolution, 5 ans de Jospin.
29:53Et c'est lui qui a convaincu Chirac de
29:55dissoudre.
29:57Et là, donc,
29:59on se retrouve avec cette candidature
30:01qui rappelle furieusement celle
30:03autour de la Juppémania
30:05qui avait eu lieu
30:07avec une presse qui avait perdu
30:09tout sens commun. C'est-à-dire qu'il était quasiment élu.
30:11C'était celui
30:13qui allait tout bouleverser.
30:15La vie politique devait tourner tout autour de lui.
30:17Et puis finalement, rien du tout.
30:19Il n'était même pas sorti
30:21de la primaire de la droite.
30:23Et on voit bien qu'il y a cette image
30:25de vouloir continuer
30:27d'exister absolument et de penser qu'on a
30:29un espace politique. Le problème, c'est que
30:31Dominique de Villepin, il appartient
30:33quand même à une famille politique.
30:35Dans l'imaginaire. Laissez-moi finir, Sophie.
30:37Il appartient quand même dans l'imaginaire
30:39des gens à une famille politique. C'est-à-dire
30:41le RPR et le chiracisme.
30:43Et pourtant...
30:45Exactement. Et en vérité, sa pratique
30:47politique, sa pratique de la communication
30:49et du discours est à rebours
30:51de toute sa famille politique.
30:53Et aujourd'hui, d'ailleurs, certains se demandent s'il n'est pas plus
30:55proche de LFI
30:57que de sa famille politique.
30:59Un petit détail. Laissez-le aller au bout.
31:01Vous avez aussi
31:03un manque d'espace politique.
31:05Parce que, encore une fois, quand vous êtes
31:07l'enfant
31:09putatif, on va utiliser ça,
31:11de Jacques Chirac. C'est en tout cas ce qu'il revendique.
31:13Et que donc, vous appartenez
31:15à cette famille politique. Là, je veux dire,
31:17on ne manque pas de candidats.
31:19Edouard Philippe, qui est aussi
31:21un peu l'enfant putatif d'Alain Juppé.
31:23Vous avez Rotaillot,
31:25dont on parlait tout à l'heure.
31:27Wauquiez, qui a été obligé de faire une double annonce de candidature
31:29parce que la première fois, c'était passé inaperçu.
31:31Et puis, même
31:33dans le positionnement
31:35avec ce bloc central
31:37où une partie de la droite
31:39a versé
31:41avec Benjamin Attal.
31:43Donc, finalement,
31:45la candidature de Villepin,
31:47de quoi est-elle le nom, en vérité ?
31:49Quel est, en vérité,
31:51le but de cette montée
31:53en puissance ? Et encore une fois, nous sommes en France.
31:55On est un vieux pays qui a une grande expérience
31:57politique. Les montées en puissance
31:59comme ça n'existent pas.
32:01C'est-à-dire qu'il y a quelque chose...
32:03Derrière, il y a un sous-texte
32:05politique. Et je pense que
32:07les prises d'opposition
32:09quasiment sur une ligne
32:11Saint-Pro, qu'on avait connue à l'époque
32:13du RPR sur
32:15quasiment tiers-mondistes
32:17et pro-arabes...
32:19ont poussé
32:21véritablement cette candidature.
32:23Et pourtant, elle ne repose sur rien, ni un appareil politique
32:25ni une demande du peuple.
32:27Non, parce qu'il y a ce sondage...
32:29Oui, mais il a fini.
32:31Il a fini.
32:33Il y a ce sondage...
32:35Alors, il y a eu
32:37la personnalité préférée des Français
32:39dans Paris... Enfin,
32:41bonnes opinions dans Paris Match, où il arrivait en tête,
32:43mais un sondage le lendemain, ou deux jours
32:45après par l'IFOP, qui montre qu'il est
32:47riche, ou Dominique de Villepin. Sophie, je vous donne
32:49la parole, et je vous laisserai aller au bout.
32:51J'ai essayé de la garder très peu.
32:53Je voulais dire que je n'étais
32:55pas d'accord. Je pense
32:57que Dominique de Villepin,
32:59qui a eu, alors rappelons-le,
33:01une heure de gloire avec un très joli
33:03discours à l'ONU,
33:05ça a fait un film, c'était
33:07un très beau numéro de narcissisme
33:09français, mais
33:11pas mal. Donc il est resté là-dessus. Après, il a disparu.
33:13Je crois que c'est un phénomène
33:15de rien. Je crois que c'est un phénomène
33:17de mode. Je crois que...
33:19Ne me coupez pas la parole, Valérie.
33:21Je crois que c'est un phénomène...
33:23Non, pas tout à fait.
33:25Il a dit que c'était sous-tendu par d'autres
33:27opinions. Il a eu la gentillesse de
33:29penser qu'il avait des opinions. Je pense
33:31qu'il n'en a pas beaucoup, qu'il
33:33surfe un peu sur une actualité au fur et à
33:35mesure de ce qui se passe.
33:37Je pense qu'il est beau.
33:39Il présente bien. Il a
33:41un nom connu. On l'a filé
33:43là. Comment est-il arrivé, d'ailleurs,
33:45dans l'échelle ? Parce que quand on pose des questions,
33:47il faut quand même... Je suis en train de penser
33:49à David Dissnard. Il a mis un temps fou, est-ce qu'on le cite
33:51dans les sondages ?
33:53Il n'avait pas de passé par rapport à
33:55Dominique de Villepin. Mais le passé, il est quand même très lointain.
33:57Je pense que ça devrait
33:59faire pchit à une allure
34:01inimaginable. En fait, il faut rappeler aussi
34:03pourquoi il a disparu de la vie politique.
34:05C'est parce qu'il a été abattu
34:07par Nicolas Sarkozy. Souvenez-vous qu'il y avait
34:09une guerre fratricide lorsque les
34:11deux voulaient absolument succéder
34:13à Jacques Chirac.
34:15Les deux... D'ailleurs, si vous avez vu le film
34:17sur l'ascension de Nicolas Sarkozy, c'est très
34:19bien montré. Ces deux hommes-là,
34:21ils étaient en guerre ouverte et c'est Nicolas Sarkozy
34:23qui l'a emporté, tout simplement. Et c'est lui qui a été
34:25président de la République, alors même que
34:27de Villepin voulait lui aussi
34:29pouvoir se présenter.
34:31Il s'est retiré pendant quelques années
34:33et là, il revient. Pourquoi ? Il revient
34:35tout simplement parce qu'à la faveur
34:37du conflit israélo-palestinien, il a décidé
34:39de défendre une ligne
34:41pro-arabe. Et on retrouve un homme
34:43qui a fait toute sa carrière politique
34:45à droite,
34:47se retrouver
34:49à l'ouverture, souvenez-vous,
34:51de la fête de l'humanité, acclamé
34:53par la foule, certainement pas
34:55pour ses positionnements
34:57économiques, écologiques, simplement
34:59sur la question israélo-palestinienne.
35:01Ça dit quelque chose aussi de la façon
35:03dont fonctionnent aujourd'hui les personnalités
35:05politiques sur une
35:07seule question, il a réussi à se recréer
35:09une popularité. Et simplement, une
35:11dernière chose, parce que vous avez
35:13raison de rappeler ces sondages, mais Frédéric
35:15Dhabi, qui a travaillé pour l'IFOP sur ces sondages-là,
35:17il explique quand même
35:19un bémol. C'est-à-dire que oui,
35:21dans ces derniers sondages,
35:23Dominique Villepin est extrêmement
35:25populaire, mais ça ne veut pas du tout dire
35:27que ça va ensuite se répercuter sur les votes.
35:29Vous pouvez être très populaire,
35:31vous pouvez être apprécié,
35:33mais ça ne veut pas du tout dire qu'ensuite
35:35les gens vont voter pour vous. Et donc, cette
35:37distinction, elle est très importante.
35:39Régis.
35:41Noémie
35:43rappelle qu'il a été battu
35:45dans une guerre fratricide,
35:47on se rappelle la plage de la Bôle,
35:49toute cette mise en scène...
35:51Ou on le voit faire son jogging,
35:53rappeler la séquence,
35:55avec des perles d'eau dégoulinées sur son corps
35:57des femmes.
35:59Mais on oublie qu'il a été
36:01battu parce qu'il a
36:03provoqué par une série de mesures
36:05un conflit social
36:07dur, avec manifestations,
36:09et à la fin,
36:11Chirac a retiré le texte,
36:13le projet, donc il a subi
36:15une défaite politique sur
36:17ce qu'il avait entrepris.
36:19Bon, effectivement, aujourd'hui,
36:21il revient
36:23et il va surfer sur une situation
36:25en bénéficiant d'un avantage,
36:27et Sophie a raison,
36:29il a de la prestance, il a de l'allure,
36:31au niveau de l'expression,
36:33et dans, si vous voulez, le royaume des aveugles,
36:35les Borgnes sont rois,
36:37vu la nullité du
36:39corps politique actuel,
36:41je veux dire, si vous écoutez
36:43François Béroud
36:45âne au nez,
36:47sur les étoiles,
36:49qui était l'autre, c'était horrible,
36:51bon, c'est facile, à ce moment-là,
36:53il a cette prestance. Moi, je pense que,
36:55alors, tout ce que
36:57j'ai entendu là, je suis d'accord,
36:59j'ajoute qu'il y a eu
37:01une interview de lui
37:03dans Marianne, mais c'est
37:05totalement creux. Justement,
37:07c'est l'homme de droite qui regrette de pas être
37:09de gauche, ça rappelle un peu Jacques Chirac,
37:11c'est exact, mais sur
37:13les grandes questions du jour,
37:15mais il est d'une faiblesse,
37:17c'est-à-dire qu'il veut ménager la chèvre et le chou,
37:19bon, l'histoire
37:21de l'élection présidentielle au suffrage
37:23universel montre bien que tous ceux
37:25qui étaient présidents deux ans avant
37:27sont toujours finis dans les poubelles de l'histoire.
37:29On se retrouve dans un petit instant,
37:31on va parler de cette taxe.
37:33Trump menace de taxer
37:35de 200% l'alcool européen.
37:37A tout de suite.
37:47Alors, les droits de douane,
37:49après les déclarations de la
37:51ministre du Commerce sur l'existence d'une liste
37:53européenne de 90 pages
37:55de produits venant
37:57des Etats-Unis et pouvant être taxés,
37:59donc en gros c'est l'Europe qui a commencé quand même
38:01dans l'histoire, Donald Trump a répondu
38:03en annonçant des frais de douane
38:05de 200% sur les champagnes,
38:07vins et autres alcools.
38:09Les Etats-Unis en faisant
38:11cela se font mal à estimer Eric Lombard,
38:13c'est sûr que c'est mieux comme ça. Sophie,
38:15vous en pensez quoi ?
38:17Absolument rien.
38:19Bon, merci.
38:21Je pense qu'il change à aller au bout de ça.
38:23C'est bien.
38:25Je vous donne la parole, vous ne me dites rien.
38:27Non, mais ça concerne
38:29les entreprises françaises, ça concerne
38:31nos géants du luxe comme LVMH.
38:33Je vais expliquer pourquoi je dis absolument rien.
38:35Je dis que je n'en pense rien
38:37parce que Trump est
38:39tellement imprévisible à mes yeux
38:41que ça peut demain
38:43complètement changer.
38:45C'est tellement exagéré
38:47qui déséquilibre
38:49complètement les échanges commerciaux internationaux
38:51que je ne peux pas croire
38:53que cette mesure
38:55va être prise et va durer.
38:57Il est actuellement en train
38:59d'agiter ses bras dans tous les sens,
39:01attaquant la Russie,
39:03tout d'un coup
39:05réattaquant l'Ukraine,
39:07ne pouvant pas blairer l'Europe.
39:09Je n'attache pas,
39:11je n'arrive pas à prendre en considération
39:13ce que Trump annonce.
39:15Oui, vous avez raison, il ne faut pas prendre
39:17ses paroles au pied de la lettre.
39:19On sait qu'il dit
39:21des choses mais qu'il peut faire l'inverse.
39:23Souvenez-vous de toutes ses grandes annonces,
39:25notamment celle qui annonçait une riviera à Gaza.
39:27Il annonçait qu'il allait vider Gaza
39:29de sa population.
39:31Décision absolument inhumaine mais qui n'a jamais eu lieu
39:33puisque cette semaine il est revenu là-dessus
39:35en expliquant que ce n'était pas du tout dans ses projets.
39:37Je rejoins ce qui vient d'être dit.
39:39Il y a toujours un immense écart entre ce qu'il dit
39:41et ce qu'il fait. Maintenant quand même,
39:43au-delà de cette annonce-là,
39:45il faut bien comprendre que depuis le premier
39:47jour de son mandat,
39:49il s'est placé comme un adversaire de l'Europe.
39:51Il s'est donné pour
39:53objectif d'écraser ses concurrents
39:55pour résister.
39:57Il y a une idée qui me paraît très importante
39:59aujourd'hui et qui ne l'était
40:01pas avant qu'il arrive au pouvoir et qu'il prenne
40:03ce genre de décision. C'est qu'aujourd'hui, quand on est
40:05patriote, on ne peut pas être trumpiste.
40:07C'est très important.
40:09Je ne supporte plus les gens qui nous
40:11expliquent qu'on est
40:13patriote, qu'on aime notre pays
40:15et qu'il faut prendre exemple
40:17sur Donald Trump. Aujourd'hui,
40:19Donald Trump s'est placé lui-même comme un adversaire.
40:21Depuis le début de la guerre en Ukraine
40:23et depuis qu'il est surtout arrivé au pouvoir,
40:25il a exclu l'Europe des négociations.
40:27Aujourd'hui, il nous annonce,
40:29qu'il les mette ou pas en place,
40:31des taxes qui vont être énormes sur nous.
40:33Aujourd'hui, Donald Trump doit être vu comme un adversaire
40:35et quand on défend la France, on ne peut pas
40:37le défendre lui.
40:39Alors, peut-être Régis ?
40:41Oui, Noemi,
40:43c'est peut-être, effectivement,
40:45par rapport à Trump, le moment
40:47de quitter la servilité
40:49dont on a fait preuve vis-à-vis
40:51des Etats-Unis pendant très longtemps.
40:53C'est-à-dire qu'il y avait un alignement,
40:55on a fait la campagne de Kamala Harris,
40:57etc., et on a été
40:59véritablement considérés
41:01aux Etats-Unis,
41:03ou ce que disait Emmanuel Todd,
41:05où les gens,
41:07les élites,
41:09nous méprisaient de ce point de vue.
41:11Bon, aujourd'hui,
41:13c'est une bataille, il faut se rappeler
41:15ce qu'a dit Marco Rubio, il a dit
41:17l'unipolarité dominée par
41:19les Etats-Unis, c'est terminé, ce sera la multipolarité,
41:21mais on y sera les meilleurs.
41:23Donc, c'est la bataille. Effectivement,
41:25on est concurrent, ils ne nous aiment pas.
41:27Alors, les annonces 200%,
41:29qui dit mieux, 300%,
41:31la prochaine fois, c'est du
41:33protectionnisme,
41:35on va être emmenés sur ce terrain-là,
41:37mais vous avez raison,
41:39les Etats-Unis sont
41:41un concurrent, un concurrent
41:43féroce, et moi,
41:45j'entends
41:47ces histoires
41:49de droits de douane, alors, comme par hasard,
41:51juste après, on négocie, ça s'est passé avec le Canada,
41:53ça s'est passé avec le Mexique,
41:55donc, bon, c'est
41:57de la gesticulation à tous les étages.
41:59En revanche, j'ai écouté ce qu'il a dit hier,
42:01à Marc Rutte, le patron de l'OTAN,
42:03il a dit, oui, oui, mais attendez,
42:05le Danemark, le Groenland,
42:07on va le prendre, c'est loin du Danemark,
42:09je suis décidé,
42:11ce qui est quand même inouï, c'est-à-dire
42:13que l'ordre fondé sur les règles
42:15existe toujours,
42:17et c'est en ça que
42:19je pense à la première
42:21ministre danoise qui est venue dire
42:23oui,
42:25le principal danger,
42:27c'est la Russie, etc., alors que
42:29les Etats-Unis, l'allié de l'OTAN
42:31auquel appartient
42:33le Danemark, lui dit,
42:35oui, je vais vous prendre une partie de votre territoire,
42:37vous voulez l'annexer ? Il l'a répété
42:39hier encore. Donc,
42:41oui, on a intérêt à être
42:43très vigilants, à faire très attention,
42:45mais Sophie a raison,
42:47il est imprévisible dans
42:49ses gesticulations, c'est très difficile
42:51de savoir ce qui est vraiment sérieux, ce qu'il n'est pas,
42:53son projet, on le connaît,
42:55il veut, la priorité c'est quand même
42:57interne, c'est quand même interne,
42:59c'est casser
43:01l'État démocrate.
43:03C'est pas sans conséquence,
43:05vous avez vu avec la réponse du Canada,
43:07avec la réponse Arnaud.
43:09Ce qui me marque toujours, c'est
43:11il se trouve que par un...
43:13Ah, c'est Windows
43:15qui redémarre peut-être,
43:17les Américains ont déjà coupé Windows, c'est terminé.
43:19Je connais
43:21bien les Etats-Unis, je connais
43:23vraiment bien les Américains, parce que par
43:25un accident familial, la moitié de ma famille
43:27est américaine.
43:29Pas de bol.
43:31Il se trouve que les gens font
43:33souvent une erreur en pensant que quand on voit les Américains,
43:35à force de voir des séries et puis de voir des gens
43:37qui nous ressemblent quelque part, parce qu'à la base
43:39il y a quand même beaucoup d'Européens qui sont allés en Amérique,
43:41on pense qu'ils sont pareils que nous. En fait, ils sont pas
43:43du tout pareils que nous.
43:45De même, de la création idéologiquement,
43:47ils nous méprisent.
43:49L'Europe, c'est la corruption pour eux.
43:51C'est la corruption, c'est la lâcheté,
43:53il suffit de se rappeler ce que
43:55pensent un certain nombre de personnalités,
43:57y compris des gens où tout le monde pense que ce sont nos amis
43:59comme Barack Obama. Barack Obama,
44:01il faut lire ce qu'il a écrit sur Paris.
44:03Quand je suis venu à Paris, je me suis retrouvé au milieu d'une histoire
44:05d'amour qui n'était pas la mienne.
44:07Non, ils n'aiment pas la France,
44:09ils n'aiment pas l'Europe. Le seul pays qu'ils aiment bien,
44:11c'est l'Angleterre.
44:13Mais c'est pas vrai.
44:17Ce qu'ils font, c'est qu'ils estiment
44:19que de toute façon, nous taper dessus,
44:21il n'y a pas faute.
44:23En plus, nous sommes des faibles.
44:25Comme ils ne respectent que la force,
44:27ils nous considèrent à la fois des concurrents
44:29et en plus des concurrents faciles
44:31pour marcher dessus.
44:33En plus, ils ont un autre avantage,
44:35c'est que c'est la première puissance mondiale
44:37et c'est la première armée mondiale.
44:39Et que nous ne pouvons rien faire sans eux.
44:41Ils l'ont déjà fait de taxer.
44:43L'histoire de la taxation
44:45à 100%, c'est déjà arrivé, c'était sur le Roquefort.
44:47Vous vous en rappelez, sur le Roquefort,
44:49il y avait eu 100 ou 150% de taxes.
44:51Sur le vin et sur les alcools,
44:53ils l'ont déjà fait.
44:55De toute façon, les vins,
44:57les importations de vins, ça ne touche pas
44:59une grosse partie de la population américaine
45:01qui s'en fout en vérité.
45:03Tandis que nous, les produits d'importation américains,
45:05c'est de la haute technologie.
45:07Le Charles de Gaulle ne peut pas fonctionner
45:09sans les appareils américains à bord.
45:11C'est de l'économie.
45:13C'est de l'économie.
45:15Ok, ça ne représente peut-être pas beaucoup,
45:17sauf qu'il va y avoir des mesures de rétorsion.
45:19L'Allemagne a déjà dit qu'il fallait céder.
45:21Je ne sais pas comment on va faire.
45:23Et même Mme von der Leyen explique
45:25que de toute façon, il faudra lâcher
45:27avec les Américains.
45:29C'est de la gesticulation.
45:31Sauf que d'un côté, c'est sérieux.
45:33De l'autre côté, ce n'est pas vraiment sérieux.
45:35Encore une fois, on parle tout le temps
45:37du réarmement,
45:39de l'Europe qui va
45:41mettre ses poitrines contre l'armée russe.
45:43Avec quoi ? Avec des avions américains
45:45qui ne peuvent pas décoller si les Américains ne nous autorisent pas ?
45:47Je suis d'accord
45:49avec plein de choses qui ont été dites.
45:51J'ai vécu aux Etats-Unis enfant
45:53et pour moi, c'est le paradis perdu.
45:55Les Etats-Unis, dans les années
45:5775, c'était merveilleux.
45:59Donc j'aime les Américains.
46:01Ils nous aimaient énormément.
46:03C'était l'époque où la France
46:05c'était ce qu'il y avait de plus paradisal.
46:07Même à l'école, les enfants regardaient, etc.
46:09Le rêve américain.
46:11Et ça a changé.
46:13Mais l'Amérique,
46:15elle est très variée.
46:17Il y a effectivement un peuple américain
46:19à une forme de décadence intellectuelle
46:21terrible. Je ne sais pas comment elle est venue.
46:23Et puis, il y a quand même
46:25tous ceux, les banquiers,
46:27les hommes d'affaires, il y a toute une catégorie
46:29d'entreprises
46:31qui travaillent avec les nôtres et qui sont des grosses entreprises
46:33qui sont pas...
46:35qui sont favorables
46:37à la France. Voilà. On a toujours
46:39en plus quand même le souvenir, moi je veux bien,
46:41ils nous ont sauvés quand même les Américains.
46:43Ça a été les gendarmes de l'Europe.
46:45Ils ont quand même toujours été là quand on les a appelés.
46:47Ils sont plantés dans beaucoup de pays étrangers.
46:49On est bien d'accord.
46:51Mais là, ils sont plus là. Ils ont dit qu'ils viendraient plus.
46:53Ils ont dit que c'était fini.
46:55Donc ça, c'est un vrai choc.
46:57Et vice-versa, Sophie.
46:59L'indépendance américaine, c'est la bataille
47:01de Yorktown. Il y a plus de soldats français sur le terrain
47:03que de soldats américains. C'est vrai, mais donc c'était des alliés.
47:05Moi, ce qui me touche, c'est qu'on a une rupture.
47:07Une rupture
47:09d'alliance et un retournement.
47:11C'était traditionnellement, j'arrive pas
47:13à m'en convaincre,
47:15les Etats-Unis, c'était des amis.
47:17Alors là, on vient de déclarer que c'est plus le cas.
47:19Maintenant, Quentin,
47:21Ils viennent de déclarer.
47:23Oui, on vient de déclarer, mais
47:25Macron a quand même expliqué qu'ils n'étaient pas
47:27terribles non plus.
47:29Donc, ce que je veux dire, c'est que
47:31on n'a en plus pas de moyens
47:33de lutter contre ce type de rétorsion,
47:35sauf que les Etats-Unis, la bourse baisse,
47:37les boîtes sont pas contentes, et qu'il y en a
47:39plein qui commencent à râler. Et que c'est pas ce
47:41qu'ils ont voulu. Puis qu'ils comprennent rien, comme nous.
47:43On sait pas ce qu'ils veulent faire, les Américains non plus.
47:45Et je dois dire qu'ils doivent pas très bien
47:47comprendre les droits de douane à ce niveau-là.
47:49Donc, je crois qu'il est
47:51presque urgent de ne pas s'inquiéter, mais il est aussi
47:53important d'arrêter de croire
47:55qu'on va faire,
47:57on va réarmer, alors que l'industrie
47:59chute considérablement,
48:01qu'on ne peut rien faire, que notre pays va mal.
48:03On ferait mieux de se recentrer sur notre pays
48:05allégé, comme ils l'ont dit, etc.
48:07C'est un gouvernement qui est immobile,
48:09qui ne fait rien pour les boîtes.
48:11Il y a 50% de création
48:13d'industrie en moins.
48:15C'est terrifiant ce qu'il se passe. Occupons-nous
48:17de nous ! Et là, on pourra réagir
48:19économiquement, parce que c'est la seule chose qu'on
48:21pourra faire. Sophie, moi je voulais pas quand même
48:23l'époque des Freedom Fries.
48:25C'est quoi ? Oui, les Fries de la liberté.
48:27Oui, parce qu'il fallait plus
48:29appeler ça les French Fries, parce que nous avions pas
48:31autorisé les avions américains à survoler
48:33le territoire national pendant la Deuxième Guerre
48:35d'Irak. Et c'est pas
48:37la seule fois. Sophie,
48:39vous avez vécu aux Etats-Unis, on est un certain nombre à regarder
48:41des séries venues des Etats-Unis ou des films.
48:43Vous avez vu la représentation de la France à chaque fois ou pas ?
48:45Non, j'ai pas fait attention.
48:47Le con, le méchant,
48:49l'arrogant, le lâche,
48:51etc. Ou alors,
48:53quand c'est le contraire, c'est un tout petit Napoléon, mais un Napoléon
48:55nain, parce qu'il pense que Napoléon était nain
48:57et caractériel.
48:59C'est la réalité. Ou soit des mimes
49:01aussi dans les rues, des mimes
49:03ou des gens exprimant... C'est très con, c'est le dernier film
49:05sur Napoléon qui est extraordinaire, qui est à sa gloire.
49:07Oui, c'est un Anglais qui a fait le film.
49:09Est-ce qu'il est extraordinaire ?
49:11On n'est peut-être pas tous d'accord.
49:13C'est un Anglais qui l'a fait.
49:15Le film le décrit comme un amour au transi
49:17complètement manipulé par Joséphine.
49:19Je ne suis pas tout à fait certaine
49:21que cette chaîne de guerre
49:23ait été vraiment menacée uniquement par ça.
49:25Les rapports avec les Etats-Unis,
49:27ils ont été...
49:29Ils ont connu des hauts et des bas. Moi, je me rappelle,
49:31privilège de l'âge, je me rappelle
49:33très bien le temps
49:35du général de Gaulle.
49:37Et les rapports avec les Américains,
49:39c'était chaotique,
49:41carrément.
49:43Il faut lire les livres
49:45de Branca sur ce sujet.
49:47Mais,
49:49je veux dire,
49:51cette réalité
49:53nouvelle
49:55pour nous, que l'arrivée de
49:57Trump au pouvoir, il faut
49:59qu'on apprenne cette nouvelle
50:01réalité parce qu'on a été
50:03annoncés. Pendant les 4 ans
50:05de présidence Biden, on a tout soutenu.
50:07Notre presse a été
50:09anti-Trump au possible.
50:11C'est vrai. Anti-Trump et pas forcément...
50:13Annoncer qu'elle allait
50:15gagner, qu'Harris allait gagner. Tout d'un coup,
50:17on a Trump.
50:19Et on a du mal à s'adapter.
50:21Il faut qu'on prenne en compte cette réalité.
50:23C'est fini pour aujourd'hui. Juste un petit coup de cœur,
50:25un gros coup de cœur pour Patrick Klugman, l'avocat
50:27qui a réussi à gagner le procès
50:29dans lequel il défendait Aurore Berger
50:31Médine, le rappeur, elle l'avait traité
50:33de rappeur islamiste et il a été
50:35débouté de sa plainte. On rappelle que Médine
50:37avait publié, avait fait des affiches
50:39dans le métro pour son concert au Bataclan
50:41avec un djihad énorme.
50:43Donc, Aurore Berger
50:45l'a traité de rappeur islamiste
50:47et elle a gagné. Voilà.
50:49Ce sera le mot de la fin. Très bon week-end à tous.
50:51Et tout de suite, c'est Alexis Poulin.