Refus d'obtempérer / Zineb El Rhazoui / Loi immigration

  • l’année dernière
Mettez vous d'accord avec Régis de Castelnau, avocat (blog : « Vu du droit »), Auteur de « Une justice politique » (L'artilleur) et membre de la rédaction Front Populaire, Jonas Haddad, conseiller régional de Normandie, avocat, Michel Taube, fondateur du site d'information Opinion Internationale, fondateur « d 'Ensemble contre la peine de mort » et Alex Darmon, journaliste politique, Youtubeur (chaîne Les indécis)

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2023-12-11##
Transcript
00:00 - Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
00:06 - Avec vous sur Sud Radio, nous commentons l'actualité avec aujourd'hui Régis de Castelnau.
00:12 Bonjour Régis.
00:13 - Bonjour Valérie.
00:14 - Vous êtes avocat, vous publiez vos pensées, vos réflexions sur un blog "Vu du droit",
00:20 vous avez publié une justice politique aux éditions L'Artilleur et vous êtes également
00:24 membre de la rédaction de Front Populaire.
00:26 Jonas Haddad, bonjour.
00:27 - Bonjour.
00:28 - Conseiller régional de Normandie.
00:29 Vous êtes également avocat.
00:30 Michel Taub, fondateur du site d'opinion d'information, pardon, Opinion Internationale, bonjour.
00:35 - Bonjour Valérie.
00:36 - Vous êtes également le fondateur d'Ensemble contre la peine de mort et Alex Darmon, journaliste
00:40 politique.
00:41 - Bonjour.
00:42 - Et on vous retrouve sur Youtube avec votre chaîne de débat "Les Besins d'Essie".
00:45 On va parler de la loi immigration, évidemment, immigration pardon.
00:49 On va parler des parents défaillants, la proposition d'Aurore Berger de sanctionner
00:56 les parents dont les enfants auraient commis des infractions, des incivilités et puis
01:02 refus de tempérer deux morts en Seine-et-Marne, ça continue.
01:06 Bref, on commence avec vos coups de cœur et vos coups de gueule.
01:10 Alex, c'est un coup de cœur ?
01:11 - Oui, c'est un coup de cœur.
01:13 "We will dance again", c'est le nouveau tatouage de l'otage franco-israélienne Mia
01:20 Sham, cette franco-israélienne de 21 ans, vous savez, qui a été enlevée et séquestrée
01:25 pendant 55 jours par le Hamas dans la bande de Gaza, avant-hier.
01:29 Sur ses réseaux sociaux, elle a affiché sur son avant-bras, c'est très fort de symbole,
01:34 sur son avant-bras son nouveau tatouage "We will dance again", qui veut dire "Nous danserons
01:39 à nouveau".
01:40 Et j'ai trouvé ça vraiment magnifique parce qu'en dessous, elle y met la date, 7 octobre
01:44 2023, en disant qu'elle n'oubliera pas ceux qui ne sont pas revenus, ceux qu'on n'a pas
01:48 encore ramenés et qu'elle retournera danser.
01:50 C'est magnifique parce que finalement, ça dit beaucoup de choses de ce peuple, peuple
01:55 israélien, de ce peuple israélien qu'a subi, ce peuple juif aussi qu'a subi au long de
01:59 l'histoire plein de drames, pogroms, shoah parmi tant d'autres, et pogroms de Russie
02:04 je voulais dire, et aussi donc le 7 octobre 2023.
02:07 Et elle n'oubliera pas ceux qui ne sont pas encore revenus quand elle ira danser.
02:11 Et je crois que c'est important de le dire parce que vous avez encore aujourd'hui près
02:14 de 120 otages qui sont retenus par ces terroristes du Hamas, dont on ne parle pas, dont 4 franco-israéliens,
02:21 dont on ne parle pas du tout, même en France, dont les deux papas, vous savez, dont les
02:27 enfants ont été libérés il y a quelques jours.
02:30 Et je trouve ça bien qu'on puisse avoir un peu de lumière avec ce message, avec cet
02:34 avant-bras, je le répète parce que c'est fort de symbole, cet avant-bras, ce tatouage,
02:37 il faudra écouter ce qu'elle a raconté le moment où elle voudra parler, donc voilà
02:40 c'était un coup de cœur un peu différent avec un peu d'espoir et un peu de lumière
02:44 et Dieu sait que la lumière fait du bien en ce moment.
02:46 On continue, Michel Taubes, c'est un coup de gueule.
02:50 Oui, c'est un petit peu une forme d'exaspération.
02:54 D'abord, je voudrais saluer le coup de cœur parce que finalement la vie est plus forte
03:00 que la mort et la joie, la danse, parce que la danse c'est quand même très important
03:05 je pense dans la culture de toutes celles et ceux qui résistent à l'islamisme radical.
03:11 Il ne faut pas oublier que pour les islamistes, la danse, la musique sont interdites, sont
03:18 l'incarnation du mal.
03:19 Et donc malheureusement dans la tragédie, dans le crime contre l'humanité du 7 octobre,
03:24 le fait qu'ils s'en soient pris à une rave-party, c'était malheureusement porteur
03:28 d'une symbolique extrêmement puissante de cette guerre à laquelle nous sommes confrontés.
03:35 Donc bravo pour ce choix.
03:37 Moi ce que je voulais dire c'est qu'en fait Gérald Darmanin, franchement c'est
03:42 de la communication.
03:43 Il a annoncé la prochaine dissolution d'Academia Christiana, donc ce n'est pas une société
03:52 privée de formation en valeur chrétienne, c'est une académie de formation d'éducation.
04:00 Non c'est un mouvement catholique traditionnaliste d'extrême droite que je ne connaissais pas
04:04 et dont il a annoncé la prochaine dissolution au conseil des ministres sous prétexte que
04:09 c'est une mouvance qui légitime la violence et le recours aux armes.
04:13 En fait franchement, à quoi ça sert ? Parce que des groupuscules de personnes qui sont
04:22 effectivement certainement dangereuses, elles se sont déjà à la seconde où l'annonce
04:27 a été faite de leur prochaine dissolution reconstituées sous d'autres noms, d'autres
04:32 formes d'organisation.
04:33 Je pense que franchement c'est vain.
04:36 Et donc si vous voulez communiquer pour ne pas obtenir des résultats efficaces, c'est
04:43 totalement contre-productif.
04:45 Donc je pense que Gérald Darmanin qui s'est fait une spécialité d'annoncer des dissolutions
04:49 de mouvances, certes violentes, certes sur des idées très condamnables, que ce soit
04:53 à l'extrême gauche ou à l'extrême droite, honnêtement ce n'est pas cela qui va permettre
04:58 de remettre de l'ordre public dans notre société dont notre société a pourtant grand
05:02 besoin.
05:03 - Non, non, mais c'est...
05:04 - Alors, Valérie, je voulais dire un petit mot là-dessus parce qu'Academia Christiania,
05:09 c'est le schisme le fèvre, comme dans le film "Les nouveaux monstres", schisme le fèvre.
05:14 Ce sont ceux, les adeptes de Saint-Pycinque, j'en ai connu quelques-uns, des espèces d'allumés,
05:19 bon je suis d'autant plus à l'aise pour en parler que je suis moi-même athée.
05:22 Donc, mais ça suffit M. Darmanin, ça suffit, c'est un pur délit d'opinion.
05:29 Alors on dit qu'ils sont identitaires, je sais pas, j'ai été voir un...
05:32 Ils parlent de l'identité de la France, ils disent que c'est le Christ roi qui doit être
05:36 honoré etc.
05:37 - On ne peut pas que.
05:38 - Donc je trouve ça grotesque, mais Darmanin systématiquement piétine les libertés et
05:44 il le fait dans un souci de propagande éhontée parce que, qu'est-ce qu'il a voulu faire ? Il
05:50 a voulu équilibrer l'offensive qui est lancée contre le lycée AVEROS, offensive qui est
05:56 liée aux enseignements qui y sont dispensés, il y a quand même de sacrés problèmes.
06:01 Donc hop, on tape sur des groupuscules, je pèse mes mots, inoffensifs, pour essayer
06:10 d'équilibrer, mais surtout on prend de très très mauvaises habitudes.
06:14 C'est-à-dire que la liberté d'association existe, la liberté d'expression et de manifestation
06:21 existe, la liberté d'opinion est sacrée, on a le droit de penser ce qu'on veut dans
06:25 sa tête, et bien M. Darmanin passe son temps à les piétiner en violant la déclaration
06:30 de loi de l'homme.
06:31 Moi je suis scandalisé, alors ça peut apparaître paradoxal vu ce que je pense du ridicule des
06:37 convictions de ces gens, mais ça suffit quoi, parce que ce sera qui les prochains ?
06:42 Non, simplement, moi je suis d'accord avec le fait qu'il faut arrêter de dissoudre un
06:48 tour de bras des associations, le message est complètement brouillé et voilà, ça veut
06:53 dire que demain vous faites une association d'amicales, de copains qui aiment bien le
06:56 PSG, si vous avez des changophobes, ce qui est dans ces cas dans les tribunes et c'est
07:00 bien malheureux, votre association sera dissoute.
07:03 Néanmoins, cette association-là particulièrement, c'est pas que des armes ou quoi, enfin si
07:10 je me trompe, je crois bien que c'est cette association qui, pendant l'été, avait
07:14 traité et qualifié les juifs de sous-hommes, à un moment donné.
07:16 Non, non, non, non, c'est pas eux.
07:20 Vous vérifierez Régis.
07:21 Non, non, ce qui s'est passé, ce n'est pas ça.
07:25 Il y a eu, elle a été dissoute, c'était dans une espèce d'université d'été, il
07:31 y avait un illuminé qui avait dit que c'était une erreur parce que ça avait ouvert la voie
07:36 à la dégringolade de la France, qu'on ait donné la nationalité, vous savez c'était
07:42 Robespierre d'ailleurs, qui avait donné la nationalité française aux juifs.
07:47 Donc c'était ça, c'était déjà, non, non, vous aviez un orateur qui aurait dû
07:53 être trop poursuivi, qui aurait dû peut-être être poursuivi, mais si vous voulez, le
07:57 contrôle de la liberté d'expression, c'est a posteriori par le juge, c'est pas M.
08:03 Darmanin.
08:04 Peut-être qu'on ferait...
08:05 Oui, et que ça démontre juste une chose, c'est qu'en fait, l'exécutif tel qu'il
08:09 est actuellement n'exécute plus, et comme il n'exécute plus et que la sécurité ne
08:13 règne plus, l'ordre ne règne plus, on se contente de dissoudre des choses qui sont
08:16 déjà en fait...
08:17 Moribonde, non, enfin, pas Moribonde, mais pas forcément...
08:21 Non, Moribonde, et je veux dire, par exemple, lorsque vous avez aujourd'hui sur notre sol
08:26 encore des dizaines, et c'est dit par le ministre de l'Intérieur lui-même, de mosquées qui
08:30 prêchent un islam radical qui ne sont pas fermées.
08:33 Ces mosquées-là ne sont toujours pas fermées, et des gens qui là ont des appels très clairs
08:38 au djihad, pour le coup, tous les vendredis, et que par ailleurs, si je reprends ce qui
08:42 s'est passé à l'occasion des émeutes, les condamnations n'ont pas été faites,
08:46 puisque par nature vous n'allez pas dissoudre des groupes entiers de personnes qui se trouvent
08:49 dans les banlieues, ce qui choque les gens, je pense, c'est pas tant qu'on veuille mettre
08:54 un terme à la propagation de la haine, même de groupuscules catholiques, ce qui choque
08:57 les gens, c'est qu'on soit très très fort et dur avec ceux qui semblent un peu inoffensifs,
09:02 et qu'on soit très faible avec ceux qui semblent beaucoup plus violents.
09:05 - Bien sûr, on va reparler de tout ça dans un instant, moi j'aurai un coup de gueule
09:10 également à suivre.
09:12 On se retrouve tout de suite, d'abord notre gagnant, peut-être notre gagnante, c'est
09:18 Joël, bonjour Joël.
09:19 - Bonjour Valérie.
09:20 - D'où nous appelez-vous ?
09:21 - Alors d'un petit village à la porte des Cévennes qui s'appelle Branoulle et Taillade.
09:27 - Branoulle et Taillade, bon bah écoutez, on est ravis de découvrir ce village ce matin,
09:33 vous préparez Noël ?
09:34 - Oui bien sûr, oui bah là malheureusement j'ai le Covid donc je suis au ralenti, mais
09:41 bon ça va quoi, la santé ça va mieux.
09:44 - Ecoutez, écoutez Sud Radio, je pense que tout ira mieux, forcément.
09:50 Alors c'est le moment d'ouvrir votre cadeau.
09:53 Alors, et bien écoutez, vous avez gagné un coffret d'une valeur de 300 euros comprenant
10:02 une sublime enceinte connectée, la Bubble Lamp Design avec chargeur à induction, votre
10:10 enceinte radio étanche pour écouter même dans votre baignoire Sud Radio, sous la douche
10:15 et d'autres surprises connectées avec la marque Lexson.
10:19 Vous pouvez aller voir évidemment comment ça fonctionne et tous les objets de Lexson
10:24 Design sur leur site.
10:26 Vous allez la garder ou l'offrir ?
10:28 - Ah non non, je vais la garder.
10:30 - Ah bah très bien, écoutez voilà, ça vous permettra d'écouter encore plus souvent
10:35 Sud Radio.
10:36 Merci Joël.
10:37 - Ah bah tous les jours, je suis branchée toute la journée.
10:41 - Ah bah c'est très bien.
10:42 - Merci beaucoup.
10:43 - Merci pour votre fidélité, passez de très bonnes fêtes.
10:44 Nous on se retrouve dans un instant pour continuer à commenter l'actualité.
10:47 A tout de suite.
10:48 - Sud Radio, parlons vrai.
10:51 - Parlons vrai.
10:52 - Sud Radio, parlons vrai.
10:53 - Carrefour.
10:54 - Si je vous dis, Philippe.
10:55 - De Jean-Paul Delperrier, Jean-Paul vous êtes à Caïn-sur-Mer aujourd'hui.
11:00 - Bonjour à vous, ma chère Valérie, bonjour à tous.
11:03 L'hippodrome de la Côte d'Azur va nous accueillir aujourd'hui pour le tiercé quartet quintet
11:07 plus dans le prix 4 coups, un stipple chaise long de 4200 mètres avec 14 concurrents.
11:13 L'anneau 13 de Walfer sera donc mon favori.
11:15 Ce cheval est le plus régulier dans la discipline avec l'as galop du large.
11:19 11 revues de prince, 5 jouvencelle, 6 affortunato, 3 saignons et 7 jimblemoon.
11:26 13 as, 11, 5, 6, 3 et 7.
11:30 En sélection du jour, Lyon-Lassoy, Réunion 4, Courses 5 avec le 11 skipper.
11:37 - Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
11:44 - Et on est ensemble pour commenter l'actualité avec aujourd'hui Jonas Haddad, conseiller
11:48 régional de Normandie.
11:50 Vous êtes également avocat.
11:51 Michel Taub, fondateur du site d'information Opinion Internationale, également fondateur
11:55 d'Ensemble contre la peine de mort.
11:57 Alex Zarmand, journaliste politique et également vous dirigez une chaîne de débats politiques
12:03 sur Youtube, les Indes et si régiste de Castelnau.
12:05 Avocat, votre blog "Vu du droit", votre livre "Une justice politique" aux éditions L'Artilleur
12:10 est membre de la rédaction de Front Populaire.
12:12 On va revenir sur la loi immigration aujourd'hui.
12:15 Faut-il des quotas de régularisation entre autres comme le propose Edouard Philippe ?
12:19 Est-ce que cette loi sera débattue aujourd'hui à l'Assemblée ?
12:23 On va essayer de démêler cela.
12:25 On va parler des parents des faillants, le gouvernement veut des travaux d'intérêt
12:28 général.
12:29 Bref, beaucoup de sujets.
12:30 Avec vous, on continue notre tour de table.
12:33 Jonas, vous vouliez revenir sur une information qui, selon vous, n'a pas été assez bien
12:39 expliquée, c'est-à-dire cet accord européen sur l'intelligence artificielle.
12:43 Alors une information qui est passée totalement inaperçue alors que pourtant ça aura des
12:46 conséquences sur notre économie, notre société.
12:48 Vous le savez, tout le monde regarde l'intelligence artificielle comme le nouveau défi du siècle.
12:53 Et là, encore une fois, pour moi, l'Europe a failli.
12:55 Pourquoi elle a failli ? Parce que, comme le dit le proverbe, souvent l'Amérique innove,
12:59 la Chine copie et l'Europe réglemente.
13:02 Donc on n'a pas de champion d'intelligence artificielle, mais comme on est des champions
13:05 de la régulation, on a décidé de réguler notre intelligence artificielle.
13:09 Résultat des courses, nous allons peut-être devenir une colonie numérique puisque le
13:14 continent américain et le continent asiatique ne connaissent pas de telles réglementations.
13:17 Donc eux, ils vont pouvoir continuer à développer Tchad GPT qui va peut-être potentiellement
13:23 menacer la plupart des emplois dans ce pays.
13:26 Les Asiatiques, et notamment avec les Chinois, avec TikTok, vont pouvoir continuer à développer
13:31 des algorithmes d'intelligence artificielle qui captent l'intention de nos enfants et
13:35 qui font en sorte qu'ils ne regardent même plus ce qui se passe dans les écoles.
13:38 Et nous, qu'est-ce qu'on fait ? On réglemente, on régule, surtout pour que n'existe pas
13:42 et n'émerge pas des champions européens d'intelligence artificielle.
13:45 On fait exactement pour moi la même erreur que ce qu'on a fait notamment avec la fin
13:49 de l'automobile thermique en 2035, c'est-à-dire en voulant avoir de bonnes intentions.
13:53 Mais en étant les seuls à les avoir, on ouvre la voie à des continents entiers qui
13:58 n'ont absolument pas les mêmes intentions que nous, de la même façon qu'on l'avait
14:01 fait à l'époque sur le nucléaire, en considérant qu'en arrêtant le nucléaire, on pourrait
14:05 être autonome et souverain.
14:07 C'est toujours le même mécanisme, l'Amérique innove, la Chine copie et l'Europe réglemente
14:12 pour un sujet qui est tellement grave que l'intelligence artificielle.
14:15 - Oui, c'est très clair ce que vient de dire Jonas et c'est très vrai.
14:21 Malheureusement.
14:22 - C'est ce qui s'était passé avec le RGPD, le règlement sur la gestion des données.
14:26 Ils ont inventé Google et nous on a inventé le RGPD.
14:30 Il faudrait investir dans une intelligence artificielle européenne, ils mettent des
14:36 centaines de milliards d'euros parce que c'est l'avenir, tout en évidemment réglementant.
14:42 Mais voilà, ce sera à la marge.
14:45 - Régis, avec vous on va revenir, vous vouliez dire quelque chose sur l'intelligence artificielle ?
14:50 - Juste une petite proposition pour les Jeux Olympiques, il faudrait mettre une épreuve
14:54 de tir dans les pieds.
14:55 Je pense que les Européens sont forts, ils auraient beaucoup de médailles d'or.
14:59 J'aime bien la formule, l'Amérique innove, souvent en récupérant les ingénieurs du
15:05 monde entier, la Chine copie et l'Europe réglemente.
15:10 Je la garde, merci.
15:12 - Il y a un copyright, mon frère.
15:15 - Régis, c'était un coup de gueule ?
15:18 - Non, un coup de gueule, c'est plutôt la consternation devant le niveau de nos gouvernants.
15:24 Madame Pannier-Runacher, qui ne semble pas le...
15:30 me dit-on souvent, les jeunes, le couteau le plus affûté du tiroir.
15:34 Il y a eu le problème de la bougie d'Anouka allumée à l'Élysée.
15:41 Je n'ai pas trop suivi, je n'ai pas trop suivi.
15:43 C'est du Macron, il ne va pas à la manif contre l'antisémitisme et puis il fait ce truc-là.
15:49 Même Lecrif a critiqué, ce n'était peut-être pas le moment, ce n'était peut-être pas
15:55 ce qu'il fallait faire.
15:56 Moyennant quoi, Agnès Pannier-Runacher est interviewée par un journaliste qui lui fait
16:01 part de ses critiques qui ont été nombreuses quand même.
16:03 Et elle répond "mais pas du tout, on est très laïque, regardez, on a interdit la baïa
16:07 dans les collèges".
16:08 C'est-à-dire que si vous voulez, oui, on est très laïque puisqu'on tape sur les musulmans.
16:15 Alors qu'elle soutenait l'initiative d'Emmanuel Macron.
16:21 Je veux dire, c'est ridicule quoi, au bout d'un moment, d'être à ce point coupé des réalités.
16:28 Alors moi je suis partisan de l'interdiction de la baïa dans les collèges, tout à fait.
16:32 Mais le problème, prendre ça comme exemple, pour justifier ce qui s'est passé à l'Élysée,
16:39 ce n'était pas très malin.
16:41 Et j'insiste, ce n'est pas très important, je pense qu'il n'y a pas beaucoup de monde
16:44 qui a regardé cette chaîne, je ne sais pas laquelle c'était, mais ce qui me navre,
16:49 c'est le niveau de nos gouvernants.
16:51 C'est quand même assez lamentable.
16:54 Je crois qu'ils ont un peu ramé pour justifier effectivement ce qui s'est passé à l'Élysée.
17:02 Non, il y a Mme Braun-Pivet qui a dit qu'elle pensait que c'était une erreur
17:07 et que le président aurait mieux fait de venir à la manifestation.
17:11 Il s'est justifié tout de suite derrière, le président de la République, c'est une erreur, clairement.
17:15 Et il s'est justifié tout de suite derrière, puisqu'on l'a vu vendredi en visite à Notre-Dame.
17:19 Et au micro de vos confrères de France 2, pour lui, il n'y avait pas d'erreur,
17:24 c'était touché au sacré, il ne fallait pas gommer la laïcité, la laïcité fait partie de la nation.
17:29 Celui qui a commis une erreur, c'est surtout le grand rabbin de France, Raim Corcea,
17:33 que je respecte beaucoup, mais qui, honnêtement, c'est lui qui a commis,
17:38 c'est lui qui sent, à mon avis, consulter le chef de l'État, allumer cette bougie.
17:43 Après, Mayank Macron est un peu le propriétaire de l'Élysée, il aurait pu...
17:48 - Franchement, il y avait un chandelier qui était posé.
17:50 - Mais vraiment, Raim Corcea, que je respecte beaucoup, mais qui, quand même,
17:54 a mis le chef de l'État et, quelque part, la République en...
17:59 Voilà, ça n'était pas à faire.
18:01 - Ce que je voudrais ajouter, Valérie, c'est qu'on vit une période qui n'est pas facile.
18:05 L'importation du conflit, c'est une vraie question.
18:08 Communauté juive la plus importante d'Europe, communauté musulmane la plus importante d'Europe,
18:13 il faut faire un peu attention. Il faut faire un peu attention, c'est tout ce que je dis.
18:16 Moi, personnellement, ça ne m'a pas plus choqué que ça.
18:19 J'ai pensé, justement, du point de vue du moment, que c'était plus qu'une très mauvaise idée.
18:25 Et la réflexion de Daniela España-Runacher procède de la même désinvolture.
18:32 - Mais c'est... Voilà, on disait vendredi, peut-être que le président s'est aussi fait piéger.
18:36 Bon, on ne va pas revenir dessus.
18:38 Moi, je voulais signaler également ce qui se passe dans les Yvelines,
18:41 où une professeure de collège est menacée de mort
18:43 parce qu'elle a montré un tableau du XVIIe siècle à ses élèves
18:48 qui ont été offensés parce qu'il y avait des femmes nues,
18:53 qu'on ne voit d'ailleurs pas très très bien.
18:56 Donc, c'est le lycée quartier, ici, dans les Yvelines.
19:01 Donc, les enseignants ont exercé leur droit de retrait.
19:05 Je ne sais pas si vous imaginez où on en est aujourd'hui,
19:08 des parents, enfin, les élèves et les parents choqués.
19:11 - Valérie, vous nous avez annoncé ça il y a cinq minutes, hors antenne.
19:15 Je trouve ça d'une très grande violence et d'une gravité abyssale.
19:21 Parce que franchement, l'origine du monde, dans ce cas-là,
19:25 on ne peut plus la montrer alors que c'est une des œuvres majeures de l'histoire de la peinture.
19:31 Je pense qu'il faudrait qu'il y ait des réactions beaucoup plus fortes par rapport à ce fait
19:37 - Je vous souligne combien, par excès de wokisme, de féminisme mal placé,
19:42 et pourtant je suis féministe, mais pas ce féminisme-là.
19:45 - Non mais là, c'est pas le cas, ça n'a rien à voir.
19:48 - Oui, mais je me disais, comment justifier ?
19:50 - On n'a rien à voir avec le féminisme.
19:52 - Comment justifierais-je ? Je me suis mal exprimé.
19:54 - Non, mais ce n'est pas si... ça ne peut pas avoir du sens.
19:57 - Mais je pense que les jeunes...
19:59 - La femme pudique.
20:00 - Non, mais voilà, je pense qu'il y a vraiment un problème culturel
20:04 qui s'est disséminé dans notre société, qui est un wokisme totalement exacerbé
20:09 et qui est en train de tuer la liberté d'expression.
20:11 - Oui, Jonas Adat.
20:13 - Ce n'est pas si anodin que ça, c'est en fait une forme d'alliance assez incroyable
20:16 entre le wokisme qui restaure le puritanisme à l'anglo-saxonne
20:20 et une forme d'antrisme islamique au sein des établissements.
20:22 C'est-à-dire qu'en gros, ces deux courants de pensée réinstaurent la pudibonderie.
20:28 Et cette pudibonderie, en fait, le rôle de la République,
20:30 ce n'est pas de valoriser la débauche, au contraire, c'est de valoriser la culture.
20:35 Et de valoriser la culture, c'est d'être fort.
20:37 Mais encore une fois, on aura ce débat tout à l'heure sur l'immigration,
20:40 mais quand vous accueillez 500 000 immigrés par an,
20:44 alors qu'avant on en accueillait 200 000 immigrés, il ne faut pas s'étonner de ces mouvements-là,
20:48 vous accueillez des peuples entiers qui ont des rapports différents
20:51 à la femme et à la culture que nous.
20:54 Mais évidemment que ça va poser des difficultés.
20:56 Donc l'immigration, quand on en parlera tout à l'heure, n'a pas que des implications.
20:59 Elle n'a pas que des implications économiques,
21:01 elle a aussi des implications culturelles et civilisationnelles
21:04 qu'on voit dès la plus tendre enfance.
21:06 - Plus tôt, on n'a rien appris, en fait.
21:08 Les parents, les enfants n'ont rien appris de Samuel Paty.
21:11 Vous avez vu ce documentaire sur France Télévisions
21:13 qui montrait l'immersion dans cette école.
21:15 Et quand vous nous dites ça, et que vous nous annoncez ça à l'antenne,
21:18 on peut être corificé, en vérité.
21:20 Là, c'est un tableau, c'est même plus un journal, c'est même plus une photo.
21:22 - C'est un tableau du 17ème siècle. - C'est l'histoire.
21:25 - Bah oui, mais vous avez vu le sondage vendredi qu'on a évoqué ici,
21:28 je crois que c'est la moitié des sondés chez Musulmans de France
21:31 qui estiment que les jeunes femmes pourraient refuser les jeunes filles
21:35 d'aller à la piscine ou ne pas suivre.
21:37 - Oui, mais comme le dit Jonas Haddad, ce n'est pas que l'islam radical,
21:39 c'est aussi les wokistes, les jeunes, la génération wachiste.
21:45 - C'est grâce à que ça peut passer un peu plus facilement.
21:49 - C'est grâce aux wokistes, mais c'est pas les wows de wokistes.
21:53 - Ce que je veux dire, c'est que c'est pas que des jeunes musulmanes
21:56 sous la dépendance. Non, je pense aussi qu'à Sciences Po Paris, par exemple,
22:01 vous auriez, où il y a aussi d'ailleurs beaucoup de jeunes combattants musulmans,
22:05 c'est pas le problème, mais vous avez aussi dans l'université française,
22:09 cette puribonderie wokiste venue des Etats-Unis
22:13 qui est en train de laminer la liberté d'expression.
22:16 - On dit dans certains articles que c'est l'alliance des cheveux bleus et des cheveux voilés.
22:19 - Allez, on se retrouve dans un instant, on se retrouve pour évoquer la loi immigration
22:24 et puis peut-être aussi dire quelques mots de Valérie Pécresse qui a repris.
22:27 On n'est pas d'accord, Régis, sur le sujet. J'ai vu votre tweet qui a retiré le prix Simone Veil
22:32 à Zineb El Raza, oui, après des propos où elle comparait le Gaza et la Shoah.
22:38 On y revient dans un instant.
22:50 - Et on est ensemble pour commenter l'actualité. J'ai quelques petits énervements aujourd'hui.
22:55 - C'est lundi, c'est pour ça.
22:57 - C'est lundi. Thomas Porte, député de la France Insoumise, qui tweetait hier
23:03 à propos de ces deux jeunes qui sont morts, les scooters,
23:07 qui ont refusé d'obtempérer après avoir brûlé un feu rouge.
23:11 Il a tweeté "Immense tristesse au moment d'apprendre le décès d'un jeune homme".
23:15 Bon, le deuxième n'était pas décédé de 17 ans. "J'adresse mes pensées à sa famille".
23:19 - A sa famille, on ne devrait pas mourir pour avoir brûlé un feu rouge.
23:23 On devrait surtout s'arrêter quand on est député, dire qu'on doit respecter la loi
23:29 et qu'on doit s'arrêter à un feu rouge.
23:31 Évidemment, personne ne doit mourir de cette manière à 17 ans.
23:36 Mais si, tous ceux qui s'arrêtent ne meurent pas.
23:39 Donc je trouve ce tweet particulièrement indécent et scandaleux.
23:43 Je ne sais pas ce que vous en pensez.
23:45 - Vous faites logiquement votre radio journaliste de parler de Thomas Porte,
23:48 mais je pense que cette personne-là, on doit à peine en parler à partir du moment où il s'est disqualifié lui-même.
23:53 Je vous rappelle que cet individu, pendant la réforme des retraites,
23:55 a posé tout fièrement sur les réseaux sociaux avec un ballon à l'effigie d'Olivier Dussopt
24:01 sur lequel il mettait son pied comme s'il avait décapité.
24:03 Donc quand on a des guignols pareils qui font atteindre les bas-fonds de la politique...
24:09 - Mais je trouve quand même que ce tweet est très représentatif de ce que pense toute une partie de la population
24:17 qui ne mesure pas la gravité d'un refus d'obtempérer.
24:20 Et ils ne le mesurent d'autant pas que la justice n'est jamais sévère avec ceux qui refusent d'obtempérer.
24:26 - Non mais c'est surtout, c'est quoi ? C'est la loi de la jungle ?
24:29 C'est-à-dire que les policiers ne doivent plus interpeller les malfaiteurs ?
24:33 Personne ne doit mourir pour avoir grillé un feu rouge ? Personne, bien évidemment.
24:38 Sauf que quand on roule à vive allure, qu'on refuse, qu'on zigzague, qu'on prend des...
24:42 S'il avait tué les gens...
24:44 Qu'est-ce qu'on aurait dit si le père et les deux enfants qui étaient dans la voiture sous laquelle ils se sont hélas encastrés
24:50 avaient été blessés, voire tués ?
24:52 Qu'est-ce qu'on aurait dit ? Comment est-ce qu'on peut légitimer un refus d'obtempérer ?
24:58 - C'est un encouragement à refuser d'obtempérer et ça fait partie de la stratégie insurrectionnelle des Insoumis.
25:05 Qui consiste notamment à convaincre leur électorat de ne pas respecter la loi
25:11 et les policiers qui sont en charge de la faire respecter.
25:15 - Oui, Régis ?
25:16 - Alors moi j'en ai marre, si vous voulez, de ce discours compassionnel.
25:21 Moi j'ai des réserves de compassion en ce moment avec ce qui se passe au Moyen-Orient
25:25 et en Ukraine, elle est un petit peu entamée.
25:28 Effectivement, ce que vous dites, je ne suis pas d'accord Valéry,
25:32 personne ne devrait, mais si, les gens qui brûlent des feux rouges
25:36 et qui ensuite filment pour ne pas être arrêtés à toute allure sur un scooter
25:40 et finissent par avoir un accident, je veux dire, leur responsabilité est totalement engagée.
25:46 Personne ne devrait mourir, j'en sais rien, moi ça ne me concerne pas.
25:50 Bon, très bien, ils sont morts, ok, c'est un fait divers, il y a 30 morts par jour
25:56 dans des accidents de voiture, personne n'en parle.
25:59 Et là, cette attitude de ce Thomas Porte, bon, allez, on ne va pas être trop méchant quand même.
26:06 Mais je trouve que c'est grave parce que c'est une instrumentalisation de...
26:10 Elle est scandaleuse, elle est démagogique, elle vise à flatter le lumpenproletariat,
26:17 elle vise à trouver, justifier le fait que toute cette délinquance du quotidien
26:24 qui pourrit la vie des gens est normale et que c'est légitime
26:31 puisque eux, ils sont les plus pauvres, etc.
26:33 Je rappelle quand même que dans l'affaire de Nanterre,
26:36 et on verra comment, lorsque la procédure se poursuivra, ça se passe.
26:41 Le policier auteur du coup de feu mortel, après toute une chasse,
26:47 après un rodéo dangereux par un personnage qui était effectivement doté d'un casier judiciaire chargé,
26:55 a été mis en liberté au bout de six mois.
26:58 C'est-à-dire que ça, c'est une décision qui n'avait aucun intérêt au plan judiciaire
27:02 c'est une violation de la présomption d'innocence
27:05 et c'est une décision qui a été prise sur des bases politiques.
27:08 C'est ce que veut ce Tom à porte.
27:12 Il veut que politiquement, ces gens bénéficient du passe-droit.
27:18 C'est tout, c'est insupportable.
27:20 - On continue.
27:23 Quelques mots, puisque là on a un désaccord aussi sur ce qui s'est passé ce week-end.
27:27 Valérie Pécresse qui a retiré le prix Simone Veil à Zineb El Razoui.
27:34 Zineb El Razoui qui était une défenseur de la laïcité,
27:40 elle était très engagée sur le sujet, elle avait donc obtenu ce prix.
27:45 C'est l'un des petits-fils de Simone Veil qui s'est indigné de ce qu'avait pu tweeter
27:56 Zineb El Razoui à propos de Gaza et en particulier la comparaison.
28:01 Ce n'est pas comme elle le dit parce qu'elle a défendu les Palestiniens,
28:05 la Palestine-Gaza face à Israël, c'est par rapport à ce comparatif,
28:10 à cette comparaison particulièrement, qu'est-ce qu'on va dire comme mot ?
28:14 - Dégueulasse.
28:15 - Dégueulasse, oui peut-être que c'est le bon mot,
28:17 dans lequel elle compare la Shoah et ce qui se passe à Gaza.
28:25 Donc Régis, vous vous n'êtes pas d'accord, vous dites que c'est du wokisme.
28:28 - Non, je ne suis pas d'accord Zineb El Razoui, moi je n'ai pas été Charlie dès le départ,
28:35 j'étais sur la même position qu'Emmanuel Todd,
28:37 quand on voit ce qu'est devenu le charlisme aujourd'hui,
28:40 où la liberté d'expression est piétinée tous les jours,
28:43 je n'avais pas complètement tort.
28:45 - Je n'ai pas compris, vous n'étiez pas Charlie, c'est-à-dire ?
28:48 - Je n'ai pas compris Régis, excusez-moi.
28:50 - Je n'étais pas Charlie, j'ai trouvé que ce qui s'est passé autour de Charlie...
28:53 - Vous n'étiez pas Charlie quand ?
28:55 - Je n'ai pas été Charlie en 2015,
28:58 lorsqu'il y a eu l'attentat, où j'ai deux amis qui ont été tués,
29:02 c'est-à-dire que j'avais connu dans mon jeune temps,
29:05 qui étaient Wolinski et Cabu,
29:07 et donc non, ce qui s'est passé derrière, la récupération, la manifestation, etc.
29:12 et moyennant quoi, l'achat obligatoire par les sociétés du CAC 40,
29:16 des numéros, et donc non, je savais très bien que la liberté d'expression
29:22 n'était pas défendue.
29:24 Bon, ce n'était pas le sujet là.
29:26 Le problème, c'est qu'effectivement, en 2019, il y a eu un vote,
29:32 on a demandé, l'Île-de-France a accordé un prix,
29:37 a donné un prix à Zineb El Razoui,
29:40 personne n'en a parlé, je pense que c'est quelque chose de peu important.
29:46 Je signale, moi j'aimerais bien qu'on fiche la paix à Simon Vell
29:51 plutôt de s'en emparer, de l'utiliser à toutes les sauts,
29:54 c'est une personne extraordinaire.
29:56 - Oui, mais c'est son petit-fils quand même qui réclame ça.
29:58 - Oui, oui, mais je vais y venir, sur le petit-fils.
30:01 J'ai fait une petite recherche sur internet,
30:05 il y a quatre prix littéraires qui portent le nom de Simon Vell.
30:10 C'est bon, c'est comme ça, c'est pas grave, tout ça n'est pas grave,
30:12 mais je pense qu'elle est à sa place au Panthéon,
30:15 et puis c'est très joli, elle est avec son mari,
30:18 moi ça me plaît beaucoup, même si à l'époque,
30:21 quand elle était femme politique, j'étais en désaccord,
30:24 j'étais en opposition avec elle.
30:25 Mais c'est une personne de grand caractère, de très grande qualité,
30:28 je rappelle pour la petite histoire qu'elle était opposée au mariage gay
30:32 jusqu'à l'allée aux manifestations.
30:34 Toujours est-il, mais ça c'est de la méchanceté pure.
30:36 Ce que je veux dire par rapport à ce prix,
30:38 c'est que derrière, si vous voulez,
30:41 que Valérie Pécresse se précipite comme ça,
30:44 qu'Aurélien, c'est son prénom je crois,
30:47 qu'Aurélien Veil proteste, je comprends,
30:49 les autres, je n'ai rien vu passer,
30:52 ce sont des confrères, Jean Veil, je ne me rappelle plus le nom de l'autre,
30:56 je ne sais pas ce qu'ils ont dit,
31:00 mais se précipiter comme ça, immédiatement,
31:03 c'est vrai que cette comparaison est lamentable,
31:06 elle est lamentable d'abord parce qu'elle minore aux Schwitz,
31:09 où a été Simone Veil,
31:12 et deuxièmement,
31:14 comment dire,
31:17 attendez, je vous laisse reprendre votre souffle,
31:21 on va marquer une pause, et on continue,
31:23 parce qu'il y a des petites coupures,
31:25 et puis Jonas Haddad, Alex Zarmand et Michel veulent vous répondre,
31:28 à tout de suite.
31:29 Sud Radio, le 10h midi,
31:32 mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
31:35 Ça s'est passé sur Sud Radio.
31:37 Sabrina Agresti Roubache, une amende
31:40 pour consommation de drogue sera inscrite au casier judiciaire.
31:43 Je demande à ce que ça le soit.
31:45 Je ne sais pas si le gouvernement va le proposer,
31:47 mais en tout cas, je suis favorable, c'est un délit.
31:49 Ce n'est pas rigolo de consommer de la drogue, ce n'est pas drôle.
31:51 Sud Radio, parlons vrai.
31:53 Quand on part en vacances, il peut...
31:55 Sud Radio, le 10h midi,
31:57 mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
32:00 Alors on va parler du projet de loi immigration,
32:02 mais tout de même, revenons sur ce prix,
32:04 Simone Veil, qui a été retirée à Zineb El Razoui,
32:07 pour avoir évoqué et fait une comparaison
32:11 entre Birkenau et Auschwitz,
32:13 où a été évidemment détenue Simone Veil,
32:17 avec Gaza, pour avoir parlé de techniques génocidaires
32:21 perfectionnées par Israël.
32:23 Céline Pina, que vous connaissez bien,
32:26 dit "excellente décision, quand on se rend compte
32:28 qu'un athlète a triché, il perd sa médaille.
32:30 Quand on se rend compte qu'une personne
32:32 qui sombre dans l'antisémitisme
32:34 s'est vue remettre un prix qu'elle piétine symboliquement,
32:36 il lui est retiré, c'est juste jeunesse".
32:38 Vous vouliez réagir à ce que disait Régis sur le fait...
32:41 - J'ai pas terminé, moi, Valérie.
32:43 - Oui, allez-y, mais vous nous avez fait un ralentissement.
32:45 - J'ai pas terminé, non. Ce que je veux dire,
32:47 ce que je veux dire, qu'on comprenne bien,
32:49 c'est d'abord le opportunisme
32:51 politicien-démagogique de Valérie Pécresse.
32:54 - C'est maintenant qu'il faut le faire, non ?
32:56 Le tweet a été fait avant-hier, qu'est-ce qu'elle ne va pas attendre 10 ans ?
32:59 - Ensuite, ensuite, en 2019, on donne ce prix,
33:03 ce qui n'avait pas beaucoup d'importance, je pense,
33:06 et on le retire, ce qui n'a aussi aucune importance.
33:09 Donc on en fait un événement, on en fait un incident,
33:12 et je trouve, du point de vue de Valérie Pécresse,
33:15 que les enfants protestent, je comprends,
33:17 mais que du point de vue de Valérie Pécresse,
33:19 qui se précipite pour retenir le prix...
33:21 - Mais ils l'ont interpellée, c'est le Conseil régional
33:24 qui a donné cela, donc ils l'ont interpellée,
33:27 donc elle avait eu une décision à prendre.
33:29 - Il y avait un jury, on avait fait voter les gens,
33:33 et elle, d'autorité, elle le retire.
33:35 - Alors, jeunesse, jeunesse.
33:37 - Je trouve cette affaire politicien opportuniste.
33:39 - Cette affaire, peut-être qu'elle est anecdotique,
33:42 mais en fait, elle révèle une chose,
33:44 elle révèle le fond, notamment d'une pensée
33:46 qui est articulée, très structurée
33:48 de la part des frères musulmans,
33:50 qui consiste, afin de mettre l'opprobre
33:52 sur l'État israélien,
33:55 de pratiquer une inversion qui est assez hallucinante,
33:59 ça s'appelle la nazification du régime israélien.
34:01 C'est-à-dire qu'en gros, c'est parfaitement théorisé,
34:03 notamment dans les écrits des universités égyptiennes,
34:06 c'est de dire, pour pouvoir décrédibiliser
34:08 toute politique israélienne,
34:10 il faut remettre l'israélien dans le rôle du nazi.
34:12 Or, et c'est pour ça qu'il faut aller sur le fond,
34:14 Zineb El Razoui, on n'en parlera plus dans une semaine,
34:17 le fond des choses, c'est quoi ?
34:19 C'est de dire qu'en réalité, à aucun moment,
34:21 il n'y a une pratique génocidaire qui a été pratiquée,
34:23 puisque l'objectif n'est pas d'éliminer
34:25 un peuple palestinien qui est lui-même
34:27 la première victime du Hamas.
34:29 Deuxièmement, et je citerai là,
34:31 pour terminer peut-être le débat là-dessus,
34:33 quelqu'un qui ne peut pas être soupçonné
34:35 de vouloir génocider le peuple palestinien,
34:37 il s'appelle Mahmoud Abbas,
34:39 et qui dit que le premier responsable de tout cela,
34:41 c'est le Hamas.
34:43 Et qui dirige aujourd'hui la bande de Gaza ?
34:45 C'est le Hamas aussi. Alors que Mme Zineb El Razoui,
34:47 face à un parallèle honteux
34:49 avec l'extermination de populations
34:51 qui étaient, je rappelle,
34:53 il n'y avait pas d'armée juive contre les nazis.
34:55 A priori, il y a une armée du Hamas
34:57 qui dit qu'ils seront en guerre totale
34:59 pour exterminer, comme disent
35:01 les petits wokistes des universités américaines,
35:03 "from the river to the sea".
35:05 C'est-à-dire qu'ils ne veulent plus qu'il y ait un seul juif
35:07 sur cette terre qui s'appelle Israël.
35:09 Donc en réalité, ce parallèle, il est hasardeux,
35:11 même pas hasardeux, il est clairement
35:13 gravissime, et même si je comprends
35:15 que Régis dise que c'est de la politique
35:17 politicienne, à un moment,
35:19 s'il n'y a pas des lignes rouges qui sont tracées
35:21 sur le débat public de ce qui peut être dit ou pas,
35:23 eh bien en fait, tout le monde
35:25 dit n'importe quoi, et cette Zineb El Razoui
35:27 qui a eu beaucoup d'influence grâce à ces prix-là,
35:29 peut-être qu'elle en aura moins
35:31 grâce au fait qu'on les retire.
35:33 - Non, pas grâce à ces prix-là, mais attendez,
35:35 je peux plus prédire, mais alors
35:37 appelez les habitants de Gaza
35:39 des animaux,
35:41 ce sont des ministres,
35:43 ce sont des ministres,
35:45 réconisez le bombardement,
35:47 on parle de rien,
35:49 devinez quoi,
35:51 arrêtez avec votre pacifisme,
35:53 arrêtez avec ton pacifisme,
35:55 franchement, qu'est-ce qui s'est passé
35:57 le 7 octobre ?
35:59 Le 7 octobre, il y a eu
36:01 non seulement... - Et qu'est-ce qui se passe maintenant ?
36:03 - Non, je vais te le dire, le 7 octobre,
36:05 je peux régister
36:07 à parler au moins 5 minutes ?
36:09 - Mais attendez, laissez parler Michel,
36:11 Michel Taubes. - Je prends mon tour.
36:13 Le 7 octobre,
36:15 il y a eu non seulement un crime contre l'humanité,
36:17 mais il y a eu aussi une déclaration de guerre.
36:19 Le Hamas est entré
36:21 en guerre contre Israël, et donc
36:23 tout ce qui se passe depuis,
36:25 c'est la réponse d'un pays qui a été
36:27 attaqué, à qui
36:29 on a déclaré une guerre.
36:31 Et donc, bien sûr que je regrette
36:33 les morts civiles
36:35 palestiniennes, je les regrette
36:37 et je les pleure autant que les morts
36:39 israéliennes, mais c'est parce que
36:41 une guerre a commencé,
36:43 et qu'Israël, ayant été attaqué
36:45 dans son existence humaine
36:47 from the river to the sea,
36:49 eh bien, la riposte
36:51 était nécessaire. Et malheureusement,
36:53 j'espère qu'elle va durer le moins
36:55 longtemps possible, mais elle était nécessaire
36:57 parce qu'une guerre a commencé.
36:59 Voilà ce qui se passe. Donc arrêtons
37:01 Israël.
37:03 - Et on ne fait pas le débat, d'accord.
37:05 - Mais Régis,
37:07 vous confondez tout.
37:09 - La guerre n'a pas commencé ce septembre.
37:11 - Mais vous confondez tout, on parle de 1911, oui.
37:13 - Elle a commencé en 1948.
37:15 - Mais là, vous confondez tout.
37:17 - Mais on parle pas de ça, Régis.
37:19 - Mais c'est une réalité.
37:21 - On parle de propos. On est très clair sur ce dont
37:23 on est en train de débattre, c'est les propos
37:25 de Zineb Razoui, qui a comparé
37:27 les camps de concentration, la Shoah,
37:29 avec ce qui est en train
37:31 de se passer en Israël.
37:33 On parle d'un génocide.
37:35 Elle parle de génocide.
37:37 - Non mais c'est nul.
37:39 - Donc point barre.
37:41 - Mais traiter les palestiniens d'animaux,
37:43 c'est exactement la même chose.
37:45 - Mais tu as dit ça.
37:47 - Mais Régis Casselnau le fait écho
37:49 au propos de Gallant, du ministère de la Défense,
37:51 qui, soyez précis, confrère,
37:53 parce que je sais que quand on est avocat,
37:55 il faut être précis dans les termes. Il a dit
37:57 "les personnes qui nous ont déclaré la guerre sont
37:59 des animaux à visage humain,
38:01 parlant des assaillants du Hamas". Soyez précis,
38:03 parce que l'ambiguïté, elle n'est pas
38:05 à votre honneur.
38:07 - Alors, bon, on va...
38:09 - Et Herzog disant "il n'y a pas de civils innocents",
38:11 la plus jeune tuée,
38:13 elle avait 7 jours.
38:15 - Juste pour réagir sur Zineb El Razoui.
38:17 - Mais non, attendez, c'est pas sérieux.
38:19 Vous avez des excités musulmanes
38:21 dans le gouvernement israélien qui disent des conneries.
38:23 - Mais tout le monde est d'accord.
38:25 - Mais là, on parle de Zineb El Razoui
38:27 qui a reçu un prix en 2019, qui est le prix Simone Veil.
38:29 Qu'est-ce que c'est ce prix Simone Veil ? Parce qu'on l'a même pas dit.
38:31 Ce prix Simone Veil, c'est un prix
38:33 qui est remis à des autrices
38:35 qui écrivent des livres,
38:37 des ouvrages, qui ont des combats
38:39 qui sont en rapport
38:41 avec la mémoire de Simone Veil.
38:43 C'est important de le dire.
38:45 Elle a gagné ce prix en 2019
38:47 parce que c'est vrai qu'elle avait un combat,
38:49 qu'elle avait des paroles, des écrits,
38:51 qui avaient un écho, qui luttait contre
38:53 l'islamisme radical, qui luttait
38:55 contre les féminicides, qui luttait tout simplement, bref,
38:57 pour la place de la femme dans la société.
38:59 Aujourd'hui, ces parallèles dégueulasses qu'elle fait,
39:01 d'ailleurs je remarque qu'elle n'en a fait aucun,
39:03 qu'elle n'a pas pris la défense une seule fois des victimes de féminicides
39:05 ou de viols du 7 octobre,
39:07 qu'elle ne s'est attachée qu'à parler,
39:09 et c'est son droit,
39:11 et les victimes dans les territoires de Gaza,
39:13 elle ne l'a pas fait, elle n'a pas défendu
39:15 dans le même temps les victimes israéliennes.
39:17 Et donc c'est pour ça aujourd'hui qu'on lui retire son titre.
39:19 Ce n'est pas pour les propos
39:21 ou ses prises de position face aux
39:23 leaders israéliens ou aux ministres israéliens,
39:25 c'est parce qu'elle n'a pas respecté
39:27 la mémoire de Simone Veil en faisant ça.
39:29 En tout cas, c'est ce que dit les ayants-droit
39:31 de Simone Veil, ses petits-enfants,
39:33 et Valérie Pécresse tient son rôle de politique,
39:35 puisque c'est elle qui remet le prix à ce moment-là.
39:37 Et les propos des responsables israéliens
39:39 n'ont rien à faire là-dedans.
39:41 - Stop ! Allez, on va marquer une pause
39:43 et on va parler du projet de loi Immigration.
39:45 Premier test d'emblée
39:47 pour l'exécutif.
39:49 On va essayer d'y comprendre,
39:51 d'y voir un petit peu plus clair sur ce qui va se passer
39:53 cet après-midi à l'Assemblée. A tout de suite.
39:55 Sud Radio, le 10h midi,
39:57 mettez-vous d'accord,
39:59 Valérie Experts.
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41:01 avec Sud Radio. Le 10h midi,
41:03 mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
41:06 - Et on est ensemble jusqu'à midi,
41:08 il faut que nous parlions du projet de loi immigration.
41:12 C'est à l'Assemblée Nationale cet après-midi.
41:14 Alors ce n'est pas le projet de loi qui va être débattu,
41:16 c'est cela. - Le fait de pouvoir en débattre.
41:18 - Voilà, c'est le fait de pouvoir en débattre.
41:20 Donc peut-être que vous pouvez nous faire un petit point,
41:22 Alex Darmont, vous qui êtes journaliste politique,
41:25 sur l'enjeu de cet après-midi, où il y a des motions
41:27 de censure, de rejet. - Des motions de rejet.
41:30 - Motions de rejet, très précisément.
41:32 Donc, qu'est-ce qui se passe s'il y a un rejet ?
41:34 - Il n'y a pas de débat. - Il n'y a pas de débat,
41:36 donc il n'y a pas de loi ? - C'est-à-dire que le texte de loi,
41:38 il repartira au Sénat. - Il repart, c'est ça.
41:40 - Il repartira au Sénat pour essayer de l'affiner.
41:42 - Non, il y a trois possibilités.
41:44 - Oui, mais là, a priori, c'est celle-là qui sera retenue.
41:46 - Pas sûr, il peut y avoir une commission paritaire
41:48 entre le Sénat et l'Assemblée Nationale. - Ah bah non, fils !
41:50 - Si, si, c'est parfaitement...
41:52 Il y a trois possibilités. - Étant donné que ce n'est pas
41:54 un texte de majorité au Sénat. - Non, non, non, soit le gouvernement
41:56 retire le projet, définitivement,
41:58 ce qui est une vraie possibilité. Deuxièmement,
42:00 ça part au Sénat, mais il peut aussi y avoir
42:02 la décision d'éviter tout débat à l'Assemblée Nationale
42:06 ultérieurement, et d'organiser tout de suite une commission paritaire
42:10 parlementaire qui clôturerait le débat en quelques jours,
42:13 et laquelle commission est à majorité de droite.
42:17 Donc cela signifierait que la version du Sénat serait en fait
42:21 certainement adoptée au final, ce qui, à mon avis,
42:24 arrangerait Gérald Darmanin. - Moi, je n'y crois pas une seconde.
42:27 Très honnêtement, je pense que ça m'étonnerait beaucoup qu'elle reparte au Sénat,
42:29 étant donné que ce n'est pas un texte de la majorité.
42:31 C'est un texte de la majorité sénatoriale,
42:33 mais pas de la majorité gouvernementale.
42:35 Donc ça m'étonnerait qu'elle reparte au Sénat,
42:37 et je pense, à mon avis, que cet après-midi, personne n'est capable
42:39 de vous dire si la motion de rejet va être votée.
42:41 Il y a eu trois motions de rejet qui ont été déposées.
42:43 Une LR, une RN et une Europe Écologie-Les Verts.
42:46 Quand vous avez trois motions de rejet, il y a un tirage au sort,
42:48 pour en retenir qu'une seule, c'est celle d'Europe Écologie-Les Verts.
42:51 Honnêtement, moi, je vous donne mon analyse,
42:53 je ne sais pas, on a quelqu'un de LR sur le plateau,
42:55 je ne vois pas comment LR ou RN
42:57 puissent voter cette motion de rejet,
42:59 et après dire "bah ouais, mais bon, on n'a pas débattu,
43:03 l'immigration est un sujet", enfin c'est quand même
43:05 les sujets de base de campagne électorale,
43:07 tant du RN que de LR,
43:09 s'ils votent cette motion de rejet, je ne vois qu'une seule explication,
43:11 c'est parce qu'il y a les européennes qui arrivent,
43:12 et qu'ils ne veulent pas parler d'immigration avant les élections européennes.
43:14 Ce qui est politiquement possible, d'ailleurs.
43:16 - Jonas, c'est vrai que les LR et le RN,
43:18 Marine Le Pen hier était en interview,
43:22 et pareil, n'a pas donné d'indication
43:24 sur le vote qui serait le sien,
43:26 qui serait celui du RN,
43:28 donc on ne sait pas ce qui va se passer jusqu'à l'ouverture.
43:30 Je précise que ce n'est pas la loi qui est votée,
43:32 c'est la possibilité de débattre de cette loi.
43:36 - Jonas ?
43:38 - Moi, je ne suis pas parlementaire,
43:40 mais collectivement, je pense qu'effectivement,
43:42 ce qu'il faudrait, c'est faire en sorte que ce texte
43:44 arrive au débat devant l'Assemblée nationale.
43:46 Et quitte à le planter,
43:48 quitte à dire qu'on refuse et on rejette ce qui est prévu,
43:52 il faut pouvoir en débattre.
43:54 Ce que je rappelle, quand même, une chose,
43:56 parce qu'on fait semblant que...
43:58 - Ce n'est pas ce que dit Eric Soti dans le Parisien hier.
44:00 - Ce que je veux dire, c'est que potentiellement,
44:02 l'Assemblée nationale va avoir un texte
44:04 qui n'a rien à voir avec le Sénat.
44:06 Je rappelle que le rapporteur du projet de loi immigration
44:10 concernant le gouvernement n'est autre que Sacha Houllier,
44:12 qui est l'incarnation de l'aile gauche du macronisme.
44:14 Et que, déjà, ne figure plus dans la loi l'AME,
44:18 la suppression de l'AME,
44:20 ne figure plus dans la loi, vous imaginez quand même
44:22 ce qu'ils ont supprimé, la déchéance de la nationalité
44:24 pour des gens qui sont coupables d'homicide.
44:26 C'est-à-dire qu'on ne retire même pas de nationalité
44:28 à quelqu'un qui tue un autre Français.
44:30 Ne figurent plus les mesures qui sont relatives aux allocations sociales.
44:34 Et donc, évidemment, ce texte est redevenu
44:36 un texte de "en même temps" et de "l'acheter".
44:39 - Le durcissement sur le regroupement familial aussi a été rejeté.
44:44 - Tout a été enlevé.
44:46 C'est-à-dire qu'en gros, c'est le paradoxe assez hallucinant
44:48 de ce gouvernement, c'est de dire
44:50 qu'on est tellement dans le "en même temps",
44:52 on est tellement dans la posture,
44:54 qu'on est prêt à faire passer un texte au Sénat
44:56 qui ne sera même plus le même à l'Assemblée nationale.
44:58 - Mais Régis, peut-être ?
45:00 - Moi, je ne sais pas.
45:02 Non, non, non, je vais joker.
45:04 Je vais passer mon tour parce que je n'ai pas trop suivi le débat.
45:07 Donc là, j'écoute, j'apprends.
45:09 Et bon, j'ai pas mal braillé le reste de l'émission.
45:13 - Non, mais c'est vrai que...
45:15 - Je vais passer mon tour parce que...
45:17 - Non, mais c'est-à-dire que là, on est...
45:20 - Je ne dirai pas de choses intéressantes.
45:22 - Vous parlez de politique politicienne, c'est vraiment ça.
45:25 Pour le coup, ce n'est pas l'intérêt des Français qui est en cause.
45:28 On a besoin d'un texte sur l'immigration.
45:31 C'est un texte qui doit être débattu.
45:35 - C'est pas ce que dit Rick Ciotti dans "Le Parisien".
45:38 Il dit clairement que le projet de loi présenté par le gouvernement
45:41 ne correspond pas du tout aux attentes des Français
45:44 et que grosso modo, du coup, ça ne sert à rien d'en discuter.
45:47 Et franchement, si on s'en tient à ce qu'il a dit hier,
45:50 le risque que l'air vote la motion de rejet,
45:53 c'est-à-dire qu'effectivement, il clore le débat,
45:58 ça risque d'être le cas.
46:00 Moi, j'aimerais pousser un petit coup de gueule, Valérie,
46:02 qui est liée à ce sujet,
46:03 dans une grande interview au JDD,
46:05 Edouard Philippe, dont Gérald Darmanin a dit hier sur "Brut"
46:09 qu'il était aujourd'hui le mieux placé
46:11 pour reprendre le flambeau d'Emmanuel Macron à la présidentielle.
46:16 Il dit une chose que je trouve vraiment hallucinante.
46:18 Sur la question du délit de séjour irrégulier,
46:21 qui donc avait été supprimé en 2012, si je ne me trompe pas.
46:26 Aujourd'hui, ça n'est pas un délit d'être de façon irrégulière
46:30 sur le territoire français.
46:32 Et donc dans le projet de loi, il y a le projet
46:34 de remettre le délit de séjour irrégulier.
46:37 Edouard Philippe nous dit,
46:39 futur candidat à la présidentielle,
46:41 et peut-être leader de la Macronie,
46:43 il nous dit "on peut peut-être prévoir,
46:47 on peut tout à fait imaginer le cas échéant",
46:51 donc il rejette le retablissement du délit,
46:53 il dit "on peut tout à fait imaginer le cas échéant, une amende".
46:57 C'est-à-dire que c'est ça le projet d'immigration d'Edouard Philippe,
47:00 ce serait de mettre des amendes à des personnes
47:03 qui sont de façon irrégulière sur le sol français.
47:06 Je trouve que c'est vraiment le résumé
47:08 de la doctrine fragile, faiblarde,
47:12 et pour ne pas dire complaisante,
47:15 de l'actuel pouvoir, sur une question aussi majeure
47:18 que celle de l'immigration.
47:19 Avec un petit adhérent, quand même,
47:21 où le groupe Horizon, il me semble, se distingue
47:23 en allant demander, avec les Républicains pour le coup,
47:26 la fin des accords dérogatoires sur l'Algérie.
47:30 Où là, effectivement, en 1968, il y a eu des accords
47:34 qui octroient des privilèges assez hallucinants aux Algériens,
47:39 mais c'est l'héritage d'une histoire,
47:41 qui fait que d'ailleurs, à chaque fois qu'on va en Algérie,
47:44 depuis, on se fait cracher dessus.
47:46 C'est peut-être le moment, quand quelqu'un vous crache dessus,
47:49 d'arrêter de lui donner autant d'avantages.
47:52 Sauf que politiquement, c'est compliqué.
47:54 Ça veut dire aussi que les relations diplomatiques
47:57 entre la France et l'Algérie risquent d'en prendre un coup.
48:01 - Vous savez ce qui s'est passé, en termes de prise de coups
48:03 sur les relations diplomatiques ?
48:04 Dès que Emmanuel Macron est parti, il a pris l'avion,
48:07 le président algérien a annoncé le rétablissement,
48:09 dans l'hymne national algérien, des couplets antifrançais.
48:12 - Rappelez-vous à ce cas-là, continuons à se faire cracher dessus.
48:15 - Au moment du drame de Nahel, la mort de Nahel, jeune Nahel,
48:20 rappelez-vous que les Algériens avaient réagi en disant
48:23 que c'était honteux que leurs ressortissants en France
48:25 soient traités comme cela.
48:27 Simplement pour revenir sur ce projet de loi,
48:29 sur le programme immigration, il faut quand même se rendre compte
48:31 d'une chose, c'est, on ne va pas se mentir,
48:33 l'une des priorités principales des Français,
48:35 l'immigration aujourd'hui, dans le débat public.
48:38 C'est l'une des priorités principales des Français.
48:40 Comment vous pourrez expliquer demain,
48:42 en étant chez LR ou chez RN,
48:44 quand vous en avez fait un point central devant une campagne présidentielle ?
48:47 C'était le cas pour Valérie Pécresse,
48:48 et c'est le cas depuis trois campagnes pour Marine Le Pen.
48:51 De ne pas même aller voter au débat,
48:53 que le texte ne vous plaise pas,
48:54 et je ne dis pas ça à vous Jonas, en général,
48:56 que le texte ne vous plaise pas quand vous êtes chez LR ou chez RN.
48:59 Ok, très bien, mais l'Assemblée elle est là pour ça,
49:01 le Parlement il est là pour ça, pour en débattre, pour l'amender,
49:03 pour apporter des points de précision.
49:05 S'il n'y a même pas débat,
49:07 ça veut dire quoi ?
49:08 Ça veut dire qu'on entère le truc, qu'on passe à autre chose,
49:10 et que, effectivement, moi je vous le dis,
49:12 l'analyse que j'en fais c'est qu'on ne veut pas parler de ce sujet-là
49:15 pour qu'on ait un vrai sujet de campagne,
49:17 un vrai sujet de débat au moment de la délection présidentielle,
49:19 mais il ne faudra pas demain reprocher à Renaissance,
49:22 à Gérald Darmanin, de ne pas avoir voulu en parler.
49:25 Même ce matin, Gérald Darmanin dit,
49:27 sur une proposition que je trouve plutôt intéressante de la part des LR,
49:30 instaurer dans le texte, au moins une fois par an,
49:32 de débattre de l'immigration au Parlement.
49:34 Ça c'est intéressant, c'est un point que le ministre de l'Intérieur
49:37 accepte de mettre dans son projet.
49:39 Si vous n'allez même pas débattre de ce point-là,
49:41 il n'existera jamais.
49:43 Ce que je veux vous dire par là, c'est qu'on enterre un projet de loi,
49:46 on peut très bien le rejeter, faire une motion de censure
49:49 si on décide de ne pas le voter d'ici 3-4 mois après les discussions,
49:52 et ça sera beaucoup plus payant que de ne pas en parler même au Parlement.
49:56 Je pense juste que, comme souvent,
49:59 le gouvernement, et notamment Emmanuel Macron,
50:01 a beaucoup tardé pour lancer ce projet de loi.
50:03 Je rappelle qu'il y devait partir après l'affaire de Lola,
50:06 qu'on a assez rapidement oublié,
50:08 et que, comme d'habitude, au niveau du gouvernement,
50:10 ça a procrastiné.
50:11 Évidemment, à ce moment-là, des fractures sont apparues.
50:13 Deuxièmement, on parle des Républicains et du rôle qu'ils ont joué.
50:16 Pardonnez-moi, mais les Républicains dirigent le Sénat.
50:19 Et c'est eux qui ont fait ce travail minutieux
50:21 de reconstruction de ce qu'est un équilibre de textes.
50:25 Le problème, c'est qu'on a fait ce travail de reconstruction d'équipe de textes,
50:28 et arrive là le en même temps-tisme,
50:30 qui fait qu'on passe à Sacha Houllier, l'aile gauche du macronisme,
50:33 le soin de découper à l'âge tout ce qui a été construit conjointement avec le ministre.
50:37 - Il est président de la Commission des lois.
50:39 - Oui, mais ils sont tellement dans un en même temps
50:41 qu'entre le gouvernement et la majorité,
50:43 ils ne savent même pas où ils habitent.
50:45 Donc, évidemment, Macron, à ce qu'il obtient toujours, ça dit un chaos,
50:49 et il pense qu'il est toujours au-dessus du chaos.
50:52 Sauf que la difficulté, c'est qu'il n'y est pas.
50:54 - Il habite au centre.
50:56 - Régis, vous aurez un avis sur ce qui vient d'être dit, là, pour le coup ?
50:59 - J'ai un petit mot.
51:01 - Je pense que vous aurez des choses à dire.
51:02 - Je remercie les autres débatteurs de m'avoir fourni quelques infos.
51:07 Mais je vous entends parler de l'envie de ne pas débattre de ce texte
51:15 pour en faire le sujet des élections européennes du mois de juin prochain.
51:22 C'est terrible, ça.
51:24 Parce que ces élections européennes qui vont mobiliser 25% de l'électorat,
51:31 qui vont aboutir à un résultat qu'on connaît déjà,
51:34 c'est-à-dire que le RN sera magnifique, il sera à 28%, comme en 2015.
51:39 Et en 2027, on aura Gabriel Attal qui sera élu,
51:43 parce qu'on aura liquidé le candidat LR, comme on l'a fait en 2017.
51:47 Si le monde politique en est là, c'est dramatique.
51:52 Alors que c'est une question, vous avez raison,
51:55 c'est une question totalement essentielle aujourd'hui.
51:57 Totalement essentielle, auquel tous les pays d'Europe, d'ailleurs, sont confrontés.
52:01 Il serait temps, alors bon, c'est le 20ème, il y en a déjà eu 20 depuis une trentaine d'années,
52:05 des textes relatifs à l'immigration.
52:07 Ça reste...
52:09 M. Philippe dit une amende, non mais pour les irréguliers,
52:16 qui par conséquent n'ont pas de travail, etc.
52:19 Ils n'ont pas de...
52:21 Qu'est-ce qu'on va faire ? On va les saisir ?
52:25 On va saisir quoi ?
52:27 Non, non, c'est absurde.
52:29 Quand il parle de quotas de régularisation, vous en pensez quoi ?
52:33 Les quotas de régularisation n'ont de sens que s'il y a des quotas d'immigration.
52:37 Donc si vous dites, on fait rentrer tant de personnes de tel pays, avec telle qualification,
52:42 oui, dans ce cas-là, on peut dire qu'il y a des quotas de régularisation.
52:45 Ce qui est le système qui marche dans 90% des pays.
52:48 En fait, ce serait une solution, pas la quota de régularisation, mais globalement les quotas,
52:52 de dépassionner un peu tout ça.
52:54 On est un pays dans lequel on a une économie.
52:56 Cette économie, elle a une situation.
52:58 On a besoin, pour notre économie, d'avoir des gens qui ont une qualification X, une qualification Y.
53:02 Parfois des gens qui n'ont pas de qualification, parfois des gens qui ont une grande qualification.
53:06 Et si on pouvait débattre annuellement de ce sujet, ça dépassionnerait tout ça.
53:10 Et enlever les sujets identitaires, on n'en a rien à faire.
53:14 Deux petites choses. Les entrepreneurs, les organisations patronales,
53:17 réclament une loi et la possibilité...
53:19 Non, non, non, pas du tout.
53:21 Martin Dumedev a dit "nous n'avons jamais réclamé cette loi".
53:25 Il demande la possibilité de régulariser des sans-papiers qui travaillent,
53:32 déjà, parce que c'est une réalité dans notre pays.
53:34 Vous avez beaucoup de sans-papiers qui travaillent, dans plein de secteurs en tension.
53:38 Et la deuxième chose, moi je suis pour une immigration, pas par quota,
53:41 je suis pour une immigration à la carte, à la carte, individualisée.
53:45 Parce que de nos jours, avec tous les moyens technologiques,
53:47 on peut faire des recrutements à l'étranger, on a besoin d'informaticiens.
53:51 Qu'on aille recruter en Inde parmi les meilleurs informaticiens du monde,
53:54 en faisant des sélections à distance, par Zoom, etc.
53:58 Ensuite, si on veut l'embaucher, ils vont au consulat le plus proche de France,
54:03 et ensuite ils viennent en France.
54:04 On a tous les moyens de développer une immigration à la carte,
54:07 personnalisée au maximum, par rapport aux besoins de la société.
54:11 Vous voyez qu'il faut en débattre.
54:12 Oui, bien sûr qu'il faut en débattre, évidemment.
54:13 Parce que le texte, il est loin d'être parfait.
54:15 Rien que sur l'immigration légale, honnêtement, il y a plein de choses encore à faire
54:18 qui n'ont pas été abordées dans ce texte, et donc il faut en débattre.
54:21 Merci à tous les quatre, et on se retrouve demain.
54:24 Très bonne journée sur Sud Radio.
54:25 Tout de suite, c'est André Bercoff avec vous.
54:27 avec vous.

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