Mettez vous d'accord avec Noémie Halioua, Journaliste, essayiste, auteur de La terreur jusque sous nos draps (Plon), Patrick Vignal, Ancien Député Renaissance de l'Hérault et Eric Revel, Journaliste - éditorialiste Sud Radio.
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00:00Allez, mettez-vous d'accord en ce mardi 1er octobre, vous pouvez nous appeler, réagir
00:11également sur tous nos réseaux sociaux.
00:13On va parler dans un instant de Michel Barnier et de sa déclaration de politique générale.
00:17Ce sera tout à l'heure à 15h.
00:19Cet exercice de funambule pour le Premier ministre entre immigration, choc fiscal.
00:23Attention aussi peut-être aux fausses promesses qui ne duraient pas longtemps.
00:27Bruno Rotaio qui s'explique sur sa petite sortie sur l'état de droit.
00:32On reviendra aussi avec nos débatteurs sur l'opération terrestre en cours par l'armée
00:37israélienne à la frontière et au Liban.
00:41Et puis cette petite révolution enclenchée ce matin à Paris.
00:45Alors, ça n'est pas qu'un sujet parisien, je tiens à le souligner, c'est le périphérique
00:49à 50 km heure.
00:50Est-ce que aussi ça signe quelque part le début de la fin de la voiture en centre-ville ?
00:54On verra ça avec nos quatre débatteurs que je salue tout de suite avec Noemi Aliaoua.
00:59Bonjour Noemi, journaliste, essayiste et auteur de La Terreur, jusque sous nos draps, c'est
01:04aux éditions Plon.
01:05Avec nous également Jean-Luc Benamias.
01:07Bonjour Jean-Luc.
01:08Bon salut, bonjour à tous et à toutes.
01:10Bonjour Jean-Luc, membre de la Ligue des Droits de l'Homme, ancien membre du Conseil économique,
01:14social et environnemental.
01:15Entre autres.
01:16Entre autres.
01:17Avec nous également Patrick Vignal.
01:19Bonjour Patrick, ancien député Renaissance de l'Hérault.
01:23Et puis on retrouve également Éric Revelle.
01:25Re-bonjour Éric puisque vous étiez ce matin, comme tous les matins, les lundis, mardis,
01:29mercredis dans le Grand Matin Sud Radio avec Jean-Jacques Bourdin, éditorialiste Sud Radio
01:34et journaliste aussi, bien sûr.
01:35Alors toutes ces questions-là, on va y revenir tous ensemble.
01:38Juste un petit tour de table, à 15h vous serez où ? Devant vos téléphones, devant
01:43vos écrans, Noemi ?
01:44Eh oui Hélès, il va falloir regarder ça de près parce que…
01:47Alors j'ai calculé, j'ai trouvé ce chiffre, c'est le 30e discours de politique générale
01:52d'un Premier ministre depuis 1959.
01:53Et c'est le premier dans ce contexte-là de minorités, d'institutions fragilisées,
02:01d'une assemblée nationale tripartite.
02:03Donc ça va être un discours qui va être intéressant parce que, vous l'avez très
02:07bien dit, ça va être un discours de funambule.
02:08Donc on va voir comment est-ce qu'il va réussir à passer entre les gouttes.
02:12Il va falloir que ce soit un magicien.
02:15On va ouvrir les hostilités dans un instant.
02:17Mais on va commencer avec vous Éric, avec vos coups de cœur et vos coups de gueule.
02:20Oh oui, je suis d'accord.
02:23Vous êtes d'accord ? Le dernier coup de griseau titre l'équipe, c'est formidable,
02:28pour la retraite internationale de Griezmann.
02:30Que personne n'attendait.
02:31Alors que personne n'attendait, il y a plein d'explications, il y a plein d'explications.
02:38Bon, d'abord il faut quand même saluer le joueur exceptionnel qu'il a été, je
02:42pense que ça sera un des meilleurs joueurs français de sa génération, 137 sélections,
02:47je crois que c'est le troisième joueur de foot le plus capé dans l'histoire du
02:50foot français.
02:51Un type drôle, généreux, technique, qui aime le collectif.
02:55Bon voilà.
02:56Après, je pense que ça a commencé à dérailler dur avec Didier Deschamps, sélectionneur.
03:01Je pense qu'il voyait aussi ses moyens physiques un peu diminués.
03:06Et moi je salue toujours les gens qui ne livrent pas le combat ou le match de trop.
03:12Voilà.
03:13Et Griezmann, il fait partie de cette race de seigneur à mon avis, il sentait qu'il
03:16était un peu moins bien, qu'il était un peu moins en cours auprès de Deschamps,
03:19que des jeunes arrivaient, et il a dit « Ciao les gars ! ». Et puis, pour la petite histoire,
03:23est-ce que vous avez vu ce qu'il a fait pendant les Jeux Olympiques ? Il faisait
03:26des tweets sans arrêt sur « alerte info, alerte médaille français » avec des selfies
03:31de lui sur tous les...
03:33C'était devenu un hashtag, ces tweets.
03:35X a fait un hashtag à la suite de ce qu'a fait Griezmann avec son fil.
03:40Voilà.
03:41Donc voilà, je voulais juste saluer, j'aime le rugby, j'aime le foot, oui, mais je trouve
03:45que Griezmann a ensoleillé ces dix ans, ces dix années passées en équipe de France.
03:49Jean-Luc Reichmann, le Marseillais.
03:50Je suis entièrement d'accord avec Eric, j'avais choisi le même coup de cœur.
03:54Non, tu l'avais dit avant Eric, c'est pas grave.
03:57Non, t'es pas d'accord Jean-Luc ?
04:00Pardon ?
04:01Tu n'es pas d'accord avec moi ?
04:02Ah si, je suis entièrement d'accord.
04:03Ah, merci.
04:04Non, là où je suis, on pouvait penser que je ne suis pas certain qu'il soit tellement
04:12en froid avec Deschamps.
04:13J'ai pas l'impression en tous les cas, même si, tu l'as dit, il y a un âge pour tout,
04:20à un moment donné, il n'est pas prêt à arrêter sa carrière.
04:22Non, non, non.
04:23Il continue avec la Tédicoup de Madrid, il est central avec la Tédicoup de Madrid, c'est
04:29un joueur central, quoi, voilà, l'homme est sympathique.
04:33Je voulais juste, on a été surpris, peut-être toi et ceux qui aiment le foot, dans le dernier
04:39match, l'avant-dernier match qu'il avait fait, de faire un tour d'honneur, tout ça.
04:44C'était, je crois, à France-Italie, que la France avait perdu, d'ailleurs.
04:483-1 au Parc des Princes, je crois, oui.
04:50Exactement.
04:51Et il fait tout d'un coup ce tour d'honneur.
04:52Moi, j'avais regardé ça en me disant, tiens, il se passe un truc, parce que tu ne fais
04:57pas un tour d'honneur tout seul, normalement, tes coéquipiers sont avec toi.
05:01Tous les applaudissements de l'ensemble du stade, d'ailleurs, voilà.
05:06Donc, bon, sa carrière, elle est en train de se terminer, mais elle n'est pas terminée
05:11parce qu'il va y aller finir comme on peut s'en douter, mais ce n'est pas sûr, d'ailleurs.
05:16Il semblerait que ce soit le cas.
05:17Il va aller jouer aux États-Unis avec Giroud et quelques autres.
05:21Oui, oui, oui, c'est son rêve.
05:22Mais est-ce que ce n'est pas non plus, pourquoi il y a quatre pages dans l'équipe ce matin,
05:27il y a eu des alertes hier et tout, est-ce que ce n'est pas non plus le symbole dans
05:30cette équipe de France du mec normal ?
05:31Si, si, c'est un mec normal.
05:33Il y a beaucoup de mecs normaux, sauf que les plus jeunes qui arrivent, enfin, ça pourrait
05:39durer longtemps, mais les revenus issus du football j'invente rien, changent la donne
05:45des différentes générations.
05:46Même si c'est un peu fragilisé en ce moment, le foot français, avec les droits télés,
05:51ils cherchent à faire des économies.
05:52C'est vrai que c'est l'un des rares footballeurs à avoir une belle image, à ne pas s'être
05:57fourvoyé dans des scandales avec des prostituées, avec de l'argent sale, avec des prises de
06:03position, etc., etc.
06:06Moi, je me souviens de Griezmann quand il a fait la une de têtu, il s'engageait contre
06:10l'homophobie.
06:11C'est un homme qui s'est engagé.
06:12C'est son dernier tweet aussi, ou son dernier message aussi, contre le harcèlement scolaire
06:16au début de la rentrée des classes.
06:17Voilà, c'est quelqu'un qui s'est illustré surtout par ses engagements pour des nobles
06:20causes.
06:21Voilà, donc le Macron, on est en deuil, apparemment, puisque c'est quand même l'enfant de Macron,
06:26le Maconais, l'homme de la Bourgogne.
06:28Il faut pas être trop bonne pour ça.
06:30J'ai eu peur.
06:31Ah bon, je pensais que c'était Macroniste.
06:32Qu'est-ce que j'ai dit, Jean-Luc ?
06:36Macron, nous, on a compris, l'homme de Macron, ça ferait du bien au président d'ailleurs
06:40d'avoir un Griezmann.
06:41Ah, ça c'est autre chose, on verra ça, mais on va parler de Michel Barnier si vous le
06:44voulez bien dans un instant.
06:45Allez, on se retrouve avec vous quatre, mettez-vous d'accord, c'est le débat qui continue juste
06:49après l'info de 11h sur Sud Radio, à tout de suite.
07:06Allez, on va parler, on va tenter de se mettre d'accord aujourd'hui avec Noemi Alioua, journaliste
07:12et séiste auteur de La Terreur jusque sous nos draps, Jean-Luc Benamias, membre de la
07:16Ligue des droits de l'homme, ancien membre du Conseil économique, social et environnemental,
07:20Patrick Vigna, l'ancien député Renaissance de l'Hérault, Éric Revelle, journaliste
07:23et journaliste à Sud Radio, on vous retrouve tous les matins, lundi, mardi, mercredi.
07:27Il est très dissipé aujourd'hui, Éric Revelle.
07:29Il est en forme.
07:30Il a chanté en arrivant.
07:32Voilà, on peut être sérieux sans être austère.
07:35Il est motivé pour le discours de Michel Barnier.
07:37Absolument.
07:39Vous posiez la question tout à l'heure, Christine, bien sûr qu'on va écouter.
07:43Ce qu'on entendait dans le flash, le discours de politique générale du premier ministre
07:47va être très court, c'est ça ?
07:48Très court de combien ? Il va taxer les très très hauts revenus, Éric.
07:52Fais attention.
07:54Chaque mot en plus pourrait être retenu contre lui.
07:57Pour combien de temps ?
07:59Ça c'est la question.
08:00Bon, on va parler tous ensemble.
08:01Évidemment, on va parler de ce discours de politique générale du premier ministre
08:04à l'après-midi.
08:05On va revenir aussi sur les propos de Bruno Retailleau sur l'état de droit,
08:09la situation au Proche-Orient et le passage, si on a le temps,
08:12de ce périphérique parisien à 50 km heure avec peut-être un signal.
08:17Est-ce que c'est la fin des véhicules de la voiture en ville ?
08:20Ou en tous les cas dans les grandes villes.
08:22Alors on est pour l'instant à vos coups de cœur et vos coups de gueule.
08:25On revenait tout à l'heure, on parlait de Griezmann et de sa retraite.
08:29Je voulais juste vous rappeler que tout ça, il en sera question ce soir sur Sud Radio
08:33à partir de 19h dans les vraies voies du foot.
08:35Patrick Vignal, un coup de gueule sur un procès d'un inceste.
08:40Ça s'est passé dans l'Ain.
08:41Mais pour souligner aussi un outil qui peut permettre justement
08:45d'aller chercher et de traquer les incestueux.
08:49Je vais casser l'ambiance, mais nous sommes un monde d'adultes lâches.
08:54160 000 enfants sont victimes d'abus sexuels par an.
08:59Dans une classe, il y a deux gamins qui sont victimes de violences toutes les minutes.
09:02Un gamin est victime de violences sexuelles.
09:04J'ai bossé à l'association des papillons Laurent Brouillet.
09:07Et dans ma circonscription, on a mis des boîtes aux lettres.
09:10Et franchement, Christine, ce n'est pas très compliqué le concept.
09:13Le gamin, s'il a un problème avec son frère, son père, son beau-père, son grand-père,
09:18il met un petit mot dans une boîte aux lettres.
09:20Sauf que dans ma circonscription, forte de 13 communes,
09:23seulement deux communes ont joué le jeu et on a eu des signalements.
09:27C'est la ville de Martial, la ville de Cannevière, les zones ne l'ont pas fait.
09:30Sans compter que quand je demande au rectorat la possibilité de mettre des boîtes aux lettres dans les écoles,
09:34on n'a pas de réponse.
09:36Donc nous sommes des lâches, je pèse mes mots,
09:38que ce soit envers nos enfants ou envers nos violences faites aux femmes.
09:42Et donc ça, il faut que ça change.
09:44Donc moi, j'attends un discours du Premier ministre et je ne vous parle pas de budget.
09:48Je vous parle simplement de la possibilité d'un enfant,
09:51quand il sent qu'il se passe quelque chose de différent dans sa maison,
09:54qu'il puisse le signaler.
09:56En plus, on avait fait progresser les papillons
09:59puisqu'on pouvait faire relever les mots par des policiers municipaux
10:03ou par des gens bénévoles.
10:05Il y a plein de gens bénévoles en France.
10:07Ça remonte à Paris et les sociologues, les psychologues voient les alertes.
10:10C'est gratuit, Christine.
10:12Sauf que tout le monde s'en fout.
10:14Et ça me met en colère d'avoir des mairies qui me disent
10:18que nous sommes de gauche, toutes des discours sur l'enfance.
10:22Regardez ce qui s'est passé avec Dominique Pellicot.
10:24Lui-même, à 9 ans, a été agressé.
10:26Qu'attend-on ? On va être des lâches au regard de nos enfants.
10:30Je ne suis pas arrivé, je ne m'y accouds pas,
10:33mais ce n'est plus possible de continuer comme ça.
10:35On rappelle l'histoire, puisque dans ce procès,
10:37c'est parce que la petite fille avait écrit un mot décrivant ce qui lui arrivait.
10:41Elle dénonçait son grand-père.
10:43Il y a tout de suite une enquête qui avait été diligentée
10:45et le grand-père a été jugé et condamné.
10:47Et il a 12 ans de prison.
10:49C'est effectivement cette association des papillons.
10:52Une forme de lâcheté où, finalement, Noémie, on est débordée
10:56sur ces sujets de l'enfance, sur ces sujets de protection de l'enfance.
11:00Récemment, on a encore fait un bilan sur l'aide sociale à l'enfance,
11:03qui est en fait un levier pour la prostitution des mineurs.
11:0715 000 gamines se prostituent.
11:09Il y a des histoires tous les jours qui sortent.
11:11Mais à quel moment on va véritablement mettre le paquet,
11:13si je peux me permettre ainsi, sur la protection de l'enfance en danger ?
11:17Vous avez commencé par dire que vous alliez plus ou moins casser l'ambiance,
11:22mais surtout que vous alliez parler d'un tabou.
11:24Et je pense que ces questions sont encore très largement taboues dans nos sociétés.
11:28On n'en parle pas suffisamment, sans doute parce que ça provoque l'effroi immédiatement.
11:32Parce que toucher à un enfant, c'est toucher à l'innocence.
11:35Et c'est peut-être ce qu'il y a de plus monstrueux
11:39qui puisse avoir un comportement de ce type.
11:43Mais effectivement, en parler, c'est déjà libérer la parole.
11:46On en a parlé très largement.
11:48Ça peut servir justement à faire en sorte de créer des climats de confiance
11:52qui permettent ensuite aux enfants de pouvoir raconter,
11:56de se sentir suffisamment à l'aise pour pouvoir raconter
11:58les souffrances qu'ils peuvent vivre et les abus dont ils peuvent être victimes.
12:03Peut-être qu'en parler, c'est déjà une façon d'ouvrir les vannes
12:07et de dire aux victimes qu'ils peuvent déjà s'exprimer.
12:10C'est peut-être un premier pas.
12:11Mais il faut aussi que toute la machine suive derrière.
12:13Il y a des histoires récentes où on voit qu'il manque des morceaux
12:17pour pouvoir aller jusqu'au bout de la lutte contre la récidive, par exemple.
12:20J'ai porté une loi sur le changement de nom issu de la filiation.
12:23C'était les parents divorcés pour prendre l'avion pour aller à l'hôpital.
12:27La mère devait prouver que c'était la mère.
12:28Mais quand j'ai creusé, j'ai un souvenir, et j'ai toujours des frissons,
12:32d'une femme qui était venue me voir, quatre filles.
12:34La fille aînée était violée par le père.
12:36Et la mère avait sacrifié l'aînée pour pas que le père touche les trois autres.
12:40Mais pourquoi je dis que nous sommes lâches, la classe politique ?
12:43C'est que j'ai fait des tas d'expériences.
12:45Je prends l'exemple de la ville de Lunel.
12:47Une femme, quand elle était violentée par son mari,
12:49elle devait aller à la gendarmerie.
12:51C'est très compliqué.
12:52Aujourd'hui, elle va à la clinique.
12:53Ce sont les gendarmes en civil qui viennent prendre la plainte.
12:5660% d'augmentation.
12:58Comment on peut accepter qu'il y ait 15 000 gamines
13:01qui se retrouvent dans des réseaux de prostitution devant les foyers de l'ASE ?
13:05Donc je pense que, si vous voulez, je ne vous parle pas d'argent, là.
13:08Je parle d'humains.
13:09Et aujourd'hui, je trouve que nous,
13:11en tout cas, moi, je ne suis plus un politique,
13:13je trouve qu'on a failli.
13:15On a failli sur la parole des jeunes.
13:17On a failli sur la parole des femmes.
13:19Aujourd'hui, j'ai, par exemple, à Lunel,
13:21il y a une gendarmerie qui va sortir de terre avec 110 logements.
13:24Moi, j'aimerais qu'il y ait des logements spécifiques pour les femmes battues.
13:27Parce qu'une femme qui est battue, qui n'a pas de boulot,
13:29qui a trois gosses, elle reste avec le bourreau.
13:32Alors après, on dit, mais oui, mais elle le veut.
13:34Non, elle n'a pas les moyens.
13:35Et là, je ne vous parle pas d'argent, je parle de procédure.
13:38Sauf que cet État, en fait, en France, cette administration,
13:41c'est tellement complexe de le bouger,
13:43et ça coûte zéro à nos impôts.
13:46Donc effectivement, il y a véritablement un choc à avoir là-dessus.
13:50J'ajoute, puisque vous avez parlé, Patrick Vignell, du procès Pélico,
13:53il y a un temps fort aujourd'hui qui se déroule,
13:56c'est le témoignage à la barre des compagnes, des accusés,
13:59qui vont venir, qui ont besoin aussi de venir témoigner aujourd'hui
14:02et demain de ce qu'elles ont vécu.
14:04Parce que par ricochet, l'arrestation de leurs compagnons, de leurs maris,
14:07a eu des effets dévastateurs sur tout un tas de personnes autour.
14:10Et c'est une façon aussi de guérir ce temps judiciaire.
14:13Vous savez, ça remet en cause le patriarcat.
14:15Je ne veux pas être vilain, mais dans ma loi changement de nom,
14:18abus sexuels, violences, abandon souvent des pères qui sont lâches.
14:22Bruno Rotaillot, François-Noël Buffet et Patrick Axel ont voté contre ce patriarcat.
14:28Et ces gens, aujourd'hui, sont ministres de la République ?
14:31Moi, je me méfie toujours des dégénéralisations et de ce mot
14:34dans lequel on met un peu tout et n'importe quoi, patriarcat.
14:36Vous savez, il y a beaucoup de définitions de ce mot
14:39qui vont du simple au double.
14:41Donc, il faut faire attention avec ces vocabulaires qui sont un petit peu piégés.
14:44On ne va pas revenir encore sur le débat.
14:46Est-ce que le procès de Dominique Pellicot est le procès des hommes ?
14:48Moi, je pense que c'est faux.
14:50D'ailleurs, vous-même, dans l'exemple que vous avez cité,
14:52vous avez cité aussi des femmes qui ont couvert,
14:54ou des femmes qui, elles aussi, sont responsables de certains de ces abus.
14:58Donc, je pense que positionner l'homme en tant que bourreau,
15:01la femme en tant que victime, systématiquement,
15:04ce n'est pas une bonne façon d'appréhender ce genre de faits et d'événements.
15:08Je suis d'accord avec vous, mais c'est vrai qu'on a un débat sur ça.
15:10La place de la femme.
15:11Allez, ce que je vous propose, c'est qu'on s'arrête un petit instant.
15:14Puis, votre coup de gueule, Noémie,
15:17on va revenir sur la situation au Proche-Orient
15:19avec votre coup de gueule sur la diplomatie française.
15:22Aux abonnées absentes, c'est le moins qu'on puisse dire.
15:25En tous les cas, en tout cas, peu fructueuse dans cette crise qui s'éternise.
15:29A tout de suite.
15:39Mettez-vous d'accord, Christine Bouillot.
15:41En compagnie de nos quatre débatteurs du jour,
15:44Noémie Alliouard, qui est journaliste et séiste,
15:46auteure de La Terreur jusque sous nos draps.
15:48C'est aux éditions.
15:49Plomb, Jean-Luc Benamias, ancien membre du Conseil économique, social, environnemental
15:54et entre autres aussi membre de la Ligue des droits de l'homme.
15:56Patrick Vignale, ex-député Renaissance de l'héros.
15:59Éric Revel, journaliste et éditorialiste à Sud Radio.
16:02On fait le tour de table de vos coups de coeur et de votre coup de gueule.
16:04Alors, Noémie, vous voulez revenir, comme nous tous aussi,
16:07sur la situation au Proche-Orient,
16:09avec cette incursion terrestre aujourd'hui de l'armée israélienne
16:14qui a bien dit qu'elle n'allait pas envahir.
16:17Les mots étaient pesés ce matin, on l'entendait.
16:19Mais vous parliez de la diplomatie française qui n'est pas là pour vous.
16:24Oui, tout à fait.
16:25Aux abonnés absents, comme vous l'avez dit.
16:26Vous savez, Christine, en ce moment, on est en train de vivre une occasion historique
16:30de pouvoir extirper le Liban des griffes du Hezbollah et de l'emprise de l'Iran.
16:34Et en ce moment, la diplomatie française est affonne.
16:38On a des exemples qui se multiplient ces dernières semaines.
16:41Alors que Tsaïl est en train de mettre littéralement une fessée à l'organisation terroriste,
16:46depuis l'opération des Bipers jusqu'à l'élimination de Hassan Nasrallah,
16:50le Quai d'Orsay est littéralement impuissant, voire lâche.
16:55En témoigne encore cet exemple, cette communication désastreuse.
16:58Alors que Jean-Noël Barraud, le ministre des Affaires étrangères, est en ce moment au Liban,
17:03eh bien il a rendu un hommage très timide aux 58 soldats français tombés
17:08lors de l'attentat contre le bâtiment de Raqqar à Beyrouth en 1983.
17:12Et figurez-vous que dans cet hommage, le nom du principal coupable,
17:16et même du coupable exclusif, à savoir le Hezbollah, n'apparaît pas dans cette communication.
17:22Il y a un hommage, mais on oublie de savoir pourquoi est-ce que ces soldats ont été tués
17:25et par qui ils ont été tués.
17:27Donc on va le rappeler ici, c'est le Hezbollah qui est le responsable de la mort
17:31de ces 58 soldats français.
17:33Ce nom, le Hezbollah, de cette organisation terroriste chiite,
17:37n'apparaissait pas non plus dans le discours d'Emmanuel Macron
17:40adressé au peuple libanais fin septembre.
17:43Pourtant c'est toujours le Hezbollah qui est responsable de cela.
17:48C'est le Hezbollah qui a été ciblé et qui continue de l'être par Tsaïl.
17:53Et c'est le Hezbollah qui frappe Israël depuis le 8 octobre,
17:56bien qu'on en ait assez peu parlé finalement,
17:58puisqu'on parle surtout de la réaction israélienne en ce moment.
18:01Mais ça fait un an, et moi j'ai été sur place, donc je peux en témoigner,
18:05que l'Hezbollah frappe le nord d'Israël,
18:07que ça fait un an que plus de 60 000 personnes sont déplacées
18:11dans cette frontière nord-israélienne,
18:13parce qu'ils ne peuvent pas rester chez eux,
18:15parce qu'il y a des frappes du Hezbollah tous les jours.
18:17Et donc voilà, il faut nommer le coupable,
18:20et d'autant que ce coupable joue contre le Liban.
18:25Donc si on est pour le Liban, on est contre le Hezbollah.
18:27Alors cette diplomatie française, la diplomatie internationale tout court,
18:30Jean-Luc Benhamia, on ouvre ce volet de politique étrangère,
18:35mais en tous les cas, cette diplomatie,
18:37on sent bien l'impuissance de la communauté,
18:40alors on ne sait pas très bien la situer,
18:42mais la communauté internationale,
18:44pour trouver une issue à cette crise majeure.
18:50C'est le moins qu'on puisse dire.
18:52Bon, il faudrait plus d'une émission pour arriver à débroussailler tout cela.
18:57Moi je veux bien qu'on accuse la diplomatie française
19:03de ne pas être à la hauteur.
19:05Elle fait, me semble-t-il, ce qu'elle peut dans l'histoire
19:09de la diplomatie française par rapport au Liban
19:12et par rapport à Israël.
19:14Il y a quand même des relations internationales extrêmement anciennes.
19:17Elles sont mises à mal, c'est le moins qu'on puisse dire.
19:20Je n'inventerai rien dans ce qui se passe aujourd'hui.
19:24L'ONU est en énorme difficulté d'agir
19:26par rapport à tout ce qui se passe dans le monde,
19:28et notamment par ce qui se passe entre Israël,
19:31le Liban et les Palestiniens.
19:33Mais enfin, on ne peut quand même pas penser une seule seconde
19:37que la façon dont l'armée israélienne,
19:40le gouvernement israélien,
19:42agit en dehors de toute norme internationale.
19:47Je suis abasourdi par la façon dont, évidemment,
19:51les mouvements terroristes agissent depuis très longtemps
19:55en Israël et au Liban.
19:57Mais je suis tout autant abasourdi par la façon d'Israël d'agir
20:00et l'armée israélienne d'agir.
20:02Car dire que l'armée israélienne n'envahit pas le Liban aujourd'hui,
20:05quand on regarde les images, c'est quand même une paix.
20:08Il y a quand même dans la perspective d'envahir une partie du Liban,
20:11notamment le sud de Liban, et même d'ailleurs sur Beyrouth.
20:14Donc voilà, moi je pense qu'il faudrait,
20:18mais quand je dis il faudrait, ça ne sert pas à grand chose,
20:21que la communauté internationale arrive à discuter avec Israël
20:25et de voir comment Israël,
20:27qui a bien le droit de se défendre, c'est une évidence,
20:30mais comment Israël arrête de la jouer de manière solitaire
20:34et c'est extrêmement dangereux, tout le monde le voit.
20:36Patrick Vignal.
20:37Moi je pense que personne ne peut arrêter le Premier ministre israélien.
20:41Autant en 2006, cette percée au Liban était compliquée,
20:44autant là, depuis le 8 octobre, ils ont préparé ça.
20:47Je pense qu'ils veulent régler leur compte.
20:49Je ne sais pas ce que ça peut donner.
20:51Est-ce que ça peut déclencher une guerre mondiale ?
20:53Est-ce que l'Iran peut effectivement venir au centre de jeu ?
20:56Je ne suis pas certain.
20:57Enfin, je trouve que tout cela est compliqué.
21:00Maintenant, c'est vrai quand même que, voilà,
21:02le Hamas est une organisation terroriste, et l'Hezbollah aussi.
21:06Et donc on a besoin de retrouver de la paix.
21:08Je ne suis pas certain que la diplomatie française puisse oeuvrer à quoi que ce soit.
21:13Éric Revelle.
21:15Écoutez, je pense que l'Iran ne bougera pas.
21:17La presse iranienne dit que ce matin hier...
21:21Donc l'Iran lâche le...
21:22Oui, la presse iranienne explique qu'il ne faut pas tomber dans le piège d'Israël.
21:26Donc ça veut dire en fait qu'on ne va pas bouger.
21:28Pour une raison très simple, c'est que je pense que l'Iran,
21:31c'est quand même un tigre de papier en réalité.
21:34C'est un régime, celui des Mollahs, qui est contesté
21:37et pour cause de l'intérieur,
21:39mais qui est aussi, à part fournir de l'argent aux Hezbollah,
21:42chiites, au Liban,
21:44qui n'est pas, à mon avis, en mesure de mener une guerre contre Israël.
21:49Donc, ça va continuer de rentrer au Liban.
21:55Il faut aussi avoir une vision, je pense, assez équilibrée des choses.
21:58C'est vrai que Jean-Luc a raison.
22:00Le peuple libanais, le peuple gazaoui,
22:03payent, cachent le fait que le Hezbollah au Liban
22:07ou le Hamas à Gaza aient pris les différentes populations en otage.
22:12Parce que c'est quand même eux qui meurent aussi.
22:14Ce n'est pas seulement des terroristes du Hezbollah ou du Hamas.
22:16Mais il y a aussi, pour connaître un peu le Liban,
22:20il y a aussi beaucoup de gens, de Libanais,
22:23qui sont heureux de ce qui se passe.
22:25Parce qu'en fait, ça les libère du Hezbollah
22:27qui avait mis en coupe réglée tout ce pays.
22:31Il faut savoir que la seule banque qui fonctionne encore au Liban,
22:33c'était une banque liée au Hezbollah.
22:36Il faut savoir qu'il n'y a pas de président de la République au Liban depuis des années,
22:41qu'il y a une crise politique, une crise financière.
22:43Alors, tout n'est pas de la responsabilité du Hezbollah,
22:46mais je pense que les Libanais,
22:48on va voir ce que fait de ça,
22:50regardent au minimum avec neutralité
22:53la disparition des chefs terroristes du Hezbollah.
22:56Maintenant, la diplomatie française, pardonnez-moi,
22:58mais elle n'est pas embarrassée, elle est en voie de disparition.
23:01Vous savez, il n'y a pas très longtemps,
23:03le président de la République s'était rendu au Liban
23:06après l'explosion du port de Beyrouth.
23:08Et du haut de son aventain,
23:11Jupiter avait expliqué aux Libanais,
23:13je me suis rendu sur place une semaine ou dix jours après,
23:16aux Libanais qui ont beaucoup rigolé,
23:18beaucoup rigolé, enfin un peu jaunes,
23:20mais qui ont beaucoup rigolé.
23:21Il avait expliqué aux Libanais qu'il fallait régler tout ça dans 15 jours
23:24et qu'il allait revenir.
23:25Et que si tout ça n'était pas en ordre,
23:27qu'il n'y avait pas un gouvernement,
23:28s'il y avait toujours une crise politique,
23:29il allait se fâcher tout rouge.
23:31Pardonnez-moi, il ne s'est rien passé.
23:33Donc, deux choses.
23:34Une, ou bien le président de la République,
23:35il incarne la diplomatie française
23:37et dans ces cas-là, il se donne les moyens
23:39de ses gesticulations de biceps,
23:41je pense à la photo là où on le voyait qui boxait,
23:44ou bien il faut arrêter.
23:45Parce qu'en réalité, la diplomatie française
23:47est en voie de disparition partout dans le monde,
23:50pas seulement au Moyen-Orient historiquement,
23:52mais partout dans le monde.
23:53Regardez la façon dont on s'est fâché à un moment donné avec le Maroc,
23:55la Tunisie, l'Algérie, l'Afrique du Sud,
23:57l'Afrique tout court, bon.
23:59En fait, on est sur un toboggan,
24:01il faut le reconnaître,
24:02on n'a plus les moyens de nos ambitions.
24:04Donc, moi j'ai regrette,
24:05mais la diplomatie française, c'est un nain.
24:08C'est un nain, Noemi,
24:10et en même temps, cette situation-là
24:13qui bouge aujourd'hui,
24:15on est à un virage,
24:16on arrive aussi à la date anniversaire
24:18du 7 octobre,
24:20donc tout est imbriqué aussi
24:24dans cette zone du monde.
24:27Oui, et tout est imbriqué,
24:28et en fait, le cœur de la pieuvre,
24:30la tête de la pieuvre, comme on l'appelle,
24:32c'est l'Iran,
24:33parce que c'est l'Iran qui a...
24:34Vous pensez aussi que l'Iran ne bougera pas ?
24:36Ah oui, c'est sûr, c'est certain.
24:37Le Président s'est exprimé à la tribune,
24:39à l'Assemblée Générale de l'ONU,
24:41le nouveau Président iranien,
24:43et il a dit que ce qu'il veut,
24:46c'est faire prospérer l'économie
24:48pour son peuple,
24:49parce que ce régime est déjà illégitime,
24:51mais il ne peut pas, en plus,
24:53provoquer une crise économique
24:56et financière monstrueuse.
24:58Donc, évidemment que l'Iran va penser
25:00à sa sécurité.
25:01Ils ont envoyé le Hamas au casse-pipe,
25:03ils ont envoyé l'Hezbollah au casse-pipe,
25:05mais ils ne les soutiendront pas,
25:06et ils n'iront pas, eux-mêmes,
25:08affronter l'État d'Israël
25:09et son allié américain.
25:11Donc, oui, non, l'Iran n'ira pas.
25:13Maintenant, l'Hezbollah dispose encore
25:15de plus d'un tour dans son sac,
25:17parce qu'il a quand même
25:19des centaines de milliers de combattants,
25:21il a des centaines de milliers de missiles,
25:23vous savez, les sirènes rotentiles,
25:25j'ai vu à Tel Aviv, il y a environ une heure,
25:27donc des missiles commencent à être envoyés
25:29depuis le sud de Liban.
25:31Pour l'instant, l'Hezbollah n'a pas réagi
25:33à aucune des attaques d'Israël,
25:35ni l'attaque des Bipers,
25:36ni l'élimination de Nasrallah.
25:38Ils ont du mal, on sait, à se coordonner,
25:40et puis il y a eu l'élimination aussi
25:42du quartier général,
25:43des grands commandements de l'armée.
25:45Ils ont du mal, aujourd'hui,
25:46à se réunir pour organiser la riposte,
25:48mais ça ne veut pas dire qu'elle ne viendra pas.
25:50Et donc, Israël va affronter l'Hezbollah,
25:52et l'Hezbollah va se défendre.
25:54Nous verrons comment les choses vont évoluer
25:55dans les semaines qui viennent,
25:56mais ce n'est pas dit que l'affaire est réglée.
25:58Allez, on va continuer de débattre
26:00tous ensemble, jusqu'à midi,
26:02sur Sud Radio.
26:03Dans un instant, tout autre sujet,
26:05le coup de canif de Jean-Luc Benamias,
26:09sur le 50, ça n'a rien à voir.
26:11Là, c'est vraiment un sujet
26:13très terre-à-terre, si j'ose dire,
26:15ou plutôt roux contre bitume.
26:17C'est le 50 km heure,
26:19sur le périphérique parisien.
26:32Toujours en compagnie de Noemi Allioua,
26:34journaliste essayiste, auteur de
26:36« La terreur jusque sous nos draps »,
26:38Jean-Luc Benamias, membre du
26:40Conseil économique, social et environnemental,
26:42Patrick Vigniel, ancien député.
26:45Ex ! Ah, ex !
26:47On est toujours au Jean-Luc.
26:49Et moi, futur député.
26:54Patrick Vigniel et Eric Revel.
26:56Justement, Jean-Luc,
26:58vous avez la parole.
27:00Sur ce périph à 50 km heure,
27:02ça fait couler beaucoup d'encre,
27:03on est tous allés tester,
27:04ceux qui sont sur Paris,
27:05ce passage à 50 km heure.
27:07C'est tellement dans la normalité
27:09internationale, dans les différentes
27:11grandes villes du monde entier,
27:14qu'à un moment donné,
27:16ce périphérique est devenu,
27:18il est totalement en milieu urbain,
27:20il est entouré de grandes villes,
27:22c'est même plus la banlieue,
27:24c'est le grand Paris.
27:26Donc, je ne vois pas très bien
27:27pourquoi tout d'un coup,
27:28c'est une surprise.
27:29Oui, il est normal de passer
27:31à 50 km heure sur des boulevards
27:33intérieurs qui ne sont plus extérieurs.
27:35Voilà.
27:36Et ça fait quoi ?
27:38Qu'est-ce que ça donne ?
27:40Alors certes, ça baisse un peu la pollution,
27:42mais surtout au niveau de la sécurité
27:44générale et du fait que ça rend
27:46dans une normalité internationale.
27:48En sachant que la vitesse moyenne
27:50estimée en journée sur le périphérique
27:52est de 35 km,
27:54c'est vrai qu'on va rouler
27:56plus vite que...
27:58C'est le signe avant-coureur
28:00d'autres baisses de limitations
28:02de vitesse.
28:03On parle notamment sur les autoroutes.
28:05Autoroutes à 110 km,
28:07dans des grandes villes.
28:09Les automobilistes vont devoir
28:11lever le pied.
28:13Je pense qu'effectivement, comme dit Jean-Luc,
28:15c'est pas le plus important puisque la vitesse
28:17moyenne en journée, c'est 35 km heure.
28:19Vous savez, j'ai travaillé sur Action Coeur de Ville.
28:21On avait fait des émissions ensemble d'ailleurs
28:23sur le phénomène de la voiture
28:25en coeur de ville.
28:26Il y a un débat.
28:27Il y a un débat sur les mobilités douces
28:29et je pense que franchement,
28:31c'est pas un souci que ça passe de 70
28:33à 50 pour moi.
28:35Noémie ?
28:36On pense pas suffisamment aux familles,
28:37aux personnes âgées, à tous ceux qui ont besoin
28:39d'une voiture pour se déplacer.
28:40C'est ça qui est un drame.
28:42Et alors, vous voyez une grand-mère
28:44ou vos trois enfants sur votre vélo, vous ?
28:46Mais c'est pas une question de vélo.
28:48C'est une question de 50 km heure.
28:49Ça n'a rien à voir.
28:50Bah si, ça a à voir,
28:51parce que c'est une politique anti-voiture.
28:53Mais absolument pas.
28:55C'est une notion.
28:57Mais enfin,
28:59la voiture, elle restera
29:01extrêmement utile par rapport à...
29:03J'utilise une voiture, mais
29:05certes, par exemple, comme je dis à Marseille,
29:07je n'utilise plus la voiture
29:09au niveau interne de Marseille.
29:11Sauf pour aller faire une fois toutes les trois semaines.
29:13Mais parce que vous n'en avez pas besoin.
29:15Mais si, mais je n'ai pas.
29:17Malheureusement, c'est qu'aujourd'hui, quand vous avez une famille,
29:19ou lorsque vous avez des problèmes pour vous déplacer,
29:21vous avez besoin d'une voiture.
29:23Et quand vous menez une politique anti-voiture,
29:25vous discriminez les familles,
29:27vous discriminez les gens
29:29qui ne peuvent pas se mettre sur leur vélo
29:31à 7h du matin. Je suis désolée.
29:33Mais si, c'est la question.
29:35Du moment, justement, que la circulation
29:37est bien diversifiée,
29:39et qu'elle est sécurisée,
29:41beaucoup de gens font du vélo.
29:43Je vois les familles entières
29:45faire du vélo en ville,
29:47à Paris, à Marseille.
29:49Non, mais Jean-Luc, ok, mais si tu es une mamie de 80 ans,
29:51tu habites à Saint-Nazaire-de-Pézans,
29:53comme moi, tu viens à l'hôpital à Montpellier,
29:55tu ne viens pas en vélo-cargo.
29:57Mais je suis d'accord.
29:59Il faut tirer à 50 km heure ou à 70, c'est la même chose.
30:01Oui, et qu'on mette en ville à 30 km heure,
30:03pour la sécurité, c'est pas mal.
30:05Mais c'est vrai qu'en fait, souvent, on construit
30:07des politiques pour ou contre.
30:09Ok, moins de voitures, ça veut dire plus de transports
30:11en commun, ça veut dire des piscicaps
30:13sécurisés, mais ça veut dire aussi,
30:15parce que j'ai bossé sur les commerces
30:17en centre-ville, qu'il faut aussi
30:19que certains, leurs voitures, je pense
30:21aux artisans. Aujourd'hui, les artisans
30:23ne veulent plus rénover les centres-villes,
30:25parce qu'ils ne prennent que des primes pour ne plus rentrer.
30:27Donc tu ne trouves même plus un plombier à Montpellier
30:29pour venir te réparer ton chauffe-eau.
30:31Il ne faut pas non plus que ce soit contraire.
30:33Je m'en suis beaucoup occupé de ça aussi.
30:35Oui, c'est un vrai sujet. C'est vrai que le plombier
30:37avec son vélo-cargo, ça existe aussi.
30:39Moi, j'en connais, les électriciens qui se baladent
30:41avec des vélos-cargo. Éric Revel,
30:43pour terminer sur ce sujet,
30:45parce que ça, c'est un sujet qui
30:47nous agite régulièrement, c'est pour ou contre
30:49la voiture en ville, finalement ?
30:51Non, ce qui est le plus important, c'est ce que vous avez dit au début,
30:53me semble-t-il, c'est que de toute façon, on roule en moyenne
30:55à 35 sur le périph' à Paris, donc
30:57bon, ça ne va pas changer grand-chose.
30:59Non, non, les jeux de l'Arctique, les couloirs,
31:01c'était général !
31:03Deux choses. D'abord, il y a évidemment
31:05une lecture politique, Anne Hidalgo,
31:07je pense que si elle se représente,
31:09ce ne serait pas étonnant qu'elle soit réélue.
31:11Parce que moi, je voulais savoir,
31:13pour les Parisiens que vous êtes, les endroits
31:15où la voiture a été retirée, est-ce que vous imaginez
31:17qu'elle revienne ? Non, ben non. Jamais.
31:19Non, mais en termes de qualité de vie,
31:21en termes de... Les gens qui étaient contre
31:23se disent. En revanche, je trouve qu'il y aura
31:25une décision à prendre, alors qu'il faudrait peut-être hurler
31:27sur le périph' parisien, ou peut-être sur d'autres périph'
31:29même si on n'a pas eu de jeux olympiques.
31:31Le couloir qui était réservé à Paris 2024,
31:33pourquoi vous ne le mettez pas
31:35définitivement pour les taxis,
31:37pour le covoiturage ?
31:39Vous voyez, le médical.
31:41Et ça arrivera, Éric.
31:43Comment ? Ça arrivera, Éric.
31:45Ça pourrait désengorger
31:47les périph' et notamment
31:49le périph' parisien.
31:51Ça existe, par exemple, à la sortie de Bordeaux,
31:53il y a des couloirs réservés aux voitures
31:55qui sont au covoiturage.
31:57Ça ne marche pas, pour l'instant,
31:59le covoiturage. C'est dommage,
32:01mais ça ne marche pas en France.
32:03On regarde les altitudes autour.
32:05Il a fait fortune, quand même.
32:07Ça marche pour les grandes distances.
32:09Mais pas pour aller à l'école.
32:11Sur Montpellier, par exemple,
32:13les retours qu'on a, ça ne fonctionne pas bien.
32:15Ce qui est dommage, t'imagines,
32:17je vois le nombre d'embouteillages,
32:19les mecs qui sont seuls dans leur voiture,
32:21ils pourraient la partager, mais on n'a pas cet esprit
32:23français, encore, de partager la voiture.
32:25Puis on a toujours cette idée d'avoir,
32:27je suis propriétaire de ma voiture.
32:29Bon, pas sûr que Michel Barnier
32:31en parle, du périph' à 50 km
32:33pour cet après-midi.
32:35En tous les cas, c'est donc l'événement du jour.
32:37Tout à l'heure, à 15h,
32:39Michel Barnier serait, comme le titre,
32:41par exemple, l'AFP, l'heure de la première
32:43confrontation avec les députés.
32:45Exercice contrat,
32:47exercice obligatoire,
32:49Patrick Vignal, vous êtes un ancien élu
32:51de la République, c'est le 30e discours
32:53de politique générale d'un Premier ministre.
32:55Est-ce qu'on peut en attendre
32:57beaucoup ? Il est sur un siège
32:59presque éjectable à tout moment.
33:01Vous avez dit le mot funambule, c'est compliqué.
33:03Les Français ont voulu qu'il y ait
33:05trois tiers, c'est-à-dire que
33:07les gens s'entendent. Aujourd'hui, la classe politique,
33:09en tous cas, la 5ème, n'est pas faite pour
33:11que les gens fassent du consensus.
33:13Le consensus et le compromis n'existent
33:15pas aujourd'hui.
33:17C'était pas mon candidat, Michel Barnier,
33:19mais je pense qu'il a une certaine
33:21qualité de conciliation, mais
33:23il arrive dans un problème très difficile.
33:25Vous savez quoi ? Personne ne
33:27veut, personne ne veut, dans tous ces gros
33:29politiques, gouverner la France. Tout le monde
33:31a les yeux tournés pour 2027.
33:33Que ce soit Jean-Luc Mélenchon, que ce soit
33:35dans mon camp Renaissance, que ce soit
33:37Marine Le Pen, c'est grave parce qu'en fait...
33:39– Pauvre de nous. – Comment ? – Je dis pauvre de nous.
33:41– Oui, pauvre de nous. Alors après, les citoyens,
33:43vous avez voté aussi. En fait, vous demandez...
33:45– Non mais quand je dis pauvre de nous, c'est en son globalité.
33:47– Ça vous demande des trois blocs ?
33:49Pour qu'on s'entende. En fait, en France,
33:51on n'a pas cette culture du compromis.
33:53Donc aujourd'hui, Michel Barnier se retrouve
33:55quand même avec un gouvernement où on a
33:57Zorro Rotaio qui, depuis trois jours,
33:59fait des sorties, où on a chez nous
34:01des ministres qui expliquent « je suis pas d'accord »,
34:03où chaque député dit
34:05« je vais la voter ». En fait, on a perdu
34:07l'esprit de groupe, ce qui fait le commun.
34:09Ça va être compliqué pour lui.
34:11– Alors, Éric Revelle.
34:13– Écoutez, Barnier,
34:15d'abord, la composition
34:17du gouvernement de Barnier avec 43 ministres,
34:19je vais vous dire, c'est un peu comme le radeau
34:21de la méduse, vous voyez, il faut mettre un maximum de flotteurs
34:23dessous pour qu'ils puissent flotter.
34:25– C'est une réalité. – Non mais en réalité,
34:27ce gouvernement, c'est pas un gouvernement
34:29qui va réformer sur le fond.
34:31C'est un gouvernement qu'on a essayé
34:33d'avoir avec une assise politique
34:35la plus large possible pour essayer de flotter
34:37face à l'iceberg
34:39de la censure au Parlement.
34:41C'est ça le gouvernement de Michel Barnier aujourd'hui.
34:43Alors maintenant, qu'il annonce des hausses d'impôts
34:45exceptionnelles sur les plus riches,
34:47sur le bénéfice des entreprises,
34:49qu'il annonce tout ce
34:51qu'il peut annoncer, bon, pourquoi pas,
34:53mais si vous voulez,
34:55moi, les déclarations de Retailleau
34:57sur l'état de droit
34:59n'est pas
35:01sacré, je la mets dans
35:03cette analyse-là, parce qu'en fait,
35:05Retailleau, qu'est-ce qu'il fait ? Il marque son territoire
35:07à droite, il marque son territoire à droite
35:09et s'il fait cette déclaration
35:11faisant mine de confondre état de droit
35:13et état du droit,
35:15en fait, c'est qu'il est en train de marquer son territoire
35:17politique parce que lui-même a compris que ce
35:19gouvernement ne durerait pas longtemps
35:21et que comme il ne va pas durer longtemps, il faut que
35:23le peu de temps qu'il va passer place Beauvau
35:25soit impacté par le fait que
35:27les électeurs de droite ou de droite nationale
35:29comprennent bien qu'il est dès l'heure.
35:31Est-ce que ce n'est pas une assurance-vie pour le gouvernement face à la position
35:33du RN ? Oui, vous pouvez
35:35voir ça aussi comme ça. Parce qu'il ne faut pas oublier
35:37dans quel contexte interviennent ces paroles
35:39de prise de position. Juste après
35:41la prise de position aussi du ministre de la Justice.
35:43Souvenez-vous juste avant la mort de
35:45Philippine qui nous disait que
35:47la justice n'était pas l'axe dans notre pays.
35:49Donc, si vous voulez,
35:51il va y avoir un bras gauche et un bras droit
35:53et chacun va essayer de faire plaisir à un camp
35:55pour essayer de trouver
35:57l'équilibre. On peut faire évoluer
35:59le droit parce que la société
36:01est plus violente ou moins violente
36:03donc faire évoluer le droit
36:05oui, faire évoluer le droit
36:07le droit n'est pas
36:09dans le marbre, il n'est pas sacré. Mais l'état
36:11de droit, ce n'est pas l'état du droit.
36:13Et je pense que là, le rétropédalage
36:15de Bruno Retailleau ce matin
36:17en fait, il explique
36:19même s'il l'a fait volontairement,
36:21il ne voulait pas dire l'état de droit
36:23n'est pas sacré mais l'état du droit
36:25n'est pas sacré. Et c'est vrai que les lois
36:27doivent, devraient
36:29incarner
36:31l'évolution de la société.
36:33La part de parole du RN
36:35On a l'impression que c'est un porte-parole
36:37du RN.
36:39Voilà, ça c'était
36:41sa déclaration ce matin.
36:43Michel Barnier dit
36:45j'ai conscience à Bruno Retailleau
36:47parce que c'est un homme qui a une parole mesurée.
36:49Bruno Retailleau est un garçon intelligent
36:51il veut ancrer, ils n'ont que 47 députés
36:53à l'air. Cette déclaration
36:55lui permet d'exister au cas
36:57où ce gouvernement tomberait. Moi ce qui me gêne
36:59en fait, c'est qu'en fait, toutes ces
37:01déclarations, l'aide médicale d'état
37:03l'état de droit
37:05renvoyer les OQTF, c'est que ça ne concerne
37:07pas que le ministre de l'Intérieur.
37:09Moi l'immigration ce n'est pas une chance ou une
37:11malchance, c'est un fait politique.
37:13On a besoin d'une immigration économique
37:15et après on a besoin effectivement de pouvoir
37:17renvoyer les étrangers qui sont
37:19sur notre territoire et qui ont été des
37:21délinquants. Sauf que concrètement
37:23comment on fait ? Moi ça fait 3
37:25mandats que je suis parlementaire. J'ai visité
37:27des centres d'écran, il y en a un à
37:297, où les gens avant, c'étaient des
37:31pauvres types qui venaient travailler dans l'agriculture
37:33dans le bâtiment, dans l'hôtellerie, qu'on devait renvoyer.
37:35Sauf qu'on n'a pas d'accord
37:37avec les pays. Et Eric le disait,
37:39on a besoin d'avoir des affaires étrangères solides
37:41pour avoir des partenariats avec
37:43la Tunisie, la Gérie, le Maroc,
37:45c'est tout ça.
37:47Il s'agit d'un clandestin marocain, on a quand même reconnu
37:49le Sahara occidental, la marocanité
37:51la souveraineté marocaine
37:53sur le Sahara occidental, c'était
37:55une main tendue
37:57vers le Maroc, donc le Maroc devrait maintenant
37:59essayer d'ouvrir un petit peu plus d'images
38:01pour récupérer ses occultes.
38:03On a donné 275 000 visas
38:05pour recevoir des marocains, et on n'est pas capable
38:07effectivement de les renvoyer. Ce que je veux dire,
38:09c'est que Bruno Taillou, il fait de la mousse
38:11et quand Michel Barnier nous dit
38:13je veux pas un gouvernement comatale
38:15où on parlait beaucoup, on faisait pas,
38:17entre toutes les sorties des ministres, on n'y arrive pas.
38:19Ce qui me gêne, moi,
38:21c'est que Michel Barnier, je pensais
38:23qu'il allait faire une feuille de route, qu'il allait inviter
38:25tous les médias, tous les partis,
38:27en disant, voilà, qu'est-ce qu'on fait pour l'AME ?
38:29Qu'est-ce qu'on fait pour les finances ? Qu'est-ce qu'on fait
38:31pour la retraite ? Qu'est-ce qu'on fait pour le SMIC
38:33à 1600 euros ? On est incapables, en France,
38:35de poser une ligne
38:37et de partager avec les gens.
38:39Voilà pourquoi ça marche pas.
38:41Cette ligne, elle est censée être dévoilée aujourd'hui à 15h.
38:43Si vous le voulez bien, on va y revenir.
38:45Non mais juste, Christine, ce qui est étonnant
38:47dans la séquence politique
38:49qu'on vit, même si c'est un peu la mousse des choses,
38:51c'est que Barnier
38:53a recadré très rapidement
38:55le ministre des Finances, le jeune Antoine Armand,
38:57sur le RN n'est pas
38:59dans l'arc républicain.
39:01Alors, c'était une déclaration
39:03forte du ministre des Finances.
39:05Bon.
39:07C'était un recadrage fort du Premier ministre.
39:09Mais sur la sortie de Retailleau, en revanche,
39:11il ne l'a pas recadré.
39:13Et parce que c'est le RN qui est l'arbitre
39:15de ce gouvernement.
39:17Ce gouvernement n'a pas du bon vouloir
39:19et de la complaisance et de la bienveillance du RN,
39:21et non du Nouveau Front Populaire.
39:23Oui, il joue le fait que le RN
39:25n'appuiera pas sur la détente pour voter la censure.
39:27C'est possible.
39:29Et en plus de ça, tout à l'heure, Laurent Wauquiez a annoncé
39:31que LR acceptera des hausses d'impôts temporaires
39:33en échange d'économies massives.
39:35On va y revenir sur cette balance
39:37de ce qui doit rentrer, de ce que l'on doit économiser
39:39pour essayer de redresser...
39:41Et je vous rappelle qu'il y a quelques jours, Laurent Wauquiez avait dit
39:43« Jamais on ne rentrera dans le gouvernement ».
39:45Appelez-vous.
39:47Comment vous voulez que les Français nous fassent confiance ?
39:49Ah, ça c'est autre chose.
39:51On continue de parler de tout ça, bien sûr, avec vous
39:53et avec nos débatteurs du jour sur Sud Radio.
39:55Jusqu'à midi, à tout de suite.
39:57Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
40:01Sud Radio.
40:03Le 10h midi, mettez-vous d'accord.
40:05Christine Bouillaud.
40:07Et toujours en compagnie d'Eric Crevel, Patrick Vignal,
40:09Jean-Luc Benamias, Noemi Allua,
40:11on continue de parler de ce discours de politique
40:13général qui va être prononcé
40:15tout à l'heure par Michel Barnier.
40:17Les Français vont encore continuer de découvrir
40:19le style Barnier quand même
40:21sur le perchoir de l'Assemblée.
40:23Mais dans le quotidien
40:25direct des Français,
40:27Jean-Luc Benamias, on attend aussi
40:29de savoir qui va
40:31contribuer à remplir
40:33les caisses de l'État,
40:35à quel niveau tout ça va nous concerner.
40:37Parce que ça, derrière, il y a le budget qui va arriver très très vite.
40:39Et on va être assez rapidement fixé.
40:41Jean-Luc.
40:43On va être rapidement fixé sur savoir s'il existe réellement
40:45une majorité à l'Assemblée nationale.
40:47Et chacun sait, autour de cette table et dans France,
40:49qu'il n'y a pas de majorité à l'Assemblée nationale.
40:51Donc, je ne sais pas
40:53ce qu'est allé faire dans cette galère
40:55Michel Barnier.
40:57Je pense qu'il avait
40:59déjà arrêté le problème du Brexit,
41:01qui semblait beaucoup plus compliqué.
41:03Me semble-t-il,
41:05ça a l'air aussi compliqué.
41:07Donc voilà, moi, son discours de politique générale.
41:09Je vais en garder un résumé.
41:11Combien de temps ça va durer,
41:13ce qu'il va raconter à l'Assemblée nationale ?
41:15Une semaine, trois semaines, un mois et demi, deux mois.
41:17On sait bien que ça ne durera pas plus.
41:19Il n'y a même pas de vote de confiance.
41:21C'est la deuxième fois, d'ailleurs,
41:23qu'il n'y a pas de vote de confiance.
41:25C'est la deuxième fois,
41:27puisque c'est déjà arrivé avec Elisabeth Borne.
41:29Et même avec Gabriel Attal.
41:31Pensez que la situation
41:33de stabilité
41:35de la société française
41:37et de la politique française peut continuer longtemps.
41:39Dans ce cadre-là, je n'y crois pas.
41:41Et je le dis régulièrement, sauf centaines.
41:43À un moment donné, il va falloir passer à autre chose.
41:45Il va falloir que l'on redéfinisse
41:47les règles, justement, de consensus
41:49possibles au niveau de la politique
41:51française et de la politique nationale.
41:53Aujourd'hui, on sait bien que
41:55ça a l'air, dans les statuts
41:57de la Vème République,
41:59ça me paraît absolument impossible.
42:01Éric Revel, alors, moi, je parlais,
42:03il y a le style, il y a la politique,
42:05et puis après, il y a le quotidien des Français.
42:07Parce que là, quand on va rentrer dans le nuan du budget,
42:09il va y avoir des conséquences
42:11sur le contribuable, les entreprises,
42:13les collectivités, ça va être
42:15du sonnant et du trébuchant.
42:17Vous connaissez la situation budgétaire
42:19française. Là,
42:21la dette est à 3200 milliards,
42:23le déficit budgétaire est de
42:25175 milliards, le déficit commercial,
42:27alors qu'on réindustrialise, paraît-il,
42:29est de pas loin de 100 milliards.
42:31Donc, c'est très grave,
42:33comme a dit Michel Barnier. Il a raison.
42:35Mais,
42:37sur le style de Barnier, je vais vous dire,
42:39j'aime bien son style.
42:41Je trouve qu'on est passé d'un
42:43premier ministre youtubeur à un premier ministre
42:45la gare des Michards, vous voyez.
42:47Pour les plus anciens.
42:49Et moi, ça me va
42:51très bien. Parce que, d'une certaine
42:53manière, Barnier, il rassure un peu.
42:55Après,
42:57qu'est-ce qu'il va annoncer ?
42:59Il a des troupes à tenir. Sans doute des
43:01taxations des super bénéfices,
43:03taxation de rachat des actions,
43:05tout ça, ça va parler au français, il n'y a pas de sujet.
43:07Après,
43:09me disait Eric Woerth dimanche,
43:11l'ancien ministre du budget, il faut trouver
43:13120 milliards d'euros dans les 4 prochaines années.
43:15C'est 30 milliards par an.
43:17Donc, la situation financière de la France
43:19est terrible.
43:21Je vous rappelle qu'en ce moment, ce qu'on appelle les spread
43:23de taux d'intérêt, c'est-à-dire l'écart sur les
43:25emprunts en Europe, on emprunte
43:27plus cher que le Portugal, l'Espagne ou la Grèce.
43:29J'ai rien contre.
43:31C'est un signal.
43:33On est dans une situation apocalyptique.
43:35Donc, contribution exceptionnelle ?
43:37Peut-être, mais
43:39on ne va pas résoudre le problème
43:41de la dette et du difficile budgétaire sur
43:43un claquement de doigts.
43:45Donc, Barnier, compliqué.
43:47Le style. Noémie ?
43:49Oui, est-ce qu'il ne va pas falloir aussi établir
43:51les responsabilités de ces dernières années ?
43:53On sait qu'il y a une crise financière qui nous
43:55peut emmander. On sait qu'Emmanuel Macron
43:57a toujours dit que l'économie était
43:59l'alpha et l'oméga de tout.
44:01C'était même plus important parfois que les questions
44:03identitaires. Emmanuel Macron,
44:05ancien ministre de l'économie,
44:07qu'on surnommait le Mozart de la finance,
44:09qui aujourd'hui,
44:11qui a eu les mains libres pendant
44:13plus de sept ans, et qui aujourd'hui
44:15nous laisse dans une situation
44:17extrêmement inquiétante.
44:19Avec des comptes publics
44:21qui n'ont pas été rendus publics
44:23pendant longtemps.
44:25C'est très inquiétant.
44:27Quand vous écoutez les économistes qui vous disent
44:29qu'effectivement une crise financière nous pend au nez
44:31et peut-être une crise sociale
44:33qui suivra ensuite. Parce que si vous augmentez
44:35les impôts et que vous touchez les classes
44:37moyennes, je veux dire, on n'est pas à l'abri
44:39d'une nouvelle crise des gilets jaunes.
44:41C'est un avenir incertain
44:43et il faut saluer, malgré tout, le courage
44:45de Michel Bernier. Je rejoins
44:47ce qui a été dit.
44:49Alors à l'instant, il y a Mathilde Panot qui ne va pas voulu
44:51adhérer à l'ordre du Point Presse de LFI à l'Assemblée
44:53et n'a pas voulu dire quelle serait l'attitude des députés
44:55insoumis lors de cette déclaration de politique générale.
44:57Ce qu'on sait en revanche, c'est qu'il y aura un
44:59hommage qui sera rendu en début de session
45:01à Philippines.
45:03Mathilde Panot a dit qu'elle s'associerait
45:05avec son groupe à cet hommage et qu'elle
45:07avait demandé à Yael Bonne-Privé que cela soit
45:09élargi aux 103 femmes victimes
45:11de féminicide depuis le début de l'année, ce qui aura
45:13été refusé par la présidente de l'Assemblée nationale
45:15comme elle aurait refusé aussi
45:17qu'il soit rendu un hommage aux deux Français
45:19tués lors des bombardements israéliens.
45:21Là aussi, c'est ce que dit Mathilde Panot
45:23ce matin. Donc on va aussi situer une ambiance
45:25pour
45:27Michel Barnier, cette espèce de...
45:29C'était... Comment il s'appelle ?
45:31C'était Alex Darmon hier qui disait
45:33on risque d'avoir, au sens métaphorique, du sang sur les murs.
45:35Ça va être ça aussi qui va être
45:37le baptême du feu.
45:39Moi j'ai eu la chance d'être dans cette Assemblée
45:41depuis 2012. Ça a changé la relation
45:43entre les parlementaires. Je le disais,
45:45il y a de la violence,
45:47il y a de la haine. En fait, on ne coproduit pas
45:49et on ne construit pas. En fait, pour revenir
45:51à la dette, depuis 1974, l'État
45:53a un budget en déficit. François Hollande
45:55c'est 1000 milliards. Moi,
45:57ce n'est pas la dette qui me pose le souci
45:59vraiment. Ce qui me pose le souci, c'est la justice
46:01sociale. Pendant la réforme des retraites,
46:03je suis venue souvent chez vous. J'ai toujours
46:05dit que la réforme des retraites ne me gênait pas.
46:07Par contre, il y a quand même des gens, des super
46:09riches. Moi, j'avais proposé
46:11une contribution exceptionnelle.
46:13Il y a des gens, grâce à des paradis fiscaux
46:15aujourd'hui, des gros industriels
46:17qui, pendant le Covid aussi,
46:19ont fait beaucoup d'argent, équipés
46:21que de 2% d'impôts. Donc moi, je ne veux pas
46:23toucher la classe moyenne. Une classe moyenne
46:25aujourd'hui, c'est impensé à 45%.
46:27C'est que ces gens créent aussi des emplois.
46:29Et si vous les effrayez, vous les faites partir
46:31et vous détruisez des emplois.
46:33Merci Emmanuel Macron.
46:35Attendez, merci Emmanuel Macron.
46:37On ne peut pas tout dire. Levé
46:39l'économie, le chômage abaissé.
46:41Le Covid, Eric, c'est 300 milliards.
46:43Le chèque énergie, c'est français ça.
46:45Pas mal la crise.
46:47Mais Eric, mes clubs de sport,
46:49mes restaurateurs, ils me disaient qu'on n'ouvre pas
46:51parce qu'on a 10 000 euros chaque mois
46:53qui sont versés et nos salariés sont payés à 100%.
46:55C'était annoncé avec le quoi qu'il en coûte, Emmanuel Macron.
46:57Je suis d'accord avec vous.
46:59Il y a une injustice sociale.
47:01Moi, je ne veux pas toucher
47:03la classe moyenne. Aujourd'hui,
47:05un jeune célibataire
47:07qui gagne 3 900 euros,
47:09aujourd'hui, il paie 5 000 euros d'impôts.
47:11C'est trop. Par contre, les très
47:13très riches, moi, je pense qu'il y a
47:15des sommes d'argent à récupérer
47:17sur ces gens-là. Et c'est une justice
47:19sociale, ça. C'est pas d'être
47:21un homme de gauche. Maintenant, oui, je suis d'accord
47:23avec vous, madame, on a relancé
47:25l'économie pour la petite PME.
47:27Au contraire, vous savez quoi ? On devrait
47:29s'adapter aux
47:31mille feux administratifs. On ne peut pas travailler en France.
47:33Allez voir le bâtiment, il vous l'explique.
47:35On a mille feux administratifs
47:37qui emmerdent les entreprises.
47:39Ça serait plutôt la priorité que de leur prendre des impôts.
47:41Alors, Jean-Luc, j'imagine que
47:43sur la question environnementale,
47:45qu'est-ce qu'on peut attendre aussi ?
47:47Parce que c'est un enjeu.
47:49Eh bien, puisque le budget de
47:51l'environnement est en baisse profonde,
47:53extrêmement importante,
47:55et que même la capacité
47:57de la ministre de l'Environnement,
47:59dans ses rôles
48:01qu'elle avait
48:03avant, que le ministère avait avant,
48:05ses rôles ont été re-répartis
48:07entre différents ministères. Mais j'insiste
48:09sur le côté de totale
48:11instabilité, mais je n'invente rien, tout le monde est bien
48:13au courant de l'instabilité générale dans laquelle nous sommes.
48:15Donc à un moment donné,
48:17les responsabilités, notamment
48:19de M. Macron, sont absolument immenses par rapport
48:21à cela, d'avoir fait cette dissolution
48:23alors qu'elle n'avait aucun
48:25intérêt, et on voit ce que ça donne.
48:27On est dans un schéma, et je le redis,
48:29moi je n'ai rien contre Michel Barnier,
48:31il a au moins un mérite, c'est un homme poli.
48:33Voilà, ça sera
48:35le mot de la fin, à faire à suivre,
48:37on débriefe demain, et bien sûr
48:39dans les vraies voix ce soir,
48:41à partir de 17h,
48:43cette séquence politique,
48:45c'est inédite aujourd'hui pour
48:47la Ve République, et puis dans tous les rendez-vous
48:49d'Infoday demain, et nous aussi bien sûr dans le débat.
48:51Merci de nous avoir suivis,
48:53merci à tous les quatre, très belle journée,
48:55et après l'info, vous retrouvez comme tous les jours
48:57André Bercov dans Tous ces Etats.