Mettez vous d'accord avec Jean Christophe Gallien, David Margueritte, Sophie De Menthon et Rafik Smati
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NewsTranscription
00:0010h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
00:03Nous allons nous mettre d'accord comme tous les jours avec Jean-Christophe Gallien.
00:08Bonjour, politologue, conseiller en communication, on a bien besoin de vous.
00:12David Marguerite, vice-président de la région Normandie, président de l'agglomération du Cotentin.
00:17Bonjour, Sophie de Menton, chef d'entreprise, présidente du Mouvement Éthique.
00:21Nous attendons Rafik Smati qui ne devrait pas tarder à arriver,
00:24chef d'entreprise, président du Mouvement Objectif France et son livre « Le Nouveau Temps,
00:29comment reprendre le contrôle à l'ère de l'IA » de l'Intelligence Artificielle.
00:33Évidemment, l'émission va être en grande partie consacrée à ce qui s'est passé hier à l'Assemblée Nationale,
00:39la censure annoncée par le Rassemblement National.
00:45Michel Barnier qui va s'exprimer ce soir aux 20h de TF1.
00:48Bref, beaucoup de sujets.
00:49Mais avant d'aborder ces sujets, je vous propose de jouer puisque, vous savez,
00:53c'est bientôt Noël, le grand sapin de Noël Sud Radio.
00:56C'est maintenant et ça va être le moment d'ouvrir votre cadeau.
01:00Vous allez peut-être gagner une carte cadeau de 50 euros chez ETAM,
01:06un calendrier de la vente de la marque Guinaud.
01:09Je sais que vous aimez bien ces produits contenant des soins de beauté ou encore de très nombreux cadeaux.
01:15Vous appelez 0 826 300 300.
01:18Un chiffre entre 1 et 25, Sophie ?
01:20Trois.
01:21Trois. Ce sera donc le troisième appel.
01:23Et tentez votre chance, vous auditeurs fidèles de Sud Radio.
01:27Alors, on va commencer avec vos coups de cœur, vos coups de gueule.
01:31Sophie, un coup de cœur ?
01:33J'ai un coup de cœur. J'ai essayé de trouver quelque chose qui allait bien.
01:35Oui.
01:35Mais justement, ce coup de cœur, il y a peut-être des gens qui vont dire quelle horreur enriche.
01:41Mais il se trouve que Bernard Arnault vient d'être élu aujourd'hui à l'Académie des Sciences Morales et Politiques,
01:48au fauteuil qu'occupait d'ailleurs Denis Kessler.
01:50Et il y a un moment où quand même, il faut reconnaître, il va siéger à la section Économie, Politique, Statistique et Finance.
02:00Il y a Jean-Claude Casanova, Dominique Sénéquier, Michel Pébreault, Jean Tirole, Prix Nobel d'économie.
02:05Et ça consiste en quoi, alors ?
02:06C'est la reconnaissance en fait d'un parcours exceptionnel, cette académie.
02:09C'est un peu pour les sciences, un côté académie française.
02:13Et c'est reconnaître l'éthique, reconnaître des gens qui ont développé l'économie dans le monde, etc.
02:20Et on a tellement, je tenais à faire un coup de cœur parce qu'il y a tellement cette détestation des riches et de ceux qui réussissent en France,
02:27qu'on a quand même un des plus gros groupes mondiaux du luxe.
02:31On a tendance en France maintenant à tirer sur le luxe.
02:34Ce sont des gens qui travaillent, des milliers d'artisans, du talent.
02:40Je trouve que c'est une reconnaissance formidable.
02:43Et comme les chefs d'entreprise sont passés par pertes et profits en ce moment,
02:47et que c'est eux qui vont les premiers déguster de cette inconséquence politique dont on va parler,
02:52eh bien il faut absolument les mettre en avant dès qu'on peut.
02:55Et vraiment, c'est un coup de chapeau à Bernard Arnault.
02:58Bon, eh bien cela est dit.
03:01Rafik Smati, bonjour, vous nous avez rejoint.
03:04Un coup de cœur ?
03:06Oui, j'ai un coup de cœur aujourd'hui pour Christelle Morencet, qui est la présidente des Pays de Loire.
03:13Vous savez, dans cette période politique assez particulière, où les uns et les autres rivalisent de médiocrité,
03:19eh bien vous avez quelques hommes et femmes politiques qui sortent du lot.
03:23Et Christelle Morencet, la patronne de la région des Pays de Loire, en fait partie.
03:27Notre pays est confronté à un mur financier, un mur de la dette, là je n'apprends absolument rien à personne.
03:33Eh bien Christelle Morencet, en tant que patronne d'une collectivité locale, a décidé de prendre sa part
03:38et de faire 100 millions d'économies de fonctionnement et de ne pas renouveler, je crois, 100 postes de fonctionnaires.
03:45Sans licenciement, je précise, c'est-à-dire qu'uniquement réformer son administration pour qu'elle tourne avec 100 fonctionnaires de moins.
03:52Et si vous aviez vu le nombre d'insultes, de lâchages qu'elle s'est prise en pleine figure.
03:58On l'a traité de sadique, on l'a dit qu'elle n'avait pas de cœur.
04:02On lui a fait un procès en Trumpisme.
04:05Pardon, mais Christelle Morencet fait ce que tous les dirigeants politiques de toutes les collectivités locales
04:11et évidemment au niveau national doivent faire, c'est-à-dire prendre soin de l'argent des contribuables.
04:15Parce que l'argent public n'existe pas.
04:17L'argent public, c'est l'argent des Français, c'est l'argent des entreprises.
04:20C'est l'argent que nous payons tous à travers nos impôts, nos taxes et nos cotisations.
04:23Et Dieu sait à quel point en France elles sont élevées.
04:25Aujourd'hui, il y a un principe de réalité.
04:27Et dans les mois, dans les années qui viennent, le paysage politique va se diviser en deux catégories.
04:32Vous allez voir, vous allez avoir les courageux, très rares, ils vont se compter sur les doigts d'une main.
04:36Pas en deux alors.
04:37Et vous allez avoir les lâches, c'est-à-dire ceux qui vont continuer à être clientélistes et à considérer largement.
04:46Et à considérer que finalement, l'argent public, c'est quelque chose de magique.
04:50Après tout, comme l'a dit François Hollande à l'époque, ça ne coûte rien, c'est l'État qui paye.
04:53Pardon, on a fait une question.
04:55Je prédis simplement, je prédis simplement, si Christelle Morencet reste sur cette ligne
05:00et je crois qu'elle l'a enraciné en elle, je lui prédis un grand avenir politique
05:05puisque l'avenir politique, je vous le dis, sera aux courageux et pas aux lâches.
05:08Alors j'adhère complètement à ce que vous dites, bien sûr, pardon, juste un mot.
05:12Oui, oui, oui, pardon.
05:13Complètement à ce que vous dites, mais vous dites sans licenciement, sans personne.
05:17Et comment on fait ? Dites-le pour créer dans le sens.
05:20Vous n'allez pas à la retraite dans toutes les organisations, il y a des ruptures conventionnelles.
05:23Ça, ça, oui, David Marguerite, oui, vous connaissez bien le système.
05:28Je connais bien Christelle Morencet par ailleurs et je partage le coup de cœur.
05:31C'est en effet une décision politique très courageuse, d'autant que ce n'est pas simple
05:35dans les régions puisqu'on a assez peu de personnel en réalité, puisqu'on a les personnels
05:39dans les lycées, mais l'administration centrale des régions est assez ramassée.
05:42Donc en effet, c'est une décision courageuse.
05:44Par ailleurs, on sait que sur le plan de 200 millions, est réduit un certain nombre de
05:48subventions, qu'en effet, elle fait face à une impopularité qui est assez conjoncturelle
05:56et surtout qui est très dure, mais qui vient de certains milieux seulement.
06:01Puisque la réalité, moi, les retours que j'ai dans la région Pays de la Loire, c'est
06:05que c'est assez populaire ce qu'elle fait, puisque son courage, il est salué.
06:08D'ailleurs, moi, je le dis, dans la région Normandie, on est également sur un plan d'économie
06:12puisque le gouvernement Barnier avait annoncé des prélèvements sur les collectivités territoriales
06:20assez importants et donc on doit faire des efforts et on doit le faire d'ailleurs au-delà
06:24de ce que nous demande l'Etat, sachant quand même que, je le rappelle, les collectivités
06:27territoriales votent des budgets à l'équilibre.
06:29Il ne faut pas tomber dans la surenchère, c'est la loi qui nous l'impose, nos budgets
06:32de fonctionnement sont à l'équilibre, on contribue pour 70% à l'investissement public
06:36et on compte que pour 7 à 9% de la dette publique.
06:39Donc ce que fait Christelle Moroncé est en effet courageux et je crois en effet qu'elle
06:43sera reconnue pour ce qu'elle fait, comme ce que nous sommes en train de faire dans
06:46les régions, c'est-à-dire passer ou pas une fin les subventions, mais en effet avec
06:50des marges qui sont assez réduites sur les personnels, compte tenu de ce que je viens
06:53de dire sur la structure de la masse salariale dans les régions.
06:56On marque une pause et on se retrouve dans un instant avec vous sur Sud Radio.
07:23David Marguerite, vice-président de la région Normandie, président de l'agglomération
07:27du Cotentin.
07:28Sophie de Menton, chef d'entreprise et présidente du mouvement HETI, Chef d'entreprise, président
07:33du mouvement Objectif France et je rappelle votre dernier livre, Le Nouveau Temps, comment
07:37reprendre le contrôle à l'ère de l'intelligence artificielle qui est parue chez Erol.
07:42Et nous avons notre gagnante, la gagnante du Grand Sapin, Sud Radio, c'est le moment
07:50pour vous d'ouvrir votre cadeau.
07:52Bonjour Nadege.
07:53Bonjour.
07:54Bonjour.
07:55Vous nous écoutez tous les matins ?
07:56Très souvent parce que je travaille à voiture et donc très souvent.
08:02Bon, très bien.
08:03Vous nous appelez de ?
08:04Colomiers.
08:05C'est ça, à côté de Toulouse.
08:07A côté de Toulouse, très bien.
08:09Mais écoutez, vous avez été sélectionnée parce que vous étiez le troisième appel
08:13et derrière ce chiffre, vous gagnez un casque Bluetooth offert par Sud Radio et la Confédération
08:21des Buralistes.
08:22Et comme ça, vous pourrez écouter Sud Radio en toute tranquillité, non pas dans votre
08:26voiture parce que c'est interdit, mais si vous faites du jogging ou si vous êtes chez
08:32vous.
08:33Voilà.
08:34Vous allez le garder ou vous allez l'offrir ?
08:35Je pense que je vais le garder parce que je n'en ai pas.
08:39Très bien.
08:40C'est bien.
08:41Il faut commencer à se faire des cadeaux à soi-même.
08:44C'est ça.
08:45Merci beaucoup Nadege.
08:46Merci à vous.
08:47Passez une bonne journée à l'écoute de Sud Radio et le Grand Sapin continue.
08:51Jusqu'au 27 décembre et même après Noël, vous pourrez gagner des cadeaux.
08:56Restez connectés toute la journée pour doubler vos chances et même vous pouvez vous
09:00connecter sur nos réseaux sociaux.
09:02Allez, on se retrouve tout de suite maintenant à l'Ascension.
09:07On va continuer rapidement le tour de table de ce qui a retenu votre attention.
09:10David Marguerite, c'est un coup de gueule ?
09:12C'est un coup de gueule.
09:13Alors d'abord, bravo Valérie et Sud Radio de parler de calendrier de l'Avent, de sapin
09:17de Noël.
09:18Ça fait du bien.
09:19Ça aurait pu être mon coup de gueule sur ce qui s'est passé.
09:22Et puis au monde.
09:23Il y a Saint-Denis où on ne souhaite pas de joyeuses fêtes, de joyeux Noël où on
09:25parle de bel hiver.
09:26J'ai hésité d'ailleurs avec ce coup de gueule pour tout vous dire.
09:29Mais finalement, j'en ai choisi un autre, l'U2P qui représente les petites entreprises,
09:33publié un indicateur de la conjoncture économique des petites entreprises hier avec une dégradation
09:39très significative puisque l'activité des petites entreprises recule d'un 1,6 %, ce
09:44qui est beaucoup et ce qui est à mettre en relation avec les défaillances des grandes
09:49entreprises.
09:50On parle beaucoup des plans sociaux dans les grandes entreprises aujourd'hui et du taux
09:52de chômage qui est en train de remonter.
09:54Je voyais que le taux de chômage chez les jeunes est à plus de 20 %, il est à 15 % à
09:58l'échelle de l'Union Européenne.
09:59On est à six points de plus et il augmente de façon très, très forte.
10:02Mais l'alerte qui a été lancée hier par l'U2P doit nous interpeller au moment où
10:07on va en parler.
10:08Le spectacle politique semble complètement dans le déni, complètement déconnecté par
10:13rapport à ceux qui font tourner la Maison France, qui y croient encore et qui sont aujourd'hui
10:17dans une situation d'attentisme complète, qui ont des difficultés pour tout simplement
10:21accéder au financement, pour pouvoir investir, qui ne savent pas que faire.
10:25Je le vois sur mon territoire du Cotentin qui est préservé par, j'ai la chance d'avoir
10:29un territoire qui est préservé par la crise économique, où on est le territoire de France
10:33qui crée le plus d'emplois industriels et qui a des perspectives très fortes.
10:35Mais néanmoins, sur mon territoire aussi, j'entends les entreprises du bâtiment et
10:38des travaux publics, dont l'activité recule de près de 5 %, qui sont extrêmement inquiets
10:43parce que les décisions aujourd'hui, l'incertitude politique, tout est gelé et qu'en réalité
10:49le spectacle auquel on assiste, et encore une fois on va y revenir, est un spectacle
10:52qui amplifie la crise et moi je me demande, parce que dans les déclarations d'hier, personne
10:56ne parle de ça, personne ne parle de la réalité des entreprises, personne ne parle de la réalité
11:00des salariés aujourd'hui qui s'apprêtent à passer des fêtes de Noël avec ce niveau
11:05d'incertitude et des perspectives économiques qui sont de plus en plus sombres.
11:09Alors je m'étonne d'ailleurs, parce que probablement qu'on a eu le sentiment pendant
11:12des mois de vivre avec une situation économique très favorable, ce qui n'en est rien en réalité,
11:18ça pouvait donner le sentiment d'être mis à l'actif du macronisme, on pouvait se dire
11:22les indicateurs sont bons, en réalité ils se dégrappent de façon très rapide, très
11:26nette, avec des perspectives très sombres.
11:28Donc oui c'est un coup de gueule pour dire stop au déni et un peu de décence dans les
11:32déclarations politiques depuis hier par rapport à la réalité que vivent les Français sur
11:37les territoires et en particulier des chefs d'entreprise qui encore une fois font tourner
11:40le pays aujourd'hui.
11:41On va y revenir, mais c'est vrai que le grand cirque auquel on assiste, les Français doivent
11:48être écœurés.
11:49Le cirque médiatique aussi, on se précipite dessus, c'est non-stop de mettre des gens
11:57qui se battent sur les plateaux, c'est terrible, ça déprime complètement, les gens me disent
12:02je n'ouvre plus la télé.
12:03Et en réalité juste pour dire que les gens sont quand même beaucoup plus responsables
12:06que ce qu'on vient de dire, moi je trouve vraiment votre coup de cœur, je le partage
12:09complètement parce que les gens attendent la responsabilité, ils sont très inquiets
12:13en réalité aujourd'hui et ils sont prêts à faire des efforts.
12:15Quel que soit leur tendance, ça dépend de qui, vous parlez de gens qui sont prêts
12:20à faire des efforts, oui alors Christelle Morrencet sent très bien, la réalité c'est
12:25que c'est aussi quelque chose qui est discuté au niveau des territoires, vous le savez
12:28vous êtes des acteurs territoriaux, qu'est-ce que l'emploi en France aujourd'hui ? Si vous
12:32allez à Montpellier, si vous allez à Saint-Etienne, on en parlait tout à l'heure, si vous allez
12:39à Grenoble, si vous allez peut-être pas à Cherbourg mais en tout cas à Rouen, les
12:46premiers employeurs aujourd'hui en France, si vous vous promenez en Europe, les premiers
12:49employeurs en France c'est d'abord vous avez un centre hospitalier régional en général,
12:54la métropole ou la grande capitale de la région, puis ensuite vous avez les services
12:59déconcentrés de l'État et puis on peut rajouter tout ça.
13:01Aujourd'hui c'est l'emploi public qui dans ce pays, si vous voulez, qu'on a acheté
13:04d'ailleurs, c'est de l'emploi qu'on a acheté, on continue à le faire, constitue malheureusement
13:09la grosse base des emplois, en province en particulier, je dis sortie de l'Île-de-France
13:13et encore en Île-de-France il faudrait regarder quel département pourrait être concerné
13:16par cette affaire.
13:17Donc il faut faire très attention, je ne dis pas qu'il faut les garder, je dis simplement
13:19qu'on a une dérive là-dessus qui est très importante et qui masse la réalité.
13:23La réalité c'est qu'effectivement depuis des mois et bien avant les indicateurs d'aujourd'hui,
13:29on pouvait suivre qu'après le moment où on s'est goinfré en France de quoi qu'il
13:34en coûte, qui a largement euphorisé tout le monde parce qu'effectivement on a acheté
13:39de l'activité alors que dans d'autres pays très voisins, on continuait à se battre
13:42en gros si vous voulez, tous les jours par rapport à ce que nous on vivait, un réel
13:46qui n'était pas le réel de la vie économique, partout en Europe, on s'est dopé à des subventions,
13:51on s'est dopé à des aides d'État qui ont certainement changé une partie du destin
13:55mais qui n'ont fait que le repousser.
13:56Aujourd'hui on paye encore davantage, ce moment qui a été un moment de tromperie
14:00et là les acteurs économiques ont pris aussi leurs responsabilités.
14:04Vous savez quand l'emploi de vos salariés, il est payé par un système de chômage partiel,
14:08quand vous-même, vous, parce que vous avez des activités particulières, vous obtenez
14:12des subventions qui sont à la fin quelque chose qui vous change la manière de créer
14:16votre entreprise, de l'animer parce que finalement en fermant le rideau, vous gagnez plus d'argent,
14:20votre chiffre d'affaires devient votre marge, ce n'est pas possible, ça n'existe nulle
14:22part ni aux États-Unis, ni dans le monde comparable en Europe et ainsi de suite.
14:26Donc on est face à une réalité qui a commencé bien plus tôt.
14:29Donc le mensonge d'État sur les finances publiques, qui est lié à ça, il a existé,
14:34il est toujours là.
14:35J'aimerais d'ailleurs qu'on aille au bout de ce travail parce que celui qui est en cause
14:38ce n'est pas simplement M. Le Maire, ce n'est pas simplement M. Attal, ce n'est pas simplement
14:41Mme Borne, c'est Édouard Philippe qui n'est pas très loin de nous, c'est Emmanuel Macron
14:44évidemment, il faut aller au bout de cette affaire parce qu'on a raconté des histoires.
14:47On a raconté des histoires, évidemment cet ensemble.
14:50Après derrière vous avez un mensonge sur la situation économique et ça, il est réel
14:54depuis un certain nombre de mois où on vous dit que tout va bien, quel type d'emploi
14:57a été créé.
14:58On vous dit qu'il y a de l'emploi qui a été créé en France.
14:59C'est quoi le type d'emploi ? Est-ce que c'est des emplois à la harte en Allemagne
15:02où il y a quelques années on avait créé une partie d'emploi avec des contrats très
15:06courts, des gens qui n'avaient pas les mêmes droits que les autres et qui ont fait qu'on
15:09a cru pouvoir s'adapter à la mondialisation en internalisant cette mondialisation en Allemagne.
15:13Et bien c'est un peu ce qui s'est passé.
15:14On a menti sur la réalité et la qualité des emplois qui ont été créés.
15:18On a menti sur la qualité et la réalité des emplois qui ont été créés dans le
15:21privé mais on a menti aussi sur la qualité et la réalité des emplois qui ont été
15:27créés.
15:28Vous avez dit ça je ne suis pas d'accord.
15:29En réalité on a deux mensonges qui se sont réalisés.
15:33C'est un qu'on a trompé le monde sur la gestion des finances publiques et ensuite
15:38qu'on a raconté des histoires sur l'activité que devine qui est tout à fait aujourd'hui
15:41en difficulté parce qu'elle a commencé il y a beaucoup plus de mois qu'on se contente.
15:44Un mot chacun.
15:45Raphique vous qui êtes chef d'entreprise.
15:47Je pense que vous mélangez beaucoup de choses.
15:49Pas du tout.
15:50En réalité, est-ce que la politique de l'offre menée depuis maintenant quelques
15:55années a porté ses fruits ? La réponse est oui.
15:57Quel type d'emploi ? Et vous avez eu 2 millions d'emplois qui ont été créés en France
16:02ces dernières années, largement des CDI et toutes les études et notamment de l'INSEE
16:07vous le démontrent.
16:08Quel type d'activité ? A quel niveau d'emploi ? En grande partie dans les services et aussi
16:12figurez-vous dans l'industrie.
16:13Et jamais dans l'histoire de ces 20 dernières années, la France n'a autant exporté que
16:17elle ne l'a exporté ces dernières années.
16:19C'est loin d'être suffisant évidemment parce que le déficit du commerce extérieur
16:21est une catastrophe mais même l'export est en train de se reprendre.
16:24J'ai un moment patronal et je joue à la vérité.
16:26S'il y a un angle mort de la politique qui a été menée ces dernières années, ce n'est
16:29pas celui de la politique de l'offre et de la stimulation économique.
16:32Le taux d'emploi en France est au plus haut depuis 1975.
16:35Mais encore une fois, dites-moi le type d'emploi parce que là, vous n'avez pas vu ça.
16:39Non, pas du tout.
16:40Pas du tout.
16:41Pas du tout.
16:42Pas du tout.
16:43Prenez-vous en Europe et vous allez voir que c'est très différent.
16:44Prenez-vous en Europe et vous allez voir que c'est très différent.
16:47Le problème aujourd'hui, c'est que la politique de l'offre qui a été bonne pour l'économie
16:51n'a pas été financée.
16:52Et ça, c'est un tout autre problème.
16:53C'est-à-dire qu'on a mis une politique de l'offre qui a clairement stimulé l'économie
16:59de notre pays, qui a fait venir des investisseurs du monde entier, qui la France a été habilité.
17:03Le vrai problème n'est pas ce que vous dites.
17:05Le vrai problème, c'est que rien de ça n'a été financé.
17:07Il y a un type d'investisseur dans quel type d'activité ? Allez-y.
17:09Détrivez-moi plutôt que de raconter, de continuer à raconter ce qui a été raconté.
17:12Écoutez, il y a l'informatique, je connais, je vous le dis, je vous réponds, je vous
17:16rassure.
17:18Si vous vous sous-estimez, allez-y, allez-y, dites-moi, faites-moi la liste.
17:22Parce que là, c'est un réservoir qu'on a entendu depuis des mois et qui n'est pas
17:25réel, qui n'est pas réel.
17:26On n'entend rien.
17:27On n'entend rien.
17:28On n'entend rien.
17:29Pas cher.
17:30On n'entend rien.
17:31Je vois ce qui a été créé.
17:32Stop.
17:33Stop.
17:34On n'entend rien.
17:35Les éditeurs n'entendent rien.
17:36Allez-y.
17:37Allez-y, dites-moi les marques.
17:39Parlez-moi des marques.
17:40Par exemple, 5 méga-usines, 5 méga-usines de batteries.
17:44Les rachats.
17:45Non, non.
17:465 méga-factories de batteries qui sont en train de sortir des Hauts-de-France.
17:50Des ingénieurs, des ouvriers.
17:52Des machines.
17:53Non, mais ça, c'est l'avenir.
17:55C'est largement de l'emploi privé.
17:57La France, Paris, qui est en train de devenir l'un des pôles majeurs de l'intelligence
18:01artificielle.
18:02OpenAI, le grand pôle majeur de l'intelligence artificielle, vient de créer un centre.
18:08Absolument.
18:09En Europe.
18:10Vient de créer un centre de recherche à Paris.
18:13Facebook a mis ses études de recherche-développement à Paris.
18:18Non, mais je peux vous en ciser plein.
18:20Maintenant, si Valérie nous donne une demi-heure pour que je vous fasse le relevé, je peux vous faire...
18:24On a du pain sur la planche.
18:26Je vous trouve très arrogant.
18:27Ne sous-estimez pas l'adoptrice des dossiers que vous...
18:29Je ne parle pas de vous.
18:30Je ne parle pas de vous.
18:31Je parle de la communication qui a été faite dans ce pays et qui a raconté une très belle
18:35histoire qui n'est pas tout à fait la réalité.
18:37Je ne parle pas de vous, monsieur en particulier.
18:39Je ne vous connais pas assez pour pouvoir me permettre l'intervention.
18:41C'est ce que vous avez dit au début du tour.
18:42On est pas dans une conférence, si vous voulez.
18:45Et donc, c'est normal qu'à ce moment-là, je vous demande effectivement de me parler
18:48des marques parce que la réalité, c'est qu'on est sur des marques qui ont posé des
18:52centres de recherche, des petits endroits.
18:53Mais la réalité, c'est que l'effort n'a pas perdu, n'a pas donné de résultat.
18:57Vous n'êtes pas d'accord.
18:58Vous ne vous mettrez pas d'accord, mais on va marquer une pause.
19:13Alors, alors, la censure, censure, pas censure.
19:17Ce matin, il y a quand même une petite, petite inflexion parce que est-ce que le RN va vraiment
19:25voter cette motion de censure?
19:28Le texte déposé par LFI, donc de cette motion que voterait le Rassemblement national, est
19:34fait pour que le RN ne le signe pas.
19:37Donc, le RN va déposer sa motion de censure que le LFI ne pourra pas signer et que le
19:42PS va rejeter.
19:43Donc, peut-être que Michel Barnier passera l'hiver.
19:48Mais c'est vrai qu'il y a des termes qui sont inacceptables pour le Rassemblement national
19:53dans le texte qui a été présenté par le Nouveau Front populaire.
19:58Je vous cite alors qu'une large majorité de nos concitoyens a fait le choix du barrage
20:02à l'extrême droite.
20:04Le Premier ministre a cédé à leurs plus viles obsessions avec une nouvelle loi immigration
20:09qui poursuivrait la faillite morale et politique, etc.
20:12Une remise en cause de l'aide médicale.
20:14Donc, on se demande quand même où est l'intérêt du pays, David Marguerite, dans tout ça.
20:20C'est lamentable, la séquence.
20:22Honnêtement, c'est une séquence lamentable.
20:23Je le disais tout à l'heure, complètement déconnectée par rapport à la réalité sur
20:27la stratégie de Marine Le Pen.
20:29Honnêtement, moi, j'ai du mal à la comprendre.
20:32Les Français aussi.
20:33Qu'elle soit dans une stratégie de négociation, tout le monde peut le comprendre.
20:36Qu'elle soit dans une stratégie de surenchère, qu'elle mette des « ou » qui se transforment
20:40entre les retraites, le déremboursement des médicaments et qu'on donne le sentiment
20:43que ce n'est jamais assez, c'est autre chose.
20:45Mais que Marine Le Pen s'apprête, peut-être, certainement, je ne vois pas comment elle
20:50va pouvoir changer de discours radicalement en 24 heures en ayant envoyé tous ses lieutenants
20:55ce matin sur les plateaux de télé et de radio pour dire la même chose.
20:58Mais qu'elle puisse s'apprêter à voter une motion de censure avec ceux-là même
21:02qui, il y a quelques jours, proposaient d'abroger le délit d'apologie du terrorisme.
21:08Une motion de censure qui la cible nommément, qui parle de barrage à l'extrême droite,
21:12vous le rappeliez Valérie, qui parle des obsessions du Rassemblement national.
21:17Pour un électeur, pour nos concitoyens, c'est complètement incompréhensible.
21:21Et en particulier pour des électeurs qui l'ont rejoint et qui votaient pour la famille politique
21:25que je représente aujourd'hui, c'est-à-dire la droite et le centre plus classique,
21:29qui aujourd'hui ont choisi de voter le Rassemblement national pour des raisons légitimes, etc.,
21:35parce qu'on les a déçus, mais qui sont profondément attachés à l'ordre,
21:39qui sont attachés à la gestion rigoureuse des finances publiques.
21:41Je ne vois pas comment ils pourraient pardonner et comprendre une décision politique de responsable
21:46aujourd'hui qui nous explique que finalement la situation du pays, elle est très grave,
21:51mais qu'on va encore plus l'aggraver en votant avec ceux qui sèment le chaos dans le pays.
21:55Et encore une fois, elle va voter avec Mathilde Panot.
21:58Il y a quelques jours, il nous expliquait que l'apologie du terrorisme,
22:01c'était un délit qui devait être retiré du code pénal.
22:03Alors je suis évidemment d'accord sur tout ce que vous dites à la Ville-Presse,
22:07sauf que voter contre quelque chose ne veut pas dire être allié avec ceux qui votent contre cette chose.
22:14Mais il faut voter la motion, c'est écrit ça quand même.
22:17Elle vote contre, elle l'a quand même clairement dit,
22:20elle vote contre le plan de finances de Michel Barnier,
22:24elle vote contre, elle l'a explicité,
22:26alors si vous votez contre quelque chose, ça ne veut pas dire que vous êtes d'accord
22:30avec les imbéciles qui votent aussi contre quelque chose.
22:32Elle avait obtenu des garanties qui pouvaient, à mon avis, sur le plan stratégique,
22:36la sortir au centre du jeu et donner le sentiment qu'elle était raisonnable.
22:40C'est un autre sujet.
22:42Qu'elle ait eu tort, c'est un autre sujet.
22:44Moi je suis d'accord avec vous, elle a eu tort.
22:46Mais ça ne veut pas dire du tout qu'il y a le moindre rapport avec...
22:49Il faut voter un texte concrètement sur la motion.
22:51Elle va voter un texte dans lequel c'est écrit le barrage à l'extrême droite,
22:54l'aide médicale d'Etat...
22:56Ah ça va être écrit dedans ça ?
22:57C'est écrit sur la motion déposée, c'est écrit noir sur blanc.
23:00Donc il tente une perche à Marine Le Pen.
23:02Le comportement de Marine Le Pen hier, je pense, fera basculer l'opinion
23:10parce qu'il a quand même cédé beaucoup de choses.
23:13Michel Barnier, il a cédé la ME, la taxe sur l'électricité, la proportionnelle.
23:19Et puis elle a demandé encore plus.
23:21Elle a rajouté ce que vous disiez, un ou et un et.
23:25Et c'est vrai qu'elle a toujours voulu plus.
23:28Et que ça risque de se retourner contre elle à un moment.
23:32Je vous avoue qu'hier, j'ai maintenu l'idée qu'il n'y aurait pas de vote de censure
23:36par dépôt de motion.
23:38Au final, le maintien de la motion, je pense qu'on a jusqu'à mercredi
23:41pour voir si elle est maintenue.
23:43Parce qu'il y avait une négociation qui était en cours
23:45qu'effectivement, dans ce système parlementaire ou reparlementarisé,
23:48c'est une manière de fonctionner.
23:50On joue avec les arguments, avec les moyens, les outils, les armes qu'on a.
23:55Et dans ce cas de figure, hier, la déclaration était assez froide.
23:57Je suis moins d'accord avec vous sur ce qu'elle a obtenu.
24:00Je pense que Michel Barnier et son équipe ont joué une partie
24:04qui était effectivement un peu moins...
24:06On a beaucoup parlé de la ME, mais quand on regarde à l'intérieur,
24:08ce qui a changé, ce n'est pas grand-chose.
24:10Il a faussement cédé.
24:11Voilà, exactement. Il a faussement cédé.
24:13Je crois qu'hier, elle l'a déclaré de manière assez forte.
24:15Et c'est assez habile dans le cadre de la négociation.
24:17Donc maintenant, on va voir ce soir, il parle.
24:19On va voir lui qui parle de ce soir.
24:21On va bien voir ce qu'il va déclarer.
24:22Qu'est-ce qu'il faudrait qu'il dise ?
24:23Il ne peut pas revenir sur le texte.
24:24Je pense qu'il faut y reprendre à témoin l'opinion.
24:25Il ne peut pas revenir sur le texte.
24:26Non, non, il ne peut pas revenir.
24:27Lui, ils peuvent changer juste quelque chose qu'il voulait.
24:29Après, derrière, par rectification,
24:30il peut être d'autres types d'engagements.
24:31Ce que je ne comprends pas chez Marine Le Pen,
24:33hormis l'idée qu'effectivement, l'agenda judiciaire
24:36a quand même créé un moment politique particulier
24:39qu'ils n'ont pas bien apprécié.
24:40Donc, il y a une grande naïveté du Rassemblement national
24:42sur l'abord de ce procès.
24:44C'est-à-dire qu'ils n'ont pas politisé le procès,
24:46ce qui est à mon avis une grave erreur.
24:47Et que donc, là, aujourd'hui, il se trouve dans une situation
24:49où il voit des études qui, pour une fois,
24:51ce n'est pas des sondages,
24:52c'est des vraies études sur lesquelles les Français
24:55ne sont pas si hostiles que ça
24:57à l'idée qu'on sanctionne le gouvernement.
24:59C'est-à-dire que c'est assez clair.
25:00Et notamment, dans leur clientèle électorale à eux,
25:03ils ont travaillé assez en profondeur.
25:05Pour une fois, ils ont été cherchés pour voir si,
25:07effectivement, ça vise.
25:08Donc, elle est dans l'ambiguïté entre ce que vous disiez.
25:11C'est-à-dire, en gros, voilà, c'est la période des fêtes.
25:13Moi, je n'ai pas confiance.
25:14Je ne comprends pas que l'on puisse faire ça.
25:15Au moment où on a une trêve parlementaire,
25:17une trêve politique en général,
25:18quel que soit le moment, même en ce moment-là,
25:20même s'ils vont rendre des services à Emmanuel Macron,
25:22en réalité, on n'est pas à la fin de l'année.
25:25On ne veut pas avoir un pays sans premier ministre
25:27en pleine incertitude politique.
25:28On l'a dit tout à l'heure,
25:29ça crée ensuite de l'incertitude fiscale, régulatoire.
25:32Nos partenaires français, étrangers ainsi, ne le sont pas.
25:34La réalité, c'est qu'on ne peut pas penser
25:36que ce soit un bon choix.
25:37Mais ils se sont retrouvés dans une situation
25:40où, finalement, ils avaient en face d'eux,
25:41des électeurs et des sympathisants
25:43et des fans du Front de la Réunion nationale
25:45qui leur disaient, mais où êtes-vous ?
25:46Êtes-vous dans l'opposition ?
25:48Et derrière, donc, à l'Efi,
25:50parce que, finalement, vous avez fait prendre la place
25:52par des gens qui sont plus agressifs que vous,
25:54ou est-ce que, quelque part, vous avez des gens
25:56qui vous accompagnent ?
25:57Michel Barnier, les Républicains...
25:58– Alors, conseil en communication, conseil en communication,
26:00mais attendez, conseil en communication,
26:02elle fait quoi ?
26:03– De mon point de vue, elle ne devrait pas voter,
26:04parce que demain, si elle vote,
26:06quelle que soit la motion,
26:07et d'ailleurs, ça lui rend service, entre parenthèses,
26:09qu'il n'y a pas de motion de censure qui va passer.
26:11Et la réalité, à ce moment-là,
26:12c'est que si elle votait la censure demain,
26:15elle soufflait dans les voiles de la France insoumise.
26:18– Et si elle n'assigne pas, qu'est-ce qu'elle dit ?
26:20– Les seuls vainqueurs demain, c'est la France insoumise,
26:22qui est gagnée sur la déstabilisation.
26:24Si, ce qu'elle ne fait pas,
26:25c'est qu'elle est capable de dire, à ce moment-là,
26:27que la négociation continue,
26:28qu'elle est dans un système,
26:29et qu'elle a largement le temps,
26:31au mois de février, au mois de mars,
26:33d'appuyer sur le même bouton,
26:34ou au moins, elle le souhaitera dans un autre contexte.
26:36Aujourd'hui, c'est compliqué.
26:38– Alors, on marque une pause, et je vous donne la parole,
26:42dans un instant, Rafik Smati,
26:44Christian de Villeneuve qui nous écoute,
26:46dit que Marine Le Pen est en train de perdre
26:47la future présidentielle
26:48en pratiquement la politique du pire.
26:49– Je suis d'accord avec Christian de Villeneuve.
26:50– Elle va écœurer l'électorat modéré
26:52qu'il avait rejoint récemment.
26:54Je pense qu'il a totalement raison.
26:56On se retrouve dans un instant avec vous.
26:58– Soudradio.
26:59– Soudradio.
27:00– Parlons vrai.
27:01– Parlons vrai.
27:02– Soudradio.
27:03– Parlons vrai.
27:04– Mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
27:05– Avec vous, sur Soudradio, jusqu'à midi,
27:07donc nous, Rafik Smati, voilà, sur la situation,
27:11avec motion de censure,
27:14vraisemblablement, du Rassemblement national.
27:17Comment vous comprenez-vous l'attitude de Marine Le Pen
27:21qui va provoquer une forme de chaos, effectivement ?
27:24– Ecoutez, moi je comprends l'attitude de pas grand monde,
27:26je ne comprends pas l'attitude du Président de la République qui a dit sous,
27:28je ne comprends pas l'attitude de Marine Le Pen.
27:30On est aujourd'hui dans un océan de médiocrité et d'incompréhension.
27:36Je voudrais quand même alerter vos auditeurs
27:38sur quelque chose qui me paraît fondamental,
27:40c'est que pendant que nous, là, on est en train de parler
27:43de motion de censure, on est en train de…
27:45Quand on dit « on », c'est une grande partie, malheureusement,
27:47du spectre politique, ce sont dans la démagogie la plus crasse,
27:51qui passe par la haine des entreprises, etc.
27:53Pendant ce temps-là, les États-Unis sont en train de préparer
27:56l'envoi d'un homme sur Mars en 2030.
27:58Pendant ce temps-là, cette semaine, la Chine a lancé
28:03les premiers taxidrones opérationnels.
28:05C'est-à-dire que ce n'est pas un projet, ce n'est pas un concept,
28:06c'est un truc qui est en fonctionnement.
28:08Et pendant ce temps-là, vous avez l'intelligence artificielle
28:10dont Xi Jinping vient de fêter ses deux ans,
28:12qui est en train de tout bousculer et qui va, dans les quelques semaines,
28:16mois, années à venir, qui va transformer radicalement
28:19notre rapport à l'économie, notre rapport à l'éducation,
28:21notre rapport au travail.
28:22On se pose la question de savoir si on va être remplacé
28:24par des robots ou pas, et comment nos entreprises,
28:26comment nos structures sociales vont devoir s'adapter.
28:28Voilà, mesdames et messieurs, l'enjeu politique du moment.
28:31Voici quels sont les enjeux politiques du moment.
28:34Et quand je vois aujourd'hui que dans le spectre politique
28:39qui se regarde le nombril, parce que c'est de ça dont il s'agit,
28:41vous savez, quand on est dans une entreprise,
28:44on est confronté au réel.
28:46On est confronté au réel dans ce qu'il y a de plus génial,
28:49mais ce qu'il y a aussi de plus difficile.
28:51Eh bien, je peux vous dire que quand on regarde,
28:53et surtout en ce qui me concerne, qui suis dans un secteur d'activité
28:56qui est la tech, donc je m'intéresse de très près
29:00à toutes ces questions-là, mais je me dis, mais attendez,
29:02mais on est en train de devenir fou.
29:04On est en train, nous, la France, et singulièrement l'Europe,
29:06parce que ce n'est pas forcément à côté de chez nous,
29:08on est en train de se suicider.
29:09Et comment on peut se suicider à ce point en connaissance de cause ?
29:12Le monde est en train de changer, et nous on regarde ailleurs.
29:15C'est une atmosphère de décadence,
29:18c'est une atmosphère de décadence
29:20qui s'apparente à la discussion du sexe des anges
29:23pendant la chute de Byzance.
29:24On est tous d'accord, mais comment on arrête ça ?
29:26Parce que ce sont des électeurs qui ont, et je voudrais terminer,
29:28ce sont quand même les électeurs qui ont voté comme ça.
29:31D'ailleurs, on a truandé, moi je pense, leur élection,
29:34en faisant des fronts.
29:36C'est-à-dire que l'ancien Premier ministre...
29:39Non mais si ça joue !
29:40Non mais ça nous ramène au grand responsable des chaos,
29:42c'est Emmanuel Macron.
29:44C'est quand même lui qui nous a mis dans cette situation,
29:46avec cette dissolution.
29:48Pas seulement, je pense qu'on a...
29:50Je suis tout à fait d'accord sur l'idée
29:52qu'on a aujourd'hui une offre politique.
29:54Parce qu'on parle de chef d'entreprise,
29:55on peut être un chef d'entreprise en politique aussi.
29:57Si vous regardez ce qui s'est passé aux Etats-Unis récemment,
30:00la victoire de Donald Trump,
30:02c'est pas parce qu'il est chef d'entreprise,
30:03c'est un travail en profondeur,
30:05c'est un travail de gain de marché,
30:07c'est du travail de développement politique.
30:08Si vous regardez ce qui s'est passé en Grande-Bretagne,
30:10pour prendre quelque chose d'opposé,
30:12à gauche les travaillistes,
30:14avec un mode de scrutin très particulier,
30:15c'est un travail de développement politique de 10 ans.
30:17Ils ont travaillé comme des chefs d'entreprise
30:19pour gagner un marché,
30:21pour s'installer, pour se battre contre les autres.
30:22En France, on a quoi ?
30:24Aujourd'hui, on a 13 groupes à l'Assemblée nationale.
30:26Et surtout, on a peut-être
30:2810 partis politiques
30:30qui sont des écuries présidentielles.
30:32Ils ne sont pas des partis politiques,
30:34guidés par un certain nombre de personnalités,
30:36qui n'ont comme obsession ou comme maladie
30:38que l'élection présidentielle.
30:40Ils ont tous envie, même Gabriel Tal,
30:42il dit « j'ai un rendez-vous avec les Français ».
30:44Il a été Premier ministre pendant 6 mois,
30:46il a 35 ans, c'est pas un problème d'âge.
30:48Il faut prendre un peu plus de recul, un peu de temps.
30:50Ils devraient penser comme vous,
30:51ils devraient penser à autre chose.
30:52Et en réalité, c'est ça le problème,
30:53c'est qu'on a des gens qui sont en format présidentiel
30:55et qui ne pensent qu'à ça.
30:56Après, vous avez deux partis.
30:57Un parti, c'est pour ça que je dis quand même qu'en France,
30:59il y en a un qui fait du développement politique.
31:01On parlait de LFI tout à l'heure.
31:02Alors oui, certes, ils sont fous.
31:03Certes, ils sont idéologues, tout.
31:04Mais eux, ils travaillent la rue physique,
31:06la rue digitale.
31:07Ils ont des cibles, ils ont des géographies,
31:08ils ont un marché qu'ils veulent travailler.
31:10Ils l'ont théorisé,
31:11ils savent exactement ce qu'il faut faire
31:12pour progresser politiquement.
31:13Et vous avez un autre parti
31:14qui a une grosse puissance en face,
31:16mais qui, lui, a un moteur de puissance énorme.
31:18On l'a dit, le Rassemblement national.
31:1911 millions de personnes,
31:20ça, c'est un moteur de puissance en politique.
31:22Mais qui, aujourd'hui, avait oublié
31:25qu'il fallait aussi travailler un peu plus
31:27et donc créer le moteur de conversion
31:29pour ensuite, électoralement, avoir cette traduction
31:32et cette version qui allait lui permettre
31:34de gagner éventuellement une élection.
31:36Aujourd'hui, vous avez donc deux partis
31:37qui sont les trois partis qui travaillent le plus.
31:39Et au milieu, vous avez des écuries présidentielles
31:41qui sont ramenées à leur plus simple expression.
31:43Et c'est dommage pour ce pays
31:44parce qu'on ne parle que de ça.
31:45Et ils sont tous malades de ça.
31:46Et l'Assemblée nationale est malade de ça aujourd'hui.
31:48Alors, David Marguerite.
31:49Je voudrais avoir un mot un peu positif
31:51parce que je voudrais tempérer
31:52ce que vous avez dit tout à l'heure.
31:53Un, je suis complètement d'accord.
31:54Je pense qu'on partage tous ce point de vue.
31:56Macron est doublement responsable.
31:58Il est responsable, un, du chaos politique,
31:59il faut le rappeler,
32:00et deux, du désastre financier
32:01et du mensonge d'État sur les finances publiques
32:03dont on sait quelles sont la cause de la dissolution.
32:06Maintenant, je voudrais quand même dire
32:08qu'il y a des raisons d'espérer
32:09et notamment pour les auditeurs qui nous écoutent
32:11et qui sont probablement accablés,
32:13qui s'apprêtent encore une fois
32:14à passer des fêtes de Noël comme nous tous
32:15en se disant que la situation est décidément...
32:17Avec une combatte pour déconsommer en plus.
32:18Oui, exactement.
32:19Une période qui est décidément très grave pour le pays.
32:23Tous les élus ne sont pas pareils quand même.
32:25Il y a des raisons d'espérer au niveau national.
32:26J'ai commencé en parlant de Christophe Tellement-Cerf.
32:28Oui, c'est juste.
32:29Mais qu'est-ce qu'ils y peuvent, les élus ?
32:31Je pense qu'ils peuvent encore agir sur le réel.
32:33On l'a vu.
32:34Deux exemples sur le plan national.
32:36On a dans un gouvernement,
32:37et c'est pour ça que j'ai aussi un sentiment de gâchis aujourd'hui,
32:39des ministres qui tiennent la route.
32:41On a pour la première fois depuis des années
32:43un ministre de l'Intérieur
32:44qui change complètement le discours,
32:46qui met des mots sur des réalités,
32:48on l'entend des plus,
32:49et qui passe des consignes aux préfets
32:50dont eux-mêmes disent qu'elles sont très claires.
32:52Deuxième exemple.
32:53On a un autre ministre dont on commence à parler
32:55qui s'appelle Alexandre Portier,
32:56qui est le ministre de la réussite scolaire,
32:57qui a la semaine dernière dit au Sénat
33:00et qui n'a pas retiré une ligne dans ce qu'il a dit
33:02sur le wokisme et sur la théorie du genre à l'école
33:06et qui fait un boulot très fort sur l'orientation.
33:08Et puis on a des milliers d'élus locaux quand même
33:10qui sont les mains dans le cambouis,
33:12qui paient aujourd'hui au prix fort la crise politique aussi
33:15parce qu'ils sont en train de construire des budgets.
33:17Nous, on est en train de voter nos budgets dans les collectivités locales
33:19sans avoir aucune indication
33:21sur les dotations qu'on va avoir l'année prochaine.
33:23Et on prend des mesures conservatoires.
33:25Et là, pour le coup, c'est dur sur le terrain.
33:27Parce que là, on est en contact avec la réalité.
33:29Nous, on les entend, les chefs d'entreprise.
33:30Nous, on entend l'inquiétude des gens.
33:32Et je ne voudrais pas que tous les élus aujourd'hui
33:34soient dans le même panier.
33:35Encore une fois, je crois qu'il y a des raisons d'espérer.
33:37Je pense qu'en revanche, il y a un vrai problème.
33:39Pour la France, il s'appelle Emmanuel Macron.
33:40Il pose un problème au pays.
33:42Il y a une solution, c'est d'aller au Sénat.
33:44C'est ma solution.
33:45Il y en a d'autres, mais en effet, il tient le discours.
33:47Le but ultime de Marine Le Pen,
33:49on en parle beaucoup sur tous les plateaux,
33:51c'est la démission d'Emmanuel Macron.
33:53Vous l'avez vu hier, vous avez à 10 minutes d'intervalle,
33:55deux verbatimes qui confirment ce qu'on entend en musique
33:57qu'on entend depuis un certain temps.
33:58C'est-à-dire, en gros, la responsabilité,
34:00ce n'est pas Michel Barnier,
34:02ce n'est pas Gabriel Attal,
34:04c'est Emmanuel Macron.
34:06Et vous l'avez très bien dit.
34:07Celui qui appuie sur le bouton de la dissolution
34:09au moment où il appuie.
34:10Au moment de la célébration et du comptage des voix
34:14d'une élection dans laquelle on est.
34:15On est une circonscription parmi 27 circonscriptions européennes.
34:19En plus, il le fait au monde.
34:20Ce n'est pas l'élection française, c'est l'élection européenne.
34:22Bien sûr, rien ne peut l'obliger à partir.
34:25Rien ne peut l'obliger.
34:26Il a toute légitimité.
34:28Mais s'il voulait, hier, il y avait cette espèce de musique
34:30qui était là.
34:31Et Emmanuel Macron, on peut imaginer avec lui
34:33beaucoup de choses.
34:34Beaucoup de choses.
34:35Même l'idée qu'il a fait travailler autour de lui
34:38des constitutionnalistes sur l'idée
34:39comment pourrais-je avoir la capacité
34:41de me représenter, de jouer là-dessus.
34:44On est dans un moment où on ne sait pas ce qui peut se passer.
34:46Vous avez raison.
34:47Les boussoles se sont agitées.
34:48Nos boussoles s'agitent.
34:49Pas seulement en France, c'est partout dans le monde aussi.
34:52Il faut le reconnaître.
34:53Si vous passez le Rhin et que vous allez en Allemagne,
34:55ce n'est pas très bon.
34:56Sauf que M. Scholz reste chancelier jusqu'à la prochaine élection
34:59et qu'ensuite, on va voir ça tranquillement.
35:01Donc, c'est vrai qu'on a quelque chose qui aujourd'hui
35:03est déboussolé.
35:04Et donc, on peut s'attendre à beaucoup.
35:06Et pas simplement l'idée qu'Emmanuel Macron
35:08va rester jusqu'en 2027.
35:09Marine Le Pen, il y a 5 minutes, a publié un message sur X.
35:12Je m'interroge sur le souhait de la gauche
35:15de voir ce budget censuré qui insulte ceux qui peuvent la voter.
35:18Peut-être souhaiterait-il que ce budget s'applique
35:21pour pouvoir bénéficier du chaos qu'entraînerait ce budget
35:25sur le plan économique et social.
35:27Nous, en tout cas, nous ne sommes pas dans cette stratégie
35:29et nous votons avec comme seul intérêt la défense des Français.
35:32Donc, elle est plus ou moins en train de dire
35:34qu'elle votera malgré le texte et les propos inacceptables pour le RN.
35:41Je voudrais quand même dire qu'aujourd'hui,
35:43le problème de notre pays,
35:44parce qu'on parle beaucoup de la situation financière
35:46qui est certes calémiteuse, qui est dramatique.
35:48Les déficits sont ce qu'ils n'ont jamais été.
35:50La France vit largement au-dessus de ses moyens, etc.
35:53Mais la crise que nous avons aujourd'hui
35:55n'est pas la conséquence.
35:57La méfiance qu'ont les marchés vis-à-vis de nous
35:59et notamment les investisseurs étrangers
36:01n'est pas liée à la situation économique de la France.
36:04Vous avez vu le verdict de Standard & Poor's
36:08qui a été très bon.
36:09Ils n'ont même pas vu le résultat.
36:11Ils auraient pu mettre une perspective négative.
36:15Ils ne l'ont pas fait.
36:16Ils sont restés sur le statu quo.
36:18Ce qui veut dire que la question que nous avons aujourd'hui,
36:21malgré toutes les dramaturgies qu'il y a autour de nos dépenses publiques,
36:27le vrai sujet aujourd'hui est politique.
36:29Ce qui discrédite la France aujourd'hui,
36:31ce n'est pas l'état de nos finances publiques,
36:33c'est l'état de ce psychodrame politique
36:35qui est entretenu, et il faut le nommer,
36:37par la France insoumise et par le Rassemblement national,
36:40qui en réalité n'aime pas la France.
36:43Parce que j'affirme que ceux aujourd'hui qui aspirent à un désordre,
36:47à un chaos, ne peuvent pas de bonne foi dire
36:50« nous, nous sommes patriotes ».
36:51Ce n'est pas possible.
36:52– Je suis d'accord.
36:53Et comment on les vire ?
36:54– Ça se passe par une élection.
36:55– Il y en a tous ces politiques.
36:56Cette classe politique.
36:57– Encore, nous sommes en démocratie.
36:58– Il n'y en a pas un pour attraper l'autre.
36:59– Les Français peuvent voter.
37:00Ils ont voté ce que vous avez dit, ils donnent ce résultat.
37:03Maintenant, moi je suis tout à fait d'accord avec vous,
37:05l'instabilité politique et ses conséquences,
37:07parce qu'on n'a pas de lisibilité.
37:08– Bien sûr.
37:09– Quand vous êtes dans une entreprise,
37:10et quand vous êtes partenaire de la France à d'autres niveaux,
37:12même géopolitique, même européen,
37:14vous avez besoin d'avoir un minimum de lisibilité.
37:17C'est quoi ?
37:18Quel est l'agenda ?
37:19– Et de confiance.
37:20– On a les moteurs de ce continent, de l'Union européenne.
37:23Vous avez notre voisin, qui n'est pas notre grand ami du moment,
37:26mais qui est en difficulté lui aussi.
37:28On a une Espagne…
37:29On est dans un contexte.
37:30Regardez, M. Barnier devait partir jeudi pour une visite officielle en Italie.
37:34L'Italie aujourd'hui, contrairement à ce qu'on peut raconter,
37:37s'est stabilisée, a plutôt réussi quelques tours de force,
37:40en tout cas sur le plan économique.
37:41Ils ont toujours été agiles.
37:42– Quatrième expression indirectement.
37:43– Sur le plan des finances publiques, ils ont fait un gros effort.
37:45Ils ont reçu un gros chèque de l'Union européenne,
37:48ce qui a permis de tenir Mme Mélanie dans ses ambitions à d'autres niveaux.
37:51Mais en réalité, ça tient la route.
37:53On va proposer quoi ?
37:54On va dire M. Barnier ne peut pas venir parce qu'il a été démis ?
37:57– Non.
37:58– Ce n'est pas ça la France.
37:59Ce n'est pas tout à fait ça la France,
38:00en tout cas de ces 20 ou 25 ou 30 et même 40 dernières années.
38:03Donc on est face à un moment
38:04où tout le monde voulait ce régime parlementaire.
38:06Tout le monde veut ce parlementarisme.
38:08C'est ça qu'on vit.
38:09Le parlementarisme, c'est les changements de gouvernement.
38:11C'est les premiers ministres qui tombent et qui repartent.
38:13Ils peuvent revenir.
38:14M. Barnier peut revenir demain.
38:15– Les conséquences de la censure, ça va être quoi ?
38:18Pas de budget pour la France ?
38:21– Non, on reprend.
38:22On peut voter pour retrouver le budget de l'année dernière.
38:25– Mais avec 380 000 Français qui vont payer l'impôt sur le revenu
38:28alors qu'ils ne le payaient pas,
38:29et 17 millions qui vont payer plus l'impôt sur le revenu.
38:32Vous avez les compagnies aériennes qui sont contentes.
38:34– Les agriculteurs.
38:35– Les armateurs.
38:36– Les agriculteurs qui ont obtenu des garanties,
38:38non pas la guerre, les retraités, pareil.
38:40– Non mais le con, c'est que la France insoumise
38:44va devoir par exemple expliquer à ses électeurs
38:46pourquoi les plus riches ne vont pas payer plus
38:48alors que c'était prévu dans le budget.
38:50– Mais la France insoumise, ils veulent l'accélération
38:52de l'impôt institutionnel et politique.
38:54– Pas tout ça en même temps.
38:55– Ils veulent le chaos et ils veulent l'élection présidentielle
38:57qui vienne plus tôt.
38:58– Absolument.
38:59– Monsieur Mélenchon, pour le coup, là au moins,
39:01il est très honnête et très clair.
39:02Je parlais d'un parti qui travaille.
39:03Il travaille à cette déstabilisation, bien sûr que oui,
39:06parce que dans leur agenda politique,
39:09il faut que ça vienne plus tôt.
39:10Il ne peut pas attendre, lui, trois ans.
39:11Il veut que ce soit maintenant ou très vite
39:13parce que pour l'instant, il a l'avantage sur les gauches.
39:15L'EPS ne peut pas, il est tenu, ne peut pas lui contester le leadership.
39:19Et donc dans une élection à deux tours,
39:20il sait qu'il a une chance d'être au deuxième tour
39:22face à qui ? Face à Marine Le Pen.
39:24Donc aujourd'hui, on est face à ça, on est face à cet agenda.
39:26Emmanuel Macron, il va subir une grosse pression.
39:28Alors, il aime ça et ça l'intéresse.
39:30Il est lui-même dans l'interpellation, l'interrogation sur son propre destin.
39:33Croyez-le bien.
39:34– Vous croyez vraiment ?
39:35– Croyez-le bien.
39:36– Bien sûr que oui.
39:37– Il y a autre chose qui fait peur à Marine Le Pen.
39:41C'est que Marine Le Pen,
39:43quelqu'un qui observe ce qui se passe,
39:45elle regarde l'un de ses thèmes préférés,
39:47c'est la sécurité, c'est l'immigration, etc.
39:50Eh bien aujourd'hui, on a un ministre de l'Intérieur
39:51qui fait le job et qui le fait plus que jamais.
39:53Bruno Retailleau, c'est une menace pour Marine Le Pen.
39:56Bruno Retailleau avec Laurent Wauquiez en embuscade,
39:59c'est potentiellement un rassemblement national
40:02qui perd 10 points au premier tour d'une élection présidentielle.
40:05Et ça, dans son petit jeu, dans son petit calcul,
40:08dans son petit jeu d'échec,
40:09c'est quelque chose qui compte.
40:10Entre l'agenda judiciaire d'un côté
40:12et la menace régalienne incarnée aujourd'hui par Bruno Retailleau,
40:16vous avez deux bonnes raisons qui font que Marine Le Pen
40:18préfère précipiter la France dans le chaos
40:20plutôt que servir les intérêts de son pays.
40:22– En tout cas, en ce moment, la France et les Français
40:23de motif sa décision.
40:24– On est d'accord.
40:25– On marque une pause.
40:26On se retrouve dans un instant sur Sud Radio.
40:29– Sud Radio, c'est vous qui donnez le temps.
40:32– La censure, visiblement, le dernier tweet de Marine Le Pen
40:35laisse entendre qu'elle ira au bout.
40:39Vous, vous pensez que c'est pas…
40:41– Oui, parce que regardez, ce matin, 10h, c'est…
40:43on peut pas ou on sait pas, 11h, c'est on sait.
40:47Ça peut bouger, c'est normal, c'est le régime parlementaire.
40:49On est en plein là-dedans.
40:50Il y a d'autres acteurs qui bougent.
40:51Vous l'avez dit, il y a des grands vainqueurs
40:53de cette idée qu'on reproduit le budget de 2024.
40:56– Oui, mais quand on entend que c'est l'économie
40:58sur une radio concurrente…
41:00– Ça paraît compliqué.
41:01– Tout le monde est là.
41:02C'est un moment de tension politique.
41:05Et dans un régime de ce type, vous avez des gens
41:07qui viennent à l'Assemblée.
41:08Il y a des gens qui…
41:09Elle a été sur le terrain.
41:10Ses députés ont été sur le terrain ce week-end.
41:12Ils ont reçu.
41:13Oui, si on appuie sur le bouton, qu'est-ce que vous en pensez ?
41:15Il y a tout ça qui vibrillonne.
41:17La France, comme vous le dites, l'intérêt de la France,
41:19il passe au deuxième, au troisième, au quatrième rang.
41:22On est dans des calculs politiques, économiques aussi.
41:24Des acteurs économiques, vous l'avez dit, qui poussent.
41:26Ils sont là pour ça.
41:27Ils poussent leurs intérêts.
41:29Eh bien, la décision d'un acteur politique, c'est compliqué.
41:31Moi, je pense que ça demeure une erreur à la veille de ce moment,
41:34qui est un moment, encore une fois, de fête de fin d'année,
41:37où on a besoin d'un peu de paix.
41:39On a déjà eu cette dissolution qui est arrivée au moment
41:41où on devait avoir autre chose.
41:42Le Président de la République a bousculé.
41:44C'est là, c'est ce qui, effectivement, peut apparaître
41:46quelque chose qui est un peu romantique, entre guillemets,
41:48de dire, il faut préserver cette place, ce moment-là.
41:50Je crois que les politiques, aujourd'hui, ne sont plus là-dedans.
41:52On le voit bien.
41:53Aucun.
41:54Parce qu'on oublie de dire que ceux qui ont torpillé, quand même,
41:56le travail budgétaire et parlementaire du Premier ministre,
41:58c'est presque davantage, ensemble, pour la République.
42:01Un acteur du gouvernement et autour.
42:03Gabriel Attal et l'excuréode, qui, jusqu'à avant-hier,
42:06disaient qu'il était temps de changer de point d'équilibre
42:09dans cette minorité de gouvernement.
42:11Et donc, je pense que c'est eux qui, largement, ont poussé.
42:13Donc, tout le monde est dans cet état d'esprit.
42:15Je vous le redis.
42:16Pour l'instant, ce qui les intéresse, et vous avez raison de le regretter,
42:19c'est cet enjeu politique, ce marché politique,
42:22qui est un marché politique parlementaire,
42:24qui n'est même pas celui du grand public.
42:26Parce que je ne suis pas persuadée, et je m'inclue dedans,
42:29qu'on comprenne la dimension de ce qu'il y a dans ce budget,
42:33de qui seront les gagnants, qui seront les perdants.
42:36Raphix Mathilde.
42:38Et surtout, on a l'impression d'un jeu politique,
42:41et que les Français, et ça rejoint à ce que vous disiez au début,
42:44qu'ils sont déconnectés du quotidien des Français.
42:47Et puis, il y a ceux dont on ne parle pas du tout,
42:49ce sont les socialistes, aujourd'hui,
42:51qui sont complètement vassalisés.
42:53Plus personne ne s'interroge sur le fait
42:55que ce ne soit plus un parti de gouvernement
42:57qui s'apprête aujourd'hui à voter la censure avec les insoumis.
43:00Moi, je suis quand même...
43:02François Hollande, un ancien président de la République dans le groupe,
43:05qui s'apprête à appuyer sur le bouton,
43:07alors que c'était quand même un parti républicain, un parti sérieux.
43:11C'est quand même un problème démocratique profond, aujourd'hui,
43:14d'avoir un parti socialiste, aujourd'hui,
43:16qui est vassalisé à un parti extrémiste.
43:19— C'est pour ça qu'il faut Casse-Neuf.
43:21— C'est un peu compliqué, puisque le parti socialiste n'en veut pas.
43:24— Oui, il n'en veut pas.
43:25— Lui-même, on ne sait pas trop s'il en a envie, ça.
43:27— Je veux dire qu'on va avoir quand même un François Hollande
43:30qui va voter la censure, a priori.
43:32— Ce qui est hallucinant de la part d'un ancien...
43:34C'est hallucinant de la part d'un ancien président de la République.
43:36Vous savez, en réalité,
43:38tout le monde est en train de se radicaliser dans ce débat.
43:41Et moi, ce que je regrette, c'est l'absence de mesures,
43:43l'absence de nuances.
43:45Moi, je veux rappeler à tout le monde...
43:48Je veux rappeler à tout le monde le proverbe populaire
43:50qui dit que le mieux est l'ennemi du bien.
43:52Parce que est-ce que ce budget est un bon budget ?
43:54Je l'affirme, non.
43:56Est-ce que moi, si j'avais été député,
43:58j'aurais voté ce budget de gaieté de cœur ?
44:00La réponse est non.
44:01Ce budget est profondément étatiste.
44:03Ce budget renoue avec les vieilles lunes françaises
44:06de matraquage fiscal.
44:08Ce budget manque totalement de lisibilité.
44:11Donc si j'étais arc-bouté,
44:13comme ils le font tous,
44:15à mes convictions en disant
44:17c'est mon avis et je ne dérogerai pas de mon avis,
44:19je voterai la censure.
44:21Mais évidemment que je ne le ferai pas.
44:23Je ne le ferai pas parce que je pense
44:25à mon avis et je regarde la France,
44:27je regarde l'état de la France,
44:29je regarde la manière dont les autres nous regardent.
44:31Et à un moment donné, il faut faire un arbitrage
44:33entre ces convictions personnelles,
44:35non pas les renier, mais savoir mettre de l'eau dans sa main.
44:37Si le gouvernement Barnier
44:40ne présente pas un budget 2025 parfait,
44:43je préfère un gouvernement Barnier
44:46avec un budget 2025 médiocre
44:48que pas de gouvernement du tout
44:50et la chianlie et le monde entier
44:52qui nous regarde en se disant
44:54ce qu'est en train de nous faire la France.
44:56J'appelle vraiment les hommes et les femmes politiques
44:58du Parlement à faire preuve de responsabilité.
45:00S'ils ont des désaccords avec ce budget
45:02et ils ont mille et une raisons d'en avoir,
45:04qu'ils le disent, qu'ils l'expriment, qu'ils le crient au effort,
45:06mais ensuite se pose un principe de responsabilité,
45:08je peux voter contre ce budget.
45:10Mais en l'occurrence, il n'y aura pas d'autre
45:12puisque c'est le 49-3. Donc je peux exprimer mon désaccord.
45:14En revanche, je ne renverse pas le gouvernement.
45:16C'est-à-dire que je ne précipite pas la France
45:18dans un chaos, dans l'abîme
45:20dont on ne maîtrise pas les conséquences.
45:22C'est avec la certitude que ce budget ne pouvait pas être meilleur.
45:24On est dans un contexte où il n'y a pas de majorité
45:26pour faire de réformes de structure,
45:28où en effet, les économies, la dépense publique,
45:30on ne pouvait pas avoir des mesures fortes
45:32dans ce budget en trois mois avec aucune majorité.
45:34On pouvait faire des économies
45:36faisant ce budget.
45:38En aussi peu de temps, ce n'est pas possible.
45:40On pouvait les annoncer au moins.
45:42En revanche, si par chance
45:44Emmanuel Barnier
45:46est reconduit dans sa fonction,
45:48si Michel Barnier
45:50était reconduit dans sa fonction,
45:52je serais beaucoup plus exigeant
45:54sur le budget de 2026.
45:56C'est-à-dire celui qu'il aura eu le temps
45:58de mettre en place après un an d'exercice du pouvoir.
46:00Notamment sur la question de la réforme
46:02systémique de l'appareil d'État.
46:04On ne peut pas, de bonne foi, en 15 jours
46:06demander à Miracle.
46:08On ne peut pas demander à des candidats,
46:10je vous le redis, politiques, personnels
46:12avec leurs écuries,
46:14qui n'ont comme juges de paix
46:16que l'élection présidentielle, de s'intéresser
46:18et de penser comme ça.
46:20Vous êtes sur un marché politique.
46:22C'est comme vous parliez d'entreprises.
46:24On peut au moins leur reconnaître qu'être des chefs d'entreprise politique,
46:26c'est de considérer que vous avez des concurrents,
46:28et pas des partenaires, que vous avez des marchés
46:30d'électeurs qui sont à conquérir
46:32et qu'ils résonnent comme ça.
46:34Aujourd'hui, si vous l'avez dit vous-même,
46:36la situation est difficile,
46:38complexe,
46:40c'est encore un pays à qui on prête,
46:42c'est encore un pays qui est quand même
46:44à son poids au Conseil de sécurité à l'ONU,
46:46qui vient de perdre une partie de son influence
46:48qui restait en Afrique, mais qui malgré tout
46:50contribue encore à l'équilibre géopolitique
46:52à tout le monde européen, et donc qui n'est pas
46:54complètement perdu.
46:56Les acteurs politiques, s'ils sont
46:58des entrepreneurs politiques comme vous le dites,
47:00et qu'on voudrait qu'ils soient,
47:02même s'ils ne travaillent pas suffisamment,
47:04là j'en suis certain, sur le fond, sur le développement
47:06réel sur le terrain, ainsi de suite,
47:08ils ont une obsession, c'est de conquérir un marché
47:10politique, en tout cas de le préserver,
47:12pour pouvoir être en position,
47:14en tout cas d'être en compétition pour 2027
47:16ou avant, parce que maintenant en plus avec
47:18la difficulté c'est ça, et certains veulent même
47:20accélérer le temps du marché,
47:22c'est comme dans une entreprise, vous voulez accélérer
47:24le temps de votre marché, alors vous le faites différemment,
47:26soit vous communiquez, soit vous déstabilisez vos concurrents,
47:28soit vous changez la régulation, c'est comme ça qu'on fait
47:30quand on fait, voyez, les acteurs qui ont
47:32lobbyé sur ce budget, ils l'ont fait exactement comme ça,
47:34les acteurs privés, donc on peut pas leur
47:36reprocher d'être des entrepreneurs
47:38du politique, ce qu'on peut leur reprocher
47:40c'est de n'être que ça,
47:42et c'est-à-dire que quand on est fait de la politique,
47:44on a aussi un coefficient État, on a un
47:46coefficient patriotisme,
47:48à tout le moins même européen, et on doit l'intégrer
47:50aujourd'hui, on ne peut pas simplement être un
47:52conquérant de marché politique et électoral,
47:54et ça on peut leur reprocher évidemment.
47:56Je m'analyse,
47:58qui est une analyse,
48:00ce que je voudrais dire, et ça qui est un véritable constat,
48:02et ça c'est très compliqué,
48:04c'est que pour qu'un pays fonctionne
48:06partout, il faut
48:08la confiance, et il y a un truc qui est
48:10terrible, c'est qu'ils ont détruit la confiance,
48:12les français n'ont plus confiance dans leur
48:14politique, n'ont plus confiance en eux,
48:16n'ont plus confiance dans la France,
48:18et alors détruire la confiance
48:20ça va vite, la reconstruire
48:22c'est quelque chose de terrible,
48:24et là, moi ce qui me désespère,
48:26c'est que je ne vois pas, il faudrait presque,
48:28et c'est pas ma théorie en général,
48:30un homme providentiel,
48:32je veux dire présidentiel, c'est pareil,
48:34parce que là, il n'y en a plus un pour rattraper
48:36l'autre, c'est responsable
48:38et coupable, tous,
48:40il n'y en a pas un pour rattraper l'autre.
48:42Ce n'est pas l'homme providentiel.
48:44Mais c'est d'ailleurs tout le problème de la 5ème
48:46République, c'est qu'à force de
48:48rechercher l'homme providentiel, vous avez des écuries
48:50présidentielles qui se mettent en place, parce que
48:52aujourd'hui, je peux vous dire que dans le paysage politique français,
48:54vous avez au moins une douzaine de personnes qui se
48:56considèrent comme providentielles,
48:58et donc vous avez des écuries
49:00présidentielles qui se mettent en place, et finalement
49:02ce n'est pas l'intérêt général qui prime, c'est l'intérêt particulier.
49:04C'est peut-être précisément
49:06le problème.
49:08Et c'est ce qui ressort de toute cette séquence.
49:10C'est le problème et la solution.
49:12Je ne suis pas l'homme providentiel,
49:14je ne sais pas, mais aujourd'hui on a un Premier ministre
49:16qui quand même, avec son style
49:18un peu ancien monde, moi que j'apprécie beaucoup,
49:20qui fait du bien, qui a su quand même en quelques mois
49:22remettre un certain nombre d'arrogants à leur place,
49:24avec subtilité et tact,
49:26qui quand même, compte tenu de ce qu'il a dit,
49:28de son parcours politique, d'élu local
49:30à la commission européenne,
49:32à la capacité, me semble-t-il,
49:34à conduire le pays dans cette période difficile,
49:36sans en effet faire les réformes de structure, puisqu'il n'a pas
49:38de majorité pour les faire,
49:40mais je pense que
49:42on aura du mal, là, aujourd'hui, dans la situation
49:44à trouver quelqu'un qui peut
49:46apaiser le pays, qui peut avancer
49:48et faire quelques réformes.
49:50Macron peut le renommer, non ?
49:52Oui, je pense qu'il peut le faire.
49:54Est-ce qu'il l'acceptera, c'est autre chose.
49:56Valérie, je pense qu'on a oublié de dire aussi
49:58qu'un des principaux opposants,
50:00alors disons-le clairement à Michel Barnier en réalité,
50:02c'est Emmanuel Macron.
50:04La partie prenante qui est presque
50:06la plus en opposition et qui a quand même
50:08l'idée de pouvoir changer.
50:10Je ne suis pas sûr non plus.
50:12C'est fini, on aura l'occasion évidemment
50:14d'y revenir. Très bonne journée sur Sud Radio.
50:16Très bonne journée, merci.