• il y a 9 mois
Mettez vous d'accord avec Ergun Toparslan, vice président et Porte parole de Territoires de Progrès, Jean Luc Bennahmias, membre de la Ligue des Droits de l'Homme, ancien membre du CESE, Kristell Niasme, conseillère Municipale à Villeneuve Saint Georges et Fabrice Haccoun, chef d'entreprise, auteur de "Rallumons les lumières" (l'Archipel)

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2024-03-29##

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Transcription
00:00 (Générique)
00:02 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Christine Bouillaud.
00:06 Et en compagnie de nos débatteurs du jour que je vais saluer, qui est avec nous depuis le sud de la France, Jean-Luc Benamias. Bonjour Jean-Luc.
00:15 Bonjour Christine et bonjour à tous.
00:17 Membre de la Ligue des droits de l'homme et ancien membre du Conseil économique, social et environnemental, Ergoun Toparslan. Bonjour Ergoun.
00:23 Bonjour.
00:24 Vice-président et porte-parole de Territoires de progrès Christelle Niassme. Bonjour Christelle. Bonjour.
00:30 Conseillère municipale de la ville de Neuf-Saint-Georges et Fabrice Hacoune. Bonjour Fabrice. Bonjour.
00:34 Chef d'entreprise, auteur de "Rallumons les lumières". Fabrice avez-vous écouté ce matin Thomas Cazenave, le ministre qui ne connaissait pas, toute la paperasse administrative que vous deviez remplir ?
00:44 Je suis désolé mais effectivement je ne l'ai pas écouté mais je ne suis pas étonné.
00:48 On essaiera de trouver l'extrait, on vous le fera écouter avec Jean-Jacques Bourdin. Voilà tout ce qu'on doit faire.
00:53 En attendant, on va parler bien sûr dans un instant d'emploi et de chômage aussi, avec toujours cette question en filigrame pour remplir les caisses de l'État.
01:02 Le gouvernement s'apprête donc à demander une troisième réforme de l'assurance chômage. Est-ce qu'il faut réduire l'indemnisation ? Est-ce que c'est ça la solution contre le chômage et retrouver le plein emploi ?
01:14 On voit bien que ce sujet actuellement divise au sein même de la majorité et aussi avec les partenaires sociaux qui doivent plancher sur le sujet.
01:22 Les Jeux Olympiques, alors on a appris hier que la France allait bénéficier de l'aide de forces de sécurité étrangères.
01:30 Ils ont fait appel à 35 pays, il y a 2000 soldats ou militaires qui vont venir en renfort.
01:36 Certains se demandent s'il ne faut pas passer un plan B concernant notamment la cérémonie d'ouverture.
01:42 C'est 6 kilomètres sur la Seine qui semblent si compliqués par les risques d'attentats aujourd'hui à sécuriser.
01:48 Et puis l'affaire du lycée Maurice Ravel, ces menaces d'attentats.
01:52 Hier on a appris également que la ministre de l'éducation nationale avait donc demandé l'arrêt des environnements, des ENT, environnement numérique terrestre, de tous les élèves afin de sécuriser le système.
02:04 Mais on parle aussi de ces questions de laïcité avec cette affaire de voile et ce lycée Maurice Ravel.
02:10 Manifestation ce matin à Paris devant l'établissement des proviseurs qui dénoncent le manque de soutien ou en tous les cas le problème qui se répète pour eux.
02:21 Voilà pour une partie du menu de ce vendredi. On va commencer par vos coups de cœur et vos coups de gueule de l'actualité.
02:26 Christelle, vous vouliez nous parler de la mort de cette orque qu'on a appris hier du Marineland d'Antibes.
02:35 C'est ça. Je crois qu'en l'espace de six mois sur ce parc aquatique qui est sur Antibes, il y a un orque qui est mort parce qu'a priori les conditions de traitement ne sont pas les bonnes.
02:46 Et puis du reste on peut se poser des questions sur quelles conditions de traitement seraient valides pour un orque dans un milieu aussi contraint.
02:52 Parce que c'est quand même un animal, enfin voilà, qui à mon sens un animal sauvage qui devrait rester là où est sa place dans la nature.
03:00 Et puis ça m'a emmené sur la réflexion sur le rapport des Français de nous tous finalement à l'animal en réalité.
03:09 Et puis parce que c'est quand même un coup de cœur même si cette annonce est assez triste, sur la loi Juvin qui est passée il n'y a pas très longtemps,
03:15 hier je crois ou avant-hier, j'ai peut-être manqué un ou deux jours, sur le fait qu'on peut maintenant avoir un animal de compagnie avec soi quand on va dans les Ehpad.
03:26 Donc là, ce qui me touche en réalité sur ce sujet, c'est que j'ai le sentiment que, il y a beaucoup de choses qui bougent en France en ce moment,
03:34 mais sur la question de la condition animale et de la réflexion qu'on a autour de l'animal comme un être sensible,
03:41 et bien elle est en train de bouger et puis finalement on se rend bien compte qu'ils ont toutes leur place déjà d'une part dans la nature,
03:49 la nécessité de respecter les animaux et puis du lien finalement que nous avons avec l'espèce animale.
03:56 Finalement nous ne sommes que des mammifères comme les autres.
03:59 La cause animale, est-ce que ça va être un sujet des élections européennes ? Vous pensez ? On n'est pas parti pour, pour l'instant, Jean-Luc.
04:06 Non mais je suis assez d'accord.
04:10 Ça bouge au niveau de la cause animale.
04:12 L'histoire du parc aquatique en Thibes n'est pas nouvelle, si vous regardez l'actualité sur plusieurs années, elle est récurrente.
04:20 Bon, moi je pense comme vous madame, que ça n'avait pas la place de ce genre d'animaux d'être dans un parc aquatique.
04:25 Très bien.
04:26 Plus compliqué, et l'histoire est plutôt très importante, des animaux de compagnie dans les EHPAD.
04:33 Tout le monde, je pense que sur ce plateau tout le monde est d'accord, tout le monde voit l'énorme complexité.
04:39 On connaît déjà les difficultés dans les EHPAD, ça va demander des accueils et des accueillants en plus par rapport à cette gestion.
04:48 Voilà, moi je trouve que c'est une très bonne idée, elle est excellente à mettre en place, je me répète, d'énormes moyens.
04:58 Alors Jean-Luc, puisque vous avez la parole, un coup de cœur pour un jeune homme brillantissime, que je vous rejoins.
05:06 Pour être brillantissime, il est brillantissime, il s'agit de Léon Marchand.
05:11 Alors Léon Marchand pour ceux qui ne s'intéressent pas aux sports de haut niveau pour l'instant, c'est personne.
05:16 Sauf que, au niveau des Jeux Olympiques, on en parlera tout à l'heure pour s'éveiller l'ouverture,
05:21 mais ça va être la vedette et nationale et internationale.
05:27 C'est un surdoué de la natation, il est capable dans toutes les disciplines de natation,
05:33 quelle que soit la nage, d'être le meilleur quasiment dans le monde.
05:38 Donc on verra ça au fur et à mesure, on peut le dire d'ores et déjà aujourd'hui,
05:42 puisqu'il y a les championnats universitaires américains.
05:45 Les championnats universitaires américains, c'est à la fois amateur et à la fois extrêmement professionnel.
05:50 Il bat jour après jour tous les records de plusieurs secondes.
05:54 Pour ceux qui s'intéressent à ça de très près, c'est le nouveau Michael Phelps.
05:59 Donc on est dans le très haut niveau. Je ne mets pas de côté tous les autres champions et championnes françaises
06:05 ou autres qui seront aux Jeux Olympiques.
06:09 Mais là, je crois qu'on a la super vedette.
06:12 Alors, sauf blessure, mais à priori, la natation, la blessure est quand même plus rare que dans d'autres sports.
06:17 On a là l'homme qui sera le héros français de ces Jeux Olympiques.
06:25 Je rajouterai qu'il est toulousain, Jean-Luc.
06:27 Par ailleurs !
06:29 Comme beaucoup de nabards !
06:31 C'est un garçon qui a la tête sur les épaules, qui est parti aux Etats-Unis pour ses études,
06:36 parce qu'il fait des études d'ingénieur.
06:38 Là aussi, ça fonctionne.
06:40 Pour échapper à la pression et à l'autorisation, il est entraîné par l'entraîneur de Michael Phelps.
06:45 C'est un phénomène. Son papa a été médaillé olympique aussi, Xavier Marchand.
06:50 Sa maman aussi avait une famille de champions.
06:54 C'est un phénomène et il épatte tout le monde.
06:58 C'est quasiment une assurance de double ou triple médaille d'or, compte tenu de ses chronos.
07:04 S'il avait le temps de faire toutes les compétitions, il pourrait en faire plus, mais il n'aura pas le temps.
07:08 Ce qui est fascinant, je l'ai rencontré plusieurs fois,
07:11 quand il parle de tout ça, il dit "ce qui m'intéresse, c'est de m'amuser".
07:15 Il n'est même pas dans la recherche de la performance ultime, c'est de garder du plaisir dans les bassins.
07:21 On va revenir dans un instant, on va continuer de décrypter l'actualité de ce jour,
07:25 après les infos et les pronostics de Jean-Paul Delperrier.
07:28 A tout de suite.
07:29 Sud Radio, parlons vrai.
07:33 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord. Christine Bouillaud.
07:39 Pour refermer ce mois de mars, tous ensemble, on est en compagnie de Ergun Toparslan,
07:44 vice-président et porte-parole de Territoire de Progrès, Jean-Luc Benamias,
07:47 membre de la Ligue des Droits de l'Homme et ancien membre du Conseil économique, social et environnemental,
07:51 Christelle Niasme, conseillère municipale à Villeneuve-Saint-Georges,
07:55 et Fabrice Hakoun, chef d'entreprise, auteur de "Rallumons les Lumières".
07:59 On en était au coup de cœur et au coup de gueule des uns et des autres.
08:02 On continue de faire ce tour de table. Je me tourne vers vous, Fabrice.
08:05 C'est un week-end important pour la communauté catholique chrétienne.
08:11 - Voilà, et même au-delà de ça, je pense pour la France.
08:13 C'est justement pour ça que j'ai décidé de faire ce coup de cœur,
08:18 ce qui est rare, parce qu'en général, c'est plutôt des coups de gueule.
08:21 Je pense qu'en fait, c'est vendredi saint, donc c'est la Pâque qui arrive,
08:25 qui est une fête essentielle dans le catholicisme.
08:28 Et il y a un bon, il y a un grand rebond même des demandes de baptême à l'occasion de la Pâque.
08:33 Et je trouve que c'est un excellent indicateur du fait que les Français renouent avec leur tradition,
08:37 renouent avec leurs racines, parce qu'on ne peut pas intégrer correctement
08:41 et développer une société correctement quand on n'est pas très solidement installé sur ses fondamentaux.
08:45 Ça me paraît essentiel, et on sait que les gens qui s'intègrent le mieux,
08:48 et ceux qui intègrent mieux les autres, sont toujours ceux qui sont solidement ancrés sur leurs valeurs et leurs fondamentaux.
08:53 Donc je trouve que c'est un très bel indicateur, ce n'est pas par christianophilie,
08:58 et je le dis d'autant plus facilement que ça n'est pas ma confession.
09:01 Et je réfuterais même le terme que vous avez employé de "communauté catholique".
09:05 Je pense que c'est la communauté nationale qui a à gagner dans ce...
09:09 - C'est d'abord une fête religieuse. - Oui c'est vrai.
09:11 - Il ne faut pas remettre les choses... - Oui mais plus seulement parce que regardez Noël aujourd'hui.
09:15 Est-ce que c'est vraiment une fête religieuse ? Je trouve que c'est intéressant.
09:17 - Pour les catholiques oui. - Pour les catholiques oui,
09:19 mais je trouve que pour la nation tout entière, ça fait partie des racines de ce pays,
09:23 et je pense qu'il est essentiel de les rappeler et de renouer avec les racines de ce pays.
09:27 Je pense qu'on vit sous l'empire d'une démocratie chrétienne.
09:29 - Je vais vous titiller, si vous allez sur les plages lundi,
09:32 demandez aux gens qui en profitent parce qu'ils peuvent faire beau, on espère qu'il va faire beau,
09:37 et ça c'est pourquoi on célèbre le lundi de Pâques.
09:39 Je ne suis pas sûre que vous ayez beaucoup de réponses.
09:42 - Je sais bien, mais c'est malheureux justement, c'est pour ça que j'ai ce coup de cœur,
09:45 je pense que c'est important de renouer avec ça.
09:46 Je rappelle juste pour finir un élément essentiel,
09:49 même si les institutions de ce pays sont calées sur la démocratie gréco-romaine,
09:54 sur le fonctionnement de la démocratie gréco-romaine,
09:56 nous vivons sous l'empire d'une démocratie chrétienne.
09:58 - Mais qu'est-ce que vous faites de la laïcité Fabrice ?
10:00 - Non, non, non, je vous dis, moi je vous dis...
10:02 - Il est 12h05 entre temps, je sais pas...
10:04 - Je le connais parfaitement, je le développe dans mon livre,
10:06 alors c'est difficile de le développer là à l'antenne,
10:08 mais je pense qu'on vit sous l'empire de la démocratie chrétienne,
10:10 et c'est pas parce qu'on vit sous l'empire de la démocratie chrétienne
10:12 qu'on n'est pas dans un pays laïc.
10:13 Comme avait dit le président Macron, et c'est très rare que je le cite,
10:16 la France n'est pas excellente de religion, je sais plus exactement ce qu'il a dit,
10:23 mais en tout cas il a dit que c'est la République qui est laïque,
10:25 mais la France peut être effectivement...
10:27 - Je pense qu'on y gagnerait à avoir une lecture comme la vôtre,
10:33 qui est plus dans l'acceptation de ce que nous sommes et de comment on a évolué.
10:36 Moi je suis vraiment très gênée sur le fait qu'on cherche à gommer en permanence,
10:40 on peut plus dire "fête des mères", il faut dire "fête des gens qu'on aime",
10:43 il faut plus dire "fête de Pâques", ça devient "fête de printemps".
10:46 - C'est l'ensemble, c'est le nihilisme.
10:47 - Moi ça me gêne beaucoup, et je préférerais qu'on soit vraiment dans cette réflexion,
10:51 où qu'est-ce qu'on est, quelle est notre identité, d'où l'on vient,
10:53 et comment on accepte finalement toutes les franges,
10:57 tout ce qui constitue la France aujourd'hui.
10:59 Moi je suis des Antilles, donc je considère que...
11:03 - Mais est-ce que c'est pas à chacun, quelle que soit sa religion,
11:06 de la faire chacun comme il veut, dans son coin, et on s'entend bien ?
11:11 - Mais c'est pas pour ça qu'il faut gommer les racines de ce pays ?
11:13 - Mais qui les gomme ? - Le problème dans vos propos quand même...
11:15 - Ah bah la gauche ! - Mais qui a gauche ?
11:18 - La gauche, en particulier à l'Effil, l'extrême-gauche,
11:20 excusez-moi, l'extrême-gauche aujourd'hui, cherche depuis des décennies...
11:24 - Non mais sur la fête de Pâques, parce qu'on est sur le week-end de Pascal,
11:27 sur la fête de Pâques, qui a dit "à gauche dans le camp LFI" ?
11:30 Parce que j'ai peut-être raté quelque chose...
11:31 - Je dis pas qu'ils le disent systématiquement au moment des fêtes,
11:34 mais vous avez une tendance qui consiste à vouloir gommer
11:38 tout ce que représente ce pays, et de faire des catholiques
11:41 une communauté comme les autres au sein d'un pays
11:43 qui serait une addition de communauté.
11:44 Je suis pas d'accord avec cette vision-là.
11:46 - J'ai du mal à voir, mais le problème dans vos propos, c'est juste que vous...
11:50 - Air good ! - Vous donnez un volet politique à tout ça
11:52 en parlant de démocratie chrétienne.
11:54 Et là ça pose un problème à beaucoup de monde dans ce pays,
11:56 un pays qui a fait une révolution républicaine,
12:01 qui a fait la loi de 1905, et pour qui la laïcité est cardinale.
12:05 - Et l'alpha et le omega de notre pays, c'est la laïcité.
12:07 - Mais du coup parler de démocratie chrétienne, en France, je suis désolé,
12:10 ça ne passera pas, parce qu'on peut comprendre qu'il y a une histoire,
12:14 il y a des confessions, tout ce que vous voulez dire,
12:16 mais politiquement il est très important de mettre cette étanchéité
12:19 sur l'aspect qui revient de la vie privée, de la vie religieuse,
12:23 c'est des convictions intimes de personnes, et l'aspect politique.
12:26 Pour moi je pense que c'est le seul garant qui nous permettra de mieux vivre ensemble.
12:29 - Alors Fabrice, Fabrice, Fabrice, pardon, pour avancer un peu sur le sujet aussi,
12:33 alors Jean-Luc, sur ce qui vient d'être dit,
12:36 on voudrait gommer cette partie-là de notre calendrier, vous en pensez quoi ?
12:42 - J'en pense qu'il n'y a aucune chance qu'on les gomme,
12:45 maintenant je ne suis pas totalement d'accord avec tout ça,
12:47 moi je suis d'accord avec Air good sur le fait que nous sommes dans une république,
12:51 il y a la loi de 1905, elle est pour moi extrêmement aboutie,
12:55 quelles que soient les religions et quelles que soient les tendances des personnes,
13:01 pour moi, voilà, après, excusez-moi, la fête des mères est quand même sous l'origine de M. Peter.
13:09 - Non mais... - Je viens, mais il ne faut pas oublier
13:12 un certain nombre de schémas historiques qui font que se revendiquer de ça,
13:16 moi je n'ai rien contre, je n'ai rien pour, je n'ai rien contre,
13:19 mais dire que la France est démocrate chrétienne, non, la France n'est pas démocrate chrétienne.
13:24 - Mon propos était plus de dire qu'à un moment donné,
13:29 si on veut pouvoir accepter tout ce qui constitue la France aujourd'hui,
13:33 la France, toute nation a des racines, qu'il ne s'agit pas de gommer ses racines,
13:41 je pense qu'on y perd à vouloir... - Je suis d'accord, mais elle reste très large,
13:43 les racines françaises. - Exactement, je suis tout à fait d'accord avec vous,
13:46 et que le fait d'accepter toutes ces franges qui constituent la France,
13:50 moi je suis pour une vision de laïcité qui est une vision qui accepte absolument toutes les franges,
13:55 et que justement la religion, ça reste à la maison, et ce qui nous sauve tous,
13:58 c'est la République, c'est le fait républicain, mais qu'à un moment donné,
14:01 ça veut aussi dire qu'on est en capacité d'accepter tout ce qui constitue ce que nous sommes.
14:06 - Moi je ne crois pas que la négation et le nihilisme permettent quoi que ce soit,
14:09 et pour revenir sur une chose essentielle, on parle de laïcité, on parle de laïcité,
14:13 c'est quand même très étonnant que ceux qui soient les plus anticléricaux aujourd'hui
14:16 sont ceux qui soutiennent l'islam radical en France, c'est-à-dire El-Effi.
14:19 Moi je voudrais comprendre en fait, c'est une géométrie variable très étonnante.
14:22 - Il n'y a pas que... - Ah si si, c'est une réalité !
14:24 - Il n'y a pas que El-Effi, c'est surtout pas El-Effi qui défend la laïcité comme il le faudrait,
14:29 je ne vois pas pourquoi on se rejoue sur un bar.
14:31 - Ecoutez, ils sont en permanence dans l'anticléricalisme,
14:33 mais ils soutiennent une forme politique de religion extrémiste, moi je voudrais juste comprendre en fait.
14:39 - Il y a effectivement cet aspect là des choses, mais je reviens sur cette notion-là,
14:45 67 millions de français, on verra si effectivement 67 millions de français savent exactement
14:50 pourquoi nous avons un week-end Pascal aujourd'hui, un lundi de Pâques, Ferrier...
14:53 - On va aller chercher les œufs ! - Oui c'est ça, on va aller chercher les œufs,
14:55 les clés noglettes, et le gigot, voilà, désolé pour les végans, alors ceux-ci vont être machin.
15:01 Bon bref, page refermée, mais page refermée pas tout à fait,
15:06 parce qu'il y a quand même quelque chose qu'on va observer de très près ce week-end,
15:10 c'est l'état de santé du pape François, parce qu'il se passe aussi des choses du côté du Vatican,
15:16 c'est une fin de règne, très clairement, et quel courant au niveau de l'Église catholique
15:22 va prendre le dessus aussi de ce côté-là, avec des réformes importantes,
15:26 on le sait, il y a eu tout le travail fait sur les violences sexuelles des prêtres, etc.,
15:32 à Camp L'Ouverture, à la société civile, à la place des femmes,
15:36 tout ça c'est des vrais sujets qu'il va devoir se poser la suite du pape François, n'est-ce pas ?
15:42 - Absolument. - Et vous en pensez quoi ?
15:44 - Ah bah moi je pense qu'il y a besoin de réformes... - Quel est le bilan du pape François pour vous ?
15:47 - Bah aujourd'hui, enfin, je vais probablement vous choquer,
15:50 mais je trouve qu'il a été beaucoup trop peu présent, en fait, dans le débat,
15:55 et quand il a été présent c'était pour... - Dans quel débat ?
15:57 - Dans le débat public, en fait, autour... - Parce qu'il a quand même dit beaucoup de choses, le pape François.
15:59 - Oui, dans le débat public autour de la place du catholicisme et du christianisme.
16:02 Alors je vais paraître comme un grand défenseur du catholicisme et du christianisme,
16:06 mais je pense que cette religion a une place dans le débat public sur les questions sociétales, par exemple.
16:11 On a une problématique sur les questions sociétales, le thème de l'avortement,
16:14 qui est un thème essentiel, le thème du préservatif,
16:17 qui a fait reculer beaucoup de jeunes qui aujourd'hui ont renoncé à leur foi
16:21 parce qu'ils ne se reconnaissent pas dans les thèmes qui sont dans le conservatisme, en fait, de l'Église,
16:26 du mariage des prêtres, il y a tout un tas d'éléments sur lesquels finalement il n'y a pas vraiment eu d'avancée.
16:31 - De la part de l'Église ? - Oui, absolument.
16:33 Sous l'impulsion du pape, on voit par exemple Jean-Paul II, un pape qui a mené beaucoup d'impulsion,
16:37 Paul VI pareil... - Il reconnaît les couples homosexuels aujourd'hui.
16:41 - C'est une reconnaissance pour l'instant, on espère que ça n'a pas beaucoup plu.
16:44 - C'est ça, par exemple, les femmes ont un peu plus de droits de s'équerrer.
16:47 - Mais c'est vrai que sur les immigrés aussi... - Sur la pauvreté, il a quand même mis des choses importantes.
16:52 - Il a dit "mais est-ce que ça a été suivi des faits ?"
16:54 - Je pense que ça a calmé pas mal de monde, y compris lors de sa venue à Marseille, ça a calmé pas mal d'esprit,
17:01 quand il a rappelé un peu le rôle de l'humanité et l'approche qu'on devrait avoir vis-à-vis de l'immigration.
17:07 - Allez, on va se mettre d'accord dans un instant, après la pause, on va parler de la semaine des 4 jours,
17:11 les 35 heures en 4 jours, et pas "on réduit le temps de travail à 4 jours", ne rêvez pas quand même.
17:16 Allez, à tout de suite.
17:18 - Sud Radio - Parlons vrai.
17:22 - Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Christine Bouillaud.
17:27 - Toujours en compagnie de Fabrice Hakoun, Christelle Niassme, Jean-Luc Beniamas et Ergun Torpasse-Slan,
17:32 on en était au coup de coeur et au coup de gueule, et donc je le disais, on va revenir sur cette petite annonce,
17:38 Ergun de Barricabri Alatal, qui a fait un terrain fin l'autre soir, on en a déjà parlé,
17:43 mais il pousse pour que les entreprises aillent plus, et qu'éventuellement même, on aille vers un accord
17:50 pour que ceux qui le souhaitent fassent la semaine de 35 heures en 4 jours.
17:55 - De 35 ou de 39 heures en fonction du...
17:57 - 35 heures, il n'y en a plus beaucoup qui les font vraiment.
17:59 - Oui, c'est ça, mais l'idée c'était aussi de lutter contre une inégalité, c'était cette approche qui m'a beaucoup plu.
18:05 C'est vrai qu'aujourd'hui on constate qu'entre les Français, il y a une inégalité entre ceux qui peuvent faire du télétravail dans leur métier,
18:10 et ceux qui n'ont pas l'opportunité, et c'est vrai que c'est un gros avantage pour l'équilibre vie privée, vie professionnelle des Français,
18:18 et permettre, en tout cas autoriser dans le cadre d'un accord avec son patron,
18:22 de pouvoir faire le même nombre d'heures de travail dans un nombre de jours réduit,
18:27 permettrait de lutter contre cette inégalité là.
18:30 Mais plus globalement, l'approche de réflexion qui vise à un peu réfléchir autrement dans un objectif de relancer l'emploi,
18:37 de rapprocher les Français de l'employabilité, et surtout de lutter contre le chômage,
18:43 qui est un impératif quand on voit le déficit public qu'on a aujourd'hui,
18:46 qui est le seul plus gros levier qui permettrait de lutter contre ce déficit là,
18:50 m'a beaucoup plu, et surtout amener ça au débat,
18:53 permettre aux économistes et aux parlementaires d'en débattre prochainement au sein de notre Assemblée,
18:56 sera pour moi je pense très salutaire.
18:58 Et encore une fois, c'est un progrès qui est attendu par beaucoup de Français,
19:02 c'est vrai qu'il y a beaucoup d'irritations, les réactions qui ont suivi étaient un peu épidermiques,
19:06 si je peux me permettre, quand on parle des semaines de 4 jours ou de 32 heures,
19:09 mais voilà, c'est un processus, parfois souvent beaucoup de réactions,
19:13 comme ce qu'on avait pu entendre au XIXe siècle,
19:16 quand les femmes avaient obtenu 3 jours après une naissance pour quitter l'établi,
19:20 à chaque fois on remettait en cause la compétitivité,
19:23 est-ce que la France tiendra la compétitivité dans la compétition internationale,
19:28 quand on avait autorisé les Français, les enfants populaires à aller à l'enseignement,
19:32 c'était pareil, on allait perdre des bras,
19:34 donc aujourd'hui il ne faut pas avoir peur de ce genre de débat.
19:37 - On en a parlé notamment, en Sud Radio, on était au salon des PME à Lyon,
19:41 cette semaine, et notamment on a parlé de ça avec le patron de la CGPME,
19:45 qui suppliait le gouvernement de ne pas imposer ce mode et ce rythme-là,
19:50 et de laisser la liberté aux entreprises.
19:52 - Alors le plus bête serait d'imposer une certaine chose aux entreprises, je pense,
19:55 mais c'est bien aussi de pouvoir autoriser, donner de la latitude.
19:58 - Et est-ce que vous croyez, parce qu'il y a peu, il y a des expérimentations qui sont lancées,
20:02 il y a assez peu de candidats dans les administrations, visiblement,
20:05 qui ont posé la volonté de faire cette semaine des quatre jours,
20:09 est-ce que les salariés s'y retrouvent, de blinder leur journée en quatre jours ?
20:16 - Ça peut être un choix, mais le premier critère, ce ne sera certainement pas le premier critère,
20:19 mais on voit aussi qu'aujourd'hui dans les négociations,
20:22 il y a ce critère de télétravail, ou cette possibilité de flex qui est demandé par cet homme.
20:27 Mais le premier critère, ça restera toujours le salaire.
20:29 - Progrès social, Jean-Luc Benhamias ?
20:32 - Je rappelle juste que dans un grand pays qui s'appelle l'Allemagne,
20:36 la semaine de 32 heures existe, et la semaine de quatre jours à 32 heures existe dans les grandes entreprises.
20:41 Ce qu'il faudrait surtout dans notre pays, c'est qu'on écoute enfin l'ensemble des formations syndicales,
20:48 quelles qu'elles soient, par exemple la CGPME, qui n'est pas une formation syndicale,
20:52 c'est une formation patronale des petites et moyennes entreprises,
20:55 qu'on écoute enfin ceux qui travaillent réellement sur le terrain par rapport à l'évolution des possibilités qu'on a.
21:01 Or, il se trouve qu'aujourd'hui, l'écoute de quelle que soit la formation syndicale, il y en a huit,
21:08 aucune écoute de la part du gouvernement, strictement aucune.
21:12 Je ne vais pas revenir sur les histoires de la gestion absolument anormale
21:18 de ce qui s'est passé l'an dernier par rapport au travail, et par rapport à la loi travail,
21:22 mais enfin, tant qu'il n'y aura pas d'écoute réelle de ce qui existe sur le terrain,
21:27 de gens qui sont syndicalistes, qui sont formés pour cela, qui sont des gens absolument…
21:33 hommes et femmes absolument sérieux, eh bien tout ce débat n'existe pas.
21:37 Parce qu'on parle de ça, mais en même temps, M. Gabriel Attal,
21:41 il serait bon d'ailleurs qu'un jour il travaille à un moment donné,
21:44 qu'il connaisse à peu près ce que ça veut dire travailler,
21:47 être dans une formule de, comme connaissent 95% de la population française,
21:52 il ne la connaît pas. Alors, quand on a aussi aujourd'hui, sur le fait de dire,
21:56 on va en parler tout à l'heure si on a le temps, de limiter les allocations chômage,
22:01 limiter les nombres d'années, de mois d'allocations chômage,
22:04 je trouve qu'à ce niveau-là, il n'y a strictement aucune écoute
22:08 de la société des civils organisés, qui s'appelle le syndicalisme.
22:12 - Progrès social, Christelle ? - Je me posais la question,
22:17 parce que quand on veut faire des réformes… pardon ?
22:21 - Parce que par exemple, un couple séparé avec une garde alternée…
22:26 - C'est exactement ce à quoi je pensais, c'est la question que je me posais, mais…
22:29 - C'est l'exemple qu'a pris Gabriel Attal. - D'accord.
22:32 Mais je me posais la question justement sur la facilité que ça peut donner,
22:37 justement, parce qu'on a baissé il n'y a pas très longtemps,
22:41 je ne sais même pas si c'est passé sur la baisse des aides, des congés parentaux,
22:46 on est en train de réduire, de rogner toutes les aides en termes de politique familiale,
22:51 donc à un moment donné, peut-être qu'il faut aussi faciliter à nos familles
22:56 la gestion de leur travail. Après, ça peut fonctionner,
22:59 si toutefois ça doit être mis en place, s'il y a une réelle écoute de ceux qui le vivent.
23:04 On ne peut pas mettre en place, imposer 4 jours comme ça,
23:07 décider de l'emploi du temps des familles, c'est complètement ulbuesque.
23:11 Il n'y a que les familles qui savent comment elles gèrent leur quotidien,
23:15 avec les enfants, avec leur quotidien, la famille monoparentale,
23:20 il y a une nécessaire écoute du terrain.
23:23 Alors il y a des questionnements qui se font du côté des chefs d'entreprise,
23:26 il y a des patrons qui disent qu'ils sont plutôt favorables à ça,
23:28 des grandes entreprises, j'en ai croisé, qui disent que c'est plus juste
23:32 que de proposer du télétravail, parce que ça met tout le monde
23:34 sur le même pied d'égalité.
23:35 - C'est qui crée l'emploi aujourd'hui en France, ce ne sont pas les grandes entreprises,
23:37 ce sont les PME.
23:38 Donc en fait, je pense qu'il y a deux choses, il y a le fond et la forme.
23:41 Sur la forme, il faut se poser la question de l'intention de Gabriel Attal.
23:46 On sait qu'il est dans une très grande difficulté sur le régalien,
23:50 et sur les affaires extérieures, les affaires étrangères,
23:52 donc tout d'un coup on sort du chapeau.
23:54 - Les affaires étrangères c'est le domaine du chef de l'État.
23:56 - D'accord, oui, mais enfin le gouvernement, en tout cas dans sa globalité...
23:59 - C'est le domaine du chef de l'État.
24:00 - Non, les affaires étrangères, mais oui.
24:02 - Mais donc il y a déjà l'intention avec laquelle c'est ci proposé.
24:06 Après sur le fond, on sait très bien que plus on rigidifie,
24:09 plus l'État se mêle de l'économie, de l'organisation du travail
24:14 et de la vie des entreprises, et plus on a de chômage.
24:17 C'est-à-dire qu'en fait, il faut arrêter avec ce système jacobin centralisateur,
24:21 on va en reparler sur l'indemnisation du chômage,
24:23 ça n'est pas le rôle que l'État se concentre.
24:25 - Est-ce que c'est si vrai que ça, Florey ?
24:27 Par exemple, quand on décide de défiscaliser les heures supplémentaires,
24:29 il faut bien que ce soit l'État qui le décide.
24:31 - Non, mais il faut que y avoir...
24:33 - Tout le monde a dit que c'était formidable, les salariés, les entreprises...
24:35 - Non, ça c'est une mesure fiscale, mais l'organisation du travail...
24:37 Moi je prône une inversion de la hiérarchie des normes.
24:40 Aujourd'hui c'est la loi, et puis après vous avez les accords de branches,
24:43 et puis après vous avez les accords d'entreprise.
24:45 Il faut inverser tout ça en fait.
24:47 Ceux qui savent pertinemment, et je rejoins Jean-Luc là-dessus,
24:50 ceux qui savent pertinemment ce qui est bon pour eux,
24:52 ce sont ceux qui sont au sein des entreprises.
24:54 - Donc on laisse Uber, par exemple ?
24:55 - Non, c'est pas Uber, c'est autre chose, parce que là ils sont hors la loi.
24:57 - Les syndicats, je suis pas certain qu'ils pensent tout à la même chose que je suis pas le premier.
25:00 - Justement, je reviens maintenant sur le syndicalisme.
25:02 Tout ça doit s'accompagner d'un mouvement qui est l'obligation de se syndiquer en France.
25:08 Aujourd'hui on a des syndicats qui ne sont pas représentatifs.
25:11 Ils représentent 7% des salariés,
25:13 et donc ils ne peuvent pas précisément négocier pour les salariés et savoir ce qui est bon.
25:18 Donc je pense qu'il faut obliger les Français à se syndiquer.
25:21 Vous voyez pour le coup, là c'est une mesure importante.
25:23 Quand tous les Français sont syndiqués, mais attention, il faut ouvrir le syndicalisme,
25:27 il faut pouvoir créer des syndicats comme on veut,
25:29 ce qui n'est pas le cas aujourd'hui, vous avez des syndicats représentatifs,
25:31 c'est très compliqué de créer un syndicat.
25:33 Et je peux vous dire que je l'ai vécu au Prud'homme,
25:35 donc j'ai pu voir, puisque j'étais 16 ans, je jouais au conseil des Prud'hommes.
25:37 Donc je peux vous dire qu'aujourd'hui il faut transformer cette société en profondeur,
25:39 transformer la vision, on a du travail.
25:41 Je ne suis pas contre la semaine de 4 jours,
25:43 je ne suis pas contre la semaine de 32 heures,
25:45 je suis pas contre tout ça, je suis contre l'idéologie avec laquelle on traite le travail dans ce pays.
25:50 - En fait, ce qui se passe, c'est que dans les moments difficiles,
25:54 on attend souvent une intervention de l'État,
25:56 donner des axes stratégiques, etc.
25:58 Et quand l'État ou le gouvernement souhaitent donner une vision,
26:03 impulser certaines choses dans le monde de l'entreprise,
26:05 on se retrouve à être critiqués là-dessus.
26:07 La réalité, c'est que le politique doit pouvoir faire des propositions,
26:11 et doit pouvoir porter certains progrès qui sont demandés.
26:13 Et c'est un peu l'approche.
26:14 Mais ce qui est intéressant, c'est de donner une latitude,
26:16 non pas imposer certaines choses, mais de donner des possibilités de faire ou pas faire.
26:19 - Allez, on va s'arrêter un court instant, bientôt 11h30,
26:22 on va parler de l'indemnisation des chômeurs.
26:25 Faut-il la réduire pour, tout simplement, arriver au plein emploi ?
26:30 C'est une des idées avancées par le gouvernement,
26:32 et aussi pour remplir les caisses de l'État.
26:34 Tout de suite.
26:45 - J'ai parlé avec Ergun Topaslan, Jean-Luc Benhamias, Christelle Niass et Fabrice Hakoun.
26:49 On referme la porte, enfin, en tous les cas, la porte des 35 heures en 4 jours,
26:53 nous permet d'apporter le sujet des indemnisations chômage,
26:57 le sujet de la semaine, ça a donc été le déficit annoncé,
27:01 qui était plus important que prévu.
27:03 D'ailleurs, tiens, je repense à ça.
27:05 D'apprendre soudainement, de la part de l'État,
27:08 qu'entre le mois de décembre et le mois de mars,
27:10 nos comptes publics dérapent vertigineusement,
27:13 et on passe la barre des 5 %,
27:15 Jean-Luc, est-ce que c'est...
27:17 - Terrifiant.
27:18 - Est-ce que c'est quoi ?
27:20 On s'y attendait, on a dit,
27:22 on ne voulait pas annoncer la catastrophe trop tôt pour les fêtes de Noël ?
27:25 Ou ça paraît surprenant, ou on peut y croire ?
27:27 Enfin, moi, je...
27:29 - De quoi, le déficit ?
27:30 - Oui, c'est-à-dire qu'il y avait 4,9 en décembre,
27:32 et on est à 5,5 au mois de mi-mars.
27:35 - Il n'y a pas vraiment de surprise par rapport au déficit.
27:38 Il y a des raisons sérieuses,
27:41 par rapport notamment à la gestion de la crise Covid.
27:43 Alors, on en pense ce qu'on en veut, mais il y a quand même une gestion.
27:46 Donc, il y a des raisons qui viennent de là.
27:48 Et puis, il y a d'autres raisons, c'est que, globalement,
27:51 on a...
27:53 Par ailleurs, le plus gros déficit,
27:55 c'est les emprunts que nous faisons.
27:57 Avec l'inflation qui existe au niveau et français,
28:00 européen et mondial,
28:02 évidemment que tout d'un coup, les déficits augmentent.
28:05 Ceci dit, je pense qu'un État,
28:07 de mon point de vue, ne peut pas être en faillite.
28:10 Donc, globalement,
28:12 on doit forcément y travailler.
28:17 Je pense que toucher aux aides d'inhibition de chômage,
28:20 c'est vraiment prendre la dernière roue du carrosse
28:24 pour toucher au déficit public.
28:27 Et je dirais même, pour être direct,
28:31 que c'est une abomination.
28:33 Je veux dire, ne pas connaître la façon de gérer
28:40 quand on est au chômage.
28:42 95 % des chômeurs n'ont plus envie de rester au chômage.
28:46 Je dis bien 95 %.
28:48 Donc, ce n'est pas en tapant sur eux
28:50 et en limitant le nombre de mois d'anonysation
28:52 qu'on va régler quel que soit le problème.
28:54 En plus,
28:56 ce qui gère les allocations de chômage,
29:01 tout le monde le sait aujourd'hui,
29:03 ce n'est pas en déficit.
29:05 Je parle très bien de la liaison entre la dette de l'État
29:09 et la gestion du chômage.
29:11 C'est aller chercher de l'argent
29:14 là où on ne doit pas aller le chercher.
29:16 C'est une assurance chômage, je rappelle.
29:18 Fabrice, c'est de la pure démagogie.
29:20 C'est de la pure démagogie pour plusieurs raisons.
29:23 La première, et là ça m'inquiète parce que ça fait plusieurs fois
29:25 que je suis d'accord avec Jean-Yves Benhamia.
29:27 C'est la magie de Pâques !
29:30 C'est la magie, oui exactement.
29:32 Donc, première chose, c'est un système assurantiel.
29:37 D'accord ? Donc ce n'est pas la solidarité nationale.
29:39 Il faut arrêter avec ça.
29:41 On cotise pour sa propre assurance.
29:43 Première chose, donc sur le plan philosophique,
29:45 ça n'est pas de l'assistanat.
29:47 Deuxième chose, dire qu'on va réduire
29:49 les indemnités chômage
29:51 pour réduire les déficits,
29:53 c'est rendre responsables les chômeurs du déficit.
29:55 Philosophiquement, c'est un scandale encore une fois.
29:58 Pour une raison simple, c'est que les chômeurs pour la plupart,
30:00 comme le dit Jean-Luc, ne sont pas responsables
30:02 de leur situation.
30:04 La troisième chose, c'est prendre la chose par le mauvais bout.
30:06 C'est-à-dire, le problème c'est la dynamisation de l'économie.
30:09 C'est-à-dire qu'à cause du déficit, on va encore augmenter les impôts,
30:11 on va encore augmenter les charges,
30:13 tout ça va peser sur l'emploi,
30:15 et puis on va mettre encore plus de gens au chômage,
30:17 et comme il y aura encore plus de gens au chômage,
30:19 on aura encore plus besoin d'assistance sociale,
30:21 et parce qu'on aura encore plus besoin d'assistance sociale,
30:23 on va encore augmenter les impôts qui vont creuser le chômage.
30:25 Donc c'est une logique, c'est une systémique
30:27 qu'il faut changer totalement.
30:29 - Avec quelque chose aussi d'important de rappeler,
30:32 parce que, quand Gabriel Attal a présenté la mesure,
30:35 il a dit "le système français le plus généreux en Europe pour les chômeurs".
30:39 - C'est ça, mais sérieux !
30:40 - Donc il y a eu des rectifications de fait pour montrer qu'on est quand même ergones.
30:43 Alors, il faut s'attaquer à l'assurance chômage
30:46 pour la troisième fois de suite.
30:48 Je rappelle aussi qu'il y avait une réforme récente
30:52 il n'y a pas plus tard qu'un an et demi,
30:55 qui était censée aller dans le sens où,
30:57 quand le chômage va,
30:59 quand il y a trop de chômage,
31:01 on ajuste en fonction de la situation.
31:03 On resserre les vannes quand il y a du plein emploi,
31:07 et on indénise mieux quand c'est plus difficile de trouver un boulot.
31:10 Ça paraissait plutôt une bonne intention.
31:12 Pourquoi est-ce qu'à nouveau, Gabriel Attal,
31:14 le gouvernement s'attaque aux chômeurs ?
31:16 Pour cacher le reste ?
31:18 - Non, je ne pense pas.
31:19 Ce serait vous mentir de dire qu'il n'y a pas un malaise
31:21 dans la majorité présidentielle sur le sujet-là.
31:23 - Et alors ? Quand vous dites "heureusement", ça paraît logique ?
31:26 - Pour nous qui venons de la gauche,
31:29 dans la majorité présidentielle,
31:31 il est vrai qu'il y a beaucoup de débats
31:33 sur ce qui a été proposé,
31:35 notamment sur la réduction du temps,
31:37 de l'assurance chômage.
31:39 On pense qu'il y a aussi un combat qui, pour nous,
31:41 est peut-être aussi prioritaire, voire plus prioritaire,
31:43 c'est d'essayer d'aller faire en sorte que les 2/3 des 400 000 emplois
31:46 qui ne sont pas pourvus
31:48 puissent l'être dans un premier temps.
31:50 Ensuite, les leviers qui concernent l'assurance chômage,
31:52 pourquoi pas un peu de...
31:54 Mais l'amener au débat
31:56 comme étant l'alpha et l'oméga
31:58 qui permettra de lutter contre le déficit,
32:00 je ne pense pas que ce soit le cas.
32:02 Après, l'objectif principal, c'est justement
32:04 de ne pas augmenter les impôts pour les Français,
32:07 c'est ce qui a été dit,
32:09 et surtout, en améliorant l'employabilité.
32:11 - Thomas Cazenave, qui était l'invité ce matin...
32:13 - On peut augmenter les impôts de certains Français !
32:16 Il est possible d'augmenter les impôts
32:18 de nos milliardaires !
32:21 C'est quand même quelque chose de faisable,
32:23 ça se discute au niveau français,
32:25 ça se discute au niveau européen, c'est quand même faisable !
32:27 Et ça, on n'en entend jamais parler,
32:29 parce qu'on ne veut pas toucher à ça.
32:31 Il existe des milliardaires.
32:32 Les milliardaires français, ils ne sont pas si nombreux que ça,
32:34 mais il y en a pas mal,
32:35 c'est les plus gros milliardaires du monde !
32:37 - Thomas Cazenave, ce matin l'invité de Jean-Jacques Bourdin
32:39 sur Sud Radio, dit "On est ouverts à tous,
32:41 à toutes les bonnes idées pour faire des économies".
32:44 La majorité présidentielle a besoin d'avoir des idées
32:47 pour faire des économies ?
32:48 - Je pense, oui.
32:49 - C'est vrai ?
32:50 - Oui, en tout cas, on n'a pas besoin d'être spécialiste de l'économie.
32:54 On voit qu'il y a un déficit qui augmente de façon assez importante.
32:57 - Mais alors après, comment on arbitre ?
32:59 - Il va y avoir un juge très important
33:01 qui va être la note de notre pays
33:03 sur les marchés financiers,
33:05 et si elle est dégradée,
33:06 on rentre dans une autre spirale.
33:07 Donc, nous, il faut absolument...
33:08 C'est l'intérêt national d'éviter de rentrer dans une dynamique comme celle-ci,
33:11 et ne pas avoir peur d'amener des sujets sur le débat.
33:13 La taxation des milliardaires,
33:16 même si j'aime pas utiliser le terme comme ça,
33:18 peut en être un, mais il y a d'autres...
33:20 - Il faut qu'on s'exige.
33:21 - Il y a peut-être des nouvelles taxes qui peuvent être réfléchies aujourd'hui,
33:23 liées aux nouvelles technologies.
33:24 - Une nouvelle taxe ?
33:25 - Et si on avait des finances plus saines, en fait ?
33:27 Si on avait des finances publiques plus saines ?
33:29 C'est pas une meilleure idée ?
33:30 - Pardonnez-moi.
33:31 - Si on avait des finances publiques plus saines, par exemple ?
33:34 Parce que là, aujourd'hui, c'est une course à l'échalote,
33:36 mais ça date de Louis XIV, donc c'est pas Macron.
33:38 Depuis Louis XIV, en fait, on déclenche des guerres,
33:40 et puis une fois qu'on a commencé la guerre,
33:42 ou alors on commence à construire un château,
33:44 et puis on s'aperçoit qu'on va pas avoir assez d'argent,
33:46 et on va chercher encore plus d'argent dans la poche des Français,
33:48 ça date de Louis XIV.
33:50 - Je reprends le titre du Figaro ce matin,
33:52 qui dit "Question sur l'imprévoyance de Bercy".
33:56 Moi, ce que je vous disais tout à l'heure,
33:58 c'est comment, effectivement, on découvre un tel déficit
34:01 entre le mois de décembre et le mois de mars ?
34:03 Enfin, on pilote pas à vue un paquebot comme celui des finances publiques.
34:07 - Non, mais on avait...
34:09 - Vous aviez pas la majorité des petits signaux ?
34:11 - Si, il y avait des signaux, il y avait des incertitudes,
34:13 après, il y a le seuil symbolique du passage au-dessus du déficit des 5%,
34:17 je pense qu'il a marqué pas mal de monde,
34:19 mais c'était une dynamique qui a été anticipée suffisamment,
34:23 certains peuvent le dire,
34:25 mais de là, il faut pas non plus tomber dans une panique généralisée sur cette affaire.
34:29 - Est-ce que les collectivités vont être mises à contribution, Christelle ?
34:32 - Ah ben, je sais exactement ce que j'allais dire,
34:34 je crois que c'est assez le grand débat,
34:36 je crois que ça nous a déjà été promis,
34:37 on nous a demandé de faire des économies,
34:39 on nous a promis de réduire nos dotations,
34:41 alors déjà qu'on en avait pas beaucoup,
34:43 c'est très compliqué...
34:44 - Vous êtes à l'os ?
34:45 - À l'os, ça fait longtemps, il n'y a plus grand-chose,
34:48 effectivement, ça pose problème sur la gestion des politiques publiques
34:51 qu'on peut mener encore sur nos territoires.
34:53 - Ce qui est terrible,
34:55 ce qui est terrible parce qu'on a besoin de plus de décentralisation,
34:58 donc plus de décentralisation,
35:00 plus de décentralisation,
35:02 ça veut dire plus de recettes pour les collectivités locales et territoriales,
35:04 au moment où on les coupe.
35:06 Et puis on nous a retiré les moyens,
35:08 si vous prenez à l'échelle d'une ville,
35:10 avant on bénéficiait de la taxe d'habitation,
35:12 maintenant on n'a plus que la taxe foncière pour pouvoir avancer,
35:15 quand vous n'avez plus beaucoup d'espace,
35:17 vous ne pouvez pas construire, vous n'avez pas d'entreprise,
35:19 vous prenez sur les quelques derniers propriétaires
35:21 qu'il y a sur votre territoire,
35:22 c'est impensable,
35:24 et on demande à une base encore plus petite d'assurer...
35:26 - Est-ce que vous avez trop d'agents ?
35:28 Est-ce qu'il y a trop d'agents territoriaux ?
35:30 On dit qu'on en a beaucoup embauchés,
35:32 est-ce que vous avez ce sentiment-là ?
35:34 - Je les félicite, parce qu'ils font ce qu'ils peuvent
35:36 pour faire tenir nos collectivités sur le département,
35:40 et à plus forte raison sur mes villes,
35:42 donc non, je ne dirais pas trop d'agents,
35:44 je dirais que les agents sur lesquels...
35:46 En tout cas, après je pense que ça c'est peut-être
35:48 à la discrétion de chacune des collectivités,
35:50 mais en tout cas, chez nous,
35:52 c'est plus la question de comment,
35:54 même si on a augmenté le point d'indice,
35:56 et que ça a un impact extrêmement lourd sur notre budget,
35:58 puisque l'augmentation du point d'indice,
36:00 c'est vrai, c'est bien, mais peut-être qu'il y a une question
36:02 sur la manière dont on les accompagne
36:04 pour mieux assurer leur mission.
36:06 Merci à nos agents territoriaux,
36:08 parce que la mission est large.
36:10 - Jean-Luc, on a déjà connu des périodes
36:12 avec le patron de la Banque de France
36:14 qui dit "surtout pas de rigueur,
36:16 simplement une bonne gestion",
36:18 et il rappelle au gouvernement qu'il ne faut surtout pas
36:20 faire le virage de la rigueur,
36:22 on n'en prend pas le chemin,
36:24 puisque là on va augmenter les fonctionnaires
36:26 pour les JO,
36:28 on va recruter des professeurs, etc.
36:30 - J'ai juste vu l'état de leur salaire au départ.
36:32 - Je suis peut-être un peu vieux,
36:34 mais ce débat-là,
36:36 merci,
36:38 ça me rappelle
36:40 tout le débat
36:42 jusqu'à Raymond Barre,
36:44 si vous voulez.
36:46 Il me semble qu'on en est
36:48 exactement au même point,
36:50 avec une inflation à l'époque,
36:52 si je me rappelle bien, à 12 à 15%,
36:54 et sur les finances publiques.
36:56 Je ne sais pas,
36:58 clairement,
37:00 ce sont des phrases que je sors,
37:02 c'est rapide à sortir,
37:04 c'est plus difficile à mettre en place,
37:06 mais une plus grande décentralisation,
37:08 une plus grande confiance en nos régions,
37:10 nos départements, nos communes,
37:12 nos entreprises.
37:14 - Et l'État reste sur leur égalien ?
37:16 - Oui, bien sûr.
37:18 - Ils veulent des idées,
37:20 on va les envoyer.
37:22 - J'en ai même une excellente
37:24 sur l'indemnisation au chômage,
37:26 vous pourrez en parler,
37:28 vous pourrez la relayer.
37:30 - Alors, quoi qu'il en soit,
37:32 il y a aussi cette question
37:34 de chômage, et on va y revenir dans un instant,
37:36 il y a un secteur qui recrute à tour de bras,
37:38 c'est le secteur de la sécurité, surtout en prévision des JO,
37:40 il y a encore des appels
37:42 effectivement au recrutement
37:44 qui se font aujourd'hui, on a appris
37:46 hier que
37:48 l'État français, Beauvau,
37:50 avait fait appel à nos confrères,
37:52 à nos voisins, à nos alliés,
37:54 pour venir renforcer
37:56 les forces de sécurité, et certains se demandent
37:58 s'il ne faut pas tout simplement un plan B
38:00 aujourd'hui, sérieusement, compte tenu de la situation,
38:02 le risque attentat
38:04 qui a été relevé pour la cérémonie d'ouverture.
38:06 Mais déjà faire appel à
38:08 de l'assistance, c'est-à-dire
38:10 2000 à peu près hommes ou femmes pour venir
38:12 épauler nos forces
38:14 de sécurité, ça fait partie
38:16 du bon fonctionnement
38:18 de nos relations.
38:20 On envoie souvent des policiers,
38:22 des charnifleurs sur des
38:24 différentes, c'est pas nouveau ou ça vous choque ?
38:26 Non, et puis en plus j'ai cru comprendre que
38:28 sur les JO, il y avait en plus,
38:30 que ça s'était déjà fait, en fait, sur les autres
38:32 nations, donc ça se fait.
38:34 Ça va peut-être apporter un peu de folklore
38:36 sur les JO, on va avoir des uniformes différents,
38:38 des bobines, exactement,
38:40 c'est ça. Non mais plus sérieusement,
38:42 oui, effectivement,
38:44 sur les questions de la sécurité, il manquait 60 000
38:46 agents déjà, ne serait-ce que pour assurer
38:48 la sécurité, il y a toutes les
38:50 questions sur les réformes, sur les
38:52 statuts, parce que quand même, la population qui
38:54 fait la sécurité aujourd'hui,
38:56 c'est des gens qui viennent de l'immigration,
38:58 donc ça n'a pas aidé, puisque les chefs d'entreprise
39:00 qui sont dans ce secteur-là, le confient
39:02 volontiers, ils le disent,
39:04 et ça ne facilite pas
39:06 la tâche, toute la démarche administrative,
39:08 donc on doit faire face à ça,
39:10 à ce déficit,
39:12 on va mobiliser nos gendarmes, on va mobiliser nos
39:14 policiers, donc à un moment donné,
39:16 si on doit rapatrier tout le monde sur la région
39:18 francilienne, qu'est-ce qui va rester ?
39:20 Leur enfance est dans quelles conditions ?
39:22 Donc,
39:24 je pense que c'est plutôt une bonne idée, de faire
39:26 appel à... et puis peut-être que ça peut contribuer
39:28 aussi à améliorer les liens,
39:30 je ne pense pas qu'ils aient été mauvais,
39:32 mais ça renforce.
39:34 - C'est un peu...
39:38 peut-être que ça s'est déjà fait, je ne connais pas les usages,
39:40 et peut-être que ça a du sens, ça fait
39:42 bizarre en termes de souveraineté nationale,
39:44 de capacité à organiser une grande manifestation,
39:46 et puis après je me pose
39:48 la question de la coordination,
39:50 - Tout ça, c'est sous les yeux de Beauvau.
39:52 - Donc, je ne sais pas
39:54 si ça me rassure en fait.
39:56 - Mais il y avait déjà, sur des
39:58 placements de supporters, il y a des...
40:00 - Je sais, mais vu ce qui s'est passé...
40:02 - Ils sont encadrés par les policiers de l'armée.
40:04 - Pour la Coupe d'Europe, à l'époque, on sent
40:06 quand même que ça va être tendu,
40:08 après sur la cérémonie,
40:10 qui est la cérémonie d'ouverture sur la Seine,
40:12 donc, Bauer l'a dit,
40:14 qui est quand même un des grands spécialistes de la sécurité,
40:16 c'est Alain Bauer,
40:18 qui avait dit que c'était criminel,
40:20 il a prononcé ces mots-là,
40:22 donc il y a un souci, parce que là, ça reste,
40:24 on l'a partout, donc s'il se passe quelque chose,
40:26 on ne pourra pas dire qu'on n'a pas été prévenu,
40:28 donc ça va être très très compliqué, j'aimerais pas être à la place du gouvernement.
40:30 - En tous les cas, on va y revenir dans un instant,
40:32 on va s'arrêter, puisque la DGSI
40:34 veut convaincre Gérald Darmanin d'annuler
40:36 la cérémonie d'ouverture sur la Seine,
40:38 c'est un lieu trop ouvert, trop difficile
40:40 à sécuriser, est-ce qu'il y a un plan B vraiment ?
40:42 Pour l'instant, on va le voir,
40:44 et vous allez nous donner votre avis, Jean-Luc,
40:46 vous allez pouvoir réagir. Allez, il est
40:48 midi moins le quart, à tout de suite.
40:50 - Salut à tous,
40:52 c'est François Trillot, vous êtes désormais 900 000 sur la chaîne
40:54 YouTube de Sud Radio, merci pour votre
40:56 fidélité, et on vise le million.
40:58 - Sud Radio, parlons vrai.
41:00 - Sud Radio, le 10h midi,
41:04 mettez-vous d'accord, Christine Bouillaud.
41:06 - Allez, la dernière ligne droite, avec vous
41:08 4, Ergoun Topaslan, Jean-Luc Benamias,
41:10 Christelle Niass et Fabrice Hacoune.
41:12 On en vient donc à cette
41:14 cérémonie d'ouverture
41:16 des JO, puisque effectivement,
41:18 depuis l'attentat de Moscou,
41:20 le degré de l'erte attentat a été relevé
41:22 à son maximum, et la DGSI,
41:24 alors attention, on met du conditionnel,
41:26 aurait demandé à Gérald Darmanin,
41:28 ou essayé de le convaincre,
41:30 de ne pas organiser
41:32 la cérémonie d'ouverture sur la Seine.
41:34 Trop risqué, faut un plan B.
41:36 Je rappelle quand même que
41:38 l'équivalent de 4 Stades de France
41:40 en public, en capacité, seront
41:42 sur les 6 km de berge de la Seine,
41:44 plus 200 bateaux,
41:46 avec cette difficulté que
41:48 c'est plongeant, c'est un secteur
41:50 très ouvert, et donc certains disent
41:52 absolument insécurisable à 100%.
41:54 Ça vous inquiète,
41:56 ou la France est capable,
41:58 Jean-Luc, d'organiser
42:00 un tel degré de...
42:02 où est-ce qu'on se rapatrie, je sais pas, sur les Champs-Elysées,
42:04 qui sont peut-être plus faciles à canaliser,
42:06 j'imagine un truc...
42:08 - C'est... l'idée...
42:10 Je trouvais l'idée
42:12 hyper sympathique. Au départ, c'était
42:14 600 000 personnes, on est descendu à 280 000.
42:16 Evidemment,
42:18 dans un monde pacifié,
42:20 pas vraiment dans le cas, aujourd'hui,
42:22 et au-delà même de l'attentat
42:24 odieux
42:26 qui a eu lieu à Moscou, parce que
42:28 le monde pacifié, non-pacifié,
42:30 on voit de quoi je parle. Il y a des guerres un peu partout.
42:32 Et qui sont
42:34 prégnantes, encore plus prégnantes, aujourd'hui.
42:36 Moi, je comprends, je sais pas si
42:38 cette déclaration de la DGSI
42:40 est réelle
42:42 ou pas, mais je comprends la difficulté.
42:44 Quand je dis qu'il y a un plan B,
42:46 vous savez, les Jeux Olympiques, c'est quand même pas
42:48 très nouveau. Il a été
42:50 organisé dans plein de capital
42:52 du monde entier. Généralement, on fait ça
42:54 dans le stade. On a le Stade de France.
42:56 Alors, évidemment, sur cette très belle
42:58 idée qui était d'être sur la scène,
43:00 ça change la donne
43:02 sur le côté magnifique.
43:04 Je vous rappelle quand même que
43:06 une autre initiative, pendant
43:08 les Jeux Olympiques, le triathlon,
43:10 c'est un débat par rapport
43:12 à la propreté de la scène,
43:14 aura lieu, lui aussi. Alors, est-ce qu'on annulera
43:16 pour autant les initiatives,
43:18 la compétition de
43:20 triathlon au-delà des histoires de
43:22 pollution de la scène ? Je ne sais
43:24 pas. Mais je crois que, effectivement, la question
43:26 se pose de réussir à gérer
43:28 300 000 personnes
43:30 sur les quais,
43:32 vu la situation internationale.
43:34 C'est une vraie question.
43:36 C'est une question légitime pour vous, qu'il faut se poser.
43:38 Il faut, aujourd'hui, que le gouvernement annonce
43:40 un plan B. Parce que, pour l'instant, il n'a pas annoncé
43:42 de plan B. Mais le plan B,
43:44 je viens de le donner. Tout le monde y pensera sans que
43:46 je le donne. Que ce soit
43:48 les Jeux Olympiques à Pékin, que ce soit les Jeux Olympiques
43:50 à Rio, à Londres, c'était dans le
43:52 stade, la scène de rénovation et d'ouverture.
43:54 Donc ça, on sait le faire. On sait le maîtriser.
43:56 Donc, voilà. Alors,
43:58 je ne parle pas en l'air
44:00 en disant cela. Je le
44:02 redis. C'est dommage.
44:04 L'idée était belle. Et elle a déjà
44:06 coûté des millions, des dizaines de millions
44:08 d'euros dans la préparation.
44:10 C'était sympa.
44:12 Mais dans la situation mondiale,
44:14 c'était sympa. - On ne serait pas surpris d'avoir,
44:16 effectivement, un changement de lieu.
44:18 Fabrice ?
44:20 - Très honnêtement, c'est vraiment
44:22 une question d'hyper spécialiste, en fait.
44:24 Donc, on peut avoir un avis. Mais après,
44:26 techniquement, je ne me rends pas compte.
44:28 Moi, ce que je sais, c'est que l'essentiel du renseignement se fait en amont.
44:30 Parce que, de toute façon, que ce soit
44:32 les Champs-Elysées ou que ce soit la Seine,
44:34 si quelqu'un veut commettre un attentat,
44:36 même sur les Champs-Elysées, je pense qu'en se mettant
44:38 très en avance dans un appartement
44:40 désaffecté, je ne sais où, avec un fusil à lunettes,
44:42 ou s'il veut poser... Je pense qu'il y a toujours un moyen
44:44 de faire du mal.
44:46 Donc, je crois que le plus...
44:48 Donc, la question, c'est vraiment
44:50 du renseignement, en fait. Est-ce que le
44:52 renseignement en amont est suffisant ?
44:54 Oui, on a quand même un très bon renseignement antiterroriste
44:56 puisqu'on évite tous les jours des attentats.
44:58 Donc, au-delà de ça, je ne saurais pas
45:00 me prononcer sur "techniquement" parce que
45:02 c'est vraiment un métier de... C'est une question de spécialiste.
45:04 - Est-ce qu'on joue à se faire peur, Christelle
45:06 Ergoun ?
45:08 - Jouer à se faire peur ? Je ne sais pas. Je crois que...
45:10 Je pense que c'est le travail
45:12 de l'élu local au quotidien.
45:14 Depuis 2020, moi, j'ai été élu en
45:16 2020 en ville.
45:18 On a été élus dans le Covid.
45:20 Je crois qu'on sortait des attentats.
45:22 Et on a eu les attentats parce qu'il y a eu Samuel Paty.
45:24 On a vécu, en fait,
45:26 cette menace
45:28 en permanence. Et donc,
45:30 effectivement, on est obligé de la prendre en compte dans
45:32 les festivités, les événements qu'on veut organiser.
45:34 Bien évidemment, organiser un événement
45:36 à Ville-Neuf-Saint-Georges, c'est pas organiser
45:38 la cérémonie des Jeux Olympiques.
45:40 - On est bien d'accord. - Et puis surtout,
45:42 la caisse de résonance politique
45:44 parce que c'est un événement politique.
45:46 - Dans le sein municipal.
45:48 - Aujourd'hui,
45:50 on est au quotidien inquiet.
45:52 Quand on parle des fan zones, c'est
45:54 dans nos têtes. Donc, si
45:56 au quotidien, nous,
45:58 les élus locaux, on s'inquiète sur ce type d'événement,
46:00 et que là, je veux dire,
46:02 la DGSI, dans la presse,
46:04 est tente de convaincre.
46:06 Des informations qui doivent être...
46:08 Moi, je n'estime pas avoir...
46:10 devoir avoir accès à ces infos.
46:12 - Parce que si ça fuit, il y a qu'une volonté aussi
46:14 de faire peser sur...
46:16 - Donc, ça dit quand même les choses.
46:18 - Je veux dire que peut-être, il y a une nécessité
46:20 de réadapter le projet.
46:22 D'autant que je crois qu'on a déjà eu
46:24 un attentat qui avait été déjoué
46:26 par nos services, par l'impossibilité
46:28 qu'ils avaient eu de pouvoir rentrer dans le stade.
46:30 Donc, je crois que...
46:32 Il y a effectivement des terrains...
46:34 Il faut s'en prémunir.
46:36 En France, on n'est pas dans un monde
46:38 complètement pacifié aujourd'hui.
46:40 Ça, c'est une réalité, malheureusement. Dans Vigipirate,
46:42 renforcée, il y a peut-être la nécessité
46:44 de malheureusement s'adapter
46:46 à ce qu'est notre quotidien.
46:48 - Qu'est-ce qu'on dit dans les couloirs et dans les coulisses
46:50 du camp du gouvernement
46:52 et du camp présidentiel ?
46:54 Parce que c'est une très belle idée sur le papier,
46:56 c'est magnifique. Après, on se rend bien compte
46:58 qu'à un moment donné,
47:00 on joue...
47:02 - La sécurité, ça a toujours été
47:04 la première des priorités.
47:06 Donc, effectivement, c'est l'évaluation, autant à dire
47:08 qu'il ne faut pas le faire.
47:10 Il faut trouver une solution de repli. On avait eu un débat
47:12 il y a quelque temps avec la ministre des Sports
47:14 qui avait dit qu'il n'y avait pas de plan B, etc.
47:16 Tout cela...
47:18 - Elle est sérieuse, elle cumule.
47:20 - Ça, c'était avant.
47:22 - C'est ça.
47:24 - Il y a très longtemps, il y a quelques semaines.
47:26 - Le monde pacifié, en fait, on ne l'aura jamais.
47:28 Il n'y aura pas un monde où il n'y aura zéro risque.
47:30 - Là, on est au-delà.
47:32 - Mais pour autant, est-ce que cela doit nous empêcher
47:34 de tenir notre rang ?
47:36 Parce que quand on a candidaté pour ces Jeux Olympiques,
47:38 on a beaucoup mis en avant notre capitale
47:40 qui depuis s'est un petit peu dégradée.
47:42 - On est très attendus là-dessus.
47:44 Il ne faut pas perdre de vue qu'en matière de sécurité,
47:46 on a déjoué énormément d'attentats, comme ce qui a été dit aujourd'hui.
47:48 Mais c'est vrai que là, on est dans un élément
47:50 très spécifique.
47:52 - Une caisse de résonance politique énorme.
47:54 - Le sentiment, ce serait qu'on puisse faire aboutir
47:56 l'idée qu'on a eue de base.
47:58 Mais si c'est vraiment trop risqué,
48:00 ce n'est pas la peine. On parle de vie humaine.
48:02 - On est d'accord.
48:04 Si on en a les capacités et qu'on juge qu'on en a les capacités,
48:06 allons-y.
48:08 - Oui, bien sûr.
48:10 - On aura 35 000 hommes et femmes
48:12 qui vont assurer la sécurité pendant la totalité des Jeux.
48:14 Et 45 000,
48:16 on augmente de 10 000,
48:18 rien que pour la...
48:20 en tous les cas, qui seront en plus
48:22 présents, pas en plus, qui seront pour la cérémonie d'ouverture.
48:24 Donc on augmente les capacités.
48:26 Pour l'instant, c'est ce qui est prévu.
48:28 C'est l'image de la France aussi
48:30 qui est en jeu.
48:32 - C'est ça, à un moment,
48:34 on voulait retirer les bouquinistes, mais finalement...
48:36 - Là, on enlève les SDF
48:38 et les migrants, visiblement.
48:40 - Et les étudiants. On chasse de leur logement pour...
48:42 - Et les parisiens et les franciliens.
48:44 - C'est ça.
48:46 - C'est bien fait.
48:48 - C'est un plus-pace, quand même.
48:50 - On plaisante, mais c'est absolument pas drôle là-dessus.
48:52 - Il faut rendre la chose aussi réalisable.
48:54 Parce que quand vous parlez à nos agents,
48:56 enfin, des agents de police,
48:58 si on veut qu'ils puissent remplir leur mission,
49:00 il faut aussi leur donner les conditions de la réalisation.
49:02 - Exactement.
49:04 - Voilà, sur la scène, il faut qu'au moment donné, qu'ils le disent.
49:06 - Il y a la sécurité de la cérémonie d'ouverture,
49:08 mais il y a la sécurité de l'ensemble du pays aussi,
49:10 à ce moment-là. Il ne faut pas s'enlier non plus, Jean-Luc.
49:12 - Exactement.
49:14 - Sur toutes les Jeux, je le rappelle souvent,
49:16 on l'y a aussi à Marseille,
49:18 rappelez-vous.
49:20 - Mais bien sûr.
49:22 - Et j'oublie pas la Polynésie.
49:24 - Il y a Marseille, il y a Lyon,
49:26 il y a Bordeaux, il y a Saint-Étienne...
49:28 - Pour les salles de foot, tu as raison.
49:30 - Lille, il y a Strasbourg, enfin, c'est un peu partout en France.
49:32 Mais effectivement, Jean-Luc, vous avez raison,
49:34 la flamme olympique arrive le 8 mai à Marseille.
49:36 - Et c'est là qu'auraient lieu tout ce qui est navigation.
49:38 - Et il y aura la parade avec le bateau et le Bélème,
49:40 qui va rentrer dans la Rade de Marseille.
49:42 - Oui, on peut dire ça.
49:44 Moi, j'appelle ça le lieu port.
49:46 - Bon, il n'y aura pas de sardines qui vont bloquer ce jour-là,
49:48 comme on dit.
49:50 - En parlant de Bélème, Fabrice...
49:52 - Non, je veux comprendre que les brésiliens,
49:54 les athlètes brésiliens, en plus,
49:56 refusaient de se baigner dans la Seine.
49:58 - Ah, oui.
50:00 - En plus, ça, ça rentre aussi dans...
50:02 - Non, cette polémique existe.
50:04 Rappelez-vous que...
50:06 Je vais faire l'ancien, moi, mais...
50:08 C'est Jacques Chirac qui disait qu'on allait...
50:10 - Se baigner dans la Seine.
50:12 - Avant la fin de son mandat.
50:14 - On enlève tous, cela dit,
50:16 de se baigner dans la Seine.
50:18 - Non, non.
50:20 - Mais ça existe, au moins, sur les canons.
50:22 - Bon, écoutez, on arrive au terme de cette émission.
50:24 Merci infiniment à tous les quatre,
50:26 Ergoun, Jean-Luc, Christelle et Fabrice.
50:28 Vous êtes un très bon groupe.
50:30 Merci Fabrice, vous êtes un très bon
50:32 week-end prolongé. Lundi, c'est un best-of
50:34 qui revient, et Valérie Expert
50:36 reviendra mardi en direct avec Gilles Gansman.
50:38 Et puis aujourd'hui, c'est la journée des nuages.
50:40 Donc, regardez dans le ciel.
50:42 C'est la journée mondiale. - Trop mignon.
50:44 - Oui, mais il y a des scientifiques qui veulent
50:46 leur classement pour les protéger, parce qu'ils sont en train de...
50:48 - Ah bon, ça aussi ? - Oui, oui, absolument.
50:50 Ça vous intéresse ? - Oui, c'est sympa.
50:52 La dernière fois, on avait polémiqué sur la journée de la femme.
50:54 - On arrête, on arrête.
50:56 - Journée des nuages. - Journée des droits des femmes.
50:58 - Bon week-end, bonne journée sur Sud Radio.
51:00 Dans un instant, vous allez rendez-vous avec
51:02 Alexis Poulin. Allez, à bientôt.
51:04 - La journée des Sud Radio. - Sud Radio, parlons vrai.
51:06 - Parlons vrai. - Sud Radio, parlons vrai.
51:08 Parlons vrai.

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