Pouvoir d'achat / Baisse de la natalité / Amélie Oudéa-Castera

  • il y a 9 mois
Mettez vous d'accord avec Benjamin Cauchy, chef d’entreprise, Brice Nkonda, conseiller Municipal de Genevilliers, Geneviève Goëtzinger, présidente de l’agence imaGGe et Samuel Lafont, porte parole de Reconquête

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2024-01-16##

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Transcription
00:00 l'année. Voir conditions sur lexina.fr
00:02 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper
00:08 Et nous sommes ensemble jusqu'à midi avec vous pour commenter l'actualité
00:12 avec aujourd'hui jeune Jeff Gotsinger, bonjour, vous êtes présidente de l'agence
00:16 Images, vous êtes spécialiste en communication politique, Samuel Lafon
00:20 porte-parole de Reconquête, bonjour Samuel, et bonne année, c'est encore
00:24 deux saisons, je ne vous ai pas vu depuis le début de cette année, Brice Nkonda également,
00:28 chef d'entreprise, coordinateur du collectif Les Voix des Quartiers Impopulaires
00:32 et Benjamin Cochy, bonjour Benjamin, vous êtes chef d'entreprise
00:36 Bonjour et bonjour à tous depuis l'Occitanie
00:40 Très bien, vous voyez, on est très diversifié
00:44 dans nos intervenants, Emmanuel Macron
00:48 va s'exprimer ce soir à Nouveau Cap, que faut-il en attendre, cette conférence
00:52 de presse à 20h15, exercice
00:56 inédit, normalement c'est en fin d'après-midi, est-ce qu'il va en sortir
01:00 quelque chose, c'est vrai que c'est un exercice particulier, une conférence de presse, les journalistes posent des questions
01:04 le président répond et en général ça s'arrête là.
01:08 Amélie Houdéa Castera en visite dans la première école publique de son fils
01:12 Voilà, ça me fait rire, pardon, ça me
01:16 désole, cette polémique est assez désolante, même si elle dit
01:20 un certain nombre de choses, la baisse de la natalité,
01:24 beaucoup de sujets, la colère des agriculteurs, on commence avec vos coups de coeur, vos coups de gueule
01:28 Geneviève, c'est un coup de coeur ? - Oui, pour cette formidable
01:32 série d'argent et de sang, la
01:36 deuxième saison, on va sortir le 22, série de
01:40 Xavier Giannoli, qui s'est essayé, c'était la première fois d'ailleurs, parce que c'est un
01:44 en général il fait des films, des longs métrages, et c'est juste formidable
01:48 c'est une série qui est inspirée du livre de Fabrice Arfi
01:52 sur l'escroquerie du siècle
01:56 "Escroquerie au CO2, TVA sur la taxe carbone" fabuleux
02:00 et c'est vraiment l'histoire d'un milieu, ça raconte ce milieu de petits mafras
02:04 de belles villes, mais aussi en lien avec en revanche
02:08 un trader qui progressivement va s'enfoncer dans une forme de déchéance
02:12 et qu'on voit changer, même physiquement, et puis face à eux
02:16 Vincent Lindon, absolument exceptionnel, absolument
02:20 magistrat, instructeur, droit dans ses bottes, carré
02:24 un transition moral, une formidable série, très bien jouée
02:28 avec Julie Tchemla en femme, la femme de ce trader
02:32 qui sombre progressivement, se sent prison, il y avait une grande interview je crois dans le journal du dimanche
02:36 où il expliquait à Xavier Giannoli qu'il avait été obligé d'adapter
02:40 un petit peu, parce que les escrocs sont arrivés au bout de leur
02:44 escroquerie, alors que là il y a eu une enquête, mais c'est une formidable série effectivement
02:48 si vous avez Canal+ on attend avec impatience
02:52 Très belle interview aussi de Xavier Giannoli, dans Positif
02:56 Très bien, moi je lis les deux
03:00 Brice Nkonda, vous c'est un coup de gueule
03:04 Oui c'est un coup de gueule qui porte sur la hausse du tarif de l'électricité
03:08 bon c'est un sujet qui n'est pas nouveau, mais j'aimerais y revenir parce que le Premier ministre
03:12 Gabriel Attal nous a indiqué qu'il était focus sur les classes
03:16 moyennes, et en fait on voit là déjà un exemple d'incohérence
03:20 c'est à dire que d'un côté on dit qu'on veut sauvegarder le pouvoir d'achat des classes moyennes
03:24 et des classes les plus paupérisées de notre pays, et de l'autre côté on se rend compte que
03:28 le bouclier énergétique va être supprimé, et que ça vente une taxe
03:32 mine de rien quand on regarde les chiffres ce ne sont pas des augmentations neutres
03:36 l'année dernière je crois qu'on a eu pour 27%, là ça va être 10% de plus
03:40 et c'est notamment en lien avec des taxes qui sont à la main de l'Etat
03:44 donc ça c'est important quand même de le dire, je pense qu'effectivement à un moment donné
03:48 il va falloir mettre un peu d'ordre dans nos finances, il y a plusieurs leviers
03:52 pour faire cela, mais le faire maintenant en plein hiver
03:56 augmenter une augmentation au mois de février, ce qui va impacter directement
04:00 les gens qui sont les plus en difficulté, je trouve que là il y a quand même une incohérence
04:04 majeure, donc je voulais revenir dessus parce que beaucoup de français vont être touchés
04:08 - Et vous parlez des classes moyennes, mais ça va concerner aussi les commerçants qui aujourd'hui
04:12 sont nombreux à dire qu'ils ne s'en sortent pas avec cette augmentation de l'électricité
04:16 on pense aux restaurateurs, aux boulangers
04:20 - On avait parlé des boulangers l'année dernière, mais ça a duré quelques mois
04:24 puis après on a oublié, sauf qu'en fait ça continue
04:28 - Vous voulez réagir Benjamin ? - Oui effectivement c'est assez problématique
04:32 dans le sens où c'est l'Etat qui a la main sur cette taxe, encore une fois
04:36 Monsieur Gwanda vient de le dire, il y a une nécessité de réduire
04:40 les dépenses publiques, donc on peut comprendre
04:44 aussi la logique du gouvernement de vouloir taper partout
04:48 mais à force d'être soi-disant généreux une année et de reprendre
04:52 de l'autre l'année d'après, ça perd toute crédibilité. Ce que je veux dire par là
04:56 c'est que cette augmentation de taxes sur l'électricité de 10%
05:00 c'est finalement l'incarnation du "en même temps"
05:04 Il n'y a plus de cap, donc on attend effectivement cette conférence de presse ce soir
05:08 pour voir un petit peu ce qu'il y en aura. Honnêtement je suis dubitatif et je ne pense pas qu'il y aura de cap
05:12 mais cette augmentation de 10% d'électricité va effectivement toucher les classes moyennes
05:16 touche déjà les commerçants, les artisans partout, ils ont du mal à chauffer des grandes surfaces
05:20 ça va occasionner à terme une mutation du commerce
05:24 il y a énormément d'incidences qui font que quand vous ne pouvez plus chauffer
05:28 800 m2 d'un local commercial vendant des vêtements
05:32 alors que les gens ont désormais la chaîte sur Vinted ou Amazon ou en ligne
05:36 les coûts qui sont inhérents à des charges fixes
05:40 qui sont imposés avec des taxes supplémentaires
05:44 ce n'est pas tenable. Donc au-delà de cette augmentation
05:48 qui va faire mal, elle est caractéristique de ce qu'est ce gouvernement.
05:52 Samuel, on va peut-être passer à votre coup de gueule
05:56 Oui parce qu'il est lié. J'ai un coup de gueule contre
06:00 les gaspillages de l'Etat parce que
06:04 le pouvoir d'achat des français est lié à des choix politiques
06:08 souvent on a l'impression qu'il y a un fatalisme. Si l'électricité augmente c'est notamment
06:12 parce que malheureusement à un moment il a été fait un choix d'arrêter le nucléaire
06:16 heureusement on est revenu sur ce choix mais on imagine aujourd'hui la situation
06:20 si on n'avait pas le nucléaire actuellement, le prix serait encore plus élevé
06:24 heureusement qu'on est revenu sur cette décision qui était scandaleuse. Ce que je veux dire, ce qui est important à avoir à l'esprit
06:28 c'est que souvent on a l'impression qu'on ne peut rien faire
06:32 si on baisse le pouvoir d'achat des français. C'est des augmentations qui ne dépendent pas forcément des choix politiques
06:36 mais également des taxes, des taxes très importantes.
06:40 La situation actuelle est la suivante. On a un Etat obèse
06:44 qui mange toujours plus et ce qu'il mange ce sont des impôts
06:48 et des taxes des français. Et ça, ça pèse systématiquement
06:52 sur le pouvoir d'achat. Il y a des solutions. Il faut baisser les dépenses publiques
06:56 A chaque fois qu'on dit ça, on nous dit "mais vous voulez quoi ? Moins de médecins ?
07:00 Moins d'infirmières ? Moins de policiers ?" C'est un discours caricatural. La réalité c'est que l'Etat ne se regarde
07:04 pas en face et ne voit pas... On a un millefeuille territorial
07:08 qui est délirant, qui a contribué à une dilution des responsabilités politiques
07:12 Je vais pas aller sur ce sujet en particulier mais
07:16 la réalité du millefeuille territorial c'est qu'en plus ça fait en sorte que
07:20 les citoyens peuvent ne plus savoir qui est véritablement responsable de quoi
07:24 entre la commune, les métropoles, les départements, les régions, l'Etat
07:28 Bref, ce que j'entends par là, c'est qu'il y a des réductions
07:32 à faire et on voit que les politiques
07:36 notamment là-dessus, notamment sur le millefeuille territorial. On peut parler aussi
07:40 des subventions françaises à l'étranger. Alors souvent on parle
07:44 de l'aide au développement en Afrique mais pas qu'en Afrique. On envoie de l'argent en Chine,
07:48 on envoie de l'argent au Brésil. On ne comprend pas bien pourquoi les français
07:52 devraient payer des impôts pour ça. Donc le choix de reconquête, c'est à la fois
07:56 un coup de gueule et un coup de coeur.
08:00 Éric Zemmour a choisi de prendre le sujet à bras-le-corps
08:04 comme il l'avait fait avec les parents vigilants pour ce qui concerne l'école
08:08 et cette année, en parallèle des élections européennes,
08:12 il va être consacré. Il a sorti une tribune dans l'opinion et il y aura une vidéo à midi
08:16 également qui va sortir sur sa chaîne YouTube. On a lancé une campagne avec le hashtag
08:20 #FinDuMois. Éric Zemmour prend ce sujet à bras-le-corps pour qu'on traite enfin
08:24 ce que ne font pas les technocrates et la plupart de la classe politique,
08:28 c'est-à-dire regarder très précisément toutes les dépenses,
08:32 où est-ce qu'il y a des gaspillages, où est-ce qu'on peut faire des réductions,
08:36 parce qu'à in fine, il faut que la charge fiscale baisse sur les entreprises et sur les citoyens.
08:40 Ce qui est sûr, c'est qu'on a quand même l'impression, on éprouve tous
08:44 le sentiment, quel que soit notre rôle en tant que particulier, en tant qu'entrepreneur
08:48 d'une pression fiscale de plus en plus prégnante, de plus en plus forte
08:52 et en même temps de services publics de moins en moins performants. Donc il y a un moment
08:56 où il faut se poser la question, qu'est-ce qui ne va pas ? Mais la solution, c'est certainement
09:00 pas de continuer à augmenter la pression fiscale, certainement pas. C'est de s'interroger
09:04 sur ce décalage entre une pression fiscale toujours croissante et des services publics
09:08 de moins en moins performants.
09:12 On va y revenir dans un instant, il faut qu'on marque une pause, c'est l'heure de la pub.
09:16 Sud Radio, parlons vrai.
09:20 (Générique)
09:24 Sud Radio, il est 11h.
09:28 Parlons vrai.
09:32 Bonjour à tous, les Réunionnais déconfinés. L'alerte rouge
09:36 à la Réunion a été levée ce matin, l'occasion de constater les dégâts
09:40 après le passage du cyclone Bélal. Le préfet Jérôme Filippini a fait
09:44 le point tout à l'heure sur la situation. Il appelle la population à rester prudente
09:48 et de privilégier le télétravail pour l'instant. Aujourd'hui, le cyclone se déplace
09:52 vers l'île Maurice où l'on attend de fortes rafales de vent et des pluies torrentielles.
09:56 En métropole, le nord de la France est touché par une vague de froid. 18 départements
10:00 qui vont être placés ce soir en vigilance orange pour Neige-Vergla,
10:04 de la Normandie jusqu'en Bourgogne-Franche-Comté en passant par l'île de France.
10:08 Demain, 34 départements de la moitié nord seront en vigilance pour Neige-Vergla
10:12 et deux territoires bretons, le Morbihan et le Finistère, pour pluie et inondation.
10:16 Ce soir, le ministre de la Transition écologique Christophe Béchut prévoit une réunion
10:20 à la cellule de crise interministérielle. Emmanuel Macron donne rendez-vous à la Nation
10:24 ce soir. Le chef de l'État tiendra une conférence de presse à 20h15.
10:28 Une semaine tout pile après la nomination de Gabriel Attal à Matignon,
10:32 le président de la République devrait faire des annonces sur la politique qu'il souhaite mettre en place
10:36 ces trois prochaines années, notamment sur le plan économique. Une victoire
10:40 sans appel aux États-Unis, Donald Trump s'impose largement
10:44 à la primaire républicaine dans l'Iowa. Sans aucun doute, l'ancien président américain
10:48 devrait représenter son parti à la présidentielle de novembre. Après sa victoire,
10:52 Donald Trump a appelé les républicains à s'unir. Être parent
10:56 ne semble plus être à la mode en France. L'INSEE va dévoiler aujourd'hui les chiffres
11:00 de la natalité et l'année 2023 devrait être marquée par un nouveau
11:04 recul des naissances. Les experts tablent sur une baisse de près de 7%
11:08 par rapport à 2022, une tendance à la baisse qui se poursuit depuis plus
11:12 de 10 ans. Et puis le handball, match sous tension pour l'équipe de France.
11:16 Ce soir à l'Euro-Masculin, les Bleus affrontent le pays organisateur, l'Allemagne, à 20h30.
11:20 Quasi assurés de participer au tour principal, les hommes de Guillaume Gilles
11:24 devront faire un exploit ce soir pour prendre la tête du groupe. Voilà
11:28 pour l'essentiel de l'actualité. Très bonne journée à notre écoute.
11:32 Tout de suite, les pronostics hippiques de Jean-Paul Delperrier. Bonjour Jean-Paul,
11:36 vous êtes à Vincennes aujourd'hui.
11:40 Bonjour ma chère Valérie, bonjour à tous. L'hippodrome du plateau de Gravel qui va
11:44 nous accueillir pour une très belle réunion dont le prix de Brionne dans la première course
11:48 de la réunion. Sur le tracé des 2700 mètres, ils ne sont plus que 14
11:52 après le forfait de la Saint-Diego ce matin. Le 15 indie de Girs
11:56 sera donc mon favori devant les 4 Rabens de Javu, 10 Imperial Mabon
12:00 on ne tient plus compte de l'As que j'avais placé 4e, viendront
12:04 d'ailleurs le 14 Idée Exceptionnel, 13 Donizetti,
12:08 3 Larry de Bocco et 12 Hamilton Duham.
12:12 La sélection du jour direction
12:16 Toulouse en réunion 4 courses 5 avec le 12 Josemef.
12:20 Sud Radio,
12:24 le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
12:28 Avec vous sur Sud Radio pour commenter l'actualité, en particulier l'intervention
12:32 du Président de la République ce soir, est-ce que vous allez le regarder ?
12:36 Conférence de presse, donc des journalistes vont lui poser des questions
12:40 ce sera à 8h à 20h15 sur toutes les chaînes de télévision
12:44 et sur Sud Radio bien évidemment. Amélie Houdet à Castera,
12:48 va-t-elle s'en sortir ? Voilà le suspense.
12:52 La baisse de la natalité, Jordan Bardella qui appelle LR
12:56 à rejoindre le RN, bref beaucoup de sujets avec vous, juste peut-être
13:00 ce que disait Samuel qui mérite quand même réaction
13:04 et réflexion sur ce coup de gueule contre les gaspillages délirants de l'Etat ou en tout cas
13:08 cet argent public dont on ne sait pas toujours où il va et sur ces économies
13:12 qu'on n'arrive pas à faire. Brice Nkonda, vous vouliez réagir à ce que disait
13:16 Samuel Lafon, il faut faire des économies, oui, mais où, comment,
13:20 avec qui ? - En fait, ce qu'il faut voir
13:24 c'est que c'est depuis très longtemps, depuis des années qu'on dit qu'il faut réduire le train de vie
13:28 les dépenses de l'Etat qui l'obèsent. La difficulté c'est, on le fait où,
13:32 quand, comment ? A l'époque Nicolas Sarkozy avait fait le RGPP avec le non-remplacement
13:36 d'un fonctionnaire sur trois qui partait à la retraite. On a vu que le RGPP
13:40 a postériorisé, a fait quand même beaucoup de mal, quand on regarde l'éducation nationale, quand on regarde l'hôpital
13:44 donc le sujet c'est qu'effectivement on ne peut plus augmenter la pression fiscale, d'une part
13:48 d'autre part il faut un service public de qualité, c'est ce qui était dit tout à l'heure
13:52 mais la question c'est où, quand, comment ? Et je pense qu'il y a sûrement
13:56 quelque chose à aller chercher du côté des filières administratives, parce que sur
14:00 les métiers où on est vraiment en fronte vis-à-vis de la population, il y a besoin d'avoir peut-être
14:04 plus d'effectifs parfois, mais il y a des filières où peut-être qu'on peut réduire
14:08 donc il faut vraiment cibler, il faut faire attention, et tu évoquais tout à l'heure le sujet
14:12 des différentes strates politiques qu'on a, à chaque fois qu'on a voulu
14:16 réduire les strates, on en a toujours eu de plus, donc on est
14:20 plus qu'à mille et une feuilles maintenant. Et le problème c'est qu'une fois qu'on a des élus qui se sont
14:24 installés, qui ont mené un travail, qui cherchent une légitimité, c'est dur de revenir
14:28 en arrière. Et moi j'ai encore en mémoire la proposition de Nicolas Sarkozy
14:32 sur le conseil territorial, qui intervenait à la fois au niveau du département et de la région
14:36 ce qui était plutôt une bonne idée, mais l'idée a fait pchit.
14:40 - Malheureusement, parce qu'effectivement ça concerne aussi les élus.
14:44 En ce moment je fais un grand tour de France, j'avais déjà
14:48 fait des tours de France auparavant, mais j'en fais un pour le parti, j'aime aller
14:52 - Vous êtes écolo, un vélo ? - Vélo électrique, je l'avais fait une fois en bus et une fois en train.
14:56 Là c'est en train, et je me rends dans de nombreux départements, et plutôt
15:00 hors métropole, j'aime aller voir les départements où il y a plutôt des petites communes. J'étais en Corrèze
15:04 ce samedi, j'étais hier au tour de Poitiers
15:08 et les premières choses qu'on m'a dit, puisqu'on parle du pouvoir d'achat
15:12 c'était carburant, électricité, et
15:16 puisqu'on parle de services publics, quand vous êtes à Tulle, est-ce que vous
15:20 pouvez aller voir un ophtalmo ? Et bien la question c'était qu'avant il y avait 4 ophtalmos à Tulle
15:24 et les personnes qui étaient dans la salle me disaient "ben maintenant on doit faire 80 km" avec des personnes qui sont
15:28 âgées, parfois qui ne peuvent plus conduire, 80 km pour aller voir un ophtalmo. Et ça c'est
15:32 un élément, les déserts médicaux, on sait qu'il y a des lits d'hôpitaux qui ne sont plus suffisants
15:36 et c'était juste en Corrèze, il faut aller voir dans le reste de la France, et c'est de plus en plus.
15:40 Et malheureusement on ne le voit pas, on ne l'entend pas toujours. - Paris, capitale de la France
15:44 - On a Joël Haïté la semaine dernière qui nous racontait
15:48 qu'elle est allée à Necker, l'hôpital Necker, l'excellence de la pédiatrie française
15:52 aux urgences avec sa fille à 9h du soir, 21h, elle a dormi par terre
15:56 avec sa fille et elles ont été prises en charge à 9h du matin.
16:00 - Si ça c'est à Paris, qu'est-ce qui se passe ailleurs ?
16:04 Il faut qu'on ait à l'esprit vraiment, je pense que la situation est bien pire
16:08 dans la plupart des communes. - Et quand vous écoutez les médecins, ils vous racontent, ça rejoint quand même
16:12 un petit peu ce que vous dites, c'est-à-dire que pour en avoir discuté avec eux
16:16 ils n'en peuvent plus de l'administration, ils n'en peuvent plus de l'administratif
16:20 comme disait une médecin hier, 60% de leur temps est consacré
16:24 à la gestion, à l'administration, à tout ça. On a évoqué
16:28 le cas aussi de cette maman qui racontait avec sa petite fille trisomique
16:32 qui est en 6ème, qu'elle doit encore prouver que sa fille est trisomique
16:36 de cette femme handicapée à qui on propose des logements au 3ème étage sans ascenseur
16:40 il y a quand même un truc qui marche pas dans ce pays. - Et vous l'avez dit
16:44 c'est la filière administrative, c'est-à-dire qu'à l'époque où les hôpitaux étaient gérés par des médecins
16:48 ça fonctionnait quand même beaucoup mieux. Donc à un moment donné il faut mettre les gens qui ont
16:52 le cœur de métier à la tête de ces départements, directions, etc.
16:56 Et je pense qu'il y a vraiment une obésité de la filière administrative.
17:00 - Rappelons-nous que les Gilets jaunes ont commencé avec la question suivante
17:04 "Où va l'argent ? Qu'est-ce qu'ils font de notre pognon ?" Et c'est ce que se demande de plus en plus de Français au quotidien.
17:08 - Bien sûr. Benjamin, vous avez
17:12 un coup de cœur qui est... - Oui, alors c'est tout à fait
17:16 valériant. C'est un coup de cœur qui va paraître un peu anachronique après tout ce
17:20 florimage d'anxiété radiophonique.
17:24 - Oui, mais de réalité. - J'ai trouvé une solution pour
17:28 faire baisser la fiscalité des Français qui payent encore des impôts. Donc je vais essayer de filer
17:32 l'accord entre les deux sujets comme ça. La commune de Montastruc
17:36 la conseillère, cette magnifique commune d'Occitanie dont j'aime à vous parler à l'antenne,
17:40 a besoin par le biais de la fondation du patrimoine de collecter 15 000 euros
17:44 pour rénover l'Orgue de l'Église Saint-Barthélemy. Alors
17:48 j'entends souvent à la télé, j'entends à la radio des gens qui parlent de
17:52 civilisation, civilisation, civilisation, en sautant un peu comme un cabri sur leur chaise
17:56 comme disait le général. Eh bien j'ai envie de dire, la civilisation, on peut en parler mais on peut
18:00 aussi agir pour préserver cette civilisation, préserver son patrimoine culturel,
18:04 architectural. Bref, je lance un appel aux dons, Valérie,
18:08 tout simplement. C'est un grand coup de cœur pour cette Église Saint-Barthélemy avec un Orgue magnifique
18:12 et j'en profite pour y inviter notre nouvelle ministre
18:16 de la Culture, Rachida Dati. Si elle veut être disruptive et montrer qu'elle s'intéresse
18:20 à tout et pas seulement au patrimoine historique et culturel
18:24 de Paris, eh bien elle est là. Bienvenue à Montastruc la conseillère. Je ne ferai pas
18:28 de sectarisme politique. Si je peux trouver
18:32 des sous pour mon église, je la trouverai. C'est la civilisation opérationnelle, Valérie.
18:36 Geneviève est irritative. Je trouve ça joliment dit.
18:40 On en est là aussi.
18:44 Clairement, pour aller par rapport à ce que disait Samuel
18:48 ou votre autre invitée, malheureusement je l'ai perdu.
18:52 On a un vrai sujet de dépenses publiques, de dettes publiques.
18:56 Donc clairement, c'est une solution pour préserver notre patrimoine
19:00 sans impacter les finances locales. C'est là aussi le message et toute la vertu
19:04 de cet appel. Ceux qui en ont les moyens peuvent aider.
19:08 C'est une manière finalement de flécher son impôt qu'on ne va pas verser.
19:12 Stéphane, un auditeur me dit que ce n'est pas aux Français de payer, mais à l'église ou aux politiques de changer la loi.
19:16 Parce que l'église a quand même de l'argent aussi pour entretenir ses bâtiments, non ?
19:20 Oui, évidemment. Enfin bon, pas autant
19:24 qu'avant. Après, encore une fois, c'est à la liberté de chacun de vouloir
19:28 soutenir une association ou une autre. Là, en l'occurrence, si vous souhaitez
19:32 préserver un patrimoine culturel
19:36 et je parle d'un orgue, je ne vous parle pas de l'hôtel Valérie.
19:40 On a quand même un objet culturel.
19:44 Très bien. C'est dit. Fondation des patrimoines, Montastruc, la conseillère.
19:48 Très bien. C'est de l'autopub, profitez-en, vous avez raison.
19:52 Je vous propose peut-être qu'on marque une pause, comme ça on va pouvoir entamer notre grand débat
19:56 autour de l'expression du président de la République
20:00 ce soir et puis d'Amélie Goudea Castera qui a bien du mal à
20:04 se sortir de son affaire
20:08 d'école. A tout de suite.
20:10 Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
20:14 Depuis que j'écoute Sud Radio avec Elisabeth Léuni, Jean-Jacques Bourdin,
20:18 sans oublier Patrick Rocher et André Bercoff, on est certain d'entendre parler
20:22 vrai dans la matinale de Sud Radio, figurez-vous.
20:26 Sud Radio, parlons vrai.
20:30 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord,
20:34 Valérie Exper. Et on est ensemble jusqu'à midi,
20:38 Emmanuel Macron va s'exprimer ce soir sous la forme d'une conférence
20:42 de presse, qui sera questionnée par les journalistes, ça pose un certain
20:46 nombre de questions, déjà cette prise de parole une semaine
20:50 avant le discours de politique générale de son Premier ministre
20:54 et puis cette forme à 20h15, certains disent, il pré-empte
20:58 l'accès des télévisions, alors elles sont toutes organisées
21:02 pour cela, qu'en pensez-vous, qu'en attendez-vous, Brice Nkanda, est-ce que c'est
21:06 une bonne chose ? C'est un exercice particulier la conférence de presse, parce que
21:10 le journaliste pose une question, le Président de la République y répond
21:14 et il n'y a pas de relance derrière, on passe à quelqu'un d'autre.
21:18 - Moi j'y crois pas énormément, il va nous raconter la belle aventure à mon avis.
21:22 Après, il y a des sujets d'étonnement, parce qu'il y a
21:26 des ministères qui ont été regroupés, qui mériteraient d'être vraiment isolés, parce que c'est
21:30 des sujets à part entière. Quand on parle d'éducation nationale, le mix avec les sports
21:34 ça peut avoir du sens, mais une année où les Jeux Olympiques s'occupaient de redresser notre
21:38 école, et il y en a largement besoin, avec une refonte, un changement de mentalité
21:42 assez profond qu'on attend, comment faire ? Sur le sujet du logement, ça a été dit
21:46 à plusieurs reprises, on n'a pas de ministère dédié au logement, alors qu'il y a une vraie crise du logement
21:50 beaucoup de constructeurs qui ont concentré leur force sur les Jeux Olympiques et les infrastructures
21:54 au détriment des programmes immobiliers, on a des petits
21:58 promoteurs aussi qui ont fait faillite, donc en fait il y a plein de sujets comme ça, quand on
22:02 les égrène, je me demande ce qu'il va nous raconter, parce qu'en réalité
22:06 on arrive à un moment où il veut se renouveler, il veut renaître de ses cendres
22:10 mais sur quel sujet ? Que peut-il amener de plus ? - Avec quel cap ? - Quelle stratégie ?
22:14 - Je ne viens pas là-dessus, il y a effectivement des gros ministères
22:18 des gros départements ministériels, mais il faut attendre les ministres délégués, les secrétaires d'Etat
22:22 tous ces gros ministres vont avoir à leur côté une armada
22:26 de ministres délégués ou de secrétaires d'Etat pour les épauler, donc à mon avis
22:30 ça c'est pas vraiment... - Ils veulent en avoir moins quand même, mais c'est important d'identifier.
22:34 - Il y en aura, forcément. Bah oui, préhente le "prime time"
22:38 quoi, il préhente le... Donc en fait c'est une conférence
22:42 de presse au journaliste qui s'adresse, c'est évidemment...
22:46 - C'est évidemment au français, parce qu'en général... - Après, ce qui est intéressant
22:50 je trouve cette fois-ci, c'est quand même le décalage temporel entre la prise de parole du président
22:54 de la République et celle du Premier ministre devant l'Assemblée Nationale, qui ne va intervenir
22:58 que dans une semaine, dans quelques jours. Donc là il ne lui grille pas
23:02 la politesse, il n'en fait pas un simple collaborateur. Je trouve que cette dissociation
23:06 réelle des deux, c'est pas ce qui s'était fait avec
23:10 Edouard Philippe, c'est quand même un petit peu différent. Donc ça montre
23:14 que chacun peut-être peut aspirer davantage encore à jouer
23:18 un vrai rôle. - Oui, ça me va. - Écoutez, sans vous surprendre, je n'attends pas grand-chose
23:22 d'Emmanuel Macron. Je pense et je vois, notamment sur les réseaux sociaux
23:26 que je ne suis pas le seul dans ce cas-là, que beaucoup de français en ont assez de l'entendre
23:30 et ne veulent plus regarder ces interventions. On peut se demander
23:34 effectivement pourquoi il va parler ce soir et de quoi il va nous parler.
23:38 Moi ce que j'aimerais, c'est qu'il prenne véritablement en compte
23:42 des éléments dont on vient de parler. La réalité de ce qui se passe dans le pays.
23:46 On parlait du logement, du poids du logement, de l'augmentation des dépenses contraintes pour les français,
23:50 du quotidien des français. Et peut-être qu'il aura un mot également
23:54 sur la loi immigration, puisque cette loi immigration, qui a été votée par l'Assemblée,
23:58 on a l'impression qu'Emmanuel Macron a choisi de court-circuiter
24:02 le Parlement, ou en même temps qu'il considère que la loi a été votée par les représentants
24:06 du peuple français, il faudrait que le Conseil constitutionnel la censure au maximum.
24:10 La décision sera le 25 janvier. La manière dont il a présenté les choses était un peu particulière
24:14 parce qu'on avait l'impression qu'il défendait un gouvernement des juges. Donc j'espère qu'il va aussi s'exprimer
24:18 sur ce point-là. En tout cas, qu'il entend les français, parce qu'on a l'impression qu'il est déconnecté.
24:22 Il faut moins d'être le seul à le dire et il faut qu'il retourne sur terre un petit peu.
24:26 - Oui. Pardon, Benjamin Cochy ?
24:30 - Oui. Moi je pense qu'il va faire une sorte d'explication de texte,
24:34 qu'on le veuille ou non, même si effectivement, à type personnel, je n'attends plus grand-chose
24:38 d'Emmanuel Macron. Il n'en est pas moins que
24:42 son nouveau gouvernement a laissé créer
24:46 quand même un peu de surprise avec Rachida Dati, avec finalement un gouvernement qui a des gens
24:50 qui sont plus originaires de ce qu'on appelait la droite républicaine, en tout cas des républicains,
24:54 de l'UMP surtout, que des gens de gauche. Donc je crois que
24:58 cet effet de surprise nécessite une explication de texte. Il est content de sa surprise,
25:02 Emmanuel Macron. Donc maintenant, il va jouer à son exercice favori
25:06 qui est celui d'être seul face à une meute de gens qui le questionnent. Je vous rappelle
25:10 les grands débats suite au mouvement des Gilets jaunes. Pendant 5 heures, 7 heures,
25:14 il pouvait sans difficulté aucune exposer son fiche, son note.
25:18 Donc il faut lui reconnaître cette intelligence situationnelle dans cet exercice.
25:22 Maintenant, encore une fois, il faut avoir du fond. Et là, c'est
25:26 effectivement ce qu'ont pointé vos deux premiers invités,
25:30 c'est l'absence de cap. Et je ne suis pas sûr qu'on puisse en avoir autre chose.
25:34 Il va avoir une posture extrêmement européenne ce soir, peut-être même européiste.
25:38 Et encore une fois, c'est un beau prime time pour la liste de renaissance.
25:42 Donc ça ne rentrera pas dans les temps de parole de la campagne. Mais en attendant, c'est à peu près
25:46 certain qu'il va nous faire un hymne à l'Europe.
25:50 En même temps, on n'est pas encore en campagne. Et puis c'est le président de la République
25:54 qui s'exprime. On peut systématiquement... C'est vrai qu'on dit ça, Benjamin, on dit ça à chaque fois.
25:58 On entend Alexiotti hier soir aux 20 heures de TF1 annoncer la candidature de François-Xavier
26:02 Bellamy, que Marion Maréchal fait les plateaux et le Tour de France aussi,
26:06 que Jordan Bardella fait ses voeux à la presse de façon très
26:10 positionnée sur les élections européennes. Non, Geneviève, pardonnez-moi, mais je crois
26:14 véritablement que nous sommes d'ores et déjà rentrés dans les élections européennes.
26:18 Parce que ça permet au président Macron de parler d'autre chose que de son bilan.
26:23 - Oui, mais ça a été l'argument principal à la nomination de Gabriel Attal.
26:27 C'est quand même ce qui a justifié l'anti-Bardella.
26:31 - Oui, c'est reprendre la main. C'est reprendre la main
26:35 aussi effectivement dans la perspective des européennes. On est bien d'accord là-dessus.
26:39 Mais en même temps, dans ce cas-là, on est en campagne permanente. L'élection est dans
26:43 six mois. - C'est ça le problème de la politique aujourd'hui, c'est que l'émotion et la communication
26:47 sont en preuve. - Officiellement, on est en campagne depuis le 1er décembre.
26:51 En termes de dépenses de campagne, c'est important. On est en campagne depuis le 1er décembre.
26:55 Alors effectivement, plus les Français ont de soucis au quotidien,
26:59 moins ils s'intéressent aux élections. Et c'est normal, c'est humain. Les élections européennes sont des élections
27:03 qui intéressent habituellement dans les dernières semaines,
27:07 les derniers mois, au mieux, mais souvent les dernières semaines, les derniers jours. Et là, en plus,
27:11 on voit l'anxiété qu'augmente sur la sécurité, sur la baisse du pouvoir d'achat.
27:15 Donc effectivement, les Français pensent à autre chose, mais officiellement, on est déjà en campagne.
27:19 - Brice Sengonda ? - Il y a un vrai sujet de cap de stratégie de fond,
27:23 parce que c'est vrai que la constitution du gouvernement en termes de communication a été bien faite.
27:27 Avec le cours Rachida Dati, voilà. Ça a été bien fait, c'est une séquence
27:31 qui l'a réussie. Mais encore une fois, on est sur l'écume des vagues. On n'est pas sur
27:35 le fond, la lame de fond. Et la lame de fond, c'est quelle est la stratégie ?
27:39 Et à la limite, on pourrait se dire qu'il a enfin un deuxième mandat. Il a un peu
27:43 les coups d'effranche pour faire passer des réformes, pour faire des belles réformes.
27:47 Il pourrait faire des belles choses. Mais la question, c'est quel cap, quelle stratégie ? Donc on attend de voir.
27:51 - On va attendre de voir. On peut dire quelques mots sur Amélie Oudéa
27:55 Castera, qui est en visite. Un éditeur me signale que les chaînes d'info
27:59 sont en boucle, et puis avec des caméras devant l'école
28:03 littrée dans le 6ème. - Je vais le confier.
28:07 - Oui, c'est quand même un vrai semblable. - Écoutez, je pense que c'est un sujet
28:11 qui a touché de nombreux Français, et qui intéresse encore de nombreux Français.
28:15 Pourquoi ? Parce qu'il semblerait qu'elle ait menti quand on lui a posé
28:19 des questions sur son choix pour ses enfants. Mais elle met le doigt
28:23 sur quelque chose de très important, sans le dire. C'est que, en fait, malheureusement
28:27 dans ce pays, il n'y a plus d'égalité des chances, et qu'il y a
28:31 des niveaux très différents sur les établissements, et que les gens qui ont
28:35 les moyens et les possibilités selon où ils habitent, et puis les moyens financiers, ils mettent leurs
28:39 enfants le plus possible dans des écoles où il y aura le meilleur enseignement,
28:43 d'autres enfants qui correspondent à ce qu'ils veulent que leurs enfants
28:47 fréquentent, et moins d'insécurité. - Donc on relance
28:51 la guerre de l'école libre ? - Alors, c'est pas seulement l'école littrée.
28:55 - Je suis pas certaine qu'il y ait des problèmes de sécurité rue littrée dans l'école publique.
28:59 - Mais pourquoi ça fait parler beaucoup de Français ? Parce qu'en fait, il y a beaucoup de Français
29:03 qui sont confrontés à ça, qui sont confrontés à la baisse du niveau, qui sont confrontés aux problèmes en classe,
29:07 on sait que les enseignants se font notamment de plus en plus harceler
29:11 ou agresser, et donc en fait, ils se disent "nous on est bloqués, pour nos enfants on aimerait
29:15 mieux mais on peut pas", et c'est ça qui fait rallier. - Mais là, c'est l'aspect politique aussi qui est intéressant,
29:19 c'est sur la réponse de la ministre qui était un peu à côté de la plaque.
29:23 - Elle était chez Lille, je pense, à la rentine. - En fait, il faut être très clair,
29:27 elle a mis ses enfants dans le privé, il faut l'assumer. C'est pas parce qu'on met ses enfants dans le privé qu'on peut
29:31 avoir une bonne ministre de l'éducation nationale publique. - Et puis elle vient d'être nommée,
29:35 ses enfants sont adolescents. - Et puis il y a aussi un autre point
29:39 qu'on aborde peu souvent, c'est que les gens qui sont médiatiquement exposés, à un moment donné,
29:43 doivent mettre leurs enfants à des endroits où les enfants sont un peu protégés.
29:47 Et donc il y a aussi ce phénomène-là qui compte dans le regroupement. Après, bon, le sujet est monté en épingle.
29:51 Moi, je nie pas le fait qu'il y a un sujet de fond. Le sujet de fond, c'est qu'il y a un bilan à l'éducation nationale
29:55 d'Emmanuel Macron qui n'est pas bon. Il y a 9000 postes qui ont été supprimés,
29:59 il y a Gabriel Attal qui commence un travail qui ne le finit pas, Jordan Bardella
30:03 l'a dit, moi je suis contre les tests du Front National,
30:07 du Rassemblement National, mais là-dessus il a raison, c'est-à-dire qu'il y a un bilan.
30:11 Il y a qui dit, Gabriel Attal, pardon, ministre de l'éducation nationale,
30:15 on aura un prof devant chaque élève. On a vu que c'était très très compliqué.
30:19 Donc c'est vrai que quelque part, il faut assumer ce bilan. Mais sur le sujet
30:23 du positionnement politique, je pense qu'il faut qu'on la laisse tranquille. - Elle a dit quelque chose
30:27 de vrai, après de se servir de son exemple personnel
30:31 d'argumenter alors qu'on parle d'un enfant qui était visiblement en maternelle,
30:35 c'est un peu compliqué à justifier. - Oui, c'est un problème de communication.
30:39 C'est un problème de communication, pas un problème politique. - Pardon de vous interrompre, mais je reviens à ce que disait
30:43 Samuel, c'est un problème de communication, combien il y a de conseillers com,
30:47 combien il y a de cabinets extérieurs qui sont payés, où va le pognon ?
30:51 - Ce qui est extraordinaire, c'est qu'elle a pas
30:55 anticipé, et ces cabinets de com, si tant est qu'elle en est, en tout cas
30:59 ces communicants, n'ont pas anticipé qu'on allait lui poser d'emblée la question
31:03 de ses enfants dans le privé. Après la réponse a été
31:07 catastrophique. Est-ce qu'elle a menti ? Je n'en sais rien. Est-ce que
31:11 quelque part sa mémoire, si c'est quand même une histoire ancienne, cette inscription, est-ce que
31:15 dans son esprit, il y avait des absences, elle a eu un problème de gestion d'enfants
31:19 à un moment donné, qui posait problème ? Je ne sais pas, mais bon, bénéfice
31:23 du doute, toujours, de mon point de vue. Mais communication
31:27 désastreuse, et maintenant nécessité de ramer, de ramer, de ramer... - Elle est à l'école ce matin,
31:31 c'est ridicule, c'est grotesque, cette séquence. - Il ne faut pas y aller.
31:35 - Elle-même dit "il faut tourner la page", c'est catastrophique. - Il ne faut pas y aller.
31:39 - Parce qu'elle va s'enfoncer complètement. - Il vaudrait mieux qu'elle change de communicant, visiblement.
31:43 Et on peut l'alerter sur le sujet suivant. - Vous portez votre candidature ? - Ah non, certainement pas.
31:47 Sur le sujet suivant, c'est qu'elle sera peut-être questionnée sur son...
31:51 sur ce qui se passait quand elle était à la Fédération de tennis. Là, il y aura des questions, parce qu'il y avait déjà des débats
31:55 lorsqu'elle était juste ministre des Sports, mais il y aura forcément des polémiques à venir.
31:59 Comment ? Pour ses communicants, j'en dis, voilà, elle est ministre d'Education nationale,
32:03 on va s'intéresser à ce qu'elle dit là-dessus, et vu qu'elle est ministre des Sports, on va s'intéresser à ce qu'elle a fait dans les sports.
32:07 - Oui, mais c'est le B.A.B., non ? Vous êtes ministre de l'Education, et puis on cherche, quand on nomme un ministre,
32:11 tous les points qui... - Ça avait été le cas pour Papendiaï, d'ailleurs. - Oui, aussi, qui avait ses enfants
32:15 à l'école alsacienne. - Et qui avait réagi plus intelligemment. Après, quand même,
32:19 c'est quelque chose qui peut vous dissuader de faire de la politique, parce que très très franchement,
32:23 être dans un tel degré de pointillisme sur absolument tout ce qui concerne
32:27 votre vie, être dans une posture systématiquement un peu
32:31 inquisitoriale, en fait, en fait, en vrai... - Tout à fait, tout à fait. - C'est parti de l'État-Pape.
32:35 - Voilà, donc Amélie Oudéa Castérin, c'est une femme
32:39 brillante, je pense que ça peut être une bonne ministre, et être
32:43 démolie comme elle l'est actuellement sur ce point, moi,
32:47 ça me scandalise un peu, je ne suis pas spécialement une
32:51 disciple de ce gouvernement, mais voilà. - On se retrouve dans un petit instant,
32:55 11h26 sur Sud Radio, moins de 700 000 bébés
32:59 sont nés en France en 2023, c'est une première depuis la Seconde Guerre mondiale,
33:03 baisse de la natalité en France, à tout de suite.
33:07 Sud Radio, le 10h30, mettez-vous d'accord,
33:11 Valérie Expert. - Ça s'est passé sur Sud Radio. - Vous les croisez
33:15 tous les jours, enfin, ils ont pignon sur rue, ces dealers ? - Ah oui, oui, et des marginaux sont venus me voir en me disant
33:19 qu'il fallait maintenant arrêter de donner à manger au condé, sinon tu risques d'avoir des problèmes
33:23 toi et ta famille, ainsi que ton restaurant, risque de brûler. - Et vous, vous avez peur ou pas ? - Maintenant, oui.
33:27 - Qu'est-ce que vous allez faire ? - Si ça continue, je partirai, comme quelqu'un m'a déjà dit,
33:31 tu veux les laisser gagner, qu'est-ce que je vais faire, je suis tout seul.
33:35 - Et nous sommes ensemble avec Benjamin Cochy, Brice Nkonda, Geneviève Göttinger et Samuel Lafon.
33:47 Je voulais qu'on évoque ce chiffre que je vous donnais
33:51 juste avant la publicité, la baisse de la natalité
33:55 en France, c'est la première fois que le chiffre est aussi bas,
33:59 moins de 700 000 naissances,
34:03 621 000 bébés sont nés sur le territoire,
34:07 45 000 de moins que l'année précédente, c'est un chiffre
34:11 inquiétant, alarmant, pourquoi cette baisse de la natalité ? Je ne sais pas qui veut
34:15 prendre la parole, Brice Nkonda, qu'on traite le sujet,
34:19 on a aujourd'hui visiblement...
34:23 Alors est-ce que c'est une incitation ? Moi ça m'a toujours paru curieux de se dire qu'il fallait être incité pour avoir des enfants.
34:27 - En fait, moi j'ai une anecdote,
34:31 je pense que les gens de mon âge, j'ai une quarantaine d'années,
34:35 j'ai maintenant dans mon cercle d'amis des gens qui disent "c'est un choix assumé, on ne veut pas d'enfant".
34:39 - Oui, qui n'existaient pas avant. - Et en fait ça n'existait pas avant. J'ai des gens de mon âge
34:43 qui parlent de retraite, ils me disent "j'ai pas d'enfant".
34:47 - C'est vrai ? - Oui, en fait à 40 ans on parle de retraite alors que normalement
34:51 quand on est dans une activité on doit aller de l'avant, on dit qu'on ne veut pas d'enfant,
34:55 donc il y a quelque part un manque d'horizon collectif, un manque de confiance
34:59 en l'avenir. - Un pessimisme. - Un pessimisme qui est lié
35:03 à un manque de projet collectif positif. Aujourd'hui quand on regarde
35:07 les jeunes générations, il y a une injonction écologique, parce que très souvent
35:11 c'est punitif, mais il n'y a pas de projet collectif. Donc ce travail intellectuel
35:15 de renouveler la pensée politique n'est pas fait. On a la droite et la gauche
35:19 classique qui sont en panne, on est maintenant enclin à aller vers un extrême
35:23 ou vers l'autre, mais il n'y a pas ce travail intellectuel qui est fait et ça impacte les gens.
35:27 Ça c'est le premier point. Le deuxième point c'est le flux d'informations négatives que tout le monde reçoit
35:31 tous les jours. Quand on regarde, quand on allume la télé, quand on écoute
35:35 la radio, etc., je veux dire au bout d'un moment il y a de quoi être un peu impacté
35:39 négativement, être un peu pessimiste. Et puis après il y a effectivement le sujet
35:43 de la politique nataliste qu'on veut conduire ou pas, comment on incite à faire des enfants.
35:47 Aujourd'hui c'est pas trop mal, il y a quand même des allocations, il y a des choses qui sont en place
35:51 mais visiblement ça ne suffit pas. On passe à 1,6 enfant
35:55 par femme, je crois en moyenne. - 1,8 apparemment.
35:59 - Moi j'ai lu 1,6. - L'indicateur est passé de 2,03
36:03 enfants par femme en 2010 à 1,8 enfants par femme
36:07 en 2022. Et peut-être que l'année dernière c'était encore un peu moins.
36:11 - Donc on ne renouvelle plus les générations. Donc effectivement la démographie dit
36:15 beaucoup d'un pays et que quand un pays se projette dans l'avenir, il y a une démographie en général
36:19 qui est assez vigoureuse. - Et un sujet pour vous, visiblement
36:23 à reconquêtre puisqu'on apprend que l'accélération des flux migratoires et la natalité
36:27 des populations immigrées fait que
36:31 ce sont des populations qui ont plus d'enfants que les français
36:35 je ne veux pas dire de souche mais que les français sont plus...
36:39 - D'abord sur la politique nataliste et ensuite sur cette part de l'immigration.
36:43 Effectivement ce qu'on voit, ce qu'on entend
36:47 quand on écoute les démographes, donc spécialistes du sujet, sur le long terme
36:51 c'est qu'il y a plusieurs éléments qui entrent en compte
36:55 il n'y a pas un seul élément. Il y a effectivement le pessimisme, l'anxiété, le manque de
36:59 projections dans l'avenir. Si on n'arrive pas à se projeter soi-même et qu'on n'a pas forcément envie de faire des enfants
37:03 parce que dans quel monde on va les mettre au monde, c'est le cas de le dire
37:07 qu'est-ce qui va arriver pour eux ? Il peut y avoir de l'anxiété sur l'écologie, pour l'instant il n'y a pas de chiffre
37:11 malgré les injonctions écolo-sectaires
37:15 sur l'écologie, il n'y a pas de chiffre de conséquences réelles, on ne sait pas, ça touche beaucoup de monde
37:19 il y a évidemment l'insécurité, mais il y a un sujet majeur
37:23 pour beaucoup de français, c'est les moyens d'entretenir
37:27 des enfants. Et donc ça c'est un élément qui est souvent mis en avant et qui est lié
37:31 on le voit très clairement dans les courbes. Les socialistes notamment, depuis François Mitterrand
37:35 ont largement diminué la politique familiale
37:39 la politique familiale c'est trois éléments principaux, ce sont les allocations familiales
37:43 on se souvient de François Hollande qui a
37:47 mis les allocations familiales sous condition de ressources
37:51 c'est-à-dire que ce ne sont plus des aides familiales, ce n'est plus une politique familiale
37:55 ce sont des aides sociales. Ça a changé énormément pour beaucoup de familles, des familles qui sont retrouvées
37:59 prises à la gorge, et surtout pour les familles qui aujourd'hui
38:03 voudraient faire plus d'enfants, elles se disent "ça va être compliqué parce qu'en fait je vais être à la limite
38:07 et pas toucher des allocations familiales". Donc le premier point c'est l'allocation familiale.
38:11 Le deuxième point c'est le quotient familial. Le quotient familial c'est une baisse d'impôts
38:15 que si vous avez des enfants, par demi-part fiscale.
38:19 Le quotient familial a été très largement renié, il est aujourd'hui
38:23 à 1678 euros par an. Ce qu'il fait par demi-part.
38:27 Donc par enfant et après on a le deuxième enfant c'est encore une demi-part
38:31 et ensuite c'est une part complète. Je ne vais pas entendre le détail fiscal, mais ça fait une grande différence
38:35 si on veut avoir 2, 3, 4 enfants par exemple. Et donc quand vous passez
38:39 de 1 à 2 ou 3, ce n'est pas du tout la même chose en termes de démographie.
38:43 Le troisième point, donc allocation familiale, quotient familial,
38:47 ce sont les aides, notamment le congé parental.
38:51 Quelle est la situation politique ? Alors on parle en France,
38:55 on peut s'inspirer de ce qui se passe dans d'autres pays, mais quelle est la politique pour les
38:59 parents, les deux, la femme et le mari ? Ça évolue en ce moment
39:03 effectivement, mais le problème c'est qu'on est encore bloqué sur les deux premiers sujets, sur les allocations familiales
39:07 et sur le quotient familial qui sont trop élevés. Sur l'immigration pour terminer,
39:11 effectivement, je vais vous citer un spécialiste du sujet, Nicolas Pouvron-Monti
39:15 de l'Observatoire de l'immigration, qui dans le Figaro a sorti une tribune,
39:19 il dit "Depuis l'an 2000, le nombre annuel d'enfants nés sur le territoire
39:23 et issus de deux parents nés en France a diminué de 22%.
39:27 Dans le même temps, les naissances issues d'au moins un parent né hors
39:31 Union Européenne ont augmenté de 40% et celles issues
39:35 de deux parents nés hors Union Européenne ont augmenté de 72%. Ce qui montre
39:39 qu'effectivement les chiffres en France pendant longtemps ont été soutenus
39:43 par l'immigration, donc en fait c'était des chiffres qui étaient liés à l'immigration, mais qu'il y avait
39:47 un problème initial dans la politique familiale et aujourd'hui on voit
39:51 que de toute manière le chiffre baisse et qu'il faut mettre en place
39:55 une politique nataliste. - C'est une forme d'intégration de l'immigration alors ?
39:59 - Comment ça ? - C'est-à-dire que le chiffre baisse malgré l'immigration, c'est ça que vous dites ?
40:03 Les chiffres de natalité baissent même dans l'immigration ?
40:07 - Oui, il y a quelques années les Algériens, et les femmes Algériennes
40:11 précisément, et les femmes Tunisiennes qui étaient en France faisaient en moyenne plus d'enfants,
40:15 elles étaient 3,5 en moyenne que lorsqu'elles étaient en Algérie
40:19 ou en Tunisie, maintenant ça a tendance à baisser. Mais chez les personnes dont
40:23 une est née au moins à l'étranger, il y a toujours plus
40:27 d'enfants que chez les Français dont les deux parents sont en France. - Jean-Yves, cette baisse de la natalité ?
40:31 - Oui, pour moi ça traduit avant tout un pessimisme.
40:35 Effectivement on peut aider, mais c'est certain que les élocations familiales,
40:39 le gossian familial, ça peut être un élément d'accélération de la natalité.
40:43 Mais quand on est pessimiste devant l'avenir, quand on pense que de toute façon on s'en sortira pas,
40:47 quand on pense que la vie sera plus dure pour ces enfants, quand on pense qu'éventuellement
40:51 la planète a une fin et que peut-être serait-il condamné
40:55 à vivre cette fin, ça ne donne pas envie de faire des enfants.
40:59 Donc c'est la fin des familles nombreuses, on va vers l'enfant unique en France,
41:03 quelque chose d'assez hallucinant. Après,
41:07 sur l'immigration, ça montre qu'effectivement les brassages
41:11 de populations c'est quelque chose, à mes yeux, d'assez naturel
41:15 et que la France évolue, se modifie
41:19 et pour moi c'est la marque d'une certaine intégration de plus en plus
41:23 de mariages mixtes, de couples mixtes, d'enfants métis,
41:27 et voilà, personnellement ça ne me choque pas du tout. - Oui, alors peut-être Benjamin ?
41:31 - Je vais effectivement, le contexte anxiogène est pour moi déterminant,
41:35 je ne vais pas revenir sur tout ce qui a été dit, juste un élément supplémentaire,
41:39 c'est l'absence de quête de sens et nous sommes aujourd'hui
41:43 dans une société du divertissement, où les gens finalement sont de plus en plus
41:47 égoïstes, individualistes, se satisfont
41:51 de leur propre existence et se projetent
41:55 comme parents et on va dire comme acteurs de l'humanité,
41:59 c'est-à-dire que notre rôle sur Terre est d'être le plus
42:03 heureux possible évidemment, mais aussi de transmettre la vie
42:07 et cette absence de quête de sens, je crois aujourd'hui qu'elle est assez symptomatique de notre société,
42:11 donc ce n'est pas l'élément déterminant évidemment, mais je crois aussi que c'est un élément à prendre en considération,
42:15 c'est le fait qu'à force de se regarder, le nombril ne m'envoie pas à la génération qui arrive.
42:19 - C'est vrai, la société du moingeux sur les réseaux sociaux, la société d'Instagram,
42:23 c'est vrai. - Il y a une vraie réflexion politique à avoir là-dessus,
42:27 on parle vraiment, et par rapport à ce que vous dites en fait... - C'est un projet de civilisation,
42:31 c'est ce que l'on appelle véritablement un projet de civilisation. Est-ce que le politique est là pour apporter
42:35 du sens à ce titre-là, je ne suis pas sûr, mais en tout cas il est là pour mettre
42:39 en place l'armature juridique et légale pour que les gens
42:43 puissent se projeter aussi, c'est-à-dire
42:47 maîtriser les réseaux sociaux dans le sens où est-ce que c'est bon de lobotomiser les enfants
42:51 de moins de 13 ans avec des réseaux sociaux, ça part de là, parce que je veux dire
42:55 par là, c'est cette culture, cette société du divertissement
42:59 où le stroke positif d'un petit like sur les réseaux sociaux
43:03 suffit parfois largement aux gens, et que ce soit des enfants comme des adultes.
43:07 - Là vous allez un peu loin. - C'est comme en Chine, on interdit TikTok
43:11 aux moins de 2 ans. - Non, vous allez un peu loin sur le... - Oui, j'ai un enfant
43:15 qui est en 6ème au collège, il y a la vraie vie aussi, monsieur. - Oui, c'est vrai.
43:19 - Non, mais c'est sûr, après, est-ce que ça a un impact sur... - La société du divertissement
43:23 commence dès le plus jeune âge. - Je suis tout à fait d'accord, il faut préserver... En fait, je suis d'accord avec vous là-dessus.
43:27 - Les enfants d'aujourd'hui seront les parents de demain, normalement. - Oui, tout à fait.
43:31 - Il y a cette phrase très dure du démographe Gérard-François Dumont
43:35 qui dit "Bientôt, il y aura plus de cercueils que de berceaux".
43:39 - Tout le monde. - C'est bien de le prononcer. - Je voulais...
43:43 - On a un sol de 13 000. - Il y a un point quand même, c'est que quand on
43:47 prend les propos de l'extrême droite, en fait, quand on dit "il faut favoriser une politique nataliste",
43:51 en général, c'est des familles blanches.
43:55 Donc en fait, déjà, ça déroge au principe d'universalité, c'est-à-dire qu'il y a plein de familles
43:59 qui sont françaises mais d'origine immigrée et qui ont le nombre
44:03 d'enfants un peu plus élevé que des familles blanches. Parce que
44:07 Éric Zemmour, c'est ce qu'il préconise en visant les campagnes, en visant etc.
44:11 C'est ce qu'il dit très clairement. Mais le sujet, c'est qu'effectivement, il faut favoriser
44:15 la natalité pour tout le monde, mais se rentraîner dedans des familles d'origine immigrée mais françaises.
44:19 Il y aura ça dedans. Et donc, ce que je veux dire, c'est que
44:23 le sujet derrière n'est pas simplement la politique nataliste, et aussi, on revient
44:27 sur le débat qu'on a eu les jours précédents sur le sujet de l'intégration
44:31 de l'immigration. - Oui, c'est très bon. - Ce n'est pas exactement ce que dit Éric Zemmour.
44:35 Ce qui est certain,
44:39 c'est qu'on a aujourd'hui des Français qui sont au-delà des seuils pour toucher
44:43 des allocations familiales ou pour bénéficier réellement du conseil familial, et donc, qui pourraient avoir
44:47 plus d'enfants et qui n'en font pas. Sur l'immigration, c'est un vrai sujet.
44:51 La très grande majorité des Français est opposée à l'immigration massive, considère
44:55 toutes et voit toutes les conséquences négatives
44:59 de l'immigration massive sur nos sociétés. En fait, on a quelques pays européens qui ont vécu
45:03 sur un mythe, qui se sont dit "on ne compte qu'en chiffres".
45:07 Donc, en fait, les populations dans le monde sont toutes transférables.
45:11 Si on met 10 millions de Français au Japon,
45:15 eh bien, ça ne posera pas de problème. - Non, il n'y a personne qui dit ça.
45:19 - C'est la conséquence
45:23 de l'utopie immigrationniste.
45:27 C'est de se dire qu'on va faire venir des populations étrangères, et naturellement,
45:31 il n'y aura... - Non, mais on ne fait pas venir. - Et bien, si.
45:35 500 000 par an, ça commence à faire sans compter l'immigration illégale.
45:39 La réalité, c'est que cette immigration, on a vu les limites de cette immigration,
45:43 c'est que, concrètement, il n'y a pas forcément d'intégration.
45:47 On a plutôt deux peuples sur notre sol. Et donc, en France, on voulait maintenir
45:51 un certain seuil de population. D'autres pays ont fait d'autres choix. Le Japon est
45:55 aujourd'hui à 120 millions d'habitants. Il a été dit tout à l'heure que le Japon serait
45:59 à 86 millions en 2075. Le Japon a déjà fait un choix. Ils veulent faire
46:03 être entre 90 et 100 millions, et avoir... C'est un choix
46:07 que souvent ils refusent en Europe. Et avoir plus de robots, notamment pour
46:11 s'occuper des personnes âgées. Mais ils se sont dit "nous, on préfère rester sans l'immigration massive".
46:15 Non, mais ce n'est pas un choix inéluctable, l'immigration massive.
46:19 - Non, mais, il y a deux sujets. Il y a plusieurs sujets. Mais on va marquer une pause.
46:23 Je vous donne la parole. Geneviève, c'est l'heure de la pub. 11h43 sur Sud Radio.
46:27 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord.
46:31 Valérie Exper. - Lidl, rééligieurée.
46:35 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord.
46:39 Valérie Exper. - Et nous parlons de la baisse de la natalité en France.
46:43 Baisse inquiétante. Moins de 700 000 naissances cette année.
46:47 Geneviève, vous vouliez répondre ? - Ah, mais je voulais répondre à Samuel.
46:51 - Samuel Lafond, qui parlait d'immigration.
46:55 - Non, mais qui parlait surtout de politique de transfert de population pour limiter
46:59 le risque de baisse démographique. Je pense qu'enfin, personne...
47:03 - Ah, c'est pas ce que j'ai dit ? - Vous sentiez dire ça ? - C'était un peu ça, quand même.
47:07 - Ah, je me suis mal fait comprendre. - On l'a tous compris, comme ça. - Je me suis mal fait comprendre, alors.
47:11 Ce que je dis, c'est qu'il y a une politique d'immigration massive qui pense que, naturellement,
47:15 on peut faire venir des millions de personnes dans un pays et qu'elles vont nécessairement
47:19 s'intégrer, s'assimiler et que tout va bien se passer. - Oui, mais quel rapport
47:23 avec la démographie ? - Eh bien, parce que... Avec la démographie ? Parce qu'on sait qu'on reste
47:27 un certain nombre de millions à habiter en France, notamment parce qu'il y a des personnes qui arrivent chaque année.
47:31 - Oui. - Personne n'est aujourd'hui favorable dans ce pays à une
47:35 immigration massive. - Effectivement, je vous fais pas le bien. - Voilà. Non, mais personne.
47:39 Aucun parti politique n'est favorable à une immigration massive. - Ouais, les filles...
47:43 - Non, non, mais revenons sur les causes de cette baisse de la démographie
47:47 et ensuite, juste pour conclure là-dessus, je pense que
47:51 le choix de partir de son pays n'est jamais un choix heureux. - Non, c'est vrai.
47:55 - Et que ça passe aussi, et je réagis à ce que vous avez
47:59 dit tout à l'heure pour l'aide au développement, ça passe aussi
48:03 pour le développement des pays d'origine. Et s'il n'y a pas de développement des pays d'origine, forcément...
48:07 - Non, non, mais les gens chercheront un monde meilleur pour leurs enfants. - Mais ce qui interroge, c'est tout de même
48:11 cette baisse de la démographie. Vous avez une bonne explication, qui est le pessimisme.
48:15 Mais quand même, c'est assez frappant. Depuis la Seconde Guerre
48:19 mondiale, on n'a jamais fait aussi peu de bébés. - Ouais, mais là-dessus,
48:23 c'est clair que la raison numéro une, c'est le pessimisme. On le voit même
48:27 pour les jeunes générations. C'est ça qui est frappant. - Oui, c'est ça. C'est ce que vous disiez.
48:31 - On voit un changement dans le travail, dans l'appréhension du travail, où on n'a pas envie
48:35 de bosser, on n'a plus envie de faire des boulots dans les restaurants...
48:39 - Attendez, aujourd'hui, il faut être très clair, on se contente de gérer le déclin.
48:43 Il y a un essor technologique avec tout un tas de moyens de communication,
48:47 il y a un individualisme crasse qui s'est mis en place, il y a
48:51 la mise en spectacle de l'ego, du moi partout, et donc au final,
48:55 on a perdu toute idéologie collective, toute dimension collective. Donc ça,
48:59 effectivement, ça fait peur. Parce qu'aujourd'hui, à part l'écologie, il faut rétablir la planète,
49:03 etc. Vous mettez à la place d'un jeune français,
49:07 il se dit "dans quel monde je vais vivre ?" Donc il a plein d'infos, etc.
49:11 C'est super, il a plein de facilités qu'on n'avait pas à l'époque, mais quelque part,
49:15 c'est normal que le pessimisme soit bien là. Par contre, dans le sujet
49:19 de la natalité, qui est portée par les populations d'origine
49:23 immigrée, souvent françaises, parce qu'il y a le sous-sujet, c'est celui-là.
49:27 Le sous-sujet, c'est que le problème qu'évoquait monsieur
49:31 tout à l'heure sur les deux populations en France, c'est pas tout à fait vrai, mais le sujet,
49:35 c'est que pendant trop longtemps, on a eu une philosophie de l'accueil, mais pas la philosophie de l'intégration.
49:39 Quand on accueille des populations, il faut qu'elles parlent le français, il faut qu'elles puissent trouver du travail
49:43 pour être dans une dynamique positive d'émancipation. Et cette philosophie
49:47 de l'accueil pour finir dans des camps, dans des tentes, etc., ça, ça ne marche plus.
49:51 Donc là, effectivement, il y a un sujet où on n'a pas suffisamment intégré.
49:55 Il y a eu tout un débat sur la loi immigration.
49:59 - Est-ce qu'on doit intégrer ou s'intégrer ? - Les deux, ça marche dans les deux sens.
50:03 - Il y a les deux, c'est qu'il y a aussi des populations qui ne veulent pas s'intégrer.
50:07 Vous avez des populations françaises... - Oui, mais est-ce que c'est une cause ? Est-ce que c'est une conséquence ?
50:11 - Je ne sais pas, mais vous avez aussi des populations françaises qui, aujourd'hui, font
50:15 ces sessions. Peut-être que le mot est un peu fort, mais qui n'ont pas envie de vivre...
50:19 - Oui, mais ça, c'est le résultat de 30-40 ans où, à un moment donné, on a parqué des populations dans des quartiers, etc.
50:23 On a laissé les situations se dégénérer, mais je veux dire, il y a eu des politiques de peuplement
50:27 de ces quartiers. C'était volontaire qu'on soit bien d'accord. Il y a des élus, à un moment donné, qui ont accepté ça.
50:31 - Oui, oui. - Ok. - Il y a eu un choix
50:35 d'installer des populations dans certains endroits, mais effectivement, et les Français
50:39 en sont très largement conscients, est-ce qu'on veut, est-ce que ces personnes-là
50:43 veulent s'intégrer ? C'est pas seulement la société qui doit dire
50:47 "on va vous intégrer", ça n'a pas beaucoup de temps. - Oui, il y en a beaucoup qui veulent s'intégrer.
50:51 C'est de l'argent qui a été dépensé. Moi, je pense à la politique de la ville, il y a des milliards et des milliards
50:55 qui ont été dépensés, qui n'ont pas été dépensés sur les hôpitaux, qui n'ont pas été dépensés pour la justice.
50:59 On a des magistrats qui sont très mal payés, avec une justice qui a un budget
51:03 largement, même si il a été un peu augmenté, qui a été largement plus faible que nos équivalents européens.
51:07 Et en fait, cet argent, il n'y a pas d'argent magique. Quand on gaspille de l'argent à cause d'une utopie,
51:11 on dit "on va mettre des milliards", et en fait, nécessairement, des gens qu'on fait venir vont
51:15 vivre à la française, vont vouloir vivre à la française et vouloir s'intégrer, et bien
51:19 il faut qu'on regarde les choses en face. Si ça ne marche pas, on arrête.
51:23 Juste pour terminer, on est les seuls pays au monde à continuer ce délire.
51:27 Oui, j'ai envie de dire qu'effectivement, il faut absolument qu'on arrive
51:31 à remaitriser nos flux migratoires, et plus la population
51:35 française existante, d'origine étrangère ou pas, je tiens à préciser,
51:39 sera compensée de toute façon par une immigration massive,
51:43 il n'y aura aucun décideur politique ni économique qui s'interrogeront sur le fait
51:47 de la baisse de natalité. Donc il faut être clair, ça ne viendra que d'une décision
51:51 politique pour le coup, il va falloir une politique de natalité
51:55 tout simplement, moi je ne vois pas autrement, il va falloir
51:59 effectivement ressortir le chéquier, sans aucun doute, et faire une politique nataliste,
52:03 parce que, encore une fois, c'est un assureur qui vous parle,
52:07 les actifs d'aujourd'hui sont les retraités de demain, les actifs
52:11 d'aujourd'hui payent les retraites de demain. Si nous avons un problème démographique,
52:15 on peut effectivement s'inquiéter d'un remplacement civilisationnel,
52:19 c'est un fait, mais on peut aussi s'inquiéter pour nos comptes publics, il faut qu'on ait
52:23 une prise de conscience là-dessus. Donc c'est pour ça que la réponse doit être aussi politique,
52:27 et venir du sommet de l'État, parce que moins nous avons d'enfants,
52:31 moins nos comptes publics et notre solidarité nationale pourra fonctionner,
52:35 c'est une réalité aussi. - Oui, Geneviève, vous voulez peut-être réagir ? - Ah non, non,
52:39 alors là je suis complètement d'accord, effectivement, les enfants d'aujourd'hui
52:43 et les retraites des retraités, enfin pas les enfants, mais bref, on se comprend.
52:47 - Juste un point, puisqu'on parlait d'individualisme, c'est une critique
52:51 qui revient de plus en plus sur nos sociétés, dans nos sociétés, on considère
52:55 qu'effectivement la personne se voit comme presque unique et ne pense pas à la suite
52:59 et à faire des enfants. Je vous conseille juste un livre du philosophe nord-américain
53:03 Charles Taylor, c'est un peu épais, mais c'est très intéressant, un philosophe communautarien,
53:07 "Les sources du moi, la formation de l'identité moderne", et en fait on voit l'évolution
53:11 de la conscience de soi par rapport au monde et de l'individu
53:15 dans la société, l'apparition de l'individu dans les sociétés européennes,
53:19 c'est extrêmement intéressant, ça part de très loin dans l'histoire et jusqu'à nos jours.
53:23 - Je vois des témoignages d'auditeurs et d'auditrices en particulier,
53:27 Marie qui me dit qu'on lui propose 6 euros de l'heure pour faire femme de ménage,
53:31 c'est pas possible, c'est de l'exploitation effectivement
53:35 totale. Il nous dit 6 euros de l'heure,
53:39 et une autre auditrice me dit "moi je me suis mise à remplacer pour du ménage,
53:43 c'est la première fois de ma vie car j'ai des fins de mois très difficiles, je suis payée par une
53:47 entreprise de ménage, le SMIC". - Mais Valérie, on n'a pas réglé le sujet gilet jaune,
53:51 la paupérisation de la classe moyenne est encore pire. - Absolument. - On n'a pas du tout réglé,
53:55 c'est-à-dire que les problèmes qui ont occasionné
53:59 ce qu'on a connu, qui a quand même secoué le pays de manière massive,
54:03 ça a été un peu estompé par Emmanuel Macron
54:07 et son talent, avec des grandes conférences, des grands euros de l'ENA
54:11 multipliés dans tout le territoire. - Oui, on a pas eu les résultats. - Mais quelque part, quand on regarde
54:15 le prix de l'essence, le coût de la vie en général,
54:19 l'électricité, etc., tout est pire. Alors, conjoncturellement, il y a eu le Covid,
54:23 il y a eu tout un tas de choses, ok, mais aujourd'hui la situation des classes moyennes est bien pire qu'au moment
54:27 des gilets jaunes. Donc rien n'a été réglé. - Non. - Mais ça a empiré !
54:31 Je vous parlais tout à l'heure de la Corée. - Mais pourquoi les gens ne redescendent pas dans la rue ?
54:35 - On parlait des agriculteurs. Vous avez vu ce qui se passe en Allemagne ?
54:39 Est-ce que ça peut croire ? - Je pense que c'est ce qui a été dit, très important, ils sont
54:43 assommés. Beaucoup aussi n'ont vraiment plus du tout de moyens, donc ils disent qu'ils peuvent plus
54:47 se permettre de dépenser, de louper le travail, de
54:51 dépenser, parce que quand il y a eu des manifestations de gilets jaunes aussi à Paris, quand les gens commencent à aller
54:55 à Paris, il faut prendre le train, il faut payer le carburant. En fait, on est
54:59 à un stade où des personnes qui voudraient se mobiliser n'ont même plus les moyens de se
55:03 mobiliser. Et également, il y a des personnes qui ne croient plus et qui se disent "on a fait un mouvement incroyable au niveau national
55:07 et en fait on s'est moqué nous". Et donc moi ce que je remarque quand je
55:11 bouge un peu en France, notamment j'étais dans les Ardennes, c'est qu'on a les mêmes critiques,
55:15 on a les mêmes remarques des Français qui disent "on n'en peut plus, on ne sait pas comment faire" mais
55:19 ils sont désespérés, vraiment désespérés et ce sont
55:23 les mêmes sujets qui reviennent systématiquement, ils attendent du politique, on fait une action.
55:27 - Et beaucoup me répondent "la répression également, on n'a pas envie de se faire taper dessus,
55:31 il y a eu beaucoup de répression pour les gilets jaunes". C'est ce qu'on me répond.
55:35 Marie me dit aussi "pour faire des bébés, il faut des maternités, du personnel médical,
55:39 des crèches, des écoles et tout ça disparaît, c'est-à-dire que rien n'est fait
55:43 effectivement pour... - Avec une pression professionnelle
55:47 qui est aussi très forte et qui est forte sur les hommes et
55:51 sur les femmes. - Benjamin, vous vouliez réagir sur les gilets jaunes ?
55:55 - Oui, parce que j'entends tout le monde parler des gilets jaunes, ça me fait plaisir de me dire que j'ai bien fait de sortir dans la rue
55:59 avec des centaines de milliers de personnes il y a 5 ans, ça a bientôt 5 ans et demi.
56:03 Ce que j'ai envie de vous dire, pourquoi les gens ne sortent plus ? Parce qu'il y a eu
56:07 une opération de street, comment dirais-je, de... - De fratrises ?
56:11 - C'était les gilets jaunes à la base. A la base, les gilets jaunes
56:15 effectivement, c'était un ras-le-bol fiscal, c'était mince, une taxe carbone supplémentaire sur le carburant.
56:19 C'était un ras-le-bol fiscal. C'était finalement une France qui était
56:23 asphyxiée par les impôts. Et puis, le 10 décembre
56:27 2018, le président de la République a grosso modo lâché 10 milliards d'euros.
56:31 Entre les baisses d'impôts, la suppression de la taxe carbone sur le carburant, il y a
56:35 10 milliards d'euros qui ont été obtenus jusqu'au 10 décembre 2018.
56:39 Et les gilets jaunes, entre le 10 décembre 2018 et 2020, sont sortis
56:43 tous les samedis sans obtenir quoi que ce soit de plus. - Oui, c'est ce qu'on disait.
56:47 - Donc ça a décrédibilisé également la nature du mouvement. C'est une réalité chiffrée.
56:51 Donc je crois que le fait que le mouvement des gilets jaunes ait été repris par
56:55 l'extrême-gauche au tournant de mars 2019
56:59 et a transformé ce mouvement en anti-Macron plutôt qu'en
57:03 anti-fiscalité et en anti-ras-le-bol fiscal
57:07 a muté le mouvement. Et donc forcément, des gens de droit, de centre-droit, ne sortent plus
57:11 dans la rue pour ça. - Merci à tous les quatre des nouvelles de la ministre de l'Éducation
57:15 qui a été huée à son arrivée à l'école publique de son fils.
57:19 Est-ce qu'elle va pouvoir tenir ? Est-ce qu'elle doit démissionner ?
57:23 - Je n'aurais pas dû y aller, c'est une erreur de communication majeure. - Bien sûr, complètement.
57:27 - Elle ne fait que des erreurs de communication. - Est-ce qu'elle va tenir ? Est-ce qu'elle va démissionner ?
57:31 - Je pense qu'elle peut rester, mais il ne faut pas qu'elle dise ce que je disais tout à l'heure.
57:35 C'est qu'il y a un problème au niveau de l'école en général et qu'il y a des personnes qui peuvent aller au-delà de ces problèmes
57:39 mais qu'il y a malheureusement de nombreux Français qui ne peuvent pas. Donc il faut régler le problème pour l'ensemble des Français.
57:43 - Merci à vous. On se retrouve demain. Très bonne journée sur Sud Radio.
57:47 de Radio Parlons Vrai.

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