Vœux 2024 / Vers un remaniement ? / Affaire Depardieu / Dry January

  • il y a 7 mois
Mettez vous d'accord avec Régis de Castelnau, avocat (blog : « Vu du droit »), Auteur de « Une justice politique » (L'artilleur) et membre de la rédaction Front Populaire, Benjamin Caudy, chef d’entreprise et Michel Taube, fondateur du site d'information Opinion Internationale,fondateur « d 'Ensemble contre la peine de mort »

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2024-01-02##
Transcript
00:00:00 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
00:00:06 Bienvenue, si vous nous rejoignez pour les débats, nous sommes en direct avec vous en ce 2 janvier.
00:00:11 Très bonne année pour ceux qui nous rejoignent et nous allons évidemment commenter cette actualité ensemble,
00:00:17 essayer de nous mettre d'accord avec aujourd'hui Benjamin Cochy.
00:00:21 Bonjour Benjamin Cochy, bonne année, tous mes voeux, chef d'entreprise.
00:00:25 Bonjour à tous et bonne année à tous, à tous vos habitants.
00:00:28 Régis de Castelnau qui doit être en pleine forme, bonjour Régis.
00:00:33 Qu'est-ce que c'est que cette allusion à mes excès alimentaires ?
00:00:37 Pas du tout, je pensais à votre caractère toujours enflammé en début d'année.
00:00:46 Il y a beaucoup de sujets.
00:00:48 Noël avec les enfants et les petits-enfants, c'était très bien.
00:00:52 On est ravis pour vous, on vous souhaite aussi une bonne année, avocat, vultroi, c'est votre blog,
00:00:57 vous avez publié ce livre "Une justice politique" paru aux éditions L'Artilleur
00:01:01 et vous êtes membre de la rédaction de Front Populaire et puis Michel Taube est avec nous également.
00:01:06 Bonjour Michel.
00:01:07 Bonjour, Régis, meilleurs voeux, bonne année.
00:01:09 Très bonne année à vous également, fondateur du site d'information Opinion Internationale
00:01:12 et fondateur d'Ensemble contre la peine de mort.
00:01:15 Beaucoup de sujets évidemment, on pourra faire un petit peu le bilan des 15 jours écoulés de cette fin d'année
00:01:22 avec l'affaire Depardieu, avec l'année politique qui démarre avec un report du Conseil des ministres.
00:01:29 Le Dry January, participez-vous à ce mouvement qui consiste à ne pas boire d'alcool au mois de janvier,
00:01:37 on va en reparler avec vous, et bien d'autres sujets.
00:01:40 J'avais envie de commencer l'année en vous demandant quel était votre souhait à chacun,
00:01:44 si vous avez un souhait en particulier.
00:01:47 Michel Taube, on va commencer avec vous.
00:01:49 Alors d'abord je voudrais souhaiter des voeux de bonne santé à tous les auditeurs de Sud Radio
00:01:54 et à toute votre équipe Valérie, ça c'est le plus important.
00:01:58 Après, effectivement dans l'actualité, quand vous m'avez proposé de faire un voeu,
00:02:03 tout de suite l'idée m'est venue évidemment de souhaiter la libération des otages détenus par le Hamas et le djihad islamique
00:02:10 dans la bande de Gaza.
00:02:12 Il reste 137 otages détenus, parmi eux il y a 4 Français.
00:02:17 Le président de la République en a parlé rapidement dès l'ouverture de ses voeux,
00:02:22 mais j'espère, je suis certain, que c'est une priorité absolue de la politique étrangère française d'obtenir leur libération.
00:02:31 Nous n'avons jamais eu autant d'otages français détenus à l'étranger,
00:02:36 et donc c'est vraiment le voeu que je forme pour 2024, c'est leur libération la plus rapide.
00:02:40 S'il faut même négocier une trêve durable en échange de la libération de tous les otages,
00:02:46 ce serait déjà un premier objectif de guerre précis mené par Israël,
00:02:52 qui serait atteint et qui serait, je pense, fort utile.
00:02:56 Donc vraiment, c'est le vœu que je voudrais formuler en ce début d'année.
00:02:59 Vous pensez vraiment que la France, pardon d'être déjà acide,
00:03:02 mais que la France, vous dites, fait le maximum, a un poids quelconque pour la libération des otages ?
00:03:08 Non, on peut effectivement en douter.
00:03:10 Parmi les 110 otages qui ont déjà été libérés lors de la première trêve qui a eu lieu au mois de novembre,
00:03:17 seulement 4 ou 8 d'entre nous, d'entre nos concitoyens français, avaient été libérés.
00:03:23 C'est quand même très peu par rapport au total des libérations.
00:03:26 Et en plus, les Français avaient été parmi les derniers otages libérés.
00:03:29 Donc oui, effectivement, la France n'est pas en position de force.
00:03:33 Elle est d'autant moins qu'elle a pris des options quand même clairement pro-palestinienne,
00:03:40 ou en tous les cas extrêmement critiques, et à mon avis, au-delà du raisonnable,
00:03:45 vis-à-vis d'Israël qui est dans une guerre de défense et de survie.
00:03:50 Et donc, effectivement, ça ne facilite pas, à mon avis, l'objectif que nous avons.
00:03:57 Mais il n'en demeure pas moins que ça doit être une priorité absolue.
00:04:00 Une réaction peut-être, Benjamin Cochy, et puis après, ce sera à vous.
00:04:07 Oui, rapidement, effectivement, on ne peut que se joindre au vœu de Michel.
00:04:12 Et chaque jour qui passe est une journée de supplice, évidemment,
00:04:16 pour les familles qui attendent la libération de ces otages,
00:04:18 et puis pour tous les compatriotes qui ont un minimum, qu'en dirais-je, d'ADN français,
00:04:24 et qui ont compris qu'il était de l'intérêt de la France de pouvoir sauver ces dernières victimes des geôles, des islamistes.
00:04:32 Je n'irai pas plus loin sur ce sujet-là, parce que je crois que la diplomatie apprécie le silence et les commentaires les moins courants.
00:04:42 Donc je préfère travailler à d'autres sujets et laisser la diplomatie faire son travail sur ce sujet-là.
00:04:49 D'accord, mais ça peut être un vœu qu'on peut entendre, Régis, j'imagine, là-dessus.
00:04:56 Moi, ça va rejoindre mon vœu tout à l'heure.
00:05:02 Je ne ferai pas le tri entre les nationaux français et les autres.
00:05:09 Tous ?
00:05:11 Voilà, tous, il faut trouver des solutions, parce que c'est une situation qui est insupportable.
00:05:20 Je suis d'accord avec Benjamin, la diplomatie, la discrétion, ce sont les armes de ce genre de tragédie.
00:05:31 J'espère que tout ça va pouvoir se régler rapidement.
00:05:35 Je me permets de ne pas du tout être d'accord, parce que pour avoir eu une certaine expérience lorsque je dirigeais l'organisation enceinte au cours de la peine de mort,
00:05:43 et m'être occupé, par exemple, des infirmières bulgares qui étaient condamnées à mort en Libye,
00:05:47 et dont la peine de mort n'était que un prétexte pour une véritable prise d'otages,
00:05:53 la médiatisation, et c'est peut-être ce que je voudrais rajouter en termes de vœux pour nos otages et pour tous les otages,
00:06:00 c'est que pour aider à leur libération, il faut que l'opinion publique, il faut que les médias, il faut que les politiques en parlent tous les jours, tous les jours, tous les jours.
00:06:08 Parce que rien n'est pire que le silence, non pas le silence de la diplomatie, elle évidemment, elle travaille dans la discrétion,
00:06:15 mais il faut en parler, il faut en parler, il faut en parler, parce que comme il y a d'autres enjeux, comme il y a d'autres objectifs,
00:06:21 comme il y a d'autres intérêts qui peuvent aller contre l'intérêt de la libération des otages,
00:06:26 il faut maintenir la pression et toujours rappeler, rappeler, rappeler que nous avons des otages.
00:06:31 Rien n'est pire que le silence radio, et que ça, ça peut aider, ça peut amener le Hamas et le djihad islamique,
00:06:38 parce qu'il n'y a pas que le Hamas a décidé de garder très très longtemps ses otages.
00:06:43 Donc il faut en parler, et voilà, je vous remercie d'avoir donné l'occasion.
00:06:47 Pas de malentendu Michel, pas de malentendu, bien évidemment il faut en parler, bien évidemment il faut en parler.
00:06:53 Ce que je voulais dire, ce n'était pas fausse terre, c'est qu'il y a effectivement tenir compte de cette dimension-là,
00:07:00 tenir compte de cette dimension-là et savoir qu'à certains moments aussi, la médiatisation peut être contre-productive, ça arrive.
00:07:09 Donc c'est une délicatesse qu'il faut pouvoir assumer.
00:07:13 Alors je n'ai plus l'exemple qui me revient concernant des opérations qui avaient mal tourné de ce point de vue,
00:07:20 parce que bon, on se fait histoire des otages, c'est 40-50 ans qu'au Proche-Orient on a ce genre de soucis, et en Afrique.
00:07:27 Donc voilà, c'est pour trouver le juste équilibre, mais qu'on en parle évidemment.
00:07:31 Moi je me rappelle à la télévision, quand à chaque fois que commençait un journal, on disait "ça fait tant de jours" etc.
00:07:38 - Les otages au Liban, il y avait les photos, il y avait les photos. - Oui, oui, oui.
00:07:42 - Alors vous, vous avez également votre coup de gueule, enfin votre vœu plutôt pour cette année, il est un peu utopiste, mais c'est un vœu.
00:07:51 Donc Régis, ça rejoint d'une certaine manière celui de Michel Taubes.
00:07:56 - Le nombre de vœux qui ne se sont pas réalisés dans mon histoire ?
00:08:01 Ah oui, non, c'est la situation des guerres.
00:08:07 Le monde est, aujourd'hui si vous voulez, j'ai voyé un dessin, mais qu'on actualise tous les ans, vous savez,
00:08:13 on voit une troupe de gens qui poussent une porte avec un manche à balais,
00:08:17 où il y a marqué "2024, tout le monde est terrorisé par ce qu'il y a derrière la porte".
00:08:22 C'est un peu mon cas, parce qu'il y a des conflits, alors il y a bien évidemment les deux principaux,
00:08:28 il y a effectivement tout un tas d'endroits qui sont déstabilisés,
00:08:32 et je viens de réaliser que cette année, 2024, il y allait avoir des élections sur la planète entière,
00:08:41 et il va y avoir 3 milliards de citoyens appelés aux urnes.
00:08:44 Et puis dans des pays importants, je pense à l'Inde par exemple.
00:08:47 Non, je ne pense pas que nos élections européennes,
00:08:53 qui vont avoir un taux d'abstention de 80%, ont beaucoup d'importance.
00:08:58 Mais non, c'est une situation, et cette question des conflits,
00:09:03 tous les matins, vous vous levez, vous allez aux nouvelles,
00:09:07 et à chaque fois, c'est partout, c'est terrible.
00:09:10 Avec naturellement les tragédies pour les gens, parce que ce sont des guerres de hausse intensité.
00:09:15 Et puis il y a des guerres dont on parle assez peu, on a vu les massacres en Afrique.
00:09:21 On va marquer une pause, on se retrouve dans un instant après le journal,
00:09:25 on va continuer à parler de ces guerres, et de votre vœu Régis, que ces guerres cessent.
00:09:31 Mais hélas, j'ai peur que ce soit un vœu qui ne se réalise pas dans un avenir proche.
00:09:37 A tout de suite.
00:09:38 C'est Céline Alonso, je vous souhaite une très bonne année 2024 avec Sud Radio.
00:09:43 Bonne année avec Sud Radio.
00:09:45 Sud Radio, parlons vrai.
00:09:47 Sud Radio et sur Youtube, suivez-nous pour voir ou revoir vos émissions en vidéo.
00:09:53 Sur notre chaîne Youtube, Sud Radio, parlons vrai.
00:09:56 Et tout de suite, les pronostics hippiques de Jean-Paul Delperrier.
00:10:00 Bonjour cher Jean-Paul, très bonne année à vous, et vous êtes à Pau aujourd'hui.
00:10:04 Et oui ma chère Valérie, nous sommes sur l'hippodrome du Pont-Longue,
00:10:09 et je vous présente également tous mes meilleurs vœux.
00:10:11 Le prix Pierre d'Extrême-Raye va nous être présenté dans la troisième épreuve de la Réunion 1,
00:10:15 un parcours de haie long de 3 800 mètres avec 15 concurrents,
00:10:18 puisque le 10 Imoune-Jerzé lui est forfait.
00:10:21 Le 13 Iris de Grugy sera ici mon favori, devant l'As Gary Carmoni.
00:10:26 7 Hermitage, 3 Gages de Réussite, 6 Igi, 16 Otte-D, 2 Moujik et 8 Femme d'Apple.
00:10:33 13 As, 7 Trois, 6, 16, 2 et 8.
00:10:37 Pour la sélection du jour, direction Vincennes en Rignon 4 Courses 5, avec le 7 Kentucky First.
00:10:47 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
00:10:51 Et mettons-nous d'accord aujourd'hui autour de Régis Castelnau.
00:10:55 Vous êtes avocat à votre blogue "Vu du droit", vous avez publié une justice politique aux éditions L'Artilleur,
00:11:01 et vous êtes membre de la rédaction de Front Populaire.
00:11:03 Benjamin Cochy est avec nous également, chef d'entreprise,
00:11:06 et Michel Taubes, fondateur du site d'information Opinion International,
00:11:09 et fondateur d'Ensemble contre la peine de mort.
00:11:12 On vous a invoqué plusieurs sujets, ce report du Conseil des ministres,
00:11:17 faut-il y voir un signe d'un remaniement prochain, ou est-ce simplement un report sans conséquences ?
00:11:25 On va en parler, on va parler de l'affaire Depardieu,
00:11:28 bien que je trouve qu'elle ait occupé beaucoup, beaucoup trop l'espace médiatique.
00:11:33 Néanmoins, une nouvelle tribune dénonçant l'impunité de l'artiste,
00:11:36 ça nous permet tout de même de commenter ces différentes tribunes, contre-tribunes.
00:11:41 La fin du retrait de point pour les petits excès de vitesse, le dry january,
00:11:44 beaucoup de sujets en ce début d'année, et à nouveau,
00:11:47 tous mes voeux, si vous nous rejoignez sur Sud Radio à l'instant.
00:11:51 On continue, alors oui, je voulais qu'on continue,
00:11:54 oui, Michel, Michel Taubes ?
00:11:56 - Oui, je voulais saluer le vœu utopique de notre ami Régis Castelnaud.
00:12:02 - Oui, oui, je voulais qu'on continue à parler, Régis.
00:12:04 - Mais pour le dire d'autant plus, d'autant plus que je trouve que votre vœu, Régis,
00:12:10 arrive à point nommé, puisque nous sommes dans une année olympique.
00:12:13 Et donc, pendant les Jeux olympiques, la tradition voulait,
00:12:16 au temps d'Athènes, au temps des premiers Jeux olympiques,
00:12:20 qu'il y ait une véritable trêve des combats.
00:12:23 Et cette trêve, d'ailleurs, a été observée pendant les Jeux,
00:12:27 mais c'était les Jeux d'une autre époque, évidemment, c'était sous l'Antiquité.
00:12:31 Mais voilà, il y a peut-être cette année, effectivement,
00:12:34 il va y avoir cette idée de trêve qui va peut-être ressurgir, revenir,
00:12:37 mais on est tous d'accord pour... - Vous êtes très angélique ce matin, les Anglais.
00:12:42 - Il n'y a pas que moi qui suis utopique, hein !
00:12:45 - Non, mais là, c'est le pays des biseaux-nours, ce matin, c'est très bien, c'est mon propre état d'état.
00:12:49 - Non, parce que... - Benjamin, remettez un peu de réalisme.
00:12:53 - Non, j'espère quand même que les otages seront libérés cette année,
00:12:55 ce serait terrible. - Évidemment.
00:12:57 - Oui, oui, non, évidemment, mais la fin des guerres... - Non, non, non, on parlait des Jeux, là.
00:13:00 - On parlait des Jeux et de l'arrêt des guerres pendant les Jeux olympiques,
00:13:04 je pense que c'est un peu utopique, mais la fin des guerres, évidemment,
00:13:08 on le souhaite tous. Benjamin, comme si votre...
00:13:11 - Mais, Valérie, juste encore une chose là-dessus,
00:13:14 Donald Trump, qui est candidat à sa réélection après avoir perdu le pouvoir il y a 4 ans,
00:13:20 a dit dans une interview télévisée il y a quelques mois, quelques semaines,
00:13:26 qu'il réglerait la guerre entre l'Ukraine et la Russie en 24 heures.
00:13:30 Et que, vu ses bonnes relations avec Poutine et Zelensky,
00:13:34 il arriverait en 24 heures à régler le problème.
00:13:36 Donc, vous voyez, il n'y a pas que Régis qui est utopiste et qui fait des vœux idéalistes.
00:13:41 - Oui, oui, ben écoutez, Benjamin, Benjamin Cochy.
00:13:45 - Si je puis me permettre, moi ça me fait toujours plaisir d'entendre parler
00:13:48 de Donald Trump et de politique internationale,
00:13:50 parce que je me rappelle quand même, malgré tout ce qu'on peut lui mettre sur la tête
00:13:53 et tous les griefs qu'on peut légitimement lui reprocher.
00:13:56 En attendant, je dis toujours qu'il aurait pu mériter le prix Nobel de la paix, notre ami Trump.
00:14:01 Parce que retirer les troupes d'Afghanistan, retirer les troupes du Moyen-Orient,
00:14:05 faire la paix avec Kim Jong-un en Corée du Nord,
00:14:08 alors qu'il y avait des relations qui étaient dithyrambiques depuis des années,
00:14:11 il n'y a jamais eu autant peu de guerres que durant le mandat de Donald Trump.
00:14:15 Donc, on peut effectivement espérer que Trump insuffle un petit peu.
00:14:21 Voilà, je ne suis pas un pro-Trumpiste, mais ça fait du bien sur la ligne internationale
00:14:25 de mettre les choses à leur place quand même.
00:14:27 Benjamin, si je peux me permettre, je suis un peu d'accord avec vous,
00:14:31 mais vous avez oublié de citer à mon avis sa principale réussite sur le plan international.
00:14:36 Ce sont les accords d'Abraham, c'est-à-dire les traités de Pestilie entre Israël,
00:14:40 les Émirats Arabes Unis et le Bahreïn, qui est véritablement sa grande victoire internationale
00:14:46 et qui a été d'ailleurs une des raisons de l'attaque du Hamas contre Israël,
00:14:51 parce que l'Arabie Saoudite était sur le point de rejoindre ces accords.
00:14:55 Donc oui, Trump n'a pas fait que des bêtises, bien au-delà.
00:14:58 Au niveau de l'économie américaine, elle n'a jamais autant bien fonctionné que sous son règne.
00:15:02 On revient en France avec vous, Benjamin Cochy, votre vœu pour 2024.
00:15:06 Oui, alors France, que ça va être encore une fois un vœu utopique, vous voyez,
00:15:09 on va enfiler un troisième vœu utopique.
00:15:12 Je souhaite évidemment une bonne santé à tout le monde,
00:15:15 mais au-delà de cela, un vent de libéralisme sur la France,
00:15:19 pour la simple et bonne raison, c'est que j'entendais encore Luc Ferry ce matin
00:15:23 sur une de vos radios, consoeurs, qui expliquait que nous allions à 100 à l'heure en voiture
00:15:29 et qu'en plus nous claxonnions face à la dette publique,
00:15:31 nous allions nous retrouver face à un mur de la dette publique
00:15:34 qui allait, comment dirais-je, fragiliser notre système de protection sociale.
00:15:39 Donc je crois qu'avant d'arriver face au mur, il serait bon pour la France et les Français,
00:15:46 pour le gouvernement, mais aussi les oppositions, je crois que c'est un sujet qui devrait être transpartisan,
00:15:50 de s'atteler à rentrer véritablement dans la nouvelle révolution industrielle qui arrive,
00:15:56 celle de l'intelligence artificielle, celle de la crypto, celle du Web.3.
00:16:01 Il y a aujourd'hui des applications aux États-Unis qui naissent,
00:16:03 qui vont faciliter des paiements en crypto.
00:16:05 Vous allez me dire "mais de quoi vous me parlez ?"
00:16:07 Je suis en train de vous parler, comment dirais-je, d'emplois qui peuvent être créés
00:16:11 grâce justement à cette ouverture sur le monde et au libéralisme économique,
00:16:15 malheureusement il y a des millions d'emplois qui vont disparaître dans les années à venir
00:16:19 et je n'entends pas les gouvernants politiques parler de ce sujet.
00:16:23 Et je suis estomaqué, effectivement, qu'on nous amuse pendant quelques jours avec Depardieu,
00:16:29 on en parlera tout à l'heure, qu'on redécouvre que le monde depuis qu'il est monde
00:16:34 est un monde en guerre et que nous venons juste de vivre une parenthèse de 80 ans,
00:16:37 mais quoi qu'il en soit, demain si on veut préparer notre économie,
00:16:41 il va falloir véritablement ouvrir les yeux et arrêter cet ethnocentrisme franco-français.
00:16:47 Donc voilà ce que je souhaite aux Français, c'est d'ouvrir les yeux,
00:16:51 et notamment par cette ouverture au libéralisme que nous proposent aujourd'hui les nouvelles technologies.
00:16:56 Ne passons pas ce cap avec de l'éthique, avec évidemment une mise en garde de ce que peut apporter le progrès,
00:17:02 ça c'est indubitablement important et ça doit être dans notre ADN,
00:17:06 mais voilà ce que je souhaite c'est qu'on n'ait pas peur de l'avenir en fait,
00:17:09 et qu'on prenne en main parce que c'est comme ça que le pays s'en sortira.
00:17:12 - Michel Thaube me demande quel est mon vœu, moi aussi je vais être dans l'utopie et beaucoup plus concrète,
00:17:20 c'est-à-dire que j'aimerais qu'on ait des médecins, j'aimerais qu'on ait des policiers, qu'on ait des juges,
00:17:26 c'est-à-dire que la société fonctionne, et en particulier la santé, je ne sais pas si vous vous rendez compte,
00:17:32 autour de vous, moi j'ai un père plutôt âgé, il n'y a pas de diabétologue dans son département,
00:17:39 j'ai un ami qui cherchait une dermatologue à Paris, alors pour faire des injections d'acide hyaluronique,
00:17:46 il y avait des places la semaine prochaine, mais pour une urgence dermato il fallait attendre 6 mois,
00:17:51 parce que vous savez sur Doctolib vous remplissez la raison pour laquelle...
00:17:55 Donc il y a un problème quand même avec la médecine qui ne se réglera pas, mais je suis très inquiète sur ce qui va se passer,
00:18:03 sur la justice également, sur les plaintes qui sont déposées et pour lesquelles vous attendez des mois et des mois,
00:18:09 je rappelle cette histoire d'une amie à moi qui a porté plainte pour une agression présumée sur son fils de 3 ans dans une école catholique,
00:18:19 elle n'a aucune nouvelle depuis le 6 septembre, ni du commissariat, ni de la justice, il y a un moment, tout ça ne peut pas continuer comme ça,
00:18:29 donc là aussi je pense que je suis très utopiste en demandant à ce que les choses fonctionnent en France,
00:18:35 mais on n'est pas un pays du tiers monde, bon sang, et parfois on a vraiment l'impression que c'est le cas.
00:18:40 Les étrangers nous considèrent comme des privilégiés, il suffit pour ceux qui voyagent,
00:18:47 ou qui ont la chance d'avoir des connaissances qui voyagent et qui viennent vous raconter leur séjour,
00:18:52 je ne parle pas des halls inclusifs pour bronzer à 300 euros de l'autre côté de la Méditerranée, je vous parle de vrais voyages,
00:18:57 quoi qu'il en soit, on nous explique que les Français sont considérés comme des privilégiés,
00:19:02 donc nous nous plaignons toujours d'un système qui s'enquilose, parce que nous n'avons pas mis les critères à l'entrée,
00:19:10 c'est-à-dire que notre générosité est planétaire, donc tout le monde veut profiter d'un système qui est effectivement très vertueux,
00:19:18 qui est celui de la protection sociale, mais aujourd'hui à l'heure de la globalisation,
00:19:22 notre système doit être plus protégé si on veut déjà maintenir ce que nous avons sur la santé, sur l'éducation, sur la justice Valérie.
00:19:29 C'est véritablement ça le problème, c'est que malgré notre niveau d'insatisfaction, qui est légitime,
00:19:34 et moi aussi j'ai passé 8 heures dans les urgences avec mon fils pour une simple entorse, 8 heures, 8 heures pour une entorse,
00:19:41 on croit rêver, évidemment, mais dans d'autres pays c'est bien moins que cela, ou alors ça vous coûterait 10 000 euros
00:19:48 pour aller faire soigner l'entorse de votre fils. Donc c'est ça que j'essaye de vous dire quand je parle de vente libéralisme,
00:19:53 ce n'est pas évidemment compresser ce qui existe déjà, mais peut-être rationaliser ce que nous avons
00:19:59 et nous en contenter peut-être aussi si je puis me permettre.
00:20:01 Et Stéphane, que je salue, qui est un auditeur fidèle, me dit "une jeune femme handicapée", effectivement j'ai vu son tweet,
00:20:07 "en fauteuil avec enfant en bas âge, n'arrive pas à obtenir un appartement accessible, tous les services ignorent".
00:20:12 La personne a fait effectivement un tweet assez long pour dénoncer l'absurdité, la situation ubuesque dans laquelle elle est,
00:20:20 où on la renvoie de service en service et elle n'a pas du tout d'appartement, de possibilité d'appartement.
00:20:28 On lui propose des appartements à étage et Martine, une autre auditrice, me dit "à l'hôpital il n'y a pas que des médecins,
00:20:34 il y a aussi des infirmières, on pense à elles évidemment". Et quelqu'un me disait "parfois elles s'y connaissent plus que les médecins
00:20:42 et sont beaucoup plus disponibles". Régis, un commentaire sur cet état quand même délabrement...
00:20:48 Sur les gens qui trouvent que les Français sont privilégiés, moi je n'en connais pas beaucoup d'étrangers qui viennent dans notre pays,
00:20:55 quand ils voient l'état de Paris. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, une grande ville, en France on ne sait plus les gérer, je suis tout à fait désolé.
00:21:03 Et ça, ça a été une des activités professionnelles, maintenant déjà un peu loin. Non, mais les grands services publics, santé, sécurité, éducation,
00:21:15 sont en déshérence, on est en voie de thermondisation. Et Benjamin nous dit "on est confronté à une véritable banqueroute
00:21:24 compte tenu de notre niveau d'endettement". Donc c'est ce que je crois réel, ce que je crois tout à fait réel. Non, je pense que la situation
00:21:32 est vraiment plus que problématique. Et alors quand vous allez à côté, c'est la même chose. Quand vous allez en Allemagne par exemple,
00:21:39 il n'y a plus d'investissement dans les infrastructures publiques. Eux, ils ont commencé avant, parce qu'il fallait que leur excellent commercial
00:21:46 augmente leur tas d'or. J'ai un ami qui est parti quelques jours en vacances en Allemagne, dans sa famille, dans une zone résidentielle,
00:21:58 une grande maison de 300 mètres carrés, il n'y a que ça autour de lui. Il me dit "le soir, toutes les maisons sont éteintes, les gens ne consomment plus
00:22:06 d'électricité". Alors vous allez me dire "c'est un symptôme". Mais il me dit "mais c'est impressionnant". C'est impressionnant.
00:22:13 - Il n'y a effectivement pas que la France, vous avez raison de le dire. - Et alors, dernier mot sur la justice. C'est catastrophique.
00:22:24 C'est catastrophique. C'est-à-dire que pour avoir une date d'audience, pour avoir un suivi, mais même sur les affaires en cours,
00:22:33 c'est une audience d'une affaire introduite, c'est à 3 ans. - Caroline Valentin nous racontait la plainte qu'elle a déposée pour une agression
00:22:41 dans son hall d'immeuble par un SDF. Il a été relaxé et il est revenu, alors qu'il y avait flagrant délit, il est revenu dans le hall d'immeuble
00:22:49 sans condamnation. Il y a des choses qui ne fonctionnent pas. On se retrouve dans un instant avec vous, on va parler de ce Conseil des ministres
00:22:56 reporté. Pourquoi toutes ces interrogations qui nous assaillent ce matin, en ce début d'année ? A tout de suite.
00:23:22 - Mettons-nous d'accord autour de Régis Castelnau, Michel Taubes et Benjamin Cauchy. Alors voilà, l'année démarre avec un report du Conseil des ministres.
00:23:32 Les supputations vont bon train. Que se passe-t-il ? S'agirait-il d'un remaniement prochain ? Ou alors, comme le dit l'Elysée, comme l'affirme l'Elysée,
00:23:41 c'est uniquement que le président estime qu'il n'y a pas d'intérêt à tenir un Conseil des ministres le 3 janvier,
00:23:50 et puis la Première ministre revient tout juste de Guyane. Donc voilà, soufflons un peu. Alors vous, vous l'analysez comment ?
00:23:58 Je vous vois lever les sourcils, Benjamin Cauchy. Après, je vous donne la parole, Michel Taubes.
00:24:04 - Oui, écoutez, c'est le nouveau feuilleton de la rentrée. En attendant la Galette des Rois, on va nous faire trimousser les neurones
00:24:13 pendant 24, 48 heures, 72 heures. Ça va paralyser tous ceux de centre gauche ou de centre droit ou chez les Républicains qui pourraient avoir envie
00:24:22 de rentrer dans un gouvernement. Bon, finalement, ça va rallonger la trêve des confiseurs parce qu'ils n'ont pas envie de torpiller celui
00:24:28 qui pourrait potentiellement l'appeler. Moi, la question que je me pose surtout, c'est... Déjà, je suis surpris avec l'état de la France dont on vient
00:24:35 de parler à l'instant. Vous parliez des hôpitaux, Valérie, de l'éducation, de la santé, de la justice, de tout ce que vous voulez, de la sécurité.
00:24:40 Bon, ça m'étonnerait quand même qu'il n'y ait pas grand-chose à mettre au registre du Conseil des ministres. Je pense que la France a besoin
00:24:48 de réformes et a besoin d'avancer, ne serait-ce que pour passer les lois de promulgation qui devraient être faites. Donc ça, c'est le premier élément.
00:24:57 Le deuxième élément, un voyage en outre-mer pour Mme Borne. Bon, je suis désolé. Quand on est à cette place, quand on est Premier ministre,
00:25:06 on ne subit pas un décalage horaire. On est capable d'assumer un Conseil des ministres. Donc ça, c'est de l'esgroufe.
00:25:13 Ce n'est pas le cas d'ici-dès.
00:25:14 Ça veut dire surtout que je pense qu'il se donne du temps pour essayer de composer une nouvelle potentielle majorité. C'est sûr de ça.
00:25:21 Vous pensez que c'est un signe d'un remaniement prochain ?
00:25:24 Oui, je pense qu'il se cherche des gages à l'extérieur de son camp parce qu'on voit bien que sur la loi immigration, il a quand même perdu
00:25:32 quelques plumes. Je pense même qu'il a perdu une aile, l'aile gauche, très fragilisée. Il n'y a peut-être encore que Gabriel Attal
00:25:38 qui puisse lui permettre d'aller encore flatter l'aile gauche de sa propre majorité. Mais quoi qu'il en soit, quand on regarde
00:25:45 les dernières enquêtes d'opinion, quand on voit que la France est à droite, tout simplement, il y a peut-être aussi un intérêt pour Emmanuel Macron
00:25:56 d'aller chercher à l'extérieur de sa majorité. Vu le contexte, je pense que l'état de forme des Républicains, je pense que ça ne serait pas
00:26:05 une erreur de la part des Républicains d'accepter enfin de faire un gouvernement d'union nationale.
00:26:08 Là, je suis encore une fois assez d'accord avec Luc Ferry que j'ai entendu ce matin. Donc s'il y a un remaniement, qu'il regarde quand même
00:26:13 un petit peu à droite, ça ne sauvera pas le pays, mais je pense que ça arrêtera un petit peu les catastrophes qui sont en cours
00:26:18 avec tous les wokistes et tous les sociétaux qui polluent la politique du gouvernement depuis bientôt six ans.
00:26:25 Michel Taubes ?
00:26:26 Alors, moi, deux choses. D'abord, je trouve vraiment très impoli, très impoli, d'annuler comme ça, à deux jours, la tenue d'un rendez-vous
00:26:36 qui finalement est un rendez-vous républicain et au-delà du rendez-vous républicain, qui est un rendez-vous de continuité du service public
00:26:45 et le premier des services publics, c'est-à-dire les ministres qui sont en charge de piloter toutes les administrations.
00:26:50 Et j'ai envie de dire le vœu qu'a formulé Valérie Expert pourrait être le sujet du Conseil des ministres, il manquait de sujet pour traiter de l'actualité.
00:26:58 En septembre 2022, le chef de l'État a créé le Conseil national de la refondation sur lequel il a fait travailler des centaines de personnes,
00:27:07 notamment sur les questions de santé. Qu'est-ce que ça a donné ? Qu'est-ce que ça a donné ?
00:27:12 Donc, il y a de la matière, il y a de quoi travailler, évidemment. Alors, est-ce que c'est parce que le président veut prolonger ses vacances ?
00:27:18 C'est vrai que les vacances scolaires se prolongent encore jusqu'à la fin de la semaine.
00:27:22 Ça se prévoit pas à l'avance.
00:27:25 Non, mais c'est pour ça que j'ai dit que c'est extrêmement impoli, d'une part.
00:27:32 Enfin, franchement, je trouve qu'en termes de rituels républicains, ça ne se fait pas d'annuler un événement aussi important à deux, trois jours de sa tenue.
00:27:41 Et ensuite, effectivement, c'est une manière de montrer une grande fragilité du dispositif gouvernemental.
00:27:48 La deuxième chose que je voudrais dire, c'est que je n'imagine pas que...
00:27:51 C'est un peu désinvolte, on va dire.
00:27:53 Oui, mais très désinvolte. La deuxième chose que je voudrais dire, je ne sais pas si c'est lié cette annulation du Conseil des ministres à un possible remaniement ministériel,
00:28:02 mais je ne vois pas deux minutes les républicains tomber dans le piège que tendrait Emmanuel Macron de leur proposer d'entrer dans un gouvernement pseudo d'unité nationale.
00:28:13 Parce qu'un gouvernement d'unité nationale ne suffirait pas à exister avec les républicains et la Macronie.
00:28:19 Un gouvernement d'union nationale, c'est de rassembler toutes les forces politiques, ou presque toutes les forces politiques.
00:28:25 Mais je ne vois pas les républicains tomber dans le piège d'une alliance avec une Macronie fortement affaiblie.
00:28:34 Ce serait vraiment totalement suicidaire pour eux et ça conduirait à tout simplement une explosion du parti des républicains,
00:28:42 dont certains sont déjà très tentés d'aller voir vers le Rassemblement national ou Reconquête,
00:28:47 et d'autres effectivement, mais je pense qu'ils sont minoritaires, vers la Macronie.
00:28:51 Honnêtement, je pense que ce serait totalement suicidaire et ça ne correspond pas à la stratégie ni d'Éric Ciotti, ni de Laurent Wauquiez,
00:28:59 que d'offrir à Emmanuel Macron une sortie vers une majorité aujourd'hui impossible.
00:29:07 Alors Régis, sur ce report ?
00:29:10 Désinvolture évidemment.
00:29:12 Mais le respect que cet homme a pour le fonctionnement républicain, il y a longtemps qu'on a constaté qu'il n'en avait aucun.
00:29:21 Il y a une désinvolture.
00:29:23 Non, moi je crois que c'est une crise.
00:29:25 C'est un symptôme d'une crise, c'est-à-dire qu'il arrive en ce début d'année, il a fait des voeux qui étaient un peu lunaires.
00:29:34 Et donc, qu'est-ce qu'il propose à la nation ?
00:29:38 Avec le linge qui séchait derrière, vous avez vu ?
00:29:42 Avec le linge qui séchait dans la cour de l'Elysée, c'est-à-dire les drapeaux.
00:29:46 Je me suis demandé ce que c'était cette corde à linge.
00:29:48 C'était sur les Jeux Olympiques, non ? Les participants au jeu ?
00:29:51 J'ai cru que c'était l'Euromission.
00:29:53 Pardon, je vous ai interrompu.
00:29:55 Les communicants qui ont peut-être fait ça.
00:29:59 Non, mais là voilà quelqu'un qui aujourd'hui nous démontre qu'il est confronté à un problème.
00:30:05 N'oubliez pas que dans trois ans, il ne peut pas se représenter du fait de cette modification constitutionnelle,
00:30:11 qu'il commence à être politiquement relativement marginalisé.
00:30:15 Sur le plan international, il ne pèse absolument plus rien.
00:30:19 Donc là, il est à mon avis extrêmement gêné.
00:30:23 Il est gêné, finalement, par quoi ?
00:30:26 Sa réélection, c'est un événement assez extraordinaire.
00:30:29 Il est réélu confortablement, dans les conditions qu'on connaît.
00:30:32 Et derrière, il a une défaite législative.
00:30:35 Une vraie défaite législative, mais qui amène à l'Assemblée nationale une absence de majorité pour le soutenir,
00:30:43 et une absence d'opposition.
00:30:45 N'oubliez pas ça, c'est qu'il n'y a pas d'opposition formant un bloc.
00:30:48 Il y a des oppositions.
00:30:50 Ce qui fait qu'on a un système qui est ingérable,
00:30:53 avec des parlementaires beaucoup trop lâches pour aller à l'affrontement,
00:30:58 pour aller au renversement du gouvernement, à une éventuelle dissolution.
00:31:04 Donc on va continuer, on continue.
00:31:07 Et cette annulation, qui n'a pas une grande importance,
00:31:10 si ce n'est de démontrer cette désinvolture,
00:31:13 mais ensuite cette espèce de vacuité dans la conduite de ce pays,
00:31:19 qui sont le témoignage de la crise.
00:31:22 Je pense qu'il y aurait une initiative à prendre maintenant,
00:31:26 mais il n'en aura pas le courage,
00:31:28 ce serait de dissoudre l'Assemblée nationale,
00:31:30 et de faire un appel au peuple,
00:31:32 pour essayer de clarifier un peu.
00:31:34 Mais si, mais si, donc on va continuer de 49.3.
00:31:37 Donc on continue sur la pente.
00:31:41 Alors Sophie de Monton qui nous écoute me dit "tout le monde s'en fout du premier conseil des ministres de janvier, ça sert à rien".
00:31:46 Ben non, ça sert pas à rien, c'est surtout le comportement.
00:31:49 C'est-à-dire qu'il aurait annoncé 15 jours de trêve, c'était un petit peu différent.
00:31:52 Là, deux jours avant annuler un conseil des ministres,
00:31:55 il se passe quelque chose.
00:31:57 Un auditeur me dit peut-être qu'ils attendent la décision du Conseil constitutionnel,
00:32:01 sur la loi immigration.
00:32:04 Mais ça va venir plus tard.
00:32:05 Benjamin, vous voulez réagir ?
00:32:07 Non mais, deux choses.
00:32:09 Jamais il n'appuiera sur le bouton de la dissolution.
00:32:13 C'est une évidence.
00:32:14 On peut lui reprocher de ne pas avoir de cap pour notre pays,
00:32:17 d'avoir une manière de gouverner qui ressemble plus à celle d'un banquier
00:32:20 qu'à celle d'un président de la République.
00:32:22 Mais quoi qu'il en soit, on ne peut pas lui reprocher d'être idiot.
00:32:25 Et là, clairement, s'il dissout l'Assemblée nationale,
00:32:28 il va diviser son cheptel par deux
00:32:30 et il va gonfler celui de Marine Le Pen par deux.
00:32:33 Donc qui aurait, à part Jacques Chirac en 1997 ?
00:32:37 Mais c'est un coup de poker qui n'a pas fonctionné.
00:32:39 Donc clairement, il ne pourra pas dissoudre.
00:32:43 Il ne va pas dissoudre.
00:32:45 Il faut regarder les choses de façon factuelle.
00:32:48 On peut refaire le monde pendant une heure, mais il ne va pas dissoudre.
00:32:51 Les Républicains ne voteront pas de motion de censure pour le faire tomber.
00:32:55 Donc finalement, nous sommes révolus,
00:32:58 pendant les trois années qui viennent,
00:33:00 à avoir une majorité qui va aller chercher des forces d'appoint en fonction des textes.
00:33:06 C'est un bloc politique qui se satisfait de ça.
00:33:11 On peut regarder le verre à moitié vide ou regarder le verre à moitié plein.
00:33:14 Tu sais bien qu'Emmanuel Macron, ce n'est pas forcément mon super copain.
00:33:17 Mais quoi qu'il en soit, c'est lui qui est au pouvoir.
00:33:19 Je ne suis pas un révolutionnaire.
00:33:21 Donc soit les députés et les partis d'opposition sont en capacité d'aller voir Emmanuel Macron
00:33:27 et dire "voilà, nous on veut un accord de gouvernement parce que le pays est endetté,
00:33:32 parce que la sécurité, c'est un sujet qui concerne 70% des Français,
00:33:35 parce que sur l'immigration, 70% des Français sont d'accord,
00:33:38 même 50% des éléphistes sont d'accord sur la loi immigration.
00:33:42 Donc il y a de la matière à faire un accord de gouvernement.
00:33:45 Donc Michel, j'entends bien que les Républicains ne sont pas prêts à cela,
00:33:48 mais quoi qu'il en soit, si on regarde un peu nos voisins européens,
00:33:51 ils fonctionnent comme ça.
00:33:53 C'est à nous aussi de changer un petit peu cette vision de la politique.
00:33:56 Et là, bon, est-ce que Macron le fera ?
00:33:59 Bon, petite pause et on se retrouve dans un instant.
00:34:02 Je vous redonnerai la parole, Michel Taubes, tout de suite après.
00:34:04 A tout de suite.
00:34:05 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord.
00:34:09 Valérie Expert, ça s'est passé sur Sud Radio.
00:34:12 Sandrine Rousseau, c'était une erreur d'accueillir les Jeux Olympiques.
00:34:16 On est loin de l'esprit des JO.
00:34:18 Nous nous y sommes opposés.
00:34:20 Paris n'était pas prêt à faire ça.
00:34:22 Nous avons dégradé des jardins pour faire des équipements sportifs,
00:34:25 alors que nous avons absolument besoin des jardins.
00:34:27 On ne va pas refaire l'histoire en permanence.
00:34:29 Je ne sais pas si j'irai au Pampas.
00:34:32 Bon, Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord.
00:34:38 Valérie Expert.
00:34:40 Et on est ensemble jusqu'à midi, en direct, avec vous, en ce 2 janvier.
00:34:44 Bienvenue, si vous nous rejoignez sur Sud Radio.
00:34:46 Nous parlons donc de cette annulation, enfin ce report du Conseil des ministres.
00:34:50 Enfin, annulation, oui, carrément, de celui qui devait se tenir le 3 janvier.
00:34:56 On va parler de l'affaire Depardieu, on va parler du dry january.
00:35:00 Michel Taubes, vous vouliez juste ajouter quelque chose sur ce Conseil des ministres ?
00:35:04 Non, non, là je parlais plus sur les projections pour un autre gouvernement
00:35:09 et comment sortir de cette impasse.
00:35:12 Qui ? Allez-y de vos pronostics, ça va être le petit jeu des médias.
00:35:15 Mais qui de vos pronostics, si Romain Niman y avait ?
00:35:18 Je pense que Bruno Le Maire serait bien placé,
00:35:22 mais toute selle, tout candidat au poste d'Elisabeth Borne
00:35:27 prendrait des risques considérables d'être dans l'impasse dans laquelle Emmanuel Macron a lui-même.
00:35:32 Macron est dans une cohabitation impossible et inédite avec un Parlement qui est intenable.
00:35:37 Et donc effectivement, on a bien vu que sur des gros enjeux comme l'immigration,
00:35:41 soit ils n'arrivaient pas à trouver des solutions,
00:35:44 soit elles sont trouvées dans des conditions totalement désastreuses.
00:35:48 Donc on est véritablement parti pour trois ans et demi d'inertie.
00:35:51 Est-ce que la France peut se le payer ?
00:35:53 Sauf s'il va chercher un autre Premier ministre, je ne sais pas si vous y croyez Régis ?
00:35:58 Non. Non, je reviens, je réponds à Benjamin.
00:36:03 Sur le constat, oui, les LR ne vont pas tomber dans le piège,
00:36:09 LFI ne va pas vouloir voter, etc.
00:36:12 OK, lui ne dissoudra pas, c'est-à-dire qu'il n'y a aucun homme politique dans ce bloc,
00:36:19 dans l'ensemble du bloc, s'entend, qui se préoccupe du destin de ce pays,
00:36:24 qui est encalminé, ce pays est encalminé, il est en banqueroute, vous nous l'avez dit,
00:36:30 il est en train de se thermondiser dans pas mal de secteurs,
00:36:34 et on a une classe politique, j'appelle ça un bloc,
00:36:37 parce qu'il n'y en a pas un pour racheter l'autre.
00:36:39 Le débat sur l'immigration, 70% des Français étaient pour,
00:36:43 alors ils ne connaissaient pas bien le contenu de la loi,
00:36:46 mais ça n'a été qu'un jeu de posture.
00:36:48 Oh, la main sur le cœur, la ville de Bègle disant "je mets un voile sur la Marianne", etc.
00:36:58 Des débilités, et de l'autre côté, il y avait également une surenchère,
00:37:03 les émours et compagnie, donc tout ça est assez triste comme spectacle,
00:37:08 et on est encalminé, on est... comment dire, Michel a raison,
00:37:14 on a un président qui ne sait plus où il habite,
00:37:19 on a une absence de majorité, alors qu'il y a des échéances et des défis tout à fait considérables.
00:37:25 Et il n'y en a pas un seul qui dise "ok, on remet tout sur la table,
00:37:30 et je pense que la dissolution de l'Assemblée nationale serait un acte politique patriotique fort,
00:37:37 il n'y aura pas lieu, je ne me fais pas d'illusion, c'est comme la fin des guerres".
00:37:40 Oui, c'est comme la fin des guerres.
00:37:44 Un auditeur me dit "Atal est le mieux placé", non, Atal il fait le job là où il est,
00:37:50 j'ai entendu dire qu'il voulait mettre Bruno Le Maire à la place de ses journées pour les Européennes en tête de liste,
00:37:56 donc je ne sais pas...
00:37:59 Il ne faut pas oublier que le président de la République a annoncé pour janvier
00:38:03 un grand rendez-vous avec la nation, sur lequel il y a un suspense absolument insoutenable,
00:38:08 bref, on est dans le brouillard le plus complet,
00:38:11 et je pense que pas plus celui que nous ne sait comment sortir de cette impasse.
00:38:15 Ça change "Mingam" marketing quand même, le grand rendez-vous avec la nation,
00:38:21 on est quand même dans le champ lexical des grands débats,
00:38:24 Conseil national de la refondation et de Kuti Kwenti quand même,
00:38:28 j'ai peur que ça soit encore un soufflé au fromage qui ne résiste pas à la sortie du four.
00:38:33 Parlons de l'affaire Depardieu à laquelle est intimement liée,
00:38:36 enfin, je ne parle pas du comportement, mais le président de la République,
00:38:40 qui a un peu déclenché quand même, lors de son interview avec nos confrères de France 5,
00:38:46 un peu la polémique en prenant fait et cause pour Gérard Depardieu,
00:38:51 et donc après nous avons eu une tribune dans le Figaro,
00:38:55 puis des désistements de cette tribune de gens qui ne s'étaient pas rendus compte
00:38:58 que l'auteur était de droite, voire d'extrême droite, puisqu'il collaborait au magazine "Causeur" d'Elisabeth Lévy.
00:39:05 Donc d'un seul coup ça a été "Ah zut, j'avais pas lu la tribune, j'étais pas trop sûre".
00:39:09 Moi je signe par principe quasiment pas de tribune, mais en général je lis ce qu'on me demande de signer.
00:39:15 Or pour moi les propos de cette tribune étaient assez ridicules, assez mal écrites,
00:39:19 pas avec les bons arguments, et là nous avons eu hier une contre-tribune,
00:39:25 dans Libération, L'Art n'est pas un totem d'impunité,
00:39:29 et puis des heures d'antenne sur les chaînes d'info,
00:39:33 bon on y participe puisqu'on en parle ce matin,
00:39:36 mais tout cela quand même, vous voyez sourire,
00:39:39 alors oui, qui veut prendre la parole en premier ?
00:39:42 Michel.
00:39:43 Moi je voudrais dire, moi je suis très gêné par cette affaire,
00:39:47 parce que je pense que le, comment dire,
00:39:51 le respect des femmes est une valeur cardinale,
00:39:54 et c'est pour ça que je porte toujours des cravates orange,
00:39:56 et c'est pas pour uniquement la communication,
00:39:58 c'est parce que je considère que ça fait partie,
00:40:00 avec l'abolition de la peine de mort, des critères de civilisation.
00:40:03 Les femmes ont souffert pendant des millénaires d'une soumission aux hommes
00:40:07 qui a été largement totalement inadmissible,
00:40:10 et c'est vrai qu'on est en train de sortir,
00:40:13 et c'est une très bonne nouvelle dans un monde extrêmement difficile,
00:40:16 de cette période noire qui a encore une fois marqué l'histoire des hommes
00:40:19 pendant des millénaires.
00:40:22 Donc évidemment, tout cela, cette révolution,
00:40:25 ne peut pas se faire sans qu'il y ait des excès, évidemment.
00:40:29 Mais franchement, comment dire,
00:40:32 Aït Gérard Depardieu, moi ce qui m'a beaucoup choqué,
00:40:36 c'est d'apprendre que par exemple, que la télévision suisse romande
00:40:39 décide de ne plus diffuser ses films.
00:40:41 Ça je trouve ça probablement scandaleux.
00:40:43 France 2, pas besoin d'aller en Suisse,
00:40:45 France Télévisions a annoncé
00:40:47 qu'elle ne diffuserait plus de films avec Gérard Depardieu.
00:40:50 Donc ça veut dire que Claude Berry, ça veut dire que Truffaut,
00:40:53 ça veut dire que tous ces réalisateurs sont punis,
00:40:56 tous les acteurs qui ont tourné dans ces films sont punis.
00:40:59 Ça c'est absolument scandaleux,
00:41:02 et c'est une censure qui est absolument ignoble.
00:41:05 De même que le respect de la préservation d'innocence
00:41:08 est tout aussi important que le respect des femmes.
00:41:11 Donc moi je dis toujours aux femmes qui se disent avoir été victimes
00:41:15 de harcèlement, de violence sexuelle, etc.
00:41:17 Et même si je sais que c'est très difficile, souvent psychologiquement,
00:41:21 lorsque vous en êtes victime, il faut porter plainte le plus rapidement possible,
00:41:25 ne pas laisser le temps passer.
00:41:27 Si la justice, si la justice souvent innocente
00:41:32 des personnes poursuivies pour harcèlement sexuel,
00:41:35 parce que les chiffres sont considérables,
00:41:37 c'est pas parce que la justice est machiste,
00:41:39 c'est parce qu'on ne peut pas condamner des personnes
00:41:42 uniquement sur la base d'un témoignage parole contre parole.
00:41:45 Donc si vous voulez, on est en train d'apprendre, j'ai envie de dire,
00:41:48 à vivre dans un monde où il faut respecter et ne rien laisser passer.
00:41:53 Et enfin, il y a un dernier point qui n'est pas contradictoire
00:41:56 à ce que je viens de dire, c'est que le fait d'être un goujat
00:42:00 n'est pas un crime.
00:42:02 Et en fait le problème c'est qu'on a vécu pendant des millénaires
00:42:05 avec des comportements machistes d'hommes
00:42:08 qui étaient inadmissibles vis-à-vis des femmes, c'est certain,
00:42:11 et Gérard Depardieu en a certainement commis beaucoup,
00:42:14 je ne parle pas de l'accusation de viol,
00:42:16 donc des accusations de viol, je parle de la personnalité qu'il représente.
00:42:20 Et des goujats, il y en a beaucoup,
00:42:23 il y en a eu beaucoup, surtout avec des générations un peu plus âgées,
00:42:27 mais être goujat n'est pas constitutif d'un crime.
00:42:31 - Mais là on est au-delà du goujat quand même pour Depardieu,
00:42:34 il y a des plaintes pour viol, il y a des témoignages comédiennes
00:42:37 qui parlent d'attouchement, qui parlent de comportement physique pas acceptable.
00:42:43 Donc on est au-delà du goujat dans le cadre de Depardieu, a priori.
00:42:48 Alors l'avocat Régis Castelnau ?
00:42:51 - Je suis consterné par ce qui est en train de se passer,
00:42:55 je ne vous cache pas que je me suis tenu à l'écart,
00:42:58 je ne sais même pas ce que...
00:43:00 Je n'ai pas regardé, il y a eu un documentaire télé,
00:43:04 je n'ai pas lu les pétitions, donc il y a une pétition,
00:43:07 une contre-pétition, une contre-contre-pétition, etc.
00:43:10 Alors il y a des gens qui se démarquent, qui retirent leur signature
00:43:14 parce que le gars a écrit à Causeur.
00:43:16 Moi j'ai écrit pas mal d'articles à Causeur,
00:43:18 donc je vais aussi faire une pétition...
00:43:20 - Vous êtes un méchant Régis, un gros méchant.
00:43:22 - Mais oui, mais c'est affreux, c'est horrible.
00:43:24 Donc non mais...
00:43:26 Sur le fond, il n'est pas jeune, notre ami Depardieu,
00:43:33 peut-être que c'est un personnage désagréable,
00:43:37 c'est probablement... tout le monde le dit, un grand artiste,
00:43:39 c'est également mon opinion,
00:43:41 mais je ne sais pas, on se passe les nerfs sur lui,
00:43:45 une partie, d'autres essaient de le défendre,
00:43:48 c'est le microcosme, il ne faut pas oublier,
00:43:51 c'est le monde du cinéma, du théâtre, etc.
00:43:53 qui d'une certaine façon s'autocélèbre,
00:43:57 on n'a pas autre chose à faire que cette polémique.
00:44:01 La question des femmes, la question des violences faites aux femmes
00:44:04 est effectivement très importante,
00:44:06 mais il faudrait être un peu sérieux,
00:44:08 j'ouvre, je ne suis pas abonné, je ne lis pas le journal,
00:44:12 mais j'ai la newsletter de Libération,
00:44:14 et je vois Libération qui dit "Témoignage accablant pour Depardieu",
00:44:19 alors je ne sais pas sur quoi ça porte,
00:44:21 une telle prétend qu'il y a 41 ans,
00:44:25 il a dit ci, il a dit ça, ça prouve bien que...
00:44:28 je me dis mais ils n'ont pas autre chose à faire que déterrer des trucs,
00:44:30 et le lendemain, toujours sur la cause des femmes,
00:44:34 mon cher Michel, le lendemain, on a enfin la vérité éclate,
00:44:39 Althusser qui a étranglé sa femme il y a 42 ans,
00:44:45 enfin on va pouvoir dire que c'était un féminicide.
00:44:48 On n'a pas de chose plus importante que de déterrer le cadavre d'Althusser
00:44:53 qui a effectivement été déclaré en état de démence au moment des faits,
00:44:56 à tort ou à raison d'ailleurs à l'époque,
00:44:58 mais donc il faut urgence à requalifier le crime,
00:45:04 le meurtre de sa femme par Althusser de féminicide.
00:45:09 Non, je trouve que, et je reviens à mon vœu,
00:45:13 on a quand même une actualité mondiale et une actualité nationale
00:45:17 qui nécessiterait des mobilisations autrement plus importantes
00:45:21 que de se passer les nerfs sur une icône du cinéma français.
00:45:25 Non, mais sur le mot icône, je veux dire qu'il soit icône ou pas icône,
00:45:29 si c'est un salopard et un violeur, il doit être jugé.
00:45:33 Oui, mais alors on s'en aperçoit maintenant ?
00:45:35 Invoquer l'art, non, mais vous savez très bien qu'il y a eu une omerta,
00:45:38 qu'il y a eu une façon de faire, que quand vous avez un deux par dieu,
00:45:41 je pense que ça a été très compliqué,
00:45:43 parce qu'en général ce sont des jeunes femmes
00:45:45 qui n'étaient pas forcément les actrices principales
00:45:48 sur qui il exerçait de ce qu'on dit,
00:45:52 avec lesquels il avait un comportement plus que déplacé.
00:45:57 Donc après on ne peut pas réécrire l'histoire de pourquoi ils n'ont pas dit,
00:46:01 pourquoi ils n'ont pas dit, mais invoquer,
00:46:03 je suis assez d'accord sur le fait de dire c'est un grand artiste,
00:46:05 donc foutons lui la paix, ce n'est pas la question
00:46:07 qu'il soit plombier, boulanger, journaliste ou acteur,
00:46:11 ça doit être la même chose pour tout le monde.
00:46:13 Au contraire, le pouvoir oblige, Valérie.
00:46:17 Et moi ce qui me gêne dans la première tribune,
00:46:19 qui effectivement a été je trouve vraiment très très mal rédigée,
00:46:23 c'est qu'on a quand même l'impression que c'est des femmes et des hommes de pouvoir
00:46:27 dans le cinéma qui essayent de protéger l'un des leurs,
00:46:30 et c'est très gênant.
00:46:32 Je suis désolé, le pouvoir oblige, donne des obligations,
00:46:34 ils n'ont pas des droits.
00:46:36 Je ne suis pas d'accord du tout,
00:46:38 parce que ce qui est intéressant dans les pétitions,
00:46:41 parce que ça j'ai un peu regardé,
00:46:43 j'ai un peu regardé qui les avait signées,
00:46:45 et il y a une différence de génération.
00:46:47 Je vous disais tout à l'heure,
00:46:49 oui parce qu'il y a un changement,
00:46:51 et c'est ça qui est intéressant,
00:46:53 c'est ce changement qu'on arrête de revenir en arrière.
00:46:56 Pourquoi la prescription existe en droit normalement ?
00:46:59 Ce n'est pas pour éviter de punir,
00:47:01 c'est parce qu'on considère qu'établir la vérité 40 ans plus tard,
00:47:05 ce n'est pas possible, les témoins ne sont plus là,
00:47:07 le contexte a changé, la morale n'est pas la même, etc.
00:47:10 Moi j'ai détesté le film "Les Valseuses", détesté.
00:47:13 C'était un film, je ne sais pas s'il vous rappelait,
00:47:15 il y avait une séquence où on voit les deux voyous
00:47:17 poursuivre une femme pour lui prendre son sac et tout.
00:47:20 J'entendais dans la salle de cinéma les gens ricaner.
00:47:23 Moi j'ai trouvé que c'était...
00:47:25 Alors à l'époque, il y avait un côté fasciste dans ce film,
00:47:28 alors on va dire "comment, Les Valseuses ?"
00:47:30 Non, je le trouve personnellement horrible,
00:47:33 et aujourd'hui, on voit bien que c'était une autre époque,
00:47:36 parce que c'était admis.
00:47:38 Je pense qu'on ne pourrait pas tourner "Les Valseuses" aujourd'hui.
00:47:42 Non, et vous savez, je vous disais tout à l'heure en commençant,
00:47:46 que pour les fêtes, j'avais eu mes enfants, mes petits-enfants,
00:47:50 et en discutant avec la génération de mes derniers enfants,
00:47:54 j'ai été assez étonné de voir leur sévérité,
00:47:57 parce qu'ils en ont un peu parlé, de voir leur sévérité.
00:48:00 Ils sont rigoureux, ils sont rigoureux,
00:48:03 et il y a des choses qu'ils n'admettent plus, qu'ils ne supportent plus.
00:48:07 Ma dernière fille a été témoin aux Assises,
00:48:11 une de ses amies a été violée, etc.
00:48:13 Mon vieux, ouh là !
00:48:15 Alors, pas le rétablissement de la peine de mort, Michel.
00:48:18 Mais ils sont sévères.
00:48:20 Donc, il y a un vrai problème de génération.
00:48:23 - Problème ou pas problème, comme le disait Michel Taubes,
00:48:26 les choses changent, et c'est tant mieux qu'on ne tolère plus ce genre de comportement.
00:48:31 Benjamin ?
00:48:32 - Oui, alors, je vais distinguer le fond de la forme,
00:48:35 je crois que sur le fond, à la fois Régis et Michel ont résumé la situation.
00:48:40 Évidemment, la cause des femmes est une cause qui doit être prioritaire,
00:48:44 et il faut que la justice passe partout,
00:48:47 et que les femmes puissent avoir accès, évidemment,
00:48:50 à tout ce qui leur permet de porter plainte d'une part,
00:48:53 et de se protéger d'autre part.
00:48:55 Moi, ce qui va m'intéresser, pour le coup, c'est sur la forme.
00:48:58 Et on est passé de rédacteur en chef dans toutes les rédactions,
00:49:02 à copier-coller des rédactions de closeurs.
00:49:06 On dénonçait "causeurs" tout à l'heure,
00:49:08 mais depuis huit jours, on est dans la pipolisation de l'actualité.
00:49:12 Alors, encore une fois, je distingue le fond de la forme,
00:49:15 mais je suis surpris de voir des artistes, parfois un peu timides,
00:49:19 lorsqu'il y a des exactions commises dans le pays,
00:49:22 être capables de se mobiliser à plusieurs milliers,
00:49:25 entre Noël et Jour de l'An,
00:49:27 parce que le sujet principal, c'est l'entre-soi.
00:49:30 Et, en plus de cela, finalement, la forme devient le fond,
00:49:34 et c'est la fin de ma boucle, la forme devient le fond.
00:49:37 Les artistes considèrent que le tribunal médiatique
00:49:39 a plus de poids qu'un tribunal judiciaire.
00:49:42 - Quand vous avez 1% de...
00:49:44 Je ne justifie pas, mais quand vous avez 1% de condamnation
00:49:47 dans les affaires de viol, on peut aussi...
00:49:50 - Non, Valérie, Valérie, je ne sais pas.
00:49:52 - Valérie, Valérie, on est bien d'accord,
00:49:54 j'ai distingué le fond de la forme depuis le début.
00:49:56 Je dis simplement que le tribunal médiatique
00:49:59 est une tentation de notre société d'aujourd'hui,
00:50:03 dans laquelle se réfugient largement les artistes, d'accord,
00:50:06 mais qui, pour le coup, au-delà de redonner de la confiance
00:50:10 dans le système judiciaire, ne vient qu'à le fragiliser,
00:50:13 puisqu'en termes de poids et de médiatisation
00:50:16 et de vulgarisation au plus grand nombre,
00:50:18 c'est le fait qu'il y ait une tribune qui dénonce
00:50:20 ou qui soutient un X ou Y qui a plus de poids
00:50:23 que, finalement, le fait que la justice passe réellement.
00:50:26 La justice médiatique est déjà passée,
00:50:28 Gérard Depardieu est déjà condamné.
00:50:30 Il est déjà condamné.
00:50:32 Vous avez parlé de la télévision suisse,
00:50:34 vous avez parlé de France Télévisions,
00:50:36 il est déjà condamné, Gérard Depardieu.
00:50:38 Ce qui m'interpelle dans cette affaire,
00:50:40 c'est à quoi sert la justice ?
00:50:43 J'en suis là.
00:50:45 À tout de suite, on marque une pause, Régis,
00:50:47 vous pourrez réagir.
00:50:48 À tout de suite.
00:51:01 - On ressemble jusqu'à midi.
00:51:03 Vous voulez rajouter un mot ou pas, Régis,
00:51:05 de Castelnau sur cette justice ?
00:51:07 - Oui, juste.
00:51:09 La statistique 1% et tout,
00:51:12 c'est du doigt mouillé, Valérie.
00:51:14 - Non, ce n'est pas du doigt mouillé.
00:51:16 Vous avez un nombre de plaintes, un nombre de condamnations,
00:51:19 et vous voyez que par rapport au nombre de plaintes,
00:51:21 le résultat des condamnations, il est d'environ 1%.
00:51:24 - Oui, mais Valérie, c'est le point clé.
00:51:27 - Alors attendez, Régis, vous l'avez terminé.
00:51:29 Je voulais dire, vous avez des plaintes.
00:51:31 Quelles sont les plaintes ?
00:51:33 Comment sont-elles répertoriées ?
00:51:35 Je maintiens, cette statistique est une invention.
00:51:40 Je pèse mes mots.
00:51:41 Deuxièmement, moi j'ai une certaine expérience de ça,
00:51:44 et là, très longue.
00:51:46 La France est un pays répressif,
00:51:49 sinon très répressif,
00:51:50 en ce qui concerne les interactions sexuelles.
00:51:52 Vous avez presque la moitié,
00:51:54 plus de 50%, presque la moitié,
00:51:56 des détenus dans les prisons françaises
00:51:58 qui le sont pour des infractions à caractère sexuel.
00:52:01 Je n'ai pas dit que c'était injuste,
00:52:03 et je peux vous dire que dans la pratique,
00:52:04 moi je ne pratique plus le pénal,
00:52:06 mon épouse le pratique.
00:52:08 Elle est arrivée tard pour les vacances de Noël,
00:52:11 plein de références à mes vacances de Noël,
00:52:14 elle revenait d'une affaire d'assises
00:52:16 qu'elle a plaidé en première instance,
00:52:18 pour des faits qui étaient tout à fait,
00:52:21 je ne vais pas dire discutables,
00:52:23 mais c'était une affaire un peu particulière,
00:52:26 on est passé de 10 ans de condamnation en première instance,
00:52:30 à 15,
00:52:31 et je vais vous dire,
00:52:32 il n'y avait que des hommes dans le jury,
00:52:35 il n'y avait pas une femme,
00:52:36 c'est le hasard qui a fait ça.
00:52:38 Donc si vous voulez, c'est répressif,
00:52:41 et ce d'autant que les procédures sont conduites,
00:52:43 il ne faut pas oublier ça,
00:52:45 par une magistrature qui est composée
00:52:47 à près de 80% de femmes,
00:52:50 ce qui peut se comprendre tout à fait.
00:52:54 - Qui ne sont pas forcément plus indulgentes ?
00:52:58 - Non, elles ne sont pas indulgentes,
00:52:59 elles sont plus répressives.
00:53:01 Elles sont plus répressives,
00:53:02 ça c'est clair, nous on l'a vu.
00:53:04 Donc là-dessus,
00:53:06 et la question des principes,
00:53:08 du respect des principes,
00:53:10 ce que dit Benjamin,
00:53:11 il est condamné à une mort sociale,
00:53:13 je veux dire, il est costaud,
00:53:15 il est en fin de carrière,
00:53:17 je ne sais pas si ça l'affectera,
00:53:20 mais effectivement, il faut faire attention.
00:53:23 J'avais écrit un petit papier
00:53:25 pour Front Populaire,
00:53:27 qui était "le lynchage éthique,
00:53:29 ça n'existe pas",
00:53:30 parce qu'on opposait l'éthique
00:53:32 à propos de... et la justice.
00:53:35 Donc non, non,
00:53:37 là, ce dont est l'objet Gérard Depardieu,
00:53:42 je n'ai pas de considération particulière
00:53:44 et d'indulgence pour lui,
00:53:45 c'est son affaire,
00:53:46 il n'a qu'à se débrouiller et se battre pour ça,
00:53:48 mais c'est un lynchage médiatique,
00:53:50 tout à fait,
00:53:51 et le lynchage médiatique obéit aux mêmes règles
00:53:53 que n'importe quel lynchage.
00:53:54 - Je vais aller, juste,
00:53:55 je vais aller dans votre sens,
00:53:56 et je pense que c'est important de le mentionner,
00:53:58 vous vous souvenez de Christophe Galtier,
00:54:00 l'ex-entraîneur de Nice et du PSG,
00:54:03 qui a été accusé d'avoir discriminé
00:54:06 et harcelé des joueurs musulmans,
00:54:09 il a été relaxé.
00:54:11 Ça a fait la une des journaux,
00:54:13 quand on l'a accusé,
00:54:14 il y a eu des débats, des discussions, etc.,
00:54:16 il a été relaxé,
00:54:17 le parquet ne fait pas appel,
00:54:19 il est définitivement relaxé de cette affaire,
00:54:22 personne n'en parle,
00:54:24 personne n'en parle,
00:54:25 et c'est la vie médiatique aussi.
00:54:29 Michel, toi ?
00:54:30 - Je pense qu'effectivement,
00:54:32 1% ou 2% ou 3% de condamnation
00:54:36 au terme des plaintes déposées par des femmes,
00:54:39 c'est très peu,
00:54:40 mais je pense qu'encore une fois,
00:54:42 il faut vraiment bien comprendre,
00:54:44 on ne peut pas condamner une personne,
00:54:45 uniquement sur une accusation sans preuve.
00:54:48 Il faut des preuves.
00:54:50 - Regardez Depardieu,
00:54:52 PPDA, il y a eu 30 plaintes,
00:54:57 donc à un moment, vous allez me dire,
00:54:59 le nombre, j'imagine, en droit,
00:55:01 ne fait pas la condamnation,
00:55:03 mais il y a des présomptions,
00:55:05 on ne va peut-être pas rentrer dans tous ces détails.
00:55:08 - Juste parmi les nouveautés,
00:55:09 ce n'est pas du tout lié à l'affaire Depardieu,
00:55:11 mais on va dire que c'est connexe,
00:55:13 parce que dans les violences sexuelles,
00:55:14 il y a aussi les violences intrafamiliales,
00:55:16 et parmi les nouveautés,
00:55:18 depuis le 1er janvier,
00:55:20 depuis le 2 janvier 2024,
00:55:22 il y a maintenant dans les tribunaux,
00:55:24 mais il faudrait le vérifier,
00:55:26 le régistre est peut-être mieux placé que nous pour nous le dire,
00:55:28 sont normalement installées depuis le 2 janvier,
00:55:31 dans tous les tribunaux de France,
00:55:33 des pôles spécialisés contre les violences intrafamiliales.
00:55:36 Et ça a été un long combat pour l'obtenir.
00:55:38 En Espagne, la lutte contre les violences heterofemmes
00:55:41 fonctionne très bien,
00:55:42 parce qu'il y a des justices spécialisées,
00:55:44 parce que ce sont des crimes quand même bien particuliers,
00:55:47 et là se met en place, petit à petit en France,
00:55:50 mais qu'est-ce que c'est long, qu'est-ce que c'est compliqué,
00:55:52 des équipes de magistrats spécialisés
00:55:54 pour accueillir dans tous les tribunaux
00:55:56 des plaintes liées aux violences intrafamiliales.
00:56:00 Alors c'est d'autres violences,
00:56:01 mais elles sont souvent un peu du même ordre.
00:56:03 Les violences intrafamiliales,
00:56:04 les violences sexuelles intrafamiliales,
00:56:06 ça existe drôlement.
00:56:07 Il y en a des, évidemment.
00:56:08 C'est pour ça que j'en parlais.
00:56:09 Non, ça c'est indispensable.
00:56:10 C'est pour ça que j'en parlais.
00:56:11 C'est tout à fait indispensable.
00:56:12 - Un mot sur le Dry January,
00:56:14 ou plutôt le mois sans alcool.
00:56:16 Qu'en pensez-vous ?
00:56:18 Ça vous fait rire, Régis.
00:56:20 - Oui, parce que ma chère Valérie,
00:56:24 elle vient, elle nous provoque,
00:56:26 avec ce...
00:56:28 Oui, ça m'amuse,
00:56:31 parce que j'ai pris la résolution.
00:56:33 Je n'ai pas fait d'excès d'alcool,
00:56:37 et des choses comme ça,
00:56:38 mais bon, évidemment,
00:56:40 c'est une tradition.
00:56:42 Qu'est-ce que je vous dis ?
00:56:43 - Ah, vous le faites, et vous vous dites, mais...
00:56:46 - Alors, ça dépend de ce qu'on appelle Dry...
00:56:50 Je peux céder au chocolat,
00:56:52 mais l'alcool, non.
00:56:54 - Non, l'alcool, l'alcool.
00:56:56 - Non, non, non, non, moi je bois peu.
00:56:58 - Il y a des interrogations de la part d'un alcoologue,
00:57:01 de médecin spécialisé dans les addictions,
00:57:03 qui s'étonnent que le gouvernement ne soutienne pas,
00:57:05 d'ailleurs, cette opération,
00:57:08 ce mouvement, pas de soutien.
00:57:10 - Parce que l'alcool,
00:57:12 c'est une évidence,
00:57:14 c'est une économie très importante en France,
00:57:16 c'est une tradition, c'est une culture.
00:57:18 En fait, l'une des principales organisatrices
00:57:21 de ce mois,
00:57:24 ne le traduit pas par le mois sans alcool,
00:57:26 mais le traduit par un janvier sobre,
00:57:30 parle de sobriété.
00:57:31 Et je pense, en fait, pour ma part,
00:57:33 moi je ne respecte pas cet appel
00:57:37 à passer un mois sans alcool,
00:57:39 je suis plutôt contre les jeûnes,
00:57:41 parce qu'il y a une mode des jeûnes
00:57:43 dans beaucoup d'enjeux de santé.
00:57:45 - Oui, enfin là c'est un peu différent.
00:57:47 - Ah ben je ne sais, ça revient à jeûner
00:57:49 pendant un mois par rapport à l'utilisation d'alcool.
00:57:51 Moi je m'en tiens tout simplement
00:57:53 à une doctrine qui est celle qui a été
00:57:55 diffusée en France depuis maintenant des décennies,
00:57:58 c'est à consommer avec modération.
00:58:01 Je pense que cela suffit à, comment dire,
00:58:04 à trouver un équilibre entre le plaisir,
00:58:07 la tradition d'un bon verre de vin,
00:58:10 à ne pas prendre peut-être tous les jours,
00:58:12 et évidemment tous les excès
00:58:15 et les dommages considérables.
00:58:17 Moi j'ai été travailleur social dans une autre vie
00:58:19 et j'ai vu les dommages terribles
00:58:20 que l'alcool pouvait causer
00:58:22 sur des centres de domicile fixe,
00:58:23 et souvent les personnes les plus difficiles à aider.
00:58:26 L'alcool peut tuer, mais en même temps,
00:58:28 tournons-nous-en à cette doctrine
00:58:30 à consommer avec modération.
00:58:32 Cela fait partie des traditions françaises
00:58:34 et du plaisir de vivre.
00:58:35 Mais c'est vrai que ce qui est étonnant,
00:58:37 c'est la campagne Destination des Jeunes
00:58:39 de Santé Publique France,
00:58:40 "Pense à manger avant de boire de l'alcool"
00:58:42 ou "Appelle les secours si ton pote est en bad".
00:58:44 Donc on est loin de...
00:58:47 Rapidement un mot Benjamin,
00:58:48 puisqu'on est au bout de l'émission.
00:58:50 Les campagnes de com' sont assez fatalistes finalement.
00:58:53 Au lieu de dire aux jeunes "Ne buvez pas"
00:58:56 et "Prenez conscience des dangers que peut causer
00:58:59 les ravages de l'alcool,
00:59:01 ce sont catastrophiques, c'est une évidence
00:59:03 et vous venez d'en parler",
00:59:05 c'est une campagne qui est plutôt fataliste.
00:59:07 Je préférais une campagne de mesure et de proportion,
00:59:10 comme disait Michel,
00:59:11 effectivement tout est dans la modération.
00:59:13 Moi, à quelques kilomètres de chez moi,
00:59:15 je me retrouve entre les vignobles du Frontonnet,
00:59:18 du Gaillacourt,
00:59:20 bref, toute l'Occitanie et le Sud-Ouest,
00:59:22 et oui, la Régisse est en train de friser la barbe.
00:59:25 On ne peut qu'appeler à la modération
00:59:28 et à la préservation de nos traditions.
00:59:30 Donc moi, le dry January,
00:59:31 ça sera comme d'habitude,
00:59:32 je bois à peu près un verre de vin par semaine.
00:59:35 Je ne vais pas me priver de 4 verres de vin
00:59:37 au mois de janvier, je vous le dis sincèrement.
00:59:39 Merci à tous les trois d'avoir été là
00:59:42 pour cette première émission de 2024.
00:59:45 Dans un instant, c'est Guillaume Bigaud
00:59:47 qui sera avec vous.
00:59:48 Très bonne journée sur Sud Radio.
00:59:50 C'est Patrick Roger,
00:59:52 avec toute l'équipe de Sud Radio,
00:59:53 je vous souhaite une très belle année 2024
00:59:56 et le meilleur pour vous.
00:59:57 Bonne année avec Sud Radio.
00:59:59 Sud Radio.
01:00:00 Parlons vrai.
01:00:01 [Musique]

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