• l’année dernière
Mettez vous d'accord avec Jacques Myard, maire LR de Maisons Laffitte, Michel Taube, fondateur du site d'information Opinion Internationale, fondateur « d 'Ensemble contre la peine de mort », Alex Darmon, journaliste politique, Youtubeur (chaîne Les indécis) et Fanta Bérété, députée Renaissance de Paris

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2023-09-11##

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Transcription
00:00 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Stéphanie Demuru.
00:06 Il est 10h46 en direct sur Sud Radio, merci de nous rejoindre chers auditeurs.
00:11 Nos invités aujourd'hui, Jacques Millard, maire LR de Maison-Lafitte.
00:15 Bonjour Jacques, comment ça va ?
00:17 Salut fraternité !
00:19 Voilà, vous êtes en forme.
00:21 Michel Thaube également avec nous, fondateur du site d'information Opinion International,
00:26 fondateur d'Ensemble contre la peine de mort qui va être là dans quelques secondes.
00:30 Alex Darmon, journaliste politique, youtuber, chaîne Les Indécis.
00:34 Bonjour Alex, tout va bien ?
00:36 Tout va très bien, merci.
00:37 Bon et puis Fanta Berreté également avec nous, députée Renaissance de Paris.
00:40 Bonjour Fanta.
00:41 Bonjour à tous.
00:42 Ça va bien ?
00:43 Très bien.
00:44 Bon, on est ravis de vous avoir en tout cas.
00:46 Jacques, puisque vous êtes en forme, on va commencer avec votre coup de gueule sur
00:50 vous l'utopiez les illusions français sur le prétendu couple franco-allemand.
00:56 Ben écoutez, absolument.
00:59 Je vous renvoie à ce qui est un entretien commun de notre ami de Montebourg et Bernard
01:08 Acoyer et l'ensemble des révélations qui viennent petit à petit sur le programme
01:13 nucléaire.
01:14 On voit combien la volonté de l'Allemagne a été de casser EDF et j'emploie des mots
01:22 forts.
01:23 Et on vient d'apprendre, comme par hasard, que notamment le projet de futur franco-allemand
01:30 a aussi du plomb dans l'aile.
01:32 Et donc on voit très bien que quand les Français pensent couple franco-allemand,
01:38 eh bien c'est une illusion fondamentale.
01:41 Et bien évidemment ça ne veut pas dire qu'on n'est pas des amis en Allemagne.
01:45 Moi personnellement, je connais pas mal d'Allemands et nous avons des liens personnels qu'il
01:50 faut maintenir.
01:51 Mais il faut regarder la réalité en face, la politique allemande n'est pas la nôtre.
01:56 Et lorsqu'on parle de couple franco-allemand, on est dans l'utopie, l'illusion.
02:01 Je rappelle que c'est l'actuel chancelier Olaf Scholz qui a dit et qui a mouché le
02:08 président de la République à Aix-la-Chapelle, lorsque le président de la République a dit
02:14 qu'il faut sortir des tabous.
02:16 Et le chancelier qui était à l'époque le vice-chancelier chargé des affaires internationales,
02:23 mais il s'agit d'affaires étrangères, lui a répondu du tac au tac "tu veux sortir
02:27 des tabous ? Qu'à cela ne tienne ! Abandonne ton siège permanent aux Nations Unies et
02:34 donne-le à l'Union Européenne, c'est-à-dire à l'Allemagne".
02:36 Donc il faut arrêter de rêver.
02:39 L'Allemagne a des intérêts, nous avons des intérêts et ils ne sont pas identiques.
02:44 Ce qui ne signifie pas bien évidemment qu'il s'agit d'être hostile, mais il faut regarder
02:48 la réalité en face.
02:50 Et je regrette que le président de la République qui est je dirais totalement conquis par cette
02:56 idée d'utopie européenne, ne regarde pas les réalités en face.
03:02 Est-ce qu'on a le choix Jacques ? Il faut qu'on fasse un couple forcé quand même, non ?
03:07 Mais non ! Mais ça c'est des illusions ! Et quand j'entends ça je suis révolté.
03:12 Bien sûr que nous avons le choix.
03:14 Je suis contente, au moins je vous révoltais bien.
03:17 Bien sûr que nous avons la capacité à mener une politique indépendante et ne pas coller
03:23 ni aux Allemands, ni aux Américains, ni aux Polonais.
03:27 Il y a un moment, il faut regarder le monde tel qu'il est.
03:30 Vous savez il y a Michelin, Michelet qui disait au siècle dernier que si d'aventure
03:35 les Français regardaient par-dessus leurs frontières, ils s'apercevraient bien vite
03:40 qu'ils n'ont qu'un seul allié, la France.
03:43 Et donc c'est la même chose aujourd'hui.
03:45 Et c'est une illusion que de courir derrière.
03:49 Vous savez comment ça se passe.
03:50 Chaque fois qu'on fait quelque chose, on va regarder ce que fait l'Allemagne.
03:53 Merde à la fin ! Ça suffit !
03:55 Michel Taublin, je sens que vous avez envie de réagir.
03:58 D'abord je m'excuse pour le retard.
04:01 Bonjour à tous.
04:02 Alors moi j'ai un problème avec Jacques Meyard, que je salue également bien entendu.
04:08 C'est que moi je suis Alsacien.
04:09 Et j'ai grandi sous le double parrainage franco-allemand et surtout celui de l'institution européenne.
04:18 Non, trêve de plaisanterie.
04:19 Je pense que Jacques a un prisme anti-couple franco-allemand qui à mon avis est parfois pertinent.
04:30 Mais souvent, mon cher Jacques, honnêtement, le couple franco-allemand n'est plus le seul moteur de l'Union Européenne,
04:38 n'est plus le seul moteur de notre politique internationale.
04:41 Les ailes sans doute !
04:43 Mais il compte toujours.
04:45 Alors après effectivement, il n'y a pas que l'Allemagne.
04:48 Mais je vais te dire, si on regarde vers d'autres pays, on va regarder vers quel pays ?
04:53 Vers les Pays-Bas, on va regarder vers l'Italie, vers l'Espagne sociale.
04:58 Je veux dire, c'est pas simple.
05:00 Donc ça c'est la première chose.
05:01 Et la deuxième chose que je veux dire, c'est qu'on a tendance à taper sur l'Allemagne lorsqu'on a nous-mêmes nos propres faiblesses.
05:08 C'est-à-dire qu'en fait on ne peut pas reprocher à notre partenaire allemand d'être bon au niveau des affaires, du commerce, etc.
05:14 Je veux dire, à nous aussi d'être bon et d'être efficace.
05:16 - Mais après, il y a un couple franco-allemand qu'il faut saluer, qu'il faut chérir et qu'il faut renforcer.
05:23 - Non Michel, je voudrais intervenir parce que c'est grave ce que vient de dire Michel,
05:28 qui est un ami par ailleurs, avec lequel je m'entends sur de multiples problèmes.
05:32 Premièrement, l'affaire européenne, ce n'est pas quelque chose d'exclusif avec l'Allemagne.
05:38 Nous avons des intérêts avec l'Italie, nous avons des intérêts avec l'Espagne, notamment en Méditerranée.
05:43 Ça n'a rien à voir avec les Allemands.
05:46 Je rappelle que les Allemands, ils ont cassé EDF, il faut le savoir.
05:50 - Mais non, c'est nous qui avons cassé EDF.
05:53 - Mais ce n'est pas vrai, ce n'est pas vrai.
05:56 Relis ce que dit Montembourg, qui n'est pas de ma compétence politique, de mon obédience politique.
06:04 C'est tout à fait exact.
06:06 Arrête de rêver, il n'y a pas de couple franco-allemand.
06:10 Et avoir un couple franco-allemand, c'est mépriser les autres.
06:14 C'est une faute politique au regard de l'Europe elle-même.
06:18 - Donc ça veut dire que l'Union Européenne est une utopie ici ?
06:21 - Il y a des élections européennes le mois de juin prochain.
06:23 - Par certains côtés, oui.
06:25 Nous avons besoin de coopération européenne.
06:28 - Demain soir, il y a France-Allemagne en football, demain soir, je crois que c'est à Dortmund.
06:35 Peut-être que ça pourra adoucir le discours de Jacques.
06:38 - C'est un peu radical comme discours.
06:42 Moi j'entends, je trouve que le couple franco-allemand est beaucoup moins fort qu'il y a plusieurs années.
06:47 C'est évident.
06:48 On voit la politique d'Emmanuel Macron.
06:50 - Il n'a jamais existé.
06:51 - On ne peut pas dire qu'il n'a jamais existé.
06:53 - Il n'a jamais existé.
06:54 - C'est votre avis, mais ce n'est pas le mien.
06:57 C'est le premier point.
06:58 Et le deuxième point, dire que ça ne sert à rien, surtout dans les temps actuels,
07:01 dire que ça ne sert à rien d'avoir une Europe, d'avoir un couple,
07:04 même s'il n'est pas très fort, franco-allemand, qui échange et qui discute,
07:08 pour moi c'est du suicide.
07:09 Franchement, je vous le dis.
07:10 - Pourquoi ?
07:11 - Parce que quand vous voyez ce qu'il se passe en Europe aujourd'hui, en Ukraine, entre l'Ukraine et la Russie,
07:15 dire qu'il n'y a pas de couple franco-allemand, qu'il n'y a pas d'échange entre les Allemands et les Français,
07:19 et qu'il ne sert à rien...
07:20 - Les Allemands ne parlent jamais de couple franco-allemand.
07:22 - Je finis Jacques, on vous a écouté.
07:23 Et qu'il ne sert à rien, je dis juste simplement pour moi que c'est un peu du suicide, après chacun à son avis.
07:28 Et bien évidemment, moi je suis d'accord avec vous, ce qu'on en pense, c'est qu'il est moins fort qu'avant.
07:32 - Michel veut encore parler.
07:33 - J'ai une solution pour nous réconcilier Jacques.
07:35 Moi je suis pour un nouveau traité de l'Union Européenne, le traité de Maison-Lafitte.
07:40 - Oui, chez Jacques.
07:42 - Qu'on pourra signer dans la mairie de chez Jacques, une très belle commune d'ailleurs,
07:45 et refonder l'Europe, mais le couple franco-allemand, il tiendra sa place au IFOR, avec d'autres partenaires évidemment.
07:53 - Une Union Européenne des États et des Nations, pas de l'intégrisme européen.
07:59 - Bon, message reçu.
08:00 - Aujourd'hui, nous sommes dans l'intégrisme.
08:02 - Merci, merci Jacques.
08:04 Fanta, on va vous laisser la parole aussi.
08:07 Fanta Berreté, débutée Renaissance de Paris.
08:09 Et vous, c'est pour un coup de cœur, ça va être plus doux quand même, pour la solidarité.
08:14 Justement, on va retrouver tout à l'heure messieurs, évidemment.
08:17 Coup de cœur pour la solidarité des diasporas et de la communauté internationale pour le Maroc.
08:22 - Oui, tout à fait.
08:23 Donc depuis vendredi, je pense que nous vivons au rythme des informations qui arrivent en direction du Maroc.
08:31 Et moi, ce qui me touche depuis samedi matin, c'est effectivement d'une part la solidarité nationale,
08:38 qui se met en place à l'aide des diasporas, d'un certain nombre aussi de personnalités,
08:43 qui ont pris la parole et qui mettent tout en œuvre pour que nous puissions effectivement aider le Maroc de manière efficace.
08:52 Mais également, le rôle des diasporas qui est important.
08:57 Ici, nous avons beaucoup de Marocains, nous avons été tous sollicités pour des cagnottes, pour des récoltes matérielles.
09:05 Je trouve que véritablement, là où parfois on a l'impression que nous sommes les uns contre les autres,
09:11 effectivement, il nous faut ce type d'événement pour se dire que nous devons ne faire qu'un.
09:17 Et je tenais véritablement à saluer cette mobilisation de toutes et de tous,
09:22 également d'un certain nombre de chaînes médias aussi, qui relaient un certain nombre d'éléments d'associations.
09:30 Et je pense qu'il y a un temps qui est long, parce que nous le voyons dans les images,
09:34 effectivement, il y a beaucoup de besoins, sans nul doute, mais il faut le temps, effectivement, de faire l'audit,
09:39 de savoir effectivement de quoi nous avons besoin pour acheminer dans un meilleur délai toute l'aide,
09:45 qu'elle soit matérielle, technique et surtout financière, parce que le Maroc aura besoin de beaucoup d'argent
09:51 pour reconstruire et pour continuer.
09:55 Donc aussi, parce que j'étais à la Fête du Trône au mois d'août, là-dessus,
09:59 ils avaient avancé sur tout un tas, économiquement, sur tout un tas de sujets.
10:04 Je pense qu'ils ne doivent pas prendre de retard, c'est malheureux, mais nous devons être là en appui.
10:08 - Et on reviendra, évidemment, Michel Taubes, je vois que vous voulez y réagir,
10:12 vous pouvez le faire en quelques secondes, mais on reviendra tout à l'heure sur cette question diplomatique du Maroc,
10:17 évidemment, qui refuse, en tout cas qui n'a pas répondu pour l'instant.
10:22 - Mais vous avez bien raison, Madame la députée, il faut être aux côtés de nos amis marocains,
10:25 qui connaissent, certains parlent du tremblement du siècle, du tremblement de terre du siècle au Maghreb,
10:31 donc il faut les soutenir et les Français le font très fortement.
10:34 - On va y revenir, justement, sur cette question diplomatique qui fait beaucoup parler.
10:38 On se retrouve dans quelques instants pour "Mettez-vous d'accord" avec vos coups de gueule, vos coups de cœur, évidemment,
10:43 vous, chers auditeurs. A tout de suite.
10:46 - Sud Radio, le 10h midi, "Mettez-vous d'accord", Stéphanie Demuru.
10:51 - "Mettez-vous d'accord" et on se retrouve en direct sur Sud Radio avec nos invités sur ce plateau.
10:57 Jacques Millard, maire LR de Maison Lafitte, Michel Taubes, fondateur du site d'information Opinion Internationale,
11:03 fondateur d'Ensemble contre la peine de mort, Alex Darmon, journaliste politique, youtubeur de la chaîne Les Indécis,
11:09 et puis Fanta Berrettet, député Renaissance de Paris. On est ravis d'être avec vous.
11:15 Michel, votre coup de gueule aujourd'hui, il manque au moins un prof dans près de la moitié des collèges et lycées.
11:21 C'est une enquête SNES-FSU, n'est-ce pas ?
11:24 - Oui, alors mon coup de gueule, en fait, il est un peu adressé à Gabriel Attal,
11:29 dont par ailleurs je salue l'audace et le parcours que je trouve vraiment très très intéressant.
11:35 Mais en fait, finalement, ce n'est pas de sa faute.
11:38 En fait, il a peut-être commis un péché d'orgueil ou un péché d'excès, d'enthousiasme à avoir été nommé au ministère de l'Éducation nationale,
11:48 mais dès sa nomination, il a fait des annonces un peu tonitrouillantes.
11:52 Il a dit que sur le harcèlement scolaire, il ne laisserait rien passer, qu'il serait extrêmement présent,
11:59 et qu'évidemment, à la rentrée scolaire, il y aurait un professeur en face de chaque classe.
12:06 - C'est ce qu'avait promis Emmanuel Macron.
12:08 - Oui, d'ailleurs, ils sont deux, effectivement, à avoir commis cet excès.
12:11 Mais bon, Emmanuel Macron et lui-même, sommes tout très jeunes pour un président de la République.
12:15 Et donc, en fait, le premier résultat concret, l'une des principales forces syndicales qui dit que ça n'est pas vrai,
12:23 qu'il manque au moins un prof dans 48% des établissements scolaires, il manque notamment beaucoup de profs de mathématiques,
12:31 il y a des académies qui sont touchées, notamment l'académie de Créteil,
12:35 c'est-à-dire des académies dans lesquelles il y a des problèmes de politique de la ville et de violences urbaines, j'ai envie de dire, par voie de conséquence.
12:44 Et donc, c'est fort dommage. Mais, en fait, c'est pas de la faute de Gabriel Attal.
12:48 On peut lui reprocher d'avoir été trop vite en besogne, mais le problème, c'est qu'il a à gérer un mammouth.
12:54 - Eh oui, il faudra peut-être du temps.
12:56 - Le mammouth ! Je crois que l'Education nationale, c'est la deuxième administration la plus grosse au monde.
13:01 C'est ingérable. Un de ses prédécesseurs, j'ai un trou de mémoire qui était un ancien scientifique, excusez-moi, ça va me revenir.
13:09 - Claude Halleg.
13:10 - Claude Halleg, merci à vous, qui avait dit "il faut dégrossir le mammouth". Et oui, il faut dégrossir le mammouth.
13:16 Donc moi, je dis, c'est pas à l'Education nationale qui est trop hiérarchique d'être capable, ils ont changé le système, je crois, de recrutement et d'affectation des profs.
13:25 Ça ne marche pas, c'est trop compliqué, c'est trop lourd.
13:28 Donc, moi, j'aimerais profiter d'être à la table de Jacques Millard, qui est maire d'une commune.
13:34 Est-ce que ce serait pas plutôt aux maires de gérer les recrutements d'enseignants ?
13:40 Les mairies sont compétentes pour les crèches et pour les écoles élémentaires, les départements pour les collèges et les régions pour les lycées.
13:49 Est-ce qu'on ne pourrait pas confier à ces collectivités locales, qui connaissent leur population, qui savent où il y a des profs,
13:58 et qui, quand ils n'ont pas diplômé, ils ont d'autres compétences pour pouvoir les faire, pour pouvoir les recruter et les remplacer en 48 heures, en 24 heures,
14:06 parce qu'eux, ils sont proches du terrain.
14:08 Ce serait tellement plus pratique.
14:10 Laissons à l'Education nationale la définition des programmes scolaires, pour être sûr que tout le monde apprend la même chose,
14:17 mais laissons aux collectivités locales gérer le quotidien, et notamment là où l'État est souvent le plus faible, les ressources humaines.
14:24 - Même les profs, je pense qu'il faut décentraliser au maximum tout ce qui est de l'ordre des DRH, des ressources humaines et de la technique.
14:33 On l'avait vu sur le Covid également, où les régions ont véritablement sauvé le système, parce que l'État a été complètement bloqué.
14:40 Là, c'est pareil sur les recrutements, qui est tellement important, laissant les établissements scolaires, je ne dis même pas envoyer les directeurs d'école,
14:47 je parle des directeurs d'école en lien avec les collectivités locales.
14:50 Et là, ce serait super efficace.
14:52 - Je vais laisser répondre la députée Renaissance de Paris, qui a peut-être quelque chose à vous répondre.
14:56 Fanta Berrettet, qu'est-ce que vous en pensez, ce coup de gueule de Michel Thaube ?
15:00 - Je trouve que c'est bien qu'on puisse parler de tout, et nous sommes encore dans la rentrée.
15:04 Moi, j'ai fait la rentrée dans cinq établissements, de la maternelle au lycée professionnel, en passant par le collège.
15:12 Je pense que concernant Gabriel Attal, il était normal aussi qu'il puisse finalement donner un cap et une vision claire de ce qu'il voulait mettre en œuvre.
15:21 Il a été nommé en plein cœur de l'été, au mois de juillet.
15:25 Donc, moi, j'ai entendu des proviseurs, la semaine dernière, me dire que c'est la première fois que j'ai une vision de rentrée avec le ministre,
15:31 et que j'ai pu poser mes questions.
15:33 - On lui aurait reproché l'inverse. D'ailleurs, les Français ont plutôt bien reçu ces propositions dans leur samba.
15:37 - Exactement, sur ces propositions.
15:38 Concernant les remplacements, moi, je suis maman d'une jeune fille qui a 19 ans, donc en fait, je vous suis là-dessus.
15:43 Et d'ailleurs, on a un chiffre qui tourne, qui est 15 millions d'heures perdues sur la question des absences.
15:50 Il y a une crise des vocations. Elle n'est pas que dans l'enseignement.
15:53 Là aussi, dans les entreprises, on a des gens qui, le matin, ne se présentent pas au bureau.
15:59 Donc, concernant ces remplacements, il y a un dispositif qui a été mis en place,
16:03 donc, dispositif de remplacement à 69 euros brut de l'heure pour les professeurs qui pourraient aller enseigner.
16:10 Donc, j'ai envie de vous dire, ça fait 10 jours que nos enfants sont rentrés à l'école, effectivement.
16:15 Donc, c'est parce qu'ils lancent également le pack enseignant, donc avec un certain nombre de mesures, j'ai envie de vous dire,
16:22 plutôt financières, d'ailleurs, parce que ça fait une dizaine d'années que les professeurs disaient
16:27 "nous n'avons pas d'augmentation, nous n'avons pas de moyens, etc."
16:29 avec un certain nombre de dispositifs concernant notamment aussi les prises en charge de transport.
16:33 Donc, il va falloir regarder très précisément au cours des 3, 4, j'ai envie de vous dire, peut-être se laisser même la fin de l'année,
16:40 pour pouvoir étudier véritablement les différents indicateurs et se dire comment nous pouvons être réactifs
16:47 et intensifier l'action au niveau des recrutements.
16:51 Concernant les mairies, là-dessus, c'est vrai qu'elles font bien le travail sur, vous avez parlé des crèches et sur les petits niveaux,
17:00 je pense que les chefs d'établissement, en tout cas, moi je l'ai entendu la semaine dernière dans un lycée,
17:05 ont aussi cette envie de pouvoir participer, donc là je me fais le relais du message d'un certain nombre de chefs d'établissement,
17:11 au recrutement des équipes. Donc, je pense que la réflexion est ouverte et que nous devons encore faire des propositions, aider le ministre.
17:19 - Mais c'est aussi un problème d'attractivité du métier, pas forcément de qui recrute aujourd'hui, qui a envie d'être prof, c'est vrai.
17:26 - Peu importe. - Voilà, c'est mal payé, c'est difficile.
17:29 - Ça peut être les mairies, ça peut être le président de la République, ça peut être les parents.
17:32 Aujourd'hui, vous avez un problème de personnel dans l'éducation nationale, il y a un problème d'attractivité sur ces métiers-là,
17:38 et c'est clair, moi je l'ai vu sur tous les documentaires que j'ai tournés, le Covid est passé par là aussi, il faut être honnête.
17:43 Il y a eu une crise de vocation parce que vous avez eu l'impression, en tout cas pour ces professeurs, que leur métier pouvait être dématérialisé,
17:49 c'est-à-dire que vous pouvez les faire à distance, et donc que le rapport humain, même si c'est en train de s'inverser aujourd'hui,
17:56 le rapport humain n'était plus vraiment utile, les profs ne sont plus vraiment respectés aujourd'hui pour certains établissements
18:01 dans certaines régions de France.
18:04 Donc moi j'ai envie de vous dire, peu importe qui choisit, tant qu'on n'aura pas...
18:08 Alors c'est ce qui est fait depuis quelques mois quand même, parce qu'on parle de Gabriel Attal,
18:11 mais les salaires ont été revalorisés au mois d'avril dernier, ça a été une annonce du président de la République,
18:16 au mois d'avril dernier, ils ont été revalorisés assez correctement, effectivement il y a ce pack enseignants dont vous parlez,
18:21 et donc même ces heures supplémentaires qu'on va revaloriser, donc ça va prendre du temps.
18:26 Oui, il a péché par orgueil sans doute le ministre de l'Education nationale, mais très objectivement,
18:30 quand vous regardez aujourd'hui la rentrée du gouvernement et de tous les ministres,
18:33 et c'est pas que d'être pro-gouvernement que de dire ça, celui qui fait sa meilleure rentrée c'est Gabriel Attal,
18:37 il a été balancé en plein milieu de l'été dans le premier budget de l'État, ou deuxième budget de l'État,
18:42 et il s'en sort plus que bien, pour moi sa seule erreur c'est d'avoir autorisé les enfants à chanter les hymnes nationaux
18:48 pendant la coupe du monde de rugby, parce que ça ça dépend du ministère de l'Education nationale,
18:51 - On va en parler tout à l'heure, c'est la cérémonie.
18:53 - Ça c'est une vraie erreur symbolique, mais bon bref c'est pour la blague,
18:56 pour le reste aujourd'hui il avance comme il peut, progressivement,
18:59 et c'est vrai que peut-être que d'annoncer, de dire qu'il y aurait un professeur dans chaque salle de classe,
19:03 - Oui c'était un petit peu marketing peut-être.
19:05 - Ouais c'était marketing, c'est surtout trop avant-gardiste à mon sens.
19:08 - Jacques Millard, qu'est-ce que vous en pensez ?
19:10 - J'adore Michel Taubes qui nous refile, je dirais, un peu un défi majeur,
19:16 parce que c'est pas aussi simple que ça que de vouloir recruter le personnel,
19:20 surtout dans l'état actuel des choses. Il y a un problème de rémunération,
19:24 il y a un problème également aussi de responsabilité,
19:28 il faut regarder les choses telles qu'elles sont.
19:30 Attal s'est pris les pieds dans le tapis en voulant jouer les matadors,
19:34 on sait très bien qu'il manque des profs.
19:37 Heureusement dans ma ville, lorsque je suis passé dans toutes les écoles et collèges de la ville,
19:42 j'ai pu constater qu'il y avait effectivement des profs, mais c'est quasiment une exception.
19:48 On sait très bien qu'il manque, et moi je connais, je dirais,
19:53 des jeunes professeurs qui ont été promus balancés devant une classe
19:58 après trois jours de pédagogie accélérée, c'est pas sérieux.
20:04 Donc on a un problème de fond, il faut certainement pratiquer la subliliarité,
20:12 c'est-à-dire faire descendre d'un cran, avoir une gestion beaucoup plus souple,
20:17 mais là c'est un travail de fond qui va durer des années, et il ne faut pas se tromper.
20:22 – Quand vous dites une gestion plus souple, c'est quoi ?
20:24 C'est comme en Allemagne justement, vos amis allemands ?
20:26 – Non, non, non, il faut descendre ça au niveau régional, des académies,
20:29 donner plus de pouvoirs aux engagements, et il y a un problème fondamental par ailleurs,
20:36 qui est celui des rémunérations, c'est ça le problème.
20:41 Et alors je voudrais quand même dire une chose, c'est que les mauvais esprits,
20:47 qui vont calculer la rémunération de nos professeurs par rapport à la longueur des congés,
20:54 et bien je peux vous dire qu'on a parfois des surprises,
20:57 parce qu'en Allemagne ce sont les lenders qui effectivement gèrent toutes ces questions,
21:04 et les vacances sont beaucoup plus courtes, il faut le savoir.
21:08 – Ils enseignent deux matières quand…
21:11 – Nous on a un problème, c'est que dès qu'on veut toucher au rythme scolaire, etc.,
21:15 vous avez le tourisme qui se met en travers, les enfants…
21:20 – Les enfants aussi.
21:21 – Mais Jacques tu vas voir du côté Allemand là.
21:23 – Non, non, non, pas les enfants, pas les enfants.
21:25 – Pas les vôtres les miens oui.
21:26 – Vous avez les stations balnéaires et les stations thermales qui disent
21:30 "mais vous vous rendez pas compte, il faut qu'on ait des possibilités de recevoir tout ça",
21:35 vous avez bien sûr les remontées mécaniques et j'en passe les meilleures,
21:39 donc tout est dans tout réciproquement, donc c'est véritablement un défi majeur.
21:43 – Michel…
21:44 – Mais le problème des rémunérations est au cœur de toute la fonction publique,
21:49 qu'elle soit nationale et aussi territoriale, il y a un problème.
21:54 – Mais d'abord je me félicite que Jacques aille voir du côté Allemand de bons exemples.
22:00 – Oui mais il travaille.
22:02 – Et le deuxième point, c'est que, encore une fois, Jacques ne m'a pas répondu,
22:08 mais moi je verrais bien encore une fois un maire entouré des directeurs d'établissement
22:13 de sa commune avoir une vraie capacité d'action pour au plus vite remplacer des profs,
22:20 assurer les recrutements, assurer nos relations.
22:23 Mais en fait c'est toute une conception de l'État français qui est en France très jacobine,
22:28 moi j'ai une approche beaucoup plus décentralisée, mais honnêtement,
22:32 je pense que l'avenir est de ce côté-là pour plein de raisons de son.
22:36 – Oui, Fantadine, rapidement, parce qu'on va poursuivre.
22:39 – Je voudrais juste terminer, j'ai envie de vous dire que Gabriel Attal a un plan
22:42 avec un certain nombre de mesures, je pense qu'encore une fois,
22:45 on peut commenter pendant des heures, etc.
22:48 – Mais il sait où il va.
22:49 – L'important ce sont les résultats, je pense qu'on va avoir des marqueurs
22:52 qui vont se stabiliser d'ici quelques semaines,
22:54 et l'idée c'est de pouvoir faire des évaluations et proposer des ajustements,
22:58 parce que la problématique aussi qu'on a dans certaines de nos politiques publiques,
23:02 c'est de ne pas pousser des réajustements.
23:05 – Mais il a du pain sur la poche, c'est le moins qu'on puisse dire.
23:08 – Cela étant, Attal a été très impudent, parce qu'il savait parfaitement, je dirais,
23:13 la réalité du sujet qui n'est pas nouvelle, et là il a fait de la com'.
23:18 – Merci en tout cas, vous restez avec nous,
23:20 on se retrouve dans quelques instants pour la suite des débats.
23:23 – Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Stéphanie Demuru.
23:28 – 11h18, merci, nous rejoignons en direct avec Jacques Millard,
23:31 maire LR de Maison-Lafitte,
23:33 Michel Taubes, fondateur du site d'information Opinion Internationale,
23:36 Alex Darmon, journaliste politique, youtubeur de la chaîne Les Indécis,
23:40 et puis Fanta Berrettet, députée Renaissance de Paris.
23:44 On poursuit nos débats, nos coups de gueule, nos coups de cœur, avec vous Alex,
23:49 on a un coup de gueule aujourd'hui sur la "shrikflashon",
23:54 je ne sais pas comment on le dit d'ailleurs.
23:56 – Shrikflashon, je pense, vous avez vu mon accent anglais, il n'est pas mal.
23:59 – On va dire que c'est bien.
24:00 – C'est plus un coup de cœur, parce que c'est aujourd'hui
24:02 qu'une enseigne, Carrefour en l'occurrence, mais d'autres le font,
24:06 je sais qu'il y en a d'autres qui le font, en tout cas, va commencer cette pratique
24:10 qui vise à lutter contre l'inflation, c'est-à-dire à informer ses clients
24:14 que certaines marques, certaines enseignes, au lieu de baisser le prix,
24:19 maintiennent leur prix, mais en tout cas réduisent les quantités
24:21 dans les paquets achetés par les consommateurs,
24:25 donc c'est une sorte d'inflation, parce que vous achetez la même chose,
24:29 le même prix, mais pour pas la même chose justement,
24:31 ça a été constaté notamment chez une marque de fast-food très connue,
24:36 on voyait que les burgers avaient rétréfi, et là Carrefour a décidé d'informer
24:41 sur des petites étiquettes orange sur les produits qui pratiquaient la même chose.
24:44 Alors ça veut pas dire que si vous constatez que votre produit que vous achetez
24:48 habituellement, votre produit préféré, il y a moins de quantité,
24:50 vous allez le payer le même prix, ça veut pas dire que vous pourrez le payer
24:53 moins cher ou que vous allez trouver une autre marque, mais en tout cas
24:55 vous en serez informé, et ça va surtout permettre aussi de dire et peut-être
24:58 de montrer du doigt les enseignes qui pratiquent ce genre d'inflation,
25:02 car ça reste de l'inflation, c'est-à-dire que si vous achetez par exemple
25:05 un paquet de féréal, ce qui est mon cas, vous achetez un paquet de féréal
25:08 depuis des années, il coûte un prix, et bien il va coûter le même prix,
25:11 sauf que vous aurez moins de féréal, et donc forcément le paquet sera terminé
25:13 plus vite, et c'est un peu dégueulasse, donc c'est assez intéressant de voir
25:16 que certaines enseignes de centres commerciaux vont faire cela,
25:20 et a priori le ministre de l'économie, Bruno Le Maire, va s'en saisir
25:23 pour essayer de pousser cette pratique assez loin.
25:26 - Michel Taubes. - Monsieur Darman, cher ami, c'est une escroquerie !
25:29 - Vous assoufflez le... - C'est une escroquerie de baisser
25:33 les quantités de cette manière et de faire croire que c'est la même chose,
25:36 c'est une escroquerie ! Alors que Carrefour, les poings du noir,
25:39 c'est à la justice d'agir !
25:42 - Oui, complètement, mais au moins quelqu'un fait quelque chose et ça bouge,
25:45 moi je trouve ça bien, vous avez raison, c'est une arnaque complète !
25:48 - Franchement, le comportement des industriels, mais aussi des distributeurs,
25:53 honnêtement, vous avez cité Carrefour, on pourrait en citer d'autres,
25:57 ils essayent tous de nous faire croire qu'ils font des efforts contre l'inflation,
26:01 la réalité c'est que l'inflation elle est massive, et elle est notamment
26:05 beaucoup plus importante que les chiffres officiels diffusés par l'INSEE,
26:09 puisqu'on a une députée à côté de nous, moi je serais demandeur d'une mission
26:12 d'enquête parlementaire sur comment est calculée l'inflation,
26:17 on nous parle de 5,4% depuis un an, mais c'est de la rigolade,
26:21 on en est à +10, +15, +20, c'est ça la réalité que tout le monde connaît
26:26 tous les jours, après pour revenir sur ce phénomène que je suis incapable
26:29 de dire, parce que c'est une... - Streamflasher !
26:32 - On a des critiques, on a des critiques, essayer de parler français,
26:37 mais chers auditeurs, malheureusement c'est le non,
26:40 - Je croyais que ça veut dire rétrécir en anglais, ça veut dire qu'on rétrécit la quantité.
26:43 - Ça a été théorisé, mais j'ai bien essayé de le faire en français.
26:47 - Comme le dit fort justement Jacques Maire, c'est de l'escroquerie,
26:50 c'est scandaleux, et aux Etats-Unis, vous avez maintenant des procès,
26:55 des procès collectifs, des procédures... - Collectives.
27:01 - Collectives en droit de la consommation... - On va pas parler anglais,
27:04 mais essayez ça, non en anglais, les "class actions".
27:07 - Les actions collectives en France précisément, on peut le faire en France,
27:11 mais c'est plus compliqué, parce que justement vous avez des Américains
27:15 qui voient les pubs et qui voient que dans le paquet c'est 30% de moins
27:20 que ce qui est annoncé sur les pubs, et vous avez des centaines de procès,
27:23 et là ce qui se joue c'est des millions de dollars de condamnations,
27:28 peut-être qu'il faudrait faire la même chose en France.
27:30 Il faudrait qu'il y ait des actions collectives, il y a certainement des avocats
27:33 en droit de consommation qui pourraient le faire, et là peut-être qu'ils reculeront.
27:37 - Fanta Berriter, pardon. - Merci pour ce coup de cœur sur l'action,
27:42 parce qu'effectivement c'est un vrai problème, ça concerne les produits
27:45 de consommation alimentaire, mais moi je l'ai remarqué d'ailleurs
27:47 sur les produits de beauté, un certain nombre de tubes,
27:49 donc je vais pas citer de marques, qui effectivement en ont profité
27:52 pour mettre moins de produits dans des petits contenants,
27:55 nous disant qu'il y avait un côté écologique et moins de plastique,
27:57 donc je pense que ça suffit, l'important c'est qu'on puisse s'en saisir tous ensemble.
28:00 Je pense qu'il y a des sujets effectivement qui peuvent aussi tous nous rassembler,
28:04 et là on parle en fait du portefeuille des Français, donc c'est important.
28:07 J'ai un souligné que la ministre en charge des PME, Tourisme, etc.,
28:12 Olivia Grégoire, avait fait déjà un appel au service il y a quelques mois,
28:15 de mémoire environ six mois, pour qu'il y ait des contrôles
28:18 qui soient faits dans un certain nombre d'enseignes,
28:21 je trouve qu'effectivement on va un niveau plus loin avec Carrefour,
28:24 je crois que Leclerc aussi a annoncé faire quelque chose.
28:27 - On ne peut pas les obliger ?
28:29 - On ne peut pas les obliger, mais je pense que comme pour un certain nombre de paniers
28:33 qui avaient été faits, le fait de communiquer dessus va faire en sorte aussi
28:37 que certains soient plus vigilants et ne nous prennent pas, pour ainsi dire,
28:41 pour des idiots si j'ose le dire.
28:43 - Bruno Le Maire a commencé ce fameux "Pardonnez-moi" encore de l'anglais "Name Shame".
28:47 - Exactement, et le "Name Shame", c'est vrai que moi je suis plutôt,
28:50 à titre individuel, assez partisante, parce que je trouve que
28:53 dans cette société où la communication est finalement ce qui permet
28:58 parfois à un certain nombre de Français de se faire un avis,
29:01 nous devons aller jusqu'au bout, et quand les gens ne sont pas au rendez-vous,
29:04 nous devons dénoncer. Et donc moi je salue cette initiative,
29:07 et j'espère que d'autres vont s'en saisir pour faire en sorte que les Français
29:11 puissent consommer correctement, en tout cas à la hauteur de leurs prévisions de budget.
29:18 - Jacques Millard, c'est une bonne chose de dénoncer les marques qui ne jouent pas le jeu ?
29:22 - Écoutez, on est jusqu'à nouvel ordre encore dans un pays où on peut avoir
29:27 la liberté de dire ce qu'on pense, non ? Et donc à mon avis, montrer du doigt.
29:31 Alors il faut toujours se montrer méfié, vous savez il y a un proverbe margaux-saxon
29:35 qui dit que quand vous montrez du doigt quelqu'un ou quelque chose,
29:39 vous avez trois doigts qui vous regardent en retour.
29:42 Mais cela étant, il est évident qu'il faut agir, et que les Français n'ont pas à se laisser faire.
29:48 Je voudrais revenir sur ce qu'a dit Michel sur les questions d'inflation,
29:52 et notamment de l'appréciation de la valorisation de l'inflation.
29:56 Du côté de l'INSEE, on n'est pas à 4-5 pour les produits alimentaires,
30:00 on dépasse les 12-13, donc on a les évaluations de l'inflation du panier de la ménagère.
30:09 - Je pense qu'on est au-dessus.
30:11 - Oui, oui, mais je pense qu'on est au-dessus depuis un an.
30:14 - Je pense qu'il n'y a pas de trafic de chiffres,
30:18 c'est-à-dire que parfois on revient sur certains indicateurs en disant la méthode de calcul,
30:22 mais parce que le chiffre ne nous parle pas.
30:24 - Il faut regarder au kilo.
30:26 - Oui, la bonne ménagère regarde au kilo.
30:28 Et puis ensuite, effectivement je suis complètement d'accord,
30:31 on est bien au-dessus sur l'INSEE à 12, voire même 14% sur un certain nombre de produits,
30:36 donc la méthode de calcul est la même.
30:38 On a un ressenti qui peut être différent en magasin,
30:41 donc effectivement on passe d'un magasin à un autre.
30:44 Là où on va trouver des pâtes moins chères au kilo,
30:47 on va trouver tel article plus cher, donc il y a aussi ça.
30:50 Donc est-ce qu'il faut prendre sa voiture pour aller faire plusieurs magasins
30:53 pour pouvoir bénéficier du moins d'augmentation de prix ?
30:55 C'est une question que certains se posent d'ailleurs.
30:58 - Restez avec nous, on se retrouve dans quelques instants
31:00 et on va évoquer d'autres thèmes dans l'actu du jour
31:04 et vous faire réagir dessus, chers invités.
31:06 - Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Stéphanie Demuru.
31:12 - Quasiment 11h30 en direct sur Sud Radio, la suite de "Mettez-vous d'accord"
31:15 avec les grands thèmes du jour et notamment l'un qui fait beaucoup parler,
31:20 "Pourquoi le Maroc refuse l'aide de la France ?"
31:23 Michel Thaub, vous avez consacré un édito à ce sujet.
31:26 - Oui, effectivement, dans mon journal.
31:28 En fait, si vous voulez, il y a un drame, il y a une tragédie,
31:32 et comme la députée le rappelait tout à l'heure,
31:35 il faut être aux côtés de nos amis marocains,
31:37 mais la réalité c'est qu'entre les Etats, lorsqu'il y a une catastrophe naturelle,
31:43 le fait de faire appel à l'aide internationale,
31:45 c'est toujours une décision très politique.
31:47 On se rappelle que lorsqu'il y avait eu en début d'année un séisme en Turquie, en Syrie,
31:51 avec plus de 50 000 morts à quelques semaines de l'élection présidentielle,
31:55 Erdogan avait hésité à faire appel à l'aide internationale,
31:58 finalement il l'avait fait, mais il a été très critiqué.
32:00 Donc c'est toujours un sujet très sensible.
32:02 Et en fait, le Maroc, le roi du Maroc,
32:06 qui aime beaucoup la France, qui est très francophile,
32:09 - Qui était en France manifestement le jour du séisme,
32:12 selon nos confrères du Parisien.
32:15 - Pourquoi pas, certainement, peut-être.
32:17 Mais ce que je veux dire, c'est que le Maroc manifestement
32:21 décide d'accepter l'aide internationale des pays
32:25 qui lui sont politiquement les plus proches,
32:28 et qui lui ont montré, j'ai envie de dire,
32:30 une forme de partenariat et de soutien sur les questions essentielles pour le Maroc.
32:34 Et pourquoi a-t-il tout de suite permis à l'Espagne d'envoyer de l'aide et pas à la France ?
32:40 C'est pour une raison très simple.
32:42 C'est qu'il y a deux ans, l'Espagne a décidé de soutenir la position marocaine
32:46 sur la question du Sarr, qui est la question majeure pour les Marocains.
32:50 Et la France n'a pas fait le même pas.
32:52 Israël l'a fait, les Etats-Unis l'ont fait,
32:54 sous Donald Trump, mais Joe Biden n'est pas revenu dessus.
32:57 Et la France ne l'a pas fait.
33:00 Et donc, en fait, j'ai envie de dire,
33:02 Mohamed VI fait un peu payer le prix politique
33:05 du fait que la France soit restée sous une position mi-chèvre, mi-raisin,
33:12 et premier élément.
33:13 Et deuxième élément, quand même, il faut le dire,
33:16 Emmanuel Macron, pour des raisons que je ne comprends pas,
33:19 ça n'est pas dans l'intérêt de la France,
33:21 a choisi à jouer la carte de l'Algérie
33:24 de façon totalement excessive,
33:26 alors qu'il aurait au moins pu avoir un équilibre
33:29 entre le Maroc et l'Algérie.
33:30 Il y a un conflit très fort entre l'Algérie...
33:32 - Ce n'est pas l'amour fou non plus avec l'Algérien, quand même, en ce moment ?
33:34 - C'est le moins qu'on peut dire, Michel.
33:35 - Je suis désolé, il y a des hauts et des bas,
33:36 mais il s'est rendu, il a passé trois jours en Algérie.
33:39 Non, non, il a fait...
33:42 Non, non, moi je pense qu'il a manifesté trop de proximité à l'Algérie.
33:47 Et la dernière visite d'Emmanuel Macron au Maroc,
33:50 c'est en 2019, c'est il y a quatre ans.
33:52 En Algérie, c'était l'année dernière.
33:53 Trois jours sur place.
33:55 Rarement un chef d'Etat s'est déplacé trois jours plein dans un pays.
33:59 - Il n'avait pas été à Avant en Algérie, à part pour sa campagne en 2016.
34:02 - Je pense qu'il a fait preuve d'un manque d'équilibre,
34:07 et c'est un peu tout ça qu'on paye aujourd'hui.
34:09 Après, heureusement, les Français sont très présents en tant que société civile,
34:14 mais au niveau des Etats, il y a malheureusement...
34:18 Voilà, non pas un règlement de compte politique, mais une situation tendue.
34:22 - Le Maroc a accepté pour le moment l'aide de l'Espagne, du Qatar, des Emirats Arabes Unis et du Royaume-Uni.
34:28 Ça ne fait pas lourd parce que d'autres ont proposé.
34:30 Fontaine Béreté, votre regard ?
34:33 - Il y a ces quatre-là, et puis il y a surtout la soixantaine de pays
34:38 qui ont annoncé vouloir aider le Maroc.
34:41 Je pense que... Enfin, moi je suis à l'alcée sur la ligne officielle aussi,
34:45 qui est de dire qu'on cherche déjà les rescapés et les morts,
34:50 et ça il faut qu'on soit très bien coordonné.
34:53 Trop de monde sur place, ce n'est pas non plus ce qu'il faut.
34:57 Et ensuite, il y a tout le reste, c'est-à-dire qu'au vu des images,
35:00 je pense que le Maroc a aussi le droit de faire son audite et de dire de quoi il a besoin
35:06 et de revenir vers un certain nombre de pays, dont éventuellement la France.
35:09 - Il y a une forme d'urgence dans les premières heures.
35:11 - Il y a une forme d'urgence, et on a beaucoup entendu parler des deux précédents tremblements de terre
35:17 et aussi du fait que sur certains des sites, tout le monde était arrivé en même temps
35:21 et qu'on avait du mal à réguler l'aide en fait sur place.
35:25 Le Maroc fait le choix peut-être aussi, en commençant effectivement par ceux qu'il considère être ses alliés,
35:30 mais la France sera présente dès que le monarque se sera exprimé.
35:36 Et en attendant, nos compatriotes font le nécessaire, encore une fois,
35:41 pour relayer un certain nombre de cagnottes et l'aide matérielle.
35:45 Et je pense qu'il faut rester là-dedans, on n'a pas besoin de bruit.
35:48 Moi, c'est ce que je regrette, le bruit autour de toutes ces affaires.
35:51 Je pense qu'il y a un temps politique.
35:53 Le roi est à même de prendre ses décisions.
35:56 Et je suis certaine que le moment venu, puisque un certain nombre d'élus l'ont mentionné,
36:01 il va y avoir des travaux conséquents d'assainissement de l'eau,
36:04 où on va avoir besoin d'ingénieurs en plus, etc.
36:07 Et puis surtout, le Maroc n'est pas un pays où il n'y avait rien.
36:10 C'est-à-dire qu'on a vu les images, c'est-à-dire que sur le matériel de sauvetage,
36:14 il y a un certain nombre aussi de pelleteuses, etc.
36:17 Ils ont leurs équipements, donc aussi c'est montrer qu'ils sont là,
36:20 qu'ils sont en capacité d'interagir, d'envoyer leurs propres hommes sur place.
36:25 Et ensuite viendra le temps, je pense, de la prévision concernant les travaux à faire.
36:31 - En tout cas, Paris débloque 5 millions, et la ministre des Affaires étrangères
36:35 est sur votre ligne à peine à ne pas créer de mauvaises polémiques.
36:38 Ça vous choque, vous, Alex ?
36:40 - Franchement, je vais vous dire, ce qui me choque, en fait,
36:42 c'est qu'il y a des corps qui sont encore chauds,
36:45 et qu'on est déjà en train de dire "mais pourquoi le Maroc n'a pas accepté l'aide de la France ?"
36:49 La France a proposé son aide, comme d'autres alliés.
36:52 On parlait d'Israël tout à l'heure, qui a signé les accords de paix.
36:55 Il va y avoir une visite, je crois, historique du ministre des Affaires étrangères israélien au Maroc,
37:00 qui a proposé son aide aussi. Israël, ça a été refusé.
37:03 Le temps des polémiques, il viendra après, aujourd'hui.
37:06 Il faut qu'on puisse sauver le maximum de vies possibles.
37:08 - Non mais justement, je pense que les gens pensent à sauver des vies,
37:11 et sont choqués par ces images, c'est pas pour polémiquer.
37:14 - Non mais bien sûr, je comprends qu'ils soient choqués par ces images,
37:17 mais le Maroc est un état souverain.
37:18 À un moment donné, si le Maroc ne veut pas accepter l'aide de certains pays,
37:22 pour x ou y raison, je ne suis pas là pour juger, le Maroc fait ce qu'il veut.
37:26 Je pense qu'ils ont assez de problèmes sur place,
37:29 je pense que c'est assez compliqué pour eux aujourd'hui à gérer,
37:32 un séisme aussi fort avec autant de morts.
37:35 Je pense que s'ils n'acceptent pas l'aide, c'est pas une question d'orgueil aujourd'hui,
37:38 c'est juste une question à mon avis.
37:40 Mais je ne suis pas politique, je ne suis pas ministre des Affaires étrangères français,
37:43 je ne suis pas roi du Maroc encore.
37:45 - Pas encore ?
37:46 - Pas encore.
37:47 Non, mais non, c'est pas du tout un appel à la candidature.
37:49 Ce que je veux dire par là, c'est qu'ils font ce qu'ils peuvent,
37:51 comme ils le veulent, ils s'organisent comme ils le veulent.
37:53 Je pense que le problème aujourd'hui majeur, c'est l'eau,
37:56 et puis vous savez, il n'y a pas que le politique.
37:58 Moi quand je vois aujourd'hui les Français se mobiliser,
38:00 hier sur TF1, les personnalités, les célébrités, Arthur, Djamal,
38:03 toutes ces personnalités-là qui prennent le problème à bras-le-corps
38:06 en disant "il faut qu'on les aide et il faut qu'on se mobilise",
38:08 ça passe aussi par là à l'aide de la France.
38:10 Et félicitons-nous de ça, plutôt que de dire
38:13 "oui, il y a un problème politique, il y a une polémique,
38:15 et il y a des problèmes diplomatiques, on verra ça après, très honnêtement".
38:18 - En tout cas, c'est France 2 ce soir qui a...
38:21 Jacques, vous vouliez...
38:22 - Vous n'avez pas oublié ?
38:23 - Oui, allez-y.
38:24 Non, je ne vous avais pas oublié mon cher Jacques,
38:25 mais comme il y avait d'autres thèmes...
38:26 - Vous n'allez pas pouvoir m'oublier.
38:28 - En passant, je sais bien.
38:30 - Alors, je voulais vous dire une chose.
38:32 La France s'est tenue sur l'affaire du Sud-Ouest africain
38:36 sur la base des résolutions des Nations Unies.
38:39 Et c'est vrai qu'il y a des États qui ont décidé de faire évoluer ces choses.
38:43 C'est d'abord les États-Unis, est arrivé ensuite Israël.
38:47 Mais ce n'est pas sans, je dirais, difficulté,
38:51 parce qu'il y a toujours une rébellion armée dans le Sud-Ouest africain
38:56 et contre le Maroc.
38:58 Moi, je vais vous dire, les choses vont peut-être évoluer.
39:01 Il y a un moment, peut-être qu'on va trancher.
39:03 Mais c'est vrai qu'avec l'Algérie,
39:05 où la frontière est toujours fermée entre l'Algérie et le Maroc,
39:08 ça risque de tourner au vinaigre.
39:10 Deuxièmement, ce qui est certain, c'est que je crois que,
39:15 comme ça a été dit, le Maroc est un État souverain,
39:17 s'il pense qu'il peut se débrouiller d'Ontario,
39:19 mais qu'il faut faire attention,
39:21 parce que je ne suis pas certain que le roi ne va pas avoir des difficultés,
39:25 parce que la population africaine, il y a des relations transnationales,
39:30 et je peux vous dire, je doute fort que le roi est capable
39:33 de maîtriser son opinion publique, et il peut avoir des retours de bâton.
39:39 Donc, il prend aussi un risque, le roi du Maroc.
39:42 Il prend un risque, Michel, ne tombe pas du nez.
39:45 Je suis désolé, et on l'a vu déjà dans un certain nombre de...
39:50 - Comme en Turquie, d'ailleurs.
39:52 - Oui, mais contrairement...
39:54 - Non, mais...
39:56 - Je rappelle que le roi était en France quand ça s'est arrivé.
39:59 - Oui.
40:00 - N'oubliez jamais ça, et qu'il est dans son château.
40:03 - Et alors, tant mieux, c'est pour nous les Français.
40:05 - Mais il a contact.
40:06 Mais je veux dire, par là...
40:07 - Je suis d'accord.
40:09 - Il peut y avoir, comme ça s'est déjà passé...
40:13 - Un Marocain lui reprocherait d'avoir été en France, c'est ça ?
40:15 - Donc, il faut laisser les choses se faire.
40:18 Je me félicite qu'un certain nombre d'associations françaises
40:21 et de Français se mobilisent pour aider les Marocains
40:27 et très souvent des Franco-Maricains,
40:30 que dans notre histoire, ils ont concouru, je dirais,
40:33 à l'indépendance de la France et à ses forces armées.
40:37 Et donc, en conséquence, moi, je pense qu'il faut, aujourd'hui,
40:40 calmer le jeu, mais c'est pas sans risque pour les uns et les autres.
40:44 - Alors, juge, moi, je voudrais quand même apporter une précision.
40:47 Vous citiez Erdogan, etc.
40:48 Il y a une chose que beaucoup de Français ne comprennent pas,
40:51 c'est que les Marocains, dans leur immense majorité,
40:54 aiment leur roi.
40:55 Ils sont attachés à leur roi.
40:57 - Oui, c'est ça que je veux dire.
40:58 - Non, mais le jour, parce que notamment toute la gauche française
41:00 est plutôt contre le Maroc, parce que c'est une monarchie
41:03 quasiment de droit divin, Mohamed VI est le commandeur des croyants
41:07 et descendant en ligne directe du prophète.
41:09 Donc, tant qu'on ne comprendra pas en France que le roi du Maroc
41:13 est aimé des Marocains comme véritablement un père,
41:17 c'est comme ça, c'est une réalité.
41:19 Les seuls, les seuls qui sont contre le roi du Maroc,
41:23 c'est l'extrême gauche et les islamistes.
41:26 Mais ils sont archi, heureusement, ils sont archi minoritaires.
41:29 Mais là, certains islamistes, parmi les plus durs.
41:32 Mais sinon, encore une fois, je pense que ce qui se passe,
41:35 par exemple, depuis pendant 48 heures, 72 heures,
41:38 certains ont dit "mais le roi du Maroc ne s'est pas exprimé,
41:41 n'a pas pris la parole".
41:42 Mais ce n'est pas comme ça que ça marche au Maroc.
41:44 Parce que c'est quasiment une monarchie de droit divin.
41:47 - Ah, je sens que tu as un faible pour les monarchies de droit divin.
41:51 - Non, pas du tout !
41:52 Je dis, j'explique comment ça fonctionne au Maroc.
41:54 Et donc, si vous voulez, le roi du Maroc, il est aimé par les Marocains.
41:59 Et ce qui se passe au Maroc aujourd'hui, c'est finalement,
42:03 il y a une mobilisation générale à l'appel du roi
42:06 de l'ensemble du peuple marocain.
42:08 Et de ce côté-là, je n'ai pas d'inquiétude pour lui.
42:10 - Un examen !
42:11 - Il ne s'est pas encore exprimé.
42:13 Il va s'exprimer dans les heures qui viennent,
42:15 puisqu'il a attendu à Marrakech, justement, auprès des victimes.
42:19 Et surtout, vous savez, aujourd'hui avec Twitter,
42:22 on a l'impression qu'il faut parler tout de suite.
42:24 - Oui, et puis il y a peut-être d'autres urgences.
42:26 - Il y a d'autres urgences.
42:27 Peut-être qu'il faut parler aussi quand on a des choses à dire,
42:29 des choses à annoncer, qu'on a justement rassemblées les aides
42:31 qu'on a envie de voir sur son territoire,
42:33 il y a une stratégie qui est mise en place.
42:35 Moi, je trouve ça plutôt bien.
42:37 On verra ce qu'il dira, je n'en sais rien, je ne sais pas.
42:39 Mais je trouve ça plutôt bien et intéressant de se dire
42:41 qu'il va parler peut-être cet après-midi, ou demain, ou après-demain,
42:44 je n'en sais rien, mais qu'il va annoncer des choses concrètes,
42:46 que sa parole va être attendue, et surtout qu'on ne va pas avoir
42:48 des paroles à répétition pour ne rien dire.
42:50 - C'est pas comme si tous les Marocains étaient devant la télé
42:52 et ils ont d'autres choses à souhaiter.
42:54 - Justement, en France, en cas de catastrophe naturelle,
42:58 le chef de l'État s'exprimerait quand même rapidement.
43:00 On n'imagine pas qu'il reste silencieux trois jours.
43:03 Mais dans la monarchie marocaine, shérifienne,
43:06 c'est autrement, ça fonctionne autrement.
43:08 Le roi a une dimension quasiment divine pour les Marocains.
43:13 C'est une réalité.
43:14 Et donc, qu'il s'exprime en retard, en "retard" en tout guillemet,
43:17 c'est normal.
43:18 C'est-à-dire que le fonctionnement est différent.
43:20 Et ça ne doit pas être un motif de dénonciation de son attitude,
43:24 qu'il aurait un manque de sympathie.
43:28 - Au contraire, tout a été fait.
43:30 - Il y a quelque chose à faire et à penser en ce moment.
43:32 - Non, il se sent, à mon avis, très soudain.
43:34 J'ai beaucoup d'amis marocains.
43:35 Le roi a pris plein de dispositions dès le premier jour.
43:38 Communiqué royal, réunion du cabinet royal le lendemain.
43:41 De très nombreuses mesures ont été prises.
43:43 Les appels au don du sang, l'équipe de foot du Maroc,
43:47 que l'on a battue en demi-finale du monde de foot,
43:50 a donné de leur sang.
43:53 Mais c'était à l'appel du roi, etc.
43:55 - Restez avec nous, mettez-vous d'accord dans quelques instants
43:58 avec Emmanuel Macron, qui s'est fait siffler au stade de France
44:02 à l'ouverture de la cérémonie de la Coupe du monde de rugby.
44:06 Et Carl Olive, qui veut prendre des lois d'exception.
44:09 On va en débattre.
44:10 11h45, merci.
44:22 Nous rejoignons en direct sur Sud Radio avec nos invités.
44:25 Mettez-vous d'accord.
44:26 Jacques Millard, Michel Taubes, Alex Darmon et Fanta Berreté.
44:30 On va parler d'Emmanuel Macron, qui s'est fait siffler au stade de France.
44:34 Faut-il des lois d'exception pour interdire grèves et manifestations
44:38 en marge de grands événements ?
44:39 C'est en tout cas ce que souhaiterait Carl Olive,
44:42 le député de la majorité.
44:44 Il a proposé cette loi.
44:46 Après, c'est écolibé, c'est sifflé vendredi.
44:49 Jacques Millard, vous êtes pour ou contre cette mesure ?
44:52 C'est une belle connerie.
44:54 Ah, voilà, c'est clair.
44:55 Et je pèse mes mots.
44:57 Parce que franchement, je connais bien Carl Olive,
45:00 puisque nous sommes voisins, on est copains.
45:03 Sur le plan personnel, je ne lui veux pas de mal.
45:06 Mais alors sur le plan politique, pour faire une bévue pareille,
45:09 il faut être fort.
45:10 Il a dû se lever le matin, il a dû se raser plusieurs fois,
45:13 je n'en sais rien.
45:14 Mais franchement, c'est une ânerie monumentale.
45:18 Bien évidemment que non, il ne faut pas le faire.
45:20 Parce que c'est vraiment, je dirais, instituer la dictature.
45:24 Le président de la République s'est fait siffler.
45:26 Oui, c'est vrai.
45:27 C'est regrettable, parce qu'effectivement,
45:29 c'était un événement sportif mondial et que ça a été entendu.
45:33 Mais ce n'est rien de nouveau.
45:34 On sait très bien aujourd'hui que Macron n'est pas populaire
45:38 et qu'il y a un rejet.
45:39 Mais de là à dire qu'il va falloir, je dirais,
45:42 prendre des mesures radicales par une loi,
45:45 alors là, bravo !
45:46 C'est une faute monumentale.
45:48 - Franta Béreté, oui.
45:50 Merci pour ce retour, Franck.
45:53 Carle Olive est la personne que j'ai juste en bas de mon frappontain
45:59 à l'Assemblée nationale.
46:00 Je pense que quand il y a ce type d'événement,
46:02 en fait, chaque député, quel tout banc confondu,
46:05 donne son avis à la radio, dans les médias, etc.
46:08 D'ici là, qu'il y ait une proposition de loi qui soit faite,
46:11 je ne suis pas certaine.
46:12 À titre personnel, je pense qu'on a suffisamment de textes
46:16 pour pouvoir gérer.
46:18 Que les Français, nous sommes des Français,
46:21 nous avons l'habitude de nous exprimer,
46:23 notamment en plus dans les stades.
46:25 Donc un certain nombre de Français ont décidé de siffler.
46:28 Moi, ce que je retiens, c'est qu'on nous a partagé
46:31 des milliers de fois cette vidéo,
46:33 mais qu'il y a d'autres vidéos où le Président n'est pas sifflé,
46:36 où il va au bout de son propos,
46:37 où il parle véritablement des enjeux de ce sport.
46:41 Voilà, de ce sport, des supporters,
46:43 et de toute cette ambiance.
46:45 Et donc là, effectivement, un certain nombre de personnes
46:48 n'ont véritablement pas fait diffuser ces vidéos
46:51 qu'on retrouve aisément sur Twitter.
46:53 Je pense qu'on n'a pas véritablement besoin de légiférer.
46:56 Chacun est libre, on peut s'exprimer.
46:58 On est passé, on doit le dire,
47:00 effectivement par une année difficile.
47:03 Comme l'avait dit la Première Ministre,
47:05 effectivement, dire qu'on va travailler deux ans de plus,
47:07 ce n'est pas évident.
47:08 Donc ce n'est pas passé pour un certain nombre de Français.
47:12 Ils se sont exprimés, le Président a gardé le sourire,
47:15 a continué son discours.
47:17 Et l'idée là, c'est que tout se passe bien,
47:20 parce qu'effectivement, c'est aussi notre vitrine,
47:22 c'est l'image de la France.
47:24 Écoutez, ça s'est passé ainsi,
47:26 mais il y a plein d'autres matchs,
47:27 et je pense que la fête est de rigueur,
47:30 et que nous devons être plutôt fiers
47:32 de pouvoir accueillir un tel événement dans notre pays.
47:35 Heureusement qu'il ne parle pas à tous les matchs,
47:37 il se ferait siffler à tous les matchs.
47:39 Enfin moi j'ai un vrai problème,
47:42 c'est un peu de l'hypocrisie tout ça,
47:44 parce que c'est une culture française de toute façon,
47:46 quand on regarde en arrière,
47:47 de siffler les présidents de la République.
47:49 C'est une mauvaise culture française, moi je n'aime pas ça.
47:51 Mais quand vous regardez les anciens présidents de la République,
47:53 alors Macron peut-être un petit peu plus que les autres,
47:55 et encore, parce que à mon avis,
47:57 on devrait compter sur François Hollande,
47:58 le nombre de fois où il s'est fait siffler en déplacement,
48:00 et lors de ses discours, Nicolas Sarkozy,
48:02 pareil, moi je me rappelle Nicolas Sarkozy à Bayonne,
48:04 qui s'était fait siffler...
48:05 - C'est aux yeux du monde, c'est peut-être ce qui s'interroge.
48:08 - Oui, François Hollande à mon avis...
48:09 - Les images en selles et autour du monde.
48:11 - Aux yeux du monde, à mon avis, s'est fait siffler aussi beaucoup,
48:14 c'est une culture française qui est bien dommageable,
48:15 parce qu'effectivement, vendredi soir,
48:17 vous avez quand même un événement planétaire,
48:19 qui est l'inauguration de la Coupe du monde de rugby en France.
48:22 Moi qui adore le rugby, je me réjouissais,
48:24 alors on va peut-être parler du spectacle,
48:25 et aussi du show,
48:27 où tout le monde a trouvé plein de raisons
48:28 à dire que c'était un mauvais spectacle,
48:29 comme d'habitude,
48:30 mais j'ai envie de vous dire,
48:31 pour conclure mon propos,
48:32 est-ce que franchement, ça pouvait se passer autrement que comme ça ?
48:35 Est-ce que franchement, les français n'allaient pas siffler Emmanuel Macron ?
48:38 C'est dommage, moi je pense que c'était attendu
48:40 par le président de la République et par toute son équipe.
48:42 Est-ce que franchement, on n'allait pas lire des critiques
48:44 sur le spectacle le lendemain,
48:45 qui était apparemment trop français ?
48:48 Je ne sais même pas ce que ça veut dire.
48:49 - On va en parler de ça.
48:50 - Est-ce que franchement, tout ce qu'on a vu,
48:52 tous les papiers qu'on a lus,
48:53 les sifflets d'Emmanuel Macron et tout ça,
48:54 vous avez tous été étonnés ?
48:55 Moi absolument pas.
48:56 - En tout cas, Carlos Vils veut légiférer,
48:58 pas seulement sur les sifflets,
48:59 mais sur les préavis de grève.
49:01 Il y a aussi les préavis de grève.
49:02 - Juste une chose pour terminer,
49:03 c'est que là, l'enjeu aujourd'hui pour Emmanuel Macron
49:05 et pour le président de la République,
49:06 c'est les Jeux Olympiques dans quelques mois.
49:08 C'est-à-dire que ça, c'est encore plus important
49:09 que la Coupe du monde de rugby.
49:10 Il a 8 à 10 mois pour inverser la tendance
49:12 et pour faire en sorte,
49:13 parce que là, ça serait vraiment, vraiment mauvais genre
49:15 qu'on ne le siffle pas lors d'une grâce.
49:17 - Non, mais c'est surtout les grèves,
49:18 il veut aussi légiférer.
49:19 - Déjà, et avant même la cérémonie d'ouverture
49:24 du 26 juillet prochain devant la tour Eiffel,
49:30 effectivement, ça ferait quand même mauvais genre
49:32 que le chef de l'État soit sifflé par les Français.
49:34 Mais bon, vous nous annoncez que ça va être le cas
49:36 puisque c'est une tradition bien française.
49:38 Non, en revanche,
49:39 Carl Olive est une chose que moi je soutiens complètement.
49:42 Mais il est un peu hypocrite, Carl Olive.
49:44 Comme vous, madame la députée,
49:45 vous êtes un petit peu hypocrite
49:46 parce qu'il y a quelques mois,
49:48 il y a une loi qui a été votée.
49:50 La loi pour les Jeux Olympiques
49:52 qui a permis de faire passer
49:54 de très nombreuses dispositions,
49:56 notamment en matière sécuritaire,
49:58 avec des caméras de vidéosurveillance
50:00 beaucoup plus pointues,
50:02 avec des drones, etc.
50:04 Et moi, j'aurais voulu
50:05 qu'à l'occasion du vote de cette loi J.O. 2024,
50:08 il y ait une interdiction des grèves.
50:12 - C'est ce qu'il propose ?
50:13 - Oui, c'est pour ça que j'en parle.
50:14 - Merci de répondre bien enfin.
50:16 - Oui, mais Carl Olive, il est député.
50:18 Ce n'est pas aujourd'hui dans les médias
50:20 qu'il aurait dû le dire.
50:21 C'était au moment où la loi a été votée.
50:23 Donc effectivement, il y a eu des préavis de grève
50:26 le week-end dernier à Marseille,
50:28 dans la région PACA.
50:30 Renaud Muselier l'a d'ailleurs dénoncé.
50:32 Et vous avez vu, à Marseille,
50:34 il y a eu des problèmes dans les entrées de stade.
50:37 Je rappelle qu'au Stade de France,
50:40 lors de la finale de la Ligue des champions en 2022,
50:43 le point de départ des problèmes,
50:45 ça a été une grève sauvage
50:47 sur la ligne B du RER francilien,
50:51 qui a été le point de démarrage des difficultés.
50:54 Donc je dis que je trouverais normal
50:57 qu'on interdise des grèves
50:59 dans des moments où vous avez des dizaines de millions de personnes.
51:03 Moi, je suis totalement pour.
51:05 Et c'est conforme à la Constitution
51:07 qui limite tous les droits, notamment le droit de grève.
51:10 - Non, non, non, Michel, il ne faut pas exagérer.
51:12 - Jacques, il est très gauchiste aujourd'hui.
51:14 - Ce qui s'est passé au Stade de France
51:17 lorsque Darmanin a accusé les Anglais,
51:19 c'est scandaleux, point barre.
51:21 - La grève était scandaleuse.
51:24 - Je vais vous dire une chose.
51:26 Je serais, si j'avais été dans...
51:29 Je suis un adversaire déterminé à Emmanuel Macron,
51:33 pour de multiples raisons.
51:35 Si j'avais été dans le stade, je n'aurais pas sifflé, je tiens à le dire.
51:38 Et ça, c'est une question de responsabilité personnelle.
51:41 Mais aujourd'hui, la faute de Carl Olive,
51:45 c'est qu'il en remet une couche
51:47 et qu'il crée la polémique
51:49 alors même qu'il dessert le gouvernement.
51:52 C'est évident, il dessert le gouvernement.
51:55 Et je ne suis pas un suppôt du gouvernement actuel.
51:59 Mais donc, c'est une faute d'opportunité.
52:03 Mais il a un problème, notre ami Carl.
52:05 C'est qu'il faut qu'on parle de lui.
52:07 Il a réussi, mais pas en bien.
52:09 - Je voulais rajouter quelque chose.
52:11 - Oui, mais moi je redis encore une fois que
52:13 de toute manière, quoi qu'il se passe,
52:15 les parlementaires, mais toutes les personnes qui participent aux discussions
52:19 peuvent aussi émettre des idées.
52:21 Donc en fait, la majorité de gens actent en se disant...
52:25 - Ben réfléchissez à deux fois !
52:27 - En se disant que ce n'est pas une bonne idée,
52:29 je ne pense pas que ce texte sera déposé.
52:31 Bien entendu, moi j'espère que ça nous servira aussi
52:35 quelque part de leçon pour que les Français
52:37 se rendent compte d'une manière générale
52:39 de l'impact de ce type d'image.
52:41 Qu'on soit d'accord.
52:43 - Il y a beaucoup de colère.
52:45 - Il y a de la colère, je me suis exprimée là-dessus tout à l'heure.
52:49 Mais c'est vrai que vous parliez des Jeux Olympiques à venir,
52:53 donc avec cette grande cérémonie d'ouverture.
52:55 C'est l'image de la France tout comme la cérémonie.
52:59 Qui est véhiculée, et je pense qu'on se desserre.
53:02 On a besoin de nos touristes, on a besoin de faire véhiculer
53:05 aussi des choses qui soient positives.
53:08 - Vous avez trouvé comment cette cérémonie ?
53:10 On a entendu Neuf Talines, France-France,
53:12 c'est libération, racisme subliminal.
53:14 - Moi je l'ai trouvée très belle.
53:16 Moi je l'ai trouvée très belle cette cérémonie.
53:19 Je ne savais pas que Jean Dujardin avait le talent
53:21 d'être chef d'orchestre.
53:23 C'est lui qui a conçu cette cérémonie.
53:26 Voilà, j'ai trouvé...
53:28 Excusez-moi, je n'aime pas employer des gros mots.
53:30 J'ai trouvé dégueulasse l'article de libération sur la France.
53:33 - C'est libé ?
53:35 - Oui, mais c'est extrêmement grave.
53:37 On a quand même le droit d'être fier d'être français,
53:39 d'être un peu franchouillard.
53:41 Evidemment, il manquait peut-être un peu le côté innovation.
53:43 - Il y en a qui ont parlé de cérémonie d'extrême droite quand même.
53:46 - Mais n'importe quoi.
53:48 La baguette française, c'est d'être d'extrême droite.
53:52 Et d'être dans le romantisme, de danser,
53:56 un homme et une femme qui se séduisent,
53:59 c'est être d'extrême droite.
54:01 Franchement, c'est absolument scandaleux.
54:03 L'article de libération de cette polémique,
54:05 c'est du wokisme dans ce qu'il y a de plus bête et méchant.
54:10 C'était une très belle cérémonie.
54:12 Bravo à Jean Dujardin.
54:14 - Fanta Beretti.
54:15 - Alors moi, je l'ai regardée après,
54:17 toute la polémique.
54:18 Et j'ai envie de vous dire que j'avais l'impression
54:20 de me retrouver dans un épisode de "Emily in Paris",
54:22 que j'adore, série que j'adore.
54:24 Parce que dans "Emily in Paris",
54:26 il y a plein de clichés sur la France,
54:28 sur ce que nous sommes, sur la baguette, etc.
54:30 Et cette série a du succès à travers le monde.
54:33 Et en fait, la question, c'est quand on est devant son fauteuil,
54:37 dans son fauteuil, ou qu'on est dans un café
54:39 à regarder cette cérémonie,
54:41 en fait, elle ne nous est pas complètement destinée.
54:43 Elle est aussi là pour véhiculer un certain nombre d'images.
54:46 Le monde nous regarde.
54:47 - C'était les années 50.
54:48 - Voilà, il y a des attentes.
54:50 - Mais madame, elle est représentée la nation.
54:53 Vous étiez fière de voir cette cérémonie ?
54:55 - Moi, j'étais fière, je vous l'ai dit, pour moi.
54:57 En fait, Jean Dujardin était à la bonne place.
54:59 Et je n'ai rien trouvé de négatif, simplement.
55:02 - Alex, allez-y, parce que c'est vrai qu'il...
55:05 - En disant simplement que sur toutes les cérémonies dont je me souviens,
55:09 que ce soit en France ou à l'étranger,
55:11 il y a toujours, de toute manière, des gens qui n'aiment pas.
55:13 Et il faut l'accepter.
55:14 - Mais enfin, là, il y a une bonne partie de la gauche, quand même, Alex Darmanin.
55:16 - Pourquoi les années 50 ?
55:17 Parce que c'est dans ces années-là qu'on a battu le "All Black" pour la première fois.
55:21 C'est pour ça, il y avait le match France-Nouvelle-Zélande juste après.
55:23 Et c'est pour ça que Jean Dujardin et une méthode d'enseigne française
55:27 ont décidé de faire un spectacle par rapport à cette référence des années 50.
55:30 Moi, ce spectacle, je l'ai trouvé très bien.
55:32 Ça a ouvré, ça a parlé de la France.
55:33 Après, chacun, les goûts, les couleurs, comme il veut.
55:35 Moi, je m'en fous complètement.
55:36 Que les gens n'aient pas aimé, moi, j'ai très aimé.
55:37 - Jacques Millard, rapidement, parce qu'on arrive à la fin.
55:39 - Moi, je vais te dire...
55:40 Bon, que l'on mette en avant la baguette, etc.,
55:44 c'est un des, je dirais, des piliers de l'exploitation française,
55:48 en idée, et les séquences aussi.
55:50 En revanche, je vais vous surprendre.
55:52 Je ne sais pas si vous avez vu la Coupe du Monde, qui a été ouverte.
55:56 Elle est maniérée, elle est moche.
55:58 Franchement, ils auraient pu faire une Coupe du Monde
56:01 beaucoup plus stylée, beaucoup plus...
56:03 - Elle existe depuis 95.
56:05 - Vous êtes de gauche, aujourd'hui, Jacques Millard.
56:07 - Non, je vous taquine.
56:09 - Regardez la Coupe du Monde du foot.
56:11 - Elle est magnifique.
56:12 - Elle est stylisée, elle est stylisée.
56:15 Et j'ai trouvé que cette Coupe du Monde, elle est baroque.
56:17 - Mais de quelle Coupe du Monde...
56:19 - Bah, écoutez, merci, en tout cas.
56:20 - C'est le trophée qui existe depuis 95.
56:21 - Merci à tous.
56:22 Jacques Millard, maire LR de Maison Lafitte.
56:25 Michel Thaube, fondateur du site d'information Pignon International.
56:29 Alex Darman, journaliste politique et Fanta-Beretté, député Renaissance de Paris.
56:33 Merci d'avoir été avec nous.
56:36 Et tout de suite, c'est André Bercoff.

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