Mettez vous d'accord avec Yves D'Amécourt, viticulteur, ancien élu local, membre de Nouvelle Énergie (mouvement de David Lisnard), Jacques Myard, maire de Maisons Laffitte et auteur de "Bye Bye démocratie" (Lafont Presse), Erik Tegner, journaliste, Président de "Livre Noir » et Michel Taube, fondateur du site d'information Opinion Internationale,
fondateur « d'Ensemble contre la peine de mort »
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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2024-06-12##
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00:00 Le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
00:03 Et on va tenter de se mettre d'accord dans ce grand bazar avec aujourd'hui Yves Damécourt.
00:09 Bonjour, vous êtes viticulteur, ancienne élue locale et membre de Nouvelle Énergie, le mouvement de David Blisnard.
00:15 Bonjour.
00:16 Jacques Millard devrait nous rejoindre dans un instant, maire de Maison-Lafitte.
00:19 Et on l'attend d'un instant à l'autre, il se représente aux élections législatives.
00:26 Éric Tegner, journaliste, président de Frontières.
00:29 Alors, Frontières, c'est le nouveau nom de Livre Noir.
00:31 Il va falloir s'y faire, mais voilà, un changement de titre, pourquoi ?
00:36 Parce qu'on passe un nouveau cap après trois ans.
00:38 Vous savez, quand on s'est lancé Livre Noir, on faisait des entretiens sur YouTube.
00:41 Maintenant, on fait des reportages, de l'enquête.
00:43 Et donc, c'était important aussi de marquer ce changement par un nouveau nom et Frontières,
00:47 parce qu'on pense que dans les décennies à venir, c'est le nouveau clivage en France et en Europe
00:52 qui divise aujourd'hui ceux qui veulent faire disparaître les frontières nationales, culturelles, civilisationnelles, éthiques, etc.
00:59 - Fond et Michel Taubes, fondateur du site d'information Opinion Internationale.
01:03 Bonjour Michel. - Bonjour.
01:04 - Et fondateur d'Ensemble contre la peine de mort.
01:06 Donc Emmanuel Macron, dans un instant, devrait s'adresser aux Français,
01:11 enfin, ou du moins aux journalistes.
01:13 Il tient une conférence de presse à 11h.
01:15 Il a annoncé hier qu'il interviendrait trois fois par semaine à la télévision.
01:19 On va évidemment revenir sur Éric Ciotti qui s'allie avec le RN.
01:22 Les Français sont-ils favorables à une alliance LR-RN ?
01:26 C'est ce que semblent dire, en tout cas, les sondages.
01:28 Et puis la recomposition de la gauche.
01:30 Beaucoup de sujets avec vous ce matin.
01:33 Michel, on parlait d'EDF avec Sylvie Metzelhardt de 60 millions de consommateurs.
01:38 Ça a un lien avec notre sujet ?
01:42 - Oui, en fait, je trouve que c'est un bon résumé des années Macron que nous avons connues et que nous connaissons encore,
01:50 mais dont peut-être on commence à voir un peu une forme de crépuscule.
01:56 Il y a 9 ans, lorsqu'il était ministre de l'économie, Emmanuel Macron a autorisé la vente d'Alstom à General Electric.
02:05 Donc, une partie du parc nucléaire français, exploité dans le territoire de Belfort,
02:13 qui a embauché des milliers de Belfortains à General Electric, entreprise américaine.
02:19 Et 9 ans après, l'information est tombée il y a 10 jours, déjà, je ne sais pas si vous l'avez vu.
02:24 Je trouve qu'on n'en a pas assez parlé.
02:26 La présidence de la République annonce que ce même parc, ce qu'on appelle les turbines Arabel,
02:34 qui sont des turbines de production électrique parmi les meilleures au monde, les plus puissantes au monde,
02:40 sont vendues par General Electric à EDF.
02:45 Donc, les turbines nucléaires françaises, qui font partie vraiment de notre patrimoine aussi historique,
02:52 parce que ça fait 150 ans qu'à Belfort, nous avions l'excellence française en matière d'énergie électrique,
02:59 revient dans le giron national.
03:01 Donc, Emmanuel Macron, il y a 10 jours, revient sur la décision qu'il a prise il y a 9 ans.
03:06 Alors, évidemment, tous les acteurs du territoire de Belfort sont très soulagés, sont très contents,
03:11 parce que ça faisait longtemps qu'ils attendaient cela.
03:14 Il faut se féliciter de cette décision.
03:16 Et moi, je salue d'ailleurs les élus du territoire de Belfort, le président du département, la région également, la ville.
03:23 Tout le monde s'est mobilisé pour obtenir cette décision, qui a été très longue à obtenir.
03:28 Mais enfin, le parc nucléaire français revient dans le giron français.
03:31 Mais qu'est-ce qu'on a perdu du temps ? Qu'est-ce qu'on a perdu 9 ans ?
03:35 Et c'est tout cela, Emmanuel Macron.
03:38 C'est dû en même temps, mais ce n'est pas dû en même temps.
03:41 Je fais le contraire de ce que j'ai fait avant.
03:44 Et je trouve que c'est un très bon résumé de la situation dans laquelle nous sommes aujourd'hui.
03:48 C'est une bonne nouvelle, mais on a perdu 9 ans pour pas grand-chose.
03:53 - Oui, oui, Mamo, vous avez cours sur ça. - C'est hallucinant tout ça.
03:56 Ce n'est pas Macron 2, le retour, c'est Macron 2, le demi-tour.
03:59 Il a sabré complètement notre politique nucléaire.
04:02 Il a vendu cette technologie aux Américains.
04:07 Il a fermé Fessenheim. Malheureusement, on ne pourra pas réouvrir Fessenheim.
04:10 Et il a, et ça c'est très grave, arrêté le projet Astrid,
04:14 qui avait été relancé par Nicolas Sarkozy,
04:17 et qui était le nouveau Superphénix,
04:21 que Lionel Jospin, Dominique Voinet et Corinne Lepage avaient arrêté en son temps.
04:25 C'est-à-dire le nucléaire de 4e génération,
04:27 qui permet d'utiliser nos déchets nucléaires pour produire de l'énergie,
04:30 avec une souveraineté de 3000 ans pour la France.
04:33 Et donc, Emmanuel Macron n'a aucune colonne vertébrale.
04:38 Il avait d'ailleurs dit en début de mandat qu'on jugerait de sa politique
04:42 au score du Rassemblement National.
04:44 Eh bien, on voit où on en est.
04:46 - Eric, Tegner ?
04:48 - Il faut aussi rappeler qu'Emmanuel Macron, avec cette affaire Agitom,
04:51 c'est ce qui le suit aussi depuis des années.
04:54 Vous avez reçu ce matin, justement, Jean-Philippe Tanguy,
04:56 le député du Rassemblement National.
04:58 C'était un des premiers à alerter, à l'époque,
05:00 sur une sorte de pacte de corruption qu'il y a eu aussi sur l'ensemble de la place de Paris,
05:04 où General Electric, justement, a payé l'ensemble des cabinets,
05:07 d'avocats, d'influences, etc., justement, pour nous dépouiller.
05:10 Et on sait qu'à ce moment-là, Emmanuel Macron,
05:13 qui était secrétaire général adjoint de l'Elysée,
05:15 a mené un rôle déterminant.
05:17 Et justement, dans cette histoire, il y a dix jours,
05:19 on a vu des incohérences.
05:21 Emmanuel Macron, qui prétendait, justement, ne pas être au courant avant la vente,
05:25 explique que, de toute façon, cette vente-là,
05:27 ça faisait un an et demi qu'ils en parlaient dans les conseils ministériels,
05:30 donc qu'il était bien au courant.
05:32 Et là-dessus, Jean-Philippe Tanguy avait fait un signalement.
05:34 Donc je pense aussi qu'il y a le souhait de se protéger et de se couvrir.
05:37 Parce que, un peu comme avec Nicolas Sarkozy,
05:40 parce que François Hollande a ouvert une jurisprudence
05:42 qui consistait aussi à pouvoir faire condamner d'anciens présidents de la République,
05:47 quand Emmanuel Macron terminera son mandat, à ce moment-là,
05:50 des affaires ressortiront.
05:52 Et donc, justement, pouvoir un peu revenir en arrière pour se protéger,
05:55 parce qu'on sait qu'aujourd'hui, c'est la problématique d'Emmanuel Macron,
05:58 c'est aussi une façon de se couvrir, je le pense.
06:01 - Alors, on va marquer une toute petite pause.
06:04 On aura Jacques Myard avec nous, qu'on a réussi à retrouver,
06:07 qui était très loin à Maison Lafitte, mais il sera avec nous.
06:11 - Il était en train de coller des affiches.
06:13 - Et je crois qu'il est très en forme. A tout de suite.
06:15 - Sud Radio. - Parlons vrai.
06:17 - Sud Radio. - Parlons vrai.
06:18 - Sud Radio. - Parlons vrai.
06:20 - Sud Radio. Le 10h midi, mettez-vous d'accord. Valérie Exper.
06:26 - Et nous sommes ensemble avec vous pour commenter,
06:29 commenter cette actualité avec le Président de la République
06:33 qui doit s'exprimer. Il tient une conférence de presse,
06:36 normalement à partir de 11h. Il est déjà 11h03, je crois que ça n'a pas commencé.
06:40 Mais on va suivre ça et on va vous tenir au courant
06:43 de ce qui se dit lors de cette conférence de presse.
06:45 Nous sommes ensemble avec Jacques Myard, maire de Maison Lafitte.
06:48 Bonjour, cher Jacques Myard. Vous êtes en forme ?
06:50 - Bonjour Valérie. Ravie de vous retrouver en pleine forme.
06:53 - Vous étiez à la diète médiatique pour cause d'élections.
06:57 - Oui, mais enfin ça ne m'a pas empêché de communiquer via les réseaux et via Internet.
07:03 Parce qu'il faut bien admettre aujourd'hui que l'information circule davantage
07:08 avec, je dirais, des moyens privés que par les sites officiels.
07:12 - C'est vrai, vous avez raison, souvent. Et vous avez publié "Bye bye démocratie",
07:17 plus actualité que jamais paru chez Lafond Presse.
07:22 - Et je dois dire que Maison Lafitte est en train de devenir
07:24 une des capitales littéraires françaises parce que la municipalité
07:29 et son maire Jacques Myard a décerné un prix littéraire Jean Cocteau.
07:35 Jacques peut nous dire quel est le lauréat, mais j'ai eu la chance d'y assister.
07:40 - C'est une pérille de trippier. 25 ans.
07:42 - Et comme je sais que Valérie Expert adore les livres,
07:44 il faut dire que Maison Lafitte, ce n'est pas que le cheval, ce n'est pas que Jacques Myard,
07:47 c'est aussi la littérature française.
07:49 - Ah bah bravo. Vous savez, nous sommes tous culture.
07:51 Il ne faut jamais l'oublier, c'est dans notre haleine.
07:54 Et j'invite les auditeurs, les téléspectateurs à acheter le livre de Périne Tripié,
08:01 qui est un ouvrage étonnant d'une jeune femme de 25 ans,
08:05 publié chez Gallimard à son premier coup d'essai.
08:08 Et je lui ai posé la question "comment avez-vous fait pour être publié chez Gallimard ?"
08:15 Elle m'a dit "je l'ai envoyé, j'ai été prise".
08:17 - Formidable.
08:19 - Parce que c'est pas...
08:21 - On continue, non, c'est pas évident d'envoyer un manuscrit chez Gallimard et d'être choisi.
08:27 Yves Damécourt, viticulteur, ancienne élue locale,
08:29 et vous êtes membre de Nouvelle Énergie, le mouvement de David Lissnard.
08:33 David Lissnard qui était ce matin chez nos confrères d'RTL, je crois,
08:37 et qui a décidé de se montrer peut-être un petit peu plus.
08:41 On pourra en parler avec vous.
08:43 Éric Tegner, journaliste président de Frontières.
08:46 Je précise que c'est le nouveau nom de Livre Noir.
08:49 Et Michel Thaube, fondateur du site d'information Opinion Internationale.
08:53 Alors on va parler de cette conférence de presse, on va essayer de suivre ce qui s'y dit.
08:56 On va parler d'Éric Ciotti qui a décidé de s'allier avec l'ERN.
09:00 Qu'en pensent les Français ? Un sondage nous dit qu'un Français sur deux soutient ce choix.
09:04 Et puis la recomposition à gauche.
09:06 On continue notre tour de table et on va commencer avec vous...
09:09 Ou on va continuer plutôt avec vous, Yves Damécourt.
09:11 C'était un coup de cœur.
09:13 - Un coup de cœur pour Françoise Hardy.
09:15 - Oui.
09:16 - Et puis cette chanson "Tant de belles choses" qu'elle avait écrite en 2004
09:20 quand elle a cru mourir, qu'elle a touché les frontières de la mort.
09:24 Une magnifique chanson qui décrit un peu ce processus
09:28 selon Tunel, l'arc-en-ciel, Oboe, etc.
09:30 Des histoires que racontent beaucoup les gens qui sont en coma
09:33 et qu'elle a mis en musique et en chanson.
09:35 Et puis en 2015, Rebelote, avec son livre "Un cadeau du ciel".
09:40 Un magnifique livre où elle raconte encore son coma,
09:44 la gentillesse des gens qui s'occupent d'elle dans les hôpitaux, etc.
09:48 Et puis toutes ces chansons qui ont bercé, pour ma part, notre enfance,
09:53 notre jeunesse et puis qu'on aime.
09:55 Et pour la petite histoire, et ça fait le lien aussi avec le sujet du jour,
10:00 la première émission de Françoise Hardy, c'était le 28 octobre 1962.
10:05 C'était la soirée des résultats du référendum du général de Gaulle
10:10 sur l'élection au suffrage universel.
10:13 Et donc, voilà, elle a accompagné la 5ème réplique jusqu'à aujourd'hui,
10:20 et magnifiquement accompagnée.
10:22 Et c'est une artiste qui nous émeut,
10:26 et qui, pour ma part, m'émeut autant qu'elle émeut mon épouse et mes enfants.
10:32 Et c'est rare d'avoir comme ça des artistes qui font une certaine unanimité.
10:36 Oui, c'est vrai qu'il y a une unanimité ce matin,
10:38 il y a une véritable émotion, parce que vous l'avez dit,
10:40 elle a accompagné les jeunes, les moins jeunes,
10:44 et ce sont des chansons qu'on a eues.
10:47 Jacques Myard, ça évoque quoi pour vous, Françoise Hardy ?
10:50 C'est évident, ça sonne dans les oreilles, et ça émeut le cœur.
10:55 Et je suis très heureux que notre amie lui rende un hommage,
10:58 en ajoutant qu'elle a accompagné la 5ème république.
11:01 Donc j'espère que le décès de cette femme extraordinaire
11:08 ne marque pas aussi la fin de la 5ème république, vous voyez ce que je veux dire.
11:11 On ramène à la politique.
11:12 On va écouter un petit extrait de cette chanson que vous avez choisie, Yves Damécourt.
11:16 Même si je veille d'un autre pays,
11:21 Quoi que tu fasses, quoi qu'il t'arrive,
11:28 Je serai avec toi comme autrefois.
11:36 Même si tu pars à la vie.
11:42 Une chanson moins connue, beaucoup moins connue que celle qu'on entend.
11:46 Merci à vous de nous la faire entendre.
11:51 On va rentrer maintenant dans le vif de l'actualité politique,
11:55 avec votre coup de gueule Jacques, et celui d'Éric Tegner.
11:59 Vous me permettrez quand même de faire un pas de côté.
12:02 Émilie Gomis, ça vous dit peut-être quelque chose,
12:05 c'est cette ancienne basketteuse qui a été d'ailleurs ambassadrice des JO et qui a été exclue,
12:12 et qui a tweeté hier, je crois, ou ce matin, une photo d'une des otages qui a été libérée.
12:18 Et avec ce commentaire, la dignité avec laquelle les otages ont été traités par le Hamas
12:25 montre que l'humanité peut subsister, même dans les moments les plus sombres,
12:28 reflétant ainsi les valeurs de l'islam, une réalité que personne ne peut nier.
12:33 Je trouve ces mots absolument à vomir.
12:36 C'est des actes terroristes qui sont présentés de manière positive.
12:42 La grompe de Stockholm !
12:43 Elle n'y était pas, elle.
12:46 Non mais vous avez raison, c'est renverser, je dirais, les causes,
12:53 prendre, je dirais, les conséquences pour absence de cause.
12:58 C'est inadmissible.
13:00 J'ai trouvé ce tweet absolument à vomir.
13:03 Bon, alors allez-y Jacques, vous avez la parole.
13:07 Vous savez que je la prends.
13:08 Oui.
13:09 Ça fait son coup de cœur, c'est bien connu.
13:11 Non, j'ai voulu, bon j'ai cherché, parce qu'actuellement on est pris par l'actualité,
13:18 comme vous l'avez vu, on a tous été surpris par une certaine dissolution,
13:22 on met tout ça de côté.
13:23 Moi, ce qui m'a beaucoup frappé, qui me frappe beaucoup actuellement,
13:26 tant dans l'ordre interne que dans l'ordre international, c'est les excès.
13:30 Et j'ai fait, vous savez, un message sur "Zeus rend fou ceux qu'il veut perdre".
13:37 Et on est à demander si effectivement aujourd'hui, par ces excès,
13:41 par ces apostrophes violentes, par ces violences aussi tout court,
13:46 on n'est pas rentré dans une période de folie générale.
13:49 Et c'est une réflexion, vous voyez, c'est un coup de gueule,
13:54 mais c'est aussi quelque part un appel en disant
13:59 "soyons peut-être un peu plus raisonnables et responsables, y compris dans le combat politique".
14:04 C'est-à-dire, y compris dans le combat politique,
14:07 commençons pas par traiter tous les gens d'extrêmes.
14:10 C'est incroyable, c'est extrême d'un côté, extrême de l'autre, etc.
14:14 J'ai presque envie de dire, il y a aussi des extrêmes conneries,
14:17 vous voyez ce que je veux dire.
14:18 Et donc, sur ce point précis, je veux simplement dire,
14:24 je ne veux pas jouer les philosophes,
14:26 parce qu'on sait très bien que la chouette de Minerve ne prend son envol que le soir,
14:31 mais il n'en demeure pas moins qu'aujourd'hui,
14:34 je crois que nous devons tous prendre nos responsabilités avec un peu de raison.
14:39 C'est cette raison qui manque, c'est un coup de gueule,
14:42 c'est un appel qui ne sera pas audible, je le sais, mais je le fais quand même.
14:47 Oui, à la nuance, il n'y a pas beaucoup de nuances,
14:51 je ne sais pas si vous voulez réagir à ce que vient de dire Jacques Merle.
14:54 Le problème, c'est qu'on a quand même un président
14:56 dont le rôle essentiel est normalement d'être le garant de l'unité de la nation.
15:02 Et donc, si le président ne joue pas ce rôle-là, comment est-ce qu'on fait ?
15:07 Et donc là, c'est vraiment un pompier pyromane.
15:10 PQFD.
15:11 Voilà.
15:12 Oui, absolument, rien n'a à ajouter.
15:15 Eric Tegner, coup de gueule.
15:17 C'est un coup de gueule, mais je pense qu'il va finir par se transformer en coup de coeur à la fin.
15:21 Évidemment, c'est ces contorsions idéologiques, pour reprendre Eric Ciotti,
15:25 qui ont un peu frappé ces cadres des Républicains toute la journée d'hier et encore ce matin,
15:30 suite à la décision d'Eric Ciotti d'appeler justement un accord avec le Rassemblement National sur TF1.
15:36 Donc évidemment, c'est un coup de coeur pour Eric Ciotti,
15:38 qui en fait se contente d'écouter aussi une grande partie de la base militante,
15:42 qui depuis des années en a assez de voir la gauche faire alliance en 24 heures,
15:47 alors qu'il s'écharpait quelques heures juste avant.
15:50 Ils font ça justement pour gagner.
15:52 Et la droite en permanence a expliqué que le seul problème,
15:55 ça serait l'extrême droite, le Rassemblement National,
15:57 alors que sur le programme, ils ont exactement les mêmes choses.
15:59 Donc c'était passionnant quand même hier de voir toutes ces personnes s'aligner,
16:03 comme Xavier Bertrand, Valérie Pécresse, etc.,
16:06 en train d'essayer justement de condamner Eric Ciotti.
16:09 Mon coup de gueule était plus pour son cabinet.
16:11 On a vu son conseiller presse, ses conseillers en communication,
16:15 ses fidèles comme on dit, qu'ils l'ont lâché,
16:17 ils ont bloqué son adresse mail, etc.
16:19 Donc c'était aberrant.
16:20 Et pourquoi je dis que c'est un coup de coeur au final ?
16:22 Parce que vous savez, ils ont convoqué un bureau politique à 15 heures
16:26 pour exclure et démettre de ses fonctions Eric Ciotti de la présidence des Républicains.
16:30 Sauf qu'il y a un problème statutaire.
16:32 Et le coup de coeur, c'est parce que justement,
16:34 Eric Ciotti vient de publier lui un contre-communiqué
16:37 où il explique que ce bureau politique n'est absolument pas valide,
16:41 il prend les arguments juridiques,
16:42 il explique qu'en fait, il n'y a que le président,
16:44 donc lui, qui pourrait théoriquement le convoquer,
16:46 ou alors un quart justement des membres du bureau politique
16:49 qui lui feraient la demande et qui devraient être acceptés sous huit jours.
16:53 Donc de toute façon, il dit que ça ne respecte rien.
16:55 Donc on va se retrouver quand même avec une série d'épisodes
16:58 qui vont être passionnants dans les jours à venir
17:01 et qui va être aussi surprenant,
17:03 parce qu'il y a des gens en ce moment, il faut le dire,
17:05 comme Xavier Bertrand, c'est cohérent avec ce qu'ils disent,
17:07 la condamnation du Rassemblement National, etc.
17:10 L'incohérence, c'est qu'il devrait aider Emmanuel Macron depuis longtemps,
17:14 que Gérard Larcher aurait dû accepter la main tendue de venir Premier ministre,
17:17 dans le fond, cette dissolution, elle est arrivée aussi pour ça,
17:19 parce qu'eux-mêmes menacés d'une motion de censure,
17:21 donc qu'ils refusent de se mettre face à leurs responsabilités.
17:24 Et de l'autre côté, des gens qui, de toute façon,
17:27 si Jordan Bardella arrive à Matignon,
17:30 on va apprendre qu'ils auront cherché à avoir un poste,
17:33 et on les comprend. Je pense à David Lissner,
17:35 on en débattra peut-être tout à l'heure,
17:37 je pense à François-Xavier Bellamy, etc.,
17:39 qui aujourd'hui tiennent une forme de ligne de crédibilité
17:41 en disant "oui, il faut rester indépendant, il faut rester indépendant",
17:43 ok, mais derrière, de toute façon, il y a une élection,
17:46 l'élection va mener quand même potentiellement
17:48 à un gouvernement du Rassemblement National,
17:50 et on n'imagine pas ces figures-là se dire "on va rester à côté".
17:54 Et donc ils vont finir de toute façon par travailler ensemble.
17:57 Donc Eric Ciotti, ce qui était intéressant quand même,
17:59 c'est pour ça que je dis que ça se finit en coup de cœur,
18:01 c'est qu'il a tranché, il a su le faire aussi face au Cador,
18:05 et en disant "vous savez ce qu'on entend souvent en Paris?"
18:07 - Il n'y avait prévu personne apparemment.
18:08 - Alors, il en avait quand même parlé la veille.
18:10 Il a dit quoi ? Il a dit devant Rotaillot, etc.,
18:13 "écoutez, les consortions idéologiques en permanence
18:15 pour expliquer qu'il ne faut pas parler au Rassemblement National,
18:18 il y en a ras-le-bol".
18:19 Après, c'est normal d'un point de vue politique,
18:23 il fallait qu'il y ait l'effet de surprise,
18:25 c'est bien naturel.
18:27 Et pour une fois que la surprise,
18:28 elle est par le courage et par l'innovation du côté des Républicains,
18:31 je trouve que ça ne soit pas un problème.
18:33 - En tout cas, Eric Ciotti aura joué un rôle majeur
18:37 dans la crise que nous vivons,
18:39 parce que dès dimanche à 20h15,
18:41 sur les plateaux de télévision,
18:43 il a clairement expliqué qu'il n'y aura pas d'accord avec Macron.
18:47 Il a tout de suite fermé la porte.
18:49 Et c'est peut-être une des raisons pour lesquelles
18:51 Emmanuel Macron s'est empressé à 21h à dissoudre l'Assemblée Nationale,
18:54 parce qu'il a clairement compris...
18:56 - C'est un truc qu'on a vu depuis très longtemps,
18:58 enfin depuis un certain temps.
19:00 - Moi je ne crois pas même pas dans la tête d'Emmanuel Macron.
19:02 - Je peux vous dire que si.
19:04 - En tout cas, il l'avait annoncé à Madame Van der Leyen
19:06 quelques jours avant, et donc tout est précalé.
19:08 - Ce qui était plutôt déterminant, c'était le côté du...
19:10 Il y avait la possibilité que l'archer soit matignon, etc.
19:14 Il sait très bien, Macron, qu'il y avait la problématique
19:16 du budget de fin d'année, où il pouvait avoir une motion de censure.
19:19 On sait qu'il est quand même très dépendant des marchés financiers,
19:22 il est inquiet par les taux d'intérêt, etc.
19:24 - La France est dépendante.
19:26 - Lui, il était intéressé par ça, et tant mieux j'ai envie de dire.
19:29 - On pourra bien savoir les frontières.
19:31 - Quand il a vu que l'archer ne voulait pas que LR ne voulait pas
19:34 travailler avec lui dans le cadre d'une coalition,
19:36 il lui restait de toute façon que la dissolution.
19:40 - Alors, on va marquer une pause.
19:42 Je vous signale qu'Emmanuel Macron n'est toujours pas arrivé
19:44 à la conférence de presse, qui devait démarrer à 11h.
19:47 - Et qui l'avait déjà reporté hier.
19:49 - Une auditrice me dit qu'un entretien d'embauche,
19:51 il serait recalé, elle a entièrement raison.
19:53 - Jacques, il est un peu en train d'être recalé.
19:55 - Et donc, on se retrouve.
19:57 Jacques Myer, vous nous direz ce que vous avez pensé
19:59 de ce qui s'est passé hier avec Eric Ciotti.
20:01 A tout de suite.
20:02 - Sud Radio, votre avis fait la différence.
20:05 - C'est la seule radio qui donne des informations,
20:08 où on peut s'interroger.
20:10 C'est pas facile tous les jours, mais pour ma culture, c'est parfait.
20:13 - Sud Radio, parlons vrai.
20:15 - Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord.
20:21 Valérie Experts.
20:22 - Et on est ensemble avec vous sur Sud Radio,
20:24 pour commenter, comment on peut qualifier ça,
20:27 le bordel ambiant.
20:29 Je ne vois pas d'autres mots pour qualifier la situation.
20:32 - Ah non, Valérie.
20:33 - Non, comment ? Vous avez un meilleur mot.
20:35 - Il ne faut jamais dire "non, non, non",
20:37 parce que Pierre, l'ancien ministre de l'Intérieur,
20:41 - Pierre Jox.
20:42 - disait toujours "Jacques ne dit pas bordel,
20:44 parce que les bordels sont les choses au monde les mieux organisées".
20:47 - Vous avez raison, vous avez raison.
20:50 - Alors, évidemment, on attend toujours l'arrivée d'Emmanuel Macron.
20:55 11h20, il n'est toujours pas devant l'Orgodo.
20:57 - En attendant, Valérie, il attend la fin de votre émission.
20:59 - Voilà, c'est ça.
21:00 Il est en train d'écouter ce que Jacques Mirvelle nous dit sur Éric Ciotti.
21:03 Comment vous avez, vous qui êtes un gaulliste, réagi à cette...
21:06 - Je ne vais pas ajouter à ce que vous avez qualifié de zizanie.
21:12 Pour ma part, je suis LR, et je n'ai jamais changé d'étiquette,
21:17 mais chacun sait que je suis à l'extrême gauche des LR, n'est-ce pas ?
21:22 - Oui.
21:23 - Bien évidemment, j'ai toujours défendu mes convictions
21:26 avec un certain nombre de points forts,
21:28 et qu'on ne m'a jamais reproché.
21:30 Au sein des LR, personne ne m'a critiqué.
21:33 Je suis pour la souveraineté de la France,
21:36 je suis pour une politique étrangère indépendante,
21:38 je suis pour combattre l'islamisme,
21:42 ne pas confondre les terroristes par rapport aux victimes, c'est ça.
21:48 Et donc, en définitive, moi je ne vais pas prendre parti, ça n'ajouterait rien.
21:52 Je suis LR, j'ai les convictions fortes
21:55 dans lesquelles beaucoup de mes concitoyens, qui ne sont pas LR, se retrouvent,
22:01 et je peux vous dire que les républicains, il y en a,
22:04 qui veulent l'indépendance politique de la France,
22:06 qui veulent se débarrasser de Macron, parce qu'il a cassé le pays,
22:10 il a été méprisant, ça manque,
22:13 et toute la Macronie, c'est terminé.
22:15 Donc mon objectif, c'est de mettre la Macronie dehors.
22:18 - D'accord, mais sur l'accord de Ciotti ?
22:21 - Mais le problème n'est pas une question d'accord,
22:23 c'est des affaires de boutique.
22:24 C'est un problème de présentation des candidats.
22:28 Quand vous avez des candidats qui représentent, je dirais,
22:31 ce que je viens d'énumérer,
22:33 eh bien je sais qu'il y a beaucoup de gens qui ne sont pas LR,
22:36 et qui voteront pour eux. C'est tout. Voilà.
22:38 - Éric Tegner ?
22:40 - Je comprends la stratégie de Jacques Millard,
22:42 d'un point de vue des élections.
22:43 En revanche, j'ai l'impression que,
22:45 non, ce n'est pas qu'une histoire de boutique,
22:47 mettre fin au Front Républicain,
22:50 avoir un président des Républicains,
22:52 d'un parti qui depuis 40 ans,
22:54 depuis 1986,
22:56 ne cesse de dire "on ne discutera pas avec le Front National"
22:58 et aujourd'hui le Rassemblement National,
23:00 ça, c'est un facteur idéologique,
23:02 au-delà d'une question de boutique.
23:04 Et donc c'est de dire quoi ?
23:05 On va arrêter en permanence d'être soumis à la gauche
23:08 et à l'ostracisation, etc.
23:10 et aux injonctions "on va être accusé d'extrême droite".
23:13 Et c'est important, parce qu'en fait, c'est la raison pour laquelle
23:15 les Républicains, notamment sous Nicolas Sarkozy,
23:18 lorsqu'ils ont accédé aux responsabilités,
23:20 ils avaient peur de passer pour des gens d'extrême droite,
23:23 et donc ils ont nommé des gens comme Éric Besson,
23:26 ils ont nommé des gens de gauche,
23:27 ils ont fait l'ouverture,
23:28 ils n'ont rien fait au ministère de la Culture, etc.
23:30 parce que c'est intimement idéologique.
23:32 Donc là, Éric Ciotti, il envoie un message
23:34 qui va plaire à énormément de gens,
23:36 c'est de dire "aujourd'hui, ce qui compte,
23:38 justement, c'est un vrai programme de droite".
23:40 Et la gauche, en fait, y'en a ras-le-bol, c'est terminé.
23:43 Donc ça, c'est pas qu'une histoire de boutique,
23:45 je pense que c'est historique,
23:46 et c'est la raison pour laquelle y'en a
23:47 qui pètent un plomb dans votre parti aujourd'hui.
23:49 - Juste pour vous dire, dans mon esprit,
23:51 le combat que j'ai mené,
23:53 sans changer en cohérence,
23:56 sans changer de discours,
23:58 même Juppé m'a dit "je suis étonné,
24:00 parce que t'as toujours dit la même chose sur l'Europe,
24:03 parce qu'ils ont créé une usine à gaz
24:05 qui va imploser,
24:07 ce n'est pas une question de boutique,
24:09 c'est une question de cohérence et de projet pour la France.
24:12 Et donc, de ce côté-là, c'est la raison pour laquelle,
24:14 moi je dis, je vais pas prendre partie
24:16 dans cette affaire-là, parce que...
24:18 Mais vous, attendez, un autre point,
24:20 juste un autre point.
24:21 Vous avez parlé d'extrémisme,
24:23 mais alors ça, c'est la bouteille en or,
24:25 quand on vous balance ça à la gueule
24:26 à longueur de temps, c'est imbécile.
24:28 Voilà, parce que croire
24:30 qu'il y a que des extrémistes
24:32 sur la droite, sur la gauche, etc.,
24:34 non, il y a des gens qui ont des positions
24:37 et qui les défendent.
24:39 - Oui, Michel Thau, puis Yves Damécourt après.
24:42 - Non mais, en même temps, Jacques,
24:44 comment dire, il y a une forme de paradoxe
24:46 à être en même temps aussi clair
24:49 comme vous l'êtes sur vos convictions,
24:51 et c'est vrai que vous êtes
24:53 parmi ceux qui a l'air
24:55 à toujours été extrêmement ferme
24:57 sur vos positions, et en même temps
24:59 de ne pas dire clairement
25:01 que Thiotti a raison.
25:03 - Mais non, mais ce n'est pas le problème.
25:05 Ce n'est pas de savoir si vous avez raison ou non.
25:07 Qu'est-ce que ça ajouterait ?
25:09 Le problème, ce sont les électeurs.
25:11 Les électeurs vont se déterminer
25:13 par rapport à mon profil politique,
25:15 puisque je suis candidat.
25:17 Et mon profil politique, il est clair.
25:19 Personne ne peut me reprocher les incohérences.
25:21 Personne ne peut me reprocher, je dirais,
25:23 les changements de cap,
25:25 comme on a vu,
25:27 dans de très nombreux candidats
25:29 qui ont été sanctionnés.
25:31 Je ne suis pas une girouette.
25:33 - Yves Damécourt,
25:35 David Lysnard, lui, il a une position un peu
25:37 particulière dans ce paysage politique.
25:39 - En fait, David Lysnard, il s'inscrit
25:41 dans le temps long. Donc, si vous voulez,
25:43 les tempêtes, c'est bien gentil, mais
25:45 si on n'a pas un port d'attache,
25:47 finalement, on meurt
25:49 dans la tempête.
25:51 Donc, lui, il fixe un point
25:53 qui est avec
25:55 un projet, avec des idées
25:57 fortes, et la tempête actuelle,
25:59 on regarde ça
26:01 curieusement.
26:03 En fait,
26:05 les positions des uns et des autres ne sont pas très claires.
26:07 François-Xavier Bélami, lui,
26:09 quand il dit qu'il faudra de toute façon faire barrage
26:11 à la France insoumise et
26:13 à ce mouvement antisémite et
26:15 pro-Hamas,
26:17 c'est clair. C'est-à-dire que la consigne
26:19 a dit, voilà, quand on a
26:21 un candidat de la France insoumise,
26:23 nous, dans notre monde rural,
26:25 on a l'habitude de dire, au premier tour, on choisit,
26:27 au deuxième tour, on élimine. Et donc, au deuxième
26:29 tour, si on a la France insoumise,
26:31 on vote contre la France insoumise.
26:33 Après ça, ce dont parle Éric Ciotti,
26:35 c'est pas clair non plus. Est-ce que c'est un accord
26:37 sur un programme commun ? Est-ce que c'est
26:39 un accord de désistement réciproque ?
26:41 Est-ce que c'est un accord sur la présentation
26:43 des candidats en disant "là où tu es présent,
26:45 moi, je suis absent", et vice-versa ? On n'en sait rien, en fait.
26:47 Et donc, tout le monde s'exprime sur
26:49 un accord qu'on ne connaît pas.
26:51 Et, en fait, plus qu'un accord,
26:53 il n'a même pas parlé d'accord, il a dit "j'appelle à un accord".
26:55 - Alors, je suis heureux de vous éclairer, du coup.
26:57 - Alors, Éric Tegner, oui.
26:59 - Ce qui se dit, parce que c'est en négociation,
27:01 c'est que Jordan Bardella
27:03 lui aurait donné entre 60 et
27:05 140, justement, circonscriptions,
27:07 où il n'aurait pas besoin d'être
27:09 étiqueté RN, donc il pourrait y aller
27:11 comme des candidats LR,
27:13 et où, justement, en face, il n'y aurait pas
27:15 de candidats LR. Et l'objectif d'Éric
27:17 Ciotti serait de construire aussi son
27:19 propre groupe, un groupe qui
27:21 serait pivot, à gauche, justement,
27:23 du RN, un peu à l'image
27:25 d'horizon pour la République,
27:27 un peu comme
27:29 horizon, justement, chez Renaissance,
27:31 et donc pour influencer sur le programme.
27:33 Donc, là-dessus, on le voit quand même, il n'est pas du tout
27:35 dans une logique de ralliement au RN,
27:37 ça montre aussi que le RN a
27:39 enfin écouté cette logique
27:41 d'ouverture. Après, il se passe trois jours,
27:43 qui vont être ces fameux candidats ?
27:45 Si vous regardez sur les réseaux sociaux,
27:47 il y a 24 députés LR
27:49 qui se sont prononcés contre Éric Ciotti,
27:51 mais il y en a bien d'autres
27:53 aujourd'hui qui ne se sont pas prononcés.
27:55 On parle d'une vingtaine de députés potentiels. Pourquoi ?
27:57 Parce qu'il ne faut pas qu'ils sortent
27:59 trop vite, justement,
28:01 dans la lumière, parce que sinon, les Républicains
28:03 ou Retailleau vont se dire "on va leur envoyer des candidats
28:05 en face". Donc, on est aussi sur cette
28:07 logique-là, mais encore une fois,
28:09 quand on dit "c'est de la tambouille", non, à un moment donné,
28:11 de toute façon, il y a une semaine pour déposer des listes,
28:13 c'est de la stratégie, tant mieux, après on va rentrer sur
28:15 les projets, les programmes, etc.
28:17 Et derrière, excusez-moi, ce n'est pas juste une
28:19 dissolution pour avoir des députés, derrière c'est pour
28:21 potentiellement une coalition gouvernementale,
28:23 ça veut dire répliquer des choses extrêmement
28:25 concrètes pour le pays, donc le temps lancé,
28:27 mais à chaque fois aussi, on parle d'urgence,
28:29 et l'urgence, c'est le 8 juillet,
28:31 qu'est-ce qui sera fait ? Quels seront les projets ? Avec qui ?
28:33 On y revient dans un instant,
28:35 on marque une pause, à tout de suite.
28:37 Sud Radio, le 10h midi,
28:39 mettez-vous d'accord,
28:41 Valérie Exper.
28:43 Sud Radio, le 10h midi,
28:45 mettez-vous d'accord,
28:47 Valérie Exper.
28:49 Et on est ensemble avec vous jusqu'à midi,
28:51 le président de la République a commencé
28:53 sa conférence de presse,
28:55 j'ai écouté quelques instants pendant la pub,
28:57 les masques tombent, la droite vient
28:59 de faire alliance, enfin celui qui
29:01 le représente avec l'extrême droite,
29:03 qui veut
29:05 museler la presse,
29:07 on a compris que le discours allait être
29:09 celui-là, l'épouvantail
29:11 du Rassemblement National.
29:13 Oui, Michel ?
29:15 J'aimerais revenir sur Alex Sothi,
29:17 je pense qu'il est quand même difficile de ne pas croire
29:19 qu'il a tourné Kazakh,
29:21 sinon pour sauver des places de députés.
29:23 Comme d'ailleurs, pour la NUPES,
29:25 le fameux
29:27 Front Populaire, je trouve ça scandaleux qu'ils appellent ça
29:29 le Front Populaire, je trouve que c'est une honte
29:31 à notre histoire.
29:33 Mais franchement,
29:35 la seule et principale raison pour laquelle Alex Sothi
29:37 passe cet accord avec le Rassemblement National,
29:39 c'est pour sauver
29:41 des postes de députés.
29:43 Et j'ajoute,
29:45 ils ont parlé de mettre en place
29:47 une charte qui relie
29:49 le Rassemblement National et les différentes
29:51 forces politiques qui le rejoindraient.
29:53 Une charte, qu'est-ce que c'est qu'une charte ?
29:55 Ça n'a aucune valeur, ça ne prête à rien.
29:57 Qu'est-ce qui va se passer au lendemain des législatives
29:59 si Bardella devient Premier ministre ?
30:01 Sur tous les vrais sujets de fonds,
30:03 la réforme des retraites, le soutien à l'Ukraine,
30:05 tous les vrais sujets,
30:07 ils vont se diviser, ça ne fonctionnera pas.
30:09 Et donc, de toute façon,
30:11 je pense que, à cause d'Emmanuel Macron
30:13 qui évidemment impose à tout le monde
30:15 des délais tellement
30:17 insoutenables,
30:19 on est en train, la folie gagne nos politiques.
30:21 - Oui, mais justement, ne faisons pas
30:23 de prospectives de ce qui va se passer, etc.
30:25 On ne sait pas ce qui va se passer, mais
30:27 parlons concrètement aujourd'hui de cette campagne
30:29 qui va commencer dimanche.
30:31 D'ailleurs, ce temps, on peut parler
30:33 de la rapidité infernale
30:35 pour les candidats
30:37 qui vont devoir mettre en place
30:39 tout un tas de choses.
30:41 Oui, Éric Tegner, parlons de ce qui se passe.
30:43 Et là, des premiers mots d'Emmanuel Macron
30:45 qui concernent le Rassemblement National.
30:47 - Alors, Emmanuel Macron
30:49 est un ultra démago.
30:51 C'est lui le populiste aujourd'hui.
30:53 Parce qu'expliquer que le Rassemblement National
30:55 aujourd'hui voudrait museler la presse,
30:57 c'est-à-dire quoi ? Est-ce que le Rassemblement National
30:59 a annoncé qu'il supprimerait les subventions
31:01 de libération, etc. ?
31:03 Non, absolument pas, en fait, aujourd'hui.
31:05 Donc, c'est faux.
31:07 Expliquer qu'il y aurait les vrais Français,
31:09 les faux Français, comme si le Rassemblement National
31:11 allait commencer justement
31:13 à enlever des nationalités à des gens,
31:15 c'est aberrant. Parce que, de toute façon,
31:17 pourquoi il a dit ça ? Je ne pense pas que ce soit pour se dire
31:19 "on va mettre le Rassemblement National au pouvoir
31:21 et du coup, ils vont prouver qu'ils sont incapables".
31:23 Parce qu'il est intimement convaincu
31:25 qu'il va gagner,
31:27 parce qu'il est intimement convaincu que, de toute façon,
31:29 c'est un accident, ce résultat électoral.
31:31 Il est convaincu aussi que, de toute façon,
31:33 les idées du Rassemblement National, c'est uniquement
31:35 de la démagogie, c'est uniquement du populisme.
31:37 Il ne comprend pas la fac de fond.
31:39 Le Rassemblement National ne ferait pas campagne
31:41 qui ferait un excellent score. Parce que la campagne,
31:43 en fait, du Rassemblement National, c'est la politique
31:45 d'Emmanuel Macron qui l'amène, de toute façon.
31:47 - Oui, mais il a des connexions...
31:49 - Je suis d'accord avec cette analyse, Valérie.
31:51 - Vous êtes d'accord ou pas d'accord ?
31:53 - Je vais vous dire, je crois que ce que
31:55 Macron n'a pas du tout intégré,
31:57 depuis
31:59 quelque temps, c'est son rejet.
32:01 Et là,
32:03 ça a atteint, je dirais,
32:05 tous les clones qui sont avec lui.
32:07 Donc, la Macronie,
32:09 et dans ce qu'on entend, effectivement,
32:11 de la part de Macron actuellement,
32:13 plus il parle,
32:15 plus il va faire perdre son camp.
32:17 - Absolument, mais c'est ce qu'on dit depuis...
32:19 même quand il est entré dans la campagne
32:21 des européennes. - Bien évidemment.
32:23 - Donc c'est quoi ? C'est une déconnexion ?
32:25 - C'est tout simplement un rejet
32:27 et qu'on va vers une crise de régime
32:29 si jamais... - On a bien compris
32:31 qu'il y avait un rejet, mais lui...
32:33 - C'est de l'orgueil. - Lui, c'est quoi ?
32:35 - C'est de l'hubris mal placé
32:37 et de la folie.
32:39 - Les off le racontent, il a vu justement
32:41 des visiteurs du soir régulièrement, c'est Le Monde
32:43 qui raconte ça, où les visiteurs du soir
32:45 lui ont dit "mais en fait, le problème, c'est vous,
32:47 il y a des gens, vous savez, qui vous détestent".
32:49 On lui dit "non, non, non, il vous déteste, vous".
32:51 Il est convaincu que de toute façon, c'est la faute
32:53 d'Attal, c'est la faute de ses députés, etc.
32:55 parce qu'il a été réélu une deuxième fois.
32:57 Bon, effectivement, quand on y repense, on se demande
32:59 comment c'est arrivé. Et donc, il pense
33:01 que de toute façon, il marche
33:03 sur l'eau. C'est la raison pour laquelle,
33:05 derrière, s'il perd, moi je suis
33:07 intimement convaincu, comme des journalistes
33:09 éminemment respectables, je pense à Ludovic Vigogne,
33:11 par exemple, aujourd'hui de La Tribune Dimanche,
33:13 que la question de sa démission
33:15 peut se produire. Parce qu'il sera
33:17 vexé, il sera blessé
33:19 et il aura envie de se dire, d'une certaine façon,
33:21 "vous n'avez pas voulu de moi, débrouillez-vous".
33:23 Et je pense que ça peut arriver.
33:25 - Oui. Il vient d'écho.
33:27 - On est toujours sur la...
33:29 Emmanuel Macron a été
33:31 élu par erreur.
33:33 C'est pas lui qui était programmé pour être
33:35 président de la République. Et donc,
33:37 il se trouve que les planètes ont été alignées, qu'il a été élu.
33:39 Il a été élu par erreur. Et les Français
33:41 ont conscience qu'il a été élu par erreur.
33:43 Après ça, il y a eu
33:45 les différentes crises
33:47 qui ont émaillé son
33:49 quinquennat.
33:51 Et à mon avis, ce qu'on vit aujourd'hui, c'est la
33:53 suite logique de la crise des Gilets jaunes.
33:55 En fait, quand vous regardez la carte de France qu'a publiée
33:57 le Parisien, vous avez toutes les métropoles
33:59 qui ont voté, comme d'habitude, avec les
34:01 socialistes, les écologistes, les républicains, etc.
34:03 Et avec les extrêmes qui sont
34:05 dans les choux. Et puis, vous avez tout le monde
34:07 rural, et puis certains quartiers sensibles
34:09 où là, c'est les extrêmes qui ont pris le pas.
34:11 Et donc, le problème
34:13 c'est que l'entourage d'Emmanuel Macron,
34:15 il est francilien. Tous les gens
34:17 qui gravitent, il est dans ce milieu-là.
34:19 Et donc, il ne se rend pas compte. Il ne prend pas la
34:21 mesure de ce qui se passe.
34:23 Et donc,
34:25 il est cramé, Macron.
34:27 Et il ne se rend pas compte qu'il est cramé.
34:29 Il est persuadé qu'il va réussir à se sortir de ça.
34:31 On a l'impression qu'il joue à Koh-Lanta.
34:33 Sauf que le problème, c'est qu'il n'a pas trouvé son collier
34:35 d'immunité.
34:37 - C'est punchline. - T'en as vu ?
34:39 - Non, mais c'est tout à fait exact. - Mais ça paraît
34:41 fou. C'est le présent de la vie.
34:43 - C'est fou, mais... - C'est d'être déconnecté.
34:45 - Dans le moment de l'histoire, on a
34:47 des périodes de folie.
34:49 Là, on en a une. Et comme le disait Erasme,
34:51 le poisson pourrit par la tête.
34:53 - Et son entourage, on sait qu'Alexis Kohler
34:55 justement, lui a
34:57 recommandé de faire ça.
34:59 Après, il faut le saluer. Tant mieux.
35:01 C'est le retour de la politique.
35:03 D'une certaine façon, il écoute
35:05 un peu, non pas les Français,
35:07 mais le résultat. Donc, il se produit
35:09 quelque chose. Parce que le résultat,
35:11 ça en dit long. Quand vous disiez tout à l'heure,
35:13 Eric Ciotti, par exemple, il veut juste sauver
35:15 des sièges. Je veux mettre une petite
35:17 nuance là-dessus. Déjà, s'il veut les sauver,
35:19 ça veut dire qu'il pense qu'il peut les perdre. Et s'il pense
35:21 qu'il peut les perdre, ça veut dire qu'il pense justement que les électeurs
35:23 peuvent se détourner de lui pour certaines raisons.
35:25 Donc, ça veut dire que c'est une traduction
35:27 aussi idéologique derrière. Et ce que je veux noter aussi
35:29 sur Eric Ciotti, c'est qu'il aurait pu tout à fait
35:31 faire un petit deal caché
35:33 avec Marine Le Pen en disant juste "tu me mets pas
35:35 de candidat en face de moi parce que derrière, il ne faut pas insulter
35:37 l'avenir". Il aurait réussi à le faire.
35:39 Il n'était pas obligé d'aller sur TF1. Là, il a
35:41 mené un rôle éminemment politique.
35:43 Et il faut souligner aussi un autre élément, c'est que
35:45 contrairement à 2022, où effectivement, c'était assez risqué
35:47 pour lui au second tour, là,
35:49 La République en marche-renaissance, en face, est beaucoup
35:51 plus faible. Donc, il était
35:53 beaucoup moins en risque qu'on
35:55 peut l'imaginer aujourd'hui, même si, bah, la région
35:57 PACA, effectivement, les élus lui ont mis la pression. Mais les élus
35:59 parce qu'ils sont sur le terrain. Parce que là-bas,
36:01 ils voient à chaque fois reconquête le Rassemblement
36:03 national monté. Et ils leur disent que les électeurs
36:05 ne comprennent pas qu'il n'y ait pas d'alliance des droites.
36:07 Et vous savez, tout à l'heure, on a écouté
36:09 justement Emmanuel Macron, lors de sa conférence, qu'est-ce qu'il
36:11 fait ? De la diabolisation en
36:13 permanence et à outrance parce que ça serait
36:15 d'extrême droite d'être contre
36:17 l'immigration. - Oui, mais là, il a allumé aussi
36:19 visiblement LFI. Une auditrice me dit
36:21 "Je suis insultée, il vient de dire que j'étais
36:23 antisémite". - Moi, ce que je voulais dire, c'est que...
36:25 - Donc, il allume tout le monde, les extrêmes.
36:27 C'est sa...
36:29 - Je verrais une chose sur deux qui dit "il a pas
36:31 tort". Donc, je mettrais ça là-dedans.
36:33 Sur les perspectives
36:35 d'avenir, vous parlez de
36:37 possible démission du chef de l'État.
36:39 Une chose est sûre, c'est que si on se retrouve
36:41 en cohabitation entre
36:43 Emmanuel Macron et un gouvernement
36:45 dirigé par le Rassemblement National,
36:47 le chef de l'État
36:49 a beaucoup d'outils
36:51 pour bloquer et pour freiner
36:53 et pour empêcher certaines
36:55 décisions prises par le gouvernement. Je me
36:57 souviens que lorsque Mitterrand
36:59 avait comme Premier ministre Jacques Chirac
37:01 et il y a eu quelques petits moments
37:03 sur des publications
37:05 au journal officiel
37:07 de loi votée par
37:09 la majorité de droite à l'époque,
37:11 le chef de l'État a essayé de freiner.
37:13 Donc, c'est vrai que là, qu'est-ce qui va se
37:15 passer ? La France va perdre
37:17 un temps fou parce que la France a aussi
37:19 besoin d'être gouvernée. Il y a des décisions à prendre.
37:21 Et là, en fait,
37:23 si on a une cohabitation,
37:25 on va avoir une paralysie,
37:27 à mon avis institutionnelle, qui est une étape
37:29 de plus dans l'épuisement
37:31 et quelque part la fin
37:33 d'un cinquième an public. - De toute façon, c'était trois ans
37:35 perdus. On savait qu'après les Jeux Olympiques et les élections
37:37 européennes, justement,
37:39 les chevaux de course,
37:41 ils allaient se lancer. Donc, pendant trois ans, il n'avait plus de pouvoir.
37:43 Il a une majorité relative. Edouard Philippe
37:45 allait se lancer, etc. Il n'allait rien
37:47 se passer dans les trois années à venir.
37:49 Là, il ne peut que se produire
37:51 des choses. Et d'une certaine façon, bien sûr
37:53 que le Rassemblement national ne pourra pas
37:55 tout faire. Et d'un point de vue stratégique, tant mieux.
37:57 Ça leur permettra de dire
37:59 "On a fait des choses, on ne peut pas tout". C'est pour ça que en 2027,
38:01 il faut élire Marine Le Pen,
38:03 par exemple, le référendum sur l'immigration, effectivement,
38:05 qui est impossible. Ils vont aussi pouvoir dire
38:07 "Ça a été bloqué par le Conseil constitutionnel
38:09 parce qu'on sait très bien que Laurent Fabius
38:11 va mener ce combat. Et donc, ça va
38:13 permettre d'imposer qu'en 2027, la question
38:15 de la réforme de la Constitution
38:17 se pose. Donc, c'est des éléments, quand même,
38:19 qui vont servir de carburant.
38:21 Moi, je suis convaincu que
38:23 si le Rassemblement national arrive justement
38:25 à Matignon, c'est 15 ans de pouvoir.
38:27 Et c'est bien pour ça que beaucoup de gens
38:29 vont basculer là-dedans et que les gens,
38:31 aujourd'hui, justement, sont craintifs
38:33 de cet élément-là. Donc, le coup de dire
38:35 "Ils ne pourront pas rien faire, ils vont perdre", etc.
38:37 Du coup, les électeurs vont se détourner.
38:39 - On verra, on n'y est pas encore.
38:41 - Je crois qu'il faut éviter
38:43 de tirer des plans sur la comète.
38:45 - Tout peut arriver.
38:47 - Un gouvernement a aussi
38:49 des moyens dans la cohabitation.
38:51 Moi, j'en ai vécu une, etc.
38:53 Je peux vous dire qu'il a aussi
38:55 des pouvoirs, et parfois,
38:57 des pouvoirs pour bloquer le Président,
38:59 comme le Président peut bloquer le Premier ministre.
39:01 Ça risque d'être une
39:03 cohabitation s'il y a cohabitation,
39:05 parce qu'il peut y avoir aussi refus
39:07 de monter aux cohabitations,
39:09 et à ce moment-là, on a la crise du régime
39:11 et ça va au bout.
39:13 Donc, il ne faut pas tirer.
39:15 Mais ce qui est certain, ce sera si cohabitation,
39:17 elle va être musclée. Ça, je vous l'accorde.
39:19 - Mais Valérie, vous savez, quand vous dites "Il ne faut pas faire de plan sur la comète",
39:21 les Français, dimanche soir,
39:23 ils ont rien compris. C'est quoi une dissolution ?
39:25 Qu'est-ce qui va se passer ? Je pense que c'est quand même important
39:27 aussi d'expliquer aux Français quel va être l'impact
39:29 selon le résultat.
39:31 Quelles peuvent être les réformes qui peuvent être faites, etc.
39:33 - Ça, c'est pour les journalistes du monde.
39:35 - Non, mais c'est pour changer la vie des gens.
39:37 - Les Français !
39:39 - Jacques Myard, je sais que vous êtes plutôt conservateur.
39:41 Je ne connais pas votre position sur...
39:43 Non, mais sur, par exemple, l'euthanasie, etc.
39:45 Il y a un fait, c'est que tous les partisans
39:47 qui luttaient contre l'euthanasie,
39:49 la dissolution fait que le projet de loi,
39:51 il est à la poubelle. - Tout reprend.
39:53 - Il y a quand même des impacts immédiats.
39:55 Si il y a une suppression de la réforme des retraites,
39:57 c'est quelque chose qui va quand même changer
39:59 le mode de vie des gens. Il ne faut pas être bourgeois
40:01 et dire "Oui, mais quelque chose, ça ne changera pas la vie des gens".
40:03 - Il y a des sujets qui pourront être
40:05 traités à nouveau par
40:07 la majorité qui s'en tirera les urnes.
40:09 Mais ce qui se passe, quand je le vois
40:11 sur un œil, puisque j'ai allumé
40:13 la radio, la télé
40:15 pour voir ce qu'il dit,
40:17 je vois très bien qu'il part
40:19 sur le combat républicain
40:21 contre les extrêmes.
40:23 - Oui, c'est ça, contre les extrêmes.
40:25 - Voilà, tous les extrêmes de tous bords.
40:27 Mais c'est une bévue totale.
40:29 - Complète. À côté de la plaque, ce qu'on disait au début.
40:31 - Ça ne prend plus.
40:33 L'accusation d'extrémisme ne prend plus.
40:35 - Juste, on est dans House of Cards,
40:37 dans La Fievre, ou ce que vous voulez.
40:39 - Barre en noir, c'est ce qu'elle a fait.
40:41 - Mais là, on apprend qu'Éric Ciotti a fait fermer le siège
40:43 des républicains en demandant aux salariés
40:45 de sortir avant midi.
40:47 De source, LR, il aurait fait
40:49 fermer le siège du parti.
40:51 Donc, on est
40:53 dans une crise terrible.
40:55 - C'est le président.
40:57 Les LR passent leur temps à dire "il faut respecter
40:59 l'autorité".
41:01 - David Glissnard, il est membre de l'air.
41:03 - Oui, mais il ne s'engage pas ni au bureau politique
41:05 ni à la commission nationale d'investiture.
41:07 - Allez, on se retrouve dans un instant.
41:09 A tout de suite.
41:11 - Sud Radio, le 10h midi,
41:13 mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
41:15 - J'étais en train d'écouter le président de la République
41:25 et je dois vous avouer que les bras
41:27 m'en tombent. Il promet
41:29 un grand débat sur la laïcité
41:31 pour prendre des mesures claires, mais bon sang.
41:33 - On n'a pas besoin de débat, on sait ce qu'il faut faire.
41:35 - Mais bon sang,
41:37 comme s'il était en campagne pour
41:39 une élection présidentielle avec un nouveau président,
41:41 il annonce
41:43 également des mesures
41:45 de fermeté, mais bon sang,
41:47 il vient de s'en rendre compte. Plus de fermeté
41:49 dans la République, il promet plus d'autorité
41:51 à tous les étages.
41:53 Qui peut y croire encore ?
41:55 - Surtout que derrière, il y a Dupond-Moretti,
41:57 la justice, donc bon, la fermeté, merci.
41:59 Et leur truc de la laïcité, ça va finir
42:01 avec Belatar qui lui donne des conseils.
42:03 Donc ça veut dire qu'à chaque fois, il commence par
42:05 une grande annonce, justement,
42:07 on va apprendre les valeurs de la République,
42:09 et à la fin, c'est l'éducateur qui vote
42:11 la France insoumise qui s'occupe de faire ses petits cours
42:13 d'apprentissage de la République à l'école.
42:15 - Peut-être Yves Daméco ?
42:17 C'est une espèce
42:19 de promesse de campagne
42:21 auquel personne ne peut croire
42:23 aujourd'hui. - En plus de ça, on ne nomme
42:25 jamais les choses. Il n'y a pas de problème de laïcité
42:27 en France. Les choses vont très bien.
42:29 Il y a un problème de compatibilité
42:31 entre l'islam radical et
42:33 la République. Donc, il faut
42:35 nommer les débats. Mais le problème, c'est qu'il affuie
42:37 ce débat depuis qu'il est élu.
42:39 Et aujourd'hui, il arrive là
42:41 et hop, il nous remet tout ça sur la table
42:43 comme s'il avait été élu ce week-end.
42:45 Enfin, c'est hallucinant. - Il est à côté
42:47 de ses pompes, et c'est tout.
42:49 Il est décalé par rapport
42:51 à la réalité. Il rêve,
42:53 il vit dans l'utopie,
42:55 il vit dans son créneau.
42:57 Et donc, vous ne pouvez pas
42:59 raisonner un homme qui
43:01 nie les réalités à ce point.
43:03 Ça relève
43:05 de la psychiatrie.
43:07 - Oui, mais
43:09 il est convaincu que ça peut
43:11 marcher, c'est ça ?
43:13 - C'est incroyable.
43:15 - Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
43:17 Sa maman lui a toujours dit
43:19 qu'il était le meilleur, et il continue à le croire.
43:21 - En plus, sa seule chance qu'il a de faire passer
43:23 un truc, il faut le noter, c'est qu'il s'allie avec
43:25 la gauche. Donc,
43:27 vous regardez quand même, aujourd'hui,
43:29 les sondages, etc.
43:31 Il veut avoir une majorité, il va devoir
43:33 aller faire du débauchage, justement,
43:35 chez les gens qui passent leur temps
43:37 à soutenir, justement,
43:39 les partisans d'islamisme.
43:41 Donc, il faut quand même le noter.
43:43 - On n'a jamais fait autant de psychologie
43:45 sur une femme ou un homme politique.
43:47 Mais c'est vrai
43:49 que, véritablement,
43:51 je l'ai écrit dans un étoile hier,
43:53 il y a une forme de suicide politique
43:55 de sa part. Je pense que
43:57 dans sa tête, il se dit
43:59 "Je suis la France, je me suicide
44:01 politiquement, je suicide la France."
44:03 Et vraiment,
44:05 il y a de nombreux gestes qui le prouvent
44:07 depuis ces derniers temps.
44:09 Il y a tellement eu d'allers-retours,
44:11 je parlais avant de ce qui se passe
44:13 à Belfort avec l'indépendance énergétique
44:15 et nucléaire française,
44:17 mais c'est tellement important.
44:19 Un autre exemple qui est vraiment
44:21 scandaleux, Gabriel Attal
44:23 annonce, lorsqu'il arrive
44:25 à Matignon, qu'il va y avoir,
44:27 je crois qu'il avait même fait, quand il s'était mis à l'éducation nationale,
44:29 qu'il va y avoir un uniforme scolaire,
44:31 un uniforme pour tous les élèves,
44:33 dans les établissements de France.
44:35 Combien d'enfants portent aujourd'hui
44:37 un uniforme scolaire
44:39 dans les écoles de France ?
44:41 Combien ? Aucun !
44:43 Aucun ! Et c'est sans arrêt.
44:45 Le service national universel
44:47 qui était une bonne idée au départ,
44:49 une tentative de rattraper
44:51 l'erreur historique qu'a commise Jacques Chirac
44:53 de supprimer le service militaire.
44:55 Le service national universel,
44:57 c'est un échec complet.
44:59 Ça marche presque pas. Et c'est sans arrêt comme ça.
45:01 Tout ce qu'il touche,
45:03 presque tout ce qu'il touche,
45:05 il l'échoue.
45:07 - Donc il faut que collectivement, on accompagne le président de la République
45:09 vers la fin de vie politique.
45:11 - Oui. Ben, c'est pas en tout cas...
45:13 - A mon avis, les Français vont le lui dire
45:15 aux prochaines élections législatives,
45:17 et là,
45:19 effectivement, il va peut-être tomber,
45:21 vous savez, de Zeus
45:23 et notamment du Capitole
45:25 à la roche tarpéienne,
45:27 il n'y a que quelques pas.
45:29 Et donc, à mon avis, ça peut se terminer
45:31 comme ça. - Oui, mais le tout, c'est qu'il n'emporte
45:33 pas la France avec lui-même.
45:35 Et c'est ça, la difficulté...
45:37 - Elle a décudé. - Oui, mais quand même...
45:39 - Elle survivra, ne te fracasse pas, elle survivra.
45:41 Mais il y aura toujours quelqu'un
45:43 qui viendra. - Elle est abîmée, la France. Je suis désolé.
45:45 La France, elle est abîmée. Elle est aussi
45:47 dans une grande dépression. - Elle est abîmée, mais comme disait De Gaulle,
45:49 par son génie du renouveau, elle reviendra.
45:51 - C'est vrai. - Non, mais surtout,
45:53 qui parmi nos auditeurs se dit que si
45:55 Macron arrêtait son mandat deux ou trois ans
45:57 avant, justement, la France, ça terminait.
45:59 En fait, personne ne le pense. - Non, personne.
46:01 - A part Macron. - Il y a une communicante
46:03 qui me dit "je suis absolument effondrée d'entendre
46:05 le Président de la République annoncer tout ce qu'il n'a pas fait
46:07 depuis sept ans, cette conférence de presse,
46:09 c'est une erreur de communication, il avait annoncé
46:11 la dissolution, il devait se taire ensuite".
46:13 - Mais bien sûr.
46:15 - Mais là, il a... - C'est pas grave, qui continue ?
46:17 Qui continue ? - C'est un moteur.
46:19 - Qui est en train d'aider ses adversaires ?
46:21 - Alors, moi, j'avais...
46:23 Il y a une chose sur laquelle je voulais
46:25 vous entendre aussi, c'est sur ces manifestations.
46:27 - C'est un carburant aussi.
46:29 - Ces manifestations qui se produisent dans les
46:31 grandes villes depuis l'annonce
46:33 des résultats de dimanche,
46:35 avec ce refus, finalement, d'une partie
46:37 de la gauche du résultat
46:39 des urnes. C'est-à-dire, il y a eu une élection,
46:41 des gens ont été...
46:43 des candidats ont été élus, et on va
46:45 dans la rue, et on casse, et on proteste
46:47 avec eux.
46:49 - Ils sont en campagne. - Ils avaient cours.
46:51 - Ils essayent de nous rejouer 2002,
46:53 sauf que le contexte n'est pas le même du tout,
46:55 et qu'aujourd'hui, c'est un Français sur trois
46:57 qui a voté pour le Rassemblement National.
46:59 Donc, il ne s'agit pas de
47:01 soutenir Jacques Chirac au deuxième tour face à Jean-Marie Le Pen.
47:03 Enfin, tout ça n'a pas tellement de sens.
47:05 Et la France Insoumise est clairement en campagne.
47:07 Ils mélangent un petit peu tous les sujets.
47:09 Le Rassemblement National, l'extrême droite,
47:11 la Palestine, le Hamas, etc.
47:13 On est dans une folie, quoi.
47:15 Je ne suis pas sûr que ça leur rende bien
47:17 service pour la suite des opérations.
47:19 - Non, mais ça va convaincre
47:21 les Français que l'avenir
47:23 n'est ni avec Macron, ni avec LFI.
47:25 - Mais c'est un carburant.
47:27 Et vous savez, même les
47:29 retraités qui sont habituellement tentés par
47:31 Emmanuel Macron, et là, on a vu quand même qu'il y a une poussée
47:33 du Rassemblement National dans toutes les catégories,
47:35 c'est quand même important ça de le dire,
47:37 le chaos, en fait, ils comprennent que le chaos
47:39 aujourd'hui, c'est aussi avec Macron, alors qu'à
47:41 l'époque, il avait été élu en disant
47:43 "c'est elle ou le chaos", en parlant de
47:45 Marine Le Pen. Donc toutes ces images
47:47 des manifestations, etc.,
47:49 c'est du carburant pour le Rassemblement National.
47:51 Parce qu'ils se dévoilent, de toute façon, depuis le 7 octobre,
47:53 l'extrême gauche, ils avangent,
47:55 il n'y a plus de visage masqué.
47:57 - Non, absolument.
47:59 On va voir effectivement
48:01 comment les choses vont se passer.
48:03 À gauche, c'est pas simple non plus,
48:05 avec cette recomposition, avec la situation
48:07 de Raphaël Luxman,
48:09 à laquelle on ne comprend pas grand-chose.
48:11 - Ils sont à 25% dans les sondages,
48:13 ils sont en capacité justement de s'allier, en 24h,
48:15 ils ont oublié Gaza, c'était bon, ils ont su se mettre
48:17 autour de la table et
48:19 discuter. Donc,
48:21 ils vont faire un score. - Moi, je pense qu'il ne faut pas
48:23 sous-estimer leur capacité
48:25 de nuisance et de
48:27 mettre
48:29 notre pays
48:31 dans une situation extrêmement violente
48:33 dans les semaines qui viennent, je parle des
48:35 Insoumis, et sur leurs allées.
48:37 Islamistes, pour l'instant, dans les banlieues,
48:39 ne bougent pas, si je ne me trompe pas.
48:41 Mais, encore une fois,
48:43 ils sont dans une telle stratégie
48:45 de communautarisation,
48:47 le tweet
48:49 de Mme Gomes, tout à l'heure,
48:51 c'est une honte. C'est une honte
48:53 pour nos concitoyens de confession musulmane,
48:55 qui sont évidemment
48:57 convaincus que ce qu'a fait
48:59 le Hamas est scandaleux, est inadmissible,
49:01 est un crime contre l'humanité,
49:03 etc. Et donc,
49:05 ils sont manifestement dans une stratégie
49:07 insurrectionnelle, où ils peuvent
49:09 se dire, peut-être, que jusqu'au
49:11 30 juin, et
49:13 surtout au 7
49:15 ou 9 juillet, ils vont
49:17 mettre le feu à la République,
49:19 parce que,
49:21 comme ils vont perdre du côté
49:23 électoral, ils vont peut-être
49:25 se dire, à la perspective de l'arrivée
49:27 au pouvoir du Rassemblement national,
49:29 c'est le moment d'aller
49:31 au bout de la stratégie insurrectionnelle.
49:33 Et je pense que pour
49:35 les policiers qui font un travail
49:37 déjà très difficile, qui se préparent pour les Jeux
49:39 olympiques, là, les semaines qui viennent
49:41 vont être très chaudes. - Mais stratégiquement,
49:43 c'est ce qui va aider le Rassemblement national,
49:45 s'ils arrivent aux responsabilités, à faire
49:47 passer, justement, des réformes. Il vaut mieux qu'ils aient
49:49 une opposition extrême à Extrême-Gauche
49:51 qui fait peur aux Français, etc.,
49:53 qu'une opposition modérée
49:55 qui va simplement faire du contrôle,
49:57 et donc qui va quand même être acceptable. Moi, j'ai toujours
49:59 été convaincu que pour 2027, Mélenchon,
50:01 son objectif, c'était de refuser
50:03 l'élection de Marine Le Pen
50:05 et justement de faire 5 ans d'agir
50:07 propre dans la rue. Donc, ils vont juste le faire.
50:09 - Je viens de dire, Michel, juste un mot,
50:11 que Michel Taub est possible,
50:13 c'est là où je vous dis
50:15 que le brin de folie, il va falloir
50:17 qu'il se calme, parce que
50:19 s'il y en a qui veulent aller, je dirais,
50:21 contester le verdict qui va tomber
50:23 dans les yeux de la force,
50:25 ils emporteront la responsabilité,
50:27 et ils peuvent le payer très cher. - Bien sûr.
50:29 - Je me souviens des mots de Gérard Collomb, quand il a
50:31 quitté le ministère de l'Intérieur, et qu'il a
50:33 quitté la Macronie,
50:35 qui craignait de voir que
50:37 les Français se
50:39 combattent les Français, et donc il annonçait
50:41 une guerre civile. - Juste,
50:43 Édouard Philippe n'est pas présent à la conférence de presse,
50:45 et un journaliste dit "je croyais qu'il s'agissait
50:47 d'une conférence de presse d'un chef de guerre pour
50:49 des élections législatives anticipées".
50:51 Pas du tout, c'est la conférence de presse d'un président de la République
50:53 très heureux de la richesse de son bilan,
50:55 et décidé à aller plus loin,
50:57 et à suivre également ce qui se passe au siège des LR.
50:59 Notre conseiller Emile Hiwa nous dit
51:01 "ça ressemble à l'attaque du Capitole".
51:03 On y va de ce pas. - Oui, bon, c'est sauf que
51:05 là, excusez-moi encore une fois,
51:07 comment dire Ciotti, c'est Biden,
51:09 c'est le président. - Merci à vous.
51:11 - Merci, bonne journée. - Bonne journée. - Merci beaucoup.
51:13 Sud Radio, parlons vrai !