Avec Hugues Reiner chef d'orchestre et Dominique Ludwig, secrétaire général des orphelins de la préfecture de police de Pari
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00:00Nous sommes dans les studios du Sud Radio et il va y avoir, et on le dit toujours, parce que Hugues Réner qui est avec nous présente un concert.
00:13D'ailleurs, ça effectivement, c'était Mozart, c'est bien ça, la grande messe en 8 mineures, Hugues Réner, et vendredi 14 mars,
00:25si vous êtes à Paris, si vous passez par Paris, ou si vous êtes parisien, vraiment allez-y, il va y avoir cette grande messe en 8 mineures à 20h30,
00:34au profit de l'œuvre des Orphelins de la préfecture de police de Paris, donc un très grand concert,
00:41avec effectivement aussi, on va en parler Hugues Réner, avec un cantate de Gaulle, cantate que vous avez écrite sur un texte de Charles de Gaulle,
00:51et effectivement ensuite, la grande messe en 8 mineures de Mozart, au profit, alors j'ai dit, de l'œuvre des Orphelins de la préfecture de police,
00:59et ça m'a effectivement un peu frappé, parce qu'on ne parle pas de cela, et j'ai appris, justement en regardant, Dominique Ludwig, bonjour,
01:09merci d'être avec nous, vous êtes secrétaire générale des Orphelins de la préfecture de police de Paris,
01:13et j'ai appris, j'avoue que ça m'a totalement surpris, que ça datait de 1901.
01:18Effectivement, c'est une très ancienne fondation, qui a été fondée par le célèbre préfet Louis Lépine au début du siècle dernier,
01:24et qui existe toujours aujourd'hui, qui est très active, puisque nous intervenons sous l'autorité du préfet de police, bien sûr,
01:32monsieur Nunez actuellement, au profit de tous les enfants d'agents et de fonctionnaires de la préfecture de police,
01:39cette grande maison qui assure la sécurité des parisiennes et des parisiens de Paris et de la banlieue,
01:45au nombre de près de 40 000, en cas de malheur, quand la tragédie frappe les agents de cette maison,
01:53eh bien la fondation intervient en secours de ceux qui restent, c'est-à-dire les veuves et surtout les orphelins,
01:59que nous accompagnons pendant leurs études, jusqu'au terme de celles-ci, s'il s'agit d'études supérieures,
02:05et nous les secourons jusqu'à la fin des études supérieures, et même nous finançons toute leur vie les orphelins handicapés,
02:13car il y en a, nous en avons plusieurs dizaines, des orphelins handicapés qui vivent très vieux parfois,
02:18et nous les aidons toute leur vie jusqu'à l'extinction de celles-ci.
02:22D'accord, et ça date sans interruption depuis 1901.
02:26Sans interruption, oui, moi je suis là depuis assez peu de temps, mais j'ai eu de nombreux présents.
02:30Je ne pense pas que vous êtes là depuis 1901, je ne crois pas, mon cher monsieur Luché,
02:34mais c'est très intéressant, et je veux dire, ce n'est pas lié, mais quand même, je voudrais rappeler aux auditeurs,
02:41puisque, évidemment, il y a un peu de tout, mais je voudrais rappeler quand même,
02:45qu'il y a gendarmes et policiers, là on parle de la préfecture de police, bien sûr,
02:50mais je voudrais rappeler au niveau des forces de l'ordre quand même,
02:53qu'en 2019, 80 membres des forces de l'ordre se sont suicidés,
02:57en 2023, 53 forces de l'ordre se sont suicidées, gendarmes et policiers,
03:02et en 2024, 26 gendarmes et 27 policiers se sont suicidés.
03:07Alors, évidemment, dans ces cas-là aussi, vous vous occupez ?
03:12Bien sûr, quelle que soit la cause du décès, le suicide, grâce à l'action de l'administration,
03:19leur nombre est en diminution, il en reste, mais le nombre est en diminution,
03:23il en reste et l'astrobe, il y en a peu, mais ça peut arriver, les blessures mortelles en service,
03:29et il y a surtout aussi les accidents, de voiture ou autre, la maladie.
03:34Il y a quelques instants, avant d'entrer dans le studio, on m'apprenait au téléphone
03:37qu'un fonctionnaire de la direction du renseignement de la préfecture de police
03:40venait de décéder de maladie foudroyante, 41 ans, 3 enfants,
03:44et bien nous prenons tout de suite en charge la famille et les enfants,
03:47jusqu'à la fin de leurs études, s'ils en font.
03:49D'accord, et aujourd'hui, par exemple, vous avez en charge combien d'orphelins ?
03:53A l'heure actuelle, compte tenu de ce qui s'est passé ce matin,
03:56nous avons 330 orphelins en charge, c'est considérable,
04:01et donc pour leur servir des prestations de manière continue et durable,
04:05il faut que nous fassions rentrer de l'argent,
04:08et c'est pourquoi nous faisons appel à la générosité publique,
04:11à la générosité des fonctionnaires,
04:13et puis nous avons parfois quelques généreux donateurs
04:17qui vont bénéficier d'un leg, mais c'est plus aléatoire.
04:20Et en tout cas, pour aider à cela, il y a ce concert qui va se passer le 14 mars,
04:26vous êtes compositeur, vous êtes chef d'orchestre,
04:31et alors juste, il y aura donc orchestre et chœurs, des 400, toujours 400 ?
04:37Absolument, c'est les fameuses chaînes où chaque mois on a un grand concert,
04:40un type de type militaire.
04:42Magnifique, alors, Moza à la grand-messe en lutte mineure,
04:45écoutez, tous ceux qui aiment la musique n'ont pas besoin de la présenter.
04:49Et même ceux qui n'aiment pas, ils vont aimer.
04:51C'est bien, vous avez raison, il faut être optimiste et il faut aider.
04:54Juste, pourquoi De Gaulle ? Pourquoi une cantate sur un texte de Charles De Gaulle ?
04:59Eh bien, c'est un texte qui résonne avec une puissance et une loquence incroyables
05:04dans notre société actuelle, parce qu'il nous rappelle nos véritables racines.
05:09C'est un texte de quand ?
05:11C'est un texte du 1er novembre 1944 qui a été dit par Charles De Gaulle
05:17au fort de Vincennes, qui est un hommage aux jeunes, aux français fusillés,
05:22et qui criait avant d'être massacrés « Vive la France ! ».
05:26Et aujourd'hui, vous voyez ce que je veux dire.
05:29Donc, il faut dire « Vive la France ! » et dire que ces personnes, ces jeunes,
05:35se sont sacrifiés pour un monde sans guerre, pour une société harmonieuse,
05:41pour une société où on parle vrai.
05:44Et le danger revient, le danger revient pour des raisons diverses et variées.
05:48Et donc, ce texte est totalement habituel, il m'a complètement frappé.
05:50Je veux dire que la musique est venue vraiment très facile.
05:55Et qui est Laurent De Gaulle, le récitant ?
05:58Laurent De Gaulle, qui me fait l'honneur incroyable de son amitié,
06:03sera le récitant de son grand-oncle.
06:07Et donc, le texte intégral est récité à l'avance et après,
06:10est chanté par le ténor Joachim Bresson,
06:13qui le fait d'une manière absolument magistrale et très émouvante.
06:17Le chœur, l'orchestre, on est un sacré nombre de musiciens.
06:21Et en fait, j'ai voulu composer comme une forme d'hommage
06:24pour tous ceux qui travaillent dans l'ombre pour la sécurité des Parisiens.
06:29Bruno Retailleau, qui est le ministre de l'Intérieur,
06:32m'a fait l'honneur d'une entrevue d'une heure pour parler de ce concert.
06:35Il en est le parrain.
06:37Mais plus sérieusement, il s'agit que les auditeurs de Sud Radio
06:43prennent conscience que les prix de place sont très modérés.
06:4620 euros, toutes les places.
06:47On peut venir à 20h30 vendredi directement
06:50et faire en sorte que chaque étape soit un véritable succès.
06:53Après, il y aura d'autres concerts pour la paix.
06:55Pour Médecins du Monde, on en reparlera.
06:57Vous savez ce qu'il vous reste à faire, auditeurs de Sud Radio.
07:01L'église Saint-Sulpice, qui est l'une des plus belles églises de Paris.
07:05400 choristes, orchestres, instrumentistes et solistes.
07:11Hugues Rayner, merci.
07:13André Bercoff.
07:15Dominique Ludwig aussi.
07:18On soutient toujours ceux qui nous protègent.
07:22C'est notre mission.
07:24Protéger les parisiennes et les parisiens.
07:26Et en cas de malheur, être là pour soutenir ceux qui restent.
07:29Merci.