Mettez vous d'accord avec Alex Darmon, journaliste politique, chaine Youtube Les Indécis, auteur du documentaire "Le ministre qui ne devait pas l'être », Jean Baptiste Moreau, ancien député, ancien agriculteur, consultant indépendant, Michel Taube, fondateur du site d'information Opinion Internationale,
fondateur « d 'Ensemble contre la peine de mort » et Jean Claude Beaujour, avocat, président du Forum Transatlantique
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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2024-03-01##
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00:00 En direct du Salon de l'agriculture, Sud Radio.
00:05 Le 10h midi, mettez-vous d'accord, Christine Bouillaud.
00:09 Allez, on est toujours en direct du Salon de l'agriculture, le studio Sud Radio.
00:13 Vous pouvez venir nous retrouver sur le stand de la coopération agricole.
00:17 C'est dans le hall 4 du Parc des Expos de Paris, avec nos débatteurs qui viennent d'arriver.
00:24 On va essayer de se mettre d'accord ce matin.
00:26 Alex Darmon, bonjour Alex. Bonjour. Journaliste politique avec votre chaîne YouTube,
00:31 les un des six auteurs du documentaire, le ministre qui ne devait pas l'être avec M. Dupond-Moretti,
00:38 qui avec une semaine historique et avec ce vote au Sénat, peut-être qu'on en reparlera,
00:41 va nous rejoindre dans un instant, et il est quasiment chez lui, l'ancien agriculteur Jean-Baptiste Moreau,
00:45 ancien député et consultant indépendant dans le domaine agricole, Michel Thaube qui s'installe.
00:51 Alors on essaye tous de... Moi je suis installé.
00:54 Bonjour Michel, fondateur du site d'information Opinion Internationale et fondateur d'Ensemble contre la peine de mort.
01:00 Et puis Jean-Claude, bonjour. Bonjour Jean-Claude.
01:05 Je suis déjà... Il n'est que 10h48. Non mais Jean-Claude, il a un nom extraordinaire.
01:11 Avocat et président du Forum Transatlantique.
01:15 On va revenir dans un instant sur tout ce qui a fait l'actualité de ces derniers jours,
01:20 et notamment sur la colère agricole.
01:22 On va y revenir dans un instant avec, en quelque sorte, ce baroud d'honneur,
01:26 on pourrait parler comme ça de la coordination rurale ce matin dans les rues de Paris,
01:30 mais qui s'est saldée quand même par 66 interpellations aux dernières informations.
01:34 La nouvelle tête de liste pour le camp présidentiel qui a été investi hier soir,
01:41 on va le dire tout de suite, c'est une main connue du grand public qui part à la conquête.
01:45 Je veux voir sourire Alex Vermont. Attendez de dégainer dans un instant.
01:49 Est-ce que c'est ça qui peut sauver effectivement la candidature du camp présidentiel pour les prochaines européennes ?
01:54 Voilà pour les sujets. Si on a un petit peu de temps, on parlera aussi de ces classes de niveau
02:01 qui semblent difficiles à mettre en place parce qu'il n'y a pas tous les postes qu'il faut à l'éducation nationale.
02:07 Et donc sans doute que le désir de Gabriel Attal sera éteint par la nouvelle ministre de l'Éducation nationale.
02:13 Mais on va commencer par votre tour de table des coups de cœur et des coups de gueule de l'actualité.
02:19 Jean-Claude, est-ce qu'on peut commencer avec vous ce matin ?
02:23 - Absolument. - Alors on va essayer de... Voilà, il faut vraiment mettre Jean-Claude au micro très près.
02:29 - Est-ce que vous m'entendez ? - Est-ce qu'on entend Jean-Claude ? Sinon on va... Allez-y.
02:33 - Mon coup de cœur, mon coup de gueule, c'est surtout par rapport à ce dernier rapport de Lancet
02:39 qui rappelle que 1 milliard de nos concitoyens sont en situation d'obésité.
02:44 Et la situation en France est particulièrement dramatique pour les jeunes générations.
02:48 Alors, puisqu'on est au Salon de l'Agriculture, c'est l'occasion véritablement de dire qu'il s'agit d'une épidémie,
02:54 qu'il s'agit... C'est la 5ème... L'obésité est la 5ème cause de mortalité en France avec des dégâts considérables,
03:01 avec des conséquences considérables sur le plan sanitaire. Alors c'est probablement,
03:05 et pour moi c'est ce qui est important au Salon de l'Agriculture, c'est de rappeler que nous avons les moyens
03:10 de manger correctement, de manger sainement, que nous produisons suffisamment.
03:16 Et même lorsque j'entends que ça coûte un peu cher qu'ici ou là, telle ou telle production,
03:20 peut-être un petit peu plus chère qu'à l'étranger, mais c'est pas... J'ai envie de dire faisons l'effort
03:24 et renversons le système plutôt que finalement de dépenser encore plus pour pouvoir se soigner,
03:29 pour pouvoir régler des pathologies qui sont importantes. Je pense à l'obésité... Je pense à toutes les maladies
03:35 cardiovasculaires. Eh bien faisons le calcul que mieux manger, mieux s'organiser, ça peut permettre d'enrayer
03:42 ce qui est une véritable, je dis bien une véritable épidémie.
03:46 C'est une épidémie, vous avez raison Jean-Claudia de parler de ça. On parle de ça, il y a des études aujourd'hui
03:50 parce que le 4 mars ce lundi c'est la journée mondiale de lutte contre l'obésité. Il y a l'obésité infantile
03:56 qui explose et y compris en France. On parlait beaucoup des Etats-Unis mais aujourd'hui on voit des enfants
04:02 en surpoids. Ils sont presque 10% aujourd'hui ce qui pour le long terme, pour les générations futures est catastrophique
04:09 sur le plan sanitaire, sur le plan économique, sur le plan de leur propre vie aussi. Personnel oui.
04:13 Personnel. Est-ce qu'on... Alors moi ça m'a toujours fasciné, on fait beaucoup de campagnes de prévention sur beaucoup de choses
04:19 mais on a le sentiment quand même que l'accompagnement des personnes en situation de surpoids
04:24 c'est encore ou pas tabou en tous les cas. On a du mal à, Michel, à regarder ce sujet en face quoi.
04:32 Moi j'ai plusieurs choses à dire. D'abord, les personnes qui sont en surpoids il ne faut pas les culpabiliser.
04:39 C'est très important de lire l'entrée de jeu quand on en parle. Parce qu'il y a dans la société également
04:44 ce qui est véhiculé c'est une image négative, culpabilisatrice des personnes en surpoids.
04:50 Donc ça c'est une chose que moi je dis toujours d'entrée. C'est pour ça Michel que j'ai dit "bien manger".
04:54 J'ai pas dit de manger plus parce que souvent le cas on dit arrêtez de manger. J'y viens, j'y viens.
04:58 Deuxième élément qui est très important. Moi je ne vois pas d'autres solutions.
05:02 Parce que je vois derrière aussi souvent ces études, vous avez des régimes alimentaires qui sont proposés,
05:07 des sociétés qui font du business sur des régimes. Non, la seule solution c'est de bien manger,
05:13 c'est de bouger son corps, c'est faire du sport. Et il n'y a pas d'autre régime que d'avoir une alimentation
05:19 saine, équilibrée et variée et de faire du sport. Et tout le reste, notamment pour les jeunes filles
05:25 parce que je remarque que les jeunes filles sont beaucoup plus sensibles à ces discours comparatifs
05:31 sur les réseaux sociaux. Il y a du harcèlement sur les jeunes filles obèses etc. Non, la seule solution,
05:38 elle est aussi simple que compliquée, c'est de bien manger et c'est de faire du sport.
05:42 Alors il y a de l'activité etc. mais il faut bien prendre conscience aussi que les politiques publiques
05:47 sont essentielles dans tout ça. - C'est exactement ça. C'est les cantines scolaires, apprendre à bien manger.
05:52 Je vous rappelle quand même qu'aujourd'hui les médecins délivrent des certificats, des ordonnances
05:56 pour l'activité physique parce qu'on se rend compte que de bouger... Et on a tous oublié, avec tout ce qui s'est passé,
06:03 que 2024 est quand même déclaré grande cause nationale, c'est le sport. - Le sport, exactement.
06:08 Et là vous allez avoir dans quelques semaines effectivement la semaine du sport dans les collèges et les lycées.
06:12 Une semaine c'est pas suffisant, ça devrait être quotidien. On devrait pouvoir accompagner les jeunes générations.
06:17 On apprend plein de choses à l'école mais on n'apprend jamais à bien manger. Enfin vraiment, honnêtement.
06:21 Si je peux me permettre, une des très bonnes décisions du président de la République, que moi je salue, que je soutiens,
06:28 et qui est très peu relayée, c'est qu'il a instauré, c'est censé être le fait depuis la précédente rentrée scolaire,
06:36 30 minutes de sport quotidien dans tous les établissements scolaires. Et je n'arrive pas, parce que j'ai essayé d'avoir
06:42 des informations du rectorat de Paris par exemple sur combien d'établissements le font, impossible de le savoir.
06:49 Est-ce que vous avez vu l'état des infrastructures sportives en France ?
06:51 On peut peut-être lancer un appel aux éditeurs de Sud Radio. Est-ce que vous pourriez vous renseigner si dans votre école,
06:56 vos enfants font ces 30 minutes de sport quotidien ? Je serais très curieux d'avoir le résultat de cette étude pragmatique.
07:03 C'est effectivement là où on se dit qu'il y a une différence entre la décision politique et la mise en œuvre.
07:09 Et c'est sur la mise en œuvre que nous avons un problème parce que depuis de nombreuses années on parle du sujet de l'obésité.
07:15 Je voudrais aussi préciser que dans nos habitudes de vie, nous devons essayer de changer. Par exemple, je constate que les gens
07:23 prennent la voiture un peu pour tout et n'importe quoi. Eh bien il faut réapprendre à marcher. Par exemple, marcher, marcher, marcher.
07:31 Ce n'est pas toujours facile en région, ce n'est pas toujours facile en campagne, mais c'est vrai qu'il y a des habitudes.
07:36 Attention aussi aux jeunes générations qui commandent beaucoup du tout cuit, tout fait. On reste à la maison et on attend qu'on vienne vous livrer.
07:44 Ça n'a l'air de rien, mais ça donne des habitudes.
07:47 Quoi qu'il en soit, cette journée de lutte contre l'obésité va nous permettre d'en parler, mais c'est un accompagnement médical complet qu'il faut que les personnes...
07:54 Et dernier point, bien manger, c'est le salon de l'agriculture. C'est devenu un salon de l'agriculture, c'est de manger des produits frais,
08:02 fabriqués produits par nos agriculteurs, pas trop loin de chez nous.
08:06 Le slogan "5 fruits et légumes par jour".
08:08 Ah ben moi je suis content.
08:10 Mettez bien votre micro.
08:12 Bien sûr, et je crois que ce n'est pas très compliqué, dès lors que l'on a de bonnes habitudes, manger correctement.
08:18 Excusez-moi, mais ce n'est pas très compliqué, mais ça coûte de l'argent quand même.
08:21 Je pense qu'il y a une politique publique vraiment à mettre en place pour pouvoir accompagner.
08:25 Vous savez que quelques fois, le seul repas équilibré que des enfants ont dans la journée, c'est celui de l'école.
08:30 Et ça c'est aussi un vrai problème, c'est-à-dire qu'ils rentrent chez eux le soir les gamins, et ils mangent à 16h30 ou à 20h, n'importe quoi.
08:36 Parce qu'ils sont mal accompagnés, parce qu'on ne leur apprend pas à l'école à manger et à bien manger.
08:41 Est-ce que c'est le rôle de l'école d'apprendre à bien manger ?
08:43 Non, mais c'est le rôle de l'école d'apprendre beaucoup de choses.
08:45 Oui, mais est-ce que c'est le rôle de l'école alors qu'ils passent plus de temps à manger ?
08:48 Il y a plus de repas à la maison qu'à l'école.
08:50 Oui, mais le problème c'est qu'il faut quand même le dire, il y a quand même un niveau de pauvreté dans notre pays qui est considérable pour certaines familles.
08:57 Et certaines familles n'arrivent pas à boucler le fin de mois.
08:59 Et par-dessus tout ça, aujourd'hui l'école est le seul endroit où vous pouvez avoir, quand vous êtes quelques fois, malheureusement, un enfant, un collégien, un lycéen, un repas équilibré.
09:09 Et il faudrait peut-être travailler sur une politique publique pour faire en sorte que ces repas équilibrés, qui ne sont pas tous consommés, parce que c'est la vérité, il y a un gaspillage énorme.
09:16 C'est Alex, mais...
09:17 Alex, pardon.
09:18 C'est pas grave.
09:19 Je lui ai donné quelques années.
09:21 Non, mais il y a un gaspillage énorme, peut-être que ces repas soient redistribués pour faire en sorte justement de lutter contre l'obésité.
09:27 Alex, tu as parfaitement raison, sauf qu'on n'empêchera pas, en dépit, et je suis complètement d'accord sur la politique publique, mais nous devons réapprendre ce que nos grands-parents, nos arrière-grands-parents savaient.
09:38 Nous, on n'a pas appris ça à l'école, mais on a appris effectivement, par exemple, il y a...
09:42 Moi, je suis désolé, il y a beaucoup de gens qui pourraient cuisiner, qui ne cuisinent plus et qui achètent du tout-cuit.
09:47 Or, on sait que tout-cuit est plus salé, voilà, déjà.
09:51 La culture, il faut remettre des cours de cuisine à l'école. Vous n'avez pas connu ça, vous ?
09:55 Jamais.
09:56 Moi, j'ai connu ça, j'ai fait de l'attente.
09:57 On avait cours de cuisine et cours de couture.
09:59 Ce sont des habitudes culturelles à prendre. Je sais qu'à la maison, mes filles cuisinent, elles cuisinent.
10:04 Voilà, et il y a des petites recettes, surtout que ça...
10:06 Aujourd'hui, les réseaux sociaux sont remplis, on va dire, de stories, comme on appelle ça, ou de vidéos de gâteaux qui montent tout seuls, et de recettes faciles à faire.
10:16 Mais nous-mêmes, nous-mêmes...
10:17 C'est pour être moyen, les réseaux sociaux, de remettre ça...
10:19 Mais moi-même, je produis une chaîne, une chaîne de cuisine sur Youtube, avec ma société de production qui s'appelle YouCook, on la produit, et c'est vrai qu'on donne des recettes, et on voit que c'est très consommé chez les jeunes.
10:27 Voilà.
10:28 Absolument.
10:29 Vous devriez avoir une médaille, mon cher Alex.
10:31 Il vient à la maison, je lui montrerai qu'on cuisine, même lorsqu'on n'a pas beaucoup de temps.
10:35 C'est vous qui cuisinez, messieurs, à la maison ?
10:36 Oui, autant.
10:37 Michel ?
10:38 Moi, je suis veuf, donc je cuisine, forcément.
10:41 Vous cuisinez, forcément ?
10:42 Moi, je cuisine, et j'aime beaucoup cuisiner.
10:44 Non, non.
10:45 Non.
10:46 C'est pas grave.
10:47 Moi non plus.
10:48 Allez, on y va dans un instant.
10:49 On se retrouve...
10:50 Non, non, j'ai un très bon cuisinier en chef à la maison.
10:53 Dans un instant, c'est l'info de 11h, on va voir aussi du côté des courses, et on se retrouve ici, depuis le salon de l'agriculture, sur le stand de la coopération agricole, avec les débatteurs pour "Mettons-nous d'accord".
11:04 A tout de suite.
11:06 Sud Radio, parlons vrai.
11:07 Parlons vrai.
11:08 Sud Radio, parlons vrai.
11:09 LIDL.
11:10 Agriculture.
11:11 Sud Radio, le 10h midi, "Mettez-vous d'accord", Christine Bouillaud.
11:17 Depuis le stand de la coopération agricole, en compagnie d'Alex Darmon, Jean-Baptiste Moreau, qui vient de nous rejoindre.
11:23 Bonjour Jean-Baptiste.
11:24 Bonjour, désolé, j'étais avec la ministre Marie Lebec, à l'autre bout du salon, donc je vais devenir un peu long.
11:29 C'est grand, il n'y a pas de petite voiture, il faut cavaler.
11:32 C'est mon 8ème jour de salon, donc ça commence à tirer.
11:35 Non, pas 8ème, je suis là depuis vendredi, en fait, dernier, donc oui, ça fait 7 jours.
11:40 Et ça va, en forme ?
11:41 Oui, ça va, les soirées sont parfois un peu longues, et un peu arrosées, mais sinon ça va.
11:46 Non, on a du mal à le croire.
11:47 Ça arrive parfois sur le salon.
11:48 Michel Taub est également avec nous aujourd'hui, autour de cette table également, Jean-Claude Beaujour, on en était au coup de cœur et au coup de gueule de l'actualité.
11:55 Dans un instant, on va revenir sur ce salon de l'agriculture, la crise agricole, avec cette manifestation, mais dans les coups de cœur et les coups de gueule,
12:01 Alex, vous vouliez revenir sur l'interview de notre confrère Apolline de Malherbe face à l'ancien ministre des Affaires étrangères et Premier ministre, M. de Villepin.
12:10 Oui, c'est une leçon de journalisme qu'elle a donnée hier, je trouve, à Apolline de Malherbe, sur BFM TV, pour son interview matinale,
12:17 où elle a été prise à partie par l'ancien Premier ministre, pour un échange qui était quand même assez virulent et assez houleux,
12:24 et où l'ancien Premier ministre, Dominique de Villepin, s'est fait prendre à son propre jeu, en fait.
12:27 Et je trouve que c'est une interview à montrer dans toutes les écoles de journalisme.
12:31 Moi-même, vous m'aviez repris, il y a quelques semaines, sur le fait qu'il ne fallait pas critiquer la presse et le journalisme, et vous aviez raison.
12:37 J'en en suis voulu après. Et je trouve qu'hier, ce qu'elle a fait, c'est génial, tout simplement.
12:42 Puisque, je ne sais pas si vous avez vu l'interview, mais Dominique de Villepin, il se trouve que BFM TV lui avait prêté des propos qui n'étaient pas les siens.
12:49 BFM TV s'était excusé par la suite. Et Dominique de Villepin, hier, dit à Apolline de Malherbe, à ce moment-là,
12:55 "Vous ne vous êtes pas excusé envers moi directement, et je pourrais penser, en gros, que ceux qui dirigent votre antenne vous influencent dans vos propos."
13:04 Et c'est à ce moment-là, parce que vous êtes payé par eux. Et c'est à ce moment-là qu'Apolline de Malherbe, la journaliste, lui a dit,
13:08 "Mais par qui êtes-vous payé, vous, dans ces cas-là ? Est-ce que vous vous êtes influencé ?
13:11 Et est-ce que cette interview que nous faisons ensemble ce matin participe à votre business plan ?"
13:16 Et j'ai trouvé ça incroyable, parce qu'Apolline de Malherbe ne s'arrête pas, ne se démonte pas, et vraiment, elle est prise à partie complètement.
13:23 Et elle fait son métier remarquablement bien, et donc voilà, je voulais vraiment le signaler ce matin, et dire que ça fait du bien de voir ça.
13:30 Elle lui sort des arguments très factuels, confirmés, sur des communications, sur des publications de sa société, et il se retrouve à se noyer totalement.
13:40 Plus il s'explique, plus il se noie. Et c'est très fort ce qu'elle a fait, c'est vraiment très digne.
13:47 Mais bon, Apolline de Malherbe est une journaliste de grand talent, et surtout c'est quelqu'un qui travaille, donc...
13:51 Exactement, ça se voit.
13:53 Et ça se voyait qu'elle avait vraiment travaillé le dossier, et elle l'a vraiment, vraiment poussé dans ses retranchements, comme on l'a rarement vu.
14:01 Je voudrais aussi souligner, ce matin, on avait dans l'invité, on avait le premier débat des européennes sur Sudrano ce matin, avec François-Xavier Bellamy face à Manon Ombri,
14:10 et surtout la candidate Manon Ombri, qui est interrogée par Jean-Jacques Bourdin, et à juste titre, sur cette campagne d'affichage, puisqu'on parle des journalistes,
14:20 de la France Insoumise, où on met la photo en 4x3 dans les rues de toute la France de journalistes connus,
14:26 avec, on va dire, ce slogan qui serait d'inciter les gens à aller voter, parce que ces personnalités publiques et ces journalistes-là votent.
14:36 Moi j'ai mon avis, mais je voulais savoir, Alex, comment vous...
14:41 On est où là, en fait ? Vous vous rendez compte qu'on met une cible sur des journalistes, Nathalie Saint-Cricq, notamment, j'ai vu cette affiche,
14:48 où Nathalie Saint-Cricq va voter, et vous ? En gros, comme si les journalistes, comme si la presse, étaient influencées, et allaient voter pour d'autres.
14:56 Mais franchement, c'est dégueulasse ! Si on disait ça dans le sens inverse...
14:59 Mais je me pose une question, là, j'adresse à l'avocat, en termes de droit à l'image, non ? On ne fait pas ce qu'on veut, non, quand même ?
15:05 Alors, pour être très clair, Nathalie Saint-Cricq, ou une autre, ou n'importe quel journaliste, vous me parlez vraiment de droit à l'image,
15:12 est une personnalité publique, donc elle peut être photographiée en public. Cela étant, l'utilisation et les conséquences de cette utilisation
15:21 peuvent être, éventuellement, peuvent faire l'objet de contestations devant les tribunaux. Alors après, il faudrait voir sur quel fondement.
15:30 Mais oui, si cette utilisation est véhiculée et peut porter atteinte à l'indépendance, l'honorabilité, voire mettre en jeu l'avis de telle ou de telle personnalité,
15:41 je pense qu'il y a lieu à contestation devant les tribunaux.
15:45 Là-dessus, Michel ?
15:47 Non, non, mais c'est évidemment...
15:48 Ce slogan de dire "ça incite les gens à aller voter parce qu'eux, ils votent"...
15:51 Mais c'est scandaleux, hein ? Attendons-nous bien sur le fond, c'est purement scandaleux.
15:54 Non, mais c'est... c'est... j'ai l'impression que ça préjuge de ce que... pour qui pourrait voter tel ou tel journaliste, et c'est effectivement...
16:01 Pour moi, c'est une forme de délation. C'est une forme de délation. C'est une forme de ciblage sur les personnes qu'on veut abattre, en fait.
16:08 C'est ça, la réalité. Et c'est scandaleux, c'est dégueulasse, c'est... voilà. C'est de la méthode des Insoumis.
16:15 On va continuer, Mathieu Jean-Baptiste.
16:18 Mettre des journalistes dans l'opposition politique, c'est un parti.
16:22 Enfin, je veux dire, je ne connais pas les opinions politiques de Nathalie Saint-Cricq, et je m'en moque, et à la limite, c'est une journaliste, et voilà.
16:27 Et donc, la France Insoumise explique clairement... elle est... enfin, je ne sais pas pour qui elle voterait, j'en sais rien.
16:32 Ah, il y en a plusieurs, hein ?
16:33 Oui, oui, il y en a plusieurs.
16:35 Il y a Barthier...
16:36 Il y a un fond, toujours, un peu déroulant, un peu antisémite aussi, hein. Enfin, il faut être assez clair là-dessus.
16:43 C'est vraiment de la sale politique, et vraiment, ça ne fait pas l'honneur du tout de la politique.
16:49 C'est de la polarisation. C'est vous et nous. Eux et nous.
16:52 On est dans l'organisation de la polarisation de la société française, et forcément, ces gens-là contribuent à continuer à fragmenter,
17:00 et c'est leur objectif. Ils ont une doctrine politique qui consiste à tout faire pour qu'il n'y ait pas unité du peuple français,
17:07 mais effectivement, que ce peuple français se déchire.
17:10 Oui, mais le problème, en fait, c'est que ce n'est pas la première fois. Et surtout, ça vient toujours du même côté.
17:16 Rappelez-vous la campagne qu'avait faite Europe Écologie Les Verts à l'époque, où ils s'attaquaient aux boomers, aux retraités, aux anciens,
17:22 et où ils les nommaient sur leurs affiches. En fait, ce n'est pas ça, la politique. La politique, c'est essayer de trouver quelque chose qui nous rassemble tous en commun.
17:28 C'est ce que je vous dis. C'est casser l'objectif, la doctrine de la France insoumise. C'est casser, diviser, opposer.
17:35 Le problème, ce n'est pas que la France insoumise. Aujourd'hui, on a un problème commun.
17:39 C'est-à-dire qu'à chaque campagne, vous avez des partis qui pensent pouvoir opposer les Français, les infants, les jeunes.
17:44 Je vous rejoins sur ce point.
17:45 Et ça, c'est un vrai souci. C'est un vrai problème, parce qu'on n'est qu'au début, à mon avis, de cela, parce que chacun va vouloir récupérer son électorat,
17:52 et donc chacun va chercher à opposer les uns aux autres.
17:54 D'accord avec Alex sur ce point. Là, comme on parlait de cette affiche, donc je parlais de l'FI, mais effectivement, on dénonce, on dit en permanence,
18:01 on ne veut pas cette polarisation américaine qui arrive. Mais attendez, les États-Unis n'ont rien besoin de faire. On organise cette polarisation nous-mêmes.
18:09 Alors justement, on va continuer ce tour de table, Michel, avec votre coup de gueule aussi, également, et on va du côté des États-Unis.
18:17 Alors des États-Unis, mais finalement, on ne quitte pas tout à fait la France. Il y a évidemment la campagne pour les élections présidentielles américaines, il y a les primaires.
18:26 Et il s'est passé un bel tas de petits séismes dans le Michigan, où pour la primaire qui concerne Joe Biden, donc chez les démocrates, il a gagné la primaire dans le Michigan.
18:38 Mais il s'est passé quelque chose de nouveau, qui est totalement inédit dans l'histoire des démocrates, c'est qu'à l'appel des communautés musulmanes et arabes du Michigan,
18:51 qui sont très nombreuses parce que c'est un État industrieux où il y a une forte population américaine d'origine africaine et moyenne-orientale,
19:03 qui a appelé à non pas boycotter l'élection, mais à mettre des bulletins blancs dans le vote pour la primaire démocrate.
19:13 Et il y a eu 50 000 votes blancs qui ont considérablement affaissé le résultat de Joe Biden.
19:21 Donc il a gagné, un peu par défaut, j'ai envie de dire, mais il y a eu une très très forte poussée de la contestation,
19:27 parce qu'en fait cette population-là lui reproche de trop soutenir Israël dans le conflit avec, non pas Gaza, mais avec le Hamas.
19:36 Et il se passe actuellement une lame de fond dans la société américaine, qui touche principalement le parti démocrate, mais qui va bien au-delà,
19:45 et que l'on voit également en France, où vous avez une très très forte poussée du vote communautariste,
19:51 et qui prend tout ce qu'il peut comme prétexte, donc là c'est le conflit israélo-palestinien,
19:56 mais demain ça va être la question du droit des étrangers, après-demain la question du wokisme,
20:03 et de la lutte contre la masculinité, pour dire les choses rapidement.
20:08 Et il y a une très très forte poussée au sein du parti démocrate, de cette tendance wokiste-communautariste,
20:14 qui est en train de briser le parti démocrate en deux, et qui est à mon avis, comme elle a divisé et fait,
20:21 et brisé en deux, ou en mille morceaux, la gauche française,
20:24 et qui est en train d'assurer à mon avis, une raison de plus, d'une large victoire de Donald Trump à la prochaine élection présidentielle.
20:32 C'est vraiment un mouvement de fond, et moi je suis très étonné de voir que ce qui se passe aux Etats-Unis,
20:37 et on le voit également en France, on parle beaucoup des problèmes de frontières poreuses,
20:42 chez nous en France par exemple, et en Europe, par rapport aux immigrés venant d'Afrique et du Moyen-Orient,
20:47 mais aux Etats-Unis c'est exactement la même chose, par la frontière mexicaine,
20:51 où ils ont d'énormes problèmes de gestion des flux migratoires,
20:54 et donc je trouve qu'on a finalement deux mondes, les Etats-Unis et l'Europe,
21:00 qui sont finalement le reflet des mêmes phénomènes de fond, et plus précisément cette vague wokiste,
21:05 qui suscite une réaction conservatrice très très forte.
21:09 Qui veut réagir là-dessus Jean-Baptiste Morand ?
21:13 Oui, ce qui se passe aux Etats-Unis est hyper inquiétant, effectivement.
21:16 Bon, le communautarisme aux Etats-Unis c'est pas une nouveauté,
21:19 mais par contre le vote communautaire est effectivement de plus en plus fort,
21:22 et honnêtement on voit mal, après je suis pas un spécialiste comme Michel de la politique américaine,
21:29 mais on voit mal aujourd'hui ce qui pourrait empêcher effectivement Donald Trump de revenir au pouvoir,
21:36 et c'est particulièrement inquiétant, parce que si le premier mandat de Donald Trump a été compliqué,
21:40 je pense que sur le deuxième on peut s'attendre vraiment au pire,
21:43 et Joe Biden est quand même très très fragile au niveau de l'opinion publique à mon avis,
21:50 et effectivement, il se profile des mois très sombres à mon avis aux Etats-Unis,
21:56 mais pas seulement au niveau mondial, parce qu'on sait très bien ce que implique l'élection de Donald Trump
22:00 sur le conflit russo-ukrainien, sur tout un tas d'autres conflits.
22:05 Allez, on va faire une pause dans cette émission, on est sur le stand de la coopération agricole,
22:09 on continue à discuter avec les sujets, puis on va ouvrir la question, un peu le bilan de ce salon de l'agriculture,
22:17 cette action coup de poing ce matin dans la rue de Paris, de la coordination rurale.
22:21 Je veux juste dire que parmi les journalistes qui sont ciblés par ces affichages scandaleux sur les réseaux sociaux,
22:28 et également dans des affiches dans Paris, il y a des affiches rurales dans Paris,
22:33 il y a notamment Radoine Courat qui m'a associé dans Opinion Internationale,
22:37 et qui est aussi chroniqueur sur le groupe Canal+, mais c'est profondément dégueulasse et il faut le condamner.
22:43 Et comment est-ce que vous vous inquiétez quand il a découvert ça, sa réaction ? Qu'est-ce qu'il dit ?
22:46 Vous n'êtes pas son porte-parole, mais...
22:49 Il m'a choqué d'abord, et ensuite très très très déterminé à ne pas cesser de faire, et à dénoncer cette attitude dégueulasse.
22:56 Voilà, on s'arrête un court instant et on va entendre le coup de cœur ou le coup de gueule de Jean-Baptiste Moreau,
23:03 c'est le dernier à passer sur le grill, ici au stand de la coopération agricole,
23:07 on va faire en quelque sorte un peu le début du bilan de ce 60ème salon de l'agriculture. A tout de suite.
23:13 Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
23:17 Merci pour la qualité des émissions.
23:20 En direct du salon de l'agriculture, Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Christine Bouillaud.
23:29 Depuis le stand de la coopération agricole, aujourd'hui en compagnie de Jean-Claude Beaujourd,
23:33 avocat, Michel Thaube, fondateur du site d'information Opinion Internationale,
23:37 Jean-Baptiste Moreau, ancien député, ancien agriculteur, aujourd'hui consultant,
23:41 et Alex Darman, journaliste politique.
23:44 Avec tous les 4, on termine ce tour de table et des coups de coeur et des coups de gueule avec vous, Jean-Baptiste Moreau.
23:49 Pour vous, c'est votre 8ème jour de salon, c'est le 6ème officiellement pour le grand public.
23:54 C'est mon 28ème salon aussi. Mon premier c'était en 96, j'en ai tous fait depuis 96.
23:59 Donc une certaine expérience, ça va se refermer dimanche, c'est l'heure du bilan.
24:04 Qu'est-ce que vous auriez envie de retenir à part ce début chaotique qui restera comme une image historique ?
24:12 Le premier jour restera certainement dans les annales du salon, effectivement,
24:15 parce que ce n'est pas tous les ans qu'on ferme des halls entiers au public
24:19 pour essayer de limiter les débordements de violences,
24:22 qui sont de toute façon inadmissibles, quelles que soient les raisons.
24:26 Après, on ne va pas retracer le contexte exact,
24:30 puisque j'étais là vendredi dernier pour essayer d'apaiser un peu les choses suite aux bourdes.
24:35 Et encore, je suis extrêmement poli, et c'est un euphémisme qui a été commis
24:41 autour de l'idée du grand débat en invitant une ONG qui n'avait absolument rien à faire là.
24:47 Donc j'ai essayé d'apaiser, mais c'était évident que ça n'allait pas très bien se passer à partir de jeudi soir,
24:54 alors que ça aurait pu effectivement très bien se passer, un grand débat avec des agriculteurs, c'était une bonne idée.
24:59 Très bien, franchement, vous êtes optimiste.
25:01 Non, ça aurait pu bien se passer, ça aurait pu se passer correctement, c'est-à-dire de façon civilisée.
25:05 Il y aurait eu d'autres raisons que ça se passe moins bien.
25:08 Non, oui, mais il y aurait eu des sifflets, il y aurait eu des huées,
25:12 mais il n'y aurait pas eu besoin de faire rentrer les CRS en grande nue dans le salon,
25:17 puisque ça serait resté dans les manifestations classiques du salon avec des sifflets, des huées, évidemment après.
25:23 Mais il y aurait eu un débat qui serait tenu avec des vrais échanges avec des agriculteurs,
25:26 c'était un peu l'objectif de départ, c'était une idée de plusieurs personnes, dont moi.
25:30 Non, l'objectif de départ, ça aurait été de répondre un peu plus tôt à quelques demandes importantes des agriculteurs,
25:38 et pas le jour même du salon.
25:40 Si la veille ou l'avant-veille, certaines des annonces qu'a faites Emmanuel Macron sur le salon, ça aurait peut-être changé la scène.
25:48 Non, ça n'aurait pas changé, parce que de toute façon, il y avait besoin d'exprimer une colère,
25:52 qui avait besoin de s'exprimer, elle était là, des réponses il y en a eu depuis trois semaines avant le salon,
25:58 ce n'était pas ça l'enjeu.
26:00 Après, il y avait besoin d'exprimer cette colère, elle s'est exprimée de façon un peu violente,
26:06 suite aux provocations claires des deux conseillers qui ont eu la bonne idée d'inviter les soulèvements de la terre.
26:12 Maintenant, il faut sortir de cette séquence, il y a eu des annonces faites par le Président,
26:17 des annonces qui ont fait parler beaucoup au cours de ce salon, puisque l'histoire des prix planchers,
26:22 aujourd'hui, le Président, le Premier ministre, doit revoir l'ensemble des responsables professionnels dans les trois semaines,
26:28 parce qu'il va falloir voir comment on l'applique, parce que honnêtement, moi, prix plancher, je ne suis pas vraiment fan de cette définition-là.
26:35 Mieux utiliser les indicateurs de coûts de production interprofessionnels qui ont été fixés dans l'égalim "oui",
26:40 de là à aller au prix plancher, je ne suis pas sûr.
26:42 On a souvent l'impression, malheureusement, pardonnez-moi, c'est qu'il y a souvent des annonces de solutions toutes simples et toutes faites,
26:50 qui paraissent jolies sur le papier, mais je ne parle pas que de cette annonce-là,
26:54 mais qui, au final, compte tenu de la complexité, aujourd'hui, de l'économie du monde agricole, font que c'est quasiment...
27:01 Il faut renverser la table, on a l'impression.
27:04 S'il y avait une solution simple aux multiples problèmes complexes de l'agriculture,
27:07 je pense que n'importe quel gouvernement l'aurait déjà prise depuis des dizaines d'années.
27:11 C'est un ensemble de solutions, c'est un ensemble de dérives sur un certain nombre de normes environnementales
27:18 qui ont été imposées à notre agriculture, c'est sur la paperasse et sur l'empilement de l'administration.
27:25 C'est intéressant Jean-Baptiste, ce que vous dites, mais moi je suis toujours frappé sur le fait, d'abord,
27:30 qui conseille ces présidents de la République pour avoir fait cette erreur monumentale ?
27:34 Ça c'est le premier point. Et deuxième point, vous dites, ça se serait bien passé s'il y avait eu un débat simplement...
27:39 Ça aurait pu se passer correctement, vous l'avez dit bien.
27:41 Oui, mais même correctement, en vrai ça ne se serait pas bien passé.
27:43 Vous le savez, vous venez de le dire, on propose des solutions, ça ne marche pas, ça ne se construit pas, ça n'aboutit pas.
27:49 Ça ne se serait pas passé correctement, les agriculteurs, ils sont à... et vous le savez mieux que moi d'ailleurs,
27:54 les agriculteurs ils sont à bout. Je pense sincèrement que s'il y avait eu débat, vraiment ça aurait été bien.
27:59 Mais il y aurait eu des réponses justement.
28:02 Je ne suis pas sûr, parce que depuis quelques semaines on nous dit qu'il y a des réponses,
28:05 et au final les jours passent et ces réponses finalement elles sont obsolètes, et on passe à autre chose.
28:09 En vérité je pense que le gouvernement est complètement débordé.
28:13 On a vu Gabriel Attal qui a fait plein d'annonces depuis plusieurs jours, plusieurs semaines,
28:17 aujourd'hui on ne l'entend plus. Le ministre de l'Agriculture, je suis désolé, on ne l'entend pas assez.
28:21 Il est ministre de l'Agriculture, allez dans la rue, allez, baladez-vous dans les allées, c'est ça que vous voulez.
28:26 Il est venu mardi, il est venu plusieurs fois, il a été très présent.
28:30 Oui, mais il a perdu le leadership par rapport à ça.
28:33 On n'a pas entendu Jean-Claude également s'exprimer, c'est c'est pire.
28:35 Le Premier ministre Gabriel Attal, j'étais avec lui mardi de 7h à 10h du matin,
28:38 il a déambulé toute la journée sur le salon, il était déjà venu dimanche soir aux 60 ans du salon.
28:43 Oui, mais ce que c'est pas ce qu'on demande au Premier ministre, de se balader sur le salon de l'agriculture ou de venir aux 60 ans.
28:48 Ce qu'on lui demande c'est de faire des annonces. Il a commencé à le faire,
28:50 et je suis désolé, depuis samedi dernier il a perdu la main.
28:53 Non, non, non, je ne suis pas d'accord. Il y a eu des annonces depuis 3 semaines, il a fait une conférence de presse la mercredi avant le salon pour en annoncer d'autres.
29:02 Il y en avait un certain nombre qui devait être annoncée par le Président,
29:04 elles n'ont pas été annoncées dans la façon dont elles auraient dû,
29:07 et je pense qu'il y en a certaines qui sont un peu plus coup de pied dans la fourmilière,
29:11 mais qui doivent contribuer à faire avancer le schmilblick.
29:14 Mais il n'y a pas de solution au miracle, les agriculteurs ils en sont conscients, ils le savent.
29:17 Il y a eu des annonces sur les normes, il y a eu des décrets de paru,
29:20 mais il va falloir accélérer, il faut continuer.
29:23 Moi j'ai fait la visite avec tous les ministres, donc j'ai vu à peu près les responsables professionnels agricoles,
29:27 et j'ai vu aussi la campagne du RN, qui est "donne-moi ta montre, je te donnerai l'heure",
29:31 qui va sur les stands, les interprofessionnels, les responsables professionnels leur demandent
29:35 "quel est votre programme pour les européennes", et Jordan Bardella répond
29:38 "quelles sont vos attentes, je les écrirai dans mon programme".
29:40 Enfin voilà, c'est "donne-moi ta montre, je te donnerai l'heure".
29:43 Et Jordan Bardella qui discute avec deux personnes, une personne lui expose un point de vue,
29:47 celle d'après un point de vue opposé, il dit "je suis d'accord avec vous la première,
29:50 et je suis d'accord avec la deuxième".
29:52 Absolument, moi je voudrais faire deux observations, tout d'abord,
29:55 l'argument de Jean-Baptiste de dire "ce sont des conseillers du Président qui ont conseillé d'eux",
30:00 pardonnez-moi, mais c'est la décision politique qui en porte.
30:04 Donc là-dessus, je suis désolé, je ne peux pas l'accepter, les conseillers ne sont pas là pour décider,
30:09 ils sont là pour proposer, et l'homme politique décide.
30:14 On ne peut pas renvoyer sur les conseillers ce qui a été fait, ça c'est la première chose.
30:18 La deuxième chose sur le fond, et vous avez un peu raison de dire que le problème est très complexe,
30:23 et qu'il est très compliqué, si la solution était facile on la trouverait.
30:26 Sauf qu'on semble découvrir en 2024 qu'il y a un problème agricole, on ne l'a pas découvert.
30:32 Est-ce qu'on peut proposer...
30:33 Non parce que c'est les raisons de mon engagement en 2017, donc je n'ai pas découvert le problème.
30:36 Non, non, je sais bien que vous, vous ne l'avez pas découvert.
30:38 Mais lorsqu'on entend qu'il y a un drame et qu'on fait des annonces de dernière minute,
30:43 bon, le gouvernement est aux responsabilités depuis 2017,
30:46 depuis 2022 il y a un nouveau, il y a un renouvellement du mandat présidentiel,
30:51 mais on ne découvre pas, d'autant que les problèmes sont structurels,
30:54 et vous avez raison de dire que l'Europe a ses inconvénients et aussi a ses avantages,
30:58 et qu'au Rassemblement National on ne propose rien de particulier.
31:01 Alors on va continuer de parler de tout cela sur le stand de la coopération agricole sur Sud Radio,
31:06 on s'arrête un court instant et on se retrouve tous les cinq ici,
31:09 passez nous voir si vous le voulez, c'est dans le hall 4 du Parc des Expos à Paris, à tout de suite.
31:13 Jusqu'à midi on est dans le hall 4 sur le stand de la coopération agricole avec Alex Darmon,
31:35 Jean-Baptiste Moreau, Michel Taubes et Jean-Claude Beaujour,
31:39 alors j'imagine que tout le monde a fait un petit tour dans ce salon d'agriculture, oui oui,
31:43 Michel il dit oui tout de suite, il a posé le téléphone, ça y est.
31:47 C'est un lieu extraordinaire, franchement, je trouve que la meilleure façon ces jours-ci
31:53 de soutenir nos agriculteurs c'est de venir au salon d'agriculture,
31:56 on a déjà perdu une journée à un hall où les personnes ne pouvaient pas rentrer,
32:03 mais oui, c'est la fête des paysans, c'est une façon pour nous les urbains de leur dire merci,
32:09 de découvrir aussi certaines réalités du monde agricole,
32:13 même si rien ne remplace d'aller évidemment se promener dans les campagnes,
32:16 mais oui c'est un événement majeur et il faut le soutenir,
32:19 c'est une vraie institution de notre République.
32:22 Ça fait 60 ans, comme disait M. Moreau, ça fait 60 ans que le salon d'agriculture existe
32:28 et c'est un des salons qui résiste le mieux à toutes les crises, qui a toujours autant d'influence,
32:33 donc j'espère que dimanche quand on aura les résultats d'influence ce sera une très belle édition.
32:39 On est sur des fourchettes assez hautes apparemment, les retours sont assez importants.
32:43 Ce matin, une action dans les rues de Paris, c'est la coordination rurale
32:49 qui est allée bloquer du côté de l'Arc de Triomphe, les Champs-Élysées, l'autoroute Attaque,
32:54 est-ce qu'on peut parler de barreau d'honneur, à quoi ça sert cette mobilisation ?
33:01 Je viens de voir passer quelqu'un avec un brassard agriculteur en colère,
33:04 est-ce qu'ils ont raison ? Rappelons qu'il y a eu 66 interpellations suite à ce mouvement de colère.
33:11 C'est-à-dire que c'est une manifestation non déclarée, le droit s'applique à tout le monde,
33:15 quand on veut faire une manifestation on la déclare,
33:17 que ce soit pour la coordination rurale, pour n'importe quel syndicat ou n'importe quelle organisation.
33:22 Je ne connais pas le but, je pense qu'il y a des communications au salon d'agriculture
33:31 qui sont beaucoup plus utiles vis-à-vis des parisiens que d'aller bloquer les Champs-Élysées.
33:34 C'est pour l'image, comme vous l'avez dit c'était une manifestation non déclarée,
33:38 c'est pour ça aussi qu'il y a eu des interpellations, il n'y a pas eu de violence.
33:41 Il ne faut vraiment le dire, il n'y a pas eu de violence.
33:43 Ça ne va pas rappeler les moments où les Champs-Élysées, le Loir des Gilets Jaunes,
33:47 avaient été bloqués et où ça s'est transformé en véritable guérilla, là ce n'est pas le cas.
33:50 Je ne pense pas que ce soit un baroude d'honneur.
33:53 Je pense que ça va continuer dans les semaines qui viennent
33:56 et que le salon d'agriculture a juste mis un effet de loupe sur la situation des agriculteurs français
34:01 et qu'ils ne comptent pas s'arrêter là-dessus.
34:04 Ils vont encore continuer à manifester et à réclamer.
34:07 Jean-Claude Bajot.
34:08 Oui, moi je pense aussi bien pour la manifestation de ce matin,
34:11 qui était une manifestation non déclarée, donc illégale,
34:15 que, ça y sort de votre question, est-ce que nous avons visité le salon d'agriculture ?
34:21 Contrairement à Michel, je pense qu'il ne s'agit pas de...
34:27 Non, pas d'opposer, parce qu'il n'y a pas dit opposé,
34:29 mais de dire il y a les ruraux et les urbains.
34:31 Alors c'est vrai que c'est une expression consacrée.
34:33 Moi j'ai envie de dire que c'est la continuité.
34:35 Nous sommes des êtres humains, nous avons besoin de boire, de manger, de vivre,
34:41 et que c'est l'occasion de nous rappeler simplement que nous ne venons pas de nulle part.
34:45 Et qu'on a besoin d'un agriculteur trois fois par jour.
34:47 On a besoin d'un agriculteur trois fois par jour.
34:50 Et oui, nous avons, non seulement il faut le dire,
34:52 mais vous voyez, c'est là où il y a parfois des oppositions
34:55 qui ne viennent pas que des États-Unis, je reprends là-dessus, Michel.
34:59 Mais on a tendance à trop opposer nos sociétés, nos communautés.
35:03 On a tendance à dire qu'il y a des gens qui veulent le bien du pays,
35:07 qui font dans l'environnement.
35:09 Et donc les agriculteurs se sentent aussi stigmatisés.
35:13 Parce qu'ils se disent, on nous dit qu'il faut rayer le passé
35:17 et voir les choses de manière complètement différente.
35:19 Donc c'est l'occasion de dire que dans le cadre d'objectifs de développement durable,
35:24 oui, il faut faire en sorte que notre agriculture,
35:27 parce que nous en avons besoin, et que nous en avons besoin pour notre santé,
35:30 puisse être prospère, et que nos concitoyens puissent vivre durablement.
35:35 Et le développement durable, c'est aussi le fait pour chaque individu
35:39 de pouvoir vivre de son métier correctement et avec un minimum de quiétude.
35:43 Avec des fermes urbaines qui se multiplient.
35:45 Moi je voudrais aussi dire une chose, c'est peut-être pour ça aussi
35:47 qu'il y a eu cette manifestation ce matin à l'Étoile,
35:49 c'est que beaucoup d'agriculteurs ont très très peur de la presse à l'endroit d'agriculture.
35:54 Il y a eu le déclenchement de ce mouvement début janvier, mi-janvier,
35:58 mi-février, pardon, enfin il y a peu de temps.
36:02 Et dès le début, Gabriel Attal, Premier ministre, a dit
36:05 "Ah, je vous donne rendez-vous au Salon d'agriculture,
36:07 d'ici le Salon d'agriculture, je vais régler la plupart des problèmes."
36:11 Et donc en fait, beaucoup ont très très peur, à mon avis,
36:14 qu'après le Salon d'agriculture, ils entrent dans une période d'oubli,
36:19 de nouveaux mythes de côté, etc.
36:21 Et donc vraiment, voilà, moi je ne serais pas étonné que même d'ici dimanche soir,
36:25 à la clôture du Salon, il y ait d'autres petites flammes comme ça, de colère qui s'expriment.
36:30 C'est une colère qui est très profonde, c'est une colère française,
36:33 mais c'est une colère à laquelle il faut répondre, et en urgence absolue.
36:37 Le drame, c'est vrai pour l'agriculture, mais c'est vrai dans d'autres sujets.
36:40 Je pense qu'il faut arrêter d'imaginer de traiter les problèmes dans l'urgence,
36:45 chaque fois que les choses deviennent médiatiquement trop importantes.
36:49 Les sujets existent, et là encore, le gouvernement actuel n'est pas responsable
36:54 en tant que tel de tout ce qui se passe, soyons sérieux.
36:57 En revanche, ce qui est vrai d'ailleurs pour les gouvernements anciens
37:00 et pour les gouvernements présents, c'est qu'il faut arrêter de traiter les sujets
37:04 lorsqu'ils deviennent trop médiatiques, et on se dit "on commence à en parler,
37:07 et donc on va essayer de les traiter parce qu'on ne règle pas ce type de sujets dans l'urgence".
37:11 Il y a un point de rendez-vous qui a été donné par le Premier ministre et le Président de la République
37:15 dans trois semaines, justement, pour des prix planchers, donc dans trois semaines.
37:19 Enfin, trois semaines après l'ouverture du Salon, donc on est presque plus qu'à deux semaines,
37:23 un point d'étape avec l'ensemble des syndicats et des responsables professionnels,
37:27 à l'Elysée ou à Matignon, je ne sais pas encore, mais ça a été donné.
37:30 Il y a un projet de loi d'orientation agricole qui va être présenté tout de suite après le Salon.
37:34 Il y a des travaux qui ont été lancés justement sur ces histoires de prix planchers
37:38 autour de deux députés, Alexis Isard et Anne-Laure Babaut,
37:41 qui vont être lancés et qui doivent aboutir avant l'été à une quatrième version de la loi Galim
37:46 sur la valorisation et sur la question du revenu des agriculteurs.
37:50 Donc voilà, ce n'est pas un one-shot, il n'y a pas eu des mesures annoncées, plus rien derrière.
37:55 Il y a encore une continuité qui doit s'étaler jusqu'à l'automne,
37:58 parce que les processus législatifs, il y a sur les normes un certain nombre de points de rendez-vous
38:02 encore dans les semaines à venir. Donc voilà, ce n'est pas fini.
38:05 Et évidemment que c'est une crise qui remonte à plusieurs dizaines d'années
38:08 et qu'elle ne va pas se résoudre en claquant des doigts,
38:10 parce que sinon, à la limite, elle n'aurait jamais eu lieu, cette crise-là,
38:12 si on pouvait la résoudre comme ça.
38:14 Alex, est-ce que les radars médiatiques vont se détourner des problématiques agricoles ?
38:19 Déjà, il y a une réalité dans les exploitations, c'est qu'on arrive au printemps,
38:23 donc il va y avoir des choses à faire.
38:25 Ils vont devoir travailler, les agriculteurs, mais vous savez, c'est comme chaque année.
38:28 Le salon de l'agriculture, on met pendant une semaine,
38:31 parce que c'est quand même le plus grand salon du monde, le salon de l'agriculture française.
38:34 C'est là où vous avez le plus de visiteurs.
38:35 Effectivement, les premières tendances au niveau des chiffres de visite sont plutôt bons,
38:39 malgré le contexte et malgré les tensions qui...
38:41 Et malgré le fait que ce ne soient pas les vacances de Paris,
38:43 parce que ça, ça joue un rôle d'habitude, pendant les vacances de Paris,
38:45 il y a quand même plus de monde sur un salon qu'il y a pendant les vacances de Paris qu'autrefois.
38:48 Mais il y a du monde, là !
38:49 Oui, il y a beaucoup de monde, mais ce ne sont pas les vacances de Paris, pourtant.
38:51 Donc c'est plutôt bon.
38:52 Il y a beaucoup de gens des autres villes qui sont venus, et tant mieux.
38:56 Mais oui, bien évidemment que les radars, je ne sais pas, qu'ils vont se détourner.
38:59 Ils se détourneront si les agriculteurs ne parlent pas et ne font pas d'action "coup de poing",
39:04 entre guillemets de coup de poing, parce que ce n'est pas non plus très violent ce qu'ils font.
39:07 Il faut vraiment être honnête.
39:08 Ils ne sont pas en train de manifester, casser ou taper les policiers.
39:13 Ce n'est pas ce qui se passe.
39:15 Il y avait un travail à la circulation ce matin.
39:17 Et c'est pour ça que les manifestations n'ont pas été déclarées.
39:19 C'est normal qu'il y ait des interpellations, qu'on leur demande de dégager la voie de passage,
39:23 la voie publique, surtout les Champs-Élysées.
39:25 Normalement, vous ne pouvez pas manifester sur les Champs-Élysées.
39:27 Il n'y aura jamais d'autorisation de manifestation sur les Champs-Élysées.
39:30 C'est vrai que pour les JO, ce sera mille fois pire, mais c'est autorisé.
39:33 Oui.
39:34 Les interpellations dans Paris, globalement, on connaît bien.
39:39 Il faudrait faire une grande parade agricole, au même titre que le Tour de France, sur les Champs-Élysées.
39:43 Excusez-moi Alex de te l'interrompre, mais dans ce cas-là,
39:46 moi j'aimerais rendre hommage au maire de Lars, L-A-R-S, dans les Pyrénées-Orientales,
39:51 qui il y a deux ans avait fait la grande transhumance sur les Champs-Élysées.
39:56 Il avait fait défiler des milliers de moutons.
39:58 C'était un moment extraordinaire.
40:00 C'était vraiment la campagne à la ville.
40:03 Cette année, malheureusement, on a autre chose.
40:05 De temps en temps, il y a des opérations de distribution de fruits et légumes
40:08 dans les rues de Paris.
40:10 Est-ce que, Jean-Baptiste Moreau, le gouvernement,
40:14 quoi qu'il fasse et qu'il dise aujourd'hui,
40:16 a perdu le match de la confiance avec les agriculteurs ?
40:19 Et c'est le RN qui engrange aujourd'hui la croix de la population ?
40:22 Je ne suis pas complètement sûr.
40:24 Honnêtement, on a vu en 2022, le vote, globalement, était réparti équitablement.
40:29 Contrairement à ce qu'on dit souvent, le vote RN n'est pas majoritaire chez les agriculteurs.
40:34 Ils ont plutôt voté Macron en 2022, même dès le premier tour.
40:37 Plutôt que de voter RN.
40:39 Donc, effectivement, je distinguerais le vote rural du vote des agriculteurs.
40:45 Le vote des agriculteurs, ils savent qu'ils ont besoin de l'Europe.
40:48 Ils en ont marre de cette Europe-là, ça c'est certain.
40:52 Mais ils ont besoin de mieux d'Europe.
40:55 Pas forcément de moins d'Europe, mais de mieux d'Europe.
40:57 Et plutôt de plus d'Europe, mais d'une Europe qui ne passe pas son temps à surnormer.
41:02 Et surtout qui est cohérente.
41:04 Une Europe qui est cohérente, c'est-à-dire qui impose des normes à son agriculture,
41:07 mais qui les impose aussi aux produits qui arrivent.
41:10 Donc c'est ça dont ils ont besoin.
41:11 Et dans le discours du RN, on n'a rien de tout ça.
41:14 Je ne sais pas si c'est encore dans leur programme,
41:16 je ne sais même pas s'ils ont vraiment un programme,
41:18 puisqu'ils essayaient de pomper les propositions des interprofessions.
41:21 Mais il y avait quand même la renationalisation de la PAC.
41:24 Ça veut dire que chaque État reprend son budget de la PAC
41:27 et fait la politique agricole qu'il souhaite.
41:30 Là, je peux vous dire que c'est la mort de l'agriculture française et européenne
41:33 parce que ça va être les distorsions de concurrence qu'on connaît aujourd'hui
41:36 qui sont dramatiques au niveau européen.
41:37 Si vous avez des renationalisations des politiques agricoles,
41:40 c'est x 10 000 ou x 100 000 au niveau des distorsions de concurrence.
41:43 On a quand même le sentiment qu'à l'issue de cette séquence
41:47 de gronnes, colères, soulèvements du monde agricole,
41:50 le gouvernement perdu est à la fois, en quelque sorte,
41:54 l'image d'un gouvernement qui soutient son agriculture
41:57 et qui en même temps abandonne l'écologie.
42:00 On a cette espèce de mire en oeuvre. Je ne sais pas ce que vous en pensez à l'examen.
42:03 Le vrai problème, c'est que le RN s'est renforcé de cette séquence.
42:07 Mais pourquoi ? Parce que c'est toujours plus facile d'être dans l'opposition,
42:11 comme vous l'aviez dit tout à l'heure Jean-Baptiste,
42:12 et de dire "tout va bien se passer".
42:14 Mais la réalité aussi, c'est qu'aujourd'hui,
42:16 Renaissance, peut-être que ça va changer maintenant qu'on a la candidate,
42:20 on va en parler, il n'y a pas de cap en fait.
42:23 Et moi je suis toujours surpris, Jean-Baptiste Moreau,
42:25 et vous êtes proche du président de la République,
42:27 vous avez été député Renaissance sous le précédent quinquennat,
42:30 je suis toujours surpris de vous entendre, du côté du président Macron,
42:33 dire "bon, ça va aller, oui on entend, on comprend, mais ça va aller,
42:37 ça va rentrer dans l'ordre".
42:38 La vérité c'est que les agriculteurs aujourd'hui,
42:41 ils ne veulent peut-être pas moins d'Europe,
42:43 mais ils n'en veulent surtout pas plus.
42:44 Il faut arrêter de dire qu'ils aiment l'Europe, qu'ils ont besoin de l'Europe.
42:47 En fait les agriculteurs ils ont juste besoin.
42:49 -- C'est mieux d'Europe, j'ai pas dit plus.
42:50 -- Non mais mieux. Donc ça veut dire en fait,
42:52 peut-être que ça sera moins d'Europe, si c'est mieux d'Europe.
42:54 Peut-être que ça sera moins d'Europe, on ne sait pas.
42:56 Et la réalité c'est que pour le moment, je pense que même chez Renaissance,
42:59 on ne sait pas.
43:00 -- Michel parce que...
43:02 -- Oui, ils veulent mieux d'Europe, ils veulent surtout une Europe
43:06 qui ne dérive pas comme elle le fait d'un point de vue bureaucratique,
43:10 d'un point de vue technocratique.
43:12 La PAC, il faut quand même le rappeler à nos auditeurs,
43:14 effectivement il ne faut pas faire de démagogie,
43:16 la PAC européenne a soutenu et permis à l'agriculture française de se développer.
43:21 Mais depuis 15-20 ans, c'est le mouvement inverse qui se passe.
43:25 Et il se passe parce qu'on a beaucoup trop ouvert les frontières aux autres continents
43:31 qui nous importaient des produits non respectueux de l'environnement, de la santé, etc.
43:35 Et aussi parce qu'en contrepartie des subventions apportées par la PAC,
43:40 des conditions technocratiques, administratives aberrantes
43:45 ont été multipliées par l'Union Européenne, par Bruxelles.
43:48 Et ça c'est inadmissible.
43:50 On est en train de jeter le bébé avec l'eau de Dubin
43:53 parce que le système même a produit une sorte de chimère
43:58 dont Emmanuel Macron qui en était pourtant et est toujours un grand défenseur de l'Europe
44:03 n'a pas vu ce côté-là puisque lui-même c'est un technocrate.
44:07 Et donc du coup on est en train de tout perdre sur tous les tableaux
44:10 et on va se retrouver effectivement avec une nationalisation des enjeux qui va être dramatique.
44:14 Mais il faut voir qui en sont les responsables.
44:17 Jean-Claude, vous vouliez rajouter quelque chose par rapport à ça ?
44:21 Oui, beaucoup de choses ont été dites, deux observations.
44:24 La première c'est que qui sort renforcé ?
44:26 Moi je crois qu'effectivement le Rassemblement National sort renforcé
44:29 parce qu'il ne propose rien de tangible si ce n'est le fait de dire qu'il comprend la colère.
44:34 Mais comprendre la colère n'est pas une politique en soi.
44:37 Maintenant je reviens à ce que j'ai dit tout à l'heure à Jean-Baptiste essentiellement.
44:42 Mais il faut bien le bousculer un petit peu.
44:45 C'est précisément ce que nous disons, peu importe les agriculteurs,
44:56 moi je connais un tout petit peu le monde agricole pour passer un peu de temps en région,
45:00 mais quand vous voyez la vie d'un agriculteur, vous vous dites
45:03 "je ne peux pas me contenter simplement, les choses iront mieux".
45:06 Nous savons, et Jean-Baptiste le sait, ce que c'est que de vivre au quotidien pour son exploitation.
45:12 Il n'y a ni samedi ni dimanche, il n'y a pas de 35 heures, il n'y a pas de maladie, il n'y a pas de ci, il n'y a pas de cela.
45:17 Effectivement on peut comprendre intellectuellement de dire "les problèmes vont être réglés",
45:23 mais lorsque vous vivez au milieu de ces problèmes, vous n'avez qu'une seule hâte,
45:27 c'est qu'ils s'arrêtent ou que vous soyez soulagés.
45:30 Alors Jean-Baptiste, est-ce qu'on a le temps de répondre ?
45:35 Évidemment qu'il y a urgence.
45:37 Moi c'était une des raisons de mon engagement derrière Emmanuel Macron en 2017,
45:40 c'est de résoudre les problématiques agricoles que je connais depuis que je suis né.
45:44 Je suis tombé dedans comme Obélix dans "La Potion Magique",
45:46 je suis tombé dedans quand j'étais petit, fils d'agriculteur, petit-fils d'agriculteur,
45:49 et moi agriculteur moi-même, donc évidemment que je les connais,
45:53 et que mon engagement était là pour ça.
45:55 Évidemment que je suis frustré d'avoir voté une loi Egalim,
45:58 qui aujourd'hui ne fonctionne pas, ou ne fonctionne pas assez, et pas partout,
46:01 et surtout n'est insuffisamment appliquée, moi c'est ce que j'ai dit et répété au cours de cette semaine.
46:06 Alors, est-ce qu'elle n'est pas suffisamment appliquée, moi c'est quelque chose que je voulais vous poser,
46:09 est-ce qu'elle n'est pas suffisamment contrôlée, est-ce qu'on a les moyens de contrôler les lois que l'on met en place ?
46:12 Les deux, les deux, elle n'est pas suffisamment appliquée, pas suffisamment contrôlée.
46:14 Dans un secteur de la viande bovine, on devrait être à 100% de contre-actualisation,
46:17 aujourd'hui on est à 25%, donc les indicateurs de coût de production,
46:20 ils sont très peu pris en compte, et sur les sanctions, il y en a très peu.
46:25 Quand sur l'origine des produits sur 1000 contrôles faits dans la grande distrib,
46:31 vous avez 254 noms de conformité, on n'est pas loin de la fraude généralisée quand même.
46:35 Quand vous avez des délais d'origine de France et que vous avez 250 pour 1000,
46:40 c'est-à-dire que dans 25% des cas, des origines sont fausses, il y a quand même un sujet.
46:46 – Alors attendez, on va se faire une coupure, on va s'arrêter un court instant,
46:50 une dernière ligne droite, on va saluer Michel qui est obligé de nous quitter.
46:53 – Merci pour l'invitation et vive le Salon de l'agriculture et les paysans français.
46:56 – Exactement, on est bien d'accord avec vous, on s'arrête un court instant et on continue.
47:00 Ici au Salon de l'agriculture, sur le stand de la coopération agricole sur Sud Radio, à tout de suite.
47:05 [Musique]
47:06 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Christine Bouillaud, en direct du Salon de l'agriculture.
47:13 [Musique]
47:15 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Christine Bouillaud.
47:19 Depuis le stand de la coopération agricole sur Sud Radio, dans le Haute-Quatre du Parc des Expos de Paris,
47:25 en compagnie toujours de Jean-Claude Beaujour, Jean-Baptiste Moreau, Alex Darmon,
47:29 Michel Thaub a dû nous quitter, il avait effectivement un rendez-vous, mais on en était au bilan
47:34 et on voyait un tout petit peu ce paradoxe entre les annonces et ce qui est proposé aujourd'hui
47:40 pour essayer de solutionner cette crise agricole profonde.
47:43 Et aujourd'hui, cette campagne électorale qui s'est ouverte, ici, sous nos yeux,
47:49 pendant le Salon, cette campagne des européennes.
47:51 Donc hier soir, le parti Renaissance, le parti présidentiel, a donc investi sa candidate, Valérie.
47:58 Valérie Ayé. Ayé, c'est ça ? On dit ça ? Alors je vous dis ça parce qu'elle est inconnue du grand public.
48:05 Alors moi je la connais bien depuis 2017, mais effectivement, je suis investi dans En Marche depuis 2017,
48:11 donc je la connais bien depuis, c'est une jeune femme extrêmement travailleuse.
48:15 J'ai envie de vous dire, Jean-Baptiste.
48:16 Oui, mais elle n'est pas connue.
48:17 Qu'est-ce qu'elle allait faire dans cette galère ?
48:19 Elle est pas connue par le monde entier.
48:21 Elle est une équipité européenne sortante.
48:23 Elle sait beaucoup à qui elle est.
48:24 Elle est chef du groupe aujourd'hui, chef du groupe à la fin de sa journée.
48:27 Elle est patronne de Renew au niveau européen, de Renaissance au niveau européen,
48:31 donc elle a beaucoup bossé.
48:33 Et effectivement, elle n'est pas connue du tout à un déficit de notoriété vis-à-vis du grand public.
48:37 C'est sûr que face à un Bardella, une Marion Maréchal, même un François-Xavier Bellamy,
48:41 à un degré moins, parce que dans les autres candidats, que ce soit Glucksmann ou Bellamy,
48:46 dans les travées du Salon, il n'y avait pas 50 000 personnes qui les reconnaissaient.
48:50 Mais effectivement, Valérie souffre d'un déficit de notoriété,
48:53 et une jeune fille bosseuse, on va voir ce que ça va donner dans la campagne.
48:57 Moi, je souhaite qu'elle réussisse, parce que rien ne serait plus dramatique pour notre pays
49:00 de voir un RN à 35% et un Renaissance à 15%,
49:04 mais le pire n'est jamais certain et n'est pas exclu aujourd'hui, effectivement.
49:08 Oui, avec Alex, l'observateur politique que vous êtes,
49:12 l'idée de nommer cette jeune femme, vous dites, c'est parce qu'elle est légitime, très très très bien,
49:20 mais ça va être quand même sur le plan de la popularité, parce que ça compte quand même énormément.
49:26 Sur le plan de la popularité, est-ce qu'il y a un retard que tu peux combler comme ça, d'un claquement de doigts ?
49:32 Non, ça va être compliqué.
49:33 Bon, elle est agricultrice, c'est bien ça ?
49:36 Non, non, non, non, non, elle est fille d'agriculteur.
49:38 Il y a cette nuance-là ?
49:40 Oui, elle est élue locale, elle a été conseillère municipale à 21 ans.
49:43 Donc on ne peut pas dire qu'elle est déconnectée et coupée des réalités,
49:46 puisqu'elle a été dans la vie civile jusqu'à 2019.
49:49 Est-ce qu'une bonne technicienne, on l'a vu pour d'autres élections,
49:51 ou une bonne technicienne, non technicienne de la politique et des dossiers,
49:55 c'est forcément un bon candidat ?
49:56 Vous savez, ça me rappelle le coup Bellamy des LR en 2019,
50:00 où on nous a dit "on va mettre un candidat un peu différent, avec une particularité,
50:05 une couleur un peu différente, et ça va permettre de rassembler".
50:08 On a vu le résultat en 2017.
50:10 Effectivement, c'est une très grande bosseuse,
50:13 elle connaît ses sujets, ça fait 5 ans qu'elle est députée européenne,
50:19 et elle sait de quoi elle parle, et elle travaille.
50:22 Maintenant, franchement, quand elle va être en débat face à Jordane Bardella,
50:25 ou face à d'autres, je pense que ça va être compliqué pour elle de se faire,
50:28 un, identifier, et deux, de marquer des points avec des punchlines assez fortes.
50:34 Ça c'est le premier point.
50:35 Et deuxième point, je suis désolé de le dire, mais effectivement,
50:39 aujourd'hui, quand vous allez voir, dans un salaire du cerveau de l'agriculture,
50:43 et que vous allez parler de Valérie Ayé, je ne suis pas sûr qu'on puisse l'identifier
50:48 comme la tête de lice renaissance pour les prochaines élections européennes.
50:52 Donc moi, vous dites, Jean-Baptiste, et vous avez raison,
50:55 que ce serait terrible qu'on se retrouve à 25% du RN et 15% de LREM,
51:01 moi j'ai le sentiment que c'est un choix par défaut qui a été fait.
51:04 Qu'on a proposé le poste à plein de monde, et que plein de monde a dit non,
51:07 et que donc on prend celle qui est présidente du groupe RONIOU au Parlement européen.
51:12 Je crois qu'effectivement, et je disais à l'instant qu'elle a une légitimité,
51:16 parce que les députés sortant, et de ce point de vue, c'est compréhensible
51:19 qu'elle est présidente du groupe, cela étant, lorsqu'on est peu connu,
51:23 ce n'est pas un drame d'être moins connu.
51:25 Parce qu'avant d'être connu, on est inconnu, par définition.
51:30 Ce n'est donc pas un drame d'être inconnu.
51:32 Simplement, lorsqu'on sait qu'on met une personnalité moins connue,
51:36 dont la notoriété est plus faible, et bien elle commence sa campagne beaucoup plus tôt.
51:42 Donc ce que ça... Attendez, Jean-Baptiste, ce que ça traduit,
51:48 c'est qu'effectivement il y a une hésitation,
51:50 et cette hésitation sur le choix de la personnalité
51:54 se traduit politiquement par une hésitation sur la politique à mener et le cap à donner.
52:00 C'est comme cela que c'est perçu.
52:01 Je ne suis pas en train de dire que c'est cela,
52:03 mais quand vous mettez trop de temps à vous décider,
52:06 c'est perçu par notre opinion comme quelque chose qu'on ne sait pas.
52:09 Et donc on perd du temps, et là, à trois mois de l'élection,
52:13 ben oui, c'est plus compliqué.
52:15 Évidemment qu'elle part avec le handicap de manque de notoriété,
52:18 et le fait de partir la dernière finalement,
52:20 puisque Jordan Bardella partait en campagne peut-être depuis six ans,
52:23 parce que vu le temps qu'il a siégé au Parlement,
52:26 je pense qu'il est en campagne depuis 2019, depuis qu'il a été élu,
52:29 et après les autres ont été désignés plus tôt.
52:31 Donc effectivement, ça va être compliqué de rattraper tout ça en l'espace de trois mois,
52:35 parce que c'est dans trois mois les élections, c'est au mois de juin.
52:37 Donc effectivement, ça va être très compliqué, il faut une vraie ligne politique,
52:41 et après il va falloir voir un peu la composition de la liste,
52:43 parce que c'est vrai qu'il y a certaines personnes,
52:45 si elles sont sur la liste, ça va être très urtucléant pour certaines catégories de personnes.
52:49 Je pense que vous voyez à peu près ce que je veux dire.
52:51 Donc globalement, voilà, c'est une mission très très compliquée,
52:56 et c'est sans doute pour ça que beaucoup ont refusé d'ailleurs la mission.
52:59 Elle, elle a le courage de l'accepter, donc je veux surtout pas la condamner,
53:03 parce qu'il y a certaines personnalités politiques de premier plan
53:05 qui ont préféré déclarer forfait plutôt que d'aller au combat.
53:07 — Jean-Baptiste, on va écouter Alex.
53:09 Est-ce que le piège justement de cette campagne,
53:11 c'est qu'on va parler de sujets franco-français alors qu'en réalité les enjeux sont européens ?
53:15 Il y a beaucoup de choses qui vont arriver sur le devant de la scène internationale
53:18 dans les prochaines semaines, y compris dans notre Parlement,
53:20 mais malgré tout, les Français feront leur choix en fonction de ce qui se passe chez nous.
53:24 — Oui, complètement. Mais là, on est au Salon de l'agriculture.
53:26 Il y a une crise agricole, on en parle depuis une heure.
53:28 Mais la crise agricole, elle n'est pas que française, elle est européenne.
53:31 Vous voyez ? Et on n'en parle que par exemple de prise,
53:34 mais dans d'autres pays, c'est encore pire, hein.
53:36 — Oui, oui. En Pologne, en Allemagne, en Estagne.
53:38 — Oui, mais notamment en Belgique, aux Pays-Bas. Voilà.
53:40 Donc ça, c'est un vrai sujet.
53:42 Et le problème, c'est qu'on prend cette élection européenne qui, il faut le dire,
53:46 n'intéresse pas grand monde à la base, hein.
53:48 — À chaque élection. — Ça n'intéresse pas grand monde.
53:50 On la prend que par notre prise. Mais en vérité, je pense que si
53:53 Renaissance a un coup à jouer là pour les prochaines élections européennes,
53:57 c'est d'abord de composer sa liste avec des noms un peu plus importants.
54:00 Ça va être primordial. Vraiment, je vous le dis, hein.
54:03 Ça va être primordial. Mais c'est en plus d'essayer de prendre,
54:05 si vraiment c'est leur thématique, l'Europe par le haut.
54:09 Par le haut. Et on n'a pas l'impression qu'ils le font réellement aujourd'hui.
54:11 — Est-ce que ça veut dire aussi qu'on aura forcément un Gabriel Attal,
54:15 un Emmanuel Macron de... — Et un Stéphane Sejournay.
54:17 — Et un Stéphane Sejournay. — Forcément.
54:19 — Et un Stéphane Sejournay. — Forcément. Mais t'attends.
54:20 C'était ce qui a un peu terrorisé. C'est ce qui s'est un peu passé déjà en 2019
54:23 avec Nathalie Loiseau. C'est Emmanuel Macron qui a fait le gros de la campagne.
54:26 — Après, ça va. — Et donc là, ça va certainement être pareil.
54:29 C'est pas pour ça que ça a mis autant de temps à... Parce qu'en fait, c'est Gabriel Attal,
54:33 effectivement, et Emmanuel Macron qui vont faire la campagne, avec Valérie Ayer, bien sûr.
54:36 Mais ils vont le faire. Mais sauf qu'aujourd'hui, on n'est pas en 2019.
54:41 Et que l'impact réel de l'entrée en campagne du président de la République,
54:44 je suis pas sûr qu'il soit hyper positif sur le score de Renaissance au mois de juin.
54:47 — 30 secondes, l'un des autres. — Vraiment, j'en ai pour 15 secondes.
54:50 J'ai le sentiment, en parlant comme ça, qu'ils ont fait une croix sur les Européennes.
54:56 Et que vraiment, ils essaient d'y aller et de sauver les meubles. Pourquoi je vous dis ça ?
54:59 Est-ce que vous êtes capables de me donner... Alors vous, vous allez me dire oui.
55:02 Mais le nom du ministre de l'Europe, aujourd'hui, est-ce qu'on est capables ?
55:05 Est-ce que, autour de la table, les gens connaissent ? Vous allez me le dire.
55:08 — Jean-Marie Barrault. — Voilà. Mais le problème, il est là.
55:10 — J'ai un doute. — Voilà. Jean-Baptiste Moreau le connaît.
55:12 Mais c'est quand même le ministre de l'Europe. Et on est à 3 mois des élections européennes.
55:15 — Jean-Claude, 15 secondes. — Personne ne le connaît.
55:17 — Non, moi, je vous ai dit ce que j'en pensais. Trop d'hésitation.
55:20 Pensez les choses de manière moins... En termes d'organisation politique ou de gens qui sont des sachants,
55:28 regardez un peu pour la plupart de nos concitoyens, cette hésitation est vue comme une hésitation politique.
55:36 Donc ça bénéficie à ceux qui vous disent que rien ne va.
55:40 — Et surtout, il faut des idées qui n'y sont pas. Et voilà. C'est ça, le problème.
55:43 — On a fini. Merci beaucoup, Jean-Baptiste. Je suis désolée. Mais on arrive sur les coups de midi, comme on dit.
55:47 Venez nous voir sur le stand de la coopération agricole. Merci Alex Darmon, Jean-Baptiste Moreau, Jean-Claude Beaujour.
55:52 — Merci à vous. — Dans un instant, vous avez rendez-vous avec l'Info et puis surtout avec André Bercoff et Céline Lannozo,
55:59 pour Bercoff, la culture dans tous ses états. Ici même, au Salon de l'agriculture.
56:04 Très belle journée, très bon appétit. À bientôt.
56:06 (Générique)