Dans les débats aujourd'hui : Sanction Delogu / Hollande et Sarkozy / Arrêts maladie

  • il y a 5 mois
Mettez vous d'accord avec Jean Luc Bennahmias, membre de la Ligue des Droits de l'Homme, ancien membre du CESE, Jonas Haddad, avocat, Jérôme Dubus, membre du pôle idées d'Horizons et Frédéric Fougerat, président de Tenkan Paris (agence de communication), cofondateur de l'agence Cogiteurs et auteur de "Anthologie de la Com' " (éditions Bréal/Studyrama)

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2024-05-30##

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Transcription
00:00 Avec nos débatteurs qui sont toujours là avec nous, Jean-Luc Benabia, Jonas Haddad,
00:05 Jérôme Dubus et Frédéric Fougera. On continue sur les coups de gueule, les coups de coeur. On poursuit avec vous Frédéric Fougera.
00:13 On va commencer avec votre coup de gueule contre le sadomasochisme des fausses informations. C'est quoi ça ?
00:20 - Ah oui ça, ça demande des explications.
00:22 Je vais faire les questions et les réponses. C'est un coup de gueule en fait pour ceux qui se délectent des fausses informations.
00:28 Selon le Parisien qui utilise les chiffres d'un site qui s'appelle Traffic Index,
00:33 le Parisien prétend que ces derniers jours, Paris aurait été la ville la plus embouteillée au monde.
00:38 Alors c'est probablement, je dis probablement par précaution et par honnêteté plutôt que d'affirmer, c'est probablement impossible.
00:45 Moi je dis c'est faux. Alors je ne dis pas qu'il n'y a pas d'embouteillage à Paris, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit.
00:51 Je ne dis pas que les mobilités ne sont pas devenues infernales. Au passage je déteste ce mot "mobilité".
00:57 Je ne dis pas que se déplacer dans Paris, ville maintenant un peu déconstruite, n'est pas devenue un enfer même pour un piéton.
01:02 Je ne dis pas non plus que les cyclistes sont respectueux ou adorables, on en est loin.
01:07 Je dis juste que par exemple, qui a circulé à Jakarta, qui se trouve en 28e position de ce classement, c'est quand même assez surprenant,
01:14 où des milliers d'autostoppeurs tous les jours lèvent la main pour se faire prendre par les automobilistes et se font payer
01:19 pour monter dans les voitures parce que sinon les automobilistes payent des amendes s'ils sont seuls.
01:24 Et donc si vous faites du covoiturage, vous ne payez pas d'amende.
01:27 Vivre et circuler à Jakarta par exemple, c'est infernal. Donc quel rapport avec Paris ? On en est très très loin.
01:32 La ville de Kinshasa par exemple, la capitale de la RDC, n'est même pas dans ce classement.
01:38 Est-ce que vous savez combien il y a d'habitants à Kinshasa ?
01:40 Je ne vous laisse pas répondre parce que la question elle est piège.
01:42 Est-ce qu'il y en a 17, 18, 19, 20, 25 ? En réalité à plusieurs millions près, on ne le sait même pas.
01:48 Ce qu'on sait c'est quand on est dans le centre-ville de Jakarta et qu'on doit prendre un avion,
01:51 il faut partir trois ou cinq heures avant pour être certain de ne pas louper son vol.
01:55 Donc rien à voir avec Paris.
01:57 Donc voilà, certains se délectent à diffuser ce type d'informations.
01:59 Je pense que Paris est suffisamment abîmé et dégradé, on n'a pas besoin d'en rajouter.
02:03 Oui c'est l'enfer de vivre à Paris, sortir que Paris serait la ville la plus embouteillée du monde, c'est limite ridicule.
02:09 Jérôme Dubus.
02:10 Oui, je partage un peu ce qui a été dit.
02:12 En réalité les mobilités se sont dégradées à Paris, ça on le sait.
02:16 Contrairement à ce que dit la maire de Paris actuellement.
02:18 On voit bien que toutes les mobilités se dégradent, y compris les mobilités douces,
02:24 alors qu'elle en avait fait un des objectifs majeurs de son mandat.
02:29 On voit bien que les circulations en vélo sont très compliquées.
02:32 On voit bien que les nouvelles pistes cyclables ne sont pas très bien étudiées.
02:38 Il y a beaucoup d'accidents en vélo aussi.
02:40 Les piétons sont en difficulté, donc il n'y a pas que le problème de la voiture.
02:44 Même les circulations douces sont très difficiles à Paris.
02:47 Alors, oui, je partage, ce n'est pas du tout la ville la plus embouteillée.
02:51 Moi je reviens de Hanoï, c'est catastrophique.
02:53 Au Caire, je ne vous en parle pas.
02:56 Bref, peut-être que dans les villes comparables, les villes européennes...
03:01 Mais c'est le cas de cet index, c'est les villes de plus de 500 000 habitants, ce ne sont même pas les capitales.
03:04 Oui, mais alors c'est les villes mondiales.
03:06 Moi je parle de l'Europe.
03:08 Peut-être que, effectivement, Paris est peut-être la plus embouteillée.
03:10 Rome a réglé son problème, quasiment, j'ai été très surpris.
03:15 En interdisant les voitures.
03:17 En interdisant les voitures, ce qui est une solution.
03:19 Londres, ça fonctionne plutôt pas mal.
03:21 Plutôt mieux que Paris.
03:23 Même chose, oui, tout à fait.
03:25 Athènes, même Athènes, qui était un enfer absolu, c'est devenu mieux.
03:29 Voilà, donc, après, quelle est la solution ?
03:33 Il faut l'étudier, mais en tout cas, Paris est sûrement une ville où les mobilités se sont dégradées.
03:39 Jean-Luc Benabias, vous l'aideraz.
03:41 Sans faire de polémique politicienne.
03:43 Je circule pas mal dans nos différentes villes qu'on appelle la province,
03:45 notamment à Marseille, ils vont pas apprécier.
03:49 Je pense à Bordeaux, je pense à Toulouse, je pense à Montpellier, je pourrais en citer pas mal,
03:55 où la circulation automobile est très compliquée.
03:59 Et la mise en place de circulation douce est effectivement complexe.
04:05 Il faut que chacun apprenne à vivre avec.
04:07 Moi, je trouve que, vu à Paris de manière assez régulière,
04:13 la place du vélo maintenant, les vélos ont intérêt à faire attention aux piétons, tu as raison Jérôme.
04:17 C'est un vrai souci pour le vélo.
04:19 Mais clairement, je pense pas que Paris soit spécifique par rapport aux autres villes,
04:23 et notamment par rapport aux travaux.
04:25 Toutes les villes de France sont en travaux, pour des raisons diverses d'ailleurs,
04:29 par rapport à la remise en place de ce système de gestion de l'eau,
04:34 par rapport à la gestion, évidemment, de tout ce qui est réseau informatique et autres,
04:39 on est en travaux, par rapport à la mise en place de circulation douce,
04:43 par rapport à la mise en place de transport collectif.
04:45 Je connais un certain nombre de villes, notamment en France,
04:47 qui sont dans à peu près le même état que Paris, par rapport à toute cette remise en oeuvre,
04:51 de différentes remises en oeuvre par rapport à la place des piétons, des cyclistes,
04:57 de la circulation douce, de l'interdiction des voitures dans le centre-ville.
05:00 Je pense pas que Paris soit très spécifique.
05:02 On a la question aussi des conduites de gaz, on sait qu'il y a une accélération des travaux,
05:07 depuis ce qui s'est passé, notamment rue de Trévise.
05:10 La résoutre chaleureuse...
05:11 - La gestion de l'eau aussi !
05:12 - Tout à fait, oui.
05:13 - Jonas Saddad, vous voulez réagir à ce sujet, aussi ?
05:15 - Oui, moi je suis très étonné de ce relativisme global,
05:19 parce que vous savez, autant, vous l'avez dit,
05:21 lorsqu'on va dans d'autres villes, on voit que c'est autant embouteillé, même peut-être plus,
05:25 en revanche, on voit, dès la arrivée à l'aéroport, la tension qui existe dans cette ville,
05:30 et à chaque fois que les gens reviennent, ils se prennent une forme de choc.
05:34 Et M. Benhamias, vous comparez ça à d'autres villes de province,
05:38 la seule différence entre la France et les autres pays,
05:41 c'est que notre économie est extrêmement centralisée.
05:44 Et comme je l'ai dit dans des vidéos qui ont fait des millions de vues sur les réseaux sociaux,
05:47 Paris, ce n'est pas simplement la capitale de gens qui veulent jouir en terrasse,
05:51 de boire des bières éco-responsables.
05:53 Paris, c'est la capitale très centralisée d'un pays qui est extrêmement centralisé.
05:58 Et lorsque vous embolisez, pour le plaisir et le bonheur de quelques cyclistes,
06:02 une capitale économique d'un pays qui est extrêmement centralisé,
06:05 c'est l'intégralité du pays que vous ralentissez.
06:08 Quand, par exemple, Mme Hidalgo envisage de mettre le périphérique à 50 km/h,
06:12 elle recrée... - Ce qui n'est pas fait, hein ?
06:14 - Oui, mais elle le veut ! - Oui, elle le veut, après la préfecture de police sera en passant pire.
06:19 - De la même façon qu'elle va contre la justice qui a tranché par deux fois sur la piétonisation du Trocadéro.
06:25 Et donc, en fait, le fait d'imposer de façon militaire quasiment ces vues,
06:30 elle l'a fait d'ailleurs à l'occasion du Covid, en valorisant le moche.
06:34 Parce qu'il y a des travaux, ok, mais qu'il y a des travaux avec des plots jaunes,
06:37 on n'est pas obligé d'infliger dans la plus belle ville du monde,
06:40 le moche au vieux et au sud de tout le monde.
06:42 Donc ce que je dis, c'est que dans une ville qui est extrêmement centralisée,
06:44 qui est très touristique, l'attractivité, la capacité de fluidité de cette ville
06:49 n'est pas la même que si vous étiez à Bordeaux, et ça, personne ne peut le nier.
06:53 - Oui, mais c'est à peu près la même chose dans les autres capitales.
06:55 Alors c'est peut-être un peu moins centralisé, mais si vous voulez, ça se passe plutôt mieux.
06:59 Parce que j'entends bien ce que dit Jean-Luc,
07:03 mais par rapport aux annonces qui nous avaient été faites par Madame Hidalgo,
07:07 c'est le jour et la nuit. On devait mieux circuler, les protections...
07:11 Il y a une charte de l'organisation de la rue à Paris qui a été votée,
07:16 elle n'est pas appliquée, donc par rapport à tout ce qui avait été prévu
07:20 et tout ce qui avait été annoncé, on est passé du paradis à l'enfer.
07:24 C'est à peu près ça ce qui se passe.
07:26 - Même au niveau de la qualité de l'air ?
07:28 - Oui, par rapport au jugement qu'on peut avoir,
07:33 il faut se souvenir des déclarations qui ont été faites.
07:36 Et là, c'est le jour et la nuit.
07:38 - On va avancer un petit peu, messieurs, sur vos coups de gueule et coups de cœur.
07:42 Jean-Luc Benhamia, ça vous, c'est un coup de gueule.
07:45 On revient sur ce qui s'est passé à l'Assemblée nationale cette semaine
07:48 avec un député de la France insoumise, Sébastien Delogu,
07:51 qui a donc brandi un drapeau palestinien dans l'hémicycle,
07:56 en pleine séndication au gouvernement.
07:58 Il a été sanctionné par le bureau de l'Assemblée,
08:01 il a été sanctionné de 15 jours d'exclusion.
08:04 Donc, une sanction assez lourde, en tout cas, c'est la sanction la plus lourde.
08:09 - C'est une sanction extrêmement lourde.
08:10 - C'est la sanction la plus lourde possible de la part du bureau de l'Assemblée.
08:14 Jean-Luc Benhamia, s'il vous plaît.
08:16 - Oui, c'est dans le règlement, et M. Delogu le savait.
08:20 Maintenant, la sanction dépasse l'entendement
08:23 par rapport à d'autres phénomènes qui ont déjà eu lieu à la Sommet nationale.
08:27 Je ne vais pas donner trop d'exemples, mais quand on regarde un député
08:33 qui va agresser verbalement et à peu près physiquement le ministre de la Justice
08:39 en insultant creupeusement devant l'ensemble de l'Assemblée,
08:43 il n'y a pas d'exclusion.
08:45 Je dis que clairement, le règlement doit être respecté, d'accord,
08:49 mais que l'exclusion de 15 jours plus la moitié de son revenu enlevé
08:55 pendant plusieurs semaines, si ce n'est plusieurs mois,
08:58 tout ça est terriblement grossi par rapport à ce qu'il a fait.
09:03 Je connais M. Delogu, il est de Marseille.
09:06 C'est plutôt un gentil garçon, ce n'est pas un garçon désagréable,
09:09 ce n'est pas un garçon agressif.
09:10 - Ça ne doit pas être le même.
09:12 On ne doit pas commettre le même.
09:14 - Il y a un procès bientôt pour violence.
09:16 - On ne doit pas commettre le même.
09:17 - Pour violence de quoi ?
09:18 - Pour violence contre un CPE, monsieur.
09:20 - Non, non, c'est...
09:21 Alors là, vraiment, regardez,
09:23 attention à ce que vous exprimez par rapport à cela,
09:26 car ce problème est une complexité absolue.
09:28 C'est largement raconté régulièrement dans le journal local
09:32 qui s'appelle La Provence, le journal local de Provence.
09:36 - Oula, ça bug de votre côté.
09:38 - Pourquoi ?
09:39 - Je ne sais pas, vous avez l'air de prendre vachement parti
09:42 pour M. Delogu et dès qu'on dit quelque chose
09:44 qui est dans un journal local, vous faites du complotisme
09:46 comme quoi La Provence donnerait des mauvaises informations ?
09:48 - Mais pas du tout, je dis l'inverse.
09:51 Je dis justement que La Provence,
09:53 par rapport à ce que vous racontez là,
09:55 M. Delogu, par rapport à cette agression,
09:57 a bien exprimé le fait que c'est extrêmement complexe.
10:00 Je suis abonné à La Provence,
10:02 je soutiens tout à fait ce journal local
10:04 qui est loin d'être le plus mauvais des journaux locaux
10:07 au niveau de la France, vous m'avez mal compris.
10:10 - Frédéric Fougera, par rapport à cette sanction-là,
10:14 trop lourde cette sanction à l'égard de Sébastien Delogu ?
10:17 - Moi je ne suis ni juge ni procureur,
10:19 donc je ne sais pas si la sanction est trop lourde.
10:21 Ce que je vois c'est le comportement,
10:23 l'agissement de ces gens-là.
10:25 Ces gens-là sont des insoumis,
10:27 mais c'est quoi être un insoumis en fait ?
10:29 C'est décider de désobéir,
10:30 c'est décider de ne pas respecter les règles.
10:32 Des gens qui sont supposés être des rôles modèles
10:34 et montrer l'exemple, c'est des parlementaires,
10:36 ce ne sont pas des rôles modèles,
10:38 ils ne montrent pas l'exemple,
10:39 ils appellent à la désobéissance.
10:40 Ça veut dire aussi, quelque part, ne pas respecter les règles,
10:42 ça veut dire ne pas respecter le choix du peuple
10:45 et des représentants du peuple d'organiser la société.
10:47 Ça veut dire vouloir imposer une société
10:49 autour de ses propres valeurs et de son propre chef.
10:52 Donc je ne suis pas certain qu'il y ait de sanctions trop lourdes
10:54 pour des parlementaires qui ne respectent pas la loi.
10:57 Et ce matin, je trouve que, sur votre antenne,
11:00 c'était Robert Ménard qui disait que la France insoumise
11:03 jouait un rôle cynique.
11:05 Oui, je trouve qu'ils sont vraiment dans le cynisme.
11:07 Je ne suis pas certain qu'il y ait de sanctions trop lourdes
11:09 pour sanctionner ça.
11:11 Robert Ménard qui est un exemple parfait de non...
11:14 Moi je ne vais pas faire de procès d'intention
11:17 et de procès de fixette sur M. De Laugus.
11:20 Ça aurait pu être un autre personnage de la France insoumise.
11:23 D'ailleurs, il y a eu des dérapages fréquents
11:27 et continus depuis cette législature,
11:29 depuis le début de la législature.
11:31 Donc, si vous voulez, le cas de M. De Laugus,
11:34 laissons-le de côté.
11:35 Simplement, l'Assemblée, il y a un règlement
11:38 tous les députés acceptent ce règlement
11:41 lorsqu'ils deviennent députés.
11:43 Le bureau s'est réuni.
11:45 Le bureau, toutes les composantes politiques
11:48 de l'Assemblée sont réunies dans ce bureau
11:50 et représentées.
11:52 Et la décision a été prise à l'unanimité
11:54 des composantes politiques, moins Elleffi.
11:57 Moins Elleffi, bien évidemment.
11:59 Non, non, non, la gauche a voté contre.
12:01 Non, non, non, la gauche n'a pas voté contre.
12:03 Une certaine partie de la gauche a voté contre.
12:05 D'autres personnes de la gauche n'ont pas voté
12:07 ou se sont abstenus.
12:09 Donc, en réalité, cette décision,
12:12 elle doit être appliquée.
12:15 M. De Laugus a pris ses responsabilités.
12:17 Visiblement, il avait préparé son truc,
12:19 puisque son drapeau était dans sa poche
12:21 et que donc tout ça a été organisé.
12:23 Prémédité.
12:24 Donc, prémédité, organisé, voulu, volontaire.
12:27 Donc, je ne vois pas pourquoi cette sanction
12:29 serait trop rigoureuse.
12:31 Je ne vois pas très bien ce qui explique
12:33 le fait que cette sanction serait trop rigoureuse.
12:35 - Elle est juste.
12:37 Sébastien De Laugus qui a d'ailleurs saisi
12:40 la CEDH, la Cour Européenne des Droits de l'Homme.
12:43 Ça vous fait tiquer, Jonas Haddad ?
12:45 - Oui, en fait, non pas par l'agissement
12:47 de M. De Laugus, mais par une forme de naïveté
12:49 de certains qui s'inquiètent de cette sanction.
12:52 M. Mélenchon dit face caméra
12:55 depuis des années que sa stratégie,
12:57 c'est le chaos.
12:58 Donc, il ne faut pas être étonné.
13:00 Il ne faut pas s'offusquer qu'on sanctionne
13:02 des gens qui, face caméra, vous disent
13:04 "nous voulons prener le chaos".
13:06 C'est le cas de M. Boyard,
13:08 c'est le cas de Mme Keke qui éructe
13:10 dans l'hémicycle, tous les deux.
13:12 C'est le cas de Mme Pannot.
13:14 Ils ont théorisé cela.
13:16 Donc, il ne faut pas s'étonner qu'à un moment,
13:18 il y ait des gens qui leur mettent des lignes rouges.
13:20 Quant à l'agissement de M. De Laugus,
13:22 je m'attaque M. De Laugus qui a été le chauffeur
13:24 de M. Mélenchon, qui ne connaissait pas
13:26 sa circonscription et qui a été conduit
13:28 par M. De Laugus.
13:30 La sanction, non seulement, elle est méritée
13:32 parce qu'il a fait, est intolérable,
13:34 et deuxièmement, et il faut qu'on rentre
13:36 dans le fond du sujet également,
13:38 c'est le résultat très clair de l'importation
13:40 d'un conflit qui est très dangereux
13:42 et qui met beaucoup d'huile sur le feu
13:44 dans notre représentation nationale.
13:46 Qu'aurait-on dit ? Qu'aurait-on dit ?
13:48 Et quelles sanctions auraient été données ?
13:50 Si, et je ne pense pas que c'était
13:52 la place qu'il fallait le faire,
13:54 un autre drapeau d'un autre pays
13:56 ait été brandi en plein milieu
13:58 par un député de l'Assemblée nationale.
14:00 Il y a certains petits malins sur les réseaux sociaux
14:02 qui ont dit "oui mais la dernière fois, il y avait un pince d'amitié
14:04 avec la France et l'Ukraine".
14:06 D'accord, ça n'a strictement rien à voir
14:08 entre d'un côté des gens
14:10 qui font de l'agitation, je rappelle aussi que
14:12 pour l'ensemble de leur oeuvre, la LFI,
14:14 M. Portes, qui passe son temps
14:16 à tweeter, a posé
14:18 avec un ballon dans lequel il mettait
14:20 le pied sur le visage de M. Dussopt.
14:22 Donc à un moment, qu'est-ce que vous voulez
14:24 de plus ? Ces gens-là vous revendiquent,
14:26 c'est comme un criminel qui passe devant un magistrat qui dit
14:28 "je vous emmerde, je fais ce que je fais".
14:30 Donc ne soyez pas naïfs, cette sanction,
14:32 elle est méritée. - Jean-Luc Benamias,
14:34 pour conclure, on va passer à un autre sujet ensuite.
14:36 - Non, je dis ce que j'avais à dire et je m'attire.
14:38 - Eh bien vous maintenez. On revient
14:40 dans un instant... - C'est la solidarité marseillaise.
14:42 - On poursuit.
14:44 - Oui, si, si. - En tout cas,
14:46 on poursuit, dans un instant, on revient avec
14:48 un coup de gueule
14:50 sur le retour de François Hollande.
14:52 C'est ça ? - Le troll en chef.
14:54 - Eh bien voilà. On en parle dans un instant.
14:56 - On en parle tout de suite.
14:58 - Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
15:00 - Merci Sud Radio de donner la parole aux cinq voix.
15:02 - Oui.
15:04 - Grâce à vous, on avance, on avance.
15:06 - Sud Radio, parlons vrai.
15:08 - Sud Radio, le 10h midi,
15:12 mettez-vous d'accord.
15:14 - Eh oui, mettez-vous d'accord
15:16 jusqu'à midi avec
15:18 nos débatteurs qui sont toujours présents,
15:20 Jean-Luc Benamias, Jonas Haddad,
15:22 Jérôme Dubus et Frédéric Fougera
15:24 pour continuer
15:26 les débats. On continue, on termine
15:28 les coups de gueule, les coups de coeur.
15:30 On termine par un coup de gueule, Jonas Haddad,
15:32 concernant un troll, c'est ça ?
15:34 - Oui.
15:36 Mon coup de gueule,
15:38 il va vers le retour de François Hollande.
15:40 Ce soir, dans l'événement, ce sera
15:42 le grand invité de l'événement. On voit bien que
15:44 François Hollande, considérant que Raphaël Glucksmann
15:46 va faire un score correct aux européennes,
15:48 se pense comme étant
15:50 le grand recours de la gauche à venir.
15:52 Moi, j'ai quand même
15:54 un souvenir de François Hollande,
15:56 parce que vous savez, les années effacent
15:58 les souvenirs, mais j'ai
16:00 le souvenir de François Hollande avec
16:02 quand même un gouvernement qui a mis une pression fiscale
16:04 inégalée sur la tête des Français.
16:06 Plus de 35 milliards d'euros en plus
16:08 de pression fiscale sur les ménages.
16:10 Une explosion de l'insécurité, puisque je rappelle
16:12 qu'à l'époque de Madame Taubira, on avait supprimé
16:14 les peines planchers et on avait passé
16:16 le fait que toute peine en dessous
16:18 de 5 ans, tenez-vous bien, en dessous de 5 ans,
16:20 était une peine alternative et pouvait être fait
16:22 embrasser. Ce qui d'ailleurs n'a pas été contredit par la suite
16:24 par M. Macron. Donc en fait, ce retour
16:26 de François Hollande, c'est le retour du
16:28 socialisme, mais qui finalement, c'est ça qui
16:30 est très curieux dans notre pays, n'a pas
16:32 disparu. Et je vous en donner deux exemples,
16:34 c'est que récemment, M. Moscovici,
16:36 qui est donc le patron de la Cour des Comptes,
16:38 qui est en fait un socialiste pur jus,
16:40 c'était un des apparatchiks du PS,
16:42 nous donne ses conseils pour résorber
16:44 le déficit public, dont il est à l'origine
16:46 lui-même lorsqu'il était ministre, et
16:48 M. Fabius, qui est président du Conseil
16:50 constitutionnel, et qui fait de la politique
16:52 notamment, en expliquant que
16:54 passer des amendements sur
16:56 l'immigration, concernant la loi
16:58 immigration, est hors constitution.
17:00 Donc on voit bien qu'en réalité,
17:02 malgré le fait que les socialistes aient été largement
17:04 régulièrement battus, on se
17:06 souvient du score d'Anne Hidalgo à la
17:08 présidentielle de 1,5%,
17:10 ils sont encore à la tête d'un certain nombre de
17:12 postes, et ce soir, c'est le retour
17:14 du troll en chef, François Hollande,
17:16 et donc c'est un peu un coup de gueule de ma part,
17:18 même si on ne peut pas empêcher l'expression de toutes les
17:20 sensibilités politiques, mais
17:22 le vieux socialisme a du ressort.
17:24 - Jean-Luc Benamias,
17:26 vous réagissez ? - Bah c'est leur fête,
17:28 il y a Mme Hidalgo, M. Hollande,
17:30 allons-y, éradiquons
17:32 totalement sur la planète
17:34 française la social-démocratie,
17:36 ou ce qu'il en reste, et puis le monde ira
17:38 beaucoup mieux, je ne crois pas.
17:40 Sérieusement, moi,
17:42 j'ai eu pas mal de rencontres avec
17:44 François Hollande,
17:46 il y avait au moins une chose qui était géniale avec François Hollande,
17:48 c'est qu'il ne s'est jamais pris pour le roi,
17:50 et qu'on était vraiment resté en République,
17:52 à ce niveau-là, au niveau précis.
17:54 J'apprécierais que
17:56 l'ensemble des présidents soient
17:58 à peu près comme lui, à ce niveau-là,
18:00 c'est-à-dire qu'on soit vraiment en République.
18:02 - Jérôme Dubus. - Oui, moi,
18:04 je ferais un panachage
18:06 des ex,
18:08 en France, les gens ne veulent plus
18:10 des ex.
18:12 - Ça vaut pour la droite, ça vaut pour la gauche.
18:14 - Et pourtant, regardez les anciens premiers ministres,
18:16 qui sont si populaires.
18:18 - Je parle des présidents de la République.
18:20 - C'est différent les présidents.
18:22 - Nicolas Sarkozy a échoué, à revenir,
18:24 très clairement, il a été battu à la première
18:26 de ce qui s'appelait à l'époque
18:28 les républicains, je ne sais plus ce qu'il en reste aujourd'hui,
18:30 mais ça c'est un autre sujet.
18:32 - 1000% ? - Non, même pas.
18:34 - Oui, comme Renaissance dans quelques mois.
18:36 - Moi, je parle d'horizon,
18:38 je ne parle pas de Renaissance.
18:40 - Et pourtant, François Hollande
18:42 ne reviendra pas. Enfin, moi, je fais le pari
18:44 aujourd'hui qu'il ne reviendra pas non plus.
18:46 On est passé dans un système
18:48 un peu à l'anglaise,
18:50 où alors, en Angleterre, vous avez raison, ce sont les premiers
18:52 ministres, parce que par définition, il n'y a pas de président de la République,
18:54 mais où les gens ne reviennent pas.
18:56 Voilà, ils font autre chose.
18:58 Ils vont dans le privé,
19:00 il y a des passerelles dans le privé,
19:02 ils fondent des entreprises,
19:04 ils sont consultants,
19:06 ils ont des responsabilités
19:08 dans des banques, mais ils quittent la vie politique.
19:10 Une fois qu'on a été battu, on quitte la vie politique.
19:12 Alors, en France, on veut toujours s'accrocher.
19:14 J'ai vu que M. Hollande avait un très beau succès
19:16 sur la valeur de son scooter,
19:18 qui vient d'être vendu aux enchères
19:20 pour 20 000 euros.
19:22 - On est ex-scooter. - 25 000 euros.
19:24 - Je ne sais pas, bon. - C'est le troll en chef.
19:26 - Il faudrait qu'aujourd'hui, ces gens-là
19:28 comprennent que c'est terminé.
19:30 Quand on a été battu au suffrage universel,
19:32 les retours
19:34 qu'on a connus, c'est fini.
19:36 Les gens n'en veulent plus.
19:38 On est passé à une autre époque.
19:40 Et tant mieux. - Frédéric Fougera,
19:42 ces retours potentiels, vous y croyez, vous y croyez pas ?
19:44 - Déjà, je voudrais juste remondir sur ce que vient de dire
19:46 Jérôme, sur le fait que dans beaucoup de pays,
19:48 les gens qui font de la politique et aux premières fonctions
19:50 ont souvent eu un métier avant.
19:52 Et donc, ils retournent dans ces métiers.
19:54 Chez nous, nous avons des professionnels
19:56 de la fonction publique, de l'administration.
19:58 Donc, quelque part, il est compliqué de retourner quelque part.
20:00 Et donc, ce besoin
20:02 de se manier, ou de continuer... - On parle beaucoup de Gabriel Attal,
20:04 de Bardella aussi, qui ont fait...
20:06 Ce ne sont pas les seuls, mais bon... - Non, non, non.
20:08 C'est à peu près notre histoire politique.
20:10 C'est notre pays qui est fait comme ça. Ce qui m'amuse
20:12 dans cet échange, en fait, c'est le
20:14 côté très embarrassant des anciens présidents.
20:16 Que ce soit Hollande ou Sarkozy, d'ailleurs, on en parlera
20:18 peut-être après.
20:20 La prestation annoncée ce soir
20:22 de François Hollande,
20:24 elle embarrasse les socialistes. Ils voudraient même
20:26 qu'on prétende qu'ils s'expriment en son nom
20:28 propre, et pas au nom
20:30 des socialistes, pour que ça ne soit pas décompté
20:32 sur les campagnes. - C'est vrai que...
20:34 On va faire ça avec ça. - Il est d'autant plus
20:36 embarrassant que, oui, peut-être et certainement,
20:38 il ne reviendra pas. Reste qu'il n'a jamais été
20:40 aussi populaire. Il est
20:42 considéré comme une rockstar, et il va dans les
20:44 universités, il fait des déplacements
20:46 dans toutes les régions de France. - Une rockstar
20:48 n'exagère rien. - Oui,
20:50 mais si, on peut exagérer un peu dans tous les sens.
20:52 - Le pas de danse de M. Hollande...
20:54 - Oui, les rockstars... - C'est ça, il y a un
20:56 côté drôle, en fait.
20:58 Quand vous quittez le pouvoir, vous devenez
21:00 populaire. Quand Chirac est parti, il était
21:02 très populaire. - Non, et bien, oui, il y en a un
21:04 qui n'est pas devenu populaire, c'est Sarkozy. Justement,
21:06 lui, il échappe à la... - Ah bah, si, par rapport à ce que ça
21:08 donne, c'est une certaine popularité, quand même.
21:10 Il y a une forme de nostalgie à droite, quand même.
21:12 - Il y a une forme de popularité, mais auprès
21:14 de son... J'allais dire de son clan, mais
21:16 je n'y mettais pas de connotation négative.
21:18 C'est un personnage politique qui a choisi
21:20 depuis toujours d'être clivant, et en fait,
21:22 il reste clivant, même après son élection,
21:24 contrairement à Chirac, contrairement à Giscard,
21:26 contrairement à Hollande.
21:28 - Peut-être qu'il a essayé de revenir.
21:30 - Je trouve ça très amusant de voir
21:32 à quel point ses anciens présidents embarrassent.
21:34 - Et bah, voilà, on va parler d'un autre
21:36 ancien président, vous en avez parlé, déjà,
21:38 Nicolas Sarkozy, longue interview
21:40 ce matin dans le Figaro, beaucoup de choses
21:42 à dire. Il ne soutient pas vraiment
21:44 la liste LR, on va
21:46 en parler. - C'est loin qu'on puisse dire.
21:48 - C'est loin qu'on puisse dire. - C'est pas la première fois. - C'est pas la première fois,
21:50 effectivement. On en parle dans un instant,
21:52 à tout de suite.
21:54 - Parlons vrai. - Parlons vrai.
21:56 - Sud Radio. - Parlons vrai.
21:58 - Sud Radio, le 10h midi,
22:00 mettez-vous d'accord.
22:02 - D'accord, mettez-vous
22:04 d'accord, 11h32 sur Sud Radio,
22:06 soyez les bienvenus si vous nous rejoignez,
22:08 nos débatteurs, toujours présents, Jean-Luc
22:10 Benamias, membre de la Ligue des
22:12 Droits de l'Homme, ancien membre du CESE,
22:14 Jonas Haddad, avocat, Jérôme Dubus,
22:16 membre du pôle ID d'Horizon,
22:18 après Frédéric Fougera, également
22:20 présent avec nous, président de
22:22 TACAN Paris.
22:24 - TACAN Paris, agence de communication,
22:26 merci, c'est mon bras drapé, cofondateur
22:28 de l'agence Cogiteur et auteur
22:30 d'anthologie de la com aux éditions.
22:32 Bréal Studi Rama, on poursuit
22:34 les débats ensemble,
22:36 on a commencé à parler de Nicolas Sarkozy,
22:38 longue interview ce matin dans le
22:40 Figaro, beaucoup de choses à dire.
22:42 On va parler de ses prises de position
22:44 purement politiques, notamment à l'égard
22:46 de François-Xavier Bélami, pour ce qui est
22:48 des européennes, de la LISLR,
22:50 qui ne soutient pas vraiment, on va y revenir
22:52 dans un instant, mais d'abord, sur ce lien
22:54 fait, lien évident, dit-il,
22:56 entre immigration
22:58 et délinquance, c'est ce qu'il dit, notamment
23:00 dans cette interview, ça vous fait
23:02 réagir, Jonas Haddad, tout d'abord.
23:04 - Il dit quelque chose
23:06 qui est partagé d'abord par 70%
23:08 des Français, souvent
23:10 à votre micro, on a Jérôme Fourquet
23:12 ou plutôt Frédéric Dhabi
23:14 dans l'IFOP, qui dit même que même chez les
23:16 sympathisants socialistes ou même chez les
23:18 sympathisants de gauche, globalement,
23:20 cette idée est assez partagée
23:22 et il reste une petite partie, une sorte
23:24 de prurite d'extrême-gauche qui considère encore
23:26 qu'il n'y a pas de lien, sachant quand même que ces liens
23:28 sont affirmés et sourcés
23:30 par des chiffres du ministère de l'Intérieur
23:32 et donc ce n'est pas les chiffres de M. Darmanin,
23:34 ce n'est pas les chiffres de Sarkozy, ce n'est pas les chiffres
23:36 de l'Inf, ce sont les chiffres du ministère.
23:38 Le nier, pourquoi ?
23:40 Parce qu'en fait, certains ne veulent pas agir pour changer
23:42 la politique migratoire, on le comprend parce que
23:44 c'est dans leur idéologie, mais
23:46 faire le lien entre immigration et
23:48 d'alinquance, c'est simplement regarder
23:50 des chiffres cliniquement, comme ça se fait
23:52 dans tous les autres pays du monde.
23:54 Voilà, et donc, après, il ne faut pas
23:56 s'étonner que le RN monte
23:58 parce que quand on explique aux gens "mais ce que vous voyez
24:00 ce qui est bleu n'est pas bleu",
24:02 et bien ils disent "mais attendez, si si, c'est vraiment bleu".
24:04 Et donc en fait, après, ils essayent de voter pour des gens
24:06 qui n'apportent pas des bonnes réponses.
24:08 - Vous dites la gauche, Valéry Hayé,
24:10 ne fait pas le lien, refuse de faire
24:12 ce lien-là ? - Je vous ferai
24:14 remarquer que Valéry Hayé a dit
24:16 d'ailleurs que
24:18 elle votait 90% des mêmes textes que Raphaël Glucksmann,
24:20 ce qui donne bien son orientation politique.
24:22 - Jean-Luc Benamias,
24:24 sur ce lien évident,
24:26 selon Sarkozy, entre
24:28 immigration et délinquance. - Le lien n'est pas évident.
24:30 On ne peut pas...
24:32 Ce qui est évident, c'est qu'il y a un certain
24:34 nombre de gens issus de l'immigration qui sont délinquants,
24:36 c'est une évidence, mais quand on
24:38 regarde le nombre des délinquants en France,
24:40 on s'aperçoit que 90% ne sont pas issus
24:42 de l'immigration, si ce n'est 95%.
24:44 Donc les chiffres sont...
24:46 - Ce qui n'est pas ce qu'il dit, la question
24:48 qui est posée, c'est est-ce qu'il y a une surreprésentation
24:50 dans la population délinquante
24:52 d'immigrés ? Je vais vous donner deux chiffres,
24:54 vous pouvez dire non, mais vous m'expliquerez
24:56 si ces chiffres sont faux.
24:58 77% des agressions sexuelles qui ont été
25:00 commises dans le métro et dans les
25:02 transports français sont commises par des étrangers,
25:04 et 33% des
25:06 personnes qui sont dans nos prisons
25:08 sont de nationalité étrangère. Vous pouvez continuer à dire
25:10 non, mais dans ce cas-là, vous faites
25:12 de la fake news, vous êtes un complotiste !
25:14 - Non, je ne suis pas un complotiste !
25:16 - Bah écoutez,
25:18 je vais essayer de mettre d'accord
25:20 les complotistes ou le complotiste,
25:22 - Vous êtes un immicro-septique !
25:24 - En tout cas, ce qui est sûr, c'est que
25:26 plus personne, à part quelques
25:28 exceptions, contestent
25:30 maintenant ce lien.
25:32 Moi, je me souviens très bien,
25:34 j'étais encore conseiller de Paris,
25:36 je présidais le groupe Macron
25:38 au conseil de Paris, et monsieur Lallement
25:40 venait d'arriver comme préfet de police de Paris.
25:42 Bon. Il nous a
25:44 reçus, et la première
25:46 chose qu'il m'a dit, c'est, voilà,
25:48 il n'y a pas de statistiques ethniques
25:50 en France, c'est interdit, on le sait bien.
25:52 Mais moi j'ai les chiffres,
25:54 et je vais vous donner à titre confidentiel les chiffres.
25:56 Maintenant c'est rentré dans le
25:58 domaine public, donc on peut en parler.
26:00 Voilà les chiffres de la délinquance à Paris.
26:02 50% des actes
26:04 de délinquance, quels qu'ils soient,
26:06 c'était il y a 3 ans, 4 ans.
26:08 50% des chiffres
26:10 de la délinquance à Paris sont commis
26:12 par des ressortissants
26:14 étrangers ou immigrés. Voilà.
26:16 Ce sont des chiffres officiels.
26:18 Moi je ne
26:20 caricature rien, je donne
26:22 textuellement ce qu'il m'a dit
26:24 à l'époque. Voilà. Donc
26:26 moi je veux bien qu'on critique,
26:28 je veux bien qu'on conteste, je veux bien qu'on...
26:30 Alors après il y a des raisons à ça.
26:32 Mais le plus important maintenant...
26:34 - C'est la peine de la pauvreté. - C'est pas de le reconnaître.
26:36 C'est d'essayer
26:38 de lutter contre ça. Or je constate
26:40 que malheureusement, gouvernement
26:42 après gouvernement, et ça date
26:44 30-40 ans,
26:46 tous les gouvernements ont
26:48 fermé la boîte sur
26:50 ce sujet-là. Voilà. Et donc
26:52 on arrive maintenant à un rassemblement
26:54 national qui est à près de
26:56 35%. Qu'est-ce que vous voulez ? Moi je
26:58 veux bien qu'on se masque,
27:00 qu'on dise "non c'est pas vrai",
27:02 etc. Au moins essayons de le reconnaître
27:04 mais surtout proposons des solutions.
27:06 C'est ça le plus important aujourd'hui. - Allons-y, oui.
27:08 - Frédéric Fougera. - Pour faire
27:10 le lien entre Jérôme et Jean-Luc,
27:12 je suis d'accord avec les deux,
27:14 quelque part. Mon sentiment,
27:16 la question, peu importe les faits,
27:18 les faits sont probablement
27:20 vrais, les chiffres qui sont donnés sont...
27:22 Il n'y a même pas de raison à priori de les contester
27:24 parce que oui, en fait la délinquance elle est souvent très directement
27:26 liée à la situation sociale des gens.
27:28 Et les immigrés ne sont pas les gens
27:30 les plus favorisés, sinon ils resteraient
27:32 dans leur pays. Donc ça c'est assez logique.
27:34 Mais comme le disait Jérôme, la vraie question
27:36 c'est la raison, c'est pourquoi. Et ce qui
27:38 m'embarrasse dans ce sujet,
27:40 et ce qui mène parfois à défendre des situations qui ne sont pas
27:42 forcément défendables, en fait c'est l'amalgame qui est fait
27:44 entre le sujet tel qu'il est énoncé
27:46 et la réalité. Parce que c'est pas l'immigration
27:48 le problème, c'est pas les immigrés suisses,
27:50 canadiens ou brésiliens. Non, on cible des communautés
27:52 bien particulières. Et c'est cet amalgame
27:54 que je trouve assez dégueulasse.
27:56 Mais sinon, oui, l'immigration,
27:58 difficulté sociale et créer des délinquances,
28:00 ça n'a rien d'aberrant.
28:02 Jean-Luc Benamia, c'est ce que vous disiez.
28:04 Pauvreté.
28:06 Pauvreté et exclusion.
28:08 De gens en situation,
28:10 ça dépend de quels
28:12 actes on parle.
28:14 Moi je veux bien qu'il y ait des chiffres par rapport à cela.
28:16 Est-ce que
28:18 voler une tranche de jambon
28:20 dans un magasin est un acte
28:22 qui correspond à agresser quelqu'un dans la rue ?
28:24 Pas vraiment. Et pourtant,
28:26 tous les pauvres...
28:28 Attends, Jean-Luc, tous les pauvres ne volent pas
28:30 des tranches de jambon dans les magasins, heureusement.
28:32 Ah, c'est bien ce que nous voulons, heureusement.
28:34 Alors, moi,
28:36 je conteste
28:38 formellement ce lien
28:40 qui est réalisé, qui consiste à dire
28:42 pauvreté = immigration = délinquance.
28:44 Pourquoi je le conteste ?
28:46 Parce qu'en réalité, lorsque vous voyez
28:48 les endroits dans lesquels il y a la plus forte...
28:50 Jeudi, c'est pas égal, c'est conduit à.
28:52 Je le conteste. C'est pas égal. Je comprends.
28:54 Mais je le conteste parce que lorsque je regarde
28:56 la plus forte concentration des populations immigrées
28:58 elles sont dans les zones urbanisées
29:00 et dans lesquelles elles bénéficient de deux choses.
29:02 D'abord, elles bénéficient pour la plupart du temps
29:04 et là je donne encore des chiffres, de 50%
29:06 des logements sociaux dans notre pays.
29:08 50% des logements sociaux sont attribués à des gens qui sont
29:10 étrangers. Ça veut donc dire
29:12 qu'ils ont même un avantage par rapport...
29:14 Mais non, mais non, mais non, je termine ma phrase.
29:16 Je termine ma phrase.
29:18 Vous voyez que les attributions de logements sociaux,
29:20 je sais très bien que c'est pas vrai. On attribue pas
29:22 50% de logements sociaux à des étrangers.
29:24 C'est pas vrai.
29:26 C'est pas vrai.
29:28 Avec tout le respect que j'ai pour toi, c'est pas vrai.
29:30 La différence majeure
29:32 c'est qu'ils obtiennent des avantages...
29:34 Je prends un autre exemple, si vous voulez
29:36 je vous donne un autre exemple, qui est l'AME,
29:38 puisqu'on est remboursé à 100% lorsqu'on est étranger
29:40 des soins médicaux, ce qui n'est pas le cas
29:42 d'un français, et donc ce qui est très différent
29:44 c'est qu'eux en plus ils ont des services publics
29:46 ce qui n'est pas le cas dans les zones rurales.
29:48 Et les départements les plus pauvres de notre pays
29:50 qui sont notamment les départements extrêmement
29:52 ruraux, ont une très faible concentration
29:54 d'immigration. Donc le lien
29:56 est strictement faux
29:58 entre immigration, pauvreté et délinquance
30:00 puisque dans les zones qui sont les plus pauvres de notre
30:02 pays, c'est là où il y a parfois le moins
30:04 de délinquance. Donc encore une fois,
30:06 c'est comme pour les... - Dans les départements pauvres, on a aussi
30:08 des départements d'outre-mer qui...
30:10 Enfin, il n'y a pas que les départements ruraux en soi.
30:12 - Absolument, vous avez raison. Et donc les départements
30:14 d'outre-mer aussi ont moins de délinquance
30:16 parfois que d'autres. Et ce que je veux dire...
30:18 - Non ! - Ce que je veux dire... Ca dépend.
30:20 - Mais si on prend Mayotte...
30:22 - En fait, c'est lui l'exemple. - Ah bah Mayotte, c'est la
30:24 plus forte proportion d'étrangers en France.
30:26 - Bah oui ! - Excellent exemple. Bravo Jérôme Dubé.
30:28 - Bah justement, oui. - C'est là où il y a le plus d'immigration en France.
30:30 - C'est pour ça que je dis que Mayotte, c'est
30:32 effectivement un problème. Donc il ne faut pas...
30:34 - Donc vous liez ça avec l'immigration. - Si on veut regarder
30:36 de manière extrêmement
30:38 objective la situation,
30:40 ne dites pas que 50% des
30:42 logements sociaux sont attribués à des étrangers.
30:44 C'est pas vrai ! - Et quand je dis que...
30:46 - Vous détruisez votre propre...
30:48 - Quand je dis... - Avec des
30:50 caricatures pareilles, vous détruisez
30:52 votre propre raisonnement.
30:54 - Quand je dis... - Je suis désolé de vous dire, moi.
30:56 - Est-ce que c'est faux ? - Soyons objectifs !
30:58 - Est-ce que c'est faux quand je dis
31:00 qu'il y a plus de services publics et qu'on a mis des milliards
31:02 dans l'agence de rénovation urbaine,
31:04 dans les zones où il y a le plus d'immigrés ? - Mais parfois, avec des
31:06 succès, l'agence de rénovation urbaine, parfois ça marche.
31:08 - Vous trouvez que les émeutes qu'il y a eu, ça a été
31:10 des grands succès ? - Je suis désolé, moi je...
31:12 - Juste un jour au début. - J'ai 5 ou 6 exemples
31:14 à vous donner de villes qui ont réussi leur
31:16 rénovation urbaine. Je pense à Meaux, par exemple,
31:18 où Jean-François Copé est maire depuis
31:20 1995. Je suis désolé, ça marche.
31:22 On n'a pas parlé de Meaux pendant les émeutes.
31:24 Donc, la rénovation urbaine, ça peut marcher,
31:26 simplement, il faut que ce soit accompagné
31:28 par une mixité sociale. Et c'est
31:30 là où ça marche pas, parce que
31:32 on remet les mêmes populations
31:34 que personne ne veut ailleurs, notamment
31:36 dans les centres-villes, on remet les mêmes
31:38 populations entre elles. Et donc, personne ne
31:40 veut y aller dans ces quartiers-là. C'est ça
31:42 qui se passe. Quand vous présidez, comme je l'ai fait
31:44 moi pendant des années, une commission
31:46 d'attribution des logements sociaux,
31:48 et bien vous voyez bien ce qui se passe. Quand vous
31:50 attribuez un logement social dans
31:52 une zone, même dans le 17ème arrondissement,
31:54 à la limite du 18ème,
31:56 vous avez 3 refus. Et qui accepte ?
31:58 - Mais quand vous êtes dans cette logement sociale,
32:00 s'il vous plaît, s'il vous plaît, juste
32:02 rapidement. - Quand vous êtes un jouvent des personnes
32:04 françaises d'origine
32:06 étrangère, c'est là ce qui se passe.
32:08 - On a compris, on a compris vos
32:10 points de vue. Effectivement, il y a un désaccord,
32:12 mais on a entendu vos arguments.
32:14 - Et là, personne n'a rien fait. - Rapidement,
32:16 un tour de table par rapport à ce que dit aussi
32:18 Nicolas Sarkozy, autre chose dans cette
32:20 interview au Figaro. Clairement,
32:22 il n'y a pas de soutien vis-à-vis de la liste
32:24 LR pour les européennes, vis-à-vis de
32:26 François-Xavier Bellamy. Ça vous étonne ?
32:28 Ça vous étonne pas ? Rapide, tour
32:30 de table. Frédéric Fougeran, on commence avec vous.
32:32 - Moi, je dirais que c'est la façon la plus élégante
32:34 d'être hypocrite. Je pense qu'un responsable
32:36 politique de ce niveau devrait dire pour qui il vote,
32:38 ou alors il ne prend pas la parole dans un
32:40 grand média, si c'est pour dire que je ne vais pas m'exprimer.
32:42 Voilà, ce n'est pas la première fois.
32:44 Je n'ai pas le souvenir qu'il a apporté
32:46 un grand soutien à Valérie Pécresse,
32:48 la candidate à la présidentielle de sa
32:50 formation politique. Après, il explique
32:52 qu'il a de la considération pour Bellamy,
32:54 qu'il a des amis
32:56 sur la liste, mais qu'il a des divergences
32:58 avec certains dirigeants. On ne vote
33:00 pas pour ses amis, on vote pour une vision politique.
33:02 Là, il ne dit pas tellement la vision politique qu'il a.
33:04 Je ne comprends pas l'intérêt de cette
33:06 interview. En tout cas, voilà,
33:08 façon la plus élégante d'être hypocrite.
33:10 - Jean-Luc Benavias, vous partagez ou pas ?
33:12 - Je m'excuse, mais je vais parler d'un autre
33:14 passage de l'interview.
33:16 Excusez-moi.
33:18 C'est mon passage sur
33:20 l'attalie de M. Sarkozy
33:22 par rapport à M. Poutine et par rapport
33:24 à l'Ukraine.
33:26 Le soutien continuel,
33:28 enfin, le soutien, je mets les guillemets quand même,
33:30 mais cette espèce d'attirance par rapport
33:32 à M. Poutine est sidérante.
33:34 Deuxième chose, le fait qu'il
33:36 déclare tranquillement que, non,
33:38 l'Ukraine, dans les temps qui viennent,
33:40 dans les temps, dans les dizaines
33:42 d'années ou quelques années, ne peut pas adhérer
33:44 à l'Union européenne. Voilà,
33:46 des déclarations qui me paraissent extravagantes
33:48 de la part d'un ancien président de la République par rapport
33:50 à ce qui se passe aujourd'hui au niveau mondial
33:52 et au niveau européen entre l'Ukraine
33:54 et la Russie. - Jérôme Dubus.
33:56 - Pour en revenir à l'Ukraine très rapidement,
33:58 mais après je reviendrai sur l'avenir de la droite
34:00 qui n'intéresse pas Jean-Luc, mais ça je le comprends.
34:02 - Pas vraiment. - Non, non, bah ça,
34:04 je comprendrais bien.
34:06 C'est comme si tu me demandais mon avis sur l'avenir
34:08 de la gauche, ça ne m'intéresse pas beaucoup. Mais bon,
34:10 bref, peu importe, c'est pas le sujet.
34:12 Sur l'Ukraine,
34:14 effectivement, aujourd'hui, on ne pourrait pas
34:16 admettre, pour un tout un tas de raisons,
34:18 l'Ukraine dans l'Union européenne.
34:20 Ne serait-ce que par ces
34:22 multiplications d'affaires
34:24 de corruption.
34:26 Vous avez vu un peu le nombre
34:28 d'affaires de corruption qui éclatent en Ukraine
34:30 actuellement.
34:32 Ça n'a aucun soutien de ma part
34:34 à Poutine, aucun soutien.
34:36 Enfin, je constate que tous les jours,
34:38 on a, parmi les dirigeants
34:40 ukrainiens, une affaire de corruption qui éclate.
34:42 Des gens qui s'en vont, des ministres qui sont
34:44 démissionnés, des conseillers qu'on retire.
34:46 Enfin, on ne peut pas avoir aujourd'hui
34:48 en l'état actuel, une Ukraine
34:50 qui pourrait aider à l'Union européenne.
34:52 Voilà, c'est tout ce que je voulais dire.
34:54 - J'ai parlé de plusieurs années, mais dire
34:56 que jamais, dans le cadre de l'Union européenne,
34:58 qui va s'élargir ?
35:00 Dans les années qui viennent,
35:02 à l'ensemble de l'ex-Yougoslavie, par exemple.
35:04 - Quant à l'histoire de Bellamy,
35:06 pour en revenir au sujet initial
35:08 de la question initiale,
35:10 moi je trouve que ce n'est pas
35:12 tellement l'intérêt
35:14 de la réponse de Sarkozy. Ce qui est intéressant
35:16 dans l'interview de Nicolas Sarkozy,
35:18 c'est ce qu'il dit sur l'avenir de la droite.
35:20 Il fait un constat
35:22 qui est un constat objectif en disant
35:24 qu'aujourd'hui, LR, qui était sa famille politique,
35:26 qui est sa famille politique,
35:28 pendant toutes ces années,
35:30 UMP, etc., le RPR, bref,
35:32 peu importe, aujourd'hui,
35:34 LR ne représente plus la totalité de la droite.
35:36 Effectivement, quand on fait 4,5%
35:38 à la présidentielle,
35:40 ça prouve que les électeurs de droite sont partis ailleurs.
35:42 Et les dirigeants actuels de LR
35:44 n'arrivent pas à comprendre
35:46 qu'ils ne sont plus la droite.
35:48 Que la droite est partie ailleurs.
35:50 Elle est partie au RN,
35:52 elle est partie aux conquêtes,
35:54 j'en suis un exemple chez Horizon,
35:56 chez Renaissance, bref,
35:58 la droite est éclatée et il dit
36:00 aujourd'hui, si on veut que la droite
36:02 revienne au pouvoir,
36:04 elle ne reviendra pas avec LR seulement.
36:06 Voilà, c'est un constat objectif.
36:08 - Rapidement, objectif,
36:10 avant de passer à autre chose, Jonas Salas.
36:12 - Moi, ce que je ne comprends pas,
36:14 c'est comme Frédéric, c'est pourquoi Nicolas Sarkozy
36:16 n'assume pas, maintenant, publiquement, de soutenir Emmanuel Macron.
36:18 Et il ne dit pas "j'appelle à voter pour Macron".
36:20 Ça fait quand même quasiment deux quinquennats
36:22 maintenant qu'à chaque élection importante,
36:24 il dit qu'il ne votera pas
36:26 pour sa famille politique. Je rappelle qu'il a soutenu
36:28 le président Macron, il a fait une grande interview,
36:30 il a fait des couvertures de Paris Match avec lui,
36:32 il a soutenu tous les candidats aux législatives
36:34 de Macron, contre les candidats
36:36 de sa famille politique dont il parle.
36:38 Bon, il faut qu'il assume un moment.
36:40 Et moi, je ne trouverais pas ça malsain
36:42 qu'il assume ça.
36:44 Quant à l'éclatement de la droite,
36:46 Jérôme Dubué a raison, la droite est aujourd'hui éclatée.
36:48 Mais qui est responsable
36:50 de cet éclatement ? C'est le couple
36:52 Macron-Sarkozy, qui a méthodiquement
36:54 organisé cet éclatement.
36:56 Je ne dis pas que c'est bien, je ne dis pas que ce n'est pas bien,
36:58 je suis par delà bien et mal.
37:00 En piquant une partie de la droite, Emmanuel Macron
37:02 a récupéré une partie de l'électorat.
37:04 Nicolas Sarkozy
37:06 a continué cela en appelant régulièrement
37:08 avec des alliances avec le gouvernement actuel.
37:10 Quant à M. Zemmour et à
37:12 Bardella, on voit bien que chez Zemmour,
37:14 aujourd'hui, ce n'est pas là où est la dynamique.
37:16 C'est une partie qui est partie chez Bardella.
37:18 Cela étant dit, vous voyez,
37:20 il y a un match actuellement pour la 3ème
37:22 et la 4ème place. On voit bien que M. Bellamy n'est pas
37:24 si mal placé. Et si on reprenait uniquement
37:26 les scores de la présidentielle comme ça a été fait,
37:28 je pense que vous voyez, quand
37:30 Anne Hidalgo fait 1,5% et que Glucksmann fait
37:32 14%, chaque élection est
37:34 différente. Et le coup de
37:36 pouce de Nicolas Sarkozy aurait été bienvenu,
37:38 mais bon, il ne le fera pas, je pense qu'il votera Macron.
37:40 - Un mot sur, rapide, sur l'Euro-Rolling,
37:42 Ifop Fiducial pour Sud Radio,
37:44 3,5% actuellement pour les
37:46 européennes, pour la liste Jordan, Bardella et Rennes,
37:48 16% pour
37:50 Valérie Ayé, Renaissance,
37:52 14% pour le Parti Socialiste,
37:54 place publique avec Raphaël Glucksmann.
37:56 On revient dans un instant, on va parler de cette
37:58 préconisation de la Cour des Comptes
38:00 concernant l'indemnisation
38:02 des arrêts de travail. A tout de suite.
38:04 - Sud Radio, parlons vrai, parlons vrai.
38:06 - Sud Radio, parlons...
38:08 - Sud Radio,
38:10 le 10h midi,
38:12 mettez-vous d'accord.
38:14 - Mettez-vous d'accord, dernière ligne droite,
38:16 Jean-Luc Benamia, Jonas Haddad, Jérôme Dubus,
38:18 c'est Frédéric Fougera.
38:20 J'aimerais qu'on parle rapidement, parce que c'est
38:22 un sujet tout de même important, la Cour des Comptes
38:24 qui préconise de restreindre
38:26 l'indemnisation des arrêts de travail. En gros,
38:28 c'est de mettre en place,
38:30 c'est ce qu'ils proposent, 7 jours
38:32 de carence. Ça veut dire
38:34 que l'indemnisation
38:36 des arrêts de travail ne
38:38 commencerait qu'au bout du 8e jour,
38:40 rien avant.
38:42 Ce n'est pas le gouvernement qui
38:44 propose cela, c'est bien
38:46 la Cour des Comptes.
38:48 Jean-Luc Benamias, une réaction
38:50 là-dessus. - Il s'agit encore,
38:52 c'est terrible,
38:54 de s'attaquer aux populations les plus
38:56 défavorisées. Quand on regarde les études
38:58 qui ont été faites par rapport à cela, parce que c'est déjà des choses
39:00 qui ont été étudiées par différents
39:02 services, c'est ceux qui sont dans
39:04 les catégories sociales
39:06 qui touchent le moins d'argent, qui sont
39:08 le plus en difficulté. Je ne dis pas qu'il
39:10 faut faire attention, d'ailleurs
39:12 la sécurité sociale fait extrêmement attention
39:14 et l'ensemble des services font extrêmement attention,
39:16 selon les secteurs d'ailleurs. Mais vraiment,
39:18 encore une fois, on s'attaque directement
39:20 aux plus défavoris.
39:22 - Je suis Jérôme Dubus. Je ne suis pas
39:24 tout à fait d'accord avec ce que dit Jean-Luc,
39:26 parce qu'en réalité... - Et presque.
39:28 - Non, non, non, non, parce que
39:30 je vais t'expliquer ce qu'il se passe actuellement, ce qu'on vit
39:32 dans les entreprises actuellement, avec des
39:34 arrêts de travail. Aujourd'hui, il y a trois jours
39:36 de carence. C'est nouveau,
39:38 avant, il y avait zéro jour de carence.
39:40 - Selon les boîtes, selon les systèmes. - Aujourd'hui,
39:42 il y a trois jours de carence et
39:44 l'indemnisation est plafonnée
39:46 à 1,8 le SMIC.
39:48 C'est-à-dire que quand vous êtes au-delà
39:50 d'1,8 le SMIC, ça ne change rien
39:52 à votre remboursement, qui est à 50%
39:54 de votre salaire.
39:56 Donc déjà, on a des conditions assez draconiennes
39:58 de remboursement.
40:00 Et en réalité, que se passe-t-il
40:02 sur la compensation ? Parce qu'il y a une compensation,
40:04 c'est l'entreprise qui paye le salaire.
40:06 Qui paye l'intégralité
40:08 du salaire. Donc aujourd'hui,
40:10 ça n'attaque pas les plus précaires,
40:12 ni les plus en difficulté,
40:14 ni les plus malades, parce que
40:16 l'entreprise, dans 95% des cas,
40:18 compense. Et ça n'est pas normal.
40:20 Et si vous passez
40:22 à une compensation à huit jours,
40:24 là, il y a un certain nombre d'entreprises
40:26 qui vont dire "on ne peut plus". Notamment les PME
40:28 vont dire "moi je peux compenser
40:30 trois jours, je peux compenser 50%,
40:32 mais je ne peux plus compenser huit jours".
40:34 Donc en réalité, c'est une manière
40:36 de se défausser de manière hypocrite
40:38 sur les entreprises,
40:40 alors qu'on entend matin, midi
40:42 et soir, tous les responsables politiques
40:44 dire qu'il faut baisser les charges sur les entreprises.
40:46 Je trouve ça parfaitement hypocrite.
40:48 - La question c'est, est-ce que ça va être utile ?
40:50 Est-ce que ça va vraiment fonctionner ? Est-ce que,
40:52 finalement, les médecins ne vont pas être tentés
40:54 de rajouter des jours d'arrêt de travail ?
40:56 Frédéric Fougera.
40:58 - C'est exactement le risque
41:00 encouru. On va passer à plus d'huit jours.
41:02 Donc finalement,
41:04 les entreprises seront pénalisées doublement. Comme le disait Jérôme,
41:06 ça va être une charge supplémentaire qui va leur être rajoutée.
41:08 Et de l'absence
41:10 supplémentaire, voire de la nécessité de
41:12 prendre des intérimaires. Donc voilà, ce qui est dommage,
41:14 c'est de faire des économies. Oui, c'est absolument
41:16 nécessaire. Notre vie politique
41:18 et publique devrait beaucoup plus souvent
41:20 penser économie. Mais on pense
41:22 souvent comptabilité au lieu de penser gestion.
41:24 Peut-être plutôt revoir la bonne gestion
41:26 des choses plutôt que de chercher à faire des économies.
41:28 - Là, on parle de 470 millions
41:30 d'euros de dépenses en moins.
41:32 Potentiellement, Jonas Haddad
41:34 pour conclure.
41:36 - Les bureaux des ministres sont pleins de rapports
41:38 de la Cour des comptes qui sont ignorés.
41:40 Je pense que ça en sera encore un.
41:42 Et effectivement, je pense qu'il y aurait
41:44 beaucoup plus d'économies structurelles
41:46 à faire que d'essayer encore de gratter
41:48 sur ce sujet-là. Vous voyez,
41:50 c'est pas quelqu'un qui est de gauche qui vous le dit.
41:52 Mais je pense que là, c'est pas là
41:54 où on peut trouver les économies nécessaires.
41:56 Et notamment pas pour faire en sorte qu'on continue
41:58 à valoriser l'entrepreneuriat.
42:00 - Jonas Haddad, merci. Merci à vous.
42:02 Jean-Luc Benamias également. Merci.
42:04 Jérôme Dubus, merci beaucoup. Frédéric Fougera.
42:06 C'est une très belle journée à l'écoute
42:08 de Sud Radio. Dans un instant,
42:10 c'est André Bercoff que vous allez retrouver.
42:12 Bizarrement entendu, vous le savez.
42:14 Et puis une grosse pensée aussi pour Valéry Expert
42:16 que j'ai dû remplacer au pied levé.
42:18 On espère que tout ira bien
42:20 de son côté. On espère la retrouver très, très vite
42:22 sur Sud Radio.
42:24 Très belle journée à tous.
42:26 Sud Radio, parlons vrai !

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