Mettez vous d'accord avec Erik Tegner, journaliste, Président de "Livre Noir", Jérôme Dubus, membre du pôle idées d'Horizons, Pamela Tamby, communicante et Régis de Castelnau, avocat (blog : « Vu du droit »), Auteur de « Une justice politique » (L'artilleur) et membre de la rédaction Front Populaire
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NewsTranscription
00:00 - Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
00:05 - Et l'actualité passée en revue aujourd'hui par Eric Tegner, journaliste président de Livre Noir.
00:11 - Bonjour Valérie. - Bonjour Eric.
00:12 Je rappelle que le nouveau numéro est en kiosque depuis quelques jours avec cette incroyable enquête,
00:19 cette immersion d'une de vos journalistes dans les milieux d'extrême gauche,
00:24 en particulier dans une association...
00:26 - L'Urgence Palestine qui aujourd'hui organise aussi les blocages notamment de la Sorbonne, donc c'est très actuel.
00:31 - C'est très actuel. Jérôme Dubu, bonjour, membre du Poli-Dé d'Horizon, bonjour à vous.
00:36 Pamela Tambi, bonjour, vous êtes communicante, merci d'être avec nous,
00:39 on est heureux de vous accueillir pour la première fois aujourd'hui.
00:42 Régis De Castelnau, bonjour, toujours avocat, toujours l'auteur d'une justice politique,
00:48 toujours membre de la rédaction de Front Populaire et votre blog "Vu du droit" également,
00:53 où vous postez vos commentaires de l'actualité.
00:57 On va reparler de Sciences Po Paris avec Valérie Pécresse qui annonce suspendre les subventions.
01:02 On va parler de Jean-François Aquilli, ce journaliste licencié de France Info,
01:07 procès politique, il est accusé d'avoir eu des entretiens avec Jordan Bardella en vue d'un livre qu'il n'a pas fait.
01:16 Après, je pense qu'il y a d'autres griefs peut-être de la direction de France Info, néanmoins ça pose question.
01:23 Éric Dupond-Moretti qui veut sévir contre les agressions pour non-pratiques religieuses,
01:27 évidemment toujours château roux, la violence des mineurs et la question des afghans qui arrivent en France.
01:33 Évidemment tous ces sujets. Dans un instant, on va peut-être commencer avec vous Régis.
01:40 C'est un coup de cœur pour Louis Boyard, tiens.
01:42 - Ah ah, c'est un coup de cœur, oui. - Ça commence fort.
01:44 - Ça commence fort. - Ça commence fort.
01:46 Mais c'est une provocation. Non, pas une provocation.
01:49 Parce qu'on me reproche souvent d'être négatif et de n'avoir que des coups de gueule
01:55 et je me suis dit qu'est-ce que pourrait être le coup de cœur.
01:58 Et j'ai entendu ce brave Louis Boyard que je passe mon temps à brocarder, dont on se moque abondamment,
02:06 je l'ai entendu devant Apolline de Malherbe, avoir un discours court mais très clair sur la GPA.
02:13 Moi personnellement, pour le savoir, je joue carte sur table, je suis radicalement opposé à la GPA
02:19 parce que je considère que les bébés ne sont pas des produits achetables
02:23 et je considère que le ventre des femmes n'est pas non plus à vendre.
02:28 Et donc il a pris une position très claire sur des arguments de bon sens et j'ai trouvé ça pas mal.
02:36 C'était bien énoncé en plus.
02:38 On a plutôt l'habitude de le voir comme un guignol dire parfois n'importe quoi et là c'était bien.
02:45 Ce qui montre bien que, je crois que c'est aussi la position de Jean-Luc Mélenchon,
02:50 ce qui montre bien en ces temps où on les critique abondamment,
02:54 de rappeler que sur cette question ils n'ont pas une position "wauquiste" ni "progressiste"
03:01 et je trouve que c'est une bonne chose.
03:03 Bon, écoutez, c'était un coup de provoque qui se termine comme ça.
03:10 On a beaucoup parlé de la GPA nous ici hier, on en a beaucoup débattu ici.
03:18 Éric Tegner, c'est un coup de cœur ?
03:20 Oui, exactement, c'est un coup de cœur sur la démission d'Oubza Yousaf.
03:25 Vous savez, c'est le Premier ministre écossais qui était en poste depuis un an et un mois
03:31 et qui se voit obligé aujourd'hui de démissionner parce qu'il y a une rupture avec sa coalition,
03:36 notamment les écologistes.
03:38 Alors pourquoi c'est un coup de cœur ?
03:40 Parce que ce Premier ministre écossais d'origine pakistanaise
03:45 incarnait complètement aujourd'hui la dérive communautariste qui peut exister notamment sur le Royaume-Uni.
03:51 Alors non pas parce qu'il était d'origine étrangère, bien entendu,
03:54 on peut être d'origine extra-européenne et totalement s'assimiler à certaines valeurs européennes,
04:01 mais tout simplement parce qu'il était un peu ce melting pot entre le wokisme,
04:05 favorable notamment à l'identité transgenre,
04:08 et en même temps il était aussi soupçonné d'être un peu une cinquième colonne avec des relents islamistes,
04:13 on l'a vu, un des principaux soutiens aujourd'hui, notamment de la cause palestinienne.
04:19 Il y a certains éléments aussi sur son passé qui interpellent.
04:23 Il avait notamment, il y a près de 7 ans,
04:26 lorsqu'il était collaborateur parlementaire d'un député qui était musulman,
04:31 rencontré justement un Bachir Hamad.
04:35 C'était Bachir Hamad le député, il avait rencontré un des responsables du Hamas,
04:39 donc ça avait fait jaser déjà à l'époque.
04:41 C'est quelqu'un qui à chaque fois aussi revendique les prières religieuses pendant le Ramadan
04:45 devant les télévisions, il va justement le diffuser sur les différents réseaux sociaux,
04:51 il médiatise justement ces différentes prières aujourd'hui de façon très importante,
04:56 et il participait aussi à certains instituts comme l'Islamic Relief Worldwide
05:01 qui étaient également soupçonnés d'antisémitisme,
05:04 parce qu'un des dirigeants justement avait dû démissionner pour ce type de raison.
05:08 Donc aujourd'hui c'est un coup de cœur parce qu'il démissionne,
05:10 je pense que c'est une bonne chose parce que justement
05:13 il représentait aujourd'hui ces dirigeants européens
05:17 qui apportent aussi du grain à moudre un petit peu à ces pays arabes
05:21 qui disent en permanence "Eh bien regardez, dans ces pays humanistes de l'Occident,
05:24 nous avons des soutiens là-bas qui défendent la cause palestinienne
05:28 avec toujours cette ambiguïté sur le 7 octobre".
05:30 Oui, moi je partage globalement ce qui a été dit,
05:33 mais je ne voudrais pas qu'on en fasse une leçon pour l'avenir si vous voulez,
05:37 parce qu'on a le contre-exemple en Angleterre,
05:39 qui est Rishi Sunak, qui lui est aussi d'origine indienne,
05:43 alors d'une haute famille indienne,
05:47 mais qui manifeste et qui symbolise l'inverse,
05:51 c'est-à-dire l'assimilation et l'intégration.
05:54 Donc on peut être d'origine étrangère et être un leader,
05:58 même un Premier ministre, que je trouve assez brillant.
06:01 Alors il se débat dans des conditions très difficiles
06:04 parce que sa majorité est remise en cause à chaque élection partielle
06:08 puisque les travaillistes sont plutôt en tête et gagnent les élections,
06:11 mais je veux dire que c'est exactement l'inverse du Premier ministre écossais.
06:15 Avec un marqueur fort, c'est que lorsqu'il était devenu député,
06:19 ce Premier ministre écossais avait prêté serment,
06:22 non pas en écossais, mais en ourdou,
06:24 c'est-à-dire sa langue d'origine de sa famille au Pakistan.
06:27 Donc on a la réussite de l'assimilation avec Rishi Sunak
06:31 et on a l'échec de l'intégration et de l'assimilation avec le Premier ministre écossais.
06:35 Pamela Tambi, vous voulez réagir ?
06:38 Je suis tout à fait d'accord avec vous.
06:42 Régis ?
06:43 Oui, malheureusement, Rishi Sunak, je m'interroge.
06:49 Bon, effectivement, il est totalement intégré,
06:52 il est surtout, j'ai l'impression, intégré par l'argent.
06:54 C'est-à-dire que c'est une très grande famille,
06:56 il est marié à une des premières fortunes de l'Inde.
06:58 J'ajoute que c'est l'Inde qui est en pleine élection actuellement.
07:02 Il y a 900 millions d'électeurs, donc ça dure des semaines et des semaines.
07:07 Toujours est-il qu'ils sont assez pro-israéliens, les Indiens,
07:11 et ça fait longtemps que ça dure.
07:13 Donc le problème est un petit peu différent de l'Écossais.
07:16 Moi, il y a ce mélange, effectivement,
07:18 ce mélange entre le wauquisme et l'islamisme,
07:20 que je trouve assez sidérant, le concernant.
07:23 Je mets de côté la question palestinienne.
07:26 Moi, je me réjouis de cette démission, d'abord et avant tout,
07:29 parce que c'était le vecteur de mise en cause des libertés publiques extraordinaires en Écosse.
07:35 Ils ont promulgué des lois selon lesquelles,
07:38 si vous êtes offensant, si vous êtes méchant,
07:41 vous encourrez des peines, et il y en a eu qui ont été appliquées,
07:44 des peines de prison très lourdes.
07:46 Comme ce qu'on fait en France.
07:47 C'est cette dérive, on n'en est pas encore là en France,
07:51 mais c'est cette dérive-là que je trouvais assez effarante.
07:55 Alors, est-ce qu'ils se ressaisissent enfin, les Écossais ?
07:58 Je ne suis pas sûr.
07:59 On va marquer une pause.
08:01 On se retrouve dans un instant.
08:02 On va parler de Sciences Po.
08:03 On va parler de plein d'autres choses, avec vous évidemment.
08:07 A tout de suite.
08:08 Et on est ensemble avec vous pour commenter l'actualité avec Éric Tegner,
08:23 journaliste président de Livre Noir.
08:25 Le dernier numéro est en vente en kiosque, avec cette enquête, je le rappelle,
08:29 dans les milieux où une de vos journalistes s'est infiltrée dans l'association France-Palestine.
08:35 Urgence Palestine.
08:37 Une infiltration qui est assez glaçante quand on lit cette enquête.
08:42 Jérôme Dubu, membre du Pôle Idée d'Horizon.
08:44 Pamela Tambi, vous êtes communicante et régiste de Castelnau.
08:48 Avocat, vue du droit, c'est votre blog.
08:50 Vous avez publié une justice politique et membre de la rédaction de Front Populaire.
08:54 On va revenir sur ce qui s'est passé à Sciences Po Paris,
08:59 avec Valérie Pécresse qui annonce suspendre les subventions à Sciences Po.
09:03 Le gouvernement, par la voix de la ministre de l'Enseignement supérieur,
09:07 annonce qu'il n'y aura pas de suspension pour sa part du gouvernement.
09:12 On va revenir sur Mathilde Panot-Orima Hassan au tribunal.
09:17 Éric Dupond-Moretti qui veut sévir contre les agressions pour non-pratique religieuse.
09:21 À ce sujet, je voulais juste vous signaler, si vous êtes sur X, X Twitter,
09:26 d'aller lire le long trade, comme on dit, la longue explication de Fergan Asiari,
09:33 sur ce livre dont plusieurs médias se sont fait l'écho, je pense, sans l'avoir lu,
09:39 à savoir Le Monde, à savoir Quotidien, sur ce livre qui s'appelle "La France, tu l'aimes mais tu la quittes".
09:45 Il se trouve que Fergan Asiari a lu le livre
09:48 et qu'il y a un certain nombre de subtilités qui font que ce n'est peut-être pas aussi simple que ça,
09:53 à savoir que les Français musulmans de confession musulmane partiraient massivement.
09:59 Il faut savoir que ce sont des chercheurs du CNRS,
10:02 donc c'est une enquête qui a été faite avec notre argent, d'une certaine manière,
10:05 puisque c'est une enquête qui a été faite par le CNRS,
10:08 avec des gens qui sont proches du CCIF,
10:10 que les gens qui sont interrogés vivent dans des pays
10:14 pour lesquels la liberté et la démocratie n'est pas forcément la meilleure
10:20 et pour lesquels ils n'ont aucune critique.
10:22 Donc allez-y, parce que c'est assez long, mais c'est très intéressant.
10:25 Vous avez vu quelques extraits ?
10:27 Non, moi j'ai lu une enquête qui avait été faite par France Info,
10:28 qui était très intéressante sur ce livre,
10:30 parce qu'en réalité, il y a quelques personnes qui partent,
10:34 mais il y en a quand même 400 à 500 000 qui arrivent tous les ans,
10:38 dont un certain nombre d'origines musulmanes.
10:40 Donc j'ai l'impression, si vous voulez, que le flux est plutôt en sens inverse.
10:45 Les gens qui s'exprimaient en disant "la France est affreuse,
10:49 c'est plus du tout la patrie des droits de l'homme,
10:51 on ne respecte pas notre religion",
10:53 moi j'ai entendu un jeune homme, d'ailleurs très cash,
10:57 qui disait "moi je ne gagne pas assez d'argent,
11:00 je vais gagner plus d'argent au Maroc, et donc je pars au Maroc".
11:04 Ça n'avait pas du tout la moindre considération religieuse.
11:09 C'était purement un problème d'intérêt financier.
11:12 Et l'autre, effectivement, disait, c'était d'une jeune fille,
11:16 plutôt des bacs très diplômés, des gens très diplômés,
11:19 des bacs 7 + 8, qui disait "on ne respecte pas ma religion en France".
11:23 Voilà, deux exemples que j'ai entendus issus de ce livre.
11:27 Stupéfiant, stupéfiant.
11:29 Et surtout, si les musulmans en France sont malheureux et veulent partir,
11:34 moi j'ai une question, pourquoi dans ce cas-là, au sein de l'Union Européenne,
11:37 les femmes musulmanes font en moyenne 3 enfants par femme,
11:41 contre 2 enfants en moyenne, c'est-à-dire qu'à un moment donné,
11:44 elles se sentent suffisamment en sécurité, pour se dire aussi,
11:48 je construis des familles, et des familles bien plus nombreuses
11:50 que les familles plutôt, je dirais, historiques, françaises et européennes.
11:54 Oui, et c'est ce qui dit qu'effectivement, ils vont dans des pays
11:58 où, là encore une fois, je ne suis pas persuadée que la liberté soit le...
12:03 Vous avez lu le livre, vous en avez entendu parler ?
12:06 J'en ai entendu parler, je ne l'ai pas lu, mais je compte le faire.
12:11 Mais surtout, il faut s'interroger aussi sur les méthodes de Léa Cécilieffes
12:19 et de Marouane Mohamed.
12:20 Donc on sait auparavant qu'il gonflait ses chiffres,
12:24 donc on peut vraiment s'interroger, moi je pense qu'il faut vraiment s'interroger sur la méthode.
12:31 Je compte lire le livre, et vraiment, je pense qu'il y a une question de méthode.
12:36 Oui, de méthode, et puis moi, encore une fois, je n'ai pas lu le livre,
12:41 mais de ce que visiblement Fergan raconte, l'information a été très biaisée
12:46 dans la manière dont le livre a été "vendu" dans les médias,
12:49 sur la stigmatisation des musulmans.
12:52 Ce qui est hallucinant, c'est que Le Monde, qui a été le premier à faire ce grand article
12:56 justement sur cet ouvrage, qui est quand même le spécialiste pour trouver à chaque fois
13:00 où vous avez un ami d'extrême droite, donc il faut vous virer,
13:03 on en parlera tout à l'heure avec Akili chez France Info,
13:06 du coup ça vous décrédibilise, etc.
13:08 Mais là, ils n'ont pas vu qu'il y en avait un, il venait du CCIF,
13:11 c'est-à-dire une association qui se tue parmanent pour l'islamisme.
13:15 En réalité, l'idée c'est de faire le parallèle avec la LIA, c'est tout à fait ça,
13:20 c'est de faire le parallèle avec la LIA, les Français de confession juive qui partent en Israël,
13:26 alors là effectivement il y avait un vrai volant de départ, très clairement identifié et justifié.
13:32 Et très probablement aussi parce qu'ils sont ciblés, ils sont menacés.
13:37 Mais cette affaire de Français d'origine musulmane qui partiraient,
13:41 enfin excusez-moi, mais c'est de la flûte.
13:44 Vous en avez entendu parler Régis de ce livre ?
13:47 Oui, j'en ai entendu parler, je ne m'en suis pas beaucoup intéressé,
13:50 parce qu'effectivement, pour les mêmes raisons qu'Eric Tegner,
13:53 même si nous ne sommes pas d'accord sur le fond,
13:56 c'est que le monde a monté ça en épingle, c'est une opération de désinformation toute simple.
14:01 J'aurais tendance à répondre, écoutez, s'ils repartent dans leur pays d'origine par exemple...
14:10 Mais non, ils sont français, ils sont français, c'est des français...
14:13 Oui, oui, mais d'origine, j'ai bien dit d'origine,
14:17 c'est que ces pays dont leur famille est issue récupèrent des cadres formés,
14:24 des gens de qualité, parce que, si j'ai bien compris,
14:27 parce que les 500 000 qui arrivent tous les ans,
14:31 ce n'est pas le même niveau, ni d'intégration, ni de formation.
14:35 Moi je pense que ce n'est pas une mauvaise chose.
14:38 Non, je crois que c'est une importation en France de polémiques
14:44 qui ont des objectifs de politique intérieure, clairement.
14:47 Je ne vois pas qu'on puisse imaginer qu'il y ait un phénomène de masse.
14:51 Quant à l'Alia, moi je ne suis pas tout à fait de ceux qui considèrent
14:57 que les juifs étaient avant dans une situation dangereuse,
15:03 mais il y avait un prosélytisme fort d'Israël, il y a un ministre de la diaspora, etc.
15:09 - Depuis le 7 octobre... - Non, non, attendez, s'il vous plaît,
15:15 je voudrais aller au bout. Je dis que l'Alia, c'est-à-dire qu'Israël,
15:20 depuis sa création, l'immigration intérieure est quelque chose de fondamental.
15:26 C'est clair. Je ne vais pas en discuter maintenant, c'est un autre problème.
15:31 Mais là, ça n'a strictement rien à voir.
15:34 Et essayer de créer un faux problème, je trouve ça finalement assez déplaisant.
15:43 - Le but, surtout, étant d'encore une fois de faire passer la France
15:49 pour la méchante France islamophobe. C'est vraiment le but.
15:53 C'est le but recherché. - Tout à fait.
15:55 - C'est exactement... C'est effectivement lié...
15:58 Alors, l'auteur dit qu'il y a environ, je l'ai entendu récemment,
16:02 il dit qu'il y a 50 à 60 000 personnes françaises de confession musulmane
16:08 qui quitteraient la France sous les eaux. Ce qui paraît énorme.
16:11 - Mais il faut interroger la méthode, il faut demander...
16:13 - Mais non, c'est pas énorme. - C'est pas énorme.
16:15 - Ah si, 50 000, 50 à 60 000, c'est pas beaucoup.
16:17 - Non, non, non, c'est pas beaucoup. Moi, ça me paraît pas beaucoup.
16:20 On a un pays de 60 millions d'habitants, il y a des centaines de milliers
16:24 de gens qui rentrent, qui sortent. L'immigration de France,
16:27 elle est importante chez les jeunes, etc. Non, pour moi,
16:30 si c'est 50 000, c'est pas beaucoup. - Non, mais ce qu'explique Fergan Nazéharide
16:33 dans son tweet également, c'est que la méthode en elle-même,
16:37 eux-mêmes disent "un phénomène difficile à quantifier".
16:40 - Voilà, exactement. - C'est un questionnaire qui a permis
16:43 de toucher 1070 personnes, qui a été complété par 139 entretiens.
16:47 À partir de cela, on fait un livre avec cet énoncé, effectivement,
16:51 qui est la stigmatisation et... Enfin bon, voilà, je trouvais que c'était intéressant.
16:55 - Et dans le même temps, ils vont dire que Florence Bergeau-Blackleur,
16:58 quand elle fait des enquêtes, etc., elle, en revanche,
17:01 c'est pas bien travaillé, c'est pas sourcé, c'est pas objectif,
17:04 il n'y a pas les bonnes méthodes, etc. Ça nous rappelle quand même que,
17:07 effectivement, comme vous disiez tout à l'heure, Valérie,
17:09 ces organismes aujourd'hui, qui sont quand même payés par notre argent
17:12 et par l'argent public, en fait, ils ont d'abord un biais idéologique
17:16 qui va faire qu'ils vont plus ou moins aller dans tel sens
17:19 et avoir une caisse de résonance médiatique.
17:21 - Allez, Pamela Tambi, on va passer à votre coup de gueule.
17:25 Ça fait partie des sujets que je voulais qu'on évoque.
17:28 Ce qui s'est passé à Châteauroux, ce jeune homme de 15 ans,
17:31 cet adolescent de 15 ans, Mathis, poignardé par un jeune afghan,
17:35 également, qui avait été interpellé la semaine précédente, relâché.
17:40 Qu'est-ce que vous vouliez dire sur ce sujet ?
17:44 - Bah écoutez, moi, j'ai été vraiment ulcéré, mais étonnée.
17:48 J'ai écouté, donc, le maire de Châteauroux, sur BFM TV,
17:52 et il y a eu cette petite phrase,
17:55 "Je crois que le message à faire passer, il faut être positif."
17:59 Et je me suis posé la question.
18:02 Voilà un gamin qui vient d'être poignardé par un autre gamin.
18:07 Nous faisons face, depuis plusieurs mois,
18:11 pour ne pas dire depuis quelques années,
18:14 à une montée de l'hyperviolence en France,
18:17 - Chez les très jeunes.
18:19 - Et qui est devenu le seul moyen d'expression,
18:23 chez certains jeunes.
18:25 Et ça nous interroge aussi sur la société,
18:28 parce qu'on dit "quel monde on va laisser aux générations futures ?"
18:31 Et bien j'aimerais aussi poser la question,
18:33 "Quelle génération on va laisser au futur, au monde futur ?"
18:37 Donc moi, j'ai été vraiment...
18:40 Alors je me suis posé la question, mais pourquoi il faut être positif ?
18:44 Parce que, figurez-vous, on nous a dit,
18:46 "Il ne faut pas faire de la récupération politique,
18:50 il ne faut pas faire le jeu d'eux, il faut se taire."
18:54 Et donc maintenant, il faut aussi être positif.
18:57 Mais j'estime que ce n'est pas le rôle d'un maire,
19:01 de venir nous dire,
19:03 "Je peux tout à fait comprendre le besoin de la famille,
19:06 de se recueillir, d'être éloignée du bruit médiatique, etc.
19:10 Je peux tout à fait comprendre ça, la décence,
19:13 mais en revanche, je ne peux pas comprendre qu'un maire
19:16 vienne nous dire comme ça, comme une injonction,
19:18 "Il faut être positif."
19:19 Et bien non, on n'a pas envie d'être positif,
19:21 parce que moi je suis parent,
19:23 et aujourd'hui je me pose la question.
19:25 Il y a déjà la question de, comment vous dire,
19:28 le devoir régalien de l'État de nous protéger,
19:33 de protéger nos enfants.
19:34 Et donc aujourd'hui je me pose la question,
19:36 est-ce qu'on est protégé, est-ce que nos enfants sont protégés en France ?
19:39 Et non, je n'ai pas envie d'être positif.
19:41 Oui, alors il s'est expliqué, il a réagi en disant
19:45 que ce qu'il avait dit, ses paroles, en fait,
19:49 étaient en accord avec ce que les parents du jeune Matisse
19:52 lui avaient demandé de dire.
19:54 On va marquer une pause et on va continuer.
19:56 Voyez-vous, je trouve que c'est trop facile
19:59 de s'abriter d'où il y a les parents.
20:01 On va en débattre. À tout de suite.
20:03 Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
20:06 Permettez-moi de vous féliciter pour vos émissions.
20:09 Je me délecte, je vous redécouvre et j'apprécie beaucoup.
20:12 Sud Radio, parlons vrai.
20:14 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
20:20 Alors, nous parlions de Châteauroux, de son mère Gilles Averrousse
20:25 et de sa prise de parole hier sur BFM.
20:29 Vous disiez, Pamela Tambly, que vous aviez été choquée
20:32 par cette phrase quand il dit "il faut être positif".
20:35 Alors, je n'ai pas entendu l'ensemble de sa démonstration.
20:38 J'ai entendu ce matin où il disait que sa prise de parole
20:42 était extrêmement mesurée par rapport à la volonté des parents.
20:47 Vous disiez, Jérôme Dubu, c'est trop facile de se...
20:50 Non, j'essaye de mettre à la place de l'élu,
20:52 parce que je l'ai été et j'ai eu affaire à ce genre de choses
20:55 avec une rixe dans le 17e qui avait fait un blessé très grave,
20:59 un jeune de 14 ans, si mes souvenirs sont bons.
21:02 Et c'est difficile de réagir quand on est élu.
21:05 C'est épouvantable pour les familles qui connaissent ça,
21:07 bien évidemment, puisque leur fils ou leur fille est massacrée
21:10 et entre la vie et la mort.
21:12 Mais quand vous êtes élu, c'est très difficile de réagir.
21:14 Je voulais juste mettre un bémol à ce que vous avez dit
21:17 en me mettant à la place de l'élu.
21:19 J'ai vu ce qu'avait dit le maire de Viry-Châtillon, par exemple,
21:22 qui n'est pas de la même étiquette politique,
21:24 si on se place sur le plan politique du maire de Châteauroux,
21:26 puisqu'il est un LR pur suc, plutôt musclé, etc.
21:29 Et il a eu à peu près la même réaction.
21:31 Il est sur le terrain 24h sur 24, il connaît les gens,
21:34 il a vu ce qui s'était passé.
21:36 C'était juste un bémol à ce que vous avez dit.
21:38 - Bon, oui, Eric Tegner et puis Apollou, allez-y, Régis,
21:43 vous êtes à distance, c'est plus compliqué.
21:45 On vous écoute.
21:46 - Oh, pas tellement !
21:48 Cette affaire est extraordinaire, enfin, extraordinaire,
21:52 en ce qu'elle révèle tout.
21:55 Elle révèle tout.
21:57 On a un meurtre horrible, je dirais presque un assassinat,
22:00 puisque le jeune est allé chercher un couteau.
22:03 "Sans colère", nous dit-on.
22:04 Sa mère a participé, semble-t-il, au meurtre.
22:06 Bravo !
22:07 - On n'en sait rien pour l'instant, il faut être prudent.
22:10 - Bon, alors je vais être prudent.
22:12 On a un mineur, un mineur afghan,
22:17 c'est-à-dire qu'on a aujourd'hui en France,
22:20 et tous les policiers le disent,
22:22 un problème avec les mineurs immigrés,
22:25 parce qu'entre autres, la Ligue des droits de l'homme
22:28 a transformé les ASE, Aide sociale à l'enfance des départements,
22:34 en une filière d'immigration pour les mineurs,
22:36 les mineurs non accompagnés, dont les trois quarts ne sont pas mineurs d'ailleurs.
22:40 Ça coûte 3 milliards d'euros au budget de la nation,
22:43 en particulier à ceux des départements qui ont cette compétence.
22:48 On a une justice qui est impuissante.
22:53 Quand, faute de moyens, ou bien, pour des raisons idéologiques,
22:57 passe son temps à remettre en liberté des délinquants,
23:00 j'ai appris que ce garçon avait déjà été interpellé
23:05 pour un vol portable avec un couteau,
23:09 et il a été mis en liberté.
23:11 C'est extraordinaire.
23:13 Et donc, on a, faute de moyens,
23:16 on a une police qui n'a pas les moyens d'intervenir,
23:19 et jour après jour,
23:22 on a ce genre de catastrophes et de drames atroces qui se produisent,
23:26 et, pardon, j'ajoute que les réactions sont à chaque fois les mêmes.
23:31 Le maire, il met la poussière sous le tapis et il essaye d'apaiser au plan local.
23:35 Oui, c'est vrai, je comprends en plus, je comprends.
23:38 Il essaye d'apaiser parce qu'il n'a aucun moyen pour intervenir là-dessus.
23:42 Ensuite, on a les médias, la polémique s'en empare.
23:46 Moi, je suis désolé.
23:47 Le lendemain de l'information selon laquelle ce drame avait eu lieu,
23:51 je regarde BFM, par hasard,
23:54 et je tombe sur "oui, mais vous comprenez, voilà, on a des informations,
23:59 le jeune homme qui a tué le jeune Matisse
24:04 avait été insulté par celui-ci qui lui avait traité de sale afghan,
24:07 retourne dans ton pays".
24:09 Comme si c'était présenté comme une justification.
24:12 C'était extraordinaire.
24:13 Comment voulez-vous que ce ne soit pas insupportable
24:16 pour les gens qui entendent ce genre de choses ?
24:18 Ce que je constate, c'est que l'espace public en France
24:21 est aujourd'hui ensauvagé, complètement,
24:23 et il n'y a aucune véritable réponse régalienne, étatique,
24:28 ni justice, ni police à ce genre de choses,
24:31 et ni immigrationniste.
24:32 Je pense qu'il y a des cas en plus très particuliers,
24:35 et on en parlait un petit peu hors antenne,
24:37 sur ces Afghans qui sont envoyés,
24:39 c'est ce que disait aussi le maire de Châteauroux,
24:41 c'est-à-dire qu'ils se retrouvent avec des migrants
24:43 qu'on leur envoie dans leur ville,
24:45 qui sont parachutés là,
24:46 il n'y a pas forcément les infrastructures,
24:48 on ne leur demande pas leur avis,
24:50 et puis avec des gens qui ont vécu,
24:52 ce n'est pas une excuse,
24:53 mais des choses parfois difficiles,
24:55 ce que j'ai pu lire moi ce matin,
24:56 c'est que visiblement ce jeune avait des troubles psychiatriques aussi,
25:00 alors on va me dire "oui, vous voulez tout justifier",
25:02 mais il y a quand même des gens qui ne sont lâchés dans la nature,
25:05 et qui ne sont absolument pas pris en charge,
25:08 et il y a un moment, il va falloir réfléchir à ça.
25:10 Alors moi j'ai du mal à comprendre,
25:11 soit en fait toute l'immigration qu'on reçoit chez nous,
25:13 c'est des chances pour la France,
25:15 soit il y a des cas psychiatriques dedans,
25:16 mais quand on tombe sur des cas psychiatriques,
25:18 on ne va pas commencer à dire "c'est bien pour ça qu'il fallait le recevoir".
25:21 Non, aujourd'hui il y a un problème d'immigration,
25:23 et c'est exactement ce que certains médias aussi refusent de voir.
25:26 Moi je vais vous dire, je suis comme Régis,
25:27 depuis hier je suis complètement indigné du traitement médiatique qu'il y a eu.
25:31 Ce matin il y a un édito qui a été fait par BFM TV,
25:34 qui dit qu'il trouve ça ignoble comment Jordan Bardella,
25:37 Marron Maréchal, essayent de récupérer cela,
25:40 mais comme si BFM TV ne faisait pas son choux gras
25:42 sur l'affaire Emile,
25:43 des jours et des jours à permanence de flash-info,
25:46 de publicité etc.
25:47 - Ce n'est pas des parties politiques.
25:48 - A jouer tout le temps sur les faits divers dans ce style-là,
25:51 et après ils vont comme ça.
25:52 Dès qu'il y a un français aujourd'hui qui se fait agresser,
25:56 assassiné par un étranger,
25:57 c'est le seul fait divers dont on ne peut pas parler.
26:00 Et où effectivement RMC va commencer à expliquer
26:03 que oui dans le fond Matisse avait eu des propos racistes,
26:06 alors que le communiqué justement du parquet a dit que ce n'était pas le cas.
26:11 C'est-à-dire que c'est une fake news,
26:13 qu'il y a des témoignages auprès des Figaro,
26:15 justement des camarades du club de football de Matisse,
26:18 qui disent que c'est impossible ce type de propos de la part de Matisse,
26:22 et que c'était un gentil garçon.
26:23 Mais pourquoi ?
26:24 Parce qu'ils veulent toujours trouver une façon de minorer cette problématique.
26:28 Moi je veux juste rappeler par exemple,
26:30 Timothée, Timothée, 19 ans, en 2019,
26:32 assassiné de plusieurs coups de couteau à Villeurbanne par un afghan.
26:35 Il y a également Héléna, une étudiante de 19 ans,
26:38 tuée à coups de couteau par un afghan de 23 ans à Ronchin en 2022.
26:41 On peut parler aussi de Léonie, 13 ans,
26:43 droguée, violée, tuée par 4 afghans dans un appartement de Vienne en 2021.
26:47 Et je pourrais continuer, c'est un phénomène de masse,
26:50 et on refuse de le traiter, et à chaque fois qu'on va dire
26:52 "Ah oui mais c'est un mineur, il est fou, il est barbare, etc."
26:56 ça devient une excuse.
26:57 C'est ça qui est aberrant.
26:58 - Patricia ?
26:59 - Oui, mais tout à fait.
27:01 Mais en plus aujourd'hui, on ne se pose pas des questions,
27:05 parce qu'on accueille tous ces jeunes gens,
27:07 des très jeunes hommes d'Afghanistan.
27:10 Et je rappelle qu'en Afghanistan, ce sont les femmes aujourd'hui
27:14 qui sont presque emmurées vivantes par les talibans.
27:17 Et je me suis posé la question,
27:20 est-ce que ces jeunes gens ont fui l'Afghanistan
27:24 parce qu'ils fuyaient la tyrannie des talibans,
27:27 ou parce que c'est par pure raison économique ?
27:30 Pardon de vous dire ça, mais aujourd'hui,
27:32 je penche plus pour la question de "c'est une immigration économique".
27:37 - Mais là, il est avec sa famille, il y a cinq enfants.
27:40 - Oui, mais en général, mais nous accueillons...
27:47 Mais c'est très bien, il est de l'honneur de la France d'accueillir...
27:50 Moi-même, je suis d'origine... je suis immigrée.
27:53 Je suis arrivée en France à l'âge de 20 ans.
27:55 C'est pas ça la question, la question c'est qu'aujourd'hui,
27:57 il y a aussi une fracture culturelle.
27:59 Nous n'avons pas les mêmes repères.
28:01 Et ces jeunes-là n'ont pas les mêmes repères.
28:04 Et nous ne voulons pas le voir.
28:05 Alors comment voulez-vous qu'on arrive à travailler
28:07 sur des politiques d'intégration ou d'assimilation,
28:10 pour moi c'est pas un gros mot,
28:11 lorsqu'on n'arrive pas à comprendre les ressorts mêmes,
28:15 de... comment vous dire... culturels,
28:19 des pays d'origine, de provenance de ces jeunes ?
28:23 Non, il faut se poser les bonnes questions, sans tabou.
28:26 - Oui, mais Régis avait raison, enfin, je partage à moitié,
28:30 c'est déjà pas mal.
28:31 Ce qu'il a dit tout à l'heure sur les réponses qu'on apporte
28:35 à ce genre de problème et de catastrophe,
28:38 parce que ça en devient une catastrophe.
28:40 Sur la réponse policière, moi je suis pas d'accord avec toi,
28:43 je pense que les policiers font leur métier
28:45 dans des conditions extrêmement difficiles, on les sait,
28:47 il n'y a pas assez d'effectifs, etc.
28:50 Sur la réponse pénale, évidemment, elle est absolument en dessous de tout.
28:56 Moi je ne comprends pas, ça fait des années,
29:00 chaque fois qu'on a ce genre de problème,
29:02 moi je dis, et il y a un certain nombre d'hommes politiques
29:04 ou de femmes politiques qui l'ont repris,
29:06 je dis que la majorité pénale ne doit plus être à 18 ans,
29:10 elle doit être à 15 ans.
29:12 Alors on commence à en revenir, on commence à y venir.
29:15 Et troisièmement, la réponse...
29:17 - Enfin, l'arsenal législatif il est là, je sais pas...
29:19 - Oui, mais c'est pas suffisant !
29:21 - Il est peut-être plus adapté, mais...
29:24 - La réponse à l'immigration, elle est aussi insuffisante.
29:28 On n'a pas voulu dans la loi immigration, je le regrette,
29:30 moi je soutiens la majorité présidentielle, j'en fais partie,
29:33 mais là ça a été une erreur, je suis désolé de le dire,
29:36 la loi d'immigration de 2023, elle n'a pas réglé le problème du droit d'asile,
29:42 qui est le problème numéro un aujourd'hui.
29:45 Et on le voit bien avec ce genre d'affaires,
29:47 le droit d'asile, on a 140 000 demandes d'asile par an.
29:51 On en avait 20 ou 30 000 dans les années 2000.
29:54 Ça veut dire que ça a été multiplié par 5 ou 6, ce qui est énorme.
29:57 On en accepte 40% quand même.
30:00 Et les déboutés, 10% seulement sont expulsés.
30:05 - Mais c'est la problématique du droit d'asile en tant que tel,
30:07 parce que c'est pas seulement le fait que c'est contourné,
30:09 mais prenons le cas de l'Afghanistan.
30:11 - C'est pas seulement la législation française.
30:13 - Les pauvres afghans, ils fuient le régime taliban,
30:16 mais vous savez, dans les opposants du régime taliban,
30:18 il y a par exemple l'état islamique du Khorasan,
30:20 qui a fait l'attentat terroriste à Moscou.
30:22 C'est un peu comme ceux qu'on va accueillir,
30:25 ces réfugiés politiques qui viennent de Tchétchénie,
30:28 parce que oui, les pauvres, ils sont contre Abzan Kandirov.
30:31 Mais en fait, ça finit par des gens comme celui qui a assassiné Dominique Bernard.
30:35 Il faut aussi le comprendre, c'est que notre droit d'asile aujourd'hui
30:38 protège des gens qui en fait sont vus comme plus radicaux
30:41 par des régimes déjà ultra radicaux.
30:43 Et parce qu'on refuse de toucher à cela,
30:46 parce qu'on se dit, voilà, à un moment donné,
30:48 le droit d'asile, la France externe, il faut mettre des quotas.
30:50 - Souvenez-vous de ce qui s'est passé quand les talibans sont revenus au pouvoir.
30:52 Il y a tout un tas d'intellectuels de gauche, plutôt de gauche,
30:55 qui nous ont dit "les talibans sont devenus des moutons".
30:58 - Ils sont devenus, on nous avait même dit, inclusifs.
31:01 - On marque une pause et on continue, à tout de suite.
31:04 - Allez, on continue, on va essayer d'avancer un petit peu.
31:19 Jérôme, vous aviez un coup de gueule.
31:21 - Oui, je sais que vous en avez beaucoup parlé sur Sciences Po.
31:24 Alors sinon, c'est un coup de cœur.
31:26 - Allez-y. Un coup de cœur pour Sciences Po.
31:28 - C'est un coup de cœur à Valérie Pécresse.
31:30 - D'accord.
31:31 - Parce que je trouve qu'elle a eu la bonne réaction.
31:33 Alors après, on peut dire, j'ai vu ce matin les commentaires
31:36 en disant "oui, mais c'est repoussé pour mieux sauter".
31:39 En réalité, le fait qu'elle ait suspendu, suspendu pour le moment,
31:43 les aides à Sciences Po de l'ordre d'un million d'euros par an,
31:47 plus des aides qui sont des aides de fonctionnement
31:50 sur un certain nombre de dispositifs Sciences Po de la part de la région,
31:54 ça ne va pas tenir parce qu'elle va reprendre effectivement
31:57 dans quelques semaines, on n'en parlera plus.
31:59 Et puis elle va finir par donner son aval à la subvention.
32:03 Bon, moi je n'en sais rien, je ne sais pas ce qui va se passer,
32:06 mais je trouve qu'aujourd'hui son geste est le bon geste.
32:09 Alors elle a dit "rétablissement de la subvention lorsque la sécurité",
32:13 alors ça on voit bien ce que c'est, la sécurité à Sciences Po,
32:16 et la sérénité, alors ça on voit moins bien ce que ça peut être,
32:21 la sérénité, parce qu'à mon avis il faut des années et des années,
32:24 j'en parlerai rapidement, pour que la sérénité revienne à Sciences Po,
32:28 lorsqu'on rétablira sécurité et sérénité, on rétablira la subvention de un million.
32:33 Bon, ok, on verra bien ce que ça donne, mais moi je trouve que son geste
32:37 a été le bon, et je regrette que le geste de l'État n'ait pas été similaire.
32:40 - Alors Sylvie Rotailleau ce matin a dit "il n'est pas question de couper les subventions",
32:44 75 millions d'euros qui sont donnés chaque année à Sciences Po,
32:49 et puis elle est revenue un petit peu sur ses félicitations au directeur de Sciences Po,
32:53 vous savez elle avait fait un tweet en disant "je le félicite pour sa gestion", etc.
32:59 - Écoutez, moi Sciences Po c'est mon école, je sais ce que je lui dois,
33:03 beaucoup, j'y suis particulièrement attaché, c'était complètement différent,
33:07 alors évidemment le monde évolue, les écoles évoluent, etc.
33:11 Aujourd'hui il y a 15 000 personnes, il y a 15 000 élèves à Sciences Po, c'est énorme.
33:14 A notre époque il y en avait 3 000, on reconnaît pas.
33:17 - Mais ce que nous disait hier Jonas Haddad, qui est allé sur place,
33:22 qui était un des rares élus à être allé sur place vendredi,
33:26 ce qu'il a entendu dire, alors il faudrait le vérifier,
33:30 c'est qu'il y avait en fait une cinquantaine d'étudiants en Sciences Po.
33:33 - Oui c'est ça.
33:34 - Le reste n'était que des...
33:37 - D'après mes informations il y avait 200 élèves, dont 50 issus de Sciences Po.
33:42 Ça veut dire qu'il y en avait 150 issus de l'extérieur,
33:45 qui venaient à la demande de LFI, parce qu'il ne faut pas se cacher derrière son petit doigt,
33:49 c'est LFI qui a monté tout ça, d'ailleurs ils veulent que ça se propage.
33:52 On a bien vu les déclarations dans l'ensemble des IEP,
33:55 et dans l'ensemble des universités françaises.
33:58 J'imagine le tollé que ça va provoquer.
34:00 Et donc j'en finis, pour en venir à Sciences Po,
34:04 je crois que là il y a un choix qui doit être fait.
34:07 Est-ce que continue cette dérive avec une direction qui est complètement aux abois,
34:10 qui est provisoire d'ailleurs, puisque le recrutement du directeur est lancé à la fin du mois,
34:15 je crois aujourd'hui d'ailleurs, si mes souvenirs sont bons,
34:18 réponse au mois de septembre avec l'heureuse élue,
34:21 je lui souhaite bien du courage, mais enfin il faut reprendre cette école en main.
34:26 Il faut reprendre cette école en main.
34:28 Alors je ne pense pas qu'Emmanuel Vaz, qu'il faut la mettre sous tutelle,
34:30 parce que le principe de Sciences Po c'est quand même l'indépendance et c'est la liberté.
34:34 Alors trop de liberté tue peut-être la liberté, en ce moment on voit ce que ça donne,
34:38 mais en tout cas il faut reprendre cette école en main.
34:40 - Non mais c'est la même chose que dans les immeubles où il y a des dégradations,
34:45 on connaît, on sait qui ils sont, ils sont une minorité qui empêche une majorité.
34:49 Alors Régis de Castelnau.
34:51 - Oui, alors, bon, Mme El Haïry, celle qui ne veut pas qu'on jette l'eau propre,
34:56 a dit que Sciences Po avait été mise à feu et à sang, il faut être sérieux,
35:02 on va revenir aux proportions.
35:04 Vous savez, j'ai commencé mes études supérieures à l'automne 68, moi.
35:08 Je peux vous dire que des occupations de fac, j'en ai vu.
35:11 Bon, personne n'est mort.
35:12 Non, il n'y a pas eu de violence à Sciences Po, on monte ça en épingle,
35:16 et alors là je suis pris dans une contradiction terrible Valérie,
35:19 parce que je suis trop content de ce qui arrive à Sciences Po.
35:24 Je ne me réjouis pas de l'utilisation en politique intérieure
35:28 et dans le conflit israélo-palestinien de ce qui s'est passé à Sciences Po,
35:32 mais cette école qui est devenue l'antre du wokisme français,
35:36 qui aujourd'hui se fait taper dessus, mais je m'en réjouis.
35:41 Moi j'ai eu des stagiaires Sciences Po, j'ai eu des stagiaires de l'ENA
35:45 pendant assez longtemps, et j'ai vu la dégradation de cet enseignement
35:48 et ce qui est devenu cette école qui est pitoyable aujourd'hui.
35:52 Juste un exemple, là il y a eu cette manifestation,
35:55 il y a eu cette occupation qui s'est terminée, bon, dans le calme.
35:59 Quand il y a eu le Hijab Day, c'est-à-dire que tous les ans on faisait
36:04 une journée spéciale pour le voile islamique à Sciences Po,
36:07 personne ne disait rien dites donc, mais c'est la même école.
36:10 C'est la même école.
36:11 Alors là, je vais finalement assumer ma contradiction,
36:14 je me réjouis des problèmes qui frappent aujourd'hui Sciences Po.
36:17 Mon cher, j'ai fait aussi Sciences Po,
36:20 je n'ai pas passé le diplôme parce que j'étais devenu avocat entre temps
36:23 et ça m'intéressait plus, mais...
36:25 C'est pour ça que tu te réjouis alors, parce que tu n'es pas diplômé.
36:28 Oui, oui, oui, par méchanceté pure, par méchanceté pure.
36:32 Je ne suis pas diplômé, je ne suis qu'ancien élève.
36:36 Moi je vais dans le sens de ce que vous disiez tout à l'heure
36:39 concernant Jonas Haddad qui voyait qu'il n'y avait pas que des étudiants.
36:42 Et moi c'est ce que ma journaliste qui a enquêté sur le groupe Urgence Palestine
36:46 a vu et a constaté, parce qu'en fait il y a énormément aujourd'hui de collectifs
36:49 dans Paris, en France, etc.
36:51 Et à chaque fois ils vont aller se mobiliser sur différents endroits.
36:54 La cause palestinienne, la cause écologiste, etc.
36:57 Et dans ces groupes sur les images, elle a pu notamment voir à Sciences Po,
37:00 mais aussi à la Sorbonne en ce moment, comment il y a des groupes.
37:02 Par exemple, là c'est le comité Palestine Paris 3,
37:05 il y a quelqu'un dedans qui le gère, qui a la pointe, qui s'appelle Hedi,
37:08 qui vient du collectif Urgence Palestine et qui en réunion,
37:11 et notre journaliste Pony le raconte, elle disait texto
37:14 "il faut jeter des cocktails Molotov sur les femmes juives",
37:17 c'était le 8 mars dernier. Donc il y a une radicalisation.
37:20 Ce qu'ils veulent justement, c'est faire en sorte que tout ça, ça prenne l'ampleur.
37:23 Et vous savez que ces différents groupes, il faut savoir que dedans,
37:26 il y a des personnes qui sont responsables et qui sont en charge d'être dans tous les groupes
37:29 pour les coordonner et pour faire cette convergence des lieux,
37:32 c'est pour justement que ça explose. Mais ce que je veux dire, c'est que
37:35 ce qui est très grave dans ce qui se passe à Sciences Po là, c'est aussi comment la France Insoumise joue dessus.
37:38 Quand je vois Carlons, Bilango, le député à la FI, disaient la semaine dernière
37:41 "c'est comme à Columbia ici, on est ravis", il faut se rappeler quand même qu'à Columbia,
37:44 il y a quelques semaines, les slogans c'était "qu'ils retournent en Pologne",
37:47 etc. c'était quand même assez violent.
37:50 Donc c'est un véritable relanc d'antisémitisme. Et la différence,
37:53 contrairement à ce que disait Régis, c'est que dans les années 70,
37:56 les années 80, même aux Etats-Unis, quand il y avait justement des manifestations,
37:59 c'était pour acquérir des droits avec des personnes
38:02 qui avaient des combats parfois qu'on comprenait complètement,
38:05 par exemple qui allaient lutter contre le racisme aux Etats-Unis,
38:08 pour avoir autant de droits, pour sortir de la ségrégation, etc.
38:11 Aujourd'hui, ces gens qui manifestent, ils détestent
38:14 la France et le pays dans lequel on est, ils veulent presque en sortir.
38:17 Il n'y a pas du tout ce phénomène d'adhésion, c'est une véritable rupture
38:20 qui est incarnée aujourd'hui par le keffier, qui est porté par ces gens
38:23 du Parti de l'étranger. - C'est une manœuvre politique.
38:26 - C'est une manœuvre politique, mais qui est mue d'abord
38:29 par le fait qu'on a importé aussi ce conflit
38:32 chez ce qu'on peut appeler les petits blancs de gauche,
38:35 mais également une partie aussi quand même Sciences Po,
38:38 c'est beaucoup d'étrangers aussi, puisqu'on a ouvert cette école,
38:41 on a choisi de le faire à l'étranger, avec aussi des fonds américains
38:44 plutôt woke qui tiennent aussi Sciences Po, et qui fait
38:47 qu'aujourd'hui, cette école qui est censée former l'élite de demain,
38:50 elle est en complète dérive. - Oui, pas mal.
38:53 - Je ne sais pas s'il y a manœuvre, mais moi je pense quand même
38:57 que j'ai interpellé Gérard Larcher
39:00 pour lui demander, est-ce que ce ne serait pas l'occasion
39:03 d'avoir une commission d'enquête,
39:06 parce que je pense quand même que, effectivement,
39:09 c'est une minorité d'étudiants,
39:12 une centaine ou une cinquantaine, je ne sais pas,
39:15 mais il y a aussi, pour moi il est clair qu'il y a
39:18 de l'influence extérieure, d'associations, de collectifs,
39:21 et ce serait l'occasion aussi de savoir comment
39:24 ces associations sont financées,
39:27 parce qu'on a quand même,
39:30 ils ont eu quand même les félicitations
39:33 de la Yatela Kaimini. - Non mais les associations
39:36 elles sont même financées par des collectivités locales.
39:39 Je me souviens quand j'étais ici, quand j'étais élu au Conseil de Paris,
39:42 je suis désolé, Madame Hidalgo donnait un certain nombre
39:45 de subventions à des associations qui étaient peu recommandables.
39:48 Mais tout ceci est organisé. - Non mais il n'y a pas que les subventions
39:51 au public, vous avez peut-être aussi des... - Mais ce n'est pas du tout ça.
39:54 On sait très bien qu'il y a des minorités agissantes. Il y a toujours eu des minorités agissantes
39:57 dans la vie estudantine, vous vous souvenez. - Oui, tout à fait.
40:00 Et ce sont elles qui forment les gens, ce sont elles qui organisent tout ça.
40:03 Là, on a affaire à des gens qui sont parfaitement identifiés
40:06 qui le revendiquent. Et les filles ne le font pas.
40:09 Avec, je pense, une grande différence quand même.
40:12 C'est que depuis le 7 octobre, on voit ces personnes s'afficher
40:15 ouvertement avec des islamistes salafistes. - Mais c'est pas nouveau.
40:18 La Lombarde, le Keffier, etc.
40:21 C'est quand même assez nouveau.
40:24 - On est en train de rendre ces gens acceptables, en fait.
40:27 - Oui, mais vendredi dernier, devant Science Po, il n'y avait pas que des étudiants en visage.
40:30 - Mais on est bien d'accord. Il y avait des agitateurs professionnels.
40:33 - Donc je pense qu'aujourd'hui, il faut...
40:36 Il faut une commission.
40:39 - Science Po, Rennes, Science Po, Strasbourg, Menton, Saint-Etienne
40:42 sont occupés ce matin par des militants pro-palestiniens.
40:45 La Sorbonne est fermée, a priori aussi.
40:48 C'est un mouvement qui peut s'étendre.
40:51 - Ils sont en route en disant qu'il faut que ça se diffuse dans l'ensemble des IEP de province.
40:54 Voilà, on en a le résultat.
40:57 - Ils ont tous le même objectif aujourd'hui.
41:00 Parce qu'ils savent qu'il y a les Jeux Olympiques qui arrivent cet été.
41:03 Qu'est-ce qu'on voyait le week-end dernier, où il y avait des collectifs de sans-papiers
41:06 alliés à des collectifs, justement, comme Urgence Palestine, qui disaient en fait
41:09 "Si on n'a pas nos papiers, vous n'aurez pas de Jeux Olympiques".
41:12 Aujourd'hui, sur les questions aussi des éco-activistes, etc.
41:15 On sait qu'ils veulent réorganiser un Sainte-Soline au mois de juillet.
41:18 Mais qu'est-ce qu'ils sentent poindre aussi au sommet de l'État ?
41:21 Un Emmanuel Macron, qui a tellement peur d'importer le conflit israélo-pestinien
41:24 parce qu'il pense que c'est lui, par ses propos, qui va l'importer
41:27 parce qu'il refuse de voir que ça l'est déjà en raison d'immigration de masse.
41:30 Justement, ils veulent jouer de ça.
41:33 C'est pour ça que Sciences Po s'est outrageusement mouillé dans cette histoire
41:36 de "Ok, on écoute l'antisémitisme, et la solution c'est qu'on va l'organiser
41:39 et on va s'occuper du débat". C'est délirant.
41:42 - Oui, et surtout à Columbia, vous avez vu la semaine dernière,
41:45 il y a eu des étudiants qui commencent à dire "Mais maintenant, non, il faut qu'on arrête,
41:48 on est manipulés". Ce slogan
41:51 "From the river to the sea, Palestine will be free",
41:54 il faut arrêter avec ça. Et aujourd'hui,
41:57 parce que, ben non, il faut aussi parler des otages.
42:00 On ne parle plus des otages israéliens.
42:03 C'est quand même consternant.
42:06 - Oui, mais il faut surtout, enfin, moi je reviens à Sciences Po intramuros,
42:09 il faut surtout remettre de l'ordre dans cette école.
42:12 Je sais pas si vous avez le sentiment que nous a évoqué tout à l'heure Régis,
42:15 en disant qu'il était content de la dérive. Ben non, moi ça me fait plutôt pleurer.
42:18 - Non, non, non, attention, attention.
42:21 - Je trouve que cette dérive est lamentable,
42:24 et on donne une image à l'extérieur de la France qui est épouvantable.
42:27 - Épouvantable, tout à fait.
42:30 - Mais non, mais, attendez, tout l'appareil d'État, toute la haute fonction publique
42:33 est gangrenée par cette école.
42:36 Quand vous voyez les concours de l'ENA,
42:39 ils passent tous par cet entonnoir.
42:42 Je pense qu'on a un réel problème avec cette fausse grande école.
42:45 Donc je me réjouis de ces ennuis.
42:48 - Ils sont pas tous woke et ils sont pas tous...
42:51 - D'ailleurs sur les 1 million, moi je partage votre coup de cœur à l'origine,
42:54 concernant Valérie Pécresse, et je lui fais rarement des compliments.
42:57 Il y a aussi la question des boursiers.
43:00 J'aimerais bien qu'on regarde dans ces jeunes qui ont des bourses,
43:03 qui sont financées aussi indirectement quand même par de l'argent public.
43:06 Eh ben on coupe les bourses.
43:09 Ils veulent être révolutionnaires. Bah qu'ils soient révolutionnaires jusqu'au bout.
43:12 - Ils étaient capables de se financer, mais il n'y a plus de direction.
43:15 - Non, non, on ne peut pas couper les bourses d'étudiants.
43:18 - Ben si, c'est comme quand un étudiant pose problème en classe,
43:21 on l'exclut, ben là on ne va pas l'exclure.
43:24 On va lui dire "tu vas être libre".
43:27 - Regis de Cassano.
43:30 - Pourquoi monter en épingle ce qui a été un incident ?
43:33 Effectivement, 50 étudiants de l'école, 150 extérieurs.
43:38 - Mais non, ce n'est pas un incident.
43:41 - Mais si, mais si. - Mais non, mais vous avez des propos antisémites
43:44 qui appellent à la mort d'Israël et des juifs.
43:47 - Les drapeaux du Hamas dans les tablures. - Non, non, non, ça c'est pas vrai.
43:50 Sur les propos qui ont été tenus,
43:53 il y avait eu la réunion.
43:56 - Et le symbole des mains rouges ensanglantées.
43:59 - Non, mais oui, mais il est discuté,
44:02 le symbole des mains rouges ensanglantées. - Non, il n'est pas discuté du tout.
44:05 - Non, non, non, ceux qui font référence à ça
44:08 connaissent l'imaginaire précis. Non, je ne suis pas d'accord.
44:11 - Non, non, non, ce n'est pas vrai. Moi, personnellement, je n'y souscris pas.
44:14 Je dis que cette façon de monter,
44:17 on essaie de se faire peur
44:20 avec quelque chose de peu important.
44:23 - Mais on ne se fait pas peur, mais c'est quand même inquiétant de voir la dérive
44:26 d'une grande école française. - Mais elle est bien antérieure, la dérive.
44:29 - Mais ce n'est pas un incident isolé.
44:32 On a évoqué les États-Unis,
44:35 c'est quand même en ce moment... - Mais ce n'est pas la France.
44:38 - Mais ce n'est pas la France, mais la France est en train de venir.
44:41 - Je suis désolée, mais il y a un déchaînement de l'air. - Je n'y crois pas.
44:44 - Vous ne croyez pas qu'il y ait une montée de l'antisémitisme ?
44:47 - L'arrivée, le 3 mai 1968,
44:50 c'était un vendredi,
44:53 la Sorbonne a été occupée par
44:56 la Convendit, et les événements de mai 1968 ont commencé à ce moment-là.
44:59 - Mais c'était un conflit national.
45:02 - C'est un conflit national.
45:05 - Pas tous en même temps. - Non, ce n'est pas vrai, ça.
45:08 Ce n'était pas un conflit national.
45:11 Ça a démarré tout d'un coup. La France s'enligne.
45:14 A la Sorbonne, il y avait
45:17 trois pelées intondues, il y a une compagnie de CRS
45:20 qui les a foutues dehors et c'était terminé. - Régis, le souci,
45:23 c'est qu'il y a une vision sécuritaire. On ne parle pas de problème sécuritaire.
45:26 En 1968, ils ont fait trembler de pouvoir
45:29 les étudiants, on ne craint pas que la France soit bloquée.
45:32 On dit simplement que ce qui se passe,
45:35 incarne et symbolise un phénomène de diffusion
45:38 d'un antisémitisme et d'une proximité avec les islamistes.
45:41 Et celle-là, elle se fait dans une des principales
45:44 écoles de formation des élites françaises.
45:47 Elle se fait aussi complètement assumer
45:50 le soutien de députés de la France insoumise, comme Rima Hassan,
45:53 en pleine campagne des élections européennes. Ce n'est pas les médias qui sont allés trouver
45:56 50 pelées et 3 tendues en mettant des caméras devant
45:59 pour essayer de faire monter le truc en épingle. C'est eux qui le souhaitent
46:02 parce qu'ils sont dans cet objectif de diffusion de leur idéologie.
46:05 Petite pause et on se retrouve dans un instant avec vous. On va parler du journaliste
46:08 Jean-François Ackilly, licencié de France Info.
46:11 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
46:16 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
46:23 Alors, on voulait revenir sur
46:26 l'affaire Jean-François Ackilly, un journaliste de France Info
46:29 qui animait l'émission "Les Informés".
46:32 Le Monde, encore Le Monde,
46:35 il y a quelques semaines, a publié
46:38 une information selon laquelle il se serait entretenu avec
46:41 Jordan Bardella dans l'optique
46:44 de l'aider à faire un livre,
46:47 à écrire un livre, ce fameux livre
46:50 qui doit sortir bientôt, "Jordan". Il dit,
46:53 lui, Jean-François Ackilly, qu'il s'est entretenu avec Jordan Bardella
46:56 effectivement, mais qu'il n'a en aucun cas participé à ce livre.
46:59 Il a été suspendu par la direction de Radio France
47:02 qui aujourd'hui a donc décidé de le
47:05 licencier pour
47:08 cette raison et aussi parce qu'il n'aurait pas
47:11 déclaré des "media trainings", c'est-à-dire que
47:14 les journalistes, beaucoup de journalistes, je n'en fais pas partie,
47:17 font des "media trainings", c'est-à-dire entraînent
47:20 au déménage, ça s'appelle déménage, entraînent des journalistes,
47:23 leur font le jeu des questions-réponses pour les entraîner
47:26 à parler dans les médias.
47:29 Donc il ne les aurait pas déclarés, il aurait été viré pour ça.
47:32 Certains y voient plutôt un règlement de compte politique, Eric Tegner.
47:35 Oui, moi je vais mettre sciemment de côté cette question
47:38 "Est-ce qu'il a peut-être fait autre chose à côté ?" Pourquoi ?
47:41 Parce que la polémique, elle n'est jamais venue de ça. Et que de toute façon,
47:44 si quelqu'un, une direction veut éliminer
47:47 quelqu'un dans son entreprise ou dans une institution, c'est un peu comme
47:50 le fisc, on trouve toujours quelque chose sous le tapis de toute façon.
47:53 Ce qui est intéressant, c'est qu'aujourd'hui, justement, il y a
47:56 une entreprise, fomentée aussi par des médias
47:59 comme Le Monde, L'Express encore ce matin,
48:02 qui n'ont qu'une crainte, c'est de voir que quelqu'un
48:05 comme Jordan Bardella ou d'autres, arrive à voir des grands patrons,
48:08 des institutionnels, un peu discuter avec des journalistes.
48:11 Il y a cette question-là du côté un peu plus mainstream
48:14 du Rassemblement National, en tout cas de ces idées-là à droite,
48:17 on le voit dans les sondages qui montrent que chez les CSP+, ça fonctionne bien.
48:20 Alors là, qu'est-ce qu'ils font ? Ils ressortent la machine de guerre
48:23 à diabolisation, c'est-à-dire que quiconque verrait un jour
48:26 le président du RN, Jordan Bardella,
48:29 lui émettre l'idée possible, peut-être un jour,
48:32 d'écrire un livre avec lui, serait définitivement exclu de son travail
48:35 parce que c'est ça qui s'est passé. Il n'a pas dit "oui",
48:38 il n'a pas signé un contrat avec Jordan Bardella, il n'a pas été
48:41 rémunéré, il a eu une discussion dans un cadre privé.
48:44 C'est un peu comme si demain, pour éliminer quelqu'un
48:47 de l'espace médiatique, il faudrait que Jordan Bardella, il se contentait
48:50 d'aller le voir et de lui faire une proposition. Vous imaginez un peu ce
48:53 retour en arrière en termes de diabolisation ? Il faut simplement
48:56 poser une question. Est-ce qu'aujourd'hui, d'autres
48:59 responsables, justement, d'autres journalistes, auraient le même traitement
49:02 s'ils avaient plutôt vu Jean-Luc Mélenchon,
49:05 s'ils avaient plutôt vu les responsables ou encore
49:08 Emmanuel Macron ? Non, ça touche toujours le même camp.
49:11 C'est toujours organisé de la même façon et derrière, il y a des victimes
49:14 collatérales. On le voit à quel point aussi la
49:17 compagne de ce journaliste, Chloé Morin,
49:20 qui est une femme respectable, qui en fait jusqu'à aujourd'hui
49:23 était très bien vue, notamment chez France Inter.
49:26 Elle écrivait notamment pour la fondation Jean Jaurès, c'était une
49:29 politologue, etc. Et d'un coup, maintenant,
49:32 elle est d'extrême droite, c'est terminé. Et c'est toujours ça la même chose.
49:35 C'est que dès que vous n'êtes pas un peu plus à leur droite ou dès que vous n'êtes pas
49:38 exactement dans le même moule, on vous carbonise.
49:41 Guillaume Durand a tweeté "Beaucoup de journalistes
49:44 ont servi de plume à des politiques, sans parler des histoires d'amour.
49:47 Le brillant Geoffrin a aidé
49:50 Hollande. Notre doyen
49:53 M. Duhamel a fait un livre
49:56 d'entretien avec Jospin. Le Grand, donc c'est Thomas Le Grand
49:59 sur France Inter défend les pro-palestiniens,
50:02 qu'a fait Akili qui justifie son exil brutal.
50:05 C'est vrai qu'il y a une forme d'hypocrisie malgré tout.
50:08 Je connais des journalistes donneurs de leçons
50:11 qui eux-mêmes sont dans des cabinets,
50:14 travaillent avec des cabinets de
50:17 communicants et qui vont
50:20 entraîner ces politiques à
50:23 faire des interviews. Alors je vous donne quand même la
50:26 réflexion du patron de France Info
50:29 qui dit "Hélas, le dossier est très lourd et
50:32 il y a énormément de conflits d'intérêts. C'est pour ça
50:35 que nous avons pris cette décision."
50:38 Pourquoi je ne m'appelle pas Patricia, Pamela Tambi ?
50:41 - Vous êtes communicante, j'imagine que vous êtes au fait
50:44 de ce genre de...
50:47 Je ne trouve pas le mot de co...
50:50 - Pratiques. - Oui, de pratiques. Consanguinité ?
50:53 Je ne sais pas. Oui. Ce genre de pratiques
50:56 existe. - Oui, des journalistes et des communicants
50:59 qui échangent avec des hommes politiques
51:02 en offre, il y en a pléthore.
51:05 Et même peut-être
51:08 qui conseillent des politiques mais qui ne sont pas
51:11 rémunérés et qui peut-être même peut
51:14 être amené à lire un livre, à corriger un ouvrage,
51:17 à donner son avis. Non, effectivement,
51:20 moi je pense qu'il y a de l'hypocrisie et puis je me pose
51:23 la même question que vous. Eh bien oui,
51:26 s'il avait échangé avec un leader d'extrême-gauche...
51:29 - Oui, oui. - Est-ce qu'il aurait été...
51:32 - Ce que dit Éric Tegner est juste. C'est parti de la révélation
51:35 du fait de cet entretien de Jordan Bardella. Après on le retrouve.
51:38 - Mais c'est comme une... En fait, ce qui est navrant,
51:41 c'est comme une mise en garde. Voilà. C'est-à-dire que c'est...
51:44 - Oui, mais attendez. Moi je veux bien tout entendre sur cette affaire.
51:47 Je connais bien Akili, je connais ses pratiques aussi.
51:50 J'en ai fait, malheureusement,
51:53 j'en ai été un peu victime, peu importe.
51:56 C'est une affaire personnelle, ça n'intéresse personne.
51:59 Enfin, un peu de bon sens quand même.
52:02 - Et si on dit qu'il va au prud'homme, ce qui semble être le cas,
52:05 il y a des juges qui s'appellent les "justes des prud'hommes".
52:08 Et puis il y a un cas, tous les jours, il y a des gens qui sont licenciés,
52:11 parfois à juste titre, parfois de manière inacceptable.
52:14 Il y a des juges qui font leur métier de juges du droit du travail.
52:17 - Non mais ça je suis d'accord avec vous.
52:20 - Mais il y a un message.
52:23 - On ne va pas en faire une mouette.
52:26 - Non mais bien sûr, mais il y a un message.
52:29 - Mais si on poussait leur logique jusqu'au bout ?
52:32 Est-ce qu'on va demander à Léa Salamé si elle conseille Glucksmann ?
52:35 Est-ce qu'on va lui demander si elle relie ses discours ?
52:38 - Non mais là, ils sont ensemble.
52:41 - Demain, chez France Inter.
52:44 Le discours, le débat est sur une question idéologique.
52:47 Qui est respectable et qui ne l'est pas ?
52:50 - Je ne pense pas à une affaire politique.
52:53 - Je voudrais dire une chose.
52:56 - Il y a des informations, il n'y a pas de faux, dix, ce n'est pas ça la raison.
52:59 La raison, c'est qu'il y a eu des collaborations externes sans nous prévenir.
53:02 - Je pense qu'il y a une dimension d'interdit professionnel assez claire.
53:11 Ça saute un peu aux yeux.
53:14 Je pense que ça n'a pas arrangé son cas avec Bardella.
53:17 Mais je rappelle que c'est le service public,
53:20 qu'il y a un règlement intérieur relative à ses pratiques,
53:23 et qu'on est en train d'importer.
53:26 Et ce n'est pas une mauvaise chose.
53:29 Il y a des choses qu'on importe des États-Unis qui ne me conviennent pas.
53:32 Mais là-bas, l'exigence de l'absence de conflit d'intérêts est assez forte.
53:35 Et donc, il semble bien quand même que M. Achili,
53:38 à plusieurs reprises, a un peu franchi le trait.
53:46 Alors que ça sort maintenant parce qu'il y a Bardella,
53:50 et que ça devient un enjeu politique, c'est tout à fait clair.
53:53 Et moi, je déteste l'atmosphère de censure qu'il peut y avoir aujourd'hui.
53:57 Ceux qui acclament l'interdiction de Zemmour en Belgique avec Orban,
54:01 ceux qui approuvent l'interdiction de Jean-Luc Mélenchon,
54:05 ça ne me plaît pas.
54:07 Là, cet interdit professionnel ne me plaît pas non plus.
54:10 Mais il y a un règlement intérieur,
54:13 et il semble qu'il l'ait assez fréquemment et assez lourdement violé.
54:17 J'ai les mêmes informations que vous, mon cher Amine.
54:22 - Oui, mais que ne se sont-ils pas rendus compte avant ?
54:28 C'est aussi la question qu'on peut poser.
54:31 - Oui, on a l'impression que les conflits d'intérêts deviennent un sujet tout à fait.
54:36 - Il faut vraiment se méfier parce que là, on réagit un peu à chaud.
54:38 Peut-être que dans six mois, on aura le jugement d'Ed Proudhomme
54:40 qui dira qu'effectivement M. Achili...
54:42 - Oui, mais c'est une bonne façon de tenir les gens
54:44 parce qu'on sait que tout le monde est un peu coupable,
54:46 que vous franchissez pas la ligne rouge et que vous êtes bien dans la ligne.
54:49 - On va voir, on verra.
54:52 - Merci à tous les quatre, et très bonne journée sur Sud Radio.
54:56 Parlons vrai.