• il y a 7 mois
David Louis revient sur deux affaires marquantes du mois écoulé. Philippe, 22 ans, est molesté à mort à Grande-Scynthe dans la nuit du 15 au 16 avril, sur fond d'un prétendu piège pour pédophiles. Moins de quinze jours plus tard, Matisse, 15 ans, est poignardé à mort à Châteauroux, là encore sous le faux prétexte d'insultes racistes. Entre le discours des médias aux ordres du gouvernement et la réalité des faits, le fossé se creuse de semaines en semaines...

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Transcription
00:00 [Générique]
00:26 Lors d'un faux rendez-vous, Philippe Kochman, 22 ans, a été tabassé à mort le 16 avril dernier à Grande-Synthe, près de Dunkerque.
00:32 Ses agresseurs, des adolescents, auraient piégé le jeune homme sur un site de rencontre.
00:36 Ils l'ont ensuite molesté, lui assénant plusieurs coups à la tête.
00:40 Le motif de cette agression barbare reste flou.
00:43 Voulait-on faire payer quelque chose à Philippe ?
00:46 Quelques jours auparavant, les mêmes adolescents auraient déjà piégé un internaute
00:50 qui avait réussi, lui, à prendre la fuite.
00:54 La nuit de lundi à mardi, peu avant 1h du matin, Philippe rentre chez lui après avoir passé la soirée chez une amie.
01:01 Il m'a dit qu'il rentrait chez lui à minuit 40 et depuis minuit 40, j'ai plus eu de nouvelles.
01:07 Sur le chemin, l'homme âgé de 22 ans appelle un autre camarade.
01:11 Au bout du fil, celui-ci se rend compte que Philippe est pris à partie par des passants.
01:16 J'ai en fait ce plein de sifflements de la part d'un groupe de jeunes,
01:18 jusqu'à ce que j'entende un des jeunes dire "va derrière lui pour pas qu'il s'enfuit".
01:22 Il commence d'abord à lui assédir un premier coup. J'entends un cri de douleur.
01:25 Bien sûr, après ça, j'entends juste les coups et les insultes des jeunes, vous savez.
01:29 Il contacte la police et les secours.
01:31 Philippe est retrouvé inconscient sur ce parking.
01:34 Son corps présente plusieurs traces de coups, notamment au visage.
01:38 L'homme de 22 ans est transporté à l'hôpital et décède dans la soirée.
01:43 Une impression de scénarios sans fin qui sont toujours les mêmes.
01:51 C'est-à-dire que d'abord, c'est toujours des jeunes garçons qui paraissent des garçons gentils,
01:58 bien élevés, sans agressivité, qui sont quelque part des proies pour des barbares,
02:04 pour des sauvages, qui n'attendent qu'une chose,
02:08 c'est se farcir des Français, se farcir des Blancs, gratuitement.
02:13 Ça, c'est le premier réflexe. C'est la suite de Lola, c'est la suite de Thomas,
02:19 c'est la suite de combien d'autres ?
02:22 S'agissant du mobile, nous ne disposons à ce stade, et j'insiste, que des déclarations des mises en cause.
02:31 Il mentionne avoir fixé un rendez-vous avec la victime via un site internet de rencontre
02:38 dénommé "Coco Land" en se faisant passer pour une jeune fille mineure.
02:43 Les mises en cause affirment avoir vérifié que la victime était bien la personne
02:48 ayant répondu à l'annonce en l'appelant et en entendant la sonnerie de son téléphone.
02:54 J'insiste, ce sont leurs déclarations et l'exploitation des téléphones saisie permettra de préciser ces éléments.
03:01 Il a été battu à mort sur un parking. Les suspects sont des adolescents de 14 et 15 ans,
03:07 visiblement un guet-apens organisé suite à un rendez-vous pris sur internet.
03:12 Très vite dans les journaux, un nom de site apparaît, "Coco Land".
03:18 Le jeune homme de 22 ans a-t-il échangé sur ce site de rencontre ?
03:22 Ce qui est quand même monstrueux, c'est que le gars est mort et on le salit.
03:28 C'est-à-dire que vous avez des journalistes comme le fameux "deux-Q-gis" au parisien,
03:33 qui est quand même réputé pour multiplier les fausses informations,
03:38 toujours "contre des français" et toujours "contre l'extrême droite".
03:43 Donc vous avez ce "deux-Q-gis" qui relaie l'information et donc on fait passer le malheureux Philippe,
03:50 à peine refroidi, comme un pédophile. Parce que c'est quand même ça.
03:55 Et là, on est obligé de voir qu'il y a une continuité dans la stratégie de ceux qui veulent noyer le poisson
04:02 et minimiser la gravité des choses, c'est quelque part de salir les victimes,
04:07 de laisser entendre que finalement, les victimes, peut-être qu'elles ont cherché un tout petit peu ce qui leur est arrivé.
04:14 Ce qu'on a appris par la suite, c'est que c'était un autre habitant de Grande-Synthe
04:20 qui aurait dû tomber sous les coups des agresseurs et que le malheureux Philippe était,
04:26 comme on dit très souvent, au mauvais endroit, au mauvais moment.
04:30 C'est tout près de l'endroit où Philippe a été tué qu'un autre jeune homme, que nous appellerons "Mathéo",
04:35 affirme avoir eu rendez-vous avec une femme la nuit même du meurtre.
04:39 Il dit l'avoir rencontré sur le forum de discussion "Coco".
04:43 Je l'ai fait avorter sur "Coco" comme des gens normaux, on parle.
04:46 "Salut, ça va ?", bref, on a parlé, on a parlé. Après, je vais être honnête,
04:54 elle voulait des sous. Voilà, bref, j'ai proposé des sous, 150 euros.
04:58 D'après Mathéo, son interlocutrice lui propose alors un rendez-vous le soir même, vers minuit et demi.
05:04 Elle m'a donné une adresse devant la mairie de Grand-Saint-Denis.
05:08 J'ai demandé une photo et ils m'ont envoyé une photo Google.
05:11 C'est-à-dire une photo trouvée sur Google.
05:13 Le jeune homme explique comprendre à ce moment-là qu'il s'agit d'un piège,
05:17 pense qu'on veut le dépouiller, mais il continue la discussion, prétend qu'il arrive.
05:22 D'après lui, son interlocutrice se fait pressante, il décide alors de la confronter.
05:27 Il y a minuit et demi, je leur dis exactement "non, je ne serai pas là",
05:30 ils ont commencé à insulter, bref, je leur ai dit que je savais que c'était faux,
05:35 pourquoi ils faisaient ça ? Ils m'ont sorti "c'est la res".
05:38 Donc la res, entre parenthèses, ça veut dire en gros "c'est la galère".
05:42 Il affirme avoir contacté la famille de Philippe,
05:44 puis avoir raconté son histoire au policier du commissariat de Dunkerque,
05:48 après avoir appris le meurtre.
05:51 Aujourd'hui, il dit culpabilisé, persuadé que cela aurait dû être lui.
05:55 Nous, la famille proche, nous avons reçu un message de ce Mathéo,
05:59 qui s'est présenté en nous expliquant qu'effectivement il avait utilisé ce site,
06:04 qu'il avait effectivement un lieu de rencontre à cet endroit.
06:10 Ce qu'il y a, c'est que Philippe s'était rendu chez son ami,
06:13 qui habite à une centaine de mètres de chez lui,
06:16 et après être sorti, il se rendait à une alimentation générale,
06:22 où, comme nous tous en fait dans cette ville, moi y compris,
06:26 quand la nuit on se balade, on fait une balade en vélo,
06:29 on a l'habitude d'aller à cette alimentation générale,
06:32 acheter une canette, se balader, enfin bref.
06:36 Il s'est rendu sur ce lieu, c'était sur le chemin.
06:39 Philippe a été au mauvais endroit, au mauvais moment.
06:43 On raconte donc que Philippe, c'est un pédophile,
06:46 et donc les autres, c'est presque des justiciers.
06:49 C'est presque ça, c'est presque des justiciers
06:52 qui vont épurer la société d'un pédophile luisible.
06:56 C'est tout juste si c'est pas des héros.
06:58 Ce qui me frappe pour ma part, au-delà du fait divers et crapuleux,
07:03 c'est l'âge des protagonistes, 14 et 15 ans, c'est quand même très jeune.
07:09 Donc en effet, il y a quelque chose là qui nous sidère.
07:13 Et puis le mobile, parce que tuer quelqu'un
07:15 pour lui voler son téléphone portable en 2024,
07:18 c'est quand même assez petit joueur.
07:20 Donc si vous voulez, il y a un décalage
07:24 entre le mobile annoncé et les conséquences.
07:30 Il y a une forme d'amusement aussi.
07:32 C'est très rigolo de shooter dans la tête d'un type inconscient,
07:34 ça c'est tragique, mais c'est vrai.
07:37 Et tant qu'à faire, si on peut piller un peu,
07:40 si on peut avoir le truc, voilà, qui...
07:43 C'est assez triste, les objets,
07:47 la consommation ostensible dont parlait Veblen,
07:50 là c'est le côté, on s'affiche avec des biens
07:53 qui font rêver dans ces groupes-là, dans ces milieux-là.
07:57 Et on était pareil, par exemple Thomas, c'était grandiose,
08:02 qui a été également une histoire qui a beaucoup ému,
08:05 qui a révolté les Français.
08:07 Thomas, tout le monde a compris tout de suite,
08:09 les 24 premières heures, qu'il y a eu une quinzaine de racailles
08:14 qui sont venues foutre la paille des mecs de La Monnaie à Romand,
08:18 qui sont venues foutre la paille dans une fête populaire
08:22 d'un petit village de à peine 1 000 habitants,
08:25 où les gens étaient contents d'être dans l'entre-soi.
08:27 Et que les gosses sont venus foutre le bordel,
08:29 et qu'ils ont planté tout ce qui ressemblait
08:33 à des Français gaulois blancs des campagnes.
08:36 Tout le monde a compris ça au bout de 24 heures.
08:38 Mais ce scénario-là dérangeait.
08:41 Chaque mois, dans chaque département,
08:44 les policiers et les gendarmes, chacun sur sa zone,
08:48 remplissent un grand tableau Excel
08:51 qui s'appelle "l'État 4001",
08:56 et là-dedans, les homicides sont décomptés de la façon suivante.
09:02 Donc, les homicides, chaque fois que quelqu'un a tué quelqu'un d'autre.
09:07 Après ça, les règlements de compte entre malfaiteurs.
09:09 Après ça, les coups et blessures ayant entraîné la mort, etc.
09:13 Mais rien là-dedans ne permet de différencier
09:18 celui qui a été tué parce qu'on lui a jeté une bombe atomique sur la tête,
09:23 ou parce qu'il a été planté à coups de cure-dents,
09:26 ou quoi que ce soit entre les deux.
09:29 Vous comprenez que le ministère de l'Intérieur
09:31 ne publie même plus les données de l'État 4001 brut.
09:36 Il a une espèce de compte-rendu mensuel
09:38 qui s'appelle "Interstat", et là-dedans, il y a "homicide.final".
09:43 On ne sait plus si les homicides ont été commis à la ville ou à la campagne.
09:48 Tant qu'on disposait de l'État 4001 par département,
09:51 on était en gros capable de savoir
09:53 s'il y en avait plus dans les Bauges ou dans le Tarn-et-Garonne.
09:56 Maintenant, c'est terminé.
09:58 Et en plus, tout cela est sous le contrôle direct du ministère de l'Intérieur
10:04 qui peut naturellement envoyer téléphoniquement des consignes
10:10 à des commandants de brigades de gendarmerie
10:12 ou à des commissaires de police pour leur dire doucement les bases,
10:16 ça monte trop vite, etc.
10:17 Donc les chiffres qu'on a sont extrêmement imparfaits
10:21 et en plus totalement truandables.
10:23 Dans cette ville de 20 000 habitants, les agressions se multiplient,
10:27 alors que les effectifs de police sont de moins en moins nombreux dans la ville.
10:31 La majorité des effectifs sont constamment sur des missions d'opération,
10:35 lutte clandestine contre l'immigration.
10:38 Donc à un moment donné, on ne peut pas être en patrouille
10:40 et sécuriser les quartiers et faire la migration.
10:45 On n'a pas ces demandes.
10:46 Selon le policier, des agressions similaires ont déjà eu lieu
10:49 dans un autre quartier proche de Grande-Sainte au mois de mars.
10:52 Il faut que le chef de l'État, c'est-à-dire le président de la République
10:57 et le Premier ministre qu'il aura choisi,
11:00 convoque le directeur général de la Gendarmerie nationale,
11:03 de la police nationale, de la pénitentiaire
11:06 et encore deux, trois services spécialisés,
11:09 le renseignement intérieur, etc.
11:12 et leur dire "dans les trois mois,
11:14 je veux un diagnostic précis de la situation criminelle en France.
11:19 Je ne vous demande pas de me parler des mères malheureuses,
11:22 des pauvres misérables martyrisées par une police raciste, etc.
11:29 Arrêtons les conneries, je vous demande de me dire qui fait quoi et où.
11:33 Voilà, je veux un document qui au total ne devra pas dépasser 30 pages,
11:38 qui fait quoi et où.
11:39 Voilà, c'est simple.
11:41 À partir de ce moment-là, le document en question
11:44 est donné au directeur général de la police nationale,
11:47 au ministre de la Justice et au directeur de la Gendarmerie nationale
11:52 en disant "application du code pénal".
11:55 Nous avons un code pénal.
11:56 Le code pénal, il est suffisant pour 95% des cas.
12:01 Si, au lieu de ne pas appliquer le code pénal, on l'applique, tout change.
12:06 Alors, la police nationale a les moyens de le faire,
12:10 la gendarmerie nationale a les moyens de le faire,
12:12 nous avons un système régalien qui est bon en France.
12:16 S'il dysfonctionne à l'heure actuelle,
12:18 c'est qu'il est mal dirigé et qu'on lui apprend des sottises
12:22 et qu'on lui fait faire des bêtises pour être poli.
12:26 Châteauroux, toujours sidéré ce matin,
12:28 deux jours après la mort d'un adolescent de 15 ans,
12:31 poignardé au cours d'une bagarre.
12:33 Son agresseur présumé, un jeune du même âge, d'origine afghane.
12:36 Il est toujours en garde à vue ce matin, ainsi que sa mère.
12:39 Il n'est pas tout à fait inconnu des services de police.
12:41 Christophe Bordet, que sait-on exactement de cette affaire à l'heure qu'il est ?
12:45 Alors, écoutez, les premiers éléments de l'enquête évoquent une bagarre
12:48 entre deux adolescents qui a donc tourné au drame,
12:51 des coups de couteau assénés, semble-t-il, par un jeune afghan
12:54 sur sa victime, touchée à plusieurs reprises au niveau du thorax.
12:57 Vous voyez, là, moi, j'ai un couteau.
12:59 Voilà. Là, je vais aller devant chez le fils de pute.
13:03 Voilà, j'ai trop la haine.
13:05 Je vais aller témoigner jusqu'à la fin.
13:08 Il habite là, là, tout en haut, là.
13:10 Mais il n'est pas vers la droite, il est vers la gauche.
13:14 Mathis, apprenti cuisinier âgé de 15 ans,
13:17 fils d'un restaurateur bien connu à Châteauroux.
13:20 La mère du meurtrier, en situation régulière,
13:22 serait également soupçonnée d'être impliquée dans ce drame
13:25 et tous les deux viennent de passer la nuit en garde à vue.
13:28 Des précisions sur cette rique, en tout cas sur ce qu'a dit
13:31 ce jeune afghan en garde à vue.
13:33 Oui, sur une information BFM TV RMC, le suspect qui reconnaît l'agression,
13:38 reconnaît les coups avec une arme tranchante à Mathis,
13:41 explique que la cause de ça, ce serait une autre altercation,
13:46 une autre embrouille entre lui et Mathis le matin.
13:49 Il explique que Mathis était avec plusieurs personnes
13:51 et il l'a insulté.
13:53 Je vais tout saouler chez lui,
13:55 je ne sais plus s'il répond pas à la tête de ma mère.
13:58 Je vais niquer toute sa mère.
14:00 Et moi, je ne me jure pas.
14:04 En gros, voilà.
14:06 Je ne me jure pas, je ne me jure pas.
14:08 C'est plus comme avant.
14:11 Ce qui est quand même intéressant également,
14:12 c'est que manifestement, Mathis faisait partie
14:16 de ces jeunes Gaulois qui ne baissaient pas les yeux,
14:19 puisqu'il accepte un combat physique.
14:22 L'Afghan le défie.
14:24 Il gagne le combat physique, manifestement.
14:27 Il prend des coups, ça me fait penser à mon petit-fils.
14:29 Il gagne son combat physique, il prend des coups, il en donne.
14:32 Mais l'autre ne supporte pas d'avoir été battu et revient avec un couteau.
14:38 Il l'a insulté de fils d'Afghan, des insultes en lien avec son origine,
14:41 parce que le suspect est d'origine afghane.
14:44 Et il l'aurait insulté de fils de Ben Laden, fils d'Afghan,
14:47 en l'incitant à retourner dans son pays.
14:50 Et Mathis, d'après ce qu'il raconte en garde à vue,
14:52 l'a même frappé au visage, ce matin-là.
14:55 C'est dit dans le sujet, on a constaté cette blessure en garde à vue.
14:58 C'est quand même…
15:01 En gros, le Français ne peut exister que battu et soumis.
15:07 Mais le Français qui redresse la tête et qui en plus gagne doit être châtié.
15:12 C'est intéressant à approfondir.
15:15 Et donc le suspect, aujourd'hui, il explique que s'il l'a agressé,
15:18 l'origine de ce conflit, c'est cette altercation qu'il y a eu le matin.
15:21 Et c'est pour cela qu'il est sorti de chez lui un peu plus tard l'après-midi,
15:24 parce qu'il n'arrivait pas à décolérer et qu'il a foncé vers Mathis pour l'insulter.
15:28 Un suspect qui assure aussi que ce même Mathis
15:31 l'aurait agressé verbalement et physiquement aussi qu'un jour avant.
15:34 On a l'impression, dans leur esprit, il faut empêcher,
15:38 et là-dessus ils font le travail que veulent les autorités,
15:41 il faut empêcher la révolte des Français,
15:44 il faut empêcher finalement que les gens,
15:47 un peu comme ça avait commencé pour Lola et pour Thomas,
15:50 que les gens sortent dans la rue, que les gens disent…
15:53 Donc il faut salir la victime.
15:55 Il faut salir la victime en se disant, en salissant la victime,
15:59 quelque part on suscite un peu moins un sentiment de révolte,
16:04 un sentiment d'indignation chez nos compatriotes.
16:07 Déjà connu de la justice, mis en examen le 22 avril,
16:11 quelques jours seulement avant le drame de samedi soir,
16:13 suite à un guet-apens tendu sur internet,
16:16 avec vol de portable sous la menace d'un couteau,
16:18 placé sous contrôle judiciaire,
16:20 seule mesure de sûreté prévue par le Code de la justice pénale des mineurs,
16:24 et alors mise en examen pour des faits de nature correctionnelle,
16:28 dit que cite la procureure de la République de Châteauroux,
16:30 pour faire simple, le jeune afghan avait été laissé en liberté,
16:34 le juge ayant retenu l'excuse de minorité
16:37 qui ne peut être levée qu'au-delà de l'âge de 16 ans.
16:40 Déjà en février dernier, l'adolescent avait fait parler de lui
16:43 dans une autre affaire de vol en réunion,
16:45 là encore pour un portable, sur un homme de 22 ans,
16:48 cette fois dans un parc de Châteauroux.
16:50 Le 30 septembre 2021, on a désarmé la justice des mineurs.
16:55 C'est-à-dire que c'était madame Belloubet et monsieur Dupont-Moretti
16:58 qui ont réformé l'ordonnance de 45
17:00 et qui ont fait qu'aujourd'hui, on ne peut plus incarcérer un mineur,
17:04 même pour 15 jours, parce que la procureure l'a dit.
17:08 La procureure a dit qu'on ne pouvait que mettre un contrôle judiciaire,
17:11 alors qu'avant 2021, on pouvait au moins incarcérer 15 jours.
17:15 – Et sur deux vols aggravés, c'est quoi ?
17:16 – Attends, 15 jours, 22 avril, on est le 28 avril,
17:21 s'ils l'avaient incarcéré ces 15 jours,
17:25 renouvelable une fois 15 jours, on n'aurait pas eu cette mort, voyez-vous ?
17:29 Et donc on a désarmé la lutte contre la délinquance des mineurs.
17:33 Les juges, même s'ils avaient eu l'intention d'interrompre,
17:37 comme tu disais, cette délinquance tout de suite,
17:40 en prononçant une peine de privation de liberté provisoire,
17:44 ils ne pouvaient pas le faire puisque la réforme de 2021
17:47 interdit aujourd'hui aux juges de le faire.
17:50 C'est pour ça que je suis en colère.
17:51 Il y a une très lourde responsabilité politique
17:54 avant qu'elle soit judiciaire dans cette affaire.
17:56 – Quand Éric Dupond-Moretti a fait sa réforme en 2020,
17:59 il a commencé par faire le bon constat,
18:01 c'est-à-dire il faut que le mineur passe vite devant le juge,
18:03 mais il y a eu la seconde partie du process qui est catastrophique,
18:09 c'est que le mineur passe devant le juge et le juge lui dit
18:12 "ce que tu as fait, ce n'est pas bien, donc je te condamne,
18:14 mais la sanction, on se revoit dans quelques mois
18:17 et ça va dépendre de ton comportement".
18:18 Mais ça, c'est un raisonnement d'un télo.
18:20 Pourquoi ? Parce que le jeune, qui lui n'a pas tous les outils
18:23 pour bien comprendre qu'est-ce qu'il en ressort,
18:25 il est interpellé, très bien, il passe chez les policiers, très bien,
18:28 il est déféré chez le juge, donc il est présenté à un juge,
18:31 le juge lui dit "ce que tu as fait, ce n'est pas bien, je te condamne, OK",
18:34 mais là il dit "OK, mais tu me condamnes à quoi ?"
18:36 et le juge lui dit "mais on se revoit dans six mois",
18:38 mais dans six mois, c'est une autre vie,
18:40 c'est quelque chose qui ne rentre pas dans le champ de conscience
18:43 de ces jeunes qui sont déstructurés.
18:45 Donc quand il sort, qu'est-ce qu'il se dit ?
18:47 Il se dit "ben j'ai rien eu".
18:49 Ces jeunes-là ont besoin de sentir que notre système n'est pas faible.
18:53 Ça ne veut pas dire qu'il faut être excessif envers eux,
18:55 ça veut dire qu'il faut mettre des limites.
18:56 Les gens qui dirigent la Ve République,
18:59 depuis Mitterrand, sans discontinuer, tous ceux qu'on a eus,
19:03 qu'ils se disent de gauche ou qu'ils se disent de droite,
19:06 sont tétanisés à l'idée de faire preuve d'autorité sur quelque domaine que ce soit.
19:12 La toujours rigolote Mme Traoré fait des manifs pour ses frangins
19:19 dont collectivement le casier judiciaire ne tiendrait pas dans une brouette, n'est-ce pas ?
19:25 Et donc on lui dit "vous n'avez pas le droit de faire une manifestation"
19:30 et la manifestation a lieu quand même.
19:32 Comment voulez-vous dans des conditions pareilles
19:34 que quiconque respecte un État ?
19:37 Mon souhait c'est qu'on puisse avoir évidemment
19:39 un investissement majeur dans la prévention.
19:41 C'est le cas ici avec les internats, avec d'autres dispositifs,
19:44 le Beauvau de la prévention de la délinquance
19:46 que animera Sabrina Agresti-Roubach,
19:49 mais aussi qu'en termes de sanctions on puisse aller beaucoup plus vite,
19:52 avec des sanctions beaucoup plus rapides, beaucoup plus immédiates,
19:55 parce que c'est évidemment l'intérêt éducatif pour les jeunes
19:57 que d'avoir des sanctions plus rapides, plus efficaces, plus adaptées,
20:01 pour éviter ensuite que la délinquance s'accroisse.
20:05 Ce que je constate moi sur le décalage entre le discours et les actes,
20:10 c'est que dans le temps même où Gabriel Attal
20:13 prononçait ses paroles volontaristes,
20:16 le président de la République lui,
20:18 annonçait un Grenelle sur la violence des jeunes.
20:22 Un Grenelle.
20:23 Mais c'est le 53ème Grenelle sur les mots français.
20:27 Et on va faire quoi ?
20:28 Alors après le Grenelle, on va faire un livre blanc
20:30 pour tirer les conclusions du Grenelle,
20:32 et on va se retrouver en 2025, 2026,
20:35 avec deux, trois, quatre, cinq fois par semaine maintenant,
20:38 des crimes ou des délits graves qui sont des violences terribles.
20:45 Vous avez un enfant, pardon d'être vulgaire,
20:50 vous lui interdisez de faire pipi sur le tapis du salon et il fait pipi à la fin,
20:56 quand vous lui dites quelque chose, il ne vous respecte plus,
20:58 il ne vous obéit plus, il ne vous écoute plus.
21:00 Ça, n'importe qui dans sa vie ayant eu simplement une famille
21:06 à prendre en compte autour de soi le comprend.
21:10 Mais je n'ai pas l'impression que l'équipe qui nous dirige
21:13 a tellement de familles nombreuses que ça à gérer,
21:16 donc peut-être ne savent-ils pas.
21:19 Je ne suis pas du tout responsable,
21:21 parce que quand il était à la maison en fait,
21:24 ça veut dire en gros soit il a attendu que je dormais pour partir,
21:28 je lui ai fait confiance, je lui ai dit "toi c'est bizarre que tu aies rentré si tard",
21:31 il me dit "non maman je te jure, je suis la preuve, je suis là".
21:34 Mais bon, si vraiment mon fils est dedans,
21:37 que je pensais qu'il n'était pas de base,
21:39 mais vu la police qu'il a, qu'il le prenne,
21:43 il ne faut pas non plus se voiler la face qu'effectivement il doit être dedans.
21:47 Je me demande si j'ai loupé quelque chose sur son éducation.
21:50 Les émeutes de l'été dernier, de 20 juin, début juillet 2023,
21:55 elles sont pour l'essentiel le fait de mineurs,
21:59 c'est-à-dire ceux qu'on a vus dans les rues en train de tout casser,
22:02 de mettre les cocktails Molotov,
22:03 c'est 6 fois sur 10, c'est-à-dire en majorité, des mineurs.
22:08 Les mineurs en question, qu'est-ce qui peut leur arriver ?
22:11 Eh bien, aujourd'hui même, là maintenant où on se parle,
22:15 dans le code pénal, il y a un article 227-17
22:21 qui dispose que tout parent, père biologique, père adoptif, tuteur, etc.,
22:28 qui a la responsabilité d'un mineur, et écoutez-moi bien,
22:31 qui le met en danger physique ou moral,
22:36 est passible de deux ans de prison et de 30 000 euros d'amende.
22:40 Le fait de laisser des gamins de 15 ans
22:42 traîner sur des points de vente de drogue à 3h du matin,
22:45 le fait de laisser les mêmes gamins jeter des cocktails Molotov
22:48 sur la police à minuit dans les zones hors contrôle ou à proximité,
22:53 ce n'est pas mettre son enfant en état de danger physique ou moral.
22:57 La preuve que oui, c'est qu'à Marseille, l'an dernier,
23:00 il y a eu 49 assassinats entre gangsters,
23:03 et qu'un tiers, c'étaient des mineurs.
23:06 Alors, le fait d'être tué, c'est quand même être gravement en danger physique et moral,
23:11 n'est-ce pas, on est d'accord ?
23:12 Eh bien, l'article 227 du code pénal n'est jamais appliqué.
23:18 Pourquoi ? Parce que les malheureux, victimes de l'exclusion, etc.,
23:21 toutes les sottises habituelles, si on applique l'article en question,
23:25 les émeutes, il y a celle de juin, juillet dernier,
23:28 mais il y en a au quotidien, il y en a encore une, il y a trois jours,
23:31 je ne sais plus trop où, mais il y en a toutes les semaines en France.
23:34 Eh bien, elle diminue de 90%.
23:36 La fois où le petit met sa cagoule pour sortir dans la rue à minuit,
23:40 les parents disent, "tu as vu, ça m'a coûté la dernière fois, tu veux rester ici ?"
23:44 On est surtout dans un déni total des réalités.
23:48 Et vous regardez, par exemple, sur les réseaux sociaux,
23:51 vous n'avez jamais un mec de gauche qui intervient, qui s'indigne
23:56 quand il y a ce genre de... quand il y a Matisse, quand il y a Philippe,
24:01 quand il y a Lola, quand il y a Thomas.
24:02 Le seul truc, c'est, naturellement, toutes nos condoléances à la famille,
24:09 et non à la haine.
24:11 C'est le seul discours qu'ils ont.
24:13 Autrement dit, les Français peuvent continuer à tomber.
24:16 Il ne faut pas remettre en cause l'immigration,
24:19 il ne faut pas remettre en cause la politique des juges,
24:22 il ne faut pas remettre en cause le laxisme,
24:26 disons, les violences que subissent les policiers.
24:28 Il ne faut pas toucher à ça.
24:30 Mais quand on a un fait divers, comme on l'appelle de manière assez maladroite,
24:36 je ne me souviens pas que sur l'affaire Théo,
24:39 on a eu les mêmes précautions,
24:42 dans un certain camp politique situé, évidemment, à gauche de l'échiquier,
24:45 et même au centre, pour dire "attention, pas de récupération".
24:50 En réalité, qu'est-ce que ça veut dire,
24:52 et comment traduire aujourd'hui le mot "récupération" ?
24:55 Pas de récupération.
24:56 Ça veut simplement dire "circulez, il n'y a rien à voir",
25:00 "ne parlez pas des responsabilités politiques",
25:03 et "n'évoquez pas les solutions pour éviter que ce drame ne se reproduise".
25:09 Attendez le prochain drame.
25:10 C'est ça ce que ça veut dire aujourd'hui.
25:12 Récemment, le ministère de l'Intérieur a publié une espèce de note,
25:17 qui dit confidentielle,
25:19 mais qui s'est empressée de faire fuiter vers un de ses journaux chouchous,
25:24 favoris, récipiendaires de ces informations.
25:27 Et là, on apprenait des tas de choses inutiles
25:30 sur les homicides commis à coups de couteau.
25:34 Et là, il est le seul à pouvoir les transmettre,
25:37 puisqu'il faut qu'il interroge au niveau des brigades de gendarmerie ou de police
25:43 pour obtenir les données dossier d'enquête par dossier d'enquête.
25:47 Ça n'est pas compilé plus loin.
25:49 Et là-dedans, il nous apprenait toutes sortes de choses inutiles,
25:52 mais pas l'essentiel, c'est-à-dire qui poignarde, qui est poignardé et où.
25:57 J'ai été un des premiers à employer le mot
25:59 qui maintenant est rentré malheureusement dans le langage commun,
26:01 quand on parle d'"ensauvagement",
26:03 c'est-à-dire que vous avez toujours ce constat réitéré
26:07 d'une baisse du seuil de déclenchement de la violence
26:10 et d'une intensité de cette violence.
26:13 C'est-à-dire une violence terrifiante,
26:15 et vous avez rappelé les faits de la semaine dernière.
26:18 Ce qu'il faut avoir à l'esprit, c'est qu'une partie au moins de ces violences,
26:22 et c'est le deuxième grand non-dit de Gabriel Attal,
26:27 donc il dit les choses, et Emmanuel Macron dit "on va d'abord faire un Grenoble",
26:30 et puis même dans son discours,
26:31 Gabriel Attal, il y a une chose qu'il ne nomme pas,
26:33 le non-dit, c'est la responsabilité
26:38 des conséquences culturelles de l'immigration
26:41 sur cette explosion de violence.
26:43 Alors on a eu à droit à des crises de nerfs médiatiques du style
26:47 "la Genèse était le début de la violence", etc.
26:49 Évidemment non.
26:50 Si on prend ce qui se passe dans les zones de la France,
26:55 qui, nombreuses encore, qui ne sont pas affectées
26:59 par une migration massive venue de pays
27:03 où les coutumes et les mœurs sont différentes des nôtres,
27:06 et où, comme on l'a vu récemment, encore en Seine-Saint-Denis,
27:11 "t'as regardé ma sœur, peut-elle vous vouloir un coup de poignard ?"
27:14 hein, c'est-à-dire des mœurs médiévales,
27:18 donc les gens issus des zones en question ont tendance,
27:22 je ne peux pas vous dire si ce sera éternel,
27:24 mais en tout cas sur les premières générations,
27:27 à reproduire les mœurs et les comportements de leur pays d'origine,
27:31 et cela, notamment dans le cas récent d'Afghans
27:38 ayant poignardé leur petit camarade de jeu,
27:41 est caractéristique de ce qui peut se produire
27:46 dans des endroits où différentes sortes de populations
27:49 sont en contact les unes avec les autres,
27:51 n'ayant pas les mêmes mœurs,
27:53 et celles qui arrivent sur le sol français
27:55 n'ayant pas été accoutumées, formées,
27:59 aux usages sociaux de leur pays d'accueil.
28:02 C'est une immigration de quantité qui attire des individus
28:05 qui viennent pour évidemment profiter d'un niveau de vie
28:08 dont malheureusement bientôt des milliards de personnes voudront profiter.
28:14 On a un pays de 67-68 millions d'habitants officiellement maintenant,
28:19 donc ça ne va pas être possible.
28:20 Et il y aura toujours des candidats,
28:22 toujours beaucoup, beaucoup, beaucoup de candidats,
28:24 beaucoup plus que l'Europe ne peut en accueillir.
28:26 Donc soit le modèle européen se préserve tel qu'il est,
28:31 donc il prend des mesures pour couper les pompes aspirantes sociales,
28:35 les pompes, le laxisme judiciaire,
28:40 et donc il se montre ferme et dissuasif,
28:43 ce qui est très possible quand on a un pays qui est dissuasif
28:45 vis-à-vis de l'immigration,
28:46 l'immigration s'arrête, ça c'est clair,
28:49 et il peut sauver la situation.
28:51 Mais là, on est encore une fois paralysés par notre administration,
28:54 par nos gouvernants qui sont très loin de tout ça.
28:57 À aucun moment, ces gens-là n'évoquent le sujet de fond,
29:01 qui est le sujet migratoire.
29:04 Ils ramènent ça à des pures questions de gestion.
29:07 Mais en réalité, le fond du sujet, il est là.
29:09 Nous n'avons jamais eu autant d'immigration.
29:11 330 000, c'est le nombre de titres de séjour,
29:14 donc l'égo accordé aujourd'hui.
29:16 Parce que je vous rappelle que cette personne-là était sur notre sol,
29:19 elle est entrée de manière légale.
29:21 Et pourtant, on n'a jamais accordé autant de titres de séjour.
29:24 Et le paradoxe, c'est qu'on n'a jamais eu,
29:26 ces 10-15 dernières années,
29:28 autant de crimes, autant de délits
29:30 impliquant des personnes de nationalités étrangères.
29:33 Donc c'est pour ça, et je ne veux surtout pas qu'on élude
29:36 la question des responsabilités politiques.
29:38 Ceux qui nous dirigent depuis 7 ans sont directement responsables.
29:41 C'est comme si on était condamné
29:44 à subir cette espèce de descente aux enfers
29:47 que nos compatriotes subissent chaque jour
29:49 et l'angoisse que ça suscite.
29:51 Parce que quand on voit finalement Matisse,
29:55 quand on voit Philippe,
29:56 lequel de nos compatriotes ne se dit-il pas
29:59 "peut-être qu'un jour ça va être mon fils,
30:01 peut-être qu'un jour ça va être ma fille,
30:03 peut-être qu'un jour ça va être mon frère".
30:05 On a une augmentation continue de cette immigration légale
30:08 qui est bien plus massive que l'immigration illégale,
30:11 qui est anecdotique.
30:13 Et on refuse complètement de voir le problème en face.
30:15 J'ai vu une carte des "hold-up",
30:18 des braquages dans la vilaïa d'Alger,
30:20 avec la fréquence des braquages en question.
30:23 Le sommet du pic, c'est quand il y a des vacances scolaires en France.
30:26 Cherchez l'erreur.
30:28 Cette histoire de criminalité en France,
30:30 d'origine migrée, pourrit la vie
30:33 de la deuxième partie, de l'autre partie de la Méditerranée,
30:36 autant que chez nous.
30:37 Alors là aussi, il faut leur parler fermement et les aider.
30:41 J'ai vu de nombreuses fois des gens,
30:44 notamment des gendarmes, des gendarmes marocains, algériens et sénégalais,
30:48 me dire "ce qui se passe chez vous est invraisemblable,
30:51 vous ne pouvez pas remettre un peu d'ordre ?
30:52 Parce qu'après, ils viennent chez nous et ils font pareil".
30:54 [Musique]

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