Les Jeux dans tous leurs états - Émission du 16 août

  • il y a 2 semaines
Les Jeux dans tous leurs états, présenté par Maxime Lledo et Clément Arion, avec Michel Callot, président de la Fédération Française de Cyclisme ; Jean-Claude Oliva, président de la coordination Eau Ile-de-France ; Régis Juanico, ancien député de la Loire, co-président du groupe de travail de l’Assemblée Nationale sur les Jeux de Paris 2024 et expert en politique publique sportive ; Sami El Gueddari, ancien para-nageur, il a participé aux Jeux paralympiques de 2008 et de 2012 et DTN adjoint de la Fédération Française de Handisport.


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##LES_JEUX_DANS_TOUS_LEURS_ETATS-2024-08-16##
Transcript
00:00Sud Radio, les Jeux dans tous leurs états, Maxime Liédo, Clément Harion.
00:06Et là aussi c'est la dernière de la semaine, mais c'est également la dernière de ce format
00:10d'émission.
00:11Nous sommes avec Clément Harion.
00:12Bonjour Clément.
00:13Bonjour Maxime.
00:14On est un peu triste.
00:15On est un peu triste, mais c'est pour ça qu'elle sera excellente, une heure de sport
00:17pour vous faire vivre toutes les coulisses et tout ce qui nous attend avec les Jeux Olympiques
00:21et les Jeux Paralympiques avec, pour cette dernière évidemment, un programme en or Clément.
00:25Oui, il y a un zoom sur la Fédération Française de Handisport et voilà les Jeux Paralympiques
00:29débuteront le 28 août.
00:31On sera avec Samy El Guédari, ancien paranageur.
00:34Il a participé aux Jeux Paralympiques de 2008, de 2012.
00:37Il est aujourd'hui DTN adjoint de la Fédération Française de Handisport.
00:41On parlera notamment des objectifs, des objectifs de médaille.
00:44On parlera aussi de l'investissement dans le sport en France.
00:48On sera avec Régis Rouanico, ancien député de la Loire, co-président du groupe de travail
00:53de l'Assemblée Nationale sur les Jeux de Paris 2024.
00:55Il est expert en politique publique sportive.
00:58Il est souvent venu sur le début de la table ces dernières semaines à ses micros notamment.
01:01Exactement.
01:02Et puis on parlera aussi de cette petite polémique.
01:04On en a beaucoup parlé pendant les Jeux Olympiques.
01:06L'eau de la Seine était-elle vraiment baignable ?
01:08On va enfin avoir notre réponse maxime.
01:11On sera avec Jean-Claude Oliva, directeur de la Coordination aux Îles-de-France.
01:16Et il n'y aura aucune question qui sera évitée, croyez-moi.
01:19On se parlerait sur Sud Radio, mais tout de suite, on va aller du côté du cyclisme
01:23avec Michel Calot, président de la Fédération Française de Cyclisme.
01:26Bonjour.
01:28Bonjour.
01:29Merci d'être avec nous sur Sud Radio.
01:30Au terme des Jeux Olympiques, le bilan du cyclisme français est remarquable, Michel
01:36Calot.
01:37Neuf médailles, dont trois d'or, font de la France la première nation du cyclisme,
01:41qui contribue aussi largement au rayonnement du sport français.
01:4520% des médailles d'or françaises reviennent à la Fédération Française de Cyclisme.
01:50On peut dire que c'est un très beau bilan pour commencer, Michel Calot, sur ces JO.
01:54Oui, oui, c'est un très beau bilan.
01:57C'est quelque chose qu'on souhaitait vraiment réussir, après les difficultés qu'on avait
02:04pu rencontrer à Tokyo, et puis on savait l'importance supplémentaire de ces performances
02:10dans le cadre de Paris 2024.
02:12Donc voilà, nos stratégies ont fonctionné, et c'est à la fois un soulagement de pouvoir
02:18apporter cette contribution à l'équipe de France, et puis évidemment une grande joie
02:21pour nos différents collectifs et nos athlètes, surtout, qui ont performé pendant ces JO.
02:28On va se souvenir de beaux souvenirs, même, c'était au début de ces JO, la médaille
02:33d'or de Pauline Ferrand-Prévot, il y a eu l'argent aussi pour Viktor Goretsky, si proche
02:38du titre, mais doublé dans les derniers mètres par Thomas Pidcock.
02:41C'est une super promotion pour le VTT, c'était au tout début de ces JO.
02:45Oui, c'est une super promotion, et puis on a manqué effectivement le doublé de très
02:51très peu.
02:52Viktor méritait cette victoire par une course splendide, mais voilà, dans le VTT, il y
02:56a aussi parfois des petites fautes techniques qui peuvent priver au dernier moment de la
03:02victoire, c'est ce qui est arrivé.
03:03Mais moi, je retiendrai surtout l'engagement de nos pilotes, Pauline Ferrand-Prévot, évidemment
03:09extraordinaire quand elle est à ce niveau-là, et puis Viktor Goretsky qui, lui, a su monter
03:13son niveau pour faire jeu égal avec Pidcock, même si sur la ligne, c'était pour lui
03:18la médaille d'argent.
03:20Il y a eu aussi la course en ligne, le spectacle même, j'ai envie de dire, avec cette traversée
03:24de la rue Lepic, de Montmartre, avec cette foule impressionnante.
03:28Il y a eu les médailles d'argent et de bronze de Valentin Madouas, de Christophe Laporte.
03:32Quel est votre regard sur la course en ligne ? C'était quand même des épreuves assez
03:38incroyables.
03:39Alors, la course en ligne, on savait que ce serait une course extrêmement tactique, parce
03:43que pour les grandes nations, on avait que quatre coureurs au départ.
03:47On comptait beaucoup sur le talent de Thomas Bocler, notre sélectionneur, pour arriver
03:52à trouver la tactique adéquate.
03:55Il l'a fait de manière remarquable, parce qu'il y avait un coureur au-dessus des autres,
03:58le Benjé Benepoul, rien à dire, c'était vraiment le plus fort de la course.
04:02Trop fort pour tout le monde, je crois.
04:05Mais prendre les deux autres places sur le podium, je crois que c'était assez magistral
04:08quand même.
04:09Et puis cette ferveur populaire, les coureurs expérimentés, habitués autour de France,
04:14on n'avait jamais rien entendu de tel, et ça c'est, pour le sport cycliste, assez
04:18fantastique.
04:19Vous en avez parlé, Michel Callot, je le rappelle, vous êtes président de la Fédération
04:23Française de Cyclisme.
04:24Vous nous avez parlé de Thomas Bocler, le sélectionneur, deux titres, deux médailles
04:28de plus pour lui.
04:29On peut dire qu'on a une perle rare à la tête de cette équipe ?
04:32Il a un palmarès à la tête de l'équipe de France unique, deux fois champion du monde
04:38avec Julien Laphilippe, une fois champion d'Europe avec Christophe Laporte.
04:42Là, il ajoute deux médailles d'argent et de bronze à notre palmarès, c'est aussi
04:47en même temps un des sélectionneurs.
04:48C'est quelqu'un d'entier qui prépare ses courses avec vraiment beaucoup d'ardeur,
04:55de travail, de réflexion, et qui arrive à manager les coureurs au sens propre du terme
05:00et à les faire se sublimer, finalement, pendant ses courses en sélection nationale.
05:05Rassurez-nous, il va continuer à la tête de cette équipe, j'imagine, Thomas Bocler.
05:09C'est un souhait partagé, je crois.
05:12On va discuter de tout ça avec Thomas, puisqu'on est sur une fin d'Olympiade, mais je pense
05:16qu'on a tous très envie et je crois qu'il prend beaucoup de plaisir à ce qu'il fait,
05:21Thomas.
05:22Et puis on a eu le summum, l'apogée même, avec ce fantastique triplé en BMX race.
05:27Joris Dodet, Sylvain André et Romain Maillot, le premier triplé français aux Jeux Olympiques
05:32d'été depuis 1924.
05:33Est-ce que vous pouvez nous raconter un petit peu ce moment ? Est-ce que vous vous y attendiez
05:37déjà à ce grand triplé ? Vraiment une course exceptionnelle, d'ailleurs.
05:42Oui, alors il y a deux choses qui sont magnifiques.
05:45La première, c'est pendant la compétition, parce qu'il n'y a aucune faute des Français.
05:49Ils gagnent successivement leur série, les demi-finales.
05:53Je crois que la plus moestre place, c'est quatrième dans toutes les courses.
05:55Donc on voit la densité et ils le traduisent évidemment dans la finale.
06:00Ça, c'est fantastique.
06:01Mais ce qui est également remarquable, c'est que cet objectif-là, il est ancien.
06:06Nos pilotes de BMX voulaient déjà le réaliser à Tokyo.
06:09On y a cru très fort.
06:10On avait été déçus à Tokyo, d'ailleurs.
06:12Et malheureusement, ils ont tous fini par terre.
06:14Donc depuis, il a fallu corriger le tir.
06:16Mais l'année dernière, aux champions du monde à Glasgow, ils ont su le faire.
06:20Et là, le renouvelé aux Jeux Olympiques, il faut se rendre compte de ce que ça peut
06:24représenter dans le cadre d'une compétition aussi forte, aussi puissante que les Jeux
06:29Olympiques et avec autant de pression, surtout.
06:31Alors forcément, on parle de toutes les disciplines.
06:33Il y a eu Anthony Jean-Jean en BMX freestyle également, une médaille de bronze.
06:38Est-ce que vous pensez qu'il méritait mieux ou vous êtes aussi assez fier du parcours
06:43d'Anthony Jean-Jean et de cette médaille de bronze ?
06:45Non, je crois qu'il faut être très fier du parcours d'Anthony.
06:48Anthony, il arrive dans le sommet de la hiérarchie mondiale depuis quelques mois seulement.
06:52C'était un très, très bon pilote, mais il s'installe maintenant dans le top 5,
06:57on va dire, des meilleurs pilotes mondiaux.
06:59Et déjà, avec ça, réussir à assurer une médaille, c'est déjà quand même quelque
07:06chose qu'il faut souligner et c'est une réussite.
07:08Et c'est comme ça qu'on lui a dit aussi après sa performance.
07:11Il était déçu, oui ou non ?
07:13Oui, il était déçu.
07:15C'est un gagneur, Anthony, il était venu pour l'or et il a le bronze, mais je crois
07:19qu'après quelques jours, il a compris quand même le niveau de sa performance et il a
07:22compris surtout que ça l'installe dans la durée pour aller chercher d'autres titres
07:27et sans doute d'autres médailles aux Jeux Olympiques.
07:30En cyclisme sur piste, il y a eu la médaille d'or aussi de Benjamin Thomas.
07:34On n'a eu qu'une seule médaille en cyclisme sur piste.
07:37Est-ce que c'est une déception ou pas ?
07:39Oui, c'est quand même une déception, il faut le dire.
07:43On a une médaille d'or, ce n'était pas arrivé depuis l'an 2000, grâce à Benjamin Thomas.
07:49Ça, c'est la satisfaction.
07:51Ça nous permet aussi d'avoir une médaille, au moins une médaille sur les cinq terrains
07:55de jeu sur lesquels on évolue.
07:56Mais c'est vrai qu'on attendait un peu mieux et notamment du sprint qui est passé à côté
08:00de ces Jeux Olympiques.
08:01Sur six collectifs, il y en a un qui s'est manqué.
08:05Statistiquement, c'est un peu normal que ça arrive.
08:08Et ça ne doit pas gâcher la fête du cyclisme français avec ces neuf médailles, même
08:14si on sait qu'il y a à construire et à reconstruire pour le sprint qui reste une spécialité
08:20du sport cycliste.
08:21On a fait le bilan dans les Jeux dans tous leurs états de beaucoup de sports.
08:25J'imagine que vous aussi vous attendez une augmentation des licenciés à la rentrée.
08:29Ou est-ce que ça a déjà augmenté ? Est-ce que vous avez des retours sur ça ?
08:32Le retour le plus évident qu'on a, ou le plus rapide, c'est vers le BMX.
08:37Ça, le triplé a eu un impact incroyable.
08:40Dès le lendemain, les clubs recevaient des appels d'une manière assez massive quand même.
08:46Vous avez déjà une idée un peu en termes de chiffres ce que ça peut donner ?
08:51C'est encore difficile.
08:53C'est un petit peu tôt parce qu'on a besoin de sonder toutes les autres disciplines.
08:57Et puis pour le BMX, ce qu'on voudrait surtout, c'est faire rebondir un plan d'investissement
09:02des collectivités territoriales.
09:04Il faut qu'on sensibilise les départements, les communes, parce qu'on manque d'équipement.
09:07On n'a que 270 pistes en France.
09:10Idéalement, il en faudrait combien après un tel triplé et après avec l'engouement
09:15que vous nous décrivez ?
09:16De 270, idéalement, pour être confortable, il en faudrait combien des pistes de BMX ?
09:20L'idéal serait de doubler.
09:22On ne va pas doubler l'année prochaine.
09:24C'est sûr.
09:25Mais de se dire que sur une Olympiade, on est capable de doubler.
09:28Vous savez, chaque fois qu'on installe une piste de BMX, même dans des petites villes,
09:33très rapidement, vous avez entre 100 et 150 licenciés.
09:36On est très loin de satisfaire la demande territoriale avec nos 270 pistes et nos 270
09:43clubs associés à ces pistes.
09:45Michel Calot, il nous reste quelques minutes.
09:47On va parler quand même du Tour de France féminin qui a débuté lundi un petit peu
09:50dans l'inconnu.
09:51Est-ce que vous regrettez qu'il ait été placé à cette date, ce Tour de France féminin,
09:55ou bien ça peut permettre aussi de surfer sur la vague des JO ?
09:59Comment on interprète ça un petit peu ?
10:01Déjà, c'était très compliqué pour les organisateurs, puisque le bon rythme pris
10:07depuis le démarrage de ce Tour de France féminin, c'était de le mettre juste derrière
10:10le masculin.
10:11Tout le monde reste dans le feuilleton et dans son fauteuil, d'ailleurs, pour regarder
10:16le Tour à la télé.
10:17Et ça, ça a marché très très bien sur les deux premières éditions.
10:20Là, il fallait faire un choix.
10:22Je pense que le choix des organisateurs, en le mettant juste derrière les JO, c'était
10:26aussi pour continuer ça, ce phénomène.
10:29Se dire qu'on est attaché à regarder la télé, regarder du sport à la télé, et
10:33qu'on a envie de continuer.
10:35On verra les statistiques à la fin de ce Tour féminin.
10:38On va rentrer dans les étapes de montagne les plus spectaculaires.
10:41Et j'espère qu'on aura un très très beau week-end de sport avec beaucoup de téléspectateurs.
10:46On peut se projeter un petit peu aussi sur Los Angeles 2028.
10:50Est-ce qu'on peut s'attendre à un succès, au même succès en tout cas, pour le cyclisme français ?
10:56Est-ce qu'il y a des petites pépites qui vont arriver encore ?
11:00On a globalement une équipe de France en ce qui concerne le cyclisme encore assez jeune.
11:08Et on peut imaginer qu'on ait en tous les cas au moins plus de la moitié de cette équipe-là
11:13encore présente à Los Angeles.
11:15Ce qui veut dire qu'elle devra avoir cette solidité dont on a besoin pour performer dans les Jeux.
11:20Après, il faut se rendre compte que 9 médailles, c'est notre record historique.
11:24On l'avait fait une fois à Atlanta en 1996.
11:26On va bien qu'on continue à le faire toutes les Olympiades.
11:30Et on va essayer de s'y préparer.
11:32Avec entre les deux quand même en 2027 un très gros temps fort pour le cyclisme.
11:36Puisqu'en France, on accueillera les super champions du monde de l'UCI.
11:40C'est toutes les disciplines du cyclisme regroupées en une douzaine de jours de compétition.
11:44Ça sera en Haute-Savoie.
11:46Et ça sera un temps très très fort avec un éclairage médiatique sur notre sport particulièrement important.
11:53On va veiller à ça et merci d'avoir été en ligne avec nous Michel Calot,
11:56président de la Fédération française de cyclisme,
11:58pour se réjouir d'abord de ses succès lors des JO,
12:01de préparer ce qui arrive avec les Paralympiques.
12:03Et surtout, on est attentif aux chiffres que vous nous avez donnés.
12:06270 pistes de BMX.
12:08Il en faudrait le double avec l'engouement qu'a provoqué le succès de la triple médaille d'or.
12:14Le triple, c'était magnifique.
12:16On revient dans quelques instants avec le camarade Jules Boscherini,
12:20qui vient de nous rejoindre en studio.
12:21Vous le savez, le vrai fil rouge de cette émission,
12:23qui n'a toujours pas dormi, qui est avec nous.
12:25Et on parlera également de la Fédération française de handisport,
12:28qui est une fédération française absolument importante.
12:31Et croyez-moi, vous avez besoin de savoir ce que ça vaut avant les JO Paralympiques.
12:36A tout de suite sur Sud Radio.
12:43Sud Radio, les JO dans tous leurs états.
12:46Maxime Liédo, Clément Harion.
12:48La dernière ligne droite de ces JO dans tous leurs états,
12:51avec le camarade Clément Harion.
12:53Et de quelques instants, on s'intéressera au sujet,
12:55mine de rien, qui a beaucoup fait parler, y compris sur cette radio,
12:59à savoir l'état de la scène.
13:01Est-ce qu'elle était vraiment d'une certaine manière...
13:03Alors, n'allons pas jusqu'au mot potable, mais est-ce que c'était...
13:06C'est ce que c'était baignable.
13:07C'est ce que c'était baignable.
13:08Mais avant, on est rejoint par le fil rouge de cette émission,
13:11le fil rouge de cette radio qui est à la radio depuis 4h30 ce matin
13:15et qui nous a rejoint.
13:16Gilles Boscherini, bonjour.
13:17Bonjour à tous.
13:18C'est la fameuse...
13:19Faut arrêter de dire ça.
13:20Les gens vont croire que j'habite ici.
13:22Mais ce n'est pas totalement faux, parce que j'arrive, vous êtes là,
13:25je pars, vous êtes là.
13:26Alors, soit j'arrive très tard et je repars très tard.
13:28Soit vous passez beaucoup trop de temps.
13:30C'est l'heure de On en parle et On en parle.
13:32Aujourd'hui, avec cette athlète australienne,
13:35très critiquée pour ses performances au jeu.
13:39Et elle subit une vague hallucinante de cyberharcèlement depuis plus d'une semaine.
13:43Oui, tout à fait.
13:44C'est la big girl Raegun, devenue la risée des réseaux sociaux
13:46depuis sa performance le 9 août dernier.
13:48L'australienne de 36 ans essuie les critiques, moqueries et insultes des internautes.
13:52Elle a publié une vidéo sur ses réseaux sociaux hier.
13:55Elle en profite pour remercier toutes les personnes qui l'ont soutenue,
13:58mais répond à ses détracteurs.
14:03Je n'avais pas réalisé que ça ouvrirait aussi la porte à autant de haine.
14:06Ce qui a été franchement dévastateur.
14:09Mais j'y suis allée et j'ai pris du plaisir.
14:13J'ai pris la compétition très au sérieux.
14:16Celle qui est chercheuse universitaire en études culturelles
14:19ne manque pas non plus de souligner qu'elle a travaillé dur pour aller au jeu
14:22et qu'elle a vraiment tout donné.
14:24Mais ce n'est pas le seul sujet qui fait parler.
14:26Parce que figurez-vous qu'il y a une pétition qui circule
14:28et qui remet en cause ses compétences et sa sélection pour les Jeux.
14:31La pétition affirme qu'elle aurait manipulé le processus de sélection olympique,
14:35qu'elle a placé son mari parmi les membres du jury grâce à des passe-droits
14:38ou encore qu'elle a créé une instance décisionnaire.
14:40Des informations qui ont bien évidemment été démenties
14:42par la Fédération Australienne de Breaking dans un communiqué.
14:45Et là aussi, la big girl s'est exprimée.
14:51J'aimerais demander à tout le monde de se référer au récent communiqué
14:54du Comité Olympique Australien ainsi qu'au post sur la page Instagram
14:58de AUS Breaking et de la WDSF Breaking for Gold.
15:03Alors, il faut quand même préciser que la fameuse pétition
15:06a déjà récolté plus de 50 000 signatures.
15:08On y vit notamment, entre autres, que l'apparence et la conduite de Raegun
15:11sont contraires à l'éthique du breakdance.
15:13Et le Comité Olympique Australien défend son athlète.
15:16Il qualifie le texte de vexatoire, trompeur et intimidant.
15:19Et il a exigé le retrait immédiat de la pétition.
15:22Eh bien, temps de haine.
15:24Et ça pose une fois de plus la question sur la modération des réseaux sociaux
15:27parce que vu le nombre de commentaires haineux qu'il y a,
15:29on se demande si les personnes qui se lâchent comme ça
15:31seront à un moment poursuivi.
15:33C'est quand même plus d'une semaine que ça dure.
15:35Plus d'une semaine. Dans une impunité totale.
15:3750 000 signatures sur la pétition.
15:39Les gens n'ont que ça.
15:41Et c'est à chaque fois, en plus, totalement, toujours, démesuré.
15:43Donc, on ne comprend rien.
15:44On vous retrouve tout à l'heure, Jules,
15:46avant que, juste après, on va dire s'être intéressé à l'état de la scène.
15:49On va accueillir, pour ce sujet, Jean-Claude Olivier.
15:52Vous êtes le directeur de la coordination au Ile-de-France.
15:55Bonjour.
15:56Oui, bonjour.
15:57Merci beaucoup d'être avec nous.
15:58On était obligés, un moment après avoir fait le bilan de ces Jeux Olympiques,
16:02de faire aussi, mine de rien, le bilan de la scène.
16:04Parce que l'épreuve de triathlon masculine avait été reportée d'une journée,
16:07notamment à cause de mauvais relevés de la scène.
16:09Des athlètes suisses et belges ont été malades.
16:12Et donc, forcément, le débat est revenu sur le devant de la scène.
16:15Oui, Maxime, entre le 19 juillet et le 9 août, soit 22 jours,
16:19la scène n'a été baignable que 8 jours.
16:21C'est d'ailleurs pour cette raison, donc, que les épreuves en eau libre,
16:24ainsi que les journées d'entraînement, parfois, des athlètes,
16:26avec le fleuve, ont dû être reportées à plusieurs reprises, 6 fois en tout.
16:31Est-ce que cela a été justifié, Jean-Claude Oliva ?
16:34Oui, oui, tout à fait.
16:36Moi, je pense que le bilan est vraiment pas terrible,
16:39sur la qualité de l'eau de la scène.
16:41Et encore là, on a des critères qui sont les critères
16:45de la Fédération Internationale de Triathlon.
16:48C'est les plus élevés que vous nous dites ?
16:50Voilà, qui sont plus élevés.
16:52Ceux qui sont moins élevés, par contre, si on prend des critères
16:55pour une baignade de grand public, ça serait encore plus sévère,
16:58et il y aurait eu encore moins de jours baignables.
17:01Ce qui est intéressant dans ce que vous dites,
17:04et qu'on va peut-être devoir rappeler,
17:06c'est quand même que ça a coûté 1,4 milliard.
17:09Vous nous disiez, Jean-Claude Olivia,
17:11directeur de la Coordination Eau-Île-de-France,
17:13que ce soit baignable très moyennement.
17:16Oui, oui, tout à fait.
17:18C'est à peine plus baignable que l'an dernier, en réalité.
17:22On a des résultats qui ne sont pas bons.
17:25Je pense que ce ne sont pas les bons choix
17:28qui ont été faits en termes de dispositifs.
17:30Il y a la question des mauvais branchements,
17:33des branchements d'eau usée
17:36qui se mélangent avec des eaux de pluie.
17:39C'est extrêmement difficile à résoudre.
17:42Ça coûte très cher.
17:44On avait pensé à 1,4 milliard.
17:46Visiblement, en termes de coûts, on n'avait pas un problème de chéquier.
17:49Si, quand même,
17:51parce que la réduction des mauvais branchements...
17:53Au départ, on est parti sur l'idée
17:55qu'il y avait 23 000 mauvais branchements.
17:57Et, en fait, il y en a 13 000
17:59qui ont été traités.
18:01Mais là, maintenant, on s'aperçoit
18:03qu'il y en aurait beaucoup plus.
18:05Il y en aurait entre 63 000 et 126 000.
18:07Donc, on est très loin du compte.
18:09Et pour ces mauvais branchements,
18:11ça implique aussi des particuliers
18:13qui doivent faire des travaux.
18:15Il y a un reste à charge pour eux
18:17entre 5 000 et 10 000 euros.
18:19Et on ne peut pas les obliger à le faire.
18:21C'est quelque chose
18:23de très difficile à résoudre.
18:25Une question du camarade
18:27qui est resté en studio.
18:29Ça a été très compliqué
18:31pour l'organisation du marathon.
18:33Les entraînements n'ont pas eu lieu.
18:35La course des garçons a aussi été reportée.
18:37Il y avait un plan B qui était prévu.
18:39Pourquoi ne pas l'avoir
18:41activé, ce plan B ?
18:43Je ne sais pas.
18:45Ça, c'est la responsabilité
18:47du comité d'organisation.
18:49C'est peut-être aussi la responsabilité
18:51des politiques qui ont à tout prix
18:53voulu que ça se passe dans la Seine à Paris.
18:55Moi, ce que j'observe aussi,
18:57c'est qu'il y a une autre possibilité.
18:59C'est le canal de Lourdes,
19:01le canal Saint-Martin,
19:03le bassin de la Villette,
19:05où la qualité de l'eau est toujours bien meilleure.
19:07D'ailleurs, il y a des Parisiens
19:09qui se baignent en ce moment
19:11alors que dans la Seine,
19:13dans Paris,
19:15c'est vraiment problématique.
19:17Jean-Claude Oliva, vous qui êtes, je le rappelle,
19:19directeur de la Coordination aux îles de France.
19:21La santé des athlètes, est-ce qu'elle a vraiment été
19:23mise en danger ? Est-ce qu'on peut dire ça ou non ?
19:25Écoutez,
19:27je ne pense sans doute pas.
19:29Parce que les athlètes, ils sont bien préparés,
19:31ils sont en bonne santé,
19:33ils ont
19:35des vaccins,
19:37ils ont tout un
19:39régime alimentaire particulier,
19:41antibiotiques, etc.
19:43A priori,
19:45non, j'espère que non.
19:47Ceci dit, pour le grand public, c'est une autre histoire.
19:49La ville de Paris a pour objectif
19:51de rendre baignable la Seine à partir de 2025.
19:53On le rappelle au grand public.
19:55D'après ce que vous nous dites,
19:57est-ce qu'on peut dire que c'est une utopie ou non ?
19:59Il y a trois sites de baignade qui
20:01ouvriront pendant l'été de 2025,
20:03à Lille-Saint-Louis, à Bercy notamment.
20:05Moi, je n'y crois pas du tout.
20:07Je ne crois pas que ça soit possible
20:09dans de bonnes conditions sanitaires.
20:11Sauf si on a
20:13en 2025 un été très sec.
20:15Là, on a l'expérience de 2024
20:17qui était un peu plus vieux.
20:192023 également.
20:21Là, les conditions n'étaient vraiment pas réunies
20:23pour une baignade des grands publics.
20:25Donc finalement, le dernier mot reviendra à la météo,
20:27si je comprends bien.
20:29On a qu'à y croiser les doigts.
20:31Oui, ou alors il faut changer de perspective.
20:35Et ne plus
20:37courir derrière
20:39cette histoire de baignade en Seine,
20:41dans Paris, se rabattre
20:43sur d'autres sites de baignade
20:45qui sont aussi
20:47possibles.
20:49Depuis à deux reprises, Jean-Claude Lilla,
20:51vous nous avez parlé
20:53des autres options qui étaient possibles, aussi bien
20:55pour ces jeux où on a fait les mauvais
20:57choix. Vous nous avez dit que d'autres options
20:59sont possibles. Admettons,
21:01on va essayer de rendre la Seine baignale d'ici
21:032030. Quels seraient les choix
21:05à faire, selon vous ? Très important
21:07pour justement que cela puisse être
21:09possible. Dans ce cas,
21:11c'est d'autres dispositifs.
21:13Il faut d'abord
21:15arrêter de mélanger les eaux de pluie
21:17avec les eaux usées et de
21:19stocker éventuellement dans des bassins
21:21les eaux de pluie avec les eaux usées parce que ça
21:23conduit à généraliser la pollution.
21:25Donc ce qu'il faut, c'est traiter les eaux
21:27de pluie à la parcelle,
21:29à l'endroit où elles tombent. Laissez
21:31l'eau de pluie s'infiltrer,
21:33l'eau de pluie s'évaporer. En plus, ça c'est bien
21:35pour la ville parce que ça rafraîchit la ville
21:37et c'est plutôt bien en été.
21:39Il ne faut surtout pas envoyer les eaux de pluie dans le réseau.
21:41C'est ça le grand changement à faire.
21:43Question du
21:45camarade Jules Boscherini.
21:47Est-ce que ça veut dire qu'à partir de l'année prochaine,
21:49si la Seine est baignable,
21:51est-ce que ça veut dire que dès qu'il pleut,
21:53on pourra plus baigner ?
21:55Dans les conditions d'aujourd'hui,
21:57c'est clair, bien sûr.
21:59Merci beaucoup Jean-Claude Oliva, directeur de la
22:01coordination aux Îles-de-France d'avoir
22:03été avec nous. On se retrouve dans quelques instants pour
22:05Sud Radio pour la suite de ces Jeux Olympiques dans tous
22:07leurs états avec le camarade Clément Harion et
22:09Jules Boscherini. Ce sujet,
22:11évidemment, on va revenir et s'intéresser
22:13sur
22:15le succès des JO de
22:17Paris avec les nombreuses critiques qui ont
22:19été faites sur la France, pays de sport
22:21ou pas. Ce sera l'occasion de dresser le bilan
22:23et de se projeter pour les quelques années qui arrivent.
22:25A tout de suite sur Sud Radio.
22:31Sud Radio,
22:33les Jeux dans tous leurs états,
22:35Maxime Liédo, Clément Harion.
22:37Les Jeux Olympiques dans tous leurs états
22:39avec, un, l'approche des Jeux Paralympiques
22:41qui arrive et puis le bilan qu'on va continuer à faire
22:43sur Sud Radio, évidemment,
22:45de tout ce qui s'est passé
22:47au cours des dernières semaines et qui a vu
22:49la France clairement briller.
22:51On vous retrouve, Jules Boscherini, pour continuer
22:53de parler de l'actualité de ces Jeux Olympiques et Paralympiques
22:55et là, vous avez la statistique
22:57qui va nous étonner. C'est le job
22:59de Jules Trouver, l'info. Et là, c'est
23:01la statistique. Concerne la Russie,
23:03cette statistique, vous savez tous que la délégation
23:05russe s'est exclue des Jeux Olympiques
23:07suite à son offensive en Ukraine.
23:09Figurez-vous que cela n'a pas empêché les athlètes
23:11russes de gagner des médailles. Alors,
23:13combien ? On peut dire combien ?
23:159 médailles, 3 en or, 2 en argent et 4
23:17en bronze pour être précis. Mais c'est un petit peu
23:19plus subtil que ça. En fait, la Russie peut envoyer
23:21des athlètes sous la bannière AIN,
23:23athlètes individuels neutres. Au total,
23:25il y en avait 14 des athlètes russes qui se sont présentés
23:27à Paris via ce biais. Et en
23:29soi, ce n'est pas une grande réussite puisqu'il y a une seule
23:31médaille à mettre à l'actif des Russes. C'est en tennis
23:33avec l'argent pour le double dame
23:35Diana Schneider et Myra Andriyva.
23:37Vous pouvez nous parler de 9 médailles et pourtant
23:39il n'y en a qu'une. Je ne comprends plus rien, Jules.
23:41C'est parce que les autres médailles ont été
23:43remportées par des athlètes d'autres délégations.
23:45En réalité, ces athlètes détiennent
23:47un passeport russe mais ont changé de nationalité sportive
23:49après le 24 février 2022.
23:51Donc, ce sont eux qui ont remporté les 8 autres
23:53médailles. Exactement, Clément.
23:55Et 7 de ces 8 médailles ont été remportées
23:57par des hommes en lutte libre. On y retrouve
23:59d'ailleurs les 3 médailles d'or que la Russie aurait pu
24:01revendiquer car ils sont tous originaires du Dagestan.
24:03L'autre médaille pour une autre
24:05délégation, c'est la française.
24:07C'est la délégation française avec Anastasia
24:09Kirpich-Nikova sur 1500m
24:11nage libre. La nageuse a obtenu
24:13la nationalité française le 21 avril
24:152023 et s'est adjugée l'argent.
24:17Et ça veut dire que la Russie aurait terminé
24:19à quelle position, donc, au niveau des...
24:21du tableau des médailles ? Voilà, c'est ça la statistique.
24:23Elle aurait terminé à la 25ème place
24:25du tableau des médailles
24:27si elle avait pu participer aux Jeux Olympiques
24:29de Paris. C'est quand même très loin
24:31de ses standards habituels puisqu'elle avait terminé
24:33alors c'était le comité olympique russe
24:35qui avait terminé 5ème à Tokyo
24:37et 4ème à Rio
24:39pour la Russie. Et avec cette exclusion
24:41il y a quand même beaucoup d'athlètes russes, donc, qui ne vont pas au JO.
24:43Il faut le dire. Oui, il y en a qui n'y vont pas
24:45mais on avait quand même pas mal d'athlètes qui ont changé de nationalité.
24:47D'où les médailles remportées.
24:49En tout cas, statistique très intéressante parce que largement
24:51faussée.
24:53On aurait pu aller plus loin puisqu'il y a aussi
24:55les athlètes biélorusses qui ont participé
24:57sous bannière neutre. Et si on les ajoute, là, la Russie
24:59est 16ème. Vous voyez pourquoi Jules Boscaigny
25:01est indispensable dans une rédaction parce que
25:03c'est la petite main qui va vous chercher
25:05les statistiques essentielles.
25:07Vous êtes trop gentil Maxime.
25:09Je suis payé pour.
25:11Non, un sujet qui a
25:13beaucoup fait couler d'encre
25:15et même fait parler ici au micro
25:17de Sud Radio vous rappeler des coups de gueule, notamment
25:19de Florent Manoudou qui se plaignait
25:21que la France n'était pas une grande nation
25:23de sport. On vous a demandé votre avis
25:25au standard avec le camarade Joseph Ruiz ici
25:27autour de la table quand il présentait cette émission.
25:29Beaucoup d'invités également étaient sur ce thème
25:31et ont poursuit cette tendance mon cher Clément
25:33avec Régis Rouyn-Nicot, ancien député
25:35de la Loi, co-président du groupe de travail
25:37de l'Assemblée Nationale sur les Jeux de Paris 2028
25:39et expert en politique publique sportive.
25:41Alors Régis Rouyn-Nicot, ces Jeux
25:43Olympiques n'ont-ils été finalement
25:45qu'un succès éphémère ou bien selon vous
25:47ce succès va-t-il permettre à la France
25:49de surfer un petit peu sur cet élan
25:51et à investir dans le sport notamment ?
25:53Il faudrait un héritage
25:55sportif, territorial,
25:57sociétal bien évidemment, c'est ce
25:59qu'espèrent les acteurs sport
26:01et en même temps on voit qu'aujourd'hui
26:03beaucoup de ces acteurs-là redoutent
26:05que le souffle qu'on a connu, la ferveur
26:07populaire et puis les résultats fantastiques
26:09sur le plan sportif de ces Jeux Olympiques
26:11c'est pas terminé, il y a eu les Jeux Paralympiques encore
26:13et bien se retombent en soufflé
26:15notamment sur le plan budgétaire,
26:17sur le plan financier et sur le plan
26:19de l'accompagnement des moyens humains
26:21avec un enjeu vraiment immédiat
26:23qui est la rentrée scolaire, les forums
26:25associatifs autour du début septembre
26:27et le fait que beaucoup de jeunes
26:29filles, jeunes garçons et peut-être aussi des adultes
26:31vont venir frapper à la porte des clubs
26:33des clubs sportifs amateurs
26:35et qui aujourd'hui
26:37on le sait, le basketball
26:39le handball mais il y aura aussi
26:41beaucoup de sports
26:43concernés comme le tennis et le table
26:45aujourd'hui nous disent qu'on n'a pas assez de créneaux sportifs
26:47et on n'a pas assez d'éducateurs sportifs aujourd'hui pour inquièter tout le monde
26:49et on risque de refuser
26:51et c'est ce syndrome de la porte close là qu'il faut absolument éviter
26:53Et qu'est-ce qu'il faut faire ?
26:55Il faut donc ouvrir des créneaux, créer des infrastructures
26:57ça va être compliqué, la rentrée c'est bientôt
26:59Ah oui, il aurait fallu
27:01anticiper, on demandait depuis
27:03de longues années une loi d'héritage
27:05qu'on aurait pu construire il y a 2 ou 3 ans
27:07Qu'est-ce que vous entendez, excusez-moi
27:09Régis Franico, qu'est-ce que vous entendez par
27:11loi d'héritage ?
27:13Ce qu'on a fait pour la haute performance
27:15et le haut niveau qui a marché
27:17qui a porté ses fruits, même si on peut
27:19on peut effectivement rentrer dans le détail
27:21du bilan des médailles
27:23la France a quand même performé au niveau du classement
27:25des médailles, ce qu'on a fait pour le haut niveau
27:27c'est-à-dire doubler les crédits, on est passé de 50 millions d'euros
27:29à 110 millions d'euros
27:31en l'espace de 5 ans
27:33pour soutenir la haute performance
27:35et nos sportifs de haut niveau
27:37il faut pouvoir le faire pour le développement de la pratique
27:39du sport pour tous et pour les équipements sportifs
27:41Aujourd'hui
27:43les équipements sportifs, c'est environ
27:45un soutien de 100 millions d'euros
27:47chaque année depuis 10 ans aux collectivités
27:49et c'est principalement à 85%
27:51des équipements
27:53sportifs de proximité
27:55avec des aides de 30 à 40 000 euros
27:57Vous nous dites 100 millions d'euros par an, c'est ça ?
27:59100 millions d'euros par an, ça fait 1 milliard depuis
28:012017, ça c'est insuffisant
28:03il faut aller beaucoup plus loin
28:05Comment vous expliquez par exemple dans les derniers chiffres
28:071 milliard depuis 2017
28:09pour rénover un peu les parcs sportifs
28:11mais il y en a toujours près de 25%
28:13c'est le journal Le Point qui nous expliquait ça
28:15qui date de 1980
28:17comment on fait pour dépenser autant d'argent et avoir
28:19on va dire une partie du parc sportif aussi
28:21important qui reste on va dire un peu vétuste
28:23Parce que c'est des petits équipements sportifs
28:25c'est un choix qui a été fait
28:27parce que c'est des petites subventions, 30 à 40 000 euros
28:29alors par exemple
28:31CityStad,
28:33les aires de fitness, mais ça peut être aussi
28:35les pump tracks, vous parliez tout à l'heure
28:37des pistes de baby, ça ça coûte
28:39beaucoup plus cher, ce qu'il faudrait en fait maintenant
28:41dans notre pays c'est d'avoir beaucoup plus de piscines
28:43des créneaux pour pouvoir nager
28:45de gymnases
28:47de complexes sportifs, mais ça ça coûte
28:49plusieurs millions d'euros, et donc c'est vrai que l'Etat
28:51a choisi d'aller sur le soutien
28:53de plusieurs milliers d'équipements sportifs de proximité
28:55mais aujourd'hui on a besoin d'aller sur les équipements
28:57structurants qui sont vieillissants comme vous dites
28:59et ça c'est sans doute 500 millions à 1 milliard
29:01d'euros qu'il faudrait chaque année
29:03parce que ça coûte cher, une piscine ça coûte
29:0515 millions d'euros par exemple.
29:07Il y avait un plan Génération 2024
29:09qui prévoyait de co-financer
29:11de nouvelles infrastructures, est-ce que ça
29:13a été fait, on en est où ?
29:15Ça c'est pour les 3 ans à venir
29:17c'est l'idée aussi de
29:19privilégier des équipements sportifs
29:21à proximité des écoles et dans les
29:23établissements scolaires, je vais vous
29:25prendre un exemple pourquoi on est inquiet aujourd'hui
29:27le budget des sports c'est
29:29une goutte d'eau, c'est 0,2%
29:31aujourd'hui du budget de la nation
29:33à peu près 1 milliard d'euros.
29:35Il y a eu des coupes budgétaires en début d'année
29:37et quand il y a eu
29:3910 milliards d'euros de coupes budgétaires
29:4150 millions d'euros pour le sport, quand on est
29:43à 1 milliard c'est quand même beaucoup
29:45et sur ces 50 millions d'euros, par exemple
29:47on est allé diminuer les crédits
29:49qui sont aujourd'hui prévus
29:51pour aménager les cours d'école
29:53actives et sportives, pour les rendre
29:55pour favoriser le mouvement
29:57notamment de nos élèves en école primaire.
29:59C'est génial parce que tout le monde vient sur nos plateaux
30:01et je me souviens d'un délégué interministériel au sport
30:03qui était ici en nous disant mais regardez
30:05on va tout mettre, le paquet, alors là pour le paquet
30:07on l'a bien vu, sur le sport etc
30:09et ça a donné quoi ? Vous nous expliquez qu'en fait
30:11pour les cours d'école, l'aménagement n'est même pas
30:13possible parce que c'est, on va dire
30:15c'est ce à quoi a été dédié
30:17la partie du budget qui a été coupée.
30:19Sur les 10 millions prévus
30:21chaque année, pendant 3 ans, il y en a 8 millions
30:23qui ont été supprimés.
30:25Et donc en fait, au lieu
30:27d'avoir des équipements dans les cours d'école
30:29subventionnés à hauteur de
30:3120 000 euros par l'agence nationale du sport
30:33ça sera 5 000 euros seulement et donc on fera
30:35moins de choses, vous voyez ce que je veux dire ?
30:37Il y a les collectivités locales aussi
30:39qui s'inquiètent du gel des crédits de 50%
30:41des investissements qui étaient prévus
30:43dans ce plan.
30:45Oui bien sûr. Globalement
30:47sur ce milliard d'euros consacré au sport
30:49il y en a une partie qui était
30:51dédiée jusqu'à maintenant aux Jeux Olympiques
30:53et Paralympiques, et sur lesquels
30:55le gouvernement ne pouvait pas toucher.
30:57Je vais vous prendre un exemple, les primes aux médailles
30:59d'ailleurs, là il y a
31:0110 millions d'euros mais il y en a 60% qui ont déjà été
31:03consommées par les Jeux Olympiques et si on espère
31:05qu'on le souhaite vraiment
31:07avec Marie-Amélie Le Fur en particulier, avoir
31:09beaucoup plus de médailles pour les Jeux Paralympiques
31:11sans doute que ce budget va être dépassé
31:13et vous avez en plus qu'il y a un débat pour savoir
31:15si elles ne seront pas défiscalisées, ces primes aux médailles.
31:17Donc déjà on va dépasser ce chiffre de 8 millions
31:19mais les médailles aux Jeux Olympiques
31:21la Grande Cause nationale
31:23et un certain nombre de programmes
31:25qui sont liés aux Jeux Olympiques ne seront pas
31:27reconduits l'an prochain. Et ça c'est entre
31:29150 et 200 millions d'euros. Donc on sait que
31:31sur le milliard d'euros du sport, on aura
31:33sans doute des millions d'euros
31:35déjà programmés en termes de baisse.
31:37Alors pour combien de millions d'euros, excusez-moi, on a été
31:39brièvement coupé, Régis Rouen-Nicot,
31:41combien de millions d'euros vous dites ?
31:43Entre 150 et 200 millions d'euros qui de toute façon
31:45étaient des dépenses liées aux Jeux Olympiques
31:47comme la Solidéo, les ouvrages olympiques
31:49et qui ne seront pas reconduits l'an prochain.
31:51C'est pour ça qu'il faut être extrêmement vigilant.
31:53Alors, soit le Président de la République
31:55et le futur gouvernement, parce que là
31:57on ne peut faire que des projections.
31:59Nous disent le 14 septembre, c'est 150
32:01millions d'euros qui allaient sur les Jeux Olympiques
32:03cette année. On les maintient,
32:05on les sanctuarise et on fait
32:07en sorte que ça aille sur des équipements sportifs.
32:09Et on les utilise pour développer et pour encourager le sport.
32:11Et la pratique sportive
32:13parce qu'aujourd'hui, on a besoin
32:15que les jeunes qui aillent
32:17dans les clubs y restent
32:19et effacent de la pratique sportive tout au long de la vie.
32:21Et c'est aujourd'hui que Paris a gagné,
32:23notamment par le renforcement de l'EPS.
32:25Grosso modo, aujourd'hui, on sait
32:27qu'il y a quand même beaucoup d'acteurs du sport
32:29et il y a le nouveau Front Populaire aussi qui propose
32:31qu'on aille vers 1% du budget consacré
32:33au sport, ce qui permettrait de rattraper
32:35notre retard notamment en termes d'équipement
32:37et puis aussi en termes de développement de cette pratique sportive.
32:391% alors qu'on est à 0,2%
32:41actuellement.
32:43Régis Roy-Nicot, je reviens à ce qu'avait dit
32:45Florent Manaudou, ce qu'il avait
32:47déclaré avant et même après
32:49ces Jeux Olympiques, la France n'est pas un pays de sport
32:51au vu de ce que
32:53vous nous dites, est-ce que c'est ce que vous pensez également ?
32:55Oui, parce qu'aujourd'hui
32:57on a
32:59des sportifs de haut niveau
33:01talentueux, qui ramènent des médailles,
33:03c'est clair. Maintenant, il faut que ça se prolonge,
33:05y compris qu'il faut que ces crédits pour la haute
33:07performance, on les pérennise
33:09pour la suite, pour Los Angeles
33:11et pour les États-Unis.
33:13C'est simplement développer la pratique sportive
33:15pour tous les citoyens.
33:17Par contre, aujourd'hui, on n'est pas un pays
33:19de sport au sens où aujourd'hui
33:21l'EPS à l'école,
33:23au collège, au lycée, malgré les
33:2535 000 enseignants d'EPS qui font un boulot
33:27extraordinaire, est une variable d'ajustement
33:29dans les emplois du temps.
33:31Il faudrait
33:33plus de sport à l'école.
33:35Oui, il y a des
33:37horaires virtuels, théoriques, sur le papier,
33:39c'est très bien 3 heures à l'école
33:41primaire, mais on n'en fait qu'1h50
33:43en définitive, parce qu'on est obligé
33:45de resserrer tous les emplois du temps.
33:47Il faudrait que ces 3 ou 4 heures soient
33:49prolongées au collège, au lycée,
33:51où là on a vraiment une chute, notamment de la
33:53pâtisse,
33:55et dans l'enseignement supérieur.
33:57C'est clair, on l'a vu quand même,
33:59vous avez vu le témoignage des grands sportifs
34:01français qui disent qu'aujourd'hui,
34:03on n'a pas les systèmes d'aménagement des emplois du temps
34:05de nos étudiants qui leur permettent
34:07d'avoir ce triple cursus
34:09entre leur sport,
34:11l'enseignement, les études, et puis aussi
34:13l'être personnel.
34:14Merci beaucoup Régis Rouanico, ancien député
34:16de la Loire et expert en politique publique sportive
34:18de nous avoir éclairé, on va dire, sur
34:20l'héritage dont on parle tant ces derniers jours
34:22qu'on devait avoir par rapport aux Jeux olympiques.
34:24Dans quelques instants, on retrouve
34:26qui à votre avis ? Le camarade
34:28Jules Bosquierini, regardez ça,
34:30c'est magnifique, il y a des rimes
34:32de partout, ça prouve que c'est la bonne fin.
34:34A tout de suite sur Sud Radio.
34:41Sud Radio, les Jeux dans
34:43tous leurs états, Maxime Liédo,
34:45Clément Harion.
34:47Et on se retrouve sur Sud Radio, en direct, dans l'émission
34:49qui vous fait vivre le sport, les coulisses,
34:51les résultats, les chiffres essentiels
34:53et surtout les interlocuteurs qu'il faut entendre
34:55pour comprendre ce qui se passe
34:57clairement, mais avant tout ça,
34:59on vous retrouve, Jules Bosquierini,
35:01pour La Chronique, ça s'est passé il y a...
35:03Oui, c'est mon moment préféré, c'est le
35:05moment de remonter le temps avec vous,
35:07Jules Bosquierini. Tous les jours, vous nous parlez
35:09d'une performance qui a marqué les paras.
35:11Et on va parler d'escrime aujourd'hui,
35:13direction Rio et les Jeux paralympiques en
35:152016, pour ce moment d'histoire avec
35:17les commentaires de la chaîne paralympique.
35:32Oui, c'est en anglais, mais bon,
35:34les archives de la chaîne paralympique sont en anglais,
35:36donc voilà, la commentatrice qui
35:38explique au moment
35:40de la victoire,
35:42l'athlète qui n'est autre que bébé Vio,
35:44l'italienne en
35:46escrime, saute dans les bras de son
35:48entraîneur, elle ne sait pas où se placer, et si
35:50vous avez tendu l'oreille, vous pouviez même entendre
35:52toute la rage et l'émotion de la
35:54fleurettiste qui remporte sa première
35:56médaille d'or. La performance est remarquable,
35:58car l'italienne de 19 ans est victime d'une
36:00méningite à l'âge de 11 ans et se fait
36:02amputer des 4 membres. C'est donc une grande
36:04première dans l'histoire des paralympiques.
36:06Tout à fait Clément, c'est la première à réaliser cet exploit,
36:08et c'est d'ailleurs encore à ce jour l'unique
36:10escrimeuse en fauteuil, sans bras,
36:12ni jambes, à prendre part aux Jeux Olympiques,
36:14une performance sur laquelle elle revient en 2020
36:16dans le documentaire Comme des Phénix,
36:18l'esprit paralympique, avec cette déclaration
36:20« il faut juste croire en soi-même,
36:22allez-y, faites ce que vous voulez ».
36:24Quelle force de caractère impressionnante.
36:26Et c'est ce qui rend son histoire encore plus belle, seulement
36:28un an après son amputation, elle est de retour sur la
36:30piste, et c'est vraiment grâce
36:32à une rééducation incansive,
36:34et le retour est possible, notamment grâce
36:36à des prothèses pour tenir un fleuret.
36:38C'est la première femme à avoir été équipée
36:40de ce type de prothèses, qui sont créées spécialement
36:42pour elle. Ces bonnes performances lui permettent
36:44alors d'attirer les médias, et la jeune femme
36:46devient l'un des porte-paroles italiens du
36:48handisport. Elle parvient même à rallier
36:50à sa cause son modèle d'enfance, la légende
36:52de l'escrime italienne, Valentina
36:54Vezzali, 8 fois médaillée au Jeux.
36:56Alors la question que je me pose
36:58maintenant Jules, est-ce qu'elle sera présente à Paris ?
37:00Mais bien évidemment, vous pensez bien.
37:02La fleurettiste ne s'est pas arrêtée en si bon chemin
37:04en 2021, elle conserve son titre à Tokyo,
37:06et c'est donc plein d'ambition, et avec un statut
37:08à défendre, que bébé Vio se présente
37:10à Paris pour ses 3ème paralympiques.
37:12On va suivre ses performances.
37:14Merci Jules Boscherini d'avoir
37:16tenu jusqu'à 12h51, alors que
37:18vous êtes là depuis 2h51.
37:20N'écoutez pas Maxime, c'est des bêtises qu'il raconte.
37:22Merci beaucoup Jules Boscherini.
37:24Le dernier zoom de ces Jeux olympiques, dans
37:26tous leurs états, se porte sur la Fédération française
37:28de handisport Clément. Exactement, et nous sommes
37:30avec Samy El Guédari, ancien
37:32paranageur. Il a participé aux Jeux
37:34paralympiques de 2008 et de 2012.
37:36Il est aujourd'hui DTN adjoint
37:38de la Fédération française de
37:40handisport. Bonjour Samy El Guédari.
37:42Bonjour. De combien
37:44de licenciés déjà est composée
37:46cette fédération en France ? Est-ce que vous pouvez nous
37:48détailler un petit peu ? Alors, on a
37:50un tout petit peu moins de 30 000 licenciés,
37:5229 864
37:54pour être exact, répartis
37:56sur un ensemble de disciplines dont on a
37:58la responsabilité. On a 11
38:00des sports qui sont présents aux Jeux paralympiques
38:02d'été qui relèvent de la
38:04responsabilité de la Fédé. On a
38:06l'ensemble des sports d'hiver, le
38:08ski nordique, le biathlon, le ski
38:10alpin et le snowboard qui sont sur la responsabilité
38:12de la Fédé. Donc, un peu plus
38:14de 29 000 licenciés. Combien de ces
38:16licenciés vont donc participer à ces
38:18Jeux paralympiques qui démarrent le 28
38:20août, on le rappelle ? On en aura 148.
38:22148. 148 athlètes
38:24de la fédération garniront
38:26les rangs de la délégation
38:28française. Pour vous donner un ordre
38:30d'idée, 148 c'est
38:32grosso modo le nombre de la délégation qui
38:34s'est présentée à Tokyo, c'est vous dire un petit peu
38:36la taille de la délégation française
38:38qui sera présente à ces Jeux de Paris.
38:40C'est la plus grosse
38:42fédération des Jeux paralympiques, on est d'accord ?
38:44En tout cas, on est celle
38:46la plus grosse en nombre
38:48et la plus grosse en nombre d'épreuves représentées.
38:50Et nos chances de médailles,
38:52on a parlé d'un top 8,
38:54objectif top 8,
38:56comment vous voyez ça vous, Samuel Guédari ?
38:58Ce que je vois, c'est que
39:00grâce aux moyens renforcés qui ont été
39:02attribués par l'agence, c'est vrai qu'on a pu se préparer
39:04comme jamais et on le voit. Il y a eu
39:06de vrais moyens qui ont été investis ?
39:08Ah, il y a des moyens
39:10sans commune mesure avec ce qu'on a pu connaître
39:12par le passé et même à l'époque où j'étais moi-même
39:14athlète, les budgets ont quasiment été
39:16doublés, voire
39:18deux fois et demi plus conséquents depuis
39:20Rio 2016, donc c'est vraiment
39:22un vrai pas en avant qu'on a fait et qui était nécessaire.
39:24Après, en termes de médailles, on a fait
39:2651 médailles
39:2841 pardon pour la Fédération Handisport
39:30au dernier jeu, on ambitionne
39:32plus de 55 médailles, après on le sait
39:34sur le classement des médailles, ça va être les médailles d'or
39:36qui vont faire la différence.
39:38Je pense que la Fédération Handisport
39:40peut décemment
39:42espérer gagner 15 médailles d'or.
39:44Et on parlait des infrastructures
39:46actuelles en France,
39:48il y a eu une énorme évolution, vous venez de le dire,
39:50est-ce qu'elles sont assez accessibles
39:52pour les personnes en situation d'handicap,
39:54ces infrastructures,
39:56est-ce qu'il faudra encore des aménagements,
39:58encore et encore, ou non ?
40:00Il faut toujours des aménagements, tant que tout
40:02n'est pas accessible, j'ai envie de vous dire que je continuerai
40:04de vous dire qu'il faut aménager davantage.
40:06Par contre, c'est vrai
40:08que les jeux ont permis une modernisation
40:10des CREPS,
40:12des centres régionaux d'entraînement
40:14et de la préparation sportive,
40:16ça a fait du bien, on était en retard,
40:18on ne pouvait pas accéder pour des stages
40:20de préparation à ces
40:22établissements, anciennement du ministère,
40:24maintenant sous la tutelle des régions, et c'est vrai
40:26qu'on a vu des travaux colossaux,
40:28le CREPS de Bourges, le CREPS de Vichy,
40:30le CREPS de Nantes sont maintenant 100%
40:32accessibles et nous permettent d'organiser
40:34une préparation digne de ce nom
40:36pour les sportifs paralympiques.
40:38Samir Ghedari, on l'a dit, vous avez participé à deux Olympiades,
40:40maintenant vous êtes DTN
40:42adjoint de la Fédération française d'handisport,
40:44est-ce que vous sentez une atmosphère
40:46particulière autour de ces Olympiades
40:48de Paris, forcément on est à domicile,
40:50est-ce que c'est un sentiment particulier ?
40:52Ah ben c'est forcément un sentiment
40:54particulier, on l'attendait,
40:56moi je me rappelle, quand j'étais
40:58athlète, on avait rêvé d'avoir les Jeux en
41:002012, puisque la France était candidate,
41:02et on savait, on sentait,
41:04et d'ailleurs on le voit,
41:06organiser, accueillir les Jeux dans son pays,
41:08c'est toujours un tournant, c'est une vraie mise en
41:10lumière des parasports, une vraie mise en lumière
41:12des para-athlètes, on le voit,
41:14les médias s'y intéressent davantage,
41:16quasiment tout le monde maintenant comprend que c'est les Jeux
41:18paralympiques et pas les para-olympiques
41:20ou les Jeux des handicapés, c'est
41:22des détails, mais c'est vrai qu'on sent
41:24une réelle ferveur monter
41:26autour des athlètes, et
41:28en plus on est préparé comme
41:30jamais, on va avoir de très bons résultats, j'en suis sûr,
41:32et j'espère que beaucoup
41:34de monde va se prendre de passion pour ces Jeux paralympiques,
41:36parce que je l'ai vu aux Jeux olympiques,
41:38le nom de néophytes
41:40ou de béossiens qui sont venus voir les Jeux olympiques,
41:42finalement les Jeux paralympiques,
41:44il y a des Français, des Français
41:46qui viennent pour performer, qui viennent briller, ils ont besoin
41:48du public en ombre pour les soutenir,
41:50faire vibrer un peu les ententes sportives
41:52pour qu'eux aussi puissent
41:54vivre pleinement cette aventure déjà à domicile.
41:56Est-ce qu'il n'y a pas une petite forme de pression,
41:58il y a eu ce grand succès des Jeux olympiques
42:00maintenant en place aux paras,
42:02est-ce qu'il n'y a pas une petite pression ?
42:04Il y a forcément une petite pression
42:06supplémentaire, après chacun
42:08va s'approprier différemment et on y veille,
42:10que ce soit plutôt un moteur
42:12plutôt qu'une pression
42:14parce que, oui c'est sûr,
42:16les bons résultats, le fait
42:18d'être à domicile, d'avoir énormément de public,
42:20c'est un point qu'on avait
42:22je ne dirais pas minimisé
42:24mais on n'avait pas anticipé
42:26d'habitude les Jeux olympiques,
42:28qui se déroulent ces dernières années à Rio,
42:30à Tokyo, il y a un gros décalage horaire et donc
42:32en période de préparation on les voit
42:34peu ou très peu,
42:36là c'est vrai qu'ils ont vibré
42:38sur leur préparation au rythme des Jeux olympiques
42:40et je pense que ça a aussi apporté
42:42un surplus d'engagement
42:44dans cette période estivale qui est longue,
42:46il faut quand même se dire que les Jeux démarrent
42:48le 29 août, imaginez
42:50tout l'été en préparation à rechaîner
42:52les camps d'entraînement,
42:54et je pense que ça leur a apporté peut-être
42:56aussi, au-delà de la pression,
42:58qui reste
43:00à déterminer, en tout cas un supplément
43:02d'âme dans ces entraînements difficiles de la période estivale.
43:04On le rappelle, ces Jeux paralympiques
43:06seront diffusés intégralement,
43:08est-ce qu'il y a aussi l'objectif
43:10de changer de vision aussi sur
43:12le handicap ? Il me semble qu'il y avait des
43:14études, notamment à Rio,
43:16sur le changement de vision
43:18sur le handicap dans la société, est-ce que c'est aussi
43:20ça l'objectif ?
43:22J'ai envie de dire que les médailles sont un
43:24bon prétexte pour changer de regard sur le
43:26handicap parce qu'aujourd'hui,
43:28il y a énormément de travail,
43:30ça reste aujourd'hui encore
43:32le public le plus discriminé
43:34en termes de préjugés,
43:36on le voit encore trop souvent,
43:38les athlètes, t'as pas de chance,
43:40ça doit être difficile, c'est compliqué, alors qu'on a
43:42des personnes qui ont su faire face
43:44à leurs difficultés, mais comme
43:46d'autres en ont,
43:48qui ne sont pas forcément liées au handicap,
43:50on parle souvent aussi du handicap social,
43:52etc. Non, moi j'espère vraiment
43:54et on espère collectivement que ça va changer
43:56de regard, changer de regard
43:58à plein de niveaux, accueillir
44:00davantage, ouvrir des créneaux de sport
44:02dans les différents clubs, que les collectivités
44:04s'en parlent du sujet,
44:06parce qu'on a envie d'une société
44:08plus inclusive demain, avec moins
44:10d'a priori, moins de préjugés, et où finalement
44:12la diversité devient une certaine forme
44:14de normalité. Voilà, c'est ça aussi
44:16l'héritage des Jeux Olympiques, et surtout
44:18des Jeux Paralympiques. Merci beaucoup
44:20Samy El Ghedari d'avoir été
44:22avec nous, ancien paranageur, pour nous avoir donné
44:24on va dire de l'espoir sur ces Jeux Paralympiques.
44:26Merci beaucoup Clément Harion d'avoir été
44:28assez micro. Merci Maxime, c'est la fin, on est un peu triste.
44:30On est un peu triste, n'exagérons rien.
44:32Merci Clément, merci à Jamel pour la réalisation au cours
44:34de ces deux dernières semaines, à Manu pour les auditeurs,
44:36Jules pour son endurance et il a eu l'occasion
44:38de l'entendre en studio, Aurore pour la rapidité de publication
44:40sur les réseaux sociaux, Joseph, Aphélie, Mathéo
44:42et Clément pour la préparation de l'émission, et merci
44:44surtout à Patrick Roger pour la belle proposition
44:46c'était chouette de passer du temps avec vous
44:48durant ces deux semaines. La semaine prochaine
44:50vous retrouverez Benjamin Gleize, l'habitué
44:52évidemment de l'antenne de Sud Radio, et de quelques instants
44:54il est 13h, donc l'heure des informations
44:56sur Sud Radio.
44:58Sud Radio, parlons vrai.
45:00Parlons vrai.

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