• il y a 4 mois
Avec Benjamin Morel, maître de conférences en droit public à Paris 2 Panthéon Assas, auteur de "Le Parlement, temple de la République : de 1789 à nos jours" publié aux éditions Passés Composés ; Claude Moniquet, président du centre européen pour le renseignement stratégique et la sécurité, et ancien agent de la DGSE ; Kristell Niasme, conseillère régionale à Villeneuve-Saint-Georges ; Geneviève Goëtzinger, présidente de l’agence imaGGe ; Florian Gérard Mercier, directeur des études du Millénaire ; Jean Luc Bennahmias, membre de la Ligue des Droits de l'Homme et ancien membre du CESE.

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##LES_DEBATS_DE_L_ETE-2024-07-18##

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News
Transcription
00:00:00SUDRADIO, les débats de l'été, 10h-13h, Thierry Guerrier.
00:00:06Bonjour à toutes et à tous, et ravi de vous retrouver pour ces débats de l'été de 10h à 13h.
00:00:13Nous sommes ensemble avec 3 temps forts, nous allons traiter de 2 sujets dans un instant avec les grands débats de l'été.
00:00:19Ce sont des débats, vous allez le voir, qui sont liés à l'actualité bien sûr, et puis nos 4 débatteurs.
00:00:24Alors les débatteurs habituels de Valérie Expert, qui sont des signatures, qui ont des sensibilités, qui sont des élus parfois bien sûr,
00:00:32et qui viennent débattre de grands sujets ce matin, nous traiterons bien entendu de l'ange déchu des pauvres,
00:00:38pour reprendre cette formule, l'abbé Pierre, l'abbé Pierre avec cette annonce terrifiante en effet, au sein de la communauté Emmaüs,
00:00:47nous en parlerons avec eux. Et puis les rapports de force à l'Assemblée Nationale, ce sera peut-être aujourd'hui le début de l'heure de vérité,
00:00:53avec la rue aussi qui s'invite, puisqu'il y a une manif LFI-CGT, notamment à la République, qui veulent faire pression sur les élus,
00:01:00pression pour quoi ? On en parlera sans doute. Et puis les décrets de la loi Immigration du ministre Darmanin, du ministre de l'Intérieur, ont été publiés.
00:01:08Et puis à midi, de midi à 13h, le troisième rendez-vous de cette distresse des grands débats de l'été,
00:01:14et bien ce sont les Jeux dans tous leurs états, les Jeux Olympiques, les JO, avec Joseph Ruiz qui prépare cette émission.
00:01:21Beaucoup d'actualités encore aujourd'hui sur les Jeux Olympiques, d'abord parce que c'est une information, pas exclusivement Sud Radio,
00:01:28mais enfin Sud Radio va s'y intéresser, vous allez voir avec un de ceux qui est responsable de cette ouverture du village olympique.
00:01:35C'est aujourd'hui l'ouverture du village olympique, 14 000, vous entendez bien, athlètes vont venir vivre en partie, pas tous, mais beaucoup dans ce village olympique,
00:01:45avec leur famille bien sûr, on en parlera avec le président du département des Hauts-de-Seine, de la Seine-Saint-Denis bien entendu, c'est à côté.
00:01:52Et puis c'est l'entrée en vigueur des zones de sécurité renforcées, avec les QR codes, on va essayer de voir comment ça fonctionne, et on parlera aussi d'opage des athlètes.
00:02:01Donc nos grands débats de l'été, les débatteurs et les JO dans tous leurs états, rendez-vous maintenant de 10h à 13h avec vous, restez avec nous.
00:02:10Sud Radio, les débats de l'été, 10h-13h, Thierry Guerrier.
00:02:15Alors c'est l'heure de vérité à l'Assemblée Nationale, je vous le disais, bonjour Benjamin Morel.
00:02:19Bonjour Norman.
00:02:20Alors, vous êtes dans une zone olympique là, j'entends.
00:02:26Un peu en effet.
00:02:28Alors vous êtes un grand spécialiste du droit public et de notre constitution, vous êtes maître de conférence en droit public à Paris 2, Panthéon-Sorbonne, docteur en sciences politiques normalien,
00:02:39et vous avez publié le Parlement-Temple de la République.
00:02:42Autant vous dire que, évidemment si on vous a demandé ce matin de venir répondre à nos questions, c'est parce qu'on s'intéresse déjà à la façon dont les choses vont se dérouler.
00:02:50Aujourd'hui à l'Assemblée, d'abord, on ne cesse de dire que c'est là que les choses vont se décider, mais pourquoi ?
00:02:55Pourquoi c'est à cet endroit, dans le Parlement, l'Assemblée Nationale, une des deux chambres du Parlement français, du Congrès, que les choses vont se faire ?
00:03:05Pourquoi est-ce que les rapports de force vont se mettre au clair aujourd'hui ?
00:03:11Alors il faut bien comprendre que, et même si on l'a un petit peu oublié, la France est un vrai vrai régime parlementaire.
00:03:16En d'autres termes, celui qui contrôle une majorité au Parlement, contrôle le pouvoir.
00:03:21Et si votre gouvernement n'a pas de majorité au Parlement, et bien au bout de 48 heures, tant pour voter une motion de censure, il tombe.
00:03:28Dans ce cadre là, vous pouvez avoir un président qui peut dire ce qu'il veut, qui peut vouloir ce qu'il souhaite,
00:03:33mais fondamentalement, s'il n'a pas de majorité absolue, et bien il n'a qu'un pouvoir qui est relativement résiduel.
00:03:38Donc aujourd'hui, on va avoir une forme d'objectivation de ces rapports de force.
00:03:43Il ne faut pas non plus trop en attendre, pour revenir sur ce que vous avez dit,
00:03:47c'est-à-dire qu'admettons qu'on ait un président qui soit élu, et aujourd'hui en effet c'est l'élection du président de l'Assemblée,
00:03:52qui soit élu au troisième tour, d'autrement dit avec une majorité relative,
00:03:57admettons qu'André Chassaigne reçoive 190 voix, c'est le candidat communiste du Fonds Populaire,
00:04:04et que, je ne sais pas, Yelbron Pivet soit soutenu par LR avec le soutien de la majorité,
00:04:12l'ancienne majorité présidentielle, et obtienne 210 voix,
00:04:15ça ne fait quand même pas la majorité absolue, pour l'un comme pour l'autre, ça ne fait quand même pas 289,
00:04:20et donc ça lui permettrait d'être élu, mais ça ne permettrait pas demain un gouvernement de tenir.
00:04:24Oui mais donc, ce qui va se constituer formellement aujourd'hui, ce sont les groupes politiques, les groupes parlementaires ?
00:04:32Alors ce sont les groupes parlementaires en effet, et on va avoir un nombre de groupes parlementaires extrêmement important,
00:04:37on parle de 14, ce qui est...
00:04:40Mais du coup on y verra plus clair, on verra enfin qui peut prétendre à se constituer d'abord comme groupe parlementaire,
00:04:47mais ensuite qui est avec qui, et qui peut discuter avec qui du coup, formellement, officiellement ?
00:04:52On verra en tout cas quelle est la carte de l'Assemblée, mais cette carte de l'Assemblée,
00:04:56elle ne changera pas une configuration, qui est une configuration en trois grands blocs,
00:05:00Nouveau Front Populaire, Ancienne Majorité Présidentielle, potentiellement soutenue par LR,
00:05:05et Rassemblement National, plus avec Chetty.
00:05:08Le problème c'est qu'aucun de ces blocs n'a de majorité absolue,
00:05:10et que donc à partir de là, si ces blocs restent étanches les uns aux autres,
00:05:14et bien actuellement, la possibilité de faire tenir un gouvernement demain est très compromise.
00:05:19– Bon, mais alors ce que vous nous dites, c'est qu'il ne faut pas prendre dans l'élection
00:05:23de la future ou du futur Président de l'Assemblée, l'émergence d'une majorité absolue,
00:05:29ce ne sera pas le signe de ça, ce sera le signe qu'au troisième tour,
00:05:32par une majorité très relative, et bien au moins il y aura quelqu'un
00:05:35pour organiser le travail à l'Assemblée Nationale, c'est ça ?
00:05:39– C'est ça, c'est-à-dire que, qu'est-ce qu'on attend d'un Président de l'Assemblée Nationale ?
00:05:42On attend qu'il serve d'abord de thermostat,
00:05:45de celui qui ressent le caractère bouillonnant ou pas de votre Assemblée,
00:05:50et ensuite de soupapant potentiellement, prenant le parti de l'opposition
00:05:54quand celle-ci a besoin d'être défendue contre une majorité qui a une grande partie du pouvoir.
00:05:58Là, vous comprenez bien qu'on va avoir une Assemblée en pleine ébullition,
00:06:01d'abord parce que 14 groupes, on n'a jamais vu ça, parce que la Ve République c'est beaucoup,
00:06:04c'est très nombreux, ensuite parce qu'on a des groupes qui sont très polarisés,
00:06:08je pense aux RN et la FI qui ne rentrent que difficilement dans des combinaisons d'alliances,
00:06:13et que qui de plus est, on ne voit pas de majorité parlementaire se dessiner.
00:06:17Donc le rôle du Président, ce n'est pas tant d'être le révélateur d'une potentielle majorité pour demain,
00:06:22ça va d'abord être celui d'un conciliateur,
00:06:25quelqu'un qui est en capacité de discuter au moins de la gestion des travaux de l'Assemblée Nationale
00:06:31pour mettre les choses à plat, et que malgré les visions profondes aujourd'hui qui agitent cette Chambre,
00:06:36on puisse avancer sur un certain nombre de choses, ou au moins que ce ne soit pas trop, entre guillemets, bordélisé.
00:06:41Alors, avant de revenir Benjamin Morel, je rappelle que vous êtes maître de conférences à Paris 2
00:06:46et un grand spécialiste du droit public et de la Constitution,
00:06:49avant de revenir sur les éventuelles capacités de coalition, à trouver une coalition ou non,
00:06:55revenons sur les candidats au perchoir aujourd'hui.
00:07:00Vous l'avez cité André Chassaigne, communiste,
00:07:03pourquoi est-ce qu'on dit de lui qu'il a une très bonne réputation,
00:07:07parce que d'abord ça fait plus de 20 ans qu'il est député, d'accord,
00:07:10mais il a une forte connaissance de l'Assemblée, mais surtout il a un comportement assez exemplaire.
00:07:16Je suis un peu jéparté parce que j'ai grandi dans la circonscription d'André Chassaigne,
00:07:19donc il faut le savoir.
00:07:20Dans le massif central.
00:07:22C'est ça, et c'est dans le pit-dom.
00:07:24Et donc c'est un vieux parlementaire, c'est-à-dire qu'il connaît les arcades du Parlement,
00:07:29je crois qu'il en a son cinquième ou sixième mandat,
00:07:31il a été président de groupe pendant très longtemps.
00:07:33Quand vous êtes président de groupe, vous siégez à ce qu'on appelle la conférence des présidents,
00:07:36donc vous dialoguez avec les autres présidents de groupe.
00:07:39Avec vos adversaires.
00:07:40Et il a souvent été une voix de, à la fois de sagesse et de conciliation,
00:07:44à la fois au sein de la gauche, mais même au-delà de la gauche,
00:07:46c'est quelqu'un qui est respecté un peu sur tous les bancs,
00:07:48et qui a pu prendre des positions parfois relativement modérées,
00:07:52y compris dans la gestion de la séance, sous dégoût de la réforme des retraites.
00:07:55Le groupe communiste était sur une ligne assez différente en termes de, sur le fond ou non,
00:07:59mais en revanche dans la façon d'agir que le groupe l'a effie,
00:08:02quant à l'animation des débats.
00:08:04Oui, pas de déructation dans l'hémicycle,
00:08:07et il est respecté parce que réputé respecteux, lui-même, de ses adversaires.
00:08:12C'est ça, c'est ça. On a un comportement qui est très républicain,
00:08:15et on a un élu qui, qui le faisait, est un élu de la ruralité,
00:08:18qui connaît le terrain, etc.
00:08:21Et donc, ce faisant, on a en effet un choix qui est relativement consensuel.
00:08:24Ça reste une élection qui va être extrêmement politique,
00:08:27avec une assemblée qui, même si la gauche est arrivée en tête en termes de voix,
00:08:31penche quand même clairement beaucoup plus à droite,
00:08:33si on considère que Renaissance a plus aujourd'hui tendance à se rapprocher de la droite,
00:08:37que de la gauche.
00:08:39Pour cette raison-là, pour nos fonds populaires, ce sera très compliqué.
00:08:42La question qui va se poser, c'est, est-ce qu'on va avoir un troisième tour ?
00:08:45Est-ce qu'au deuxième tour, où on élit le président à la majorité absolue,
00:08:48le RN, Sébastien Chenu, peut se retirer pour soutenir Yale Brown-Pivet ?
00:08:53Oui, par défaut, en quelque sorte.
00:08:55Voilà, ce qui s'est fait en 2022.
00:08:57Ou est-ce qu'on a un troisième tour, où tout le monde se compte,
00:08:59et où ça va être bloc RN contre bloc majorité,
00:09:02contre bloc que nos fonds populaires ?
00:09:04Auquel cas, les chances d'André Chassaigne ne sont pas nulles.
00:09:06Oui, alors, il y a Naïma Moutchou, qui est soutenue par Horizon,
00:09:09et qui était tout à l'heure sur l'antenne de Sud Radio.
00:09:13Il y a Philippe Juvin, qui est l'ancien maire de La Gagne-Colombe,
00:09:17député, médecin, patron des urgences de l'hôpital Pompidou,
00:09:21qui est candidat pour LR, c'est un peu symbolique.
00:09:24Et Sébastien Chenu, pour le RN, il avait déjà été, dans la législature précédente,
00:09:29vice-président au titre du RN de l'Assemblée.
00:09:33Et puis, il y a Helga Brønne-Pivet, qui aujourd'hui est favorite.
00:09:36Pourquoi favorite, Helga Brønne-Pivet, de la majorité macroniste sortante ?
00:09:41Alors, elle est favorite parce que, pour ce qui est de l'espace centre-droit,
00:09:47elle a le plus grand groupe derrière elle,
00:09:50étant donné que le deuxième groupe, en termes de voix, après le RN,
00:09:53c'est le groupe Renaissance.
00:09:54Et donc, ce faisant, elle peut compter, au premier tour,
00:09:57être devant tous les candidats du centre-droit.
00:10:01Philippe Juvin, qui est envoyé par LR, est plutôt Macron-compatible.
00:10:06C'est un signe de l'avoir envoyé, lui, plutôt qu'Annie Gennevard,
00:10:09qui avait toute la légitimité, elle avait été vice-présidente, etc.
00:10:12Mais sur une île plus importante.
00:10:13Les LR ont tranché plutôt pour lui, Philippe Juvin, que pour Mme Gennevard.
00:10:17C'est ça. Et donc, dans ce cadre-là, on peut penser qu'au second tour,
00:10:21il y aura des désistements en faveur de Helga Brønne-Pivet,
00:10:25peut-être de Philippe Juvin et de Neymar Mouchoud.
00:10:28Mais ce serait un comble que finalement, alors qu'il y a eu dissolution
00:10:33et puis il y a eu échec en partie du Président de la République,
00:10:36ce soit une de ses candidats, sa candidate, en quelque sorte, malgré tout,
00:10:41même si elle est très indépendante et elle dit son fête au Président,
00:10:44elle était contre la dissolution, Helga Brønne-Pivet.
00:10:47Ce serait quand même un comble si c'était elle qui, à nouveau, figurait au perchoir.
00:10:52Alors oui, c'est vrai.
00:10:53En même temps, elle s'est positionnée contre l'exclusion des organes de l'Assemblée,
00:10:58notamment le Bureau, des RN et des LFI.
00:11:01Ce que pourtant, elle voulait...
00:11:04Preuve d'indépendance.
00:11:06Donc ça veut dire qu'on pourrait voir à nouveau un vice-président RN, par exemple,
00:11:10ou un vice-président LFI, car elle considère qu'on doit respecter
00:11:13les usages de responsabilité octroyés à la proportionnelle
00:11:18du nombre de députés dans l'Assemblée, à chacun des groupes.
00:11:22Alors c'est plus que des usages.
00:11:24Il est écrit noir sur blanc dans le règlement
00:11:27que les postes au Bureau sont répartis à la proportionnelle.
00:11:30Donc ça veut dire que si jamais on ne le faisait pas,
00:11:32ce qui est aujourd'hui la position campée,
00:11:34et par le non-fond populaire contre le RN,
00:11:37et par Ensemble, par Renaissance,
00:11:39contre l'AFI et le Rassemblement National,
00:11:42on contreviendra à la lettre même du règlement.
00:11:44Souvenez-vous de ce que je disais tout à l'heure.
00:11:46Le rôle d'un président, c'est d'abord de calmer les tensions.
00:11:49Et de faire que l'Assemblée soit gérable,
00:11:52que ce ne soit pas de 7 à 1 an, et donc ce faisant,
00:11:55il faut que vos oppositions ne se sentent pas trop lésées.
00:11:57Si l'AFI et le RN se sentent lésées,
00:12:00et ils auront raison de se sentir lésés,
00:12:02parce qu'encore une fois on contreviendrait au règlement,
00:12:04ça risque d'être totalement ingérable.
00:12:06C'est pourquoi, malgré ce que vous avez pu évoquer,
00:12:08c'est-à-dire qu'en effet il y a une continuité
00:12:10qui s'explique mal politiquement,
00:12:12le choix de Yael Brown-Pivet peut apparaître,
00:12:14pour beaucoup, comme une forme de choix d'apaisement.
00:12:17Dernière question, Benjamin Morel.
00:12:18Je rappelle qu'encore une fois que vous êtes un grand constitutionnaliste,
00:12:21enfin en tout cas un spécialiste du droit public,
00:12:23et politologue.
00:12:25Benjamin Morel, vous nous avez fait comprendre clairement
00:12:28que le président ou la présidente qui va sortir
00:12:31des hurles internes de l'Assemblée Nationale
00:12:34ne signifiera pas majorité absolue,
00:12:37en tout cas une majorité forte.
00:12:39Pour autant, est-ce qu'on ne peut pas imaginer
00:12:42que si le nouveau Front Populaire,
00:12:44qui n'a toujours pas de candidats communs
00:12:46à Matignon, pour ne pas être Premier Ministre,
00:12:49faisant la démonstration du coup qu'il n'est pas uni
00:12:53et qu'il ne peut pas y avoir de majorité avec lui,
00:12:55qu'il ne peut pas gouverner,
00:12:56est-ce qu'il ne peut pas émaner,
00:12:58dans les jours qui viennent finalement,
00:13:00déjà les pistes d'une entente,
00:13:04d'une coalition entre le Bloc Central
00:13:06et puis une partie de la gauche et les LR ?
00:13:09Alors, le problème, entre guillemets,
00:13:12de cette hypothèse, c'est qu'il faudrait
00:13:14que le nouveau Front Populaire expose en vol.
00:13:16Or, malgré tout, aujourd'hui,
00:13:18chacun se tient par la barbichette au sein du NFP,
00:13:21et donc ce faisant, celui qui trahira le Premier
00:13:24apparaîtra aux yeux de l'électorat de gauche
00:13:26comme étant celui qui a trahi la victoire.
00:13:28Donc aucun des membres du Front Populaire,
00:13:30aujourd'hui, ne peut rompre cette solidarité.
00:13:32La désignation d'André Chassaigne
00:13:34montre bien que là-dessus,
00:13:36il y a encore une volonté de s'entendre,
00:13:39de rester alliés,
00:13:41et que cette situation-là
00:13:44conduira probablement à une décomptation,
00:13:46mais probablement pas avant la fin de l'été.
00:13:48– Oui, le nouveau Front Populaire ne s'entend pas,
00:13:50il n'arrive pas à trouver un candidat commun,
00:13:52mais il tient, il tient par défaut,
00:13:54c'est ce que vous nous dites,
00:13:55en tout cas, il tient,
00:13:56et tant qu'il n'a pas explosé,
00:13:57en effet, il ne peut pas y avoir de coalition
00:13:59avec une partie de la gauche dite de gouvernement.
00:14:02Merci infiniment pour tous ces éclairages,
00:14:04Benjamin Morrel.
00:14:05Je rappelle que vous avez publié
00:14:07le Parlement Temple de la République,
00:14:09un magnifique ouvrage sur la réalité
00:14:11de l'histoire du Parlement depuis 1789,
00:14:14à nos jours c'est au passé, composé.
00:14:16Merci à vous, à bientôt sur Sud Radio,
00:14:18et on va parler maintenant
00:14:20de l'éventualité d'une situation
00:14:23de financement du terrorisme,
00:14:25et notamment du Hamas,
00:14:26par une association française,
00:14:28on en parle dans un instant.
00:14:29Merci, restez avec nous sur Sud Radio.
00:14:32Sud Radio.
00:14:33Parlons vrai.
00:14:34Parlons vrai.
00:14:35Sud Radio.
00:14:36Parlons vrai.
00:14:38Sud Radio.
00:14:39Les débats de l'été,
00:14:4010h-13h, Thierry Guerrier.
00:14:44À 10h30, vous le savez,
00:14:45nous retrouverons nos quatre débatteurs,
00:14:47et puis à midi,
00:14:48les JO dans tous leurs états,
00:14:50avec Joseph Ruiz.
00:14:51Mais d'abord,
00:14:52le second sujet d'actualité,
00:14:54le deuxième débat de l'été,
00:14:56avec cette question qui est posée,
00:14:58qui est posée carrément par Bercy,
00:15:00le ministère des Finances,
00:15:01mais aussi par la DGSE,
00:15:02le ministère de l'Intérieur.
00:15:03Y a-t-il une association,
00:15:05une association,
00:15:06une association loi 1901 française,
00:15:08qui finance,
00:15:09donc depuis le territoire français,
00:15:11le Hamas et ses actions terroristes ?
00:15:13Bonjour Claude Moniquet.
00:15:15Vous m'entendez ?
00:15:16Bonjour.
00:15:17Bonjour.
00:15:18Claude Moniquet, vous êtes...
00:15:19Absolument.
00:15:20Vous êtes Président du Centre Européen
00:15:21pour le Renseignement Stratégique
00:15:22et la Sécurité.
00:15:23Vous êtes un ancien agent de la DGSE,
00:15:25c'est-à-dire le Contre-Espionnage français.
00:15:28Et alors,
00:15:29l'effet, c'est que depuis quelques jours,
00:15:31depuis le 5 juin exactement,
00:15:33et puis on a eu des éléments nouveaux hier,
00:15:36et bien l'association humanitaire
00:15:38a vu ses comptes gelés pour six mois,
00:15:4136 millions d'euros saisis,
00:15:43des perquisitions,
00:15:44et tout ça en urgence.
00:15:46Bercy, je vous disais, la DGSE,
00:15:48l'Office de Repression de la Grande Délinquance,
00:15:51mobilisés parce que,
00:15:53on soupçonne cette association humanitaire
00:15:57qui est en fait le fourni d'autres associations
00:16:00qui existaient déjà avant,
00:16:02elle est suivie depuis des années,
00:16:03on la soupçonne de financer le Hamas.
00:16:06C'est quand même...
00:16:07Comment est-ce que c'est possible ?
00:16:08Expliquez-nous cette situation, Claude Moniquet.
00:16:11Oui, alors effectivement,
00:16:12c'est une affaire qui a rebondi il y a quelques jours,
00:16:15mais c'est une enquête qui dure depuis près de 20 ans,
00:16:19puisqu'en fait,
00:16:20cette association qui s'appelle humanitaire
00:16:22est l'héritière du Comité de Sauvegarde et de Bienfaisance
00:16:25de la Palestine, ou du palestinien,
00:16:27qui avait été elle-même épinglée dès 2003
00:16:30pour ses liens avec le terrorisme palestinien.
00:16:33Donc, c'est une organisation qui est basée en France,
00:16:36qui a pour activité principale
00:16:38de collecter de l'argent au profit du Hamas.
00:16:42En tout cas, c'est ce que pensent le contre-espionnage et Bercy.
00:16:46Et on ne sait pas très bien pourquoi cet argent,
00:16:49parce qu'ils disent,
00:16:50nous sommes une organisation humanitaire, une ONG,
00:16:52nous aidons les pauvres palestiniens,
00:16:53les enfants, les femmes, les malades, etc.,
00:16:55ce qui est possible.
00:16:57Cela étant, il y a de très fortes suspicions,
00:16:59étant donné la manière dont fonctionne le Hamas,
00:17:01qu'en fait cet argent, au lieu de servir à des buts humanitaires,
00:17:04aille servir à acheter des armes
00:17:06et à entretenir l'aile militaire du Hamas,
00:17:09qui en Europe est considérée comme une organisation terroriste.
00:17:12Oui, alors cette humanitaire association,
00:17:15qui est donc elle-même l'héritière de ce Comité de Bienfaisance
00:17:18en vue de la Palestine,
00:17:20on l'a dit, elle récuse d'ailleurs cette affirmation,
00:17:24on l'a dit, proche des frères musulmans,
00:17:26via l'ex-UOIF en France,
00:17:28les frères musulmans qui sont à l'origine
00:17:30de l'activité islamiste et de l'islam politique.
00:17:34Pourquoi ce lien, ce soupçon de lien avec les frères musulmans ?
00:17:40Vous savez, dans un passé lointain,
00:17:42les jésuites disaient que la plus grande ruse du diable,
00:17:45c'était de dire qu'ils n'existaient pas.
00:17:47Et les frères musulmans, c'est un peu la même chose.
00:17:49Les frères musulmans passent leur temps à dire
00:17:51nous ne existons pas, nous ne sommes pas.
00:17:53Et les organisations qui sont liées aux frères musulmans disent toujours
00:17:55ah mais nous on n'a rien à voir avec les frères musulmans,
00:17:57nous sommes de paisibles croyants
00:17:59qui vivront notre foi comme nous l'entendons.
00:18:02En fait, quand on voit les liens
00:18:04dès 2003 du Comité de sauvegarde
00:18:07et aujourd'hui d'humanitaire
00:18:09avec effectivement l'UOIF et d'autres organisations
00:18:12et avec le Ramas,
00:18:14qui sont toutes des organisations liées aux frères musulmans,
00:18:17et dans le cas du Ramas, c'est totalement incontestable.
00:18:19Le Ramas est une émanation pure et simple
00:18:21des frères musulmans égyptiens.
00:18:23Il est évident qu'il y a un lien.
00:18:25Il est évident qu'on est en face d'une organisation politique.
00:18:31Evidemment, on peut répondre auxquels les frères musulmans
00:18:33ne sont pas, eux, une organisation terroriste,
00:18:35ce qui est en partie vrai,
00:18:37mais c'est beaucoup plus compliqué.
00:18:39On ne va peut-être pas entrer dans les détails.
00:18:41Mais il n'est pas considéré,
00:18:43il n'est pas interdit en Europe.
00:18:45Mais le Ramas, je le répète, lui, il est,
00:18:47et donc un lien de financement avec le Ramas
00:18:49devrait suffire normalement à dissoudre
00:18:51cette association et à confisquer ses avoirs.
00:18:54Alors évidemment, j'ai oublié de le rappeler,
00:18:56mais on a tous présent à l'esprit
00:18:58que les choses se sont accélérées
00:19:00factuellement avec les décisions
00:19:03d'enquête et de perquisition
00:19:05depuis, évidemment, novembre 2023,
00:19:08c'est-à-dire quelques jours après
00:19:10l'attaque du 7 octobre 2023
00:19:12par le Ramas en Israël.
00:19:14Mais, pardon, là je fais l'objection
00:19:16parce qu'il faut bien la faire,
00:19:18qu'une association, loi 1901,
00:19:21cherche à aider les populations civiles palestiniennes
00:19:25en soi, c'est compréhensible.
00:19:28Donc, qu'est-ce qui fait qu'on pense
00:19:30que cet argent ne va pas,
00:19:32conformément à ce que dit l'association humanitaire,
00:19:35aider les médecins, par exemple,
00:19:38et l'humanitaire au sens large du terme,
00:19:42mais va financer l'activité terroriste,
00:19:45c'est-à-dire les tunnels, les roquettes,
00:19:48l'armement du Ramas en Palestine, à Gaza ?
00:19:53Vous avez tout à fait raison,
00:19:55il est tout à fait légitime, effectivement,
00:19:57de travailler pour la sauvegarde
00:20:00de la population palestinienne
00:20:02et d'aider les malades, les blessés, etc.,
00:20:05d'aider les enfants.
00:20:06Mais il existe en Palestine
00:20:08une organisation qui s'appelle
00:20:09le Croissant rouge palestinien,
00:20:11qui est l'équivalent de la Croix-Rouge en France,
00:20:13et qui est une organisation qui centralise
00:20:15les aides internationales et l'aide humanitaire.
00:20:18Donc, si l'argent de l'humanitaire
00:20:20allait vers le Croissant rouge palestinien,
00:20:22je pense que personne n'aurait rien à redire,
00:20:24parce que l'on est en face, effectivement,
00:20:26d'une organisation qui est vraiment humanitaire.
00:20:28Mais, malheureusement, cet argent
00:20:30semble aller vers le Ramas
00:20:32et vers le ministère de la Santé du Ramas, etc.
00:20:34Et là, on est dans un tout.
00:20:36Le Ramas ne peut pas,
00:20:37dans sa définition légale aujourd'hui en Europe,
00:20:40ne peut pas être découpé en tranches.
00:20:41On ne peut pas dire qu'il y a un bon Ramas
00:20:43qui s'occupe de la santé.
00:20:44D'ailleurs, on voit très bien
00:20:45dans les hôpitaux à Gaza,
00:20:46qu'il ne s'occupe pas de la santé,
00:20:47mais qu'il se sert des hôpitaux et des malades
00:20:49comme des bouchers humains.
00:20:50Et puis, il y a un mauvais Ramas
00:20:52qui serait l'organisation armée.
00:20:54Le Ramas, dans sa totalité,
00:20:56est considéré comme une organisation terroriste.
00:20:58Et donc, si on l'aide,
00:20:59on tombe sous le coup de la loi.
00:21:00Dernière question, Claude Moniquet,
00:21:02ancien agent de la DGSE.
00:21:04Cette association humanitaire,
00:21:06qu'est-ce que cherche à prouver
00:21:08avec les enquêtes qu'il met en ce moment
00:21:10les policiers de la DGSI à son propos ?
00:21:15Il y a deux choses.
00:21:17D'abord, je le répète,
00:21:18il y a le respect de la loi.
00:21:20L'organisation interdite Ramas,
00:21:22donc l'aider est un élément de complicité
00:21:25avec le terrorisme.
00:21:26C'est ça.
00:21:27En soi, c'est déjà délicteux.
00:21:29Et puis, on n'a pas remarqué,
00:21:32il y a eu des opérations policières
00:21:34en novembre et en décembre derniers
00:21:35dans le nord de l'Europe,
00:21:36sur le Danemark,
00:21:37les Pays-Bas et l'Allemagne,
00:21:39dans lesquelles, pour la première fois
00:21:41depuis toujours,
00:21:42on a démantelé une cellule terroriste
00:21:44opérationnelle de Ramas.
00:21:46Ça ne s'était jamais produit.
00:21:47Donc, je pense qu'une des craintes
00:21:48qui est née après le 7 octobre,
00:21:50après le terrible programme
00:21:51du 7 octobre en Israël,
00:21:53c'est de voir effectivement
00:21:54des gens qui agissent sous couverture,
00:21:59sous couvert d'actions humanitaires,
00:22:01peut-être financer des actions terroristes,
00:22:03certainement en Israël,
00:22:04mais peut-être aussi en Europe,
00:22:06peut-être aussi en France.
00:22:07C'est là qu'il y a une attitude.
00:22:09C'est une anticipation, au fond,
00:22:11et une volonté de maintenir
00:22:13le bouclier de protection
00:22:16des populations en France,
00:22:17ici dans l'Hexagone.
00:22:18Merci Claude Moniquet.
00:22:19Vous êtes, je le rappelle,
00:22:20président du Centre européen
00:22:22pour le renseignement stratégique
00:22:23et la sécurité.
00:22:24Vous êtes un ancien agent
00:22:25du contre-espionnage français
00:22:26de la DGSE.
00:22:27Vous avez publié,
00:22:28à propos du 7 octobre 2023,
00:22:30« Comprendre le 7 octobre 2023 »
00:22:33avec Genoveffa Etienne,
00:22:35Claude Moniquet,
00:22:36aux éditions du Félin.
00:22:38Merci à vous.
00:22:39On se retrouve dans quelques instants
00:22:40pour la deuxième partie de ce 10-13
00:22:42des grands débats de l'été
00:22:43avec nos quatre débatteurs.
00:22:45A tout de suite.
00:22:46Vous restez avec nous sur Sud Radio.
00:22:48Sud Radio,
00:22:49votre attention est notre plus belle récompense.
00:22:52Permettez-moi de vous féliciter
00:22:53pour vos émissions.
00:22:54Je me délecte,
00:22:55je vous redécouvre
00:22:56et j'apprécie beaucoup.
00:22:57Sud Radio, parlons vrai.
00:23:01Sud Radio,
00:23:02les débats de l'été,
00:23:0410h-13h, Thierry Guerrier.
00:23:08Et nous voilà dans la grande tradition
00:23:09de cette matinée des grands débats
00:23:12sur cette séquence
00:23:14« Mettez-vous d'accord »
00:23:15avec Valérie Expert d'habitude
00:23:16mais Valérie Expert est en vacances
00:23:17et j'ai l'honneur et le plaisir
00:23:19de la remplacer.
00:23:20On la salue,
00:23:21elle doit être dans le Sud d'ailleurs.
00:23:22Sud Radio est avec elle.
00:23:24Alors, nos débatteurs ce matin,
00:23:27j'accueille Christelle Niassme.
00:23:28Bonjour.
00:23:29Bonjour.
00:23:30Bonjour Christelle,
00:23:31vous êtes conseillère municipale LR
00:23:32de Villeneuve-Saint-Georges
00:23:33dans la banlieue parisienne.
00:23:35C'est une duelle des mains,
00:23:36tout à fait.
00:23:37Exactement.
00:23:38Florian Gérard Mercier,
00:23:39bonjour.
00:23:40Vous êtes, vous, directeur
00:23:41des études du Millénaire.
00:23:42C'est un think-tank gaulliste
00:23:44qui travaille à l'image de la France,
00:23:47la défense de l'image de la France.
00:23:48Geneviève Gotzinger.
00:23:49Bonjour.
00:23:50Bonjour Geneviève,
00:23:51vous êtes une ancienne journaliste
00:23:52communiquante aujourd'hui.
00:23:53Vous êtes notamment
00:23:54une grande spécialiste de l'Afrique
00:23:55et on le verra d'ailleurs
00:23:56dans votre coup de gueule tout à l'heure.
00:23:58Et notre ami Jean-Luc Benamias
00:24:00qui est avec nous.
00:24:01Bonjour.
00:24:02Comme d'habitude.
00:24:03Bonjour Jean-Luc,
00:24:04en direct de Marseille.
00:24:05Vous êtes…
00:24:06Dans la Drôme là.
00:24:07Ah, vous êtes dans la Drôme.
00:24:08Ah ben ça a changé.
00:24:09Mais bon, vous êtes toujours
00:24:10dans le grand périmètre de Sud Radio.
00:24:11C'est le principal.
00:24:12En vacances dans la Drôme du coup,
00:24:13il faut bien quitter la mer
00:24:14toute l'année,
00:24:15voir la Grande Bleue.
00:24:16Exactement.
00:24:17C'est surfé la mer.
00:24:18C'est surfé la mer.
00:24:19Elle est trop chaude.
00:24:20Jean-Luc Benamias,
00:24:21ancien membre du Conseil économique,
00:24:25social et environnemental,
00:24:27le CESE,
00:24:28la Troisième Chambre,
00:24:29membre de la Ligue des Droits de l'Homme,
00:24:31ancien élu écolo
00:24:32et aujourd'hui proche
00:24:33du Nouveau Front Populaire.
00:24:36Jean-Luc,
00:24:37on va commencer avec vous
00:24:38puisque vous êtes là en ligne avec nous.
00:24:40On va parler politique
00:24:41et on y reviendra plus tard
00:24:42parce que vous voulez pousser un coup de gueule
00:24:44contre vos propres amis
00:24:45du Nouveau Front Populaire.
00:24:47C'est un coup de gueule
00:24:48qui s'est un peu amélioré.
00:24:50La situation s'est un peu améliorée hier
00:24:52quand ils ont trouvé un accord
00:24:53pour proposer André Chassagne
00:24:56à la présidence de la sommeille nationale.
00:24:59C'est un coup de gueule
00:25:00parce que l'ensemble des électeurs et électrices
00:25:02du Nouveau Front Populaire,
00:25:0431% de la population à peu près,
00:25:06des électeurs et électrices,
00:25:08attendent des choses rapides,
00:25:10apportent des décisions rapides.
00:25:11Et là, ils traînent.
00:25:13On propose un tel,
00:25:14on propose une telle.
00:25:16Et ça, c'est agaçant
00:25:17parce que dans le Méli-Mélo
00:25:21dans lequel on se trouve
00:25:22sans majorité possible,
00:25:23il n'y a aucune majorité possible,
00:25:25j'attendais, on attendait
00:25:27que le Nouveau Front Populaire
00:25:29soit un peu plus sérieux.
00:25:30Alors, en espérant que dans les jours qui viennent,
00:25:32le sérieux reprenne le dessus.
00:25:34– Le sérieux, c'est de trouver quelqu'un,
00:25:37un nom commun pour Matignon ou quelqu'une ?
00:25:40C'est Matignon ?
00:25:42– Oui, c'est ça.
00:25:43Faire une proposition,
00:25:44ça ne veut pas dire d'ailleurs que,
00:25:46on voit bien qu'il y a des essais,
00:25:48notamment avec Renaissance,
00:25:52de trouver des accords
00:25:53avec une partie de la droite républicaine.
00:25:55Bon, voilà.
00:25:56De toute façon, les choses étaient annoncées.
00:25:58– Qu'est-ce que vous pensez, vous,
00:26:00ancien écolo, élu écolo,
00:26:02vous êtes toujours écologiste dans l'âme, j'imagine,
00:26:04de Laurence Tubiana,
00:26:06qui a été proposée ?
00:26:07– Moi, je pense que le plus grand bien
00:26:08de Laurence Tubiana,
00:26:10je connais son passé extrêmement important,
00:26:14notamment par rapport aux accords,
00:26:16des accords par rapport à tout ce qui est
00:26:19résilience, par rapport au climat,
00:26:22par rapport aux accords de Paris,
00:26:24et ainsi de suite.
00:26:25Mais il n'y a pas que ça.
00:26:26C'est une femme qui est
00:26:28un peu une surveilleuse de l'ombre.
00:26:30Elle est relativement connue,
00:26:31mais elle n'est pas très connue.
00:26:33Mais au niveau international,
00:26:35c'est une pointure.
00:26:37– Elle pilotait la délégation française
00:26:39à la COP 20,
00:26:40celle qui a précédé la COP 21,
00:26:42avec Laurent Fabius.
00:26:43Et puis ensuite, la COP 21,
00:26:45elle en a été l'artisan.
00:26:47C'est une haut fonctionnaire, économiste.
00:26:49Elle a été diplomate,
00:26:51et ça, ça drisse, en quelque sorte,
00:26:53du climat pour la France.
00:26:55Mais finalement, on a l'impression
00:26:57que 24 heures après avoir cité son nom,
00:26:59parce que la France insoumise a dit
00:27:01non, on n'en veut pas,
00:27:02ça y est, c'est déjà retombé, c'est fini.
00:27:05– Mais à ce niveau-là,
00:27:07le problème de la France insoumise,
00:27:09c'est quand même...
00:27:10Alors, OK, qu'ils disent exactement
00:27:13ce qu'ils veulent.
00:27:14Alors, ils l'avaient dit avec cette proposition
00:27:16de cette Madame Bello
00:27:18de l'île de la Réunion.
00:27:20Eh bien, mais allons-y,
00:27:21à un moment donné, on ne peut pas...
00:27:23Enfin, c'est très agaçant
00:27:24pour les électeurs et électrices
00:27:25de voir ça traîner,
00:27:26en plus, dans cette période,
00:27:27déjà suffisamment anxiogène.
00:27:29Enfin, anxiogène.
00:27:31Oui, elle est anxiogène politiquement.
00:27:33– Oui, la stabilité,
00:27:34on se demande si le pays va être gouverné.
00:27:36– Non, parce que je pensais
00:27:37aux Jeux Olympiques en même temps.
00:27:38– Elle est anxiogène institutionnellement,
00:27:40je trouve.
00:27:41Franchement, effectivement,
00:27:43on ne sait pas où on va.
00:27:45Ça dure, ça dure, ça dure beaucoup trop.
00:27:47Mais je pense que ça part
00:27:49d'un déni des réalités.
00:27:51En fait, personne n'a gagné
00:27:53ces élections législatives.
00:27:55Donc, le Nouveau Front Popular
00:27:56ne les a pas gagnées.
00:27:57Pas plus que le Rassemblement national,
00:27:58pas plus, évidemment,
00:28:00que la majorité présidentielle
00:28:01qui les a clairement perdues.
00:28:03Donc, à partir de là,
00:28:04se situer dans un positionnement mental
00:28:05de vainqueur
00:28:07conduit, finalement,
00:28:08à perdre le sens des réalités.
00:28:10Mais je pense que c'est quand même
00:28:11une énorme déception,
00:28:12ce qui se passe
00:28:13pour les électeurs de gauche
00:28:15qui n'ont pas gagné,
00:28:17encore une fois,
00:28:18parce que le vote...
00:28:20On leur a dit le soir du 7 juillet,
00:28:22on a gagné, quand même.
00:28:23Oui, mais en fait,
00:28:24ils sont le groupe,
00:28:26en tout cas l'alliance majoritaire,
00:28:28c'est indéniable.
00:28:29Mais pour des raisons
00:28:30qui ne sont pas des raisons,
00:28:31les électeurs n'ont pas voulu
00:28:32qu'ils appliquent leur programme.
00:28:33Les électeurs ont voulu faire barrage
00:28:35au Rassemblement national,
00:28:36encore une fois.
00:28:37Donc, il ne faut pas se tromper
00:28:38sur les raisons.
00:28:39Florian Gérard-Mercier ?
00:28:40Oui, mais il n'y a strictement rien
00:28:41d'étonnant dans cette situation.
00:28:42Parce qu'il faut se rappeler
00:28:43que le Nouveau Front Popular
00:28:44a été un espèce de galimatia
00:28:46avec quand même
00:28:47des positions politiques
00:28:48assez diamétralement opposées.
00:28:49On se rappelle la position
00:28:50sur le 7 octobre
00:28:51et le Hamas.
00:28:53Donc, le fait qu'ils n'arrivent pas
00:28:55à se mettre d'accord sur un non,
00:28:57sur quelqu'un qui va incarner
00:28:59cette politique,
00:29:00c'est parfaitement normal
00:29:01vu que le programme lui-même,
00:29:03il a été mis ensemble,
00:29:05mais personne n'y croyait vraiment.
00:29:07Et maintenant,
00:29:08qu'il s'agit vraiment d'incarner
00:29:09ce programme,
00:29:10de mettre quelqu'un pour le diriger,
00:29:11impossible de se mettre d'accord.
00:29:13Il n'y a rien d'étonnant là-dedans.
00:29:15Vous êtes en train,
00:29:16tous, de casser le moral
00:29:17de Jean-Luc Benhamiaz.
00:29:18Non, pas du tout.
00:29:19Je pense qu'il est très lucide.
00:29:21Non, il dit Jean-Luc,
00:29:22Jean-Luc, allez-y.
00:29:23Non, non, j'ai hâte
00:29:24de parler, madame.
00:29:25Alors, Christelle Niaz.
00:29:26Non, je disais au contraire
00:29:27que vous étiez très lucide
00:29:28sur la réalité.
00:29:29Il n'y a pas grand-chose d'étonnant
00:29:31dans ce que fait aujourd'hui
00:29:33le Front Populaire
00:29:34et puis surtout
00:29:35la France Insoumise.
00:29:36Il y a quand même,
00:29:37dans leur projet,
00:29:38la volonté,
00:29:39ils ne s'en cachent pas,
00:29:40d'être sur un projet insurrectionnel,
00:29:42de revenir sur les institutions,
00:29:44voire même de détruire
00:29:45les institutions,
00:29:46de bloquer les institutions.
00:29:47Ça, ils ne s'en cachent
00:29:48absolument pas.
00:29:49On est sur des élus,
00:29:52là, aujourd'hui,
00:29:53au Parlement,
00:29:54qui, j'irais même
00:29:55un peu plus loin,
00:29:56sont déconnectés
00:29:57de la réalité
00:29:59des Français.
00:30:01Moi, je vois,
00:30:02sur ma circonscription,
00:30:03on a des gens
00:30:04qui n'ont jamais eu
00:30:05l'exercice d'un mandat local.
00:30:06Donc, quand on n'a pas eu
00:30:07l'exercice d'un mandat local
00:30:08et qu'on agit par dogme,
00:30:09c'est plus facile
00:30:10de faire du hashtag blocus,
00:30:12de désinguer les institutions,
00:30:14que quand on est
00:30:15à portée de claque
00:30:16et qu'on sait très bien
00:30:17que, derrière,
00:30:18tout ce qu'on fait
00:30:19a des conséquences
00:30:20sur les administrés.
00:30:21Mais, Jean-Luc Benamias,
00:30:22tout de même,
00:30:23allez-y.
00:30:24Le problème de désinguer
00:30:25la Constitution
00:30:27et l'espace démocratique,
00:30:29enfin, il y en a un
00:30:30qui en est le principal responsable.
00:30:32Il s'appelle, quand même,
00:30:33Emmanuel Macron.
00:30:34Il faut être clair.
00:30:35Il a appliqué un droit
00:30:37qui figure dans la Constitution.
00:30:39Non, non, mais ça,
00:30:40c'est d'accord.
00:30:41À la fin de la Ve République,
00:30:42la fin avec aucune majorité,
00:30:45puisque tout le monde le pense
00:30:46et c'est la réalité,
00:30:47aucune majorité qui sort.
00:30:49Enfin, à un moment donné,
00:30:51je vous rappelle, quand même,
00:30:52tout le monde le sait,
00:30:53qu'il n'y avait pas plus
00:30:55de majorité avant ces élections
00:30:57qu'après ces élections.
00:30:59Il y avait des majorités relatives.
00:31:01Et là, le Front Populaire,
00:31:02bien sûr qu'ils n'ont pas gagné
00:31:04au sens large du terme,
00:31:05les majoritaires,
00:31:06mais c'est bien le premier groupe
00:31:07qui est arrivé en tête.
00:31:08Comme le Renaissance,
00:31:10à l'époque où Renaissance
00:31:11était le premier groupe
00:31:12arrivé en tête.
00:31:13Alors, on reviendra tout à l'heure
00:31:14dans nos débats
00:31:15sur l'Assemblée Nationale,
00:31:17le perchoir, les candidats,
00:31:18éventuellement,
00:31:19et puis la rue aussi,
00:31:20puisque là, il y a la volonté
00:31:21d'un certain nombre,
00:31:22les filles et puis la CGT,
00:31:23de faire pression sur les députés.
00:31:25Mais on va complètement
00:31:27changer d'endroit
00:31:28et de thématique
00:31:29avec un coup de gueule
00:31:30de Geneviève Göttinger,
00:31:31spécialiste de l'Afrique,
00:31:33sur une réalité politique,
00:31:35mais qui touche la France,
00:31:36on va le voir,
00:31:37à propos de l'Afrique.
00:31:39Oui, absolument.
00:31:40Je suis en fait scandalisée
00:31:42de ce qui se passe
00:31:43depuis un an au Niger.
00:31:44Vous savez, le 26 juillet...
00:31:45Le Niger !
00:31:46Rappelez-nous à peu près
00:31:47où ça se trouve.
00:31:48Le Niger, c'est un état du Sahel
00:31:52où le 26 juillet 2023,
00:31:55le président démocratiquement élu,
00:31:57Mohamed Bazoum,
00:31:58a été renversé par un coup d'État
00:31:59que personne n'avait vu venir.
00:32:01Les militaires,
00:32:02contre le président
00:32:03démocratiquement élu,
00:32:04il faut le dire.
00:32:05Démocratiquement élu,
00:32:06qui avait des résultats,
00:32:07qui était un visionnaire,
00:32:08qui avait des résultats
00:32:09en matière de sécurité.
00:32:10En deux ans de mandat,
00:32:11ces deux premières années de mandat,
00:32:1354 militaires nigériens
00:32:14avaient trouvé la mort.
00:32:15Là, depuis le début du putsch,
00:32:17donc en un an,
00:32:19en 12 mois,
00:32:20on en est à 1064 militaires tués.
00:32:22Donc pour montrer que sa politique...
00:32:24C'était apaisé, à peu près,
00:32:25pendant ce temps-là.
00:32:26C'était apaisé.
00:32:27Il avait une vision
00:32:28dans plein de domaines.
00:32:29Je dirais,
00:32:30quelque chose qui me tient à cœur,
00:32:31c'est l'éducation des jeunes filles
00:32:33dans un pays où...
00:32:35Le Niger.
00:32:36Le Niger,
00:32:38où 80% des jeunes filles
00:32:40sont mariées
00:32:41avant l'âge de 18 ans.
00:32:42Donc lui,
00:32:43il misait beaucoup
00:32:44sur la scolarité
00:32:45des petites filles.
00:32:46Il avait créé
00:32:47des internats en milieu ruraux
00:32:48pour les protéger
00:32:49des mariages forcés.
00:32:50Mais pourquoi ce coup de gueule
00:32:51aujourd'hui, ce matin ?
00:32:52Ce coup de gueule,
00:32:53parce que depuis
00:32:54un an,
00:32:55ça fera un an,
00:32:56le 26 juillet,
00:32:57le président Bazoum
00:32:58est prisonnier.
00:32:59Il est prisonnier,
00:33:00avec son épouse,
00:33:01dans sa résidence,
00:33:02dans deux pièces
00:33:03de sa résidence.
00:33:04Retenue dans son palais,
00:33:05c'est ça.
00:33:06C'est la résidence,
00:33:07l'ancienne résidence
00:33:08dans laquelle il habitait,
00:33:09dans deux petites pièces,
00:33:10en fait,
00:33:11avec des gardes
00:33:12à toutes les portes
00:33:13qui le surveillent
00:33:14nuit et jour,
00:33:15avec une impossibilité
00:33:16de voir le jour,
00:33:17de sortir dehors,
00:33:18avec une coupure
00:33:19de tout le monde extérieur.
00:33:20Il n'a plus de téléphone
00:33:21depuis cet automne.
00:33:22Oui, alors qu'il parlait
00:33:23avec le président Macron
00:33:24avec son portable
00:33:25et on lui a retiré.
00:33:26Absolument.
00:33:27Donc en fait,
00:33:28il est séquestré.
00:33:29Il est aujourd'hui
00:33:30otage de bourreaux.
00:33:31Et moi,
00:33:32j'appelle ça une forme
00:33:33de torture psychologique,
00:33:34de torture mentale,
00:33:35en réalité.
00:33:36Votre coup de gueule,
00:33:37c'est à l'égard,
00:33:38évidemment,
00:33:39de ces bourreaux
00:33:40qui le retiennent ?
00:33:41Ce n'est pas à son égard
00:33:42à lui,
00:33:43c'est à l'égard
00:33:44de la communauté internationale
00:33:45qui ne bouge pas,
00:33:46en réalité.
00:33:47Mais vous regrettez
00:33:48que la France,
00:33:49par exemple,
00:33:50ne soit pas intervenue
00:33:51militairement ?
00:33:52Je regrette
00:33:53qu'on semble l'oublier.
00:33:54Je regrette qu'on semble
00:33:55accepter cet état de fait,
00:33:56en réalité.
00:33:57Et je pense que,
00:33:58imaginez que ça se produise
00:33:59en Europe,
00:34:00dans un État européen
00:34:01qui est un coup d'État
00:34:02et que le président
00:34:03s'est séquestré,
00:34:04torturé mentalement,
00:34:05psychologiquement,
00:34:06avec son épouse
00:34:07depuis un an.
00:34:08Est-ce que la communauté
00:34:09internationale l'accepterait
00:34:10de la même manière ?
00:34:11Pourtant,
00:34:12la France avait des liens
00:34:13très forts avec le Niger.
00:34:14Ça se passait dans un État américain.
00:34:15Oui, absolument.
00:34:16Pourquoi est-ce que,
00:34:17tout d'un coup,
00:34:18on a...
00:34:19Parce que les militaires au pouvoir,
00:34:20les putschistes,
00:34:21ont coupé avec la France.
00:34:22De toute façon,
00:34:23la France,
00:34:24aujourd'hui,
00:34:25est totalement partie
00:34:26du Niger.
00:34:27Très symptomatique.
00:34:28Il y avait un ambassadeur
00:34:29de France
00:34:30qui était au Niger,
00:34:31délocalisé à Paris
00:34:32par les putschistes.
00:34:33Absolument.
00:34:34Sylvain Hité
00:34:35est nommé en Colombie.
00:34:36Il ne sera pas remplacé.
00:34:37Donc,
00:34:38ce non-remplacement
00:34:39de l'ambassadeur de France,
00:34:40c'est aussi la marque
00:34:41de cette coupure.
00:34:42Non,
00:34:43ce qu'il mérite,
00:34:44c'est qu'on laisse
00:34:45cet homme livré à lui-même.
00:34:46On semble l'oublier.
00:34:47Alors qu'il est,
00:34:48aujourd'hui,
00:34:49devenu un symbole.
00:34:50Je vais finir avec ça.
00:34:51Il refuse toujours
00:34:52de démissionner de son poste.
00:34:53Il estime que son poste
00:34:54de président de la République,
00:34:55il le tient de ses électeurs.
00:34:56Il le tient du peuple nigérien.
00:34:57Et que c'est certainement
00:34:58pas des hommes
00:34:59avec un Kalashnikov
00:35:00sous la tempe
00:35:01qui vont le forcer
00:35:02à piller à ça.
00:35:03Donc,
00:35:04il est,
00:35:05aujourd'hui,
00:35:06le symbole de la démocratie
00:35:07dans toute l'Afrique de l'Ouest.
00:35:08Et à ce titre aussi,
00:35:09il serait important
00:35:10que la communauté internationale
00:35:11le soutienne.
00:35:12Alors,
00:35:13Sud Radio,
00:35:14très très très loin.
00:35:15Sud Radio
00:35:16était peut-être écouté
00:35:17là-bas,
00:35:18au Niger.
00:35:19On l'espère.
00:35:20Donc,
00:35:21coup de gueule et soutien
00:35:22de Geneviève Göttinger
00:35:23ce matin
00:35:24au président
00:35:25démocratiquement élu.
00:35:26Mais,
00:35:27retenu par les putschistes
00:35:28Mohamed Bazoun
00:35:29du Niger.
00:35:30On se retrouve
00:35:31dans quelques instants
00:35:32peut-être pour une réaction
00:35:33mais aussi pour
00:35:34d'autres coups de gueule
00:35:35ou coups de coeur
00:35:36de nos invités.
00:35:37C'est
00:35:38Mettez-vous d'accord
00:35:39vous êtes sur
00:35:40Sud Radio.
00:35:41Sud Radio
00:35:42Parlons vrai.
00:35:43Parlons vrai.
00:35:44Sud Radio
00:35:45Parlons vrai.
00:35:46Parlons vrai.
00:35:47Sud Radio
00:35:48Les débats de l'été
00:35:4910h-13h
00:35:50Thierry Guerrier
00:35:51Nos quatre débatteurs
00:35:52ce matin
00:35:53Christelle Niasme
00:35:54conseillère en municipalité
00:35:55Christelle Niasme
00:35:56conseillère en municipalité
00:35:57LR de Villeneuve-Saint-Georges
00:35:58dans le Val-de-Marne
00:35:59proche de Paris.
00:36:00Florian Gérard
00:36:01Mercier
00:36:02vous êtes directeur
00:36:03des études du millénaire
00:36:04un signe tant que
00:36:05gaulliste.
00:36:06Geneviève Göttinger
00:36:07vous êtes présidente
00:36:08de l'agence
00:36:09Images
00:36:10donc ancienne
00:36:11journaliste
00:36:12et communicante
00:36:13aujourd'hui.
00:36:14Jean-Luc Benamias
00:36:15ancien élu
00:36:16écolo
00:36:17proche du nouveau
00:36:18Front Populaire
00:36:19membre de la Ligue
00:36:20des Droits de l'Homme
00:36:21et ancien membre
00:36:22du CESE.
00:36:23Alors, Jean
00:36:24Florian
00:36:25Gérard
00:36:26Mercier
00:36:27vous voulez
00:36:28pousser un coup de gueule
00:36:29sur ce que vous appelez
00:36:30le jour de la libération
00:36:31fiscale.
00:36:32Alors expliquez-nous ça
00:36:33il y avait le jour
00:36:34de la Terre
00:36:35vous savez
00:36:36à partir du moment
00:36:37où ça y est
00:36:38on a épuisé
00:36:39nos ressources
00:36:40naturelles
00:36:41et puis on commence
00:36:42à consommer
00:36:43celles de l'année suivante
00:36:44dans le même genre
00:36:45d'esprit
00:36:46vous dites
00:36:47aujourd'hui
00:36:48c'est le jour
00:36:49de la libération
00:36:50fiscale
00:36:51ça veut dire quoi ?
00:36:52Alors ça veut dire
00:36:53que depuis le début
00:36:54de l'année
00:36:55le 1er janvier
00:36:562024
00:36:57un français moyen
00:36:58paye
00:36:59l'ensemble de ses impôts
00:37:01et est payé
00:37:02sur cette
00:37:03c'est-à-dire que depuis
00:37:04le 1er janvier
00:37:05vous voulez dire que
00:37:06depuis le 1er janvier
00:37:07tout l'argent que nous
00:37:08les citoyens de base
00:37:09nous gagnions
00:37:10et bien
00:37:11il est jusque-là
00:37:12destiné à payer
00:37:13les charges
00:37:14les impôts
00:37:15les taxes
00:37:16pour le dire simplement
00:37:18s'il y a 50%
00:37:19de
00:37:20pression fiscale
00:37:21sur les
00:37:23sur un français
00:37:24sur un de nos auditeurs
00:37:25et bien son jour
00:37:26de libération fiscale
00:37:27va être
00:37:28le 1er juillet
00:37:29c'est-à-dire la moitié
00:37:30de l'année
00:37:31et en France
00:37:32aujourd'hui
00:37:33pour un français moyen
00:37:34le jour de libération fiscale
00:37:35est le 17 juillet
00:37:36on est dans
00:37:37donc ça y est
00:37:38on est au lendemain
00:37:39de
00:37:40ouf
00:37:41à partir de maintenant
00:37:42l'argent qu'on gagne
00:37:43va nous servir à nous
00:37:44il va entrer dans notre poche
00:37:45c'est ça ?
00:37:46Exactement
00:37:47c'est ça
00:37:48et on est dans le top
00:37:49dans les plus fortes
00:37:50pressions fiscales
00:37:51alors pour le fait que ça y est
00:37:52ça rentre dans nos poches
00:37:53ou c'est un coup de gueule ?
00:37:54Expliquez-nous
00:37:55c'est quoi votre démarche
00:37:56votre propos ce matin ?
00:37:57En fait c'est très simple
00:37:58c'est de dire
00:37:59qu'aujourd'hui
00:38:00on est
00:38:01avec cette pression fiscale record
00:38:02avec
00:38:03des niveaux
00:38:04de
00:38:05cotisation
00:38:06de pression fiscale
00:38:07monstrueuse
00:38:08juste pour que nos auditeurs
00:38:09comprennent bien
00:38:10pour 100€
00:38:11de pouvoir d'achat
00:38:12il faut qu'ils payent
00:38:13118€
00:38:14de cotisation sociale
00:38:15et d'impôt
00:38:1620% au moins
00:38:17de
00:38:18non, non, non
00:38:19118
00:38:20à 218
00:38:21pour 100€
00:38:22à la fin
00:38:23sur votre fiche de paye
00:38:24en net à payer
00:38:25votre employeur a déboursé
00:38:27218
00:38:28c'est-à-dire qu'il a
00:38:29ajouté
00:38:30abondé de 118€
00:38:31voilà
00:38:32exactement
00:38:33et donc ça
00:38:34une fois qu'on a dit ça
00:38:35on pose la question
00:38:36ok mais donc
00:38:37et alors ?
00:38:38et alors
00:38:39les services publics
00:38:40et donc ce qui est rendu
00:38:41aux français
00:38:42n'a jamais été
00:38:43aussi bas
00:38:44les français
00:38:45la qualité des services publics
00:38:46c'est plus
00:38:47oui mais la qualité des services publics
00:38:48c'est plus
00:38:49on voit bien
00:38:50les hôpitaux
00:38:51regardez dans quelle situation
00:38:52ils sont
00:38:53regardez
00:38:54la qualité de notre éducation
00:38:55regardez le niveau
00:38:56d'insécurité
00:38:57les moyens
00:38:58qui sont alloués
00:38:59à notre police
00:39:00et à la justice
00:39:01on a la justice
00:39:02la moins bien dotée
00:39:03quasiment
00:39:04de l'Union Européenne
00:39:05elle a deux fois moins
00:39:06de budget
00:39:07que le budget
00:39:08de la justice
00:39:09depuis 2017
00:39:10oui mais rapporté
00:39:11à l'Allemagne
00:39:12on est encore
00:39:13à un budget
00:39:14de la justice
00:39:15qui est deux fois moins
00:39:16encore
00:39:17mais tout ça
00:39:18c'est une démagogie
00:39:19quand même
00:39:20à vouloir révoquer
00:39:21ce jour
00:39:22de la libération fiscale
00:39:23alors même
00:39:24qu'il faut bien
00:39:25que vous appelez tous
00:39:26de vos voeux
00:39:27une amélioration
00:39:28de la qualité
00:39:29des services publics
00:39:30il faut bien le payer
00:39:31et puis
00:39:32tout le monde
00:39:33pointe
00:39:34le déficit public
00:39:35la nécessité
00:39:36de
00:39:37se sortir
00:39:38de sa finance publique
00:39:39oui très bien
00:39:40mais donc
00:39:41c'est contradictoire
00:39:42c'est pas contradictoire
00:39:43pourquoi ?
00:39:44parce que en fait
00:39:45si vous regardez
00:39:46les postes de dépense
00:39:47dont on a parlé
00:39:48l'éducation
00:39:49la justice
00:39:50la sécurité
00:39:51les hôpitaux
00:39:52en fait
00:39:53c'est une faible part
00:39:54du budget de l'Etat
00:39:55la majorité
00:39:56et ce qui en fait
00:39:57nous distingue vraiment
00:39:58du reste
00:39:59de l'Union Européenne
00:40:00c'est
00:40:01les dépenses
00:40:02sociales
00:40:03voilà
00:40:04et là
00:40:05il y a un sujet
00:40:06trop de social
00:40:07c'est ça votre
00:40:08non c'est que en fait
00:40:09pour le dire schématiquement
00:40:10on prend énormément
00:40:11aux français
00:40:12et on rend énormément
00:40:13aux français
00:40:14de manière
00:40:15pas très bien
00:40:16de manière
00:40:17pas très bien
00:40:18ciblée
00:40:19et entre les deux
00:40:20du coup
00:40:21il y a beaucoup de paperasse
00:40:22beaucoup de perte de temps
00:40:23et beaucoup de fonctionnaires
00:40:24il y a un problème
00:40:25de l'efficacité
00:40:26de la gestion
00:40:27de l'argent public
00:40:28qui nous est ponctionné
00:40:29c'est ça que vous dites
00:40:30exactement
00:40:31et tout le monde
00:40:32en est témoin
00:40:33encore une fois
00:40:34sur les dernières décennies
00:40:35qui peut dire
00:40:36que nos services publics
00:40:37se sont améliorés
00:40:38alors que la pression fiscale
00:40:39n'a fait qu'augmenter
00:40:40Arjan Luc Benamias
00:40:41vous qui soutenez
00:40:42le nouveau front populaire
00:40:43qui nous a annoncé
00:40:44dans son éventuel programme
00:40:45qu'est-ce que vous pensez
00:40:46de cette objection
00:40:47faite par Florian Girard-Mercier ?
00:40:48D'abord
00:40:49de quelles dépenses
00:40:50on parle ?
00:40:51Les premières dépenses
00:40:52de l'État
00:40:53me semble-t-il
00:40:54sont la défense nationale
00:40:55et l'éducation nationale
00:40:56c'est l'éducation nationale
00:40:57oui mais les deux
00:40:58sont quasiment
00:40:59à égalité
00:41:00l'éducation nationale
00:41:01effectivement
00:41:02est en tête
00:41:03à 1 ou 2% près
00:41:04si je me rappelle bien
00:41:05je vois pas très bien
00:41:06comment on peut
00:41:07baisser tout ça
00:41:08pour la défense
00:41:09on va bien
00:41:10pourquoi ?
00:41:11On va parler du budget
00:41:12de l'État
00:41:13mais quand on peut
00:41:14rappeler par exemple
00:41:15que les retraites
00:41:16c'est 14% du PIB
00:41:17on est aussi
00:41:18dans les pays
00:41:19qui dépensent
00:41:20le plus
00:41:21dans les retraites
00:41:22les retraites sont payées
00:41:23par les cotisations sociales
00:41:24excusez-moi
00:41:25elles ne sont pas payées
00:41:26par l'État
00:41:27elles sont payées
00:41:28par les cotisations
00:41:29des salariés
00:41:30j'ai bien parlé
00:41:31de pression fiscale
00:41:32globale
00:41:33les retraites
00:41:34ne sont pas
00:41:35une pression fiscale
00:41:36faut pas tout mélanger
00:41:37parce qu'il y a
00:41:38les 53 milliards
00:41:39de déficit
00:41:40des retraites publiques
00:41:41qui sont en partie
00:41:42abondées
00:41:43parce que le déficit
00:41:44est comblé par le budget
00:41:45de l'État
00:41:46tous les ans
00:41:47c'est ça la réalité ?
00:41:48La réalité
00:41:49je m'excuse
00:41:50c'est pas cette réalité
00:41:51que j'ai en tête
00:41:52pas du tout
00:41:53les comptes publics
00:41:54des retraites
00:41:55sont pas
00:41:56à mon avis
00:41:57au niveau
00:41:58non pas du bénéfice
00:41:59ça ne suffit pas
00:42:00de faire des bénéfices
00:42:01mais sont à peu près égales
00:42:02je ne vois pas très bien
00:42:03où est le déficit
00:42:04ils sont équilibrés
00:42:05parce que le déficit
00:42:06est comblé par le budget
00:42:07de l'État
00:42:08tout simplement
00:42:09il faudra qu'on appelle
00:42:10un spécialiste
00:42:11pour voir ça
00:42:12Bon d'accord
00:42:13mais l'idée
00:42:14que nous sommes
00:42:15quand même
00:42:16le pays de CDE
00:42:17qui a la plus grosse
00:42:18pression fiscale
00:42:19Jean-Luc Benamias
00:42:20Mais parce qu'on a
00:42:21dit ça
00:42:22parce que nous avons
00:42:23un système
00:42:24parce que nous avons
00:42:25un système
00:42:26de services publics
00:42:27et d'aide sociale
00:42:28qui est un des premiers
00:42:29de tous les pays européens
00:42:30je sais bien
00:42:31que la dette
00:42:32est importante
00:42:33Comparons-nous
00:42:34au Danemark
00:42:35et au pays du Nord
00:42:36Désolé mais c'est pas le cas
00:42:37et demandez aux Français
00:42:38du quotidien
00:42:39est-ce que vous trouvez vraiment
00:42:40mais regardez l'état
00:42:41de notre pays
00:42:42les commissariats
00:42:43ne sont pas aux normes
00:42:44ça met deux ans
00:42:45à changer une voiture
00:42:46on n'est pas dans
00:42:47une bonne situation
00:42:48Christelle Nass
00:42:49Christelle Nass
00:42:50Monsanto réagit
00:42:51C'est plus effectivement
00:42:52une réaction sur
00:42:53la compréhension
00:42:54qu'ont les gens
00:42:55la population
00:42:56et les Français
00:42:57de l'usage
00:42:58qui est fait
00:42:59des fonds publics
00:43:00parce que c'est une réalité
00:43:01Vous aussi vous plaidez
00:43:02pour une meilleure
00:43:03efficacité de l'usage
00:43:04de l'argent
00:43:05qui nous est pris
00:43:06Je suis entièrement
00:43:07d'accord là-dessus
00:43:08il y a un rapport
00:43:09qui était tout à fait intéressant
00:43:10et qui parlait justement
00:43:11de comment on revoit
00:43:13le fonctionnement
00:43:14de nos intercommunalités
00:43:15il parlait de
00:43:16plusieurs milliards
00:43:17qui sont générés
00:43:18parce qu'on a plusieurs strates
00:43:19entre les métropoles
00:43:20et les intercommunalités
00:43:21ça c'est complètement
00:43:22incompréhensible
00:43:23pour la moyenne
00:43:24des Français
00:43:25et je les rejoins complètement
00:43:26aujourd'hui
00:43:27quand nous on est obligé
00:43:28de réduire nos politiques publiques
00:43:29parce qu'on n'a pas
00:43:30les moyens
00:43:31de les exécuter
00:43:32ça c'est une réalité
00:43:33dans notre département
00:43:34aujourd'hui
00:43:35on est obligé
00:43:36de faire des coupes sombres
00:43:37dans certaines politiques publiques
00:43:38parce qu'on est sur
00:43:39avec une augmentation
00:43:40de nos dépenses sociales
00:43:41de manière structurelle
00:43:42et de l'autre côté
00:43:43on a une baisse
00:43:44de tout ce qui nous permet
00:43:45de faire des recettes
00:43:46TVA
00:43:47DMTO
00:43:48les droits de mutation
00:43:49ça c'est une réalité
00:43:50et donc aujourd'hui
00:43:51on est obligé
00:43:52avec la dette
00:43:53dont on a hérité
00:43:54et toutes les dépenses
00:43:55qui augmentent
00:43:56de réduire
00:43:57certaines politiques publiques
00:43:58ça pour les gens
00:43:59c'est inaudible
00:44:00parce qu'ils continuent à payer
00:44:01et en face
00:44:02qu'est-ce qu'on leur offre
00:44:03comme solution
00:44:04et ça c'est l'exercice
00:44:05du quotidien
00:44:06la fiscalité oui
00:44:07je pense que c'est normal
00:44:08parce qu'il faut assommer
00:44:09à un moment donné
00:44:10et oui il faut trouver
00:44:11des réponses
00:44:12parce que l'argent magique
00:44:13n'existe pas
00:44:14je pense que de la part
00:44:15de l'opinion publique
00:44:16ce qui frappe
00:44:17c'est ce décalage
00:44:18entre le sentiment
00:44:19d'être très pressuré
00:44:20en termes de fiscalité
00:44:21et d'avoir des services
00:44:22publics de moins en moins
00:44:23performants
00:44:24et là se pose
00:44:25la question
00:44:26forcément
00:44:27où va l'argent
00:44:28sans vouloir être populiste
00:44:29que je ne suis vraiment pas
00:44:30mais comment se fait-il
00:44:31qu'on a toujours besoin
00:44:32de plus
00:44:33de plus
00:44:34de plus
00:44:35pour toujours
00:44:36moins
00:44:38en termes de qualité
00:44:39notre système de santé
00:44:40ne va pas bien
00:44:41nos hôpitaux ne vont pas bien
00:44:42le personnel hospitalier
00:44:43a juste raison
00:44:44se plaindre
00:44:45de ses conditions
00:44:46de travail
00:44:47quand on a des enfants
00:44:48en bas âge
00:44:49à l'école
00:44:50on a le sentiment
00:44:51que par rapport
00:44:52à notre génération
00:44:53ils ne savent plus lire
00:44:54de la même manière
00:44:55écrire de la même manière
00:44:56compter de la même manière
00:44:57et la pression fiscale
00:44:58est très forte
00:44:59donc forcément
00:45:00ce décalage
00:45:01pose question
00:45:02je ne sais pas
00:45:03qui fait de la démagogie
00:45:04et je vais peut-être
00:45:05en faire moi
00:45:07mais il y a un moment donné
00:45:08où je vous entends tous râler
00:45:09en disant
00:45:10on fonctionne trop
00:45:11les français
00:45:12et puis nos services publics
00:45:13ne sont pas efficaces
00:45:14mais on est en plein
00:45:15jeu olympique
00:45:16il n'y a pas plus mobilisé
00:45:17en ce moment
00:45:18que les policiers
00:45:19les militaires
00:45:20les pompiers
00:45:21les services de santé
00:45:22ils font tous
00:45:23l'école
00:45:24on peut dire ce qu'on veut
00:45:25les profs ne travailleraient pas assez
00:45:26mais ils n'arrêtent pas
00:45:27de bosser
00:45:28tous nos services publics
00:45:29se démènent
00:45:30c'est un des pays
00:45:31les plus
00:45:32il ne faut pas voyager
00:45:33pour dire le contraire
00:45:34c'est un des pays
00:45:35où les gens bossent le plus
00:45:36et vous êtes tous
00:45:37dans le déni
00:45:38non, non, non
00:45:39ce qu'on dit
00:45:40c'est qu'on tire sur la corde
00:45:41on tire sur la corde
00:45:42toujours des mêmes
00:45:43on tire sur la corde
00:45:44de nos soignants
00:45:45on tire sur la corde
00:45:46de ceux qui nous protègent
00:45:47de ceux qui sont à la justice
00:45:48on tire toujours
00:45:49la corde sur les mêmes
00:45:50et de l'autre côté
00:45:51il y en a beaucoup
00:45:52qui font grève
00:45:53pour les JO
00:45:54pour en avoir plus
00:45:55etc.
00:45:56c'est un autre sujet
00:45:57si on prend l'exemple
00:45:58de l'éducation nationale
00:45:59le nombre
00:46:00de personnes
00:46:01qui sont
00:46:02à l'école
00:46:03le nombre
00:46:04de personnels administratifs
00:46:06rapportés
00:46:07au nombre
00:46:08de professeurs
00:46:09d'enseignants
00:46:10a cru
00:46:11dans les dernières décennies
00:46:12d'une manière
00:46:13incroyable
00:46:14et on est aussi
00:46:15dans le top
00:46:16de l'Union Européenne
00:46:17sur ce poids
00:46:18administratif
00:46:19rapporté
00:46:20au nombre de profs
00:46:21Jean-Luc Benamias
00:46:22voulait réagir
00:46:23c'est dû
00:46:24en grande partie
00:46:25à la centralisation française
00:46:26qui est incapable
00:46:27de faire
00:46:28de la délocalisation
00:46:29c'est dû aussi
00:46:30on en a parlé
00:46:31juste avant
00:46:32au stade administratif
00:46:33au stade institutionnel
00:46:34métropole
00:46:35intercommunalité
00:46:36département
00:46:37région
00:46:38sans que pour autant
00:46:39par rapport
00:46:40aux autres pays européens
00:46:41les chiffres du budget
00:46:42notamment des régions
00:46:43soient égales
00:46:44aux chiffres du budget
00:46:45par exemple
00:46:46des landers allemands
00:46:47qui ont des budgets
00:46:4810 fois
00:46:4920 fois
00:46:50toute la phase
00:46:51de centralisation
00:46:52jacobine française
00:46:53est à remettre en cause
00:46:54voilà un argument
00:46:55qui reviendra
00:46:56dans un débat
00:46:57parce que c'est un débat
00:46:58en soi
00:46:59l'efficacité
00:47:00de l'utilisation
00:47:01de l'argent public
00:47:02en effet
00:47:03on va poursuivre
00:47:04avec les coups de gueule
00:47:05et les coups de coeur
00:47:06et puis nos débats
00:47:07l'abbé Pierre
00:47:08et puis
00:47:09l'assemblée nationale
00:47:10bien sûr
00:47:11aujourd'hui
00:47:12et la loi immigration
00:47:13on se retrouve tous
00:47:14dans quelques minutes
00:47:15après les infos
00:47:16de 11h
00:47:17merci Jean-Luc
00:47:18merci à toutes et à tous
00:47:19et vous restez avec nous
00:47:20sur Sud Radio
00:47:21pour Mettez-vous d'accord
00:47:22et les grands débats
00:47:23de l'été
00:47:24Sud Radio
00:47:25Parlons vrai
00:47:26Sud Radio
00:47:27Parlons
00:47:28Parlons vrai
00:47:29Parlons vrai
00:47:30Sud Radio
00:47:31Parlons
00:47:32Sud Radio
00:47:33Les débats de l'été
00:47:3410h-13h
00:47:35Thierry Guerrier
00:47:36Et nos débatteurs
00:47:38pour une heure encore
00:47:39avec plusieurs sujets
00:47:41bien sûr
00:47:42l'actualité
00:47:43de l'heure de vérité
00:47:45peut-être l'assemblée nationale
00:47:46avec les rapports de force
00:47:47qui vont s'éclaircir
00:47:48dans la journée
00:47:49et dans les deux jours
00:47:50qui viennent
00:47:51avec la répartition
00:47:52des postes de responsabilité
00:47:53pour le fonctionnement
00:47:54de l'assemblée nationale
00:47:55mais aussi la rue
00:47:56la rue qui a décidé
00:47:57de faire pression
00:47:58les syndicats
00:47:59la CGT
00:48:00enfin un syndicat
00:48:01la CGT
00:48:02et puis la France Insoumise
00:48:03qui veut faire pression
00:48:04sur les parlementaires
00:48:06pour que
00:48:07émane peut-être
00:48:08une majorité
00:48:09et puis enfin
00:48:10on va revenir
00:48:11on va parler de femmes
00:48:12beaucoup de femmes
00:48:13ce matin
00:48:14avec ce qu'il faut bien appeler
00:48:15la triste
00:48:16la malheureuse affaire
00:48:17Abbé Pierre et Emmaüs
00:48:18mais d'abord
00:48:19mais d'abord
00:48:20avec nos invités
00:48:21le coup de coeur
00:48:22ou le coup de gueule
00:48:23de Christelle Niasme
00:48:264 invités ce matin
00:48:27Geneviève Göttinger
00:48:28Florian Gérard-Mercier
00:48:30Jean-Luc Benamias
00:48:31et Christelle Niasme
00:48:33et là vous voulez
00:48:34vous saluer
00:48:35une grande sportive
00:48:36une femme
00:48:37tout à fait
00:48:38Jeannie Longo
00:48:39parce que je suis retombée
00:48:40il n'y a pas très longtemps
00:48:41sur une archivina
00:48:42c'est intéressant
00:48:43il faut regarder
00:48:44les archivinas
00:48:45c'est toujours très instructif
00:48:46pour comprendre l'évolution
00:48:47des mentalités
00:48:48dans notre société
00:48:49et celle-ci m'a beaucoup touchée
00:48:50parce qu'il y a eu une actualité
00:48:51je crois que c'est
00:48:52il y a un ou deux jours
00:48:53où on a eu
00:48:54le milieu de terrain argentin
00:48:55je crois que c'est passé
00:48:56un petit peu
00:48:57dans le milieu du football
00:48:58tout à fait
00:48:59qui ont diffusé
00:49:00sur les réseaux sociaux
00:49:01des chants
00:49:02qui visaient l'équipe de France
00:49:03avec une dimension
00:49:05un caractère raciste
00:49:06ça c'est en cours de jugement
00:49:08par la FIFA
00:49:09et ça a été souligné
00:49:10par Madame Oudéa Castea
00:49:12et ça m'a en fait
00:49:14ça c'est le racisme
00:49:15mais quel rapport
00:49:16avec Jeannie Longo ?
00:49:17ça m'a outré
00:49:18parce que je me dis
00:49:19qu'on est en 2024
00:49:20je ne sais pas si
00:49:21c'est l'année prochaine
00:49:222024
00:49:232024
00:49:24et qu'on est encore
00:49:25on arrive encore
00:49:26à l'heure où
00:49:27on s'insurge
00:49:28sur tous les faits
00:49:29d'antisémitisme
00:49:30de racisme
00:49:31il y a une parole
00:49:32qui ne peut plus
00:49:33être audible aujourd'hui
00:49:34et que dans le milieu du sport
00:49:35on arrive encore
00:49:36à avoir de tels propos
00:49:37et de telles attitudes
00:49:38de tels comportements
00:49:39qui puissent exister
00:49:40alors je me suis dit
00:49:41je me suis dit
00:49:42parce que l'équipe de foot
00:49:43argentine
00:49:44s'en prend
00:49:45au fait qu'il y a des noirs
00:49:46par exemple
00:49:47exactement
00:49:48c'est ça
00:49:49et la lueur d'espoir
00:49:50c'est que
00:49:51quand j'ai vu
00:49:52l'émission d'Anna Chivina
00:49:53elle est tout à fait intéressante
00:49:54c'était en 1987
00:49:55sur le plateau
00:49:56donc il faudrait
00:49:57que je retrouve
00:49:58le nom de l'émission
00:49:59où on a
00:50:00Jeannie Longo
00:50:01Antenne 2
00:50:02c'est vrai Antenne 2
00:50:03c'est vrai
00:50:04Prédécesseuse de France 2
00:50:05et alors Jeannie Longo
00:50:06qui parle ?
00:50:07Je vous rappelle pas
00:50:08le palmarès
00:50:09je suis en train de le lire
00:50:10moi même tellement
00:50:11il est long
00:50:12médaille d'or olympique
00:50:1360 titres nationaux
00:50:14enfin voilà
00:50:15on va pas
00:50:16je crois qu'on va pas
00:50:17cesser d'émission
00:50:18elle fait honneur
00:50:19au cyclisme français
00:50:20au cyclisme féminin
00:50:21au sport
00:50:22et elle était très
00:50:23très violemment
00:50:24attaquée à l'époque
00:50:25par Marc Madiot
00:50:26un coureur cycliste
00:50:27masculin
00:50:28qui à l'époque
00:50:29en 87
00:50:30on pouvait dire ça
00:50:31sur un plateau télévisé
00:50:32qui estimait
00:50:33qu'elle n'avait pas sa place
00:50:34en tant que femme
00:50:35tout à fait
00:50:36dans le sport
00:50:37et dans le cyclisme féminin
00:50:38alors les propos
00:50:39si vous me permettez
00:50:40sont
00:50:41une cycliste
00:50:42une femme cycliste
00:50:43c'est moche
00:50:44je préfère voir
00:50:45de la part d'un cycliste
00:50:46homme
00:50:47et il faut dire
00:50:48que Marc Madiot
00:50:49aujourd'hui
00:50:50c'est une équipe
00:50:51groupe AMA
00:50:52qui se comporte très bien
00:50:53sur le Tour de France
00:50:54bon alors vous êtes allé
00:50:55rechercher
00:50:56ces pervers
00:50:57vous êtes allé rechercher
00:50:58cette
00:50:59parce que Marc Madiot
00:51:00il faut bien le dire
00:51:01s'en est défendu
00:51:02il s'en est excusé
00:51:03oui bien sûr
00:51:04donc bon
00:51:05Marc Madiot
00:51:06c'est quelqu'un
00:51:07qui est un peu rustre
00:51:08comme ça
00:51:09mais qui cultive plutôt
00:51:10l'idée
00:51:11de cette rusticité
00:51:12en quelque sorte
00:51:13et qui dit
00:51:14je viens de la campagne
00:51:15enfin
00:51:16vous supportez pas
00:51:17cette idée
00:51:18qui est restée quand même
00:51:19on parle de 87
00:51:201987
00:51:21c'est bien ça
00:51:22et c'est là où est la lueur d'espoir
00:51:23c'est qu'en 87
00:51:24on pouvait
00:51:25c'était bientôt 30 ans
00:51:26exactement
00:51:27c'était il y a 30 ans
00:51:28il y a 30 ans c'était
00:51:29normal de dire
00:51:30il y avait une norme
00:51:31la normalité
00:51:32ça ne posait aucun souci
00:51:33même si c'était dans l'acceptation
00:51:34on est bien d'accord
00:51:35et c'est pour ça
00:51:36aujourd'hui on ne peut pas le dire
00:51:37aujourd'hui on ne peut pas l'accepter
00:51:38aujourd'hui on sait bien que
00:51:39on a fait du chemin
00:51:40dans la place des femmes
00:51:41au sein de notre société
00:51:42et donc effectivement
00:51:43c'est pas parce qu'on est dans le sport
00:51:44qu'on peut avoir une parole
00:51:45entièrement libre
00:51:46et pardon j'insiste
00:51:47pourquoi vous avez voulu
00:51:48revenir là-dessus aujourd'hui ?
00:51:49oui c'est ça
00:51:50j'ai du mal à comprendre
00:51:51et bien parce que
00:51:52l'actualité me l'a rappelé
00:51:54et puis peut-être parce qu'on est
00:51:55à la veille des Jeux Olympiques
00:51:56aussi
00:51:57peut-être
00:51:58et qu'il y avait ce lien
00:51:59avec le sport
00:52:00qui m'a marquée
00:52:01qui m'a marquée
00:52:02parce que c'est d'actualité
00:52:03finalement
00:52:04on en a parlé
00:52:05il y a quelques jours
00:52:06sur Sud Radio
00:52:07Christelle Niasse
00:52:08le foot féminin
00:52:09par exemple
00:52:10il explose
00:52:11aux Etats-Unis
00:52:12c'est devenu
00:52:13un produit
00:52:14un produit
00:52:15marketing
00:52:16qui marche très très fort
00:52:17le foot féminin
00:52:18et en France
00:52:19il se développe énormément
00:52:20aujourd'hui encore
00:52:21ça arrive
00:52:22et puis
00:52:23tous les sports
00:52:24féminins
00:52:25on va voir
00:52:26les championnes
00:52:27au JO
00:52:28Jean-Luc
00:52:29ça a fait
00:52:30des grands points
00:52:31en avant
00:52:32Janine Longo
00:52:33s'est retrouvée
00:52:34dans une situation
00:52:35le cyclisme féminin
00:52:36était
00:52:37d'abord
00:52:38on avait abandonné
00:52:39le Tour de France
00:52:40il va prendre
00:52:41juste après
00:52:42le Tour de France
00:52:43les hommes
00:52:44juste après
00:52:45il y aura une semaine
00:52:4610 jours
00:52:47de Tour de France féminin
00:52:48elle est tombée
00:52:49dans une période
00:52:50où le cyclisme féminin
00:52:51était absolument
00:52:52pas valorisé
00:52:53alors elle a été
00:52:54championne du monde
00:52:55plusieurs fois
00:52:56elle a été championne
00:52:57olympique
00:52:58elle a été championne
00:52:59de France
00:53:00elle a couru
00:53:01jusqu'à à peu près
00:53:02l'âge de 57-60 ans
00:53:03incroyable
00:53:04bon voilà
00:53:05depuis ça s'est largement
00:53:06amélioré
00:53:07notamment dans le cyclisme
00:53:08féminin
00:53:09et dans le sport
00:53:10en général
00:53:11on verra ça
00:53:12on sera en capacité
00:53:13d'amener
00:53:14quasiment autant
00:53:15de médailles
00:53:16que le sport masculin
00:53:17je pense que tout ça
00:53:18a fait
00:53:19d'énormes
00:53:20progrès
00:53:21dans la reconnaissance
00:53:22il reste
00:53:23des progrès
00:53:24quand même
00:53:25je reviens Thierry
00:53:26là-dessus
00:53:27sur
00:53:28dans le domaine du foot
00:53:29parce que
00:53:30dans le domaine du foot
00:53:31en dehors de l'Olympique
00:53:32Lyonnais féminin
00:53:33
00:53:34Aulas
00:53:35donne des salaires
00:53:36à peu près honorables
00:53:37mais qui n'ont rien
00:53:38à voir avec les salaires
00:53:39masculins
00:53:40mais quand même à peu près
00:53:41le foot féminin
00:53:42vit à peu près
00:53:43avec un salaire
00:53:44un revenu de
00:53:451000, 1200, 1500 euros
00:53:46on est encore
00:53:47dans cette
00:53:48dans cette
00:53:49dans cette
00:53:50zone-là
00:53:51les femmes sont des smicardes
00:53:52quand les hommes
00:53:53gagnent correctement leur vie
00:53:54c'est ça que vous nous dites
00:53:55plus que correctement
00:53:56c'est même au-delà
00:53:57pour les 100 meilleurs
00:53:58footballeurs français
00:53:59c'est au-delà
00:54:00de gagner bien sa vie
00:54:01c'est énorme
00:54:02ils font partie des riches
00:54:03ils font partie des riches
00:54:04à plus de 10 000 euros
00:54:05par mois
00:54:06très très riches
00:54:07donc je reviens
00:54:08sur le sport féminin
00:54:09ça a fait un grand bond
00:54:10en avant
00:54:11je vous le dis
00:54:12clairement
00:54:13moi
00:54:14notamment l'arrivée
00:54:15du rugby féminin
00:54:16faut les regarder
00:54:17jouer au rugby
00:54:18elles n'ont plus
00:54:19grand-chose
00:54:20à apprendre
00:54:21tactiquement
00:54:22et au niveau qualité
00:54:23alors évidemment
00:54:24c'est pas les mêmes
00:54:25forces en jeu
00:54:26mais quasiment
00:54:27mais on a
00:54:28on a fait
00:54:29un énorme
00:54:30d'énormes progrès
00:54:31c'est valable pour la France
00:54:32mais c'est valable
00:54:33pour le monde entier
00:54:34Florian Gérard Mercier
00:54:35oui rapidement
00:54:36je pense que ce qui
00:54:37il y a deux choses quand même
00:54:38ce qui a été dit
00:54:39c'est que
00:54:40aujourd'hui
00:54:41un journaliste interromperait
00:54:42immédiatement
00:54:43mais je pense que
00:54:44le vrai fait
00:54:45c'est que
00:54:46effectivement en 2024
00:54:47il y a quand même eu
00:54:48beaucoup de progrès
00:54:49qui ont été faits
00:54:50sur le fait que
00:54:51les gens ne pensent plus ça
00:54:52c'est pas que
00:54:53ils ne le diraient pas
00:54:54mais c'est pas juste
00:54:55parce qu'il est interdit
00:54:56de le dire
00:54:57il y a peut-être
00:54:58la peur de la sanction
00:54:59aujourd'hui
00:55:00en tout cas de l'opprobre
00:55:01médiatique
00:55:02si on dit
00:55:03quelque chose de travers
00:55:04on peut en discuter
00:55:05mais il y a surtout le fait
00:55:06que sur ce type de sujet là
00:55:07il y a un
00:55:08certain nombre de progrès
00:55:09qui ont été faits
00:55:10notamment
00:55:11toutes ces grandes sportives
00:55:12qui sont arrivées avant
00:55:13et moi je pense
00:55:14que c'est ça
00:55:15le fait le plus important
00:55:16et qu'il faut continuer
00:55:17à espérer
00:55:18de voir
00:55:19Avec tout le respect
00:55:20que je dois
00:55:21à ma consoeur
00:55:22Geneviève Götzinger
00:55:23je dois rappeler quand même
00:55:24que même si elle est plus jeune
00:55:25que moi
00:55:26nous avons connu
00:55:27par exemple
00:55:28la France Inter
00:55:29des périodes
00:55:30où certains
00:55:31grands présentateurs
00:55:32poussaient des grands coups de gueule
00:55:33engueulaient tout le monde
00:55:34fumaient à fond
00:55:35et puis étaient un peu misogynes
00:55:36ça c'est fini
00:55:37c'est ce que nous dit Florian Gérard
00:55:38c'est fini tout ça
00:55:39je pense qu'il y a
00:55:40un certain type de comportement
00:55:41qui sont
00:55:42effectivement
00:55:43c'est pas acceptable
00:55:44c'est un vieux souvenir
00:55:45mais c'est fini
00:55:46il reste quand même
00:55:47des plateaux
00:55:48excuse-moi Thierry
00:55:49il reste quand même
00:55:50des plateaux
00:55:51notamment sur les chaînes d'info
00:55:52où la parité
00:55:53est très très très très loin
00:55:54d'être atteinte
00:55:55il y a un nombre de plateaux
00:55:56même sur ces plateaux là
00:55:57même sur ces enquêtes là
00:55:58y compris évidemment
00:55:59d'abord sur ceux de radio
00:56:00on ne dit pas
00:56:01d'une femme
00:56:02c'est moche
00:56:03quand elle est cycliste
00:56:04ou rugbyman
00:56:05on est d'accord
00:56:07on se l'interdirait
00:56:08parce qu'on ne le pense pas
00:56:09c'est-à-dire qu'au fond
00:56:10voilà
00:56:11alors
00:56:12vous avez souhaité
00:56:13nous parler des femmes
00:56:14et malheureusement
00:56:15eh bien
00:56:16il y a ce monstre du Loch Ness
00:56:19qui est apparu tout d'un coup
00:56:20cette affaire
00:56:21je dis ce monstre
00:56:22parce que c'est monstrueux
00:56:23d'un personnage
00:56:24qui était l'ange des pauvres
00:56:25enfin qui était
00:56:26eh bien qui tout d'un coup
00:56:28même une des femmes victimes
00:56:30on a entendu ce témoignage
00:56:31dit mais c'était Dieu
00:56:32et je ne pouvais pas réagir
00:56:33face à Dieu
00:56:34l'abbé Pierre
00:56:36comment vous avez réagi
00:56:38les uns et les autres
00:56:39d'abord moi je n'y ai pas cru
00:56:41quand on a eu cette information
00:56:43sur l'abbé Pierre
00:56:44agresseur sexuel
00:56:46de 7 femmes au moins
00:56:48à Emmaüs
00:56:49Florian Gérard Massé
00:56:51vous allez penser peut-être
00:56:52que je suis cynique
00:56:53moi personnellement
00:56:54je n'ai pas été étonné
00:56:55pourquoi ?
00:56:56parce que
00:56:57c'était quelqu'un
00:56:58d'extrêmement puissant
00:56:59médiatiquement
00:57:00et
00:57:01malheureusement
00:57:02le pouvoir corrompt
00:57:04et donc
00:57:05tout le monde
00:57:06n'est pas dans ce cas là
00:57:07heureusement
00:57:08mais
00:57:09tous les jours
00:57:12on a ça
00:57:13des puissants
00:57:14qui en fait
00:57:15il s'avère
00:57:16qu'ils avaient des comportements déplacés
00:57:18et ils en profitent
00:57:19et je tiens à dire
00:57:20que ce n'est pas que
00:57:21l'apanage des hommes
00:57:22on va y revenir dans un instant
00:57:24je vais vous redonner la parole
00:57:25mais parce que
00:57:26comme déjà
00:57:27on a senti
00:57:28il fallait même d'en parler
00:57:29l'atmosphère de cette émission
00:57:31j'ai l'air d'en sourire
00:57:33maintenant
00:57:34cette émission a changé de ton
00:57:35mais parce qu'on parle
00:57:37de faits quand même
00:57:38on parle d'un homme
00:57:39qui évoquait Dieu
00:57:41et qui évoquait le bien
00:57:42alors on va reparler
00:57:43de cette affaire Abbé Pierre
00:57:44dans un instant
00:57:45mettez-vous d'accord
00:57:46vous restez avec nous
00:57:47on est sur Sud Radio
00:57:48Sud Radio
00:57:49Parlons vrai
00:57:50Parlons vrai
00:57:51Sud Radio
00:57:52Parlons vrai
00:57:53Sud Radio
00:57:54Les débats de l'été
00:57:5610h-13h
00:57:57Thierry Guerrier
00:57:58et nous sommes avec
00:57:59nos quatre débatteurs
00:58:00ce matin
00:58:01Jean-Luc Benamias
00:58:02écologiste
00:58:03proche du Nouveau Front
00:58:04populaire
00:58:05membre de la Ligue
00:58:06des Droits de l'Homme
00:58:07et ancien membre du CESE
00:58:08Geneviève Götzinger
00:58:09ancienne journaliste
00:58:10communicante
00:58:11aujourd'hui
00:58:12spécialiste des sujets
00:58:13africains
00:58:14notamment
00:58:15mais pas que
00:58:16Florian Gérard-Mercier
00:58:17directeur du millénaire
00:58:18un think-tank
00:58:19gaulliste
00:58:20et Christelle Niasme
00:58:21vous êtes conseillère
00:58:22municipale LR
00:58:23à Villeneuve-Saint-Georges
00:58:24dans le Val-de-Marne
00:58:25Florian Gérard-Mercier
00:58:26on parle de
00:58:27cette affaire
00:58:28de l'Abbé Pierre
00:58:29c'est quoi
00:58:30le titre
00:58:31de libération
00:58:32ce matin
00:58:33est très parlant
00:58:34l'Abbé Pierre
00:58:35déchu
00:58:36voilà un homme
00:58:37qui incarnait
00:58:38la charité
00:58:39la référence au bien
00:58:40à Dieu
00:58:41le don de sa vie
00:58:42pour les autres
00:58:43et qui a été
00:58:44toujours respecté
00:58:45pour cela
00:58:46le fondateur d'Emmaüs
00:58:47qui est mort en 2007
00:58:48et qui est accusé
00:58:49d'agression sexuelle
00:58:50au moins
00:58:51par cette femme
00:58:52d'après un rapport
00:58:53commandé
00:58:54par son propre mouvement
00:58:55qui a décelé un jour
00:58:56à l'écoute
00:58:57du témoignage d'une femme
00:58:58qui voulait pas
00:58:59dire du mal
00:59:00de l'Abbé Pierre
00:59:01parce qu'elle lui
00:59:02conservait pourtant
00:59:03alors qu'elle avait été agressée
00:59:04qu'il lui conservait
00:59:05une forme d'estime
00:59:06et qu'il disait
00:59:07mais en même temps
00:59:08voilà
00:59:09c'est venu un jour
00:59:10par hasard
00:59:11et vous vous aviez l'air
00:59:12de dire
00:59:13bah c'est le pouvoir
00:59:14au fond vous êtes pas surpris
00:59:15je dirais pas que vous disiez
00:59:16que c'était normal
00:59:17mais c'était incroyable
00:59:18Florian Gérard-Mercier
00:59:19de vous entendre dire
00:59:20là il y a quelques instants
00:59:21bah oui
00:59:22je suis pas surpris
00:59:23Florian Gérard-Mercier
00:59:24encore une fois
00:59:25non
00:59:26je ne suis pas surpris
00:59:27par cette
00:59:28par ces faits là
00:59:29et justement
00:59:30c'était
00:59:31une des personnalités
00:59:32préférées des français
00:59:33et cette aura
00:59:34qui lui était conférée
00:59:35et c'est pas seulement
00:59:36son combat
00:59:37c'est vraiment
00:59:38je pense
00:59:39le fait
00:59:40qu'elle ait questionné
00:59:41ce type de personnalité
00:59:42surtout à l'époque
00:59:43c'est-à-dire que
00:59:44la voix d'une victime
00:59:45face à la voix
00:59:46d'un puissant
00:59:47comme il l'était
00:59:48à l'époque
00:59:49ne pouvait pas compter
00:59:50et moi ce que je trouve
00:59:51qui est très positif
00:59:52c'est quand même
00:59:53cette libération
00:59:54de la parole
00:59:55qui m'a eu ce même
00:59:56moment
00:59:58qui a mis ça
00:59:59sur la place publique
01:00:00qui a pris
01:00:01le problème à bras le corps
01:00:02et qui a fait
01:00:03cette enquête
01:00:04et quand on lit
01:00:05quand même les éléments
01:00:06de l'enquête
01:00:07ça avait l'air
01:00:08d'être des choses
01:00:09assez connues
01:00:10à l'époque
01:00:11c'est quoi la morale
01:00:12de l'histoire ?
01:00:13c'est qu'il n'y a pas de sang
01:00:14c'est qu'on peut faire
01:00:15confiance à personne
01:00:16dans l'absolu
01:00:17ou c'est au contraire
01:00:18que finalement
01:00:19tout humain est humain
01:00:20et qu'il faut se garder
01:00:21d'idéaliser quelqu'un ?
01:00:22moi j'en tire une
01:00:23conséquence
01:00:24vraiment positive
01:00:25c'est-à-dire qu'aujourd'hui
01:00:26on sait
01:00:27qu'en tout cas
01:00:28il y a beaucoup moins
01:00:29d'impunité
01:00:30c'est ça
01:00:31le point crucial
01:00:32pour moi
01:00:33c'est qu'il n'y ait plus
01:00:34d'impunité
01:00:35c'est-à-dire que des personnes
01:00:36qui ont
01:00:37ces tendances-là
01:00:38à pouvoir faire
01:00:39du harcèlement
01:00:40voire des agressions
01:00:41sexuelles
01:00:42sachent qu'ils ne peuvent
01:00:43pas profiter
01:00:44de leur statut
01:00:45de personnes puissantes
01:00:46pour faire
01:00:47ce qu'ils veulent
01:00:48et ça
01:00:49c'est très important
01:00:50il y a une une
01:00:51une une
01:00:52d'un quotidien
01:00:53quotidien de grande qualité
01:00:54quotidien catholique
01:00:55La Croix
01:00:56il y a une une ce matin
01:00:57qui vous donne raison
01:00:58c'est-à-dire que c'est
01:00:59le journal La Croix
01:01:00le journal catholique
01:01:01qui titre
01:01:02la face cachée
01:01:03de l'abbé Pierre
01:01:04donc bon
01:01:05il est temps
01:01:06en même temps que les catholiques
01:01:07voient la réalité en face
01:01:08en matière
01:01:09notamment d'agressions sexuelles
01:01:10on fait référence
01:01:11à toutes les affaires
01:01:12de pédophilie
01:01:13mais La Croix ce matin
01:01:14titre là-dessus
01:01:15c'est Emmaüs
01:01:16la communauté Emmaüs
01:01:17qui elle-même
01:01:18a rapporté
01:01:19cette affaire
01:01:20Christiane Niass
01:01:21qu'est-ce que ça vous inspire ?
01:01:22moi ça me
01:01:23évidemment
01:01:25beaucoup de compassion
01:01:26bien évidemment
01:01:27mais effectivement
01:01:28ça me rassure
01:01:29sur l'évolution
01:01:30que prend notre société
01:01:31et puis
01:01:32ça lui courage
01:01:33également
01:01:34de cette énorme
01:01:35institution
01:01:36qu'est Emmaüs
01:01:37parce que là
01:01:38elle fait son propre
01:01:39examen de conscience
01:01:40en allant
01:01:41au-delà
01:01:42du personnage
01:01:43je crois même
01:01:44qu'il a été canonisé
01:01:45de son vivant
01:01:46ce que j'avais lu
01:01:47je crois
01:01:48il y avait
01:01:49le projet de l'église catholique
01:01:50une sacralité
01:01:51voilà exactement
01:01:52une vraie sacralité
01:01:54on va très loin
01:01:56potentiellement
01:01:57on pouvait comprendre
01:01:58compte tenu de son oeuvre
01:01:59que peut-être
01:02:00les catholiques
01:02:01veuillent en faire un saint
01:02:02exactement
01:02:03et donc
01:02:04on est capable
01:02:05aujourd'hui
01:02:06de libérer la parole
01:02:07parce qu'on sait
01:02:08que dans des cas
01:02:09justement
01:02:10de violence
01:02:11de harcèlement
01:02:12c'est le silence
01:02:13qui tue
01:02:14et l'impunité
01:02:15qui s'installe
01:02:16qui permet
01:02:17que ce type de comportement
01:02:18prospère
01:02:19donc la morale de cette affaire
01:02:20c'est fin de l'impunité
01:02:21c'est clair
01:02:22on l'a vu dans le cinéma
01:02:23on l'a vu dans la presse
01:02:24on le voit maintenant
01:02:25y compris sur des institutions
01:02:27telles qu'Emmaüs
01:02:28et je crois que c'est important
01:02:30il faut à un moment donné
01:02:31accepter que
01:02:32où il y a humanité
01:02:33il y a fragilité
01:02:34et décorréler
01:02:35le fait
01:02:36l'oeuvre
01:02:37qu'a lancé cet homme
01:02:39et tout ce qu'il y a autour
01:02:40et de tous ces hommes
01:02:41et ces femmes
01:02:42qui œuvrent au sein d'Emmaüs
01:02:43et puis
01:02:44de son humanité
01:02:46son humanité profonde
01:02:47il est faillible
01:02:48aucun homme
01:02:49ou femme
01:02:50n'est à l'abri
01:02:51de faillir
01:02:52et là heureusement
01:02:53on libère la parole
01:02:54pour protéger
01:02:55si je peux ajouter quelque chose
01:02:57le revers de la médaille quand même
01:02:59c'est qu'il faut
01:03:00faire très attention
01:03:01à la calomnie
01:03:02et là
01:03:03on a le revers de la médaille
01:03:04on a vu avec
01:03:05la première vague MeToo
01:03:06il y a eu quand même
01:03:07un retour de bâton
01:03:08avec un certain nombre d'accusations
01:03:09qui se sont avérées
01:03:10avoir été peut-être malveillantes
01:03:12ou en tout cas pas accréditées
01:03:13et c'est là dessus
01:03:14où il va y avoir
01:03:15vraiment un équilibre à trouver
01:03:16entre
01:03:17effectivement mettre à bas l'impunité
01:03:18et en même temps
01:03:19ne pas forcément
01:03:20jeter
01:03:21l'opprobre
01:03:22immédiatement
01:03:23et sans respect
01:03:24de la présomption
01:03:25d'innocence
01:03:26sur ce point
01:03:27Jean-Luc Benamias
01:03:28vous trouvez
01:03:29assez bien
01:03:30que Emmaüs
01:03:31ait publié
01:03:32eux-mêmes
01:03:33cette information
01:03:34très bien
01:03:35et très courageux
01:03:36Christophe Robert
01:03:37le délégué général
01:03:38de la fondation
01:03:39Emmaüs
01:03:40c'est un consortium
01:03:41Emmaüs
01:03:42il y a plusieurs
01:03:43strates
01:03:44c'est une fédération
01:03:45d'associations
01:03:46c'est gigantesque
01:03:47ils ont le courage
01:03:48de sortir ça
01:03:49très rapidement
01:03:50après moi
01:03:51ça peut leur nuire financièrement
01:03:52ça peut leur nuire
01:03:53en matière de soutien
01:03:54ils ont
01:03:55un rôle social
01:03:56tellement important
01:03:57dans le pays
01:03:58que
01:03:59avec des strates
01:04:00locales
01:04:01départementales
01:04:02de l'aide
01:04:03dans tous les sens
01:04:04notamment
01:04:05dans le monde
01:04:06de la pauvreté
01:04:07j'invente rien
01:04:08voilà
01:04:09alors moi
01:04:10j'y ai pensé
01:04:11évidemment
01:04:12comme tout le monde
01:04:13quand on a appris ça hier
01:04:14l'abbé Pierre
01:04:15est un homme
01:04:16d'une complexité
01:04:17absolue
01:04:18vous avez oublié
01:04:19dans son histoire
01:04:20c'est un des grands
01:04:21résistants du Vercors
01:04:22d'abord un résistant
01:04:23exactement
01:04:24c'est un
01:04:25c'est un
01:04:26donc
01:04:27il a
01:04:28cet homme a eu
01:04:29plusieurs vies
01:04:30et donc
01:04:31dommage
01:04:32il y a une vie
01:04:33mal propre
01:04:34
01:04:35qui est sortie
01:04:36qui va
01:04:37continuer à sortir
01:04:38Christophe Robert
01:04:39l'a dit hier
01:04:40j'ai regardé ça
01:04:41sur une des chaînes
01:04:42de télé
01:04:43il a dit hier
01:04:44on va
01:04:45continuer à
01:04:46faire appel
01:04:47à l'image
01:04:48réelle
01:04:49voilà
01:04:50mais moi ça n'enlève
01:04:51alors tout ça
01:04:52n'enlève rien
01:04:53pour moi
01:04:54à ce que fut
01:04:55l'abbé Pierre
01:04:56et après
01:04:57son combat notamment
01:04:58pour que les plus pauvres
01:04:59aient un toit
01:05:00notamment
01:05:01on se souvient
01:05:02de l'hiver 54
01:05:03le énième film
01:05:04était sorti
01:05:05il y a à peine
01:05:066 mois
01:05:07donc
01:05:08voilà
01:05:09ça n'enlève rien
01:05:10à son histoire
01:05:11ça rappelle que
01:05:12l'homme est un
01:05:13prédateur
01:05:14potentiel
01:05:15l'homme
01:05:17avec un grand H
01:05:18j'espère
01:05:19ce n'est pas
01:05:20l'apanage
01:05:21vous voulez dire
01:05:22l'homme
01:05:23le mâle viril
01:05:24ou l'humain
01:05:25en général
01:05:26est un prédateur
01:05:27le mâle viril
01:05:28qui reste un prédateur
01:05:29je ne suis pas d'accord
01:05:30rappelons quand même
01:05:31qu'il y a eu
01:05:32un certain nombre
01:05:33de cas de harcèlement
01:05:34y compris sexuel
01:05:35de femmes
01:05:36en position de pouvoir
01:05:37il y a
01:05:38la députée
01:05:39Laetitia Evia
01:05:40dont les affaires
01:05:41sont bien connues
01:05:42sur ce sujet là
01:05:43mais je souhaite aussi
01:05:44rappeler
01:05:45qu'en 2018-2019
01:05:46il y a quand même
01:05:47une professeure
01:05:48américaine
01:05:49de la
01:05:50New York University
01:05:51qui était
01:05:52une féministe
01:05:53et c'est ça
01:05:54qui avait quand même
01:05:55été choquant
01:05:56une professeure
01:05:57d'université
01:05:58féministe
01:05:59avait
01:06:00harcelé sexuellement
01:06:01elle avait fait quand même
01:06:02vraiment
01:06:03assez grave
01:06:04un de ses étudiants
01:06:05en thèse
01:06:06la proportion
01:06:07est pas la même
01:06:08franchement la proportion
01:06:09n'est pas la même
01:06:10franchement la proportion
01:06:11n'est pas la même
01:06:12après bon
01:06:13on a parlé
01:06:15je pense que
01:06:16l'église catholique
01:06:17au-delà de
01:06:18au-delà de ce cadre
01:06:19de l'abbé Pierre
01:06:20devrait quand même
01:06:21un peu réfléchir
01:06:22à elle-même
01:06:23il y a eu ces cas de pédophilie
01:06:24récurrents
01:06:25que vous évoquiez
01:06:26l'abbé Pierre
01:06:27l'abbé Pierre
01:06:28je ne peux pas finir
01:06:29cher Jean-Luc
01:06:30vas-y
01:06:31concrètement je viens
01:06:32merci
01:06:33je pense qu'il m'a pensé
01:06:34merci
01:06:35donc
01:06:36l'abbé Pierre
01:06:37lui-même
01:06:38reconnaissait qu'il avait
01:06:39un petit problème
01:06:40avec le vote chasteté
01:06:41donc c'est la
01:06:42la seule
01:06:43la seule
01:06:44grande religion monothéiste
01:06:45qui impose
01:06:46ça
01:06:47le célibat
01:06:48et la chasteté
01:06:49le célibat
01:06:50et la chasteté
01:06:51absolument
01:06:52c'est pas le cas
01:06:53dans la religion musulmane
01:06:54c'est pas le cas
01:06:55dans la religion juive
01:06:56ni les protestants
01:06:57ni les protestants
01:06:58non mais voilà
01:06:59absolument
01:07:00ni les protestants
01:07:01ni les juifs
01:07:02ni les musulmans
01:07:03ni les orthodoxes
01:07:04ni les orthodoxes
01:07:05donc il y a
01:07:06quand même
01:07:07un petit peu
01:07:08peut-être
01:07:09non mais je parle
01:07:10des grandes
01:07:11religions monothéistes
01:07:12qui ont un petit problème
01:07:13avec ça
01:07:14vous voulez dire
01:07:15cette affaire
01:07:16devrait susciter
01:07:17une réflexion
01:07:18de la part
01:07:19peut-être des cadres
01:07:20des hauts cadres
01:07:21y compris du pape
01:07:22à Rome
01:07:23oui absolument
01:07:24autour de cette problématique
01:07:25de l'impact
01:07:26de ce que fait vivre
01:07:27comme difficulté
01:07:28humainement
01:07:29la religion
01:07:30comme difficulté
01:07:31humainement
01:07:32parce qu'en fait
01:07:33la chasteté
01:07:34c'est pas quelque chose
01:07:35de forcément
01:07:36très naturel
01:07:37dernière question
01:07:38je voudrais quand même
01:07:39conclure aussi
01:07:40sur l'abbé Pierre
01:07:41Jean-Luc
01:07:42vous l'avez dit
01:07:43un grand résistant
01:07:44mais en même temps
01:07:45auprès de moi
01:07:46en tout cas
01:07:47il avait déjà perdu
01:07:48une partie de son aura
01:07:49quand il avait apporté
01:07:50son soutien
01:07:51au thèse révisionniste
01:07:52de Roger Garaudy
01:07:53on se souvient
01:07:54quand même de ça
01:07:55aussi
01:07:56et puis
01:07:57ensuite
01:07:58il avait réitéré
01:07:59en parlant du
01:08:00lobby sioniste
01:08:01international
01:08:02qui aurait influencé
01:08:03l'église française
01:08:04donc ce n'était
01:08:05pas juste
01:08:06un saint Tom
01:08:07voilà
01:08:08bon cela dit
01:08:09je dois reconnaître
01:08:10que d'abord
01:08:11j'ai été surpris
01:08:12et même choqué
01:08:13je me suis dit
01:08:14mais il est mort
01:08:15il ne peut pas se défendre
01:08:16et puis il faut reconnaître
01:08:17que la première personne
01:08:18avant même
01:08:19Caroline de Haas
01:08:20et son cabinet
01:08:21qui a recueilli
01:08:22le premier témoignage
01:08:23de victime
01:08:24d'une des femmes
01:08:25agressées par
01:08:26l'abbé Pierre
01:08:27si on en croit son témoignage
01:08:28et bien c'est une religieuse
01:08:29catholique
01:08:30qui a elle-même
01:08:31recueilli des témoignages
01:08:32d'enfants
01:08:33enfin d'adultes
01:08:34anciens enfants
01:08:35victimes de pédophiles
01:08:36de prêtres pédophiles
01:08:37dans l'église
01:08:38et bon
01:08:39c'est une femme
01:08:40catholique
01:08:41qui est une de ces cadres
01:08:42au fond
01:08:43qui a recueilli
01:08:44le premier témoignage
01:08:45qui m'a fait considérer
01:08:46que sans doute
01:08:47c'était vrai
01:08:48toute cette affaire
01:08:49voilà bon
01:08:50l'abbé Pierre est mort
01:08:51on va conclure
01:08:52sur ce sujet
01:08:53il ne peut pas se défendre
01:08:54difficulté du contradictoire
01:08:55du coup
01:08:56il n'y a pas de contradictoire
01:08:57mais on a essayé
01:08:58de le faire de façon
01:08:59à peu près équilibrée
01:09:00dans Mettez-vous d'accord
01:09:01vous revenez
01:09:02tous les quatre
01:09:03dans un instant
01:09:04pour la suite
01:09:05de Mettez-vous d'accord
01:09:06on va parler politique
01:09:07Sud Radio
01:09:08Parlons vrai
01:09:09Sud Radio
01:09:10Les débats de l'été
01:09:1310h-13h
01:09:14Thierry Guerrier
01:09:15On ne va pas perdre
01:09:16nos bonnes habitudes
01:09:17et là
01:09:18on va parler politique
01:09:19alors en même temps
01:09:20vous me direz
01:09:21que l'actualité là
01:09:22nous sert
01:09:23et qu'on pensait
01:09:24que ce mois de juillet
01:09:25serait plus soft
01:09:26et ben non
01:09:27on est en plein
01:09:28dans un feuilleton politique
01:09:29d'instabilité
01:09:30vous disiez tout à l'heure
01:09:31Geneviève Göttinger
01:09:32une de nos quatre débattrices
01:09:33et débatteurs
01:09:34ici ce matin
01:09:35que finalement
01:09:36ça dure, ça dure trop
01:09:37bon ça dure
01:09:38en Allemagne
01:09:39ça peut durer deux mois
01:09:40avant qu'une coalition
01:09:41se mette d'accord
01:09:42en Belgique
01:09:43c'est plus d'un an
01:09:44c'est pas si dur que ça
01:09:45le parlementarisme
01:09:46il ramène à un autre
01:09:47temps politique
01:09:48ce n'est pas notre
01:09:49culture politique
01:09:50nous on a une
01:09:51elle évolue
01:09:52oui mais
01:09:53alors ça évolue
01:09:54vers une trépartition
01:09:55alors qu'on a des institutions
01:09:56de la cinquième république
01:09:57qui sont faites
01:09:58pour la bipolarisation
01:09:59ça ne peut pas marcher
01:10:00avec trois blocs
01:10:01on va voir si ça peut pas marcher
01:10:02parce que moi
01:10:03je n'y crois pas
01:10:04alors je vous représente
01:10:05tous les quatre rapidement
01:10:06Geneviève Göttinger
01:10:07on vient de l'entendre
01:10:08donc journaliste
01:10:09communicante
01:10:10Florian Gérard Mercier
01:10:11vous êtes le directeur
01:10:12des études du millénaire
01:10:13un signe tant que gaulliste
01:10:14Jean-Luc Benamias
01:10:16écolo
01:10:17proche du nouveau
01:10:18Front Populaire
01:10:19et puis Christelle Niass
01:10:20conseillère municipale LR
01:10:22de Ville-Neuve-Saint-Georges
01:10:23voilà donc vous tous fondés
01:10:25à parler politique
01:10:26Jean-Luc Benamias
01:10:27vous devez être content
01:10:28parce que ça y est
01:10:29tout de même il y a un petit signal
01:10:30d'abord le nouveau Front Populaire
01:10:31dont on dit il va exploser
01:10:32n'explose toujours pas
01:10:33il se dit tout le monde se tient
01:10:34par la barbichette d'accord
01:10:35mais enfin tout le monde se tient
01:10:36et là ça y est
01:10:37il y a au moins un candidat commun
01:10:38au perchoir aujourd'hui
01:10:39c'est le communiste André Chassaigne
01:10:41dont tout le monde reconnaît
01:10:42les qualités d'homme respectueux
01:10:44donc ça vous satisfait
01:10:47ce perchoir
01:10:48c'est le signe que déjà
01:10:49il y a un travail
01:10:50qui devrait aboutir sur Matignon ?
01:10:51Jean-Luc Benamias
01:10:53ce qui est intéressant
01:10:54dans la situation
01:10:55c'est que ce soit justement
01:10:57un communiste qui fasse l'union
01:10:59du nouveau Front Populaire
01:11:02pourquoi ?
01:11:03c'est à dire que
01:11:04j'ai rien contre moi
01:11:06parce que je connais André Chassaigne
01:11:07c'est un type aimable
01:11:09issu du terrain, du terroir
01:11:12de la France profonde
01:11:13on va dire ça comme ça
01:11:14et c'est très bien
01:11:15qui a dans l'Assemblée Nationale
01:11:18au-delà même du nouveau Front Populaire
01:11:20on verra comment ça va se passer
01:11:22mais il pourrait même avoir des voix
01:11:24qui viennent d'ailleurs
01:11:25que du nouveau Front Populaire
01:11:26parce qu'il est aimable
01:11:29poli
01:11:30respectueux c'est ça
01:11:31il connait les règles
01:11:33depuis 2002 il est élu
01:11:35donc il connait tout ça
01:11:36à ce niveau là
01:11:38c'est plutôt rassurant
01:11:39après est-ce que
01:11:40le nouveau Front Populaire
01:11:42tout le monde l'a rappelé
01:11:44majorité relative
01:11:45enfin arrivée en tête certes
01:11:47moi je crois, Geneviève par exemple
01:11:50qu'il n'y a pas de surprise pour moi
01:11:52la Ve République
01:11:53je me dis souvent sur cette antenne
01:11:54elle est en fin de vie
01:11:56depuis assez longtemps
01:11:57parce que ce système
01:12:00que de Gaulle avait mis en place
01:12:03et que Mitterrand avait extrêmement bien utilisé
01:12:06et depuis les autres présidents
01:12:09est en délicatesse
01:12:11et là on arrive à la fin
01:12:13de ce système
01:12:14il faut qu'on apprenne
01:12:15Thierry tu l'as rappelé
01:12:16d'autres pays européens
01:12:18notamment l'Allemagne
01:12:19c'est même trois mois qu'ils mettent
01:12:21en discussion quasiment publique
01:12:24pour voir quel est l'accord qu'ils vont faire
01:12:26donc il n'y a pas de surprise pour moi
01:12:27par rapport à cela
01:12:28ça ne vous gêne pas
01:12:29que le Front Populaire
01:12:30ne se mette toujours pas d'accord
01:12:31au fond
01:12:32vous trouvez ça normal ?
01:12:33Si, ça me gêne
01:12:34dans le sens où
01:12:36on a du mal à comprendre
01:12:37j'ai du mal à comprendre
01:12:39quelles sont les oppositions réelles
01:12:41notamment avec une partie
01:12:43de la France Insoumise
01:12:44une partie avec Jean-Luc Mélenchon
01:12:46quelles sont les oppositions réelles
01:12:48je crois que je connais assez bien ce milieu
01:12:51c'est une opposition de stratégie politique
01:12:54sans doute
01:12:55certains ne veulent pas se mettre d'accord
01:12:58ça je ne peux pas y croire
01:13:00parce que derrière
01:13:01il y a quand même l'élection présidentielle
01:13:03non mais c'est loin l'élection présidentielle
01:13:05qu'est-ce qui va se passer ?
01:13:07fausse naïveté de votre part
01:13:10je ne suis pas naïf du tout
01:13:12vous le savez
01:13:13simplement
01:13:14Mélenchon et Le Pen
01:13:15dans les deux cas
01:13:16ils tablent sur 2027
01:13:17je vais aller jusqu'au bout
01:13:19il faut que la France Insoumise
01:13:21apprenne à voir la réalité en face
01:13:24que les gauches
01:13:26les écologistes
01:13:27tout ça c'est multiple
01:13:30c'est diversifié
01:13:32et que le partage doit exister
01:13:34et que l'élection présidentielle
01:13:36la dernière en 2022
01:13:37ne sera pas celle de 2027
01:13:39et qu'entre temps
01:13:40il faut bien que le pays soit géré
01:13:42et soit géré sur
01:13:43tous les problématiques
01:13:44dont on a déjà discuté
01:13:45depuis le début de cette émission
01:13:46notamment sur la dette
01:13:48notamment sur la pauvreté
01:13:50notamment sur les salaires moyens
01:13:52sur l'ensemble des gens
01:13:53qui n'arrivent pas
01:13:54à subvenir à leurs besoins
01:13:55la moitié de la population
01:13:57la moitié de la population en France
01:13:59dès le 15 du mois
01:14:00se pose des questions
01:14:01sur comment finir le mois
01:14:03on revient sur la question des impôts
01:14:05et de la pression fiscale
01:14:07vous êtes d'accord avec cette idée
01:14:08que la constitution de la 5ème
01:14:10est usée, finie, morte ?
01:14:12absolument pas
01:14:13en plus dans l'argumentaire
01:14:14je n'ai pas compris
01:14:15à aucun moment
01:14:16il y a un argument pour dire
01:14:18que c'est le symptôme
01:14:20d'un dysfonctionnement
01:14:21de la constitution de la 5ème
01:14:23au contraire
01:14:24elle est arrivée dans une situation
01:14:25jamais vue
01:14:26pour le gaulliste que vous êtes
01:14:27vous êtes même jeune
01:14:28vous avez de la mémoire
01:14:29vous avez étudié l'histoire
01:14:30vous voyez bien que ce tripartisme
01:14:32ces trois blocs
01:14:33ça n'a jamais existé
01:14:34dans la 5ème non
01:14:36mais l'essence de la 5ème
01:14:38n'est pas un bipartisme
01:14:39puis d'ailleurs
01:14:40il y avait beaucoup de parties
01:14:41avant aussi
01:14:42donc je veux dire
01:14:43des majorités relatives
01:14:44il y en a déjà eu avant
01:14:45il y a même eu des cohabitations
01:14:46à l'époque aussi
01:14:47on avait dit
01:14:48c'est la première fois
01:14:49qu'il y a ça
01:14:50la 5ème n'a pas été faite pour ça
01:14:5196, 93, 97
01:14:54donc non
01:14:55au contraire
01:14:56les institutions ont fait la preuve
01:14:57de leur solidité
01:14:58de leur adaptabilité
01:14:59aux différentes situations
01:15:01et là aujourd'hui
01:15:02les institutions honnêtement
01:15:03et la constitution
01:15:04est très claire
01:15:05la balle est dans
01:15:06le camp du parlement
01:15:07et le fait que le NFP
01:15:09ne se mette pas d'accord
01:15:10en fait c'est uniquement
01:15:11leur propre problème
01:15:13et juste
01:15:14le dernier point
01:15:15peut-être
01:15:16quand je vois aujourd'hui
01:15:18une mobilisation quand même
01:15:19dans la rue
01:15:20à l'appel de l'extrême-gauche
01:15:21pour une alternative démocratique
01:15:23il faudrait quand même
01:15:24qu'on m'explique
01:15:25ce que c'est
01:15:26qu'une alternative démocratique
01:15:27on va être rappelé
01:15:28par des manifestations
01:15:29dans la rue
01:15:30donc ça quand même
01:15:31rappelle des heures sombres
01:15:32de l'histoire
01:15:33je fais un petit rappel factuel
01:15:34pour que nos auditeurs
01:15:35sachent bien de quoi on parle
01:15:36à Paris au moins
01:15:37mais dans toute une série
01:15:38de villes de province
01:15:3990
01:15:40devant les préfectures
01:15:41y compris en région
01:15:42exactement
01:15:43la CGT
01:15:44et la France Insoumise
01:15:45notamment
01:15:46même pas qu'eux
01:15:47appellent
01:15:48à des manifestations
01:15:49pour faire pression
01:15:50sur le parlement
01:15:51et ça vous dénoncez ça
01:15:53pour moi c'est le symptôme
01:15:55d'un anti-parlementarisme
01:15:56de LFI
01:15:57et de certains corps
01:15:58qui est très dangereux
01:15:59c'est ce qui a pu conduire
01:16:02à des régimes autoritaires
01:16:04le nazisme en est un
01:16:06le bolchevisme en est un autre
01:16:08c'était les mêmes mécaniques
01:16:09le fait d'aller
01:16:10j'imagine que ça fait réagir
01:16:11mais c'est quand même
01:16:12les mêmes mécaniques
01:16:13d'aller manifester
01:16:14dans la rue
01:16:15pour une alternative démocratique
01:16:16on ne sait pas ce que ça veut dire
01:16:17mais en tout cas ça veut dire
01:16:18on ne veut pas du parlement
01:16:19et c'est pas correct
01:16:20Franchement Jean-Luc Benamias
01:16:21est-ce que c'est démocratique ?
01:16:22est-ce que c'est légitime ?
01:16:23et est-ce que tout simplement
01:16:24c'est le rôle des syndicats
01:16:25d'appeler à une manif
01:16:26le jour de la rentrée
01:16:27du parlement ?
01:16:28D'une part dire que la CGT
01:16:30est d'extrême gauche
01:16:31alors je ne sais pas
01:16:33où on est là
01:16:34que la CGT soit de gauche
01:16:35c'est une évidence
01:16:36d'extrême gauche
01:16:37c'est pas du tout évident
01:16:38d'autre part ces manifestations
01:16:40comme je les comprends moi
01:16:41sont des manifestations
01:16:42pour dire
01:16:43oh nous
01:16:44vos fronts populaires
01:16:45mettez-vous d'accord rapidement
01:16:46et on verra si ça marche
01:16:47c'est pas obligatoire que ça marche
01:16:48mais on verra si ça marche
01:16:49mais dans ce cas-là
01:16:50qu'ils aillent manifester
01:16:51devant le siège
01:16:52des partis du NFP
01:16:53et pas devant les préfectures
01:16:54ni devant l'Assemblée Nationale
01:16:55parce que c'est ce qu'ils voulaient faire
01:16:56oh ce sera république
01:16:57ça a été interdit
01:16:58devant l'Assemblée Nationale
01:16:59mais place de la République
01:17:00mais quand même
01:17:01c'est pas tellement étonnant
01:17:02rappelez-vous qu'il y a
01:17:03les Jeux Olympiques
01:17:04à la place de la Concorde
01:17:05ils n'ont pas encore eu lieu
01:17:06alors Christelle Nian
01:17:07déjà c'est une bouteille
01:17:08que je faisais tout à l'heure
01:17:09hors antenne
01:17:10mais déjà je pensais
01:17:11que l'essence des syndicats
01:17:12c'était de défendre
01:17:13les gens qui travaillent
01:17:14j'ai du mal à comprendre
01:17:15comment les syndicats
01:17:16peuvent faire des appels
01:17:17pour revenir
01:17:18ou tenter d'imposer
01:17:19par la force
01:17:20une décision
01:17:21qui doit être prise
01:17:22en chambre
01:17:23parce que les votes
01:17:24démocratiques
01:17:25ont déjà été exprimés
01:17:26les Français se sont exprimés
01:17:27ils n'ont pas donné
01:17:28de majorité
01:17:29c'est un signe
01:17:30donc ils se sont exprimés
01:17:31ils ont dit les choses
01:17:32et maintenant
01:17:33cette décision
01:17:34doit être prise
01:17:35par les députés
01:17:36quel est l'objectif
01:17:37d'imposer par la force ?
01:17:38Il y a un sujet
01:17:39qui est très important
01:17:40et c'est le sujet
01:17:41de l'Assemblée Nationale
01:17:42c'est le sujet
01:17:43d'imposer par la force
01:17:44il y a un débat
01:17:45entre les syndicats
01:17:46aucune opposition par la force
01:17:47qu'est-ce que c'est ?
01:17:48c'est une pression physique
01:17:49c'est quand même
01:17:50une pression physique
01:17:51et donc une pression psychologique
01:17:52sur les élus bien sûr
01:17:53sur des élus du peuple
01:17:54qui sont en train
01:17:55de se réunir
01:17:56pour la première fois
01:17:57de cette session
01:17:58parlementaire
01:17:59faites ce qu'on vous demande
01:18:00sinon
01:18:01sinon quoi ?
01:18:02c'est pas terrible quand même
01:18:03moi ça me fait quand même
01:18:04penser à 1934
01:18:05à la question des ligues
01:18:06j'aime pas trop
01:18:07c'était l'extrême droite
01:18:08à l'époque
01:18:096 février 1934
01:18:10qui ont attaqué
01:18:11l'Assemblée Nationale
01:18:13absolument
01:18:14bon là il n'est pas question
01:18:15de l'attaquer
01:18:16mais c'est une pression psychologique
01:18:17et c'est une pression physique
01:18:18ça me plaît pas
01:18:19ça ne correspond pas
01:18:20à ma conception
01:18:21ça ne correspond pas
01:18:22à ma conception
01:18:23du fonctionnement
01:18:24de notre démocratie
01:18:25qui a besoin
01:18:26d'apaisement
01:18:27et je pense d'ailleurs
01:18:28que c'est ce que les français
01:18:29ont dit
01:18:30lors du deuxième tour
01:18:31des élections législatives
01:18:32une volonté
01:18:33d'apaisement
01:18:34et une volonté
01:18:35de trouver
01:18:36une solution
01:18:37à cette crise
01:18:38alors c'est notamment
01:18:39Sophie Binet
01:18:40la patronne de la CGT
01:18:41qui appelle
01:18:42à ces manifestations
01:18:43elle n'est pas du tout
01:18:44en accord
01:18:45avec la secrétaire générale
01:18:46elle
01:18:47sa consœur
01:18:48patronne de la CFDT
01:18:49Maryse Léon
01:18:50qui a assuré hier
01:18:51que son organisation
01:18:52n'appellerait jamais
01:18:53pardon
01:18:54à une mobilisation
01:18:55pour faire pression
01:18:56sur l'Assemblée Nationale
01:18:57il y a un débat
01:18:58entre les syndicats
01:18:59bien évidemment
01:19:00bien évidemment
01:19:01la démocratie
01:19:02elle s'est déjà exercée
01:19:03elle s'est exercée
01:19:04dans les conditions
01:19:05qu'on connaît
01:19:06même avec toutes les difficultés
01:19:07que ça crée aujourd'hui
01:19:08on est dans une période
01:19:09d'instabilité
01:19:10on est dans une période
01:19:11d'instabilité
01:19:12d'incertitude
01:19:13les français
01:19:14et vous le disiez très bien
01:19:15ils réclament
01:19:16effectivement
01:19:17de la stabilité
01:19:18des réponses
01:19:19je trouve ça
01:19:20extrêmement arrogant
01:19:21de vouloir imposer
01:19:22par la force
01:19:23un fonctionnement
01:19:24au sein de notre Assemblée
01:19:25alors que ce que les gens
01:19:26ont dit clairement
01:19:27ils ont dit
01:19:28en dehors du
01:19:29on a voté pour
01:19:30on a voté contre
01:19:31ils ont dit
01:19:32on a des problématiques
01:19:33sur les questions
01:19:34de pouvoir d'achat
01:19:35et on est très inquiet
01:19:36sur les questions
01:19:37de sécurité
01:19:38les questions
01:19:39de l'actualité
01:19:40on le voit aujourd'hui
01:19:41sur les questions
01:19:42de sécurité
01:19:43on est en plein dedans
01:19:44et quand on va arriver
01:19:45à la rentrée
01:19:46là comme ils sont incapables
01:19:47de se mettre d'accord
01:19:48on va encore y être
01:19:49donc il y a urgence
01:19:50à réagir
01:19:51et au-delà du dogme
01:19:52parce que là c'est
01:19:53de la guerre de pouvoir
01:19:54c'est de la guerre
01:19:55de personnes
01:19:56plutôt que de s'intéresser
01:19:57aux problématiques
01:19:58des français
01:19:59qui ont toujours
01:20:00les mêmes interrogations
01:20:01Jean-Luc
01:20:02pour conclure sur ce sujet
01:20:03vous vous êtes pas un peu gêné
01:20:04parce que vous voyez bien
01:20:05quand même la critique
01:20:06en faction
01:20:07enfin encore
01:20:08de forcer
01:20:09le choix démocratique
01:20:10d'aller un peu plus vite
01:20:11d'aller un peu plus loin
01:20:12et d'aller dans le sens
01:20:13qui est le mien
01:20:14quoi
01:20:15parce que je suis dans la rue
01:20:16Non
01:20:17je vois pas ça du tout
01:20:18je pense que ces manifestations
01:20:19vont être extrêmement calmes
01:20:20parce que c'est
01:20:21dans l'air du temps
01:20:22à ce niveau-là
01:20:23que certains syndicats
01:20:24parce qu'il n'y a pas
01:20:25que la CGTR
01:20:26il y a
01:20:27la FSU
01:20:28il y a
01:20:29le syndicat solidaire
01:20:30voilà
01:20:31et que
01:20:32moi j'admire
01:20:33l'ensemble
01:20:34syndicat de France
01:20:35qui est un syndicat
01:20:36qui est un syndicat
01:20:37qui est l'ensemble
01:20:38syndical français
01:20:39et je crois pas
01:20:40qu'il y ait
01:20:41tant d'opposition que ça
01:20:42entre Marie-Léon
01:20:43de la CFDT
01:20:44et Sophie Binet
01:20:45après
01:20:46les rôles des syndicats
01:20:47sont différents
01:20:48leurs façons de faire
01:20:49sont différentes
01:20:50mais
01:20:51qu'on ait besoin
01:20:52à un moment donné
01:20:53et je le redis
01:20:54ces manifestations
01:20:55pour moi
01:20:56ont un rôle
01:20:57alors interne ou interne
01:20:58au Nouveau Front Populaire
01:20:59elles n'ont pas un rôle
01:21:00pour déstabiliser l'État
01:21:01Ouais
01:21:02donc c'est un débat interne
01:21:03qui s'exprime dans la rue
01:21:04quoi au fond
01:21:05c'est-à-dire
01:21:06devant notre préfecture
01:21:07et devant notre préfecture
01:21:08c'est la pride
01:21:09en quelque sorte
01:21:10des syndicats
01:21:11et de la gauche
01:21:12qui se dit
01:21:13on se parle de nous
01:21:14dans la rue
01:21:15C'est bien d'utiliser
01:21:16le mot pride
01:21:17c'est parfait
01:21:18La fierté
01:21:19version française
01:21:20du terme
01:21:21Allez on vous retrouve
01:21:22tous les quatre
01:21:23pour le dernier
01:21:24de nos débats
01:21:25de Mettez-vous d'accord
01:21:26ce matin
01:21:27et vous êtes
01:21:28sur Sud Radio
01:21:29en étant direct
01:21:30très bonne matinée
01:21:31à tous
01:21:32et à tout de suite
01:21:3610h-13h
01:21:37Thierry Guerrier
01:21:38Avec nos quatre débattrices
01:21:41et débatteurs
01:21:42pour ce Mettez-vous d'accord
01:21:43c'est notre dernier quart d'heure
01:21:45avant les JO
01:21:46dans tous leurs états
01:21:47avec Joseph Ruiz
01:21:48à partir de midi
01:21:49après les infos
01:21:50et là je vais vous lancer
01:21:51un défi
01:21:52alors Christelle Niasme
01:21:53LR
01:21:54Geneviève Godzinger
01:21:55journaliste
01:21:56Florian Gérard Mercier
01:21:58gaulliste
01:21:59et puis Jean-Luc Benamias
01:22:00proche du nouveau Front Populaire
01:22:01Le défi
01:22:02c'est que vous
01:22:03allez dites-nous
01:22:04mouillez-vous un peu
01:22:05six candidats
01:22:06présents ce matin
01:22:07au perchoir
01:22:08ça devrait se dessiner
01:22:09d'ici
01:22:10avec les trois tours
01:22:11à ce soir
01:22:12tard
01:22:13peut-être dans la nuit
01:22:14peut-être demain matin
01:22:15six candidats
01:22:16un communiste
01:22:17pour le nouveau Front Populaire
01:22:18André Chassaigne
01:22:19Yael Brune-Pivet
01:22:20la macroniste
01:22:21critique
01:22:22tout de même
01:22:23qui est candidate
01:22:24Naïma Moutchou
01:22:25qui est présentée par Horizon
01:22:26donc Édouard Philippe
01:22:27une partie de la majorité
01:22:28là il y a déjà une division
01:22:29Charles-Édouard Courson
01:22:30Charles de Courson
01:22:31qui a été
01:22:32lui aussi
01:22:33un parlementaire
01:22:34depuis quelques années
01:22:35qui connaît bien
01:22:36les arcanes du budget
01:22:37présenté par le groupe Liott
01:22:38donc un groupe centriste
01:22:39un petit peu
01:22:40qui n'est pas très puissant
01:22:42Philippe Juvin
01:22:43présenté par les LR
01:22:44un député
01:22:45des Hauts-de-Seine
01:22:46médecin
01:22:47grand médecin urgentiste
01:22:48bien connu
01:22:49et puis
01:22:50Sébastien Chenu
01:22:51pour le Rassemblement National
01:22:52Alors je vous en prie
01:22:53mouillez-vous
01:22:54bon pas beaucoup de surprises
01:22:55Jean-Luc Benamias
01:22:56votre candidat c'est qui ?
01:22:57Moi c'est André Chassaigne
01:22:58mais je reviendrai après
01:22:59sur les compositions
01:23:00qui pourraient arriver
01:23:02Ah très bien
01:23:03alors
01:23:04Christelle Niasme
01:23:05Sans surprise
01:23:06mon candidat Philippe Juvin
01:23:07mais après
01:23:08dans les profils
01:23:09ce qui m'intéresse
01:23:10dans son profil
01:23:11au-delà
01:23:12de l'adhésion
01:23:13on va dire
01:23:14c'est vraiment
01:23:15exactement
01:23:16c'est ça
01:23:17on est sur une personne
01:23:18une personnalité
01:23:19qui a été élue locale
01:23:20maire
01:23:21conseiller départemental
01:23:22maire de Gare-en-Colombe
01:23:23tout à fait
01:23:24député européen
01:23:25donc il y a
01:23:26un vrai parcours
01:23:27de terrain
01:23:28et qui continue
01:23:29justement
01:23:30à avoir
01:23:31cet engagement
01:23:32local
01:23:33qui
01:23:34Il est comme on dit
01:23:35macro-compatible
01:23:36c'est-à-dire qu'au fond
01:23:37c'est peut-être
01:23:38un signal des LR
01:23:39de l'avoir choisi lui
01:23:40ou désigné lui
01:23:41parce que
01:23:42c'est une façon de dire
01:23:43on pourrait peut-être
01:23:44demain discuter
01:23:45avec le bloc central
01:23:46Alors bien que
01:23:47enfin voilà
01:23:48je partage pas forcément
01:23:49tout le fonctionnement
01:23:50avec la majorité présidentielle
01:23:51mais
01:23:52sur ce nouveau gouvernement
01:23:53qui va se composer
01:23:54il va falloir faire preuve
01:23:55de beaucoup d'intelligence
01:23:56et de consensus
01:23:57travailler
01:23:58de la manche très à droite
01:23:59jusqu'à très à gauche
01:24:00pour qu'il y ait un lien
01:24:01qui soit consensuel
01:24:02qui est de l'intelligence humaine
01:24:03au-delà d'intelligences
01:24:04de gauche
01:24:05et de droite
01:24:06et de droite
01:24:07et de droite
01:24:08et de droite
01:24:09et de droite
01:24:10et de droite
01:24:11et de droite
01:24:12et de droite
01:24:13et de droite
01:24:14et de droite
01:24:15et de droite
01:24:16et de droite
01:24:17et de droite
01:24:18et de droite
01:24:19et de droite
01:24:20et de droite
01:24:21et de droite
01:24:22et de droite
01:24:23et de droite
01:24:24et de droite
01:24:25et de droite
01:24:26et de droite
01:24:27et de droite
01:24:28et de droite
01:24:29et de droite
01:24:30et de droite
01:24:31et de droite
01:24:32et de droite
01:24:33et de droite
01:24:34et de droite
01:24:35et de droite
01:24:36et de droite
01:24:37et de droite
01:24:38et de droite
01:24:39et de droite
01:24:40et de droite
01:24:41et de droite
01:24:42et de droite
01:24:43et de droite
01:24:44et de droite
01:24:45et de droite
01:24:46et de droite
01:24:47et de droite
01:24:48et de droite
01:24:49et de droite
01:24:50et de droite
01:24:51et de droite
01:24:52et de droite
01:24:53et de droite
01:24:54et de droite
01:24:55et de droite
01:24:56et de droite
01:24:57et de droite
01:24:58et de droite
01:24:59et de droite
01:25:00et de droite
01:25:01et de droite
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01:25:21et de droite
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01:25:24et de droite
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01:25:28et de droite
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01:25:30et de droite
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