Mettez vous d'accord avec Gilbert Azoulay, Directeur Général de News Tank Education, Jean Luc Bennahmias, Membre de la Ligue des Droits de l'Homme, ancien membre du CESE, Arnaud Stéphan, Fondateur de l'agence La Note de com et Jean Baptiste Moreau, Porte parole du think tank Agriculture Stratégies, ancien agriculteur, ancien député
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NewsTranscription
00:00SUDRADIO, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
00:05Mettons-nous d'accord les débats dans le 10h midi avec Gilbert Azoulay, directeur général de News Tank Education.
00:11Bonjour. Bonjour Valérie.
00:12Jean-Luc Benamias, membre de la Ligue des droits de l'homme, ancien membre du Conseil économique, social et environnemental.
00:17Bonjour Jean-Luc. Bonjour.
00:19Arnaud Stéphan, fondateur de l'agence La Note de Com. Bonjour. Bonjour.
00:23Et Jean-Baptiste Moreau, porte-parole du think tank Agriculture Stratégie.
00:27Vous avez été vous-même agriculteur, également ancien député, évidemment. J'imagine qu'on va parler agriculture et du salon de l'agriculture avec vous.
00:35Bonjour Valérie.
00:36On commence avec vous Jean-Luc Benamias. Un coup de cœur pour l'équipe française de Biathlon.
00:43Oui, je pense qu'il y a de quoi. C'est pas encore terminé. Il reste 4 épreuves.
00:4910 médailles, 5 d'or, 5 de bronze. Hommes et femmes mélangés, parce qu'il y a des courses mixtes.
00:56C'est devenu la meilleure nation, la France, de biathlon.
01:02Quand on regarde ça sur l'histoire un peu des sports d'hiver, c'était pas un ski d'avance.
01:08Le biathlon, évidemment, tout le monde, le monde entier ne participe pas, mais enfin il y a quand même plusieurs dizaines de pays.
01:16C'est un spectacle absolument extraordinaire. On voit des gens heureux, des spectateurs et des participants hommes et femmes.
01:30Je voulais donner un coup de cœur parce que dans la période, on n'a pas toujours...
01:34Non, on n'a pas toujours d'occasion de se réjouir, c'est ce que vous voulez dire.
01:37J'ai beaucoup de plaisir.
01:38Absolument. Gilbert, vous c'est un coup de projecteur.
01:42Oui, parce que vous savez qu'il y avait le sommet de l'IA qui s'est déroulé en deux temps à l'Institut Polytechnique.
01:48Et puis, il y a eu le sommet de l'IA qui a été présidé par notre président avec l'Inde.
01:53Et puis, c'était plutôt une bonne nouvelle puisqu'on s'est rendu compte qu'on avait quand même des atouts face à l'offensive américaine
02:00et les 500 milliards de budget décrétés par Trump et la Chine.
02:03Et puis, on a un champion, osons le chat, si je puis dire, avec Mistralaya et puis les nouvelles générations.
02:10Et puis, patatra, je reçois une étude du groupe Planeta Formation.
02:14Vous savez, c'est un groupe d'éducation espagnole qui présente une étude sur l'usage et la perception d'intelligence artificielle
02:19chez les étudiants en France, en Espagne, en Italie et ils ont pris un pays d'Amérique du Sud, en Colombie.
02:25Et contrairement aux idées reçues, les jeunes français sont plutôt à la traîne.
02:28Les étudiants français se classent derniers parmi les quatre pays étudiés de cette enquête.
02:32La proportion des étudiants ayant reçu une formation en IA est de 27%, à peu près la même chose en Italie,
02:37mais en dessous de l'Espagne et très loin derrière la Colombie.
02:40Ce qui est intéressant également dans cette étude, c'est qu'elle montre en France que l'intelligence artificielle
02:44suscite plutôt des réactions prudentes chez les jeunes par rapport aux autres pays.
02:47Alors, à la crainte de perdre des emplois ou les risques liés à la confidentialité, ils ont raison en partie.
02:53Et ça a pour conséquence d'avoir une vision plutôt pessimiste de l'IA.
02:58Et 45% des étudiants préconisent des mesures réglementaires, la réglementation à la française, comme on sait faire.
03:04Alors, pour terminer sur une note positive, si je puis me permettre, environ deux tiers des étudiants français
03:09reconnaissent que l'intelligence artificielle va changer le monde et changer les modes d'apprentissage.
03:16Il faudrait que les étudiants soient motivés.
03:18Parmi les étudiants, seulement la moitié, à peu près, seront disposés à approfondir leurs connaissances
03:23contre 75% des Colombiens, 70% des Espagnols et autant d'Italiens.
03:29Donc j'espère donc que notre sommet va nous propulser au sommet de l'IA.
03:34On a un petit peu de retard.
03:36C'est peut-être parce que dans les promptes, les jeunes français font beaucoup de fautes d'orthographe
03:39et peut-être que l'intelligence artificielle ne comprend pas vraiment.
03:42Il faudrait peut-être revenir d'abord à la façon d'écrire.
03:45Il a peut-être du mal avec la phonétique.
03:49Alors, Arnaud, vous, c'est un coup de gueule.
03:52Oui, c'est un coup de gueule parce qu'il y a eu une interdiction par le Sénat
03:59qui a été votée de l'hijab dans le sport en France.
04:03Et il se trouve que la réaction la plus forte et en tout cas celle qui a le plus d'influence...
04:09C'est les signes religieux, oui, dans le sport.
04:11Oui, le hijab, on sait ce que c'est que le hijab.
04:13Et il se trouve que la réaction la plus forte, celle en tout cas qui a eu le plus d'influence
04:18et qui joue sur la notoriété de l'émetteur.
04:22C'est la campagne qu'a lancée Amnesty International contre cette décision.
04:26Donc on s'attendait à ce qu'Amnesty International...
04:28Et j'ai écouté avec beaucoup d'intérêt l'émission que vous avez faite juste avant
04:32sur la défense de ces jeunes iraniennes, sur ce qui se passe en Iran,
04:35sur la liberté justement de ces jeunes femmes à qui on a imposé le voile.
04:40Et je lis la campagne d'Amnesty International qui explique que finalement,
04:46obliger ou ne pas obliger les femmes à porter le hijab dans le sport,
04:51c'est une attitude patriarcale.
04:54On voit que ce sont les éléments de langage des frères musulmans
04:58qui sont utilisés par cette campagne d'Amnesty International.
05:01Amnesty International a été une association qui pendant des années a défendu,
05:06et moi je me souviens de l'époque où il y avait encore le bloc de l'Est,
05:08elle défendait les opposants qui étaient enfermés dans les goulags soviétiques.
05:13Tout ça a beaucoup changé, et ça fait partie de ces associations
05:17qui petit à petit ont été grignotées par les intérêts, par l'argent du Qatar,
05:21par l'argent d'autres réseaux d'influence,
05:24et qui aujourd'hui est une association qui est à la dérive,
05:27qui est capable de faire ce genre de choses.
05:29C'est-à-dire que la France se retrouve pour cette décision sur le banc d'infamie
05:34avec des pays qui pratiquent l'excision,
05:36qui pratiquent l'enfermement des opposants politiques, etc.
05:40Je trouve que c'est une grave dérive,
05:42et que si la prochaine fois vous avez un jeune homme qui vous accoste dans la rue
05:46pour demander est-ce que vous donnez de l'argent tous les mois à cette association,
05:50vous utilisez aussi cet élément de langage pour lui demander des comptes.
05:53Oui, Jean-Luc, Mme Mias ?
05:56Je trouve ça un peu grossier, pardon.
05:59Je conçois un critique par rapport à la décision de certaines associations,
06:03mais enfin Amnesty c'est quand même une réseau internationale
06:06qui n'est pas dirigée par les frères Muldrumant,
06:08qui est dirigée par des gens qui sont dans de nombreuses démocraties.
06:12Alors qu'on puisse critiquer telle ou telle chose, pourquoi pas,
06:15mais qu'on mette au banc des accusés de l'islamisme le plus intensif,
06:20Amnesty International comme d'autres organisations,
06:23notamment l'Allié des Droits de l'Homme,
06:25ça me paraît un peu excessif.
06:27Si ce n'est virilement excessif.
06:29Il y a quand même des faits.
06:31Dans l'affaire Boilem-Samsal,
06:33on voit qu'il y avait eu une prudence plutôt très étonnante.
06:37Oui, ça ne fait que dire comme ça.
06:40C'est-à-dire qu'il y a quand même des prises d'opposition
06:43depuis quelques temps d'Amnesty International
06:45qui interrogent quand même sur leur comportement,
06:49sur les choix qu'ils font.
06:52C'est quand même une organisation internationale.
06:55Quand il y a encore une dizaine de pays
06:57qui ont des organisations d'Amnesty International,
07:00ça n'a pas changé de direction Amnesty International.
07:02C'est toujours les mêmes.
07:04C'est une succession de générations
07:08qui font qu'Amnesty International
07:11défend les mêmes problématiques,
07:13les mêmes questions,
07:14que ce qu'il défendait au départ de la création.
07:16Je ne pense pas, non.
07:17Moi non plus, je ne pense pas du tout.
07:19Moi je pense que oui.
07:20Il y a des dérives comme l'UNRWA.
07:22On se rend compte qu'il y a quand même
07:24une dérive sur les budgets utilisés des Nations Unies.
07:26Il y a une dérive sur l'idéologie qui est portée.
07:28Il y a même une dérive, on ne peut pas en parler
07:30parce que c'est un sujet qui clivait dans le moment
07:32avec les otages qui ont été accueillis
07:34par des personnes de l'UNRWA à Gaza.
07:36Vraiment, il y a des organisations internationales
07:38sur lesquelles on doit se poser des questions.
07:40Et se poser des questions,
07:41ce n'est pas dire qu'ils ont tout fait mal.
07:43C'est simplement dire,
07:44attention, El Niño n'a pas dépassé.
07:45La commission des droits de l'homme
07:47à l'ONU
07:49a une composition quelque peu particulière.
07:52On peut s'interroger aussi sur certains de ses choix.
07:55Je n'ai pas dit le contraire.
07:57Vous nous expliquez que c'est un peu grossier.
08:01Oui, c'est un peu grossier.
08:03Sur la volonté de dire qu'Amnesty International
08:05serait entre les mains des frères musulmans
08:07parce que c'est quasiment ce qui a été dit.
08:09Oui, c'est exactement ce que j'ai dit.
08:10C'est ce que dit Jean-Charles Brizard.
08:12Ce n'est pas le cas.
08:13L'instrumentalisation d'organisations caritatives
08:15ou d'associations qui prétendent défendre
08:17les droits de l'homme,
08:18c'est un concept nouveau pour les islamistes.
08:21C'est ce que dit Jean-Charles Brizard
08:23qui est spécialiste des mouvements djihadistes
08:25et qui rappelle que ce modus operandi
08:27était déjà prôné dans les textes fondateurs
08:30des chefs d'al-Qaïda.
08:31Et donc, il privilégie aujourd'hui
08:33ces réalisations caritatives
08:35pour cacher leur véritable motif.
08:37Et quand vous voyez le rôle de la Croix-Rouge
08:39de la même manière,
08:40on peut s'interroger sur le comportement
08:42de la Croix-Rouge à Gaza.
08:44Non, mais sur la politisation aussi des associations,
08:46c'est un sujet.
08:47Enfin, je veux dire, sur la LDH notamment,
08:49le fait de sa grande proximité
08:51avec la France insoumise aujourd'hui,
08:52c'est quand même un sujet.
08:53Je suis désolé.
08:54C'est un sujet.
08:55C'est un sujet.
08:56Bon, on se retrouve.
08:57Non, mais là, il faudrait un débat.
09:00Non, mais vous pouvez y revenir.
09:01Dire que la LDH est en grande proximité
09:03avec la France insoumise
09:05comme si elle n'était pas en grande proximité
09:06avec toutes les formations démocratiques du pays.
09:08Enfin, stop.
09:09Stop, excusez-moi.
09:10Stop.
09:11Bon, on se retrouve dans un instant.
09:12C'est l'heure du journal.
09:13À tout de suite.
09:14Sud Radio.
09:15Votre avis fait la différence.
09:18Sud Radio.
09:19Le 10h midi.
09:20Mettez-vous d'accord.
09:21Valérie Expert.
09:23Avec vous sur Sud Radio
09:24pour commenter l'actualité.
09:26L'actualité, c'est évidemment
09:27le Salon de l'Agriculture.
09:28Sud Radio, il sera présent
09:30tout au long de cette semaine.
09:33Et puis, on va parler évidemment
09:35de ce qui se passe,
09:37de la restitution des quatre corps
09:40hier par le Hamas.
09:42On a appris ce matin
09:44que celui de Chérie Bibas
09:46n'était pas le bon corps.
09:48C'était le corps d'une femme gazaouie.
09:50Et on apprend également
09:52il y a quelques secondes
09:53que les deux enfants ont été
09:55assassinés, exécutés
09:57et n'ont pas été victimes
09:59de bombardements.
10:01Mais on y reviendra dans un instant.
10:02On parlera d'Emmanuel Macron
10:04qui veut aller voir qui va
10:06se rendre à Washington lundi prochain.
10:08Et voilà, tous ces sujets avec vous.
10:10Alors, le Salon de l'Agriculture,
10:12c'est votre coup de cœur.
10:13Étonnant.
10:14Oui, je ne sors pas de mon couloir de nage.
10:16Je ne suis pas très original.
10:18Je vous représente.
10:19Jean-Baptiste Moreau,
10:20porte-parole du Think Tank
10:21Agriculture Stratégie,
10:22ancien agriculteur, ancien député.
10:23Arnaud Stéphan, fondateur de l'agence
10:25La Note de Com.
10:26Jean-Luc Benamias,
10:27membre de la Ligue des Droits de l'Homme
10:28et ancien membre du
10:29Conseil économique, social et environnemental.
10:31Et Gilbert Azoulay,
10:32directeur général de News,
10:33Tank et Éducation.
10:34Alors, coup de cœur
10:36pour le Salon de l'Agriculture.
10:37Évidemment, puisque ça va être
10:39mon 29e salon.
10:40Puisque j'ai fait mon premier salon
10:41en tant qu'étudiant ingénieur agronome
10:42en 1996.
10:43Donc ça remonte un peu.
10:45Et donc voilà, demain ça va être
10:47ma 7e inauguration avec
10:49Emmanuel Macron.
10:508e en fait,
10:51parce qu'il n'était pas encore
10:52président de la République à l'époque.
10:53Mais j'avais déjà fait suite 2017
10:55à ses côtés.
10:56Donc voilà, ça va être
10:58la grande fête de l'agriculture.
10:59En plus, la race à l'honneur,
11:00c'est la race bovine limousine
11:01qui est ma race de cœur.
11:03On va dire celle que j'ai élevée
11:04en tant qu'agriculteur pendant 17 ans.
11:05Et celle de mon père, de mon grand-père.
11:07Ils élevaient déjà cette race.
11:10Et j'ai travaillé en plus
11:11pour les organisations de cette race
11:13pendant 4 ans,
11:14au début de ma carrière professionnelle.
11:15Donc voilà, c'est un salon un peu spécial.
11:17Et en même temps, c'est
11:19la grande fête de l'agriculture.
11:20L'occasion pour les agriculteurs
11:22d'être au contact direct
11:24de leurs consommateurs.
11:25Parce qu'au final,
11:26c'est pas si fréquent que ça.
11:27Puisqu'ils travaillent dans leurs fermes.
11:28Mais voilà, ils sont pas si souvent que ça
11:30au contact du consommateur.
11:31Et ce salon le permet.
11:33Puisqu'il y a un grand nombre
11:34de gens qui viennent,
11:36de parisiens, mais pas seulement.
11:37Beaucoup de cars sont affrétés,
11:38de provinces.
11:39Voilà, moi j'ai par exemple
11:41un car qui monte d'Aubusson
11:42dimanche et lundi.
11:43Voilà, avec des gens de la Creuse
11:45qui viennent aussi à Paris
11:46voir le salon d'agriculture.
11:48Parce que c'est rituel.
11:49C'est la grande fête de l'agriculture.
11:51La plus grande ferme de France.
11:52L'année dernière,
11:53ça avait été très très tendu.
11:54Parce qu'il y avait une situation
11:55très particulière après les manifs.
11:57Là aussi, on demande...
11:59La situation économique
12:00est toujours catastrophique.
12:01Oui, mais tout est bouclé
12:02autour de la porte de Versailles
12:03ce soir et demain.
12:04Parce qu'on craint
12:05des manifestations et des départements.
12:07Oui, évidemment.
12:08Le monde agricole est en souffrance.
12:09Vous nous annonciez
12:10il y a quelques semaines
12:11que ce serait quand même tendu.
12:12Ça va être tendu.
12:13Ça va être tendu.
12:14Parce que de toute façon,
12:15une grande partie des problèmes
12:16n'ont pas été résolus.
12:17Alors il y a la loi agricole
12:18qui a été adoptée.
12:19La loi d'orientation
12:20et d'installation agricole
12:21qui a été adoptée cette semaine
12:23par le Parlement.
12:24Honnêtement, je pense qu'elle apporte
12:26un certain nombre de réponses
12:27sur l'agriculture essentielle
12:30pour la souveraineté alimentaire
12:31et sur le fait que c'est un bien commun
12:33et que c'est surtout indispensable
12:35de parler de la vocation nourricière
12:37de l'agriculture
12:38et que ça ne doit plus juste être
12:39pour entretenir l'environnement
12:41mais bien une fonction productive.
12:42Donc ça, c'est important.
12:43Il y a un certain nombre de choses
12:44qui facilitent l'installation
12:45et l'attractivité des métiers agricoles.
12:47Mais ça ne va pas du tout assez loin
12:49sur les outils de portage capitalistiques
12:52et sur le foncier.
12:54Parce que demain,
12:55on a un gros défi d'installation
12:56si on veut continuer à avoir une agriculture
12:58en France et en Europe.
12:59Parce qu'elle est confrontée
13:00aux intérêts internationaux,
13:01aux échanges internationaux
13:03et elle est très en difficulté
13:04par rapport à ça.
13:05Donc voilà,
13:06il y a des décisions politiques
13:07courageuses à prendre
13:08sur la politique agricole commune.
13:09Il faut sortir de ces aides à l'hectare
13:11qui ne signifient plus rien,
13:13rentrer dans des situations contractuelles
13:15comme ça peut exister aux Etats-Unis
13:16notamment avec le Farm Bill,
13:17enfin voilà,
13:18sur des assurances de chiffre d'affaires
13:22parce que face aux défis climatiques,
13:24face aux défis économiques,
13:25voilà,
13:26on n'a pas de la politique du tout adaptée
13:28et il faut sauver notre agriculture.
13:29Et effectivement,
13:30dans les cours de ferme aujourd'hui,
13:31ça n'a pas percolé.
13:32Les décisions qui ont été prises
13:33depuis un an,
13:34même au-delà,
13:35on voit bien que ce n'est pas suffisant.
13:36Ça a amélioré un peu les choses
13:37mais pas de façon suffisante.
13:38Et donc,
13:39il y a encore une colère qui existe.
13:40Donc il est effectivement possible
13:41que le Président de la République
13:42soit confronté demain
13:43comme tous les ministres
13:44et tous les hommes politiques
13:45et femmes politiques
13:46qui vont s'y présenter
13:47dans les jours qui viennent.
13:48Justement,
13:49je précise,
13:50vous savez que je collabore aussi
13:51à l'hémicycle.
13:52On sera présent au Salon de l'Agriculture.
13:53On fera une conférence le 27
13:54avec notamment les céréaliers.
13:55Et c'est vrai que
13:56quand on s'intéresse un peu...
13:57Alors,
13:58la France est le premier producteur
13:59européen de céréales
14:00et le sixième producteur mondial.
14:01Et là,
14:02on voit toute la géopolitique mondiale
14:03qui s'opère.
14:04Le leadership,
14:05par exemple,
14:06en Afrique,
14:07par la Russie,
14:08c'est fait à travers les céréales
14:09puisqu'ils ont livré
14:10gratuitement des choses comme ça.
14:11Et c'est vrai que
14:12ça cristallise un peu
14:13toutes les problématiques
14:14de notre industrie en général
14:15parce qu'on peut retrouver
14:16toutes les problématiques.
14:17Le patron des céréaliers
14:18me disait
14:19on a envie de faire bien,
14:20on a une réglementation
14:21qui nous écrase
14:22et pour autant,
14:23un enjeu de souveraineté,
14:24d'indépendance économique
14:25et de pouvoir économique
14:26qui s'impose à nous.
14:27Et donc,
14:28comment gérer ça ?
14:29Sachant qu'on sort
14:30de deux ans
14:31de récoltes catastrophiques,
14:32de revenus
14:33qui se sont effondrés.
14:34Donc,
14:35c'est vrai qu'il faudra régler ça
14:36parce qu'au-delà même
14:37de la situation des agriculteurs,
14:38je vous rejoins,
14:39c'est le problème
14:40de la souveraineté
14:41et de l'indépendance
14:42de la France
14:43qu'on voit à travers ça.
14:44Sur le salon de l'agriculture,
14:45il y a un...
14:46Arnaud Stéphane.
14:47... que je suis
14:48depuis ma plus tendre enfance.
14:49Vraiment,
14:50c'est un vrai souvenir.
14:51C'est un rendez-vous,
14:52bien sûr.
14:53C'est notre Madeleine
14:54de Proust
14:55à nous.
14:56Ça revient tous les ans,
14:57on sait ce qu'on va y voir,
14:58etc.
14:59Et justement,
15:00je pense qu'en termes
15:01purement de communication,
15:02je ne parle pas
15:03d'autre chose,
15:04il y a un effet
15:05un peu paradoxal.
15:06C'est-à-dire
15:07qu'il y a
15:08des enjeux
15:09internationaux,
15:10géopolitiques,
15:11de géostratégie
15:12même quasiment.
15:13Oui, bien sûr.
15:14Avec des choix,
15:15avec des orientations,
15:16etc.
15:17Sur les alliances,
15:18sur l'avenir.
15:19La prise de leadership.
15:20Niveau géopolitique,
15:21bien sûr.
15:22Sur ce que devient
15:23l'agriculture,
15:24les enjeux
15:25par rapport à l'alimentation,
15:26par rapport à un tas de choses.
15:27Et nous avons
15:28une communication
15:29qui arrive,
15:30la perception,
15:31c'est ce qu'il y a
15:32de plus important
15:33dans la communication,
15:34qui arrive chez les Français
15:35avec une vision
15:36encore un peu patrimoniale
15:37du Salon de l'Agriculture.
15:38C'est sympa.
15:39On a une vision
15:40de la petite exploitation.
15:41On a surtout
15:42une nostalgie
15:43d'une agriculture
15:44qui n'a jamais existé,
15:45qui était paradisiaque.
15:46C'était
15:47l'esclavage moderne
15:48déjà à l'époque.
15:49Mon grand-père
15:50qui vidait
15:51les étables
15:52à la brouette,
15:53il ne voulait surtout
15:54jamais revenir
15:55à cette agriculture-là.
15:56Jamais de la vie.
15:57Donc cette vision
15:58un peu patrimoniale.
15:59Oui, un peu passéiste.
16:00Ceux qui sont
16:01nostalgiques,
16:02c'est ceux qui l'ont
16:03jamais connu
16:04et qui l'ont jamais exercée.
16:05Et il y a aussi
16:06parce que
16:07c'est un grand rendez-vous,
16:08on dit que c'est la plus grande
16:09ferme de France,
16:10mais il y a aussi
16:11un côté
16:12ferme de Galilée.
16:13Pour ceux qui sont parisiens,
16:14d'aller visiter
16:15les poules,
16:16les moutons, etc.
16:17Mais ça ne va pas
16:18au-delà de ça.
16:19C'est un patrimoine.
16:20Exactement.
16:21Parce que les enjeux,
16:22il y a des plateaux
16:23qui sont particulièrement
16:24intéressants.
16:25Moi, j'ai eu l'occasion
16:26de les visiter officiellement
16:27le Salon de l'Agriculture.
16:30Il y a des discussions,
16:31il y a des tables rondes
16:32qui sont passionnantes.
16:33Mais elles sont comme si
16:34elles étaient détachées
16:35du visiteur lambda.
16:36Oui, le grand public
16:37n'est pas forcément axé.
16:38D'ailleurs, je profite
16:39pour faire la pub
16:40Agriculture Stratégie
16:41lundi après-midi.
16:42On en organise une
16:43sur le stand
16:44de la coopération agricole
16:45sur la répartition
16:46de la valeur.
16:47Je viens.
16:48Avec plaisir.
16:49Sur la répartition
16:50de la valeur
16:51dans le monde agricole.
16:52Jean-Luc,
16:53ce Salon de l'Agriculture,
16:54il vous évoque quoi ?
16:55Ce Salon de l'Agriculture
16:562025 ?
16:57Il tombe encore.
16:58Personne n'a échappé
16:59au fait qu'on vient de vivre
17:00quelques bouleversements
17:01au niveau des élections.
17:02Il y a eu
17:03quelques bouleversements
17:04au niveau des élections
17:05par rapport à la position
17:06des syndicats
17:07dans l'agriculture.
17:08Il y a
17:09quelques bouleversements.
17:10La FNSEA
17:11n'est plus totalement
17:12majoritaire à elle
17:13toute seule.
17:14La coordination rurale
17:15a fait,
17:16si je ne m'abuse,
17:17et maintenant
17:18présidente
17:19de douze chambres
17:20d'agriculture.
17:21Il y a
17:22le troisième syndicat
17:23qui s'appelle
17:24la Confédération Paysanne.
17:25Mais le problème
17:26pour moi,
17:27c'est surtout
17:28comment on défend
17:29le fait qu'il y ait
17:30toujours
17:31en France
17:32au moins
17:33400 000 agriculteurs.
17:34Car c'est
17:35le débat fondamental
17:36avec évidemment
17:37comment la France
17:38agit dans le cadre
17:39aussi de la politique
17:40agricole commune
17:41au niveau
17:42de l'Union Européenne.
17:43Car on peut toujours
17:44taper sur l'Union Européenne
17:45par rapport à cela
17:46mais globalement
17:47l'agriculture
17:48européenne
17:49est bien
17:50coordonnée
17:51par la politique
17:52agricole commune
17:53et la France
17:54joue son rôle
17:55dans cette affaire.
17:56Et heureusement
17:57que l'agriculture européenne
17:58a eu la politique
17:59agricole commune
18:00sinon elle aurait
18:01disparu depuis longtemps.
18:02Il faut savoir aussi
18:03le reconnaître.
18:04C'est ce que je suis
18:05en train d'exprimer.
18:06Oui, oui.
18:07Ça n'enlève pas
18:08la complexité.
18:09La complexité
18:10par rapport au fait
18:11que les agricultures
18:12entre différents pays
18:13je veux dire
18:14l'Allemagne
18:15les Pays-Bas
18:16la Belgique
18:17la France
18:18l'Espagne
18:19l'Italie
18:20j'arrête là.
18:21Ce ne sont pas
18:22les mêmes agricultures.
18:23Et c'est toute la complexité.
18:24Moi je pense
18:25qu'il faut
18:26que la France
18:27continue à garder
18:28au minimum
18:29le nombre
18:30d'agriculteurs.
18:31Sur la gestion
18:32du territoire.
18:33Et ça n'est pas
18:34une évidence.
18:35Ça baisse pourtant.
18:36Et c'est pas gagné.
18:37C'est pas gagné.
18:38T'as raison
18:39sur le nombre
18:40mais après
18:41comment on les fait vivre
18:42comment on crée
18:43des formes sociétaires
18:44pour qu'ils puissent
18:45travailler ensemble
18:46parce que
18:47aujourd'hui
18:48il y a une question
18:49pour attirer des jeunes
18:50dans le monde agricole
18:51c'est certes
18:52le revenu évidemment
18:53mais c'est aussi
18:54l'organisation du travail
18:55parce que
18:56les générations à venir
18:57et c'est pas un jugement
18:58des nuits.
18:59Donc il faut revoir
19:00le mode d'organisation.
19:01Je rajoute à cela
19:02l'endettement
19:03de certains agriculteurs
19:04familial.
19:05Je ne le reproche
19:06à personne.
19:07Et le passage
19:08d'une génération
19:09à l'autre du capital
19:10est un problème.
19:11Je suis très étonné
19:12par cette histoire
19:13de contentement
19:14on donne
19:15un volet
19:16d'agriculteurs.
19:17On voit
19:18que c'est aussi
19:19un débat
19:20qui fait problème
19:21dans d'autres pays
19:22en Hollande
19:23en Allemagne
19:24etc.
19:25On a tendance
19:26justement à dire
19:27on va avoir
19:28400 000
19:29500 000
19:30600 000 agriculteurs.
19:31Je ne sais pas
19:32si c'est
19:33la bonne réponse
19:34à ce qui se passe.
19:35Parce qu'en plus
19:36il y a autant d'agriculteurs
19:37et de spécialités.
19:38Je m'interroge.
19:39Je pense en effet
19:40à ce que dit
19:41Jean-Baptiste
19:42sur
19:43l'organisation
19:44de ce travail.
19:45Sur ce que ça représente.
19:46Aujourd'hui
19:47on voit qu'il y a
19:48des nouvelles générations
19:49de gens
19:50qui vont dans
19:51les métiers de bouche
19:52qui sont des métiers
19:53extrêmement difficiles.
19:54Beaucoup de jeunes bouchés.
19:55On peut s'en féliciter.
19:56C'est compliqué les bouchés.
19:57Oui.
19:58Mais il y en a beaucoup.
19:59Il y a beaucoup de jeunes
20:00qui ont repris ces métiers-là.
20:01Pas assez.
20:02On est passé de rien
20:03à une génération
20:04qui commence à ré-ouvrir
20:05des magasins.
20:06Il suffit d'aller dans Paris.
20:07Vous allez voir l'âge moyen
20:08des boucheries maintenant.
20:09Ce sont des gens
20:10qui sont relativement jeunes.
20:11Ils peuvent y aller
20:12parce qu'ils vendent cher la viande.
20:13J'ai ma copine
20:14Véro Langlais
20:15qui est patronne des bouchés
20:16de Paris.
20:17Ils sont aussi dans la difficulté
20:18au niveau économique
20:19aujourd'hui sur Paris
20:20particulièrement.
20:21C'est très compliqué.
20:22Les poissonniers
20:23pareil.
20:24Vous avez beaucoup de jeunes
20:25qui ont repris
20:26des entreprises
20:27de poissonnerie, etc.
20:28Et puis,
20:29c'est un métier difficile.
20:30Les boulangers,
20:31regardez,
20:32pareil,
20:33il y a plein de boulangers
20:34qui ont ouvert, etc.
20:35Ce sont des métiers
20:36qui sont difficiles
20:37mais on a réorganisé
20:38aussi ce travail.
20:39On l'a transformé.
20:40On l'a rendu
20:41plus attractif
20:42pour plein de raisons.
20:43En termes de revenus,
20:44en termes d'organisation
20:45de travail,
20:46mais aussi en termes
20:47de reconnaissance.
20:48Je ne sais pas
20:49si on peut généraliser.
20:50Ma mère qui habite
20:51dans un petit patelin
20:52du centre de la France,
20:53il n'y a pas de boulanger
20:54dans sa maison.
20:55Personne ne veut aller
20:56s'installer dans ses bleds.
20:57Non, ce n'est pas autre chose.
20:58Si vous êtes boulanger à Paris
20:59et il y en a plein
21:00qui ouvrent,
21:01c'est que c'est devenu
21:02attractif et qu'il y a
21:03une reconnaissance.
21:04Il y a une lâche
21:05de reconnaissance aussi.
21:06Vous parlez de Paris
21:07mais vous ne parlez pas
21:08des grands bilans.
21:09Ce que tu dis, Valérie,
21:10c'est assez juste
21:11et c'est la lacune
21:12du politique
21:13depuis des années.
21:14C'est de ne pas voir
21:15sur l'aménagement
21:16du territoire.
21:17Parce qu'aujourd'hui,
21:18on a concentré
21:19600 populations
21:20au même endroit.
21:22Depuis la fin de la Datar,
21:24les années 2000,
21:25on n'a plus de vision
21:26d'aménagement du territoire.
21:27On laisse les populations
21:28et l'activité économique
21:29se concentrer
21:30tout au même endroit
21:31et on laisse
21:32des déserts entiers se créer
21:33à tout niveau,
21:34au niveau artisanat,
21:35au niveau entrepreneurial.
21:36Est-ce qu'on veut
21:37continuer comme ça
21:38ou est-ce qu'on veut
21:39essayer d'inverser
21:40la tendance ?
21:41On a poussé la métropolisation
21:42depuis 15 ans.
21:43On a même organisé
21:44des conférences
21:45il n'y a pas si longtemps
21:46que ça,
21:47je suis encore député
21:48à l'époque,
21:49sur la métropolisation
21:50en disant que c'était
21:51hier l'avenir
21:52et puis finalement
21:53c'est une erreur.
21:54Allez,
21:55on se retrouve
21:56dans un instant
21:57juste après la pub.
21:58A tout de suite.
22:09On est ensemble avec vous
22:10pour commenter l'actualité.
22:11Jusqu'à midi,
22:12on va parler
22:13de la restitution,
22:14hier,
22:15des 4 cercueils
22:16de victimes
22:18de victimes
22:19de l'attentat.
22:23Je n'arrive pas à trouver
22:24les mots
22:25de ce qui s'est passé
22:26le 7 octobre.
22:27Restitution
22:28de 4 corps,
22:29ceux des enfants
22:30Bibas
22:31et également
22:32celui,
22:33a priori,
22:34de Shiri Bibas.
22:35On a appris
22:36ce matin
22:37que c'était un corps
22:38d'une femme Gazaoui
22:39et non pas celui
22:40de Shiri Bibas
22:41puisque les Israéliens
22:42ont fait des autopsies
22:43évidemment
22:44et des recherches d'ADN.
22:45Ils affirment également
22:46que les deux enfants
22:47ont été assassinés
22:48et n'ont pas été victimes
22:49de bombardements
22:50comme l'a dit
22:51Irema Hassan
22:52ou comme ont pu
22:53le relayer
22:54certains postes
22:55du Hamas.
22:56Les images d'hier
22:57étaient absolument
22:58immobles,
22:59abjectes.
23:00Qu'est-ce qui va se passer
23:01parce qu'on ne peut pas
23:02imaginer
23:03que les membres
23:04du Hamas
23:05aient pu
23:06penser
23:07que c'était
23:08un corps
23:09d'une femme
23:10Gazaoui
23:11et non pas
23:12que c'était
23:13un corps
23:14d'une femme
23:15et qu'ils n'ont
23:16pas pu
23:17penser
23:18qu'il n'y aurait
23:19pas d'autopsie
23:20et que
23:21les Israéliens
23:22ne se rendraient
23:23pas compte
23:24que ce n'était
23:25pas le bon corps.
23:26Ça traduit
23:27la possibilité
23:28de négocier
23:29avec des personnes
23:30qui n'ont
23:31aucun rapport
23:32à la valeur
23:33de la vie humaine
23:34et d'ailleurs
23:35quand le 7 octobre
23:36a été fait
23:37ils n'avaient même
23:38pas le souci
23:39de leur propre peuple
23:40puisque de toute façon
23:41ils savaient
23:42que ça aurait
23:43des conséquences
23:44pour les personnes
23:45qui continuent
23:46à avoir
23:47en eux
23:48une possible
23:49relève politique
23:50ou un possible
23:51futur pour Gaza.
23:52Ce que ça veut dire
23:53c'est que c'est
23:54très difficile
23:55de parler
23:56avec des gens
23:57qui n'ont aucun
23:58rapport
23:59à la vraie
24:00valeur
24:01de la vie humaine
24:02et ça c'est
24:03vraiment très compliqué.
24:04Est-ce que
24:05les combattants
24:06du Hamas
24:07étaient
24:08comme ça a été
24:09le cas
24:10on le sait
24:11dans d'autres
24:12théories
24:13dans d'autres
24:14terrains d'opérations
24:15comme
24:16les militants
24:17et les soldats
24:18enfin les soldats
24:19les combattants
24:20de l'état islamique
24:21étaient complètement
24:22défoncés
24:23à base de
24:24drogue
24:25etc.
24:26On peut se poser
24:27la question parce que
24:28sinon ces gens
24:29ont perdu
24:30toute dignité
24:31humaine
24:32assassinés
24:33les enfants
24:34ils se préfèrent
24:35imaginer
24:36que ces gens
24:37étaient
24:38sous le coup
24:39de
24:40molécules
24:41chimiques
24:42qu'ils utilisent
24:43encore une fois
24:44qu'ils ont été
24:45surutilisés
24:46sur des...
24:47Ils prennent des drogues
24:48pour assumer le fait
24:49d'exploser.
24:50Exactement.
24:51Je vois pas comment
24:52on peut justifier
24:53politiquement
24:54parce que certains
24:55sont des combattants
24:56politiques
24:57ils se disent politiques
24:58le FATA
24:59le FPLP
25:00tout ça
25:01ce sont des gens
25:02qui sont
25:03c'est pas une démarche religieuse
25:04c'est une démarche politique
25:05comment on peut justifier
25:06politiquement
25:07d'abattre
25:08des bébés
25:09ça dépasse
25:10l'entendement
25:11à la base
25:12de les enlever
25:13c'était déjà ignoble
25:14mais en plus
25:15de les abattre
25:16c'est à dire qu'il y a quelqu'un
25:17qui s'est désigné
25:18en disant
25:19je vais m'en occuper
25:20qui l'a fait
25:21mais enfin
25:22qui fait ça ?
25:23Il y a 1 200 morts
25:24dans des conditions
25:25abjectes au kibbutz
25:26donc on sait
25:27certains sont capables
25:28pas toute la population
25:29non mais là
25:30vous les avez
25:31ce sont des enfants
25:32ils ont été séparés
25:33de leurs parents
25:34qui fait ça ?
25:35Quelqu'un a prononcé
25:36le mot de combattant
25:37du Hamas
25:38effectivement
25:39on me signale
25:40pas des combattants
25:41non non
25:42on va revenir quand même
25:43le terrorisme
25:44c'est pas une définition
25:45ok
25:46le terrorisme
25:47c'est un moyen
25:48c'est une technique
25:49qui est vieille
25:50comme
25:51ce sont des gens
25:52qui combattent
25:53pour une idéologie
25:54cette idéologie est pourrie
25:55il ne faut pas
25:56utiliser un terme général
25:57il n'y a pas un salon
25:58du terrorisme
25:59tous les ans
26:00où les gens se rendent compte
26:01etc
26:02c'est pas ça
26:03c'est une méthode
26:04une utilisation
26:05le terrorisme
26:06c'est vieux
26:07comme Hérode
26:08et il y a un très bon livre
26:09ce qui permet
26:10d'avoir une grille de lecture
26:11sur la politique
26:12aujourd'hui
26:13il y a un livre de Trotsky
26:14qui s'appelle
26:15Communisme et Terrorisme
26:16que certains leur lisent
26:17ils seraient très très surpris
26:18Jean-Luc Benamias
26:19Je reviens
26:20à la base
26:21de ces images atroces
26:22atroces du pogrom
26:23du 7 octobre
26:24et atroces
26:25de la façon
26:26dont
26:27le Hamas
26:28se permet
26:29de remettre
26:30les corps
26:31de la manière
26:32dont ils l'ont fait
26:33qui sont des images
26:34d'ailleurs
26:35qui pour rien
26:36que pour la défense
26:37de ceux qui défendent
26:38le fait
26:39que c'est mon cas
26:40un état palestinien
26:41c'est évidemment
26:42totalement
26:43contre-productif
26:44et le terme est faible
26:45par rapport
26:46à ce que je viens de dire
26:47c'est-à-dire
26:48que
26:49on ne peut pas
26:50penser une seule seconde
26:51à autre chose
26:52que
26:53c'est à pleurer
26:54ce qu'on a vu
26:55Vomir j'irais
26:56Si vous voulez
26:57on peut même dire
26:58vomir
26:59je suis d'accord
27:00donc
27:01voilà
27:02on est sur
27:03une situation
27:04déjà extrêmement
27:05compliquée
27:06avec
27:08les délires
27:09de monsieur
27:10de monsieur
27:11Trump
27:12je n'invente rien
27:13qui veut faire
27:14de
27:15c'est pas le sujet
27:16Jean-Luc je suis d'accord avec vous
27:17mais c'est pas le sujet
27:18mais vous voyez bien que
27:19bien sûr que c'est pas le sujet
27:20mais en même temps
27:21tout ça
27:22c'est-à-dire que
27:23donc c'est vrai que
27:24je rappelle
27:25dans mon début
27:26de prise de parole
27:27le fait que
27:28je revenais sur
27:29les images atroces
27:30et sur
27:31c'est ça
27:32de
27:33mise en scène
27:34absolument
27:35inacceptable
27:36la mise en scène
27:37c'était hier
27:38une précision hier
27:39parce qu'on s'interrogeait
27:40sur les
27:41les quatre
27:42porteurs
27:43de cercueils
27:44avec leur bandeau
27:45et on se demandait
27:46pourquoi il y avait
27:47des différences de couleurs
27:48sur les bandeaux
27:49et hier
27:50Jérémy Benahim
27:51sur Twitter
27:52a expliqué que
27:53en vert c'est le Hamas
27:54en noir c'est le
27:55djihad islamique
27:56en rouge le FPLP
27:57et en jaune le FATA
27:58le parti
27:59entre guillemets
28:00modéré
28:01de Mahmoud Abbas
28:02donc
28:03ils ont porté le cercueil
28:04du petit
28:06ils sont les mêmes faces
28:07les faces
28:08d'une même pièce
28:09c'est-à-dire que le FATA
28:10modéré
28:11je remets des guillemets
28:12c'est associé
28:13à cette macabre
28:14mise en scène
28:15je sais pas
28:16s'ils sont d'accord avec ça
28:17j'en sais rien
28:18ce que je sais
28:19c'est que c'est bien le Hamas
28:20qui dirige
28:21sur la bande de Gaza
28:22il s'est disqualifié
28:23le Hamas
28:24je suis désolé
28:25le FATA
28:26le FATA
28:27quand le FATA
28:28accepte
28:29de porter
28:30le cercueil
28:31et ils sont là
28:32avec leur bandeau
28:33ça veut bien dire
28:34qu'ils participent
28:35et qu'ils acceptent ça
28:36c'est parce qu'on peut
28:37mettre un bandeau
28:38n'est pas égal
28:39passons
28:40j'en sais rien
28:41j'étais pas sur place
28:42vous non plus
28:43je sais pas
28:44les membres du FATA
28:45ont été éliminés
28:46par le Hamas
28:47sur la bande de Gaza
28:48ça c'est vrai
28:49ben oui
28:50ils ont été élus
28:51c'est le Hamas
28:52qui a été élu
28:53oui
28:54le Hamas
28:55ils ont éliminé
28:56le FATA
28:57sur la bande de Gaza
28:58ça confirme
28:59tous ceux
29:00qui ont refusé
29:01de nommer
29:02le Hamas
29:03c'est une organisation
29:04terroriste
29:05je veux dire
29:06qu'ils se regardent
29:07dans une glace matin
29:08ils devraient être
29:09trouches de honte
29:10et se mettre dans un trou
29:11franchement
29:12c'est juste
29:13inqualifiable
29:14et le fait
29:15qu'ils rendent un corps
29:16pour un autre
29:17c'est même
29:18non-respect des morts
29:19c'est un corps
29:20contre 300 prisonniers
29:21oui
29:22le corps
29:23qui n'est pas celui
29:24de la mère
29:25des deux enfants
29:26c'est vraiment
29:27un non-respect
29:28des morts
29:29et des leurs aussi
29:30c'est une femme gazaouie
29:31elle a rien à faire
29:32non-respect des morts
29:33en plus
29:34quand moi
29:35j'ai lu le coran
29:36il se trouve que j'ai lu le coran
29:37pour des raisons personnelles
29:38mais le respect des morts
29:39c'est une des bases
29:40de l'islam
29:41vraiment
29:42la religion
29:43n'est plus qu'un prétexte
29:44ce sont des terroristes
29:45mais vous avez vu hier
29:46que le grand moufti
29:47d'Arabie Saoudite
29:48a condamné
29:49a dit que ce n'était pas
29:50que l'islam
29:51que l'islam
29:52condamnait la façon
29:53ça n'a rien à voir
29:54avec la religion
29:55il n'a rien à voir
29:56avec leur vision
29:57de la religion
29:58mais qui n'est pas l'islam
29:59c'est un islam
30:00totalement dévoyé
30:01des dictateurs
30:02de tout poil
30:03et des sanguinaires
30:04et des monstres sanguinaires
30:05voilà
30:06ce n'est que ça
30:07ce qu'écrit Noémie Allouet
30:08également
30:09c'est le corps de la femme
30:10n'est donc pas celui
30:11de leur mère
30:12Chiri
30:13les palestiniens du Hamas
30:14sont donc mis dans le cercueil
30:15le corps d'une gazaouie
30:16ce qui donne une idée
30:17de leur respect
30:18de leur propre peuple
30:19et une question dès lors
30:20où est Chiri ?
30:21est-elle vivante ?
30:22ou en trop mauvais état
30:23pour être montrée ?
30:24qu'a-t-elle subie ?
30:25pourquoi a-t-elle été séparée
30:26de ses enfants ?
30:27question
30:28qu'est-ce que
30:30question
30:31question qui reste
30:32évidemment
30:33entière
30:34on va marquer
30:35une pause
30:37et on se retrouve
30:38dans un instant
30:39et on va passer
30:40à l'actualité
30:41d'Emmanuel Macron
30:43et de Poutine
30:45à tout de suite
30:46et de Trump
30:57alors on va parler
30:58d'Emmanuel Macron
30:59et de Donald Trump
31:00hier
31:01Emmanuel Macron
31:02donc a fait
31:03un live
31:04un live tweet
31:06et une des questions
31:08qui lui a été posée
31:10était
31:11qu'allez-vous dire
31:12à Donald Trump
31:13lors de votre visite
31:14à Washington
31:15écoutez ce qu'il répondait
31:17ce que je vais faire
31:18c'est je vais lui dire
31:19au fond
31:20tu peux pas être faible
31:21face au Président Poutine
31:22c'est pas toi
31:23c'est pas ta marque de fabrique
31:24c'est pas ton intérêt
31:25comment ensuite être crédible
31:26face à la Chine
31:27si t'es faible face à Poutine
31:28la deuxième chose
31:29je vais lui dire
31:30si tu laisses l'Ukraine prise
31:31la Russie
31:32elle sera inarrêtable
31:33c'est une faute stratégique
31:34énorme
31:35alors il y a le fond
31:37et la forme
31:38et de la forme
31:39le tutoiement
31:40qui interpelle
31:41alors que le tutoiement
31:42n'existe pas
31:43aux États-Unis
31:44je vous vois sourire
31:45Jean-Luc Benamias
31:46vous l'avez vu
31:47cette séquence
31:48c'est terrifiant
31:49parce que
31:50il nous fait
31:51un cercle permanent
31:52comme si
31:53son rôle
31:54de Président
31:55dans le cadre
31:56qui pour moi
31:57devrait être un cadre
31:58de l'Union Européenne
31:59complètement
32:00et de parler directement
32:01comme si
32:02enfin qu'on voit
32:03comment Trump
32:04cause déjà
32:05Zelensky
32:06donc
32:07qu'est-ce qu'il pense
32:08qu'est-ce que peut
32:09penser Trump
32:10du Président
32:11français
32:12aujourd'hui
32:13exactement la même chose
32:14que par rapport
32:15à Zelensky
32:16qui es-tu toi
32:17pour me parler
32:18comme ça
32:19voilà
32:20donc c'est ça
32:21que je souris
32:22mais c'est pas drôle
32:23non
32:24parce que
32:25s'il n'y a pas de leadership
32:26en Europe
32:27il faudrait bien
32:28que quelqu'un le prenne
32:29parce que le problème
32:30au problème
32:31c'est qu'en Europe
32:32personne n'ouvre sa bouche
32:33pour ne pas dire autre chose
32:34et personne n'ose dire
32:35il faut faire quelque chose
32:36si on tente rien
32:37il n'y aura rien
32:38parce que
32:39la nature ayant horreur du vide
32:40Trump occupera l'espace
32:41ça je peux vous le dire
32:42il y a un leadership
32:43en Europe
32:44c'est Georgia Melloni
32:45il y a un leadership
32:46elle se couche
32:47enfin franchement
32:48et puis va en Italie
32:49tu verras
32:50la situation
32:51n'est pas non plus
32:52waouh
32:53il y a des gens
32:54qui discutent
32:55avec des citoyens
32:56et essayent de vulgariser
32:57un peu
32:58la diplomatie
32:59je ne trouve pas ça
33:00condamnable en soi
33:01et oui évidemment
33:02que ça peut paraître ridicule
33:03et évidemment
33:04qu'ils ne vont pas
33:05se parler exactement
33:06de cette façon là
33:07quoi qu'avec Donald Trump
33:08on se demande
33:09s'il ne faut pas parler
33:10comme un enfant
33:11parfois
33:12mais la façon
33:13que c'est exprimé
33:14aux Etats-Unis
33:15est pire
33:16à côté
33:17c'est de la grande poésie
33:18ce que fait Emmanuel Macron
33:19je ne comprends pas
33:20cette espèce de
33:21moi je n'ai pas
33:22d'appétence particulière
33:23pour Donald Trump
33:24mais pourquoi
33:25systématiquement
33:26avoir cette espèce
33:27de surplomb
33:28surplomb
33:29de
33:30on n'est pas
33:31dans une situation
33:32ni géopolitique
33:33ni économique
33:34ni quoi que ce soit
33:35qui nous permettent
33:36de se la péter
33:37en disant
33:38les Américains
33:39c'est des imbéciles
33:40alors pas les Américains
33:41Donald Trump
33:42mais Donald Trump
33:43il est tellement con
33:44qu'il a réussi
33:45à se faire rire
33:46deux fois président
33:47des Etats-Unis
33:48on va se poser la question
33:49c'est assez symptomatique
33:50vous pensez
33:51en faisant un peu
33:52de psychologie
33:53vous pensez
33:54qu'Emmanuel
33:55enfin vous imaginez
33:56la conversation
33:57d'Emmanuel Macron
33:58en disant à Donald Trump
33:59c'est pas toi Donald
34:00c'est pas toi
34:01tout ça
34:02c'est pas le con Donald
34:03je ne sais pas
34:04si ça va marcher
34:05mais il faut bien tenter
34:06quelque chose
34:07de toute façon
34:08on le protège
34:09en premier lieu
34:10de rien faire
34:11donc voilà
34:12il fait quelque chose
34:13est-ce que ça va marcher
34:14non évidemment
34:15ce n'est pas sûr
34:16que ça marche
34:17ça peut marcher
34:18mais ça ne peut pas marcher
34:19Emmanuel Macron
34:20nous a habitués
34:21on peut le regretter
34:22je suis le premier
34:23à le regretter
34:24maintenant sur la situation
34:25en elle-même
34:26Trump prend effectivement
34:27le leadership
34:28sur la négociation
34:29avec Poutine
34:30quand vous êtes
34:31la première économie
34:32du monde
34:33et vous êtes
34:34la première armée
34:35du monde
34:36qu'est-ce que vous voulez
34:37que les gens
34:38viennent vous dire
34:39en fait
34:40dans un monde
34:41qui est devenu
34:42extrêmement conflictuel
34:43où il y a
34:44des zones
34:45d'économie
34:46qui sont aussi
34:47des zones
34:48de potentiels conflits
34:49toute la zone
34:50indo-pacifique
34:51etc.
34:52où sommes-nous
34:53invités ?
34:54à quel moment ?
34:55il faut quand même
34:56se rappeler que l'Europe
34:57pendant des années
34:58et des années
34:59et des années
35:00s'est roulée
35:01devant les américains
35:02les allemands
35:03les italiens
35:04etc.
35:05étaient des courroies
35:06de transmission
35:07totale des Etats-Unis
35:08avec une classe politique
35:09qui était complètement
35:10aux ordres des Etats-Unis
35:11qui était
35:12qui était bidonnée
35:13je ne vois pas l'Allemagne
35:14c'était la Russie
35:15je te rappelle
35:16d'accord
35:17on n'est pas obligé
35:18on n'est pas obligé
35:19on n'est pas obligé
35:20de travailler
35:21pour des ONG
35:22et des groupes
35:23de pression américains
35:24avant de faire
35:25une carrière politique
35:26en France
35:27ni en Italie
35:28ni en Allemagne
35:29d'accord ?
35:30on n'est pas obligé
35:31d'être salarié
35:32par des organisations
35:33complètement liées
35:34aux Etats-Unis
35:35on n'est pas obligé
35:36de le faire
35:37du tout
35:38il y en a un certain nombre
35:39y compris au gouvernement
35:40actuel
35:41il y en a quand même
35:42qui ont été membres
35:43de l'Atlantic Council
35:44je veux dire
35:45c'est pas une très grande
35:46preuve d'indépendance
35:47d'esprit
35:48ni une très grande
35:49démarche européenne
35:50combien il y a
35:51de responsables politiques
35:52aujourd'hui
35:53qui ont été Young Leaders ?
35:54je ne sais pas
35:55un paquet
35:56non
35:57tu parlais du
35:58Project Full Bride
35:59non
36:00je ne sais pas
36:01ce que c'est
36:02il y a des personnes
36:03américaines
36:04qui sont prises
36:05par des grosses
36:06associations américaines
36:07et qui sont repérées
36:08en Europe
36:09et qu'on emmène
36:10aux Etats-Unis
36:11dans les plus grandes facs
36:12à qui on explique
36:13ce qu'on va faire
36:14la vision du monde
36:15en Asie avec le Japon
36:16qui fait ça
36:17et ce n'est pas
36:18complètement déconnant
36:19il y a plus de japonais
36:20dans la classe politique française
36:21ce que je veux dire
36:22c'est que c'est aussi
36:23voyons aussi
36:24le verre à moitié place
36:25c'est aussi une façon
36:26de fluidifier les rapports
36:27entre les pays
36:28et de faire venir
36:29les futures élites
36:30mais revenons au fond
36:31de ce que dit
36:32Emmanuel Macron
36:33quand il dit
36:34je vais lui dire
36:35si tu laisses l'Ukraine
36:36prise par Poutine
36:37la Russie sera inarrêtable
36:38pour l'Europe
36:39et il lui dit
36:40tu ne peux pas
36:41être crédible
36:42face à la Chine
36:43si tu es faible
36:44il a raison
36:45il a raison
36:46il a raison
36:47et c'est ce langage là
36:48qu'il faut tenir avec Trump
36:49il ne faut pas
36:50tourner autour du pot
36:51Trump est direct
36:52il faut être direct avec lui
36:53et il faut tenter quelque chose
36:54de toute façon
36:55je veux dire
36:56on accuserait
36:57Macron
36:58et les Européens
36:59de ne rien faire
37:00là il fait quelque chose
37:01ça ne va peut-être pas marcher
37:02mais au moins il essaye
37:03je me demande toujours
37:04dans le monde
37:05je le redis
37:06ça devrait être fait
37:07avec au moins
37:08quelques autres chefs d'Etat
37:09je suis d'accord
37:10je suis d'accord
37:11et elle fait quoi
37:12la commissaire ?
37:14dans le monde
37:15qui est aujourd'hui
37:16il faut qu'on arrête
37:17d'avoir une union européenne
37:18qui est aussi faible
37:19qu'elle l'est aujourd'hui
37:20mais ça on est d'accord
37:21au niveau de la défense
37:22je n'invente rien
37:23au niveau
37:24des projets industriels
37:26de la façon
37:27dont on a négocié tout cela
37:28enfin
37:29on est
37:30on est à une faiblesse totale
37:31et c'est pas
37:32la France toute seule
37:33l'Allemagne toute seule
37:34l'Italie toute seule
37:35qui y arriveront
37:36on peut y arriver
37:37que s'il y a une union européenne
37:38réellement en conflit
37:39on parle que de pays
37:40qui ont des problèmes
37:41politiques indécrotables
37:42dans leur propre pays. Vous avez discuté avec qui ? L'Allemagne en ce moment, ils ont un gouvernement démissionnaire.
37:47L'Espagne, il a une majorité d'une voix, il tient par l'opération du Saint-Esprit. La Belgique, je ne sais plus s'ils ont un gouvernement.
37:54Ça y est, ils en ont un. On les multiplie. La Roumanie attend la nomination d'un président parce qu'on a suspendu l'élection présidentielle.
38:02On n'est pas dans une forme olympique. La deuxième chose, c'est qu'il y a eu un article très intéressant dans Le Monde il y a quelques jours
38:10qui expliquait justement que la Chine était inquiète de voir de nouveau un dialogue entre la Russie et les États-Unis.
38:27Je pense que les Américains jouent là-dessus, c'est-à-dire que nous allons refaire des relations normalisées, pour ne pas dire normales,
38:36avec la Russie, afin d'isoler la Chine. L'adversaire principal des États-Unis aujourd'hui, c'est la Chine. Ils sont obsédés par ça.
38:45– C'est bien pour ça que Macron veut jouer sur cette corde-là.
38:49– Oui, mais vous avez aussi M. L'État, le célèbre européiste M. L'État, qui explique qu'au contraire, nous devrions nous rapprocher de la Chine
38:57pour embêter M. Trump. – En tout cas, il ne faut pas s'en éloigner.
39:01Ce qui est sûr, c'est que l'Europe reste le premier marché mondial et personne n'a vraiment intérêt à se fâcher.
39:06Et moi, je crois, pour rejoindre ce que vous disiez, c'est vrai qu'il faut tenir un discours de fermeté, il n'y a que ça.
39:11La seule question que je me pose, quand je vois tout ce qui se passe et le spectacle auquel nous assistons,
39:15c'est quel dossier a Poutine sur Trump pour pouvoir lui faire faire un peu ce qu'il veut ?
39:20Et je ne peux pas m'empêcher de dire, alors, eu égard aux affaires qu'il y a eu et les interventions russes…
39:27– Il y a eu des affaires, d'ailleurs, parce que tous les trucs ont été abandonnés.
39:31– J'ai lu, survolé, un article qui expliquait qu'il a épousé…
39:37Alors, Ivana Trump, elle était tchèque, je crois, mais qu'il avait déjà, à l'époque, des relations particulières avec la Russie.
39:46– Le bloc de l'Est, à l'époque. – Voilà, c'est ça, mais je ne sais pas.
39:50– C'est un peu la minute complotiste. – Voilà, c'est ça, c'est ça.
39:55– Il a surtout des relations particulières avec le fric et l'argent, et c'est bien dans le monde entier.
40:00Donc, à ce niveau-là… – C'est vrai que la famille Biden, en revanche, était de purs esprits et des vols, d'ailleurs.
40:08– Je ne vais pas vraiment parler de Biden, moi, dans cette affaire.
40:11– Parce que sur l'Ukraine, son fils a participé à des deals de plusieurs milliards.
40:17– Je voudrais qu'on parle, on va peut-être marquer une pause et puis parler de Betaram.
40:22L'État n'est pas au rendez-vous, regrette Elisabeth Borne.
40:25Mais surtout, Mediapart publie le témoignage ce matin d'une enseignante
40:30qui racontait qu'avec la femme de François Bayrou, Elisabeth Bayrou,
40:34qui était enseignante dans l'école, elle avait alerté François Bayrou.
40:38Elles entendaient les enfants crier, hurler. Cette affaire n'est pas finie. À tout de suite.
40:44– Sud Radio, c'est vous qui donnez le temps.
40:47Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
40:53– Je voulais que nous reparlions de l'affaire Betaram.
40:57Elisabeth Borne qui a déclaré que l'État n'a pas été au rendez-vous.
41:01Ça ne coûte pas cher, ça ne mange pas de pain, c'est toujours agréable à entendre.
41:05Dans l'affaire de ces violences physiques et sexuelles à Notre-Dame de Betaram,
41:09ça aurait duré pendant plusieurs décennies.
41:12Il y a trois hommes, un religieux et deux surveillants,
41:15qui ont été interpellés et auditionnés.
41:19Mediapart publie le témoignage d'une enseignante qui raconte qu'elle savait,
41:24que Mme Bayrou savait, elle était enseignante là-bas.
41:28Peut-être, Arnaud Séfan, qu'est-ce que vous pensez ?
41:32Qu'est-ce qu'on peut dire ?
41:33– Le monde à sa fenêtre, je vais vous donner un témoignage direct.
41:37Il se trouve que ma mère a été élevée, ma mère est d'origine basque,
41:41et elle a été élevée côté Béarnes, à Pau.
41:45Elle m'a envoyé un message hier, parce que j'ai parlé de Betaram sur d'autres médias,
41:51et elle me dit, déjà quand j'avais 10 ans,
41:55sa grand-mère de substitution, qui était sa nounou, me parlait de Betaram.
42:03– Comme un établissement violent ?
42:05– On est en 1958, on n'est pas en 90, on n'est pas en 2000.
42:12– C'est ça jusqu'à 2004, c'est ça qui est grave.
42:14– Exactement, jusqu'à 2004.
42:15En 1958, Betaram avait déjà la réputation d'être un établissement extrêmement sévère,
42:21où on mettait un certain nombre d'enfants qui avaient des problèmes,
42:25il n'y avait pas que des enfants qui avaient des problèmes,
42:27mais c'était soi-disant les fortes têtes,
42:29et qui étaient connus pour avoir une discipline extrêmement ferme.
42:33Et que personne ne pouvait y aller.
42:35– Entre discipline ferme et agression.
42:37– Les bruits, déjà, on évitait d'aller voir les enfants,
42:41ou alors c'était une menace, on disait, si tu es comme ça, tu iras à Betaram.
42:45Donc c'était un établissement qui était déjà connu depuis extrêmement longtemps.
42:50Mais de toute façon, quand vous regardez toutes ces affaires,
42:53je sais que je suis un antropisme là-dessus,
42:55mais quand vous regardez toutes ces affaires,
42:57elles n'ont jamais commencé il y a 5 ans, ou 7 ans, ou 10 ans,
42:59sur ce genre d'établissement.
43:00Ce sont des affaires qui sont sur des décennies.
43:02On se rappelle des disparus de Lyon, ça avait commencé dans les années 70,
43:05ça n'a été connu que dans les années 90.
43:07Il y a eu plus de 20 ans où ça a été horrible pour les enfants
43:11qui étaient dans ces établissements,
43:13et qui ont été gérés par un certain nombre de personnes.
43:16Mais même, regardez les chiffres qui sortent tous les ans.
43:19– L'aide sociale à l'enfance.
43:22– L'aide sociale à l'enfance, c'est 10 000 violences sexuelles
43:28qui sont commises par an.
43:31C'est complètement délirant.
43:33Que l'État n'ait pas été au rendez-vous, c'est une chose,
43:35mais c'est toujours le même fonctionnement.
43:38C'est-à-dire que vous avez des politiques, on leur dit
43:40qu'est-ce qui s'est passé dans ces établissements ?
43:42Je ne sais pas, je n'étais pas au courant.
43:43Ah, et puis finalement, si votre directeur de cabine a été au courant,
43:46s'il y avait une note qui avait été remontée, si, si, si.
43:48Il y a beaucoup de choses qui ont été nommées.
43:50Là, le problème de M.Berroux, c'est qu'il est rentré tout seul dans le tuyau.
43:54C'est-à-dire que…
43:55– C'est à local de l'Étape, c'est ça le problème.
43:58– S'il était resté au niveau du ministère, ça aurait été plus…
44:00– Évidemment, mais on sait bien que les gens de chez Mediapart
44:04sont suffisamment organisés pour avoir prévu, séquencé, feuilletonné.
44:08Ils savent qu'il va faire une réponse.
44:10Il va jouer sur les talons, comme on dit au rugby.
44:12Celui dans la radio connaît bien.
44:13Il va jouer sur les talons, c'est-à-dire qu'il ne va jouer qu'en défense.
44:16Et il cannibalise son action politique.
44:18Parce que, je veux dire, aujourd'hui, il y en a quelques-uns ici autour de cette table
44:22qui connaissent bien la communication, et particulièrement la communication de crise.
44:25Aujourd'hui, il n'est qu'entouré de ces équipes de communication de crise.
44:29– François Bayreau a déclaré il y a quelques instants…
44:32Il a dénoncé la mécanique du scandale en parlant de cette affaire.
44:38– Il faut qu'il réponde sur le fond.
44:40Je ne connais pas l'affaire, moi, honnêtement.
44:43Je découvre, comme tous, à la lecture des articles
44:46et des déclarations des uns et des autres.
44:48Mais je pense que sur des choses comme ça, c'est suffisamment grave.
44:51Il faut jouer franc jeu d'entrée.
44:52Parce que plus on veut cacher au début, et plus ça finit par exploser à la tête.
44:57Je veux dire, la communication de crise,
44:59de nier des choses qui deviennent indiscutables au bout d'un moment,
45:03c'est se mettre dans un couloir et qui se rétrécit au fur et à mesure.
45:07Et on finit complètement coincé au bout.
45:10Et je ne sais pas à quel jeu jouent les uns et les autres.
45:14Mais je pense que tout le monde a intérêt à jouer franc jeu d'entrée
45:17s'il veut se sauver.
45:18– François, je veux dire, j'étais au courant, je n'ai rien fait.
45:21– Je suis convaincu, parce que j'ai discuté avec une famille de Pau
45:29qui a eu les enfants et le père à Bétarame.
45:32C'était un établissement violent.
45:34C'est-à-dire, on y allait à la schlag.
45:36Mais c'était en fait, pardonnez-moi le terme, c'était sa qualité est assumée.
45:40C'est-à-dire qu'on y retrouvait une certaine vertu
45:43pour pouvoir redresser un certain nombre d'enfants.
45:45En revanche, là où je laisse un peu un joker ou un totem d'immunité au Premier ministre,
45:50c'est sur le fait qu'il y a eu des violences sexuelles.
45:52Ça, il faudra quand même le démontrer.
45:54Mais en revanche, sur la violence et les coups…
45:56– Ah bah si, on sait à démontrer.
45:58Il y a une centaine de plaintes.
46:00– Oui mais sa femme, elle n'a pas vu des violences sexuelles.
46:02On a parlé, quand elle a entendu, c'était des enfants qui se plaignaient.
46:05C'était ça.
46:06– Jean-Luc ?
46:08– Vous vous rendez compte qu'on parle d'une histoire
46:11qui a démarré il y a au moins 40 ans ou 50 ans ?
46:13– Et alors ?
46:14– Que la justice commence à s'en…
46:16On parle de gens qui sont en justice aujourd'hui,
46:19les trois personnes dont on a parlé tout à l'heure,
46:21depuis à peine quelques années.
46:23Donc tout ça, c'est un énorme silence généralisé
46:27dans lequel évidemment, M. Bayrou n'est pas totalement indépendant
46:31puisque il est, d'accord, Premier ministre aujourd'hui,
46:35mais il est toujours maire de Pau, il a été député de Pau.
46:39Sa femme n'était pas enseignante, elle faisait l'éducation…
46:42– Elle faisait le catéchisme.
46:44– Il n'est pas tout à fait pareil qu'enseignante.
46:46Mais d'après ce qu'on apprend au fur et à mesure,
46:48c'est malheureux à entendre, notamment cette dame enseignante
46:51qui était, un jour, c'est ce qu'elle raconte,
46:54avec Mme Bayrou, et on entend les violences.
46:58Elles entendent les violences.
47:00Et c'est là où ça devient totalement terrible et terrifiant.
47:04À un moment donné, il faut vraiment laver la salle
47:08parce que ce n'est pas possible.
47:1040 ans, peut-être plus, d'histoires, plus ou moins atroces,
47:14souvent atroces, à un moment donné, il faut que tout ça sorte.
47:19Comment M. Bayrou peut s'en sortir ?
47:21Je trouve, à ce niveau-là, qu'il ne se débrouille pas
47:24vraiment terriblement bien, c'est le moins qu'on puisse dire.
47:26– Non, non, non, parce que…
47:28– Quand on joue au rugby et qu'on joue tout le temps en défense,
47:30on finit par perdre.
47:31Il n'y a aucune équipe de rugby qui, en jouant en défense, gagne.
47:34– C'est pour ça qu'elle adore le rugby.
47:36– Vous pouvez pas… – Moi aussi.
47:38– Mais lui dénonce aussi une agression politique à son égard.
47:43– Quand il parle de la mécanique du scandale,
47:45on reconnaît là les éléments de langage.
47:47La mécanique du scandale, Geoffrey…
47:49– Les chiens qui hurlent.
47:51– Voilà, c'est ça.
47:53Il a fait… Qu'est-ce qui s'est passé ?
47:55La séquence, elle est intéressante.
47:57Il est à l'Assemblée nationale, il se fait prendre à partie
47:59par les députés LFI.
48:01Il est dans l'hémicycle, donc il n'a pas ses conseillers,
48:03il n'a pas tout son staff, etc.
48:05Il répond, comme c'est quelqu'un qui veut répondre tout le temps aussi.
48:08Il prend le micro, il dit non, mais pas du tout,
48:10circulez, il n'a rien à voir.
48:12Il n'est pas au courant, je l'apprends, je ferai le nécessaire.
48:14Il sort, ses équipes lui sautent dessus,
48:16et là, changement de ton,
48:18je serai demain à Pau, je rencontre les associations
48:20de victimes, etc.
48:22Il va rencontrer les associations de victimes,
48:24en plus la séquence est très mauvaise,
48:26il a son tout petit micro, il essaye de parler,
48:28il y a d'autres victimes qui interviennent
48:30au même moment, qui disent
48:32que ce qui est dit est faux,
48:34qu'il avait été prévenu, etc.
48:36Et les articles commencent à sortir, les articles commencent à sortir.
48:38Le problème c'est qu'il est prisonnier…
48:40– De son mensonge.
48:42– De son mensonge, et il est prisonnier en plus
48:44de quelque chose qui lui échappe complètement,
48:46c'est qu'est-ce qu'ils savent en face.
48:48Et que comme c'est feuilletonné, on l'a dit tout à l'heure,
48:50il est très mal, mais ça peut avoir
48:52des conséquences politiques dramatiques.
48:54– Je crois, oui, c'est sûr.
48:56– Oui, donc, mais dramatique, c'est-à-dire ?
48:58– C'est-à-dire que ce qui n'a pas pu être fait
49:00par la censure peut être fait par la démission
49:02suite à un scandale.
49:04– Oui.
49:06– Ce n'est pas le seul, c'est bien faux.
49:08– Non, non.
49:10– Il n'y a qu'un premier ministre.
49:12– Oui, mais là c'est le premier ministre.
49:14– Non, c'est différent, il n'était pas maire de Pau,
49:16ni député à Pau, d'accord.
49:18Mais quand même, on s'aperçoit qu'au début des années 2000,
49:20un certain nombre de choses étaient déjà sorties.
49:22Et qu'il n'y a pas eu de réponse.
49:24– Mais il y a eu des articles dans Le Point,
49:26il y a peu de temps qu'ils n'ont pas eu de suite.
49:28Il y a eu un article dans Le Monde également,
49:30sur le sujet de Bétarame.
49:32– Oui, c'était en juillet que Le Point a sorti l'info.
49:34– Et c'est très grave d'ailleurs ce qu'il a dit dans Le Point.
49:36– Oui.
49:38– Géraldine Vossner est revenue dessus il n'y a pas longtemps,
49:40avec des témoignages, avec des alertes
49:42qui n'avaient jamais été suivies des faits, etc.
49:44Donc il y a eu déjà des choses qui ont été écrites.
49:46Et dans Le Monde également.
49:48– Et il y avait une inspection de l'éducation nationale quand même.
49:50– Aussi.
49:52– Il est un peu ambigu d'ailleurs, parce qu'il ne dit pas grand-chose.
49:54Mais il y a relevé quand même un certain nombre de points.
49:56– Oui.
49:58Quelques mots sur les retraites,
50:00c'est un peu le sujet aussi du jour.
50:02Le ministre de l'économie
50:04qui juge raisonnable une contribution accrue des seniors.
50:06En gros,
50:08le constat,
50:10et celui-là,
50:12c'est que les seniors aujourd'hui aisés
50:14vivent mieux que certains salariés.
50:16Donc il faudrait aller taxer les seniors les plus aisés.
50:18– Mais sans parler de taxer, je ne comprends pas.
50:20On a parlé,
50:22souvenez-vous, sous Barnier, ça ne lui a pas réussi,
50:24désindexer un semestre, on économise plusieurs milliards.
50:26Alors je vous aime dire que je parle toujours de sa part.
50:28Donnez-moi Valérie.
50:30On veut économiser 500 millions sur l'apprentissage,
50:32et ça va pénaliser les jeunes,
50:34et on ne veut pas désindexer les retraites pendant un semestre,
50:36voire deux.
50:38On me disait que ça avait coûté près de 9 milliards
50:40l'indexation au budget de l'État.
50:42Donc ça veut dire qu'il y a peut-être une économie rapide à faire.
50:44Je rappelle que nos retraités sont les mieux traités,
50:46et ceux qui utilisent plus les services,
50:48évidemment, et pour cause,
50:50puisqu'on vit plus longtemps, pour être en bonne santé.
50:52Donc il y a peut-être un effort collectif à faire,
50:54puisqu'on en demande en jeunes,
50:56on peut les demander, me semble-t-il,
50:58au moins sur cette indexation, il y a quelque chose à glaner,
51:00quelques milliards à glaner très rapidement.
51:02Il y a quelques emmerdes aussi à glaner,
51:04parce que je vous rappelle que ce sont des gens
51:06qui votent beaucoup.
51:08Mais personne ne va se faire payer très chère.
51:10De toute façon, on ne sortira pas de ce problème des retraites
51:12sans une réforme de fonds,
51:14c'est ce qu'on avait voulu faire depuis 2019,
51:16avec une part de réforme par points,
51:18avec une part de capitalisation,
51:20pas toute part capitalisation,
51:22évidemment, mais une introduction d'une part de capitalisation.
51:24Les courbes démographiques,
51:26on peut se mentir encore des années si on veut,
51:28on peut continuer à faire du jeu de politique politicienne
51:30pour faire plaisir à tout le monde et fâcher personne.
51:32Mais à un moment, quand on va être obligé de suspendre
51:34le paiement des retraites parce qu'on n'aura plus les moyens de le faire,
51:36je pense que là, il y a des gens qui vont se réveiller
51:38et je pense que les responsabilités
51:40devront être assumées à ce moment-là.
51:421,4 actifs pour 1 retraité.
51:44C'est mathématique.
51:46La régime par répartition pure ne marchera pas
51:48avec la courbe démographique.
51:50C'était 4 pour 1, et on est à 1.
51:52Mais comment on peut imaginer
51:54que ça puisse fonctionner d'aller taxer des retraités ?
51:56C'est un sparradrap sur une jambe de bois,
51:58une fois de plus.
52:00De toute façon, ça ne résoudra rien.
52:02Il y a d'autres retaxes.
52:04C'est une discussion qu'il y a à l'Assemblée.
52:06Comment taxer les quelques milliardaires
52:08ne serait-ce que 2% ?
52:10C'est un des débats qui a eu lieu encore
52:12cette semaine à l'Assemblée.
52:14Alors ça ne répond pas à tout ce que je dis là.
52:16Ça répond en partie quand même.
52:18Moi, je veux bien qu'on taxe les retraités les plus riches,
52:20pourquoi pas. Mais il n'y a pas beaucoup de retraités très riches.
52:22Non.
52:24Ça va être symbolique.
52:26Et c'est quoi très riche ?
52:28Ils vont taxer à partir de...
52:30Autour de 4 000 euros.
52:32Autour de 4 000 euros.
52:34Ça va être symbolique, mais ça ne résoudra pas le problème de fond.
52:36Sinon, l'Assasem a trouvé le moyen
52:38de récupérer de l'argent.
52:40C'est Eric Ciotti qui le signale.
52:42L'Assasem fera payer la musique diffusée
52:44lors des enterrements.
52:46La France taxe déjà les morts.
52:48Elle taxe désormais la musique après la mort.
52:50L'Assasem prélèvera désormais
52:52les musiques d'enterrement.
52:54Il va falloir qu'ils enquêtent.
52:56Je précise, parce que je connais bien,
52:58l'Assasem taxera les pompes funèbres
53:00qui diffusent de la musique.
53:02Ce ne sont pas les familles.
53:04Ce n'est pas un secteur qui est malheureux.
53:06Et la musique...
53:08Ils l'augmenteront d'autant.
53:10Au lieu d'arrêter de mettre
53:12de la musique terrible
53:14le jour d'un enterrement,
53:16de mettre du classique, comme ça,
53:18l'Assasem...
53:20Ce n'est pas des 20 euros par cérémonie.
53:22C'est vraiment du gang petit.
53:24Mais c'est du classique.
53:26Les musiciens ont beaucoup perdu
53:28avec le téléchargement illégal.
53:30Et puis Mme Borne
53:32qui disait il y a quelques semaines sur un dossier
53:34qu'elle ne connaissait pas, que ce n'était pas son secteur.
53:36Ce matin elle était chez nos confrères de BFM
53:38et elle a cité le numéro 3919
53:40pour les enfants en danger.
53:42C'est celui pour les femmes
53:44victimes de violences conjugales.
53:46Ce n'est pas de bol. Pour les enfants en danger, c'est le 119.
53:48Il va falloir bosser un peu.
53:50Merci à vous. Très bon week-end.
53:52On se retrouve lundi dans un instant.
53:54Alexis Poulin, très bonne journée.