• il y a 5 mois
Avec Laurent Probst, Directeur Général d’Ile-de-France Mobilités, Rémy Chabbouh, syndicat Sud des sapeurs-pompiers du département du Rhône et de la métropole de Lyon, Lucie Sorin, déléguée du syndicat français des artistes-interprètes, affilié à la fédération du spectacle CGT, Jean-Marc Lhermet, Vice-Président de la Fédération Française de Rugby, en charge du haut niveau et de l’arbitrage et Francis Husson, aumônier protestant, au centre multi-confessionnel dans le Village Olympique

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##LES_JEUX_DANS_TOUS_LEURS_ETATS-2024-07-24##

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Transcription
00:00Sud Radio, les Jeux dans tous leurs états, Thierry Guerrier, Joseph Ruiz.
00:05Bonjour Joseph. Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:08Alors oui, c'est parti, on ne sait plus trop, c'est vendredi, le début des JO, c'est aujourd'hui.
00:13Et bien oui, c'est aujourd'hui. Symboliquement, ce sera vendredi avec la cérémonie d'ouverture.
00:17Et quelle cérémonie d'ouverture sur la Seine, à Paris.
00:20Mais ça commence aujourd'hui dans toute la France.
00:22Toute la France, puisqu'il y a des matchs de rugby et des matchs de foot.
00:25Et on sera en direct là, dans quelques instants, dans ces JO dans tous leurs états,
00:29avec Joseph Ruiz, qu'on vous a préparé.
00:31L'actualité des JO, c'est aussi, par exemple, l'actualité la plus chaude, si j'ose dire,
00:35c'est les JO de 2030.
00:37JO d'hiver, le CIO a dit oui à la France, aux Alpes françaises, à une condition,
00:41il faudra que l'État français ait quand même sa garantie financière, mais ce sera possible.
00:45Vous voyez, ça c'est une des actualités.
00:46Et puis, on va se demander comment les athlètes, aujourd'hui,
00:49sont transportés depuis le village olympique ou l'endroit où ils vivent.
00:54Pas toujours le village olympique, les Américains, par exemple, sont dans le Val d'Oise.
00:57Comment les athlètes sont transportés par l'organisation des JO aujourd'hui pour rejoindre les sites ?
01:04On va se poser cette question.
01:05On va se demander aussi si les grèves vont pas impacter la cérémonie,
01:09et puis même les sites eux-mêmes, puisque les pompiers, dans certains endroits,
01:13par exemple à Lyon, les pompiers menacent de faire grève.
01:16Les danseurs aussi veulent faire grève, ils veulent des primes.
01:19Et puis, on va revenir au sport, le sport lui-même.
01:22Antoine Dupont, bien sûr, on va en parler.
01:24Mais d'abord, les transports d'athlètes, Joseph.
01:26Eh oui, les transports d'athlètes, parce que ça y est, jour J pour certains athlètes des Jeux olympiques.
01:31Comment Antoine Dupont et les autres joueurs de l'équipe de France de rugby
01:35vont-ils, par exemple, aller du village olympique jusqu'au Stade de France
01:39pour jouer leur match à 16h30 contre les Etats-Unis ?
01:41Nous allons répondre à cette question avec Laurent Propst.
01:44Bonjour.
01:45Bonjour.
01:46Bonjour, Laurent Propst.
01:47Alors, vous êtes directeur général d'Ile-de-France Mobilité.
01:50C'est un grand jour pour vous.
01:52Et vous avez cette responsabilité-là d'amener les accrédités
01:57depuis le centre de bus jusqu'au site olympique, c'est ça ?
02:01Alors, presque.
02:03En fait, c'est bien Paris 2024, l'organisateur des Jeux,
02:08qui organise ces transports olympiques,
02:10ces lignes qui emmènent les athlètes et tous les accrédités d'ailleurs
02:15depuis tous les sites olympiques vers le village et puis vers le village.
02:19Nous, Ile-de-France Mobilité, on est l'autorité organisatrice des mobilités en Ile-de-France.
02:23Donc, on s'occupe d'abord du transport des spectateurs, des voyageurs.
02:27Mais aussi, pour Paris 2024, on a mis à disposition
02:33à la fois les bus, les conducteurs et le dépôt bus
02:38pour accueillir, justement, héberger tous ces bus et les conducteurs.
02:42C'est pas mal, parce que quand même là, vous fournissez la logistique.
02:46C'est une sacrée responsabilité.
02:47Vous participez aux JO, en fait ?
02:49Oui, effectivement, parce que sans les transports, les accrédités, il n'y a pas de JO.
02:53Et c'est vrai qu'on a notamment mis en place un dépôt bus
02:59qui sera un dépôt bus provisoire pour les Jeux olympiques et paralympiques,
03:05mais qui est le plus grand dépôt bus du monde.
03:07On va avoir 900 bus et quart dans ce dépôt bus.
03:10Gigantesque !
03:12Trois opérateurs de transport, ça fait à peu près plus de 2500 conducteurs de bus.
03:19C'est toute une ville qui a été mise en place,
03:22qui sera juste pour les JO et paralympiques,
03:25et qui fonctionne justement comme une fourmilière pour que les Jeux se passent bien.
03:29On parle d'un investissement à plus d'une vingtaine de millions d'euros, c'est ça ?
03:33Oui, c'est ça.
03:34Précisément, le dépôt bus en lui-même, c'est 21 millions d'euros,
03:38ça c'est hors masse salariale, hors disposition des bus.
03:43Et ça va rester après pour les transports parisiens et franciliens ?
03:48Ce dépôt bus, c'est un dépôt bus provisoire,
03:53donc il ne restera pas là après les Jeux paralympiques.
03:57Par contre, il y a plein de choses qu'on a développées pour ce centre-vue
04:02qu'on va pouvoir récupérer.
04:04On a acheté des machines à laver qu'on va pouvoir récupérer sur d'autres sites.
04:07C'est déjà ça, effectivement.
04:09Ce dépôt de bus, son emplacement est gardé vraiment secret,
04:13donc on ne va pas le révéler aujourd'hui,
04:15mais les bus vont être lavés, vérifiés, réapprovisionnés en biocarburant,
04:19et surtout sécurisés.
04:20Est-ce que vous pouvez nous expliquer un peu comment ça va se passer tout ça ?
04:23Comme la présidente de France Mobilité l'a souhaité,
04:28on va avoir les premiers lieux complètement décarbonés,
04:31les premiers Jeux olympiques et paralympiques complètement décarbonés.
04:34Ça veut dire que d'abord, on a beaucoup de transports en commun,
04:37ferrés, électriques, et puis on a tous nos bus,
04:40y compris les bus électriquités, qui roulent au biocarburant.
04:43Donc on a vraiment des transports complètement décarbonés.
04:45On a des grandes cuves de biocarburant...
04:48Sur place, du coup, directement ?
04:50Sur place.
04:51On comprend pourquoi c'est sécurisé.
04:53Voilà, qui permettent tous les soirs de recharger les bus en biocarburant.
05:00On a quatre machines à laver,
05:02parce qu'effectivement, les bus vont passer régulièrement à la machine à laver
05:07pour être complètement propres.
05:08Et puis surtout, pour les athlètes, les bus sont complètement sécurisés.
05:12Ça veut dire que quand ils rentrent au dépôt,
05:14ils sont vérifiés par les forces de sécurité.
05:16On met des scellés, et ils sont dans un endroit sécurisé.
05:20Et quand ils sortent du dépôt bus,
05:23ils vont directement au village olympique.
05:25Ils ne s'arrêtent pas.
05:26C'est vraiment ce que Paris 2024 appelle le « clean to clean ».
05:30On a la sécurité maximum sur ces transports.
05:32Merci infiniment, Laurent Prost, directeur général d'Ile-de-France-Mobilité.
05:36Ces biocarburants au colza, produits par les agriculteurs,
05:40et qui réduisent en tout cas les émissions de CO2.
05:44Merci à vous.
05:45Alors, on n'est pas dans les transports, mais il se trouve...
05:48C'est un hasard, ça fait partie des éléments de la...
05:50Eh oui, vous m'entendez, vous l'entendez.
05:52Il y a quelques pas, d'ailleurs, des studios de Sud Radio...
05:56La flamme, la flamme...
05:57On n'a jamais été aussi proches.
05:59Thomas Ranoux, vous êtes en direct, un des reporters de Sud Radio.
06:02On est à Boulogne-Biancourt, pour tout vous dire,
06:05tout près de Paris.
06:07Qu'est-ce qui se passe, là ?
06:08Racontez-nous, la flamme est là ?
06:10Oui, exactement.
06:11Alors là, je me trouve, vous l'avez dit, à Boulogne-Biancourt,
06:14sur le passage de la flamme olympique,
06:16qui est seulement à quelques mètres de moi.
06:18Elle est partie ce matin de la ville de Sceaux,
06:21en direction de la Grande Arche de la Défense,
06:23où une arrivée est prévue en début de soirée.
06:25Vous vous en doutez, autour de moi,
06:27il y a beaucoup de curieux qui sont venus assister
06:29à ce passage de la flamme.
06:31Avec, on le ressent, un certain engouement.
06:33Et je peux vous dire qu'il y a 200 personnalités environ
06:36qui portent la flamme ou porteront la flamme aujourd'hui.
06:39On a vu, ce matin, les anciennes ministres des Sports,
06:42Chantal Jouanno et Roxana Maracineanu,
06:45l'ancienne footballeuse internationale Laure Boulot,
06:48ou encore le champion de taekwondo Pascal Gentil,
06:52qui, lui, l'apportera dans l'après-midi.
06:54Cette étape, Thierry, c'est l'une des dernières,
06:57avant l'arrivée finale de la finale olympique.
06:59Ça monte, on arrive près de la Vasque !
07:01Exactement.
07:03Vous le savez, le passage vendredi marquera
07:07le début de la tant attendue cérémonie d'ouverture
07:10sur la Seine.
07:12Là, on est vraiment dans la dernière ligne droite
07:14avant l'aboutissement de ce parcours
07:16entamé depuis environ 2 mois et demi
07:18à travers toute la France.
07:20On se demande encore qui va allumer la Vasque
07:23Emmanuel Macron est resté quand même très évasif.
07:26Il a sous-entendu potentiellement
07:28que ça pourrait être Marie-Jo Péret,
07:30qu'il a à moitié vendu la mèche,
07:32mais on attend toujours qu'il se sera.
07:34Thomas Ranoux, vous parlez d'un engouement
07:37autour de ce passage de la flamme,
07:39mais c'est quoi ? C'est une dizaine de personnes ?
07:41Qu'est-ce qui se dit et qui est autour
07:43de ce passage de la flamme ?
07:45Je vous assure qu'il y a plusieurs centaines
07:47de personnes, c'est très grand public.
07:49Il y a des gens qui sont vêtus
07:51de différentes couleurs
07:53mais qui se rapportent
07:55aux Jeux Olympiques.
07:57Et là, vous l'entendez peut-être,
07:59autour de moi, il y a la flamme qui est vraiment
08:01juste à côté de moi.
08:03On n'entend pas la flamme,
08:05mais on l'entend siffler des policiers.
08:07Si vous avez un scoop, Thomas Ranoux,
08:09sur qui va porter la flamme à la Vasque,
08:11puisque l'on se pose la question,
08:13vous nous rappelez en direct.
08:15Vous restez avec nous.
08:17C'est la flamme qui passe à côté de nous.
08:19Merci à tous.
08:21C'est les Thomas.
08:23C'est les Jeux dans tous leurs états.
08:25C'est Thomas dans tous leurs états.
08:27C'est Thomas Ranoux qui était avec nous, c'est pour ça.
08:29A tout de suite, Sud Radio.
08:31Sud Radio,
08:33parlons vrai.
08:35Sud Radio,
08:37les Jeux dans tous leurs états.
08:39Thierry Guerrier, Joseph Ruiz.
08:41Avec Joseph Ruiz,
08:43l'actualité et les coulisses des Jeux Olympiques.
08:45Donc, les Jeux dans tous leurs états
08:47sur Sud Radio, avec peut-être
08:49cette menace de grève.
08:51On vous a parlé des danseurs, mais là, on va vous parler aussi,
08:53ça peut paraître bizarre, des sapeurs-pompiers.
08:55Et oui, les sapeurs-pompiers, au moins en province,
08:57pas à Paris, mais les sapeurs-pompiers
08:59professionnels et volontaires de Lyon,
09:01par exemple, sont en grève depuis mercredi
09:03pour protester, Joseph, contre une prime
09:05GIO jugée trop faible,
09:07alors qu'il y en a une qui est versée à Paris, la BSPP.
09:09Exactement, le syndicat
09:11Sud des sapeurs-pompiers du Rhône et de la métropole
09:13de Lyon a déposé un préavis
09:15de grève pour l'ensemble des Jeux Olympiques.
09:17On le rappelle que la ville accueillera notamment
09:19les épreuves de football, dès aujourd'hui.
09:21On est avec Rémi Chabou.
09:23Bonjour.
09:25Bonjour, merci.
09:27Vous êtes membre du syndicat Sud des sapeurs-pompiers
09:29du département du Rhône et de la métropole de Lyon.
09:31Alors, expliquez-nous, pourquoi ce préavis
09:33de grève et pourquoi maintenant si proche des Jeux Olympiques ?
09:37Écoutez, justement, ce qui est intéressant
09:39en préambule, c'est de noter que ces Jeux Olympiques
09:41ont été attribués à la France
09:43en juin 2017, à Lima, au Pérou.
09:45Ça fait sept ans.
09:47Donc, c'est un événement planétaire organisé
09:49par l'État français. Et pourquoi
09:51aussi près de l'événement, parce qu'on
09:53nous accuse de prendre en
09:55otage, de jouer
09:57un peu la course à l'échalote ? Non, absolument pas.
09:59C'est que les décrets français précisant
10:01les mesures d'accompagnement
10:03concernant les pompiers qui sont mobilisés
10:05sur ces Jeux Olympiques,
10:07accrochez-vous bien, datent juste du 8 juillet
10:092024, soit
10:1116 jours avant le début des Jeux Olympiques.
10:13Donc, nous dire qu'on prend en otage
10:15et qu'on essaie de
10:17saisir la balle au vol liée à
10:19l'organisation des Jeux Olympiques au dernier moment,
10:21non, c'est un mensonge. Vous n'êtes pas d'accord.
10:23Il y a une prime en gros de 200 euros que vous
10:25aviez négocié. Vous, vous voulez plus
10:27combien ? Parce que les pompiers de Paris,
10:29ils vont pouvoir bénéficier d'une prime de
10:311600 euros. Vous n'êtes pas d'accord en gros
10:33avec cette différence de traitement, c'est ça ?
10:35Mais exactement. En fait,
10:37c'est pas
10:39simplement qu'une prime, je parlais de
10:41mesures d'accompagnement parce qu'au final,
10:43c'est bien quand même une semaine de congé
10:45qui a été supprimée à environ
10:471070 sapeurs-pompiers professionnels
10:49du Rhône. Donc, une
10:51semaine de congé sur les trois semaines
10:53que nous avions cet été. Donc, on n'a que 15
10:55jours. Et mettre en parallèle
10:57une semaine de congé au détriment de nos
10:59familles, nos enfants, et
11:01nous attribuer 200 euros qu'on a réussi
11:03à obtenir,
11:05c'était juste vendredi dernier,
11:07c'était vendredi 19, qu'on a obtenu cette
11:09prime de 200 euros. Autrement, auparavant,
11:11il y avait zéro. Donc,
11:13il n'y a pas que les collègues de la BSPP,
11:15eux, effectivement, qui ont une prime de 600 euros.
11:17Exactement. Les pompiers de Marseille
11:19également, qui sont des militaires.
11:21Nous, nous sommes des pompiers professionnels.
11:23Et je rajouterais également
11:25les policiers, les gendarmes,
11:27les soignants de la PHP,
11:29les agents de la RATP, les agents de la propreté.
11:31En fait, tout le monde aujourd'hui
11:33a des mesures d'accompagnement.
11:35J'évite d'utiliser le terme prime, mais des mesures
11:37d'accompagnement liées aux
11:39Jeux Olympiques, sauf les sapeurs-pompiers.
11:41C'est surréaliste ce que nous sommes en train de vivre
11:43actuellement. Mais Rémi Chabou,
11:45est-ce que c'est bien sérieux, alors même que vous l'avez négocié,
11:47cette prime, finalement,
11:49de remonter au créneau avec un préavis, alors même qu'aujourd'hui,
11:51Nantes, Ville-Neuve-Dasque,
11:53Lyon, où il va se dérouler
11:55des matchs, c'est aujourd'hui que ça commence
11:57et là vous dites, le préavis de grève.
11:59Franchement, est-ce que ce n'est pas une prise en otage
12:01malgré tout ?
12:03Une prise en otage,
12:05je peux l'entendre. Si, à la limite,
12:07nous venions au charbon
12:09en réclamant une prime, sans
12:11raison. Mais là, on nous a quand même,
12:13depuis le mois d'octobre dernier, supprimé une semaine de
12:15congés. Donc, en plus, vient se rajouter
12:17aux millefeuilles
12:19des griefs que nous avons
12:21contre nos autorités. Nous avons
12:23des interventions qui viennent encore se cumuler.
12:25Nous avons une campagne Feu de Forêt cette année,
12:27qui effectivement est tardive. Il faut reconnaître que cette année,
12:29ce n'est pas 2022.
12:31Et à Lyon, ça ne brûle pas beaucoup à l'intérieur en Feu de Forêt ?
12:33Oui, mais malheureusement, on est un des plus grands
12:35services qui envoie des
12:37renforts dans l'ensemble du territoire national,
12:39dans le sud, et également l'année dernière en Bretagne.
12:41Il faut bien le spécifier.
12:43Alors non, absolument pas. Moi, j'ai vraiment
12:45bonne conscience. Et en fait, c'est exactement,
12:47si vous me permettez le parallèle, c'est exactement
12:49la même chose qui s'est passée en 2021
12:51avec les sapeurs-pompiers
12:53qui avaient été suspendus et soignants,
12:55liés à la vaccination. En fait, nous sommes exactement
12:57sur les mêmes terres d'opération que les gendarmes
12:59et policiers. Et les sapeurs-pompiers
13:01avaient eu une obligation vaccinale, alors que
13:03les policiers,
13:05non. Mais pourquoi ? C'est parce que nous avons
13:07besoin, justement, des policiers
13:09pour maintenir l'ordre. Nous, on a
13:11besoin beaucoup plus des policiers que des sapeurs-pompiers
13:13sur le terrain. Mais alors, du coup, qu'est-ce que vous demandez
13:15de manière très concrète ?
13:17Qu'est-ce que vous demandez aujourd'hui ?
13:19Et qu'est-ce qui va se passer ? Est-ce que vous allez réellement faire grève ?
13:21C'est-à-dire peut-être empêcher certaines épreuves
13:23de se tenir parce qu'il n'y aura pas de services de pompiers ?
13:25Alors, c'est intéressant. Vous avez
13:27tout à l'heure touché du doigt les sapeurs-pompiers
13:29de Villeneuve-d'Ascq et Nantes.
13:31Je vous rappelle qu'ils sont en grève également.
13:33C'est nécessaire. Voilà. Et on va le préciser
13:35quand même. Et ne serait-ce que
13:37justement parce que les sapeurs-pompiers de Nantes ont déposé
13:39un préavis de grève vendredi dernier,
13:41figurez-vous qu'aujourd'hui,
13:43ils viennent d'avoir une négociation
13:45qui vient de leur permettre l'attribution
13:47d'une prime. Et ça a été
13:49décidé aujourd'hui. Donc on attend...
13:51Mais quelle prime ? Vous demandez la même ?
13:53On demande la même prime que les
13:55sapeurs-pompiers de Paris, les sapeurs-pompiers de Marseille,
13:57que les forces de l'ordre,
13:59policiers, gendarmes. Donc c'est à hauteur de
14:011 600 € ou alors
14:03proratisé, évidemment, en fonction
14:05de l'engagement des sapeurs-pompiers sur le terrain.
14:07Donc ces 1 600 €,
14:09elle est soumise à un décret. Sauf qu'aujourd'hui,
14:11on se heurte... Permettez-moi, je rentre juste un peu
14:13dans le technique. C'est que contrairement
14:15aux forces de l'ordre, c'est que nous, on dépend
14:17de la fonction publique territoriale et donc
14:19forcément, nous sommes financés à hauteur
14:21de 50 % par l'État et 50 %
14:23par les collectivités locales.
14:25Les départements essentiellement.
14:27C'est un événement national.
14:29Les départements, ils n'ont plus le budget.
14:31Est-ce que vous allez bloquer les épreuves
14:33du coup ? Parce que c'est ça la question. Parce que si
14:35vous n'êtes pas dans les stades, eh bien, elles ne pourront pas
14:37tenir les épreuves. Donc répondez-nous concrètement.
14:39Est-ce que vous allez bloquer les épreuves aujourd'hui ?
14:41Les quelques sapeurs-pompiers en grève.
14:43Parce que vous n'êtes pas forcément majoritaire.
14:45Alors malheureusement,
14:47si Syndicat Sud est majoritaire à Lyon
14:49et majoritaire à Nantes et majoritaire
14:51à Montpellier. Donc c'est important de le noter.
14:53On n'a pas l'habitude d'entendre le Syndicat Sud
14:55majoritaire chez les pompiers et pourtant c'est une réalité.
14:57Et donc si, oui. Alors nous avons déposé
14:59les préavis de grève et
15:01aujourd'hui, je peux vous donner par exemple les chiffres sur l'agglomération
15:03lunaire, je les ai sous les yeux. Vous allez bloquer les épreuves
15:05ou pas ? Alors les sapeurs-pompiers
15:07en tout cas sont réquisitionnés
15:09et malheureusement,
15:11les sapeurs-pompiers vont devoir faire leur travail.
15:13Donc non, les épreuves ne seront pas
15:15touchées. En revanche, sur l'organisation
15:17des secours, il y aura un impact.
15:19C'est une évidence.
15:21Merci en tout cas Rémi Chaboud d'avoir été représentant
15:23Sud des sapeurs-pompiers
15:25pour la métropole. Majoritaire, je vous prie de
15:27le préciser quand même. On l'a noté.
15:29Joseph Ruiz.
15:31On continue justement à parler
15:33de ces grèves, de ces revendications
15:35qui impactent directement
15:37les JO de près ou de loin.
15:39On est avec désormais
15:41une autre branche. On va parler avec Lucie
15:43Sorin qui est à l'antenne de Sud Radio. Bonjour.
15:45Bonjour.
15:47On va se poser la question. Est-ce que les danseurs seront en grève
15:49pour la cérémonie d'ouverture ? Vous êtes déléguée
15:51du syndicat français des artistes-interprètes
15:53affiliée à la fédération
15:55du spectacle CGT. On le rappelle
15:57lundi, en guise de protestation,
15:59des danseurs qui répétaient.
16:01C'est d'ailleurs vous. Vous êtes resté
16:03le point levé sans bouger pendant une durée
16:05de 8 minutes pendant ces répétitions.
16:07Il y a des négociations
16:09qui sont en cours. Est-ce que ça bloque toujours ?
16:11Pouvez-vous nous expliquer
16:13ce qui bloque concrètement ?
16:15Alors, les négociations
16:17se sont continuées jusque tard
16:19hier. Ce matin, on est
16:21en cours d'analyse
16:23de la proposition qui a été faite
16:25à la suite de ces négociations. Mais qu'est-ce qui bloque ?
16:27Pourquoi est-ce que vous vous êtes tout d'un coup
16:29levé avec ce point
16:31et vous n'avez pas voulu participer au filage ?
16:33C'est quoi le sujet pour lequel
16:35vous menacez finalement
16:37la cérémonie d'ouverture ?
16:39En fait, il y avait plusieurs sujets.
16:41On avait alerté dès le mois
16:43de juin à la réception des contrats
16:45de la plupart des artistes
16:47qu'il y avait des clauses qui n'allaient pas.
16:49Notamment, il y avait un problème avec ce qu'on
16:51appelle les droits voisins ou droits à l'image
16:53pour que ce soit plus clair. C'est-à-dire
16:55ce que les artistes touchent pour qu'on diffuse
16:57leur image. Ils font une cession de leurs droits
16:59qui n'apparaissaient pas dans les contrats.
17:01Et puis, on avait aussi un problème
17:03sur les artistes qui viennent de loin
17:05embauchés par Paname 24 et qui
17:07ne touchaient pas des fréments
17:09rien du tout, c'est-à-dire
17:11ni billets de train remboursés, ni logement
17:13pris en charge, rien.
17:15Vous vous doutez que venir travailler
17:17à Paris à quelques jours des Jeux Olympiques,
17:19ça coûte très très cher.
17:21Donc, c'était une vraie problématique
17:23économique et sociale
17:25puisqu'on a des artistes extrêmement
17:27précaires. Ceux qui sont embauchés par Paname 24
17:29sont tous et toutes intermittents
17:31du spectacle.
17:33Et ils se sont retrouvés dans une
17:35situation assez grave puisque
17:37certains avaient des frais très élevés
17:39et un risque de payer de leur poche
17:41pour travailler au JO.
17:43Il y a une proposition qui vous avait été faite de revalorisation
17:45de la rémunération des droits
17:47de diffusion dont vous parlez. Elle passait de 60
17:49à 180 euros. Vous n'étiez pas d'accord.
17:51Vous trouviez ça trop bas.
17:53Est-ce que cette proposition a été revue à la hausse ?
17:55Toute
17:57information sur les éléments
17:59de la négociation est pour le moment sous embargo.
18:01On comprend.
18:03C'est pas une info.
18:05On va le savoir dans quelques minutes.
18:07Mais du coup, le préavis de grève
18:09des danseurs, on le saura
18:11quand est-ce qu'on va savoir si la cérémonie
18:13est en danger ?
18:15À l'heure actuelle, les danseurs sont en train
18:17de se concerter encore une fois.
18:19On a prévu de lever
18:21l'embargo des informations autour
18:23de 13h30. Vous vous laissez encore
18:25une demi-heure pour discuter de ces sujets-là ?
18:27Et construire une communication
18:29commune avec les danseurs concernés, oui.
18:31Merci Lucie. Il sort un dirigé
18:33du syndicat français des artistes-interprètes
18:35affilié à la fédération
18:37du spectacle CGT. On continue
18:39tout de suite avec les JO dans tous leurs états
18:41et avec Quentin Gérard.
18:43Sud Radio.
18:45Parlons vrai.
18:49Sud Radio. Les jeux dans tous leurs états.
18:51Thierry Guerrier. Joseph Ruiz.
18:55Et ça bouge, ça bouge, l'actualité des jeux.
18:57Leur coulisse, bien sûr.
18:59On vous a parlé des menaces de grève.
19:01Il y a quelques instants avec Joseph
19:03et puis on vous a évoqué les JO
19:05divers. On va parler dans un instant.
19:07L'actualité des jeux aujourd'hui, c'est
19:09trois informations au moins. Des interpellations
19:11avant les Jeux Olympiques avec
19:13des menaces, menaces terroristes
19:15d'action contre les JE.
19:17Et puis J-2
19:19avant la cérémonie d'ouverture.
19:21Les premiers matchs, c'est tout à l'heure. La radio du rugby
19:23sera en direct du Stade de France.
19:25Pour commenter ce premier
19:27match des
19:29bleus du rugby à 7 à partir de
19:3116h30. Mais il y a encore autre chose
19:33avant Quentin Gérard. On l'a
19:35appris tout à l'heure, les JO divers
19:372030 sont attribués
19:39sous condition aux Alpes
19:41françaises. Oui, Emmanuel Macron était présent
19:43pour appuyer la candidature tricolore
19:45et a pris la parole une fois la décision rendue.
19:47Je voulais, au nom
19:49de toute la délégation française et de cette candidature
19:51pour les Alpes françaises, vous remercier
19:53infiniment pour votre confiance.
19:55Je veux saluer le très grand professionnalisme
19:57des équipes, monsieur le directeur général.
19:59Leur exigence et ce qui a été fait pour
20:01nous aider à améliorer cette candidature.
20:03Je sais aussi votre vigilance
20:05et nous continuerons d'améliorer
20:07les choses dans les semaines, les mois
20:09et jusqu'en 2030. Et le comité
20:11international olympique prévient la France
20:13cette attribution est sous condition d'une garantie
20:15de financement qui devrait être signée
20:17avant le 1er octobre. Et retour aux Jeux
20:19olympiques 2024, Quentin.
20:21On a eu la confirmation, un
20:23citoyen russe a été arrêté alors qu'il prévoyait
20:25des actions pendant l'événement.
20:27Oui, c'est une information validée ce matin par Gérald
20:29Darmanin sur BFM TV.
20:31La police a interpellé en effet
20:33avec le travail que fait la DGSI,
20:35le service d'enseignement, un individu
20:37citoyen russe dont nous pensons très fortement
20:39qu'il allait
20:41organiser des opérations
20:43de déstabilisation,
20:45d'ingérence, d'espionnage.
20:47Et ce n'est pas le seul. Le ministre de l'Intérieur a ensuite
20:49indiqué que d'autres individus de nationalité russe
20:51ont été interpellés à la préfecture
20:53de police ces derniers jours. Les services
20:55de sécurité sont aussi très vigilants concernant
20:57ce qu'il se passe sur Internet,
20:59avec plusieurs fausses vidéos publiées qui sont
21:01manipulées depuis des pays étrangers.
21:03Et une personnalité radicalisée qui a été arrêtée
21:05aussi en Gironde. Exactement. Et
21:07Quentin, à deux jours de la cérémonie d'ouverture,
21:09ça y est, on se rapproche et on commence à avoir
21:11quelques indices supplémentaires
21:13sur les stars qui vont chanter. Dites-nous tout.
21:15Oui, on parle de Céline Dion depuis quelques
21:17heures, quelques jours même. La ministre des
21:19sports Amélie Oudéa-Castel... Elle va chanter, elle !
21:21Amélie Oudéa-Castel, peut-être pas.
21:23Que le ciel nous en préserve.
21:25Pourquoi pas ?
21:27Amélie Oudéa-Castel a à son tour répondu à la question
21:29sourire aux lèvres ce matin sur TF1.
21:31Écoutez, bon,
21:33vous avez vu qu'elle était apparue.
21:35Il y a des indices quand même. Ça n'est pas
21:37un hasard. Maintenant, il y a une multitude
21:39de rôles possibles dans une cérémonie d'ouverture.
21:41Je n'irai pas plus loin dans les commentaires. Elle ne va pas forcément
21:43chanter. Attendez, ce que vous nous dites ?
21:45L'effet de surprise, il est capital.
21:47La ministre tente à tout prix de garder
21:49un semblant de suspense.
21:51Alors que de son côté, Lady Gaga est aussi à
21:53Paris et pourrait être présente vendredi soir.
21:55Ce serait incroyable que Céline Dion puisse
21:57chanter déjà quand on connaît son état
21:59médical. Ce serait absolument dément.
22:01Et quant à les Jeux Olympiques, ça commence
22:03aujourd'hui avec notamment le foot masculin.
22:05Un match des Bleus à 21h contre les Etats-Unis
22:07au stade Vélodrome. Mais une équipe
22:09qui a été compliquée à bâtir pour tirer Henri,
22:11le sélectionneur, c'était l'objet du coup de gueule de son
22:13ami Tony Parker hier soir sur France 2.
22:15C'est vrai que ce n'est pas facile de
22:17construire une équipe. Ce n'est pas l'équipe
22:19qu'il voulait. Je crois qu'il y a 30 ou 35 joueurs
22:21qui ont refusé de venir
22:23et participer à ces JO.
22:25Ou leur club ne leur a pas libéré.
22:27Si tu veux vraiment faire les JO,
22:29pour moi, si tu veux vraiment faire les JO,
22:31tu peux aller parler à ton club et dire
22:33je veux faire les JO. Et l'objectif pour les Bleus
22:35est quand même de faire mieux qu'à Tokyo en 2021
22:37où ils n'étaient pas sortis de la phase de poule.
22:39Après les Etats-Unis ce soir, ils affronteront
22:41la Guinée samedi, puis la Nouvelle-Zélande mardi.
22:43Et cet après-midi, c'est aussi Antoine Dupont
22:45et le rugby A7 qui entrent en lice
22:47avec un premier match pour eux aussi contre les Etats-Unis
22:49mais à 16h30. Avant une pause,
22:51ils doivent retrouver l'Uruguay à 20h.
22:53Et comme leurs collègues du 152 France,
22:55on espère entendre résonner cette musique samedi
22:57avec un titre en poche.
23:01Voilà la fameuse
23:03musique de la nuit.
23:11Ce serait quand même un comble, Quentin Gérard,
23:13que l'ancienne équipe
23:15championne du monde de football
23:17soit même pas en sortie de poule.
23:19On comprend, on l'a entendu
23:21il y a quelques instants, la colère de
23:23Tony Parker
23:25qui soutient en effet Thierry Henry
23:27qui aurait préféré que tous les grands
23:29pros du foot, les bons, les français
23:31viennent jouer dans l'équipe
23:33des Bleus. On va aller
23:35puisqu'on est la radio du rugby,
23:37on va aller en direct au Stade de France, tout simplement.
23:39Joseph. Exactement, et on va y retrouver
23:41Clément Arion, notre journaliste
23:43Sud Radio, qui est sur place. Alors dites-nous tout
23:45Clément, comment ça se passe ?
23:47Bonjour Thierry, bonjour Joseph, bonjour
23:49Quentin, l'ambiance commence à monter. L'ambiance
23:51commence à monter, une grande majorité
23:53de supporters français aux abords du
23:55Stade de France. Bon, la bière est un petit
23:57peu chère mais voilà, il y a de la musique, c'est
23:59bon enfant. On a vu quelques supporters
24:01argentins également présents il y a quelques
24:03instants. Bon, Antoine Dupont
24:05et le rugby à 7, c'est à 16h30 ?
24:07Exactement, 16h30
24:09et puis deuxième match à 20h.
24:11Ah oui, ça va être...
24:13On va suivre ça. Alors dites-nous, racontez-nous
24:15un peu comment ça se passe autour de
24:17vous Clément. Est-ce que les supporters
24:19commencent à arriver ? Comment ça se met en place ?
24:21Eh bien écoutez, tout le monde est assis
24:23en terrasse. L'ambiance commence
24:25à monter, comme je vous l'ai dit. Et puis
24:27je suis avec Louis, supporter des
24:29Bleus, 11 ans. Il est venu de Bordeaux pour
24:31l'occasion. Alors Louis, qu'est-ce que ça te fait d'être
24:33ici aux abords du Stade de France pour
24:35voir les Bleus ? C'est extraordinaire
24:37d'y être à cet événement,
24:39les Jeux Olympiques. On ne peut pas les voir
24:41deux ou deux fois dans une vie. Alors
24:43je suis très content d'y être.
24:45Et alors, tu m'as parlé d'Antoine Dupont
24:47il y a quelques minutes. Tu seras tout
24:49près du terrain, toi.
24:51Qu'est-ce que ça te fait de le voir jouer ici au rugby à 7 ?
24:53C'est un joueur extraordinaire.
24:55Cette année, il est allé jouer au
24:57JO à 7. C'est très
24:59très bien et j'espère qu'il va
25:01donner de la force à l'équipe de France.
25:03Merci beaucoup Louis. Et Clément,
25:05vous voyez, Louis motivé et prêt à voir.
25:07C'est le même atmosphère,
25:09vous qui suivez ça de près, c'est la même
25:11atmosphère que dans des matchs de rugby habituel,
25:13qui se prépare, qui est en train de monter ou est-ce qu'il y a
25:15une petite note spécifique aux Jeux Olympiques ? Le rugby
25:17à 7, c'est pas le rugby à 15 ?
25:19Alors c'est très différent et on en a parlé
25:21justement avec quelques supporters avant. Il y a une
25:23ambiance différente parce que les matchs vont s'enchaîner.
25:25Il y a une douzaine de matchs jusqu'à ce soir
25:27et on est un peu plus dans une ambiance un petit peu
25:29à l'américaine où il va y avoir de la musique
25:31entre les matchs. Une ambiance vraiment très
25:33festive par rapport à un match de rugby
25:35classique. Merci Clément Arion, vous étiez
25:37en direct pour ce premier match des bleus
25:39de rugby à 7 tout à l'heure. Je voudrais signaler
25:41et rendre hommage à nos confrères du
25:43Parisien Aujourd'hui en France.
25:45Ce journal qui est fort bien fait sur les
25:47JO. Il y a l'équipe aussi qui fait de très beaux
25:49cahiers en ce moment de préparation. Mais vous trouverez
25:51tout dans le Parisien Aujourd'hui en France.
25:53Aujourd'hui avec un cahier spécial
25:55sur nos médailles. Il y a même un cahier
25:57où il y a les photos de tous les athlètes de la délégation
25:59France, vous le verrez. Et puis il y a les
26:01programmes des matchs de football et des matchs de rugby
26:03qui se déroulent sur tout le territoire national.
26:05Donc ça intéresse tout le monde, pas uniquement
26:07à Paris, ici. Joseph Ruiz.
26:09On va continuer à parler
26:11de rugby et notamment de rugby à 7
26:13parce qu'on va accueillir à l'antenne de Sud Radio
26:15le vice-président de la Fédération Française de Rugby
26:17Jean-Marc Lhermé. Bonjour.
26:19Bonjour. Alors voilà, c'est un
26:21moment très important qui arrive
26:23pour vous et toute la communauté du rugby.
26:25L'équipe de France de rugby à 7 qui a été victorieuse
26:27d'ailleurs du World Series 7
26:29en juin dernier fait partie des
26:31favoris. Alors dites-nous, qu'est-ce qu'on doit attendre ?
26:33Est-ce qu'on peut être en position
26:35d'attendre l'Or Olympique pour
26:37les coéquipiers d'Antoine Dupont ?
26:39Oui, alors enfin,
26:41on y est. C'est ces Jeux Olympiques
26:43qu'on attendait tous depuis un petit moment
26:45et par rapport aux objectifs, effectivement
26:47la qualité
26:49de cette équipe et les résultats
26:51de cette saison laissent espérer quand même
26:53des très très bons résultats.
26:55Et évidemment, la plus belle des médailles,
26:57c'est ce que les joueurs ambitionnent,
26:59c'est ce que le staff ambitionne
27:01et c'est ce que la fédération derrière ambitionne aussi.
27:03Pour les garçons et même pour les filles
27:05puisque les filles sont aussi dans une
27:07dynamique plutôt favorable.
27:09On est en attente
27:11d'un très très bon résultat
27:13autour de ces JO. Vous avez commencé votre réponse
27:15par un « enfin, enfin, elles sont là ».
27:17On sent une forme quand même de soulagement,
27:19de pouvoir pour vous aussi parler de rugby
27:21autrement que par les affaires extrasportives
27:23qui ont eu lieu dernièrement autour
27:25du rugby A15.
27:27C'est un vrai soulagement de pouvoir présenter une autre image
27:29du rugby ?
27:31Le set est une
27:33activité, c'est vrai,
27:35un peu à part dans le
27:37grand univers du rugby français
27:39et qui a eu du mal jusqu'à présent
27:41à s'épanouir à l'ombre
27:43de son grand père, le 15.
27:45Mais ouais,
27:47aujourd'hui il mérite en tout cas
27:49qu'on parle de lui.
27:51Il y a les résultats, il y a
27:53quelques joueurs emblématiques
27:55qui l'ont rejoint et qui
27:57permettent justement que les projecteurs
27:59se tournent un peu plus vers cette activité.
28:01En tout cas, c'est un jeu aujourd'hui
28:03qui est en plein boom
28:05et qui apporte
28:07une forme de fraîcheur
28:09à l'activité rugby qui,
28:11c'est vrai, fait du bien.
28:13Jean-Marc Lhermé, vice-président de la Fédération française de rugby.
28:15Faisons un peu de pédagogie.
28:17Ça se joue plus vite, commence Rugby A7
28:19et pourquoi plusieurs matchs de la même équipe
28:21dans la même journée ? C'est incroyable.
28:23C'est des matchs de combien de temps ?
28:25Racontez-nous tout ça. Il y a une très bonne
28:27explication, un très beau papier, je le disais
28:29à l'instant, dans le Parisien aujourd'hui, en France
28:31qui permet à ceux qui ne savent pas comment ça fonctionne
28:33de comprendre. Mais dites-nous, vous,
28:35là, comment ça marche ?
28:37Comment ça marche ? Le Rugby A7
28:39se joue comme
28:41le 15 sur un grand terrain
28:43mais avec forcément beaucoup moins de joueurs,
28:457 joueurs, et donc c'est un jeu qui est
28:47complètement différent dans la façon dont il
28:49se propose, avec
28:51beaucoup plus d'espace. C'est un jeu qui est
28:53très très exigeant physiquement,
28:55très très exigeant mentalement.
28:57Il se joue sur des formats
28:59de maximum 10 minutes,
29:01demi-temps de 5 minutes, donc ça va
29:03très vite.
29:07Il faut avoir du cardio.
29:09Il faut avoir du cardio, mais il faut avoir aussi
29:11beaucoup beaucoup de mental, parce que c'est
29:13sur des formats très courts, comme ça
29:15il ne faut pas se manquer. Quand on a une possession
29:17de balle, il faut
29:19essayer de la convertir.
29:21C'est un jeu qui
29:23est plus sur un format
29:25à l'américaine, entre guillemets.
29:27C'est très très rythmé.
29:29Avec des enchaînements de matchs les uns
29:31derrière les autres, une ambiance
29:33festive, de la musique.
29:35Ça se déguise dans les tribunes tout le temps sur le Rugby A7,
29:37beaucoup plus qu'à 15, c'est vraiment
29:39un état d'esprit.
29:41Oui, c'est un état d'esprit à part,
29:43et d'ailleurs c'est vraiment très intéressant
29:45pour le rugby de façon
29:47générale, puisqu'il est
29:49complémentaire au 15,
29:51il peut toucher
29:53un public différent,
29:55il peut toucher des partenaires différents.
29:57On s'adresse
29:59à une population
30:01qui peut être particulière, et donc
30:03pour le rugby c'est plutôt très bien.
30:05Aujourd'hui, en tout cas, c'est une activité
30:07qui se développe beaucoup, qui intéresse beaucoup aussi les jeunes
30:09dans les clubs. Il y a de plus en plus
30:11de clubs qui créent des sections
30:13A7, et c'est
30:15un moyen aussi d'entrer dans le rugby
30:17entre guillemets, dans le rugby A15,
30:19puisque le 7 est
30:21une activité très formatrice
30:23pour le 15.
30:25Il faut que vous nous expliquiez,
30:27Jean-Marc Lhermé, vice-président de la Fédération
30:29Française de Rugby, Antoine Dupont, c'est un joueur
30:31du Stade Toulousain A15.
30:33Comment expliquer au grand public qu'il se
30:35retrouve dans l'équipe de France Olympique A7 ?
30:37Il y a des ponts entre
30:39ces deux catégories ?
30:41Il a réussi à faire ce que Thierry Henry
30:43n'a pas fait avec Mbappé, et Mbappé, il n'a pas
30:45réussi à l'avoir pour l'équipe de France, et vous,
30:47vous l'avez eu pour le grand Dupont, si j'ose dire,
30:49pour le rugby A7 ?
30:51Oui, alors, effectivement,
30:53il y a des passerelles évidentes entre
30:55le 15 et le 7, et les joueurs
30:57comme les joueuses peuvent
30:59aller d'une activité à l'autre
31:01assez facilement. Alors, ça demande quand même un peu d'entraînement,
31:03un entraînement un peu spécifique, parce que l'activité
31:05n'est pas exactement la même, mais en tout cas
31:07c'est possible, et l'exemple d'Antoine
31:09en est le meilleur exemple.
31:11Donc, dans la perspective des Jeux Olympiques,
31:13c'est vrai qu'il y a eu, et il faut
31:15le saluer, une toute commune entre la Fédération
31:17Française de Rugby, la Ligne Nationale de Rugby,
31:19les clubs, les clubs professionnels,
31:21pour essayer de présenter la meilleure équipe
31:23possible, masculine, pour
31:25ces Jeux Olympiques, et donc
31:27il y a des joueurs à 15, comme
31:29Antoine Dupont, qui viennent
31:31régulièrement alimenter cette
31:33équipe A7, de façon à ce qu'elle
31:35puisse bénéficier des meilleures
31:37compétences, entre guillemets,
31:39pour pouvoir avoir les meilleurs résultats
31:41possibles, donc le cas d'Antoine
31:43effectivement illustre bien cette
31:45collaboration, et ça fait maintenant un an
31:47qu'on a travaillé
31:49cet
31:51arrangement.
31:52Disons-le, c'est une belle affiche, il permet
31:54de parler du rugby A7. Alors on a une dernière
31:56question avec Joseph Ruiz, Jean-Marc Lhermé,
31:58on se demande quand les filles,
32:00les femmes vont-elles jouer ?
32:02Pareil, elles sont A7, c'est les mêmes règles,
32:04ça se passe comment ?
32:05C'est exactement la même chose,
32:07les filles, c'est les mêmes règles,
32:09c'est le même terrain, c'est les mêmes
32:11temps de jeu, donc c'est
32:13exactement la même chose, et les filles
32:15attaquent la compétition le 28
32:17juillet, et enchaînent le 29
32:19et le 30. Donc c'est aussi
32:21un superbe spectacle que le rugby
32:23A7 s'illumine. Et on peut le dire,
32:25elles ont à peu près les mêmes
32:27ambitions que leurs compagnons
32:29masculins. La médaille d'or !
32:31Oui, exactement
32:33exactement la même ambition.
32:35Très clairement, elles visent l'or, elles avaient fait
32:37l'argent aux derniers Jeux Olympiques,
32:39elles ont fait cette année
32:41vice-championne du monde
32:43au tournoi final de Madrid,
32:45alors c'est vrai qu'elles ont
32:47à vaincre une équipe qui
32:49fait office d'ogre un petit peu sur le
32:51circuit mondial, qui est cette équipe d'Australie,
32:53qui est assez redoutable,
32:55mais...
32:57On n'est jamais passé très loin avec
32:59les filles, on a toujours été sur
33:01le podium, au final, il y a ce petit
33:03truc en plus qui manque, qu'est-ce qui manque ?
33:05Qu'est-ce qu'on peut vraiment espérer ?
33:07Ça se passe à Paris, ça se passe en France !
33:09Oui, on peut vraiment espérer l'or, parce que
33:11ce groupe de filles est très
33:13expérimenté, elles bossent
33:15énormément depuis des mois
33:17pour ces Jeux Olympiques,
33:19elles ont ça en tête, l'or,
33:21et elles sont programmées
33:23pour ça, donc moi je suis très optimiste sur le fait
33:25qu'elles puissent ramener la plus belle médaille.
33:27Et on est avec vous en direct cet après-midi
33:29à 16h30
33:31pour commenter en direct sur la
33:33Radio du Rugby, Sud Radio évidemment,
33:35ses matchs du Rugby A7, et les filles aussi
33:37ce week-end. Merci infiniment
33:39à vous Jean-Marc Lhermé d'avoir été en direct
33:41sur Sud Radio,
33:43les JO dans tous leurs états, les coulisses,
33:45l'actualité des Jeux, c'est tout de suite
33:47et c'est sur Sud Radio.
33:49Sud Radio, parlons vrai, parlons vrai,
33:51Sud Radio, parlons à Thierry
33:53Guerrier, Joseph Ruiz.
33:55Les coulisses
33:57étonnantes des Jeux Olympiques
33:59au village olympique par exemple,
34:01c'est la présence d'aumôniers
34:03religieux, donc d'aumôniers
34:05de clair auprès des
34:07athlètes, qu'ils soient catholiques, protestants,
34:09juifs,
34:11pourquoi pas, et bien est-ce qu'il y a des
34:13rabbins, des imams, mais il y a des aumôniers
34:15chrétiens, on va le voir
34:17Joseph Ruiz avec
34:19le père Francis Husson.
34:21Oui, il est aumônier protestant
34:23au centre multiconfessionnel, du coup il sera
34:25sur le village olympique et
34:27il est avec nous ce matin sur Sud Radio. Bonjour
34:29Francis Husson. Bonjour.
34:31Alors déjà, effectivement,
34:33tout le monde ne sait pas qu'il peut
34:35y avoir la religion
34:37sur le village olympique, on va un peu
34:39essayer d'expliquer pourquoi et comment.
34:41Dites-nous tout, est-ce que c'est uniquement
34:43sur Paris 2024 ou est-ce que ça a toujours
34:45été le cas ?
34:47C'est donc
34:49une décision du CIO
34:51qui dans son
34:53cahier des charges
34:55pour chaque comité organisateur
34:57impose la mise en place
34:59d'une aumônerie,
35:01parce que les athlètes sont dans le même domaine
35:03et il faut leur permettre
35:05d'exercer leur culte.
35:07Mais depuis quand ça existe,
35:09M. Husson ?
35:11Malheureusement, je ne peux pas vous dire la date.
35:13Oui, mais ça date d'il y a très longtemps,
35:15c'est ça ? Ça date d'il y a très longtemps ?
35:17Ah oui, oui, le CIO
35:19a mis ça en place il y a très très
35:21longtemps. Alors dites-nous,
35:23comment est-ce que ça va s'organiser ?
35:25Il y a un centre multiconfessionnel
35:27sur le village olympique, c'est ça ?
35:29Voilà, tout à fait.
35:31À l'intérieur du village, il y a une structure
35:33préfabriquée qui va
35:35abriter les différentes
35:37religions. Comme vous l'avez mentionné,
35:39les religions
35:41chrétiennes, catholiques, protestantes,
35:43orthodoxes, la religion juive,
35:45la religion musulmane,
35:47et il y aura aussi des aumôniers
35:49pour l'hindouisme et le bouddhisme.
35:51Et alors, vous allez avoir une salle
35:53chacun, comment ça s'organise ?
35:55Alors, les trois confessions
35:57chrétiennes, on est
35:59ensemble dans une même salle.
36:01La même chapelle, finalement.
36:03La même chapelle pour
36:05les orthodoxes, les protestants et les catholiques.
36:07Voilà, tout à fait.
36:09On s'entend très bien, il n'y a pas de soucis.
36:11Effectivement, on l'espère.
36:13Alors, comment ça se passe ?
36:15Est-ce que c'est les athlètes qui viennent directement
36:17à vous ? Est-ce qu'ils prennent rendez-vous ?
36:19Dites-nous.
36:21Alors, nous, nous sommes
36:23des aumôniers, donc nous sommes
36:25au service des athlètes
36:27et de leur encadrement, il faut quand même
36:29le préciser. Et ce sont
36:31ces personnes qui prennent l'initiative
36:33de venir nous voir.
36:35Il n'y a pas de prise de rendez-vous particulière.
36:37Ils viennent quand ils le souhaitent.
36:39Le centre est ouvert de 7h du matin
36:41à 23h le soir.
36:43Voilà.
36:45Et alors, les athlètes, est-ce qu'ils sont
36:47particulièrement croyants ? Vous avez déjà participé
36:49à des Jeux Olympiques,
36:51les Jeux Olympiques de Séoul, ceux d'Alberville.
36:53Est-ce que vous trouvez que
36:55les athlètes sont particulièrement croyants
36:57ou plus que la moyenne nationale, on va dire ?
36:59C'est un peu
37:01difficile à dire, mais c'est vrai que
37:03beaucoup d'athlètes
37:05et notamment dans
37:07les pays anglo-saxons
37:09sont
37:11particulièrement
37:13croyants. Notamment, je parle
37:15là pour le protestantisme.
37:17Et donc,
37:19un bon nombre
37:21viennent régulièrement
37:23au centre multiconfessionnel
37:25à chaque Olympiade.
37:27Et alors, vous qui êtes aumônier protestant...
37:29On parle de milliers de personnes, là.
37:31Et vous qui êtes aumônier protestant, on dit d'ailleurs
37:33Père Husson, Monsieur Husson ?
37:35Pas du tout. On dit...
37:37On n'utilise pas toujours de titre dans le
37:39protestantisme.
37:41C'est Francis.
37:43Par votre prénom.
37:45Bon, des fois, on utilise le terme
37:47révérend dans les pays anglo-saxons, mais...
37:49Bon, mais alors Francis...
37:51C'est Monsieur le pasteur ou
37:53simplement le nom.
37:55Vous parlez l'anglais parce que vous avez
37:57des athlètes de la Team USA
37:59très croyants ou très religieux qui viennent nous voir.
38:01Oui, moi...
38:03Donc, parmi
38:05les aumôniers
38:07protestants, il y en a
38:09d'ailleurs qui parlent plusieurs langues.
38:11Moi, je parle couramment anglais.
38:15Voilà, mais d'autres parlent
38:17espagnol, allemand...
38:19Et alors, vous faites des rencontres quand même
38:21incroyables parce qu'il faut
38:23absolument que vous nous racontiez ça, Francis Husson.
38:25Vous avez déjà rencontré Carl Lewis.
38:27Dans quelles conditions ?
38:29Alors, ça, c'était les Jeux
38:31de Séoul en 88. Carl Lewis
38:33était la grande vedette de ces
38:35Olympiades. Et le
38:37grand mystère, c'était où est Carl Lewis ?
38:39Il n'habitait pas dans le village
38:41olympique. Parce qu'il était très discret.
38:43C'est
38:45vrai qu'il cherchait à échapper
38:47quand même à la pression médiatique
38:49qui était énorme.
38:51Et je l'ai rencontré tout à fait
38:53fortuitement en me rendant
38:55dans la maison d'un
38:57couple missionnaire
38:59en ville, à Séoul.
39:01On rendait la
39:03visite à ces missionnaires et en
39:05arrivant, on croise trois personnes
39:07qui sortent de la maison.
39:09Donc, on les salue poliment. Et quand
39:11je serre la main d'un d'entre eux,
39:13je relève la tête et je me dis
39:15mais je connais ce village. Et c'était
39:17Carl Lewis. Il logeait
39:19dans cette maison tout à fait
39:21à l'écart de la
39:23foule médiatique. Alors, je ne sais pas s'il a eu
39:25droit à votre bénédiction, mais que viennent
39:27vous demander, à part peut-être prier
39:29ensemble, les athlètes ?
39:31Est-ce qu'ils viennent, je dirais, chez
39:33les athlètes, on dit se confesser, mais est-ce qu'ils viennent
39:35vous livrer des secrets ? Je ne vous demande pas
39:37de nous en livrer, bien entendu, mais personnels
39:39ou des moments d'émotions, de difficultés,
39:41soit liés au sport, soit à leur
39:43environnement ? Bien sûr.
39:45Les athlètes sont soumis
39:47au moment des Jeux à de grosses
39:49pressions.
39:51Quand même, ils jouent
39:53pour beaucoup d'entre eux
39:55toute leur carrière sportive
39:57en quelques jours. Donc,
39:59c'est vrai qu'il y a beaucoup de
40:01joie et notre rôle, c'est de les écouter,
40:03c'est de prier avec eux lorsqu'ils
40:05en font la demande. Alors, ça
40:07dépend des cultes.
40:09Bon, je sais que
40:11pour les catholiques, il y a la grande
40:13importance de la messe.
40:15Pour les musulmans, bien sûr,
40:17les cinq prières quotidiennes. Donc, chaque culte
40:19s'organise un peu... Il y a des messes
40:21célébrées sur place ?
40:23Alors,
40:25je ne
40:27pense pas qu'il y aura des
40:29messes dans le centre multi-confessionnel,
40:31mais dans les églises catholiques alentour.
40:33Et il y a
40:35la cathédrale de Saint-Denis, qui n'est pas très loin du village
40:37olympique.
40:39Vous avez eu des
40:41souvenirs marquants d'athlètes
40:43qui, à un moment donné, par exemple,
40:45on sait que le CIO est très présent
40:47sur les questions d'abus sexuels,
40:49qui sont venus vous dire, là, j'ai eu
40:51un problème ?
40:53Sans trahir de secret, bien sûr.
40:55Alors, j'ai eu
40:57un cas personnellement,
40:59dans une des Olympiades, d'une jeune femme
41:01qui venait de finir
41:03sa carrière sportive
41:05et qui est venue
41:07me livrer son fardeau,
41:09puisqu'elle avait
41:11été abusée sexuellement
41:13par son entraîneur quand elle était adolescente.
41:15C'était à quel jeu ?
41:17C'était il y a longtemps ?
41:19Oui, il y a longtemps.
41:21Et je dois souligner une chose
41:23que je trouve, une initiative que je trouve
41:25excellente de la part du CIO,
41:27c'est de mettre en place
41:29à l'intérieur du village une structure
41:31à laquelle les athlètes
41:33peuvent se référer
41:35s'ils ont été victimes
41:37d'abus, que ce soit sexuels
41:39ou psychiques, ou
41:41s'ils sont en grande souffrance psychologique.
41:43Il y aura une structure
41:45spécialisée pour les accueillir
41:47de la part du CIO et je trouve que
41:49c'est très, très bien.
41:51Effectivement, on parle d'une
41:53safe room et c'est intéressant
41:55de noter ça, Francis Susson,
41:57un aumônier protestant au centre
41:59multiconfessionnel dans le village olympique,
42:01c'est qu'on imagine
42:03ces confessionnels, ces discussions
42:05religieuses comme un
42:07carcan, comme le secret le plus total,
42:09mais le CIO est aussi
42:11venu en discussion avec vous pour que,
42:13en accord avec les athlètes,
42:15ce que vous nous expliquez, si
42:17par hasard il vous amène, il vous témoigne
42:19quelque chose de très fort
42:21et vraiment problématique,
42:23que vous puissiez proposer aussi à l'athlète
42:25d'aller vers cette safe room, c'est ça ?
42:27Tout à fait, voilà.
42:29Nous en ferons la
42:31proposition, le CIO nous
42:33a demandé d'être partenaire dans
42:35tout cela. Bien sûr, c'est à l'athlète
42:37que revient la décision finale
42:39d'aller
42:41ou pas se présenter
42:43auprès des délégués du CIO,
42:45mais notre rôle c'est évidemment
42:47de les encourager fortement à le faire.
42:49Et vous avez fondé,
42:51Francis Husson, une association
42:53qui s'appelle Sport et Fonds
42:55en 1976. Vous avez déjà,
42:57on le rappelle, été présent sur les Jeux de Séoul
42:59et vous avez été présent aussi sur les Jeux
43:01d'Alberville. Finalement, comment
43:03est-ce que votre association a été choisie
43:05par le CIO pour terminer sur
43:07le village olympique, même quand c'était
43:09à Séoul en 88 ? Qu'est-ce qui a fait que vous avez été
43:11détecté, j'ai envie de dire ?
43:13Alors, bon, Séoul, ça remonte
43:15à loin. En fait,
43:17à l'époque, c'était une
43:19association de sportifs chrétiens
43:21internationales
43:23qui
43:25avait organisé
43:27l'aumônerie protestante de
43:29Séoul. On était un bon nombre de missionnaires
43:31protestants. Et
43:33moi, j'ai créé, donc c'était
43:35pas en 76, c'était au milieu des années 80,
43:37une association
43:39sport et foi
43:41pour deux choses,
43:43avoir une présence auprès des
43:45athlètes et aussi
43:47s'occuper des jeunes
43:49dans les
43:51bons lieux par la pratique
43:53du sport et les encourager
43:55à adopter
43:57des valeurs
43:59que l'on retrouve dans le sport
44:01et aussi dans la foi chrétienne,
44:03des valeurs de respect
44:05de l'autre, des valeurs de respect
44:07des règles. Voilà, des choses
44:09qui sont basiques mais qui manquent
44:11bien souvent auprès des jeunes.
44:13Merci infiniment, Francis Husson,
44:15aumônier protestant du village
44:17olympique à Saint-Denis, au
44:19nord de Paris, d'avoir été en direct
44:21avec nous. Vous êtes en tout
44:23120 aumôniers de 5 religions
44:25qui vous partagez ce centre
44:27multiconfessionnel dans le village
44:29olympique. Vous êtes
44:31préparé à l'accompagnement spirituel
44:33assez spécifique de ces sportifs de haut
44:35niveau, bien sûr. Et je renvoie à
44:37une page du journal La Croix
44:39de l'édition d'hier,
44:41mardi, on peut se trouver encore La Croix
44:43et puis sinon sur internet, on le trouve tout simplement
44:45ou on le demande au journal La Croix.
44:47Le journal La Croix qui a
44:49réalisé hier une page spécifique
44:51sur ce centre multiconfessionnel,
44:53et les aumôniers. Merci, Joseph Ruiz,
44:55de la programmation et de
44:57toute l'actualité. C'est pas vous qui êtes le responsable
44:59de tout, mais presque, de l'actualité
45:01aujourd'hui des JO dans tous leurs
45:03états. On se retrouve demain
45:05de 12h à 13h. Ce sera
45:07bien sûr Christine Bouillaud
45:09avec les vraies voix des JO
45:11ce soir entre 17h et 19h
45:13sur Sud Radio. Et puis surtout, avant
45:1516h30, puisque nous sommes la radio du rugby,
45:17eh bien 16h30, le commentaire
45:19du premier match du rugby à 7 avec
45:21Antoine Dupont, les Bleus, depuis
45:23le Stade de France, ce sera commenté en direct sur
45:25Sud Radio, bien sûr. Je remercie
45:27Joseph Ruiz, Amélie Béguin,
45:29Maxime Senna et Djamel
45:31Abdelhak ce matin qui nous ont permis
45:33de réaliser ce 10-13 avec vous
45:35tous. Rendez-vous demain
45:37matin.

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