Évasion, Léon Marchand et ouverture de la Pride House à Paris

  • il y a 3 mois
Les JO dans tous leurs états, avec Thierry Guerrier et Joseph Ruiz, qui reçoivent Me Vanessa Edberg, avocate spécialiste en droit des étrangers, Cathie Delvallée, commerçante indépendante et présidente des boutiques de Châteauroux (Indre), Romain Barnier, directeur sportif du Cercle des Nageurs de Marseille, a été l’entraîneur de Frédérick Bousquet, Florent Manaudou, Fabien Gilot, Camille Lacourt ;
Jean-Luc Romero-Michel, adjoint à la Maire de Paris chargé des droits humains, de l’intégration et de la lutte contre les discriminations

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##LES_JEUX_DANS_TOUS_LEURS_ETATS-2024-07-31##

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Transcription
00:00Sud Radio, les Jeux dans tous leurs états. Thierry Guerrier, Joseph Ruiz.
00:06Bonjour Joseph. Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:09Alors, on l'entonne ensemble. Allons-y. Non, je rigole, mais allez les bleus.
00:13Allez les bleus. Il faut, il faut, il faut.
00:16Ce matin, il y a un nouveau nom qu'on a tous en tête. Ça y est, on vient de l'apprendre
00:20et puis on va le garder pendant des années parce que c'est formidable. Elle rentre dans
00:23l'histoire. Cassandre Beaugrand, championne olympique, première pour le triathlon,
00:28sixième médaille en or et un événement considérable. Pourquoi ?
00:32Oui, c'est absolument incroyable. Elle a 27 ans, Cassandre Beaugrand. C'est la première
00:36médaille olympique du triathlon français. C'est de l'histoire, exactement. C'est un sport qui
00:42domine tout au long de l'année, mais qui n'avait jamais réussi à prendre une médaille. C'est la
00:46sixième médaille française et en plus, les hommes sont en train de courir à travers Paris.
00:51Le triathlon masculin, c'est en ce moment. C'est en ce moment. À travers les rues de
00:54Paris, ils sont en train de courir. Il y a deux Français qui viennent, trois Français qui
00:58viennent d'une médaille. Il y en a un notamment qui peut potentiellement l'espérer. Le triathlon
01:02est en fusion totale, Thierry Cassandre Beaugrand, 27 ans, médaillé d'or olympique.
01:07Les femmes, c'était ce matin avec cette belle victoire de Cassandre Beaugrand et puis les
01:12hommes, c'est en ce moment. On y revient évidemment dans les JO dans tous leurs états,
01:17les JO olympiques dans tous leurs états. Jusqu'à 13 heures, vous êtes avec nous.
01:20Alors ça, c'est le premier nom, Cassandre Beaugrand. Le second nom, c'est Léon Marchand.
01:24On le sait parce qu'aujourd'hui, quand même, il faut en dire un mot, Joseph, Léon Marchand,
01:30il va tenter l'impossible, si j'ose dire. Léon Marchand, il va tenter l'impossible.
01:35Alors on rappelle un médaillé d'or sur 400 mètres catenage et là, il va essayer de poursuivre sa
01:40moisson. Il a deux finales à 22h15 et à 20h37 pour être tout à fait exact. Mettez la télé.
01:46Le 200 mètres bras, c'est les 200 mètres papillons. Le défi est taille. Il va essayer
01:50tout simplement de faire quelque chose que personne n'a jamais fait dans l'histoire,
01:53d'aller chercher deux médailles d'or le même jour.
01:55Bon, et puis, il y a un binôme bien sympa, bien marrant, qui est très soutenu par son
02:00public de supporters français et peut-être pas seulement français, d'ailleurs. Ce sont
02:05les Frères Lebrun. De quoi on parle ? On parle de tennis de table et on va aller
02:08retrouver tout de suite du coup Clément Arion. Clément Arion qui est du côté de la porte de
02:13Versailles à Paris où se déroulent les épreuves de tennis de table. Bonjour Clément.
02:17Bonjour Joseph. Bonjour Thierry.
02:19Alors c'est l'aréna Paris-Sud pour être exact. Donc on parle de tennis de table et
02:24les Frères Lebrun. Tout le monde est venu pour eux. Dites-nous s'il y a une effusion
02:28particulière avec l'arrivée des deux frères. On peut le dire, c'est la Lebrunmania ici.
02:33Tous les supporters français ne parlent que des deux frères. Certains m'ont dit dans les
02:37tribunes qu'on ne pouvait pas venir voir les Jeux sans voir les Frères Lebrun. Ça nous promet
02:42deux heures d'ambiance complètement folle cet après-midi parce que Joseph, il joue à une
02:46heure d'intervalle. Alexis à 15h et Félix à 16h. Magnifique. On aimerait y être mais vous allez
02:51nous faire vivre ça Clément Arion en direct de l'aréna Paris-Sud. C'est plein Clément,
02:55il y a du monde. C'est complètement plein. C'est complètement plein ce matin depuis 10h.
03:016000 supporters, 6000 spectateurs dans cette Paris-Sud aréna. Les petits blondinets avec
03:08leurs lunettes. Enfin je dis les petits blondinets parce que c'est plus jeunes que moi. C'est pour
03:14que les gens repèrent, on n'est pas à la télé. Alors ça c'est pour les performances sportives et
03:21puis il y a de la géopolitique qui s'invite au milieu des Jeux. On va voir ça avec vous
03:26Quentin Gérard avec une histoire folle parce que Daileh Orreda, une judocate, judo à Cuba,
03:33une judocate cubaine qui a profité de nos Jeux Olympiques chez nous pour s'enfuir, c'est-à-dire
03:38pour demander l'asile politique, en tout cas quitter la France, Cuba dans laquelle elle était
03:47retenue. Elle s'appelle Daileh Orreda. Racontez-nous l'histoire Quentin Gérard.
03:51Daileh Orreda, normalement elle ne partie pas aux Jeux Olympiques. Elle est venue pour préparer
03:57une autre athlète. Elle était dans la délégation cubaine. Oui tout à fait, une autre cubaine et
04:02depuis hier on ne sait pas où elle est. La délégation cubaine ne sait pas non plus où elle est.
04:07C'est quand même assez fou, mais finalement c'est assez fou mais assez récurrent aussi.
04:12C'est-à-dire qu'elle en a profité pour se glisser et quitter les pattes de ce commissaire
04:17politique cubain qui la surveillait et qui voulait la ramener au pays.
04:21C'est ça. On ne sait pas encore si elle a de séva ou si elle a déjà demandé l'asile en France.
04:25C'est une possibilité. Ça arrive assez souvent.
04:28Ça rappelle l'ère soviétique.
04:29Notamment. On peut citer quelques exemples comme ça dans l'histoire des Jeux Olympiques,
04:34sous l'époque soviétique notamment. On est en 1956 lors des Jeux de Melbourne en Australie.
04:4045 sportifs hongrois avaient obtenu l'asile dans le pays.
04:43Plus récemment, en 2012, pendant les Jeux de Londres, c'était les Camerounais.
04:50Quand ils revenaient au pays, une délégation de 37 Camerounais,
04:53ils étaient 7 à manquer à l'appel.
04:56Ou en 1996, presque toute l'équipe féminine de basket de l'ex-Zahir,
05:01maintenant République démocratique du Congo, avait profité des Jeux d'Atlanta pour rester aux Etats-Unis.
05:05Et puis alors du côté de Cuba alors.
05:07Mais c'est Cuba justement qui reste le champion olympique en matière de défection.
05:10De nombreuses compétitions sportives à l'étranger ont déjà été le prétexte pour de telles disparitions.
05:15Que ce soit au J-O, mais au baseball, au foot, au volet également.
05:19Et dernier exemple en date, c'est lors des Jeux panaméricains en Chili.
05:23C'était en novembre dernier. Une vingtaine à tête cubain avait pris la fuite avant la fin des compétitions.
05:29Huit d'entre eux avaient notamment obtenu l'asile.
05:33Mais à noter que c'est la Corée du Nord qui se montre un petit peu plus dissuasif en la matière.
05:37Le pays menace carrément les athlètes tentés par l'exil de placer leurs proches dans des camps de travail.
05:43Bon, mais merci Quentin.
05:44Alors Joseph, en vérité, les Jeux, c'est une occasion de venir chercher le dépassement sportif,
05:49mais de venir aussi, et surtout en France, le pays de la liberté, de venir chercher la liberté.
05:54Exactement. Et la judocate d'Aïlé Oreda, on va voir si c'est exactement ça.
05:59Mais on va essayer de savoir est-ce que c'est véritablement possible de demander l'asile
06:04quand on est comme ça, dans une délégation des Jeux olympiques et de disparaître pendant une Olympiade.
06:10Du coup, on est en ligne avec maître Vanessa Edberg.
06:13Bonjour, vous êtes avocate spécialiste en droit des étrangers.
06:19Et voilà, on voulait vous appeler parce qu'on voulait faire un point.
06:23Là, aujourd'hui, si Dailé Oreda a décidé de demander l'asile en France
06:29est-ce que ça va être possible pour elle ?
06:32Alors, ici, il nous manque évidemment des informations essentielles,
06:36car les conditions d'obtention du statut de réfugié en France sont très claires
06:41et ne laissent pas source à l'interprétation.
06:43Il faut vraiment qu'elle soit en mesure de prouver qu'elle est persécutée dans son pays
06:48en raison de sa race, de sa religion, de ses opinions politiques ou bien de sa nationalité.
06:53Ici, effectivement, si Cuba souffre d'une dégradation de ses conditions de vie depuis le Covid,
07:02ils ne s'en sont jamais remis,
07:03et que des centaines de milliers de Cubains ont choisi de quitter l'île au cours de ces deux dernières années,
07:09ici, il n'y a absolument aucun élément qui vienne démontrer qu'elle souffrirait de persécution dans son pays.
07:14Allez-y, allez-y, Vanessa Edberg.
07:19Donc, elle pourrait tout à fait avoir profité de ce visa pour venir en France
07:24et ensuite suivre le parcours classique de beaucoup de clandestins et de beaucoup de sportifs de haut niveau
07:30qui sont en France, et ça arrive très souvent.
07:33Moi, j'ai beaucoup de clients qui sont en France en situation irrégulière
07:38et qui sont venus avec un visa grâce au sport.
07:41Est-ce que ça ne peut pas entacher les relations entre la France et Cuba ?
07:44Et quelle est l'attitude en général des affaires étrangères en France
07:47quant à un sportif de haut niveau d'un pays concurrent et même d'une dictature demande l'asile politique ?
07:53Alors, il faut vraiment avoir conscience que le droit des étrangers, c'est du cas par cas.
07:58Il faut à chaque fois que devant l'OFRA et ensuite devant la Cour nationale du droit d'asile,
08:03ils soient en mesure d'apporter des éléments de preuves suffisants
08:08pour prouver que quand bien même il existerait un contexte dans leur pays
08:12qui peuvent laisser penser à la persécution,
08:14il faut vraiment qu'ils démontrent qu'eux-mêmes sont victimes de cette persécution.
08:18Et c'est souvent très difficile à rapporter.
08:20Alors, au niveau de Cuba, il y a évidemment, pour des raisons géopolitiques,
08:26peu de Cubains en France.
08:28En général, le parcours emprunté, c'est Managa, au Nicaragua,
08:32puis ensuite par voie terrestre jusqu'au Mexique pour ensuite rejoindre évidemment la frontière américaine.
08:38C'est pour ça qu'à la faveur de compétitions sportives,
08:42ils obtiennent un visa et restent ensuite en France
08:45et suivent le parcours classique des clandestins
08:48pour ensuite demander une admission exceptionnelle au séjour
08:51après plusieurs années de présence en France.
08:53Merci beaucoup, maître Edberg, Vanessa Edberg.
08:56Vous êtes avocate, spécialiste en droit des étrangers
08:59après cette défection peut-être d'une des entraîneuses de la délégation cubaine de Judo.
09:06On se retrouve tout de suite, c'est la suite des JO dans tous leurs états.
09:12Parlons vrai, Sud Radio.
09:14Sud Radio, les jeux dans tous leurs états.
09:18Thierry Guerrier, Joseph Ruiz.
09:20Et c'est l'actualité des jeux, bien sûr, vous le savez, on vous le répète depuis ce matin.
09:26Sixième médaille d'or pour les Français avec le très bel exploit de Cassandre Beaugrand au triathlon.
09:34Mais on va retourner tout de suite dans la Paris Arena, Paris Sud.
09:38L'Arena Paris Sud avec Clément Harion.
09:40Joseph, pourquoi ? Pour revenir sur le tennis de table.
09:42Oui, parce qu'apparemment, il y a une Française qui est en train de jouer, donc on le vit en direct sur Sud Radio.
09:46Clément, où en est-elle cette Française ? Parce qu'on entend qu'il y a de l'ambiance.
09:50Oui, il y a de l'ambiance, c'est Jianan Yuan qui joue en ce moment.
09:54Elle a perdu le premier set 11-9 et elle revient bien.
09:58Elle mène 5-3 dans le deuxième set.
10:01Puis je vais revenir rapidement sur les Frères Lebrun.
10:03On le rappelle, ils jouent à 15h, puis 16h.
10:06Ils jouent quand même contre des favoris du tournoi.
10:08Hugo Calderano pour Alexis, le Brésilien.
10:10Septième joueur mondial, tête de série numéro 4.
10:12Et puis Félix, lui, il affronte un vieux briscard du tennis de table mondial.
10:16L'Allemand Ocharoff, 35 ans, tête de série numéro 3.
10:19Ça va être compliqué aujourd'hui pour les Frères Lebrun,
10:22mais ils vont pouvoir compter sur les 6000 spectateurs de la Paris Sud Arena pour les pousser.
10:27Et puis, dernière information, messieurs.
10:29Il faut savoir que le numéro 1 mondial chinois, Wang Wukind, s'est fait sortir en 16e de finale.
10:35Ce matin, énorme surprise sur ce tournoi de tennis de table.
10:38Mauvaise nouvelle pour lui, mais plutôt bonne nouvelle potentielle pour les Frères Lebrun.
10:42On va prendre comme ça, Clément.
10:45Le tennis de table, Joseph Ruiz qui n'a cessé de me dire ne dis pas ping-pong.
10:50On ne dit pas ping-pong, on dit le tennis de table.
10:53C'est comme la piscine pour la natation.
10:55Ah oui, on ne dit pas la piscine.
10:57C'est ringard, la piscine et le ping-pong.
10:59Enfin moi, je plonge dans une piscine et je joue au ping-pong.
11:01Enfin mal, d'ailleurs. Bon, on s'en fout.
11:03Alors, les jeux dans tous leurs états, c'est aussi une des dimensions qu'on a traitées ici.
11:08On vous a dit que c'était évidemment sur tout le territoire.
11:11Marseille, Bordeaux, Lille, Lyon, bien sûr, et Châteauroux.
11:15Nous sommes allés il y a quelques jours, vous vous en souvenez peut-être avec Joseph Ruiz,
11:19pour évoquer le tir qui a lieu à Châteauroux.
11:22Est-ce que ça a des retombées pour l'économie de la ville ?
11:25Est-ce que les touristes viennent ? Est-ce qu'il y a des étrangers ?
11:27Est-ce qu'on vient voir le tir Joseph ? De quoi on parle ?
11:30Eh bien, on va poser la question directement à une commerçante indépendante
11:33et présidente des boutiques de Châteauroux.
11:35On rappelle que Châteauroux, c'est dans l'Indre.
11:37Bonjour, Cathy Delvalet.
11:39Oui, bonjour.
11:41Alors, merci d'être avec nous. C'était important pour nous,
11:43parce qu'après plusieurs jours de début des Jeux Olympiques,
11:46on rappelle que ce sont les épreuves de tir qui se déroulent dans la ville où vous travaillez.
11:51Est-ce que vous avez des retombées particulières ?
11:54On avait eu le maire, notamment de Châteauroux,
11:56qui nous avait dit qu'il pouvait y avoir des retombées pour les commerçants.
11:59Quel est le bilan que vous tirez après ces premiers jours de Jeux Olympiques ?
12:03Eh bien, écoutez, c'est vrai que nous, avec l'association des commerçants,
12:06on a vraiment tout œuvré pour les faire venir au centre-ville,
12:10parce que le centre de tir est un peu excentré.
12:13On y met en place des Jeux, la ville est très bien décorée,
12:16tout est vraiment au point.
12:18Les couleurs régiaux à Paris.
12:20Oui, voilà. C'est vrai que la ville est en fête, ça c'est sûr.
12:24Par contre, les retombées sont très faibles.
12:27On voit beaucoup d'étrangers qui déambulent dans la ville,
12:32mais ils ne viennent pas forcément dans les commerces pour acheter.
12:36Mais déjà, il y a des touristes étrangers, donc déjà en nombre.
12:39Donc maintenant, il faut arriver à les séduire pour leur proposer vos produits.
12:44Oui, voilà. Donc en fait, moi, quand j'interroge mes clients qui rentrent,
12:49donc il y a des étrangers, donc ils ne viennent pas spécialement pour les JO.
12:52Et moi, ceux qui rentrent dans ma boutique,
12:54ils viennent plutôt parce que Châteauroux a éveillé leur curiosité.
12:58Donc, ah tiens, ville, Châteauroux a été sélectionnée,
13:01donc on s'arrête, c'est sur notre chemin.
13:04Donc ils viennent, ils regardent.
13:07Et après, le public pour les JO, je crois que c'est un public vraiment spécifique.
13:13C'est-à-dire comment ça, spécifique ?
13:18Et bien, ils ne viennent vraiment que pour les JO.
13:21Donc, et puis quand je discute avec eux,
13:24donc il y en a quand même quelques-uns, mais pas beaucoup.
13:27Ils ont un très gros budget quand même pour les hébergements, les transports,
13:32tout ça, c'est le retour que j'ai.
13:34Donc, je pense que leur pouvoir d'achat dans les petits commerces, il est très faible.
13:39Est-ce qu'il n'y a pas une forme de déception quand même
13:41de voir que les touristes consomment finalement dans certains secteurs,
13:44comme vous le dites, dans l'hôtellerie, dans le transport,
13:46mais finalement, pas dans le vôtre, pas dans les commerces ?
13:49Oui, parce que c'est vrai que par rapport à ce qu'on nous a dit,
13:53et puis qu'il y allait avoir tant de milliers de personnes chaque jour,
13:56et puis avec tous les efforts qui ont été faits,
13:58et puis que c'est vraiment une ville très accueillante,
14:00on s'attendait à plus, donc à plus de retombées.
14:03Il y a aussi le fait que les Castels-Roussins, je pense que...
14:07Les habitants de Châteauroux, les Castels-Roussins, c'est joli.
14:10C'est très joli.
14:12Donc, il y en a beaucoup, ils sont partis en vacances,
14:14parce que les mois précédents, les JO,
14:17je pense qu'ils ont eu un peu peur de la foule et tout,
14:20ils se sont dit, on va aller prendre nos vacances.
14:23Ça c'est la différence avec l'été habituellement, au fond, cette année, Cathy Delvalet.
14:29Eh bien, habituellement, Châteauroux se vide vraiment au mois d'août, comme Paris.
14:33Et au mois de juillet, on a quand même une belle saison.
14:37Quel temps il fait d'ailleurs chez vous ?
14:39C'est les orages déjà, ou c'est encore la canicule ?
14:43C'est la canicule, là aujourd'hui le ciel est bien gris,
14:46donc il prévoit des orages, mais il fait encore très très chaud.
14:50Ça va être compliqué alors d'attirer un peu dans les commerces.
14:53Est-ce que vous sentez une ambiance quand même particulière
14:55pour les personnes qui viennent dans vos boutiques ?
15:00Est-ce qu'elles vous disent quand même que c'est sympa ?
15:02Pour ceux qui sont restés là, parce que ce que vous nous dites,
15:04c'est que certains ont eu même un petit peu peur des JO,
15:07en se disant, on va quand même partir de cette période-là et revenir.
15:10Qu'est-ce qu'ils vous disent les habitants de Châteauroux qui sont encore présents ?
15:15Eh bien là, j'ai des clients qui sont très contents,
15:18qui me disent qu'ils ont leurs enfants, petits-enfants,
15:20qui sont à Paris pour les JO, et qu'ils me montrent des petites vidéos.
15:24Et c'est vrai qu'il y a des...
15:27Donc vous aussi, vous êtes à la ferveur sur Paris 2024.
15:30En tout cas je regarde, j'ai voulu acheter des places pour le CIR,
15:34il n'y avait plus rien, mais il y en a pour les Paralympiques.
15:38Vous allez y aller pour les Paralympiques, on le rappelle.
15:42En tout cas, habituellement, je ne m'y intéresse pas du tout,
15:46mais c'est vrai que là, c'est vraiment une occasion,
15:49donc je me dis, pourquoi pas ?
15:51Bon, mais alors, Cathy Delvalet, présidente des boutiques de Châteauroux,
15:55commerçante des Castelroussins, très bien.
15:59Alors allons-y, faisons un peu de pub à Châteauroux.
16:01Châteauroux, c'est le centre-ouest, un peu en dessous de Tours,
16:04au centre de la France.
16:05Dites-nous, qu'est-ce qu'il y a à voir chez vous, par exemple ?
16:08Qu'est-ce que vous diriez à quelqu'un qui vous dit,
16:10je veux venir à Châteauroux, mais qu'est-ce que je vais y voir ?
16:12Il y a quoi ? Une cathédrale, le tir olympique,
16:14mais qu'est-ce que vous mettez en avant, vous les Castelroussins ?
16:17Eh bien écoutez, nous on met en avant vraiment la campagne,
16:22qui est à deux heures uniquement de Paris, par train,
16:25donc c'est un train direct.
16:26Après, on a la maison de Georges Sand.
16:29Oui, c'est essentiel ça.
16:31Oui, voilà, donc très visitée.
16:33On a aussi les étangs de la Brenne,
16:36où il y a des observatoires.
16:38Magnifique zone humide, avec de très beaux étangs qu'est la Brenne,
16:43un peu comme dans la zone de Lyon, par exemple.
16:47Vous connaissez bien Châteauroux, Thierry ?
16:49Je connais beaucoup la France, j'aime beaucoup la France,
16:53et je trouve que c'est une superbe occasion de rendre hommage,
16:56notamment, en effet, la maison de Georges Sand,
16:58de la grande écrivaine, qui a été l'ami de Chopin.
17:02Et puis, bien sûr, les étangs de la Brenne.
17:05Merci à vous, Cathy Delvallée, vous êtes commerçante indépendante à Châteauroux,
17:09présidente des boutiques de la ville de Châteauroux,
17:12dans l'Indre, où il y a les épreuves de tir,
17:16qui se déroulent en ce moment,
17:18et qui se dérouleront, bien sûr, pour le tir paralympique.
17:21Il n'y a plus de place pour le tir, vous voyez,
17:23donc ça a marché, la délocalisation.
17:25Mais il y en a encore pour les paralympiques,
17:27vient de nous dire, à l'instant, Cathy Delvallée.
17:28Merci d'avoir été avec nous, on se retrouve tout de suite,
17:30c'est la suite des JO dans tous leurs états, avec Joseph Ruiz.
17:46Les coulisses, c'est bien sûr l'actualité en direct des Jeux Olympiques.
17:50Vous vous souvenez qu'il y a quelques instants,
17:52nous étions en direct de la Arena Paris-Sud,
17:55du côté de la Porte de Versailles, pour le tennis de table.
17:58On va revenir sur les médailles, bien sûr,
18:00les chances de médailles,
18:02et puis on va parler aussi nourriture avec vous,
18:04Jules Boscherini, pour le journal des sports, Joseph.
18:07Et on commence tout de suite avec les Français du jour, Jules.
18:10Nouvelle médaille d'or ce matin,
18:12la sixième pour la délégation française.
18:14Et c'est le triomphe de Cassandre Beaugrand,
18:16triathlon qui a enfin pu avoir lieu,
18:18après deux jours de report,
18:20pour les hommes, pas pour les femmes.
18:22Un grand moment pour le sport français,
18:24qu'on va écouter avec les commentaires de France Télévisions.
18:26Ça y est, le dernier virage pour le premier sans trois,
18:29avant de s'amourer.
18:31C'est son jour de gloire.
18:33Cassandre Beaugrand, première française,
18:35championne olympique de triathlon,
18:39le premier titre de l'histoire du triathlon français.
18:42Elle l'a fait, Cassandre.
18:44Ça y est, Cassandre Beaugrand, championne olympique,
18:46le sacre d'une reine, le sacre de la reine.
18:49Une performance majuscule pour la française en 1h57,
18:52qui a vécu une avant-course un peu particulière,
18:54comme elle l'a révélé au micro de France Télévisions.
18:56Je me suis mise à vomir avant le départ,
18:58ça ne m'était jamais arrivé.
18:59Je me suis dit, casse, non.
19:00Il y a Georgia Taylor-Brown qui était là,
19:02qui me dit, c'est juste une course, tu peux le faire.
19:04Tu peux y arriver et tout.
19:06Et en fait, tout le reste de la course,
19:08j'ai été vraiment très concentrée, je pense.
19:10Je me suis fait quelques petites frayeurs,
19:12parfois, surtout avec les chutes à côté de moi,
19:14donc j'ai essayé de me replacer.
19:15Vous avez entendu, on va désormais l'appeler
19:17comme elle s'appelle elle-même.
19:18Casse, casse pour Cassandre.
19:20Jules Bousqueri.
19:21Casse, il y avait de la pression,
19:22mais il y avait aussi de l'émotion, Jules,
19:24dans sa voix.
19:25Et c'est d'ailleurs une première historique.
19:27Oui, tout à fait.
19:28La victoire est d'autant plus belle,
19:29car il s'agit de la première médaille individuelle
19:31dans l'histoire du triathlon français aux Jeux Olympiques.
19:33En 2021, à Tokyo,
19:35la France avait déjà accroché une médaille.
19:37C'était le bronze, mais en relais mixte.
19:39D'autres médailles aujourd'hui, en tout cas, on espère.
19:41On en a déjà passé en revue avec Joseph,
19:44mais Jules, on va refaire le tableau,
19:46en quelque sorte, des espoirs de la journée.
19:48Sacré programme aujourd'hui,
19:49avec beaucoup d'espoir pour les tricolores,
19:52et l'entrée en liste de la Française Marie-Eve Gaillet
19:54dans la catégorie des moins de 70 kg.
19:56La vice-championne du monde antique
19:57qui veut aller chercher son premier podium olympique.
19:59C'est d'ailleurs qualifié pour les quarts de finale,
20:01après sa victoire contre l'Israélienne Maya Ghoshen.
20:04Le BMX aussi, avec la finale homme du freestyle.
20:07On y retrouvera Anthony Jean-Jean, place de la Concorde,
20:09qui vise une médaille à 14h15.
20:11Et c'est d'ailleurs l'objectif qu'il a affiché hier,
20:13après sa qualification au micro d'Eurosport.
20:15C'est toujours un step à passer.
20:17Donc c'est fait, je suis content.
20:20Demain c'est le meilleur des deux runs qui comptent,
20:22donc il va pouvoir s'indiquer
20:24et poser le meilleur de ce que je suis capable.
20:27C'est ce que j'ai pris bien en tout cas.
20:29Et j'ai hâte de vivre ce grand moment
20:31avec le beau public français qui va venir demain en masse.
20:34C'était Anthony Jean-Jean, donc du BMX.
20:36Exactement, et alors qu'il y a des épreuves qui sont en cours,
20:39Jules, et notamment le triathlon homme,
20:41on a vu que les femmes avaient pris une médaille d'or,
20:42qu'en est-il pour les hommes ?
20:44Chez les hommes, ça vient de se finir,
20:45et c'est le Britannique AXI qui remporte la médaille d'or
20:48devant Haydn Wild.
20:49Le Britannique passe devant le Néo-Zélandais
20:51dans les derniers mètres,
20:52et le Français Léo Berger rafle la médaille de bronze
20:54après une course épique.
20:56Son compatriote Pierre Lecorre finit au pied du podium.
20:59C'était incroyable, un final absolument dantesque.
21:02Il y a aussi des finales très attendues
21:03dans le bassin de la Défense Arena.
21:05Trois finales pour être précis.
21:06Celle de Léon Marchand, bien évidemment,
21:08engagé sur le 200 mètres Bras à 20h36,
21:10et sur le 200 mètres Papillon à 22h08.
21:13Le Toulousain est en passe de remporter son pari fou
21:15avec deux nouvelles médailles d'or,
21:17avant de se tourner vers le 4 x 100 mètres,
21:194 nages en équipe,
21:20et le 200 mètres 4 nages.
21:21Sans oublier la finale de la Distance Reine.
21:24Avec Maxime Grousset,
21:25qui dispute à 22h15 le 100 mètres nage libre,
21:28le Français, double médaillé mondial sur la distance,
21:30a un véritable coup à jouer
21:32pour sa première participation au jeu.
21:34Et on termine par une déclaration assez surprenante,
21:37une gymnaste américaine,
21:38pas de n'importe laquelle,
21:39qui parle de la nourriture française.
21:41Et pour reprendre les mots d'un célèbre commentateur,
21:43oh Simone, pas ça Simone, pas aujourd'hui, pas maintenant.
21:46Pas après tout ce que tu as fait.
21:49Et c'est déjà la deuxième fois que Simone Biles,
21:52tout juste sacré championne olympique de gymnastique par équipe,
21:54défrait la chronique.
21:55Cette fois-ci, il n'est pas question de pain au chocolat,
21:58mais de la qualité de la cantine du village olympique.
22:00Je vous lis la déclaration choc qui date d'hier.
22:02Ce n'est pas vraiment de la cuisine française dans le village.
22:05Nous, aux Etats-Unis, c'est un peu plus sain.
22:07La nourriture française,
22:09elle n'est pas contente de ce qu'elle mange au village olympique.
22:13C'est meilleur que l'autre côté de l'Atlantique d'après elle ?
22:16D'après elle.
22:17C'est un peu le hic parce que nous, Français,
22:19nous n'avons rien contre les Américains.
22:21Mais permettez-nous, chère Simone,
22:23d'avoir quelques doutes sur la qualité de la nourriture
22:25au pays des burgers et plus largement de la malbouffe.
22:27D'ailleurs, Joseph, est-ce que vous avez une idée
22:29du taux d'obésité aux Etats-Unis et en France ?
22:32Absolument pas, mais je suis sûr que vous avez mené l'enquête.
22:35Environ 42% aux Etats-Unis.
22:37Rendez-vous compte, c'est presque la moitié de la population américaine
22:40contre seulement environ 17% en France.
22:43Simone, les chiffres parlent d'eux-mêmes.
22:45Et franchement, il n'y a rien à ajouter.
22:47Bon, c'était le journal des sports.
22:48Et là, c'est un coup bas parce qu'on est allé chercher un chiffre
22:50juste pour dire à Simone, la grande championne.
22:52Elle nous attaque.
22:53D'accord, mais c'est d'abord une grande championne.
22:55Il ne faut pas le sous-estimer.
22:57Oui, mais il faut quand même savoir grimper.
22:59Il n'y aura pas de leçon à donner aux champions ce matin.
23:01Mais enfin, quand même, la nourriture française, je suis d'accord avec vous,
23:03on n'y touche pas.
23:04Bon, Joseph, on enchaîne avec quoi ?
23:06On va parler justement d'un homme qui, lui, était parti aux Etats-Unis.
23:09Pourquoi ? Pour performer.
23:10On va parler de Léon Marchand, notamment.
23:12Et on est en ligne avec Romain Barnier.
23:14C'est ici qu'il a performé.
23:15Exactement, il a performé ici, grâce notamment à son départ aux Etats-Unis.
23:18Pas que.
23:19Parce qu'avant, il était en France.
23:20Il est formé notamment en France.
23:21Et on m'en parlait avec l'un des tout meilleurs entraîneurs français, Romain Barnier.
23:25Bonjour.
23:26Bonjour.
23:27Alors, vous êtes directeur sportif du Cercle des nageurs de Marseille.
23:29Vous avez été l'entraîneur, notamment, des plus grands champions,
23:32Fred Bousquet, Florent Manoudou, Fabien Gillot, mais aussi Camille Lacour.
23:36On vous remercie d'être avec nous ce matin sur Sud Radio.
23:39Le fameux Cercle des nageurs de Marseille.
23:40Exactement, l'un des plus performants.
23:42Alors, on va d'abord faire un petit point sur Léon Marchand,
23:45parce qu'aujourd'hui, il s'attaque à un défi absolument incroyable.
23:49Alors, le grand public ne le sait pas forcément, Romain Barnier,
23:52mais en quoi est-ce que c'est un défi ?
23:54Ça n'a jamais été fait de viser deux médailles d'or,
23:57ou en tout cas d'être en capacité de le faire, la même journée.
24:00C'est un défi même plus XXL.
24:04Il n'y a pas vraiment de mots pour définir ça.
24:07La difficulté d'affronter une finale olympique
24:10avec la préparation de cette finale, toute la journée de préparation,
24:14les minutes qui précèdent, l'intensité de la course,
24:17et puis derrière, il se passe forcément des choses, positives ou négatives,
24:21c'est-à-dire soit on a gagné la course, on a atteint notre objectif,
24:24et il y a forcément une submersion d'émotion qui vous arrive,
24:27ou au contraire, ça ne se passe pas comme on veut,
24:29et il y a à peine une heure, une heure et quart pour basculer, pour le faire.
24:31Les athlètes sont souvent quand même aguerris aux doubles courses.
24:34Léon l'a travaillé énormément aux États-Unis.
24:37Il y a beaucoup d'athlètes qui ont déjà gagné par le biais d'une course en individuel
24:41et d'une course en relais, et qui ont déjà nagé deux fois,
24:44et probablement obtenu deux médailles d'or.
24:46Je pense à Michael Phelps, qui avait gagné huit médailles d'or aux Jeux olympiques de 2008.
24:49Je pense qu'il a déjà réussi ce pari-là, de gagner les médailles d'or olympiques
24:52la même après-midi, mais pas en individuel, et surtout pas en devant passé aussi,
24:56parce qu'il ne faut pas l'oublier, les séries,
24:58c'est un exercice très périlleux, où mentalement on ne se met pas au maximum de ses possibilités.
25:03C'est une sorte d'étape obligatoire pour aller en demi-finale, puis les demi-finales.
25:07C'est des moments où en fait on ne gagne rien, mais on perd de l'énergie.
25:10Il faut aussi marquer le coup sur ses adversaires, il faut se préserver.
25:13Il y a tout un enjeu qui est complexe, où on n'est pas vraiment à fond,
25:17dans le maximum de ses possibilités, et on sait que Léon Marchand
25:20est le maître de la transcendance, le maître de cette capacité à utiliser toute son énergie.
25:25On voit bien qu'on fait face à un athlète différent à chacune des étapes,
25:29entre les séries, les demi-finales et les finales.
25:31Si on regarde simplement la journée d'hier, son 200 mètres papillons le matin,
25:34on dirait presque un nageur normal, simplement, qui enchaîne le rythme.
25:37Et l'après-midi, on commence à entreapercevoir le niveau de son talent
25:42quand il appuie un petit peu plus fort sur l'eau.
25:44Et je pense qu'on va découvrir encore autre chose, même s'il tombe probablement
25:48dans sa course la plus difficile, le 200 mètres papillons, avec l'Eurocommen du monde Milak.
25:53Mais par contre, sur le 200 mètres papillons, je vois un Léon Marchand
25:55absolument dominateur cet après-midi, au vu des séries et des demi-finales.
26:00On vient de vous entendre Romain Barnier, vous êtes un expert,
26:03vous dirigez le centre sportif, le cercle des nageurs de Marseille,
26:06vous avez formé parmi les plus grands au monde, et français évidemment d'abord.
26:11Franchement, vous savez bien M. Dradiot, vous êtes un invité régulier,
26:15mais c'est parlons vrai, disons les choses, c'est un coup de com',
26:18c'est du marketing, ou est-ce que vous y croyez vraiment ?
26:21Je vais vous dire à quel point ça va être difficile.
26:23Pourquoi est-ce qu'il fait ça, pourquoi il le tente ?
26:25Juste parce qu'il fallait, chez soi, par définition, en France,
26:29il fallait le tenter pour dire, ben voilà, j'ai pas renoncé.
26:32Est-ce que vous y croyez ?
26:34Je crois en rien en fait, je vais être en tant que spectateur,
26:38parce que croire, ça voudrait dire avoir fait la préparation
26:40et connaître de manière beaucoup plus intime, c'est pas simplement être expert,
26:43mais c'est aussi avoir l'intimité de la préparation.
26:45Néanmoins, je crois à une chose, c'est que les grands champions,
26:48ils défient les normes et les conventions,
26:50ils les transgressent pour pouvoir offrir aux autres,
26:53qui sont moins forts, des nouveaux chemins et des nouveaux horizons.
26:56Léon, il fait partie de cette trente d'athlètes qui a refusé
26:58que le record du monde appartienne toujours à Michael Peebs pendant 20 ans,
27:01et il a transgressé ça et il lui a pris le record du monde de la performance.
27:04Et la performance qu'il a faite le premier jour des JO,
27:06est probablement, et j'en suis même certainement,
27:09je suis même intimement convaincu que c'est le plus grand
27:11400 mètres catenage de l'histoire, parce qu'on a bien vu
27:13que ce bassin était plus lent pour de multiples raisons,
27:16puisqu'on parle d'enjeux planétaires,
27:18le bassin est moins profond,
27:20il y a des caméras partout qui heurtent,
27:22qui créent des résistances dans le bassin.
27:23Il y a plein de raisons qui font que la compétition est moins rapide,
27:26mais ce n'est pas grave, parce que le système d'équité de cette compétition
27:28est préservé.
27:29Tous les athlètes ont le même bassin,
27:30tous les athlètes ont le même village,
27:33ont la même nourriture,
27:34donc en fait c'est ça le principe des JO.
27:36Et non réussi pour l'instant à s'extraire,
27:38c'est-à-dire à se rapprocher des records du monde
27:40ou des records olympiques,
27:41que deux ou trois athlètes,
27:42et on vous revient quand même,
27:43les très grands champions de la natation mondiale,
27:45ne sont pas capables de se confronter
27:46à leurs propres références chronométriques
27:48dans des conditions qui sont meilleures.
27:49Donc Léon a écrit une première page absolument exceptionnelle,
27:52il est en train de tenter un défi
27:53qui n'a été fait par personne,
27:55et c'est le meilleur moyen.
27:56Et quand on entend notamment Victor Wambayama,
27:59que je suis pour notamment essayer de comprendre
28:02comment fonctionnent, comment réfléchissent
28:03ces très grands champions,
28:04il y a une illustration parfaite
28:06de cette réflexion différente
28:08que les gens normaux ne sont peut-être pas capables d'avoir
28:11ou peut-être parce qu'il réfléchit comme ça
28:13il devient ce talent exceptionnel,
28:14je ne sais pas dans quel sens il faut le prendre,
28:16mais je crois vraiment qu'il est capable de faire deux médailles.
28:20Je crois vraiment qu'au-delà de ça,
28:22l'audace d'aller affronter Milak,
28:24l'eurocommane du monde,
28:26l'athlète extraordinaire du 200 m papillon
28:29qui a surclassé,
28:30qui est le plus grand nageur de 200 m papillon
28:32de toute l'histoire,
28:33même devant Selb dans sa performance
28:34de 1 minute 50 secondes,
28:36peut-être moins constant sur le nombre d'années,
28:38peut-être qu'il y aura moins de médailles,
28:40mais la performance pure,
28:41la course pure qu'il a faite
28:42quand il a fait ce record du monde,
28:44c'est quelque chose d'absolument incroyable
28:45et Léon a choisi le chemin de la difficulté et de l'audace
28:48d'aller affronter le meilleur,
28:49peut-être le seul qui est meilleur que lui sur cette compétition,
28:53sur ce que j'ai pu observer depuis le début de la compétition,
28:55il est le meilleur sur le 200 m.
28:56Il est le meilleur sur le 200 m.
28:58Sans être aussi expert que vous, Robin Barnier,
29:01pour avoir vu hier soir se qualifier Milak,
29:04j'en étais très impressionné,
29:06je me disais ça va être très très dur pour Léon Marchand.
29:08Vous avez cité Wem Benyamma,
29:10Romain Barnier on rappelle,
29:11directeur sportif du Cercle des nageurs de Marseille,
29:13Léon Marchand qui a nappé,
29:14ce sont des talents français,
29:16on peut en être fier,
29:17est-ce que les français se rendent compte
29:20des talents absolument phénoménaux qu'ils ont aujourd'hui ?
29:25J'espère,
29:27mais je pense qu'on s'en rendra toujours compte
29:28au moment où ça s'arrête
29:29et où on fait le bilan pour l'instant,
29:31c'est trop puissant.
29:32On n'y est pas, c'est pas encore l'heure du bilan.
29:34C'est de la matière qui est trop difficile à comprendre,
29:37il y a un point commun entre ces deux athlètes-là,
29:39c'est qu'il y a un état d'esprit,
29:41alors peut-être que c'est aussi parfois
29:43la meilleure partie des Etats-Unis,
29:44j'ai entendu qu'ils étaient peut-être obèses
29:46et qu'il y avait des défauts comme il y en a un peu partout
29:49selon les cultures,
29:50mais il y a quand même une chose qui est sûre,
29:52c'est que quand vous prenez un français
29:54qui a réussi dans la culture française à s'extraire
29:57et que vous lui rajoutez cette petite chose en plus
30:00que possèdent beaucoup d'Américains moyens en sport
30:03et qui permet à cette nation d'être souvent
30:05la meilleure nation du monde,
30:06on voit que ça fait des étincelles.
30:07Si on reste français mais qu'on adopte...
30:09C'est quoi ce petit plus dont vous parlez ?
30:11Le petit plus de...
30:13Le gain.
30:14Le gain, mais les gens vont le définir
30:16de plein de façons différentes,
30:18mais ce petit plus, je vous l'ai dit tout à l'heure,
30:20je pense de vouloir transgresser la norme,
30:22de ne pas accepter ce qui se passe,
30:25certains disent on a rendu l'impossible possible,
30:28c'est juste un état d'esprit de défi et de challenge.
30:31Quand j'entends les réactions de Léon à chaque fois,
30:33c'est pur, il ne parle pas du passé,
30:35il ne parle pas du futur,
30:36il ne parle pas de je vais réussir,
30:37ou peut-être, il n'y a pas de point d'interrogation,
30:39il n'y a que les faits, il n'y a que les ressentis
30:41et il n'y a que le chemin, la course d'après.
30:43Il est très honnête et très pur dans ses réflexions,
30:45il dit je suis parti assez vite,
30:47mais ça a piqué, ça fait mal aux bras.
30:49C'est un être humain qui vous explique les choses
30:51et qui fait des choses irrationnelles,
30:52mais en les expliquant de manière rationnelle.
30:54Et on avait la même chose par rapport à Antoine Dupont
30:56qui a pris finalement le contrôle des meilleurs joueurs
30:58d'un sport qu'on ne connaissait pas.
31:01Il ne connaissait pas le sport,
31:03il connaît le rugby, il connaît plein de choses,
31:05mais ce n'est pas possible d'intégrer
31:07autant de technicité en six mois,
31:09en finale des Jeux Olympiques,
31:11sur le lieu où il a échoué trois mois plus tôt
31:13avec l'équipe de France,
31:15de fermer une cicatrice pour ouvrir
31:17un autre moment magique.
31:18Ce n'est pas possible d'aller aussi vite
31:20dans la transformation des émotions
31:21et de la compréhension de son propre mécanisme.
31:23Et c'est je crois là un peu la magie de Léon,
31:25de Victor, d'Antoine.
31:27Une histoire absolument incroyable.
31:28Alors on le rappelle, Romain Barnier,
31:30directeur sportif des cercles de neigeurs de Marseille,
31:3220h37, 200m papillon,
31:34la finale de Léon Marchand, la première,
31:36et la deuxième à 22h15, le 200m brasse.
31:38Pour terminer, Romain Barnier,
31:40il y avait juste deux petites questions
31:42que peuvent se poser les téléspectateurs
31:44en regardant ou en écoutant.
31:46Quand ils arrivent
31:48dans les bassins,
31:50devant les bassins,
31:52pourquoi est-ce qu'ils portent des doudounes ?
31:54Est-ce qu'il fait froid dans la piscine olympique ?
31:56Et pourquoi est-ce qu'ils frappent les pectoraux comme ça ?
31:58Les hommes évidemment.
32:00Pour un 30 secondes d'expertise,
32:02on avait observé par des études médicales
32:04qu'un athlète qui est
32:06le plus proche possible
32:08en température des 37°C
32:10ou des 37,5°C en ayant chaud,
32:12va plus vite,
32:14les temps de réaction sont améliorés,
32:16les sensations de douleur sont diminuées.
32:18D'abord, les athlètes
32:20ont froid dans ces enceintes.
32:22Quand on est mouillé et qu'on sort,
32:24quand on est stressé, on peut avoir froid parfois.
32:26Quand on a un accident de voiture,
32:28on met une couverture de survie à quelqu'un
32:30alors qu'il ne peut pas faire froid dehors.
32:34Quand on a peur,
32:36quand on a de l'adrénaline,
32:38souvent on peut avoir cette sensation de froid
32:40et on se met dans ces dernières zones de confort.
32:42Surtout, on veut que ses muscles soient chauds.
32:44C'est tout le principe.
32:46La fin de l'échauffement,
32:48c'était 30 ou 45 minutes avant
32:50et il y a quasiment peu d'activité.
32:52Il faut rester en température pour être performant
32:54dès les premiers instants de la course.
32:56Merci beaucoup Robin Bardier
32:58d'être venu nous apporter vos lumières.
33:00Je rappelle que vous êtes directeur sportif
33:02du cercle des nageurs de Marseille
33:04qui a beaucoup de champions
33:06à son palmarès.
33:08C'est passionnant de vous écouter.
33:10Toutes vos explications nous ont vraiment passionnés.
33:12J'espère les auditeurs de Sud Radio aussi.
33:14Les JO dans tous leurs états,
33:16c'est tout de suite.
33:26Avec Joseph,
33:28on revient sur l'actualité des JO.
33:30Les résultats sportifs
33:32et les coulisses.
33:34Parmi les coulisses des JO,
33:36il y a les fan zones.
33:38On est allé à Perpignan,
33:40à Châteauroux,
33:42et on va aller dans Paris
33:44avec une fan zone un peu particulière.
33:46Joseph, de quoi s'agit-il ?
33:48Une fan zone pour la communauté LGBT.
33:50La Pride House a ouvert.
33:52Les trans, par exemple.
33:54La Pride House a ouvert
33:56ses portes aux Rosa Bonheur.
33:58C'est un endroit sur la Seine, en face des Invalides,
34:00dans le 7e arrondissement de Paris.
34:02Elle a été inaugurée par plusieurs personnalités politiques.
34:04Aurore Berger, Amélie de la Casera
34:06et Jean-Luc Romero,
34:08adjoint à la mairie de Paris,
34:10chargé des droits humains, de l'intégration
34:12et de la lutte contre les discriminations.
34:14Il est avec nous. Bonjour.
34:16Merci beaucoup d'être avec nous.
34:18Pourquoi est-ce que c'est
34:20important d'ouvrir une Pride House ?
34:22Expliquez-nous en quoi elle consiste.
34:24Qu'est-ce qu'on y trouve ?
34:26Ce n'est pas quelque chose de nouveau.
34:28Dans le milieu sportif,
34:30c'est la 24e en 14 ans.
34:32Tous les derniers Jeux Olympiques
34:34ont eu une Pride House.
34:36La maison de la fierté.
34:38Vous avez dit tout à l'heure
34:40que c'était pour les personnes LGBT,
34:42mais c'est ouvert à tout le monde.
34:44Ce n'est pas réservé aux personnes LGBT.
34:46Le but, c'est de sensibiliser
34:48les spectateurs
34:50aux problèmes de LGBTphobie
34:52qui existent beaucoup dans le sport.
34:54C'est une réalité.
34:56Et de déployer des pratiques
34:58qui soient beaucoup plus inclusives.
35:00C'est aussi l'occasion pour les sportifs
35:02LGBT qui, osent le dire,
35:04ne sont pas très nombreux aujourd'hui
35:06de pouvoir être aussi visibilisés.
35:08C'est une fête. Ça célèbre les Jeux
35:10comme dans tous les fan zones que vous évoquiez tout à l'heure.
35:12Jean-Luc Roméron Michel, on se souvient,
35:14je dis ça pour le rappel,
35:16il y a eu de la part des Argentins qui sont sifflés
35:18à l'hôpital. Il y a quelques semaines,
35:20dans le rugby, il y a eu des attaques racistes
35:22et des attaques homophobes
35:24contre l'équipe de France.
35:26Le lieu de la Pride House,
35:28de cette maison de la fierté,
35:30c'est de rappeler qu'il y a parfois des problèmes
35:32et qu'il faut y remédier.
35:34Il y a des gens qui sont différents, mais qui ont le droit d'exister.
35:36C'est un peu ça votre objectif ?
35:38Oui, bien sûr. On le sait aujourd'hui,
35:40dans le sport, ça reste plus compliqué.
35:42On le voit bien. Vous évoquiez le rugby.
35:44Paradoxalement, c'est pas le cas.
35:46En tout cas, en France, c'est là où ça fonctionne le mieux.
35:48C'est-à-dire qu'on a une fédération
35:50de rugby,
35:52qui est très ouverte là-dessus.
35:54C'est-à-dire qu'ils luttent contre le racisme,
35:56l'antisémitisme et les LGBTphobies
35:58avec une vraie
36:00implication de la direction.
36:02C'est-à-dire des fédérations, des dirigeants.
36:04Et ça, c'est quand même assez spectaculaire.
36:06On aimerait bien qu'il y ait la même chose dans le foot.
36:08Parce que dans le foot, c'est pas tout à fait la même chose.
36:10Dans le foot, ils ont peur ? Et dans d'autres sports aussi ?
36:12C'est-à-dire que dans le foot,
36:14quand il y a la journée mondiale
36:16contre le racisme,
36:18tous les footballeurs y participent.
36:20Et tant mieux, quand c'est la journée
36:22contre l'homophobie, il y a certains footballeurs
36:24qui refusent et la fédération ne leur dit rien.
36:26Donc on voit bien qu'il y a un moment,
36:28il faut arriver, parce que c'est les
36:30discriminations quelles qu'elles soient, il n'y a pas de hiérarchie
36:32entre elles. Et je pense qu'on voit bien,
36:34dans le sport, il reste des choses qui sont
36:36très compliquées aujourd'hui, qu'il faut les faire avancer.
36:38Mais que ça avance ! La preuve, cette
36:40Pride House qui n'est pas nouvelle, elle fonctionne.
36:42Je peux vous dire, pour y être allé, j'y retourne
36:44demain, c'est assez formidable, parce que vous avez
36:46beaucoup de personnes LGBT, mais vous avez beaucoup
36:48de personnes évidemment qui ne seront pas LGBT
36:50qui viennent, parce qu'elles
36:52ont envie aussi un peu de comprendre, parce qu'aussi
36:54des responsables de fédération viennent
36:56pour un peu s'inspirer
36:58des propositions que font
37:00ces Pride House, parce que le but de ces Pride House,
37:02c'est évidemment toute cette partie festive, etc.,
37:04qu'on connaît tous et qu'on aime bien en ce moment,
37:06mais c'est aussi de donner des nouvelles pratiques.
37:08Et ils ont travaillé, avant de l'ouvrir,
37:10avec des groupes
37:12de travail, dans le cadre du Lab, pour faire
37:14des propositions concrètes pour que les fédérations
37:16du plus haut niveau au niveau
37:18le plus bas soient les plus inclusifs possibles.
37:20Contre le racisme, contre l'antisémitisme,
37:22le sexisme aussi, qui parfois peut être
37:24extrêmement compliqué,
37:26et bien sûr, l'LGBTphobie
37:28qui reste un tabou dans certains pays
37:30et dans certains sports. – Mais Jean-Luc Romero,
37:32Michel, on rappelle, vous êtes adjoint à la mairie de Paris,
37:34chargé des droits humains, de l'intégration et de la lutte
37:36contre les discriminations, la Pride House,
37:38elle ouvre quand même sur un fond
37:40de polémique, après
37:42la cérémonie d'ouverture des Jeux,
37:44et justement, il y a la DJ Barbara Butch
37:46qui était au milieu du tableau incarné
37:48par des drag queens pendant la cérémonie
37:50d'ouverture des JO, qui est la
37:52cible d'une vague de
37:54cyber-harcèlement, et
37:56Quentin Gérard, notre journaliste, va un peu expliquer pourquoi
37:58Quentin Gérard, il y a une enquête qui a été
38:00ouverte après cette plainte. – Oui,
38:02elle avait d'abord, Barbara Butch,
38:04dénoncé sur Instagram le déferlement
38:06d'insultes qu'elle recevait avant de
38:08porter plainte hier, et ce matin,
38:10son avocate était sur RMC et a indiqué
38:12le genre de messages dont elle est la cible.
38:14– Elle reçoit des insultes à caractère
38:16antisémite, donc typiquement
38:18sale juive, grossophobe,
38:20lesbophobe, transphobe,
38:22sexiste,
38:24des insultes
38:26très violentes, qui s'accompagnent
38:28aussi de menaces de mort, qui s'accompagnent
38:30de tout un tas
38:32d'autres menaces, menaces de torture,
38:34menaces de violence, menaces d'atteinte
38:36à son intégrité physique. – Des milliers
38:38de menaces qui viendraient du monde entier.
38:40Elle a aussi précisé, ce matin,
38:42pour le coup Barbara Butch, qu'elle recevait
38:44un bon nombre de croix gammées. Le parquet
38:46a annoncé que le pôle national de lutte
38:48contre la haine en ligne a saisi l'office central
38:50de lutte contre les crimes, contre l'humanité
38:52et les crimes de haine, pour une enquête
38:54portant sur les messages discriminants à raison
38:56de la religion ou l'orientation sexuelle,
38:58qui sont susceptibles d'être
39:00qualifiés d'injures aggravées par la
39:02discrimination, menaces de mort et provocations
39:04publiques aux intents volontaires
39:06à la vie ou à l'intégrité physique.
39:08Et aussi le comité Paris 2024
39:10a pour sa part fermement condamné
39:12le cyber-harcèlement dont est victime
39:14toute l'équipe artistique de la cérémonie
39:16d'ouverture. Nous sommes à leurs côtés
39:18et nous les soutenons,
39:20a ajusté la directrice de la communication
39:22du Cojo. – Jean-Luc Romero-Michel,
39:24vous vous attendiez à ce que ça crée un tel
39:26tollé ? – Écoutez, d'abord,
39:28comme vous disiez, toute notre
39:30solidarité à Barbara Butch, parce que
39:32personne ne peut accepter toutes les
39:34insultes qu'elle reçoit, qui sont
39:36vraiment... En plus, elle reçoit toutes sortes
39:38d'insultes. – Mais c'est plutôt les associations
39:40que la réalité de... – Oui, oui, bien sûr,
39:42mais quand même, c'est quand même d'une... Vous savez,
39:44c'est quand même d'une violence absolue.
39:46Mais, bien sûr, et il faut aussi le dire,
39:48ça ne représente pas la majorité des Français.
39:50Vous avez vu, les Français, quand on les a interrogés pour savoir
39:52ce qu'ils avaient pensé de la cérémonie, 85%
39:54l'ont adoré.
39:56Voilà, mais bien sûr, il y a une partie,
39:58notamment l'extrême droite, quand on voit certains propos
40:00de Marion Maréchal-Le Pen, il ne faut pas s'étonner,
40:02après qu'il y ait des extrémistes qui envoient des
40:04insultes pareilles. Surtout quand, en plus,
40:06on dit n'importe quoi. Elle n'a absolument pas
40:08mimé la scène.
40:10Ça a été prouvé depuis
40:12et il n'était pas question de stigmatiser les
40:14catholiques et les chrétiens dans le monde, mais
40:16évidemment, voilà, aujourd'hui, on est...
40:18Avec les réseaux sociaux, il y a un vrai
40:20problème, et vous l'avez dit, ça ne représente pas le
40:22pays. Ça, c'est clair.
40:24Mais c'est quand même d'une violence
40:26absolue. Vous savez, des artistes
40:28comme elle, elles ont besoin aussi d'utiliser
40:30Instagram,
40:32etc., qui était jusqu'à présent
40:34préservé. Et là, on voit que, heureusement,
40:36ces jours-ci, sur Instagram, c'est aussi
40:38d'une violence insoutenable. Et moi,
40:40j'en appelle d'ailleurs aux grands réseaux. Il faut
40:42qu'à un moment, insulter
40:44les gens, les menacer de mort,
40:46ce n'est pas la liberté d'expression.
40:48En France, c'est pénalisé.
40:50La Pride House,
40:52elle n'est pas au goût de tout le monde, quand même,
40:54Roméo et Michel, il faut le dire.
40:56Et justement, sur les réseaux sociaux,
40:58Marguerite Stern, qui est militante féministe,
41:00comme elle se définit,
41:02qui dit notamment à propos de cette Pride House,
41:04si tu t'identifies comme
41:06une flaque d'eau ou un elfe, la ville de Paris
41:08a ouvert une fan zone spécialement
41:10pour toi. Qu'est-ce que vous avez à répondre ?
41:12Qu'est-ce que ça vous inspire ?
41:14Franchement, je n'ai rien à lui répondre.
41:16La manière dont elle parle des personnes trans
41:18et dont elle les insulte, c'est absolument terrible.
41:20Et puis d'ailleurs, c'est rigolo, parce que c'est toujours
41:22la mairie de Paris qui en prend plein la gueule. Pourtant,
41:24je voudrais quand même rappeler que les Pride House,
41:26c'est soutenu par les CIO, c'est dans tous
41:28les Jeux Olympiques,
41:30que, évidemment, le gouvernement, d'ailleurs, on l'a ouvert
41:32avec Amélie Oudéac,
41:34et avec Aurore Berger,
41:36c'est soutenu par l'État, c'est soutenu par la région
41:38Île-de-France, et c'est soutenu par Paris.
41:40On a un partenaire parmi d'autres.
41:42Mais comme par hasard, c'est toujours la mairie
41:44de Paris qui en prend plein la gueule.
41:46Par exemple, quand il y a la cérémonie
41:48C'est la faute à Paris, personne oublie
41:50que tout le monde était d'accord sur
41:52cette cérémonie-là.
41:54Et puis, par contre, quand il s'agit d'invisibiliser
41:56Paris quand il y a la séance, on n'a même pas vu
41:58une seule fois la maire de Paris à l'écran
42:00pendant la séance, alors que c'est quand même elle
42:02qui est à l'origine de ces Jeux Olympiques,
42:04là, ça choque personne. Donc, je voudrais dire,
42:06il faut relativiser les choses. Je pense
42:08qu'il y a vraiment un consensus, et je vous dis, l'immense
42:10majorité des gens est d'accord avec ça. Après, que des gens
42:12ne soient pas d'accord, ils ont le droit aussi de ne pas être d'accord.
42:14Je sais qu'ils n'ont pas le droit d'insulter.
42:16– Dites-nous, la Pride House, on y fait quoi ?
42:18On regarde les matchs et on soutient
42:20comme partout dans toutes les autres fanzones
42:22les athlètes, on rigole, on boit.
42:24Dites-nous, rends un mot, c'est la conclusion.
42:26– Bien sûr, on fait ça parce que c'est aussi la fête.
42:28Mais je vous dis, on a des débats.
42:30On a des débats pour évoquer
42:32la question des LGBT-phobies et de toutes
42:34les discriminations. – Et elle est où ? Rappelez-nous
42:36où elle se trouve et on arrête là ? Allons-y, dites-nous où elle est.
42:38– C'est le Rosa Bonheur.
42:40C'est la péniche du Rosa Bonheur.
42:42C'est presque en face de l'Assemblée nationale.
42:44Et c'est ouvert à tout le monde.
42:46C'est pas réservé à un LGBT.
42:48– C'est noté, merci Jean-Luc Rumeyraud.
42:50Michel, vous êtes maire adjoint
42:52à la Ville de Paris.
42:54Merci d'avoir accepté
42:56les trois directs avec nous dans SUL Radio.
42:58Merci à Marie Faille, à Mélie Béguin,
43:00Jamel Abdelhak et vous Joseph
43:02d'avoir préparé évidemment cette émission.
43:0410.13, on se retrouve demain
43:06à 10h pour les débats de l'été.
43:08Et puis ensuite, mettez-vous d'accord
43:10nos quatre débatteurs bien sûr.
43:12Et puis, cette émission,
43:14les JO, les Jeux Olympiques,
43:16dans tous leurs états où on est.
43:18Vous avez vu, ce matin, c'était quand même
43:20pour nous, c'était formidable de pouvoir en direct
43:22commenter cette magnifique
43:24victoire dans le triathlon.
43:26Et bien sûr, ça continue, c'est sur SUL Radio.
43:28– SUL Radio.
43:30– Parlons vrai.
43:32– SUL Radio. – Parlons vrai.

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