Avec Mathieu Bruel (porte-parole du collectif des Défenseurs de Lyon et du Grand Lyon), Alain Barberis (secrétaire départemental Rhône du syndicat alliance Police nationale), Bilal Bouammar (représentant syndical FTI 69 à Lyon), Etienne Blanc (sénateur Droite Républicaine)
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NewsTranscription
00:00En direct de la fête des Lumières à Lyon, Sud Radio.
00:05Vous ne passez pas par hasard à Lyon ?
00:06C'est une belle ville, n'est-ce pas ?
00:08La vérité en face.
00:09Oui, je suis lyonnais et très fier de l'être.
00:12C'est une belle ville, je crois que je vais rester un peu.
00:14Patrick Roger.
00:20La lumière, les lumières à Lyon avec cette fête des Lumières qui commence véritablement ce soir.
00:262 millions de personnes qui sont attendues.
00:28La lumière, on ne l'a pas venant de nos politiques en ce moment.
00:32On va en parler, on va commenter ce qui s'est passé hier soir à l'Assemblée Nationale.
00:35Alors que je le rappelle, il va y avoir tout à l'heure la démission de façon très officielle de Michel Barnier
00:42qui est reçu à l'Elysée, c'est à 10h.
00:44Ensuite Emmanuel Macron qui gamberge évidemment sur la nomination d'un Premier Ministre ou d'une femme Premier Ministre.
00:51C'est ce qu'a dit Grégory Doucet, le maire de Lyon, qui était l'invité de Jean-Jacques Bordin.
00:55Jean-Jacques qui est là à Lyon depuis ce matin 7h.
00:58Il disait il faudrait prendre, c'est le temps d'une femme.
01:01Nous verrons qui va choisir Emmanuel Macron.
01:04En tout cas, il y a une grande attente.
01:05Grande attente un peu partout parce qu'il y a un sentiment d'incertitude évidemment dans le monde économique.
01:14On l'a vu ce matin à travers tous les témoignages des personnes qui se sont succédées au micro de Suid Radio
01:19pour savoir où nous allons.
01:21Où nous allons notamment sur le plan économique mais également sur beaucoup d'autres décisions,
01:27sur beaucoup d'autres lois qui étaient normalement votées et qui ne sont pas pour l'instant effectives.
01:33Les agriculteurs ont annoncé qu'ils allaient probablement manifester.
01:37Il y a d'autres secteurs également.
01:39Tout à l'heure je recevrai des représentants de policiers qui sont assez en colère.
01:43Ici je recevrai en fait des chauffeurs de taxi.
01:46Mais nous parlerons aussi d'un problème qui reste et qui est récurrent dans notre société
01:52et qui grandit de jour en jour.
01:54C'est le narcotrafic avec beaucoup de trafiquants de drogue.
01:58C'est le cas aussi à Lyon.
01:59Et je recevrai un sénateur Étienne Blanc qui avait rédigé un rapport il y a de cela quelques semaines
02:05pour essayer de lutter contre ça.
02:07Maintenant il va attendre lui aussi un ministre sauf si Bruno Retailleau restait.
02:12Mais je ne pense pas que ce soit à l'ordre du jour.
02:15Je reçois mon premier invité Mathieu Bruel
02:18qui est porte-parole du collectif des défenseurs de Lyon et du Grand Lyon.
02:21Commerçant, bonjour.
02:22Bonjour.
02:23Merci d'être avec nous.
02:24Un mot avant de parler de la situation du commerce
02:28alors qu'on est dans le compte à rebours des fêtes de Noël.
02:31Que ça a très bien marché pour le Black Friday d'ailleurs il y a quelques jours.
02:35Vous aussi à Lyon ?
02:36Tout à fait.
02:37Le Black Friday, la ville de Lyon, il y avait une forte affluence effectivement sur la ville de Lyon.
02:41Comment vous l'expliquez ?
02:43Parce qu'on dit que les Français ont beaucoup de problèmes avec leur pouvoir d'achat,
02:48qu'il y a cette incertitude et finalement que quand il y a une opération telle que celle-ci
02:53on consomme avec parfois des pics de consommation et des records.
02:57Je pense que tout simplement les gens ont besoin de se faire plaisir
03:00et un petit peu d'oublier toute cette période qui est compliquée
03:04ou dans laquelle il y a une incertitude complète
03:06et du coup ça leur permet de se faire plaisir.
03:09J'ai entendu ce matin en votre entaile le président de la CPME
03:13qui dénonce l'irresponsabilité de nos politiques
03:17pour revenir sur le plan un peu plus avec la censure du gouvernement,
03:21pour revenir sur le plan un peu plus local.
03:23On a également entendu le maire de Lyon qui nous parle d'une ville
03:28pour qui tout va bien, tout se passe très très bien.
03:30Quand j'ai entendu Grégory Doucet tout à l'heure je me suis dit
03:33alors c'est vrai que c'est une belle ville, qu'il y a la fête des Lumières,
03:36vous allez accueillir 2 millions d'habitants,
03:38il y aura moins de voitures en fait à l'avenir.
03:41Vous ne voyez pas tout à fait les choses de la même manière Mathieu Bruel.
03:45Effectivement on nous annonce des lendemains qui chantent
03:47mais alors aujourd'hui vous voyez il y a quand même une impression
03:52de la part des habitants mais également des commerçants
03:55et des professionnels qui travaillent dans Lyon et dans le Grand Lyon.
03:58On a l'impression que les personnes qui décident pour nous sont hors sol,
04:02sont bien loin de notre réalité.
04:04Localement aussi, parce que souvent on parle des politiques au niveau national
04:08qui sont hors sol un peu déconnectées.
04:10Vous vous dites aussi les politiques locaux, les élus locaux sont déconnectés
04:14parce qu'ils vous voient, ils discutent avec les uns les autres,
04:17ils transforment les villes.
04:20Effectivement ils discutent avec nous,
04:23on a rencontré d'ailleurs monsieur le maire Grégory Doucet le 23 juillet
04:27grâce à notre collectif, nous n'avons eu aucun retour de cette rencontre
04:30de notre maire aujourd'hui.
04:32Et qu'est-ce que vous lui aviez demandé de cette rencontre ?
04:34On lui a demandé qu'il y ait une concertation plus importante
04:37sur la piétonisation, sur tous les travaux qui sont menés à Lyon.
04:41Moi aujourd'hui je suis commerçant rue Millezola,
04:43rue Millezola ça a été une rue qui a été en travaux pendant deux ans
04:46en place entre ville de Lyon, à côté de la place Bellecour,
04:49c'est le carré d'or, c'est là où se trouvent les plus beaux commerces de Lyon.
04:52On a eu deux ans et deux mois de travaux dans notre rue,
04:56on n'a jamais vu aucun politique lyonnais venir nous voir.
05:01Pour vous montrer l'arrogance qu'ont tous ces politiques
05:05en termes de sur la ville et sur la métropole,
05:08aujourd'hui il y a une campagne de pub, un affichage
05:12par rapport à tous les travaux qui se passent,
05:15avec un slogan qui écrit « Pardon si ça vous gonfle ».
05:18Est-ce que vous trouvez que c'est respectueux des gens ?
05:21Est-ce que vous trouvez qu'on respecte tout le monde ?
05:23C'est peut-être le langage en fait du moment quoi, justement.
05:26Non mais le langage du moment en fait dans l'ensemble de la société
05:29on utilise parfois des expressions très populaires.
05:33Parce que c'est vrai que ça gonfle évidemment.
05:36Alors mais quand on fait des travaux,
05:38évidemment vous avez déjà fait des travaux chez vous,
05:41ça perturbe quoi, non ?
05:42Effectivement ça perturbe.
05:43On peut le comprendre ça, non ?
05:45Je suis bien d'accord avec vous, ça perturbe.
05:46Mais lorsqu'on commence des travaux de partout,
05:48parce que là, moi je vous parle de la rue Emile Zola,
05:51mais nous aujourd'hui notre collectif a commencé par 4 personnes rue Emile Zola,
05:55aujourd'hui on représente près de 40 000 personnes,
05:5827 collectifs se sont agglomérés au nôtre.
06:01Au départ on s'appelait le collectif des défenseurs de Lyon,
06:03aujourd'hui on s'appelle le collectif des défenseurs de Lyon et du Grand Lyon.
06:08Aujourd'hui il y a des travaux de partout dans Lyon.
06:10Lyon c'est un gruyère.
06:12Aujourd'hui on ne peut plus accéder à Lyon en voiture,
06:15c'est plus possible.
06:17Moi j'ai circulé quand même un peu en voiture hier soir,
06:20en arrivant avec les taxis et ça roule quoi, même si c'est compliqué.
06:24Parlez-en à nos amis taxis,
06:25je pense qu'ils vous confirmeront la même chose que ce que je suis en train de vous dire.
06:29Même aujourd'hui on nous invite à prendre les transports en commun,
06:33c'est extraordinaire ce matin,
06:35la ligne D du métro ne fonctionne pas à Lyon.
06:38Aujourd'hui on invite les gens à prendre les transports en commun,
06:41on leur dit déplacez-vous en bus.
06:43En fait quand on se déplace en bus,
06:45il y a des problèmes de correspondance, il n'y a pas assez de chauffeurs,
06:48tout est un problème.
06:49Aujourd'hui on part du dogmatisme de l'écologie,
06:53on est dans l'écologie et on décide des lois
06:56mais on ne prend pas en compte la réalité de tout le monde.
06:58Aujourd'hui Lyon est une grande ville,
07:00effectivement il y a des transports en commun,
07:02on peut se déplacer en vélo, en voiture,
07:03mais Lyon est un centre d'attractivité important
07:06et on a besoin que les gens viennent jusqu'à nous en voiture.
07:10Quand on habite à une heure de Lyon en pleine campagne,
07:12on ne peut pas venir en bus.
07:13Aujourd'hui le problème c'est que notre mairie a décidé
07:19d'une façon unilatérale avec la métropole
07:22et qu'il n'y a eu zéro concertation.
07:24On fait des travaux pour l'écologie
07:27mais il n'y a eu aucune enquête par rapport à tout ça.
07:32C'est ce qui se passe à Lyon
07:33comme ça se passe dans beaucoup d'autres grandes villes.
07:35Évidemment vous n'êtes pas seul à vivre ça.
07:39Alors malgré cela, on dit que la plupart des maires
07:45qui sont engagés déjà depuis quelques années
07:47ont de fortes chances d'être reconduits par la suite.
07:50Cela veut dire que les habitants s'en accommodent ?
07:53Ils s'en accommodent ou ils quittent la ville, on ne sait pas.
07:56Mais j'aimerais revenir sur l'écologie
07:59et sur tous les travaux qui sont en train d'être faits.
08:02Il n'y a eu aucune étude d'impact environnemental
08:05qui a été faite à Lyon par rapport à tous les travaux qui sont menés.
08:08Aujourd'hui à Lyon, il n'y a jamais eu autant de bouchons
08:11qu'en ce moment.
08:13Il y a eu une étude TomTom qui classe Lyon,
08:15la troisième ville en France, pour les bouchons.
08:17Il n'y a jamais eu autant d'agressivité
08:19entre différents usagers de la route.
08:22C'est-à-dire qu'entre les vélos et les voitures,
08:25c'est l'anarchie.
08:27On a eu un exemple qui a été médiatisé il y a une dizaine de jours.
08:30Cécile Siméon, que beaucoup de gens connaissent
08:33parce qu'elle a été animatrice et actrice,
08:36a dénoncé cela. Elle a été agressée il y a dix jours
08:39par un coup de poing d'un cycliste alors qu'elle était en voiture.
08:43Les gens sont mécontents.
08:46On a l'impression qu'on n'entend pas du tout le mécontentement des gens.
08:49On essaie de le relayer.
08:51On nous caricature parce qu'on nous prend toujours pour des excités.
08:54Les commerçants ?
08:56Les commerçants ou les gens du défenseur.
08:58On dit souvent que les commerçants se plaignent toujours.
09:01Je ne suis pas là pour me plaindre en tant que commerçant.
09:04Quand on aime notre métier,
09:06et on l'a souligné la Black Friday,
09:08ça a été un succès.
09:10Ce n'est pas ça qui est compliqué pour nous aujourd'hui.
09:13Ce qu'on demande, c'est l'accessibilité.
09:16Aujourd'hui, à cause d'un problème d'accessibilité en Presqu'île-de-Lyon,
09:20les commerçants ont perdu 30% de leur chiffre d'affaires.
09:23Il y a une étude qui a été faite par la CCI,
09:25une étude qui a été faite par Mike Presqu'île.
09:27On va nous expliquer que c'est à cause de la guerre en Ukraine,
09:31parce qu'il y a la censure.
09:33Ça a toujours existé.
09:35Mais si les gens ne peuvent pas se déplacer
09:37et venir sur nos points de vente,
09:39ce n'est pas possible.
09:40Alors nous, en tant que petits commerçants,
09:42on essaie de s'adapter.
09:43Il y a des nouvelles méthodes qui s'appellent le figital.
09:46On vend par téléphone à nos clients.
09:48On envoie des colis.
09:49On s'adapte.
09:50On est des personnes qui essayons de trouver des solutions.
09:53Mais à un moment donné,
09:55on n'en compte pas.
09:57On n'en compte pas.
09:59On n'en compte pas.
10:01On n'en compte pas.
10:03On n'en compte pas.
10:05On n'en compte pas.
10:07Finalement, vous réclamez du dialogue.
10:11Grégory Doucet, le maire de Lyon,
10:13qui était invité ici, disait tout à l'heure
10:15qu'il faut qu'on parle ensemble.
10:17On a besoin au niveau national.
10:19D'ailleurs, il parlait des politiques.
10:21Et vous, vous avez le sentiment
10:23que finalement, on ne se parle pas.
10:25Que chacun est un peu sur son île.
10:27Alors c'est le postulat de notre mairie,
10:30de la métropole,
10:31de parler de la communication.
10:33Mais ils ne parlent pas, comme je vous ai expliqué.
10:35On les a rencontrés.
10:36On a eu une réponse aux rencontres qu'on a faites.
10:38Ils ont fait des assises du commerce.
10:40C'était un coup marketing.
10:42C'est tout.
10:44C'est juste qu'à un moment donné,
10:46nous, on a besoin du concret.
10:48Aujourd'hui, quand on est dirigeant d'entreprise,
10:50on doit gérer des problèmes tous les jours.
10:52Mais pour les gérer,
10:54on n'est pas dans une concertation
10:56qui dure des heures et des heures.
10:58On a besoin de concret.
11:00On essaiera de vous faire dialoguer
11:02avec le maire de Lyon.
11:04Votre réaction, vous l'avez dit au début,
11:06mais à la situation actuelle politique
11:08au niveau national,
11:10qui rend les choses assez incertaines.
11:12Comment vous voyez-vous cela
11:14pour les trois semaines qui viennent ?
11:16Est-ce que vous pensez que les gens vont moins consommer,
11:18moins aller acheter,
11:20compte tenu de cette incertitude politique ?
11:23Alors effectivement,
11:25peut-être que ça va faire une petite période de flottement.
11:27On va dire que dans notre
11:29malheur, entre guillemets,
11:31on arrive à une période de Noël.
11:34On est quand même dans une période un peu plus légère.
11:36Les gens ont envie de se faire plaisir.
11:38On parle politique
11:40quand on vient dans vos magasins ?
11:42On parle politique quand on vient dans nos magasins.
11:44On parle d'un tas de choses.
11:46Qu'est-ce que vous disent les gens aujourd'hui sur la situation politique ?
11:48Un petit peu ce que je vous ai dit jusqu'à présent.
11:50C'est-à-dire que les gens
11:52ne se sentent pas écoutés.
11:54Parfois, dans notre clientèle,
11:56on a des gens qui ont des discours
11:58très extrémistes parce qu'en fait,
12:00on a l'impression qu'ils sont
12:02tellement malheureux qu'ils ne savent pas
12:04vers quel côté aller.
12:06Et en fait, aujourd'hui, je pense que...
12:08D'où cette censure ?
12:10A priori, je pense. Mais les gens ne la comprennent pas
12:12non plus parce qu'à un moment donné, on a envie que les choses
12:14continuent d'avancer.
12:16C'est un petit peu ce qui...
12:18C'est l'une des questions, d'ailleurs, derrière les électeurs,
12:20par exemple, d'une partie
12:22de la gauche et puis d'une autre partie aussi
12:24du Rassemblement National, de se dire
12:26oui, certes, il faut peut-être changer les choses,
12:28mais là, c'est peut-être dangereux.
12:30Oui, effectivement,
12:32mais on est tous pareils, on a toujours
12:34envie de changement et quand le changement arrive,
12:36ça fait un petit peu peur et là,
12:38on est dans une période qu'on n'a jamais connue
12:40et qui est vraiment incertaine.
12:41Merci Mathieu Bruel, porte-parole du collectif
12:43des Défenseurs de Lyon aux commerçants.
12:45C'était intéressant de vous entendre.
12:47On va continuer au micro
12:49de Sud Radio, ici à Lyon,
12:51à l'occasion de la Fête des Lumières.
12:53Beaucoup de représentants
12:55de différentes filières défilent
12:57à notre micro et dans un instant, je vais recevoir
12:59des représentants de policiers et après,
13:01les taxis. Merci monsieur.
13:29...bon micro...
13:31...de la Fête des Lumières à Lyon
13:33qui ouvre...
13:35...de personnes...
13:37...dépendues...
13:39...policiers...
13:41...beaucoup aussi de mouvements
13:43sociaux, de professions
13:45en colère, notamment
13:47des policiers en colère.
13:49Je reçois Alain Barberis qui est secrétaire
13:51départemental Rhône du syndicat
13:53Alliance Police Nationale. Bonjour.
13:55Bonjour. Merci d'être avec nous.
13:57Et puis Bilal Boimard qui est représentant
13:59syndical des taxis
14:01à Lyon
14:03du département. Bonjour.
14:05Bonjour. Merci d'être avec nous. Vous allez nous dire
14:07les raisons de votre colère et puis nous parler
14:09aussi de vous, comment vous ressentez
14:11cette incertitude politique
14:13avec ce qui s'est passé hier soir.
14:15Et puis là, on est dans l'attente probablement
14:17d'un nouveau gouvernement, de la démission et ensuite
14:19d'un nouveau gouvernement. Mais juste
14:21avant cela aussi, parce que nous offrons
14:23des cadeaux évidemment à l'ensemble
14:25de nos auditeurs. Eh bien
14:27l'auditeur gagnant
14:29de ce matin,
14:31c'est Thomas. Bonjour Thomas.
14:33Bonjour Patrick, Roger, bonjour à
14:35vos invités, bonjour aux auditeurs.
14:37Merci d'être avec nous. Alors
14:39vous avez gagné. On va ouvrir
14:41ensemble, vous avez été le
14:43douzième appel, douzième appel
14:45gagnant. On va ouvrir
14:47ce cadeau pour vous
14:49et c'est une enceinte connectée
14:51Ecodoc que vous avez gagnée
14:53mon cher Thomas. C'est super,
14:55c'est magnifique, merci beaucoup Patrick, Roger, merci
14:57Sud Radio, continuez comme ça, c'est super,
14:59s'il vous plaît. Vous nous avez appelé d'où
15:01mon cher Thomas ? Alors moi j'habite
15:03à Saint-Mart dans le 77,
15:05en Seine-et-Marne. En Seine-et-Marne.
15:07De plus en plus d'auditeurs en région parisienne
15:09et sur toute la France de Sud Radio
15:11avec notre slogan « Parlons vrai ».
15:13C'est ce que vous aimez justement, que l'on
15:15essaie de dire les choses, mon cher
15:17Thomas ? Mais oui, on en a besoin
15:19aujourd'hui, on en a besoin et c'est vrai que moi ça fait
15:21maintenant que j'écoute Sud Radio, à chaque fois c'est un plaisir
15:23de retrouver vos émissions du matin, de l'après-midi
15:25du soir, c'est top. Bah écoutez
15:27voilà, et vous êtes récompensé avec
15:29ce cadeau. Profitez bien en tout cas
15:31de ces fêtes, malgré le contexte, mon cher
15:33Thomas. Merci, très bonne fête à vous tous,
15:35merci.
15:37Alors nous continuons donc avec
15:39mes invités, Anan Barberis
15:41donc et Bilal Bouammar.
15:43Déjà un mot avant de parler
15:45de vos spécificités, vos problèmes
15:47spécifiques. Comment vous jugez ce qui est
15:49arrivé hier soir et la situation
15:51politique dans laquelle nous sommes ?
15:53Alain Barberis, pour les policiers.
15:55En tout cas, ce qui est sûr, c'est que
15:57en ce qui concerne Alliance Police Nationale,
15:59syndicat majoritaire dans la Police Nationale,
16:01on le dit depuis déjà des mois,
16:03pour pas dire des années, il y a une crise d'autorité
16:05sans précédent dans notre pays
16:07et c'est pour ça que nous on appelle
16:09un choc d'autorité,
16:11choc d'autorité, choc d'autorité
16:13parce que... Mais le choc d'autorité
16:15qui peut venir d'où et de qui alors ?
16:17Déjà, bien évidemment, des politiques.
16:19Il faut des décisions fermes,
16:21courageuses, parce que depuis des années
16:23on a un espèce
16:25de laxisme, très clairement,
16:27d'autorité. On a une crise
16:29d'autorité au niveau de
16:31l'éducation nationale. On a une crise
16:33d'autorité au niveau, aujourd'hui même,
16:35de l'Assemblée Nationale.
16:37On a une crise d'autorité de partout.
16:39Du Président de la République même.
16:41Je ne m'exprimerai pas
16:43sur le Président de la République.
16:45Je ne m'exprimerai pas sur Emmanuel Macron en tant que tel,
16:47mais sur la Présidence de la République qui, du coup, n'a pas mis
16:49un gouvernement qui...
16:51Alors, ce n'est pas lui qui a décidé, évidemment,
16:53de la majorité des députés
16:55qui ont été élus,
16:57mais dans le choix de son gouvernement,
16:59il n'avait pas choisi un gouvernement qui pouvait être
17:01assez stable.
17:03Nous, on ne fait que de la politique syndicale, pas de la politique politicienne.
17:05Mais en tout cas, ce qui est certain, c'est que
17:07les policiers ont la réalité
17:09du terrain. On a des remontées
17:11qui sont quotidiennes. Et aujourd'hui,
17:13la première des libertés, c'est la sécurité.
17:15On peut avoir des crises économiques,
17:17on peut avoir des crises dans plein de domaines
17:19au niveau du pays. Si on ne règle pas
17:21cette priorité-là, on n'arrivera
17:23pas à avancer dans ce pays.
17:25Vous allez regretter Bruno Retailleau ou pas ?
17:27On verra si...
17:29Si il est maintenu ou pas.
17:31Il a de fortes chances pour qu'il ne soit
17:33plus ministre de l'Intérieur.
17:35Pour l'instant, ce qui est sûr, c'est qu'il est encore
17:37ministre. Il sera certainement ministre démissionnaire.
17:39Il a envoyé des actes forts
17:41en termes de parole.
17:43Mais ce que les policiers attendent surtout, c'est des actes
17:45du concret. Et c'est urgent.
17:47Vous allez nous dire précisément
17:49ce que vous attendez. Bilal Bouamard,
17:51vous aussi,
17:53votre réaction à ce que l'on vit, cette situation
17:55politique. J'imagine d'ailleurs que
17:57vous dialoguez un petit peu peut-être avec
17:59vos clients, les gens que vous
18:01transportez. Oui, beaucoup. Alors nous,
18:03on est très proche de la réalité économique
18:05de notre pays.
18:07Et on
18:09fait souvent le rapport avec l'économie
18:11et la politique. Parce que vous voyez,
18:13aujourd'hui, le gouvernement est censuré
18:15sur un projet de loi de finances.
18:17C'est lié à notre économie directement.
18:19On a un réel problème économique,
18:21une souveraineté économique
18:23que l'on perd jour après jour,
18:25année après année. Et maintenant,
18:27on arrive à une réalité où concrètement,
18:29on est en baisse dans nos finances.
18:31On a des problèmes pour financer
18:33toutes nos institutions, que ce soit la sécurité
18:35sociale ou autre.
18:37Maintenant, on est confronté à ce mur
18:39économique, mais il va falloir
18:41le dire aux Français.
18:43C'est intéressant parce qu'il y a deux mots.
18:45Chacun, vous avez autorité.
18:47Vous, manque d'autorité. Vous, de votre
18:49côté, manque de souveraineté.
18:51Économique.
18:53Économique, bien sûr,
18:55mais d'un côté l'autorité, de l'autre côté
18:57la souveraineté. Je crois que ce sont les deux
18:59mots qui ressortent le plus d'ailleurs
19:01dans les enquêtes des Français.
19:03Alors vous, chez les
19:05policiers, vous vous êtes
19:07mobilisé déjà depuis
19:09quelques temps, à Lyon comme partout
19:11en France aussi, il y a eu des mouvements.
19:13Qu'est-ce que vous demandez spécifiquement ?
19:15Alors déjà aujourd'hui, il y a une manifestation
19:17intersyndicale fonction publique
19:19puisque le policier est avant tout
19:21fonctionnaire d'Etat.
19:23On soutient par la parole politique
19:25la police, mais lorsque
19:27on a des propositions
19:29de projets d'économie
19:31sur le dos des policiers, notamment
19:33de 3 jours de carence,
19:35d'un abaissement du salaire à 90%
19:37en cas d'arrêt maladie, là on soutient
19:39pas du tout les policiers.
19:41Et donc ça c'est pas supportable
19:43parce que je rappelle quand même que
19:45tous les jours on a des dizaines de policiers
19:47de force de l'ordre,
19:49policiers municipaux, gendarmes
19:51qui tombent ou qui sont blessés gravement
19:53et donc
19:55entre la parole et l'acte,
19:57pour nous c'est pas supportable.
19:59J'ai vu que vous disiez,
20:01on a fermé des commissariats la nuit,
20:03on ferme aussi des
20:05commissariats le jour. Pourquoi ?
20:07Alors ce qui est sûr c'est que sur
20:09Lyon, depuis 2 ans, on a
20:112 réformes successives qui ont
20:13très clairement dégradé
20:15les services de police et la police
20:17lyonnaise en général
20:19puisque
20:21on a en effet centralisé
20:23des unités sur des sites
20:25et on va dire plus ou moins
20:27fermer d'autres sites
20:29peut-être pour des économies
20:31en tout cas il y a eu un redécoupage
20:33qui aujourd'hui ne marche pas
20:35on a beaucoup moins
20:37d'effectifs et beaucoup moins
20:39d'équipages sous la voie publique
20:41quand on voit le succès qu'a eu les jeux olympiques
20:43on voit bien que quand il y a du policier
20:45et ce qu'attendent aujourd'hui
20:47notamment les lyonnais, on a entendu tout à l'heure
20:49le représentant des commerçants
20:51il faut de la tenue, il faut du policier
20:53sur la voie publique.
20:55Mais dites-moi, vous êtes en grève aujourd'hui
20:57en action
20:59parce qu'à Lyon vous êtes fortement mobilisés
21:01avec la fête des Lumières
21:03il y a quasiment
21:05500 policiers nationaux
21:07qui viennent en plus
21:09qui sont mobilisés
21:11Oui, on est responsables
21:13aujourd'hui sur Lyon vous avez 80% des effectifs
21:15qui sont engagés pour tenir pendant 4 jours
21:17cette festivité
21:19qui est annuelle
21:21bien évidemment on va assurer cette sécurité
21:23parce que c'est notre travail
21:25et puis à côté de ça
21:27on a une très grande action aujourd'hui
21:29et c'est que le début, parce qu'aujourd'hui
21:31ça concerne uniquement la fonction publique
21:33mais demain ça sera peut-être
21:35les gilets bleus
21:37au niveau de la police nationale
21:39si on n'est pas entendu, parce qu'il y a une urgence
21:41je le répète, il y a une urgence
21:43une crise d'autorité, la sécurité
21:45première des libertés
21:47et ça, il faut que l'Etat le prenne vraiment en compte
21:49Merci Alain Barberis
21:51Bilal Boimard
21:53Vous avez manifesté parce que
21:55il y a des restrictions
21:57sur le transport sanitaire
21:59qui est particulièrement important
22:01qui s'est beaucoup développé ces dernières années
22:03pour les taxis
22:05Tout à fait, alors ce que je tenais à préciser
22:07c'est que cette réforme, on parle beaucoup des taxis
22:09mais en fait elle touche tous les français
22:11vous savez qu'aujourd'hui un français sur deux a un risque de contracter un cancer
22:13donc si c'est pas dans nos personnes
22:15ça va être dans notre famille
22:17et de ce fait là, on va être amené à avoir
22:19un parcours de santé qui va pouvoir nécessiter
22:21des taxis justement pour aller faire des chimiothérapies
22:23des radiothérapies
22:25donc cette réforme qui a actuellement le cours
22:27elle touche tout le monde, on parle que des taxis
22:29mais c'est tous les citoyens qui vont être touchés
22:31et là il y a un virage
22:33très serré que prend l'ACNAM
22:35dans sa politique des transports
22:37de malades
22:39c'est qu'avant on parlait de limiter
22:41l'augmentation des dépenses, on est conscient
22:43que la population vieillit etc
22:45aujourd'hui ils veulent faire des économies et des économies drastiques
22:47qui vont entraîner
22:49on peut en prendre puisqu'on est en déficit
22:51oui, mais pas à n'importe quel prix
22:53à un moment on peut faire des économies
22:55mais pas sur la santé des gens
22:57et pas sur la viabilité
22:59des entreprises
23:01aujourd'hui, je vais vous parler par exemple d'un levier
23:03qui est activé par l'ACNAM
23:05qui est intitulé
23:07la pertinence des prescriptions médicales
23:11donc l'ACNAM
23:13a fait un accord avec les médecins
23:15un accord qui est rémunéré
23:17les médecins vont être payés
23:19pour essayer de limiter au maximum les prescriptions médicales
23:21de transport
23:23on achète la déontologie d'un médecin
23:25pour essayer de serrer la vis au maximum
23:27mais un médecin
23:29son métier c'est d'être pertinent
23:31dans sa prescription, il est déjà payé pour ça
23:33et on ne le dit pas aux français
23:35est-ce qu'il n'y a pas eu des abus
23:37sur les transports sanitaires de la part de patients
23:39qui voulaient un taxi
23:41pour n'importe quel examen
23:43non ?
23:45on parle toujours vrai
23:47celui qui fait la prescription médicale
23:49c'est un médecin
23:51qui a fait au moins 10 ans d'études
23:53plus une spécialisation
23:55la plupart de nos patients
23:57sont des personnes âgées
23:59qui ont des maladies, des pathologies très lourdes
24:01le médecin
24:03c'est son métier de faire une prescription
24:05nous on est seulement là pour répondre à la demande
24:07à aucun moment
24:09on n'a même pas le droit de faire de la publicité
24:11en disant qu'on est des taxis conventionnés sécurité sociale
24:13pour essayer de motiver la demande
24:15donc nous on répond seulement à la demande
24:17et depuis justement
24:19de nombreuses années, à chaque fois on nous pénalise
24:21on réduit nos tarifs
24:23et on nous fait porter
24:25ce chapeau en nous disant
24:27c'est de votre faute, alors que nous
24:29à aucun moment on active le levier de la demande
24:31merci Bilal Boismar
24:33est-ce que le fait que le gouvernement
24:35soit tombé, donc le budget n'est pas adopté
24:37ça change quelque chose pour vous ou pas ?
24:39ça va changer quelque chose
24:41on va devoir revoir certaines clauses
24:43qu'elle voulait mettre dans cette nouvelle convention
24:45mais nous ce qu'on voudrait
24:47c'est qu'elle change sa vision
24:49et sa façon de gérer, elle veut faire une formule standard
24:51actuellement pour toute la métropole
24:53et les dom-toms
24:55sans tenir compte de la spécificité
24:57des territoires, l'île de France, Lyon
24:59la Guadeloupe, c'est pas les mêmes territoires
25:01on peut pas avoir une formule unique
25:03merci d'être venu au micro Sud Radio ce matin
25:05et je pense qu'on vous entendra de nouveau
25:07parce que vos sujets
25:09vont rester d'actualité
25:11quelles que soient les décisions
25:13qui seront prises dans les jours qui viennent
25:15avec ou pas un nouveau gouvernement
25:17dans un instant, on va s'intéresser aussi
25:19au plan narcotrafic
25:21vous vous souvenez, on en avait parlé il y a quelques temps
25:23avec deux parlementaires
25:25qui avaient travaillé sur le sujet
25:27je vais recevoir Etienne Blanc, on va voir si ce plan tombe à l'eau
25:29avec le gouvernement qui est tombé également
25:319h34, La Vérité en Face
25:33sur Sud Radio, jusqu'à 10h
25:35En direct de la Fête des Lumières
25:37à Lyon
25:399h10, Sud Radio
25:41La Vérité en Face
25:43Patrick Roger
25:45La Vérité en Face en direct
25:47de Lyon, il est 9h38
25:49jusqu'à 10h évidemment
25:51avant de retrouver Gilles Gansman, Valérie Expert
25:53tout à l'heure
25:55qui reviendront avec Yvan Cujous
25:57d'ailleurs sur son émission spéciale ce week-end
25:59autour de Gilbert Becaud et puis complément
26:01d'enquête. André Bercoff sera aussi
26:03en direct de Lyon à l'occasion de la
26:05Fête des Lumières tout à l'heure entre
26:07midi et 14h. On parle de la Fête des Lumières
26:09mais surtout on vous donne aussi
26:11la parole localement
26:13bien sûr pour réagir
26:15à ce qui s'est passé hier et ce qui se passe
26:17en ce moment sur la politique et puis
26:19toutes les conséquences. On a donné la parole
26:21à des commerçants en fait tout à l'heure
26:23aux restaurateurs avec Thierry Marx
26:25qui était l'invité de Jean-Jacques Bourdin
26:27aux petites entreprises, également
26:29les policiers, les pompiers qui seront
26:31d'ailleurs aussi chez André Bercoff
26:33ou encore des chauffeurs
26:35de taxi et je reçois Étienne Blanc
26:37Bonjour Étienne Blanc. Bonjour
26:39Vous êtes sénateur local
26:41du Rhône. C'est bien ça. Aussi bien sûr
26:43de droite républicaine et surtout
26:45vous avez fait ce rapport qui avait fait beaucoup de bruit
26:47sur la drogue
26:49sur un plan
26:51contre les narco-trafiquants
26:53avec un autre sénateur socialiste
26:55comme quoi on peut travailler
26:57entre socialiste et républicain
26:59ça nous donne peut-être une petite indication
27:01de ce qui peut se passer pour le prochain
27:03gouvernement
27:05donc on va en parler dans un instant
27:07sur cette bataille contre le trafic de drogue
27:09parce qu'il n'y a plus de gouvernement pour l'instant ou il n'y en aura plus
27:11mais la bataille va continuer
27:13Un mot peut-être par rapport
27:15à cette situation actuelle
27:17comment vous la vivez-vous ?
27:19Il y en a certains
27:21qui disaient moi j'ai eu honte en regardant
27:23ce qui se passait à l'Assemblée Nationale. D'autres qui se disent
27:25au contraire il faut percer l'abcès
27:27et vous ?
27:29Oui, honte
27:31au regard de ce que nous avons
27:33constaté hier. Une Assemblée Nationale
27:35où on ne se parle pas, où on s'invective
27:37moi j'ai été député pendant 15 ans
27:39j'ai connu l'époque
27:41j'ai été dans la majorité de Jacques Chirac
27:43dans la majorité de Nicolas Sarkozy
27:45j'ai été dans l'opposition
27:47à la majorité de François Hollande
27:49aux différents gouvernements
27:51Hérault et Valls etc. Mais on se parlait
27:53d'abord on se respectait
27:55il ne peut pas y avoir de politique
27:57le débat sans respect et on se parlait
27:59la politique c'est ça
28:01aujourd'hui ça n'est plus le cas
28:03vous avez l'invective et vous avez une cristallisation
28:05des positions donc le dialogue est impossible
28:07alors sur la situation qui est issue
28:09de cette dissolution, mais je crois
28:11qu'il faut être clair, la politique c'est
28:13prendre en compte des réalités
28:15aucune famille politique n'a la majorité
28:17aucun mouvement n'a la majorité à lui seul
28:19il faut donc passer des alliances
28:21alors moi j'ai été frappé
28:23dans ce gouvernement Barnier
28:25surtout pas d'accord
28:27pas d'alliance avec le Rassemblement National
28:29mais on apprend qu'on discute
28:31avec eux dans les couloirs
28:33très discrètement
28:35les retraites qu'est-ce qu'on fait
28:37les 7 jours travail qu'est-ce qu'on fait
28:39mais les Français n'y comprennent
28:41plus rien, à un moment il faut venir
28:43devant ses électeurs et dire
28:45voilà la situation dans laquelle je me trouve
28:47je suis obligé de trouver une majorité
28:49alors je vais la chercher avec le Parti Socialiste
28:51c'est mal parti parce que
28:53Olivier Faure ne veut pas se désolidariser
28:55de LFI
28:57c'est une situation impossible
28:59donc il faut discuter avec le Rassemblement National
29:01et je viens de prendre connaissance
29:03d'un message, Sébastien Lecornu
29:05personnalité forte de la Macronie
29:07qui dit mais nous on va discuter
29:09avec le RN parce qu'il faut discuter
29:11avec tout le monde et il a bien raison
29:13de dire aux Français voilà ce que
29:15je vais faire, alors après il peut être censuré
29:17RN peut être censuré
29:19...
29:21...
29:23...
29:25...
29:27...
29:29...
29:31...
29:33...
29:35...
29:37Marine Le Pen, comment vous
29:39jugez justement sa décision
29:41elle a été piquée au coeur
29:43probablement parce qu'il s'est passé lors de son
29:45procès sur les assistants
29:47parlementaires européens
29:49et la réquisition
29:51elle est dans une situation extrêmement difficile
29:53tout le monde est persuadé que sa condamnation
29:55alors attendez
29:57il y a une émission de justice, on ne peut pas préfigurer
29:59ce qui va se passer mais compte tenu
30:01des faits, des éléments qui sont connus
30:03il y a de fortes chances
30:05qu'elle soit condamnée après
30:07à l'exécution provisoire, ça c'est un autre sujet
30:09c'est le sujet
30:11est-ce que le tribunal décidera immédiatement
30:13nonobstant les voies de recours
30:15et qu'elle est absolument empêchée pour se présenter
30:17à une élection présidentielle
30:19moi je ne peux pas répondre, je ne peux pas sonder
30:21les reins et les cœurs, qu'est-ce que j'ai entendu
30:23moi cette nuit sur les radios et sur
30:25les télés, un certain nombre de vos confrères
30:27journalistes disaient au RN à des représentants
30:29ils disaient mais vous avez quand même discuté avec
30:31M. Barnier, il disait oui mais un peu tard
30:33si c'est une question de phasage et de calendrier
30:35c'est quand même un peu
30:37curieux, non moi je pense
30:39qu'aujourd'hui il faut avoir le
30:41courage pour un responsable politique
30:43voilà avec qui je discute
30:45et voilà l'accord de majorité que je passe
30:47pas un accord de majorité mais un accord sur 5 ou 6 textes
30:49vous avez parlé du narcotrafic tout à l'heure
30:51tout le monde
30:53a un accord de majorité
30:55sur 5 ou 6 textes
30:57sur le narcotrafic
30:59tout le monde est d'accord avec
31:01le narcotrafic
31:03en fait
31:05tout le monde
31:07a l'extrême gauche
31:09la lutte contre le narcotrafic
31:11tout le monde est d'accord, le parti communiste
31:13qui était représenté par M. Brossat
31:15dans notre commission a accepté notre rapport
31:17alors après j'imagine que
31:19sur la loi il y aura
31:21quelques prises de position
31:23un peu différentes notamment sur l'affaire du dossier
31:25coffre, sur un certain nombre de sujets
31:27mais sur le fond tout le monde
31:29a parfaitement conscience du risque
31:31globalement sur l'ensemble de la politique nationale
31:33il y a des divergences et c'est là où c'est
31:35difficile de s'entendre et
31:37si le futur premier ministre
31:39ou une femme premier ministre aussi
31:41pourquoi pas peut-être
31:43décide de parler un peu au Rassemblement National
31:45les socialistes et
31:47les écologistes s'en parler de LFI
31:49diront bah nous on ne peut pas
31:51accepter de participer
31:53à ce gouvernement. La première des choses
31:55c'est un budget
31:57et pour voter le budget il faut
31:59passer un accord avec le Rassemblement National
32:01il faut dire les choses comme elles sont
32:03vous n'arriverez pas à passer un accord
32:05avec LFI
32:07son budget
32:09sa proposition de budget et LFI
32:11dit c'est leur position
32:13ce sont toutes nos positions
32:15rien que nos positions c'est notre budget
32:17donc il sera difficile de discuter avec eux
32:19puis de l'autre côté vous avez l'ERN
32:21qui dit écoutez trouvons un accord sur les retraites
32:23trouvons un accord
32:25sur les questions qui touchent
32:27à la santé notamment le remboursement des médicaments
32:29et on est prêt à laisser passer le budget
32:31et ce que vient de dire monsieur Lecornu
32:33c'est on peut parler
32:35avec le Rassemblement National
32:37il se positionne pour être premier ministre
32:39parce que c'est un homme d'Emmanuel Macron
32:41je ne sais pas si ce sera bien perçu par les français
32:43ça c'est autre chose
32:45est-ce que vous ne croyez pas
32:47que dans cette crise il y a aussi
32:49une détestation pour beaucoup
32:51d'Emmanuel Macron
32:53c'est la fin du macronisme
32:55si Emmanuel Macron nomme
32:57l'un de ses proches
32:59ça passera mal
33:01il faut que nous essayons cette solution
33:03et puis si ça ne marche pas
33:05il n'y a pas d'autre solution que la démission du président de la République
33:07et les républicains travailleront dans ces conditions
33:09aussi avec Sébastien Lecornu qui vient des rangs des républicains
33:11il y a quelques années
33:13bien sûr mais Lecornu était des nôtres
33:15moi j'ai siégé à l'Assemblée Nationale avec Sébastien Lecornu
33:17mais un ancien républicain
33:19qui succède quand même à un républicain
33:21finalement ça ne change pas grand chose
33:23ça ne posera pas de problème
33:25ce qui compte c'est le fond
33:27de quoi parlons-nous et sur quel sujet
33:29est-ce que nous discutons
33:31avec le gouvernement national pour qu'il laisse passer un budget
33:33alors sur le sujet qui vous concerne
33:35cette lutte contre le narcotrafic
33:37est-ce que votre parole avait été bien entendue
33:39vous avez dit oui pour l'ensemble des partis
33:41et pour le ministre de l'Intérieur
33:43Bruno Retailleau
33:45qui lui aussi
33:47est en plus ancien sénateur
33:49donc vous le connaissez très bien
33:51est-ce que lui était l'homme de la situation
33:53et devrait être l'homme qui doit rester justement
33:55quel est notamment votre plan
33:57je crois que
33:59les français ont beaucoup apprécié
34:01les prises de position très fermes de Bruno Retailleau
34:03c'est les français
34:05il ne faut pas les prendre pour des oseaux
34:07les français vous pouvez leur dire la vérité
34:09ils la comprennent et de quelque condition sociale
34:11qu'ils soient
34:13ils comprennent bien les sujets
34:15en jeu pour l'avenir de la France
34:17et ils savent bien aujourd'hui
34:19parce qu'ils sont dans des immeubles, logements sociaux
34:21en pied de barre d'immeubles
34:23où il y a des points de l'île et ça pose des problèmes majeurs
34:25ils sont au cadre supérieur
34:27et ils voient bien ce qui se passe
34:29dans les familles et ils comprennent à travers la presse
34:31et à travers les médias
34:33l'enjeu que représente aujourd'hui
34:35la criminalité organisée en France
34:37qui s'alimente financièrement
34:39avec le trafic de drogue
34:41tout le monde est assez d'accord là-dessus
34:43donc moi je pense qu'il y a sur le fond
34:45un ministre de l'intérieur
34:47qui a pris la mesure du problème
34:49qui l'a exposé aux français
34:51il m'a reçu à plusieurs reprises
34:53nous nous sommes mis d'accord
34:55quand vous arrivez avec une promédition de loi
34:57vous avez vos services
34:59notamment les services de police
35:01pendant que vous y êtes, rajoutez ça
35:03on a besoin de telle ou telle mesure
35:05alors il faut trouver un accord
35:07avec le garde des Sceaux
35:09qui n'était pas tout à fait sur la même position que Bruno Retailleau
35:11et là on voit que c'est difficile quand même
35:13de s'entendre pour mener une politique
35:15entre guillemets courageuse
35:17et ferme
35:19est-ce que vraiment on doit...
35:21mais moi je constate que Didier Migaud et son cabinet
35:23au terme d'une discussion
35:25il a accepté les 20 articles qui sont les nôtres
35:27pareil, il a eu quelques demandes
35:29d'ajout et on a trouvé un accord
35:31ministre de l'intérieur
35:33chancellerie et parlement
35:35et on a aujourd'hui
35:37une proposition de loi qui a vraiment
35:39du sens, qui peut profondément changer les choses
35:41et bien on va voir ça dans un instant
35:43on va continuer d'en parler avec vous
35:45si justement Bruno Retailleau reste
35:47ou le futur ou la future
35:49ministre de l'intérieur
35:51qui arrivera pour appliquer votre plan
35:53contre le narcotrafic
35:5580% des communes
35:57aujourd'hui sont touchées par
35:59les trafics de drogue
36:0180% des communes, on en parle
36:03sur Sud Radio jusqu'à 10h dans La Vérité en Face
36:05en direct de Lyon
36:07où il y a la fête des Lumières
36:09mais où il y a également évidemment
36:11cette gangrène du
36:13trafic de drogue
36:15En direct de la fête des Lumières
36:17à Lyon
36:199h10 Sud Radio
36:21La Vérité en Face
36:23Patrick Roger
36:25La Vérité en Face en direct de Lyon
36:27je vous le disais à l'occasion de la fête des Lumières
36:29vous allez retrouver André Bercoff tout à l'heure
36:31entre midi et 14h avec
36:33Céline Alonso, dans la première partie
36:35beaucoup d'actualités parce que évidemment
36:37cette actualité va nourrir
36:39André Bercoff bien sûr
36:41l'actualité politique mais également
36:43beaucoup de mouvements sociaux
36:45notamment les pompiers qui sont en colère
36:47à Lyon et il recevra un représentant
36:49des pompiers tout à l'heure qui ont décidé
36:51de mener une action ce soir
36:53à l'occasion de l'ouverture de la fête des Lumières
36:55ils nous diront tout
36:57tout à l'heure et puis
36:59bien sûr l'histoire aussi de cette fête
37:01des Lumières, on parlera aussi gastronomie
37:03parce que Lyon reste la capitale
37:05de la gastronomie
37:07et d'ailleurs ce n'est pas un hasard si
37:09l'ensemble des restaurateurs
37:11sont en congrès depuis le début de la
37:13semaine à Lyon, on a reçu ce matin Thierry
37:15Marx qui était un peu inquiet de la situation
37:17politique, on vient de l'aborder aussi avec
37:19Étienne Blanc, sénateur républicain
37:21rapporteur de la commission d'enquête sénatoriale
37:23sur le narcotrafic
37:25vous nous avez parlé de la situation politique qui vous
37:27inquiète bien sûr, vous espérez
37:29vous pensez qu'Emmanuel Macron va nommer
37:31très vite
37:33d'ici dans les 48 heures
37:35donc d'ici demain
37:37samedi son
37:39nouveau Premier Ministre chargé de former un gouvernement
37:41il faut un nouveau Premier Ministre
37:43dans les heures qui viennent
37:45on a un budget à voter, vous imaginez la France
37:47la sixième puissance du monde
37:49sans budget, tout ça est invraisemblable
37:51donc il faut immédiatement nommer un
37:53Premier Ministre, il faut pas perdre de temps
37:55donc tout à l'heure on a parlé des quelques noms
37:57qui circulent, François Bayrou
37:59Sébastien Lecornu, le ministre des armées
38:01qui est le relais aussi un peu
38:03d'Emmanuel Macron, sur votre sujet
38:05de la drogue, avec ce
38:07rapport que vous avez
38:09rédigé, on en a déjà beaucoup parlé sur
38:11la radio avec votre collègue
38:13sénateur socialiste
38:15Jérôme Durin, est-ce que
38:17aujourd'hui les autorités sont
38:19prêtes à passer à l'action
38:21contre l'ensemble en fait
38:23du narcotrafic qui est
38:25aujourd'hui infiltré sur tout le territoire français
38:27Oui vous avez raison de le dire
38:29à une époque le narcotrafic
38:31c'était quelque chose d'urbain, c'était les métropoles
38:33c'était les villes, aujourd'hui c'est l'ensemble
38:35du territoire, y compris les plus petits villages
38:37avec des situations
38:39que l'on constate notamment sur les
38:41petits ports de Bretagne où vous avez désormais
38:43des arrivées depuis l'Amérique du Sud
38:45donc oui c'est un changement
38:47profond, c'est l'ensemble du territoire national
38:49et disons-le aussi l'ensemble du territoire
38:51européen, la deuxième chose qui frappe
38:53c'est l'ampleur du phénomène
38:55on ne le dit pas assez mais il y a 240 000
38:57personnes qui vivent directement ou indirectement
38:59du narcotrafic en France
39:01ça prend des proportions considérables
39:03et tout ça pour un chiffre d'affaires
39:05de l'ordre de 6 milliards à 6 milliards
39:07et demi d'euros, un résultat net
39:09c'est énorme, on parlait des commerces
39:11tout à l'heure, un point de deal c'est aussi
39:13un commerce, ça se vend
39:15mais bien sûr, mais ce qu'il faut bien
39:17comprendre et sans doute
39:19on va rentrer dans le livre du sujet
39:21c'est quoi le narcotrafic ? c'est une entreprise
39:23vous avez un client à la base
39:25qui est le consommateur et vous avez un chef
39:27d'entreprise, il est en France
39:29mais il peut être aussi en Amérique du Sud ou en Afrique du Nord
39:31et depuis son bureau
39:33et bien il
39:35il produit, il transforme
39:37il transporte, il distribue
39:39il récolte de l'argent, il blanchit l'argent
39:41il a une entreprise
39:43et si on ne comprend pas que c'est une entreprise
39:45qui cherche à faire un chiffre d'affaires
39:47et bien on ne comprend pas
39:49pourquoi on se tire dessus sur des points de deal
39:51en fait les points de deal c'est de la concurrence entre deux commerces
39:53voilà c'est ça, bon là on n'a plus
39:55beaucoup de temps parce qu'il y a l'émission dans un instant
39:57et on en reparlera, on verra, donc vous croyez
39:59à l'application de votre planche quand même dans les...
40:01ce que je crois c'est que nous avons préparé une proposition
40:03de loi, elle devait passer le 27 janvier au Sénat
40:05j'espère que le nouveau
40:07gouvernement maintiendra
40:09cette date, j'espère qu'ensuite
40:11tout ça passera à l'Assemblée Nationale et j'espère que
40:13d'ici l'été tous les nouveaux
40:15dispositifs extrêmement
40:17puissants que nous avons prévus dans ce texte
40:19se mettront en oeuvre, j'espère
40:21que dans l'exécutif il y aura
40:23une véritable volonté
40:25moi je pense qu'il faut personnaliser
40:27cette lutte et Bruno Retailleau
40:29est la personne parfaitement adéquate
40:31pour démontrer que la France
40:33a enfin compris le drame
40:35auquel elle devra faire face dans quelques
40:37années, une criminalité organisée
40:39qui fait pression sur l'Etat
40:41et là ça devient très dangereux.
40:43Merci Etienne Blanchard, on reviendrait détailler évidemment tout ça
40:45quand ce sera passé, dans un instant
40:47c'est Valérie Expert, Gilles Gansman, André Bercoff
40:49de Media 14h avec Célina Lonzo
40:51toujours en direct de Lyon
40:53à l'occasion de la fête des Lumières.