Le syndicat de police, Unité, change d’identité

  • il y a 5 mois
Vous avez la parole avec Félix Mathieu. Avec Gregory Joron, secrétaire général d’Unité SGP police FO

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Transcript
00:00 Mathieu, vous avez la parole.
00:02 Avec ce changement de nom et de logo du syndicat UNITÉ SGP Police FO.
00:07 Et oui, comme beaucoup de syndicats, cette organisation policière avait un nom un peu à tiroir, tiré de sa longue histoire.
00:12 Faudra désormais dire UNITÉ, juste UNITÉ, avec pour le logo le chiffre 1 à la place du i et puis un petit drapeau tricolore aussi.
00:20 On décrypte ça avec le secrétaire général d'UNITÉ justement. Bonsoir Grégory Jauron.
00:24 Bonsoir.
00:25 Et merci d'être avec nous dans les vraies voix Sud Radio. Alors, petite précision d'emblée avant d'en venir au sens profond de ces changements.
00:31 UNITÉ est toujours affiliée à la centrale FO, Force Ouvrière, même si ça n'apparaîtra plus dans l'identité visuelle ?
00:37 Oui, bien sûr, plus que jamais. J'ai envie de dire qu'on est très bien Force Ouvrière qui, je le rappelle, a des valeurs qui nous parlent forcément,
00:44 qui sont celles de la liberté, l'indépendance et surtout l'indépendance politique. C'est un des piliers justement d'UNITÉ très clairement.
00:51 Parce qu'il y a aussi un syndicat UNITÉ magistre au sein de FO. Il faudra quand même préciser UNITÉ Police pour ne pas se tromper.
00:57 Vous pouvez simplement dire le syndicat de Police UNITÉ.
01:02 Alors pourquoi ce 1 à la place du i sur votre nouveau logo ?
01:06 Tout simplement parce que c'est UNITÉ ici, comme vous l'avez dit, d'UNITÉ GP Police et dans UNITÉ GP il y a le SGP.
01:15 C'est le premier syndicat de police dans l'histoire de la police nationale qui a été créé en 1924.
01:19 Donc ça faisait 100 ans. Ça fait 100 ans cette année qu'on existe.
01:23 Alors vous connaissez l'histoire tumultueuse des syndicats de police. Je ne vais pas la rappeler.
01:27 Ça serait extrêmement long. Il faudrait 3 heures et ça ne serait pas toujours intéressant.
01:31 Mais ça rappelle qu'on est issu de cette histoire-là, qu'on est aussi le premier syndicat de police en termes de représentativité dans la police nationale.
01:39 Et comme vous l'avez dit aussi, on a rappelé des valeurs républicaines avec ces couleurs bleu, blanc, rouge et cette griffe qu'on a insérée dans ce 1.
01:50 C'est extrêmement important aussi.
01:52 C'est une nouveauté, vous y teniez, le bleu, blanc, rouge, désormais sur le logo du syndicat UNITÉ.
01:56 Grégory Joron, est-ce que ça veut dire qu'il faut remettre un peu de syndicalisme au sein de la police ?
02:03 Il y en a déjà énormément. Vous savez, renforcer les valeurs, je pense surtout, il faut les rappeler.
02:10 On est des policiers républicains. Je pense que ce n'est pas galvaudé de le dire.
02:14 Je pense que l'attribution souvent des couleurs du drapeau national font l'objet de raccourcis.
02:23 On est tout de suite traités d'extrémistes. Je vous laisse imaginer ce que ça peut engendrer.
02:30 Nous, on assume pleinement, justement, puisque ce sont des couleurs qu'on porte tous les jours sur nos uniformes.
02:35 Donc il faut remettre, je pense, déjà ces valeurs-là au centre des logos.
02:40 C'est ce qu'on a fait, au centre de nos attentions, parce que c'est ce qu'on est.
02:43 Et cette évolution-là nous a permis justement de réaliser ça.
02:46 Françoise Degoy, est-ce qu'il y a une guerre des syndicats dans la police ?
02:49 Parce qu'il y a une guerre des syndicats partout. Donc je ne vois pas pourquoi vous échapperiez.
02:53 Est-ce que vous diriez que vous êtes moins à droite et à l'extrême droite que vos camarades d'Alliance ?
02:57 Je dirais que je ne suis pas sûr qu'aujourd'hui le syndicalisme soit complètement politisé comme on avait pu le connaître il y a 15 ou 20 ans.
03:06 Allianz-y quand même.
03:07 Oui, ils ont une construction qui est plus politique que nous. C'est une réalité.
03:12 Nous, comme je l'ai dit, j'ai par exemple un bureau national permanent où aucun de mes militants n'est engagé politiquement,
03:19 que ce soit sur un mandat élu ou ailleurs. Ça fait partie justement des valeurs qu'on défend.
03:24 Je respecte évidemment l'engagement politique. C'est très honorable, notamment sur des mandats locaux.
03:30 Mais pour autant, au sein de mon organisation, particulièrement dans mon bureau directeur, je n'ai aucun militant politique.
03:37 Et je m'en félicite puisque je crois que le mélange des genres est parfois un peu délicat.
03:41 Grégory Geron, vous avez des contacts privilégiés avec le syndicat FO Magistrat ?
03:50 Oui, on travaille très régulièrement ensemble. On fait des colloques beaucoup ensemble.
03:58 On en a fait un, je le rappelle, l'été 2022, je crois, sur l'usage des armes et les policiers face aux institutions,
04:05 qui était d'ailleurs brillamment animé, il me semble, par Cécile de Ménibus.
04:09 Et on a fait un petit fascicule là-dessus.
04:11 Je ne savais pas.
04:13 Maintenant, vous le savez. Je me permettrai la prochaine fois de vous donner le fascicule qu'on en avait sorti,
04:21 avec des projections, des revendications, des idées de pistes pour améliorer la condition des policiers lors des usages d'armes.
04:31 C'est justement avec les magistrats qu'on a travaillé ces sujets-là. C'est extrêmement intéressant.
04:34 Est-ce que je peux rendre un hommage à la police nationale ?
04:37 Oui, j'habite dans le centre de Paris. La Seine est en train de monter. Et hier soir, à 23h, je rentrais d'une dînere de travail,
04:46 et il y avait des policiers, et c'était une image extraordinaire parce que ça m'a beaucoup ému,
04:52 qui étaient en train d'aider des migrants, tous les migrants qui sont installés au ras de l'eau,
04:57 pour qu'ils ne se noient pas à cause de la montée. Ils étaient en train de les aider, ça m'a beaucoup ému.
05:03 Ils les aidaient avec leur tente, à réinstaller leur tente un peu plus haut, à les mettre en petits groupes.
05:08 Et je suis arrivé, je leur ai dit "je vous félicite". Le monsieur qui était là m'a dit "vous savez, on est la police républicaine, madame, et on est la France".
05:16 Et ça m'a touché. Et ce que j'entends de vos propos, mon cher Grégory, me fait penser à ce policier que j'ai croisé hier.
05:22 Ça m'a vraiment touché sur le rôle de ces policiers.

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