• il y a 3 semaines
Avec Marien Trompette, directeur adjoint du Progrès Rhône et Guillaume Lamy, directeur de Lyon Capitale

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Transcription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:05— Nous sommes en direct de Lyon, 105.8, pour écouter Sud Radio, et je reçois avec grand plaisir
00:13Marien Trompette, qui est éditorialiste au Progrès. Bonjour. — Bonjour.
00:17— Et rédacteur en chef adjoint, directeur adjoint du Progrès Rhône. Voilà. Je dis... Je me suis pas trompé, là.
00:23— C'est parfaitement ça. — Ce n'est vexé personne, non, pas vos supérieurs, non.
00:26— Je voudrais pas que vous ayez quelques ennuis, hein, Marien Trompette. Bon. Marien Trompette, dites-moi.
00:31Je regardais la une du Progrès ce matin. Évidemment, le Progrès s'intéresse à ce qui se passe en France.
00:39Le gouvernement Barnier censuré, en dessous, en gros, 3 mois, et puis il s'en va. C'est ça. 3 mois, et puis il s'en va.
00:48Il est parti. Enfin à 10 h. À 10 h, il partira, parce qu'il est reçu par Emmanuel Macron, Michel Barnier, tout à l'heure.
00:55— Ouais. On revient... Évidemment, c'est un fait politique majeur. Enfin les heures qui sont passées hier à l'Assemblée,
01:04on en parlera dans plusieurs années, je pense. Et c'est un petit peu le sentiment des journalistes qui étaient sur place hier
01:09pour le Progrès, c'est qu'on voit pas où on va aller après cette crise politique. — Oui. Mais les Français ne voient rien. C'est vrai.
01:18Les Français s'interrogent. — Absolument. On leur a donné la parole aussi.
01:23— Alors justement, vous avez ouvert vos pages aux lecteurs, à vos lecteurs. Que disent-ils, vos lecteurs ?
01:29— Eh bien ils se retrouvent aussi plongés dans l'incertitude. Et pour tout vous dire, ceux avec qui on a échangé hier,
01:35et c'est les lecteurs du Progrès mais aussi de tous les journaux du groupe ÉBRA, il y a un vrai sentiment de consternation.
01:41Le vote est assez peu compris. Il y a tout ça pour ça, un retour à la case départ. Enfin voilà, c'est autant de réactions
01:49qu'il peut y avoir. Les gens, vu le contexte, vu les immenses défis à la fois financiers, à la fois géopolitiques, même en parlant...
02:01Enfin les défis sociétaux qui nous attendent, de voir cette instabilité et finalement cet impasse qui est devant nous,
02:08je crois qu'ils sont un petit peu angoissés de ce qui va... — Un peu angoissés de ce qui risque de se passer. C'est ce que vous ressentez aussi.
02:15Guillaume Lamy, qui est rédacteur en chef de Lyon Capital. Même chose. — C'est exactement la même chose. C'est vrai qu'il y avait un premier sondage
02:22qui était tombé quelques jours avant, finalement, ce dépôt de cette motion de censure. Il y a un Français sur deux qui était pour cette motion de censure.
02:30Ceci étant dit, quand on entendait les différents patrons des différents blocs à l'Assemblée nationale, « La France est derrière moi »,
02:39— Oui. — J'en suis pas bien sûr, quand même. — Oui. Moi non plus, j'en suis pas persuadé. Je suis pas persuadé que la France soit derrière tous ces élus
02:46qui ont voté la censure hier, ce qui est... C'est une première. Pourquoi ? Parce qu'une censure... 1962, un gouvernement était tombé.
02:55On se souvient. Enfin, on se souvient. On était gamin. Moi, j'étais gamin. Mais vous, vous n'étiez même pas né. 1962, Georges Pompidou est tombé.
03:03Mais derrière, il y avait eu un nouveau vote. Or, là, pour la première fois dans l'histoire de la Ve République, une censure a été votée sans qu'il y ait derrière
03:13une élection législative, puisque c'est impossible. Donc on est parti dans l'inconnu la plus totale. Tout est maintenant entre les mains du président de la République.
03:24Et je vais... Je vais... Vous allez réagir. C'est une information que donnent nos confrères du Parisien, mais qui a été corroborée par d'autres sources.
03:33Hier soir, le président de la République était rentré de son voyage en Arabie saoudite. Il a réuni ses proches après le vote de la motion de censure à l'Assemblée.
03:41Qu'est-ce qu'il a dit ? Il a dit que le PS avait inventé le front anti-républicain. Et il a indiqué également la coalition des irresponsables
03:50devra assumer ses responsabilités devant les Français. Bon. Il est à l'origine de tout cela, remarquez, avec sa dissolution.
03:59— La dissolution, pour moi, c'est l'acte fondateur, finalement, de cette motion de censure. C'est évident. Le seul responsable, ça reste Macron.
04:07— Enfin, le seul. — Le seul. Non. Un des responsables, c'est quand même Macron. Après, tous les députés qui ont voté la motion sont responsables.
04:15Il a appuyé sur le bouton. Et après, il a demandé aux autres « Arrangez-vous pour que ça tourne ». Mais en fait, on voit très bien que depuis le départ, c'était biaisé.
04:21Barnier lui-même le savait. C'est... Voilà. Il y a très peu de doute sur la situation.
04:28— Nous allons dans... On va observer une petite page de pub. Je reçois le maire de Lyon tout à l'heure. Et nous allons dans un instant regarder
04:35quelles sont les réactions ensemble des différents responsables politiques qui commencent à réagir ce matin, qui ont réagi hier soir après le vote.
04:43On va voir ce qu'ils demandent. Dans un instant, il est quelle heure ? Il est 8 h 18. Un peu de pub, et on se retrouve.

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