Avec Rémy Chabbouh, syndicat Sud des sapeurs-pompiers du département du Rhône et de la métropole de Lyon et Lucie Sorin, déléguée du syndicat français des artistes-interprètes, affilié à la fédération du spectacle CGT
---
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##JO_REVERS-2024-07-24##
---
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##JO_REVERS-2024-07-24##
Category
🗞
NewsTranscription
00:00Les Jeux dans tous leurs états, Thierry Guerrier, Joseph Ruiz.
00:04Avec Joseph Ruiz, l'actualité et les coulisses des Jeux Olympiques, donc les Jeux dans tous leurs états sur Sud Radio.
00:11Avec peut-être cette menace de grève, on vous a parlé des danseurs, mais là on va vous parler aussi, ça peut paraître bizarre, des sapeurs-pompiers.
00:18Eh oui, les sapeurs-pompiers, au moins en province, pas à Paris, mais les sapeurs-pompiers professionnels et volontaires de Lyon par exemple,
00:24sont en grève depuis mercredi pour protester, Joseph, contre une prime J.O. jugée trop faible, alors qu'il y en a une qui est versée à Paris, la BSPP.
00:32Exactement, le syndicat Sud des sapeurs-pompiers du Rhône et de la métropole de Lyon a déposé un préavis de grève pour l'ensemble des Jeux Olympiques.
00:40On le rappelle que la ville accueillera notamment les épreuves de football dès aujourd'hui. On est avec Rémi Chabou. Bonjour.
00:47Bonjour.
00:48Vous êtes membre du syndicat Sud des sapeurs-pompiers du département du Rhône et de la métropole de Lyon. Alors expliquez-nous, pourquoi ce préavis de grève et pourquoi maintenant si proche des Jeux Olympiques ?
00:59Écoutez, justement, ce qui est intéressant en préambule, c'est de noter que ces Jeux Olympiques ont été attribués à la France en juin 2017 à Lima au Pérou.
01:08Ça fait sept ans. Donc, c'est un événement planétaire organisé par l'État français. Et pourquoi aussi près de l'événement ? Parce qu'on nous accuse de prendre en otage, de jouer un peu la course à l'échalote.
01:21Non, absolument pas. C'est que les décrets français précisant les mesures d'accompagnement concernant les pompiers qui sont mobilisés sur ces Jeux Olympiques, accrochez-vous bien, datent juste du 8 juillet 2024, soit 16 jours avant le début des Jeux Olympiques.
01:36Donc, nous dire qu'on prend en otage et qu'on essaie de saisir la balle au vol liée à l'organisation des Jeux Olympiques au dernier moment, non, c'est un mensonge.
01:44Vous n'êtes pas d'accord. Il y a une prime en gros de 200 euros que vous aviez négociée. Vous, vous voulez plus combien ? Parce que les pompiers de Paris, ils vont pouvoir bénéficier d'une prime de 1600 euros. Vous n'êtes pas d'accord en gros avec cette différence de traitement, c'est ça ?
01:58Mais exactement. En fait, ce n'est pas simplement qu'une prime. Je parlais de mesures d'accompagnement parce qu'au final, c'est bien quand même une semaine de congé qui a été supprimée à environ 1070 sapeurs-pompiers professionnels du Rhône.
02:13Donc, une semaine de congé sur les trois semaines que nous avions cet été. Donc, on n'a que 15 jours. Et mettre en parallèle une semaine de congé au détriment de nos familles, nos enfants et nous attribuer 200 euros qu'on a réussi à obtenir.
02:27C'était juste vendredi dernier, c'était vendredi 19, qu'on a obtenu cette prime de 200 euros. Autrement, auparavant, il y avait zéro. Donc, il n'y a pas que les collègues de la BSPP, eux, effectivement.
02:40Exactement. Les pompiers de Marseille également, qui sont des militaires. Nous, nous sommes des pompiers professionnels. Et je rajouterai également les policiers, gendarmes, les soignants de la PHP, les agents de la RATP, les agents de la propreté.
02:54En fait, tout le monde aujourd'hui a des mesures d'accompagnement. J'évite d'utiliser le terme prime, mais des mesures d'accompagnement liées aux Jeux olympiques, sauf les sapeurs-pompiers. C'est surréaliste ce que nous sommes en train de vivre actuellement.
03:06Mais Rémi Chabou, est-ce que c'est bien sérieux, alors même que vous l'avez négocié, cette prime, finalement, de remonter au créneau avec un préavis, alors même qu'aujourd'hui, Nantes, Ville-Neuve-Dasque, Lyon, où il va se dérouler des matchs, c'est aujourd'hui que ça commence. Et là, vous dites préavis de grève. Franchement, est-ce que ce n'est pas une prise en otage, malgré tout ?
03:26Alors, une prise en otage, je peux l'entendre. Si à la limite, nous venions au charbon en réclamant une prime sans raison. Mais là, on nous a quand même, depuis le mois d'octobre dernier, supprimé une semaine de congé.
03:38Donc, en plus, il vient se rajouter aux mille feuilles des griffes que nous avons contre nos autorités. Nous avons des interventions qui viennent encore se cumuler. Nous avons une campagne feu de forêt cette année qui, effectivement, est tardive. Il faut reconnaître que cette année, ce n'est pas 2022.
03:53Et à Lyon, ça ne brûle pas beaucoup à l'intérieur en feu de forêt ?
03:56Oui, mais malheureusement, on est un des plus grands services qui envoient des renforts dans l'ensemble du territoire national, dans le sud et également l'année dernière en Bretagne. Il faut bien le spécifier.
04:06Alors non, absolument pas. Moi, j'ai vraiment bonne conscience. Et en fait, c'est exactement, si vous me permettez le parallèle, c'est exactement la même chose qui s'est passée en 2021 avec les sapeurs-pompiers qui avaient été suspendus et soignants liés à la vaccination.
04:19En fait, nous sommes exactement sur les mêmes terres d'opération que les gendarmes et policiers et les sapeurs-pompiers avaient eu une obligation vaccinale, alors que les policiers, non. Mais pourquoi ?
04:29C'est parce que nous avons besoin, justement, des policiers pour maintenir l'ordre. On a besoin beaucoup plus des policiers que des sapeurs-pompiers sur le terrain.
04:37Mais alors, du coup, qu'est-ce que vous demandez de manière très concrète ? Qu'est-ce que vous demandez aujourd'hui ? Et qu'est-ce qui va se passer ? Est-ce que vous allez réellement faire grève ?
04:44C'est-à-dire peut-être empêcher certaines épreuves de se tenir parce qu'il n'y aura pas de services de pompiers ?
04:49Alors, c'est intéressant. Vous avez tout à l'heure touché du doigt les sapeurs-pompiers de Villeneuve d'Ascq et de Nantes. Je vous rappelle qu'ils sont en grève également.
04:55Justement, c'est nécessaire. Voilà. Et on va le préciser quand même. Et ne serait-ce que justement parce que les sapeurs-pompiers de Nantes ont déposé un préavis de grève vendredi dernier, figurez-vous qu'aujourd'hui,
05:06ils viennent d'avoir une négociation qui vient de leur permettre l'attribution d'une prime. Et ça a été décidé aujourd'hui. Donc, on attend les mobilités.
05:14Mais quelle prime ? Vous demandez la même ?
05:16On demande la même prime que les sapeurs-pompiers de Paris, les sapeurs-pompiers de Marseille, que les forces de l'ordre, policiers, gendarmes.
05:22C'est-à-dire ?
05:23Donc, c'est à hauteur de 1 600 euros ou alors proratisé, évidemment, en fonction de l'engagement des sapeurs-pompiers sur le terrain.
05:30Donc, c'est 1 600 euros et elle est soumise à un décret. Sauf qu'aujourd'hui, on se heurte. Permettez-moi, je rentre juste un peu dans le technique.
05:37C'est que contrairement aux forces de l'ordre, c'est que nous, on dépend de la fonction publique territoriale.
05:41Et donc, forcément, nous sommes financés à hauteur de 50 % par l'État et 50 % par les collectivités locales.
05:48Les départements essentiellement.
05:49Exactement.
05:50C'est un événement national.
05:52Les départements, ils n'ont plus le budget. Est-ce que vous allez bloquer les épreuves du coup ? Parce que c'est ça la question.
05:57Parce que si vous n'êtes pas dans les stades, elles ne pourront pas tenir les épreuves.
06:00Donc, répondez-nous concrètement. Est-ce que vous allez bloquer les épreuves aujourd'hui, les quelques sapeurs-pompiers en grève ? Parce que vous n'êtes pas forcément majoritaire.
06:08Alors, malheureusement, si le syndicat Sud est majoritaire à Lyon, est majoritaire à Nantes, est majoritaire à Montpellier.
06:15Donc, c'est important de le noter. On n'a pas l'habitude d'entendre le syndicat Sud majoritaire chez les pompiers.
06:19Et pourtant, c'est une réalité.
06:20Et donc, si, oui. Alors, nous avons déposé les préavis de grève.
06:23Et aujourd'hui, je peux vous donner, par exemple, les chiffres sur l'agglomération Lonaise.
06:27Répondez-moi, vous allez bloquer les épreuves ou pas ?
06:29Alors, les sapeurs-pompiers, en tout cas, sont réquisitionnés.
06:32Et malheureusement, les sapeurs-pompiers vont devoir faire leur travail.
06:36Donc, non, les épreuves ne seront pas touchées.
06:39En revanche, sur l'organisation des secours, il y aura un impact. C'est une évidence.
06:43Merci, en tout cas, Rémi Chaboud, d'avoir été représentant Sud des sapeurs-pompiers pour la métropole.
06:49Majoritaire, je vous prie de le préciser quand même.
06:51Bien noté. Joseph Ruiz.
06:54On continue, justement, à parler de ces grèves, de ces revendications
06:58qui impactent directement les JO de près ou de loin.
07:02On est avec, désormais, une autre branche.
07:05On va parler avec Lucie Sorin, qui est à l'antenne de Sud Radio. Bonjour.
07:08Bonjour.
07:09Et on va se poser la question, est-ce que les danseurs seront en grève pour la cérémonie d'ouverture ?
07:13Vous êtes déléguée du syndicat français des artistes-interprètes,
07:16affiliée à la fédération du spectacle CGT.
07:19CGT, on le rappelle, un lundi, en guise de protestation des danseurs qui répétaient.
07:23C'est d'ailleurs vous, vous êtes resté le point levé sans bouger
07:27pendant une durée de 8 minutes pendant ces répétitions.
07:30Il y a des négociations qui sont en cours.
07:33Est-ce que ça bloque toujours ?
07:35Pouvez-vous nous expliquer qu'est-ce qui bloque concrètement ?
07:38Alors, les négociations se sont continuées jusque tard hier.
07:43Ce matin, on est en cours d'analyse, en fait,
07:46de la proposition qui a été faite à la suite de ces négociations.
07:49Mais qu'est-ce qui bloque ?
07:50Pourquoi est-ce que vous vous êtes tout d'un coup levée avec ce point
07:54et vous n'avez pas voulu participer au filage ?
07:56C'est quoi le sujet pour lequel vous menacez finalement la cérémonie d'ouverture ?
08:02En fait, il y avait plusieurs sujets.
08:04On avait alerté dès le mois de juin, à la réception des contrats de la plupart des artistes,
08:10qu'il y avait des clauses qui n'allaient pas,
08:12notamment, il y avait un problème avec ce qu'on appelle les droits voisins
08:15ou droits à l'image, pour que ce soit plus clair,
08:17c'est-à-dire ce que les artistes touchent pour qu'on diffuse leur image.
08:20Ils font une cession de leurs droits qui n'apparaissait pas dans les contrats.
08:24Et puis, on avait aussi un problème sur les artistes qui viennent de loin,
08:28embauchés par Paname 24 et qui ne touchaient pas de défréments, rien du tout,
08:33c'est-à-dire ni billets de train remboursés, ni logements pris en charge, rien.
08:38Vous vous doutez que venir travailler à Paris, à quelques jours des Jeux Olympiques,
08:42ça coûte très très cher.
08:44Donc, c'était une vraie problématique économique et sociale,
08:48puisqu'on a des artistes extrêmement précaires.
08:50Ceux qui sont embauchés par Paname 24 sont tous et toutes intermittents du spectacle.
08:55Et ils se sont retrouvés dans une situation assez grave,
08:59puisque certains avaient des frais très élevés
09:02et un risque de payer de leur poche pour travailler au JO.
09:05Ok, alors il y a une proposition qui vous avait été faite de revalorisation
09:08de la rémunération des droits de diffusion dont vous parlez.
09:11Elle passait de 60 à 180 euros.
09:13Vous n'étiez pas d'accord, vous trouviez ça trop bas.
09:16Est-ce que cette proposition a été revue à la hausse ?
09:19Toute information sur les éléments de la négociation est pour le moment sous embargo.
09:24Ok, on comprend.
09:26On devrait le savoir dans quelques minutes.
09:30Mais du coup, le préavis de grève des danseurs,
09:32on le saura quand ?
09:34Quand est-ce qu'on va savoir si la cérémonie en gros est en danger ?
09:37À l'heure actuelle, les danseurs sont en train de se concerter encore une fois.
09:41Donc on a prévu de lever l'embargo des informations autour de 13h30.
09:47Vous vous laissez encore une demi-heure pour discuter de ces sujets-là ?
09:50Et construire une communication commune avec les danseurs concernés, oui.
09:54Merci Lucie Sorin, dirégée du syndicat français des artistes-interprètes
09:58affiliée à la fédération du spectacle CGT.