• il y a 6 mois

Tous les jours de la semaine, invités et chroniqueurs sont autour du micro de Pierre de Vilno pour débattre des actualités du jour.
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00:00Heureux Pinsoir, 19h21, Pierre de Villeneuve.
00:04Toujours en compagnie de Jules Torres et de Georges Fenech, nous accueillons Jean Lossuc.
00:08Bonsoir monsieur, vous êtes candidat de la majorité présidentielle pour la 2e circonscription de Paris, 5e, 6e, 7e arrondissement.
00:15La liste est longue, vous avez face à vous Marine Rosset pour le Nouveau Front Populaire,
00:20vous avez Gilles Le Gendre, qu'on connaît bien, qui est un candidat dissident et qui était à l'époque sous les couleurs de Renaissance.
00:28Vous avez Mélodie de Witt pour le Rassemblement National, Romain Marsili pour la Nouvelle Énergie,
00:33Cécile Laurence pour Equinox, Charline Joliveau pour Lutte Ouvrière, Ornella Evangelista pour Reconquête,
00:39Élise Magne pour Volt, Clara Sacasa, Félicité Herzog pour les LR et Frédéric Moriange et Élise Magne.
00:47Voilà, je les ai tous cités. Comment est-ce que vous êtes arrivé dans cette circonscription, monsieur Lossuc ?
00:54Alors en réalité, je suis élu dans la circonscription depuis 2020. J'ai été élu dans le 7e arrondissement au Conseil de Paris
01:03et à la mairie du 7e arrondissement avec Rachid Haddati en 2020.
01:06L'investiture qui m'a été proposée est une investiture en fait assez large de rassemblement,
01:12puisque le souhait, lorsque le candidat sortant n'a pas été réinvesti, c'était de pouvoir renouveler
01:18l'investiture de la majorité présidentielle dans cette circonscription en ouvrant à des personnalités nouvelles.
01:25Et mon nom est rapidement apparu comme faisant consensus, à la fois auprès du gouvernement, de Rachid Haddati bien sûr,
01:31et également, et c'est important de le rappeler, des élus qui composent une partie du Conseil de Paris
01:36et qui sont élus dans ces trois arrondissements. Je pense notamment à Jean-Pierre Lecoq, le maire du 6e arrondissement,
01:42qui m'a immédiatement apporté son soutien.
01:43Et Gilles Legendre, du coup, il a choisi de se maintenir pour des raisons qui le concernent et qui ne m'appartient pas de commenter.
01:50Je comprends qu'il fait campagne et je fais campagne de mon côté.
01:53Gilles Taurès ?
01:54Est-ce que finalement, le fait que Gilles Legendre, qui est l'ancien président du groupe La République En Marche à l'Assemblée Nationale,
02:00ne soit pas investi et que vous, qui venez plutôt de la droite, soyez investi,
02:04ne montre pas qu'il y a quand même une alliance un petit peu tacite,
02:07en tout cas un rapprochement entre La République En Marche Renaissance et Les Républicains, en tout cas à Paris ?
02:14Je pense en tout cas que la majorité présidentielle et notamment le Premier ministre ont été très clairs sur leur désir d'ouverture
02:19à de nouvelles personnalités, à de nouvelles sensibilités,
02:22issues de courants qui jusque-là n'étaient pas représentés au sein de la majorité.
02:25C'est vrai à Paris. Plusieurs alliances ont été formées dans certaines circonscriptions.
02:31C'est vrai également dans les Hauts-de-Seine, où plusieurs candidats venus de l'horizon divers droite ont été investis par la majorité,
02:38y compris face au Premier ministre.
02:41Dans certaines circonscriptions des Hauts-de-Seine, des candidats issus de sensibilités divers droite ont été investis avec le soutien du Premier ministre,
02:48quels que soient par ailleurs les candidats qui ont été investis dans ces circonscriptions ?
02:51Jean Le Suc, on a des sondages pour l'instant qui donnent très très haut à la fois le Nouveau Front Populaire
02:58et le Rassemblement National pour les futures législatives.
03:03Est-ce que la majorité présidentielle a encore une carte à jouer ?
03:07Je pense qu'en tout cas pour la situation dont je peux vous parler, que je connais bien, qui est celle de Paris,
03:11la majorité présidentielle a une carte à jouer et elle est décisive.
03:14Parce que la deuxième circonscription, comme beaucoup de circonscriptions, a vu aux européennes une poussée de la gauche à Paris.
03:21Et de la gauche dans sa formation la plus radicale.
03:24C'est-à-dire ?
03:25C'est-à-dire une alliance qui s'est d'ailleurs concrétisée très rapidement avec les forces de la France Insoumise.
03:30Nous avions jusqu'à présent dans la circonscription une gauche qui était une gauche issue du Parti Socialiste, plutôt classique.
03:35Et on s'aperçoit en réalité en regardant les résultats qu'on a une vraie poussée de la gauche dans plusieurs bureaux de vote de la circonscription.
03:41Et c'est une situation qui reflète assez bien la situation parisienne.
03:44Nous avons d'une manière générale une tendance à l'union des forces de la gauche.
03:48Face à elle, je pense qu'il est important d'avoir une candidature de rassemblement.
03:51C'est vrai dans beaucoup de circonscriptions et c'est le cas dans la mienne.
03:53Et cette gauche, comment la qualifieriez-vous au vu des circonstances très récentes,
03:59notamment avec le viol de cet enfant de 12 ans, ce viol à caractère antisémite,
04:05et notamment les réactions des uns et des autres face à cela,
04:10et notamment lors des manifestations qui ont lieu en ce moment ?
04:13Vous l'avez dit, c'est une gauche de l'ambiguïté,
04:16c'est une gauche qui n'est pas à l'aise sur certaines questions fondamentales.
04:19Comme sur l'antisémitisme par exemple ?
04:22C'est une gauche qui n'est pas à l'aise sur des questions d'indignation,
04:25qui a une tendance à avoir l'indignation à géométrie variable.
04:28C'est une gauche avec laquelle on a l'impression de se heurter à un mur,
04:32parce qu'il n'est plus possible de dialoguer.
04:34Georges Fenech ?
04:36Pardonnez-moi, mais je pense que l'électeur aura quand même un peu de mal à s'y retrouver.
04:41Parce qu'au fond, vous étiez au départ LR.
04:44J'ai été dans l'opposition à Paris avec Rachid Atti, vous avez fait une carrière jusque-là, LR.
04:50Là, tout à coup, vous êtes majorité représentative au Renaissance.
04:54Et il y a sur les bulletins de vote, il y aura une LR.
04:59Alors que vous, vous êtes un ancien LR.
05:01Il y aura Le Gendre, qui est de l'ancienne majorité.
05:06C'est un jeu de piste.
05:08Franchement, je ne sais pas comment les électeurs vont s'y retrouver.
05:12Ça ne ressemble pas tout à fait à une candidature de rassemblement.
05:14Jean Lesuc ?
05:16Deux choses à ce sujet.
05:18Il n'y a pas une candidature LR dans la circonscription.
05:21Je se réclame de l'investiture LR qu'elle n'a pas eue.
05:25Elle est dans une aventure personnelle qui ne m'appartient pas de commenter.
05:28Mais ça n'est pas une candidature du parti Les Républicains.
05:31Vous voulez dire qu'elle n'aura pas l'investiture ?
05:33Elle n'a pas eu l'investiture.
05:34Elle n'a pas eu, mais est-ce que vous êtes sûr qu'elle ne l'aura pas ?
05:36À votre connaissance, elle ne l'aura pas.
05:38Ni Canal Historique, ni Canal Ciotti ?
05:41À ma connaissance, ni Canal Historique, ni Canal Ciotti.
05:44Elle ne pourra pas arguer de cette investiture. Elle joue sur l'ambiguïté.
05:47Et l'autre point que vous vouliez souligner ?
05:49Ce qu'il y avait de point ?
05:50Et l'autre point que je voudrais souligner, c'est qu'on assiste quand même, qu'on le veille ou non,
05:53depuis 2017, dans toutes les formations politiques, à droite comme à gauche,
05:56à une recomposition profonde du spectre politique.
05:58Nous avons lancé avec Rachida Dati depuis 2020,
06:01une grande alliance à Paris, au Conseil de Paris,
06:04contre Anne Hidalgo, qui regroupe des forces qui vont du centre vers la droite.
06:08On a mené cette campagne en 2020.
06:10Je pense aussi que c'est une continuation de ce que nous avons fait à Paris.
06:13Jean Lesuc, vous qui êtes maintenant dans la majorité présidentielle,
06:16vous portez le message du Président.
06:18Les électeurs que vous rencontrez,
06:20qui ont eux-mêmes assisté à 21h01,
06:24à la dissolution, le fameux dimanche électoral,
06:28qu'est-ce qu'ils vous disent ?
06:30Les électeurs vont d'un sentiment à l'autre.
06:33Le premier sentiment, ça a été la prise de conscience
06:37des conséquences de la décision de la dissolution,
06:39c'est-à-dire le fait de devoir, à nouveau,
06:41se prononcer sur une assemblée législative,
06:44une assemblée nationale, de devoir aller voter pour des députés.
06:47Ça, c'est un sentiment, je dirais,
06:49qui a été le premier sentiment que les électeurs ont.
06:52Et le deuxième, c'est qu'ensuite,
06:54en tout cas dans la circonscription,
06:56pour ceux que je fréquente quand même beaucoup en ce moment,
06:58le deuxième, c'est un souci qui est réel,
07:00c'est de se dire que le pays vit dans une situation difficile
07:03et qu'ils ont une responsabilité importante.
07:05La responsabilité qu'ils veulent prendre,
07:07c'est celle de ne pas confier le pays aux extrêmes.
07:09Ils sont en colère contre le Président de la République ?
07:11Ils sont en colère d'une manière générale contre la situation du pays.
07:14Ça a été provoqué par le Président ?
07:16Ça a été provoqué par le résultat des élections européennes
07:19et les conséquences qu'en a tiré le Président.
07:21On peut commenter pendant plusieurs jours
07:23les conséquences qu'en a tiré le Président et le choix qu'il a fait.
07:25La réalité, c'est qu'aujourd'hui, le 30 juin,
07:27il y a le premier tour des élections législatives.
07:29Merci beaucoup Jean Lesuc, merci Jules Torres,
07:31merci Georges Fenech.
07:33Ainsi prend fin cette première heure d'Europe un soir.
07:35Dans un instant, le journal de 20h.
07:37À 20h10, Laure Lavalette, députée sortante RN du Var.
07:40Et nous continuerons la discussion également
07:42sur l'antisémitisme en France
07:44avec Maître Alain Jakubowicz qui sera notre invité à 20h30.
07:47A tout de suite sur Ordre.

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