François-Xavier Bellamy refuse d’être instrumentalisé par le RN

  • il y a 3 mois

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Transcription
00:00Et alors à droite, d'un autre côté, François-Xavier Bellamy, qui fait une mise au point sur le fait qu'il n'est en rien un candidat pour entrer dans un gouvernement du RN.
00:10Comment est-ce qu'on analyse cette prise de position de François-Xavier Bellamy ?
00:15En disant qu'on avait déjà essayé de l'attirer vers le RN lors des élections européennes ?
00:21Ça fait partie des intox habituels avant une élection, c'est-à-dire que...
00:25C'est les boules puantes ?
00:25Non, c'est pas les boules puantes, mais évidemment qu'il y a chez François-Xavier Bellamy une proximité, c'est vrai, idéologique et de valeur avec ce qu'incarne le RN et ce qu'incarnait aussi Éric Zemmour.
00:39Et parfaitement naturellement, instrumentaliser cette idée que Bellamy pourrait rejoindre cette gouvernance du RN, qui aujourd'hui affiche une forme de respectabilité, d'apaisement et d'élargissement,
00:51c'est une instrumentalisation assez attendue.
00:55François Bellamy s'en distingue, mais rien ne dit que pour autant il ne sera pas ministre de l'Éducation nationale si Marine Le Pen...
01:02Arrêtons de faire le gouvernement alors que les élections n'ont pas encore eu lieu.
01:06Je trouve ça très amusant.
01:08Je pense que François-Xavier Bellamy n'a rien à voir avec le RN.
01:12Parlez-lui d'Europe. Parlez-lui d'économie.
01:17Vous verrez qu'il est aux antipodes du programme du RN.
01:21Alors, sur certains sujets on peut se retrouver, effectivement.
01:24Notamment, je pense à certains sujets régaliens.
01:27Sur l'immigration ?
01:28Pour autant, il n'a jamais flirté, je dirais.
01:31Oui, mais faire un accord politique, Georges, c'est faire des compromis.
01:33Il a été très clair, et je rappelle qu'il est actuellement l'un des trois dirigeants provisoires des LR avec l'imbroglio juridique qui est en ce moment avec Éric Ciotti.
01:41Donc ne prêtez pas à François-Xavier Bellamy des intentions qui ne sont pas les siennes.
01:44D'ailleurs, il a fait cette mise au point, elle est très claire.
01:46Mais de toute façon, il va falloir, à un moment donné, gouverner la France.
01:49C'est ce que dit Antonin André.
01:51Alors, on sait que les compromis peuvent devenir des sacrifices, comme le disait Sacha Guitry, dans un autre registre, en l'occurrence celui du mariage.
01:59Mais est-ce que là, en l'occurrence, pour ce mariage politique qui va avoir lieu, soit à gauche, soit à droite, il va falloir quand même, comme vous le disiez au début de l'émission, diriger le pays ?
02:09Il faudra faire, Georges, des compromis.
02:11Et c'est aussi ça qu'on a perdu depuis quelques années.
02:14Quand on parlait de violence entre les politiques, de l'invectif, de tu ne penses pas comme moi, donc tu es disqualifié, donc je te combats, soit je t'écrase, soit tu m'écrases.
02:22En fait, la politique, c'est aussi l'art du compromis.
02:25Et c'est d'arriver aussi à articuler autour de certains projets, des gens qui ne pensent pas exactement la même chose, mais chacun fait un effort en allant vers l'autre.
02:32Sinon, on ne va pas y arriver. Sinon, c'est l'élimination de la moitié du pays par l'autre moitié.
02:36Il y a ceux qui pensent encore, pardon, de faire un petit peu leur porte-voix.
02:41Il y en a encore qui pensent qu'ils sont détenteurs d'une droite historique, gaulliste, républicaine, et que tout le temps, elle va renaître de ses cendres.
02:48Et qu'il ne faut pas se fondre dans n'importe quel mouvement aujourd'hui, il faut rester ce que nous sommes, c'est ce qu'ils disent en tout cas.
02:55En attendant des jours meilleurs, je rappelle qu'en 93, il y avait 63 socialistes dans l'hémicycle, qui sont revenus en 1997, ils ont remporté les élections.
03:04C'est parti, ça vit, ça meurt, et ça revient.
03:06Oui, mais pour l'instant, ils n'ont pas écouté les électeurs, ceux qui disent ça. Vous avez vu le score de la droite républicaine, comme on le dit.
03:13Quel que soit le vote, il faudra faire des compromis.
03:20Merci chers amis, merci Georges Fenech, merci Antonin André.
03:2419h58, dans moins de deux minutes, le journal de 20h.
03:28Juste après, nous serons avec Mathieu Vallée, eurodéputé RN.
03:32Et puis à 20h30, avec Harvey Marseille, sénateur des Hauts-de-Seine et président de l'UDI.
03:36A tout de suite sur Europe.

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